EDC ( Electricity Developpment Corporation ) et la relance du pool énergétique camerounais: enjeux et perspectives( Télécharger le fichier original )par Jean- Louis NDZOUDOM Institut de formation pour le développement Yaoundé - Diplôme d'études professionnelles approfondies niveau 2 2011 |
II. LES CHIFFRES DU DÉFICIT ACTUEL ET FUTURE D'ENERGIE ELECTRIQUEDans le cadre de notre analyse, et compte tenu de la délimitation de notre sujet, nous allons nous limiter au déficit d'énergie électrique. Ainsi donc, nous allons présenter dans les trois réseaux les chiffres du déficit actuel. 1- Le déficit dans le réseau Sud (RIS)La production d'énergie électrique au Cameroun par AESS est faite au moyen de deux sources : les sources thermiques et la source hydro, fortement dépendant de l'hydrologie35(*). Les centrales thermiques produisent l'énergie électrique au moyen de deux combustibles qui sont soit du gaz pour la centrale à gaz, soit du gasoil pour les centrales HFO (Heavy Fuel Oil) et LFO (Light Fuel Oil). On ne peut pas se permettre une puissance oisive de centrales LFO et même HFO car la production d'énergie électrique à partir de ces centrales est très onéreuse. Dans le tableau ci-dessous, est présentée une estimation du coût au KWh de la production par une centrale HFO, LFO et la centrale à gaz. Tableau 3 : coût de production comparé pour les centrales HFO, LFO et à Gaz
Source : EDC Le réseau interconnecté Sud est très vaste et sensible. C'est la où le déficit est très accentué, voir tableau en annexe, qui présente l'état du déficit jusqu'en 2013, année où il pourra être nul. 2- Le déficit dans le réseau Est (RE)Les événements malheureux de 2008 à ABONG BANG n'ont pas ému AESS. L'offre d'énergie électrique dans ce réseau n'a pas évolué. Les chiffres du déficit en disent long. Le PDSE prévoit, dans le volume 2 page 75, pour 2005 une demande de pointe du secteur public de 11MW, avec une augmentation de 40% tous les 5ans (7% l'an). Tableau 4 : Déficit prévisionnel dans le réseau Est d'ici à 2015
Source : l'auteur Ces chiffres ne tiennent pas compte de la capacité d'autoproduction estimée par l'ARSEL à 76MW en 2008. Les besoins industriels à mettre en place rapidement, d'ici 2013 sont estimés à au moins 80% de la capacité d'autoproduction en hypothèse médiane, soit 60MW, et 100MW en hypothèse haute, à rajouter à une demande domestique de 20MW. L'offre est sans commune mesure avec la demande et les centrales thermiques d'AESS ne fonctionnent même pas normalement. La situation est catastrophique dans l'Est et il n'y a pas à s'étonner des réactions de la population. Par ailleurs, l'intervention d'AESS n'a permis qu'une augmentation de 2MW par le remplacement de 4groupes de 1,6MW à Bertoua dont le coût de fonctionnement soit actuellement le quadruple des ventes espérées. * 35 Science qui traite des eaux et de leurs propriétés. Elle étudie notamment la distribution de l'eau sur la terre, ses réactions chimiques et physiques et ses relations avec d'autres substances naturelles et ses relations avec la vie sur la terre. Google ; 36 Dictionnaires et Recueils |
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