6.2.2. Estimation de la densité des crottes à
partir des distances perpendiculaires aux layons
L'estimation de la densité des crottes par km² a
été obtenue suivant l'équation (3)
(Buckland et al., 1993)
Y =
où
Y : la densité des tas de
crottes
n : le nombre de crottes sur le layon
f(0) : la probabilité
pour que la densité estimée par rapport à la distance
perpendiculaire soit égale à zéro
L : la longueur totale de tous les
layons parcourus
Cette équation est une composante du programme DISTANCE
(Laake et al., 1994). Ce programme a été utilisé
pour estimer la densité des éléphants dans le Parc
National d'Azagny en Côte d'Ivoire (Nandjui, 2004) et au Cameroun (Ekobo,
1997)
En supposant que le système
forêt/éléphants/crottes est stable, la densité
d'éléphant s'obtient par l'équation (4) de McClanahan
(1986) :
ED = Yr ou E = (Yr)/D
où
E : nombre d'éléphants par
km²
D : nombre de tas de crottes produites
par éléphant et par jour (taux de défécation)
Y : densité des tas de crottes
r : taux de dégradation des
crottes
Le taux de défécation de 17 et le taux de
dégradation de 0,03 est utilisé (Barnes & Jensen, 1987).
Chaque variable Y, r, D a une variance propre. La variance des 3 variables
contribue à celle de E, qui est estimée par :
Var (E) = Var (D). (Y.r)²/D 4 + Var
(Y.r)/D² (5) (Barnes, 1993)
Où Var (Y.r) = Var (Y).Var(r) + Y².Var(r) +
r².Var (Y)
L'intervalle de confiance IC = tá/2.SE
à 95% de degré de confiance (á = 0,05)
Où l'erreur standard SE (Y) = tá/2 (n-1) est égale à
t0,025 = 2,262 pour n = 10 (valeur obtenue à partir de la
table de distribution de t).
Le traitement des données a été
réalisé par le logiciel SPSS 11.5. Le coefficient de
détermination a permis de mettre en évidence la tendance entre la
proportion des dégâts et la distance qui sépare la
plantation de la limite du parc. Le coefficient de Pearson a permis
d'évaluer la tendance entre les effectifs des indices de présence
des éléphants et la distance séparant la plantation de la
limite du parc. Le test Z de la différence significative minimal a
permis de déterminer les différences significatives entre les
proportions des surfaces en cultures de rente et celles en cultures
vivrières.
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