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Analyse de l'impact des microcrédits dans l'activité des marchands, cas de la MECRE-GOMBE ( mutuelle d'épargne et de crédit du Congo ).

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par Pompon MPOTO MANKENI
Université protestante au Congo - Graduate en administration des affaires et sciences économiques 2011
  

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Analyse de l'impact des microcrédits dans l'activité des marchands

(Cas de la MECRE-GOMBE)

Par

MPOTO MANKENI Pompon

(Economiste en formation)

Directeur :

Professeur BOSONGA BOFEKI LOUNGA Jean-Pierre

Rapporteur :

Chef des Travaux BONDALA ENGWA Luc

Assistant TSASA VANGU Jean-Paul

Travail de Fin de cycle présenté en vue de l'obtention du titre de gradué en Administration des Affaires et des Sciences Economiques.

Année Académique 2010-2011.

Epigraphie

« Mon expérience personnelle m'a donné une foi inébranlable en la créativité des êtres humains. J'en suis venu à penser qu'ils ne sont pas nés pour souffrir de la faim et de la misère. S'ils en souffrent aujourd'hui, comme ils l'ont fait dans le passé, c'est que nous détournons les yeux de ce problème. Je suis profondément convaincu que nous pouvons débarrasser le monde de la pauvreté si nous avons la volonté. Le crédit, à lui seul, ne saurait mettre fin à la pauvreté. C'est seulement l'un des issues qui permettent d'échapper à la misère. »

Muhammad YUNNUS

(Vers un monde sans la pauvreté).

Dédicace

A mes parents MPOTO Michel et MBO Henriette

A mes frères et soeurs,

Je dédie ce travail.

Remerciements

La présente dissertation est l'aboutissement d'une première étape de notre formation comme futur économiste.

Mais au-delà de la simple réflexion personnelle, elle est le résultat de plusieurs contributions. Selon Blaise PASCAL, il est bon qu'un auditeur dise : « notre livre, notre commentaire, notre histoire.... » tant il est vrai que bien peu de ce qu'il écrit lui appartient et qu'il est redevable aux autres du meilleur de ses idées.

Que l'honneur et la gloire reviennent à notre Dieu pour son amour, ses grâces et sa miséricorde qu'il ne cesse de nous accorder.

Ca serait preuve de prétention et d'ingratitude de ne pas reconnaitre le mérite de tous les enseignants de la faculté d'Administration des Affaires et de Sciences Economiques de l'Université Protestante au Congo pour les efforts consentis en vue de notre formation.

D'une manière particulière, nous citons : le professeur BOSONGA BOFEKI LOUNGA JP qui a accepté de mettre ses capacités intellectuelles à notre disposition, enfin de diriger la rédaction de ce travail. Qu'il trouve ici l'expression de notre gratitude.

Mêmement nous remercions aussi le Chef de Travaux BONDALA ENGWA Luc qui a contribué massivement à l'élaboration de ce travail.

Nos sentiments de gratitude s'adressent ensuite à l'Assistant Jean Paul TSASA qui a cordialement accepté de nous guider tout au long de l'élaboration de ce travail.

Nous serions partiel si nous ne pensons pas à notre père MPOTO ZI MANKENI Michel, à notre mère MBO BOMBAKA Henriette, à notre oncle BOMBAKA Franck, à notre soeur MPOTO Gina et toute la famille MPOTO (Gisèle, Youyou, Pathy, Carine, Herve, Afi , Yannick , Jonathan),à notre cousine MPIA Nicole, à la famille BOMBAKA , à la famille MPONGO ainsi qu'à la grande famille NGOMO.

A ceux-ci nous joignons volontiers tous nos collègues de la vallée du savoir. Nous pensons plus particulièrement à : Desiré EBONGYA, Jonathan NSIKU, Henoc IFAMBE, Grace DIAKA, Yves MAFOLO, Wayat MEDUAMA, Emmanuel TSHIBALA , Tshino KIBA, Lyz KAZAKA, Patricia NZEANGOLO, Jolie KWAMA , Vanessa LONDA, Darida MBUNGU, Acha MOMBETA, Sandrine BUNKULU , Sandrine BASUNGA, Joëlle BOYIYA, Joe KOBAKOZETE , Arsène MUTOMBO et Hervé TANSIA.

Enfin, que tous ceux qui n'ont pas été cités, acceptent toutes nos excuses et sachent que nous leur restons reconnaissants.

MPOTO MANKENI Pompon.

Acronymes

1. ASBL : Association Sans But Lucratif

2. BCC : Banque Centrale du Congo

3. CCAM : Centre Congolais Allemand de Microfinance

4. COOPEC : Coopérative d'Epargne et de Crédit

5. COOCEC : Coopérative Centrale d'Epargne et de Crédit

6. CEFORMAD : Centre de Formation Interdisciplinaire en Management et Développement

7. CGAP : Consulting Group to Assist the Poorest

8. CVECAS : Caisse Villageoise d'Epargne et de Crédit autogéré

9. DSRP : Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté

10. FAO : Food and Agriculture Organization of United Nations

11. FC: Franc congolais

12. FENU : Fonds d'Equipement de Nations Unies

13. FINCA : Foundation International Community Assistance

14. FPM : Fonds de Promotion pour la Microfinance

15. GAMF : Groupe d'Acteurs de Microfinance du Kivu

16. GTZ : Gasellschaft fur technische

17. IDH : Indice de Développement Humain

18. IMF : Institution de Microfinance

19. ISFD : Institution de Système de Financement Décentralisé

20. MECRECO : Mutuelle d'Epargne et de Crédit du Congo

21. MECRE-GOMBE : Mutuelle d'Epargne et de Crédit du Congo

22. ND : Non déterminé

23. PASMIF : Programme d'Appui au Secteur de la Microfinance congolais

24. PIB : Produit Intérieur Brut

25. PME : Petite et Moyenne Entreprise

26. PNUD : Programme de Nations Unies pour le Développement

27. RAMIF : Regroupement des Acteurs de Microfinance du Nord Kivu

28. RDC : République Démocratique du Congo

29. RIFIDEC : Regroupement des Institutions du Système de Financement Décentralisé

30. SWOT : Strength, Weakness, Opportunities, Threats

31. TIAS : The Integrated Assessment Society

32. UCCEC : Union des Coopératives Centrales d'Epargne et de Crédit

33. UNHCR : United Nation High Commissioner for Refugees

34. UNOPS : United Nation Office for Project Services

35. UPC: Université Protestante au Congo

36. USAID :United State Agency for International Development

37. USD : United State Dollards

Introduction générale

0 .1 PROBLEMATIQUE

Nul ne peut ignorer que la République Démocratique du Congo est l'un des pays les moins avancés du monde. Selon le 20ième 1(*) rapport mondial sur le développement humain du Programme de Nations Unies pour le Développement en 2010, la RDC occupait la 168ième place sur 169 pays.2(*)  Cette situation n'est qu'une conséquence d'un long moment de désordre civil, guerre, instabilité politique et autres troubles.

Cette crise multidimensionnelle dont la durée peut être estimée à plus d'une décennie3(*) a été caractérisée principalement par la dégradation du cadre macro économique (baisse du PIB, dépréciation monétaire, hyperinflation, chômage excessif) et social.

Le niveau de vie de la population a sensiblement baissé jusqu'à consommer en deçà du seuil fixé par la FAO, soit moins de 1$ /Jour.

L'Administration publique se trouvant dans l'incapacité de donner l'emploi à sa population, moins encore d'assurer la sécurité sociale, la population congolaise s'est retrouvée dans l'obligation de développer d'autres stratégies pour garantir leur survie. D'où l'émergence des activités économiques informelles.

La majeure partie des personnes évoluant dans ce secteur étant relativement pauvres, leurs capitaux investis ne permettent pas dans la plupart de cas l'optimisation des recettes. Pour accroitre leur niveau d'activité, l'obtention d'un fonds supplémentaire est indispensable.

Vu leur niveau de vie et leur rang social, elles ont été pendant longtemps exclues du système de crédit classique faute de pouvoir remplir toutes les conditions4(*) .

Cependant, depuis le début de la décennie 2000, à la suite des multiples réformes opérées sur le plan national, avec le soutient des organismes internationaux, la République Démocratique du Congo a amorcé le chemin de la stabilité et de la croissance économique.

Cette allure a apporté une amélioration significative dans le monde des affaires et elle se manifeste aussi par l'élargissement du secteur bancaire congolais et l'avènement de plusieurs institutions financières évoluant dans le secteur de la microfinance.

Ces institutions dites de finance de proximité disposent d'une gamme des produits bien adaptés aux petits exploitants agricoles, les groupes artisanaux, les petits commerçants, les microentreprises, etc.

Cette couche qui, jadis, était exclue de tout crédit bancaire a aujourd'hui la possibilité d'obtenir un crédit formel susceptible d'augmenter leurs capitaux.

Toute fois il convient d'indiquer que la microfinance ne s'adresse pas aux plus démunis. Selon la Banque Mondiale, cette catégorie n'a pas besoin de services financiers, mais de services beaucoup plus élémentaires (nourriture, logement, soins, eau, électricité...), elle s'adresse à une catégorie, certes pauvre, mais exerçant déjà ou ayant exercé une activité ou disposant d'un savoir-faire.5(*)

Il reste à savoir si l'accession de cette classe pauvre dans le système de crédit leur permet d'accroitre leur niveau de rentabilité.

Il nous a donc paru opportun, dans le cadre de ce travail, de nous poser la question fondamentale de savoir : Quelle est l'incidence des microcrédits dans l'activité des marchands ?

0.2 HYPOTHESE

A la recherche d'une solution pouvant permettre de réunir le minimum vitae, certains individus se sont pliés aux microcrédits octroyés par les IMF.

Eu égard à cet état des choses, il a été remarqué que l'expansion de ce système ouvre des perspectives importantes et significatives pour les activités des marchands. C'est dans cet ordre d'idées que Monsieur Philippe EGGER, du Bureau International du Travail (BIT)  a déclaré : « le microcrédit est devenu un instrument privilégié de promotion du développement, surtout sans doute en raison de la souplesse avec laquelle il peut être accordé »6(*).

Cela étant, nous partons de l'hypothèse selon laquelle les microcrédits obtenus accroissent positivement le niveau d'activité et le bien être des marchands.

Tout au long de ce travail, nous tenterons de valider ou d'infirmer l'hypothèse précitée.

0.3 METHODES ET TECHNIQUES

Pour arriver à vérifier l'hypothèse de travail et, donner une réponse définitive à la question soulevée au niveau de la problématique nous devons utiliser des méthodes et des techniques.

Du fait que chaque méthode et chaque technique renferme aussi bien des qualités que des insuffisances, nous avons fait appel à un usage cumulatif.

Dans ce sens, nous avons utilisé la technique documentaire en passant par les travaux de fin d'études, les mémoires, les ouvrages et les publications sur Internet afin de construire l'armature conceptuelle, théorique et empirique de notre étude. La technique d'observation, de questionnaire et d'interview nous ont permis d'obtenir les informations auprès de personnes susceptibles de les détenir.

Par ailleurs, la méthode de comparaison, analytique et statistique nous ont permis d'analyser, d'interpréter et d'expliquer les données recueillies.

0.4 CHOIX ET INTERET DU SUJET

La libéralisation des marchés financiers dans les pays en développement, la progression spectaculaire des IMF et des COOPEC ne nous ont pas laissé indifférent.

En ce sens, le choix de ce sujet a été influencé dans le souci de sonder la mesure dans la quelle les microcrédits peuvent être un outil efficace dans l'accroissement des activités de marchands.

Tout lecteur, même non averti, pourrait ainsi trouver dans cette rédaction les informations nécessaires à la compréhension de la micro finance en général et du micro crédit, du rôle de celui-ci dans l'accroissement des activités rurales. Les dirigeants des IMF pourraient aussi en tirer un vrai profit scientifique susceptible d'apporter une amélioration dans leur travail.

0.5 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE

Se trouvant dans l'impossibilité de circuler dans tout le territoire national pour s'apercevoir de la situation, nous avons concentré nos recherches au marché Central, et là nous nous sommes adressés essentiellement aux clients de la COOPEC MECRE-GOMBE.

Notre période d'analyse est de quatre ans c'est-à-dire de 2007 à 2010.

0.6 CANEVAS DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail comprend trois chapitres. Le premier traitera les généralités conceptuelles de la microfinance. Le deuxième s'appesantira sur l'état de lieu de la microfinance en République Démocratique du Congo et enfin le troisième analysera l'impact des microcrédits dans l'activité des marchands.

Chapitre 1

Généralités conceptuelles

Par ce premier chapitre de notre travail, nous voulons planter le décor en fixant les idées sur les concepts principaux de la microfinance par l'analyse de la théorie existante.

Au terme de ce chapitre, nous aurons acquis une base nécessaire et suffisante pour la vérification dans le troisième chapitre des hypothèses émises.

Nous commencerons par les notions de la micro finance et nous passerons aux principales activités de ce secteur pour atterrir aux mesures d'efficacités de la micro finance.

SECTION 1 : LA MICROFINANCE

1 .1 Définitions et Notions de base

Si la notion de microfinance est de plus en plus évoquée, sa définition n'est pas toujours explicitée ; et quand elle l'est, elle varie d'un auteur à l'autre. Il existe en effet de nombreuses manières de définir la micro finance même si l'on peut retenir que le minimum consensuel reconnaît que la micro finance est l'offre de services et produits financiers aux populations démunis n'ayant pas accès aux services du secteur financier formel.

Selon la BCC, dans son instruction N°1, par micro finance il faut attendre la prestation de services de crédit et/ou d'épargne aux agents économiques vulnérables, exclus du système bancaire classique, en vue de leur permettre de réaliser des activités génératrices de revenus, de créer des emplois et ainsi de lutter contre la pauvreté7(*).

Selon UNHCR, la microfinance consiste en l'offre viable et durable de services financiers aux micros entrepreneurs ou aux personnes disposant de faibles revenus ne pouvant accéder à de services financiers. Plus simplement dit, la microfinance est la banque des démunis8(*).

Mais pour beaucoup de personnes même pour le grand public en particulier, la micro finance se confond parfois avec le micro crédit car son principal instrument demeure ce dernier.

« Le microcrédit correspond à de petits prêts accordés à des taux d'intérêt en principe plus bas que ceux - du marché (pour certains organismes, il est nul ou minime, mais pour d'autres il atteint 20 à 30%) »9(*). Il demeure donc le produit phare de la micro finance.

Signalons que le micro crédit est souvent destiné à aider les communautés et les familles en difficultés pour démarrer une activité et aussi soutenir les activités déjà existantes.

Le prêt offert par la microfinance permet aux hommes ou aux femmes démunis d'accroître ou de démarrer les activités génératrices de revenus. Le prêt sera ensuite rembourser par échelonnement du montant total à payer.

Ce système se développe surtout dans le pays du tiers monde mail il existe aussi dans certains pays développés.

La micro finance est orientée sur une cible nouvelle : les pauvres et les exclus. Elle reconnaît leurs talents, leurs besoins et leurs capacités à rembourser les prêts obtenus.

Au lieu de les éliminer par avance, de la clientèle de crédit parce que les méthodes, les critères et les garanties ne sont pas adaptés à leur situation, elle invente des méthodes et des garanties qui leurs conviennent.

Le système de microcrédit permet ainsi de découvrir que les gens exclus du crédit bancaire classique sont comme les autres, dotés de l'esprit d'entreprise, de la capacité du jugement et qu'au surplus, ils remboursent plutôt mieux que les riches.

Ce système de microfinance repose sur le lien social et s'en sert. Elle est une finance de proximité tant géographique que culturelle. Elle est toujours adaptée aux besoins de sa clientèle.

1.2 Evolution du secteur

Si le débat sur la définition de la micro finance est relativement récent, il n'est pas sans importance de rappeler que le concept n'est pas tout nouveau. Pour certains spécialistes de la microfinance, les origines du micro crédits se situent en Babylone, c'est-à-dire quelques 3400 ans avant JC, quand le temple d'Ourouk faisait fructifier les offrandes reçues des fidèles en consentant du prêt en nature. Les pratiques auraient ensuite évoluées à la fois au fil des siècles et au rythme du développement économique du monde10(*).

Trois milles ans après JC, l'épargne et le crédit rotatif apparaissent en Inde sous trois formes principales : les traditionnels usuriers, les guides marchands et les ECRA.

Au 19ièm siècle, des programmes de micro prêt et d'épargne collective pour faire face aux situations de crise apparaissent dans plusieurs pays.

Friedrich Raiffeisen et Alphonse Desjardins sont considérés comme les pères du mouvement mondial de COOPEC. En Allemagne, en 1840, le maire F. Raiffeisen crée le premier syndicat du crédit qui finira par toucher 2 000 000 de paysans.

En Irlande, Jonathan SWIT met en place le système irlandais de fonds pour prêt qui soutiendra jusqu'à 20% des familles irlandais chaque année.

En Afrique certaines expériences ont été identifiées au Ghana (1920), au Kenya, Nigeria, Ouganda dès 1955.

D'autres expériences ont été constatées en Europe, Amérique du nord puis en Amérique latine. En 1970, des programmes expérimentaux sont lancés au Bangladesh et au Brésil, où il s'agit d'accorder des micro- prêts solidaires à des groupes de femmes.

Le Micro crédit prend un essor considérable grâce à celui qui deviendra prix Nobel de paix en 2006, le professeur Muhammad YUNUS.

En observant le modèle économique inefficace et improductif des femmes artisanes pauvres, il décide de créer une réponse institutionnelle pour aider les personnes : La Grammen Bank, la première banque de micro finance moderne.

Il développe le micro crédit et ouvre la voie à de nombreuses autres expériences menées dans le monde entier.

Des institutions sont créées pour fournir aux pauvres des moyens de créer leur gagne- pain.

Le succès de la Grammen Bank qui compte maintenant comme client plus de 7 millions de la population de Bengladesh a connu un écho dans le monde entier.

Encadré N°1 Histoire sur la Genèse de la Microfinance

Après avoir étudié puis enseigné l'économie au Bengladesh, Muhammad Yunus a passé quelque année aux Etats-Unis où il a obtenu son doctorat. De retour à son pays, il a pris la direction du département d'économie de l'université de Chittagong, située dans une zone rurale du sud-est. La terrible famine qu'a vécue son pays en 1974 lui a fait prendre conscience de l'écart qui existe entre le monde abstrait des théories économiques qu'il enseignait et le monde des pauvres qui meurent de faim. Il a déclaré qu'il n'avait pas préparé l'installation du système de micro crédit et qu'il n'était pas doté des connaissances bancaires. « Lorsque je me suis lancé dans cette aventure, je n'avais aucune idée de ce dans quoi je m'engageais. ...  « Je n'avais par ailleurs aucune formation bancaire » a-t-il déclaré En effet, c'était en 1976, lors d'une séance de recherche avec ses étudiants du cours d'investissement à l'université Chittagong, qu'il apprit que les 42 femmes artisanes du bombou interrogeaient dans le village joba par ses étudiants avaient au total de 27 dollars pour elles toutes enfin de développer leurs activités. La modicité du montant empêchant l'activité de ces femmes de prospérer à choquer Yunus  «  ce fut le choc de ma vie » qui a décidé de leur prêter l'argent qui leur faisait défaut de sa propre poche en leur demandant de rembourser sans intérêt quand elles pourront ; et c'est au moment ou il a aperçu la joie et l'allégresse que son prêt a provoqué chez ces pauvres qu'il a décidé d'aller plus loin. Il est allé voir le directeur d'une banque pour lui demander de prêter de l'argent à ces gens, mais la réponse a été négative car le directeur jugeait cette catégorie insolvable.

Yunus a donc décidé de se porter garant des personnes qu'il voulait aider et a emprunté lui-même de la banque pour prêter aux pauvres qui en avaient besoin, et c'était depuis le lancement de son projet de Grammen Bank fondée en 1976 et reconnu légalement en 1983 comme une banque indépendante. Il a réalisé cependant qu'il lui fallait développer un système qui garantissait le remboursement des prêts .Or il est difficile de demander une caution à ceux qui n'ont rien. Il a mis donc en place un système de « caution solidaire ». Les personnes désirant recevoir un prêt doivent s'organiser en groupe de 5 ou 6. La solidarité, la coopération et le contrôle social constituent des substituts aux garanties matérielles traditionnelles.

Le village de Jobra et d'autres villages avoisinants l'université de Chittagong étaient les premiers à profiter de services de la Grammen Bank.

Source : MERIAM BELGITH, La gestion des risques de crédit en micro finance par le crédit storing, thèse de DEA ,l'université de Carthage,2007

A la fin des années 1980, les initiatives se multiplient, l'ONG bolivienne PRODEM créée en 1986 décide de filialiser ses activités de micro finance sous forme de banque en créant la Banco Solario (Bancosol).

Le secteur de micro finance a connu une croissance régulière jusqu'à atteindre en 2007, 25 milliards de dollars pour l'ensemble des crédits relevant de la microfinance.

1.3. Rôle et Objectif de la microfinance

La microfinance est un système de gestion qui a pour rôle d'offrir aux personnes exclues du système bancaire classique, les services tels que : le micro crédit (individuel et collectifs), l'épargne, micro- assurance, transfert d'argent... dans l'objectif d'augmenter leur revenu, améliorer leurs conditions de vie, créer des PME et de sortir donc de la pauvreté.

SECTION 2 LES ACTIVITES DE LA MICROFINANCE

2.1. Les Services de la MicroFinance11(*)

Les principaux services souvent offerts par les organisations de micro finance sont : le micro crédit, l'épargne, la micro assurance et le transfert d'argent. A cela, on peut ajouter le crédit (Agricole, Habitant, Bail et Rapide).

2.1.1. Micro credit

C'est le produit phare de la microfinance. Le commun de mortels confond d'ailleurs la micro finance au micro crédit. Les nations unies même ne semblent pas être épargnées de cette confusion sémantique lorsqu'elles déclarent l'année 2005 comme année de microcrédit (en lieu et place de microfinance)12(*).

Le service d'octroi de micro crédit est généralement effectué dans les institutions de microfinance sous forme individuelle ou collective.

Dans le premier cas, il s'apparente au crédit bancaire dans la mesure où il est généralement élevé en termes de montant, il exige de garanties matérielles assez importantes et s'adresse aux riches parmi les pauvres.

Dans le second cas, le prêt est accordé à un groupe de gens homogènes qui se côtoient fréquemment. Dans ce groupe, l'application de la caution solidaire (peer monotoring) comme base de garantie est facile.

Avec le second mécanisme, en cas de défaut de remboursement, chacun des membres du groupe est rendu redevable de la dette contractée par l'un d'eux. Mais signalons aussi que la pression sociale à l'intérieur du groupe peut constituer un moyen efficace pour encourager le remboursement des prêts.

L'efficacité du microcrédit groupé dépend aussi de certains éléments tels que :

- L'initiative de la formation et la validation du groupe

- La taille optimale du groupe

- La mobilité spatiale des members

Le prêt obtenu en groupe limite aussi la contrainte liée à l'asymétrie de l'information.

2.1.2. L'Epargne

Pour les clients de la micro finance, même les plus démunis, l'accès à des services d'épargne est important. Les familles ont en effet besoin de mettre de l'argent de coté pour se sécuriser face à des risques et pour anticiper des dépenses importantes.

Les organisations de micro finance pratiquent soit l'épargne volontaire, soit obligatoire, soient les deux ensembles. On parle d'épargne obligatoire lorsque l'IMF oblige ses clients ou membres à épargner sur une base régulière et systématique (elle fait par exemple une condition d'accès au crédit). Cette épargne est souvent bloquée sur un compte.

Par opposition, pour l'épargne volontaire, l'épargnant est libre de déposer ou non son argent, et de réaliser des retraits dans la limite du produit proposé13(*).

Si l'épargne constitué est assez suffisant, elle permettra à la famille de dépasser une utilisation simple de « filet de sécurité » et améliorer son bien être.

2.1.3. Micro assurance14(*)

A l'instar de la micro finance, le terme « micro assurance » désigne l'adaptation de services d'assurance à des clients à faibles revenus et n'ayant pas accès à des services d'assurances classiques.

Plus précisément, la micro- assurance permet de protéger des populations à faibles revenus contre des risques spécifiques, en échange du versement régulier de primes dont le montant est proportionnel à la probabilité et au coût du risque concerné.

Généralement, elles sont groupées en 2 catégories :

- Les assurances de personnes

- Les assurances de dommages

La première catégorie protège contre les événements affectant la personne même de l'assuré, mieux sa vie : maladie, accident, décès, arrêt de travail, invalidité...

La deuxième catégorie vise à réparer les conséquences d'un événement dommageable affectant le patrimoine de l'assuré. Il s'agit essentiellement de l'assurance responsabilité (dommages corporels ou dommages causés par l'assuré à autrui) et de l'assurance des biens (ceux de l'assuré).

2.1.4. Transfert de fonds

Ce service concerne plus les personnes ne disposant pas de comptes bancaires et voulant effectuer de transactions financière rapide, facile et de proximité.

2.2 Les Prestataires de Services

Dans le monde, deux approches de prestataires s'affrontent, l'un donne priorité au coté offre de l'intermédiation financière, on a l'approche orientée institution et l'autre préconise la demande, on a l'approche orientée client. Cette dernière met l'accent sur les besoins du client, l'approche orientée institution en revanche repose sur la conception selon laquelle, dans la gestion des activités de microfinance, il convient de se placer du point de vue de l'institution financière ou du prêteur15(*).

D'une manière générale, dans les principaux prestataires de services, on a : les prestataires informels de service financier, les Associations mutualistes, les ONG, les Structures financières institutionnelles.

2.2.1. Les Prestataires informels de services financiers

On inclut dans cette catégorie les prestataires traditionnels, les prêteurs sur gage, les collecteurs d'épargne, les gardes-monnaies, tontines, parce qu'ils connaissent bien les gens de leur communauté ou par ailleurs ils vivent ensembles. Quant à l'épargne, elle est très risquée et beaucoup d'épargnants y perdent leur argent.

2.2.2. Les Associations mutualistes

Il s'agit des groupes d'entraides, des coopératives de crédits ainsi qu'une variété hybride de structures .Généralement, elles sont de petites structures bien implantées au niveau local et elles ont des enracinements locaux très efficaces.

2.2.3. Les ONG

Il s'agit des structures visant plus le bien être et recevant des subsides qui leurs permettent d'offrir même certains produits risqués.

2.2.4. Les Structures financières institutionnelles

Dans cette catégorie, en plus des institutions régulées spécifiques, les banques commerciales, il faut ajouter les banques de développement agricoles, banques rurales et les autres institutions non financières.

Ces structures sont gérées et dirigées classiquement, elles contrôlent des réseaux d'agences qui peuvent s'étendre au-delà des frontières de leurs pays d'origine.

Les systèmes d'upgrading et de downgrading permettent l'accroissement de l'offre en service de microfinance.

2.3 La demande de services en Microfinance

Les demandeurs de services en micro finance sont généralement les personnes dont le revenu est faible et qui n'ont pas accès aux institutions financières classiques faute de pouvoir remplir les conditions exigées par ces institutions. Ces personnes se retrouvent plus dans les pays d'Afrique, Asie, d'Amérique latine et aussi dans certains pays dits développés.

Mais parfois certains demandeurs affichent un comportement opportuniste qui conduit à l'asymétrie de l'information et le rationnement de crédit (Sélection adverse et aléa moral).Pour contourner ce problème ces groupes utilisent souvent le système de caution solidaire.

Le fait que près de 1.2 milliards des personnes vivent dans la pauvreté, la demande en service de microfinance ne fait qu'accroître au fil de temps. Pour une bonne évaluation de la demande, les principaux facteurs à prendre en compte sont : la taille de ménage de demandeur, la densité de la population, mobilité de la population, niveau de pauvreté et autres.

2.4 Conditions générales d'obtention d'un prêt

Le caractère social et solidaire de la micro finance a fortement simplifié la procédure d'obtention de crédit. Les conditions exigées sont les plus simples que possibles. Généralement, on distingue deux sortes de crédit : crédit individuel et crédit groupé.

Pour le crédit groupé, les membres se constituent dans des groupes restreints et homogène et ils sont solidairement liés. La caution solidaire est donc une garantie efficace car les autres membres du groupe seront amenés à payer à l'endroit de leurs collègues insolvables.

En ce qui concerne la deuxième catégorie, souvent un dépôt minimum est exigé proportionnellement au crédit. Pour des crédits assez élevés, des garanties matérielles sont souvent exigées.

2 .5 Calcul des quelques indicateurs et du taux d'intérêt

Généralement, pour cerner l'efficacité et le niveau de performance d'une institution de micro finance, on utilise soit les méthodes financières, soit les méthodes économétriques.

Les méthodes économétriques peuvent être soit paramétriques, soit non-paramétriques

Dans l'approche financière, souvent on mesure : la qualité de portefeuille, l'efficacité et la productivité, la gestion financière et la rentabilité.

Le résumé des principaux indicateurs utilisés dans l'approche financière est donné dans le tableau 116(*).

Concernant, le calcul du taux d'intérêt, certains facteurs doivent être pris en compte. Parmi ces facteurs, on peut citer : le taux du marché, le coût des opérations, le taux d'inflation et autres. Généralement pour calculer le taux d'intérêt, on utilise soit la méthode constante, soit dégressive.

Dans la méthode constante, les intérêts sont calculés sur le montant initial et non pas sur le montant en cours.

Dans la méthode dégressive, les intérêts sont calculés sur solde du prêt à un moment donné, le montant d'intérêt varie donc à chaque période. Le mode de calcul constant du taux d'intérêt permet un rendement plus élevé que le mode dégressif.

Pour les clients, la méthode dégressive est plus avantageuse par rapport à la méthode constante.

Tableau N° 1 Les Indicateurs de performances financières (Les ratios)

Ratio

Formules

Details

Qualité du Porte feuille

Porte feuille à risqué

Crédit non payé /Encours total du prêt

Mesure la partie du portefeuille qui est contaminé par les impayés.

Perte sur créance

Créance passée en perte/Encours moyen

Indique la qualité de gestion du portefeuille.

Dotation aux provisions (réserve pour perte sur prêt)

Dotations aux provisions pour créances douteuses/Encours moyen de prêt

Indique si l'IMF a prévu une réserve adéquate pour perte sur prêt.

Efficacité et productivité

Charge d'exploitation

Charge d'exploitation/Encours moyen

Mesure les coûts nécessaires à l'institution pour fournir de services de crédits.

Coût par emprunt

Charge d'exploitation/Nombre d'emprunteurs actifs

Montre le coût moyen sur l'année pour servir un client.

Productivité agent de credit

Nombre d'emprunteurs actifs /Nombre d'agent de crédit

Indique la productivité (contribution) des agents de crédits de l'IMF.

Gestion financière

Charge de financement

Charge d'intérêt de commission/Encours moyen

Mesure le total des intérêts payés par l'IMF pour financer son portefeuille de crédit.

Ressources financiers

Charges d'intérêt et de commission/Valeur moyen de ressources

Mesure le coût moyen de fonds emprunté par l'IMF

Dettes sur fond proper

Total dettes /Total fonds propres

Indique le degré de sécurité que possède l'IMF pour couvrir d'éventuelle perte.

Rentabilité

Rentabilité des fonds propres

Résultat net/Fonds propres moyens

Mesure le retour sur les investissements effectués dans l'institution.

Rentabilités des actifs

Résultats net/Actifs moyens

Mesure la façon dont l'institution utilise ses actifs.

Rendement du portefeuille

Total revenu perçu/Encours moyen

Mesure la quantité de revenu effectivement perçu.

Source : Auteur

SECTION 3 : EFFICACITE D'UNE MICROFINANCE

3.1 Condition essentielle et favorable pour une microfinance

Le bon fonctionnement d'un système de micro finance est fonction de plusieurs éléments, notamment :

· Stabilité politique 

· Stabilité de la population

· Activité économique et demande de services de microfinance

· Esprit d'entreprenariat dans le chef de bénéficiaire

· Economie basée sur la monnaie et non sur le troc

· Présence des banques commerciales

· Le capital social ou la confiance

· Stabilité macro économique.

3.2 Les succès en matière de microfinance 17(*)

En matière de microfinance, la réussite d'un programme se mesure au fait que l'on ait pu susciter une amélioration significative et durable des conditions de vie d'un grand nombre de personnes défavorisées, et que l'on ait pu créer des entités viables et permanentes permettant d'atteindre cet objectif . Les 4 paramètres fondamentaux de mesure du succès de la micro finance sont :

· Le niveau de pauvreté de la clientèle

· Le nombre des clients qu'elle veut atteindre

· La durabilité des effets qu'elle entend produire

· L'impact qu'elle compte avoir sur le niveau de la population

3.3 Les obstacles structurels au développement de la microfinance

Les contraintes apparaissent souvent dans les pays reculés, or c'est dans ces régions que la microfinance doit être plus efficace.

Parmi ces obstacles, il y a ceux qui sont externes et d'autres aussi sont internes à la microfinance. Mais, d'une manière générale, on peut citer :

· Le manque d'une réglementation adéquate

· L'instabilité politique et économique

· La sous-bancarisation

· La valeur élevée des coûts de transactions

· Le niveau faible de rentabilité des activités

· L'asymétrie de l'information

Chapitre 2

La Microfinance en RDC

Dans ce chapitre, en premier lieu, il est question de présenter la RDC, car elle constitue pour nous un macro environnement du travail. Ensuite, il sera question de présenter la situation actuelle du secteur de la microfinance en RDC en relevant les faiblesses et les forces.

SECTION 1 : ETAT DE LIEU DE LA MICRO FINANCE EN RDC

1.1. Introduction

La République Démocratique du Congo, deuxième pays par sa surface en Afrique subsaharienne, émerge de plus de 15 années de guerre, de désordres civils, d'inflation vertigineuse et de crises économiques. Cette situation a eu des effets pervers sur tous les secteurs de la vie nationale.

En 2010, sa situation démographique économico-sociale se présentait comme l'indique le tableau ci-dessous :

Tableau N°2 Données Macroéconomiques et démographiques de la RDC en 2010

Population (millions)

71

Superficie (milliers km2)

2 345

Densité (hab/km2)

30,2

Population urbaine (%de la pop.totale)

31%

Esperance de vie(moyenne hommes et femmes)

53 ans

Taux de croissance démographique (%)

3,1

Taux d'alphabétisation (%)

67,2

PIB nominal (milliards USD)

12.6

Taux de croissance économique

6.1

Balance commerciale(milliards USD)

-1.47

Monnaie

Franc congolais(CDF)

Source: www.lamicrofinance.org

Les conséquences des crises qu'a connues la RDC ont conduit sa population à une pauvreté extrême. Cette pauvreté peut être perçue comme un véritable phénomène de masse car elle frappe tout le territoire national aussi bien le milieu urbain que rural.

Selon les enquêtes menées par le ministère de plan, la pauvreté en RDC est caractérisée par quatre principales manifestations qui sont regroupées dans le tableau suivant18(*) :

Tableau N°3 Caractéristique de la pauvreté en RDC

Besoins fondamentaux non satisfaits

Détérioration du travail productif

Manque de paix et de sécurité

Culture d'impunité

· Insuffisance alimentaire

· Incapacité d'avoir un logement décent et salubre

· Incapacité d'aller voir un médecin ou de se faire soigner

· Incapacité de s'habiller décemment

· Incapacité de faire instruire ses enfants

· Non accès à l'eau potable

· Non accès à l'énergie électrique

· Faible production, manque d'acheteurs et évacuation difficile

· Chômage et manque d'esprit d'initiative

· Manque de capital ou difficile accès à un crédit pour démarrer une activité productive

· Viols et pillages

· Migration régulière et abandon de biens

· Corruption

· Injustice

· Exclusion/

Marginalisation

Source : Auteur

1.2 Evolution de la Micro finance en RDC19(*)

L'histoire de la microfinance en RDC démarre sous la période coloniale avec des sociétés de type coopératif.

Entre 1987 et 1990, les coopératives d'épargne et de crédit ont émergé dans le pays et se sont implantées dans des endroits reculés dépourvus de banques.

En 1987, les COOPEC détenaient 7% de l'épargne du secteur bancaire congolais. Avec la période de crise politique et de guerre qui a marqué la décennie 1990, les COOPEC ont perdu près de 80% de leurs membres et 66 % des fonds placés dans les banques de dépôts.

D'une manière plus concrète, l'évolution de la micro finance en RDC se caractérise par 3 grandes époques :

De la période coloniale à 1970, il y a eu de la création da la première COOPEC, à savoir la Caisse populaire coopérative de Mbuji-Mayi.

De 1970 à 1990, le mouvement coopératif congolais s'est développé autour de trois principaux foyers, notamment Bansakusu, Kinshasa et Bukavu. Ces initiatives se sont fusionnées pour donner naissance à l'UCCEC.

De 1990 à nos jours, les pillages de 1993 et de 1995, l'hyperinflation, les mesures monétaires incohérentes et les guerres ont contribuées à fragiliser le système financier en RDC entraînant entre autre, la réduction des activités des COOPEC. Mais la fin des conflits armées et des réformes économiques ont contribué à l'amélioration des indicateurs économiques et à la stabilité socio-économique. Les mesures prises par le gouvernement ont permis de relancer les activités d'intermédiation financière.

1.3 Les principaux prestataires de la microfinance en RDC

Aujourd'hui le secteur de la Microfinance en RDC, en pleine émergence, compte plus de 250 structures, sans compter de nombreux systèmes informels (tontines, groupes d'entraide, fournisseurs informels d'intrants à crédit...).

Néanmoins, malgré ces chiffres le taux de pénétration reste extrêmement faible, soit 4% d'après les statistiques du PASMIF.

Le secteur doit encore fournir d'importants efforts de professionnalisation de ses acteurs.

En RDC, les services de microfinance sont offerts par les IMF (entreprises et sociétés) ; les COOPEC ; les ONG (bien que non officiellement autorisées d'oeuvrer sous ce statut) ; des sociétés de transfert d'argent, des banques spécialisées et des banques classiques ayant ouvert un département de micro finance en leurs seins.

Ces prestataires sont plus concentrés à Kinshasa, Bas Congo, Lubumbashi, Goma, Bukavu, Kisangani, Mbuji-Mayi et Kananga. Signalons que de tous ces prestataires, les COOPEC forment toujours la grande majorité numérique.

Le tableau suivant présente la situation actuelle des prestataires en RDC.

Tableau N°4 Les principaux prestataires de la microfinance en RDC

 

Clients actifs

Encours d'épargne (USD)

Encours de crédit (USD)

COOCEC CAMEC

20 762

1 328 244

966 159

MECRECO

49 752

19 722 000

13 942 000

FINCA RDC

44 532

4 197 295

10 352 380

COOCEC CEAC

14 889

878 856

522 123

COOCEC BDD

7 830

38 835

52 166

HEKIMA

8413

ND

631 617

PAIDEK

10 835

ND

1 837 744

PROCREDIT BANK RDC

10 273

ND

33 733 765

HOPE RDC

20 751

ND

1 570 577

COOPEC BOMOKO

6 157

104 464

114 017

MEC BOSANGANI

1 055

60 149

20 880

COOPEC MAKIN

2 546

29 020

22 170

COOPECAS

3 200

167 260

131 915

MUFESAKIN

8 445

279 064

341 227

TOTAL

209 440

26 805 189

64 238 743

Source: www.lamicrofinance.org

La proportion de qu'occupe chaque institution en termes des clients actifs se présente de la manière suivante :

Diagramme N°1 : Proportion des clients actifs

Source : Tiré du Tableau N°4

Les encours de crédit et d'épargne, pour chaque institution, se présentent graphiquement de la manière suivante :

Graphique N°1 : Encours d'épargne et de crédit

Source : Tiré du Tableau N°4

Concernant l'évolution des principaux indicateurs des IMF, les nombres des IMF enregistrés sont restés constant pendant les années 2007,2008 et 2009

Quant au nombre des bénéficiaires, il y a eu une forte croissance, cela est à constater aussi au niveau du taux de pénétration. L'encours de crédit et de dépôt ont aussi évolué.

Ces variations peuvent être bien perçues dans le Tableau n 5.

Tableau N°5 Evolution des indicateurs des IMF en RDC

 

2007

2008

Sept 2009

Nombre d'IMF et de points de services

230

230

230

Nombre de bénéficiaires

248 173

270 908

477 693

Taux de pénétration (%)

2,48

2,7

4,7

Encours des dépôts (millions USD)

37

44

67

Encours des crédits (millions USD)

24,5

27,3

52,2

Source : www.lamicrofinance.org

Les évolutions des encours des dépôts et des crédits se présentent graphiquement de la manière suivante :

Graphique N°2 : Evolution des encours de dépôt et de crédits

Source : Tiré du Tableau N°5

Notons qu'en RDC, il y a toujours une discrimination, exclusion qui demeure en matière de service de microfinance. Le secteur est principalement urbain, le milieu rural est moins servi.

Cette discrimination fragilise le niveau de pénétration car la majeure partie des pauvres (clients de la microfinance) vivent dans le milieu rural. Le taux de pénétration est estimé à 4%, ce taux prouve à suffisance qu'une partie importante de la population demandeuse de crédit en manque encore jusque là.

Un autre problème lié à ce secteur en RDC est que la plupart de ses organisations ne sont pas professionnelles, beaucoup ne tiennent même pas des états financiers, cela handicape l'efficacité de ces organisations. A coté des acteurs directs qui offrent les services à la population, on a les acteurs indirects qui interviennent sous plusieurs angles dans le fonctionnement du secteur (contrôle, finance, promotion...).

Le tableau suivant nous donne une image sur les acteurs indirects de la micro finance :

Tableau N°6 Les acteurs indirects de la micro finance

Autorité de Contrôle

Association professionelle et réseaux

Bailleurs de fonds

Agence d'évaluation et bureaux d'étude

Centre de recherche et de formation

Opérateurs d'appui

BCC,

Ministère de finance,

Ministère de PME

RIFIDEC,

GAMF ,

RAMIF

ONG WORLD relief, TIAS ,SOS FAIM, ACDI, PNUD, FENU, KEW , MAE/France, USAID, GTZ, FAO,HCR, Banque Mondiale

Planette rating Microfinanza,GEMIFIC, RIFIDEC

UPC/CCAM,CEFORMAD

PASMIF,FPM,HCR,UNOPS

Source: Enquête de l'Auteur

1.4 La demande de microcrédit en RDC

La demande de services financiers est difficile voire impossible à chiffrer à cause des régions encore en situation de conflit, le manque de données statistiques fiables du fait de l'absence d`un recensement national des opérations de microfinance en RDC, le problème de confiance entre la population et certaines institutions de crédit qui ont par le passé fait perdre des sommes importantes aux épargnants. Toutefois le tableau n°5 nous montre que le nombre des demandeurs potentiels de services financiers en RDC n'est pas négligeable.

Selon le rapport FENU/PNUD (2003), plusieurs facteurs appuient ce constat :

la taille de la population, estimée à 52 millions de personnes ;

la place du secteur informel comme source d`emplois et de revenus, estimée entre 80% et 90%;

La pauvreté, chiffrée en termes économiques (PNB annuel par habitant autour de $80) et en termes sociaux (accès limité à l`éducation, à des services de santé), qui touche au moins 80% de la population ;

1.5 Les obstacles structurels de la microfinance en RDC

Le développement de la microfinance en RDC se heurte a des nombreuses contraintes. Parmi les principales contraintes, on peut citer : les coûts de transaction élevés, la faible rentabilité des activités financées, la sous bancarisation, le sous développement de l'infrastructure financières.

A cela s'ajoute aussi les difficultés qu'éprouvent les IMF à identifier et à sélectionner des clients solvables, l'accès réduit aux capitaux internationaux, la dollarisation de l'économie, l'instabilité politique et économique.

Les obstacles de la micro finance en RDC se situent principalement à deux niveaux, les uns concernent directement les IMF et les populations ciblées, les autres se situent au niveau de l'Etat et des bailleurs de fonds.

SECTION 2 : LA REGULATION ET LE CONTROLE DE LA MICROFINANCE EN RDC

La RDC présente une particularité de disposer de deux textes légaux et une instruction de la Banque Centrale du Congo pour diriger la famille de structures de financement de proximité :

· La loi 002/2002 du 02 février 2002 portant dispositions applicables aux COOPEC

· La loi 003/2002 du 02 février relative à l'activité et contrôle des établissements de crédit

· L'instruction N°1 aux IMF du 13 septembre 2003 telle que modifiée et complétée le 18 décembre 2005.

Les structures s'occupant de la régulation et du contrôle sont divisées en deux, d'un coté on a les structures étatiques et de l'autre coté on a les structures non étatiques.

2.1Les Structures Etatiques

2.1.1. La Banque Centrale du Congo

C'est l'autorité qui accorde l'agrément des institutions financières, réglemente le secteur financier et en assure la supervision.

2.1.2 Le Ministère de PME

Actuellement fusionné avec le ministère du commerce20(*) , il est chargé de la promotion du secteur de la microfinance en RDC.

2.1.3. Le Ministère de Finance

Assure la tutelle juridique et la responsabilité globale du secteur financier en RDC ; il constitue aussi la tutelle de la BCC.

2.2 Les Structures non Etatiques

En RDC, il n'existe pas d'associations professionnelles au sens de la loi, mais il existe cependant trois ASBL qui réclament le statut d'association professionnelle. Ces trois associations sont les suivantes :

2.2.1. RIFIDEC

Il regroupe 109 COOPEC et 54 IMF. Créé en 2001, il joue un grand rôle dans le renforcement des capacités des IMF et COOPEC en RDC. Il joue également le rôle de l'appui conseil aux membres, la fourniture d'informations sur le secteur, l'appui à la légalisation des IMF et la défense des intérêts.

2.2.2. RAMIF

Il regroupe 21 structures comprenant des structures mutualistes, non mutualistes et des ONG.

2.2.3. GAMF

Il compte 18 structures dont les structures mutualistes, non mutualistes et les ONG.

Selon la loi N°003 du 02 février 2002, dans son article 86, chaque catégorie d'institution doit avoir son association professionnelle. Cela étant, depuis le 08 juin 2010, les COOPEC de Kinshasa ont mis sur pied un comité de pilotage du processus de mise en place d'une association pour les COOPEC.

Les institutions de financement de proximité évoluant en RDC peuvent revêtir plusieurs formes légales telles que l'indique le tableau suivant :

Tableau N°7 Cadre légal et réglementaire des institutions financières en RDC

 

Banques

Sociétés de financement

Coopératives d'épargne et de crédit («
coopec »)

Sociétés de micro finance

Entreprise de MF, niveau 2

Entreprise de MF, niveau 1

Organisation à but non lucratif pour la promotion du prêt « social »

Forme juridique

Société par Actions à Responsabilité Limitée

Société commerciale, format à étudier avec la BCC

Coopérative

Société par Actions à Responsabilité Limitée

Libre, mais doit être compatible avec les droits des personnes morales

Toutes formes d'organisations à but non lucratif constituées par des membres

Activités autorisées

Épargne, crédit, transferts internationaux et nationaux, etc.

Crédit, autres activités possibles, pas d'épargne

Épargne et credit

Crédit (épargne uniquement avec autorisation spéciale de la BCC)

Crédit uniquement (max. 250USD par personne/cycle)

Crédit social à leurs membres

Niveau min. de capital

1,5 million USD

À étudier avec la BCC

Aucun

100 000 USD

50 000 USD

15 000 USD

Aucun

www.lamicrofinance.org

SECTION 3 : PERSPECTIVE DU SECTEUR DE LA MICROFINANCE EN RDC

3.1. Modalités d'une microfinance efficace et pérenne

Pour qu'une microfinance soit efficace et pérenne, elle doit être viable, c'est-à-dire être à mesure de subvenir à ses besoins de façon autonome et permanente. Cette viabilité doit être financière et institutionnelle.

La viabilité financière suppose que les IMF appliquent de taux d'intérêt appropriés et dispose d'un système de recouvrement efficace, tout en dépensant le plus petit que possible et aussi arriver à fidéliser les clients. La viabilité institutionnelle de son coté, fait appel à une bonne gouvernance, une politique de gestion efficace et aussi une bonne gestion du personnel.

Pour ce qui est de la RDC, il est important d'analyser les forces, les opportunités d'un coté les faiblesses et les menaces d'un autre coté enfin d'avoir une idée sur l'avenir du secteur.

Pour ce travail, nous retenons l'analyse effectuée par Jacquand M cité par le Professeur MUKOKO SAMBA21(*)

Encadré n 2 : Analyse SWOT de la Microfinance en RDC

Forces

Faiblesses

· Une dynamique locale importante

· Une volonté politique affirmée de soutenir le secteur de la microfinance.

· Le renforcement des capacités de la sous-direction de la microfinance au sein de la BCC.

· Une ébauche de cadre légal et réglementaire propice à l'éclosion d'institutions diverses.

· L'entrée croissante d'intermédiaires expérimentés et promoteurs de pratiques saines.

· La confiance grandissante de la population envers les intermédiaires financiers.

· La poursuite de la dollarisation de l'économie nationale.

· L'offre insuffisante des prestations de services aux IMF.

· Les limitations actuelles du RIFIDEC.

· Le manque de données fiables sur l'offre de services financiers à travers le pays.

· Les difficultés du secteur bancaire classique.

· Les faibles performances (gouvernance et gestion du portefeuille, pérennité) des structures nationales

Opportunités

Menaces

· Une stabilité politique et économique offrant des conditions propices au développement du secteur.

· La reconnaissance de la microfinance comme un secteur prioritaire.

· Une demande inépuisable.

· L'actualisation du cadre légal et réglementaire.

· Le regain d'intérêt de la part de la communauté internationale.

· La mise en place des opportunités de refinancement (fonds compétitif, PASMIF).

· La création d'une zone de convergence entre secteur bancaire classique et la microfinance résultant du nombre croissant de nouvelles banques agrées.

· L'instabilité (ou trop grande fragilité) de la situation macro économique.

· La rivalité entre départements ministériels sur la politique de la microfinance.

· Le faible déploiement territorial des structures de supervision des IMF.

· L'inadéquation du régime fiscal aux conditions du secteur.

· Le manque de ressources financières pour répondre à l'immensité de la demande.

· La poursuite par certains bailleurs de fonds des pratiques en contradiction avec certains principes fondamentaux.

· La multi polarisation du secteur à la suite de l'affaiblissement du RIFIDEC et de l'émergence des associations bâties sur les sources de financement.

· Le cadre légal et réglementaire `il provoque des distorsions ou décourage l'innovation.

Source : Développement d'un système financier inclusif en République Démocratique du Congo : une analyse SWOT in Contraintes et défis de la gestion d'un système de microfinance en République démocratique du Congo, p20

Les autorités congolaises et touts les acteurs de la microfinance en RDC doivent faire un effort de profiter d'opportunités et forces qu'offre la microfinance congolaise tout en en tenant compte aussi de faiblesses et menaces.

Signalons que la RDC vient de mettre en place une politique de développement du secteur de la micro finance qui doit couvrir une période relativement moyenne. Elle vise l'accès à des services de microfinance viables et pérennes à une majorité de ménages pauvres et à des micros entrepreneurs. Cette stratégie a fait intégrer la micro finance dans le secteur financier national.

3 .2 Incidence de la microfinance dans la réduction de la pauvreté.

Comme il a été dit plus haut, les bénéfices soutirés par une activité financée par la microfinance ne va pas seulement servir à rembourser la dette et les intérêts, mais aussi à subvenir aux besoins primaires et vitaux. Dans ce sens le crédit obtenu pourrait améliorer les conditions de vie.

Pour que ce paradigme soit efficace, la population congolaise qui en est le bénéficiaire principal doit avoir un comportement rationnel dans la fongibilité de leurs crédits. Les prestataires de leurs cotés doivent préconiser un système visant le bien être social et l'octroie de services financiers d'une manière pérenne .Toutes choses restants égales par ailleurs, en évoluant sous cet angle, il est certain que la microfinance pourrait réduire le niveau de pauvreté en RDC.

Il est toutefois nécessaire d`affirmer que la microfinance, malgré les espoirs qu`elle a pu donner à travers ses succès n`est pas adéquate pour toutes les situations de pauvreté. Ainsi, les recommandations du CGAP soulignent que les populations qui vivent dans l`extrême pauvreté, les indigents, les sans logis, les réfugiés ne devraient pas être considérés comme des clients de la microfinance. Le risque existe de les pousser dans une spirale de l`endettement, du surendettement et de la pauvreté accrue par des crédits qu`ils ne sont pas en mesure de rembourser. Ainsi, la microfinance bénéficie le mieux aux populations ou personnes qui ont, ou qui ont identifié, une activité économique sur laquelle ils sont en mesure de capitaliser s`ils peuvent disposer de financements adaptés même s`ils sont petits.

Chapitre 3

Impact des microcrédits dans l'activité des marchands

De nos jours, on ne peut négliger l'effet positif du Microcrédit sur les bénéficiaires. Même des pays puissants économiquement (USA, la France, l'Allemagne, etc.) ont importé ce mécanisme pour combattre l'exclusion sociale, ce qui explique en partie l'efficacité de cette nouvelle stratégie dans l'instauration d'un équilibre économique et social sain et opérant.

Dans ce sens, l'accent a été mis sur les bénéficiaires du prêt auprès de la MECRE-GOMBE à base d'un échantillon composé de 50 personnes (choisi au hasard) et un questionnaire. En effet, vu la difficulté de rejoindre ses clients dans leurs domiciles, on a été obligé d'interroger les uns à l'intérieur de la mutuelle au moment des remboursements et les autres dans le lieu de leurs activités.

Ainsi, notre étude s'articule autour des points suivants : l'offre de crédit de la Mutuelle, la demande de crédit dans la Mutuelle et l'Analyse de l'impact des crédits octroyés par la Mutuelle.

SECTION 1 : L'OFFRE DE MICROCREDIT

1.1. Présentation du cadre d'étude

Cette étude s'est effectuée essentiellement sur les clients de la MECRE-GOMBE ayant comme lieu d'activité le marché central.

Quant à la Mutuelle d'Epargne et de crédit de la Gombe « MECRE-GOMBE », elle fut créée le 13 Janvier 2007 .Elle se situe au croisement des avenues du commerce et plateau dans la commune de la Gombe. Son agrément N/Réf Gouv/D143/N°000569 a été obtenu en date du 26 Avril 2008. Depuis sa création, elle est membre de la MECRECO.

Le Marché central de son coté est le plus grand centre commercial du capital et renferme une multiplicité des agents économiques et une forte hétérogénéité des biens et services.

1 .2 L'offre de la MECRE-GOMBE22(*)

Pour bénéficier d'un crédit à la MECRE-GOMBE, il faut en premier lieu être membre de la mutuelle et en second lieu avoir un niveau d'ancienneté d'au moins trois mois23(*).

Le tableau N°8 nous montre que l'offre totale de crédit n'est pas destinée à tous les membres de la MECRE-GOMBE.

Tableau N°8 : Evolution des membres et des bénéficiaires du crédit MECRE-GOMBE.

 

2007

2008

2009

2010

Membres de la MECRE-GOMBE

414

1040

1396

1856

Bénéficiaires des crédits MECRE-GOMBE

277

777

1190

1630

Ratio des bénéficiaires sur les membres

66.9%

74.7%

85.2%

87.8%

Source : Enquête de l'Auteur.

L'évolution des membres et des bénéficiaires se présente graphiquement comme suit :

Graphique N°3 : Evolution des membres et des bénéficiaires

Source : Tiré du Tableau N°8

Le ratio calculé nous fait voir qu'au fil du temps, le nombre de bénéficiaires croit plus vite que le nombre de membres.

Même si n'ayant pas encore bénéficié d'un crédit, les membres de la MECRE-GOMBE sont tenus à verser un montant dans leur compte à titre d'épargne. Au cas contraire le processus pour l'obtention du crédit sera très complexe.

Les encours de crédit accordés et d'épargne reçus se présentent comme suit :

Tableau N°9 : Evolution des encours des crédits et des épargnes (en dollars US) .

 

2007

2008

2009

2010

Evolution de crédit accordé

129 577

144 460

188 000

300 000

Evolution des crédits moyen/individu

449.7

185.9

151.2

184

Evolution des épargnes reçues

160 000

185 512

210 000

360 000

Evolution des épargnes moyenne/individu

386.4

178.3

150.4

193.9

Source : Enquête de l'Auteur.

L'évolution des encours de crédits et d'épargne se présente de la manière suivante :

Graphique N°4 : Evolution des encours de crédits et d'épargne

Source : Tiré du Tableau N°9

Le crédit moyen est calculé en fonction des bénéficiaires, tandis que l'épargne moyenne est calculée en fonction de tous les membres car tout membre de la MECRE-GOMBE à l'obligation d'épargner avant même de recevoir un prêt.

En 2007, le bénéficiaire ne représentait que 66.9%, le crédit moyen accordé était élevé mais lorsque les bénéficiaires ont augmenté en 2008 et en 2009 la courbe de crédit moyen a pris une allure décroissante. Cette situation parait inquiétante car les crédits que les membres reçoivent sont très minimes. En 2010, les choses semblent être normalisées, car le nombre des bénéficiaires à augmenter et le crédit moyen aussi.

L'épargne moyenne aussi diminuait pendant que le nombre des membres augmentait chaque année, cela traduit l'inefficacité des politiques de collecte d'épargne appliquées pendant la période allant de 2007 à 2009.

En 2010, l'épargne et le crédit moyen sont en situation de croissance.

SECTION 2 : LA DEMANDE DE MICROCREDIT

2.1 Profil du demandeur

Dans l'échantillon retenu pour l'enquête, la catégorisation des clients selon leur sexe révèle que les femmes sont plus nombreuses que les hommes.

Tableau 10 : Réparation des clients selon leurs sexes

Sexe

Nombre

Proportion

Femme

31

62%

Homme

19

38%

Total

50

100%

Source : Enquête de l'Auteur.

Graphiquement, la situation se présente comme suit :

Graphique 5 : Réparation des clients selon leurs sexe

Source : Tiré du Tableau N°10

Le nombre élevé des femmes servies par rapport aux hommes s'explique facilement car elles représentent, selon les experts en matière de pauvreté, la couche la plus vulnérable.

S'agissant de leur niveau d'instruction, la catégorie post-primaire ou secondaire constitue la majorité des bénéficiaires des microcrédits. Cette situation est favorable car les clients ont un certain niveau d'instruction qui facilitera la gestion de leurs crédits. Le Tableau N°11 rend compte des résultats obtenus.

Tableau N°11 : Niveau d'instruction.

Niveau d'étude

Nombre

Proportion

Jamais Scolarisée

0

0%

Primaire

8

16%

Secondaire

29

58%

Universitaire

13

26%

Totale

50

100%

Source : Enquête de L'Auteur.

Graphique N°6 : Niveau d'instruction.

Source : Tiré du Tableau N°11

Quant à leur âge et à leur situation maritale, les tableaux n°12 et n°13, nous renseignent de ces deux paramètres.

Tableau N°12 : Profil d'âge des bénéficiaires.

Age

Nombre

Proportion

Plus de 50 ans

7

14%

45 à 49

17

34%

40 à 44

9

18%

35 à 39

7

14%

30 à 34

5

10%

25 à 29

3

6%

20 à 24

2

4%

Totale

50

100%

Source : Enquête de l'Auteur.

Graphique N°7 : Profil d'âge des bénéficiaires.

Source : Tiré du Tableau N°12

Tableau N°13 : Situation maritale des bénéficiaires

 

Nombre

Proportion

Célibataire

10

20%

Marié

37

74%

Divorcé

0

0%

Veuf

3

6%

Totale

50

100%

Source : Enquête de l'Auteur.

Diagramme N°2 : Situation maritale des bénéficiaires

Source : Tiré du Tableau N°13

Leur niveau d'âge nous fait voir que la majeure partie de l'échantillon est encore active. Et leur situation maritale nous prouve à suffisance que la majorité des clients ont des personnes en leurs charges car elles sont mariées, cela se confirme par le Tableau N°14.

Tableau N°14 : Nombre des personnes en charge

Personne en charge

Nombre

Proportion

0

4

8%

1 à 3

11

22%

4 à 6

18

36%

7 à 9

12

24%

10 et plus

5

10%

Totale

50

100%

Source : Enquête de l'Auteur.

2.2 Raisons de demande de crédit

Dans l'échantillon enquêté, 91% des marchands demandent du crédit pour accroître leurs activités et pour subvenir aux besoins sociaux. Le 9% restant demandent de crédits pour d'autres raisons personnelles.

SECTION 3 : INCIDENCE DE MICROCREDITS SUR L'ACTIVITE ET SUR LE BIEN ETRE

3.1. Analyse du Capital

Sur les cinquante personnes enquêtées, 96% ont vus leurs revenus croître à la suite des recettes générées par les activités financées par les microcrédits. Le tableau n°14 donne un aperçu de l'incidence des microcrédits sur les revenus des enquêtés.

Tableau 15 : Variations des niveaux des capitaux.

Capital

Nombre

Proportion

Augmentation

48

96%

Constant

2

4%

Diminution

0

0%

Totale

50

100%

Source : enquête de l'Auteur.

Les variations des niveaux des capitaux se présentent dans un diagramme comme suit :

Diagramme N°3 : Variations des niveaux des capitaux

Source : Tiré du Tableau N°15

3 .2 Analyse corrélative des variables d'intérêts

L'analyse exploratoire des interactions existant entre les variables d'intérêt nous permet d'isoler par groupe, les différents bénéficiaires de crédits de l'institution, en vue de détecter les éventuels effets de ces crédits en tenant compte de catégories. La construction d'un tableau croisé et un test de significativité se basant sur la statistique de Khi-deux seront utiles à cet effet.

Le tableau croisé sera utilisé pour la détermination des effectifs.

Le coefficient de corrélation tetrachorique sera d'usage en vue de déterminer la significativité ou non de la liaison entre caractères ou attributs (variables d'intérêts). D'abord, neuf relations seront testées et commentées en vue. Et ensuite, trois relations ad hoc seront estimées. La statistique de khi-deux servira de test d'évaluation et le logiciel Eviews, d'outils d'investigations statistiques.

Tableau 16. Les Observations

Observation

Sexe

Activité

Age

Niv_étude

Etat_civ

Aff_rev

Niv_rev

Niv_epa

Scolar

Alima

Santé

1

0

1

0

1

0

1

1

1

1

1

1

2

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

3

1

1

1

1

1

0

1

1

1

1

1

4

1

1

1

1

1

0

1

1

1

1

1

5

1

1

1

1

1

0

1

1

1

1

1

6

1

1

0

0

1

0

1

1

1

1

1

7

0

1

0

1

1

0

1

1

1

1

1

8

1

1

1

1

1

0

1

1

1

1

1

9

1

0

1

1

1

0

1

1

1

1

1

10

0

1

1

1

1

0

1

1

1

1

1

11

0

0

1

0

1

0

1

1

1

1

0

12

1

1

0

1

0

1

1

0

1

1

0

13

1

1

0

1

0

1

1

1

1

1

0

14

1

1

1

1

1

0

1

0

1

1

1

15

1

1

1

1

1

0

1

1

1

1

1

16

0

1

0

1

0

1

1

1

1

1

1

17

0

1

0

1

0

1

1

1

0

1

1

18

1

1

1

0

1

0

1

1

1

1

1

19

0

1

0

0

0

1

1

1

1

0

0

20

1

1

1

1

1

0

1

1

1

1

1

21

1

0

0

1

0

1

0

1

1

1

1

22

1

1

0

1

1

0

1

1

0

1

0

23

1

1

0

1

0

1

1

1

0

0

0

24

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

0

25

1

1

1

1

1

0

1

1

1

1

1

26

0

1

1

1

0

1

1

1

1

1

1

27

1

1

1

1

1

0

1

1

1

0

1

28

1

1

1

1

1

0

1

1

1

1

1

29

1

1

0

1

0

0

1

1

1

1

1

30

0

1

1

1

1

0

1

1

1

1

1

31

1

1

1

0

1

1

1

0

0

1

1

32

1

1

1

1

1

0

1

1

1

0

0

33

0

1

1

1

1

0

1

1

1

1

1

34

1

1

1

1

1

1

0

0

1

1

1

35

0

1

1

0

1

1

1

1

1

1

1

36

1

1

1

1

1

0

1

1

0

1

0

37

1

1

0

1

1

1

1

0

1

1

1

38

0

1

0

1

1

1

1

1

1

1

1

39

1

1

1

1

1

0

1

1

0

1

0

40

0

1

0

1

1

1

1

1

1

1

0

41

1

1

1

1

1

0

1

1

0

0

0

42

1

1

0

1

0

1

1

1

1

1

1

43

1

0

1

0

1

0

1

1

1

0

0

44

0

1

1

1

1

0

1

1

0

1

1

45

0

1

1

1

1

0

1

1

0

1

1

46

0

1

1

1

1

0

1

0

0

1

1

47

0

1

1

0

1

0

1

1

1

1

0

48

0

1

0

1

0

1

1

1

1

1

1

49

0

1

1

1

0

0

1

1

1

0

0

50

1

0

1

1

1

1

1

1

0

1

1

Source : Enquête de l'Auteur

Légende du Tableau

- Observation : chaque numéro représente l'individu ayant fait l'objet d'enquête.

- Sexe : le chiffre 1 représente le sexe féminin et le chiffre 0 représente le sexe masculin.

- Age : le chiffre 1 c'est si l'individu a plus de quarante ans et 0 sinon.

- Niv_étude : le chiffre 1 représente un niveau d'étude secondaire ou universitaire,0 représente un niveau d'étude primaire ou si l'individu n'a jamais étudié.

- Etat_civ : le chiffre 1 c'est si l'individu est marié et 0 sinon.

- Aff_rev : le chiffre 1 c'est si le revenu est totalement affecté à l'activité et 0 sinon.

- Niv_rev : le chiffre 1 représente une hausse et 0 sinon.

- Niv_epar :le chiffre 1 représente une hausse et 0 sinon.

- Scolar : le chiffre 1 représente une amélioration quantitative et /ou qualitative des conditions et 0 sinon.

- Alima : le chiffre 1 représente une amélioration quantitative et /ou qualitative des conditions et 0 sinon.

- Santé : le chiffre 1 représente une amélioration quantitative et /ou qualitative des conditions et 0 sinon

3.2 .1 Analyse de la relation Sexe et Age

a) Détermination des effectifs

La proportion des femmes ayant obtenu les crédits à plus de 40 ans est de 44% , et les hommes ayant obtenu les crédits à plus de 40 ans est de 22% . Les femmes ayant obtenus les crédits à moins de 40 ans représentent 18%, les hommes de moins de 40 ans représentent de 16%.

b) Calcul du coefficient de corrélation de caractère

Illustration Eviews N°1 : Test de significativité entre Sexe-Age

Tabulation of SEXE and AGE

 

Date: 06/21/11 Time: 14:36

 

Sample: 1 50

 
 

Included observations: 50

 

Tabulation Summary

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Categories

 

SEXE

2

 

AGE

2

 

Product of Categories

4

 
 
 
 
 

Measures of Association

Value

 

Phi Coefficient

0.133953

 

Cramer's V

0.133953

 

Contingency Coefficient

0.132767

 
 
 
 
 

Test Statistics

df

Value Prob

Pearson X2

1

0.897167 0.3435

Likelihood Ratio G2

1

0.888331 0.3459

 
 
 
 
 
 
 
 
 

  

 

AGE

Count

  

0

1 Total

 

0

8

11 19

SEXE

1

9

22 31

 

Total

17

33 50

 
 
 
 
 
 
 
 

Pour ce cas, il est question de savoir si le sexe influence des personnes âgées(ou moins âgées) à solliciter des crédits ou pas.

- Spécification des hypothèses

H0 : indépendance des caractères

H1 : dépendance des caractères

- Règle de décision

Rejeter H0 si la probabilité-critique (p-value) est inférieure à 0,05.

- Décision

La statistique de khi-carré à 1 degré de liberté vaut : 0,897167 et sa probabilité critique au seuil de signification de 5% est : 0,3435. Par conséquent on est amené à accepter H0.

Cela étant, nous pouvons confirmer que le sexe n'influence pas les individus âgés ou moins âgés à solliciter un crédit.

3.2 .2 Analyse de la relation Sexe et Activité

a) Détermination des effectifs

Dans cet échantillon, la proportion des femmes effectuant une activité commerciale est de 54% et celle des hommes effectuant une activité commerciale est de 36%.

La proportion des femmes effectuant une activité non commerciale est de 8% et des hommes dans cette catégorie est de 2%.

b) Calcul du coefficient de corrélation de caractère

Illustration Eviews N°2 : Test de significativité entre Sexe-activité

Tabulation of SEXE and ACTIVITE

 

Date: 06/21/11 Time: 14:39

 

Sample: 1 50

 
 

Included observations: 50

 

Tabulation Summary

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Categories

 

SEXE

2

 

ACTIVITE

2

 

Product of Categories

4

 
 
 
 
 

Measures of Association

Value

 

Phi Coefficient

0.123613

 

Cramer's V

0.123613

 

Contingency Coefficient

0.122679

 
 
 
 
 

Test Statistics

Df

Value Prob

Pearson X2

1

0.764007 0.3821

Likelihood Ratio G2

1

0.831338 0.3619

 
 
 
 

WARNING: Expected value is less than 5 in 50.00% of cells (2 of

4).

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

ACTIVITE

Count

 

0

1 Total

 

0

1

18 19

SEXE

1

4

27 31

 

Total

5

45 50

 
 
 
 
 
 
 
 

On veut savoir si le choix de l'activité commerciale ou non effectué par les demandeurs des crédits est influencé par leur sexe.

- Spécification des hypothèses

H0 : indépendance des caractères

H1 : dépendance des caractères

- Règle de décision

Rejeter H0 si la p-value est inférieure à 0,05.

- Décision

La statistique de khi-carré à 1 degré de liberté vaut : 0,764007 et sa probabilité critique au seuil de signification de 5% est : 0,3821. Comme 0, 3821 0,05, on accepte H0 , d'où le sexe n'influence pas le choix des activités (commerciales ou non) dans le chef des demandeurs .

3.2. 3 Analyse de la relation Sexe et Affectation

a) Détermination des effectifs

Les femmes ayant affecté leur crédit totalement à l'activité sont de 22%, les hommes sont de 18%.

Les femmes n'ayant pas affecté leur crédit directement représentent 40%, les hommes de cette catégorie représentent 20%.

b) Calcul du coefficient de corrélation de caractère

Illustration Eviews N° 3 : Test de significativité entre Sexe-Affectation du crédit

Tabulation of SEXE and AFF_CREDIT

Date: 06/21/11 Time: 14:41

 

Sample: 1 50

 
 

Included observations: 50

 

Tabulation Summary

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Categories

 

SEXE

2

 

AFF_REVENU

2

 

Product of Categories

4

 
 
 
 
 

Measures of Association

Value

 

Phi Coefficient

0.117751

 

Cramer's V

0.117751

 

Contingency Coefficient

0.116943

 
 
 
 
 

Test Statistics

df

Value Prob

Pearson X2

1

0.693265 0.4051

Likelihood Ratio G2

1

0.690010 0.4062

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

  

 

AFF_CREDIT

Count

  

0

1 Total

 

0

10

9 19

SEXE

1

20

11 31

 

Total

30

20 50

 
 
 
 

Nous voulons évaluer l'impact du facteur sexe dans l'affectation des revenus.

- Spécification des hypothèses

H0 : indépendance des caractères

H1 : dépendance des caractères

- Règle de décision

Rejeter H0 si la p-value est inférieure à 0,05.

- Décision

La statistique de khi-carré à 1 degré de liberté vaut : 0,693265 et sa probabilité critique au seuil de signification de 5% est : 0,4051. Comme 0, 4051 0,05 , on est amené à rejeter H1 , donc le sexe n'influence pas l'affectation de la totalité du revenu à une activité productive.

3.2. 4 Analyse de la relation Age et Affectation du crédit

a) Détermination des effectifs

La proportion des personnes ayant plus de 40 ans et qui affectent leurs crédits à l'activité productive est de 14% et celles de même âge mais n'affectant pas la totalité de leur argent à l'activité représentent 52%.

Les personnes ayant moins de 40 ans et affectant la totalité de leurs crédits représentent 26% et celles qui n'affectent pas la totalité de leur crédit mais dans cette même catégorie représentent 8%.

b) Calcul du coefficient de corrélation de caractère

Illustration Eviews N°4 : Test de significativité entre Age-affectation du crédit

Tabulation of AGE and AFF_CREDIT

Date: 06/21/11 Time: 14:48

 

Sample: 1 50

 
 

Included observations: 50

 

Tabulation Summary

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Categories

 

AGE

2

 

AFF_REVENU

2

 

Product of Categories

4

 
 
 
 
 

Measures of Association

Value

 

Phi Coefficient

0.534324

 

Cramer's V

0.534324

 

Contingency Coefficient

0.471268

 
 
 
 
 

Test Statistics

df

Value Pob

Pearson X2

1

14.27510 0.0002

Likelihood Ratio G2

1

14.64521 0.0001

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

  

 

AFF_CREDIT

Count

  

0

1 Total

 

0

4

13 17

AGE

1

26

7 33

 

Total

30

20 50

 
 
 
 
 
 
 
 

Nous voulons savoir si l'âge des individus est un facteur déterminant dans l'affectation totale des crédits obtenus.

- Spécification des hypothèses

H0 : indépendance des caractères

H1 : dépendance des caractères

- Règle de décision

Rejeter H0 si la p-value est inférieure à 0,05.

- Décision

La statistique de khi-carré à 1 degré de liberté vaut : 14,27510 et sa probabilité critique au seuil de signification de 5% est : 0,0002. Comme 0, 0002 < 0,05 , on est amené a rejeter H0 . Et cela nous pousse à confirmer qu'il y a dépendance des caractères. Autrement dit, l'âge influence l'affectation du crédit. Les personnes âgées de plus de 40 ans ont plus tendance à ne pas affecter la totalité de leurs crédits obtenus à l'activité productrice. Ce comportement peut être causé par le fait qu'ils ont beaucoup de charges à couvrir (charges familiales et autres) qui leur pousse à retrancher une partie du crédit en vue de les couvrir. Ce comportement réduit l'efficacité de leur gain.

3.2. 5 Analyse de la relation Age et Niveau d'épargne

a) Détermination des effectifs

La proportion des personnes de moins de 40 ans ayant augmenté leur niveau d'épargne représente 30% de l'échantillon, celles qui n'ont pas augmenté leur niveau d'épargne représentent 4%. Quant aux hommes de moins de 40 ans, le niveau d'épargne à augmenter pour 58% et n'a pas augmenté pour 8%.

b) Calcul du coefficient de corrélation de caractère

Illustration Eviews N°5 : Test de significativité entre Age-niveau d'épargne.

Tabulation of SEXE and AFF_CREDIT

Date: 06/21/11 Time: 14:41

 

Sample: 1 50

 
 

Included observations: 50

 

Tabulation Summary

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Categories

 

SEXE

2

 

AFF_REVENU

2

 

Product of Categories

4

 
 
 
 
 

Measures of Association

Value

 

Phi Coefficient

0.117751

 

Cramer's V

0.117751

 

Contingency Coefficient

0.116943

 
 
 
 
 

Test Statistics

df

Value Prob

Pearson X2

1

0.693265 0.4051

Likelihood Ratio G2

1

0.690010 0.4062

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

  

 

AFF_CREDIT

Count

  

0

1 Total

 

0

10

9 19

SEXE

1

20

11 31

 

Total

30

20 50

 
 
 
 

Le fait d'être âgé influe sur l'augmentation du niveau d'épargne ou pas.

- Spécification des hypothèses

H0 : indépendance des caractères

H1 : dépendance des caractères

- Règle de décision

Rejeter H0 si la p-value est inférieure à 0,05.

- Décision

La statistique de khi-carré à 1 degré de liberté vaut : 0,001350 et sa probabilité critique au seuil de signification de 5% est : 0,9707. Comme 0, 9707 0,05 , on est amené à accepter H0 , cela étant le niveau d'âge n'influe pas sur l'augmentation du revenu .

3.2. 6 Analyse de la relation Niveau d'étude et Affectation du crédit

a) Détermination des effectifs

Les personnes ayant un niveau d'étude d'au moins les humanités et ayant affecté la totalité de leurs crédits représentent 34% et celles qui n'ont pas affecté la totalité de leur crédit à l'activité productrice représentent 50%. Les personnes ayant un niveau d'étude secondaire ou qui n'ont jamais étudié et affectant leurs crédits totalement à l'activité représentent 6% et celles qui n'ont pas affecté la totalité de leur crédit dans cette dernière catégorie représentent 10%.

b) Calcul du coefficient de corrélation de caractère

Illustration Eviews N°6 : Test de significativité entre Niveau d'étude-affectation du crédit

Tabulation of ETUDE and AFF_CREDIT

Date: 06/21/11 Time: 14:58

 

Sample: 1 50

 
 

Included observations: 50

 

Tabulation Summary

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Categories

 

ETUDE

2

 

AFF_REVENU

2

 

Product of Categories

4

 
 
 
 
 

Measures of Association

Value

 

Phi Coefficient

0.022272

 

Cramer's V

0.022272

 

Contingency Coefficient

0.022266

 
 
 
 
 

Test Statistics

df

Value Prob

Pearson X2

1

0.024802 0.8749

Likelihood Ratio G2

1

0.024952 0.8745

 
 
 
 

WARNING: Expected value is less than 5 in 50.00% of cells (2 of

        4).

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

  

 

AFF_CREDIT

Count

  

0

1 Total

 

0

5

3 8

ETUDE

1

25

17 42

 

Total

30

20 50

 
 
 
 
 
 
 
 

La question est de savoir si le niveau d'étude influence le comportement des bénéficiaires dans leur manière d'affecter les crédits obtenus.

- Spécification des hypothèses

H0 : indépendance des caractères

H1 : dépendance des caractères

- Règle de décision

Rejeter H0 si la p-value est inférieure à 0,05.

- Décision

La statistique de khi-carré à 1 degré de liberté vaut : 0,024802 et sa probabilité critique au seuil de signification de 5% est : 0,8749. Comme 0, 8749 0,05 Cette supériorité nous conduit à accepter H0. Donc le niveau d'étude n'influence pas l'affectation de fonds obtenu comme crédit à l'activité productrice.

3.2. 7 Analyse de la relation Niveau d'étude et Niveau d'épargne

a) Détermination des effectifs

Les personnes ayant un niveau d'étude minimum de secondaire et qui ont augmenté leur niveau d'épargne représentent 74% de l'échantillon. Dans la même catégorie, celles dont le niveau d'épargne n'a pas augmenté constituent le 10% de l'échantillon. Les personnes ayant un niveau d'étude élevé de primaire et dont le niveau d'épargne a augmenté est de 10% contre 2% de non augmentation dans la même catégorie.

b) Calcul du coefficient de corrélation de caractère

Illustration Eviews N°7 : Test de significativité entre Niveau d'étude -Niveau d'épargn

Tabulation of ETUDE and NIV_EPARGNE

Date: 06/21/11 Time: 15:00

 

Sample: 1 50

 
 

Included observations: 50

 

Tabulation Summary

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Categories

 

ETUDE

2

 

NIV_EPARGNE

2

 

Product of Categories

4

 
 
 
 
 

Measures of Association

Value

 

Phi Coefficient

0.006715

 

Cramer's V

0.006715

 

Contingency Coefficient

0.006715

 
 
 
 
 

Test Statistics

df

Value Prob

Pearson X2

1

0.002255 0.9621

Likelihood Ratio G2

1

0.002233 0.9623

 
 
 
 

Note: Expected value is less than 5 in 25.00% of cells (1 of 4).

 
 
 
 
 
 
 

NIV_EPARGNE

 

  

 
 

Count

  

0

1 Total

 

0

1

7 8

ETUDE

1

5

37 42

 

Total

6

44 50

 
 
 
 
 
 
 
 

Nous voulons évaluer la relation existante entre le niveau d'étude et l'augmentation du niveau d'épargne.

- Spécification des hypothèses

H0 : indépendance des caractères

H1 : dépendance des caractères

- Règle de décision

Rejeter H0 si la p-value est inférieure à 0,05.

- Décision

La statistique de khi-carré à 1 degré de liberté vaut : 0,002255 et sa probabilité critique au seuil de signification de 5% est : 0,9621. Comme 0, 9621 0,05 , on est amené à rejeter H1 , le niveau d'étude n'est pas un facteur déterminant dans l'augmentation du niveau d'étude.

3.2. 8 Analyse de la relation Etat civil et Affection crédit

a) Détermination des effectifs

Les mariés ayant affecté la totalité de crédits à l'activité représentent 18%, les mariés n'ayant pas affecté totalement leurs crédits représentent 56% de l'échantillon.

Les non mariés qui ont affecté la totalité de leurs crédits représentent 22% et dans la même catégorie, ceux qui n'ont pas affecté totalement leurs crédits occupent une proportion de 4%.

b) Calcul du coefficient de corrélation de caractère

Illustration Eviews N°8: Test de significativité entre Etat civil-affectation crédit.

Tabulation of ETAT_CIVIL and AFF_CREDIT

Date: 06/21/11 Time: 15:02

 

Sample: 1 50

 
 

Included observations: 50

 

Tabulation Summary

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Categories

 

ETAT_CIVIL

2

 

AFF_REVENU

2

 

Product of Categories

4

 
 
 
 
 

Measures of Association

Value

 

Phi Coefficient

0.539821

 

Cramer's V

0.539821

 

Contingency Coefficient

0.475027

 
 
 
 
 

Test Statistics

Df

Value Prob

Pearson X2

1

14.57034 0.0001

Likelihood Ratio G2

1

15.08434 0.0001

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

  

 

AFF_CREDIT

Count

  

0

1 Total

 

0

2

11 13

ETAT_CIVIL

1

28

9 37

 

Total

30

20 50

 
 
 
 
 
 
 
 

Pour ce cas, il est question de savoir si l'effet d'être marié ou pas a une incidence sur l'affectation du crédit obtenu.

- Spécification des hypothèses

H0 : indépendance des caractères

H1 : dépendance des caractères

- Règle de décision

Rejeter H0 si la p-value est inférieure à 0,05.

- Décision

La statistique de khi-carré à 1 degré de liberté vaut : 14,57034 et sa probabilité critique au seuil de signification de 5% est : 0,0001.

Comme 0, 0001 < 0,05 , on est amené a rejeter H0 , il y a donc dépendance entre les caractères , par conséquent, l'effet d'être marié ou pas influence sur la manière d'affecter les crédits. Les mariés (les personnes ayant plus d'engagement) ont du mal à affecter la totalité de leurs crédits à l'activité productrice. Par contre les non mariés affectent plus facilement leurs crédits à l'activité.

3 .2 . 9 Analyse de la relation Etat civil et Niveau d'épargne

a) Détermination des effectifs

Les mariés ayant augmenté leur niveau d'épargne constituent le 64% de l'échantillon, ceux dont l'épargne n'a pas augmenté représentent 10% de l'échantillon. Les non mariés dont le revenu a augmenté représentent 24% de l'échantillon, dans la même catégorie, ceux dont l'épargne n'a pas augmenté représentent 2%.

b) Calcul du coefficient de corrélation de caractère

Illustration Eviews N°9 : Test de significativité entre Etat civil-Niveau d'activité.

Tabulation of ETAT_CIVIL and NIV_EPARGNE

Date: 06/21/11 Time: 15:10

 

Sample: 1 50

 
 

Included observations: 50

 

Tabulation Summary

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Categories

 

ETAT_CIVIL

2

 

NIV_EPARGNE

2

 

Product of Categories

4

 
 
 
 
 

Measures of Association

Value

 

Phi Coefficient

0.078575

 

Cramer's V

0.078575

 

Contingency Coefficient

0.078333

 
 
 
 
 

Test Statistics

df

Value Prob

Pearson X2

1

0.308700 0.5785

Likelihood Ratio G2

1

0.335127 0.5627

 
 
 
 

WARNING: Expected value is less than 5 in 50.00% of cells (2 of

        4).

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

  

 

NIV_EPARGNE

Count

  

0

1 Total

 

0

1

12 13

ETAT_CIVIL

1

5

32 37

 

Total

6

44 50

 
 
 
 
 
 
 
 

Nous voulons savoir si l'effet d'être marié ou pas peut influencer l'augmentation ou non de l'épargne.

- Spécification des hypothèses

H0 : indépendance des caractères

H1 : dépendance des caractères

- Règle de décision

Rejeter H0 si la p-value est inférieure à 0,05.

- Décision

La statistique de khi-carré à 1 degré de liberté vaut : 0,308700 et sa probabilité critique au seuil de signification de 5% est : 0,5785. Comme 0, 5785 0,05, nous sommes amenés à accepter H0, c'est-à-dire, il y a pas de dépendance entre l'effet d'être marié ou non marié et les variations du niveau d'épargne.

3.3 Test de significativité du lien microcrédit et niveau de vie

3.3.1 Test de la relation 1 : Microcrédit et niveau de scolarisation

a) Détermination des effectifs

Les individus dont le revenu a augmenté, les conditions de scolarisation aussi représentent 74% de l'échantillon. La proportion de ceux dont le revenu a augmenté mais pas les conditions de scolarisation est de 22%. Les individus qui n'ont pas vu leur revenu augmenté, mais les conditions de scolarisation se sont améliorées représentent 4% .La proportion des personnes dont le niveau de revenu et les conditions de scolarisation n'ont pas été améliorées est de 0%.

b) Calcul du coefficient de corrélation de caractère

Illustration Eviews N°10 : Interaction entre microcrédit-niveau de scolarisation.

Tabulation of NIV_REVENU and SCOLAR

Date: 06/21/11 Time: 15:34

 

Sample: 1 50

 
 

Included observations: 50

 

Tabulation Summary

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Categories

 

NIV_REVENU

2

 

SCOLAR

2

 

Product of Categories

4

 
 
 
 
 

Measures of Association

Value

 

Phi Coefficient

0.108407

 

Cramer's V

0.108407

 

Contingency Coefficient

0.107776

 
 
 
 
 

Test Statistics

df

Value Prob

Pearson X2

1

0.587607 0.4433

Likelihood Ratio G2

1

1.017121 0.3132

 
 
 
 

WARNING: Expected value is less than 5 in 50.00% of cells (2 of

        4).

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Count

  

 
 

Overall Expect.

  

 

SCOLAR

Table Expect.

  

0

1 Total

 

0

0

2 2

 

  

0.44

1.56 2.00

 

  

0.44

1.56 2.00

 

  

 
 

NIV_REVENU

1

11

37 48

 

  

10.56

37.44 48.00

 

  

10.56

37.44 48.00

 

  

 
 
 

Total

11

39 50

 

  

11.00

39.00 50.00

 

  

11.00

39.00 50.00

 
 
 
 
 
 
 
 

Pour ce cas, il est question de savoir si l'augmentation de revenu influe sur l'amélioration des conditions de scolarisation.

- Spécification des hypothèses

H0 : indépendance des caractères

H1 : dépendance des caractères

- Règle de décision

Rejeter H0 si la p-value est inférieure à 0,05.

- Décision

La statistique de khi-carré à 1 degré de liberté vaut : 0,587607 et sa probabilité critique au seuil de signification de 5% est : 0,4433. Comme 0, 4433 > 0,05 , nous sommes amenés à accepter H0 ; il y a donc pas un lien entre l'augmentation de revenu (provoqué par le microcrédit) et l'amélioration des conditions de scolarisation.

Pour les individus dont les conditions ont été améliorées, il y a l'influence des autres facteurs externes du microcrédit.

3.3.2 Test de la relation2 : Microcrédit et niveau de santé

a) Détermination des effectifs

Les individus dont le niveau de revenu a augmenté et les conditions de santé aussi représentent 66% de l'échantillon, dans la même catégorie, ceux dont les conditions de santé n'ont pas été améliorées représentent 30% de l'échantillon. Les individus dont le revenu n'a pas augmenté mais les conditions de santé ont été améliorées représentent 4% ; dans la même catégorie, ceux dont les conditions n'ont pas été améliorées représentent 0%.

b) Calcul du coefficient de corrélation de caractère

Illustration Eviews N°11 : Interaction entre microcrédit et santé.

Tabulation of NIV_REVENU and SANTE

Date: 06/21/11 Time: 15:34

 

Sample: 1 50

 
 

Included observations: 50

 

Tabulation Summary

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Categories

 

NIV_REVENU

2

 

SANTE

2

 

Product of Categories

4

 
 
 
 
 

Measures of Association

Value

 

Phi Coefficient

0.133631

 

Cramer's V

0.133631

 

Contingency Coefficient

0.132453

 
 
 
 
 

Test Statistics

df

Value Prob

Pearson X2

1

0.892857 0.3447

Likelihood Ratio G2

1

1.462138 0.2266

 
 
 
 

WARNING: Expected value is less than 5 in 50.00% of cells (2 of

        4).

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Count

  

 
 

Overall Expect.

  

 

SANTE

Table Expect.

  

0

1 Total

 

0

0

2 2

 

  

0.60

1.40 2.00

 

  

0.60

1.40 2.00

 

  

 
 

NIV_REVENU

1

15

33 48

 

  

14.40

33.60 48.00

 

  

14.40

33.60 48.00

 

  

 
 
 

Total

15

35 50

 

  

15.00

35.00 50.00

 

  

15.00

35.00 50.00

 
 
 
 
 
 
 
 


Nous voulons évaluer la relation qui existe entre l'augmentation du niveau de revenu (provoqué par le microcrédit) et l'amélioration des conditions de santé.

- Spécification des hypothèses

H0 : indépendance des caractères

H1 : dépendance des caractères

- Règle de décision

Rejeter H0 si la p-value est inférieure à 0,05.

- Décision

La statistique de khi-carré à 1 degré de liberté vaut : 0,892857 et sa probabilité critique au seuil de signification de 5% est : 0,3447. Comme 0, 3447 0,05 , nous sommes amenés à accepter H0 , il y a donc pas un lien entre l'augmentation de revenu provoqué par le microcrédit et l'amélioration des conditions de Santé.

Pour ce cas, les éléments externes ont aussi influencés l'amélioration de conditions de santé.

3.3.3 Test de la relation3 : Microcrédit et Alimentation

a) Détermination des effectifs

Les individus dont le revenu a augmenté et les conditions d'alimentation aussi représentent 82% de l'échantillon, ceux qui appartiennent dans cette catégorie mais les conditions d'alimentation n'ont pas été améliorées constituent le 14% de l'échantillon.

Ceux dont le revenu n'a pas augmenté mais les conditions d'alimentation ont été améliorées représentent 4%, les individus de ce même sous groupe dont les conditions d'alimentation sont restées inchangées représentent 0% de l'échantillon.

b) Calcul du coefficient de corrélation de caractère

Illustration Eviews N°12 : Interaction entre Microcrédit-alimentation.

Tabulation of NIV_REVENU and ALIMENT

Date: 06/21/11 Time: 15:35

 

Sample: 1 50

 
 

Included observations: 50

 

Tabulation Summary

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Categories

 

NIV_REVENU

2

 

ALIMENT

2

 

Product of Categories

4

 
 
 
 
 

Measures of Association

Value

 

Phi Coefficient

0.082359

 

Cramer's V

0.082359

 

Contingency Coefficient

0.082081

 
 
 
 
 

Test Statistics

df

Value Prob

Pearson X2

1

0.339147 0.5603

Likelihood Ratio G2

1

0.616703 0.4323

 
 
 
 

WARNING: Expected value is less than 5 in 50.00% of cells (2 of

        4).

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Count

  

 
 

Overall Expect.

  

 

ALIMENT

Table Expect.

  

0

1 Total

 

0

0

2 2

 

  

0.28

1.72 2.00

 

  

0.28

1.72 2.00

 

  

 
 

NIV_REVENU

1

7

41 48

 

  

6.72

41.28 48.00

 

  

6.72

41.28 48.00

 

  

 
 
 

Total

7

43 50

 

  

7.00

43.00 50.00

 

  

7.00

43.00 50.00

 
 
 
 
 
 
 
 


Pour ce cas, nous voulons évaluer le lien qui existe entre l'augmentation de revenu induit par le microcrédit et l'amélioration des conditions de vie.

- Spécification des hypothèses

H0 : indépendance des caractères

H1 : dépendance des caractères

- Règle de décision

Rejeter H0 si la p-value est inférieure à 0,05.

- Décision

La statistique de khi-carré à 1 degré de liberté vaut : 0,339147 et sa probabilité critique au seuil de signification de 5% est : 0,5603. Comme 0, 5603 0,05 , cette supériorité nous pousse à accepter H0 , par conséquent il n'existe pas un lien entre l'augmentation de revenu provoqué par le microcrédit et l'amélioration des conditions d'alimentation.

Une fois de plus les facteurs externes ont influencé l'amélioration des conditions, cette fois ci, d'alimentation.

La lecture de cette section nous montre que la plupart de personnes n'ont pas affecté l'entièreté de leurs crédits dans l'activité. Malgré cela, 94% des individus constituant l'échantillon ont vu leur revenu augmenté, mais ces augmentations n'ont pas été efficaces car elles n'ont pas pu influencer l'amélioration des conditions de vie.

Le microcrédit reçu n'a pas agis sur la sécurité sociale, cela peut être dû à l'horizon temporel de l'utilisation du crédit qui est relativement court pour pouvoir changer les conditions de vie. A long terme nous espérons que les accroissements de revenu apporteront sans doute une amélioration significative des conditions de vie.

Les autres causes de ces faiblesses sont à partager entre la mutuelle et les bénéficiaires. Les bénéficiaires évoquent quelques problèmes qui défavorisent la portée des crédits. Ces problèmes sont entre autre :

- Le taux de remboursement n'est pas toujours adapté aux réalités congolaises,

- Le délai de remboursement très court,

- La petitesse de crédit,

- Intervalle de temps assez long entre la fin d'une dette et l'obtention d'un nouveau crédit.

Une stratégie tenant compte de ses suggestions serait très favorable, disent les bénéficiaires.

Les bénéficiaires doivent être revêtus d'un comportement de rationalité dans l'affectation et dans la gestion de leurs fonds. Un esprit d'entreprenariat lest un prérequis qui leur permettra aussi de bien prévoir l'activité de leurs investissements.

Les contacts avec les marchands ont montré aussi que les difficultés qu'ils éprouvent sont non seulement liées au manque des moyens matériels et financiers pour réaliser des activités rémunératrices, mais aussi et surtout l'ignorance, le manque de notions d'entreprenariat et de gestion.

Les autorités de la mutuelle doivent aussi initier des séances d'encadrement et d'enseignement pour combler ces déficits dans le chef des bénéficiaires.

Tout compte fait, nous pouvons affirmer que le système d'octroi des microcrédits à des personnes exerçant de petites activités de commerce apporte une amélioration sur le niveau de revenu.

.

Conclusion générale

Au terme de cette étude, il est nécessaire de rappeler que ce travail a consisté à analyser l'impact des microcrédits dans l'activité des marchands.

Outre l'introduction générale et la conclusion générale, notre travail a compris trois chapitres. Le premier chapitre a porté sur les généralités conceptuelles de la microfinance. Le deuxième chapitre a présenté l'état de lieu de la microfinance en République Démocratique du Congo et enfin le troisième chapitre a porté sur analyse l'impact des microcrédits dans l'activité des marchands.

Nous sommes partis d'une problématique qui est de savoir l'incidence des microcrédits dans l'activité des marchands. Pour donner une réponse à cette interrogation, nous avons émis l'hypothèse selon laquelle les microcrédits ouvrent des perspectives importantes aux marchands en augmentant leur niveau de revenu de bien-être.

Pour vérifier cette hypothèse, nous avons recouru aux méthodes de comparaison, analytique et statistique soutenues par les techniques d'observation, de questionnaire et d'interview.

A l'issue de l'analyse des données recueillies, il en découle les principaux résultats suivants :

- Les femmes sollicitent plus les crédits par rapport aux hommes,

- Le sexe et le niveau d'études n'ont pas influencé l'affectation totale ou partielle du crédit à l'activité,

- Le niveau d'âge et l'état civil ont influencé l'affectation totale ou partielle de crédit,

- Le niveau d'épargne a augmenté pour 88% des bénéficiaires, cette augmentation n'a pas été influencée par l'âge, par l'état civil, moins encore par le niveau d'études,

- Le niveau de revenu a augmenté pour 96% des individus enquêtés.

Au delà de toutes ces relations, l'expérience empirique de notre étude nous a aussi révélé les microcrédits n'ont pas eu des influences sur le bien-être car elles n'ont pas influencé l'amélioration des conditions de scolarisation, d'alimentation et d'accès aux soins de santé. De ce qui précède, nous pouvons confirmer que les augmentations du niveau de revenu n'ont pas été efficaces. Cela nous conduit à accepter partiellement notre hypothèse de départ car les microcrédits ont permis d'augmenter le niveau de revenu même s'ils n'ont pas permis d'améliorer les conditions de vie.

En dépit de cette confortation, sans aucun doute, le système de microcrédit apporte plusieurs autres effets positifs dans la vie des bénéficiaires :

- En premier lieu, on peut relever l'accessibilité au crédit formel et au service bancaire.

- Ensuite, les microcrédits permettent de réduire le chômage dans le sens qu'ils favorisent l'initiative entrepreneuriale.

- Enfin, pour la nation, la mobilisation de l'épargne engendrée par le système de microcrédits pourrait ramener une masse monétaire importante sous le contrôle de la Banque Centrale.

Malgré ces apports, le renforcement de ce secteur s'avère très nécessaire. Les remèdes doivent toucher deux axes : le cadre macro-économique et micro-économique.

Au plan macro-économique, l'Etat congolais doit :

- Evaluer la demande et l'offre de service en microfinance afin d'intervenir avec des mesures efficaces d'ajustement en cas de déséquilibre.

- Définir une politique nationale efficace pour la microfinance.

- Stabiliser et assainir l'environnement macroéconomique pour faciliter les opérations financières.

- Adapter les lois à la contingence nationale.

- Mettre en place des structures d'encadrement des IMF et COOPEC.

Au plan micro-économique :

- Les IMF savoir que la viabilité et la pérennité ne leur fassent pas éloigner de l'objectif premier de la microfinance, intégrer les exclus aux services financiers afin de lutter contre la pauvreté,

- Revoir le principe de l'épargne préalable avant l'obtention d'un crédit car la forme actuelle ressemble fort à une sorte d'exclusion. Ce système est aussi pratiqué par la MECRE-GOMBE.

- Elargir la gamme de produits offerts aux clients.

- Initier les programmes et des formations et des conseils techniques aux emprunteurs pour les aider à accroitre leurs capacités de gestion.

- Les emprunteurs doivent être réalistes et rationnels. Ils doivent éviter de demander un crédit s'ils ne sont pas capables de rembourser.

Loin de nous l'idée d'avoir réalisé une oeuvre parfaite, nous pensons néanmoins que cette étude a le mérite d'aider à comprendre les effets de microcrédit dans l'activité de marchands.

Elle pourra servir de référence aux chercheurs futurs tant au Congo qu'en Afrique ou ailleurs.

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23. Ministère du Plan. Pauvreté, insécurité et exclusion, 2006

24. MPOTO M., Le chômage en RDC est-il keynésien ou classique ? Travail Pratique d'économie politique 2,UPC ,2009-2010

25. MUKOKO S ., Développement d'un système inclusif en République Démocratique du Congo : une analyse SWOT, in Contrainte et défis de la gestion des systèmes de Microfinance en République Démocratique du Congo, CEDI, Kinshasa, 2007.

26. MUAYILA K., Introduction à la microfinance, UPC G3 FASE, 2010-2011

27. MUAYILA K., Performance des institutions de microfinance en République Démocratique du Congo : le financement de l'agriculture paysanne réduit-t-il l'efficacité ?, inédit, Kinshasa 2010

28. PANZU B., La microfinance en RDC, Cas du site maraicher de n'djili CECOMAF, thèse de DEA, Université Catholique de Louvain, Louvain. 2004-2005

29. PEYARD J., Dictionnaire de finances, 2ième édition VUILBERT,Paris , 2001

30. POISSONER A., Du microcrédit à la microfinance : quand la pratique fait évoluer le concept, inédit, Paris 2005

31. OMONGA M., Statistique inferentielle, UPC G2FASE, 2009-2010

32. STTEFENS U., Microfinance : voie d'avenir pour les pays africains, inédit, Paris 2007

33. SHOMBA K., Initiation à la recherche scientifique, UPC G1 FASE, 2009-2010

34. TSASA V., Econométrie des données qualitatives, UPC/CCAM, Master2 Microfinance, 2010-2011

35. UNHCR., Guide pratique sur la microfinance dans les communautés affectées par un conflit, HCR, Genève ,2005

36. VALERY D., Plein feu sur la microfinance en 2005 , in regards économique, Paris, mars 2005 .

37. www.cgap.org

38. www.grammen-crédit-agricole.org

39. www.ifrance.com

40. www .lamicrofinance.org

41. www.mixmarket.com

42. YUNNUS M ., Extrait du discours prononcé à l'occasion de la remise du prix Nobel, Oslo, 2006

Liste des tableaux

Tableau N° 1 Les Indicateur de performances financier (Les ratios) Page 16

Tableau N°2 Données Macro économique de la RDC en 2010 Page 19

Tableau N°3 Caractéristique de la pauvreté en RDC Page 22

Tableau N°4 Les principaux prestataires de la micro finance en RDC Page 19

Tableau N°5 Evolution des indicateurs des IMF en RDC Page 24

Tableau N°6 Les acteurs indirects de la micro finance Page 25

Tableau N°7 Cadre légal et réglementaire des institutions financières en RDC Page 28

Tableau N°8 : Evolution des membres et des bénéficiaires du crédit MECRE-GOMBE. Page 33

Tableau N°9 : Evolution des encours des crédits et des épargnes (en dollars US) . Page 34

Tableau 9 : Répartition des clients selon leurs sexes Page 26

Tableau N°11 : Niveau d'instruction. Page 36

Tableau N°12 : Profil d'âge des bénéficiaires. Page 37

Tableau N°13 : Situation maritale des bénéficiaires Page 38

Tableau N°14 : Nombre des personnes en charge Page 39

Tableau 15 : Variation du niveau du capital. Page 40

Tableau 16. Les Observations Page 41

Liste des encadrés

Encadré N°1 Histoire sur la Genèse de la Micro finance Page 9

Encadré n 2 : Analyse SWOT de la Microfinance en RDC Page 30

Liste des graphiques et diagrammes

Diagramme N°1 : Proportion des clients actifs Page 23

Graphique N°1 : Encours d'épargne et de crédit Page 23

Graphique N°2 : Evolution des encours de dépôt et de crédits Page 24

Graphique N°3 : Evolution des membres et des bénéficiaires Page 33

Graphique N°4 : Evolution des encours de crédits et d'épargne Page 34

Graphique 5 : Réparation des clients selon leurs sexe Page 36

Graphique N°6 : Niveau d'instruction. Page 37

Graphique N°7 : Profil d'âge des bénéficiaires. Page 38

Diagramme N°2 : Situation maritale des bénéficiaires. Page 38

Diagramme N°3 : Variations des niveaux des capitaux. Page 40

Liste des illustrations

Illustration Eviews N°1 : Test de significativité entre Sexe-Age Page 43

Illustration Eviews N°2 : Test de significativité entre Sexe-activité Page 44

Illustration Eviews N° 3 : Test de significativité entre Sexe-Affectation du crédit Page 45

Illustration Eviews N°4 : Test de significativité entre Age-affectation du crédit Page 46

Illustration Eviews N°5 : Test de significativité entre Age-niveau d'épargne. Page 47

Illustration Eviews N°6 : Test de significativité entre Niveau d'étude-affectation du crédit Page 48

Illustration Eviews N°7 : Test de significativité entre Niveau d'étude -Niveau d'épargne Page 49

Illustration Eviews N°8: Test de significativité entre Etat civil-affectation crédit. Page 50

Illustration Eviews N°9 : Test de significativité entre Etat civil-Niveau d'activité. Page 52

Illustration Eviews N°10 : Interaction entre microcrédit-niveau de scolarisation. Page 53

Illustration Eviews N°11 : Interaction entre microcrédit et santé. Page 54

Illustration Eviews N°12 : Interaction entre Microcrédit-alimentation. Page 56

Table des matières

EPIGRAPHIE i

REMMERCIEMMENTS ii

DEDICACE iii

ACCRONYMES v

INTRODUCTION GENERALE 1

0 .1 PROBLEMATIQUE 8

0.2 HYPOTHESE 10

0.3 METHODES ET TECHNIQUES 10

0.4 CHOIX ET INTERET DU SUJET 11

0.5 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE 11

0.6 CANEVAS DU TRAVAIL 12

_Toc303699294CHAP1: GENERALITES CONCEPTUELLES 13

SECTION 1 : LA MICROFINANCE 13

1 .1 Définitions et Notions de base 13

1.2 Evolution du secteur 15

1.3. Rôle et Objectif de la microfinance 17

SECTION 2 : LES ACTIVITES DE LA MICROFINANCE 17

2.1. Les Services de la MicroFinance 17

2.2 Les Prestataires de Services 19

2.3 La demande de services en Microfinance 21

2.4 Conditions générales d'obtention d'un prêt 21

2 .5 Calcul des quelques indicateurs et du taux d'intérêt 22

SECTION 3 : EFFICACITE D'UNE MICROFINANCE 24

3.1 Condition essentielle et favorable pour une micro finance 24

3.2 Les succès en matière de microfinance 24

3.3 Les obstacles structurels au développement de la microfinance 25

CHAP 2: LA MICROFINANCE EN RDC 26

SECTION 1 : ETAT DE LIEU DE LA MICRO FINANCE EN RDC 26

1.1 Introduction 26

1.2 Evolution de la Micro finance en RDC 27

1.3 Les principaux prestataires de la micro finance en RDC 28

1.4 La demande de microcrédit en RDC 32

1.5 Les obstacles structurels de la microfinance en RDC 33

SECTION 2 : LA REGULATION ET LE CONTROLE DE LA MICRO FINANCE EN RDC 33

2.1Les Structures Etatiques 34

2.2 Les Structures non Etatiques 34

SECTION 3 : PERSPECTIVE DU SECTEUR DE LA MICRO FINANCE EN RDC 36

3.1 Modalités d'une micro finance efficace et pérenne 36

3 .2 Incidence de la micro finance dans la réduction de la pauvreté. 38

CHAP 3: IMPACT DES MICROCREDITS DANS L'ACTIVITE DES MARCHANDS 39

SECTION 1 : L'OFFRE DE MICROCREDIT 39

1.1 Présentation du cadre d'étude 39

1 .2 L'offre de la MECRE-GOMBE 40

SECTION 2 : LA DEMANDE DE MICRO CREDIT 43

2.1 Profil du demandeur 43

2.2 Raisons de demande de crédit 47

SECTION 3 : INCIDENCE DE MICROCREDITS SUR L'ACTIVITE ET SUR LE BIEN ETRE 47

3.2 Analyse du Capital 47

3 .2 Analyse corrélative des variables d'intérêts 48

3.2 .1 Analyse de la relation Sexe et Age 50

3.2 .2 Analyse de la relation Sexe et Activité 51

3.2. 3 Analyse de la relation Sexe et Affectation 52

3.2. 4 Analyse de la relation Age et Affectation du crédit 53

3.2. 5 Analyse de la relation Age et Niveau d'épargne 54

3.2. 6 Analyse de la relation Niveau d'étude et Affectation du crédit 55

3.2. 7 Analyse de la relation Niveau d'étude et Niveau d'épargne 56

3.2. 8 Analyse de la relation Etat civil et Affection crédit 57

3 .2 . 9 Analyse de la relation Etat civil et Niveau d'épargne 58

3.3 Test de significativité du lien microcrédit et niveau de vie 59

3.3.1 Test de la relation 1 : Microcrédit et niveau de scolarisation 59

3.3.2 Test de la relation2 : Microcrédit et niveau de santé 61

3.3.3 Test de la relation3 : Microcrédit et Alimentation 62

CONCLUSION GENERALE 65

BIBLIOGRAPHIE Erreur ! Signet non défini.

LISTE DES TABLEAUX 70

LISTE DES ENCADRES 71

LISTE DES GRAPHIQUES ET DIAGRAMMES 71

LISTE DES ILLUSTRATIONS 72

TABLE DES MATIERES 73

ANNEXES 70

ANNEXES

UNIVERSITE PROTESTANTE AU CONGO

FACULTE D'ADMINISTRATION DES AFFAIRES ET SCIENCES ECONOMIQUES

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

SUJET : ANALYSE DE L'IMPACT DES MICROCREDITS DANS L'ACTIVITE DES MARCHANDS

CAS DES CLIENTS DE LA MECRE-GOMBE

Q1 Sexe : 

Masculin

Féminin

Q2 Age :

18 à 24 ans

25 à 31 ans

32 à 38 ans

39 à 45 ans

46 à 52 ans

53 à 59 ans

60 et plus

Q3 Niveau d'études :

Jamais scolarisé(e)

Primaire

Secondaire

Universitaire

Q4 Etat civil :

Marié(e)

Célibataire

Divorcé(e)

Veuf (ve)

Q5 Nombre des personnes en charge 

Aucun

1 à 3

4 à 6

6 à9

10 et plus

Q6 Comment utilisez-vous le prêt obtenu :

Affectation directe du crédit dans l'activité

Affectation d'une partie et consommation partie restante

Consommation de l'entièreté du crédit

Autre :.............................................

Q7 Quel est votre niveau de revenu (chiffre d'affaires)

· Avant crédit : ..........

· Après crédit :.............

Q8 Quel est votre niveau d'épargne :

· Avant crédit:..........

· Après crédit : ..........

Q9 Quel est le nombre de vos enfants scolarisés

· Avant crédit........

· Après crédit..........

Q10 Quel est le nombre des plats consommés

· Avant de crédit .........

· Après crédit ..........

Q11 Il vous arrive aussi des moments de difficultés de remboursement :

Oui

Non

Q12 Si oui, quelles en sont les causes :............................................................

Q13 Comment utilisez-vous les bénéfices obtenus :...............................................................

Q15 Quelle est votre appréciation du système de microcrédit octroyé par la MECRE GOMBE :

Très bien

Bien

Assez bien

Pas bien

Q16 Si pas bien, ou assez bien, quelles sont les suggestions à proposer :

..............................................................................................................................................................................................................................

MPOTO MANKENI pompon

Glossaire

Aléa moral

En économie, ce terme désigne les cas où un agent s'engage à accomplir une action pour le compte d'un principal alors que le résultat final de l'action dépend d'un paramètre connu de l'agent mais pas du principal. On désigne parfois par « hasard moral ».

Selon la définition donnée par Nyssens M. cité par Maystast J.-F. (2002), l`aléa moral apparaît lorsqu`une partie prenante de la transaction doit entreprendre une action alors que l`autre partie ne peut ni observer, ni contrôler, ni contraindre l`exécution du contrat. L`aléa moral entre un prêteur et un emprunteur survient en effet après octroi du crédit.

Le contrôle de l`utilisation des montants prêtés reste donc primordial et cette fonction a un coût non négligeable. Stiglitz et hoff (1990) cités par Maystadt J.-F. (2002), indiquent qu`il est coûteux d`assurer que les emprunteurs prennent des décisions qui maximisent leur probabilité de rembourser. Dès lors, en raison du volume des prêts demandés, ce risque d`aléa moral mène les banques traditionnelles à ne pas accorder aux micro-entrepreneurs. Ainsi le rationnement de crédit lié au problème d`aléa moral touche davantage les entreprises de petite taille.

Analyse SWOT

Le terme SWOT employé dans l'expression, analyse ou matrice SWOT, est un acronyme dérivé de l'anglais : pour Strengths (Force) , Weaknesses (Faiblesses), Opportinities (Opportunité) , Theats (Menaces). Son équivalent en français est donné par l'analyse MOFF( Menaces, Opportunités, Faiblesses et Forces) ou AFOM ( Atouts, Faiblesses ,Opportunités, Menaces) ou encore FFOM ( Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces). 

L'outil SWOT est apprécié car le résultat produit par la matrice SWOT est le parfait résumé des éléments à prendre en compte pour une bonne décision. La forme du résultat attendu :

· Une matrice A4 au maximum

· Comportant une grille composée de ` grandes cases

· Verticalement, 2 colonnes : celle de gauche recueille la liste des éléments ayant une incidence positive ou favorable sur l'objet étudié. Celle de droite recueille le liste des éléments ayant une incidence négative ou défavorable sur l'objet étudié.

· Horizontalement, 2 lignes : celle du haut recueille la liste des éléments dits internes c'est-à-dire faisant partie de l'objet étudié, donc réputés pouvant être pilotés ou régulés. Celle du bas recueille la liste des éléments dits externes, c'est-à-dire se situant hors de l'objet étudié (dans son environnement) donc réputés représenter une véritable contrainte d'ordre externe, c'est-à-dire a priori non maîtrisable.

· Au croisement des colonnes et des lignes sont donc constituées 4 cases destinées à recevoir l'information pertinente.

Asymétrie de l'information

En économie, on parle de l'asymétrie de l'information lors d'un échange quand certains des participants disposent d'informations pertinentes que d'autres n'ont pas.

Selon Simon H. cité par Maystadt J.-F. (2002), les individus n`ont pas les capacités cognitives de prévoir tous les événements éventuels qui pourraient influencer les résultats de transactions. En outre, même si tout était prévisible, il serait impossible, fastidieux et très coûteux de traduire toutes ces éventualités dans les clauses du contrat liées à la transaction. Par conséquent dans le cadre des marchés bancaires et financiers, les contrats de crédit sont forcément incomplets.

Stiglitz et Weiss (1981), dans l`article de référence « Credit rationning in Markets With Imperfect Information », ont démontré que les problèmes d`asymétrie d`information provoquent un rationnement de crédit. En effet, à l`équilibre, c`est-à-dire quand le taux d`intérêt ne s`ajuste plus, la demande peut encore excéder l`offre.

Au prix en vigueur, les mauvais clients chassent les bons et les prestataires renoncent à entrer sur le marché. De cette manière, les institutions de crédit ne disposent pas toujours de l`information nécessaire pour distinguer les bons micro-entrepreneurs dont les projets sont sources de croissance. De plus, Stiglitz et Hoff cités par Maysdat J.-F. , ajoutent à cette difficulté de distinguer les « bons » des « mauvais » emprunteurs, le caractère extrêmement coûteux pour les intermédiaires financiers de déterminer l`étendue du risque pour chaque emprunteur. Dès lors, si l`institution veut améliorer la qualité de ses informations, elle doit augmenter le taux d`intérêt étant donné le coût du supplément d`information. A ce taux plus élevé, les entrepreneurs avec les projets les plus risqués se présenteront tandis que des bons emprunteurs risquent de se retirer du marché de peur de ne pouvoir rembourser. Par conséquent, le rendement attendu du portefeuille de prêt de la banque risque de chuter puisqu`il est logiquement une fonction décroissante du risque.

La présence d'asymétrie d'information conduit à des problèmes d'aléa moral et de sélection adverse.

L'asymétrie de l'information enrichit le raisonnement économique, en montrant les difficultés d'application d'une des conditions de la théorie de la concurrence pure et parfaite. L'information est imparfaitement distribuée, certains agents étant naturellement, et de manière transitoire mieux informés que d'autres. De plus, l'utilisation de l'information ne suit pas totalement les hypothèses de rationalité des agents (comportement opportuniste). Par ailleurs, l'agent peut détourner l'information à son avantage.

Caution solidaire

La caution solidaire est le type de garantie qui a été développée par l`expérience de la Grameen Bank, lorsque M. Yunnus, dans le début des années 70, octroya un crédit à 2 personnes d`un groupe de 5, puis aux deux suivantes, puis à la dernière. Les 5 membres de ce groupe de caution solidaire étant solidairement responsables du remboursement du crédit.

· Limites de la caution solidaire

La caution solidaire traite en égaux chacun des membres du groupe (même montant d`où même responsabilités dans les remboursements). Pourtant, lorsque les membres ont reçu plusieurs prêts, leurs opportunités et volonté d`investir peuvent être différenciées, et certains peuvent rechercher des prêts dont les montants plus élevés ne sont plus compatibles avec une responsabilité commune dans le remboursement. Le principe de la caution solidaire peut donc limiter l`accès à des prêts de montants élevés ce qui peut être préjudiciable pour les clients (pas de réponse à leurs besoins) et à l`institution (pas d`économies d`échelle, mauvaise fidélisation des bons clients).

Malgré les critiques et les difficultés soulignées ci-dessus, l`analyse approfondie des alternatives possibles montrent souvent que la caution solidaire ne peut être supprimée car elle n`a pas d`alternative crédible par rapport aux contraintes des populations ciblées.

Coefficient de corrélation tétrachorique

Le coefficient de corrélation tétrachorique qualifie le coefficient de corrélation entre deux séries divisées chacune en deux classes. Etant donné des paires de variables aléatoires dont les valeurs ont été dichotomisées, le coefficient de corrélation tétrachorique approxime la corrélation de Pearson sous l'hypothèse que la loi conjointe des observations est gaussienne.

Comportement opportuniste

C'est lorsque les individus ne disent pas toujours ce qu'ils savent et aussi lorsque les individus ne tiennent pas forcement leurs promesses.

Il ya deux types principaux de comportement opportunistes :

· Opportunisme post-contractuel

· Opportunisme précontractuel

Le problème principal du comportement opportuniste précontractuel est la sélection adverse qui apparait à chaque fois qu'un acheteur possède une information que l'autre n'a pas à la signature du contrat

Crédit

Etymologiquement, le terme crédit vient du mot latin « creditum » qui signifie "croire" ou « avoir confiance ».

On le définit en effet comme l'opération par laquelle une somme d'argent est mise à la disposition d'un entrepreneur (utilisateur), par un prêteur (créancier) pour un financement précis et pour une certaine durée avec garantie de remboursement et moyennant intérêt.

Les opérations de crédit peuvent être réparties en plusieurs groupes selon les critères utilisés. Dans notre étude, nous retenons le critère de la durée et celui de la destination du crédit.

Pour ce qui concerne la durée, nous pouvons distinguer:

· le crédit à court terme ;

· le crédit à moyen terme

· le crédit à long terme.

En ce qui concerne la destination, nous pouvons distinguer:

· les crédits à la production et

· les crédits à la consommation.

Fongibilité de crédit

La fongibilité de crédit ou fongibilité asymétrique est un principe comptable établi qui permet à une personne (gestionnaire) d'utiliser des crédits pour des dépenses pour lesquelles elles n'étaient pas prévues à l'intérieur d'un programme, mais sans qu'il lui soit possible d'accroitre les crédits personnel en utilisant des crédits prévus pour d'autres natures de dépenses.

Pauvreté

La pauvreté est une notion toute relative et assez complexe. Alors que dans l`Union Européenne, on définit comme pauvre, toute personne dont le revenu est inférieur à la moitié du revenu moyen de l`ensemble de la population du pays considéré (Hausser et Pilgram, 1999), beaucoup d`organisations internationales de développement se base sur la notion de pauvreté absolue, laquelle définit le pauvre comme étant toute personne dont le revenu journalier ne dépasse pas un dollar américain.

Se basant sur les déclarations des pauvres, la banque Mondiale (2000) propose la définition synthétique suivante : « la pauvreté est un profond dénuement, un manque aigu de bien-être. Etre pauvre, c`est avoir faim, ne pas avoir un toit, ne pas avoir des vêtements décents, être malade et ne pas pouvoir se faire soigner ; c`est être illettré et sans instruction. Les personnes démunies sont particulièrement exposées à des événements extérieurs qui échappent à leur contrôle : maltraitées par les institutions et la société, n`ont les moyens de se faire entendre, ni d`exercer une influence quelconque »

En nous basant sur un des quatre niveaux de pauvreté définis par l`OCDE, nous pouvons résumer en considérant comme pauvre une personne privée de certains cinq capitaux suivant : Le capital naturel (l`eau, la terre, les ressources environnementales), le capital social (les liens de solidarités entre membres d`un groupe social, l`accès aux institutions, ...), le capital humain (les connaissances, l`aptitude au travail, la santé,...), le capital physique (le patrimoine, l`accès aux infrastructures de base, les moyens de productions,...) et le capital financier (l`épargne, l`accès au crédit, assurances).

C`est de ces pauvres que la microfinance tente de s`occuper dans le but les faire sortir de la situation précaire dans laquelle ils se trouvent.

Portefeuille à risque

Le Portefeuille a Risque (PaR) mesure en fait la partie du portefeuille qui est contaminée par les impayés, en pourcentage du portefeuille total.

Le Portefeuille a Risque (PaR) se calcule en divisant l'encours de tous les crédits présentant des arriérés de paiement excédant 30 jours, plus l'encours des crédits rééchelonnes (restructures), par l'encours total du portefeuille de crédits arrêté a une date.

Vu que ce ratio est souvent utilisé pour mesurer les crédits affectes par des arriérés de paiement de plus de 60, 90, 120 voire 180 jours, le nombre de jours doit alors être clairement mentionne (par exemple PaR30). De manière générale, un PaR30 excédant 10 % doit être préoccupant, car a l'oppose des crédits commerciaux, la plupart d'institutions de micro finance ne disposent pas de garanties matérielles pour des crédits qu'elles accordent a leurs clients.

Bien que d'autres mesures soient régulièrement utilisées, le PaR s'est impose comme l'indicateur de choix. Il est facilement compréhensible, ne sous-estime pas le risque, et est comparable entre institutions. Un microcrédit est généralement considéré comme étant en situation de risque, s'il présente un retard de paiement de plus de 30 jours. Cette règle est bien plus sévère que les pratiques.

Sélection Adverse

La sélection adverse ou l'anti sélection est un phénomène statistique et économique qui joue un rôle important notamment dans les domaines d'assurances et de la gestion des crédits, par lequel une offre faite sur le marché aboutit à des résultats inverse de ceux souhaités, à cause d'asymétrie de l'information.

La sélection adverse caractérise des situations où certaines informations pertinentes sur la situation de l`emprunteur ne sont pas connues du prêteur. Cette asymétrie de l`information conduit à une allocation du crédit inefficace et notamment à des phénomènes de rationnement du crédit.

Dans le domaine de crédit les banques ne peuvent exiger des taux d`intérêts supérieurs car seuls les mauvais emprunteurs seraient toujours candidats au prêt. Pour diminuer leurs risques, les banques préfèrent limiter le montant des crédits octroyés. Ce problème de sélection adverse peut être réduit si les banques exigent des emprunteurs qu`ils leurs donnent des cautions pour garantir le prêt. Cependant, particuliers et petites entreprises peuvent difficilement fournir des cautions adéquates aux banques.

Sous-Bancarisation

La Sous-bancarisation se dit du faible taux du taux de pénétration des services bancaires dans une population

Test de khi-deux (÷²)

Le test de khi-deux (khi-carré) permet, partant d'une hypothèse et d'un risque supposé au départ, de rejeter l'hypothèse si la distance entre deux ensembles d'informations est jugée excessive.

Il est particulièrement utilisé comme test d'adéquation d'une loi de probabilité à un échantillon d'observations supposées indépendantes et de même loi de probabilité.

Théorie de l'agence

La théorie de l'agence ou le dilemme de l'agence est la branche de l'économie qui s'occupe des conséquences du problème principal de l'agent, en particulier à l'intérieur d'une même unité économique, administrative ou entreprises.

En tant que telle, elle constitue un domaine à cheval entre l'économie industrielle et la théorie des organisations.

C'est un contrat par lequel une ou plusieurs personnes(le principal) engagent une autre personne (l'agent) pour exécuter en son nom une tache quelconque qui lui implique une délégation d'un certain pouvoir à l'agent.

Le but est de modéliser une relation dans laquelle un principal recrute un agent dans des conditions d'informations imparfaite.

* 1 PNUD, 20ième Rapport sur l'indice de développement humain, 2010

* 2 Le PNUD précise toutefois que les donnés prises en compte en 2010 diffèrent de celles utilisées les années précédentes. Ce rapport ne porte que sur 169 de 192 pays membres de l'ONU. Les auteurs ont utilisé les données du revenu national brut par habitant, et non le produit intérieur brut. En éducation, ils ont utilisé le nombre total d'inscriptions dans les écoles plutôt que le nombre moyen d'études. Des paramètres mesurant l'inégalité dans la répartition des richesses et l'inégalité entre les sexes entrent désormais en ligne de compte.

* 3 Fin de la décennie 80 jusqu'au début des années 2000

* 4 Jadis, pour avoir un crédit bancaire, il fallait avoir touts les documents officiels nécessaires pour un commerçant (Numéro de registre du commerce, Identification National), avoir des garantis matérielles, un montant minimum en compte proportionnelle au crédit demandé, etc.

* 5MERIAM BELGITH, La gestion des risques de crédit en micro finance par le crédit storing, thèse de DEA ,l'université de Carthage,2007

* 6 EGGER Phillip, «Les Groupes Vulnérables» in Formation et Micro - crédit, ZAI/96/011, Paris, avril 1999, p 4

* 7 Banque Centrale du Congo, Instruction N°1 aux institutions de microfinance, Kinshasa, Décembre 2005 , p 1

* 8 UNHCR, Guide sur la microfinance dans les communautés affectés par un conflit, Genève, 2005, p1

* 9 http://www.ifrance.com/humaniweb/microcrédit.html

* 10 CONGO Youssoufu, Cours de Stratégies des institutions financières,1ière licence, FASE/UPC ,2003-2004, p 9

* 11 Hormis les principaux services énumérés ci-haut, certains IMF et COOPEC pratiquent des services particuliers conforment à leurs clients

* 12 KALALA Tshimpaka, Cours d'introduction à la Microfinance,3ième graduat, UPC/FASE,2009-2010, p35

* 13 KALALA Tshimpaka, Cours d'introduction à la Micro finance,3ième graduat, UPC/FASE, 2009-2010, p 37

* 14 KALALA Tshimpaka ,Idem, p 46

* 15 CONGO Youssoufu, Pas d'offre financière durable et de qualité sans institutions de microfinance bien gérées, in contrainte et défis de la microfinance en RDC, CEDI, Kinshasa, mars 2007, p1

* 16 Les éléments constituant le tableau N°1 sont repris avec beaucoup des détails dans les notes de cours d'introduction à la microfinance du prof KALALA Tshimpaka, UPC/FASE ,Année 2009-2010, p78

* 17 UNHCR, Guide sur la micro finance dans les communautés affectées par un conflit, Genève, 2005, p2

* 18 Ce tableau a été conçu par l'auteur sur base de données tirées dans la revue Pauvreté, insécurité et exclusion, publié par le ministère de plan en novembre 2006. Dans cette revue la situation sociale de la pauvreté en RDC est reprise avec beaucoup des détails.

* 19 L'essentielle de ce point a été tiré dans l'article de KASUMBA NGOY intitulé : « Le développement de la micro finance : leçons pour la définition de la politique nationale de micro finance en RDC » publié dans : Contrainte et défis de la gestion des systèmes de microfinance en RDC, CEDI, Kinshasa, mars 2007, p 42

* 20 En novembre 2007

* 21 MUKOKO S, Développement d'un système financier inclusif en République Démocratique du Congo : une analyse SWOT in Contraintes et défis de la gestion des systemes de microfinance en République démocratique du congo, p20

* 22 Dans la suite, nous aurons à utiliser indifféremment crédit pour signifier Microcrédit.

* 23 A cela s'ajoute d'autres critères spécifiques au type de crédit demandé.






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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery