INTRODUCTION
Dans les rapports qu'entretiennent les Hommes entre eux, tant
sur le plan professionnel que privé, la confiance est une des
données de base. Cette confiance doit être renforcée par un
contrôle afin d'une part, de rassurer les individus ou parties en
présence et d'autre part, de procéder à
l'évaluation des performances. Le couple `'confiance - contrôle''
est donc nécessaire et indispensable.
Le contrôle n'est utile et efficace que lorsque la
politique générale de l'entreprise est clairement définie
et les objectifs qui lui sont assignés précis. Cela suppose une
analyse assez pointue de l'entreprise dans toutes ses composantes internes et
dans ses interactions avec son environnement.
Comment ce concept est né ? Les premières
formalisations du contrôle remontent à la fin du XIXe
siècle et surtout au début du XXe siècle en
Europe et aux Etats-Unis. Le contrôle a d'abord concerné
l'activité de production et s'est développé pour
répondre à l'évolution technique et économique de
l'entreprise1(*).
Ainsi le contrôle n'a plus exclusivement un but plus ou
moins coercitif mais exprime une volonté de maîtrise de soi ou
d'une organisation. La gestion ne se limite plus à un arsenal de
règles de maximisation des objectifs quantitatifs mais prend davantage
en compte la dimension humaine des organisations, la rapidité de
réaction face à un environnement changeant.
Le contrôle interne constitue donc une pierre de touche
permettant de porter un jugement de valeur sur la qualité de la gestion
et d'une manière générale, sur le bon fonctionnement des
différents services de l'organisation.
Il est alors évident que les contrôles
réalisés au sein d'une entreprise doivent revêtir des
aspects multiples, tendant vers la recherche d'une saine gestion, dans la
double optique d'un contrôle de fond et d'un contrôle de
forme ; à cet égard, il s'agit de :
- s'assurer que l'action de la direction
générale traduit une activité collective, normale et
justifiée ; c'est le contrôle de l'opportunité.
- s'assurer, sous l'angle des charges et de l'exécution
des dépenses, que les contrats et engagements sont conformes aux lois,
ordonnances, décrets, arrêtés et autres
réglementations appliqués aux opérations de la nature
d'activité concernée.
- s'assurer que les dirigeants à divers niveaux se
sont toujours préoccupés de la gestion saine des biens de
l'organisation.
De ce qui précède, il apparaît une
différence très importante entre le contrôle de fond et
celui de la forme. Le contrôle de fond vise à aborder l'intention
du décideur, au point de vue finalité des décisions. Par
contre, le contrôle de forme s'intéresse à la
régularité en la forme de l'acte.
Dans la mesure où le contrôle interne permet
d'identifier, de corriger et/ou de limiter le laxisme dans la gestion de
l'entreprise, nous tenterons d'analyser sa contribution dans
l'amélioration de la gestion financière du Port Autonome de
Cotonou. Les insuffisances relevées pourraient ouvrir la voie aux
recommandations dans le sens d'améliorer l'existant et l'avenir.
Au cours de nos recherches, l'objectif n'a pas
été de faire une étude exhaustive du contrôle
interne et de la gestion financière, mais d'examiner les structures de
contrôle en place, leur fonctionnement et d'apprécier leur
contribution dans les résultats obtenus.
Dans ce cadre, le travail sera présenté en trois
chapitres :
- le premier chapitre présente le cadre
théorique et la méthodologie de recherche de manière
à amener le lecteur à se situer par rapport à ce
travail.
- le deuxième chapitre quant à lui,
présente les résultats des différentes enquêtes
réalisées.
- le troisième chapitre fait une analyse assez
pertinente des résultats et éventuellement des propositions.
CHAPITRE I
PROBLEMATIQUE, REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE DE
RECHERCHE
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE, REVUE DE LITTERATURE ET
METHODOLOGIE DE
RECHERCHE
Ce chapitre présente :
- dans sa première section, le cadre et
l'intérêt de l'étude ; les objectifs et les
hypothèses qui permettent de poser le fondement de notre
étude.
- dans sa deuxième section, la revue de
littérature et la méthodologie de recherche.
Section 1 : Cadre, intérêt et
objectifs de l'étude.
Nous parlerons sous cette section du port de Cotonou sur le
plan historique et juridique, de ses activités et des raisons qui nous
ont motivé à cette recherche.
Paragraphe 1 : Cadre de l'étude
A - Historique du Port Autonome de Cotonou (PAC)
Avant le Port de Cotonou et jusqu'à la fin du
XIXe siècle, les échanges commerciaux maritimes se
faisaient en deux (02) points du littoral : Grand - Popo et Ouidah. En ces
deux points, l'embarquement et le débarquement des marchandises et des
passagers s'effectuaient par transbordement sur les pirogues qui assuraient la
liaison entre les navires mouillant en rades foraines et le rivage. On
enregistrait alors beaucoup de pertes (y compris celles en vies humaines) et
d'avaries.
Le wharf construit en 1890 a subi des améliorations
successives en 1910, 1926, 1928 et 1950. Avec l'évolution rapide du
trafic, l'idée de construction d'un port en eau profonde s'imposa et
devint une réalité le 1er Août 1965, date
d'inauguration de la première partie du port. Les travaux d'extension
démarrèrent en 1979 et prirent fin en 1983.2(*) (voir la photo du wharf en
annexe)
B - Cadre juridique
Le PAC au Capital de 16.571.055.784 F CFA, est un
établissement public, à caractère industriel, et
commercial. Il est créé par la loi n°64 - 39 du 31
Décembre 1964, modifiée par l'ordonnance n°76 - 65 du 11
Octobre 1976.
Ces deux textes définissent le régime
administratif et financier du PAC et par-là même, son
fonctionnement.
Seulement, il y eut en avril et mai 1996, deux décrets
renforçant l'autorité au PAC du point de vue dynamisme, gestion
et entretien de cet important espace.
En 1989, les pouvoirs publics ont approuvé par
décret n° 89-306 du 28 juillet 1989, les statuts de cet
établissement public. Dès lors le PAC est devenu une entreprise
publique devant assurer l'entretien et l'exploitation des installations
portuaires, gérer le domaine du port, exercer les travaux
d'amélioration et d'extension nécessités par les besoins
du trafic et coordonner les actions de toutes les organisations qui
interviennent dans l'exploitation dudit port.
Le PAC est placé sous la tutelle du Ministère
des Travaux Publics et des Transports et soumis au contrôle financier du
Ministère des Finances et de l'Economie.
C - Présentation sommaire des activités
du PAC
Les activités du Port Autonome de Cotonou (PAC)
peuvent être regroupées en quatre (04) catégories :
- Les services liés aux navires : il
s'agit des taxes de pilotage, taxes de remorquage, taxe d'amarrage, cession
d'eau douce aux navires, veille sécurité remorqueur,
séjour navire, etc...
- Les services liés aux marchandises :
nous pouvons citer ici la taxe de port sur marchandises, taxe de passage sur
marchandises, surtaxe de stationnement, taxe de gardiennage, la redevance pont
- bascule etc...
- Les services liés au domaine
portuaire : il s'agit ici de la location des éléments
tels que les terrains, le terre-plein, les hangars, les points de vente
aménagés, les magasins etc...
- Les prestations diverses :en dehors des
prestations citées ci-dessus, d'autres prestations sont également
offertes à la clientèle. Il s'agit de la cession d'eau, la
cession d'électricité, des redevances de passages
véhicules.
D - Organisation et fonctionnement du PAC
1) Organisation
La gestion du PAC est assurée par trois (03) organes
à savoir :
- Le Conseil d'Administration
- Le Comité de Direction
- La Direction Générale
Le Conseil d'Administration est composé de sept (07)
membres et compte en son sein trois (03) représentants respectifs du
Mali, du Niger et du Burkina-Faso. Ces représentants sont
étroitement associés à la prise des principales
décisions concernant la politique portuaire.
Ce Conseil d'Administration délègue son pouvoir
à un autre organe qu'est le Comité de Direction. Ce dernier est
en effet l'organe de décision entre deux réunions du Conseil
d'Administration. Ces membres sont nommés par décret pris en
Conseil des Ministres sur proposition des administrations ou organismes qu'ils
représentent après enquête de moralité.
La Direction Générale quant à elle, est
confiée à un Directeur Général nommé par
décret pris en Conseil des Ministres. Ce Directeur Général
est d'après l'article 18 de l'ordonnance 76 - 55, un agent
d'exécution du Conseil d'Administration et du Comité de Direction
dont il reçoit délégation. Il exerce une action sur les
services publics relevant directement de l'exploitation du port et
détient les prérogatives des pouvoirs publics en ce qui concerne
les règles de gestion du domaine portuaire.
2) Fonctionnement
Le Port Autonome de Cotonou ( PAC) comprend :
· La Direction
Générale
Elle est chargée de contrôler les informations
sur les activités des directions techniques et d'exercer un
contrôle de régularité sur toutes les opérations
effectuées au sein de l'entreprise. Elle fait des approvisionnements de
toutes sortes, lance des appels d'offres ainsi que des consultations et
procède à des négociations, gère les magasins de
stocks. Tous les contrats et marchés sont centralisés au niveau
de cette direction. Elle s'occupe en outre de l'accueil de la presse, des
relations publiques, du système informatique et de la gestion
domaniale.
Six (06) services sont directement rattachés à
la direction générale. Il s'agit du :
- Secrétariat particulier,
- Secrétariat administratif général,
- Service de l'approvisionnement,
- Service de l'exploitation du domaine portuaire,
- Protocole et relations publiques,
- Département gestion et organisation.
· La Direction Administrative et Ressources
Humaines
Cette direction comprend quatre (04) services à
savoir :
- Le service administratif et des affaires juridiques,
- Le service de gestion des carrières et de la
formation,
- Le service des archives et de la documentation,
- Le service de la paye.
La Direction Administrative et des Ressources Humaines a pour
mission de gérer les ressources humaines de la société par
une rationalisation de l'utilisation des moyens humains. A ce titre, elle est
chargée notamment de gérer la carrière du personnel du PAC
selon les textes en vigueur ; elle s'occupe de l'amélioration et de
l'application des plans de formation du personnel en liaison avec les autres
directions techniques.
Elle assure l'administration générale du PAC. A
cet effet, elle prépare, suivant les directives de la direction
générale, les ordres du jour et les comptes rendus des
réunions internes de gestion et d'administration (réunion des
directeurs, du comité de direction et du conseil d'administration).
En outre, elle établit des dossiers
préparatoires de différentes réunions, sur toutes les
questions d'ordre juridique ou de contentieux dans lesquelles l'entreprise est
impliquée.
· La Direction du Développement
Commercial et de la Planification
Elle assure pour le PAC une mission d'exploitation
commerciale des installations (terre-plein, hangars, installations
spécialisées etc...), de marketing et de promotion commerciale
ainsi que d'études économiques. Elle participe à la
représentation du PAC à toutes les rencontres à
caractère promotionnel (expositions, foire etc...).
Quatre (04) services sont rattachés à cette
direction :
- le service des statistiques, des études
économiques et d'exploitation ;
- le service facturation ;
- le service marketing ;
- le service contrôle des opérations
commerciales.
· la Direction Technique
La Direction Technique a pour mission d'assurer l'entretien
et la maintenance de toutes les installations et équipements portuaires
en vue de sauvegarder le patrimoine et de maintenir l'outil portuaire en
état de bon fonctionnement à tout moment.
A ce titre, elle est notamment chargée d'assurer
l'inspection régulière de tous les ouvrages et équipements
portuaires, de programmer, d'exécuter ou de faire exécuter tous
les travaux relatifs à la maintenance des infrastructures et
équipements portuaires, d'initier des actions dans le cadre de
l'exécution du budget d'entretien et suivre son exécution en
liaison avec la direction chargée de la gestion financière, de
suivre et de contrôler l'exécution des contrats et marchés
de travaux d'entretien et de maintenance, de proposer les programmes de
formation et de recyclage pour le personnel chargé de l'entretien et de
suivre les applications en liaison avec la direction chargée de la
gestion du personnel.
· La Direction de la Capitainerie et de la
Sécurité
Elle est notamment chargée de :
- l'application technique et de la réparation du
matériel flottant (remorqueurs, pilotins, vedette, amarrage etc..)
- l'exploitation technique des quais ( placement des
navires...)
- la consommation radio et service d'information nautique.
- la sécurité des biens et des personnes dans
l'enceinte portuaire et sur les plans d'eau.
Les services qui la composent :
- le service matériels flottants
- le service police et sécurité
- le service pilotage des navires
- le service contrôle des accès
· La Direction
Financière
Elle est au centre des principales décisions de
l'entreprise dans la mesure où elle est impliquée dans tous les
emplois et les entrées de fonds. C'est elle qui fait connaître
l'entreprise à travers les travaux de synthèse et les autres
états annexés.
Elle analyse en permanence l'environnement financier du PAC.
Elle assure la prévision de trésorerie, la mobilisation des
ressources, la gestion des valeurs disponibles, la détermination des
coûts, le contrôle des coûts, les prévisions des
profits...
Le Directeur Financier du PAC est aidé par les quatre
(04) services suivants :
- le service de la comptabilité
générale
- le service de la comptabilité analytique
- le service du recouvrement et de la trésorerie
- le service gestion des stocks.
(Voir organigramme en Annexe)
Paragraphe 2 : Problématique, Objectifs et
hypothèses de
recherche
A - Problématique
Nous évoquerons dans un premier temps le
problème et dans un second temps, l'intérêt de
l'étude.
1) Problème
Le Port de Cotonou est une vaste aire économique
où interviennent diverses structures : les sociétés
de transit, de consignation, de manutention et autres administrations de
l'Etat. Il est quasiment à égale distance des ports de Lagos
(Nigeria) 125 km et de Lomé( Togo) 135 km.
Le port de Cotonou qui ne desservait que le Bénin et le
Niger, a vu apparaître aussi, au fil des ans, un trafic à
destination de Burkina-Faso, du Nigeria, du Mali...
En effet, `'le Trafic marchandise'' du PAC est passé de
1485785 tonnes en 1991 à 2.219.813 tonnes en 1996, soit un accroissement
de 49,4% en cinq (05) ans.
De 1996 à 1998, le trafic est passé de 2.219.813
tonnes à 2.385.000 tonnes, soit un taux d'accroissement, de 7,44 %. En
2000, `'le trafic marchandise'' est de 3.074.000 tonnes, soit un taux
d'accroissement de 28,88 % par rapport à 19983(*).
Au plan financier, le chiffre d'affaires réalisé
par le PAC est passé de 3.438.398.594 F CFA en 1991 à
6.264.527.093 en 1996, soit un taux d'accroissement de 82 % en cinq (05) ans.
De 1996 à 2000 le chiffre d'affaires est passé à
10.821.257.628 F CFA, soit un taux d'accroissement de 72,74 % en quatre ( 04)
ans.
Malgré ces progrès, le PAC a
dégagé un résultat net déficitaire de 2.435.978.309
F CFA en 1997. En 2000, la situation du PAC s'est améliorée
passant du déficit de 1997 à un profit de 1.487.567.753 F CFA en
trois (03) ans.
Aussi , l'exercice clos au 31 décembre 2003 a
été marqué sur le plan commercial par une évolution
assez significative du volume des activités du port de Cotonou .
Cette évolution concerne aussi bien le trafic marchandises que le trafic
navires.
Ainsi au niveau des marchandises, le trafic est passé
de 3 469 912 tonnes en 2002 (3 007 727 tonnes à l'import et 462 185
tonnes à l'export) à 4 278 286 tonnes en 2003 ( 3 808 869 tonnes
à l'import et 469 417 tonnes à l'export), soit un accroissement
de 23,30%. L'accroissement a été de 4,83% entre 2001 et 2002.
Au niveau des navires, le trafic général est
passé de 1307 navires en 2002 à 1539 navire en 2003, soit un
accroissement de 17,75% pour une augmentation en valeur absolue de 232 navires.
S'agissant du trafic particulier des navires de commerce, l'évolution
est de 1098 navires en 2002 contre 1121 en 2003, soit un taux d'accroissement
de 2,09%.
Ces évolutions favorables du trafic n'ont pas
été suivies d'effets positifs conséquents au plan
financier et comptable. En effet le chiffre d'affaires, le résultat net
et la trésorerie ont évolué de la manière
suivante :
Tableau N° 1 :
Evolution du chiffre d'affaires , de la trésorerie et du résultat
net de 2001 à 2003
Eléments
|
2001
|
2002
|
2003
|
Variations 2002/2003
|
Chiffre d'affaires
Total des produits
Total des charges
Résultat net
Trésorerie
|
12.785.449.247
13.448.468.478
11.935.451.839
1.513.016.639
5.541.639.807
|
12.458.049.481
14.387.495.814
13.201.466.330
1.183.029.484
5.498.949.112
|
12.195.562.484
14.409.179.509
13.529.264.078
879.915.431
3.992.574.032
|
- 2,11 %
0,17 %
2,48 %
- 25,62 %
- 27,39 %
|
|
Source :Par nous - même
à partir des données du rapport de gestion
De 2003
Le résultat de l'exercice 2003,
bénéficiaire de 879.915.431 francs CFA a enregistré une
diminution de 25,62 % par rapport à celui de l'exercice
précédent (1.183.029.484 F CFA)
Dans ce contexte bien difficile, en quoi le contrôle
interne peut-il contribuer à l'amélioration des performances
financières du PAC ?
Comment se rendre compte de cette amélioration de
performance ?
2) Intérêt de l'étude
Dans le rapport du séminaire de formation des cadres
du Ministère des Enseignements Supérieurs et de la Recherche
Scientifique(MESRS) en 1994, le constat suivant a été
notifié : `'le peuple, les parlementaires, les fonctionnaires
veulent savoir de plus en plus si les fonds publics sont gérés
conformément aux lois et règlements. Ils veulent savoir aussi si
les organisations du secteur public atteignent les buts pour lesquels les
programmes ont été notifiés et les ressources
accordées et si ces programmes sont exécutés avec
économie et efficacité''4(*).
Cette étude pourra alors servir de cadre d'information
sur les réalités financières et organisationnelles du
PAC.
Notre étude verra dans quelle mesure le contrôle
interne pourra contribuer à l'amélioration des performances du
Port Autonome de Cotonou.
B - Objectifs poursuivis
Notre recherche sera axée sur un objectif
général et des objectifs spécifiques.
1) Objectif général
L'objectif général de notre recherche est
d'étudier le contrôle interne en relation avec la performance
financière du PAC.
2) Objectifs spécifiques
Les principaux objectifs poursuivis dans cette étude
sont les suivants :
- Susciter la redynamisation du contrôle interne au
PAC
- Etudier la relation entre le contrôle interne et la
situation financière du PAC
- Dégager les conditions d'amélioration de la
situation financière du PAC.
C - Hypothèses de recherche
Sur la base des objectifs spécifiques, les
hypothèses suivantes ont été
dégagées :
Hypothèse 1 :Le
détournement de certains Services de leur fonction fondamentale, rend
difficile le contrôle interne.
Hypothèse 2 : Le
largesse dans la gestion financière du PAC , fragilise certains
agrégats financiers.
Hypothèse 3 : Les changements
successifs des Directeurs Généraux, fragilisent la permanence du
contrôle interne.
Section 2 : Revue de littérature et
méthodologie de recherche
Nous aborderons dans un premier temps, les réflexions
menées par certains auteurs sur les performances financières et
le contrôle interne ; et dans un deuxième temps, notre
méthode de collecte d'informations.
Paragraphe 1 : Revue de littérature
Les études ou recherches antérieures sur le
Port Autonome de Cotonou se sont axées sur la gestion et plus
particulièrement la gestion financière. Sur la base des
états financiers (1997 à 2001) du PAC , les auteurs dont les noms
suivent ont fait des analyses très pertinentes. Il s'agit
de :
- Emmanuel ATINDEHOU ;
- Marc BAMAHOSSOVI ;
- HANS KWETEVIE Rock ;
- Joël GUEDE et Thierry LOHOUNME .
En effet , Emmanuel ATINDEHOU5(*) après l'analyse de la situation patrimoniale du
PAC à travers l'étude de l'évolution des grandes masses du
bilan financier sur les années 1997, 1998, 1999 et le calcul de certains
agrégats et ratios, a dégagé les forces et faiblesses du
Port Autonome de Cotonou.
Ainsi les faiblesses essentiellement relevées se
résument en quatre ( 04 ) points à savoir :
*Problèmes d'organisation au niveau du service de
recouvrement ;
*Délai de crédit client
généralement dépassé, soit parce que les factures
ne sont pas envoyées à temps aux clients, soit parce que les
relevés de comptes accusent de retard pour parvenir aux
clients ;
*Capacité d'endettement saturée
à cause de l'importance des dettes financières ; ce qui
explique la croissance du besoin en fonds de roulement (
BFR) ;
*Augmentation des charges de personnel d'année
en année malgré la réduction du nombre de personnel.
Les forces constatées sont de deux ( 02 )
sortes :
*Le fonds de roulement est demeuré
positif sur toute la période (1997 à 1999) ;
*La trésorerie est restée
excédentaire sur cette même période.
Aussi Marc BAMAHOSSOVI 6(*) a-t-il procédé d'une part, à
l'étude de la structure financière du PAC et d'autre part,
à l'analyse dynamique de la valeur ajoutée , de l'excédent
brut d'exploitation , de l'évolution des charges et produits et de la
trésorerie. Les faiblesses relevées sont :
- La médiocrité du ratio de
solvabilité ;
- La dégradation de la situation
financière du PAC en 1997 due à l'intervention intempestive du
pouvoir public dans le processus de gestion ;
- Le retard dans le recouvrement dû au non respect des
délais de paiement des clients.
HANS KWETEVIE Rock7(*),après l'analyse financière du PAC
constate que malgré l'évolution favorable de l'exploitation , la
dépendance financière du PAC vis à vis de ses
créanciers est considérable ; ce qui porte atteinte à
son autonomie financière. En effet, le ratio d'autonomie
financière n'a pas varié de 1999 à 2001 et de
surcroît inférieur à 0,5 . De ce point de vue, il
ressort simplement que le PAC n'est pas financièrement autonome.
Par ailleurs, la masse des créances clients
accroît celle de l'actif circulant et augmente de ce fait les besoins
à financer. Cette situation découle du fait que le délai
crédit client n'est jamais respecté. En outre, la
rentabilité financière doit être améliorée
car elle est restée stationnaire.
De l'analyse de Joël GUEDE et Thierry
LOHOUNME8(*), il
apparaît que la gestion du PAC telle qu'elle est faite aujourd'hui,
recèle de nombreuses insuffisances ; ceci se justifie par le
résultat qu'il a enregistré en 1997 et la faiblesse de la
croissance de son résultat net observé en 1998, 1999 et 2000. Les
défis du troisième millénaire qui interpellent tous les
acteurs du Port et la concurrence déjà forte des autres Ports de
la sous-région, sont autant de facteurs qui justifient la
nécessité d'une organisation rationnelle et efficace du PAC afin
d'accroître sa compétitivité et augmenter sa
rentabilité.
Pour ceux-ci, les résultats obtenus en
matière de performance du PAC sont très peu brillants. Au terme
de leur étude, ils sont parvenus à la conclusion que le Port de
Cotonou n'est pas financièrement équilibré ; car,
outre la couverture des actifs immobilisés par les ressources longues,
le PAC n'arrive pas à dégager suffisamment de fonds propres pour
financer le développement de l'entreprise. Une amélioration de la
gestion interne s'impose en vue de la maîtrise des charges
d'exploitation.
L'hebdomadaire français `'Le Marin
`'9(*), au terme de ses
investigations fait la conclusion suivante : `' le trafic du Port
croît d'année en année. Pourtant de l'avis
général, les performances peuvent être encore
améliorée. Et la corruption reste, sur les quais, un
problème de fond.`'
Pour ALAO Chèrifatou10(*), les institutions béninoises disposent de tous
les organes pouvant leur permettre de mener à bien l'exercice de
contrôle de la gestion. Cependant, il en résulte des
déficiences notoires dues à une définition erronée
ou imparfaite de l'organisation et des modalités envisagées sous
le double aspects techniques et politiques ; ce qui exerce une influence
sur la mise en oeuvre du contrôle et les résultats obtenus.
Paragraphe 2 : Méthodologie de recherche.
Pour atteindre les objectifs fixés et vérifier
les hypothèses posées, nous procéderons à des
entretiens directs avec certains agents de la direction financière et
comptable du PAC.
Nous consulterons aussi des documents comptables et
financiers [bilan, comptes de gestion, tableau financier des ressources et
emplois (TAFIRE) etc...].
Toutefois, nous ne pourrons pas annexer lesdits documents
à notre mémoire ; c'est une recommandation reçue des
autorités portuaires.
Pour mieux analyser ces informations, nous consulterons des
ouvrages et mémoires abordant les questions de nos recherches et
visiterons des sites de recherche tels que : www.google.com ;
www.altavista.com ...
CHAPITRE II
CONTROLE INTERNE ET PERFORMANCE FINANCIERE AU PAC
CHAPITRE II : CONTROLE INTERNE ET PERFORMANCE
FINANCIERE AU
PAC.
Ce chapitre comporte les résultats des
enquêtes réalisées sur le contrôle interne et la
performance financière du PAC.
Section 1 : Organisation du contrôle interne
au PAC
Au cours de notre recherche, nous avons consulté le
manuel de procédures du PAC et avons eu d'entretien avec certains
responsables. Les résultats obtenus sont énumérés
dans les paragraphes qui suivent :
Paragraphe 1 : Le manuel de procédures .
Le PAC dispose d'un manuel de procédures dont la
dernière mise à jour a lieu le 13 Juillet 2000. C'est un document
largement vulgarisé par le service Gestion et Organisation sur
décision de la Direction Générale.
Aussi, le service gestion et organisation veille à la
mise en application effective du manuel de procédures par tous les
agents du PAC. Le non respect de ce document entraîne des sanctions
telles que : mutation de poste, radiation etc...
Il importe de savoir ce qu'est un manuel de procédures
et son rôle dans une entreprise.
A - Définition
Ce manuel constitue la description ordonnée et
formelle d'une série d'opérations et d'instructions de travail
destinée à rendre cohérent, partagé, fiable,
crédible et pertinent le système d'informations du PAC. Il
précise en particulier :
* Les différentes tâches et leurs
modalités d'exécution
* Les responsabilités respectives des différents
intervenants ou opérateurs
* Les procédures d'établissement des
différents documents nécessaires à la gestion
administrative, financière, comptable, opérationnelle et
technique
* Les modalités de contrôle à chaque stade
du système d'informations.
B - Fonctions
De tout ce qui précède, le manuel de
procédures constitue plusieurs référentiels parmi lesquels
on peut citer :
1) Un référentiel de communication.
Par sa conception, il permet à chaque intervenant ou
opérateur d'agir avec une parfaite connaissance et compréhension
des contraintes et responsabilités des opérateurs
précédents et suivants et de traiter ainsi les documents selon
des normes et des procédures comprises et acceptées par tous.
2) Un référentiel de formation
Il constitue en effet un outil de formation efficace pour les
personnes nouvellement recrutées, mutées ou affectées
temporairement à une fonction qui peuvent ainsi aisément se
familiariser avec leurs nouvelles responsabilités et disposer d'un
support écrit pour l'exécution de leurs tâches
quotidiennes.
3) Un référentiel de gestion
Il permet d'avoir une vision globale de tous les aspects de
la gestion du PAC et de la totalité des composantes
élémentaires de son système d'information. Il remplit
à cet effet un rôle de planification, de supervision et de
contrôle de la délégation de responsabilité du
sommet à l'échelon le plus bas de l'organigramme.
4) Un référentiel de contrôle
Il aide, dans le diagnostic, l'analyse de l'existant et
l'évaluation des procédures de contrôle interne et des
documents de gestion produits. L'application des instructions de la Direction
Générale et le respect, par chaque opérateur, de sa
responsabilité de contrôle et d'exécution des tâches
qui lui sont dévolues seront ainsi plus aisés aussi bien pour les
organismes de contrôles internes qu'externes.
Paragraphe 2 : Le système de contrôle de
gestion au PAC
La mise en place d'un système de contrôle de
gestion doit reposer sur une bonne comptabilité analytique, une bonne
gestion budgétaire et le tableau de bord de gestion.
A - La comptabilité analytique
Elle a pour objet, le calcul des coûts dans une
entreprise. C'est un instrument d'aide à la décision ; il
est un outil indispensable au contrôle de gestion. Chaque entreprise doit
concevoir et organiser son système de comptabilité analytique en
fonction de ses propres besoins.
Au PAC, la comptabilité analytique a du mal à
s'imposer comme outil d'aide à la décision. Mais malheureusement
nous n'avons pas eu les informations concernant les coûts de chaque
prestation au cours de notre recherche. Des travaux préparatoires sont
en cours pour une redynamisation de la comptabilité analytique au PAC.
Actuellement le service de la comptabilité analytique s'occupe de la
gestion des immobilisations.
B - La gestion budgétaire
1) Le budget
Au PAC, les budgets sont construits de façon classique
où il est demandé à chaque centre de responsabilité
d'exprimer ses besoins pour l'année à venir ; ensuite des
arbitrages sont effectués pour parvenir à un budget global.
Il faut noter que les informations parviennent au
Département Gestion et Organisation avec un retard
considérable.
2) Contrôle budgétaire
La démarche budgétaire est complète
lorsqu'elle s'achève par un contrôle budgétaire qui permet
à la direction de vérifier si les budgets ont été
respectés par les centres de responsabilité. Le contrôle
budgétaire est donc une procédure qui compare à posteriori
les réalisations avec les prévisions des centres de
responsabilité. Dans le cadre du contrôle de gestion, le
contrôle budgétaire implique deux (02) notions :
· La notion de vérification qui correspond
à un aspect statique, c'est-à-dire la comparaison à
posteriori des réalisations aux prévisions,
· La notion d'actions correctives qui correspond
à un aspect dynamique.
Au PAC, il y a un problème puisque très souvent,
les différentes lignes budgétaires allouées aux
responsables ne sont pas toujours respectées.
En effet les rubriques ci-après ont
enregistré des dépassements dans les proportions
suivantes au 31 décembre 2003:
- Transport ........................ +22,47%
- Autres charges.................. +105,67%
- Dotation aux amortissements.. +16,77%
Dans le même temps les objectifs n'ont pas
été atteints au niveau de certains produits :
- Droit de port............................. -22,47%
- Produits divers........................... - 92,88%
- Produits accessoires.....................- 48,67%
- Services rendus aux tiers.................... -99,82%
C - Le tableau de bord de gestion
Un tableau de bord de gestion est un ensemble d'informations
présenté de façon synthétique et destiné au
pilotage de l'entreprise et de ses centres de responsabilité.
En effet, le 15 janvier 2004, une lettre de Mission a
été remise au Directeur Général du PAC par le
Ministre des Travaux Publics et des Transports. Elle fait obligation au
Directeur Général du PAC d'élaborer un plan d'action
à soumettre au Conseil d'Administration dans les soixante jours qui
suivent sa prise de fonction . Cette lettre de mission définit de
façon claire, les objectifs ainsi que les résultats tangibles que
le Gouvernement Béninois attend de la gestion du nouveau Directeur
Général.
Le présent plan d'actions est une véritable
fédération des attentes de toute la communauté portuaire.
Il a pour objectif de :
· Traduire en actions concrètes et
cohérentes les objectifs fixés par le Gouvernement à
travers la lettre de mission du 15 Janvier 2004.
· Programmer la mise en oeuvre de ces actions et fixer
les idées des différents responsables et du personnel du PAC sur
les échéances à venir ainsi que sur la
responsabilité qui incombe à chacun d'eux.
· Mettre en oeuvre un nouvel outil de gestion, la
gestion par objectifs, véritable boussole qui permet d'éviter des
décisions hasardeuses,
Ainsi les objectifs assignés à la Direction
Financière et Comptable du PAC sont :
- Assurer le recouvrement des créances du PAC
- Produire dans les délais prescrits les états
financiers et les budgets prévisionnels
- Mettre en place une comptabilité analytique visant
une maîtrise des coûts.
- Réaliser les audits annuels des comptes de
l'entreprise
- Veiller à une administration plus rigoureuse du PAC,
à la maîtrise et à la réduction des charges
d'exploitation en pratiquant entre autres, une politique responsable des achats
pour en réduire le coût sans entamer la qualité.
- Pour atteindre ces objectifs le plan d'actions a
énuméré les actions à mener dans des délais
précis et les indicateurs de suivi évaluation comme l'indique le
tableau en annexe.
L'exercice 2004 n'étant pas encore clos lors de notre
recherche, nous n'avons pas pu avoir les éléments
d'appréciation du degré d'exécution dudit plan d'actions.
Nous constatons toutefois que jusqu'en Janvier 2OO5, toutes
les opérations commerciales et financières n'ont pas encore
été informatisées. En exemple on peut citer le reçu
qui est encore manuscrit.
Paragraphe 3 : Organisation des principales fonctions
du PAC
A - Facturation et comptabilisation
1) Facturation aux clients
Deux (02) tâches sont successivement
exécutées :
- Le contrôle des dossiers du client
- La distribution des factures.
Après le dépôt par le client du dossier
au guichet du service de facturation, ce dernier se charge de :
- contrôler l'authenticité du cachet du
transitaire
- vérifier qu'il est agréé
- viser le connaissement ou le bon à enlever
- s'assurer de l'exhaustivité du dossier
- envoyer les dossiers à la facturation
Une fois la facture établie en trois (03) exemplaires,
le service facturation la remettra au Service de Recouvrement et de la
trésorerie par cahier de transmission. Ce dernier à son tour
aura la charge de :
- décharger le cahier de transmission du service
facturation
- répartir les factures comme suit :
· Original et un exemplaire au client en y apposant le
cachet « PROFORMA »
· Un exemplaire dans le dossier du client au service du
recouvrement et de la trésorerie
· Un exemplaire à la comptabilité
client.
- faire décharger le client sur le bordereau, en
portant la date de réception.
- Classer le bordereau dans le dossier du client
correspondant.
On pourra alors entamer les procédures comptables.
2) Comptabilisation
A la réception d'exemplaires de chaque facture client,
l'agent du service de la comptabilité générale a pour
tâche de :
- Saisir les factures reçues du service financier
- Editer les brouillards à partir des écritures
« importées » à partir du système de
facturation automatisé
- Contrôler les brouillards avec les factures
reçues pour s'assurer de l'exhaustivité
- Relever toutes les anomalies nées de
l'opération de transfert d'écritures :
· Les doubles emplois,
· Les factures non prises en compte,
· Les mauvaises imputations
- Se rapprocher de ce système pour rapprochement ou
complément de transfert d'écriture
- Contrôler la saisie sur les factures manuelles
- Préparer les écritures d'opérations
diverses à soumettre au visa du chef comptable
- Saisir les règlements des clients par
chèque.
- Editer les comptes individuels des clients et les produire
tous les mois.
- Analyser les comptes individuels :
· par lettrage automatique
· par justification du solde
- Editer les situations individuelles des clients à
remettre au Service de Recouvrement et de la Trésorerie pour
recouvrement.
B - Encaissements
Les encaissements observés au cours de notre stages
sont :
- encaissement par espèce
- encaissement par banque.
1) Encaissement par espèce
L'encaissement par espèce est réalisé par
le caissier, agent du Service de Recouvrement et de la Trésorerie.
Ainsi, à la présentation du client avec les
éléments de règlement, ce dernier aura pour tâche
de :
· Réclamer la proforma au client ;
· Sortir les factures concernant le client se trouvant
à son niveau et visé par le Service de Facturation (SF),
· Encaisser le montant en espèces ou le
chèque certifié en contrôlant ce dernier,
· Etablir un reçu, le signer,
· Apposer le cachet «payé» sur les
factures et le reçu, et les viser,
· Inscrire les références du reçu
ou du chèque sur les exemplaires de la facture,
· Garder le double de la facture et la souche du
reçu pour justification ;
· Renseigner le brouillard de caisse,
· Enregistrer en fin de journée dans le manifold
en double les opérations du jour
· Récapituler chronologiquement dans le manifold
les numéros reçus au comptant en classant les règlements
selon leur nature.
· Envoyer, par cahier de transmission les pièces
comptables (reçus, copies des factures et original du manifold) à
la comptabilité pour imputation ;
· Enregistrer les chèques dans le cahier
prévu à cet effet et les transmettre au SRT à l'agent
chargé de la remise des chèques en banque.
2) Encaissement par la banque
L'opération d'encaissement par la banque n'est pas
effectuée par un seul agent. Les formalités de l'encaissement par
la banque sont effectuées par le Service de Recouvrement et de la
Trésorerie et le Directeur Financier. Le processus est indiqué
par le schéma ci-après.
Schéma : Processus d'encaissement par la
banque
Opérateur :
Secrétariat du DF
Tâche
Enregistrer dans le registre ouvert à cet effet, les
chèques reçus
Opérateur :
Agent du SRT
Tâche
Enregistrer les chèques reçus et les regrouper
par banque
Opérateur :
Chef SRT
Tâche
Etablir les bordereaux de remise et les viser
Opérateur :
Directeur Financier
Tâche
Contrôler et viser les bordereaux de remise
Opérateur :
Agent du SRT
Tâche
Remettre à l'encaissement
Source Etablir par nous-même à partir des
informations du PAC
Il faut noter que dès son retour de la banque, le
bordereau sera enregistré dans le cahier pour transmission au service de
la comptabilité générale (cellule comptes
généraux) pour comptabilisation. Une photocopie du bordereau
reçu de la banque sera alors classée dans les archives du Service
de Recouvrement et de la Trésorerie(SRT).
C - Le décaissement
Sept étapes caractérisent la procédure
de règlement au PAC :
1ère étape : Le
contrôle des éléments de règlement.
A la réception des éléments de
règlement (facture, ordre ou bon de paiement etc ...)
accompagnés des justificatifs (lettre ou bon de commande etc ...), le
SRT aura pour tâches de :
- Contrôler l'authenticité et la
conformité de ces documents :
· Signatures autorisées
· Conformité des prix unitaires,
quantités, montants, calculs etc...
· Régularité des documents.
- Viser les documents
- Enregistrer la date d'arrivée, le nom du
bénéficiaire et le montant sur l'état de programmation
- Transmettre à l'agent du SRT chargé de
préparer les règlements, les éléments
suivants :
· Pièces de règlement (facture,
ordre...)
· Les justificatifs
· Copie de l'état de programmation.
2e étape : Préparation
des règlements.
A cette étape, l'agent SRT préposé aux
règlements a pour mission de :
- Classer les pièces de règlement (factures,
ordres de paiement ...) dans les classeurs
«échéanciers»
- Transmettre au Chef SRT, par parapheur, les ordres de
virement, ordres de paiement et pièces justificatives pour
contrôler et viser.
- Etablir les chèques et ordre de virement à
l'échéance en fonction de l'état de programmation
3e étape : Contrôle des
titres de paiement.
Le chef SRT, à la réception des titres de
paiement et des autres pièces justificatives de règlement,
- contrôle la concordance entre les titres de paiement
établis, les pièces justificatives et les
bénéficiaires
- vérifie la situation des banques de
règlement
- s'assure du respect de l'échéance par rapport
à l'état de programmation
- vise et transmet au Directeur Financier.
4e étape : Contrôle et
visa des titres de paiement
Dès réception des titres de paiement, le
Directeur Financier à son tour va :
- Vérifier le visa du chef SRT sur les documents
reçus
- Vérifier la concordance entre :
· le montant des titres de paiement et les pièces
justificatives
· le bénéficiaire du titre de paiement et
les pièces justificatives
· Titres de paiement et justificatifs
- S'assurer du respect de l'échéance
- Viser les titres de paiement, les documents et les
transmettre au Directeur Général.
5e étape : Autorisation du
règlement.
Avant d'autoriser le paiement, le Directeur
Général va à son tour :
- Vérifier le visa du Directeur Financier,
- S'assurer de la régularité du
règlement
- Signer les titres de paiement (chèques, ordres de
virement, ordres de paiement, etc...)
- Faire transmettre les documents au Service Recouvrement et
Trésorerie par l'intermédiaire du Secrétariat de la
Direction Financière.
6e étape : Remise des titres de
paiement
les tâches à exécuter par l'agent SRT
préposé aux règlements sont :
- Préparer les lettres de transmission signées
par le Directeur Financier pour les chèques à envoyer aux
bénéficiaires en quatre (04) exemplaires :
· un exemplaire au Directeur Financier
· un exemplaire au SRT
· un exemplaire au SCG/CG.
- Faire décharger, sur le registre ouvert, les
bénéficiaires qui viennent retirer leurs chèques (exiger
une pièce d'identité)
- Etablir le relevé des chèques payés
par les banques en deux exemplaires et le transmettre à la cellule des
comptes généraux avec les codes des
bénéficiaires
- Transmettre à la caisse les bons de paiement, pour
les paiements en espèce,
- Transmettre à la cellule des comptes
généraux les copies des ordres de virement
- Classer les chéquiers et le relevé de
chèques payés, les copies des ordres de virement.
7e étape : Comptabilisation du
règlement.
Enfin, à la réception du relevé des
chèques, le Service de la Comptabilité Générale se
chargera de :
- Saisir les règlements grâce aux relevés
des chèques payés reçus du SRT ;
- Classer les relevés des chèques et les avis
de débit dans le dossier de la banque concernée.
Paragraphe 4 : Autres résultats
Nos recherches nous ont permis d'obtenir d'autres informations
non moins importantes qui seront énumérées dans le
présent paragraphe.
1. En ce qui concerne les différents Directeurs
Généraux qui sont restés à la tête du Port
Autonome de Cotonou de 1997 à 2005, on note :
- LEMON W. Idelphonse : 1997 - 1997
- ADANLE Justin (intérimaire) : 1997 - 1998
- GOUDJO S. Ginette : 1998 - 1999
- ASSOGBA Dognon Ferdinand : 1999 - 2003
- YACOUBOU Mohamed (intérimaire) : 2003 -
2004
- DANDJINOU H. Jérôme : 2004 - 2004
- CHAFFA Joseph (intérimaire puis confirmé par
la suite) : 2004 à nos jours.
Soit au total sept (07) Directeurs généraux en
huit (08) ans environ, avec une moyenne de treize (13) mois de
longévité par Directeur.
Ce qui ne garantit pas une certaine stabilité dans la
gestion quotidienne du PAC, surtout face aux décisions à moyen et
long terme à prendre.
2. Le PAC dispose d'un Département Gestion et
Organisation qui exerce entre autres activités :
- la vérification de la vraisemblance des documents
liés aux comptes et tableaux de suivi budgétaire, aux
statistiques commerciales, à l'état des stocks, à la
tarification, à l'endettement, à la répartition et
à l'affectation des emprunts ;
- l'exécution des tâches d'optimisation des
dépenses et des recettes ;
- l'exécution des contrôles spécifiques
à la demande du Directeur Général.
- L'élaboration du budget général du PAC
et le contrôle de l'exécution dudit budget,
- L'informatique ...
3. Le compte « Client administration »
présente un solde débiteur de
92 588 889 et le compte « Client
société d'Etat » un solde de
1 261 717 815 en 2003. Nous pensons que les efforts de
recouvrement ne se font pas à l'endroit de ces clients car les soldes
débiteurs desdits clients ne font qu'augmenter d'un exercice à
l'autre.
4. Au 31 décembre 2003, le compte 6582
« Dons » présente un solde de 104 451 797 soit
8,56%0 du chiffres d'affaires. Cela nous paraît exorbitant et
nous recommandons au PAC de prendre des dispositions pour revenir à des
proportions raisonnables.
Section 2 : Les performances financières du
PAC.
Paragraphe 1 : Situation patrimoniale et
compte de résultat.
A - Situation patrimoniale du PAC.
Il s'agit des emplois et ressources dont dispose le Port
Autonome de Cotonou durant cinq (05) exercices consécutifs (1999
à 2003) .
Tableau n° 2 :
Bilans financiers condensés du PAC de 1999 à 2003 en milliers
de francs CFA
Eléments
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
Montants
|
%
|
Montants
|
%
|
Montants
|
%
|
Montants
|
%
|
Montants
|
%
|
Actif
Actif immobilisé (AI)
Actif circulant (AC)
Tresorerie-actif (AT)
|
24 105 387
6 269 170
2 895 873
|
72
19
9
|
24 399 822
8 820 461
3 525 219
|
66
24
10
|
24 114 157
9 761 479
5 541 747
|
61
25
14
|
23 047 471
11 546 598
5 541 959
|
57
29
14
|
21 156 641
13 485 225
4 042 681
|
55
35
10
|
Total Actif
|
33 270 430
|
100
|
36 745 502
|
100
|
39 417 383
|
100
|
40 136 028
|
100
|
38 684 547
|
100
|
Passif
Capitaux Propres(CP)
Dettes financières(DF)
Passif circulant (PC)
Tresorerie-Pssif (TP)
|
11 122 235
20 750 637
1 326 051
71 507
|
33,4
62,4
4
0,2
|
12 231 211
22 488 412
2 025 772
107
|
33
61
6
0
|
12 905 492
23 506 640
3 005 144
107
|
33
59
8
0
|
14 675 692
20 946 727
4 470 600
43 009
|
37
52
11
0
|
15 992 632
18 543 010
4 073 581
75 324
|
41
48
11
0
|
Total Passif
|
33 270 430
|
100
|
36 745 502
|
100
|
39 417 383
|
|
40 136 028
|
100
|
38 684 547
|
100
|
Source : Etabli par nous-même à
partir des états financiers du PAC de 1999 à 2003.
Suite à l'examen des informations
présentées dans le tableau n°2, il ressort que le PAC
accroît chaque année son degré de dépendance vis
à vis des tiers en augmentant les dettes à long terme. Cette
situation a heureusement commencé par s'améliorer dès
2002.
Toutefois, la décomposition du patrimoine
d'une entreprise ne suffit pas pour cerner à fond les difficultés
financières auxquelles elle se trouve confrontée.
B- Evolution du compte de résultat et du chiffre
d'affaires
Tableau n° 3 :
Chiffre d'affaires hors taxe et résultat net
Eléments
Année
|
Chiffre d'affaires
(en milliers de francs)
|
Résultat net
(en milliers de francs)
|
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
|
6.431.696
6.989.764
9.553.307
10.821.258
12.785.449
12.458.049
12.195.562
|
- 2.435.978
298.095
571.977
1.487.568
1.513.016
1.183.029
879.915
|
Source : Service de comptabilité
générale du PAC
CA
RN
Graphique n°
1 : Evolution du chiffre d'affaires hors taxe
(CAHT) et du résultat net (RN) de 1997 à 2003
Nous constatons que de 1997 à 2001 le chiffre
d'affaires hors taxe et le résultat net se sont accrus pour commencer
par décroître en 2002.
Paragraphe 2 : Indicateurs de performance
financière
La mise en place du système d'évaluation
de la performance au PAC remonte vers les années 80 . Mais ce n'est
après deux (02) décennies que le système a
été véritablement installé dans le cadre du
crédit Projet Sectoriel des Transports financé par International
Developpement Association (IDA).
Les indicateurs de performance constituent un extrait
de tout un ensemble d'indicateurs élaborés afin de mieux
organiser la filière des services portuaires et de la gérer
efficacement.
Concernant le PAC , ils sont regroupés en trois
(03) catégories :
- les indicateurs opérationnels ,
- les indicateurs de gestion financière,
- les indicateurs de gestion globale et technique.
Dans le cadre de notre étude, nos recherches ont
été axées sur les indicateurs de gestion
financière.
A - Les indicateurs de gestion financière
1) Pourcentage d'investissements financés sur fonds
propres (PIFFP)
Cet indicateur informe sur la proportion dans laquelle le PAC
contribue au financement de l'ensemble des investissements
réalisés pour une année donnée.
La valeur ciblée par le Projet Sectoriel des
transports (PST) est de 10%.
Investissement sur fonds propres
PIFFP=
Investissement total
2) Entretien courant et périodique des
infrastructures (ECI)
Il indique les ressources affectées à
l'entretien des infrastructures du PAC pour une année. Le montant
fixé par l'IDA dans le cadre du crédit PST est de 150.000.000 F
CFA.
3) Taux de rentabilité des immobilisations (TR)
Ce ratio mesure l'efficacité économique des
immobilisations. Il a une périodicité annuelle.
Résultat
d'exploitation
TR =
X 100
Immobilisation
opérationnelle
L'immobilisation opérationnelle ou capital
économique est constitué par les immobilisations brutes
d'exploitation augmentées du besoin en fonds de roulement
d'exploitation. Prenant en compte les amortissements, ce ratio rend mieux
compte du rendement réel de l'actif économique.
Il exprime la performance de l'exploitation et doit permettre
des comparaisons dans le temps et dans l'espace.
4) Taux d'endettement total (TET)
L'orthodoxie financière accorde une importance
considérable à la proportion qui existe entre les capitaux
propres et les dettes financières. La règle est que le montant
des dettes financières n'excède pas le montant des capitaux
propres. Ce taux doit être inférieur à 1.
Dans le cas où les dettes seraient
supérieur aux capitaux propres , les prêteurs supporteraient la
majeure partie du risque de l'entreprise ; ce qui les inciterait à
ne pas rester neutre à l'égard de la gestion du PAC. Ce
dernier perdrait alors son autonomie.
La valeur de ce ratio influence la rentabilité
financière à travers l'effet de levier. Ce dernier étant
l'incidence de l'endettement de l'entreprise sur la rentabilité de ses
capitaux propres.
Le taux d'endettement total (TET) se calcule de la
manière suivante :
Dettes à court et à
long terme
TET =
Capitalisation totale
5) Gestion des comptes clients et rattachés (GCCR)
La gestion des comptes clients est primordiale pour toute
entreprise et se calcule de la manière suivante :
365 X clients
TTC
GCCR =
Chiffre d'affaires
TTC
B - Mise en application
Tableau
n°4 : Evolution des indicateurs de
gestion financière du PAC de 2000 à 2003.
Eléments
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
212 jrs
=
=
58,46 %
9,44 %
=
=
100 %
=
214 jrs
62,93 %
=
76,45 %
=
=
64,25 %
=
49,58 %
=
123 jrs
65,41 %
=
16,22 %
=
12,67 %
=
=
144 jrs
12,65 %
=
34,84 %
=
PIFFP
ECI
TR
TET
GCCR
|
1 049 470 489
3 012 087 128
1 008 516 958
2 183 342 831
17 261 941 068
24 687 115 82
37 834 580 706
4 166 595 757 X 365
10 482 695 767 X 1,18
|
1 070 363 948
2 158 852 780
628 965 215
2 884 704 120
17 784 313 985
25 511 784 216
40 530 317 184
4 166 996 767 X 365
10 382 696 767 X 1,18
|
1 799 726 752
2 354 148 661
868 269 686
2 195 651 266
17 226 336 817
25 417 327 571
40 390 731 075
8 522 867 298 X 365
12 381 462 482 X 1,18
|
1 737 191 537
1 737 191 537
558 174 247
1 513 966 883
16 040 629 162
22 616 591 070
38 684 557 958
8 365 972 838 X 365
12 195 562 484 X 1.18
|
Source :
Rapport de gestion 2003 du PAC
L'observation de ce tableau nous montre qu'en ce qui concerne
le PIFFP et l'ECI, le PAC a largement dépassé le quota retenu
dans le cadre du Projet Sectoriel des Transports financé par l'IDA.
C- Autre indicateur : délai de
crédit fournisseur
Tableau n°5 :
Evolution du délai de crédit fournisseur.
Eléments
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
Crédit fournisseurs
|
62 jours
|
80 jours
|
89 jours
|
93 jours
|
Source : Rapport de gestion du PAC de
2003
Afin d'avoir une facilité de trésorerie, la
politique commerciale du PAC doit consister à accorder par rapport aux
crédits obtenus des fournisseurs, un délai de paiement
relativement court aux clients ; ceci augmenterait le rythme
d'encaissement des créances et permettrait aussi à l'entreprise
d'honorer ses engagements vis-à-vis des fournisseurs.
Section 3 : Relation entre le contrôle
interne et la performance
financière
`'Le contrôle interne est l'ensemble des
sécurités contribuant à la maîtrise de l'entreprise.
Il a pour but d'assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la
qualité de l'information d'une part, et de l'autre, l'application des
instructions de la direction et de favoriser l'amélioration des
performances''11(*).
Le contrôle interne présente donc deux (02)
aspects essentiels : la fiabilisation des informations et la protection du
patrimoine.
Paragraphe 1 : Système d'information
La performance financière d'une entreprise se
détermine à partir des informations comptables et
financières. Pour éviter une erreur d'appréciation,
l'information doit être sincère et réelle. Le
contrôle interne rend fiable l'information comptable et financière
au sein d'une entreprise.
Mais, la fiabilité seule ne suffit pas. L'information
doit parvenir à tant au centre de décision pour permettre une
prise de décision rapide face à un environnement changeant. La
manière dont l'information circule peut donc influencer la vie de
l'entreprise.
Paragraphe 2 : Protection des actifs du patrimoine et
des
Ressources de
l'entreprise.
La protection du patrimoine concerne aussi bien la bonne
conservation physique des biens, que la prévention des erreurs, de
fraude, de négligence....
A - Conservation physique des biens
Il s'agit essentiellement des matériels et des stocks.
La non protection de ces derniers entraînerait leur dégradation
précoce ; ce qui affecterait l'actif immobilisé (pour les
matériels) et l'actif circulant (pour les stocks). La performance
financière serait alors entamée.
Pour éviter cette situation, le contrôle interne
vient donc favoriser le suivi régulier des biens et la bonne
conservation de ceux-ci.
Au PAC, le suivi des immobilisations est effectué par
le Service de la Comptabilité Analytique et celui des stocks par le
Service Gestion de Stocks.
B -Prévention des erreurs, fraudes,
négligences...
La bonne séparation des fonctions, favorise l'auto-
contrôle et la rectification des erreurs. Ainsi pour l'encaissement par
exemple, quatre services seront concernés : Service de la
Facturation, Service de la Comptabilité Générale, Service
de Recouvrement et de la Trésorerie et le Directeur Financier.
Ainsi, le contrôle interne prévenant les
fraudes, les erreurs et les négligences, contribue donc à
l'obtention de l'image réelle de l'entreprise et à
l'amélioration de sa performance financière.
En résumé, la relation entre le contrôle
interne et la performance financière est aperçue à travers
le schéma ci- après :
Schéma :Relation entre contrôle
interne et performance financière.
Procédure de contrôle interne pour atteindre les
objectifs de performance.
Autres procédures
Procédures administratives et financières
Nécessaires pour l'amélioration des
performances
Ex :Commande, Réception des
commandes
Nécessaires pour l'image fidèle
Qui contribuent à l'élaboration des comptes
Qui contribuent à l'efficacité et à la
réduction des charges
Source :Réalisé par nous-
même.
Les risques généraux inhérents à
l'exploitation et évités par le contrôle interne sont
liés à l'existence quotidienne de l'entreprise ; à
titre d'exemple on peut citer :
- les moyens matériels de protection (magasins de
stockage, parking) évitent l'insécurité (vol, destruction
.....)
- les procédures d'enregistrement adaptées et
une supervision hiérarchique permanente évitent une
comptabilité mal tenue
- la procédure d'approbation et du suivi de commandes
fournisseurs évite de payer trop cher des marchandises et des services,
ou de payer deux fois, et évite également la conclusion de
contrats inutiles et coûteux.
- le suivi de l'utilisation des immobilisations, en
particulier celui des automobiles, des mobiliers et matériels de bureau,
évite aussi bien le vol que l'acquisition d'immobilisation qui
s'avèrent en définitive inadaptées aux besoins ou
inutiles.
- la procédure de suivi des décisions permet de
vérifier que tel choix de gestion a réellement été
respecté.
Paragraphe 3 : Vérification des
hypothèses.
*La comptabilité analytique, instrument d'aide
à la décision, a pour objectif, la détermination des
coûts dans une entreprise. C'est donc un instrument d'aide à
l'élaboration de la politique commerciale ; de ce fait, elle
renforce le contrôle interne.
Aussi, le Département Gestion et Organisation qui a
pour mission l'informatisation des opérations, n'a pas encore
installé le logiciel établissant les reçus. Le PAC se fie
donc à la bonne foi des caissiers, ce qui n'est pas prudent.
De tout ce qui précède,
l'hypothèse 1 est vérifiée.
*En 2003, le PAC a accordé des dons s'élevant
à 8,56%0 du chiffre d'affaires.
Aussi les efforts de recouvrement des créances ne se
font pas. Les soldes débiteurs desdits clients ne font qu'augmenter d'un
exercice à l'autre. Le délai crédit-clients, sur plusieurs
exercices, dépasse largement le délai
crédit-fournisseurs.
Ces informations sont entre autres les causes de la
fragilité des agrégats financiers. Elles confirment donc la
véracité de l'hypothèse 2.
*L'arrivée d'un nouveau Directeur Général
entraîne l'introduction de nouvelles réformes dans l'entreprise.
Lorsqu'un Directeur Général doit faire treize (13) mois à
la tête du PAC, les mesures qu'il aura à prendre ne seront que
précaires. On assistera à un éternel recommencement.
L'hypothèse 3 est donc
vérifiée.
CHAPITRE III
ANALYSE DES TENDANCES DEGAGEES ET RECOMMANDATIONS
CHAPITRE III : ANALYSE DES TENDANCES DEGAGEES
ET
RECOMMANDATIONS
Au cours de notre recherche au PAC, nous avons eu des
informations très pertinentes. Après une analyse minutieuse des
grandes tendances dégagées sur le contrôle interne et la
performance financière, des recommandations seront faites en vue de
corriger les insuffisances constatées.
Section 1 : Analyse du contrôle interne au
PAC
Le contrôle interne, outil de maîtrise de
l'organisation, embrasse la protection du patrimoine, la
régularité et la sincérité de l'information.
Paragraphe 1 : Contrôle interne comme mesure de
protection
du patrimoine.
Au PAC, les principales fonctions ayant trait au patrimoine
sont : la gestion des immobilisations et des stocks, la facturation, la
comptabilisation, l'encaissement, le décaissement....
L'analyse abordera les forces constatées, mais surtout
les faiblesses au niveau des différentes fonctions principales au Port
Autonome de Cotonou (PAC).
En effet les différents contrôles
effectués lors de la facturation et de la comptabilisation contribuent
à la fiabilisation de l'information et à la prévention des
erreurs.
La conservation et la gestion des immobilisations et des
stocks ne souffrent d'inconvénients majeurs. Des inventaires et suivis
réguliers sont effectués pour limiter les fraudes.
On note également au PAC une bonne conservation des
pièces comptables et autres pièces justificatives.
Cependant on note une insuffisance remarquable du nombre
d'agents exerçant à la Direction Financière ; ceci
contribue aux lenteurs constatées.
Aussi l'opération d'encaissement au PAC comporte un
risque de fraude : les reçus sont établis à la main
(reçus manuscrits). Les agents du Service de Recouvrement et de la
Trésorerie pourraient distribuer aux clients des reçus
falsifiés, ou se garder de déclarer la totalité des
espèces encaissées.
En effet depuis plusieurs années, le compte
«clients au comptant» qui, en principe devrait présenter un
solde nul en fin d'exercice, laisse apparaître des soldes à la
nature des prestations (marchandises à enlever contre quittance de
paiement) portuaires. Ces soldes dont le montant ne cesse de croître d'un
exercice à l'autre cumulent à 591.670.939 F CFA au 31
décembre 2003. Le contrôle interne comme outil de maîtrise
de soi devrait permettre de vite appréhender cette situation et d'y
remédier. Ainsi la situation financière du PAC trouverait une
bouffée d'oxygène.
Aussi, le caissier a la possibilité d'utiliser les
espèces du PAC pour ses propres besoins, faute de contrôle.
Paragraphe 2 : Contrôle interne comme mesure de
régularité
et de sincérité de
l'information.
Ce paragraphe nous permet d'apprécier la manière
dont l'information circule au PAC puis, la régularité et la
sincérité de celle-ci.
A - Circulation des informations
Une entreprise est un système ou un ensemble
d'éléments interdépendants. Pour que le processus
systémique puisse fonctionner dans les meilleures conditions,
l'information, comme du sang, doit circuler dans toute la structure pour
nourrir le contrôle.
La circulation de l'information est considérée
de nos jours comme étant une communication de nouvelles aussi
rapides, complètes, claires et aussi abondantes que possible, qui
renseignent une personne au sujet d'une question donnée.
Le véritable problème qui se pose au niveau du
système d'information du PAC est le retard croissant qu'accusent les
informations pour être transmises aux centres de responsabilité
destinataires. Il faut noter que des insuffisances subsistent dans la mise en
application du manuel de procédures. Le service des statistiques a une
large part de responsabilité car elle ne produit pas les statistiques en
temps opportun. Or, une information qui n'est pas fournie en temps opportun, ne
sert plus à rien car les actions correctives ne peuvent plus être
menées.
Cette situation bloque les autres centres de
responsabilité dans l'orientation qu'ils doivent donner à leurs
décisions.
Au niveau de la Direction Financière, il se pose le
problème de la rétention des informations. En effet, le
système informatique du PAC est en réseau et il suffit pour le
Département Gestion et Organisation (DGO) de disposer du mot de passe
pour avoir accès aux informations comptables et financières de la
Direction Financière (DF). Mais force est de constater que cette
dernière, en dépit de multiple relances faites par le chef du
DGO, ne fournit toujours pas les informations.
En somme, le système d'informations du PAC
comporte des failles qu'il convient de corriger pour un meilleur pilotage de la
performance.
B - Régularité et sincérité
des informations
Le contrôle interne doit permettre de s'assurer que les
enregistrements à l'origine des comptes annuels répondent aux
critères ci-après : existence, exhaustivité,
propriété, évaluation, comptabilisation....
En effet, lors de l'établissement de la facture,
l'agent du service de la facturation s'assure de l'exhaustivité du
dossier et de l'authenticité du cachet du transitaire.
L'agent chargé de la comptabilisation à son
tour, contrôle les brouillards avec les factures reçues pour
s'assurer de son exhaustivité ; puis relève et corrige les
anomalies nées du transfert d'écriture.
Ces différentes dispositions permettent au PAC de
:
- s'assurer que toutes les prestations dont le client a
bénéficié ont été facturées ;
- éviter les doubles emplois, les factures non
enregistrées, les erreurs d'enregistrements....
Aussi, avant le décaissement proprement dit, des
contrôles non moins importants sont effectués :
- contrôle de l'authenticité et de la
conformité des éléments de règlements (factures,
bons de paiement...) et les pièces justificatives (bons de
commande...) : signature autorisée, conformité des prix,
quantités, montants, calculs...
- vérification de la situation des banques de
règlement,
- vérification de l'identité du
bénéficiaire...
Il est à noter que tous les décaissements au PAC
sont autorisés par le Directeur Général après visa
du Directeur Financier.
Section 2 : Analyse de la performance
financière du PAC
Cette section aborde dans un premier temps l'analyse des
indicateurs de gestion financière étudiés (pourcentage
d'investissements financés sur fonds propres, entretien courant et
périodique des infrastructures, taux de rentabilité des
immobilisations etc...) et, dans un second temps d'autres indicateurs
financiers tels que : le fonds de roulement, le besoin en fonds de
roulement, la trésorerie nette.
Paragraphe 1 : Les indicateurs de gestion
financière
Sur les cinq (05) indicateurs de gestion financière,
notre étude révèle qu'ils sont tous assez significatifs et
constituent des facteurs clés d'analyse pour le PAC.
Au regard des différents indicateurs, on peut affirmer
que le PAC éprouve de sérieuses difficultés pour
atteindre certains objectifs. A titre d'exemple, la gestion du compte client et
rattaché dont le délai maximum est de 60 jours, est largement
dépassé.
Les immobilisations sont de moins en moins rentables. Le taux
de rentabilité des immobilisations passe de 16,22% en 2001 à
9,44% en 2003.
Le pourcentage d'investissements financés sur fonds
propres est un indicateur pertinent dans la mesure où il montre une
capacité d'autofinancement. Mais le recours intempestif à
l'autofinancement n'est pas une bonne chose puisque l'entreprise peut parfois
recourir à l'emprunt pour bénéficier de l'effet de levier
dégager par l'endettement. Ainsi le PAC en recourant à l'emprunt
pourrait utiliser ses fonds à d'autres fins plus rentables.
L'indicateur « Entretien courant et
périodique d'infrastructure » permet au PAC de connaître
le montant affecté à l'entretien des infrastructures pour une
année donnée. Le PAC étant une entreprise prestataire de
services portuaires fonctionnant 24h/24 en ce qui concerne les activités
opérationnelles, ses infrastructures et ses équipements sont
exposés aux embruns marins et de ce fait , doivent être en parfait
état de fonctionnement.
Ceci montre bien l'importance de cet indicateur dont la valeur
ciblée est de 150 000 000 F CFA. Ce montant doit à priori
évoluer en fonction du niveau d'investissement du PAC.
Le taux d'endettement total permet également de mesurer
la capacité de résistance de l'entreprise aux aléas
conjoncturels susceptibles d'affecter sa rentabilité. Cette
résistance est naturellement proportionnelle à l'importance
relative des capitaux propres par rapport aux dettes financières.
La valeur de ce ratio influence la rentabilité
financière à travers l'effet de levier. Ce dernier étant
l'incidence de l'endettement de l'entreprise sur la rentabilité de ses
capitaux propres. Le PAC, compte tenu de son importance dans l'économie
nationale, doit disposer d'une certaine autonomie financière afin de
pourvoir résister aux perturbations conjoncturelles.
Pour approfondir notre analyse, nous calculerons d'autres
indicateurs financiers non moins importants.
Paragraphe 2 :Autres indicateurs.
Le fonds de roulement net (FRN), le besoin en fonds de
roulement (BFR) et la trésorerie nette (TN) feront l'objet de notre
analyse.
* Fonds de Roulement Net (FRN)
C'est la différence entre les ressources stables et les
actifs stables, ou, étant donné l'égalité entre le
total actif et le total passif, il est aussi égal à la
différence entre les actifs circulants et les passifs circulants.
Tableau n°6 :
Evolution du fonds de roulement du PAC de 1999 à 2003 en milliers de
francs CFA.
Eléments
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
Capitaux propres (I)
|
11 122 235
|
12 231 211
|
12 905 492
|
14 675 692
|
15 992 632
|
Dettes financières (II)
|
20 750 637
|
22 488 412
|
23 506 640
|
20 946 727
|
18 543 010
|
Actifs immobilisés (III)
|
24 105 387
|
24 399 822
|
24 114 157
|
23 047 471
|
21 156 641
|
FRN=I+II-III
|
7 767 485
|
10 319 801
|
12 297 975
|
12 574 948
|
13 379001
|
Source : Par nos soins à partir des
données du tableau n° 1
Il convient d'observer le graphique ci-dessous pour mieux
suivre l'évolution du FRN
Graphique n° 2 :
Evolution du FRN
L'observation du tableau montre que le FRN est positif et
croissant sur toute la période. Ceci indique un excédent de
ressources permanentes à la disposition de l'entreprise, après
financement des actifs fixes . Cet excédent peut être
utilisé pour financer d'autres besoins de l'entreprise, notamment le
cycle d'exploitation.
Aussi les dettes financières excèdent de
façon consistante les capitaux propres ; ce qui compromet l'avenir
du PAC car il dépend de façon accrue des tiers.
* Besoin en Fonds de Roulement (BFR)
C'est la différence entre l'actif d'exploitation (actif
circulant excepté les valeurs disponibles) et le passif d'exploitation
(dettes à court terme excepté les dettes financières
à court terme).
Tableau n°7 :
Evolution de BFR du PAC de 1999 à 2003 en milliers de francs CFA
Eléments
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
Actif d'exploitation (I)
|
6 269 170
|
8 820 461
|
9 761 479
|
11 546 598
|
13 485 225
|
Passif d'exploitation (II)
|
1 326 051
|
2 025 772
|
3 005 144
|
4 470 600
|
4 073 581
|
BFR= I - II
|
4 943 119
|
6 794 689
|
6 756 335
|
7 075 998
|
9 411 644
|
Pour mieux comprendre l'évolution du BFR, il convient
d'observer le graphique ci- après :
Source : Par nos soins à partir des
données du tableau n°1
Graphique n°
3 : Evolution du BFR
Le BFR est positif et, en dehors de l'année 2001, il
est sans cesse croissant. Cette situation se justifie car le délai
crédit client est supérieur au délai crédit
fournisseur.
* Trésorerie Nette (TN)
La trésorerie nette est la différence entre le
fonds de roulement net et le besoin en fonds de roulement net ou la
différence entre les valeurs disponibles et les dettes
financières.
Tableau
n°8 : Evolution du TN de 1999 à
2003 en milliers de francs CFA.
Eléments
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
FRN (I)
|
7 767 485
|
10 319 801
|
12 297 975
|
12 574 948
|
13 379 001
|
BFR (II)
|
4 943 119
|
6 794 689
|
6 756 335
|
7 075 998
|
9 411 644
|
TN = I - II
|
2 824 366
|
3 525 112
|
5 541 640
|
5 498 950
|
3 967 357
|
Source : Par nous - même.
Voyons à travers ce graphique, l'évolution de la
trésorerie nette.
Graphique n°
4 : Evolution du TN
Pour mieux apprécier la situation financière de
l'entreprise nous avons dans le graphique ci-après, l'évolution
du FRN, BFR, TN et du CA.
Graphique n°5 :
Evolution du FRN, BFR, TN, CA de 1999 à 2003
La trésorerie nette s'est accrue de 1999 à
2001, pour décroître à partir de 2002.
Le BFR exprime le besoin net de financement provenant des
opérations liées au cycle d'exploitation. Il est
l'élément clé de la gestion financière du cycle
d'exploitation.
Une croissance rapide du chiffre d'affaire exige au
préalable des mises de fonds importantes pour les fournitures et le
stockage. Le BFR en prend donc un coup ; d'où une relation
très étroite entre le BFR et le CA.
De ce qui précède, le PAC devra adapter les
coûts d'exploitation à la baisse du chiffre d'affaires (CA)
constatée.
Enfin la baisse du chiffre d'affaires et l'augmentation du
besoin en fonds de roulement ne laissent pas présager un meilleur
lendemain au Port Autonome de Cotonou.
Section 3 : Relation entre les tendances
dégagées et
recommandations
Paragraphe 1 : Relation entre les tendances
dégagées
L'objectif de cette section, c'est de montrer comment les
tendances dégagées au niveau du contrôle interne justifient
celles dégagées au niveau de la performance financière.
L'étude faite nous permet d'énoncer ce qui
suit :
1 - Les lenteurs observées lors de
l'établissement et la distribution des factures entraînent les
règlements tardifs des clients. D'un autre point de vue, elles
découragent les clients qui préfèrent le port de
Lomé en cas d'opérations urgentes. Dans ces conditions, on ne
peut qu'assister à la baisse du chiffre d'affaires.
2 - Les retards qu'accusent les informations pour parvenir aux
centres de responsabilité concernés, font partir des causes de
dépassements budgétaires exorbitants constatés au niveau
des charges, et les objectifs non atteints en ce qui concerne les produits.
3 - La mission du service de la comptabilité analytique
est la fixation des coûts à partir de la politique commerciale du
PAC ; ceci conduit logiquement à l'augmentation du chiffre
d'affaires. On constate malheureusement que ce service n'est
véritablement pas fonctionnel ; c'est l'une des causes de la
décroissance du Chiffre d'affaires.
4 - Pour un meilleur pilotage de l'entreprise, le PAC dispose
d'un plan d'actions par Direction. Ce plan d'actions recommande à la
Direction Financière et Comptable l'établissement des
états financiers dans les délais. Ainsi à partir de ces
états financiers, cette direction détermine les agrégats
financiers tels que : le pourcentage d'investissements sur fonds propres,
l'entretien courant et périodique des infrastructures, le taux de
rentabilité des immobilisations ; le taux d'endettement total, la
gestion des comptes clients et rattachés.
Paragraphe 2 : Recommandations
A l'issue de nos analyses, nous formulons les recommandations
suivantes à la direction du Port Autonome de Cotonou :
1- Eviter les retards observés lors de
l'établissement des factures en :
* procédant au recrutement de nouveaux
agents ;
* revoyant à la hausse le nombre
d'ordinateurs établissant les factures ;
* fixant un délai
raisonnable et connu de tous pour l'établissement et la distribution des
factures.
2- A l'instar des factures, il faudra installer un logiciel
qui puisse établir les reçus ; ceci permettra de
prévenir le risque de falsification des reçus et de
détournement des fonds encaissés.
3- Pour l'utilisation judicieuse des espèces en caisse,
le PAC devra initier des comptages périodiques et à l'improviste
des espèces par une personne ne manipulant et ne comptabilisant pas des
espèces. Le PAC doit également limiter par une
réglementation, le montant d'espèce à détenir en
caisse.
4- Le Service de Recouvrement et de la Trésorerie (SRT)
doit davantage jouer son rôle en amenant les clients à respecter
le délai de 60 jours fixé pour le règlement des
créances.
5- Aussi, nous recommandons vivement la dépolitisation
du PAC. Pour y parvenir, il faut par exemple fixer par une loi, le mandat du
Directeur Général.
6 - Au regard des problèmes relevés au niveau du
système d'informations du PAC, nous proposons une intégration des
systèmes d'informations des différentes directions, donc un
progiciel.
Un progiciel est un ensemble de logiciels standards. Un
progiciel intégré propose des logiciels qui s'articulent pour
enchaîner plusieurs traitements dans un même système.
Ce progiciel prendra en compte la gestion intégrale de
l'entreprise incluant la gestion comptable et financière, la gestion des
ressources humaines, la gestion administrative et la gestion commerciale.
Ceci favorisera une meilleure productivité, la
flexibilité, l'anticipation dans la prise de décisions au regard
des tendances que vont révéler les informations disponibles en
temps opportun.
Le contrôleur de gestion sera , après
intégration du réseau, relié à l'ordinateur central
afin d'obtenir des informations sur l'ensemble du PAC.
La cellule informatique doit veiller au bon fonctionnement et
à l'entretien périodique du réseau afin de prévenir
d'éventuelles pannes qui risqueraient de paralyser les activités
du PAC.
Pour assurer la fiabilité de ces différentes
informations, un travail préliminaire mérite d'être
effectué. Il consistera à sensibiliser tous les chefs des centres
de responsabilité pour la mise à jour des statistiques utiles
à la confection du tableau des indicateurs de performance.
7- Enfin le PAC doit revoir sa politique commerciale afin de
corriger le chiffre d'affaires qui évolue à la baisse depuis
2002.
Section 4 : Attentes à court, moyen et long
terme.
Le PAC, en prenant en compte nos recommandations, obtiendrait
des changements non négligeables dans différents domaines.
Paragraphe 1 : A court et moyen terme.
L'installation du progiciel faciliterait au Directeur
Gestion et Organisation, le contrôle budgétaire. Ainsi le
problème de dépassement budgétaire considérable des
charges et les objectifs non atteints au niveau des produits serait
résolu.
Aussi les différents centres de
responsabilité pourraient aisément prendre des décisions
pertinentes et dans un délai relativement court.
La trésorerie du PAC se serait accrue si
le Service de Recouvrement et de la Trésorerie (SRT) procédait au
recouvrement des créances. Le PAC disposerait donc de fonds pour mettre
en oeuvre sa politique.
Les détournements, les fraudes et les
négligences seraient quasiment bannis et ceci, au grand bonheur de
la performance financière du PAC.
Paragraphe 2 : A long terme.
A long terme on observerait une amélioration
progressive du Résultat Net et du Chiffre d'Affaires.
En procédant au recouvrement de ses créances,
le Port Autonome de Cotonou pourrait donc réduire son degré de
dépendance.
Le calcul échelonné du Fonds de Roulement Net
(FRN), du Besoin en Fonds de Roulement (BFR) et de la Trésorerie Nette
(TN), serait une source d'inspiration lors de l'élaboration de sa
politique prospective. Il aiderait également à la prise de
décision à long terme.
Lorsqu'on fixe par une loi le mandat du Directeur
Général, ce dernier, s'il veut être reconduit, serait tenu
de faire preuve d'une bonne gestion à la tête du Port Autonome de
Cotonou.
Le taux de rentabilité des immobilisations pourrait
accroître d'année en année. On pourrait également
recruter de nouveaux agents pour palier au manque cruel de personnels au niveau
des services portuaires.
L'indicateur `'gestion des comptes client et
rattaché'' serait revenu à 60 jours comme prévu
initialement.
CONCLUSION
Au terme de notre étude, il se révèle une
relation très étroite entre le contrôle interne et la
gestion financière. Cette dernière, instrument d'aide à la
décision, nous permet d'apprécier la performance
financière d'une entreprise.
Ainsi un contrôle interne bien organisé,
influence positivement la performance financière ; dans le cas
contraire, cette dernière en prend un coup.
On peut donc retenir que l'objectif principal du
contrôle interne en tant que élément de
sécurité est de prévoir une entreprise permettant
l'enregistrement fidèle des opérations économiques et
juridiques vécues. Tous les autres objectifs qui peuvent être
assignés au contrôle interne découlent de cet
objectif :
- protéger le patrimoine de l'entreprise,
- faciliter l'élaboration des comptes annuels et des
documents de gestion,
- favoriser l'application des instructions de la direction
générale etc...
Aussi le contrôle interne a un coût qui peut
être analysé comme celui de l'assurance. Il est appliqué
par les agents de l'entreprise et de ce fait, nécessite
l'adhésion de ceux- ci.
Cependant une préoccupation importante demeure :
comment combiner le coût du contrôle interne et le problème
humain qu'il peut engendrer pour améliorer la performance
financière de l'entreprise ?
* 1 Cours de contrôle
de gestion du Dr. Airy TONATO, 2004.
* 2 Journal français
`'Le Marin`' n°2841 du vendredi 21 Décembre 2001.
*
3 Journal'' le Martin'' n°2228 du 04
décembre 2001
* 4 Pratique de
l'audit : les fondements de la nécessité d'un audit des
organismes de lutte, 1994.
* 5 Emmanuel ATINDEHOU `'
Organisation financière du PAC `',2000.
* 6 Marc BAMAHOSSOVI
`'Diagnostic financier et problématique de la trésorerie dans une
entreprise de
prestation de service :cas du PAC'', 2000.
* 7 HANS KWETEVIE Rock
`'Contribution à l'analyse de la situation financière du PAC `',
2003.
* 8 J. GUEDE & T.
LOHOUNME `'Etude sur la gestion d'une entreprise portuaire en Afrique de
l'Ouest :Cas du PAC `', 1999.
* 9 Le Marin n°2841 du
vendredi 21 décembre 2001.
* 10 Alao chèrifatou
`' Le contrôle de la gestion des finances publiques au Bénin `',
1990.
* 11 Le contrôle interne,
Ordre des Experts Comptables 1977.