ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
«E.S.U»
INSTITUTS SUPERIEURS TECHNIQUES
INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL DES
GRANDS-LACS
B.P:376 GOMA
APPROCHE SYSTEMIQUE DE L'IMPACT DU PHENOMENE
« CINQ CHANTIERS» COMME VISION DU CHEF DE
L'ETAT SUR LA REDUCTION DE LA MISERE DE LA POPULATION DE GOMA :
2008-2010
« Etat de lieu et
perspectives »
Par: Fortuné KALUME
MANISUDI
Directeur : Alphonse NTAMABYARIRO
UW'IMANA Mémoire présenté et défendu
en
Chef de
travaux vue de l'obtention du Grade de
Encadreur : Alfred MUBUTO
MASASA Licencié en Développement
Rural
Assistant
Niveau :
AO
Option : ORGANISATION SOCIALE
act : 0853290653
0990720599
Année Académique 2010 -
2011
EPIGRAPHE
« Quel meilleur cadeau pouvons-nous donner à
la prochaine génération qu'une passion pour la science, la
découverte, et un engagement à soutenir le monde
normal?»
Julie Packard
« Notre pauvreté n'est pas une
fatalité ; elle est une infirmité c.-à-d qu'on peut
la soigner »
Phrase émise par
Dancy Riberre anthropologue Brésilien
(1922-1997)
« Si vos actions inspirent les autres à
rêver plus, apprendre plus, faire plus et à devenir plus, vous
êtes un leader »
John Quincy Adams
« La clé à la réussite de la
gestion aujourd'hui est l'influence et non l'autorité »
Kenneth Blanchard
« Le problème de l'Afrique, ce n'est pas de
l'argent mais c'est juste un plus être, des hommes et des
mentalités (...) voilà, l'Afrique est devenue le grand
cimetière des projets »
René Dumond
« Le développement n'est simplement qu'une
question d'ajustement de budgets bien pensés et de saines gestions
financières, une question d'éducation et de santé, ainsi
ce n'est pas les idées ou la solution des technocrates mais c'est
d'abord améliorer les conditions de vie des individus »
James D. WOLFENSOHN
« Les actions sont beaucoup plus puissantes que les
paroles, rassurez- vous que les actions racontent l'histoire. Donc il faut
avoir la capacité d'écouter, d'utiliser votre compétence
à encourager le dialogue à tous les niveaux et d'articuler
clairement des valeurs et des visions et non les imposer ».
KALUME MANISUDI Fortuné
DEDICACE
A toi papa YOUSSOUF et A toi maman
HADIDJA MWANVUA SELEMANI pour qui Dieu nous a
donné la grâce d'être aimé et de grandir, pour qui
l'enseignement a été un moyen fascinant pour nous propulser au
rang des élites intellectuelles et pour avoir assuré notre
bonheur depuis le berceau et pour nous faire arriver aujourd'hui à la
concrétisation de ce combat. Ces derniers
ont compris que la seule chose importante qu'on peut laisser, « les
études » comme vrai héritage à leur
enfant.
Fortuné KALUME MANISUDI
REMERCIEMENTS
Un travail d'une telle envergure ne doit pas exister sans
bénédiction divine. C'est pourquoi nous nous prosternons devant
Dieu «ALLAH» tout puissant, plus grand, très
miséricordieux pour le courage accordé à cet instant qui
marquera toujours d'un caché spécial, tous nos sympathisants.
Voici le moment opportun où notre conscience nous interpelle pour rendre
hommage à toutes nos connaissances pour nous avoir guidé à
accoster au port de valeur depuis le berceau jusqu'à nos jours , prenant
en considération tout être humain sans distinction de races, de
sexes et de religions c.-à-d accepter tout homme tel qu'il est et non
pas tel qu'on veut qu'il soit. Il serait ingrat de publier les résultats
de nos investigations sans adresser un mot de reconnaissance à toutes
les personnes de bonne volonté qui ont soutenu d'une manière ou
d'une autre tout au long de cette année 2011
En réalité ce travail est un fruit de la
collaboration, il s'agit des efforts et approbations
hétérogènes d'édification de plusieurs individus.
Primordialement, nous saluons avec honneur et gratitude le courage et
abnégation incommensurable de nos parents en l'occurrence notre
mère qui, à tous les niveaux a fait preuve de prouesse
d'assistance matérielle ; morale et surtout financière et
notre père pour faire de nous l'homme important au profit de la
société tout entière. Ces derniers nous ont
inculqué toutes les valeurs que nous avons aujourd'hui Notre
reconnaissance également à Monsieur Alphonse NTAMABYARIRO
UW'IMANA directeur et Monsieur Alfred MUBUTO codirecteur de ce présent
travail qui, malgré leurs multiples occupations, ont accordé
maints espaces d'échange libre sur le style et les formes, ont
accepté de conduire de mains de maître l'élaboration de
cet ouvrage de longue haleine. A tout le corps enseignant de l'ISDR-GL qui
s'est coupé en morceau pour nous transmettre les connaissances
nécessaires qui aujourd'hui vont faire de nous un nouveau né dans
le secteur de la science de développement à son instance
supérieure après celui d'assistant social, de TDR , pour
faire de nous un technocrate supérieur de développement rural. A
tous les lecteurs de ce travail pour leur volonté d'apporter aussi
à leur tour, leur contribution comme de coutume. Nous ne resterons pas
indifférent ou passer sous silence nos frères, soeurs, et amis
qui nous ont apporté leur secours à édifier ce
mémoire. A tous les condisciples en général, camarades et
compagnons de lutte plus particulièrement ceux de
l'option « organisation sociale».A tous ceux qui militent
pour la cause noble des défavorisés dans le monde et font la
« Génération vivace ».
Fortuné KALUME MANISUDI
ABREVIATIONS, ACRONYMES, SIGLES ET SYMBOLES
$ : Dollars
% :
pourcentage
BEEM : Bâtir,
Eliminer, Exploiter, Minimiser
B.P : boîte
postale
CASOP : caisse de
solidarité ouvrière et paysanne
DSCRP : document de
stratégie de croissance et réduction de la pauvreté
Éd. :
Édition
FAO : Fond Alimentaire
Mondial
GAS
: grille d'analyse systémique
IBTP : institut
supérieur des bâtiments et des travaux publics
IDH : indicateur de
développement humain
ISDR /GL : institut
supérieur de développement rural des grands lacs
IMF : institution de
micro-finance
IPH : indice de
pauvreté humaine
ISTM : institut
supérieur des techniques médicales
ISTA : institut
supérieur des techniques appliquées
ISIG : institut
supérieur d'informatique et de gestion
ISC : institut
supérieur de commerce
ISP : institut
supérieur pédagogique
ISMGL : institut
supérieur de management des grands lacs
ITIG : institut
technique industriel de Goma
ISGA : institut
supérieur de gestion et administration
MICS : Multiple
indicator Cluster Survey
MIO : model
intégré des organisations
MOFF : forces,
faiblesses, menaces et opportunités
ODG : organisation de
développement gouvernemental
OMD : Objectifs du
millénaire pour le développement
ONGD : organisation non
gouvernementale de développement
ORGA :
organisation
Op. cit : opus citatum
(ouvrage déjà cité)
P : page
PNUD : programme des
nations unies pour le développement
PNB : produit
national brut
PIB : produit
intérieur brut
PUF : presses
universitaires de France
SEPO : Succès,
Echec, Possibilité, Obstacle
SWOT : strength,
weakness, opportunity, threat
SOPPROC : perception de la
pauvreté subjective au Congo
T.F.C : travail de
fin de cycle
UDG : unité de
développement gouvernemental
ULPGL : université
libre des pays des grands lacs
UNIC : université
du Congo
UNIKIVU : université du
KIVU
UNIGOM : université de
Goma
VIH : virus d'immuno
d'efficience humaine
www.fr : Wild world web.
France
RESUME DU TRAVAIL
Nous avons succinctement résumé ce travail
en une thématique portant sur « l'approche
systémique de l'impact du phénomène cinq chantiers vision
du chef de l'Etat sur la réduction de la misère de la population
de GOMA». cette étude a eu comme objectif principal, celui
de Contribuer aux panoplies des campagnes de renforcement des
capacités de sensibilisation pour la lutte contre cette
précarité et surtout cette misère qui bloque
l'avancement et le processus du développement durable mais aussi
dégager des pistes stratégiques pour chercher à
réduire les aspects négatifs qui caractérisent cette
politique d'amélioration des conditions de vie. Ainsi les
questionnements de base ont fourni les résultats en rapport avec les
hypothèses qui se synthétise à trois niveaux à
savoir:
· L'impact de ce programme sur la réduction de la
misère de la population, IL se dégage que dans le tableau XXX,
72% des candidats confirment majoritairement que ce programme a un impact sur
la réduction de misère de la population.
· La misère dans la ville de Goma s'expliquerait
du fait que les acteurs qui exécutent ce programme des cinq chantiers le
font par ambition. C.-à-d. d'intérêts personnels de
propagande politique pour le prochain mandat et le font pour remplir leurs
poches, et construire leurs village. Il ressort du tableau XXXI que 87% de nos
enquêtés affirment que se sont les acteurs qui sont responsables
du blocage de ce programme avec des habitudes vexatoires. .
· Les Habitants de Goma, pour faire face au coût de
la vie dans le contexte de crise socio-économique profonde que traverse
la région, développent les activités économiques
informelles, Le tableau XXXII nous montre, que58% acceptent que la population
développe ces activités pour lutter contre la crise
socio-économique. Après analyse et vérification des
résultats de nos hypothèses, hormis la première
hypothèse seulement qui est infirmée, les deux autres
dernières sont dites confirmées. Nous suggérons au
gouvernement central et provincial de la RDC d'incarner l`esprit que La
politique est appelée à redéfinir et réorienter les
actions de la gouvernance ainsi que de la planification endogène,
c.à.d. répondant aux besoins réels du peuple.
Restructurer la politique demande une
révolution politique, qui curieusement ne peut pas être
possible n'importe où ni n'importe quand. Les chantiers de l'Etat ne
seront que des constructions des oeuvres sans importances pour
l'amélioration des conditions de vie, si l'initiation des projets
motivés se solde par les détournements des plus grandes parts des
budgets. Enfin, c'est avec cette recommendation que nous concluons cette
présente recherche.
ABSTRACT
We had briefly summarized the present work at thematic on the
systemic approach of the impact of the phenomenon «cinq chantiers» as
the head of state vision aiming at the reduction of poverty within the
population of Goma. This study had as main objective to contribute to the range
of capacity-building campaigns to raise awareness for the fight against
insecurity and above this poverty that blocks progress and the process of
sustainable development but also to identify ways of seeking strategies to
reduce the negative aspects which characterize this policy of improving living
conditions. So the basic questionings have provided results in relation to the
stated assumptions:
About the impact of this program on reducing the
misery of the population, according to Table XXX it emerges that 72% candidates
confirm that this program has on impact on the reducing poverty of the
population. The misery in Goma is due to the fact that actors implied in
the»cinq chantiers» perform the program execution are her ambitious
which personal interests of political propaganda for the next term thus only
filling their pockets, building their villages. It appears in the table XXXI
that 87% of our respondents state that it's these responsible which are at the
basis of the program blockage by their vexatious manners.
In enders to face the living cost redacted a deep
socioeconomic crisis undergone joy the population in the region people in Goma
recourse to developing informal economic activities, Table XXXII shows that 58%
of the population develops these activities to fight against social and
economical crisis. The analysis and verification of data for the expected
resulting in our assumptions, state that only the first hypothesis is refuted,
the other two are said to be confirmed. We suggest to the central and
provincial governments of the DRC to embody the spirit that policy is set to
redefine and redirect the actions of governance and endogenous planning, it
meets the real needs of the people.
The restructuration of the policy requires a political
revolution, which curiously can not be possible anywhere or anytime. Sites of
the state would only be useless the improvement of living conditions if the
fabrics initiations of motivated are projects enders by blazzements the
diversion of larger portions of budgets. It ends the research by the conclusion
and recommendations. It's in such a recommendation that we conclude our present
research paper.
O. INTRODUCTION
GENERALE
Toute société du
monde s'explique par rapport à son histoire. Chaque
société d'une époque donnée ne se comprend que par
son dynamisme, son mouvement historique, sa transformation d'elle-même,
de ses membres, de son milieu et d'autres sociétés avec
lesquelles elle est en rapport.
Globalement, elle subit sans cesse des forces externes et
internes qui modifient sa nature, son orientation, sa destinée.
« Chaque jour, que ce soit d'une manière
brusque ou imperceptible, ces changements sont plus ou moins en harmonie avec
son passé et suivent un dessein explicite ». (Guy ROCHER,
1969-p23). Etant donné que la pauvreté base de la sociologie des
profondeurs constitue, à elle seule la sociologie de la pauvreté,
Auguste COMTE prône dans son propos qu' : « il n'est
pas possible de comprendre et d'expliquer un phénomène social
particulier sans le replacer dans son contexte global et actuel auquel il
n'appartient pas, plus qu'il n'est possible en biologie d'expliquer un organe
et ses fonctions sans le considérer par rapport à son organisme
tout entier »
Des conditions de vie précaires maintiennent dans la
paupérisation, ceux qui n'ont aucun avenir dans lequel investir. Comme
leur nombre ne cesse d'augmenter, les perspectives d'un développement
urbain durable pour tous paraissent bien peu encourageantes.
Depuis la genèse de l'humanité, l'environnement
a été toujours un terrain de compétition, de zizanie, de
sentence ou de collaboration de manière à résoudre tant
soit peu le problème qui accable l'individu au sein de la
communauté de façon permanente.
De par cette considération sociale de l'homme qui
cherche toujours son mieux être là où il est et mène
sa vie, il est possible d'envisager son intégration
socio-économique et politique dans le cadre de la promotion des
activités de développement en fonction des objectifs fixés
d'avance.
Malgré les changements et les progrès sans
précédent réalisés au cours du dernier quart du
siècle, « quelque 800 millions d'hommes vivent encore
prisonniers des conditions que nous osons appeler l'extrême
précarité absolue avec plusieurs facteurs de distorsion
comme : sous alimentés, illettrés, malades, entassés
dans les quartiers sordides, au taux de mortalité infantile très
élevé et avec une espérance de vie très faible. Des
conditions qui les placent nettement au dessous du seuil convenable pour un
être humain ». (Robert
CHAMBERS: 1990 .p 172)
Cet ouvrage retrace quelques éléments
stratégiques sur notre mode de vie mais aussi il nous donne des
orientations, aspirations sur la réussite malgré le
découragement, les faiblesses, les impuissances de ce monde qui nous
font voir qu'il y a encore de l'espoir de vivre le vrai bonheur. Il suffit
d'abord de comprendre, de réfléchir, d'analyser et
d'interpréter le phénomène misère dans son contexte
actuel recelant la conjoncture actuelle pour envisager des remèdes
pérennes capables de déclencher de véritables solutions
aux problèmes réels des démunis.
0.1. ETAT DE LA QUESTION
L'humanité dispose des atouts scientifiques, des
opportunités et des potentialités financières qui
permettraient d'en finir avec la misère. Il suffit de le vouloir.
Certes, pour éviter les redites, et
préserver des insuffisances en vue de contribuer aux conclusions des
auteurs qui ont précédemment orienté leurs travaux dans ce
domaine, cette rubrique nous a permis, par des lectures soutenues, de faire un
panorama, ensuite un bilan des connaissances antérieurement acquises et
de sélectionner les documents écrits (ouvrages, mémoires,
revues, articles et journaux ...) que nous avons pu consulter pour
confectionner cette étude dont la synthèse suit :
o Ministère du plan de la RDC(2006),
dans son étude du DSCRP, juste au plan social, la situation actuelle est
marquée par la pauvreté accrue, la proportion des personnes
vivant en dessous du seuil de pauvreté est de 80% en 2001 et71.34% en
2005, accusant davantage de disparités. De même la qualité
et l'accès aux services sociaux de base sont dégradés, la
précarité de la situation sociale exacerbée par la
prévalence de la pandémie du VIH/SIDA, la destruction et le
manque d'entretien des infrastructures sociales, l'existence d'un nombre
élevé de sinistrés victimes des conflits
(déplacements internes et réfugiés extérieurs)
ainsi qu'un accroissement considérable en nombre d'orphelins et des
enfants de la rue... Ainsi, comme solution, il faut une mobilisation totale
sur la planification stratégique pour juguler ce délabrement.
o Banque mondiale (2004), autour de son
étude «autonomisation et Réduction de la
pauvreté : outils et pratiques », relève que le
nombre de défavorisés dans le monde augmente
considérablement ; ce qui fera en sorte que la pauvreté ait
des conséquences accrues sur leur vie. Alors pour résoudre le
problème, il faut réduire la pauvreté, en
commençant par atteindre une croissance diversifiée et assainir
la gestion des affaires publiques nationales mais aussi il faut adopter une
approche centrée sur les personnes pauvres.
o Dans son mémoire sur le profil de la pauvreté
au sud Kivu « cas du territoire de walungu» Jean
Luc CINAMULA LUNZIHIRWA (2006), avait comme préoccupation
fondamentale d'évaluer le niveau de pauvreté dans la
région ainsi que sa profondeur voire le coût pour
l'élimination de cette tare sociale dans ce territoire. 91% de la
population enquêtée sont pauvres dont 50% seraient dans une
situation profonde de pauvreté. IL a compris que la création
d'une société d'exploitation minière par le gouvernement
provincial à walungu serait une résolution stratégique qui
pouvait non seulement fournir l'emploi mais aussi créer des
infrastructures économiques au niveau du territoire, la redynamisation
des activités agro-industrielles et enfin la création d'une
mutuelle d'épargne et de crédit agricole.
o Jérôme RUDAHUNGA NDUWAYO
(2005) explique dans son T.F.C « impact des ONG d'appui aux
initiatives locales de développement à la réduction de la
pauvreté cas de BAIRE dans le district de KANAMA au RWANDA». Ici,
la population semble ignorer l'importance de mettre leurs forces ensemble. Il
a encore compris que dans ce district il faut une combinaison efficace des
compétences professionnelles et institutionnelles pour relever ce
défi. Ainsi il faut un cadre de sensibilisation efficace commun de la
population et surtout promouvoir la jeunesse qui reste inquiète.
o Arthur AMANI BAMPO allias Arobase (2009),
au cours de son T.F.C, « profil de pauvreté au Nord-
Kivu : analyse des causes, conséquences et mesures » a compris
que la pauvreté est un mal qu'il faut toujours raccrocher, combattre,
dans GOMA. Il y a eu bien des problèmes qui l'ont attisée tels
que les guerres à répétition causées par des
conflits interethniques, les fatales éruptions volcaniques,
l'insécurité et bien d'autres sont les causes de ce
dénuement. Pour lui 70% de la population seraient pauvres et 60% de la
population seraient à l'état de pauvreté profonde. Ainsi
il a pensé que la création d'une cellule d'appui aux
activités socio-économiques aux ménages de GOMA en
octroyant un crédit rotatif et remboursement des fonds
crédités serait une solution.
o Dans sa recherche sur « l'analyse des causes de la
pauvreté dans GOMA cas de la commune de KARISIMBI »
MANSOUR YUSSUF (2009) a d'abord commencé à
situer le seuil de la pauvreté sur toutes ses dimensions : socio -
économique, politique et culturelle. Il a remarqué que la
pauvreté étant un phénomène complexe et surtout
multidimensionnel, résulte de plusieurs causes dont principalement le
chômage est la majeure avec une portion de 49%.Enfin pour lui la solution
est primordialement le changement des mentalités étant
donné que « la promotion des hommes passe avant toute
chose » en espérant la promotion de l'autoprise en charge en
se focalisant sur les réformes politiques, sociales et
économiques indispensables pour le développement de tous.
o Pour Le comité provincial de lutte contre la
pauvreté, province du Nord- Kivu (septembre 2007) dans son
investigation sur « la pauvreté, insécurité
et exclusion dans le Nord- Kivu», ce phénomène s'explique
à la suite de la mauvaise gouvernance qui a élu domicile dans le
pays ainsi que des guerres successives dont la plupart sont parties de l'Est de
la RDC. La majorité des habitants de cette province vivent en dessous du
seuil de la pauvreté. Devant cet état des choses, ces habitants
ne peuvent demeurer indifférents. Ainsi, a-t-il conclu que tous, nous
sommes appelés à nous y impliquer à travers des actions
concrètes. Par un travail bien fait et une conscience pratique nous
parviendrons à reculer les frontières de ce fléau.
IL sied de signaler à cet effet que tous ces auteurs
prédécesseurs essentiellement dans leurs démarches ont
parlé de la pauvreté au point de vue cause, conséquence et
profil dans leur champ d'application sans aborder la question
de « cinq chantiers vision, plan d'action et mécanisme de
survie de la population ». La démarcation avec notre
présent travail est que nous nous intéresserons à
« l'approche systémique de l'impact du phénomène
cinq chantiers, vision du chef de l'Etat sur la réduction de la
misère de la population de GOMA : 2008-2010 ».
0.2. PROBLEMATIQUE
La misère est le lot d'une grande partie de
l'humanité, un sur cinq d'entre nous tous vit dans les taudis, la
moitié d'entre nous manque de sanitaires élémentaires. Les
Etats du monde entier ont consacré les droits universels à un
logement et à des conditions de vie décentes. Pourtant ils sont
de plus en plus nombreux, ceux qui ne parviennent pas à penser à
la misère des campagnes et celle des villes.
UN-HABITAT compare encore 30% des citadins indigents et estime
qu'entre 2005-2020 cette proportion va atteindre la population énorme
de 50%. La raison est que les cadres institutionnels leur refusent les
aspirations et les perspectives auxquelles ils ont pourtant droit. Le manque
d'accès au terrain et la crainte de l'expulsion sont les symptômes
les plus aigus d'un type d'exclusion encore plus rendu, celle qui interdit aux
pauvres et tout particulièrement aux femmes, les perspectives qu'offre
normalement la vie sociale, économique et civile. (Clarissa AUGUSTINUS
et alii ; SD)
De prime abord, la pauvreté c'est l'absence d'avoir,
savoir et pouvoir (proverbe africain). Dans le tiers monde la pauvreté
n'a qu'une seule cause, les initiatives individuelles sont
réprimées par l'Etat. (OCTA VEA Paz 1885)
Les défis aux droits de l'homme ,la pauvreté une
atteinte à la dignité humaine, le droit de vivre dans des
conditions humaines n'est pas reconnu à tous ceux qui ont faim, qui
manquent de soins, qui ne peuvent pas élever leurs enfants dignement,
à ceux qui n'ont aucun espoir, aucun projet(...)la pauvreté est
dégradante quand elle conduit à l'exode vers les bidonvilles (
zones de squatting) bourgs, faubourgs, baraques, des taudis, hinterlands... des
métropoles géantes ou à l'exil d'Eldorado souvent
guère plus viables. Vraiment la misère est effroyable quand elle
amène des déséquilibres jusqu'à la vente de ses
propres enfants au commerce du sang et des os, de soi-même. (Y.FAMAT et
alii; dans éducation civique 1985-p102) ; le problème de la
faim est toujours présent, il persiste encore dans les taudis de BOGOTA,
du SOUDAN, des plaines et montagnes du NEPAL. Nonobstant le progrès
accompli, une tête humaine meurt de faim toutes les quatre secondes.
(CATHERINE, directrice exécutive PAM 2002)
La lutte contre la pauvreté est devenue l'une des
préoccupations des institutions internationales et des gouvernements.
Ils s'en préoccupent davantage depuis les années 1990, durant
lesquelles l'Assemblée Générale des Nations Unies avait
fait de l'élimination de la pauvreté, l'un de ses objectifs
prioritaires de la décennie dans le monde. Lors du sommet mondial pour
le développement social à Copenhague en mars 1995, les
gouvernements s'étaient engagés à éliminer la
pauvreté. L'Assemblée Générale des Nations Unies
avait proclamé l'année 1996 « année
internationale pour l'élimination de la pauvreté » et
la période de 1997 à 2006 : première décennie
des Nations Unies pour l'élimination de la pauvreté. Près
de la moitié des six billions de la population mondiale vit avec moins
de deux (2) dollars américains par jour et par personne soit 500 et 1500
dollars U.S par habitant par an. (Banque mondiale,
2000-2001). C'est dans le cadre de cette lutte que le sommet de
Libreville de février 2000 avait regroupé les institutions de
Brettons Wood et les gouvernements des pays en développement, afin de
réfléchir sur les stratégies de réduction et/ou
d'éradication de la pauvreté. Le sommet du millenium de septembre
2000 avait lui aussi réfléchi sur le même sujet. Les
Nations Unies ont fixé les huit objectifs suivants pour le
millénaire :
· Réduire l'extrême pauvreté et la
faim,
· Assurer l'éducation pour tous,
· Promouvoir l'égalité des sexes et
l'autonomisation des femmes ;
· Réduire la mortalité infantile ;
· Améliorer la santé maternelle ;
· Combattre le VIH/SIDA ;
· Assurer un environnement durable et mettre en place un
partenariat mondial pour le développement ; pour ne citer que
cela.
La Banque Mondiale et le Fond Monétaire International
ont mis en oeuvre un programme dénommé le « POVERTY
REDUCTION STRATEGY INITIATIVE » (PRSI) destiné à
réduire la pauvreté dans les pays dits pauvres. Dans le cadre de
ce programme chaque pays concerné devra élaborer son
« POVERTY REDUCTION STRATEGY PAPER ». La République
Démocratique du Congo vient de se doter de son « Document des
Stratégie de Réduction de la Pauvreté »
élargi spécifiquement sur chaque province, et le document
renouvelé serait en cours de préparation. Le rapport mondial du
Programme des Nations Unies pour le Développement
« PNUD 2003», montre que la population de l'Afrique
subsaharienne continue de vivre dans la précarité. En effet,
selon ledit rapport l'espérance de vie ou la longévité
à la naissance est de 46,5 ans, le taux d'alphabétisation des
adultes est de 62,4%, le taux de scolarisation est de 44%, la proportion de la
population qui a accès à tout moment à des points d'eau
aménagés est de 57%, la proportion des personnes qui souffrent de
malnutrition est de 33%, etc. Près de 50% de tous les ménages
pauvres africains vivaient en 2000 dans les villes. Ainsi il faudra, avec la
banque mondiale, retenir que la pauvreté urbaine est l'un des
problèmes les plus cruciaux de la planète, elle pourrait encore
s'aggraver en Afrique suite au taux croissant de sa population, aux guerres et
catastrophes naturelles qui s'y abattent souvent. Vu les différentes
situations affectant la politique, le social et l'économie dans la
région subsaharienne de l'Afrique, nous observons des faits de freinage
ou de blocage presque total et de dysfonctionnement de certaines institutions
et structures et cela à divers stades de la vie. Pour la décennie
en cours et passée il a été enregistré quelques
défis sociaux ; paralysie totale des circuits
économiques ; appauvrissement de la population rurale et urbaine
qui était déjà de se trouver un logement adéquat,
se nourrir convenablement faire étudier les enfants, assurer les soins
de santé etc.
La RDC, pour son compte à GOMA dans le NORD-KIVU a
connu plusieurs fractures du tissu social dans toutes les dimensions de la vie
quotidienne, principalement ; les violences des droits de l'homme et
sexuelles exacerbées pour les femmes, manque de volonté politique
pour réduire la misère suite au comportement égoïste
et au non attachement à la population alors on ne peut pas
s'empêcher d'être frappé par l'acharnement avec lequel les
élites refusent la méthode, l'organisation de la base. Ils
gaspillent leurs maigres ressources disponibles, sabotent tout ce qui pourrait
fonctionner durablement au profit du plus grand nombre. Ils détestent la
cohérence, la transparence, la rigueur à tous les
échelons, imputable aux conflits et aux tensions
socio-économiques, les mauvaises urbanisations, la promiscuité,
le manque d'information sur les cinq chantiers vision du chef de l'Etat, la
balkanisation des parcelles, le chômage qui bat le record avec le
sous-emploi suite à une précarité
généralisée du marché de travail, les conditions
socio- sanitaires médiocres, expansion démographique,
l'injustice, l'impunité et l'instabilité monétaire...
Ainsi, les « cinq chantiers » comme
vision selon le chef de l'Etat susceptible de déclencher un élan
vers le développement tirent leurs racines des piliers et indicateurs de
la pauvreté notamment : l'eau et l'électricité, la
santé et l'éducation, l'emploi et le transport. Ces derniers
semblent être théoriques et invisibles, ils atteignent une
impuissance sans aucun geste pratique sur terrain car ils sont
déployés pour parvenir à réaliser l'ambition
personnelle avec comme but la propagande politique qui fragilise la population
en la rendant attentiste aux initiatives d'autopromotion en se forgeant des
illusions sur la politique des mains tendues. Sur ce point il semblerait que
les acteurs qui sont délégués à exécuter ce
programme in situ ne font que tromper la vigilance en gaspillant le financement
sensible pour le développement selon qu'ils cherchent à tout prix
bomber rapidement leurs poches et construire uniquement leurs villages. Sur
une estimation de 100%, seulement 30% peuvent flatter la population avec des
projets fragiles et les autres 70% sont portés disparus. Le
détournement de fond répété avec des projets non
achevés, voilà ce qui explique cet état de morphotose de
l'Etat. Le goulot d'étranglement réside au niveau de la
mégestion des affaires publiques et privées.
L'Etat, principal garant du bien-être de la population
semble avoir démissionné devant ses responsabilités,
laissant régner à travers le pays une pauvreté
indéfinissable alors que le développement, comme processus
d'amélioration du bien-être intégral de l'homme exige la
définition du contenu de ce bien-être sous forme d'objectifs
étatiques. De là, leur réalisation requiert
l'identification, la coordination des moyens et des stratégies
d'intervention en fonction des besoins ressentis.
Devant cette démission flagrante et coupable de l'Etat
de ses responsabilités face à la misère qui ne cesse de
prendre de l'ampleur, la population a développé plusieurs
stratégies de survie. Dispersion des stratégies mais aussi
dispersion des savoirs, la lutte contre la pauvreté au Congo se
manifeste de façon multiple et variée. L'une des plus
remarquables de nos jours est sans contester, la pratique des activités
économiques dites informelles.
Ce faisant, les questions de base auxquelles cette
étude entend répondre se posent en ces termes:
· La population de GOMA observerait-elle majoritairement
l'impact du phénomène cinq chantiers comme vision du chef de
l'Etat sur la réduction de la misère ?
· Qu'est-ce qui explique la pauvreté dans la ville
de GOMA alors que le phénomène cinq chantiers existe comme
mécanisme de survie?
· Quelles activités développent les
habitants de GOMA pour faire face à cette précarité du
coût de la vie dans le contexte de la crise socio-économique
profonde que traverse la région?
0.3. HYPOTHESES
Selon RONGERE cité par MBUYI TSHIBANDA, dans son
mémoire sur la pauvreté des ménages de
KATINDO « Etat des lieux et perspectives»
l'hypothèse est définie comme étant une présomption
ou proposition de réponses aux questions que l'on se pose à
propos de l'objet de la recherche formulée en des termes tels que
l'observation, et l'analyse puissent y fournir une réponse. Une
hypothèse est une proposition servant de fil conducteur à une
réflexion ou à une recherche et qui doit être
formulée en termes telle qu'elle puisse être informée
A une problématique posée correspondent toujours
des réponses émises de façon hypothétique et ce de
par la connaissance que l'on a sur le sujet, ces réponses sont faites
à priori. Les hypothèses retenues sont élaborées
à partir des observations de la réalité et de la
documentation.
Il s'agit des hypothèses ci-après:
· La population de GOMA n'observerait pas
majoritairement l'impact du phénomène « cinq
chantiers » comme vision du chef de l'Etat sur la réduction de
la misère.
· La pauvreté s'expliquerait dans la ville de
GOMA par le fait que les acteurs qui exécutent ce programme
« cinq chantiers », comme mécanisme de survie le
font que par ambition. c.-à-d. d'intérêts personnels, de
propagandes politiques pour le prochain mandat et en remplissant aussi
rapidement que possible leurs poches. Voilà pourquoi la situation
actuelle serait caractérisée principalement par le manque
d'initiatives pouvant permettre de lutter efficacement contre cette situation
· Les habitants de GOMA développeraient les
activités économiques dites informelles pour faire face au
coût de la vie dans le contexte de la crise socio-économique
profonde que traverse la région.
Telles
ont été nos hypothèses.
0.4. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Notre sujet a été choisi pour sa pertinence
sociale et pour notre désire de renseigner l'opinion sur le visage
approximatif du phénomène cinq chantiers dans le milieu de son
exploitation selon le programme de réduction de misère de la
population. En effet, la pauvreté exerce une dynamique sociale et une
influence déterminante sur la situation socio-économique du pays
en général et désorganise les familles, les groupes, les
institutions, les bases primaires de la société. Ce sujet va
jusqu'à la formation de la base de la sociologie des profondeurs, de
pauvreté et supplante le fondement de l'organisation sociale qui
revêt même notre domaine de spécialisation à l'ISDR-
GL. Sur ce, cet ouvrage se veut la tache d'encre pour les travailleurs sociaux
et surtout les humanitaires. Tenant compte de son importance à
l'échelle mondiale lorsqu'on aborde la question de la planification
stratégique ou globalisante et holiste, la pauvreté est mise en
exergue au rang des objectifs du millénaire pour le développement
où il occupe une place de choix qui fait toute l'actualité
transnationale.
De ce point de vue, l'étude présente un triple
intérêt :
Au point de vue Académique,
l'intérêt de cette recherche est que ce sujet cadre avec notre
formation en sciences de développement rural. Ce mémoire
répond aux normes académiques qui prévoient dans le
vade-mecum au profit des Etudiants qu'à chaque fin de cycle, ces
derniers doivent mener des recherches pour concilier les bases
théoriques aux multiples réalités in situ où le
récipiendaire est appelé à travailler après les
études.
Au point de vue scientifique, étant
donné que nous ne travaillons pas pour nous même mais pour la
génération actuelle et future. Ce travail constitue une banque
des données, et servira de référence de recherche aux
élites intellectuelles postérieures qui choisiront ce domaine de
recherche pour éclairer leurs idées davantage.
Au point de vue Individuel, notre sujet a
permis de vérifier les notions théoriques sur la pauvreté,
un concept souvent développé dans les médias, avec des
conclusions selon lesquelles les pauvres n'ont qu'un accès très
limité aux actifs essentiels, ils ont un faible revenu, un bas niveau de
consommation... la présente recherche, nous a fait connaître
certains résultats concrets dans la ville de GOMA et nous permettra de
contribuer tant soi peu par des stratégies tangibles à la
réduction de la paupérisation. Le souci majeur d'une étude
n'est pas d'identifier les difficultés seulement et les
problèmes, c'est de proposer et d'évaluer des actions possibles
pouvant être utilisées pour changer nettement la situation selon
le contexte dans lequel évolue la société.
0.5. OBJECTIFS DU TRAVAIL
0.5.1. OBJECTIF GLOBAL
Contribuer aux panoplies des campagnes de
renforcement des capacités de sensibilisation pour la lutte contre la
précarité liée à la misère qui bloque
l'avancement et le processus du développement durable et
intégral afin de dégager des pistes stratégiques pour
atténuer les aspects négatifs ayant trait à la politique
dans le cadre de l'amélioration des conditions de vie.
0.5.2. OBJECTIFS
SPECIFIQUES
· Evaluer le système cinq chantiers dans la
ville de GOMA par l'opinion de la population pour connaitre les facteurs de ce
blocage
· Répertorier des éléments qui
sont à la base du non avancement du programme cinq chantiers dans la
ville de GOMA afin de dégager ses forces et ses faiblesses pour amorcer
des stratégies de pérennité
· Connaître à partir des analyses et des
enquêtes sur terrain, pourquoi la population de GOMA, pour lutter
contre la misère, développe les activités
économiques dites informelles pour son autopromotion
· inventorier les nouvelles stratégies pour
contourner ce délabrement
· Rechercher les causes de la persistance du
déséquilibre socio-économique dans la ville
· Présenter la ville de Goma dans le MIO pour
construire les stratégies efficaces de lutte contre la misère de
la population
· Recycler les revues de littérature pour
analyser, enquêter et comparer les différentes stratégies
anciennes en vue de les synchroniser avec les nouvelles pour projeter une bonne
politique du développement de GOMA
· instaurer les recommandations adéquates,
capables de susciter le gouvernement de la RDC à promouvoir
l'investissement et encourager aussi la population de GOMA par des
sensibilisations tous azimuts prônant l'autopromotion comme culture pour
le développement harmonieux.
0.6. DELIMITATION
THEMATICO- SPATIO-TEMPORELLE
Afin d'éviter des malentendus, et travailler sans se
disperser, nous sommes obligé de préciser explicitement les
limites du sujet, du champ d'analyse de notre travail (BANGI K.,2006 )
Etant donné que chaque thématique a ses
limites, et pour éviter la noyade dans la gloutonnerie livresque, nous
avons précisé notre point de vue pour spécifier
concrètement notre vision. C'est ainsi que nous nous sommes borné
à « l'approche systémique de l'impact du
phénomène cinq chantiers vision du chef de l'Etat sur la
réduction de la misère de la population de GOMA»
Nous avons jugé bon de choisir la Ville de Goma dans la
province du Nord Kivu en RDC comme champ d'étude, sa population comme
cible et chaque individu comme unité d'action. Pour nous permettre une
bonne récolte des données, nous avons pris certains quartiers
comme échantillon notamment Katindo, Mapendo, Lac vert, Majengo, Kasika
et Ndosho qui ont été choisis pour le choix des ménages
à enquêter. Ce travail s'étale sur une période
précise de trois ans, allant de 2008 à 2010.
0.7. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
Les méthodes et techniques utilisées lors de
l'accomplissement d'un travail sont des outils indispensables. Elles
reflètent déjà le niveau de la rigueur scientifique du
travail. Ainsi elles doivent circonscrire le contexte et le domaine de
recherche.
A. METHODES
Nous concevons la méthode dans son sens strict qui est,
selon Georges Lapassade et René Lourou, un ensemble des
procédés d'interprétation des données, des
procédés d'intervention qui influent aussi sur les collectes des
données. Selon ALAIN BIROU la « méthode est une
étude ou processus rationnel qu'il faut suivre pour découvrir une
vérité ou encore un processus opératif nécessaire
pour aboutir aux résultats » (ALAIN BIROU : SD,
p.169).
Outre ce qui est dit ci- haut, la méthode peut se
définir également comme étant un dispositif
spécifique d'analyse des informations destinées à
vérifier les hypothèses de recherche.
En Ce qui nous concerne, nous avons opté pour les
méthodes suivantes:
La méthode déductive de
René DESCARTES: qui part d'une conception générale
à une conception particulière. Dans notre cas on part de la
conception générale pour circonscrire la problématique du
niveau mondial vers son application dans tous les quartiers couvrant notre
champ de recherche, la ville de Goma jusqu'à la conception
particulière dans des ménages.
La Méthode dialectique se fonde sur
deux idées centrales, lesquelles nous permettent de mieux
appréhender la problématique de la réalisation de mission
d'intérêt général. Il s'agit pour Karl Marx et
J.STALINE, de mettre en lumière par cette méthode,
l'interdépendance des faits sociaux, et le caractère de
dépassement des contradictions qui unissent. La méthode
dialectique utilise la trilogie thèse, antithèse et synthèse.
Les méthodes
Analytique-statistique : celles-ci nous ont permis d'analyser
systématiquement toutes les données récoltées
pendant l'enquête et de les interpréter sur base des chiffres. Les
informations sont résumées dans des tableaux sous forme des
caractéristiques numériques.
La Méthode diachronique : une
stratégie à long terme. L'approche focalisée sur un
système social, garde de la valeur, même si en matière
d'analyse, elle est un peu dépassée. Elle nous a aidé
à orienter notre stratégie dans le model intégré
d'organisation qui est une méthode d'analyse socio-économique
faisant une étude interne et externe de la ville de Goma par la matrice
« MOFF ». Cette vision diachronique nous invite de garder
à l'oeil les menaces extérieures, les opportunités et la
vision de l'environnement (B. WENDO, 2010).
Eu égard au caractère de notre travail et son
intitulé, nous avons aussi fait recours à la
méthode juridique. Cette méthode nous a servi
à utiliser certaines conventions internationales, les résolutions
de l'Assemblée Générale des Nations Unies et les principes
directeurs adoptés par la communauté internationale pour
expliquer le contexte et justification de ce sujet.
B. TECHNIQUES DE RECHERCHE
B.1. TECHNIQUE DE COLLECTE DES
DONNEES
Dans le cas spécifique de notre travail, nous avons
utilisé les techniques suivantes : l'observation directe, la
technique documentaire, la technique vivante, l'échantillonnage et le
questionnaire d'enquête qui seront plus développées dans
le troisième chapitre.
1. Technique de traitement des données :
l'analyse de contenu est une technique de recherche qui vise à
identifier le contenu manifeste et le contenu latent d'un document écrit
ou oral. Elle nous a permis de bien sélectionner les données dans
les documents judicieusement lus et d'en faire un bloc d'idées
introduites dans notre travail.
L'analyse hermétique et herméneutique. Les
nombreuses données de forme littéraire rassemblées
à l'aide de la technique documentaire ont été
traitées au moyen de l'analyse de contenu dans l'optique d'Albarello.
Selon ce dernier, l'analyse de contenu permet de décrire tout contenu de
communication en vue de l'interpréter.
Elle repose sur les principes de l'influence : on part
du discours de l'écrit et on en déduit, de manière logique
et après la critique externe et interne du document, des connaissances
sur l'émetteur du message, sur le message lui-même et sur le
récepteur du message.
Dans le cadre de ce travail, il nous a été
nécessaire d'utiliser cette technique, car des données
récoltées dans les ouvrages et autres documents, il fallait
sélectionner celle ayant un rapport direct avec notre objet de
recherche.
2. Technique documentaire : en rapport
avec notre objet d'étude, cette technique d'investigation nous a fait
accéder à quelques données écrites aussi bien
théoriques que pratiques retrouvées dans les ouvrages, divers
documents judicieusement consultés.
La Technique documentaire prend la forme d'une observation
indirecte, dans ce sens qu'elle porte sur l'étude et l'analyse des
documents écrits comprenant les ouvrages édités, les
archives, les mémoires et les documents inédits. Outre cette
forme littéraire de technique documentaire, sa variante audio-visuelle
notée par Raymond Quivy et Luc Kampenhout nous a été
utile. L'écoute régulière des chaînes locales de la
Radio OKAPI de la MONUSCO et de la RTNC ainsi que les Radios RAGA FM, COMMUCO
FM, LA COLOMBE, RTGA, KIVU ONE, pour ne citer que cela, nous ont permis de
suivre quelques informations ayant trait à notre objet
d'étude .
La navigation sur Internet qui est une nouvelle technologie
de l'information et de la communication est une autre variante de la technique
documentaire nous a permis également d'accéder à quelques
données fiables dans ce travail.
3. Technique vivante : Elle est
appelée aussi interview libre : une interview est une collecte de
données qui consiste en des échanges verbaux en vue d'obtenir
des informations ou des renseignements sur des faits des comportements, des
opinions ou des croyances qui répondent au but déterminé
que le promoteur de l'enquête s'est fixé dans ses
hypothèses de recherches , on y incorpore aussi le questionnaire
d'enquête.( ALAIN BIROU, op cit, p150).
0.8. DIFFICULTES
RENCONTREES
Les difficultés ont été légions
mais celles-ci ne nous ont pas empêchées d'atteindre l'objectif de
ce travail. Pour notre progrès scientifique. Soulignons cependant qu'on
ne fait pas d'omelettes sans casser les oeufs, dit-on et qu'il n'ya pas de rose
sans épines, « pas de montures sans rêveurs »
les quelques difficultés majeures comme le manque de certains ouvrages
traitant amplement les questions relatives au sujet sous examen, les moyens
financiers très limités pour sillonner tous les quartiers de
Goma choisis et dispersés alors que le facteur spatial faisant l'objet
de mobilité sociale de la population , la résistance de certains
informateurs ou enquêtés angoissés par des questions
à connotation politique , pendant le moment fort des élections.
Nous avons eu des stigmatisations et des traumatismes engendrés par les
gens de mauvais coeur de l'environnement social.
0.9. PLAN DU TRAVAIL
Mise à part l'introduction générale et la
conclusion, quatre chapitres ci-dessous, constituent l'ossature de ce travail:
Le premier chapitre
« Pauvreté et précarité » décrit
brièvement la ville de GOMA dans la province du Nord -Kivu et ses
problèmes majeurs cas de son étude monographique.
Le deuxième chapitre,
concerne la « Généralité sur la pauvreté
et la revue de la littérature » et fait une brève
présentation du concept, par diverses définitions,
présente les types, les formes de pauvreté et ses indicateurs,
la perception de la population sur la pauvreté, et diverses dimensions
de la pauvreté, les facteurs et les caractéristiques de la
pauvreté urbaine.
Le troisième chapitre pivot
sur « L'enquête, l'analyse et l'interprétation des
données » ressort les résultats de
l'enquête.
Le Quatrième et dernier chapitre
se focalise sur les « stratégies et la
perspective de lutte contre la misère à Goma »
définit les différentes stratégies mises en place par les
habitants de Goma pour leur survie.
Enfin, une identification des domaines prioritaires et
d'approche qui permettront d'y remédier, en termes d'actions et des
stratégies dans le sens de renforcement des capacités aux
campagnes de lutte contre la pauvreté. En voici le détail.
CHAPITRE I: ETUDE MONOGRAPHIQUE : EXTREME PRECARITE A GOMA
I.1. RENSEIGNEMENTS GENERAUX ET PRESENTATION DU MILIEU
I.1.1. HISTORIQUE DE LA VILLE
DE GOMA
Traditionnellement parlant, Goma est la déformation de
« N'Goma » du swahili qui signifie tambour. Ce même
mot aurait été donné en référence au bruit
assimilable à celui du tambour qui résonne. La résonance
dont il est question ici était le grand bruit produit par
l'éruption volcanique, similaire au son d'un tambour qui
résonnait.
C'est ainsi que, en mémoire de ce grand bruit, le
premier village qui était implanté fut surnommé
« N'goma ». Selon cette légende, l'on a tendance
à affirmer qu'après l'éruption volcanique primitive, ce
village a disparu et ses habitants se sont dispersés et ont construit
trois nouveaux villages à savoir : Mungoma, l'actuel Goma ;
Matcha, le village de Sake et Munti, le village de Munigi.
Vers 1900, Goma a eu des contacts avec les colonisateurs. En
1906 fut fondé le poste de Goma en face du poste allemand de Gisenyi. Il
devait jouer le rôle militaire et, plus tard, il est devenu un office de
l'Etat civil.
Dans les mêmes perspectives, vers les années
1930, son site actuel correspondait au camp des travailleurs, du chemin de fer
de l'Est (CFE). Ce camp aurait été initialement établi au
bord du lac Kivu vers l'Est du site. A l'époque, Goma était le
point d'aboutissement du réseau du Vici - Congo et servait de port
d'Etat pour le transbordement des produits agricoles et de matériel de
construction provenant ou à destination de Bukavu.
En 1945, Goma fonctionnait comme un poste d'Etat sous la
dépendance du Territoire de Rutshuru. Après cette période,
ce poste fut une entité autonome, détachée de la
juridiction de Rutshuru. Par la suite, Goma grandissait rapidement. Ainsi, avec
une population de mille habitants en 1948, il sera déjà
identifié comme un petit centre actif capable d'arbitrer les services
d'un parquet de grande instance et d'autres éléments marquants.
C'est le décret du 08 septembre 1954 qui donna à Goma le statut
de centre extra - coutumier avec une population estimée à
8 600 habitants.
Les années 1950, revêtent un sens particulier
pour Goma. En 1951, cette entité a été à la fois
élevée au niveau de Territoire et de Chef lieu du District du
Nord - Kivu. Le fait de reconnaître le Nord-Kivu comme district trouvait
sa raison d'être dans le rôle économique combien important
reconnu à Goma en 1950. A cela, il faut, ajouter l'arrivée
massive des colons blancs vers les années 1945 - 1950 dans l'Ex KIVU et
l'extension de l'exploitation minière dans le Nord-Kivu.
Ces facteurs ont conduit au mouvement en faveur de la
dislocation administrative entre les deux centres : Goma et Bukavu.
Le 14 Août 1962, Goma devient le Chef lieu de la
Province de Nord Kivu, avec comme 1e Gouverneur feu MOLEY BENEZETH.
Mais suite à la contestation des territoires de Goma et Rutshuru, les
organes délibérant et exécutif fonctionneront à
Kirotshe, puis à Sake. En l'absence du gouverneur titulaire,
Dénis PALUKU assumera alors l'intérim et deviendra plus tard
gouverneur en 1965.
Le Nord - Kivu sera encore élevé au rang de
Région test ; après le référendum
constitutionnel de juin 1957 qui l'avait consacré comme district par
ordonnance loi N° 088 - 031 du 20 juin 1988 qui consacre le
découpage de la région du Kivu en trois provinces autonomes.
Goma sera élevé au rang de ville selon l'esprit de l'ordonnance -
loi N° 088 - 170 du 15 novembre 1988.
La mairie de Goma est une entité administrative
décentralisée dotée de la personnalité juridique et
d'autonomie financière. Sous son autorité fonctionnent deux
communes : Goma et Karisimbi.
I. 1.a. DE LA CREATION :
* Acte et date de création de l'entité
Goma est devenue une ville par l'ordonnance - loi N°
088/176 du 15 novembre 1988 ; année de la création de la
Province du Nord - Kivu issue du découpage de l'ancienne région
du Kivu.
I.1.b. DE LA SITUATION GEOGRAPHIQUE :
* Limites Territoriales
Par l'ordonnance - loi N° 089 - 127 du 22 mai 1989
fixant le nombre, la dénomination et la délimitation des communes
de la ville de Goma ainsi que leurs quartiers ;
La ville de Goma est limitée :
- Au Nord, par le Territoire de Nyiragongo ; Au Sud, par
la Province du Sud- Kivu ;
A l'Ouest, par le Territoire de Masisi ; A l'Est, par le
République Rwandaise.* Coordonnées ; Géographiques
(latitude, longitude), Latitude : 1°45' Sud, Longitude :
29°14' Est * Altitude: 1.461,80 m* Superficie : 66.452,180 m²
I.1.2. LOCALISATION ET
SUPERFICIE
La délimitation de la ville de Goma est celle que nous
donnent les actes juridiques conformément aux dispositions de
l'ordonnance N°89/175 du 15 novembre 1989 portant fixation du nombre,
dénomination et délimitation des communes urbaines : celles
de Goma et de Karisimbi.
Elle s'étend sur une superficie de 66 452, 180
km² ; les deux communes constituant la ville sont divisées
à leur tour en 18 quartiers dont 7 pour la commune de Goma :
Mapendo, Mikeno, Katindo, Himbi, Keshero, Lac vert et le Volcan.
I.1.2.1. LE CLIMAT
En général, la ville de Goma connaît un
climat adouci par l'altitude et la brise du vent qui souffle
régulièrement du lac vers la ville et vice versa. « La
température moyenne oscille autour de 19°C et le total
pluviométrique annuel est de l'ordre de 1 297 mm »
TULINABO, A : Goma aux enfers du volcan Nyiragongo, revue
trimestrielle indépendante d'information générale, p116.
Les données thermiques et pluviométriques
montrent que la ville jouit d'un climat tropical humide d'altitude à
saison alternée ; la saison sèche et la saison de pluies
dont la répartition normale au cours de l'année est la
suivante :
- du 1e janvier au 17 février : une
petite saison sèche ;
- du 15 février au 15 mai : une petite saison des
pluies ;
- du 15 mai au 15 septembre : une saison
sèche ;
- du 15 septembre au 31 décembre : une grande
saison pluvieuse.
Compte tenu de cette altération des saisons pluvieuses,
deux périodes culturales : la grande période allant de
septembre à décembre et la petite période allant de
février à mai. Entre ces deux saisons, s'intercale une saison
sèche qui permet à certains cultivateurs de la
périphérie de Goma de préparer les terrains pour la
prochaine culture.
I.1.2.2. LE RELIEF DE LA VILLE DE GOMA
Le relief de Goma ne présente pas de
particularité. Dans son ensemble, il s'agit d'une plaine des laves
légèrement inclinée du Nord - Est vers le Sud - Est, son
altitude varie entre 1640 à 2000 m de hauteur. Le mont Goma qui culmine
la ville de Goma à 1691 m au bord du lac Kivu, est le seul
élément remarquable qui vient rompre la monotonie de cette
surface presque plane.
« Les coulées des laves du 17 janvier 2002 ont
dévasté une partie considérable qu'on estime à 32
Km ». Pour le moment, les laves ne sont plus
réchauffées et la population a bel et bien recommencé
à construire.
Le pire des cas serait que les deux volcans actifs
« Nyirango et Nyamulagira » entrent en éruption au
même épisode avec la possibilité de couper la voix de
communication de Goma Sake, Goma Rutshuru, Goma Gisenyi avec aussi
possibilité d'éruption gazeuse au Lac Kivu et en fin compliquer
par des séismes de magnitude supérieur à 4.
I.1.2.3. COMMUNE DE GOMA
Elle occupe la partie Sud de la ville. Ses limites
correspondent à l'Est et à l'Ouest à celles de la ville de
Goma en général. Au Nord, elle est séparée de la
commune de Karisimbi par la route Goma - Sake à partir de la petite
barrière et au Sud par le littoral du Lac Kivu. Elle couvre
33.039 ,180 Km² et a une population de 188.808 habitants.
I.1.2. 4. LA COMMUNE DE KARISIMBI
Sa superficie est de 33 415 Km². Elle est
limité au Nord par le Territoire de Nyiragongo, au Sud elle est
limitée par la Commune de Goma; à l'Ouest par le territoire de
Masisi, ses limites orientales sont les mêmes que celles de la ville de
Goma.
I.1.2.5. HYDROGRAPHIE
Goma est caractérisé par l'absence totale des
cours d'eau, suite à une aération très marquée qui
s'explique par la structure de terrain volcanique qui n'est pas favorable
à la construction des nappes phréatiques et ne favorise pas les
infiltrations. C'est pourquoi, l'eau constitue une ressource très rare
pour les habitants de Goma et la population est alimentée en eau potable
par la REGIDESO à partir du lac Kivu, l'unique source et
réservoir d'eau disponible.
I.1.3. SITUATION DEMOGRAPHIQUE
ET POLITICO-ADMINISTRATIVE DE LA COMMUNE DE GOMA
I.1.3.1. EVOLUTION DE LA POPULATION DE LA COMMUNE DE
GOMA
La démographie a pour objet l'étude des
populations humaines, leurs structures, leur évolution et leurs
caractères généraux envisagés principalement d'un
point de vue quantitatif.
Le tableau suivant donne la situation réelle du
recensement de la population congolaise, étrangère,
réfugiée et non réfugiée par commune et par sexe.
TABLEAU N°I. : MOUVEMENT DE LA POPULATION
PENDANT L'ANNEE 2010.
Subdivision Administrative
|
Année
|
Population de la commune par sexe
|
Hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
2010
|
87336
|
104371
|
118637
|
131506
|
441850
|
Source : Rapport annuel de la commune de karisimbi,
exercice 2010.
I.1.3.2. SUBDIVISION ADMINISTRATIVE
Entant qu'entité urbaine, la commune de Goma est
subdivisée aussi en cellules, ces dernières en avenues. Chaque
quartier est dirigé par un chef de quartier secondé par un
adjoint. Elle est composée de sept quartiers qui sont : Mapendo,
Mikeno, Katindo, Himbi, Keshero, Lac vert et Le Volcan.
TABLEAU N°II : MOUVEMENT DE LA POPULATION
PENDANT L'ANNEE 2010.
Subdivision Administrative
|
Année
|
Population de la commune par sexe
|
Hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
2010
|
42 879
|
43 375
|
49 579
|
59 982
|
188 808
|
Source : Rapport annuel de la commune de Goma,
exercice 2010.
Commentaire : Les quartiers Mapendo,
Mikeno, Keshero, Himbi et Katindo restent les quartiers les plus peuplés
de la commune de Goma, suivis du quartier le Volcan. Le quartier Lac vert est
le moins peuplé, car la population s'oriente vers d'autres quartiers de
la ville et d'autres Provinces.
I.1.4. ASPECT ECONOMIQUE
I.1.4.1. LES MOYENS DE TRANSPORT
Différentes transactions par moyens de transport sont
effectuées entre la ville de Goma et la Province, les autres Provinces
et même des pays voisins. Les voies routières, lacustres et
aériennes sont exploitées par la population. Les voies
routières vont à Masisi, Walikale, Rutshuru, Lubero, Beni
à partir de Goma.
I.1.4.2. L'AGRICULTURE, L'ELEVAGE ET LA PECHE
I.1.4.2.1. L'AGRICULTURE
La Province du Nord- Kivu a été toujours
considérée comme province agropastorale ; la ville de Goma
étant le centre de distribution vers les autres provinces de par sa
position, son aéroport et son port. Cette ville est
approvisionnée par les territoires de Rutshuru, Masisi, Beni,
Lubero, et Nyiragongo en produits agricoles comme le haricot, le maïs, le
sorgho, le manioc, le soja, etc.
A Goma, de petits champs éparpillés dans les
parcelles et la périphérie de la ville sont exploités par
les cultures de maïs, haricot et manioc. Signalons que la terre cultivable
à Goma est couverte en grande partie par la roche volcanique. La
production des cultures vivrières n'est pas aussi à
négliger. Cette production est essentiellement destinée à
la consommation.
I.1.4.2.2. PECHE ET ELEVAGE
La pêche pratiquée sur le lac Kivu est
artisanale « La RDC compte une petite industrie de pêche
totalisant une prise annuelle de 162 000 tonnes. Cette production est
artisanale à 90 % » (ROMAIN H. ROENOEX, 2001). La famille des
clupéidés (lymnotrica) n'existait pas dans le lac Kivu. Elle a
été semée par un sujet belge Monsieur Alphonse Collart.
Cet alevinage de 95 000 alevins avec une probabilité de 57 000
survivants a été fait à Cyangugu au Rwanda, Bukavu et Goma
entre juin et juillet 1959. Aucun autre n'a été fait après
celui - là.
Les eaux sont exploitées au large de la ville de Goma
à partir de la grande barrière jusqu'à Buhimba ainsi que
dans les grandes eaux comprises entre l'île d'Idjwi, Kalehe et Goma.
Des postages pirates équipés par les
pécheurs irréguliers inconnus par les associations, et le
service de l'agriculture sont constatés à Himbi, Kituku, Esco
vers la grande barrière. La pêche se fait pendant la nuit bien que
la majorité des pêcheurs travaille pendant la journée. Les
vagues fréquentes à partir du mois de juin sont parmi les grandes
difficultés qu'éprouvent les pêcheurs du lac Kivu à
part certaines attaques des voleurs à mains armées ou armes
blanches qui volent les filets et pillent les produits de la pêche.
I.1.4.3. L'INDUSTRIE ET L'ARTISANAT
Les principales industries de Goma sont : Supermatch,
Aquavie, Sotraki, Sodexmine, Etablissement Bon marché, Etablissement
Mbiza, MPC, Amur dont les activités diffèrent selon les produits
à transformer. On rencontre également plusieurs boulangeries
modernisées. L'artisanat occupe également une place de choix dans
l'économie de la ville de Goma et reste spécialement
dominé par la coupe et couture, la menuiserie, la peinture, la
maçonnerie, etc.
I.1.4.4. LE COMMERCE
Différentes transactions commerciales sont
effectuées entre la ville de Goma et les autres provinces du pays et
même les pays limitrophes. Certains produits agricoles vont au Rwanda et
les produits manufacturés passent par le même pays et par
l'Ouganda avant d'arriver à Goma.
I.1.5. ASPECT SOCIO -
CULTUREL
I.1.5.1. SOCIAL
I.1.5.1.1. L'ENSEIGNEMENT
Depuis plus d'une décennie, l'Etat Congolais s'est
soustrait à ses obligations d'assurer le fonctionnement des
écoles et rémunérer ses agents et fonctionnaires surtout
ceux de l'enseignement. C'est ainsi que les parents ont été
contraints de suppléer l'Etat en prenant en charge le fonctionnement des
écoles. Avant l'éruption volcanique du 17 janvier 2002, la ville
de Goma comptait 188 écoles qui se partageaient 1 772 classes.
Ces écoles étaient construites en durs ou en
planches dont plusieurs bâtiments étaient délabrés
et insalubres. Ces écoles en grande partie manquaient des toilettes
appropriées. Actuellement les communes à Goma comptent plusieurs
institutions réfectionnées par des ONG, des Eglises, l'Etat ou
les gestionnaires et les hommes de bonne volonté.
TABLEAU N°III : SYNTHESE DES
STATISTIQUES SCOLAIRES, ANNEE SCOLAIRE 2009 - 2010 MATERNEL, PRIMAIRE ET
SECONDAIRE.
N°
|
GESTION
|
ECOLE
|
Nbre ECOLE
|
GARCONS
|
FILLES
|
TOTAL
GARCONS&FILLES
|
1
|
ENC
|
EMA
|
2
|
70
|
86
|
156
|
EP
|
17
|
5345
|
5111
|
10456
|
ES
|
13
|
3432
|
2765
|
6197
|
TOT
|
32
|
8847
|
7962
|
16809
|
2
|
EPA
|
EMA
|
50
|
1345
|
1307
|
2652
|
EP
|
87
|
9701
|
9220
|
18921
|
ES
|
47
|
3752
|
3132
|
6884
|
TOT
|
184
|
14798
|
13659
|
28457
|
3
|
CBCEA
|
EMA
|
1
|
44
|
35
|
79
|
EP
|
13
|
11038
|
12039
|
23077
|
ES
|
14
|
3949
|
3391
|
7340
|
TOT
|
28
|
15031
|
15465
|
30496
|
4
|
ECC
|
EMA
|
41
|
1345
|
1307
|
2652
|
EP
|
72
|
9701
|
9220
|
18921
|
ES
|
35
|
3752
|
3132
|
6884
|
TOT
|
148
|
14798
|
13659
|
28457
|
5
|
CEPAC
|
EP
|
7
|
3688
|
3476
|
7164
|
ES
|
7
|
2698
|
1458
|
4156
|
TOT
|
14
|
6386
|
4934
|
11320
|
6
|
CEBCE
|
EP
|
10
|
2282
|
2249
|
4531
|
ES
|
6
|
1203
|
1573
|
2776
|
TOT
|
16
|
3485
|
3822
|
7307
|
7
|
CEAST
|
EP
|
8
|
1325
|
1273
|
2598
|
ES
|
3
|
527
|
352
|
879
|
TOT
|
11
|
1852
|
1625
|
3477
|
8
|
ENAI
|
EP
|
9
|
1189
|
2520
|
3709
|
ES
|
3
|
283
|
292
|
575
|
TOT
|
12
|
1472
|
2812
|
4284
|
9
|
ECI
|
EP
|
2
|
553
|
570
|
1123
|
ES
|
3
|
517
|
450
|
967
|
TOT
|
5
|
1070
|
1020
|
2090
|
10
|
CADAF
|
EP
|
6
|
956
|
922
|
1878
|
ES
|
4
|
670
|
313
|
983
|
TOT
|
10
|
1626
|
1235
|
2861
|
11
|
CAC
|
EP
|
4
|
745
|
607
|
1352
|
ES
|
1
|
389
|
271
|
660
|
TOT
|
5
|
1134
|
878
|
2012
|
12
|
ECK
|
EP
|
3
|
290
|
207
|
497
|
TOT
|
3
|
290
|
207
|
497
|
13
|
CCA 20
|
EP
|
2
|
16
|
32
|
48
|
TOT
|
2
|
16
|
32
|
48
|
TOTAL GENERAL
|
434
|
70805
|
67310
|
138115
|
Source : Bureau des statistiques de la Sous - Division de
l'EPSP, rapport de fin d'année 2009 - 2010
Commentaire : il ressort de ce tableau
que ce sont les écoles privées qui priment sur les autres
écoles de la ville de Goma avec un nombre total de 184 écoles.
Les écoles conventionnées catholiques viennent en second lieu,
avec un nombre total de 148 écoles.
A part les écoles primaires, maternelles et
secondaires, il y a également les universités et les instituts
supérieurs à savoir : ULPGL, UNIGOM, UNIC, ISTM, ISTA,
ISIG, ISC, ISDR - GL, CIDEP, EFOBANC, ISP MACHUMBI, ISP/ GOMA, UPROGL,
ISMGL, IBTP extension de Kinshasa, UNIKIVU, ISGA, etc.
En plus des écoles primaires, secondaires, instituts
supérieurs et universitaires de Goma, on connaît aussi beaucoup de
centres d'alphabétisation et d'apprentissage des métiers.
I.1.5.2. CULTURE
I.1.5.2.1. RELIGION
La ville de Goma regorge d'une multitude de groupes de
religions. Les plus dominants sont les catholiques, les protestants et les
musulmans ; on note aussi la présence des églises de
réveil se trouvant partout dans la ville.
I.1.5.3. SPORTS ET LOISIRS
Le football est le sport préféré et
pratiqué presque sur toute l'étendue de la ville. Nous pouvons
aussi ajouter le basket- ball, le volley-ball, le karaté, la boxe, etc.
Dans ce cadre, certaines églises de la place ont aménagé
des terrains pour la promotion du sport. C'est le cas des Pères
salésiens de Don Bosco à l'ITIG, Les Pères blancs à
notre dame d'Afrique, les carmes à la paroisse du mont carmel... A ceci
s'ajoute le stade de l'Unité, le cercle sportif et le stade du Volcan.
I.1.5.4. MOEURS ET COUTUMES
La ville de Goma englobe une diversité des cultures
compte tenu de la multiplicité d'ethnies tant nationales
qu'étrangères qu'elle renferme. Les plus représentatives
sont les hutu, les Nande, les Tutsi, les Havu, les Shi, les Luba, les Hunde,
les Nyanga, les lega, les mongo... Les langues parlées sont le Swahili,
français et le lingala.
I.1.5.5. INFRASTUCTURES SANITAIRES
Diverses formations médico - sanitaires sont
implantées dans la ville de Goma et contribuent à
l'amélioration de l'état de santé de sa population ;
la ville de Goma compte deux zones de santé à savoir :
La zone de santé urbaine de Goma ayant deux
hôpitaux généraux de référence et huit
centres de santé. Notons:
- l'Hôpital Provincial de référence du
Nord Kivu
- l'Hôpital Général de
Référence « Charité
maternelle »,HGR/CBCA
Le Centre de Santé CARMEL, CASOP, DOCS, CCLK, HIMBI,
KATINDO, KESHERO ...
Le chapitre qui suit décrit la
généralité sur l'extrême précarité
dans les différents.
CHAPITRE II: GENERALITE SUR LA PAUVRETE ET REVUE DE
LITTERATURE
II.1. Bref regard sur les
concepts
Pour démarrer, il suffit de bien expliciter le
sujet traité selon l'articulation des mots par leur sens se rapportant
directement aux données idéales du contexte de cette recherche,
selon le dictionnaire de poche, larousse21(2009):
· Approche : le fait de
s'approcher, le fait d`approcher, la manière d'aborder un sujet, un
problème, un thème, un casus, une démarche
intéressée auprès de quelqu'un.
· Systémique : relatif
à un système pris dans son ensemble, le système renvoie
à la notion de totalité, de globalité d'un groupe ou d'une
réalité conçue sous l'angle d'un ensemble composé
d'éléments interdépendants, de telle manière que
si on opère une modification au niveau d'un de ces
éléments, cela se répercute sur les autres
éléments en parlant surtout de l'ensemble. ainsi selon VON
BERTANFFLY ; c'est un ensemble d'unités en interactions mutuelles,
(NYAHUTWE KAHINDO d. 2011,).
· Impact : n.m fait pour un corps
un projectile de venir frapper un autre, choc, effet produit par quelque
chose, influence, projectile : corps lancé vers une cible avec
force. En matière de développement, cette action marque
l'opérationnalisation d'une quelconque organisation pendant ou
après sa période de son exercice dans un milieu donné.
· Chantier : lieu où
s'effectuent des travaux de construction, de séparation, lieu en
désordre.
· Phénomène : c'est
le fait qui arrive probablement dans un milieu donné et pendant une
période donnée, vécu par une population d'une
génération donnée
· Vulnérabilité :
correspond à l'incapacité de faire face aux imprévus tels
que les obligations sociales (dots, mariage et funérailles), les
catastrophes, l'incapacité physique (maladie, naissance, allaitement et
sevrage d'un enfant, accident), les dépenses improductives et
l'exploitation.
· L'impuissance :apparaît
dans la facilité avec laquelle les élites font écran pour
intercepter les avantages destinés aux pauvres, la façon dont les
indigents sont spoliés et trompés, leur incapacité
à négocier, en particulier les femmes, ceux qui sont faibles
physiquement, les handicapés ou les indigents. (Robert Chambers. ;
op. cit; p172)
· Unité de
développement : tout système social dont l'objectif
est de mobiliser les ressources humaines, matérielles et
financières pour répondre aux individus et collectif
d'épanouissement et d'assurer les maxima possibles de transformation des
infrastructures et de vie sociale. (B. WENDO 2010,)
· La Politique : est l'ensemble
d'attitudes bien orientées, calculées et ajustées de
manière à permettre de déterminer des objectifs, des
ressources et temps nécessaire pour améliorer , transformer le
mode de vie sociale et économique
(B. WENDO 2010,).
· La Stratégie : est un
moyen de conduire ou un ensemble d'actions à entreprendre pour palier
le problème en question (mesure), orientation, vision planification
à long terme, (idem),
· Organisation : la théorie
des organisations cherche donc expliquer les fonctions internes de
l'entreprise en intéressant le flux monétaire ou le comportement
(idem),
· Misère : état
d'extrême pauvreté, de faiblesse, d'impuissance, cercle vicieux de
la pauvreté, syndrome de la pauvreté ou piège de la
pauvreté
Afin de bien cerner ce concept, il est important de se
référer à l'origine gréco-latine du terme «
pauvre ». Sa racine latine est « pauper » qui signifie peu ou
petit, qui en elle-même est proche du mot grec « peina » qui
signifie la faim. La traduction grecque du mot « pauvreté »
est « aporia » qui signifie absence de chemin.
C'est dans ce contexte qu'intervient l'approche par
capacités d'Amartyasen, qui remet en question le lien direct entre les
ressources dont dispose un agent et son niveau de bien - être.
D'après lui, il existe quelques points qui ne
garantissent pas l'équivalence entre les ressources d'une personne et
son niveau de bien- être. Il s'agit notamment :
ü Du fait que le niveau de vie d'une personne ne
dépend pas seulement de ses ressources mais aussi de sa capacité
à transformer en paniers, des biens dont il peut librement
disposer ;
ü Du fait que l'usage qu'une personne peut faire des
ressources dont il dispose, dépend d'un ensemble de
caractéristiques personnelles et sociales.
Les différents dénis de libertés qui ne
font qu'accentuer la pauvreté des ménages sont
principalement : la famine, la sous-alimentation, la malnutrition, des
conditions de logement précaires, l'accès limité à
l'éducation et aux soins de santé, les conditions d'existence
précaires, le bas niveau d'éducation et d'instruction,
l'exclusion du monde de travail, les discriminations sexuelles et la
réduction des libertés civiles et politiques.
Il est difficile de donner une définition unique du
terme «pauvreté» qui fait l'unanimité des auteurs. La
définition de la pauvreté varie généralement selon
deux types d'approches : l'une plus globalisante et l'autre basée
sur les trois dimensions de la pauvreté suivantes : l'alimentation,
le revenu et les besoins fondamentaux.
Cette dernière approche est celle qui est le plus
souvent utilisée. Elle englobe dès lors trois types de
pauvreté à savoir : la pauvreté monétaire, la
pauvreté alimentaire et la pauvreté humaine.
II.1.1. Quelques
définitions sommaires de la pauvreté
Les auteurs distinguent généralement la
pauvreté en l'opposant à la richesse. Or, Les indicateurs qu'ils
utilisent pour l'appréhender peuvent être différents,
suivant les pays et/ou les contextes, l'idée que l'on se fait de la
pauvreté change. Si l'opposition entre la pauvreté et la richesse
reste permanente, elle prend des sens très différents. A chaque
contexte correspond une conception de la pauvreté. Nous serons
tenté dans cette étude, de définir la pauvreté
comme «une incapacité pour un individu, un ménage ou une
communauté de satisfaire ses besoins primordiaux de la vie que sont:
l'alimentation, le logement, l'éducation, la santé et
l'habillement».
La plupart des auteurs ont essayé de donner une
définition de la pauvreté, mais un parcours cursif des
définitions proposées montre combien chaque auteur se sent
« limité » pour donner une définition
précise.
Certains auteurs évoquent seulement l'aspect argent
pour distinguer le pauvre du riche, mais cela ne suffit pas. .Il faut y ajouter
quelque chose pour faire cette distinction. C'est encore le vieux concept
« genre de vie » qu'il faudra peut-être prendre en
compte. Encore faut-il prendre le genre de vie dans son ensemble.
Parmi les auteurs sélectionnés nous retenons
ceux qui suivent :
Pour le Nouveau Petit Robert, la pauvreté c'est
« l'état d'une personne qui manque de moyens matériels,
d'argent ; insuffisance de ressources ». (Le Petit Robert2003,
p.1876). Elle est synonyme de besoin, de dénuement, de gêne,
d'indigence, de nécessité, de paupérisme, de privation et
peut être une insuffisance matérielle ou morale. Elle se traduit
par la stérilité (pauvreté du sol), la faiblesse ou la
médiocrité (pauvreté intellectuelle), etc. La
pauvreté est le contraire de l'aisance, du bien-être, de la
fortune, de la richesse, de l'abondance, de la fertilité.
Majid RAHNEMA (2004), cité dans l'encyclopédie
libre, renseigne que la pauvreté est l'insuffisance des ressources
matérielles, comme la nourriture, l'accès à l'eau potable,
les vêtements, le logement, et des conditions de vie en
général, mais également des ressources intangibles comme
l'accès à l'éducation, l'exercice d'une activité
valorisante, le respect reçu des autres citoyens. Cet auteur admet sans
réserve que la révolte viscérale que la pauvreté
suscite en chacun de nous est tout à fait compréhensible et
justifiée.
WRESINSKI, cité par LUZOLELE et De HERT, définit
la pauvreté en la distinguant de la précarité. Pour lui,
la pauvreté est l'absence d'une ou plusieurs sécurités
notamment celle de l'emploi qui permet à la personne d'assurer ses
obligations professionnelles, familiales et sociales et qui jouit de ses droits
fondamentaux.
GILLIS et al. , définissent la pauvreté en
parlant de l'individu qui s'estime pauvre parce que privé des avantages
dont jouit autrui dans la société. L'auteur met l'accent ici sur
le caractère relatif et subjectif de la pauvreté. (Gillis M
,1990.)
VANDERSCHUEREN et alii., définissent la pauvreté
comme l'incapacité pour un individu, une famille ou une
communauté de satisfaire certains besoins minima. L'accent est mis ici
sur le caractère absolu et objectif de la pauvreté.
(VANDERSCHUEREN, F. et alii 1996.)
Enfin, KALONJI NTALAJA, catégorise trois sortes de
pauvreté à savoir : primaire, secondaire et tertiaire. Selon
cet auteur, la pauvreté primaire est un manque intrinsèque de
capacités d'actions nécessaires à une existence humaine
élémentaire, dont la responsabilité n'incombe pas à
la personne concernée (un handicapé physique ou un
retraité par exemple). L'existence d'un système de
sécurité sociale efficace permet de pallier cette
catégorie de pauvreté. (KALONJI, N.SD)
La pauvreté secondaire, selon le même auteur, est
une pénurie intrinsèque des capacités d'actions
nécessaires à la satisfaction des besoins de base, surtout
l'alimentation, la santé et l'instruction, par une personne physique ou
morale apte.
La pauvreté tertiaire ou de performance, d'après
lui, est une pénurie de capacités d'actions instrumentales ou
fonctionnelles indispensables pour obtenir et/ou soutenir certaines
performances nécessaires à un fonctionnement viable.
En dehors des chercheurs, il y a aussi de grandes
institutions qui s'intéressent au concept de pauvreté.
Le Programme des Nations Unies pour le Développement
PNUD, par exemple distingue trois types de pauvreté à
savoir : la pauvreté alimentaire, la pauvreté
monétaire, et la pauvreté humaine.
Le PNUD parle de la pauvreté monétaire
lorsqu'on est dans une situation ou le revenu du citoyen est insuffisant pour
satisfaire ses besoins de subsistance.
Le PNUD parle de la pauvreté alimentaire en prenant en
compte les besoins minima en termes alimentaires. D'habitude, les institutions
des nations unies utilisent deux méthodes de prise en compte : la
méthode de l'équilibre calorico-protéique de le FAO (Fond
Alimentaire Mondial) et la méthode anthropométrique de l'OMS
(Organisation Mondiale de la Santé). Selon le FAO, toute personne adulte
qui consomme moins de 2.300 calories par jour est considérée
comme pauvre. L'OMS, quant à elle, utilise le rapport
anthropométrique chez les enfants : le rapport poids/âge, le
rapport poids/taille et le rapport taille/âge qu'elle compare aux
indicateurs retenus pour une population d'enfants normaux.
La Banque mondiale mesure la pauvreté monétaire
en fixant le niveau de revenu à 1 Dollar Américain par personne
et par jour. Il est généralement mesuré en termes de
parité de change pour pouvoir saisir le pouvoir d'achat.
Elle est aussi perçue comme un manque d'emplois,
d'initiatives et de vision à long terme du fait de l'inexistence
d'entreprises capables de créer de l'emploi pour la population active.
La pauvreté, c'est aussi le manque du capital qui se traduit par
l'incapacité d'accéder au crédit pour démarrer une
activité productive.
Dans la ville de Goma, les personnes consultées dans le
quartier lac vert déclarent qu'un quartier pauvre est celui qui est
caractérisé par :
ü L'absence quasi-totale des infrastructures
socio-économiques : aucune usine, pas de marché. Ce qui
exige aux habitants de longs déplacements à pieds pour
s'approvisionner en denrées de première
nécessité ;
ü Pas de borne fontaine ni de robinet donnant droit
à l'accès à l'eau potable : les habitants consomment
l'eau du lac, non traitée ;
ü Les gens vivent dans des logis déplorables
(taudis) et non électrifiés ;
ü Le chômage bat son plein, faute d'entreprises
pourvoyeuses d'emploi ;
ü Le règne permanent de
l'insécurité.
Par ailleurs, HARTMUT montre que La pauvreté
pécuniaire est le manque d'argent, entraînant les
difficultés pour se nourrir, s'habiller, se loger,....
En outre, de nombreuses langues, religions et philosophies ne
considèrent pas la « pauvreté » comme
étant seulement un préjudice, un malheur ou une infirmité.
Elles jugent au contraire que la soif insatiable des richesses, l'exhibition de
ses biens et le gaspillage au détriment des plus pauvres et
générations futures sont des égarements graves et
dangereux. Comme il n'existe pas de réponse universelle à cette
question nous définissons le terme de pauvreté d'après le
degré et le stade de son évolution, ce qui nous permettra de
différencier trois niveaux de pauvreté :
1. la pauvreté primitive stationnaire
2. la paupérisation
3. la misère
Ce que nous entendons par « pauvreté
primitive stationnaire » se rencontre à l'heure
actuelle dans les rares endroits qui n'ont pas encore de marché. Le
groupe vivant dans cet espace survit en employant des techniques
élémentaires, dans une région peu hospitalière.
Tant que des membres ou groupes de cette communauté n'en viennent pas
à souhaiter modifier leur mode de vie, on ne peut parler de la
pauvreté qu'aux yeux des personnes étrangères à
cette communauté.
« La paupérisation et la
misère » sont l'expression d'un abaissement sensible
du niveau de vie d'un individu ou d'un groupe. Cette expérience est
ressentie pour leur mode de vie comme un problème, par les personnes
concernées et par celles qui leur veulent du bien. La
paupérisation évolue en général de pair avec une
perte de contrôle, induite par des forces endogènes ou
exogènes sur :
· Les conditions d'existence du groupe et celles de ses
descendants
· Le maintien et le renouvellement de
l'intégrité culturelle, sociale et économique du groupe
· La préservation de l'équilibre
écologique.
« La misère » est
l'état dans lequel une extrême pauvreté met en péril
la survie des individus ou groupes de population tout entiers.
Ces différentes définitions témoignent
des difficultés et des divergences au sein parfois d'une même
école, ou une discipline scientifique ou encore d'une même
institution. (A. HARTMUT et alii. 1987, p75)
II.1.2. Types de
pauvreté
a) Au point de vue matériel, on
distingue deux types de pauvreté : la pauvreté relative et la
pauvreté absolue.
La pauvreté relative, c'est lorsque
les personnes ont moins de ressources que les autres et n'ont pas suffisamment
d'argent pour vivre normalement dans une société.
La pauvreté absolue, c'est celle
où les personnes n'ont pas assez pour survivre physiquement, par exemple
pas assez de nourriture pour s'alimenter (www.worldnet.scout.org lu le 25
février 2010).
b) ARJUN SENGUPTA, expert indépendant
sur la question des droits de l'homme et l'extrême pauvreté a
expliqué le concept de l'extrême pauvreté dans son rapport
qui a été débattu au Conseil des droits de l'homme
à Genève, du 11 au 12 juin 2007, comme une combinaison de trois
types de pauvreté : la pauvreté en terme de revenus, la
pauvreté en matière de développement humain et, une autre,
nouvelle, l'exclusion sociale en tant que pauvreté particulière
des personnes qui sont exclues socialement et qui est le fait des structures
sociales.( ARJUN SENGUPTA, lu le 25 février 2010)
II.1.3. Formes de
pauvreté
Serge PAUGAM qui analyse la sociologie de la pauvreté
comme étant avant tout une sociologie du lien social, distingue trois
formes élémentaires de pauvreté qui sont la
pauvreté intégrée, la pauvreté marginale et la
pauvreté disqualifiante.
La pauvreté intégrée,
caractéristique des pays dont le développement économique
est faible et où la pauvreté monétaire est
répandue, apparaît comme faiblement stigmatisée et ne
s'accompagne pas d'une expérience de rupture des liens affectifs. Comme
la pauvreté est depuis longtemps largement répandue, les pauvres
ne sont pas stigmatisés et bénéficient de la
solidarité familiale ou de la socialisation par une pratique religieuse
qui reste intense. L'économie informelle est particulièrement
développée. C'est une pauvreté sans exclusion (ou, plus
exactement, l'exclusion suit sa dynamique propre indépendamment de la
pauvreté).
La pauvreté marginale apparaît
comme une pauvreté résiduelle, quasi structurelle, dans les
phases d'ascension économique. Occultée comme problème
politique, la pauvreté marginale est vécue de façon
honteuse, et s'accompagne d'une problématique de l'inadaptation sociale.
Elle correspond à la pauvreté d'une petite partie de la
population au sein d'une société prospère. Ces pauvres,
considérés comme des « cas sociaux » inadaptés
au monde moderne sont fortement stigmatisés.
La
pauvreté disqualifiante, quant à elle, est caractéristique
des situations de crise économique dans les pays riches : elle frappe
des populations nombreuses, qui font pour la première fois
l'expérience de la relation d'assistance. L'Etat providence
s'étant substitué aux solidarités traditionnelles, et
l'intégration par le travail jouant un rôle
prépondérant conformément au modèle de la
société salariale, cette pauvreté s'inscrit le plus
souvent dans une dynamique cumulative de rupture des relations sociales et
familiales. Les pauvres sont considérés à travers l'image
de la chute ou de la déchéance. (Serge PAUGAN 2005, pp.
143-144)
II.1.4. Seuil de pauvreté
Le seuil de pauvreté est un niveau de revenus
au-dessous duquel un ménage est considéré comme pauvre. Ce
seuil prend des valeurs radicalement différentes selon les pays
considérés : « pays développés ou
pays en développement. Le seuil de pauvreté peut être
défini de manière absolue (en fonction d'un panier de
consommation minimale) ou relative (en pourcentage du revenu médian ou
moyen) ». (www.fr.wikipedia.org lu le 22 juillet 2010)
La notion de pauvreté monétaire étant
difficile à cerner avec précision, plusieurs conventions sont
utilisées pour déterminer le seuil de pauvreté. On
distingue en général un seuil de pauvreté absolue,
utilisé pour les pays en développement et plusieurs pays
développés, et un seuil de pauvreté relative,
utilisé dans quelques pays développés.
Pour déterminer le seuil de pauvreté on cherche
généralement à établir combien coûtent au
total toutes les ressources essentielles qu'en moyenne un adulte consomme en un
an. Cette approche se fonde sur l'évaluation qui est faite de la
dépense minimale pour assurer un niveau de vie tolérable.... Le
nombre de personnes sous ce seuil dans un pays est délicat à
estimer : d'une part, les pays concernés n'ont pas les moyens de tenir
des statistiques nationales détaillées, d'autre part à ce
niveau de revenu il faut tenir compte des activités non marchandes,
comme l'autoconsommation ou l'accès possible à des services
publics. Cette méthode s'applique essentiellement dans le cadre des
comparaisons internationales entre pays.
II.1.5. Les Indicateurs de la
pauvreté
Un indicateur de pauvreté diffère de la mesure
de pauvreté ou de l'indice de pauvreté. L'indicateur de
pauvreté identifie les pauvres en étudiant les variables
mesurables qui permettent de palper approximativement la réalité
de cette pauvreté. Les mesures et les indices de pauvreté quant
à eux vont plus loin que les indicateurs de pauvreté. Ils donnent
un sens précis au niveau critique appelé seuil de
pauvreté. Ces deux concepts sont plus fréquemment utilisés
lorsque l'indicateur est une variable numérique.
L'étude sur les indicateurs de pauvreté
s'intéresse au domaine, au niveau, à la fréquence, au
groupe d'âge et au sexe. Une classification par domaine est
étroitement liée aux dimensions de la pauvreté. Il en
existe 20 à savoir :
La nutrition et la sécurité alimentaire ;
la santé et l'hygiène ; le revenu ; le contrôle
des naissances actifs; l'éducation et l'information ;
l'habitat ; la propriété terrienne et l'agriculture ;
la sécurité civile ; la dignité personnelle ;
les services et dépenses publiques ; les crédits ;
l'implication sociale ; la vulnérabilité aux crises ;
les travaux ménagers ; les infrastructures
économiques ; le travail ; les droits et
libertés ; les perceptions de la pauvreté ; et
l'habillement.
Les différents niveaux sont l'individu, le
ménage, la communauté, la région, le pays.
Il existe deux indicateurs de pauvreté humaine selon
qu'il s'agit d'un pays en développement ou d'un pays
développé :
1. Pour les pays en
développement ; il est constitué de 3
indicateurs :
Ø Indicateur de longévité :
pourcentage de décès avant 40ans ;
Ø Indicateur d'instruction : pourcentage
d'analphabètes adultes,
Ø Indicateur des conditions de vie :
lui-même composé des sous indicateurs: accès à l'eau
potable, accès aux services de santé des enfants de moins de cinq
ans, suffisance pondérale
2. Pour les pays développés, il
est constitué de 4 indicateurs :
Ø indicateur de longévité :
pourcentage de décès avant 60 ans ;
Ø indicateur d'instruction: taux d'illettrisme des
adultes ;
Ø indicateur de conditions de vie : pourcentage de
personnes vivant en dessous de la demi médiane de revenu disponible de
ménage ;
Ø indicateur d'exclusion : le taux des
chômeurs depuis plus de 12 mois.
(L'IPH est exprimé en pourcentage, plus il est
élevé, plus le pays est pauvre).
Le Nord - Kivu présente aussi ses indicateurs repris
dans le plan d'actions prioritaires 2010, de la manière suivante :
l'absence de la paix et la sécurité, la perte d'emplois, des
cheptels et des plantations, l'accès difficile aux services sociaux de
base, le logement insalubre, l'insuffisance ou la vétusté des
infrastructures scolaires et de santé, l'injustice et l'absence de
liberté ainsi que le mauvais état des infrastructures de
transport.
Ces derniers sont probablement prélevés selon la
classification ci-après :
Ø PNB /Habitant : 74$ US en 2001
Ø Espérance de vie à la
naissance2007 :45,8 ans
Ø Taux d'alphabétisation : 52,2%
Ø Taux de couverture en eau potable : 44,5%
Ø IDH1989 :0,5(population IDH moyen), IDH
1999 :0,441(population faible IDH)
Ø 80% de l'activité relève de
l'informel
Ø Au Nord - Kivu, 4 enfants sur 9 meurent de la
malnutrition chronique modérée et sévère
Ø 62% fréquentent un guérisseur
traditionnel
Ø 52% ont un centre de santé à moins de
5km de la communauté
Ø Le taux de desserte en accès à
l'électricité est de 0,49%
Ø 16% de la population accèdent à l'eau
potable selon les données SOPPROC (perception de la pauvreté
subjective au Congo) alors que MICS (Multiple indicator Cluster Survey) (2001)
estimait ce taux à 32%.
II.2.
CONTROVERSES ET CONSENSUS : « LA PAUVRETE » DANS LA
THEORIE ECONOMIQUE ET DEVELOPPEMENT
Ce débat porte essentiellement sur les causes de la
pauvreté et sur les possibles voies de sortie qu'ont les populations
concernées par la misère. Il touche alors des notions importantes
comme celles sur les inégalités, la démographie, les IDE,
etc. Certains économistes procèdent par des études portant
sur des franges de populations données. (M. YUNUS et A. JOLIS, op.
Cit. p 81)
II.2.1. Croissance
économique, inégalités et réduction de la
pauvreté
Le premier élément sur ce point est
l'idée de Simon KUZNETS qui aboutit à sa célèbre
courbe en « U » renversé, fondant sa thèse
sur les quelques données fragmentaires dont on disposait à
l'époque pour évaluer les répartitions des revenus dans
une minorité des pays riches et pauvres, et sur les tendances à
long terme de la répartition dans un petit groupe de pays
européens.
Le schéma théorique de KUZNETS est donc
perceptible, dans certains cas, et ne l'est pas dans d'autres. Une
enquête récente a montré que ces inégalités
ont eu tendance à s'aggraver dans les PED pendant des périodes au
cours desquelles les changements étaient mesurables. (M. GILLIS et alii.
op. Cit. p 105)
Ainsi, le but n'est plus la croissance
économique pure et simple, mais la croissance équilibrée,
(FAO, 1983, p 2) et le développement socio-économique. La
croissance économique n'est pas un progrès si elle appauvrit
encore les plus démunis, pour reprendre un vieux dicton, « les
riches s'enrichissent et les pauvres font des enfants » (c'est
l'effet Matthieu). Les humains aspirent à l'amélioration de leur
santé et de leur formation.
Logiquement, la croissance économique est une
condition nécessaire, pas suffisante, de l'élévation du
niveau de vie de nombreux habitants des pays dotés d'un faible PNB
individuel. Elle est indispensable car, faute de croissance, les habitants ne
peuvent voir leur situation s'améliorer que par des transferts de
revenus et d'actifs provenant d'autrui.
Plusieurs auteurs avaient déjà avancé
que réduire les inégalités conduisait à
réduire la pauvreté. David RICARDO, dans son modèle
bisectoriel, plaidait pour une redistribution aux dépenses des
propriétaires terriens et au bénéfice des capitalistes.
Karl MARX plaidait en faveur des prolétaires. W. Arthur LEWIS, dans son
modèle du surplus de main-d'oeuvre aboutit à la conclusion
générale tirée par S. KUZNETS. (M. GILLIS et alii.
Idem. pp 88 et 114)
II.2.2. Démographie et réduction de la
pauvreté
La théorie économique est
décrite, au moyen de la statistique comparative ou des modèles
dynamiques, la relation entre la démographie et la réduction de
la pauvreté. Dans la statistique comparative, il s'agit de comparer deux
équilibres « statiques » sans se préoccuper
de la façon dont le marché passe d'un équilibre à
l'autre. (H.R. VARIAN 2006, p 15). Ici donc on montre comment, pour des niveaux
démographiques inférieurs à une population optimale
donnée, un accroissement de la population conduit à
l'élévation du revenu individuel mais que, au-delà du
niveau optimal, il réduit le revenu moyen.
D'après Pierre ROUX, « toute
société rurale tend, par exemple, sur le plan
démographique, à se conformer à un modèle bien
déterminé :
- un taux brut des naissances très élevé,
de 35 à 50 %o;
- un taux de mortalité de 30 à 40 %o;
- un taux d'accroissement de la population de 0,5 à 1%
par an ». (P. ROUX 1987, L'agriculture dans le
développement économique, p 11)
Les découvertes des nouvelles ressources,
l'accumulation du capital ou l'évolution technique peuvent
améliorer la situation et écarter le risque de connaître le
piège malthusien propre aux sociétés
préindustrielles.
Dans un modèle dynamique correcteur, formalisé
en 1958, des effets de la population de l'Inde sur le bien-être
matériel, le démographe Ensley COALE, de l'Université
Princeton, et l'économiste Edgar HOOVER, de l'Université Duke
conclurent qu'une réduction du taux de natalité dans ce pays
contribuerait à augmenter les revenus individuels de deux
manières importantes. D'abord, le ralentissement de la croissance
démographique réduirait le rapport de dépendance en
fonction de l'âge, lequel diminuerait la consommation et
élèverait l'épargne, quel que soit le montant donné
des revenus. (M. GILLIS et alii. Op. Cit. Pp 267 - 268)
II.2.3. Le financement
extérieur et la réduction de la pauvreté
Par rapport au financement extérieur
des Pays En Développement (souvent à balances de paiements
déficitaires) en général, le financement extérieur
de l'Afrique se distingue très nettement par l'importance primordiale
des apports officiels (apports publics bilatéraux et
multilatéraux) alloués à des conditions très
favorables (une partie sous forme de dons et une autre de prêts
accordés à des conditions très douces), et par la
faiblesse des apports privés, notamment l'Investissement Direct
Etranger. Réciproquement, cela signifie aussi que, dans les pays
africains, c'est l'Etat (y compris, dans ce cas, les entreprises publiques) par
qui transite la quasi-totalité des financements extérieurs. Cette
situation, nous renvoie au fait que l'Afrique a un faible accès au
marché des capitaux suite à sa perte de crédibilité
liée à la crise de la dette. En effet, selon le critère de
SIMONSEN, « la dette ne peut rester supportable que tant que le taux
d'intérêt est inférieur au taux de croissance des
exportations ». (JACQUEMOT et M. RAFFINOT 1993, pp 219-240 P).
II.2.4. La micro finance et la
lutte contre la pauvreté
Dans les PED, le taux de bancarisation est
généralement très faible (autour de 3%), et la position
des avocats de la micro finance est de dire que le manque d'accès
à des services financiers peut être considéré comme
un facteur de pauvreté (J. ATTALI et Y. ARTHUS-BERTRAND, op.
cit. p 21). Le père de ce type d'institution (les Institutions de
Micro Finance) est le Professeur M. YUNUS, Prix Nobel de la paix 2006. A ce
sujet, il précisait que le crédit, à lui seul, ne saurait
mettre fin à la pauvreté. C'est l'une des issues qui permettent
d'échapper à la misère. D'autres issues peuvent être
percées pour faciliter la sortie (M. YUNUS et A. JOLIS, op. Cit.
.p4). Cela est particulièrement vrai pour les populations urbaines
pour qui on peut entreprendre des chantiers des travaux publics, des services
de vulgarisation, l'expansion des marchés, la réforme
foncière et agraire et une bonne politique des prix. (M. GILLIS et alii.
op. Cit. Pp 576-589). L'essor de la culture du crédit en
Afrique suppose donc la monétarisation et la sécurisation de
l'économie en général. (P. JACQUEMOT et M. RAFFINOT,
op. Cit. p 95)
II.2.5. Le monde et la lutte contre la pauvreté :
état des lieux et perspectives
Notons tout d'abord que la classification des pays en termes
de critères de pauvreté diffère selon les organismes
internationaux. La Banque Mondiale classe les pays suivant le niveau de revenu,
les pays à revenu faible (57 au total) étant ceux dont le Produit
National Brut par habitant est inférieur à 675 USD en 1996. Le
FMI les classe suivant le niveau de leur endettement ou la principale source de
leurs revenus. (A. SILEM et J.M. ALBERTINI, op. Cit. p 499)
La lutte contre la pauvreté a, depuis longtemps,
figuré parmi les plans d'action des pays, tant dans le cadre d'actions
individuelles que dans celui d'actions concertées.
Dans la déclaration universelle des droits de l'homme,
il est dit que « toute personne a droit à un niveau de vie
suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et celui de sa
famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins
médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires. Elle a
droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie,
d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte
de ses moyens de subsistance par suite des circonstances indépendantes
de sa volonté » (M. YUNUS et A. JOLIS, op. Cit. p
26). Récemment, à l'article 2 de la déclaration de Doha,
on reconnaissait la nécessité pour toutes les populations de
tirer parti des possibilités accrues et des gains du bien-être que
le système commercial multilatéral génère, (J.
STIGLITZ et A. CHARLTON, op. Cit. p 112).
En ce qui concerne l'Afrique particulièrement,
« même si les principaux indicateurs macroéconomiques
sont aujourd'hui au vert et semblent confirmer le renversement du long cycle de
récession qui avait marqué les décennies 1980 et
1990 », (B. BADIE et S. TOLOTTI,2007, p26 ), où
les PAS étaient célèbres, dans certains pays les revenus
s'effondrent et le niveau de vie baisse ; les progrès de
l'espérance de vie, durement gagnés au cours des décennies
ayant suivi les accessions à l'indépendance, ont commencé
à s'inverser d'abord à cause du fléau du SIDA, mais aussi
parce que la pauvreté tue. En effet, comme le rappelle Marcel MAZOYER,
la pauvreté va avec la malnutrition et l'exode rural, la pauvreté
extrême avec la sous-alimentation chronique, et la famine avec la mort.
(S. DESGAIN et O. ZE 2008, Nourrir la planète, pp 14-15). Si le
tiers monde demeure donc un mythe pour certains du fait du caractère
idéologique du terme, la réalité de la pauvreté en
renforce aujourd'hui la pertinence de l'emploi à certains pays du monde(
E. JOUVE 1988, Le tiers monde) Ceci semble être aussi vrai dans
le cadre des disparités « villes et campagnes » par
exemple, certains auteurs estiment que si l'écart s'était
probablement rétréci entre la ville et la campagne, les
inégalités de revenus auraient été
amplifiées à l'intérieur du secteur rural.
Aujourd'hui, on parle de mouvements antimondialistes et alter
mondialistes, de réduction du poids de la dette des Pays En
Développement et des objectifs du millénaire pour le
développement (OMD), à l'horizon 2015 et sur base des
données de référence de 1990 « last, but not
least ».
II.3.INDICATEURS DU
DEVELOPPEMENT HUMAIN SELON LA CONCEPTION
D`ECONOMIE DE
DEVELOPPEMENT
Selon le PNUD dans son rapport de 2010, pour
appréhender la pauvreté, l'indicateur pauvreté humain, est
centré sur trois aspects essentiels de la vie humaine déjà
envisagée dans le cadre de l'indicateur de développement humain
(IDH) :
· le revenu par habitant (PIB) :
variations nationales du pouvoir d'achat et des dispositions
créées par le taux d'échange (PIB réel) à
la différence du PNB, repose sur le fait que l' IDH considère le
développement comme une possibilité d'intégrer un ou
plusieurs individus dans la société en leur permettant d'avoir
une vie longue et saine, d'accéder à la connaissance et à
l'information et de bénéficier des ressources leur assurant un
niveau de vie décent. Donc le PNB pris en compte dans IDH est en fait un
amalgame des moyens publics et privés, les services publics étant
financés à partir du revenu national dans son ensemble.
· L'espérance de vie ou la
longévité, dont la mesure est basée sur
l'espérance de vie à la naissance est importante car elle
augmente les chances qu'a un individu d'atteindre ses objectifs et
développer ses capacités et va de pair avec la bonne
santé, l'estimation de la durée de vie sans maladies chroniques
traumatismes ou séquelles d'affections aiguës et une alimentation
adéquate. Elle est un indicateur de développement humain qui
représente la durée de vie moyenne, soit l'âge moyen du
décès, d'une génération d'hommes et de femmes dans
un territoire donné, les conditions de mortalité de
l'année à la naissance doivent se prolonger durant toute la vie
de la génération étudiée.
Pour que les données soient fiables, il est vrai que
les facteurs qui influencent l'espérance de vie sont nombreux :
Ø Géopolitique : conflits, guerres,
instabilité politique
Ø Sanitaire : épidémie, accès
et salubrité de l'eau, accès aux soins, progrès de la
médecine, hygiène, accès à l'alimentation et
conservation de celle-ci.
Ø Environnementaux catastrophes naturelles, pollution
de l'air, de l'eau, de sols
Ø Sociaux : amélioration des conditions de
travail, hygiène et sécurité dans les entreprises
allégement du temps et de la pénibilité du travail.
· Niveau d'instruction dont la mesure
est basée sur l'alphabétisation des adultes et le nombre moyen
d'années de scolarisation. L'instruction permet aux individus de
réaliser leur potentiel et de tirer profit des occasions qui s'offrent
à eux.
Ce croquis ci-dessous relève les éléments
de base qui apparaissent directement dans les pièges de la
misère et leurs interrelations suivant les combinaisons.
On les appelle souvent, les vecteurs de la misère qui
fabriquent l'engrenage de la société par rapport à ses
effets néfastes. Ainsi donc pour la vision claire de cet aspect de
l'engrenage dans la ville de Goma, la bonne gouvernance et la bonne politique
du développement sont là les réponses stratégiques
pour les acteurs élites pour le changement et l'amélioration des
conditions de vie, vous trouverait dans le dernier tableau du chapitre quatre
les orientations pour chaque aspect d'engrainage et de piège de
misère. Voici les principales combinaisons des problèmes dans
ce schéma :
ISOLEMENT
IMPUISSANCE
VULNERABILITE
FAIBLESSE PHYSIQUE
PAUVRETE
ISOLEMENT
IMPUISSANCE
VULNERABILITE
FAIBLESSE PHYSIQUE
PAUVRETE
Figure 1 Croquis et pièges ou
engrainage de la misère de population
Cependant, le chapitre trois comporte
l'analyses et la discussion des résultats de l'enquête.
CHAPITRE.III. ANALYSE,
INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS D'ETUDE
III.1. Présentation
et Objectifs de l'enquête
Les principaux objectifs de cette enquête sont :
o Recueillir les diverses opinions de la population de Goma et
confronter les points de vue pour identifier les contraintes et leurs lacunes.
o Connaître la conjoncture actuelle de population de
Goma.
o Dissection des mécanismes stratégiques à
prendre en considération pour changer directement les conditions
globales de vie.
III.2. Outils de
l'enquête
Pour atteindre ces objectifs, nous avons
fait appel à tant d'outils : l'échantillonnage ; le
questionnaire ; l'interview et l'enquête sociale.
Le questionnaire est un outil qui
nous a permis d'atteindre seulement les lettrés, il était
composé de question à caractère administratif, à ce
stade, il convient de dire que certains de nos enquêtés n'ont pas
bien compris son contenu.
Cette technique aidée par l'interview
libre, nous a permis d'atteindre la catégorie des
analphabètes et celle des semi-alphabètes, en soutenant par
priorité le jeu questions - réponses permettant à tout un
chacun d'exprimer ses sentiments et opinions propres en toute
liberté. L'enquête psychosociale nous a permis
de descendre sur terrain en vue de récolter les informations
précises.
L'échantillon est un sous-
ensemble d'individus de la population cible. C'est donc un groupe d'individus
ou d'objets qui sont supposés représenter l'ensemble de tous les
individus ayant les caractéristiques communes concernées par
notre étude.
Le choix de notre échantillon est motivé par
l'univers (population total) et la taille (une partie de la population). Pour
le cas spécifique de cette étude il sera question d'un certain
nombre de ménages.
Selon la méthode de FINK, avec n la taille de
l'échantillon, z le score standard correspondant au niveau de confiance,
d l'écart type, p la probabilité pour un membre de la population
de présenter une propriété donnée ; la formule
n= (z/d) ² x p (1-p) a été utilisée pour calculer la
taille de l'échantillon.
Pratiquement l'administration de Goma nous a renseigné
que la population de cette ville s'élève à 630658
habitants pour l'année 2010. Faute du nombre exact des ménages et
considérant qu'un ménage en RDC a une moyenne de 6 membres, (AHO
G., et al. Mars 2009), nous avons divisé ce nombre par 6 pour avoir la
population estimée en termes de ménages. D'ou le nombre de
105109,6 ménages représentent la population d'étude.
C.-à-d. 17% pour les quartiers soit (p), avec une marge de confiance de
1,96 (z), un niveau d'erreur de 5% (d) nous avons un échantillon (n)
calculé par la formule :
Z².p. q (1,96)² x 0,17x0, 83
3,8416x 0,1411 0 ,5420476
n= = =
= = 216,8
d² (0,05)²
0,0025 0 ,0025
n= 217
Cette formule est utilisée quand la population à
étudier est supérieur à 10.000. Ainsi l'enquête a
retenu 130 ménages choisis par hasard, c.-à-d. par
échantillon stratifié par hasard, garantissant une bonne
représentativité.
La procédure utilisée est un tirage par hasard
des Avenues et des rues à enquêter. Seuls les six quartiers
cités dans la délimitation spatiale du sujet notamment les
quartiers Katindo 19, Mapendo
23, Lac vert 20, Majengo
16, Kasika 28 et Ndosho
24 ont été tirés au hasard sur
base de la densité de la population par chaque quartier donc sur base de
la démographie et répartis pour notre étude étant
donné que le temps et les moyens nous impartis qui ne pourraient pas
nous permettre d'atteindre toutes les avenues des quartiers ciblés.
III.3. Protocoles d'enquête :
Précarité dans la ville de Goma
III.3.1. Structure de l'échantillon
III.3.1.1. Structure de la population cible par sexe et
par Etat matrimonial
Sur un total de 130 répondants le tableau IV
montre que
Tableau IV : Structure de la
population par profession du chef de ménage
Profession
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Chômeur
|
39
|
30
|
Fonctionnaire de l'Etat
|
24
|
18, 5
|
Fonctionnaire privé informel
|
35
|
26,9
|
Fonctionnaire privé formel
|
10
|
7, 7
|
Commerçant
|
7
|
5,4
|
Autres
|
15
|
11,5
|
Total
|
130
|
100
|
Source: Notre enquête d'Avril 2011
Il ressort de ce tableau, sur 130 de nos
enquêtés 39 sont chômeurs soit 30 %, 35 autres 27% sont des
fonctionnaires privés informels, 24 personnes soit 18% sont
Fonctionnaires de l'Etat, alors que 15 individus constituent un bloc des
autres soit 11% des Etudiants, des maçons, menuisiers ... 10
enquêtés sont Fonctionnaires privés formels soit 8% et 7
autres sont commerçants soit 5%.
Tableau V : Répartition (en
%) des chefs de ménage selon l'état matrimonial
Etat civil
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Pourcentage
|
Marié
|
25
|
29
|
54
|
42
|
Célibataire
|
17
|
8
|
25
|
19
|
veuf/veuve
|
13
|
22
|
35
|
27
|
Divorcé
|
7
|
9
|
16
|
12
|
effectif
|
62
|
68
|
130
|
100
|
Source: Notre enquête d'Avril 2011
Il est constaté dans ce tableau qui répartit
en pourcentage l'état matrimonial des chefs de ménages
enquêtés que 42 % des enquêtés sont mariés
avec hommes comme chef de ménage et les femmes mariées qui
jouent le rôle de chef de ménage nous ont signalé que leurs
maris sont en perpétuel voyage de travail, 27 % de nos
enquêtés couvrent les veufs/veuves alors que 19% autres sont des
célibataires, seulement 12% sont divorcés.
Ainsi et le mariage demeure une organisation ou une
institution sociale importante dans la vie des hommes et des femmes, vu le
nombre élevé de mariages dans notre contrée.
Nombre
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1 à 2 personnes
|
23
|
18
|
3 à 6 personnes
|
50
|
38
|
7 personnes
|
57
|
44
|
Total
|
130
|
100
|
Tableau VI : La Répartition des
ménages selon le nombre des membres de personnes les composant
Source: Notre enquête d'Avril 2011
Sur un total de 130 ménages enquêtés Ce
tableau montre que près de 44% seulement des ménages sont
composés de 7 personnes, soit la grande taille, 38% des
ménages sont de moyenne taille soit de 3 à 6 personnes par
ménage et que de 1 à 2 personnes de 18% des ménages sont
de petite taille. Ce qui nous donne une moyenne de 8 ,1personnes.
C'est bien légèrement inferieur à la
moyenne nationale donnée par MICS 2 (Multiple Indicator Cluster Survey,
Enquête Nationale sur la situation des femmes en RDC en 1995 et en 2001)
qui est de 6,7 à Kinshasa.
En résumé, l'étude à
montré que la population touchée par l'enquête est une
population jeune, que les ménages sont généralement de
grande taille et que la majorité des ménages est dirigée
par des hommes mariés.
III.3.2. Cadre et Qualité
de vie
Ce point précis de ce travail, traite en gros de
l'habitat, de l'eau, de l'électricité, de l'assainissement et
d'autres commodités connexes.III.3.2.1. Promiscuité dans le
logement.
a) Nombre de chambres à coucher
Tableau VII : Répartition
des chambres à coucher dans un ménage
|
Nombre de chambres
|
Total
|
Moyenne
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Fréquence
|
14
|
23
|
14
|
38
|
41
|
130
|
3,17
|
Source: Notre enquête d'Avril 2011
Le tableau VII répartit les 130 ménages selon
nombre de chambres à coucher dans la maison. Après un calcul
simple de statistique, le nombre moyen de chambres à coucher est de 3,17
soit 4 chambres à coucher par logement.
Dans l'ensemble 38 personnes sur 130 enquêtés
possèdent 4 chambres à coucher par ménage cette proportion
de chambres serait un bon signe. Le maximum qui influe sur la moyenne est de
5 chambres par ménage, confirment les 41 personnes, alors que 23
personnes optent pour 2 chambres par ménage et 3 chambres par
ménage et pour 1 chambre par ménage sont le minimum choisi
à raison de 14 personnes pour chacun de niveau. Ceci permet de conclure
qu'il ya peu de chambres dans les maisons alors qu'elles hébergent
beaucoup de personnes.
B) Degré de promiscuité
Le degré de promiscuité dans un logement est
désigné par le nombre de personnes par chambre à coucher.
Il montre le niveau d'entassement des personnes dans la chambre. Selon
l'étude MICS 2, on considère qu'il ya une grande
promiscuité lorsqu'il ya 4 personnes ou plus par chambre à
coucher.
La chambre dans ce contexte a la fonction unique de dormir.
Les studios communément appelés « ghetto »
sont eux aussi considérés comme chambre à coucher.
Tableau VIII : Répartition (en %)
des ménages selon le nombre de personnes par chambre à coucher
Désignation
|
Nombre de personnes par chambre
|
Moyenne de chambres par ménage
|
Moyenne de personnes par chambre
|
Effectif total des ménages
|
1
|
2
|
3
|
4
|
|
|
|
Fréquence
|
26
|
10
|
37
|
57
|
3,17
|
2,3
|
130
|
Source: Notre enquête d'Avril 2011
Ce tableau montre le degré de promiscuité selon
le niveau de pauvreté dans la ville. Il en découle que seulement
57 personnes sur 130 dorment à 4 personnes par chambre dans leurs
ménages alors que 37 individus enquêtés passent la nuit
à 3 dans une chambre à coucher, 26 autres affirment une
personne par chambre, 2 personnes par chambre nous confirment seulement 10
candidats enquêtés. En conclusion il ya une grande
promiscuité légèrement inferieure à la moyenne de
l'étude MICS 2 de 4 par chambre. La nôtre s'élève
à 2,3.
C) Autres ménages dans la parcelle
Tableau IX : La répartition (en %)
des ménages suivant le nombre de Maisons dans la parcelle
Désignation
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Une seule maison
|
51
|
39
|
Plusieurs petites maisons
|
54
|
42
|
Maison avec plusieurs portes
|
25
|
19
|
Total
|
130
|
100
|
Source: Notre enquête d'Avril 2011
Le tableau IX répartit les 130 ménages
enquêtés suivant le nombre de maisons dans la parcelle 42% ont
affirmés avoir plusieurs petites maisons dans la même parcelle
versus 39% affirmant avoir une seule maison dans la parcelle, en y ajoutant
les 19% des maisons avec plusieurs portes. Cela montre que les parcelles sont
pleines de petites maisons.
III.3.2.2. Qualité du logement
La qualité du logement a un impact sur la santé
des habitants, les matériaux utilisés pour la construction des
logements influencent le cadre et la qualité de vie des habitants
Tableau N°X
répartition des ménages selon le type de matériaux de
construction
Type de construction
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Durable
|
32
|
25
|
Semi durable
|
13
|
10
|
En bois
|
85
|
65
|
Total
|
130
|
100
|
Source: Notre enquête d'Avril 2011
Le tableau X présente les capacités suivantes.
Le constat est simple et logique attendu que le type de matériaux
utilisé majoritairement à Goma pour la construction des logements
est le bois ce qui représente 65% des ménages. Selon les calculs
des habitants, construire une maison en bois coûte beaucoup moins cher
que construire une maison en matériaux durables. D'où celui qui
habite une maison en dur a un certain niveau de richesse
élevé.
III.3.2.4. Eau de boisson
Tableau XI : Répartition (en %) des
ménages selon la source principale d'approvisionnement
en
eau potable
Désignation
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Robinet dans la parcelle
|
23
|
18
|
Robinet dans la parcelle voisine
|
61
|
35
|
Fontaine publique
|
46
|
47
|
Total
|
130
|
100
|
Source: Notre enquête d'Avril 2011
Du résultat de cette question il ressort que 82% des
ménages enquêtés ne sont pas directement branchés au
réseau de distribution d'eau potable de la Régie de distribution
d'eau, car 47%, s'approvisionnent chez les voisins et 35% seulement aux
bornes des fontaines publiques. Cela s'explique par le fait la population n'a
pas de revenu capable de satisfaire ses besoins.
III.3.2.5. Assainissement des logements
a) Types de latrines
Le Tableau XII : Répartition (en
%) des ménages selon les types de latrines
Type
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Latrine intérieure avec fosse septique
|
28
|
21,5
|
Latrine intérieure avec fosse septique et eau
|
15
|
11,5
|
Latrine extérieure avec fosse septique directe
|
87
|
66,9
|
Total
|
130
|
100
|
Source: Notre enquête d'Avril 2011
Il est constaté dans ce tableau que 67% des
ménages interrogés utilisent des toilettes extérieures
avec trou en contact direct avec la fosse septique. Cela est dû à
des questions d'hygiène et de pudeur vu que les maisons en bois laissent
passer facilement les aires (odeurs) et les sons qui pourraient facilement
gêner les pièces voisines. Mais d'autre part ces toilettes
extérieures sont mal entretenues pour une bonne partie des
enquêtés.
b) Localisation des douches
Tableau XIII : Répartition (en %)
des ménages selon la localisation des douches
Douche
|
Effectif
|
Pourcentage
|
A l'intérieur
|
16
|
12,3
|
A l'extérieur
|
77
|
59,2
|
Les toilettes servent de douche
|
37
|
28,5
|
Total
|
130
|
100
|
Source: Notre enquête d'Avril 2011
Nous notons ici aussi que 59% des ménages utilisent
des douches externes sans doute pour les mêmes raisons ci-haut
évoquées.
III.3.2.6 Mode d'évacuation des eaux
usées
Tableau XIV Répartition (en %) des
ménages selon le type et mode d'évacuation des eaux
usées
Mode d'évacuation
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Par puits perdu
|
5
|
3,8
|
Déversée dans la rue
|
62
|
47,7
|
Déversée dans la parcelle
|
63
|
48,5
|
Total
|
130
|
100
|
Source: Notre enquête d'Avril 2011
Le tableau XIV stipule que 48% des ménages
déversent dans la rue les eaux usées tout simplement parce que
Comme partout dans les zones des montagnes volcaniques, le sol est
composé des roches volcaniques, ce qui facilité l'absorption des
liquides. Ceci facilite aussi la propreté de nos parcelles.
Mode d'évacuation des ordures
ménagères
Tableau XV : Répartition (en %) des
ménages selon le type d'évacuation des ordures
ménagères
Type d'évacuation
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Par un service organize
|
44
|
33,8
|
Par enfouissement
|
17
|
13,1
|
Par un dépotoir anarchique
|
41
|
31,5
|
Par composte ou fumier
|
28
|
21,5
|
Total
|
130
|
100
|
Source: Notre enquête d'Avril 2011
Le tableau XV présente les différents modes
d'évacuation des ordures ménagères dans Goma. Il en
ressort que sur un total de 130 ménages 34% utilisent des modes
d'évacuation d'ordures ménagères considérés
comme hygiéniques (services organisés, enfouissement, composte ou
fumier) et que 32% des ménages recourent à un mode non
hygiénique qui est le jet d'ordures sur la voie publique, ou dans un
dépotoir anarchique, par exemple dans la concession de la RVA, pour ceux
qui habitent le quartier Katindo.
L'insuffisance des services publics de ramassage des ordures
ménagères dans Goma explique en partie le recours à ces
différents modes d'évacuation non hygiéniques. Cependant,
un service privé est organisé dans les quartiers. Il s'organise
principalement avec des camions FUSO qui font du porte à porte moyennant
les frais d'évacuation (entre 0,5$ et 1$US par semaine).
Le niveau de pauvreté ne permet pas à certains
ménages de louer les services de ces privés. Par
conséquent la population recourt encore ici aux modes
d'évacuation considérés comme non hygiéniques.
L'analyse du cadre de vie des ménages de Goma donne une
assez bonne idée de l'état de pauvreté urbaine dans lequel
vivent les populations. D'une façon générale, les
ménages connaissent une situation relative de grande promiscuité
proche de la moyenne nationale, un état de précarité des
logements dû à la qualité médiocre des
matériaux utilisés dans la construction des maisons, une
irrégularité dans la fourniture en électricité
ainsi que dans l'alimentation en eau potable, un sérieux problème
sanitaire suite à la qualité peu hygiénique de leur
environnement proche de l'insalubrité dans les logements et sur les rues
ce qui aggrave les risques de contagion des maladies telles que le
choléra qui est bien actif dans le quartier ( rapport annuel du bureau
du quartier Katindo exercice 2009).
Dans l'ensemble, à cette partie du travail les
ménages de Goma touchés par l'enquête vivent dans un
environnement malsain, recourent aux modes d'évacuation d'eau et
d'ordures ménagères non hygiéniques.
III.3.2.7. Mode de vacation selon le programme des
cinq chantiers
· Aspect Santé
Tableau XVII Nombre de consultation du
médecin pendant les 3 dernières années
Nombre de fois
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Une
|
40
|
30,7
|
Deux
|
26
|
20
|
Plus de deux
|
10
|
7, 6
|
Chaque fois
|
6
|
4,6
|
Rarement
|
48
|
36,9
|
Total
|
130
|
100
|
Source: Notre enquête d'Avril 2011
Le tableau XVII stipule que 37% des ménages
consultent rarement le médecin alors que 31% disent pour leur part
avoir consulté le médecin une fois pendant les 3
dernières années. Par contre 20% ont d' habitude
consulté le médecin deux fois pendant 3 dernières
années. Et 8% seulement ont l'air d'affirmer avoir consulté le
médecin plus de deux fois alors que 5% ont dû faire une habitude
de fréquenter le médecin pendant 3 dernières
années. Ce petit nombre découle du constat selon lequel la
population de Goma n'a pas la culture compte tenu de ses moyens financiers
minimes.
Tableau XVIII Répartition selon le
Nombre de repas journaliers à consommer par personne
Nombre
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Un
|
34
|
26,1
|
Deux
|
57
|
43,8
|
Trois rarement
|
10
|
7,6
|
Plus de trios
|
4
|
3,1
|
Irrégulièrement
|
25
|
19,2
|
Total
|
130
|
100
|
Source: Notre enquête d'Avril 2011
Le tableau XVIII stipule que 44% des personnes de
ménage consomment deux repas par jour par contre 26% autres consomment
un repas alors que 19% mangent irrégulièrement et difficilement
dans leur ménage. 7% consomment rarement trois repas par jour et 3%
parviennent à dépasser trois consommations par jour. Ce petit
nombre découle du constant selon lequel la population de Goma ne mange
pas assez tant en quantité qu'en qualité.
· .Aspect Emploi
Tableau XIX la moyenne de dépenses
par personne par jour pour toutes les
dépenses alimentaires
Moyenne de dépenses en FC
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
De 100-500
|
16
|
12,3
|
De 501-900
|
80
|
61,5
|
De 900 -1300
|
27
|
20,7
|
Plus de 1300
|
7
|
5 ,3
|
Total
|
130
|
100
|
Source: Notre enquête d'Avril 2011
Le tableau XIX montre que le niveau de leurs dépenses
alimentaires par jour et par personne évolue graduellement. 61 % des
ménages utilisent 501-900 FC par jour et par personne alors 21% autres
se retrouvent entre 900-1300 FC et par contre 12 % croupissent entre 100-500
FC alors que 5% seulement dépense plus de 1300FC. Ce constat nous
prescrit l'information selon laquelle les explications qui se situent à
un nombre supérieur de pourcentage soit 61% de 130 personnes ne
dépassent pas régulièrement 501-900 francs par jour et par
personnes se coalisant à 1$ U.S selon le taux d'échange en RDC
précisément à Goma cela se voit ave un nombre
élevé des chômeurs et des employés à un
revenu insignifiant pour couvrir les besoins vitaux.
· Aspect Infrastructure routière
Tableau XX moyen de transport pour le
déplacement quotidien
Moyen
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pied
|
40
|
30,8
|
Transport commun (bus taxi)
|
59
|
45, 4
|
Moto taxi
|
18
|
13,8
|
Véhicule personnel ou de service
|
13
|
10
|
Total
|
130
|
100
|
Source: Notre enquête d'Avril 2011
Le tableau XX nous montre que 45% des ménages
utilisent le transport en commun alors que 31% et 14 % autres empruntent
des taxis motos pour leur transport. Par contre 10% utilisent les
véhicules personnels ou de service. Cela montre directement que peu de
gens ont un moyen de transport dans la ville.
Tableau XXI. Opinion de
jugement de la population par rapport à l'état de la
route
Jugement et état de la route
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Praticable
|
1
|
1
|
Non praticable
|
22
|
17
|
Mauvais
|
55
|
42
|
Critique
|
52
|
40
|
Total
|
130
|
100
|
Source: Notre enquête d'Avril 2011
Le tableau XXI nous révèle pour 42% un mauvais
état des routes alors que 40% constatent l'état critique des
routes par contre 17% observent la non praticabilité de ces routes et
autres 1% pensent que l'état de la route est praticable.
Tableau XXII Ce que la population peut
faire pour améliorer le niveau de vie
Estimation
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Rien
|
2
|
2
|
Créer des activités génératrices
de revenu
|
88
|
68
|
Chercher un travail bien rémunéré
|
7
|
5
|
Aller au village
|
1
|
1
|
Attendre l'intervention de l'Etat
|
29
|
22
|
Attendre l'intervention des organisations ONGDI
|
3
|
2
|
Total
|
130
|
100
|
Source: Notre enquête d'Avril 2011
De ce tableau XXII découle le
résultat selon lequel 68% estiment d'être capables de
créer les activités génératrices de revenus alors
que 22% pensent attendre l'aide de l'Etat à travers ses oeuvres
versus 5% jugent bon de chercher un travail bien rémunéré.
2 % disent attendre les interventions des ONGD et 2 % qui ne peuvent rien
exercer comme activité suite à leurs incapacités
physiologiques alors que 1%. Décide de rentrer au village.
Notons que ce qui relève cette approche c'est de voir
que la population à une vision de ne plus garder le statique dans la
vie mais elle a la motivation chercher à entreprendre une
activité pour maintenir l'équilibre sociétale
malgré la dureté pour améliorer la condition de vie.
Tableau XXIII Avis d'estimation de la
vie
Estimation
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pauvre
|
21
|
16,2
|
Riche
|
14
|
10,8
|
Modeste
|
70
|
53,8
|
Indigent
|
15
|
11,5
|
Total
|
130
|
100
|
Source: Notre enquête d'Avril 2011
Eu-égard à ce tableau la vie s'estime à
plusieurs niveaux notamment 54% des responsables confirment qu'ils
mènent une vie modeste et 16% ne voient que la pauvreté alors
que 12% sont indigents contre 11% qui pensent être riches selon leur
condition.
Ainsi par rapport à leurs démarches ils
considèrent qu'au moins ce grand nombre de pourcentage se
débrouillent par des activités économiques informelles
mais susceptibles de les maintenir en équilibre dans la vie.
Tableau XXIV avoir une activité
génératrice de revenu
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
114
|
88
|
Non
|
16
|
12
|
Total
|
130
|
100
|
Source: notre enquête
d'Avril 2011
Ce tableau XXIV nous montre que 88% des chefs de
ménages ont une activité génératrice de revenu
contre 12 % autres qui disent ne pas en avoir, ce qui explique que le
degré diffère pour la vie.
Tout le monde ne doit pas jouir car ils accusent
déjà une faiblesse dans la vie. On peut le voir chez les vieux,
les enfants, les orphelins et les veuves
Tableau XXV. Le domaine prioritaire pour
résoudre le problème de la pauvreté en RDC
Domaine
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Toucher les mentalités congolaises
|
65
|
50
|
Faciliter l'accès au crédit
|
13
|
10
|
Améliorer le système éducatif des
enfants
|
22
|
17
|
Ralentir et contrôler la croissance
démographique
|
1O
|
8
|
Emploi pour tous pour réduire le tau x de
chômage
|
30
|
15
|
Total
|
130
|
100
|
Source: Notre enquête d'Avril 2011
IL ressort de ce tableau XXV que pour toute priorité
à Goma il faut d'abord toucher les mentalités congolaises disent
50% de nos enquêtés et 17% pensent commencer par
l'amélioration du système éducatif des enfants, tandis que
15% voient que l'emploi pour tous doit aussi passer au dessus et 8% disent de
faciliter l'accès au crédit versus 7% qui s'alignent
derrière le ralentissement et le contrôle de la croissance
démographique .
Ainsi la valeur repose dans le changement des
mentalités des gens car la super structure passe avant
l'infrastructure pour dire que la population ne doit pas attendre qui que se
soit pour initier, mais qu'elle doit prendre des risques.
· Aspect éducation
Tableau XXVI. Nombre de fois les enfants sont
chassés de l'école
Nombre de fois
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Une fois
|
19
|
15
|
Aucune fois
|
4
|
3
|
Deux fois
|
45
|
35
|
Plus de deus fois
|
23
|
18
|
Rarement
|
15
|
12
|
Chaque fois
|
24
|
18
|
Total
|
130
|
100
|
Source: notre enquête d'Avril 2011
Le tableau XXVI montre que 35% d'enfants sont
chassés de l'école deux fois et 18% des enfants sont
chassés chaque fois, 18% plus de deux fois et 15% d'une fois alors que
12% rarement contre 3% aucune fois. En conclusion, les écoles au
début de l'année scolaire, commencent avec un effectif
élevé dé élèves qui est contrairement
à la fin.
· Aspect électricité
Tableau XXVII. Le Courant
électrique arrive combien de fois par semaine
Nombre de fois
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Une fois
|
23
|
18
|
Deux fois
|
36
|
28
|
Plus de deux fois
|
47
|
36
|
Aucune fois
|
8
|
6
|
Quasi-inexistant
|
16
|
12
|
Total
|
130
|
100
|
Source: Notre enquête d'Avril 2011
De ce Tableau XXVIII il ressort que 36% des
ménages trouvent le courant électrique plus de deux fois. 28%
deux fois, et 18% trouvent une fois, alors que pour 12% il est presque
inexistant donc le trouvent rarement chez eux, contre 6 % qui n'en ont jamais
dans la ville. Il s'en dégage qu'il ya gens qui trouvent plus de fois du
courant dans certains coins alors que d'autres n'en trouvent pas. Cela se
justifie du fait que la répartition se fait dans la disparité et
l'inégalité car notre province y compris directement la ville de
Goma dépend de celle du Sud- Kivu. Mais quand même après
l'année 2010 l'éclairage public illumine les grands routes dans
la ville.
Tableau XXVIII. Opinions par rapport à
la visibilité ou la matérialisation du programme dans la ville
de Goma
Opinions
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
42
|
32
|
Nom
|
88
|
68
|
Total
|
130
|
100
|
Source: Notre enquête d'Avril 2011
Il découle de ce tableau que 68% de la population
enquêtée disent n'avoir pas observé la visibilité
ou la matérialisation de ce programme dans la ville de Goma contre 32%
seulement qui disent l'avoir observé. Le pourcentage inférieur
s'explique bien parce que il ya déjà certains projets de ce
programme depuis le début année 2011, l'éclairage publique
dans les grands routes et le renforcement des outils de distribution en eau
potable dans les différents coins de la ville.
Tableau XXIX. Si non, qui sont à la base
de leur blocage ?
Responsables
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Acteurs
|
31
|
35
|
Population
|
11
|
1 3
|
Gouvernement
|
42
|
47
|
Rebelles
|
4
|
5
|
Total
|
88
|
100
|
Source: Notre enquête d'Avril 2011
Eu- égard à ce tableau XXIX qui montre ceux qui
sont à la base du blocage du fonctionnement de ce programme, 47% de nos
enquêtés disent que c'est le gouvernement 35% répertorient
les acteurs et 13 % de nos enquêtés disent que c'est la
population elle-même qui est à la base. 5% autres parlent des
rebelles dans le milieu. Cela entraîne l'explication selon laquelle
l'Etat a fait un pas pour la stabilité dans le milieu en jugulant
certains problèmes.
Le programme est bon mais il ya seulement de la confusion
pour les exécutifs qui ne savent pas comment se choisir les
partenaires privés et investisseurs étrangers.
Tableau XXX. L'impact de ce programme sur la
réduction de la misère de la population
Impact
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
93
|
72
|
Non
|
37
|
28
|
Total
|
130
|
100
|
Source: Notre enquête d'Avril 2011
IL se dégage dans ce tableau XXX que 72% des
candidats disent que ce programme a un impact sur la réduction de la
misère de la population versus 28% des personnes
enquêtées qui disent que ce programme n'a pas d'impact sur la
réduction de la misère de la population. Ainsi, vu les atouts
capables que ont ce programme, d'atténuer ce délabrement. Ceci
justifie encore l'incompétence des exécutants ce programme qui
ne tiennent pas compte du bon choix de stratégie qui peut
déclencher un élan ou propension motivationnelle à toute
la population de ne pas tomber dans la scénette de statuquo qui
occasionne l'incoordination du niveau national au niveau municipal. Cela
montre directement que peu de gens ont un peu de moyens dans la ville.
Tableau XXXI. La pauvreté dans la
ville de Goma s'expliquerait du fait que les acteurs qui exécutent ce
programme de cinq chantiers le font par ambition d'intérêts
personnels de propagande politique pour le prochain mandat et le font que pour
remplir leurs poches et construire leurs villages
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
87
|
67
|
Non
|
43
|
33
|
Total
|
130
|
100
|
Source: Notre enquête d'Avril 2011
Il ressort de ce tableau XXXI que 67% de nos
enquêtés affirment que se sont les acteurs avec des
habitudes vexatoires; contre 33% qui disent non à cette
allégation. Ainsi il sied de dire que, ce qui justifie ce pourcentage
inferieur, c'est le même problème de l'incoordination
c.à.d. elle est faible par rapport à son suivi sur terrain.
Tableau XXXII. Les Habitants de Goma pour
faire face au cout de la vie dans le contexte de crise socio-économique
profonde que traverse la région développent les activités
économiques informelles
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
76
|
58
|
Non
|
54
|
42
|
Total
|
130
|
100
|
Source : Notre enquête d'Avril 2011
Le tableau XXXII nous montre que 58% disent que la population
développe ces activités pour mener la lutte contre la crise
socio-économique. 42% disent que la population ne développe pas
ces activités.
Ainsi le pourcentage inferieur justifie qu'un bon nombre de la
population de Goma font un commerce qui génère le revenu de telle
sorte qu'on peut trouver même l'écart entre ceux qui ont un peu de
moyens par rapport à ceux qui n'en ont pas. De ce fait, cela montre
directement que peu de gens ont un peu de moyens dans la ville.
Les ménages de Goma disposent en moyenne 3 ,3
pièces à usage d'habitation dans leur logement.
La taille moyenne de ménages est de 6 ,4
personnes et le nombre moyen de chambres à coucher est de 2. Moins de la
moitié de la population n'utilise pas des moyens sanitaires
hygiéniques pour des toilettes dans la parcelle avec fosse septique et
douche ralliée.
Quelques propositions stratégiques et
mécanismes de la promotion des activités socio-économiques
de la population pour réduire la misère par le programme des cinq
chantiers :
· Prise de conscience
· Réduire le taux de chômage et celui
d'analphabétisme
· Le gouvernement doit construire les routes durables qui
relient les villages aux villes pour renforcer les dynamiques agricoles
· Promotion des services publics et privés en
faisant un préalable d'harmoniser la coordination de tout programme
gouvernemental entre ces deux niveaux : central-provincial pour respecter
au moins la décentralisation du pouvoir
· Créer un espace favorisant l'éclosion
des perceptions tendant à unir au lieu de diviser, la
société congolaise étant fragmentaire ethnique (tendance
qui se renforce)
· Créer les espaces des micros- crédits
pour permettre aussi les plus pauvres de se relancer dans l'environnement des
affaires et Favoriser les initiatives privées tendant à la
création de l'emploi. Qu'on baisse au moins les coûts des taxes
pour loger l'esprit d'investissement et Changer la classe politique ou le
gouvernement jusqu'aux autorités municipales
· Mettre fin à l'insécurité et
bien intégrer les groupes armés dans l'armée nationale
· Accompagner la population dans les activités et
investir dans les infrastructures des bases (routes, hôpitaux, ponts...)
et Tenir compte du plan d'action passé pour confirmer ou
matérialiser les actions tenant compte de l'échéance du
mandat, surtout son achèvement
· Former des cadres adéquats sur base ou en
fonction des réalités locales et Eviter le régionalisme
en intégrant tout le monde au travail pour l'intérêt
supérieur de la nation
· Identifier tous les problèmes réels et
les prioriser en faisant participer massivement la population à la
prise de décision
III.4. LE SEUIL DE PAUVRETE
Il est question ici de présenter les principaux seuils
utilisés pour le calcul de la pauvreté dans notre étude.
III.4.1. Le seuil basé sur
les besoins nutritionnels
L'estimation de ce seuil se fait selon les étapes
suivantes :
· Dans un premier temps, on détermine le seuil de
pauvreté alimentaire sur la base des besoins nutritionnels des individus
selon le milieu naturel, soit par exemple 2500 Kilocalories par personne et par
jour. Il s'agit de convertir les besoins nutritionnels en quantités
d'aliments à l'aide des tables de composition des aliments et de
valoriser les quantités d'aliments calculés aux prix du
marché.
· Dans un deuxième temps, on estime la valeur de
la composante non alimentaire au prorata du seuil alimentaire selon les
habitudes de consommation des individus ou les estimations des experts. La
composante non alimentaire couvre d'autres éléments
nécessaires pour assurer la survie de la personne, tels que
l'habillement, le logement, les soins de santé de base, etc.
· Finalement, on détermine le seuil global de
pauvreté en considérant la somme de la composante alimentaire et
de la composante non alimentaire. Les ménages dont les dépenses
de consommation sont inférieures au seuil de pauvreté global sont
considérés comme pauvres tandis que ceux dont les dépenses
sont inférieures au seuil de pauvreté alimentaire sont
considérés comme extrêmement pauvres.
III.4.2. Application
D'après notre enquête, la ration alimentaire la
plus consommée dans Goma est composée du maïs et des
haricots (86,95% des ménages enquêtés les ont
affirmés comme aliments les plus consommés).
La valeur calorifique du maïs étant de
140 calories pour 100 grammes (ou 1400 calories au kilogramme)
et celle des haricots est de 120 calories pour 100 grammes (ou 1200 calories au
kilogramme) (K. COOPER, 1981, p 233). Ce tableau XXXIV présente la
consommation moyenne en termes de kilocalorie.
Tableau XXXIV : Présentation des
consommations journalières moyennes en
Kilocalories provenant des deux aliments
de base des ménages enquêtés
Aliments
|
Quantité moyenne consommée en
grammes
|
Calories/100gr
|
Quantité de calories
consommée
|
Quantité de Kilocalories
consommée
|
Maïs
|
500
|
140
|
70.000
|
700,00
|
Haricots
|
168
|
120
|
20.160
|
201,60
|
Totale
|
-
|
-
|
90.160
|
901,60
|
Source: notre enquête d'Avril 2011
L'analyse de ce tableau nous renseigne que la moyenne
individuelle de la quantité de calories consommées journellement
trouvée dans les quartiers est de 901,6 Kilocalories (soit 700
Kilocalories provenant de 500 grammes de maïs et 201,6 Kilocalories
provenant 168 grammes de haricots).
Bien sûr, ce chiffre est un minimum, car la ration
alimentaire peut aussi contenir certains autres aliments courants riches en
calories comme le poisson, la viande et des légumes. La moyenne
provinciale est de 1741,1 Kilocalories/ personne/ jour en2005. (DSRP
Nord Kivu). Ainsi, pour les des deux produits les plus consommés,
et en respectant les proportions de poids des deux aliments de cette ration
alimentaire, il faut 19,4 kilogrammes de maïs et 6,52 kilogrammes de
haricots par personne et par jour pour atteindre les 3500 calories requises,
L'état de l'insécurité alimentaire dans le monde avec 1$
par jour et par personne.
Ayant obtenu ces quantités des biens alimentaires, nous
entamons la partie où nous estimons les besoins nutritionnels en
quantités d'aliments calculés aux prix du marché. Il
suffit alors de les valoriser au prix du marché pour obtenir un certain
seuil de pauvreté basé sur les besoins nutritionnels. Nous avons
alors à multiplier la quantité de chaque produit par le prix
moyen du produit au cours d'une période donnée (t) et en faisant
la somme des valeurs obtenues de la façon suivante (G. Aho 1997.).
Où SPBBN= seuil de pauvreté basé sur les
besoins alimentaires
= Quantité requise du produit
= Prix moyen observé du produit i au cours de la
période
n= le nombre du produit.
Tableau XXXV : Seuil basé sur les
besoins alimentaires
Aliment
|
Quantité consommée
|
Prix moyen en Franc Congolais/1000gr
|
SPBBN estimé
|
SPBBN estimé en dollars US (taux de
900FC/1$US)
|
Maïs
|
500gr
|
500
|
250
|
0.27
|
Haricot
|
168gr
|
550
|
100
|
0.11
|
Total
|
-
|
-
|
350
|
0.38
|
Source : nos calculs et notre enquête d'Avril
2011
Les prix utilisés de ce tableau, sont ceux
observé sur les différents marchés de Goma, en Avril 2011
qui est le mois de nos enquêtes.
Ainsi, le seuil de pauvreté basé sur les besoins
alimentaires exprimé en dollar américains est de
0,38$/jour/individu.
Ces chiffres sont largement révélateurs. En
effet, tout en respectant les proportions de poids des deux aliments de cette
ration alimentaire, et la quantité de nourriture dont
les gens ont besoin chaque jour, nous donne un chiffre qui n'est pas loin de
l'étude du revenu calculé en 2005 par le PNUD, qui était
de 53,3 USD par personne et par an, soit 0,15 USD per capita et par
jour, 7,5% du minimum international requis de deux USD par personne et par
jour. Ce chiffre reste inférieur au seuil de pauvreté
international.
Ce problème nutritionnel peut provenir des habitudes
alimentaires, mais surtout des revenus insuffisants car, plusieurs
ménages vivent du petit commerce, de la braise ou encore de certains
produits industriels de première nécessité
communément appelé divers de Kiosque. Ces deux valeurs (la valeur
calorifique et le revenu) démontrent, sur le plan unidimensionnel, que
la population de Goma est pauvre.
Vu l'homogénéité
économico-financière qui caractérise cette population,
nous n'aurons pas bien réalisé notre analyse si nous nous
arrêtons là. En effet, la pauvreté peut être
psychologique. Rappelons que psychologiquement, les pauvres sont ceux qui
s'estiment privés des avantages dont jouit autrui dans la
société dont ils se jugent partie intégrante (leur groupe
de référence). En milieu urbain, il peut être difficile de
se considérer « riche » parce qu'on mange certaines
choses. Le point de vue des ménages est alors influencé par les
valeurs comparatives qui influent, à leur tour sur leurs niveaux de
bien-être. C'est ce point de vue des ménages que nous
modélisons ici-bas.
III.4.3. Le Seuil basé sur
les perceptions
Des lignes de pauvreté alternatives peuvent
également être définies sur la base des points de vue et
des perceptions de la population. De telles mesures se fondent sur des
questions posées aux ménages à propos de leur situation
telle qu'ils la perçoivent, de leur opinion à l'égard des
standards de revenu ou de besoins, et des classements de la pauvreté
dans la communauté. Ici, les variables explicatives sont aussi dites
indicatrices (Une variable indicatrice est une variable explicative
particulière qui n'est composée que de 0 ou que de 1). Ces
variables sont utilisées lorsque, dans un modèle, nous
désirons intégrer un facteur explicatif binaire du
genre : « le phénomène a lieu ou n'a pas
lieu » ou bien lorsque le facteur explicatif est qualitatif :
« facteur homme ou femme » (R. BOURBONNAIS, op.
cit. p 73)
Ainsi, par l'usage de l'économétrie qui est un
outil à la disposition de l'économiste qui lui permet d'infirmer
ou de confirmer les théories qu'il construit, (R.
BOURBONNAIS, op. cit. p 6 ) et la modélisation consistent en
une représentation formelle d'idées ou de connaissances relatives
à un phénomène (M. GRAWITZ 1996,p 423) La
variable PPERC (Pauvreté basée sur les Perceptions) est une
variable binaire c'est-à-dire que PPERC sera égale à 1 si
le ménage se déclare pauvre étant donné un certain
nombre de caractéristiques est égale à 0 dans le cas
contraire.
Notre modèle sera un modèle probit dans lequel
on suppose que la fonction de répartition est une loi normale
Le modèle probit établit une relation non
linéaire entre la probabilité pi d'avoir un
choix particulier (ici, parmi deux éventualités 1 et 0, par
exemple se déclarer pauvre ou non pauvre) et un vecteur des variables
explicatives pertinentes. Cette probabilité appartient évidemment
à l'intervalle [0, 1] puisque ce choix est dichotomique.
II.4.3.1. Application
Partant d'un modèle à treize variables dont une
dépendante PPERC (la pauvreté perçue) le fait qu'un
individu se considère pauvre ou riche ; et ces variables
indépendantes sont :
1. La possession du logement par le ménage
(PLOM)
Le fait qu'un ménage possède un logement propre
est indicateur de ce qu'est ou de ce qu'a été le niveau de
bien-être du ménage dans le passé. Cet état peut
influencer le point de vue du ménage sur le fait qu'elle se voit
actuellement pauvre ou non.
2. La possession d'un logement en matériaux
durables (PLMD)
Dans la ville de Goma, lorsqu'un ménage parvient
à construire une maison en dur ont perçoit de ce dernier un signe
de richesse. Cela peut influer sur sa perception de niveau de pauvreté
même en cas de baisse de revenu.
3. La possession d'une activité
supplémentaire génératrice de revenu dans le
ménage (PASGR)
Dans le contexte de pauvreté, avoir une
activité de plus pour suppléer à un certain revenu, laisse
présager que le ménage satisfait à ses besoins de base et
parvient à constituer une épargne. Mais par contre il n'est pas
satisfait de son revenu.
4. La possession d'un compte épargne
(PCE)
La possession d'un compte épargne est une variable
nouvelle dans la ville de Goma, l'effet d'en posséder peut influencer la
perception qu'a le chef de ménage sur la stratification sociale en
milieu urbain vu qu'il est plus facile de savoir à quel niveau se trouve
la satisfaction du bien être social du ménage.
5. La densité par chambre (DCHA)
Le nombre de personnes par chambre est souvent
révélateur du niveau de bien-être social d'un ménage
à court terme.
6. Le fait qu'il y ait eu un décès au
cours de l'année dernière (DCDA)
Le taux de mortalité est l'un des principaux
indicateurs de sous-développement. Souvent associé au taux de
morbidité, le taux de mortalité, infantile ou adulte, peut,
influer largement sur le niveau de bien-être social des ménages.
7. Le niveau de sécurité
financière dans le ménage (SFIN)
L'accès ou non des ménages aux services de
crédit, même de micro finance est révélateur de ce
qu'est le degré d'insertion sociale d'un ménage.
8. Le taux de dépendance (TDEP)
Qui rapporte le nombre de personnes inactives sur le nombre
total de personnes que compte le ménage.
9. Le recours régulier à un groupe
d'entraide (RRR)
Ici, il s'agit aussi de la mesure du niveau d'insertion
sociale du ménage. Ces groupes d'entraide peuvent être à
caractère professionnel et fonctionner comme des tontines.
10. Avoir un enfant dans une école
privée (EPAPR)
Il s'agit aussi de mesurer le niveau d'insertion social du
ménage. Le fait de scolariser ses enfants dans une école
privée est un signe de considération social
élevé.
11. Possession d'un domestique (POSDOM)
Avoir un domestique est un signe de bien être dans la
culture urbaine c'est une charge supplémentaire qui est satisfaite
à condition de ce sentir en mesure de supporter cette charge.
12. Consultation médicale (CONMED)
Avoir accès à une consultation médicale
au cours d'une année, est un signe que la personne est en bonne
santé.
III.5. Synthèses des
analyses
III.5.1. Les convergences et
les divergences
Pour toute vie de la population chaque gouvernement du monde
a toujours retenu un modèle dynamique propre pour le
développement de son pays. En ce qui concerne les plans de
développement gouvernemental de la RDC, il se voit interposer les
aspects tels que la politique, l'économie, le social, le cultuel et
l'environnemental. Ici il se dégage des possibilités
orientées vers la vision à long terme du gouvernement par rapport
aux contextes de chaque province car elle s'aligne à une unité
de commandement et de décision. La convergence la plus importante est
qu'il y a un plan de stratégie et de croissance pour la
réduction de la misère de la ville élaboré par
l'Assemblée provinciale qui crée une configuration des
unités de développement en exploitation, déployée
dans l'espace en vertu d'une stabilité socio- économique plus ou
moins équilibrée.
Par ailleurs, la divergence majoritaire est relative aux
mesures fâcheuses d'affaiblissement dû au non respect de normes de
la décentralisation et de la radicalisation prises par le
régime politique en place, ce dernier connait un
déséquilibre du programme de développement suite à
l'incoordination. Ainsi on remarque une incohérence, contradiction du
gouvernement central au gouvernement provincial. Ces mesures ont
contribué à briser l'essor du secteur productif qui peut
être utilisé comme un fer de lance, imbriquent l'installation le
climat de méfiance au prés des opérateurs
socio-économiques expatriés qui entrainent directement la
recrudescence de la misère, la fuite des élites intellectuelles
ou des cerveaux et des capitaux occasionnant la perte massive de l'emploi.
III.5.2. Résultats
d'analyse psychosociale
Les résultats de l'analyse psychosociale sont
ressemblés à partir de la synthèse des informations
recueillies au près de nos enquêtés.
A la question relative aux circonstances, aux acteurs, et aux
facteurs qui bloque le programma du gouvernement, il s'avère important
de changer les mentalités afin de jouer un rôle pour soutenir
nos populations, prevenir les générations futures, car pour but
d'ambition personnelle on arrive à des circonstances d'approvisionnement
en énergie hydro-électrique ; les facteurs technologiques,
le marché important en ville : ces acteurs sont les clients dans
des entreprises privées. Globalement la situation actuelle des
entreprises est intéressante eu-égard aux domaines de
capacité : la formation du personnel ; la recherche et
développement sont moins intéressants. Sur ce, les souhaits de la
population de Goma sont de voir tout le monde vaquer à une occupation en
instaurant un néo système des échanges entre les
unités opérationnelles et d'envisager un cadre favorable de
concertation avec l'Etat (partenaire public - privé)
Les résultats d'approche systémique attestent
que la santé globale des entreprises eu-égard à la valeur
ajoutée pour chaque année, par ailleurs, le nombre d'emplois
qu'elles offrent est insignifiant par rapport à la population active de
la ville.
Nonobstant ces résultats ci-haut évoqué,
il nous semble opportun de proposer une démarche de transformation
socio-économique de la ville afin que ces entreprises soient
compétitives et qu'à partir d'elles la ville débouche
à un district entrepreneur. Il s'agit des résultats
générés dans l'économie ou contexte de guerre.
Où les entrepreneurs ont de la peine à investir la valeur
ajoutée dans tout le système pour susciter d'autres unités
complémentaires. Ensuite toutes ces entreprises ont presque des
filières similaires. Il s'agit d'un entrepreneuriat mafieux ; c'est
de l'amateurisme qui justifie une configuration entrepreneuriale monstrueuse de
la ville. Nous y assistons à une désagrégation.
Voilà pourquoi une démarche de transformation
socio-économique de la ville doit être envisagée en
recourant aux volontés des enquêtés, (p.79), au model
intégré d'organisation (p.80) et à la grille d'analyse
systémique (p.86) laquelle montre les interactions entre les acteurs
à partir d'un schéma actanciel ou schéma d'acteurs. Nous
devons ainsi consolider la ville de Goma comme un système complexe qui
sera ce que ses différentes composantes voudront qu'elle soit, et le
comportement des acteurs influencera d'une part l'apprentissage
organisationnel, ancrera la culture entrepreneuriale et d'autre part on
aboutira à une ville entrepreneur. Ainsi, le comportement des acteurs
dans le système complexe de demande l'application du modèle
intégré d'organisation « MOI ». Il a
comme point de départ la différenciation des acteurs, des
facteurs, la rationalité limitée pour les uns et la
rationalité illimitée pour l'organisation. De cette
différenciation on débouche sur une intégration ; de
cette intégration on atteint un niveau d'organisation pris comme un
tout. Ici intervient la théorie gestalienne selon
laquelle « le tout » est différent de la somme
des parties qui le composent. Il suffit qu'une partie baisse les bras pour que
« le tout » se désarticule. D'où une
intégration constante.
Tels sont les points qui annoncent l'entrée en jeu du
quatrième chapitre.
CHAPITRE IV. ORIENTATION
STRATEGIQUE : PANACEE DE LA MISERE PAR DES UNITES DE DEVELOPPEMENT
GOUVERNEMENTAL
IV.1. Liminaire
v Ville entrepreneuse
Elle est une unité de développement avec un des
puissants de coordination et un système centralisé permettant aux
entités spatiales (commune, municipalelités, village) de
paraître comme « entités entrepreneuses ». Ces
dernières complémentaires sont autosuffisantes et plongées
dans un vécu des grands travaux d'aménagements, de valorisation
des ressources endogènes (transformations des l'indice de
développement humain(IDH) des habitants.
v Entrepreneuriat
D'après SCHEIN cité par CHIMERE,
l'entrepreneuriat consiste à inculper aux gents une culture de
commencer une chose et de la finir. C'est un mode de penser et d'agir, cette
culture est une conséquence de pérenniser de faire naît
d'un mode de penser et d'agir, ce mode est partagé entre les membres de
l'entité (organisation, entreprise) qui l'ont intériorisé
par eux-mêmes (apprentissage organisationnel) et qu'ils doivent enseigner
aux outsiders (nouveaux adhérents). Ceci facilite l'intégration
de ces outsiders et tous les autres membres de l'entreprise, en même
temps que aide l'entreprise à adapter à l'environnement
(écarter les menaces, saisir les opportunités, renforcer les
forces et éliminer les faiblesses)
Bref : l'entrepreneuriat est une culture
organisationnelle qui valorise le mode de penser et d'agir, combat les
antivaleurs à partir d'une stratégie. F. PERROUX, reconnait que
l'entrepreneur est le mettre d'ouvrage. L'entreprise est
considérée comme un
système « information-décision-action ».
L'entrepreneur est celui qui doit adapter en permanence les moyens dont il
dispose à la réalisation des objectifs retenus en tenant compte
des types des contraintes et leur importance relative à un moment
donné.
Ø Contraintes sociales (marché
de l'emploi, revendication des travailleurs, rapport des forces et conflits)
Ø Contraintes
financières : disponibilités en coup et
réserves internes et externes
Ø Industrielles (capacités et
performance des utiles de production)
Ø Commerciales (marché,
concurrence)
Ø Administratives (organisation,
efficacité des structures), c'est dans ce but d'optimiser le
fonctionnement de l'entreprise et d'assurer un développement que le
manager d'entreprise exerce les taches de planification, d'organisation, de
contrôle, de communication et d'information. cette théorie nous
sera utile en adaptant aux menaces et faiblesses de la ville telle que ces
menaces et faiblesses ont été décriées par nos
populations d'études. La ville de Goma ne pourra pas se retrouver dans
cette théorie qui à partir des synergies, d'intégration
vertical et horizontale des unités qui y sont opérationnelles.
Nous pouvons conclure que l'émergence de l'entrepreneurship est une
conséquence qualitative d'une structuration continue à base au
niveau du processus de transformation et au niveau des outputs. D'après
MITZBERG cité par BUHENDWA, les phases de l'entrepreneuriat
sont :
§ La structure entrepreneuriale (absence
de structure ---- l'homme dans son moi il se recherche)
§ La structure bureaucratique : il
fait quelque chose et expose au marché.
A ce niveau, l'affaire est lancée et on assiste
à deux possibilités :
ü Bureaucratique instrument :
l'homme instrumentalise tout le monde
ü Bureaucratique système
clos : par des jeux politiques, entreprise peut évoluer et
développer les mécanismes de revitalisation contre les menaces
§ Structure divisionalisée :
l'entreprise a des succursales des représentations sur tout un
territoire, au pays et chaque sous structure a un chef (leadership).
Que dire du district entrepreneur ?
v District entrepreneurial
C'est une expression empruntée à la sociologie
industrielle. Il signifie un territoire qui parvient à mettre en oeuvre
des unités des transformations secondaires dont les unes produisent des
produits semi-finis servant des intrants pour les autres de même secteur.
Sur ce territoire, il se crée des échanges internes
(interdépendances) d'ordres technologiques, humains, techniques et
informationnels. A ce niveau le créateur d'une entreprise sent la
nécessité de travailler avec les autres par synergie, par
secteur/domaine ou par branche d'activité. En conséquence, il ya
la naissance d'un syndicat du patronat dont le but est de défendre les
intérêts des créateurs d'entreprises et de négocier
certaines facilités, arrêter les politiques communes de prix, etc.
Par ailleurs lorsque les entrepreneurs ou les entreprises sont du type
industriel on parle de « district industriel ».
v La structuration
Dans ce travail nous abordons trois domaines :
Ø Au point de vue sociologique :
la structuration est le degré d'intégration sociale d'une
collectivité, la structuration se mesure à la profondeur des
impératifs sociaux en chaque individu. C'est l'action de doter d'une
structure ou le fait de l'acquérir.
ü La structuration est la manière dont parties
d'un tout sont arrangées entre elles ; agencement, disposition.
C'est l'organisation des parties d'un système qui lui donne sa
cohérence et en est la caractéristique permanente. C'est
l'organisation système complexe considéré dans ses
éléments fondamentaux.
Ø Au point de vue
économique : la structuration est l'ensemble des
propositions et des relations qui caractérisent une unité
économique dans des conditions définies à un moment
donné. On distingue les structures économiques qui
caractérisent l'activité des unités
économiques et les structures d'encadrement qui constituent
l'environnement de l'activité économique.
Ø Au point de vue psychologique :
c'est l'ensemble d'unités liées par des relations. La
structuration considérée dans leurs relations mutuelles. Ceci
engendre la structure de personnalité qui est un ensemble des
éléments métaphysiques profonds et fondamentaux de
personnalité fixé en un assemblage stable et définitif et
qui constitue la base constante sur laquelle repose le fonctionnement mental
d'un sujet.
Ainsi structurer quelque chose c'est d'organiser selon un plan
bien précis, l'agencer de manière à lui donner un aspect
très défini. Cela se présente comme une unité
organisée dont les éléments entrent dans des relations
spécifiques, selon un schéma un dessin bien précis.
Adaptant ces théories à notre travail, nous présenterons
un schéma actanciel suivant un grille d'analyse
systémique(GAS)qui fera ressortir, les synergies qui sont
présentées comme une unité organisée selon un plan
que nous avons conçu et qui montrera les interactions entre elles et
entre les acteurs .
Depuis un certain temps, on parle des objectifs du
millénaire pour le développement, il s'agit en fait d'une
stratégie qui envisage de lutter contre la pauvreté mais alors,
comment effectivement lutter contre cette même préoccupation si
déjà on évolue dans le monde, un environnement en
contradiction constante ?
D'un côté, un système économique
qui a ses lois et ses principes basés sur la compétitivité
avec comme conséquence l'élimination des pauvres (qui
présente la majorité), et l'autre, la prévalence, la
domination d'une minorité qui a entre ses mains l'essentiel du circuit
économique mondial. Comment comprendre qu'il y ait des parties du globe
où les gens vivent une aisance scandaleuse et que les autres croupissent
dans la misère très profonde et inhumaine (moins de 1$ par jour
par personne) malgré l'abondance des ressources de tout ordre ?
Lorsqu'on analyse l'histoire et la littérature, on
découvre que ces peuples qui ont amélioré leurs conditions
de vie ont aussi développé et assis des stratégies
appropriées et visant à adopter une démarche qui, non
seulement établit un canevas de travail mais arrête aussi une
bonne méthodologie d'exécution.
Ainsi on doit attendre de l'Etat beaucoup de
réalisations, d'orientations, d'organisations capables de
contrôler les influences étrangères dans le pays et dont
l'efficacité se mesure en terme de capacité d'orientation de
rendement dans la gestion interne et externe de la culture, des ressources de
production, de la technologie et des groupes sociaux. (O. Sunkul, 1982)
En outre, en attendant de l'Etat qu'il modernise ses fonctions
et étendre son rôle des secteurs des services tels que
éducation, santé, électrification des milieux urbains et
ruraux, faire une adduction complète d'eau potable à toute la
population etc. aux activités de planification et de contrôle
économique ainsi qu'aux secteurs directement productifs et financiers.
L'intervention de l'Etat se réaliserait soit en développant le
système de financement public qui à long terme prendrait en
charge une partie du financement des entreprises et de production agricole,
soit en créant des entreprises, des services publics dans le secteur de
communication et de transport ou même des entreprises privées.
C'est pour cela que l'investissement est alors conçu
comme un agent multiplicateur des richesses des produits, une solution aux
problèmes sociaux de la nature non économique et comme un agent
de développement économique, il faut qu'on renforce les
capacités pour promouvoir et améliorer la qualité de
l'Offre des ressources humaines. Le développement doit être
autosuffisant. Chaque société doit reposer fondamentalement sur
la mobilisation de ses propres ressources humaines et matérielles,
édifier son développement selon les ressources dont elle dispose.
Tel est le point qui ressort, développe les concepts de
base qui vont apparaître constamment dans ce travail. Les théories
qui y sont développées éclairent nos lanternes.
Le point qui suit présente les stratégies
socio-économiques orientées dans la ville de Goma.
VI.2 .POLITIQUE ET
STRATEGIES D'INTERVENTION DES UNITES DE DELOPPEMENT GOUVERNEMENTAL (UDG)
G. Defour (2005, p5) écrit, qu'un peuple, une
communauté humaine qui prend conscience de sa situation réelle
qui se met ensemble pour mieux comprendre les causes et les
conséquences qui s'évalue, se corrige, s'organise, intègre
ce qui venu d'ailleurs, peut aider, modifier ainsi progressivement sa
mentalité et réorienter sa manière de vivre pour aboutir
au mieux être. Toute structure socio- économique en
général doit contribuer à la valorisation des ressources
locales et à la création ajustée dans leur secteur
d'intervention en utilisant les ressources limitées susceptibles en
songeant aux synergies en amont (input) et en aval (output). Pour qu'une
unité de développement soit efficace sur tous les plans, elle
doit se prononcer en vérifiant les mérites et les lacunes
existant dans son fonctionnement interne et externe des relations avec d'autres
organisations
1. Description des politiques et
stratégies
La politique budgétaire devra jouer un rôle
central pour stabiliser le cadre macro-économique et une croissance
équilibrée et équitablement, répartie en
évitant les déséquilibres prononcés du budget pour
éviter le gonflement de la dette intérieure ( victor WENDO
BUHENDWA 2010) d'où une planification des dépenses s'imposent
pour garantir un nouveau des dépenses et des prix raisonnables
· La programmation des dépenses publiques en
province à moyen terme devra tenir compte des capacités de
consommation de son économie, en vue d'améliorer le suivi des
dépenses dans les secteurs prioritaires et potentiellement essentiels
à une croissance durable et à la réduction de la
pauvreté
· Avoir un bon coeur et le respect des textes
légaux
· Parvenir à veiller sur la stabilité des
dépenses notamment dans nos secteurs prioritaires et potentiellement
essentiels à une croissance durable et à la réduction de
la pauvreté
· Parvenir à satisfaire toute la population en lui
fournissant de l'eau et l'électricité en général
· Travailler toujours dans la transparence.
Les UDGs ont comme politique de travailler différemment
de celle des ONGDs qui doit se faire par intervention.
Defour, cité par Victor WENDO spécifie que les
UDGs ont une double origine :
Au plan politique : un bon gouvernement
est celui qui parvient à mettre en place des organisations efficaces
c'est-à-dire des organisations qui permettent de réaliser les
objectifs du gouvernement en un temps record et à la satisfaction des
citoyens. Les fonctionnements doivent se faire selon les objectifs
poursuivis
o Les structures doivent être élaborées
par centre de résultat réel différent de l'entreprise
privée
o Les travailleurs doivent reculer les fonctions en groupes
dans le cadre d'un mandat précis du gouvernement pour répondre
aux besoins déterminés des citoyens et de rendre compte à
l'autorité de tutelle qui se charge à son tour des suivis et
évaluations
o Ils doivent acheter en amont pour l'entreprise par service,
les intrants nécessaires qu'elles transforment et vendent pour
poursuivre les activités
Au plan sociologique : il s'est agi de
mobiliser les populations par secteur d'activités. Selon leurs
compétence de manière que par la participation de tous, il puisse
y avoir des transformations satisfaisantes par secteur concourant au bien
être individuel et collectif.
En observant les UDG à l'oeuvre, l'on aperçoit
que leur logique d'intervention répond sous une triple acception en
matière de stratégie :
· stratégie d'auto
fonctionnement : elle doit fonctionner dépit des
réalités locales pour qu'elle puisse
développer leur propre mécanisme d'ajustement et
d'adaptation ; ce qui n'est pas facile pour des UDGs qui n'ont même
pas un budget de fonctionnement pour répondre à certaines
exigences. Donc pour la stratégie d'auto fonctionnement, le mandat
reçu du gouvernement devra laisser une marge satisfaisante
d'organisation et de fonctionnement aux UDG de façon qu'en fonction des
réalités locales, elles puissent développer leurs propres
mécanismes d'ajustement et d'adaptation ; c'est à cette
condition que les UDG parviendront à l'auto évaluation et
à produire leurs propres ressources de fonctionnement et ce
développement
· Stratégie d'utilité
sociale : les interventions OGs doivent être accessibles au
plus grand public possible aux besoins d'utilités sociales. En plus, ces
interventions ne doivent aucunement être discriminatoires ni se
réaliser en dehors du mandat reçu du gouvernement. La question
doit en sortir ; « est-ce que nos organisations se font
selon l'Unité sociale où elles se font selon l'utilité
des certaines personnes ? » D'où nous devons
à tout prix parvenir au préalable, apriori et afortiori à
changer de mentalité par notre façon de gouverner
· Stratégie commerciale et
financière : le mode d'intervention des entreprises
publiques, paraétatiques doit être celui qui tient compte du
pouvoir d'achat des populations et jamais celui qu'on distribue
gratuitement.
La production et la direction des processus
économiques, il faut prévoir une organisation productive qui
emploiera le plus de quantité possible de main d'oeuvre et
éliminera la technologie qui s'avère inadaptée en raison
de son haut degré de perfectionnement. De ce point de vue des outputs
financiers s'acquièrent en facturant les citoyens selon leur niveau de
revenu et en maximisant les recettes au près des redevables personnes
morales.
Les habitudes de consommation et le genre de production
devront changer aussi pour éliminer les produits luxueux et superflus
que l'on remplacera par des produits qui procureront le bien- être et la
satisfaction à ceux qui sont marginalisés par le mode actuel de
développement.
On ne pourra faire reculer la pauvreté que si
l'on fait appel à l'énergie et au savoir - faire des millions de
pauvres de par le monde.
Quatre éléments clés président
à toute entreprise réussie d'autonomisation des pauvres :
l'accès à l'information (et, sur ce point le rôle des
nouvelles technologies est capital), la participation des pauvres un processus
de décision, la notion de responsabilité de la part des
politiques (qui doivent être comptables de leurs actes), et la
capacité des gens à s'organiser localement et à mobiliser
leurs ressources pour résoudre un point commun. Comment insérer
concrètement ces quatre éléments dans les politiques de
développement au niveau national et au niveau local, tel est le propos
de cet ouvrage, véritable appel à l'action participative.
Voici dans ce croquis suivant les quatre
éléments de base d'autonomisation dans l'environnement
socio-économique de la population de Goma :
ACCEDER A L'INFORMATION
PARTICIPATION AU
PROCESSUS DECISIONEL
CAPACITE
ORGANISATIONNELLE LOCALE OU DE BASE
CAPACITE
ORGANISATIONNELLE LOCALE
DEMARGINALISATION
RESPONSABILISATION
Figure 2. Processus d'autonomisation
(Banque mondiale2004.)
L'expérience démontre que l'autonomisation
favorise le développement et a des impacts sur les projets individuels
des plus démunis.
L'autonomisation : au sens
large signifie accroître le choix et la liberté d'action de
chacun. Elle implique une maîtrise des ressources et des
décisions
Bref :il est l'accroissement des avoirs et des
capacités des personnes pauvres dans le but de leur permettre de mieux
participer ,négocier ,influencer , maîtriser et responsabiliser
les institutions qui ont une incidence sur leur vie.
L'approche d'autonomisation:
elle implique cinq domaines à savoir :
· La prestation des services de base
· L'amélioration de la gestion des affaires
publiques nationales et locales
· Le développement au profit des plus
défavorisés
· L'accès des personnes pauvres au
système judiciaire
· favoriser sa propre organisation
IV.3. Stratégie
d'une démarche de transformation socio-économique
a. Justification du contexte
Cette proposition se justifie d'une part par le contexte
actuel de la RDC et d'autre part par la volonté exprimée par nos
enquêtés, soit la population de Goma (Entrepreneurs,
fonctionnaires et personnes ressourcées)
b. Contexte de la troisième République
Démocratique du Congo
Conformément à l'article 34, relatif aux droits
économiques, sociaux et culturels juste dans le chapitre deux de la
constitution de la RDC, on stipule que la propriété privée
est sacrée. L'Etat garantit le droit à la
propriété individuelle ou collective, acquis
véritablement à la loi et à la coutume. Il encourage et
veille à la sécurité des investissements privés et
étrangers. (Constitution de la RDC, Kinshasa, mars 2006.p6)
Nous référant ainsi au discours d'investiture du
chef de l'Etat, le président Joseph KABILA KABANGE a avancé un
bon nombre d'arguments qui vont dans le sens de soutenir ce chapitre en ayant
déclaré que « ...son rôle dans la nouvelle
configuration institutionnelle est de confronter la refonte des
mentalités, elle permet de visualiser ce Congo de demain et vous demande
de partager avec lui ce regard, un Congo où chaque jour le peuple se
remet au travail ; renversant les paramètres de la pauvreté
en chantier de prospérité. Il s'agira essentiellement d'engager
les travaux de réhabilitation des infrastructures des voies de
communication notamment les routes, les chemins de fer, les voies de
navigables, les ports, les aéroports ainsi que des projets agricoles de
grande envergure, la reforme du système éducatif, l'accès
à l'eau potable et à l'électricité, les structures
des soins de santé et d'habitat.
En cela se résume les cinq chantiers du chef de l'Etat
qui sont en même temps le programme du gouvernement actuel. Il voit un
Congo fort, produisant pour son peuple l'essentiel de ses moyens de subsistance
et exportant le surplus. Ces certitudes sont une voie essentielle pour sortir
notre pays du cycle des crises multiformes.
La trilogie bonne gouvernance-démocratie-le respect
des droits de l'homme sont les piliers de la gestion moderne de l'Etat. La
bonne gouvernance pour atteindre un développement durable, une
croissance économique soutenue et l'éradication de la
pauvreté.
Les efforts pour l'assainissement du cadre
macro-économique, financier et monétaire doivent être
rigoureusement poursuivis pour la relance économique. Loin de demeurer
dans les statistiques et des chiffres, cela se concrétisera par la
création d'emplois ; la croissance du panier de
ménagère. A cet effet, la maximisation des synergies positives
entre les secteurs publics et privés doit être
encouragée.
La situation socio-économique des congolais s'est
dégradée de façon incroyable ; la majorité des
congolais vit maintenant en dessous du seuil de pauvreté. J'ai
appelé à une révolution de mentalité et à
une mobilisation du génie créateur de tous les
congolais » (discours de l'investiture du chef de l'Etat de la
RDC, 31juillet 2007).
Ensuite, ce chapitre peut être justifié par le
contenu du document de stratégie de croissance et de réduction de
la pauvreté (DSCRP National) dans le point relatif à la
croissance du secteur privé qui consiste à consolider les six
secteurs porteurs de la croissance qui sont l'agriculture et le
développement rural , les forêts , les transports, les mines et l'
énergie électrique. (Ministère du plan,
juin2006 .p.50).
Tels sont les éléments qui justifient cette
proposition à l'ère de la reconstruction qui a comme piliers les
cinq chantiers du président vision du chef de l'Etat.
IV.4. Volonté
exprimée par nos enquêtés ou population de Goma,
(Fonctionnaires et personnes
ressourcés)
Vu les activités d'autopromotion que développe
cette population de Goma, ils veulent que les unités actuelles se
liguent ; s'échangent d'expériences, invitent les
entrepreneurs étrangers et qu'ils bénéficient de la
formation de leur personnel.
Outre ce qui précède, ils ont émis les
voeux de voir le tarif douanier revu à la baisse ; d'avoir un cadre
de concertation avec le pouvoir public afin de leur faciliter l'accès
aux opportunités du marché.
Ils souhaitent qu'on exonère ceux qui veulent investir
dans le secteur de transformation (secteur secondaire) étant
donné qu'il n'y a pas suffisamment d'investissement garanti par l'Etat,
ils veulent créer leur propre banque, coopérative, IMF, ONGD et
la privatisation de certains secteurs. Par ailleurs, envisager un projet de
transformation socio-économique de la ville de Goma en s'appuyant sur la
vision et la volonté des uns et des autres exigent que cela soit soutenu
par un diagnostic organisationnel de l'entité en vue de se rendre compte
de sa configuration et des interactions entre les acteurs, les facteurs,
etc.
IV.5.Analyses
organisationnelles de la configuration actuelle
Cette analyse organisationnelle de la configuration de la
ville est facilitée par le modèle intégré
d'organisation (M.I.O). Ce modèle montre l'origine des Inputs,
précise le rôle de la boîte noire ou structure
managériale, détermine les outputs, présente la mission de
la ville entrepreneuse, les facteurs de l'environnement et les acteurs qui
doivent agir et interagir en vue de la concrétisation de la vision, la
création d'un cadre viable pour l'activité économique et
sociale ainsi que la promotion de la participation des individus, cette figure
les ordonne dans une organisation sociale composée de tous les
éléments capitaux. Ce point retrace le fonctionnement de la ville
dans le model intégré d'organisation ci-après :
La ville de Goma présentée suivant le
modèle intégré d'organisation (MIO)
Schématiquement la forme de la ville dans le
« MIO » se présente comme suit :
Figure 3 : MIO appliqué que la ville
entrepreneuse de Goma
Facteurs de l'environnement
externe : sociaux, politiques
Intellectuels, économiques, culturels
et technologiques
Acteurs : Administration publique,
banque, ONGD, clients, concurrences, entreprises publiques et privées,
institutions publiques et privées
OUTPUTS
PRODUITS
Structures managériales
(Pole de commandement)
v Gouvernement provincial
v Gouvernorat
v Assemblée provinciale
Vision, stratégies, Personnel, Style De
Commandement, Equipement, Coordination, Division du travail,
procédures, ...
Mission de l'organisation
ville de Goma
INPUTS
RESSOURCES
1. La vision actuelle de la structure managériale
de la ville d e Goma s'inspire des cinq chantiers du
gouvernement ;
2. La mission assignée pour l'accomplissement de la
vision est déterminée par le gouvernement provincial de commun
accord avec l'Assemblée provinciale
· Gouvernorat s'inspirant du document de la
stratégie de croissance pour la réduction de la pauvreté
(division du plan, DSCRP, provincial et national 2006) ces trois institutions
sont à juste titre considérées comme la structure
managériale ou la boîte noire. Comme on peut s'en douter cette
mission doit pas être orientée vers les projets de reconstruction.
3. Les stratégies puisées dans le discours du
Président :
· La maximisation des synergies positives entre le
secteur public et privé : il s'agit d'un partenariat
public-privé
4. le personnel est considéré comme celui qui
oeuvre au sein de la boîte noire ;
5. le style de commandement est collégial entre ces
trois institutions ;
6. la gouvernance est effectuée par les trois
institutions clés ;
7. les équipements: ensemble d'outils de production qui
facilitent la transformation d'inputs en outputs. Les inputs sont
constitués par la prévision budgétaire provinciale
élaborée par le gouvernement provincial et présente
à L'assemblée provinciale pour validation par gouverneur. A cela
s'ajoute la nature qui sera transformée, la population locale et les
informations qui seront capitalisées.
Considérant ce budget provincial, il ya de variation
selon les années et les unités monétaires ; francs
congolais et dollars américains. Par contre il s'en dégage un
écart défavorable du budget provincial actuel par rapport
à ceux des années écoulées. La même
période, les priorités de l'Assemblée provinciale
étaient centrées sur les infrastructures qui raflèrent
presque les trois quarts du budget provincial et les outputs sont invisibles
jusqu'à présent.
Cependant, loin d'être pessimiste, nous présumons
que les outputs qui seront générés par ces inputs, c'est
le district entrepreneur/Gama ville entrepreneuse. Certes, tout dépendra
du style managérial. Les indicateurs actuels d'outputs
générés par la nouvelle structure sont difficilement
quantifiables.
En outre quatre facteurs ont joué sur l'actuelle
configuration de la ville de Goma
· la fuite des élites et des intellectuels due
au manque d'assurance pour la survie
· le régime politique non légitime et
inefficace
· les rebellions successives
· l'expropriation
Les acteurs : sont les différents
occupants du pays, chacun ayant son propre régime politique et mode de
gestion du pays ont influencé la configuration actuelle de la ville. Les
résultats de cette analyse organisationnelle montrent que la ville est
en dégradation. Ainsi, le M.I.O nous aiderait à
concrétiser ce projet de transformation.
Les nouveaux acteurs sont :
l'administration publique ; les banques ; les entreprises publiques
et privées, les ONG, les institutions publiques et privées.
Travaillant en synergie avec la structure managériale, ils devront
inventorier toutes les forces, les opportunités, mobiliser les inputs en
vue de déboucher sur le produit fini (outputs district entrepreneur). De
ce qui précède, il nous semble que le pôle de commandement
se recherche.
Aucun indicateur de transformation de la ville n'est
perceptible à l'actif de la structure managériale actuelle. C'est
pour cela que nous avons proposé la formation des synergies pour
transformer la ville en « un district entrepreneur ». Les
procédures seront déterminées par la loi sur la
décentralisation. Il se fait que la ville en tant qu'organisation fait
face aux menaces lui imposées par l'environnement extérieur. Elle
a ses faiblesses internes mais aussi les forces qui lui permettent d'exploiter
les opportunités qui sont dans l'environnement. Nous voulons les
présenter à travers la matrice MOFF/BEEM/SEPO.
Cette matrice débouchera sur les orientations
stratégiques générales pour ce district entrepreneur.
La matrice FFOM se résume en quatre
stratégies dont :
§ saisir les opportunités en utilisant les forces
et en éliminant les faiblesses,
§ Réduire une menace en utilisant les forces et en
éliminant les faiblesses
§ Utiliser une force pour saisir les opportunités
et réduire les menaces
§ Eliminer une faiblesse pour faire sortir les
opportunités réduire les menaces
Les menaces, les opportunités, les forces
et faiblesses de la ville/organisation
Ces menaces et opportunités, ces forces et
faiblesses nous permettront d'établir la corrélation entre les
souhaits exprimés par nos enquêtés (la population de Goma)
eu égard aux menaces et faiblesses dont est victime la ville de GOMA.
(Ernest BIZIMANA 2011)
Ce tableau ci-dessous relève les unités
stratégiques pour déphaser et construire sur des bases solides.
Elle sont étudiées et analysées élément par
élément dans l'organisation et en dehors de l'organisation
même, réorienter par SWOT en stratégie ou politique du
développement pour atténuer la misère de la population
,plus le détail est élargie dans cette matrice .
Tableau XXXVI: Matrice MOFF/BEEM/SEPO:
SWOT
01. Marché important en ville et la
périphérie et intérêt croissant pour l'auto - emploi
|
T1. programmes qui font double emploi et Coupure
intempestive du courant électrique
|
02. Un fort potentiel de production dans le secteur
primaire (sol riche, bois, lacs poissonneux et en énergie, marché
offrant au staff) et secondaire
|
T2. Inflation perpétuelle de la monnaie et des
possibilités attrayantes
|
03. Institutions techniques demandant de services et large
réseau agence gouvernementale
|
T3. Concurrence des entreprises plus grandes
|
04. Accroissement du nombre d'agences/ONG de promotion de
PME et relation positive avec le gouvernement
|
T4. Difficultés d'approvisionnement et invention
inconsistante du gouvernement.
|
05. Possibilité d'acheter et de vendre dans les
villes et cités frontalières et facteur spatial pour le
gouvernement
|
T5. Les conflits et les guerres, fuite des cerveaux suite
au chômage exagéré
|
|
NIVEAU
EXTERNE
|
OPPORTUNITES (O)
|
MENACES (T)
|
01
|
02
|
03
|
04
|
05
|
T1
|
T2
|
T3
|
T4
|
T5
|
POINTS
|
N I V E A U
I N T E R N E
|
FORCES
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Multiplication de la synergie entre les entreprises, bons
programmes de formation
|
S1
|
XX
|
X
|
X
|
X
|
XX
|
XX
|
XX
|
XX
|
XX
|
XX
|
17
|
Vision à long terme
|
S2
|
XX
|
X
|
XX
|
|
X
|
X
|
|
X
|
XX
|
|
10
|
Esprit d'entreprise et de production (équipement
adéquat
|
S3
|
X
|
|
XX
|
|
|
X
|
X
|
XX
|
|
XX
|
9
|
Gouvernement et Ass. Provinciale (structure
faible)
|
S4
|
XX
|
X
|
|
XX
|
|
X
|
XX
|
|
XX
|
X
|
11
|
Elite, intellectuelle et personnel, entrepreneuse,
professionnel compétent et approche d'équipe
|
S5
|
XX
|
X
|
|
XX
|
XX
|
X
|
|
X
|
XX
|
X
|
12
|
FAIBLESSES
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Faibles investissements et capitaux, pas d'attention
à l'efficacité
|
W1
|
X
|
XX
|
|
X
|
|
XX
|
XX
|
|
XX
|
X
|
11
|
Faible capacité de négociation et manque de
vision à long terme
|
W2
|
|
X
|
|
XX
|
XX
|
|
XX
|
|
XX
|
X
|
10
|
Infrastructures déficientes et tâches,
responsabilité pas claire
|
W3
|
X
|
XX
|
XX
|
X
|
XX
|
|
X
|
X
|
X
|
X
|
11
|
Procédure administrative décevante et prise
de décision ad hoc.
|
W4
|
XX
|
X
|
X
|
X
|
|
XX
|
|
X
|
XX
|
X
|
11
|
Formation insuffisante du personnel adm. Et entrepreneur
(faible motivation)
|
W5
|
X
|
X
|
X
|
X
|
X
|
|
|
XX
|
XX
|
X
|
10
|
POINTS
|
|
14
|
11
|
9
|
11
|
10
|
10
|
10
|
10
|
17
|
11
|
|
Légende : xx :
priorité à grand coût (stratégie macro)
X : priorité à
coût facile (stratégie micro ou macro)
Les orientations stratégiques :
MOFF/SEPO/BEEM
BEEM : B=
Bâtir sur les forces MOFF :
Forces
SEPO : S= Succès
E= Eliminer les faiblesses
Faiblesses
E= Echec
E= Exploiter les
opportunités Menaces
P= Possibilité
M= Minimiser les menaces
Opportunités
O= Obstacle
SWOT; Strength,
Weakness, Opportunity, Threat
A. Les strategies externes:
§ Promouvoir le marché important en ville et en
périphérie pour l'intérêt croissant de l'auto-
emploi (01) ; Utiliser des synergies (S1) ; Accroître la
production (S3) ; Consulter l'élite intellectuelle et entrepreneur
en sélectionnant un personnel compétent et en organisant bien
l'équipe (S5) ; Avoir à l'esprit la vision à long
terme (S2) ; tout en prêtant attention aux faibles investissements
et capitaux bien engagés en prêtant attention à
l'efficacité des services(W1) ; en résolvant le
problème d'infrastructures (W3) ; en évitant beaucoup de
procédures administratives et de prise de décision ad hoc
(W4) ;et en envisageant la formation d'entrepreneurs amateurs et du
personnel administratif et améliorer leurs faibles motivations (W5).
§ Exploiter le potentiel de production dans les
secteurs : primaire et secondaire (02) ; Utiliser les synergies des
entreprises (S1) ; le gouvernement et l'Assemblée provinciale
(S4) ; L'élite intellectuelle ; tout en prêtant
attention aux faibles investissements(W1) ; à la faible
capacité de négociation (W2) ; aux procédures
administratives décevantes(W4) ; en construisant et
réhabilitant les infrastructures (W 3) ;
§ Eviter la concurrence plus grande(T3) ; en
utilisant la force de synergie et le bon programme de formation existant(S1)
engageant un personnel compétent (S5) capable de développer une
vison à log terme( W3) en précisant l'attention à
l'efficacité des services (W1) en saisissant les failles pour
améliorer la faible motivation du personnel(W5)
B. Les stratégies internes :
v Utiliser l'élite intellectuelle et entrepreneuse,
personnel professionnel compétent (S5) pour le marché en
ville(01) pour exploiter le potentiel de production dans le secteur primaire
et secondaire(02) Pour soumettre de projets aux agences et ONG de promotion des
PME(03) Pour étudier le marché dans les villes et les
cités frontalières (05),
v Recourir au Gouvernement et Assemblée provinciale
(S4), pour éviter la coupure intempestive du courant et de l'eau potable
(T1), l'inflation de la monnaie(T2) ; les conflits et les guerres (T5)
résoudre le problème d'approvisionnement (T4).
v Améliorer l'état des infrastructures(W1) pour
attirer les institutions techniques leurs sollicitant les services(03),
éviter la concurrence accrue(T3), éviter les difficultés
d'approvisionnement (T4) ;
v Développer une vision à long terme (W3) pour
promouvoir l'intérêt croissant pour l'auto-emploi(01) ,
éviter les conflits et guerres, fuite des cerveaux suite au
chômage font double exagéré surtout sa recrudescence(T5)
en se basant sur plusieurs programmes décourageant le double emploi et
la coupure intempestive du courant et de l'eau et intervention inconsistante du
gouvernement en corrigeant la mission non actuellement claire (T1)
éviter la menace de perdre le personnel compétent qui on offre
de plus hauts salaires ailleurs (W5)
Telle est la démarche générale en vue de
poser la première pierre de cette transformation
socio-économique ce qui fait qu'on sous-entend l'interaction entre
différentes synergies
IV.6.LES SYNERGIES
POSSIBLES
Elles sont constituées par différentes
structures qui doivent se liguer/coaliser en vue de créer une ville
entrepreneuse. Ces synergies sont présentées dans un
schéma actanciel en nous référant au modèle
théorique d'analyse appelé « grille d'analyse
systémique » GAS ou approche circulaire de
l'organisation.
Les synergies possibles (GOMA : ville
entrepreneuse)
Quels sont les acteurs?
- Les individus ;
- L'Etat ;
- Les entreprises.
Fig.4 : Schéma actanciel à
travers la G.A.S (les Acteurs sont : les entreprises, les
individus et l'Etat).
INPUT (Entrées)
Proc. De Transformation transformation
OUTPUT (Sorties)
- La population qualifiée (Elite intellect)
- La nature
- L'information
- La formation
- Budget provincial
- Technologie, culture
2ème Synergie
1èrre Synergie
- La structure managériale
- Combinaison homme - machine
- Finances et normes de gestion
- Gouvernement provincial
- Assemblée provinciale
- Entreprises privées et publiques
- Institutions
Configuration ville entrepreneuse
District entrepreneur
3ème Synergie
RETROACTION
POSITIVE OU
NEGATIVE
E C O S Y S T
E M E
De cette figure il se dégage que c'est la
population qui pourra intérioriser la culture entrepreneuriale en vue
d'opérer la transformation de la nature par la capitalisation des
informations au moyen d'un budget provincial bien réparti. C'est la
première synergie. Quant au niveau du processus de transformation ou la
structure managériale, on y définit la politique de croissance
socio-économique, la part du budget alloué à la promotion
de l'entrepreneuriat.
Elle encouragera la création d'unités de
transformation sociale et regroupera les unités qui sont
opérationnelles.
Au niveau de l'output, les réalités des
résultats de toute cette démarche c'est le district entrepreneur
qui est un territoire qui parvient à mettre sur pied des unités
de transformation secondaire dont les unes produisent les produits finis
servant d'intrants pour les autres en amont et en aval.
Cette structuralisation de la ville de Goma en
« district entrepreneur » dépend de la
volonté des dirigeants de la province, et des opérateurs
économiques de collaborer étroitement pour mobiliser les acteurs
et les facteurs environnementaux en vue d'augmenter les capacités des
richesses et les réinvestir dans leurs milieux.
Niveau 1 Vérification ; A ce
point on désire voir créer des échanges entre
différentes unités. Ces échanges déboucheront
à la structuration appelée synergie ou intégration
horizontale à un district entrepreneur.
Ce que doit contenir un plan de développement du
gouvernement :
- La démocratisation réelle
- La primauté du droit et les droits de l'homme
- La gestion du secteur public
- La lutte contre la corruption
- La participation de la société civile
- La sécurité et la paix.
- La définition des politiques réelles de
promotion et du financement de l'initiative privée.
Niveau 2
vérification : à travers le modèle
intégré d'organisation appliqué sur la ville de Goma. Ce
modèle démontre que la ville doit combiner les ressources
humaines, matérielles, financières et informationnelles en les
transformant du sommet à la base, dans la Structure
managériale où il y a la combinaison homme-machine pour
créer ce district entrepreneur comme output ou résultat.
Ce qui demande l'implication des acteurs qui sont les
entreprises privées et publiques, les individus et l'Etat.la
vérification à partir du schéma actanciel à travers
la grille d'analyse socio-économique d'analyse systémique.(cfr.
Fig.4 .p95)
IV.7.Les stratégies
applicables
Ces stratégies particulières s'inspirent de la
matrice MOFF qui développe les stratégies des orientations
générales. Elles sont énumérées à
partir d'un tableau qui reproduit les moyens de vérification, les
objectifs à atteindre, les acteurs et les résultats attendus.
Tableau XXXVII : Plan des Stratégies
à mettre en oeuvre
N°
|
STRATEGIES
|
MOYENS DE VERIFICATION
|
OBJECTIFS
|
ACTEURS
|
RESULTATS ATTENDUS
|
1
|
Au niveau de l'Etat : regroupement de toutes les
unités formelles et non formelles dans la ville de Goma (synergie)
|
o Recensement
o Rapport
D'identification et Focus groupes et buzz groupes
|
Approvisionnement
En équipement
/ outils de production, harmoniser les programmes du niveau
national au niveau provincial
|
L'Etat et les entreprises privées
|
District entrepreneur
|
2
|
Au niveau des entreprises : intégration
horizontale et structuration
|
Rapport annuel de la ville de Goma
|
Renforcer les capacités de gestion et les performances
de l'outil de production, négocier le marché, optimiser leur
fonctionnement
|
Les entrepreneurs locaux et internationaux, l'élite
intellectuelle et enfin l'Etat
|
Entreprise ayant une vision compétitive,
déboucher sur un district entrepreneur
|
3
|
Au niveau des individus : regroupement, formation,
conscientisation et mobilisation
|
Rapport des seminaries
|
Intérioriser la culture organisationnelle ou
entrepreneuriale, octroyer un fonds de démarrage pour créer une
unité de production
|
L'Etat, les entrepreneurs privés et les
indépendants
|
Les individus créatifs, innovateurs à trouver
les indicateurs du changement de comportement et les activités
génératrices de revenu
|
La combinaison efficace de ces stratégies
particulières peut facilement enclencher un processus entrepreneuriale
dans la ville de Goma où l'Etat est promoteur et appuie la production et
l'investissement privé ; l'Etat est entrepreneur, il prône le
développement à travers les entreprises privées et ils
élaborent les stratégies de croissance
socio-économique.
Ce tableau ci-dessous c'est celui qu'on a
éclairci dans le deuxième chapitre vers la fin exprimant pour
les piège de misère voici maintenant la résolution y
relative de la figure N° 1.
VI. 6. L'ACCESSIBILITE DES
DIFFERENTES APPROCHES DU DEVELOPPEMENT PAR LES ELITES LOCALES ET AUTRES
Tableau N°XXXVIII Approche justificative des
aspects noeuds de la misère
Aspects de la misère
|
Exemples d'approches directes
|
Acceptabilité par les élites
|
· Faiblesse physique
o Isolement
ü
Vulnérabilité
v Pauvreté
Ø Impuissance
|
· « camps des yeux »
Programmes alimentaires
Planning familial
Soins de santé
o Routes ,Education
o Vulgarisation
o Travaux publics
ü Créer des Organisations des jeunes pour
appuyer les actions gouvernementales et la sensibilisation de la
population
ü Crédits rotatifs, Assurances de
rencontres
ü Médecine promotionnelle et
préventive
v Distribution de biens
Nouveaux ,Redistribution de biens
Anciens
v aide légale
Ø élaboration d'une législation
générale libérale, syndicats
mobilisation politique, changement politique non violent
changement public violent
|
Importante
Faible
|
CONCLUSION GENERALE
Nous voici arrivé au terme de notre étude fruit
de notre engagement, dévouement consciencieux et de notre ferme
conviction selon laquelle tout début de chaque cheminement laborieux
doit subir une close fascinante. Ainsi ce dernier couronne la fin des
études supérieures en développement rural en option:
« organisation sociale » ce travail aborde le
thème «Approche systémique du phénomène
cinq chantiers vision du chef de l'Etat et son impact sur la réduction
de la misère de la population de Goma :
2008-2010 »
La problématique a gravité
autour des questions de base auxquelles cette étude entend
répondre, et qui se posent en ces termes:
· La population de GOMA observerait-elle majoritairement
L'impact du phénomène cinq chantiers vison du chef de l'Etat sur
la réduction de la misère ?
· Qu'est-ce qui explique la pauvreté dans la ville
de GOMA alors que le phénomène cinq chantiers existe comme
mécanisme de la survie?
· Quelles activités développent les
habitants de GOMA pour faire face à cette précarité du
coût de la vie dans le contexte de la crise socio-économique
profonde que traverse la région?
A une question de la problématique posée
correspond toujours à une réponse émise de façon
hypothétique et cela de par la connaissance que l'on a sur le sujet, ces
réponses sont appelées « à priori ».
En guise de réponses provisoires à ces questions supra, nos
hypothèses plausibles sont formulées comme suit :
· La population de GOMA n'observerait pas
majoritairement l'impact du phénomène « cinq
chantiers » comme vision du chef de l'Etat sur la réduction de
la misère.
· La pauvreté s'expliquerait dans la ville de
GOMA par le fait que les acteurs qui exécutent ce programme
« cinq chantiers », comme mécanisme de survie le
font par ambition. C.-à-d. d'intérêts personnels, de
propagandes politiques pour le prochain mandat et en remplissant aussi
rapidement que possible leurs poches. Voilà pourquoi la situation
actuelle serait caractérisée principalement par le manque
d'initiatives qui ne peut pas permettre de lutter efficacement contre cette
situation
· Les habitants de GOMA développeraient les
activités économiques dites informelles pour faire face au
coût de la vie dans le contexte de la crise socio-économique
profonde que traverse la région.
Cette étude présente quatre chapitres à
son ossature excepté l'introduction générale et la
conclusion tributaire même de ce plan squelettique :
Le premier chapitre
« Pauvreté et précarité » décrit
brièvement la monographie de la ville de GOMA dans la province du Nord
-Kivu et ses problèmes majeurs.
Le deuxième chapitre,
concerne la « Généralité sur la pauvreté
et la revue de la littérature » c'est une brève
présentation du concept, par diverses définitions, le type de
pauvreté, les formes de pauvreté et les indicateurs de
pauvreté, la perception de la population sur la pauvreté, et
présente diverses dimensions de la pauvreté, les formes de
pauvreté, les facteurs et les caractéristiques de la
pauvreté urbaine. Le troisième chapitre
présente « l'enquête, analyse et interprétation
des données », il montre les résultats de
l'enquête. Le Quatrième et dernier chapitre
se focalise sur les « stratégies et la
perspective de lutte contre la misère à Goma par le
programme gouvernemental».Il définit les différentes
stratégies mises en place par les habitants de Goma pour leur survie.
Enfin une identification des domaines prioritaires et d'approches qui
permettront d'y remédier, en termes d'actions concrètes et
stratégies dans le sens du renforcement de la lutte contre la
pauvreté.
Pour arriver ou parvenir à l'orientation vers les
résultats de ce travail nous avons fait usage de quelques
méthodes corroborées par des techniques qui sont des
dispositifs spécifiques d'analyse des informations destinées
à vérifier les hypothèses de recherche
notamment : La méthode déductive La
Méthode dialectique, Les méthodes Analytique-statistique,
Méthode diachronique, méthode juridique en synergie avec la
technique d'observation directe et la technique documentaire, technique
d'échantillonnage ,Techniques vivantes et de questionnaire. Ainsi nous
constatons qu'après analyse des données nous arrivons aux
principaux résultats suivants:
· L'impact de ce programme sur la réduction de la
misère de la population, IL se dégage dans le tableau XXX que
72% candidats disent majoritairement que ce programme a un impact sur la
réduction de misère de population contre 28% des personnes
enquêtées qui disent que ce programme n'a pas un impact sur la
réduction de la misère de la population.
· La misère dans la ville de Goma s'expliquerait
du fait que les acteurs qui exécutent ce programme de cinq chantiers le
font par ambition d'intérêts personnels de propagande politique
pour le prochain mandat et ne font que remplir leurs poches, et construisent
leurs villages. Il ressort du tableau XXXI que 87% de nos
enquêtés confirment que ce sont les acteurs avec des
habitudes vexatoires qui sont à la base du blocage de ce programme
versus 53% qui ne confirment pas à cette allégation.
· Les Habitants de Goma pour faire face au coût de
la vie dans le contexte de crise socio-économique profonde que traverse
la région développent les activités économiques
informelles, Le tableau XXXII nous montre que 58% acceptent que la
population développe ces activités pour lutter contre la crise
socio-économique contre 42% qui disent que la population de Goma ne
développe pas ces activités.
Après vérification par les résultats de
nos hypothèses, hormis la première hypothèse qui est
infirmée, les deux autres dernières sont dites
confirmées.
Nous ne pouvons pas clôturer cette dissertation sans
émettre nos voeux. C'est ainsi que nous demanderions au gouvernement
central et provincial de la RDC d'incarner l`esprit que La politique est
appelée à redéfinir et réorienter les actions de la
gouvernance ainsi que de la planification endogène, c.à.d.
répondre aux besoins réels du peuple. Restructurer la
politique demande une révolution politique, qui
curieusement ne peut pas être possible n'importe où ni n'importe
quand. Il faut attendre pour la faire. Elle ne peut pas être
initiée par n'importe qui en dehors des acteurs de développement
(juristes, théoriciens politiques, techniciens de développement,
sociologues, philosophes...).
Les politiques des régimes issus de cette
révolution de la gouvernance participative reposent entièrement
sur les rôles moteurs de l'Etat : planification et
nationalisation de l'économie, création d'entreprises publiques,
étatisation de la plupart des services (éducation, santé,
logement, transports...), contrôles étatiques très
sophistiqués dans tous les domaines.
La vision de ces régimes ne sombre plus dans les
slogans connus des Projets et programmes de mandat politique
(législature) mais leur but est de diversifier la production interne,
afin de réduire les importations, en les substituant par des biens et
services nationaux, et d'accroître les exportations. En même temps,
de vastes programmes sociaux sont entrepris pour améliorer les
conditions de vie des gens, réduire les inégalités,
supprimer la misère et la faim, promouvoir l'éducation, la
santé, le logement, les infrastructures et les biens collectifs.
Les chantiers de l'Etat ne seront pas des constructions
des oeuvres sans importance pour l'amélioration des conditions de
vie, ni l'initiation des projets motivées par les
détournements des plus grandes parts des budgets. A l'exemple de la RDC,
les tracteurs ne peuvent plus être envoyés n'importe où
sous des motivations électoralistes avec l'envie de déclarer
qu'on a posé des actes, mais nécessairement là où
ils pourront répondre aux besoins, là où le relief permet
leur utilisation, là où les bénéficiaires disposent
des moyens de les entretenir etc.
Partant de ces résultats, quelques suggestions et
recommandations ont été formulées :
IL serait souhaitables que:
Ø Au niveau global ou du macrocosme social
(gouvernement)
1. Qu'il envisage des mécanismes d'attirer et de
protéger les investissements privés, étrangers et
nationaux
2. Qu'il élimine toutes les procédures
administratives qui retardent et découragent la création des
entreprise
3. Qu'il incite les entrepreneurs à investir dans le
secteur de transformation
Ø Au niveau du synchosme social
(provinciale)
4. Qu'elle envisage la stratégie de transformer les
petites entreprises artisanales en des véritables unités de
transformation en leur octroyant un fonds de redynamisation
5. Qu'elle établisse le cadre de partenariat entre les
entreprises locales et les entreprises occidentales pour recevoir suffisamment
d'équipement/ outil de production
6. Qu'elle accorde aux étudiants finalistes L2 et G3 un
fonds de créer des unités de transformation
7. Qu'elle privatise certains secteurs de croissance
8. Qu'elle organise la relance de travail car il y a carence
managériale
9. Qu'elle redynamise les secteurs de production en
accordant les grandes étendues aux grands producteurs
10. Qu'elle protège l'entrepreneuriat
Ø Au niveau du microcosme social
(entreprises)
11. Qu'elles négocient les allégements fiscaux
à l'importation comme à l'exportation
12. Qu'elles créent leur propre banque de
développement et de la promotion de l'industrie
13. Qu'elles se liguent en synergie pour négocier
certains avantages auprès de l'Etat
14. Qu'elles bénéficient la formation de leur
personnel
15. Qu'elles négocient la protection de
l'entrepreneuriat
Ø Au plan des stratégies de structuration
de province en
« District
Entrepreneur »
16. Que les autorités provinciales et les
entrepreneurs de la ville s'y impliquent activement en explorant les sites de
production
17. Que l'on accorde à l'auteur de ce travail des
moyens pour entreprendre les travaux de démarrage
18. Que l'élite intellectuelle en fasse un domaine de
recherche
19. Qu'on affecte soit 10 millions de dollars du budget
provincial à la production
20. Qu'on affecte 13 millions de dollars à
l'aménagement des routes
Telles sont les recommandations qui serviront de jalon et
concourent à la concrétisation à cette vision à
court terme de cette vision.
Enfin, ce travail n'est pas une oeuvre perfectionnée
par sa consistance. Il fallait parcourir tous les quartiers de la ville, ce qui
n'était pas du tout facile avec un moyen financier limité pour
appréhender cette analyse et bien la disséquer dans sa
complexité. Voilà pourquoi dît-on toujours
qu' « il n'ya pas de montures sans rêveurs ».
Loin de nous, la prétention d'avoir
réalisé une oeuvre grandiose ou une étude exhaustive sur
ce thème. Nous ne prétendons pas avoir cerné tous les
points nécessaires mais en réalité nous déblayons
le terrain. Nous déployons sur terrain un outil de
référence qui contribue aux diverses campagnes du monde de lutte
contre l'extrême pauvreté et la faim dans le monde à
travers le système gouvernemental pour les transformations des
structures sociales et la croissance économique à la quête
du bien être et mieux être de la population.
Nous laissons place et champ ouvert à d'autres
chercheurs ultérieurs pour nous compléter par leurs analyses
avec des questions qui peuvent se greffer sur «l'approche
systémique des unités gouvernementales de développement
opérationnelles et leurs impact sur l'extrême
précarité en RDC ». Une oeuvre humaine ne manque
jamais d'anomalies. Ainsi nous resterons reconnaissant envers tout le monde qui
pourra apporter un enrichissement à travers les critiques,
recommandations scientifiques susceptibles de déclencher une
amélioration et la qualité de cet ouvrage.
BIBLIOGRAPHIE
ü OUVRAGES
1. AHO G., Manuel d'analyse de la pauvreté :
application au Bénin, Communication science impact, Québec,
1997.
2. ALAIN BIROU, Vocabulaire pratique des sciences
sociales, éd. Economique et humaine, Paris, P.669.
3. Banque mondiale, autonomisation et Réduction de
la pauvreté : outils et pratiques, éd. Saint MARTON,
USA Washington, D.C 2004
4. DESGAIN PS. et O. ZE, Nourrir la planète,
Luc Pire, Bruxelles, 2008, p 415
5. Dictionnaire de poche, larousse21, rue du Mont
Parnasse, édit. Larousse 2009 pour la présente édition,
Paris France
6. FAO, Lutte contre la pauvreté rurale, FAO,
1983, p 223
7. Gillis M., Economie du développement,
Bruxelles, Ed. De BOECK-Wesmael, 1990
8. HARTMUT A. et alii., Développement rural en
Afrique ; vulgarisation agricole base théorique et
méthodes, Tome 1, éd. BMZ, CTA et GTZ, Allemagne
Fédérale, ESCHBORN 1987, p725
9. JACQUEMOT P. et RAFFINOT M., La nouvelle politique
économique en Afrique, Edicef, Vanves, 1993, pp 260
10. KALONJI N., Stratégies macroéconomiques
et pauvreté en RDC : limites et perspectives,
présentée durant le weekend social, document inédit,
Kinshasa, 2006
11. Le Petit Robert, Dictionnaire de la langue
Française, éd. Paris, 2003, p.1876
12. MPASTSWANUMUGABO. T. et Al., Mesure de la
pauvreté selon la méthode de degré de satisfaction des
besoins essentiels (DSBE) Expérience du Niger, PNUD, 2007
13. Ministère du plan et de la reconstruction,
Document Intermédiaire des stratégies de Réduction de la
Pauvreté, Kinshasa, 2001
14. PAUGAN S., Les formes élémentaires de la
pauvreté, PUF, mars 2005, pp. 431
15. RASOFOLO P., comprendre l'impact du capital social sur
les inégalités grâce à l'approche par
capacités. Une illustration à partir de quatre zones rurales de
la région des hautes terres de Madagascar, Italie,
université de pavie, 6-9 septembre 2003, p586.
16. ROUX P., L'agriculture dans le développement
économique, Technique et documentation, Paris, 1987, p 11
17. ROMAIN H. ROENOEX, Agriculture en Afrique tropicale royale
Albert 1, BRUXELLES, 2001
18. ROCHER G, introduction à la sociologie
générale : organisation sociale 1969-p237.
19. CHAMBERS Robert, développement Rural :
pauvreté cachée, éd .KARTHALA CTA, France Paris
1990 P 172
20. STIGLITZ J. et CHARLTON A., Pour un commerce mondial
plus juste : comment le commerce mondial peut promouvoir le
développement, Fayard, Paris, 2007, p43 4
21. VANDERSCHUEREN, F. et allii, Options politiques pour
la réduction de la pauvreté. Cadre d'action au niveau municipal,
programme de gestion urbaine et pauvreté, Washington, Banque
Mondiale, 1996.
22. VARIAN, H.R., Introduction à la
microéconomie, 6ème édition, De Boeck, Bruxelles,
2006, p 447
ü ARTICLES, REVUES ET RAPPORTS
23. Comité provincial de lutte contre la
pauvreté, la pauvreté, insécurité et exclusion
dans le Nord Kivu, inédit, province du Nord- Kivu septembre
2007
24. KABILA KABANGE. J, Discours d'investiture du chef de
l'Etat de la RDC, 31juillet Kinshasa 200710
25. Ministère du plan de la RDC dans son étude
du DSCRP2006
26. TULINABO, A : Goma aux enfers du volcan
Nyiragongo, revue trimestrielle indépendante d'information
générale inédite, p116
27. Ministère de justice, Constitution de la RDC,
Kinshasa, mars 2006.
28. AHO G., et allii, Pauvreté et conditions de vie des
ménages au Nord-Kivu, Rapport d'enquête, PNUD, Kinshasa,
mars 2009
29. Banque mondiale, Rapport sur le développement
dans le monde 200/2001 : Combattre la pauvreté. Washington, Banque
Mondiale, 2001.
30. Sous - Division de l'EPSP, rapport de fin d'année
2009
31. PNUD, « Rapport du PNUD sur la pauvreté
humaine, New-York, PNUD, 1998
32. Rapport annuel de la commune de karisimbi, exercice
2010.
33. Rapport annuel de la commune de Goma, exercice 2010
ü MEMOIRES ET T F CS
34. CINAMULA LUNZIHIRWA, Profil de pauvreté au sud
Kivu « cas du territoire de alangui, Mémoire
inédit, UCB/BUKAVU 2006.
35. BALUME MUDERWA. D., De la configuration entrepreneuriale
vers une structuration en « district entrepreneur»
exemple : ville de Bukavu de 1960-2007, mémoire
inédit, L2 Organisation Sociale ISDR-Bukavu,
36. TSHIBANDA MBUYI, la pauvreté des ménages de
KATINDO « Etat des lieux et perspectives » ;
mémoire inédit ; UNIGOM 2010
37. RUDAHUNGA NDUWAYO. J ; impact des ONG d'appui aux
initiatives locales de développement à la réduction de la
pauvreté cas de BAIRE dans le district de KANAMA au RWANDA, T.F.C
inédit, ISDR-GL 2005
38. AMANI B., profil de pauvreté au Nord-Kivu, TFC
inédit, ISDR-GL 2009
39. YOUSSOUF MANSOUR, Analyse des causes de la
pauvreté dans GOMA cas de la commune de KARISIMBI, T.F.C
inédit, ISDR-GL 2009
ü NOTES DES COURS ET SEMINAIRES
40. NYAHUTWE KAHINDO d. Approche systémique des
problèmes ruraux, cours Inédit, ISDR -GL 2011
41. BANGI K. «Initiation à la recherche
scientifique » G1 Développement rural, Cours
Inédit, ISDR-GL, 2006
42. CAMARA, B., Semaine internationale pour
l'élimination de la pauvreté, Kinshasa, octobre 2001, document
inédit
43. BIZIMANA Ernest ; Gestion des organisations
sociales, cours inédit, G3 ORGA ISDR /GL 2010
44. WENDO BUHENDWA, Analyse
socio-économique, cours inédit, L1
ORGA ISDR /GL 2010
45. WENDO BUHENDWA, Séminaire sur les organisations
de développement, cours inédit, L1
ORGA ISDR /GL 2010
46. WENDO BUHENDWA, Analyse de politique de
développement, cours inédit, L1 ORGA
ISDR /GL 2010
47. CHIMERE D, Entrepreneuriat et
Développement, cours inédit, L1 ORGA ISDR /GL
2010
ü WEBOGRAPHIE
48. ARJUN SENGUPTA, Rapport Extrême pauvreté :
Considérer l'extrême pauvreté comme violation de l'un des
droits de l'homme les plus fondamentaux, dans
www.aidh.org lu le 25
février 2010
49. http://www.capac.ulg.ac.be
/Data/DSRP/DSRP Nord Kivu L'état de l'insécurité
alimentaire dans le monde, lu sur http: //www.fao.org/docrep/ x8200f /
X8200F05.htm# TopOfPage
50. La pauvreté in
www.worldnet.scout.org lu
le 25 février 2010
51. Majid Rahnema, Quand la misère chasse la
pauvreté, Fayard/Actes Sud, 2004, site
52. Internet
www.fr.wikipedia.org lu le
20/06/2010
53. Seuil de pauvreté in
www.fr.wikipedia.org lu le 22
juillet 2010
54. Internet
www.fr.wikipedia.org lu le
20/06/2010
55. .
http://www.capac.ulg.ac.be/Data/
56. La pauvreté in
www.worldnet.scout.org lu
le 25 février 2010
57. DC
www.worlbank.org, 2004.
58. f
manisudi@yahoo.fr
Table des
matière
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
ABREVIATIONS, ACRONYMES, SIGLES ET SYMBOLES
IV
RESUME DU TRAVAIL
V
ABSTRACT
VII
O. INTRODUCTION GENERALE
- 1 -
0.1. ETAT DE LA QUESTION
- 2 -
0.2. PROBLEMATIQUE
- 5 -
0.3. HYPOTHESES
- 9 -
0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
- 9 -
0.5. OBJECTIFS DU TRAVAIL
- 11 -
0.5.1. OBJECTIF GLOBAL
- 11 -
0.5.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES
- 11 -
0.6. DELIMITATION THEMATICO- SPATIO-TEMPORELLE
- 12 -
0.7. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
- 12 -
0.8. DIFFICULTES RENCONTREES
- 15 -
0.9. PLAN DU TRAVAIL
- 16 -
CHAPITRE PREMIER: ETUDE MONOGRAPHIQUE :
- 17 -
EXTREME PRECARITE A GOMA
- 17 -
I.1. RENSEIGNEMENTS GENERAUX ET PRESENTATION DU
MILIEU
- 17 -
I.1.1. HISTORIQUE DE LA VILLE DE GOMA
- 17 -
I.1.2. LOCALISATION ET SUPERFICIE
- 21 -
I.1.3. SITUATION DEMOGRAPHIQUE ET
POLITICO-ADMINISTRATIVE DE LA COMMUNE DE GOMA
- 24 -
I.1.4. ASPECT ECONOMIQUE
- 25 -
I.1.5. ASPECT SOCIO - CULTUREL
- 27 -
TOTAL GARCONS&FILLES
- 28 -
CHAPITRE DEUXIEME: GENERALITE SUR LA PAUVRETE ET
REVUE DE LITTERATURE
- 31 -
II.1. Bref regard sur les concepts
- 31 -
II.1.1. Quelques définitions sommaires de la
pauvreté
- 33 -
II.1.2. Types de pauvreté
- 37 -
II.1.3. Formes de pauvreté
- 37 -
II.1.4. Seuil de pauvreté
- 38 -
II.1.5. Les Indicateurs de la pauvreté
- 39 -
II.2. CONTROVERSES ET CONSENSUS :
« LA PAUVRETE » DANS LA THEORIE ECONOMIQUE ET
DEVELOPPEMENT
- 40 -
II.2.1. Croissance économique,
inégalités et réduction de la pauvreté
- 41 -
II.2.2. Démographie et réduction de
la pauvreté
- 42 -
II.2.3. Le financement extérieur et la
réduction de la pauvreté
- 42 -
II.2.4. La micro finance et la lutte contre la
pauvreté
- 43 -
II.2.5. Le monde et la lutte contre la
pauvreté : état des lieux et perspectives
- 43 -
II.3.INDICATEURS DU DEVELOPPEMENT HUMAIN SELON LA
CONCEPTION
- 45 -
D`ECONOMIE DE DEVELOPPEMENT
- 45 -
CHAPITRE.III.ANALYSE, INTERPRETATION ET DISCUSSION
DES RESULTATS D'ETUDE
- 47 -
III.1. Présentation et Objectifs de
l'enquête
- 47 -
III.2. Outils de l'enquête
- 47 -
III.3. Protocoles d'enquête :
Précarité dans la ville de Goma
- 49 -
III.3.1. Structure de l'échantillon
- 49 -
III.3.2. Cadre et Qualité de vie
- 50 -
III.4. LE SEUIL DE PAUVRETE
- 65 -
III.4.1. Le seuil basé sur les besoins
nutritionnels
- 65 -
III.4.2. Application
- 66 -
III.4.3. Le Seuil basé sur
les perceptions
- 68 -
III.5. Synthèses des analyses
- 71 -
III.5.1. Les convergences et les divergences
- 71 -
III.5.2. Résultats d'analyse
psychosociale
- 72 -
CHAPITRE IV. ORIENTATION STRATEGIQUE :
PANACEE DE LA MISERE PAR DES UNITES DE DEVELOPPEMENT GOUVERNEMENTAL
- 74 -
IV.1. Liminaire
- 74 -
VI.2 .POLITIQUE ET STRATEGIES D'INTERVENTION
DES UNITES DE DELOPPEMENT GOUVERNEMENTAL (UDG)
- 78 -
IV.3. Stratégie d'une démarche de
transformation socio-économique
- 81 -
IV.4. Volonté exprimée par nos
enquêtés ou population de Goma,
- 83 -
IV.5.Analyses organisationnelles de la
configuration actuelle
- 83 -
IV.6.LES SYNERGIES POSSIBLES
- 90 -
IV.7.Les stratégies applicables
- 92 -
VI. 6. L'ACCESSIBILITE DES DIFFERENTES APPROCHES DU
DEVELOPPEMENT PAR LES ELITES LOCALES ET AUTRES
- 94 -
CONCLUSION GENERALE
- 95 -
BIBLIOGRAPHIE
- 101 -
Table des matière
- 105 -