CONCLUSION GENERALE
Nous voici arrivé au terme de notre étude fruit
de notre engagement, dévouement consciencieux et de notre ferme
conviction selon laquelle tout début de chaque cheminement laborieux
doit subir une close fascinante. Ainsi ce dernier couronne la fin des
études supérieures en développement rural en option:
« organisation sociale » ce travail aborde le
thème «Approche systémique du phénomène
cinq chantiers vision du chef de l'Etat et son impact sur la réduction
de la misère de la population de Goma :
2008-2010 »
La problématique a gravité
autour des questions de base auxquelles cette étude entend
répondre, et qui se posent en ces termes:
· La population de GOMA observerait-elle majoritairement
L'impact du phénomène cinq chantiers vison du chef de l'Etat sur
la réduction de la misère ?
· Qu'est-ce qui explique la pauvreté dans la ville
de GOMA alors que le phénomène cinq chantiers existe comme
mécanisme de la survie?
· Quelles activités développent les
habitants de GOMA pour faire face à cette précarité du
coût de la vie dans le contexte de la crise socio-économique
profonde que traverse la région?
A une question de la problématique posée
correspond toujours à une réponse émise de façon
hypothétique et cela de par la connaissance que l'on a sur le sujet, ces
réponses sont appelées « à priori ».
En guise de réponses provisoires à ces questions supra, nos
hypothèses plausibles sont formulées comme suit :
· La population de GOMA n'observerait pas
majoritairement l'impact du phénomène « cinq
chantiers » comme vision du chef de l'Etat sur la réduction de
la misère.
· La pauvreté s'expliquerait dans la ville de
GOMA par le fait que les acteurs qui exécutent ce programme
« cinq chantiers », comme mécanisme de survie le
font par ambition. C.-à-d. d'intérêts personnels, de
propagandes politiques pour le prochain mandat et en remplissant aussi
rapidement que possible leurs poches. Voilà pourquoi la situation
actuelle serait caractérisée principalement par le manque
d'initiatives qui ne peut pas permettre de lutter efficacement contre cette
situation
· Les habitants de GOMA développeraient les
activités économiques dites informelles pour faire face au
coût de la vie dans le contexte de la crise socio-économique
profonde que traverse la région.
Cette étude présente quatre chapitres à
son ossature excepté l'introduction générale et la
conclusion tributaire même de ce plan squelettique :
Le premier chapitre
« Pauvreté et précarité » décrit
brièvement la monographie de la ville de GOMA dans la province du Nord
-Kivu et ses problèmes majeurs.
Le deuxième chapitre,
concerne la « Généralité sur la pauvreté
et la revue de la littérature » c'est une brève
présentation du concept, par diverses définitions, le type de
pauvreté, les formes de pauvreté et les indicateurs de
pauvreté, la perception de la population sur la pauvreté, et
présente diverses dimensions de la pauvreté, les formes de
pauvreté, les facteurs et les caractéristiques de la
pauvreté urbaine. Le troisième chapitre
présente « l'enquête, analyse et interprétation
des données », il montre les résultats de
l'enquête. Le Quatrième et dernier chapitre
se focalise sur les « stratégies et la
perspective de lutte contre la misère à Goma par le
programme gouvernemental».Il définit les différentes
stratégies mises en place par les habitants de Goma pour leur survie.
Enfin une identification des domaines prioritaires et d'approches qui
permettront d'y remédier, en termes d'actions concrètes et
stratégies dans le sens du renforcement de la lutte contre la
pauvreté.
Pour arriver ou parvenir à l'orientation vers les
résultats de ce travail nous avons fait usage de quelques
méthodes corroborées par des techniques qui sont des
dispositifs spécifiques d'analyse des informations destinées
à vérifier les hypothèses de recherche
notamment : La méthode déductive La
Méthode dialectique, Les méthodes Analytique-statistique,
Méthode diachronique, méthode juridique en synergie avec la
technique d'observation directe et la technique documentaire, technique
d'échantillonnage ,Techniques vivantes et de questionnaire. Ainsi nous
constatons qu'après analyse des données nous arrivons aux
principaux résultats suivants:
· L'impact de ce programme sur la réduction de la
misère de la population, IL se dégage dans le tableau XXX que
72% candidats disent majoritairement que ce programme a un impact sur la
réduction de misère de population contre 28% des personnes
enquêtées qui disent que ce programme n'a pas un impact sur la
réduction de la misère de la population.
· La misère dans la ville de Goma s'expliquerait
du fait que les acteurs qui exécutent ce programme de cinq chantiers le
font par ambition d'intérêts personnels de propagande politique
pour le prochain mandat et ne font que remplir leurs poches, et construisent
leurs villages. Il ressort du tableau XXXI que 87% de nos
enquêtés confirment que ce sont les acteurs avec des
habitudes vexatoires qui sont à la base du blocage de ce programme
versus 53% qui ne confirment pas à cette allégation.
· Les Habitants de Goma pour faire face au coût de
la vie dans le contexte de crise socio-économique profonde que traverse
la région développent les activités économiques
informelles, Le tableau XXXII nous montre que 58% acceptent que la
population développe ces activités pour lutter contre la crise
socio-économique contre 42% qui disent que la population de Goma ne
développe pas ces activités.
Après vérification par les résultats de
nos hypothèses, hormis la première hypothèse qui est
infirmée, les deux autres dernières sont dites
confirmées.
Nous ne pouvons pas clôturer cette dissertation sans
émettre nos voeux. C'est ainsi que nous demanderions au gouvernement
central et provincial de la RDC d'incarner l`esprit que La politique est
appelée à redéfinir et réorienter les actions de la
gouvernance ainsi que de la planification endogène, c.à.d.
répondre aux besoins réels du peuple. Restructurer la
politique demande une révolution politique, qui
curieusement ne peut pas être possible n'importe où ni n'importe
quand. Il faut attendre pour la faire. Elle ne peut pas être
initiée par n'importe qui en dehors des acteurs de développement
(juristes, théoriciens politiques, techniciens de développement,
sociologues, philosophes...).
Les politiques des régimes issus de cette
révolution de la gouvernance participative reposent entièrement
sur les rôles moteurs de l'Etat : planification et
nationalisation de l'économie, création d'entreprises publiques,
étatisation de la plupart des services (éducation, santé,
logement, transports...), contrôles étatiques très
sophistiqués dans tous les domaines.
La vision de ces régimes ne sombre plus dans les
slogans connus des Projets et programmes de mandat politique
(législature) mais leur but est de diversifier la production interne,
afin de réduire les importations, en les substituant par des biens et
services nationaux, et d'accroître les exportations. En même temps,
de vastes programmes sociaux sont entrepris pour améliorer les
conditions de vie des gens, réduire les inégalités,
supprimer la misère et la faim, promouvoir l'éducation, la
santé, le logement, les infrastructures et les biens collectifs.
Les chantiers de l'Etat ne seront pas des constructions
des oeuvres sans importance pour l'amélioration des conditions de
vie, ni l'initiation des projets motivées par les
détournements des plus grandes parts des budgets. A l'exemple de la RDC,
les tracteurs ne peuvent plus être envoyés n'importe où
sous des motivations électoralistes avec l'envie de déclarer
qu'on a posé des actes, mais nécessairement là où
ils pourront répondre aux besoins, là où le relief permet
leur utilisation, là où les bénéficiaires disposent
des moyens de les entretenir etc.
Partant de ces résultats, quelques suggestions et
recommandations ont été formulées :
IL serait souhaitables que:
Ø Au niveau global ou du macrocosme social
(gouvernement)
1. Qu'il envisage des mécanismes d'attirer et de
protéger les investissements privés, étrangers et
nationaux
2. Qu'il élimine toutes les procédures
administratives qui retardent et découragent la création des
entreprise
3. Qu'il incite les entrepreneurs à investir dans le
secteur de transformation
Ø Au niveau du synchosme social
(provinciale)
4. Qu'elle envisage la stratégie de transformer les
petites entreprises artisanales en des véritables unités de
transformation en leur octroyant un fonds de redynamisation
5. Qu'elle établisse le cadre de partenariat entre les
entreprises locales et les entreprises occidentales pour recevoir suffisamment
d'équipement/ outil de production
6. Qu'elle accorde aux étudiants finalistes L2 et G3 un
fonds de créer des unités de transformation
7. Qu'elle privatise certains secteurs de croissance
8. Qu'elle organise la relance de travail car il y a carence
managériale
9. Qu'elle redynamise les secteurs de production en
accordant les grandes étendues aux grands producteurs
10. Qu'elle protège l'entrepreneuriat
Ø Au niveau du microcosme social
(entreprises)
11. Qu'elles négocient les allégements fiscaux
à l'importation comme à l'exportation
12. Qu'elles créent leur propre banque de
développement et de la promotion de l'industrie
13. Qu'elles se liguent en synergie pour négocier
certains avantages auprès de l'Etat
14. Qu'elles bénéficient la formation de leur
personnel
15. Qu'elles négocient la protection de
l'entrepreneuriat
Ø Au plan des stratégies de structuration
de province en
« District
Entrepreneur »
16. Que les autorités provinciales et les
entrepreneurs de la ville s'y impliquent activement en explorant les sites de
production
17. Que l'on accorde à l'auteur de ce travail des
moyens pour entreprendre les travaux de démarrage
18. Que l'élite intellectuelle en fasse un domaine de
recherche
19. Qu'on affecte soit 10 millions de dollars du budget
provincial à la production
20. Qu'on affecte 13 millions de dollars à
l'aménagement des routes
Telles sont les recommandations qui serviront de jalon et
concourent à la concrétisation à cette vision à
court terme de cette vision.
Enfin, ce travail n'est pas une oeuvre perfectionnée
par sa consistance. Il fallait parcourir tous les quartiers de la ville, ce qui
n'était pas du tout facile avec un moyen financier limité pour
appréhender cette analyse et bien la disséquer dans sa
complexité. Voilà pourquoi dît-on toujours
qu' « il n'ya pas de montures sans rêveurs ».
Loin de nous, la prétention d'avoir
réalisé une oeuvre grandiose ou une étude exhaustive sur
ce thème. Nous ne prétendons pas avoir cerné tous les
points nécessaires mais en réalité nous déblayons
le terrain. Nous déployons sur terrain un outil de
référence qui contribue aux diverses campagnes du monde de lutte
contre l'extrême pauvreté et la faim dans le monde à
travers le système gouvernemental pour les transformations des
structures sociales et la croissance économique à la quête
du bien être et mieux être de la population.
Nous laissons place et champ ouvert à d'autres
chercheurs ultérieurs pour nous compléter par leurs analyses
avec des questions qui peuvent se greffer sur «l'approche
systémique des unités gouvernementales de développement
opérationnelles et leurs impact sur l'extrême
précarité en RDC ». Une oeuvre humaine ne manque
jamais d'anomalies. Ainsi nous resterons reconnaissant envers tout le monde qui
pourra apporter un enrichissement à travers les critiques,
recommandations scientifiques susceptibles de déclencher une
amélioration et la qualité de cet ouvrage.
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