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Analyse de l'impact des microcrédits dans
l'activité des marchands
(Cas de la MECRE-GOMBE)
Par
MPOTO MANKENI Pompon
(Economiste en formation)
Directeur :
Professeur BOSONGA BOFEKI LOUNGA
Jean-Pierre
Rapporteur :
Chef des Travaux BONDALA ENGWA Luc
Assistant TSASA VANGU Jean-Paul
Travail de Fin de cycle présenté en
vue de l'obtention du titre de gradué en Administration des Affaires et
des Sciences Economiques.
Année Académique
2010-2011.
Epigraphie
« Mon expérience personnelle m'a
donné une foi inébranlable en la créativité des
êtres humains. J'en suis venu à penser qu'ils ne sont pas
nés pour souffrir de la faim et de la misère. S'ils en souffrent
aujourd'hui, comme ils l'ont fait dans le passé, c'est que nous
détournons les yeux de ce problème. Je suis profondément
convaincu que nous pouvons débarrasser le monde de la pauvreté si
nous avons la volonté. Le crédit, à lui seul, ne saurait
mettre fin à la pauvreté. C'est seulement l'un des issues qui
permettent d'échapper à la
misère. »
Muhammad YUNNUS
(Vers un monde sans la pauvreté).
Dédicace
A mes parents MPOTO Michel et MBO Henriette
A mes frères et soeurs,
Je dédie ce travail.
Remerciements
La présente dissertation est l'aboutissement
d'une première étape de notre formation comme futur
économiste.
Mais au-delà de la simple réflexion
personnelle, elle est le résultat de plusieurs contributions. Selon
Blaise PASCAL, il est bon qu'un auditeur dise : « notre
livre, notre commentaire, notre histoire.... » tant il est vrai que
bien peu de ce qu'il écrit lui appartient et qu'il est redevable aux
autres du meilleur de ses idées.
Que l'honneur et la gloire reviennent à notre
Dieu pour son amour, ses grâces et sa miséricorde qu'il ne cesse
de nous accorder.
Ca serait preuve de prétention et d'ingratitude
de ne pas reconnaitre le mérite de tous les enseignants de la
faculté d'Administration des Affaires et de Sciences Economiques de
l'Université Protestante au Congo pour les efforts consentis en vue de
notre formation.
D'une manière particulière, nous
citons : le professeur BOSONGA BOFEKI LOUNGA JP qui a accepté de
mettre ses capacités intellectuelles à notre disposition, enfin
de diriger la rédaction de ce travail. Qu'il trouve ici l'expression de
notre gratitude.
Mêmement nous remercions aussi le Chef de
Travaux BONDALA ENGWA Luc qui a contribué massivement à
l'élaboration de ce travail.
Nos sentiments de gratitude s'adressent ensuite
à l'Assistant Jean Paul TSASA qui a cordialement accepté de nous
guider tout au long de l'élaboration de ce travail.
Nous serions partiel si nous ne pensons pas à
notre père MPOTO ZI MANKENI Michel, à notre mère MBO
BOMBAKA Henriette, à notre oncle BOMBAKA Franck, à notre soeur
MPOTO Gina et toute la famille MPOTO (Gisèle, Youyou, Pathy, Carine,
Herve, Afi , Yannick , Jonathan),à notre cousine MPIA Nicole,
à la famille BOMBAKA , à la famille MPONGO ainsi qu'à
la grande famille NGOMO.
A ceux-ci nous joignons volontiers tous nos
collègues de la vallée du savoir. Nous pensons plus
particulièrement à : Desiré EBONGYA, Jonathan NSIKU,
Henoc IFAMBE, Grace DIAKA, Yves MAFOLO, Wayat MEDUAMA, Emmanuel TSHIBALA ,
Tshino KIBA, Lyz KAZAKA, Patricia NZEANGOLO, Jolie KWAMA , Vanessa LONDA,
Darida MBUNGU, Acha MOMBETA, Sandrine BUNKULU , Sandrine BASUNGA,
Joëlle BOYIYA, Joe KOBAKOZETE , Arsène MUTOMBO et Hervé
TANSIA.
Enfin, que tous ceux qui n'ont pas été
cités, acceptent toutes nos excuses et sachent que nous leur restons
reconnaissants.
MPOTO MANKENI Pompon.
Acronymes
1. ASBL : Association Sans
But Lucratif
2. BCC : Banque Centrale du
Congo
3. CCAM : Centre Congolais
Allemand de Microfinance
4. COOPEC :
Coopérative d'Epargne et de Crédit
5. COOCEC :
Coopérative Centrale d'Epargne et de Crédit
6. CEFORMAD : Centre de
Formation Interdisciplinaire en Management et Développement
7. CGAP : Consulting Group
to Assist the Poorest
8. CVECAS : Caisse
Villageoise d'Epargne et de Crédit autogéré
9. DSRP : Document
Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté
10. FAO : Food and
Agriculture Organization of United Nations
11. FC: Franc congolais
12. FENU : Fonds
d'Equipement de Nations Unies
13. FINCA : Foundation International
Community Assistance
14. FPM : Fonds de
Promotion pour la Microfinance
15. GAMF : Groupe d'Acteurs
de Microfinance du Kivu
16. GTZ : Gasellschaft fur
technische
17. IDH : Indice de
Développement Humain
18. IMF : Institution de
Microfinance
19. ISFD : Institution de
Système de Financement Décentralisé
20. MECRECO : Mutuelle
d'Epargne et de Crédit du Congo
21. MECRE-GOMBE : Mutuelle
d'Epargne et de Crédit du Congo
22. ND : Non
déterminé
23. PASMIF : Programme
d'Appui au Secteur de la Microfinance congolais
24. PIB : Produit
Intérieur Brut
25. PME : Petite et Moyenne
Entreprise
26. PNUD : Programme de
Nations Unies pour le Développement
27. RAMIF : Regroupement
des Acteurs de Microfinance du Nord Kivu
28. RDC : République
Démocratique du Congo
29. RIFIDEC : Regroupement
des Institutions du Système de Financement
Décentralisé
30. SWOT : Strength,
Weakness, Opportunities, Threats
31. TIAS : The Integrated
Assessment Society
32. UCCEC : Union des
Coopératives Centrales d'Epargne et de Crédit
33. UNHCR : United Nation
High Commissioner for Refugees
34. UNOPS : United Nation
Office for Project Services
35. UPC: Université
Protestante au Congo
36. USAID :United State
Agency for International Development
37. USD : United State
Dollards
Introduction générale
0 .1 PROBLEMATIQUE
Nul ne peut ignorer que la République
Démocratique du Congo est l'un des pays les moins avancés du
monde. Selon le 20ième 1(*)
rapport mondial sur le développement humain du Programme de
Nations Unies pour le Développement en 2010, la RDC occupait la
168ième place sur 169 pays.2(*) Cette situation n'est qu'une conséquence
d'un long moment de désordre civil, guerre, instabilité politique
et autres troubles.
Cette crise multidimensionnelle dont la durée peut
être estimée à plus d'une décennie3(*) a été
caractérisée principalement par la dégradation du cadre
macro économique (baisse du PIB, dépréciation
monétaire, hyperinflation, chômage excessif) et social.
Le niveau de vie de la population a sensiblement baissé
jusqu'à consommer en deçà du seuil fixé par la FAO,
soit moins de 1$ /Jour.
L'Administration publique se trouvant dans l'incapacité
de donner l'emploi à sa population, moins encore d'assurer la
sécurité sociale, la population congolaise s'est retrouvée
dans l'obligation de développer d'autres stratégies pour garantir
leur survie. D'où l'émergence des activités
économiques informelles.
La majeure partie des personnes évoluant dans ce
secteur étant relativement pauvres, leurs capitaux investis ne
permettent pas dans la plupart de cas l'optimisation des recettes. Pour
accroitre leur niveau d'activité, l'obtention d'un fonds
supplémentaire est indispensable.
Vu leur niveau de vie et leur rang social, elles ont
été pendant longtemps exclues du système de crédit
classique faute de pouvoir remplir toutes les conditions4(*) .
Cependant, depuis le début de la décennie 2000,
à la suite des multiples réformes opérées sur le
plan national, avec le soutient des organismes internationaux, la
République Démocratique du Congo a amorcé le chemin de la
stabilité et de la croissance économique.
Cette allure a apporté une amélioration
significative dans le monde des affaires et elle se manifeste aussi par
l'élargissement du secteur bancaire congolais et l'avènement de
plusieurs institutions financières évoluant dans le secteur de la
microfinance.
Ces institutions dites de finance de proximité
disposent d'une gamme des produits bien adaptés aux petits exploitants
agricoles, les groupes artisanaux, les petits commerçants, les
microentreprises, etc.
Cette couche qui, jadis, était exclue de tout
crédit bancaire a aujourd'hui la possibilité d'obtenir un
crédit formel susceptible d'augmenter leurs capitaux.
Toute fois il convient d'indiquer que la microfinance ne
s'adresse pas aux plus démunis. Selon la Banque Mondiale, cette
catégorie n'a pas besoin de services financiers, mais de services
beaucoup plus élémentaires (nourriture, logement, soins, eau,
électricité...), elle s'adresse à une catégorie,
certes pauvre, mais exerçant déjà ou ayant exercé
une activité ou disposant d'un savoir-faire.5(*)
Il reste à savoir si l'accession de cette classe pauvre
dans le système de crédit leur permet d'accroitre leur niveau de
rentabilité.
Il nous a donc paru opportun, dans le cadre de ce travail, de
nous poser la question fondamentale de savoir : Quelle est l'incidence des
microcrédits dans l'activité des marchands ?
0.2 HYPOTHESE
A la recherche d'une solution pouvant permettre de
réunir le minimum vitae, certains individus se sont pliés aux
microcrédits octroyés par les IMF.
Eu égard à cet état des choses, il a
été remarqué que l'expansion de ce système ouvre
des perspectives importantes et significatives pour les activités des
marchands. C'est dans cet ordre d'idées que Monsieur Philippe EGGER, du
Bureau International du Travail (BIT) a déclaré :
« le microcrédit est devenu un instrument
privilégié de promotion du développement, surtout sans
doute en raison de la souplesse avec laquelle il peut être
accordé »6(*).
Cela étant, nous partons de l'hypothèse selon
laquelle les microcrédits obtenus accroissent positivement le niveau
d'activité et le bien être des marchands.
Tout au long de ce travail, nous tenterons de valider ou
d'infirmer l'hypothèse précitée.
0.3 METHODES ET
TECHNIQUES
Pour arriver à vérifier l'hypothèse de
travail et, donner une réponse définitive à la question
soulevée au niveau de la problématique nous devons utiliser des
méthodes et des techniques.
Du fait que chaque méthode et chaque technique renferme
aussi bien des qualités que des insuffisances, nous avons fait appel
à un usage cumulatif.
Dans ce sens, nous avons utilisé la technique
documentaire en passant par les travaux de fin d'études, les
mémoires, les ouvrages et les publications sur Internet afin de
construire l'armature conceptuelle, théorique et empirique de notre
étude. La technique d'observation, de questionnaire et d'interview nous
ont permis d'obtenir les informations auprès de personnes susceptibles
de les détenir.
Par ailleurs, la méthode de comparaison, analytique et
statistique nous ont permis d'analyser, d'interpréter et d'expliquer les
données recueillies.
0.4 CHOIX ET INTERET DU
SUJET
La libéralisation des marchés financiers dans
les pays en développement, la progression spectaculaire des IMF et des
COOPEC ne nous ont pas laissé indifférent.
En ce sens, le choix de ce sujet a été
influencé dans le souci de sonder la mesure dans la quelle les
microcrédits peuvent être un outil efficace dans l'accroissement
des activités de marchands.
Tout lecteur, même non averti, pourrait ainsi trouver
dans cette rédaction les informations nécessaires à la
compréhension de la micro finance en général et du micro
crédit, du rôle de celui-ci dans l'accroissement des
activités rurales. Les dirigeants des IMF pourraient aussi en tirer un
vrai profit scientifique susceptible d'apporter une amélioration dans
leur travail.
0.5 DELIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE
Se trouvant dans l'impossibilité de circuler dans tout
le territoire national pour s'apercevoir de la situation, nous avons
concentré nos recherches au marché Central, et là nous
nous sommes adressés essentiellement aux clients de la COOPEC
MECRE-GOMBE.
Notre période d'analyse est de quatre ans
c'est-à-dire de 2007 à 2010.
0.6 CANEVAS DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail comprend
trois chapitres. Le premier traitera les généralités
conceptuelles de la microfinance. Le deuxième s'appesantira sur
l'état de lieu de la microfinance en République
Démocratique du Congo et enfin le troisième analysera l'impact
des microcrédits dans l'activité des marchands.
Chapitre 1
Généralités conceptuelles
Par ce premier chapitre de notre travail, nous voulons planter
le décor en fixant les idées sur les concepts principaux de la
microfinance par l'analyse de la théorie existante.
Au terme de ce chapitre, nous aurons acquis une base
nécessaire et suffisante pour la vérification dans le
troisième chapitre des hypothèses émises.
Nous commencerons par les notions de la micro finance et nous
passerons aux principales activités de ce secteur pour atterrir aux
mesures d'efficacités de la micro finance.
SECTION 1 : LA
MICROFINANCE
1 .1 Définitions et
Notions de base
Si la notion de microfinance est de plus en plus
évoquée, sa définition n'est pas toujours
explicitée ; et quand elle l'est, elle varie d'un auteur à
l'autre. Il existe en effet de nombreuses manières de définir la
micro finance même si l'on peut retenir que le minimum consensuel
reconnaît que la micro finance est l'offre de services et produits
financiers aux populations démunis n'ayant pas accès aux services
du secteur financier formel.
Selon la BCC, dans son instruction N°1, par micro finance
il faut attendre la prestation de services de crédit et/ou
d'épargne aux agents économiques vulnérables, exclus du
système bancaire classique, en vue de leur permettre de réaliser
des activités génératrices de revenus, de créer des
emplois et ainsi de lutter contre la pauvreté7(*).
Selon UNHCR, la microfinance consiste en l'offre viable et
durable de services financiers aux micros entrepreneurs ou aux personnes
disposant de faibles revenus ne pouvant accéder à de services
financiers. Plus simplement dit, la microfinance est la banque des
démunis8(*).
Mais pour beaucoup de personnes même pour le grand
public en particulier, la micro finance se confond parfois avec le micro
crédit car son principal instrument demeure ce dernier.
« Le microcrédit correspond à de petits
prêts accordés à des taux d'intérêt en
principe plus bas que ceux - du marché (pour certains organismes, il est
nul ou minime, mais pour d'autres il atteint 20 à
30%) »9(*). Il
demeure donc le produit phare de la micro finance.
Signalons que le micro crédit est souvent
destiné à aider les communautés et les familles en
difficultés pour démarrer une activité et aussi soutenir
les activités déjà existantes.
Le prêt offert par la microfinance permet aux hommes ou
aux femmes démunis d'accroître ou de démarrer les
activités génératrices de revenus. Le prêt sera
ensuite rembourser par échelonnement du montant total à payer.
Ce système se développe surtout dans le pays du
tiers monde mail il existe aussi dans certains pays
développés.
La micro finance est orientée sur une cible
nouvelle : les pauvres et les exclus. Elle reconnaît leurs talents,
leurs besoins et leurs capacités à rembourser les prêts
obtenus.
Au lieu de les éliminer par avance, de la
clientèle de crédit parce que les méthodes, les
critères et les garanties ne sont pas adaptés à leur
situation, elle invente des méthodes et des garanties qui leurs
conviennent.
Le système de microcrédit permet ainsi de
découvrir que les gens exclus du crédit bancaire classique sont
comme les autres, dotés de l'esprit d'entreprise, de la capacité
du jugement et qu'au surplus, ils remboursent plutôt mieux que les
riches.
Ce système de microfinance repose sur le lien social et
s'en sert. Elle est une finance de proximité tant géographique
que culturelle. Elle est toujours adaptée aux besoins de sa
clientèle.
1.2 Evolution du secteur
Si le débat sur la définition de la micro
finance est relativement récent, il n'est pas sans importance de
rappeler que le concept n'est pas tout nouveau. Pour certains
spécialistes de la microfinance, les origines du micro crédits se
situent en Babylone, c'est-à-dire quelques 3400 ans avant JC, quand le
temple d'Ourouk faisait fructifier les offrandes reçues des
fidèles en consentant du prêt en nature. Les pratiques auraient
ensuite évoluées à la fois au fil des siècles et au
rythme du développement économique du monde10(*).
Trois milles ans après JC,
l'épargne et le crédit rotatif apparaissent en Inde sous trois
formes principales : les traditionnels usuriers, les guides marchands et
les ECRA.
Au 19ièm siècle, des programmes de micro
prêt et d'épargne collective pour faire face aux situations de
crise apparaissent dans plusieurs pays.
Friedrich Raiffeisen et Alphonse Desjardins sont
considérés comme les pères du mouvement mondial de COOPEC.
En Allemagne, en 1840, le maire F. Raiffeisen crée le premier syndicat
du crédit qui finira par toucher 2 000 000 de paysans.
En Irlande, Jonathan SWIT met en place le système
irlandais de fonds pour prêt qui soutiendra jusqu'à 20% des
familles irlandais chaque année.
En Afrique certaines expériences ont été
identifiées au Ghana (1920), au Kenya, Nigeria, Ouganda dès
1955.
D'autres expériences ont été
constatées en Europe, Amérique du nord puis en Amérique
latine. En 1970, des programmes expérimentaux sont lancés au
Bangladesh et au Brésil, où il s'agit d'accorder des micro-
prêts solidaires à des groupes de femmes.
Le Micro crédit prend un essor considérable
grâce à celui qui deviendra prix Nobel de paix en 2006, le
professeur Muhammad YUNUS.
En observant le modèle économique inefficace et
improductif des femmes artisanes pauvres, il décide de créer une
réponse institutionnelle pour aider les personnes : La Grammen
Bank, la première banque de micro finance moderne.
Il développe le micro crédit et ouvre la voie
à de nombreuses autres expériences menées dans le monde
entier.
Des institutions sont créées pour fournir aux
pauvres des moyens de créer leur gagne- pain.
Le succès de la Grammen Bank qui compte maintenant
comme client plus de 7 millions de la population de Bengladesh a connu un
écho dans le monde entier.
Encadré N°1 Histoire sur la
Genèse de la Microfinance
Après avoir étudié puis
enseigné l'économie au Bengladesh, Muhammad Yunus a passé
quelque année aux Etats-Unis où il a obtenu son doctorat. De
retour à son pays, il a pris la direction du département
d'économie de l'université de Chittagong, située dans une
zone rurale du sud-est. La terrible famine qu'a vécue son pays en 1974
lui a fait prendre conscience de l'écart qui existe entre le monde
abstrait des théories économiques qu'il enseignait et le monde
des pauvres qui meurent de faim. Il a déclaré qu'il n'avait pas
préparé l'installation du système de micro crédit
et qu'il n'était pas doté des connaissances bancaires.
« Lorsque je me suis lancé dans cette aventure, je n'avais
aucune idée de ce dans quoi je m'engageais. ... « Je
n'avais par ailleurs aucune formation bancaire » a-t-il
déclaré En effet, c'était en 1976, lors d'une
séance de recherche avec ses étudiants du cours d'investissement
à l'université Chittagong, qu'il apprit que les 42 femmes
artisanes du bombou interrogeaient dans le village joba par ses
étudiants avaient au total de 27 dollars pour elles toutes enfin de
développer leurs activités. La modicité du montant
empêchant l'activité de ces femmes de prospérer à
choquer Yunus « ce fut le choc de ma vie » qui
a décidé de leur prêter l'argent qui leur faisait
défaut de sa propre poche en leur demandant de rembourser sans
intérêt quand elles pourront ; et c'est au moment ou il a
aperçu la joie et l'allégresse que son prêt a
provoqué chez ces pauvres qu'il a décidé d'aller plus
loin. Il est allé voir le directeur d'une banque pour lui demander de
prêter de l'argent à ces gens, mais la réponse a
été négative car le directeur jugeait cette
catégorie insolvable.
Yunus a donc décidé de se porter garant des
personnes qu'il voulait aider et a emprunté lui-même de la banque
pour prêter aux pauvres qui en avaient besoin, et c'était depuis
le lancement de son projet de Grammen Bank fondée en 1976 et reconnu
légalement en 1983 comme une banque indépendante. Il a
réalisé cependant qu'il lui fallait développer un
système qui garantissait le remboursement des prêts .Or il
est difficile de demander une caution à ceux qui n'ont rien. Il a mis
donc en place un système de « caution solidaire ».
Les personnes désirant recevoir un prêt doivent s'organiser en
groupe de 5 ou 6. La solidarité, la coopération et le
contrôle social constituent des substituts aux garanties
matérielles traditionnelles.
Le village de Jobra et d'autres villages avoisinants
l'université de Chittagong étaient les premiers à profiter
de services de la Grammen Bank.
|
Source : MERIAM BELGITH, La gestion des
risques de crédit en micro finance par le crédit storing,
thèse de DEA ,l'université de Carthage,2007
A la fin des années 1980, les initiatives se
multiplient, l'ONG bolivienne PRODEM créée en 1986 décide
de filialiser ses activités de micro finance sous forme de banque en
créant la Banco Solario (Bancosol).
Le secteur de micro finance a connu une croissance
régulière jusqu'à atteindre en 2007, 25 milliards de
dollars pour l'ensemble des crédits relevant de la microfinance.
1.3. Rôle et Objectif de
la microfinance
La microfinance est un système de gestion qui a pour
rôle d'offrir aux personnes exclues du système bancaire classique,
les services tels que : le micro crédit (individuel et collectifs),
l'épargne, micro- assurance, transfert d'argent... dans l'objectif
d'augmenter leur revenu, améliorer leurs conditions de vie, créer
des PME et de sortir donc de la pauvreté.
SECTION 2 LES ACTIVITES
DE LA MICROFINANCE
2.1. Les Services de la
MicroFinance11(*)
Les principaux services souvent offerts par les organisations
de micro finance sont : le micro crédit, l'épargne, la micro
assurance et le transfert d'argent. A cela, on peut ajouter le crédit
(Agricole, Habitant, Bail et Rapide).
2.1.1. Micro credit
C'est le produit phare de la microfinance. Le commun de
mortels confond d'ailleurs la micro finance au micro crédit. Les nations
unies même ne semblent pas être épargnées de cette
confusion sémantique lorsqu'elles déclarent l'année 2005
comme année de microcrédit (en lieu et place de
microfinance)12(*).
Le service d'octroi de micro crédit est
généralement effectué dans les institutions de
microfinance sous forme individuelle ou collective.
Dans le premier cas, il s'apparente au crédit bancaire
dans la mesure où il est généralement élevé
en termes de montant, il exige de garanties matérielles assez
importantes et s'adresse aux riches parmi les pauvres.
Dans le second cas, le prêt est accordé à
un groupe de gens homogènes qui se côtoient fréquemment.
Dans ce groupe, l'application de la caution solidaire (peer monotoring) comme
base de garantie est facile.
Avec le second mécanisme, en cas de défaut de
remboursement, chacun des membres du groupe est rendu redevable de la dette
contractée par l'un d'eux. Mais signalons aussi que la pression sociale
à l'intérieur du groupe peut constituer un moyen efficace pour
encourager le remboursement des prêts.
L'efficacité du microcrédit groupé
dépend aussi de certains éléments tels que :
- L'initiative de la formation et la validation du groupe
- La taille optimale du groupe
- La mobilité spatiale des members
Le prêt obtenu en groupe limite aussi la contrainte
liée à l'asymétrie de l'information.
2.1.2. L'Epargne
Pour les clients de la micro finance, même les plus
démunis, l'accès à des services d'épargne est
important. Les familles ont en effet besoin de mettre de l'argent de
coté pour se sécuriser face à des risques et pour
anticiper des dépenses importantes.
Les organisations de micro finance pratiquent soit
l'épargne volontaire, soit obligatoire, soient les deux ensembles. On
parle d'épargne obligatoire lorsque l'IMF oblige ses clients ou membres
à épargner sur une base régulière et
systématique (elle fait par exemple une condition d'accès au
crédit). Cette épargne est souvent bloquée sur un
compte.
Par opposition, pour l'épargne volontaire,
l'épargnant est libre de déposer ou non son argent, et de
réaliser des retraits dans la limite du produit proposé13(*).
Si l'épargne constitué est assez suffisant, elle
permettra à la famille de dépasser une utilisation simple de
« filet de sécurité » et améliorer son
bien être.
2.1.3. Micro assurance14(*)
A l'instar de la micro finance, le terme « micro
assurance » désigne l'adaptation de services d'assurance
à des clients à faibles revenus et n'ayant pas accès
à des services d'assurances classiques.
Plus précisément, la micro- assurance permet de
protéger des populations à faibles revenus contre des risques
spécifiques, en échange du versement régulier de primes
dont le montant est proportionnel à la probabilité et au
coût du risque concerné.
Généralement, elles sont groupées en 2
catégories :
- Les assurances de personnes
- Les assurances de dommages
La première catégorie protège contre les
événements affectant la personne même de l'assuré,
mieux sa vie : maladie, accident, décès, arrêt de
travail, invalidité...
La deuxième catégorie vise à
réparer les conséquences d'un événement dommageable
affectant le patrimoine de l'assuré. Il s'agit essentiellement de
l'assurance responsabilité (dommages corporels ou dommages causés
par l'assuré à autrui) et de l'assurance des biens (ceux de
l'assuré).
2.1.4. Transfert de fonds
Ce service concerne plus les personnes ne disposant pas de
comptes bancaires et voulant effectuer de transactions financière
rapide, facile et de proximité.
2.2 Les Prestataires de
Services
Dans le monde, deux approches de prestataires s'affrontent,
l'un donne priorité au coté offre de l'intermédiation
financière, on a l'approche orientée institution et l'autre
préconise la demande, on a l'approche orientée client. Cette
dernière met l'accent sur les besoins du client, l'approche
orientée institution en revanche repose sur la conception selon
laquelle, dans la gestion des activités de microfinance, il convient de
se placer du point de vue de l'institution financière ou du
prêteur15(*).
D'une manière générale, dans les
principaux prestataires de services, on a : les prestataires informels de
service financier, les Associations mutualistes, les ONG, les Structures
financières institutionnelles.
2.2.1. Les Prestataires informels de services
financiers
On inclut dans cette catégorie les prestataires
traditionnels, les prêteurs sur gage, les collecteurs d'épargne,
les gardes-monnaies, tontines, parce qu'ils connaissent bien les gens de leur
communauté ou par ailleurs ils vivent ensembles. Quant à
l'épargne, elle est très risquée et beaucoup
d'épargnants y perdent leur argent.
2.2.2. Les Associations mutualistes
Il s'agit des groupes d'entraides, des coopératives de
crédits ainsi qu'une variété hybride de
structures .Généralement, elles sont de petites structures
bien implantées au niveau local et elles ont des enracinements locaux
très efficaces.
2.2.3. Les ONG
Il s'agit des structures visant plus le bien être et
recevant des subsides qui leurs permettent d'offrir même certains
produits risqués.
2.2.4. Les Structures financières
institutionnelles
Dans cette catégorie, en plus des institutions
régulées spécifiques, les banques commerciales, il faut
ajouter les banques de développement agricoles, banques rurales et les
autres institutions non financières.
Ces structures sont gérées et dirigées
classiquement, elles contrôlent des réseaux d'agences qui peuvent
s'étendre au-delà des frontières de leurs pays
d'origine.
Les systèmes d'upgrading et de downgrading permettent
l'accroissement de l'offre en service de microfinance.
2.3 La demande de services en
Microfinance
Les demandeurs de services en micro finance sont
généralement les personnes dont le revenu est faible et qui n'ont
pas accès aux institutions financières classiques faute de
pouvoir remplir les conditions exigées par ces institutions. Ces
personnes se retrouvent plus dans les pays d'Afrique, Asie, d'Amérique
latine et aussi dans certains pays dits développés.
Mais parfois certains demandeurs affichent un comportement
opportuniste qui conduit à l'asymétrie de l'information et le
rationnement de crédit (Sélection adverse et aléa
moral).Pour contourner ce problème ces groupes utilisent souvent le
système de caution solidaire.
Le fait que près de 1.2 milliards des personnes vivent
dans la pauvreté, la demande en service de microfinance ne fait
qu'accroître au fil de temps. Pour une bonne évaluation de la
demande, les principaux facteurs à prendre en compte sont : la
taille de ménage de demandeur, la densité de la population,
mobilité de la population, niveau de pauvreté et autres.
2.4 Conditions
générales d'obtention d'un prêt
Le caractère social et solidaire de la micro finance a
fortement simplifié la procédure d'obtention de crédit.
Les conditions exigées sont les plus simples que possibles.
Généralement, on distingue deux sortes de crédit :
crédit individuel et crédit groupé.
Pour le crédit groupé, les membres se
constituent dans des groupes restreints et homogène et ils sont
solidairement liés. La caution solidaire est donc une garantie efficace
car les autres membres du groupe seront amenés à payer à
l'endroit de leurs collègues insolvables.
En ce qui concerne la deuxième catégorie,
souvent un dépôt minimum est exigé proportionnellement au
crédit. Pour des crédits assez élevés, des
garanties matérielles sont souvent exigées.
2 .5 Calcul des quelques
indicateurs et du taux d'intérêt
Généralement, pour cerner l'efficacité et
le niveau de performance d'une institution de micro finance, on utilise soit
les méthodes financières, soit les méthodes
économétriques.
Les méthodes économétriques peuvent
être soit paramétriques, soit non-paramétriques
Dans l'approche financière, souvent on mesure : la
qualité de portefeuille, l'efficacité et la productivité,
la gestion financière et la rentabilité.
Le résumé des principaux indicateurs
utilisés dans l'approche financière est donné dans le
tableau 116(*).
Concernant, le calcul du taux d'intérêt, certains
facteurs doivent être pris en compte. Parmi ces facteurs, on peut
citer : le taux du marché, le coût des opérations, le
taux d'inflation et autres. Généralement pour calculer le taux
d'intérêt, on utilise soit la méthode constante, soit
dégressive.
Dans la méthode constante, les intérêts
sont calculés sur le montant initial et non pas sur le montant en
cours.
Dans la méthode dégressive, les
intérêts sont calculés sur solde du prêt à un
moment donné, le montant d'intérêt varie donc à
chaque période. Le mode de calcul constant du taux
d'intérêt permet un rendement plus élevé que le mode
dégressif.
Pour les clients, la méthode dégressive est plus
avantageuse par rapport à la méthode constante.
Tableau N° 1 Les Indicateurs de performances
financières (Les ratios)
Ratio
|
Formules
|
Details
|
Qualité du Porte feuille
|
Porte feuille à risqué
|
Crédit non payé /Encours total du
prêt
|
Mesure la partie du portefeuille qui est contaminé par
les impayés.
|
Perte sur créance
|
Créance passée en perte/Encours moyen
|
Indique la qualité de gestion du portefeuille.
|
Dotation aux provisions (réserve pour perte sur
prêt)
|
Dotations aux provisions pour créances
douteuses/Encours moyen de prêt
|
Indique si l'IMF a prévu une réserve
adéquate pour perte sur prêt.
|
Efficacité et productivité
|
Charge d'exploitation
|
Charge d'exploitation/Encours moyen
|
Mesure les coûts nécessaires à
l'institution pour fournir de services de crédits.
|
Coût par emprunt
|
Charge d'exploitation/Nombre d'emprunteurs actifs
|
Montre le coût moyen sur l'année pour servir un
client.
|
Productivité agent de credit
|
Nombre d'emprunteurs actifs /Nombre d'agent de
crédit
|
Indique la productivité (contribution) des agents de
crédits de l'IMF.
|
Gestion financière
|
Charge de financement
|
Charge d'intérêt de commission/Encours moyen
|
Mesure le total des intérêts payés par
l'IMF pour financer son portefeuille de crédit.
|
Ressources financiers
|
Charges d'intérêt et de commission/Valeur moyen
de ressources
|
Mesure le coût moyen de fonds emprunté par
l'IMF
|
Dettes sur fond proper
|
Total dettes /Total fonds propres
|
Indique le degré de sécurité que
possède l'IMF pour couvrir d'éventuelle perte.
|
Rentabilité
|
Rentabilité des fonds propres
|
Résultat net/Fonds propres moyens
|
Mesure le retour sur les investissements effectués dans
l'institution.
|
Rentabilités des actifs
|
Résultats net/Actifs moyens
|
Mesure la façon dont l'institution utilise ses
actifs.
|
Rendement du portefeuille
|
Total revenu perçu/Encours moyen
|
Mesure la quantité de revenu effectivement
perçu.
|
Source : Auteur
SECTION 3 : EFFICACITE
D'UNE MICROFINANCE
3.1 Condition essentielle et
favorable pour une microfinance
Le bon fonctionnement d'un système de micro finance est
fonction de plusieurs éléments, notamment :
· Stabilité politique
· Stabilité de la population
· Activité économique et demande de
services de microfinance
· Esprit d'entreprenariat dans le chef de
bénéficiaire
· Economie basée sur la monnaie et non sur le
troc
· Présence des banques commerciales
· Le capital social ou la confiance
· Stabilité macro économique.
3.2 Les succès en
matière de microfinance 17(*)
En matière de microfinance, la réussite d'un
programme se mesure au fait que l'on ait pu susciter une amélioration
significative et durable des conditions de vie d'un grand nombre de personnes
défavorisées, et que l'on ait pu créer des entités
viables et permanentes permettant d'atteindre cet objectif . Les 4
paramètres fondamentaux de mesure du succès de la micro finance
sont :
· Le niveau de pauvreté de la clientèle
· Le nombre des clients qu'elle veut atteindre
· La durabilité des effets qu'elle entend
produire
· L'impact qu'elle compte avoir sur le niveau de la
population
3.3 Les obstacles structurels
au développement de la microfinance
Les contraintes apparaissent souvent dans les pays
reculés, or c'est dans ces régions que la microfinance doit
être plus efficace.
Parmi ces obstacles, il y a ceux qui sont externes et d'autres
aussi sont internes à la microfinance. Mais, d'une manière
générale, on peut citer :
· Le manque d'une réglementation
adéquate
· L'instabilité politique et économique
· La sous-bancarisation
· La valeur élevée des coûts de
transactions
· Le niveau faible de rentabilité des
activités
· L'asymétrie de l'information
Chapitre 2
La Microfinance en RDC
Dans ce chapitre, en premier lieu, il est question de
présenter la RDC, car elle constitue pour nous un macro environnement du
travail. Ensuite, il sera question de présenter la situation actuelle du
secteur de la microfinance en RDC en relevant les faiblesses et les forces.
SECTION 1 : ETAT DE
LIEU DE LA MICRO FINANCE EN RDC
1.1. Introduction
La République Démocratique du Congo,
deuxième pays par sa surface en Afrique subsaharienne, émerge de
plus de 15 années de guerre, de désordres civils, d'inflation
vertigineuse et de crises économiques. Cette situation a eu des effets
pervers sur tous les secteurs de la vie nationale.
En 2010, sa situation démographique
économico-sociale se présentait comme l'indique le tableau
ci-dessous :
Tableau N°2 Données
Macroéconomiques et démographiques de la RDC en
2010
Population (millions)
|
71
|
Superficie (milliers km2)
|
2 345
|
Densité (hab/km2)
|
30,2
|
Population urbaine (%de la pop.totale)
|
31%
|
Esperance de vie(moyenne hommes et femmes)
|
53 ans
|
Taux de croissance démographique (%)
|
3,1
|
Taux d'alphabétisation (%)
|
67,2
|
PIB nominal (milliards USD)
|
12.6
|
Taux de croissance économique
|
6.1
|
Balance commerciale(milliards USD)
|
-1.47
|
Monnaie
|
Franc congolais(CDF)
|
Source: www.lamicrofinance.org
Les conséquences des crises qu'a connues la RDC ont
conduit sa population à une pauvreté extrême. Cette
pauvreté peut être perçue comme un véritable
phénomène de masse car elle frappe tout le territoire national
aussi bien le milieu urbain que rural.
Selon les enquêtes menées par le ministère
de plan, la pauvreté en RDC est caractérisée par quatre
principales manifestations qui sont regroupées dans le tableau
suivant18(*) :
Tableau N°3 Caractéristique de la
pauvreté en RDC
Besoins fondamentaux non satisfaits
|
Détérioration du travail
productif
|
Manque de paix et de sécurité
|
Culture d'impunité
|
· Insuffisance alimentaire
· Incapacité d'avoir un logement
décent et salubre
· Incapacité d'aller voir un
médecin ou de se faire soigner
· Incapacité de s'habiller
décemment
· Incapacité de faire instruire ses
enfants
· Non accès à l'eau
potable
· Non accès à l'énergie
électrique
|
· Faible production, manque d'acheteurs et
évacuation difficile
· Chômage et manque d'esprit
d'initiative
· Manque de capital ou difficile accès
à un crédit pour démarrer une activité
productive
|
· Viols et pillages
· Migration régulière et abandon de
biens
|
· Corruption
· Injustice
· Exclusion/
Marginalisation
|
Source : Auteur
1.2 Evolution de la Micro
finance en RDC19(*)
L'histoire de la microfinance en RDC démarre sous la
période coloniale avec des sociétés de type
coopératif.
Entre 1987 et 1990, les coopératives d'épargne
et de crédit ont émergé dans le pays et se sont
implantées dans des endroits reculés dépourvus de
banques.
En 1987, les COOPEC détenaient 7% de l'épargne
du secteur bancaire congolais. Avec la période de crise politique et de
guerre qui a marqué la décennie 1990, les COOPEC ont perdu
près de 80% de leurs membres et 66 % des fonds placés dans les
banques de dépôts.
D'une manière plus concrète, l'évolution
de la micro finance en RDC se caractérise par 3 grandes
époques :
De la période coloniale à 1970, il y a
eu de la création da la première COOPEC, à savoir la
Caisse populaire coopérative de Mbuji-Mayi.
De 1970 à 1990, le mouvement coopératif
congolais s'est développé autour de trois principaux foyers,
notamment Bansakusu, Kinshasa et Bukavu. Ces initiatives se sont
fusionnées pour donner naissance à l'UCCEC.
De 1990 à nos jours, les pillages de 1993 et
de 1995, l'hyperinflation, les mesures monétaires incohérentes et
les guerres ont contribuées à fragiliser le système
financier en RDC entraînant entre autre, la réduction des
activités des COOPEC. Mais la fin des conflits armées et des
réformes économiques ont contribué à
l'amélioration des indicateurs économiques et à la
stabilité socio-économique. Les mesures prises par le
gouvernement ont permis de relancer les activités
d'intermédiation financière.
1.3 Les principaux prestataires
de la microfinance en RDC
Aujourd'hui le secteur de la Microfinance en RDC, en pleine
émergence, compte plus de 250 structures, sans compter de nombreux
systèmes informels (tontines, groupes d'entraide, fournisseurs informels
d'intrants à crédit...).
Néanmoins, malgré ces chiffres le taux de
pénétration reste extrêmement faible, soit 4%
d'après les statistiques du PASMIF.
Le secteur doit encore fournir d'importants efforts de
professionnalisation de ses acteurs.
En RDC, les services de microfinance sont offerts par les IMF
(entreprises et sociétés) ; les COOPEC ; les
ONG (bien que non officiellement autorisées d'oeuvrer sous ce
statut) ; des sociétés de transfert d'argent, des banques
spécialisées et des banques classiques ayant ouvert un
département de micro finance en leurs seins.
Ces prestataires sont plus concentrés à
Kinshasa, Bas Congo, Lubumbashi, Goma, Bukavu, Kisangani, Mbuji-Mayi et
Kananga. Signalons que de tous ces prestataires, les COOPEC forment toujours la
grande majorité numérique.
Le tableau suivant présente la situation actuelle des
prestataires en RDC.
Tableau N°4 Les principaux prestataires
de la microfinance en RDC
|
Clients actifs
|
Encours d'épargne (USD)
|
Encours de crédit (USD)
|
COOCEC CAMEC
|
20 762
|
1 328 244
|
966 159
|
MECRECO
|
49 752
|
19 722 000
|
13 942 000
|
FINCA RDC
|
44 532
|
4 197 295
|
10 352 380
|
COOCEC CEAC
|
14 889
|
878 856
|
522 123
|
COOCEC BDD
|
7 830
|
38 835
|
52 166
|
HEKIMA
|
8413
|
ND
|
631 617
|
PAIDEK
|
10 835
|
ND
|
1 837 744
|
PROCREDIT BANK RDC
|
10 273
|
ND
|
33 733 765
|
HOPE RDC
|
20 751
|
ND
|
1 570 577
|
COOPEC BOMOKO
|
6 157
|
104 464
|
114 017
|
MEC BOSANGANI
|
1 055
|
60 149
|
20 880
|
COOPEC MAKIN
|
2 546
|
29 020
|
22 170
|
COOPECAS
|
3 200
|
167 260
|
131 915
|
MUFESAKIN
|
8 445
|
279 064
|
341 227
|
TOTAL
|
209 440
|
26 805 189
|
64 238 743
|
Source:
www.lamicrofinance.org
La proportion de qu'occupe chaque institution en termes des
clients actifs se présente de la manière suivante :
Diagramme N°1 : Proportion des clients
actifs
Source : Tiré du Tableau
N°4
Les encours de crédit et d'épargne, pour chaque
institution, se présentent graphiquement de la manière
suivante :
Graphique N°1 : Encours d'épargne et
de crédit
Source : Tiré du Tableau
N°4
Concernant l'évolution des principaux indicateurs des
IMF, les nombres des IMF enregistrés sont restés constant pendant
les années 2007,2008 et 2009
Quant au nombre des bénéficiaires, il y a eu une
forte croissance, cela est à constater aussi au niveau du taux de
pénétration. L'encours de crédit et de dépôt
ont aussi évolué.
Ces variations peuvent être bien perçues dans le
Tableau n 5.
Tableau N°5 Evolution des indicateurs des IMF
en RDC
|
2007
|
2008
|
Sept 2009
|
Nombre d'IMF et de points de services
|
230
|
230
|
230
|
Nombre de bénéficiaires
|
248 173
|
270 908
|
477 693
|
Taux de pénétration (%)
|
2,48
|
2,7
|
4,7
|
Encours des dépôts (millions
USD)
|
37
|
44
|
67
|
Encours des crédits (millions USD)
|
24,5
|
27,3
|
52,2
|
Source :
www.lamicrofinance.org
Les évolutions des encours des dépôts et
des crédits se présentent graphiquement de la manière
suivante :
Graphique N°2 : Evolution des encours de
dépôt et de crédits
Source : Tiré du Tableau
N°5
Notons qu'en RDC, il y a toujours une discrimination,
exclusion qui demeure en matière de service de microfinance. Le secteur
est principalement urbain, le milieu rural est moins servi.
Cette discrimination fragilise le niveau de
pénétration car la majeure partie des pauvres (clients de la
microfinance) vivent dans le milieu rural. Le taux de pénétration
est estimé à 4%, ce taux prouve à suffisance qu'une partie
importante de la population demandeuse de crédit en manque encore jusque
là.
Un autre problème lié à ce secteur en RDC
est que la plupart de ses organisations ne sont pas professionnelles, beaucoup
ne tiennent même pas des états financiers, cela handicape
l'efficacité de ces organisations. A coté des acteurs directs
qui offrent les services à la population, on a les acteurs indirects qui
interviennent sous plusieurs angles dans le fonctionnement du secteur
(contrôle, finance, promotion...).
Le tableau suivant nous donne une image sur les acteurs
indirects de la micro finance :
Tableau N°6 Les acteurs indirects de la micro
finance
Autorité de Contrôle
|
Association professionelle et
réseaux
|
Bailleurs de fonds
|
Agence d'évaluation et bureaux
d'étude
|
Centre de recherche et de formation
|
Opérateurs d'appui
|
BCC,
Ministère de finance,
Ministère de PME
|
RIFIDEC,
GAMF ,
RAMIF
|
ONG WORLD relief, TIAS ,SOS FAIM, ACDI, PNUD,
FENU, KEW , MAE/France, USAID, GTZ, FAO,HCR, Banque Mondiale
|
Planette rating Microfinanza,GEMIFIC,
RIFIDEC
|
UPC/CCAM,CEFORMAD
|
PASMIF,FPM,HCR,UNOPS
|
Source: Enquête de l'Auteur
1.4 La demande de
microcrédit en RDC
La demande de services financiers est difficile voire
impossible à chiffrer à cause des régions encore en
situation de conflit, le manque de données statistiques fiables du fait
de l'absence d`un recensement national des opérations de microfinance en
RDC, le problème de confiance entre la population et certaines
institutions de crédit qui ont par le passé fait perdre des
sommes importantes aux épargnants. Toutefois le tableau n°5 nous
montre que le nombre des demandeurs potentiels de services financiers en RDC
n'est pas négligeable.
Selon le rapport FENU/PNUD (2003), plusieurs facteurs appuient
ce constat :
la taille de la population, estimée à 52
millions de personnes ;
la place du secteur informel comme source d`emplois et de
revenus, estimée entre 80% et 90%;
La pauvreté, chiffrée en termes
économiques (PNB annuel par habitant autour de $80) et en termes
sociaux (accès limité à l`éducation, à des
services de santé), qui touche au moins 80% de la population ;
1.5 Les obstacles structurels
de la microfinance en RDC
Le développement de la microfinance en RDC se heurte a
des nombreuses contraintes. Parmi les principales contraintes, on peut
citer : les coûts de transaction élevés, la faible
rentabilité des activités financées, la sous
bancarisation, le sous développement de l'infrastructure
financières.
A cela s'ajoute aussi les difficultés
qu'éprouvent les IMF à identifier et à sélectionner
des clients solvables, l'accès réduit aux capitaux
internationaux, la dollarisation de l'économie, l'instabilité
politique et économique.
Les obstacles de la micro finance en RDC se situent
principalement à deux niveaux, les uns concernent directement les IMF et
les populations ciblées, les autres se situent au niveau de l'Etat et
des bailleurs de fonds.
SECTION 2 : LA
REGULATION ET LE CONTROLE DE LA MICROFINANCE EN RDC
La RDC présente une particularité de disposer de
deux textes légaux et une instruction de la Banque Centrale du Congo
pour diriger la famille de structures de financement de
proximité :
· La loi 002/2002 du 02 février 2002 portant
dispositions applicables aux COOPEC
· La loi 003/2002 du 02 février relative à
l'activité et contrôle des établissements de crédit
· L'instruction N°1 aux IMF du 13 septembre 2003
telle que modifiée et complétée le 18 décembre
2005.
Les structures s'occupant de la régulation et du
contrôle sont divisées en deux, d'un coté on a les
structures étatiques et de l'autre coté on a les structures
non étatiques.
2.1Les Structures Etatiques
2.1.1. La Banque Centrale du Congo
C'est l'autorité qui accorde l'agrément des
institutions financières, réglemente le secteur financier et en
assure la supervision.
2.1.2 Le Ministère de PME
Actuellement fusionné avec le ministère du
commerce20(*) , il est
chargé de la promotion du secteur de la microfinance en RDC.
2.1.3. Le Ministère de Finance
Assure la tutelle juridique et la responsabilité
globale du secteur financier en RDC ; il constitue aussi la tutelle de la
BCC.
2.2 Les Structures non
Etatiques
En RDC, il n'existe pas d'associations professionnelles au
sens de la loi, mais il existe cependant trois ASBL qui réclament le
statut d'association professionnelle. Ces trois associations sont les
suivantes :
2.2.1. RIFIDEC
Il regroupe 109 COOPEC et 54 IMF. Créé en 2001,
il joue un grand rôle dans le renforcement des capacités des IMF
et COOPEC en RDC. Il joue également le rôle de l'appui conseil aux
membres, la fourniture d'informations sur le secteur, l'appui à la
légalisation des IMF et la défense des intérêts.
2.2.2. RAMIF
Il regroupe 21 structures comprenant des structures
mutualistes, non mutualistes et des ONG.
2.2.3. GAMF
Il compte 18 structures dont les structures mutualistes, non
mutualistes et les ONG.
Selon la loi N°003 du 02 février 2002, dans son
article 86, chaque catégorie d'institution doit avoir son association
professionnelle. Cela étant, depuis le 08 juin 2010, les COOPEC de
Kinshasa ont mis sur pied un comité de pilotage du processus de mise en
place d'une association pour les COOPEC.
Les institutions de financement de proximité
évoluant en RDC peuvent revêtir plusieurs formes légales
telles que l'indique le tableau suivant :
Tableau N°7 Cadre légal et
réglementaire des institutions financières en RDC
|
Banques
|
Sociétés de financement
|
Coopératives d'épargne et de
crédit (« coopec »)
|
Sociétés de micro finance
|
Entreprise de MF, niveau 2
|
Entreprise de MF, niveau 1
|
Organisation à but non lucratif pour la
promotion du prêt « social »
|
Forme juridique
|
Société par Actions à
Responsabilité Limitée
|
Société commerciale, format à
étudier avec la BCC
|
Coopérative
|
Société par Actions à
Responsabilité Limitée
|
Libre, mais doit être compatible avec les droits des
personnes morales
|
Toutes formes d'organisations à but non lucratif
constituées par des membres
|
Activités autorisées
|
Épargne, crédit, transferts internationaux et
nationaux, etc.
|
Crédit, autres activités possibles, pas
d'épargne
|
Épargne et credit
|
Crédit (épargne uniquement avec autorisation
spéciale de la BCC)
|
Crédit uniquement (max. 250USD par personne/cycle)
|
Crédit social à leurs membres
|
Niveau min. de capital
|
1,5 million USD
|
À étudier avec la BCC
|
Aucun
|
100 000 USD
|
50 000 USD
|
15 000 USD
|
Aucun
|
www.lamicrofinance.org
SECTION 3 :
PERSPECTIVE DU SECTEUR DE LA MICROFINANCE EN RDC
3.1. Modalités d'une
microfinance efficace et pérenne
Pour qu'une microfinance soit efficace et pérenne, elle
doit être viable, c'est-à-dire être à mesure de
subvenir à ses besoins de façon autonome et permanente. Cette
viabilité doit être financière et institutionnelle.
La viabilité financière suppose que les IMF
appliquent de taux d'intérêt appropriés et dispose d'un
système de recouvrement efficace, tout en dépensant le plus petit
que possible et aussi arriver à fidéliser les clients. La
viabilité institutionnelle de son coté, fait appel à une
bonne gouvernance, une politique de gestion efficace et aussi une bonne gestion
du personnel.
Pour ce qui est de la RDC, il est important d'analyser les
forces, les opportunités d'un coté les faiblesses et les menaces
d'un autre coté enfin d'avoir une idée sur l'avenir du
secteur.
Pour ce travail, nous retenons l'analyse effectuée par
Jacquand M cité par le Professeur MUKOKO SAMBA21(*)
Encadré n 2 : Analyse SWOT de la
Microfinance en RDC
Forces
|
Faiblesses
|
· Une dynamique locale importante
· Une volonté politique affirmée de soutenir
le secteur de la microfinance.
· Le renforcement des capacités de la sous-direction
de la microfinance au sein de la BCC.
· Une ébauche de cadre légal et
réglementaire propice à l'éclosion d'institutions
diverses.
· L'entrée croissante d'intermédiaires
expérimentés et promoteurs de pratiques saines.
· La confiance grandissante de la population envers les
intermédiaires financiers.
|
· La poursuite de la dollarisation de l'économie
nationale.
· L'offre insuffisante des prestations de services aux
IMF.
· Les limitations actuelles du RIFIDEC.
· Le manque de données fiables sur l'offre de
services financiers à travers le pays.
· Les difficultés du secteur bancaire classique.
· Les faibles performances (gouvernance et gestion du
portefeuille, pérennité) des structures nationales
|
Opportunités
|
Menaces
|
· Une stabilité politique et économique
offrant des conditions propices au développement du secteur.
· La reconnaissance de la microfinance comme un secteur
prioritaire.
· Une demande inépuisable.
· L'actualisation du cadre légal et
réglementaire.
· Le regain d'intérêt de la part de la
communauté internationale.
· La mise en place des opportunités de refinancement
(fonds compétitif, PASMIF).
· La création d'une zone de convergence entre secteur
bancaire classique et la microfinance résultant du nombre croissant de
nouvelles banques agrées.
|
· L'instabilité (ou trop grande fragilité) de
la situation macro économique.
· La rivalité entre départements
ministériels sur la politique de la microfinance.
· Le faible déploiement territorial des structures de
supervision des IMF.
· L'inadéquation du régime fiscal aux
conditions du secteur.
· Le manque de ressources financières pour
répondre à l'immensité de la demande.
· La poursuite par certains bailleurs de fonds des pratiques
en contradiction avec certains principes fondamentaux.
· La multi polarisation du secteur à la suite de
l'affaiblissement du RIFIDEC et de l'émergence des associations
bâties sur les sources de financement.
· Le cadre légal et réglementaire `il provoque
des distorsions ou décourage l'innovation.
|
Source : Développement d'un
système financier inclusif en République Démocratique du
Congo : une analyse SWOT in Contraintes et défis de la gestion d'un
système de microfinance en République démocratique du
Congo, p20
Les autorités congolaises et touts les acteurs de la
microfinance en RDC doivent faire un effort de profiter d'opportunités
et forces qu'offre la microfinance congolaise tout en en tenant compte aussi de
faiblesses et menaces.
Signalons que la RDC vient de mettre en place une politique de
développement du secteur de la micro finance qui doit couvrir une
période relativement moyenne. Elle vise l'accès à des
services de microfinance viables et pérennes à une
majorité de ménages pauvres et à des micros entrepreneurs.
Cette stratégie a fait intégrer la micro finance dans le secteur
financier national.
3 .2 Incidence de la
microfinance dans la réduction de la pauvreté.
Comme il a été dit plus haut, les
bénéfices soutirés par une activité financée
par la microfinance ne va pas seulement servir à rembourser la dette et
les intérêts, mais aussi à subvenir aux besoins primaires
et vitaux. Dans ce sens le crédit obtenu pourrait améliorer les
conditions de vie.
Pour que ce paradigme soit efficace, la population congolaise
qui en est le bénéficiaire principal doit avoir un comportement
rationnel dans la fongibilité de leurs crédits. Les prestataires
de leurs cotés doivent préconiser un système visant le
bien être social et l'octroie de services financiers d'une
manière pérenne .Toutes choses restants égales par
ailleurs, en évoluant sous cet angle, il est certain que la microfinance
pourrait réduire le niveau de pauvreté en RDC.
Il est toutefois nécessaire d`affirmer que la
microfinance, malgré les espoirs qu`elle a pu donner à travers
ses succès n`est pas adéquate pour toutes les situations de
pauvreté. Ainsi, les recommandations du CGAP soulignent que les
populations qui vivent dans l`extrême pauvreté, les indigents, les
sans logis, les réfugiés ne devraient pas être
considérés comme des clients de la microfinance. Le risque existe
de les pousser dans une spirale de l`endettement, du surendettement et de la
pauvreté accrue par des crédits qu`ils ne sont pas en mesure de
rembourser. Ainsi, la microfinance bénéficie le mieux aux
populations ou personnes qui ont, ou qui ont identifié, une
activité économique sur laquelle ils sont en mesure de
capitaliser s`ils peuvent disposer de financements adaptés même
s`ils sont petits.
Chapitre 3
Impact des
microcrédits dans l'activité des marchands
De nos jours, on ne peut négliger l'effet positif du
Microcrédit sur les bénéficiaires. Même des pays
puissants économiquement (USA, la France, l'Allemagne, etc.) ont
importé ce mécanisme pour combattre l'exclusion sociale, ce qui
explique en partie l'efficacité de cette nouvelle stratégie dans
l'instauration d'un équilibre économique et social sain et
opérant.
Dans ce sens, l'accent a été mis sur les
bénéficiaires du prêt auprès de la MECRE-GOMBE
à base d'un échantillon composé de 50 personnes (choisi au
hasard) et un questionnaire. En effet, vu la difficulté de rejoindre ses
clients dans leurs domiciles, on a été obligé d'interroger
les uns à l'intérieur de la mutuelle au moment des remboursements
et les autres dans le lieu de leurs activités.
Ainsi, notre étude s'articule autour des points
suivants : l'offre de crédit de la Mutuelle, la demande de crédit
dans la Mutuelle et l'Analyse de l'impact des crédits octroyés
par la Mutuelle.
SECTION 1 : L'OFFRE DE
MICROCREDIT
1.1. Présentation du
cadre d'étude
Cette étude s'est effectuée essentiellement sur
les clients de la MECRE-GOMBE ayant comme lieu d'activité le
marché central.
Quant à la Mutuelle d'Epargne et de crédit de la
Gombe « MECRE-GOMBE », elle fut créée le
13 Janvier 2007 .Elle se situe au croisement des avenues du commerce et
plateau dans la commune de la Gombe. Son agrément N/Réf
Gouv/D143/N°000569 a été obtenu en date du 26 Avril 2008.
Depuis sa création, elle est membre de la MECRECO.
Le Marché central de son coté est le plus grand
centre commercial du capital et renferme une multiplicité des agents
économiques et une forte
hétérogénéité des biens et services.
1 .2 L'offre de la
MECRE-GOMBE22(*)
Pour bénéficier d'un crédit à la
MECRE-GOMBE, il faut en premier lieu être membre de la mutuelle et en
second lieu avoir un niveau d'ancienneté d'au moins trois mois23(*).
Le tableau N°8 nous montre que l'offre totale de
crédit n'est pas destinée à tous les membres de la
MECRE-GOMBE.
Tableau N°8 : Evolution des membres et
des bénéficiaires du crédit MECRE-GOMBE.
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
Membres de la MECRE-GOMBE
|
414
|
1040
|
1396
|
1856
|
Bénéficiaires des crédits MECRE-GOMBE
|
277
|
777
|
1190
|
1630
|
Ratio des bénéficiaires sur les membres
|
66.9%
|
74.7%
|
85.2%
|
87.8%
|
Source : Enquête de
l'Auteur.
L'évolution des membres et des bénéficiaires
se présente graphiquement comme suit :
Graphique N°3 : Evolution des membres et des
bénéficiaires
Source : Tiré du Tableau
N°8
Le ratio calculé nous fait voir qu'au fil du temps, le
nombre de bénéficiaires croit plus vite que le nombre de
membres.
Même si n'ayant pas encore
bénéficié d'un crédit, les membres de la
MECRE-GOMBE sont tenus à verser un montant dans leur compte à
titre d'épargne. Au cas contraire le processus pour l'obtention du
crédit sera très complexe.
Les encours de crédit accordés et
d'épargne reçus se présentent comme suit :
Tableau N°9 : Evolution des encours des
crédits et des épargnes (en dollars US) .
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
Evolution de crédit accordé
|
129 577
|
144 460
|
188 000
|
300 000
|
Evolution des crédits moyen/individu
|
449.7
|
185.9
|
151.2
|
184
|
Evolution des épargnes reçues
|
160 000
|
185 512
|
210 000
|
360 000
|
Evolution des épargnes moyenne/individu
|
386.4
|
178.3
|
150.4
|
193.9
|
Source : Enquête de
l'Auteur.
L'évolution des encours de crédits et
d'épargne se présente de la manière suivante :
Graphique N°4 : Evolution des encours de
crédits et d'épargne
Source : Tiré du Tableau
N°9
Le crédit moyen est calculé en fonction des
bénéficiaires, tandis que l'épargne moyenne est
calculée en fonction de tous les membres car tout membre de la
MECRE-GOMBE à l'obligation d'épargner avant même de
recevoir un prêt.
En 2007, le bénéficiaire ne représentait
que 66.9%, le crédit moyen accordé était
élevé mais lorsque les bénéficiaires ont
augmenté en 2008 et en 2009 la courbe de crédit moyen a pris une
allure décroissante. Cette situation parait inquiétante car les
crédits que les membres reçoivent sont très minimes. En
2010, les choses semblent être normalisées, car le nombre des
bénéficiaires à augmenter et le crédit moyen
aussi.
L'épargne moyenne aussi diminuait pendant que le
nombre des membres augmentait chaque année, cela traduit
l'inefficacité des politiques de collecte d'épargne
appliquées pendant la période allant de 2007 à 2009.
En 2010, l'épargne et le crédit moyen sont en
situation de croissance.
SECTION 2 : LA DEMANDE
DE MICROCREDIT
2.1 Profil du demandeur
Dans l'échantillon retenu pour l'enquête, la
catégorisation des clients selon leur sexe révèle que les
femmes sont plus nombreuses que les hommes.
Tableau 10 : Réparation des clients selon
leurs sexes
Sexe
|
Nombre
|
Proportion
|
Femme
|
31
|
62%
|
Homme
|
19
|
38%
|
Total
|
50
|
100%
|
Source : Enquête de
l'Auteur.
Graphiquement, la situation se présente comme
suit :
Graphique 5 : Réparation des clients selon
leurs sexe
Source : Tiré du Tableau
N°10
Le nombre élevé des femmes servies par rapport
aux hommes s'explique facilement car elles représentent, selon les
experts en matière de pauvreté, la couche la plus
vulnérable.
S'agissant de leur niveau d'instruction, la catégorie
post-primaire ou secondaire constitue la majorité des
bénéficiaires des microcrédits. Cette situation est
favorable car les clients ont un certain niveau d'instruction qui facilitera la
gestion de leurs crédits. Le Tableau N°11 rend compte des
résultats obtenus.
Tableau N°11 : Niveau
d'instruction.
Niveau d'étude
|
Nombre
|
Proportion
|
Jamais Scolarisée
|
0
|
0%
|
Primaire
|
8
|
16%
|
Secondaire
|
29
|
58%
|
Universitaire
|
13
|
26%
|
Totale
|
50
|
100%
|
Source : Enquête de
L'Auteur.
Graphique N°6 : Niveau
d'instruction.
Source : Tiré du Tableau
N°11
Quant à leur âge et à leur situation
maritale, les tableaux n°12 et n°13, nous renseignent de ces deux
paramètres.
Tableau N°12 : Profil d'âge des
bénéficiaires.
Age
|
Nombre
|
Proportion
|
Plus de 50 ans
|
7
|
14%
|
45 à 49
|
17
|
34%
|
40 à 44
|
9
|
18%
|
35 à 39
|
7
|
14%
|
30 à 34
|
5
|
10%
|
25 à 29
|
3
|
6%
|
20 à 24
|
2
|
4%
|
Totale
|
50
|
100%
|
Source : Enquête de
l'Auteur.
Graphique N°7 : Profil d'âge des
bénéficiaires.
Source : Tiré du Tableau
N°12
Tableau N°13 : Situation maritale des
bénéficiaires
|
Nombre
|
Proportion
|
Célibataire
|
10
|
20%
|
Marié
|
37
|
74%
|
Divorcé
|
0
|
0%
|
Veuf
|
3
|
6%
|
Totale
|
50
|
100%
|
Source : Enquête de
l'Auteur.
Diagramme N°2 : Situation maritale des
bénéficiaires
Source : Tiré du Tableau
N°13
Leur niveau d'âge nous fait voir que la majeure partie
de l'échantillon est encore active. Et leur situation maritale nous
prouve à suffisance que la majorité des clients ont des personnes
en leurs charges car elles sont mariées, cela se confirme par le Tableau
N°14.
Tableau N°14 : Nombre des personnes en
charge
Personne en charge
|
Nombre
|
Proportion
|
0
|
4
|
8%
|
1 à 3
|
11
|
22%
|
4 à 6
|
18
|
36%
|
7 à 9
|
12
|
24%
|
10 et plus
|
5
|
10%
|
Totale
|
50
|
100%
|
Source : Enquête de
l'Auteur.
2.2 Raisons de demande de
crédit
Dans l'échantillon enquêté, 91% des
marchands demandent du crédit pour accroître leurs
activités et pour subvenir aux besoins sociaux. Le 9% restant demandent
de crédits pour d'autres raisons personnelles.
SECTION 3 : INCIDENCE
DE MICROCREDITS SUR L'ACTIVITE ET SUR LE BIEN ETRE
3.1. Analyse du Capital
Sur les cinquante personnes enquêtées, 96% ont
vus leurs revenus croître à la suite des recettes
générées par les activités financées par les
microcrédits. Le tableau n°14 donne un aperçu de l'incidence
des microcrédits sur les revenus des enquêtés.
Tableau 15 : Variations des niveaux des
capitaux.
Capital
|
Nombre
|
Proportion
|
Augmentation
|
48
|
96%
|
Constant
|
2
|
4%
|
Diminution
|
0
|
0%
|
Totale
|
50
|
100%
|
Source : enquête de
l'Auteur.
Les variations des niveaux des capitaux se présentent dans
un diagramme comme suit :
Diagramme N°3 : Variations des niveaux des
capitaux
Source : Tiré du Tableau
N°15
3 .2 Analyse
corrélative des variables d'intérêts
L'analyse exploratoire des interactions existant entre les
variables d'intérêt nous permet d'isoler par groupe, les
différents bénéficiaires de crédits de
l'institution, en vue de détecter les éventuels effets de ces
crédits en tenant compte de catégories. La construction d'un
tableau croisé et un test de significativité se basant sur la
statistique de Khi-deux seront utiles à cet effet.
Le tableau croisé sera utilisé pour la
détermination des effectifs.
Le coefficient de corrélation tetrachorique sera
d'usage en vue de déterminer la significativité ou non de la
liaison entre caractères ou attributs (variables
d'intérêts). D'abord, neuf relations seront testées et
commentées en vue. Et ensuite, trois relations ad hoc seront
estimées. La statistique de khi-deux servira de test d'évaluation
et le logiciel Eviews, d'outils d'investigations statistiques.
Tableau 16. Les Observations
Observation
|
Sexe
|
Activité
|
Age
|
Niv_étude
|
Etat_civ
|
Aff_rev
|
Niv_rev
|
Niv_epa
|
Scolar
|
Alima
|
Santé
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
2
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
3
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
4
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
5
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
6
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
7
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
8
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
9
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
10
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
11
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
12
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
13
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
14
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
15
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
16
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
17
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
18
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
19
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
20
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
21
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
22
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
23
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
24
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
25
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
26
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
27
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
28
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
29
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
30
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
31
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
1
|
32
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
33
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
34
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
1
|
1
|
35
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
36
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
37
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
38
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
39
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
40
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
41
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
42
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
43
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
44
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
45
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
46
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
1
|
47
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
48
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
49
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
50
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
Source : Enquête de
l'Auteur
Légende du Tableau
- Observation : chaque numéro représente
l'individu ayant fait l'objet d'enquête.
- Sexe : le chiffre 1 représente le sexe
féminin et le chiffre 0 représente le sexe masculin.
- Age : le chiffre 1 c'est si l'individu a plus de quarante
ans et 0 sinon.
- Niv_étude : le chiffre 1 représente un
niveau d'étude secondaire ou universitaire,0 représente un niveau
d'étude primaire ou si l'individu n'a jamais étudié.
- Etat_civ : le chiffre 1 c'est si l'individu est
marié et 0 sinon.
- Aff_rev : le chiffre 1 c'est si le revenu est totalement
affecté à l'activité et 0 sinon.
- Niv_rev : le chiffre 1 représente une hausse et 0
sinon.
- Niv_epar :le chiffre 1 représente une hausse et 0
sinon.
- Scolar : le chiffre 1 représente une
amélioration quantitative et /ou qualitative des conditions et 0
sinon.
- Alima : le chiffre 1 représente une
amélioration quantitative et /ou qualitative des conditions et 0
sinon.
- Santé : le chiffre 1 représente une
amélioration quantitative et /ou qualitative des conditions et 0
sinon
3.2 .1 Analyse de la
relation Sexe et Age
a) Détermination des effectifs
La proportion des femmes ayant obtenu les crédits
à plus de 40 ans est de 44% , et les hommes ayant obtenu les
crédits à plus de 40 ans est de 22% . Les femmes ayant
obtenus les crédits à moins de 40 ans représentent 18%,
les hommes de moins de 40 ans représentent de 16%.
b) Calcul du coefficient de corrélation de
caractère
Illustration Eviews N°1 : Test de
significativité entre Sexe-Age
Tabulation of SEXE and AGE
|
|
Date: 06/21/11 Time: 14:36
|
|
Sample: 1 50
|
|
|
Included observations: 50
|
|
Tabulation Summary
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Categories
|
|
SEXE
|
2
|
|
AGE
|
2
|
|
Product of Categories
|
4
|
|
|
|
|
|
Measures of Association
|
Value
|
|
Phi Coefficient
|
0.133953
|
|
Cramer's V
|
0.133953
|
|
Contingency Coefficient
|
0.132767
|
|
|
|
|
|
Test Statistics
|
df
|
Value Prob
|
Pearson X2
|
1
|
0.897167 0.3435
|
Likelihood Ratio G2
|
1
|
0.888331 0.3459
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
AGE
|
Count
|
|
0
|
1 Total
|
|
0
|
8
|
11 19
|
SEXE
|
1
|
9
|
22 31
|
|
Total
|
17
|
33 50
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pour ce cas, il est question de savoir si le sexe influence
des personnes âgées(ou moins âgées) à
solliciter des crédits ou pas.
- Spécification des hypothèses
H0 : indépendance des caractères
H1 : dépendance des caractères
- Règle de décision
Rejeter H0 si la probabilité-critique (p-value) est
inférieure à 0,05.
- Décision
La statistique de khi-carré à 1 degré de
liberté vaut : 0,897167 et sa probabilité critique au seuil
de signification de 5% est : 0,3435. Par conséquent on est
amené à accepter H0.
Cela étant, nous pouvons confirmer que le sexe
n'influence pas les individus âgés ou moins âgés
à solliciter un crédit.
3.2 .2 Analyse de la
relation Sexe et Activité
a) Détermination des effectifs
Dans cet échantillon, la proportion des femmes
effectuant une activité commerciale est de 54% et celle des hommes
effectuant une activité commerciale est de 36%.
La proportion des femmes effectuant une activité non
commerciale est de 8% et des hommes dans cette catégorie est de 2%.
b) Calcul du coefficient de corrélation de
caractère
Illustration Eviews N°2 : Test de
significativité entre Sexe-activité
Tabulation of SEXE and ACTIVITE
|
|
Date: 06/21/11 Time: 14:39
|
|
Sample: 1 50
|
|
|
Included observations: 50
|
|
Tabulation Summary
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Categories
|
|
SEXE
|
2
|
|
ACTIVITE
|
2
|
|
Product of Categories
|
4
|
|
|
|
|
|
Measures of Association
|
Value
|
|
Phi Coefficient
|
0.123613
|
|
Cramer's V
|
0.123613
|
|
Contingency Coefficient
|
0.122679
|
|
|
|
|
|
Test Statistics
|
Df
|
Value Prob
|
Pearson X2
|
1
|
0.764007 0.3821
|
Likelihood Ratio G2
|
1
|
0.831338 0.3619
|
|
|
|
|
WARNING: Expected value is less than 5 in 50.00% of cells (2
of
|
4).
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ACTIVITE
|
Count
|
|
0
|
1 Total
|
|
0
|
1
|
18 19
|
SEXE
|
1
|
4
|
27 31
|
|
Total
|
5
|
45 50
|
|
|
|
|
|
|
|
|
On veut savoir si le choix de l'activité commerciale ou
non effectué par les demandeurs des crédits est influencé
par leur sexe.
- Spécification des hypothèses
H0 : indépendance des caractères
H1 : dépendance des caractères
- Règle de décision
Rejeter H0 si la p-value est inférieure à
0,05.
- Décision
La statistique de khi-carré à 1 degré de
liberté vaut : 0,764007 et sa probabilité critique au seuil
de signification de 5% est : 0,3821. Comme 0, 3821 0,05, on accepte
H0 , d'où le sexe n'influence pas le choix des activités
(commerciales ou non) dans le chef des demandeurs .
3.2. 3 Analyse de la
relation Sexe et Affectation
a) Détermination des effectifs
Les femmes ayant affecté leur crédit totalement
à l'activité sont de 22%, les hommes sont de 18%.
Les femmes n'ayant pas affecté leur crédit
directement représentent 40%, les hommes de cette catégorie
représentent 20%.
b) Calcul du coefficient de corrélation de
caractère
Illustration Eviews N° 3 : Test de
significativité entre Sexe-Affectation du crédit
Tabulation of SEXE and AFF_CREDIT
|
Date: 06/21/11 Time: 14:41
|
|
Sample: 1 50
|
|
|
Included observations: 50
|
|
Tabulation Summary
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Categories
|
|
SEXE
|
2
|
|
AFF_REVENU
|
2
|
|
Product of Categories
|
4
|
|
|
|
|
|
Measures of Association
|
Value
|
|
Phi Coefficient
|
0.117751
|
|
Cramer's V
|
0.117751
|
|
Contingency Coefficient
|
0.116943
|
|
|
|
|
|
Test Statistics
|
df
|
Value Prob
|
Pearson X2
|
1
|
0.693265 0.4051
|
Likelihood Ratio G2
|
1
|
0.690010 0.4062
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
AFF_CREDIT
|
Count
|
|
0
|
1 Total
|
|
0
|
10
|
9 19
|
SEXE
|
1
|
20
|
11 31
|
|
Total
|
30
|
20 50
|
|
|
|
|
Nous voulons évaluer l'impact du facteur sexe dans
l'affectation des revenus.
- Spécification des hypothèses
H0 : indépendance des caractères
H1 : dépendance des caractères
- Règle de décision
Rejeter H0 si la p-value est inférieure à
0,05.
- Décision
La statistique de khi-carré à 1 degré de
liberté vaut : 0,693265 et sa probabilité critique au seuil
de signification de 5% est : 0,4051. Comme 0, 4051 0,05
, on est amené à rejeter H1 , donc le sexe
n'influence pas l'affectation de la totalité du revenu à une
activité productive.
3.2. 4 Analyse de la
relation Age et Affectation du crédit
a) Détermination des effectifs
La proportion des personnes ayant plus de 40 ans et qui
affectent leurs crédits à l'activité productive est de 14%
et celles de même âge mais n'affectant pas la totalité de
leur argent à l'activité représentent 52%.
Les personnes ayant moins de 40 ans et affectant la
totalité de leurs crédits représentent 26% et celles qui
n'affectent pas la totalité de leur crédit mais dans cette
même catégorie représentent 8%.
b) Calcul du coefficient de corrélation de
caractère
Illustration Eviews N°4 : Test de
significativité entre Age-affectation du crédit
Tabulation of AGE and AFF_CREDIT
|
Date: 06/21/11 Time: 14:48
|
|
Sample: 1 50
|
|
|
Included observations: 50
|
|
Tabulation Summary
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Categories
|
|
AGE
|
2
|
|
AFF_REVENU
|
2
|
|
Product of Categories
|
4
|
|
|
|
|
|
Measures of Association
|
Value
|
|
Phi Coefficient
|
0.534324
|
|
Cramer's V
|
0.534324
|
|
Contingency Coefficient
|
0.471268
|
|
|
|
|
|
Test Statistics
|
df
|
Value Pob
|
Pearson X2
|
1
|
14.27510 0.0002
|
Likelihood Ratio G2
|
1
|
14.64521 0.0001
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
AFF_CREDIT
|
Count
|
|
0
|
1 Total
|
|
0
|
4
|
13 17
|
AGE
|
1
|
26
|
7 33
|
|
Total
|
30
|
20 50
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nous voulons savoir si l'âge des individus est un
facteur déterminant dans l'affectation totale des crédits
obtenus.
- Spécification des hypothèses
H0 : indépendance des caractères
H1 : dépendance des caractères
- Règle de décision
Rejeter H0 si la p-value est inférieure à
0,05.
- Décision
La statistique de khi-carré à 1 degré de
liberté vaut : 14,27510 et sa probabilité critique au seuil
de signification de 5% est : 0,0002. Comme 0, 0002 < 0,05 , on
est amené a rejeter H0 . Et cela nous pousse à confirmer
qu'il y a dépendance des caractères. Autrement dit, l'âge
influence l'affectation du crédit. Les personnes âgées de
plus de 40 ans ont plus tendance à ne pas affecter la totalité de
leurs crédits obtenus à l'activité productrice. Ce
comportement peut être causé par le fait qu'ils ont beaucoup de
charges à couvrir (charges familiales et autres) qui leur pousse
à retrancher une partie du crédit en vue de les couvrir. Ce
comportement réduit l'efficacité de leur gain.
3.2. 5 Analyse de la
relation Age et Niveau d'épargne
a) Détermination des effectifs
La proportion des personnes de moins de 40 ans ayant
augmenté leur niveau d'épargne représente 30% de
l'échantillon, celles qui n'ont pas augmenté leur niveau
d'épargne représentent 4%. Quant aux hommes de moins de 40 ans,
le niveau d'épargne à augmenter pour 58% et n'a pas
augmenté pour 8%.
b) Calcul du coefficient de corrélation de
caractère
Illustration Eviews N°5 : Test de
significativité entre Age-niveau d'épargne.
Tabulation of SEXE and AFF_CREDIT
|
Date: 06/21/11 Time: 14:41
|
|
Sample: 1 50
|
|
|
Included observations: 50
|
|
Tabulation Summary
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Categories
|
|
SEXE
|
2
|
|
AFF_REVENU
|
2
|
|
Product of Categories
|
4
|
|
|
|
|
|
Measures of Association
|
Value
|
|
Phi Coefficient
|
0.117751
|
|
Cramer's V
|
0.117751
|
|
Contingency Coefficient
|
0.116943
|
|
|
|
|
|
Test Statistics
|
df
|
Value Prob
|
Pearson X2
|
1
|
0.693265 0.4051
|
Likelihood Ratio G2
|
1
|
0.690010 0.4062
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
AFF_CREDIT
|
Count
|
|
0
|
1 Total
|
|
0
|
10
|
9 19
|
SEXE
|
1
|
20
|
11 31
|
|
Total
|
30
|
20 50
|
|
|
|
|
Le fait d'être âgé influe sur l'augmentation
du niveau d'épargne ou pas.
- Spécification des hypothèses
H0 : indépendance des caractères
H1 : dépendance des caractères
- Règle de décision
Rejeter H0 si la p-value est inférieure à
0,05.
- Décision
La statistique de khi-carré à 1 degré de
liberté vaut : 0,001350 et sa probabilité critique au seuil
de signification de 5% est : 0,9707. Comme 0, 9707 0,05
, on est amené à accepter H0 , cela étant
le niveau d'âge n'influe pas sur l'augmentation du revenu .
3.2. 6 Analyse de la
relation Niveau d'étude et Affectation du crédit
a) Détermination des effectifs
Les personnes ayant un niveau d'étude d'au moins les
humanités et ayant affecté la totalité de leurs
crédits représentent 34% et celles qui n'ont pas affecté
la totalité de leur crédit à l'activité productrice
représentent 50%. Les personnes ayant un niveau d'étude
secondaire ou qui n'ont jamais étudié et affectant leurs
crédits totalement à l'activité représentent 6% et
celles qui n'ont pas affecté la totalité de leur crédit
dans cette dernière catégorie représentent 10%.
b) Calcul du coefficient de corrélation de
caractère
Illustration Eviews N°6 : Test de
significativité entre Niveau d'étude-affectation du
crédit
Tabulation of ETUDE and AFF_CREDIT
|
Date: 06/21/11 Time: 14:58
|
|
Sample: 1 50
|
|
|
Included observations: 50
|
|
Tabulation Summary
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Categories
|
|
ETUDE
|
2
|
|
AFF_REVENU
|
2
|
|
Product of Categories
|
4
|
|
|
|
|
|
Measures of Association
|
Value
|
|
Phi Coefficient
|
0.022272
|
|
Cramer's V
|
0.022272
|
|
Contingency Coefficient
|
0.022266
|
|
|
|
|
|
Test Statistics
|
df
|
Value Prob
|
Pearson X2
|
1
|
0.024802 0.8749
|
Likelihood Ratio G2
|
1
|
0.024952 0.8745
|
|
|
|
|
WARNING: Expected value is less than 5 in 50.00% of cells (2
of
|
4).
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
AFF_CREDIT
|
Count
|
|
0
|
1 Total
|
|
0
|
5
|
3 8
|
ETUDE
|
1
|
25
|
17 42
|
|
Total
|
30
|
20 50
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La question est de savoir si le niveau d'étude
influence le comportement des bénéficiaires dans leur
manière d'affecter les crédits obtenus.
- Spécification des hypothèses
H0 : indépendance des caractères
H1 : dépendance des caractères
- Règle de décision
Rejeter H0 si la p-value est inférieure à
0,05.
- Décision
La statistique de khi-carré à 1 degré de
liberté vaut : 0,024802 et sa probabilité critique au seuil
de signification de 5% est : 0,8749. Comme 0, 8749 0,05 Cette
supériorité nous conduit à accepter H0. Donc le niveau
d'étude n'influence pas l'affectation de fonds obtenu comme
crédit à l'activité productrice.
3.2. 7 Analyse de la
relation Niveau d'étude et Niveau d'épargne
a) Détermination des effectifs
Les personnes ayant un niveau d'étude minimum de
secondaire et qui ont augmenté leur niveau d'épargne
représentent 74% de l'échantillon. Dans la même
catégorie, celles dont le niveau d'épargne n'a pas
augmenté constituent le 10% de l'échantillon. Les personnes ayant
un niveau d'étude élevé de primaire et dont le niveau
d'épargne a augmenté est de 10% contre 2% de non augmentation
dans la même catégorie.
b) Calcul du coefficient de corrélation de
caractère
Illustration Eviews N°7 : Test de
significativité entre Niveau d'étude -Niveau
d'épargn
Tabulation of ETUDE and NIV_EPARGNE
|
Date: 06/21/11 Time: 15:00
|
|
Sample: 1 50
|
|
|
Included observations: 50
|
|
Tabulation Summary
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Categories
|
|
ETUDE
|
2
|
|
NIV_EPARGNE
|
2
|
|
Product of Categories
|
4
|
|
|
|
|
|
Measures of Association
|
Value
|
|
Phi Coefficient
|
0.006715
|
|
Cramer's V
|
0.006715
|
|
Contingency Coefficient
|
0.006715
|
|
|
|
|
|
Test Statistics
|
df
|
Value Prob
|
Pearson X2
|
1
|
0.002255 0.9621
|
Likelihood Ratio G2
|
1
|
0.002233 0.9623
|
|
|
|
|
Note: Expected value is less than 5 in 25.00% of cells (1 of
4).
|
|
|
|
|
|
|
|
NIV_EPARGNE
|
|
|
|
|
Count
|
|
0
|
1 Total
|
|
0
|
1
|
7 8
|
ETUDE
|
1
|
5
|
37 42
|
|
Total
|
6
|
44 50
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nous voulons évaluer la relation existante entre le niveau
d'étude et l'augmentation du niveau d'épargne.
- Spécification des hypothèses
H0 : indépendance des caractères
H1 : dépendance des caractères
- Règle de décision
Rejeter H0 si la p-value est inférieure à
0,05.
- Décision
La statistique de khi-carré à 1 degré de
liberté vaut : 0,002255 et sa probabilité critique au seuil
de signification de 5% est : 0,9621. Comme 0, 9621 0,05
, on est amené à rejeter H1 , le niveau
d'étude n'est pas un facteur déterminant dans l'augmentation du
niveau d'étude.
3.2. 8 Analyse de la
relation Etat civil et Affection crédit
a) Détermination des effectifs
Les mariés ayant affecté la totalité de
crédits à l'activité représentent 18%, les
mariés n'ayant pas affecté totalement leurs crédits
représentent 56% de l'échantillon.
Les non mariés qui ont affecté la
totalité de leurs crédits représentent 22% et dans la
même catégorie, ceux qui n'ont pas affecté totalement leurs
crédits occupent une proportion de 4%.
b) Calcul du coefficient de corrélation de
caractère
Illustration Eviews N°8: Test de
significativité entre Etat civil-affectation
crédit.
Tabulation of ETAT_CIVIL and AFF_CREDIT
|
Date: 06/21/11 Time: 15:02
|
|
Sample: 1 50
|
|
|
Included observations: 50
|
|
Tabulation Summary
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Categories
|
|
ETAT_CIVIL
|
2
|
|
AFF_REVENU
|
2
|
|
Product of Categories
|
4
|
|
|
|
|
|
Measures of Association
|
Value
|
|
Phi Coefficient
|
0.539821
|
|
Cramer's V
|
0.539821
|
|
Contingency Coefficient
|
0.475027
|
|
|
|
|
|
Test Statistics
|
Df
|
Value Prob
|
Pearson X2
|
1
|
14.57034 0.0001
|
Likelihood Ratio G2
|
1
|
15.08434 0.0001
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
AFF_CREDIT
|
Count
|
|
0
|
1 Total
|
|
0
|
2
|
11 13
|
ETAT_CIVIL
|
1
|
28
|
9 37
|
|
Total
|
30
|
20 50
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pour ce cas, il est question de savoir si l'effet d'être
marié ou pas a une incidence sur l'affectation du crédit
obtenu.
- Spécification des hypothèses
H0 : indépendance des caractères
H1 : dépendance des caractères
- Règle de décision
Rejeter H0 si la p-value est inférieure à
0,05.
- Décision
La statistique de khi-carré à 1 degré de
liberté vaut : 14,57034 et sa probabilité critique au seuil
de signification de 5% est : 0,0001.
Comme 0, 0001 < 0,05 , on est
amené a rejeter H0 , il y a donc dépendance entre les
caractères , par conséquent, l'effet d'être
marié ou pas influence sur la manière d'affecter les
crédits. Les mariés (les personnes ayant plus d'engagement) ont
du mal à affecter la totalité de leurs crédits à
l'activité productrice. Par contre les non mariés affectent plus
facilement leurs crédits à l'activité.
3 .2 . 9
Analyse de la relation Etat civil et Niveau d'épargne
a) Détermination des effectifs
Les mariés ayant augmenté leur niveau
d'épargne constituent le 64% de l'échantillon, ceux dont
l'épargne n'a pas augmenté représentent 10% de
l'échantillon. Les non mariés dont le revenu a augmenté
représentent 24% de l'échantillon, dans la même
catégorie, ceux dont l'épargne n'a pas augmenté
représentent 2%.
b) Calcul du coefficient de corrélation de
caractère
Illustration Eviews N°9 : Test de
significativité entre Etat civil-Niveau
d'activité.
Tabulation of ETAT_CIVIL and NIV_EPARGNE
|
Date: 06/21/11 Time: 15:10
|
|
Sample: 1 50
|
|
|
Included observations: 50
|
|
Tabulation Summary
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Categories
|
|
ETAT_CIVIL
|
2
|
|
NIV_EPARGNE
|
2
|
|
Product of Categories
|
4
|
|
|
|
|
|
Measures of Association
|
Value
|
|
Phi Coefficient
|
0.078575
|
|
Cramer's V
|
0.078575
|
|
Contingency Coefficient
|
0.078333
|
|
|
|
|
|
Test Statistics
|
df
|
Value Prob
|
Pearson X2
|
1
|
0.308700 0.5785
|
Likelihood Ratio G2
|
1
|
0.335127 0.5627
|
|
|
|
|
WARNING: Expected value is less than 5 in 50.00% of cells (2
of
|
4).
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NIV_EPARGNE
|
Count
|
|
0
|
1 Total
|
|
0
|
1
|
12 13
|
ETAT_CIVIL
|
1
|
5
|
32 37
|
|
Total
|
6
|
44 50
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nous voulons savoir si l'effet d'être marié ou
pas peut influencer l'augmentation ou non de l'épargne.
- Spécification des hypothèses
H0 : indépendance des caractères
H1 : dépendance des caractères
- Règle de décision
Rejeter H0 si la p-value est inférieure à
0,05.
- Décision
La statistique de khi-carré à 1 degré de
liberté vaut : 0,308700 et sa probabilité critique au seuil
de signification de 5% est : 0,5785. Comme 0, 5785 0,05, nous sommes
amenés à accepter H0, c'est-à-dire, il y a pas de
dépendance entre l'effet d'être marié ou non marié
et les variations du niveau d'épargne.
3.3 Test de
significativité du lien microcrédit et niveau de vie
3.3.1 Test de la relation
1 : Microcrédit et niveau de scolarisation
a) Détermination des effectifs
Les individus dont le revenu a augmenté, les conditions
de scolarisation aussi représentent 74% de l'échantillon. La
proportion de ceux dont le revenu a augmenté mais pas les conditions de
scolarisation est de 22%. Les individus qui n'ont pas vu leur revenu
augmenté, mais les conditions de scolarisation se sont
améliorées représentent 4% .La proportion des
personnes dont le niveau de revenu et les conditions de scolarisation n'ont pas
été améliorées est de 0%.
b) Calcul du coefficient de corrélation de
caractère
Illustration Eviews N°10 : Interaction entre
microcrédit-niveau de scolarisation.
Tabulation of NIV_REVENU and SCOLAR
|
Date: 06/21/11 Time: 15:34
|
|
Sample: 1 50
|
|
|
Included observations: 50
|
|
Tabulation Summary
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Categories
|
|
NIV_REVENU
|
2
|
|
SCOLAR
|
2
|
|
Product of Categories
|
4
|
|
|
|
|
|
Measures of Association
|
Value
|
|
Phi Coefficient
|
0.108407
|
|
Cramer's V
|
0.108407
|
|
Contingency Coefficient
|
0.107776
|
|
|
|
|
|
Test Statistics
|
df
|
Value Prob
|
Pearson X2
|
1
|
0.587607 0.4433
|
Likelihood Ratio G2
|
1
|
1.017121 0.3132
|
|
|
|
|
WARNING: Expected value is less than 5 in 50.00% of cells (2
of
|
4).
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Count
|
|
|
|
Overall Expect.
|
|
|
SCOLAR
|
Table Expect.
|
|
0
|
1 Total
|
|
0
|
0
|
2 2
|
|
|
0.44
|
1.56 2.00
|
|
|
0.44
|
1.56 2.00
|
|
|
|
|
NIV_REVENU
|
1
|
11
|
37 48
|
|
|
10.56
|
37.44 48.00
|
|
|
10.56
|
37.44 48.00
|
|
|
|
|
|
Total
|
11
|
39 50
|
|
|
11.00
|
39.00 50.00
|
|
|
11.00
|
39.00 50.00
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pour ce cas, il est question de savoir si l'augmentation de
revenu influe sur l'amélioration des conditions de scolarisation.
- Spécification des hypothèses
H0 : indépendance des caractères
H1 : dépendance des caractères
- Règle de décision
Rejeter H0 si la p-value est inférieure à
0,05.
- Décision
La statistique de khi-carré à 1 degré de
liberté vaut : 0,587607 et sa probabilité critique au seuil
de signification de 5% est : 0,4433. Comme 0, 4433 > 0,05
, nous sommes amenés à accepter H0 ; il y a donc
pas un lien entre l'augmentation de revenu (provoqué par le
microcrédit) et l'amélioration des conditions de
scolarisation.
Pour les individus dont les conditions ont été
améliorées, il y a l'influence des autres facteurs externes du
microcrédit.
3.3.2 Test de la
relation2 : Microcrédit et niveau de santé
a) Détermination des effectifs
Les individus dont le niveau de revenu a augmenté et
les conditions de santé aussi représentent 66% de
l'échantillon, dans la même catégorie, ceux dont les
conditions de santé n'ont pas été améliorées
représentent 30% de l'échantillon. Les individus dont le revenu
n'a pas augmenté mais les conditions de santé ont
été améliorées représentent 4% ; dans
la même catégorie, ceux dont les conditions n'ont pas
été améliorées représentent 0%.
b) Calcul du coefficient de corrélation de
caractère
Illustration Eviews N°11 : Interaction entre
microcrédit et santé.
Tabulation of NIV_REVENU and SANTE
|
Date: 06/21/11 Time: 15:34
|
|
Sample: 1 50
|
|
|
Included observations: 50
|
|
Tabulation Summary
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Categories
|
|
NIV_REVENU
|
2
|
|
SANTE
|
2
|
|
Product of Categories
|
4
|
|
|
|
|
|
Measures of Association
|
Value
|
|
Phi Coefficient
|
0.133631
|
|
Cramer's V
|
0.133631
|
|
Contingency Coefficient
|
0.132453
|
|
|
|
|
|
Test Statistics
|
df
|
Value Prob
|
Pearson X2
|
1
|
0.892857 0.3447
|
Likelihood Ratio G2
|
1
|
1.462138 0.2266
|
|
|
|
|
WARNING: Expected value is less than 5 in 50.00% of cells (2
of
|
4).
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Count
|
|
|
|
Overall Expect.
|
|
|
SANTE
|
Table Expect.
|
|
0
|
1 Total
|
|
0
|
0
|
2 2
|
|
|
0.60
|
1.40 2.00
|
|
|
0.60
|
1.40 2.00
|
|
|
|
|
NIV_REVENU
|
1
|
15
|
33 48
|
|
|
14.40
|
33.60 48.00
|
|
|
14.40
|
33.60 48.00
|
|
|
|
|
|
Total
|
15
|
35 50
|
|
|
15.00
|
35.00 50.00
|
|
|
15.00
|
35.00 50.00
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nous voulons évaluer la relation qui existe entre
l'augmentation du niveau de revenu (provoqué par le microcrédit)
et l'amélioration des conditions de santé.
- Spécification des hypothèses
H0 : indépendance des caractères
H1 : dépendance des caractères
- Règle de décision
Rejeter H0 si la p-value est inférieure à
0,05.
- Décision
La statistique de khi-carré à 1 degré de
liberté vaut : 0,892857 et sa probabilité critique au seuil
de signification de 5% est : 0,3447. Comme 0, 3447 0,05 , nous
sommes amenés à accepter H0 , il y a donc pas un lien entre
l'augmentation de revenu provoqué par le microcrédit et
l'amélioration des conditions de Santé.
Pour ce cas, les éléments externes ont aussi
influencés l'amélioration de conditions de santé.
3.3.3 Test de la
relation3 : Microcrédit et Alimentation
a) Détermination des effectifs
Les individus dont le revenu a augmenté et les
conditions d'alimentation aussi représentent 82% de
l'échantillon, ceux qui appartiennent dans cette catégorie mais
les conditions d'alimentation n'ont pas été
améliorées constituent le 14% de l'échantillon.
Ceux dont le revenu n'a pas augmenté mais les
conditions d'alimentation ont été améliorées
représentent 4%, les individus de ce même sous groupe dont les
conditions d'alimentation sont restées inchangées
représentent 0% de l'échantillon.
b) Calcul du coefficient de corrélation de
caractère
Illustration Eviews N°12 : Interaction entre
Microcrédit-alimentation.
Tabulation of NIV_REVENU and ALIMENT
|
Date: 06/21/11 Time: 15:35
|
|
Sample: 1 50
|
|
|
Included observations: 50
|
|
Tabulation Summary
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Categories
|
|
NIV_REVENU
|
2
|
|
ALIMENT
|
2
|
|
Product of Categories
|
4
|
|
|
|
|
|
Measures of Association
|
Value
|
|
Phi Coefficient
|
0.082359
|
|
Cramer's V
|
0.082359
|
|
Contingency Coefficient
|
0.082081
|
|
|
|
|
|
Test Statistics
|
df
|
Value Prob
|
Pearson X2
|
1
|
0.339147 0.5603
|
Likelihood Ratio G2
|
1
|
0.616703 0.4323
|
|
|
|
|
WARNING: Expected value is less than 5 in 50.00% of cells (2
of
|
4).
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Count
|
|
|
|
Overall Expect.
|
|
|
ALIMENT
|
Table Expect.
|
|
0
|
1 Total
|
|
0
|
0
|
2 2
|
|
|
0.28
|
1.72 2.00
|
|
|
0.28
|
1.72 2.00
|
|
|
|
|
NIV_REVENU
|
1
|
7
|
41 48
|
|
|
6.72
|
41.28 48.00
|
|
|
6.72
|
41.28 48.00
|
|
|
|
|
|
Total
|
7
|
43 50
|
|
|
7.00
|
43.00 50.00
|
|
|
7.00
|
43.00 50.00
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pour ce cas, nous voulons évaluer le lien qui
existe entre l'augmentation de revenu induit par le microcrédit et
l'amélioration des conditions de vie.
- Spécification des hypothèses
H0 : indépendance des caractères
H1 : dépendance des caractères
- Règle de décision
Rejeter H0 si la p-value est inférieure à
0,05.
- Décision
La statistique de khi-carré à 1 degré de
liberté vaut : 0,339147 et sa probabilité critique au seuil
de signification de 5% est : 0,5603. Comme 0, 5603 0,05
, cette supériorité nous pousse à accepter
H0 , par conséquent il n'existe pas un lien entre l'augmentation de
revenu provoqué par le microcrédit et l'amélioration des
conditions d'alimentation.
Une fois de plus les facteurs externes ont influencé
l'amélioration des conditions, cette fois ci, d'alimentation.
La lecture de cette section nous montre que la plupart de
personnes n'ont pas affecté l'entièreté de leurs
crédits dans l'activité. Malgré cela, 94% des individus
constituant l'échantillon ont vu leur revenu augmenté, mais ces
augmentations n'ont pas été efficaces car elles n'ont pas pu
influencer l'amélioration des conditions de vie.
Le microcrédit reçu n'a pas agis sur la
sécurité sociale, cela peut être dû à
l'horizon temporel de l'utilisation du crédit qui est relativement court
pour pouvoir changer les conditions de vie. A long terme nous espérons
que les accroissements de revenu apporteront sans doute une amélioration
significative des conditions de vie.
Les autres causes de ces faiblesses sont à partager
entre la mutuelle et les bénéficiaires. Les
bénéficiaires évoquent quelques problèmes qui
défavorisent la portée des crédits. Ces problèmes
sont entre autre :
- Le taux de remboursement n'est pas toujours adapté
aux réalités congolaises,
- Le délai de remboursement très court,
- La petitesse de crédit,
- Intervalle de temps assez long entre la fin d'une dette et
l'obtention d'un nouveau crédit.
Une stratégie tenant compte de ses suggestions serait
très favorable, disent les bénéficiaires.
Les bénéficiaires doivent être
revêtus d'un comportement de rationalité dans l'affectation et
dans la gestion de leurs fonds. Un esprit d'entreprenariat lest un
prérequis qui leur permettra aussi de bien prévoir
l'activité de leurs investissements.
Les contacts avec les marchands ont montré aussi que
les difficultés qu'ils éprouvent sont non seulement liées
au manque des moyens matériels et financiers pour réaliser des
activités rémunératrices, mais aussi et surtout
l'ignorance, le manque de notions d'entreprenariat et de gestion.
Les autorités de la mutuelle doivent aussi initier des
séances d'encadrement et d'enseignement pour combler ces déficits
dans le chef des bénéficiaires.
Tout compte fait, nous pouvons affirmer que le système
d'octroi des microcrédits à des personnes exerçant de
petites activités de commerce apporte une amélioration sur le
niveau de revenu.
.
Conclusion
générale
Au terme de cette étude, il est nécessaire de
rappeler que ce travail a consisté à analyser l'impact des
microcrédits dans l'activité des marchands.
Outre l'introduction générale et la conclusion
générale, notre travail a compris trois chapitres. Le
premier chapitre a porté sur les généralités
conceptuelles de la microfinance. Le deuxième chapitre a
présenté l'état de lieu de la microfinance en
République Démocratique du Congo et enfin le troisième
chapitre a porté sur analyse l'impact des microcrédits dans
l'activité des marchands.
Nous sommes partis d'une problématique qui est de
savoir l'incidence des microcrédits dans l'activité des
marchands. Pour donner une réponse à cette interrogation, nous
avons émis l'hypothèse selon laquelle les microcrédits
ouvrent des perspectives importantes aux marchands en augmentant leur niveau de
revenu de bien-être.
Pour vérifier cette hypothèse, nous avons
recouru aux méthodes de comparaison, analytique et statistique soutenues
par les techniques d'observation, de questionnaire et d'interview.
A l'issue de l'analyse des données recueillies, il en
découle les principaux résultats suivants :
- Les femmes sollicitent plus les crédits par rapport
aux hommes,
- Le sexe et le niveau d'études n'ont pas
influencé l'affectation totale ou partielle du crédit à
l'activité,
- Le niveau d'âge et l'état civil ont
influencé l'affectation totale ou partielle de crédit,
- Le niveau d'épargne a augmenté pour 88% des
bénéficiaires, cette augmentation n'a pas été
influencée par l'âge, par l'état civil, moins encore par le
niveau d'études,
- Le niveau de revenu a augmenté pour 96% des individus
enquêtés.
Au delà de toutes ces relations, l'expérience
empirique de notre étude nous a aussi révélé les
microcrédits n'ont pas eu des influences sur le bien-être car
elles n'ont pas influencé l'amélioration des conditions de
scolarisation, d'alimentation et d'accès aux soins de santé. De
ce qui précède, nous pouvons confirmer que les augmentations du
niveau de revenu n'ont pas été efficaces. Cela nous conduit
à accepter partiellement notre hypothèse de départ car les
microcrédits ont permis d'augmenter le niveau de revenu même s'ils
n'ont pas permis d'améliorer les conditions de vie.
En dépit de cette confortation, sans aucun doute, le
système de microcrédit apporte plusieurs autres effets positifs
dans la vie des bénéficiaires :
- En premier lieu, on peut relever l'accessibilité au
crédit formel et au service bancaire.
- Ensuite, les microcrédits permettent de
réduire le chômage dans le sens qu'ils favorisent l'initiative
entrepreneuriale.
- Enfin, pour la nation, la mobilisation de l'épargne
engendrée par le système de microcrédits pourrait ramener
une masse monétaire importante sous le contrôle de la Banque
Centrale.
Malgré ces apports, le renforcement de ce secteur
s'avère très nécessaire. Les remèdes doivent
toucher deux axes : le cadre macro-économique et
micro-économique.
Au plan macro-économique, l'Etat congolais
doit :
- Evaluer la demande et l'offre de service en microfinance
afin d'intervenir avec des mesures efficaces d'ajustement en cas de
déséquilibre.
- Définir une politique nationale efficace pour la
microfinance.
- Stabiliser et assainir l'environnement
macroéconomique pour faciliter les opérations
financières.
- Adapter les lois à la contingence nationale.
- Mettre en place des structures d'encadrement des IMF et
COOPEC.
Au plan micro-économique :
- Les IMF savoir que la viabilité et la
pérennité ne leur fassent pas éloigner de l'objectif
premier de la microfinance, intégrer les exclus aux services financiers
afin de lutter contre la pauvreté,
- Revoir le principe de l'épargne préalable
avant l'obtention d'un crédit car la forme actuelle ressemble fort
à une sorte d'exclusion. Ce système est aussi pratiqué par
la MECRE-GOMBE.
- Elargir la gamme de produits offerts aux clients.
- Initier les programmes et des formations et des conseils
techniques aux emprunteurs pour les aider à accroitre leurs
capacités de gestion.
- Les emprunteurs doivent être réalistes et
rationnels. Ils doivent éviter de demander un crédit s'ils ne
sont pas capables de rembourser.
Loin de nous l'idée d'avoir réalisé une
oeuvre parfaite, nous pensons néanmoins que cette étude a le
mérite d'aider à comprendre les effets de microcrédit dans
l'activité de marchands.
Elle pourra servir de référence aux chercheurs
futurs tant au Congo qu'en Afrique ou ailleurs.
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Liste des tableaux
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(Les ratios) Page 16
Tableau N°2 Données Macro économique de la
RDC en 2010 Page 19
Tableau N°3 Caractéristique de la pauvreté
en RDC Page 22
Tableau N°4 Les principaux prestataires de la micro
finance en RDC Page 19
Tableau N°5 Evolution des indicateurs des IMF en RDC Page
24
Tableau N°6 Les acteurs indirects de la micro finance
Page 25
Tableau N°7 Cadre légal et réglementaire
des institutions financières en RDC Page 28
Tableau N°8 : Evolution des membres et des
bénéficiaires du crédit MECRE-GOMBE. Page 33
Tableau N°9 : Evolution des encours des
crédits et des épargnes (en dollars US) . Page 34
Tableau 9 : Répartition des clients selon leurs
sexes Page 26
Tableau N°11 : Niveau d'instruction. Page 36
Tableau N°12 : Profil d'âge des
bénéficiaires. Page 37
Tableau N°13 : Situation maritale des
bénéficiaires Page 38
Tableau N°14 : Nombre des personnes en charge Page
39
Tableau 15 : Variation du niveau du capital. Page 40
Tableau 16. Les Observations Page 41
Liste des
encadrés
Encadré N°1 Histoire sur la
Genèse de la Micro finance Page 9
Encadré n 2 : Analyse SWOT de la Microfinance en
RDC Page 30
Liste des graphiques et
diagrammes
Diagramme N°1 : Proportion des clients actifs Page
23
Graphique N°1 : Encours d'épargne et de
crédit Page 23
Graphique N°2 : Evolution des encours de
dépôt et de crédits Page 24
Graphique N°3 : Evolution des membres et des
bénéficiaires Page 33
Graphique N°4 : Evolution des encours de crédits
et d'épargne Page 34
Graphique 5 : Réparation des clients selon leurs sexe
Page 36
Graphique N°6 : Niveau d'instruction. Page 37
Graphique N°7 : Profil d'âge des
bénéficiaires. Page 38
Diagramme N°2 : Situation maritale des
bénéficiaires. Page 38
Diagramme N°3 : Variations des niveaux des capitaux. Page
40
Liste
des illustrations
Illustration Eviews N°1 : Test de
significativité entre Sexe-Age Page 43
Illustration Eviews N°2 : Test de
significativité entre Sexe-activité Page 44
Illustration Eviews N° 3 : Test de
significativité entre Sexe-Affectation du crédit Page 45
Illustration Eviews N°4 : Test de
significativité entre Age-affectation du crédit Page 46
Illustration Eviews N°5 : Test de
significativité entre Age-niveau d'épargne. Page 47
Illustration Eviews N°6 : Test de
significativité entre Niveau d'étude-affectation du crédit
Page 48
Illustration Eviews N°7 : Test de
significativité entre Niveau d'étude -Niveau d'épargne
Page 49
Illustration Eviews N°8: Test de significativité
entre Etat civil-affectation crédit. Page 50
Illustration Eviews N°9 : Test de
significativité entre Etat civil-Niveau d'activité. Page 52
Illustration Eviews N°10 : Interaction entre
microcrédit-niveau de scolarisation. Page 53
Illustration Eviews N°11 : Interaction entre
microcrédit et santé. Page 54
Illustration Eviews N°12 : Interaction entre
Microcrédit-alimentation. Page 56
Table des
matières
EPIGRAPHIE
i
REMMERCIEMMENTS
ii
DEDICACE
iii
ACCRONYMES
v
INTRODUCTION GENERALE
1
0 .1 PROBLEMATIQUE
8
0.2 HYPOTHESE
10
0.3 METHODES ET TECHNIQUES
10
0.4 CHOIX ET INTERET DU SUJET
11
0.5 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
11
0.6 CANEVAS DU TRAVAIL
12
_Toc303699294CHAP1:
GENERALITES CONCEPTUELLES
13
SECTION 1 : LA MICROFINANCE
13
1 .1 Définitions et Notions de base
13
1.2 Evolution du secteur
15
1.3. Rôle et Objectif de la microfinance
17
SECTION 2 : LES ACTIVITES DE LA
MICROFINANCE
17
2.1. Les Services de la MicroFinance
17
2.2 Les Prestataires de Services
19
2.3 La demande de services en Microfinance
21
2.4 Conditions générales d'obtention
d'un prêt
21
2 .5 Calcul des quelques indicateurs et du
taux d'intérêt
22
SECTION 3 : EFFICACITE D'UNE MICROFINANCE
24
3.1 Condition essentielle et favorable pour une
micro finance
24
3.2 Les succès en matière de
microfinance
24
3.3 Les obstacles structurels au
développement de la microfinance
25
CHAP 2:
LA MICROFINANCE EN RDC
26
SECTION 1 : ETAT DE LIEU DE LA MICRO FINANCE
EN RDC
26
1.1 Introduction
26
1.2 Evolution de la Micro finance en RDC
27
1.3 Les principaux prestataires de la micro finance
en RDC
28
1.4 La demande de microcrédit en RDC
32
1.5 Les obstacles structurels de la microfinance en
RDC
33
SECTION 2 : LA REGULATION ET LE CONTROLE DE LA
MICRO FINANCE EN RDC
33
2.1Les Structures Etatiques
34
2.2 Les Structures non Etatiques
34
SECTION 3 : PERSPECTIVE DU SECTEUR DE LA MICRO
FINANCE EN RDC
36
3.1 Modalités d'une micro finance
efficace et pérenne
36
3 .2 Incidence de la micro finance dans la
réduction de la pauvreté.
38
CHAP 3:
IMPACT DES MICROCREDITS DANS L'ACTIVITE
DES MARCHANDS
39
SECTION 1 : L'OFFRE DE MICROCREDIT
39
1.1 Présentation du cadre
d'étude
39
1 .2 L'offre de la MECRE-GOMBE
40
SECTION 2 : LA DEMANDE DE MICRO CREDIT
43
2.1 Profil du demandeur
43
2.2 Raisons de demande de crédit
47
SECTION 3 : INCIDENCE DE MICROCREDITS SUR
L'ACTIVITE ET SUR LE BIEN ETRE
47
3.2 Analyse du Capital
47
3 .2 Analyse corrélative des variables
d'intérêts
48
3.2 .1 Analyse de la relation Sexe et Age
50
3.2 .2 Analyse de la relation Sexe et
Activité
51
3.2. 3 Analyse de la relation Sexe et
Affectation
52
3.2. 4 Analyse de la relation Age et
Affectation du crédit
53
3.2. 5 Analyse de la relation Age et Niveau
d'épargne
54
3.2. 6 Analyse de la relation Niveau
d'étude et Affectation du crédit
55
3.2. 7 Analyse de la relation Niveau
d'étude et Niveau d'épargne
56
3.2. 8 Analyse de la relation Etat civil et
Affection crédit
57
3 .2 . 9 Analyse de la relation Etat
civil et Niveau d'épargne
58
3.3 Test de significativité du lien
microcrédit et niveau de vie
59
3.3.1 Test de la relation 1 :
Microcrédit et niveau de scolarisation
59
3.3.2 Test de la relation2 :
Microcrédit et niveau de santé
61
3.3.3 Test de la relation3 :
Microcrédit et Alimentation
62
CONCLUSION GENERALE
65
BIBLIOGRAPHIE
Erreur ! Signet non défini.
LISTE DES TABLEAUX
70
LISTE DES ENCADRES
71
LISTE DES GRAPHIQUES ET
DIAGRAMMES
71
LISTE DES ILLUSTRATIONS
72
TABLE DES MATIERES
73
ANNEXES 70
ANNEXES
UNIVERSITE PROTESTANTE AU CONGO
FACULTE D'ADMINISTRATION DES AFFAIRES ET SCIENCES
ECONOMIQUES
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
SUJET : ANALYSE DE L'IMPACT DES MICROCREDITS
DANS L'ACTIVITE DES MARCHANDS
CAS DES CLIENTS DE LA MECRE-GOMBE
Q1 Sexe :
Masculin
Féminin
Q2 Age :
18 à 24 ans
25 à 31 ans
32 à 38 ans
39 à 45 ans
46 à 52 ans
53 à 59 ans
60 et plus
Q3 Niveau d'études :
Jamais scolarisé(e)
Primaire
Secondaire
Universitaire
Q4 Etat civil :
Marié(e)
Célibataire
Divorcé(e)
Veuf (ve)
Q5 Nombre des personnes en charge
Aucun
1 à 3
4 à 6
6 à9
10 et plus
Q6 Comment utilisez-vous le prêt obtenu :
Affectation directe du crédit dans l'activité
Affectation d'une partie et consommation partie restante
Consommation de l'entièreté du crédit
Autre :.............................................
Q7 Quel est votre niveau de revenu (chiffre d'affaires)
· Avant crédit : ..........
· Après crédit :.............
Q8 Quel est votre niveau d'épargne :
· Avant crédit:..........
· Après crédit : ..........
Q9 Quel est le nombre de vos enfants scolarisés
· Avant crédit........
· Après crédit..........
Q10 Quel est le nombre des plats consommés
· Avant de crédit .........
· Après crédit ..........
Q11 Il vous arrive aussi des moments de difficultés de
remboursement :
Oui
Non
Q12 Si oui, quelles en sont les
causes :............................................................
Q13 Comment utilisez-vous les bénéfices
obtenus :...............................................................
Q15 Quelle est votre appréciation du système de
microcrédit octroyé par la MECRE GOMBE :
Très bien
Bien
Assez bien
Pas bien
Q16 Si pas bien, ou assez bien, quelles sont les suggestions
à proposer :
..............................................................................................................................................................................................................................
MPOTO MANKENI pompon
Glossaire
Aléa moral
En économie, ce terme désigne les cas où
un agent s'engage à accomplir une action pour le compte d'un principal
alors que le résultat final de l'action dépend d'un
paramètre connu de l'agent mais pas du principal. On désigne
parfois par « hasard moral ».
Selon la définition donnée par Nyssens M.
cité par Maystast J.-F. (2002), l`aléa moral apparaît
lorsqu`une partie prenante de la transaction doit entreprendre une action alors
que l`autre partie ne peut ni observer, ni contrôler, ni contraindre
l`exécution du contrat. L`aléa moral entre un prêteur et un
emprunteur survient en effet après octroi du crédit.
Le contrôle de l`utilisation des montants
prêtés reste donc primordial et cette fonction a un coût non
négligeable. Stiglitz et hoff (1990) cités par Maystadt J.-F.
(2002), indiquent qu`il est coûteux d`assurer que les emprunteurs
prennent des décisions qui maximisent leur probabilité de
rembourser. Dès lors, en raison du volume des prêts
demandés, ce risque d`aléa moral mène les banques
traditionnelles à ne pas accorder aux micro-entrepreneurs. Ainsi le
rationnement de crédit lié au problème d`aléa moral
touche davantage les entreprises de petite taille.
Analyse SWOT
Le terme SWOT employé dans l'expression, analyse ou
matrice SWOT, est un acronyme dérivé de l'anglais : pour
Strengths (Force) , Weaknesses (Faiblesses), Opportinities
(Opportunité) , Theats (Menaces). Son équivalent en
français est donné par l'analyse MOFF( Menaces,
Opportunités, Faiblesses et Forces) ou AFOM ( Atouts,
Faiblesses ,Opportunités, Menaces) ou encore FFOM ( Forces,
Faiblesses, Opportunités, Menaces).
L'outil SWOT est apprécié car le résultat
produit par la matrice SWOT est le parfait résumé des
éléments à prendre en compte pour une bonne
décision. La forme du résultat attendu :
· Une matrice A4 au maximum
· Comportant une grille composée de ` grandes
cases
· Verticalement, 2 colonnes : celle de gauche
recueille la liste des éléments ayant une incidence positive ou
favorable sur l'objet étudié. Celle de droite recueille le liste
des éléments ayant une incidence négative ou
défavorable sur l'objet étudié.
· Horizontalement, 2 lignes : celle du haut
recueille la liste des éléments dits internes c'est-à-dire
faisant partie de l'objet étudié, donc réputés
pouvant être pilotés ou régulés. Celle du bas
recueille la liste des éléments dits externes,
c'est-à-dire se situant hors de l'objet étudié (dans son
environnement) donc réputés représenter une
véritable contrainte d'ordre externe, c'est-à-dire a priori non
maîtrisable.
· Au croisement des colonnes et des lignes sont donc
constituées 4 cases destinées à recevoir l'information
pertinente.
Asymétrie de l'information
En économie, on parle de l'asymétrie de
l'information lors d'un échange quand certains des participants
disposent d'informations pertinentes que d'autres n'ont pas.
Selon Simon H. cité par Maystadt J.-F. (2002), les
individus n`ont pas les capacités cognitives de prévoir tous les
événements éventuels qui pourraient influencer les
résultats de transactions. En outre, même si tout était
prévisible, il serait impossible, fastidieux et très
coûteux de traduire toutes ces éventualités dans les
clauses du contrat liées à la transaction. Par conséquent
dans le cadre des marchés bancaires et financiers, les contrats de
crédit sont forcément incomplets.
Stiglitz et Weiss (1981), dans l`article de
référence « Credit rationning in Markets With Imperfect
Information », ont démontré que les problèmes
d`asymétrie d`information provoquent un rationnement de crédit.
En effet, à l`équilibre, c`est-à-dire quand le taux
d`intérêt ne s`ajuste plus, la demande peut encore excéder
l`offre.
Au prix en vigueur, les mauvais clients chassent les bons et
les prestataires renoncent à entrer sur le marché. De cette
manière, les institutions de crédit ne disposent pas toujours de
l`information nécessaire pour distinguer les bons micro-entrepreneurs
dont les projets sont sources de croissance. De plus, Stiglitz et Hoff
cités par Maysdat J.-F. , ajoutent à cette difficulté de
distinguer les « bons » des « mauvais » emprunteurs, le
caractère extrêmement coûteux pour les intermédiaires
financiers de déterminer l`étendue du risque pour chaque
emprunteur. Dès lors, si l`institution veut améliorer la
qualité de ses informations, elle doit augmenter le taux
d`intérêt étant donné le coût du
supplément d`information. A ce taux plus élevé, les
entrepreneurs avec les projets les plus risqués se présenteront
tandis que des bons emprunteurs risquent de se retirer du marché de peur
de ne pouvoir rembourser. Par conséquent, le rendement attendu du
portefeuille de prêt de la banque risque de chuter puisqu`il est
logiquement une fonction décroissante du risque.
La présence d'asymétrie d'information conduit
à des problèmes d'aléa moral et de sélection
adverse.
L'asymétrie de l'information enrichit le raisonnement
économique, en montrant les difficultés d'application d'une des
conditions de la théorie de la concurrence pure et parfaite.
L'information est imparfaitement distribuée, certains agents
étant naturellement, et de manière transitoire mieux
informés que d'autres. De plus, l'utilisation de l'information ne suit
pas totalement les hypothèses de rationalité des agents
(comportement opportuniste). Par ailleurs, l'agent peut détourner
l'information à son avantage.
Caution solidaire
La caution solidaire est le type de garantie qui a
été développée par l`expérience de la
Grameen Bank, lorsque M. Yunnus, dans le début des années 70,
octroya un crédit à 2 personnes d`un groupe de 5, puis aux deux
suivantes, puis à la dernière. Les 5 membres de ce groupe de
caution solidaire étant solidairement responsables du remboursement du
crédit.
· Limites de la caution solidaire
La caution solidaire traite en égaux chacun des membres
du groupe (même montant d`où même responsabilités
dans les remboursements). Pourtant, lorsque les membres ont reçu
plusieurs prêts, leurs opportunités et volonté d`investir
peuvent être différenciées, et certains peuvent rechercher
des prêts dont les montants plus élevés ne sont plus
compatibles avec une responsabilité commune dans le remboursement. Le
principe de la caution solidaire peut donc limiter l`accès à des
prêts de montants élevés ce qui peut être
préjudiciable pour les clients (pas de réponse à leurs
besoins) et à l`institution (pas d`économies d`échelle,
mauvaise fidélisation des bons clients).
Malgré les critiques et les difficultés
soulignées ci-dessus, l`analyse approfondie des alternatives possibles
montrent souvent que la caution solidaire ne peut être supprimée
car elle n`a pas d`alternative crédible par rapport aux contraintes des
populations ciblées.
Coefficient de corrélation
tétrachorique
Le coefficient de corrélation tétrachorique
qualifie le coefficient de corrélation entre deux séries
divisées chacune en deux classes. Etant donné des paires de
variables aléatoires dont les valeurs ont été
dichotomisées, le coefficient de corrélation tétrachorique
approxime la corrélation de Pearson sous l'hypothèse que la loi
conjointe des observations est gaussienne.
Comportement opportuniste
C'est lorsque les individus ne disent pas toujours ce qu'ils
savent et aussi lorsque les individus ne tiennent pas forcement leurs
promesses.
Il ya deux types principaux de comportement
opportunistes :
· Opportunisme post-contractuel
· Opportunisme précontractuel
Le problème principal du comportement opportuniste
précontractuel est la sélection adverse qui apparait à
chaque fois qu'un acheteur possède une information que l'autre n'a pas
à la signature du contrat
Crédit
Etymologiquement, le terme crédit vient du mot latin
« creditum » qui signifie "croire" ou « avoir
confiance ».
On le définit en effet comme l'opération par
laquelle une somme d'argent est mise à la disposition d'un entrepreneur
(utilisateur), par un prêteur (créancier) pour un financement
précis et pour une certaine durée avec garantie de remboursement
et moyennant intérêt.
Les opérations de crédit peuvent être
réparties en plusieurs groupes selon les critères
utilisés. Dans notre étude, nous retenons le critère de la
durée et celui de la destination du crédit.
Pour ce qui concerne la durée, nous pouvons distinguer:
· le crédit à court terme ;
· le crédit à moyen terme
· le crédit à long terme.
En ce qui concerne la destination, nous pouvons
distinguer:
· les crédits à la production et
· les crédits à la consommation.
Fongibilité de
crédit
La fongibilité de crédit ou fongibilité
asymétrique est un principe comptable établi qui permet à
une personne (gestionnaire) d'utiliser des crédits pour des
dépenses pour lesquelles elles n'étaient pas prévues
à l'intérieur d'un programme, mais sans qu'il lui soit possible
d'accroitre les crédits personnel en utilisant des crédits
prévus pour d'autres natures de dépenses.
Pauvreté
La pauvreté est une notion toute relative et assez
complexe. Alors que dans l`Union Européenne, on définit comme
pauvre, toute personne dont le revenu est inférieur à la
moitié du revenu moyen de l`ensemble de la population du pays
considéré (Hausser et Pilgram, 1999), beaucoup d`organisations
internationales de développement se base sur la notion de
pauvreté absolue, laquelle définit le pauvre comme étant
toute personne dont le revenu journalier ne dépasse pas un dollar
américain.
Se basant sur les déclarations des pauvres, la banque
Mondiale (2000) propose la définition synthétique suivante :
« la pauvreté est un profond dénuement, un manque aigu de
bien-être. Etre pauvre, c`est avoir faim, ne pas avoir un toit, ne pas
avoir des vêtements décents, être malade et ne pas pouvoir
se faire soigner ; c`est être illettré et sans instruction. Les
personnes démunies sont particulièrement exposées à
des événements extérieurs qui échappent à
leur contrôle : maltraitées par les institutions et la
société, n`ont les moyens de se faire entendre, ni d`exercer une
influence quelconque »
En nous basant sur un des quatre niveaux de pauvreté
définis par l`OCDE, nous pouvons résumer en considérant
comme pauvre une personne privée de certains cinq capitaux suivant : Le
capital naturel (l`eau, la terre, les ressources environnementales), le capital
social (les liens de solidarités entre membres d`un groupe social,
l`accès aux institutions, ...), le capital humain (les connaissances,
l`aptitude au travail, la santé,...), le capital physique (le
patrimoine, l`accès aux infrastructures de base, les moyens de
productions,...) et le capital financier (l`épargne, l`accès au
crédit, assurances).
C`est de ces pauvres que la microfinance tente de s`occuper
dans le but les faire sortir de la situation précaire dans laquelle ils
se trouvent.
Portefeuille à risque
Le Portefeuille a Risque (PaR) mesure en fait la partie du
portefeuille qui est contaminée par les impayés, en pourcentage
du portefeuille total.
Le Portefeuille a Risque (PaR) se calcule en divisant
l'encours de tous les crédits présentant des
arriérés de paiement excédant 30 jours, plus l'encours des
crédits rééchelonnes (restructures), par l'encours total
du portefeuille de crédits arrêté a une date.
Vu que ce ratio est souvent utilisé pour mesurer les
crédits affectes par des arriérés de paiement de plus de
60, 90, 120 voire 180 jours, le nombre de jours doit alors être
clairement mentionne (par exemple PaR30). De manière
générale, un PaR30 excédant 10 % doit être
préoccupant, car a l'oppose des crédits commerciaux, la plupart
d'institutions de micro finance ne disposent pas de garanties
matérielles pour des crédits qu'elles accordent a leurs
clients.
Bien que d'autres mesures soient régulièrement
utilisées, le PaR s'est impose comme l'indicateur de choix. Il est
facilement compréhensible, ne sous-estime pas le risque, et est
comparable entre institutions. Un microcrédit est
généralement considéré comme étant en
situation de risque, s'il présente un retard de paiement de plus de 30
jours. Cette règle est bien plus sévère que les
pratiques.
Sélection Adverse
La sélection adverse ou l'anti sélection est un
phénomène statistique et économique qui joue un rôle
important notamment dans les domaines d'assurances et de la gestion des
crédits, par lequel une offre faite sur le marché aboutit
à des résultats inverse de ceux souhaités, à cause
d'asymétrie de l'information.
La sélection adverse caractérise des situations
où certaines informations pertinentes sur la situation de l`emprunteur
ne sont pas connues du prêteur. Cette asymétrie de l`information
conduit à une allocation du crédit inefficace et notamment
à des phénomènes de rationnement du crédit.
Dans le domaine de crédit les banques ne peuvent exiger
des taux d`intérêts supérieurs car seuls les mauvais
emprunteurs seraient toujours candidats au prêt. Pour diminuer leurs
risques, les banques préfèrent limiter le montant des
crédits octroyés. Ce problème de sélection adverse
peut être réduit si les banques exigent des emprunteurs qu`ils
leurs donnent des cautions pour garantir le prêt. Cependant, particuliers
et petites entreprises peuvent difficilement fournir des cautions
adéquates aux banques.
Sous-Bancarisation
La Sous-bancarisation se dit du faible taux du taux de
pénétration des services bancaires dans une population
Test de khi-deux (÷²)
Le test de khi-deux (khi-carré) permet, partant d'une
hypothèse et d'un risque supposé au départ, de rejeter
l'hypothèse si la distance entre deux ensembles d'informations est
jugée excessive.
Il est particulièrement utilisé comme test
d'adéquation d'une loi de probabilité à un
échantillon d'observations supposées indépendantes et de
même loi de probabilité.
Théorie de l'agence
La théorie de l'agence ou le dilemme de l'agence est la
branche de l'économie qui s'occupe des conséquences du
problème principal de l'agent, en particulier à
l'intérieur d'une même unité économique,
administrative ou entreprises.
En tant que telle, elle constitue un domaine à cheval
entre l'économie industrielle et la théorie des organisations.
C'est un contrat par lequel une ou plusieurs personnes(le
principal) engagent une autre personne (l'agent) pour exécuter en son
nom une tache quelconque qui lui implique une délégation d'un
certain pouvoir à l'agent.
Le but est de modéliser une relation dans laquelle un
principal recrute un agent dans des conditions d'informations imparfaite.
* 1 PNUD,
20ième Rapport sur l'indice de développement humain,
2010
* 2 Le PNUD précise
toutefois que les donnés prises en compte en 2010 diffèrent de
celles utilisées les années précédentes. Ce rapport
ne porte que sur 169 de 192 pays membres de l'ONU. Les auteurs ont
utilisé les données du revenu national brut par habitant, et non
le produit intérieur brut. En éducation, ils ont utilisé
le nombre total d'inscriptions dans les écoles plutôt que le
nombre moyen d'études. Des paramètres mesurant
l'inégalité dans la répartition des richesses et
l'inégalité entre les sexes entrent désormais en ligne de
compte.
* 3 Fin de la décennie
80 jusqu'au début des années 2000
* 4 Jadis, pour avoir un
crédit bancaire, il fallait avoir touts les documents officiels
nécessaires pour un commerçant (Numéro de registre du
commerce, Identification National), avoir des garantis matérielles, un
montant minimum en compte proportionnelle au crédit demandé, etc.
* 5MERIAM BELGITH, La gestion
des risques de crédit en micro finance par le crédit storing,
thèse de DEA ,l'université de Carthage,2007
* 6 EGGER Phillip, «Les
Groupes Vulnérables» in Formation et Micro -
crédit, ZAI/96/011, Paris, avril 1999, p 4
* 7 Banque Centrale du Congo,
Instruction N°1 aux institutions de microfinance, Kinshasa,
Décembre 2005 , p 1
* 8 UNHCR, Guide sur la
microfinance dans les communautés affectés par un conflit,
Genève, 2005, p1
* 9
http://www.ifrance.com/humaniweb/microcrédit.html
* 10 CONGO Youssoufu, Cours
de Stratégies des institutions
financières,1ière licence,
FASE/UPC ,2003-2004, p 9
* 11 Hormis les principaux
services énumérés ci-haut, certains IMF et COOPEC
pratiquent des services particuliers conforment à leurs clients
* 12 KALALA Tshimpaka,
Cours d'introduction à la Microfinance,3ième
graduat, UPC/FASE,2009-2010, p35
* 13 KALALA Tshimpaka,
Cours d'introduction à la Micro finance,3ième
graduat, UPC/FASE, 2009-2010, p 37
* 14 KALALA
Tshimpaka ,Idem, p 46
* 15 CONGO Youssoufu, Pas
d'offre financière durable et de qualité sans institutions de
microfinance bien gérées, in contrainte et défis de
la microfinance en RDC, CEDI, Kinshasa, mars 2007, p1
* 16 Les éléments
constituant le tableau N°1 sont repris avec beaucoup des détails
dans les notes de cours d'introduction à la microfinance du prof KALALA
Tshimpaka, UPC/FASE ,Année 2009-2010, p78
* 17 UNHCR, Guide sur la
micro finance dans les communautés affectées par un conflit,
Genève, 2005, p2
* 18 Ce tableau a
été conçu par l'auteur sur base de données
tirées dans la revue Pauvreté, insécurité et
exclusion, publié par le ministère de plan en novembre 2006. Dans
cette revue la situation sociale de la pauvreté en RDC est reprise avec
beaucoup des détails.
* 19 L'essentielle de ce point
a été tiré dans l'article de KASUMBA NGOY
intitulé : « Le développement de la micro
finance : leçons pour la définition de la politique
nationale de micro finance en RDC » publié dans :
Contrainte et défis de la gestion des systèmes de microfinance en
RDC, CEDI, Kinshasa, mars 2007, p 42
* 20 En novembre 2007
* 21 MUKOKO S,
Développement d'un système financier inclusif en
République Démocratique du Congo : une analyse SWOT in
Contraintes et défis de la gestion des systemes de microfinance en
République démocratique du congo, p20
* 22 Dans la suite, nous aurons
à utiliser indifféremment crédit pour signifier
Microcrédit.
* 23 A cela s'ajoute d'autres
critères spécifiques au type de crédit demandé.
|