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La division internationale du travail: un frein pour le développement de la RDC.

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par Aurélien NGOMA MAYANGI
Université de Kinshasa RDC - Licence en relations internationales 2009
  

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CHAPITRE I : CONSIDERATIONS GENERALES

SECTION I : APPROCHE THEORIQUE DES CONCEPTS

§1. LA DIVISION INTERNATIONALE DU TRAVAIL

1. DEFINITION

D'entrée de jeu, il nous paraît nécessaire, avant de donner sa définition, de disséquer le concept division internationale du travail. En effet, ce concept est essentiellement composé de trois mots : division, internationale et travail. Séparément, chacun de ces trois mots a une idée précise. Ainsi, division désigne l' « action de séparer en parties distinctes »20(*). Parlant des parties, l'on pense à un tout. De là, division veut aussi dire spécialisation ou distribution. Et la spécialisation c'est l'action de spécialiser ou de se spécialiser. Spécialiser c'est faire acquérir des connaissances spéciales pour exécuter un travail ou pratiquer une science, une technique ; se spécialiser c'est se consacrer à une branche de connaissances, à une production, à un travail déterminés. En parlant de distribution, nous voyons implicitement une organisation dans laquelle il y a arrangement selon un certain ordre. Au regard de précédentes lignes, division égale aussi répartition.

Ensuite, l'adjectif international qualifie ce qui a lieu ou ce qui se passe entre nations. Par exemple, dans ce cas, la division internationale veut dire la répartition entre les nations. Il n'est pas nécessaire de rappeler ici qu'en parlant des nations, nous faisons allusion aux collectivités étatiques. Et enfin, travail est défini par Larousse comme un « effort que l'on doit soutenir pour faire quelque chose »21(*). Ainsi, il désigne l'activité en vue d'atteindre un résultat. En ce sens, en évoquant le mot travail, l'on pense essentiellement à une tâche. Par exemple, quand on parle de division du travail, il s'agit d'un « mode d'organisation du travail dans les entreprises, caractérisé par le fractionnement et la spécialisation des fonctions de productions »22(*). Elle est alors une répartition technique des tâches dans une société et qui se double d'une distribution des agents de travail en classes et catégories sociales.

Et « la division internationale du travail, ou DIT, est une extension de la division du travail appliquée au commerce international. Elle désigne le fait que les pays se sont spécialisés pour produire certains biens économiques : ils ne travaillent pas tous sur les mêmes produits et, de ce fait, échangent entre eux leur production. Cette spécialisation de pays ou zones repose initialement sur les simples avantages comparatifs(*) des différents pays, pour évoluer vers une décomposition plus poussée de la chaîne de valeur, ou décomposition internationale du processus productif (DIPP) »23(*). Ceci fait penser à une structure de partage international. En effet, il y a répartition des tâches entre les nations.

Tout de même, il ne faut pas confondre le concept division internationale du travail et division du travail. Car « oublier l'adjectif change beaucoup les choses : la division du travail renvoie aux analyses d'A. Smith, qui montre l'intérêt que retirent les individus à se spécialiser et à échanger le résultat de leur travail, en particulier sur le plan de la productivité, et/ ou d'E. Durkheim, qui montre que la division du travail est au fondement du lien social, les individus dépendant les uns des autres du fait de la spécialisation »24(*). La division du travail fait référence à l'homme tandis que la division internationale du travail concerne les nations qui sont des entités beaucoup plus complexes. A ce point, l'on considère l'économie comme étant une et mondiale et que les entités étatiques se partagent juste les tâches dans la production mondiale et le commerce international.

« La participation à la D.I.T. implique, en effet, dans un pays, l'abandon (total ou partiel) des activités les moins efficaces économiquement, qui sont concurrencées par les importations, et l'affectation des ressources ainsi libérées (hommes, capitaux, ressources naturelles) aux activités les plus efficaces, dont le produit sera exporté. La variété des `Made in' indiqués sur les produits que nous consommons quotidiennement offre un raccourci saisissant de la très forte interdépendance des économies »25(*). Et en étudiant cette interdépendance des économies nationales, il semble que la DIT se transforme au fur et à mesure du développement des techniques mais aussi des pays. Voilà pourquoi, l'on parle de division internationale du travail de complémentarité appelée aussi DIT traditionnelle, ou de nouvelle division internationale du travail appelée aussi DIT de concurrence.

Par ailleurs, pour mesurer la spécialisation des pays, il faut étudier la structure de leurs exportations, soit schématiquement en distinguant produits primaires, produits manufacturés et services, soit plus finement en distinguant les différentes branches industrielles et de services. C'est ainsi, qu'en parlant de la DIT, l'on regroupe les pays par zone ou par type des pays. De là, l'on arrive à voir clairement que certaines zones sont spécialisées dans l'exportation de produits primaires (les pays du Sud) alors que d'autres exportent essentiellement des produits manufacturés (les pays du Nord). Ici, le Sud désigne l'ensemble des pays sous-développés tandis que le Nord, lui, regroupe les pays développés souvent appelés pays industriels à économie de marché.

* 20 Le Petit Larousse Illustré, Librairie Larousse, Paris, 2007, p.374

* 21 Le Petit Larousse Illustré, op.cit, p.1073

* 22 Idem, p.374

* La théorie des avantages comparatifs a été formulée par David RICARDO. Elle établit les bienfaits du commerce en démontrant que l'échange, avec les spécialisations qu'il provoque, bénéficie à tous les co-échangistes. En effet, l'avantage comparatif se vérifie par le fait qu'un pays, dans le secteur choisi, obtient le plus faible coût de production sur la planète. Et l'exemple type de RICARDO, à ce sujet, est celui de l'échange coton/ Porto entre le Portugal et l'Angleterre. Si le Portugal ne peut produire des tissus dans d'aussi bonnes conditions que l'Angleterre, c'est-à-dire, s'il doit y consacrer plus de temps et de travail qu'elle, il a avantage à produire du vin qui lui servirait de monnaie d'échange pour acheter des cotonnades en Angleterre, cette dernière ne pouvant produire du vin dans d'aussi bonnes conditions que le Portugal. Au regard de ce qui précède, il paraît irrationnel de produire chez soi ce qu'un autre est capable de produire à un moindre coût. Ceci oppose, en effet, la théorie des avantages comparatifs à celle du développement en autarcie.

* 23 http://fr.wikipedia.org/ wiki/ division internationale du travail (tiré le 5 juillet 2009)

* 24 http://www.brises.org/ notion/ division internationale du travail

* 25 http://www.universalis.fr/ encyclopédie/ division internationale du travail (tiré le 31 août 2009)

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