Année académique
2007-2008
1
REPUBLIQUE DU SENEGAL
UN PEUPLE - UN BUT - UNE FOI
THEME :
plan marketing INTER MODE
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE
Pour l'obtention du Master en
Marketing
PRESENTE PAR : ENCADREUR :
Magatte Paté FAYE Cheikh Tidiane Mbaye
Assistant d'enseignement ISM-Dakar
Option : Marketing
Je dédie ce mémoire :
Ø
2
A mon feu père qui n'a ménagé aucun effort
pour que je réussisse dans la vie. A cet homme qui m'a
éduqué dans les meilleures conditions en m'inscrivant à
chaque fois dans les meilleures écoles. A cet homme qui s'est toujours
battu pour l'unité de sa famille. A celui que je n'oublierais ! Que Dieu
l'accueille au paradis.
Ø A ma mère qui me soutient et prie chaque jour
pour moi.
Ø A toutes mes soeurs qui ne cessent de me soutenir
Ø A mon père Mamadou Faye et sa femme
Mariéme Ndiaye
Ø A mon oncle Bassirou Athie
3
Mes remerciements vont à l'endroit de :
Ø Mon encadreur Cheikh Tidiane Mbaye qui m'a toujours
aidé durant l'élaboration du document.
Ø Monsieur Mamadou Niang Directeur Général
du Groupe INTERPUB qui m'a beaucoup soutenu.
Ø Monsieur Ibrahima Sarr Conseiller de Gestion du Groupe
INTERPUB qui a toujours été à ma disposition pour les
informations dont j'avais besoin.
Ø Monsieur Mohamed Ben Omar Kanté Responsable
Commercial d'INTERPUB
Ø Toute l'équipe du Groupe INTERPUB
Ø L'ensemble du corps professoral et de la direction de
l'ISM
Ø Mes Amis qui m'ont soutenu durant toute cette
période plus particulièrement à Abdou Camara et Ousseynou
Gueye
Ø A toutes les personnes qui ont contribué de
prés ou de loin à l'élaboration de ce document.
4
INTRODUCTION
Première Partie : Cadre Théorique et
Méthodologique Chapitre 1 : Cadre théorique
Chapitre II : Cadre Méthodologique
Deuxième partie : Présentation de
l'entreprise et Généralités sur le Plan Marketing
Chapitre III : Présentation de L'entreprise
Chapitre IV : Généralités sur le
Plan Marketing
Troisième Partie : Plan Marketing d'Inter Mode
Chapitre V : Etude du secteur
Chapitre VI : La Stratégie Marketing
CONCLUSION
5
INTRODUCTION :
Dans un contexte de mondialisation et de globalisation, nous
assistons aujourd'hui à la suppression des barrières qui fait que
la concurrence devient de plus en plus féroce entre les entreprises.
Cette libre concurrence pousse les clients à devenir plus exigeants et
les entreprises plus performantes. Cette performance des entreprises se traduit
surtout au niveau de la qualité des produits, de la satisfaction des
clients et des valeurs de l'entreprise.
Le souci de produire de la qualité et de satisfaire la
clientèle est très important mais insuffisant. Il faut encore que
l'entreprise sache s'adapter à un marché en constante
évolution grâce aux progrès technologiques et l'avancement
des télécommunications.
Pour faire face à ce phénomène, la
planification stratégique peut l'y aider.
« On appelle planification stratégique le
processus qui permet à l'entreprise d'établir et de maintenir un
lien étroit entre, d'une part, ses ressources et objectifs, d'autre part
les possibilités offertes sur le marché. Il s'agit plus
particulièrement de définir et de gérer les
activités dans lesquelles la firme a choisi de s'investir. »1
La planification stratégique repose sur trois
idées clés. La première consiste à envisager le
management d'une entreprise comme la gestion d'un porte feuille
d'activités. Tout comme le responsable financier qui gère un
patrimoine, une entreprise doit constamment se demander quelles
activités mettre en place, développer, exploiter ou
abandonner.
La seconde idée consiste à anticiper le
potentiel de profit représenté par chaque activité. Ni le
plan annuel ni l'extrapolation naïve du passé ne suffise. Il faut
imaginer des scénarios d'évolution pour chaque marché et
estimés les coûts attachés à chaque alternative.
La troisième idée est celle de la
stratégie, pour chaque activité, il faut choisir un plan de
bataille qui soit adapté aux objectifs, ressources et
opportunités de l'entreprise ainsi qu'à sa position
concurrentielle.
Selon les entreprises nous pouvons avoir plusieurs types de
plans mais tout part du plan stratégique d'entreprise
élaborée par la direction générale qui donne un
cadre général pour le développement futur des
activités de la firme. Et pour être plus spécifique, chaque
entité produit (Ligne, gamme, marque) devra avoir son propre plan
marketing dans le but de mieux contrôler les activités
individuellement.
1 Définition Kotler et Dubois 9éme
édition page 86
6
Le plan marketing est préparé à un double
niveau. Au niveau stratégique, il détaille les objectifs et la
stratégie choisis à partir des opportunités offertes sur
le marché. Au plan tactique, il spécifie les lignes de produit,
les prix la politique de distribution et les campagnes de communication. La
mise en oeuvre des plans et leurs résultats sont soigneusement
contrôlés par l'entreprise afin de déceler les zones ou une
action corrective s'impose.
Le plan marketing est devenu donc une arme incontournable dans
le monde des affaires et dans l'environnement concurrentiel de toute entreprise
puisqu'il permet à cette dernière de ne pas aller à
l'aveuglette mais au contraire de réfléchir sur le comportement
des consommateurs pour répondre et satisfaire un besoin tout en
véhiculant son image pour tenter de se positionner.
Aujourd'hui face à la diversité de l'offre et au
nombre restreint de client, toutes les entreprises veulent, plus que jamais par
l'intermédiaire du plan marketing, acquérir et surveiller de
nouveaux clients, afin de les satisfaire au mieux et de les
fidéliser.
C'est dans ce cadre que nous situons notre étude
portant sur : « Le Plan marketing d'Inter Mode», et structurée
comme suit :
Après la première partie qui portera sur le
cadre théorique et méthodologique, notre deuxième partie,
sera axée sur la présentation générale du groupe
dans lequel Inter Mode appartient et les généralités sur
le plan Marketing. La troisième et dernière partie, sera
centrée sur le plan marketing proprement dit d'Inter Mode où nous
avons aujourd'hui l'avantage d'être intégré en
qualité de Directeur marketing et commercial.
7
Première Partie : Cadre Théorique et
Méthodologique
Chapitre I : Cadre Théorique
Section 1 : Problématique
L'environnement économique actuel est dominé par
une internationalisation géographique des champs de compétence
qui se caractérise particulièrement par l'élargissement
des marchés, des fournisseurs et de nouvelles exigences des
consommateurs ; favorisant ainsi une forte croissance du secteur industriel.
Dans cet environnement dynamique, les entreprises pour assurer la
pérennité de leur fonctionnement ont nécessairement besoin
de stratégies adaptées tels que la diversification et le
marketing pour leur permettre de faire face à toutes sortes de
mutations.
Au Sénégal, les entreprises du secteur
industriel n'échappent pas à cette règle, surtout celles
évoluant dans le secteur de la communication visuelle liées par
un nombre restreint de clients appartenant soit au secteur bancaire,
agroalimentaire ou de la télécommunication. Pour la plus part 50%
de leur chiffre d'affaire provient de leurs trois principaux clients et la
marge bénéficiaire n'est pas très importante. Il s'y
ajoute que la concurrence est de plus en plus rude dans ce secteur avec une
pléthore de sous traitants et des particuliers qui travaillent pour leur
propre compte.
Dés lors la diversification devient un enjeu fort pour
la pérennité de ces entreprises surtout celles évoluant
dans la communication lumineuse.
Etant conscient de cela, INTERPUB a mis en place un nouveau
département dénommé « Département des nouveaux
services » dont l'objectif principal est de développer
l'habillement par l'intermédiaire de la sérigraphie, et la
décoration intérieure des entreprises et des maisons.
Par définition, une entreprise se diversifie
lorsqu'elle entre dans un nouveau domaine d'activité, soit en augmentant
le nombre de produits proposés, soit en s'attaquant à de nouveaux
marchés ou les deux à la fois. La diversification repose sur
l'acquisition de nouveaux savoir-faire dans des domaines d'activités
différents. Une entreprise diversifiée est donc une entreprise
qui exerce plusieurs métiers.
8
Cependant, la stratégie de diversification, aussi
pertinente soit-elle ne peut être réalisée sans un bon plan
marketing qui se matérialise par une bonne définition des
critères de décision (but, objectifs), la rédaction et la
présentation de documents d'analyses écrits et chiffrés
qui permettent de communiquer dans l'entreprise, de faire pendre des
décisions par la hiérarchie et de servir de base pour le suivi
des projets et le contrôle des résultats. Il est indispensable et
doit s'intégrer de manière cohérente à l'ensemble
du système de planification de l'entreprise. Au-delà de ces
aspects pratiques, la démarche de planification est un véritable
processus qui permet de créer de la valeur pour les clients et pour
l'entreprise. C'est en fait une démarche qui procède de l'audit
marketing interne et externe, pour déterminer les objectifs et les
stratégies marketing. La logique de cette démarche est surtout de
permettre d'identifier l'avantage concurrentiel qui permettra à
l'entreprise de créer de la valeur pour ses clients et de les satisfaire
mieux que les concurrents. Elle pourra de ce fait, réussir à
conquérir et à pérenniser des positions fortes sur ses
segments de clientèle. Ces positions sont les clés de la
rentabilité à long terme et de la création de valeur pour
l'entreprise.
Ce processus de planification marketing nous oblige à
nous poser une série de questions liées aux composantes du
modèle marketing qui sous tend l'élaboration de notre plan
stratégique de marketing. Ces questions sont les suivantes :
- Où sommes-nous et où allons nous ? (Analyse de la
situation)
- Où voulons-nous aller ? (Détermination des
Objectifs)
- Quels efforts désirons-nous y mettre (Affectation des
ressources humaines,
financières, des moyens techniques et organisationnels)
- Comment voulons-nous y aller ? (Composition commerciale,
orientations
stratégiques)
- Comment procéder ? (Mise en oeuvre, choix tactiques)
Section 2 : Objectifs de l'étude
2-1 : Objectif Général
Elaborer le plan marketing global d'Inter Mode.
2-2 : Objectifs Spécifiques
Pour mener à bien notre étude et atteindre notre
objectif général, nous allons :
9
Définir la politique de produit et de prix
adaptée.
Etudier le circuit de distribution.
Définir la politique de communication à mettre en
place.
Section 3 : Hypothèses de l'étude
Hypothèses 1 . Inter Mode devra proposer
des produits de qualité avec des designs très originaux, à
des prix qui ne seront pas élevés.
Hypothèses 2 . La performance d'Inter Mode
passera par le dynamisme de son circuit de distribution ainsi que par une
politique de communication orientée essentiellement vers les jeunes.
10
Section 4 : Pertinence du sujet
En tant que Directeur Marketing et commercial de Inter Mode
depuis septembre 2007 et pour mener à bien la mission qui m'a
été confiée, nous nous sommes proposé de faire le
plan marketing global du nouveau département afin d'avoir un avantage
concurrentiel.
L'avantage concurrentiel se situe dans la capacité de
l'entreprise à collecter, détenir et traiter l'information
nécessaire à l'obtention d'un acte d'achat ; mettre en oeuvre, de
manière souple et personnalisée, les processus de communication,
production et distribution de son offre.
Aussi l'élaboration d'un plan marketing permettra
à Inter Mode d'éviter les pièges suivants :
- La reconduction tacite des stratégies existantes dans
l'entreprise par extrapolation d'une année sur l'autre. Et l'absence de
remise en cause est dangereuse dans un contexte qui évolue rapidement et
se complexifie sans cesse. Seule une démarche qui reconsidère
tous les éléments, chaque année, permet d'accompagner ses
changements.
- Les stratégies marketing implicites, non
écrites, par nature imprécises et floues, sont
généralement réactives. La stratégie marketing doit
être au contraire proactive pour anticiper les évolutions des
marchés et de la demande.
Le plan marketing est alors essentiel pour préciser les
stratégies, convaincre vos clients d'acheter votre produit ou service,
augmenter vos ventes, planifier vos tactiques de vente et avoir une vue
d'ensemble de la concurrence sur votre marché. C'est également un
document annuel qui permet d'identifier les opportunités de
marché, de fixer les objectifs annuels de votre entreprise et trouver
les moyens pour atteindre vos objectifs. Le plan marketing est donc un document
clair qui démontre comment votre entreprise croitra. Il se résume
en dix points qui sont :
1. Avoir une vision claire et un bon contrôle sur les
actions à mettre en place pour réaliser les objectifs de vente
fixés.
2. D'établir clairement les étapes à
suivre pour le lancement d'un nouveau produit ou service sur le
marché.
3.
11
De s'assurer que les produits et services proposés par
l'entreprise correspondent aux attentes et aux besoins réels des clients
actuels et potentiels.
4. De fournir aux collaborateurs (ventes, communication...)
un plan de travail cohérent, axé sur des résultats
à atteindre.
5. De planifier les actions et les projets de sorte
d'éliminer trop d'imprévus lors de leur réalisation.
6. D'éviter d'avoir à précipiter les
actions (préparation de salons, élaboration de documents
publicitaires, réalisation de campagnes...).
7. De sensibiliser l'ensemble du personnel à
l'importance du client.
8. De s'assurer que la planification stratégique de
l'entreprise va se concrétiser d'une façon systématique et
cohérente.
9. De concentrer les efforts des vendeurs et commerciaux sur
les objectifs de fidélisation des clients actifs et de prospection de
nouveaux clients potentiels.
10. D'avoir un meilleur contrôle sur les coûts de
toute l'activité marketing : développement de produits,
études, publicités...
A l'issue de cette étude, nous comptons faire adopter
la démarche marketing dans l'ensemble des départements d'Inter
Mode afin que tout un chacun puisse penser et s'orienter client pour la bonne
marche de l'entreprise.
12
Section 5 : Revue critique de la littérature
Selon Kotler et Dubois dans leur livre
Marketing Management 9e édition, le
plan marketing est l'une des matérialisations les plus visibles du
développement du marketing dans l'entreprise. Un plan marketing traduit
la stratégie choisie pour atteindre les objectifs que l'on s'est
fixés pour un couple produit/marché donné. Cette
stratégie est élaborée en quatre temps. Il faut : Analyser
les opportunités, Choisir la stratégie, la traduire sous forme de
plan d'action, mettre en oeuvre et contrôler ce plan.
Le contenu d'un plan marketing varie d'une entreprise à
une autre mais le livre de Kotler et Dubois nous propose le modèle
suivant :
1. Résumé Managérial et tables des
matières : il synthétise les principales recommandations soumises
à l'approbation de la direction générale.
2. L'analyse de la situation : elle résume les
données essentielles relatives au macro-environnement, à la
demande, aux produits, à la concurrence et aux intermédiaires.
3. L'analyse attraits/atouts : elle dégage les
principales opportunités et menaces, forces et faiblesses, et axes de
réflexion à prendre en considération dans le plan.
4. Les objectifs : cette partie spécifie les buts que
l'entreprise se propose d`atteindre en termes de volume d'affaires, de part de
marché et de profit.
5. La stratégie marketing : elle identifie les choix
fondamentaux faits dans le domaine du marketing pour atteindre les objectifs
visés.
6. Les plans d'action : pour chaque action, ils indiquent ce
qui sera fait, quand, par qui, et avec quels budget.
7. Les comptes de résultat prévisionnel : Ils
établissent une prévision quantifiée et financière
des résultats attendus.
8. Les systèmes de contrôle : ils
précisent le mode de suivi et d'évaluation de la mise en oeuvre
du plan.
Pour François Colbert2, Il est important de
situer le processus de planification marketing dans l'ensemble des
activités de l'entreprise et plus particulièrement par rapport
à la mission et au mandat de cette dernière.
2 François Colbert : professeur de
marketing, a plus de 150 publications dont le livre « le marketing des
arts et de la culture » déjà publiée en huit
langues.
13
La fonction marketing n'agit pas en vase clos et ne
réponds pas à une finalité qui lui est propre. La fonction
marketing n'existe que parce que l'organisation existe et, dans le cas d'une
entreprise culturelle, parce qu'une production artistique existe. La raison
d'être de l'entreprise culturelle étant l'oeuvre de l'artiste, la
fonction marketing est au service de cette oeuvre, et la finalité d'un
plan marketing est de contribuer à l'atteinte de la mission de
l'entreprise.
Il arrive que le plan marketing corresponde au plan de
développement de l'entreprise (ou plan d'entreprise). Dans certains cas,
en effet, mise à part la production ou la diffusion d'une oeuvre, la
fonction première de l'entreprise, en particulier si elle est de taille
modeste, consiste à générer des revenus suffisants pour
réaliser le rêve de la direction artistique. Dans un tel cas, tous
les efforts des permanents visent à maximiser les sources de
financement; le plan marketing et le plan d'entreprise correspondent alors
étroitement.
La planification marketing est d'abord et avant tout un
processus itératif qui doit évoluer constamment pour
refléter les changements dans l'environnement et les réactions
des concurrents. Il n'est pas rare qu'une entreprise doive revoir
périodiquement son plan marketing au cours d'une année en
fonction des résultats obtenus. De même, un plan à long
terme doit habituellement être révisé tous les ans; il
n'emprisonne pas le gestionnaire dans une camisole de force jusqu'à ce
que soit écoulée la période définie par le plan.
Cette mise à jour périodique du plan à long terme permet
de tenir compte des résultats et des éléments nouveaux qui
surviennent et n'étaient pas envisagés lors de
l'établissement du plan.
Le plan marketing est, en fait, un exercice fort utile qui
permet de se donner une idée claire de la direction que doit suivre
l'entreprise. C'est aussi un processus qui force le gestionnaire à
considérer une à une toutes les facettes de la question, de
façon structurée et organisée.
C'est dans ce sens que François Colbert nous propose le
modèle suivant :
14
Contrairement au Marketing Management de
Kotler et Dubois et à François Colbert,
Jacques Lendrevie, Julien lévy et Denis Lindon dans le
livre Mercator, s'attarde dans l'évaluation d'un plan
marketing. Pour eux, il est impératif d'évaluer un plan marketing
après son exécution.
Evaluer un marketing mix, c'est ce demander si et dans quelle
mesure il permettra d'atteindre les objectifs généraux qui ont
été fixés à la stratégie de marketing. Cette
évaluation peu et doit se faire, d'une part, d'une manière
qualitative, d'autre part d'une manière quantitative (ou
chiffrée).
Quantitativement, le plan est facile à évaluer
car les résultats réels nous diront si les objectifs en terme de
chiffres sont atteints ou pas.
C'est dans ce cadre que le Mercator nous propose de faire une
évaluation qualitative du plan. Il n'est pas possible de formuler des
directives universelles quant au contenu idéal d'une stratégie de
marketing : tout dépend des produits, des marchés, des forces et
faiblesses de l'entreprise, de la politique de ses concurrents, des
circonstances économiques générales, etc. Cependant,
à défaut de recettes ou de directives précises quant au
contenu d'une stratégie marketing, il existe quelques principes
généraux si fondamentaux qu'aucune stratégie de marketing
ne mérite d'être envisagée sérieusement si elle ne
les respecte pas.
15
C'est pourquoi, avant de se livrer à une
évaluation chiffrée des résultats probables d'un marketing
mix, le responsable doit se demander si le marketing mix respecte les quatre
règles d'or suivantes :
· Adaptation
· Cohérence
· Supériorité
· Sécurité
L'adaptation : la première
règle d'or d'un marketing mix pourrait être formulée ainsi
: il doit être adapté à la fois au marché qu'il vise
et à l'entreprise qui va l'appliquer.
La cohérence : ce principe exige que
chacune des composantes du marketing mix soit cohérente avec toutes les
autres et avec le positionnement qui les sous tend. Cette règle de
simple bon sens parait si évidente qu'on peut se demander s'il est
même utile de l'énoncer. Pourtant, en pratique, elle est souvent
peu appliquée.
Il arrive tout d'abord fréquemment que les efforts
consentis en faveur de chacune des composantes du mix soit
déséquilibrés.
Une autre forme d'incohérence, plus grave encore, se
présente lorsque certaines composantes du mix non seulement ne se
complètent pas mais se contrarient.
La Supériorité : le
troisième principe fondamental d'une stratégie de marketing est
celui de la « supériorité partielle », selon lequel une
stratégie n'est acceptable que si, sur un aspect au moins, elle assure
un avantage relatif aux produits de l'entreprise par rapport à leurs
concurrents. Si l'entreprise ne propose aucun avantage relatif par rapports aux
concurrents, il y a peu de chance que cette stratégie soit
performante.
La sécurité : Il reste enfin un
quatrième principe que devrait respecter toute stratégie de
marketing. Le principe de sécurité, selon lequel la
stratégie adoptée doit donner des résultats acceptables,
sinon brillants, même si certaines des hypothèses sur lesquelles
elle se fonde ne se vérifient pas complètement. Il ne s'agit pas
d'éliminer tout risque, ce qui est impossible, mais de les
évaluer et de définir un niveau de risque acceptable.
Une stratégie qui donnerait d'excellents
résultats si toutes les hypothèses optimistes qu'elle implique
(réactions probables des consommateurs, des distributeurs, des
concurrents, etc.) se réalisent, mais qui conduirait à une
catastrophe si elles ne se réalisent pas toutes, doit
16
être rejetée. En d'autres termes, toute
stratégie de marketing doit comporter une certaine marge de
sécurité.
17
Chapitre II : Cadre méthodologique
Section 1 : Cadre de l'étude
La mondialisation des marchés, le développement
d'internet et des nouvelles technologies augmentent le niveau de concurrence
entre les entreprises. De ce fait, les clients sont submergés par le
flot d'informations et de publicités qui proviennent de toutes parts et
ils disposent de peu de temps pour faire des recherches et pour prendre la
décision finale d'achat. La mise en place d'un plan marketing
cohérent est donc nécessaire pour se démarquer des
concurrents et répondre aux attentes des consommateurs ciblés.
Avec le plan marketing, il s'agit de créer une image
qui vous permet de positionner votre entreprise, votre produit ou service de
telle sorte qu'elle attire naturellement vos clients ciblés. Ce plan est
essentiel pour toute entreprise qui veut commercialiser un produit ou service.
Il est reconnu pour être l'activité la plus exigeante d'une
entreprise. La complexité croissante des marchés, la vitesse du
changement et le nombre de publicités et de promotions
énoncés ci-dessus confirment l'importance d'élaborer un
plan marketing régulièrement.
Chaque entreprise élabore un plan marketing qui lui est
propre, en fonction de ses besoins. C'est pourquoi le contenu d'un plan
marketing diffère d'une entreprise à l'autre. Tout plan marketing
comporte un certain nombre d'éléments de base que nous
présenterons dans le présent document. Une première partie
plus théorique pose les questions auxquelles doit
réfléchir le gestionnaire dans la préparation de son plan.
La deuxième partie présente un exemple simple de plan marketing
pour un nouveau département d'une entreprise.
Section 2 : Délimitation du cadre
d'étude
Nos recherches pour l'établissement d'un plan marketing
ont eu comme cadre le GROUPE INTERPUB plus précisément le
département des nouveaux services. Ayant été nommé
récemment chef de ce nouveau département, nous avons jugé
nécessaire d'établir le plan marketing du département afin
d'acquérir un avantage concurrentiel et répondre aux attentes de
nos consommateurs ciblés. La mise en place de ce plan sera fondée
sur une stratégie que la direction générale devra
dérouler dans le temps. Mes entretiens avec le directeur
général qui m'ont conforté sur la question, m'ont alors
poussé à choisir ce thème objet de ce présent
mémoire pour voir comment aller vers le client, le satisfaire et le
fidéliser.
18
Section 3 : Techniques d'investigation
L'observation participante :
L'expérience acquise en tant que chef service commercial du
département enseigne lumineuse et sérigraphie pendant deux ans
m'a permis d'avoir une parfaite connaissance du secteur de l'habillement et de
la décoration au Sénégal. C'est dans cette dynamique que
nous avons observé ce qui se fait en général dans ce
secteur c'est-à-dire connaître qui sont nos concurrents (forces et
faiblesses), comment ils fonctionnent et aussi comment faire pour avoir un
avantage concurrentiel.
Le Guide d'entretien : Pour avoir une
idée sur la stratégie que veut adopter la direction
générale, nous avons établi des entretiens avec le
Directeur Général et le Conseiller en Gestion de l'entreprise.
Aussi nous avons interrogé quels professionnels du marketing pour savoir
ce qui se fait en général dans ce secteur. Le guide d'entretien
est composé de Thèmes et de sous thèmes parmi lesquels :
les objectifs de Inter Mode, les perspectives d'avenir,...
La recherche documentaire : Pour avoir une
approche globale et théorique de notre sujet, nous avons eu à
consulter des ouvrages appartenant à la bibliothèque de L'ISM et
à ma bibliothèque personnelle. Aussi, nous avons eu à
travailler sur internet avec comme moteur de recherche Google qui nous a
orienté vers plusieurs sites.
19
2éme Partie : Présentation de
l'entreprise et généralités sur le Marketing relationnel
Chapitre III : Présentation de L'entreprise
Section 1 : Présentation de la
société
Raison sociale : INTERPUB AMP Promoteur/dirigeant : Mamadou Niang
Siége social : Amitié 3 n° 4608 Secteur d'activité :
Communication visuelle
Nature juridique : SARL
Capital social : 30 000 000 (FCFA)
Interpub AMP est une société à
responsabilité limitée de droit Sénégalais
créée le 24 mars 1998 avec un capital d'un million de francs CFA
(1 000 000 F CFA).
Ce capital à 100% sénégalais, par souci de
solvabilité et d'indépendance financière, a connu quatre
augmentations successives :
15/09/2000 plus 3 000 000 soit un capital de 4 000 000 F
25/09/2001 plus 6 000 000 soit un capital de 10 000 000 F 25/05/2002 plus 4 000
000 soit un capital de 14 000 000 F 25/09/2007 plus de 15 000 000 soit un
capital de 30 000 000 F
L'associé majoritaire en est le gérant.
Interpub AMP intervient dans la communication visuelle :
conception, création, réalisation et maintenance d'enseignes
lumineuses, de panneaux routiers, de plaques gravées en plus de la
décoration et de la sérigraphie.
Inter pub est leader sur le segment des enseignes lumineuses
depuis quatre (4) ans et ce malgré l'existence des concurrents
présents sur le marché depuis des décennies.
Son chiffre d'affaires actuel tourne autour de 700 000 000 FCFA
l'an.
20
Interpub AMP est bénéficiaire de
l'agrément au Code des Investissements de l'Etat du
Sénégal pour une valeur global de 331 586 000 F CFA en
investissements souhaités.
Ces investissements s'ils sont réalisés
permettront une diversification et une standardisation de nos différents
produits.
INTERPUB commence à être connu dans certains pays
africains grâce :
V' A des multinationales qui nous font confiance pour leurs
réseaux Afrique
V' A notre effort de prospection (Mali, Mauritanie, Gambie,
Guinée Bissau, Congo Brazzaville, Burkina Faso...)
Les objectifs stratégiques d'Interpub sont :
V' Un positionnement clair au niveau africain et un
renforcement de notre position de leader national sur le segment de la
communication lumineuse.
V' La diversification de nos activités par l'impression
numérique, l'habillement, le soufflage du verre, la découpe et la
gravure moderne.
V' La multiplication de notre chiffre d'affaire par trois
voire quatre et le doublement de notre effectif.
Section 2 : Présentation du promoteur
Le promoteur d'INTERPUB AMP, M. Mamadou Niang est comptable de
formation, reconverti depuis plus de 20 ans dans le commercial, la
communication d'entreprise et le marketing. Il a occupé d'importantes
fonctions managériales dans le secteur de la pêche, du gaz, du
pétrole. Il a entre autre été :
-Directeur du réseau Shell Sénégal.
-Directeur des ressources humaines par intérim pendant
huit mois de Shell Sénégal.
-Directeur du réseau et de la communication de Shell West
Coast Cluster de l'Afrique de
l'Ouest.
21
-Directeur des lubrifiants, de la marque et de la
communication de Shell West and Central Africa HUB. Ses responsabilités
couvraient 18 pays.
Rompu à la gestion du Retailing, savoir faire
incontournable dans la gestion des PME/PMI, aux procédures de travail
les plus rigoureuses qui caractérisent les multinationales en terme de
production, gestion des ressources humaines, de techniques commerciales et
communicationnelles et de gestion de la qualité. M. Niang ambitionne
aujourd'hui de créer un groupe composé d'un réseau de
PME/PMI compact et cohérent. Les bases de ce groupe sont
déjà en place avec Cinetic Trading, INTERFACE Mobile, Sahel
Engineering, INTERPUB, INTERMODE.
22
Chapitre IV : Les généralités sur
le plan marketing
Bien des entreprises africaines s'enlisent et ne parviennent
pas à décoller par manque de stratégie clairement
définie : elles se laissent balloter par les événements et
se dispersent inconsidérément, ce qui nuit à leur
efficacité. Mais avoir une stratégie ne suffit pas : celle-ci
doit s'incarner, en quelque sorte, dans un document écrit, et être
assortie d'objectifs et de programmes précis. Ce document porte le nom
de plan de marketing.
Section 1 : QU'EST-CE QU'UN PLAN MARKETING ?
Dès qu'une entreprise commence à dépasser
le stade individuel (et même avant) son patron éprouve la
nécessité de ne pas se contenter dune gestion au jour le jour :
il se met (sans même, parfois, y penser) à se projeter dans
l'avenir et à faire des plans. Ce sera d'abord, par exemple, un plan de
trésorerie : prévision mois par mois, à l'horizon de
quelques mois, des entrées (recettes), et des sorties (dépenses),
ceci afin d'être sûr de pouvoir honorer ses
échéances.
Il devra très vite aussi, si son entreprise a une
activité de production industrielle, organiser celle-ci à l'aide
de plannings de production lui permettant de tirer le meilleur parti de ses
machines et de son personnel.
À un stade d'évolution ultérieur, il
commencera à songer à un plan financier : document plus ambitieux
où il met en balance, à moyen terme, ses anticipations: d'une
part, sur l'activité de l'entreprise et ses besoins financiers
(notamment pour ses investissements ; et, d'autre part, sur les moyens
financiers dont elle pourra disposer (par auto-financement, emprunt ou appel
aux actionnaires).
Ce document concrétise ses options en matière
d'origine et d'allocation des ressources. Il implique des choix
stratégiques (généralement non explicites) et se fonde sur
des hypothèses d'évolution du marché (elles aussi souvent
sommaires et rarement précisées).
Le plan de marketing est, en fait, un plan financier, mais
élaboré sous la houlette d'un homme de marketing et enrichi :
- d'une analyse du marché
- de choix stratégiques explicités
- d'objectifs commerciaux chiffrés
- d'un programme d'action justifiant ces objectifs
- d'instruments de contrôle (budgets et tableaux de
bord)
23
24
25
Un autre document, le plan de développement ou plan
d'entreprise, est un outil de réflexion stratégique à
moyen et long termes (cinq ans ou plus) qui, souvent, n'est que peu ou pas
chiffré, et ne comporte pas de programme d'action, ni de moyens de
contrôle budgétaire.
Section 2 : POURQUOI UN PLAN ?
Peu d'entreprises africaines se donnent la peine
d'élaborer un plan de marketing. Les objections les plus courantes sont
les suivantes :
- la tâche est considérée comme peu
urgente, voire inutile, la nécessité du marketing étant
elle-même mal comprise ;
- certains, par manque de connaissances, surestiment la
difficulté d'élaborer ce document, ou en ignorent même la
signification ;
- d'autres pensent qu'il serait peu sage de faire des plans
dans la conjoncture actuelle, alors que l'environnement est turbulent et
l'avenir incertain ;
- d'aucuns encore, déjà au fait de ce qu'on
pourrait appeler la philosophie marketing, font remarquer que celle-ci, qui
privilégie la flexibilité, est peu compatible avec la notion de
planification et avec les connotations de rigidité qu'à leurs
yeux elle charrie.
Sans répondre forcément point par point à
ces objections, examinons les arguments de la défense : en quoi un plan
de marketing peut-il être utile à une entreprise africaine ?
a) D'abord, un plan est un instrument de coordination :
d'autant plus - et nous y reviendrons pour souligner à quel point cela
est souhaitable - qu'il aura été élaboré en commun
par tous les responsables.
Ceux-ci ont forcément leur petite idée-plus ou
moins consciente et informulée - de ce vers quoi doit tendre
l'entreprise : l'élaboration du plan permet de mettre ces idées
en commun et de les unifier. De même lorsqu'un programme d'action est mis
en route sans trop de concertation préalable, les objections qui n'ont
pu s'exprimer - souvent pertinentes, pourtant - viennent entraver, au
minimum,
L'élan psychologique nécessaire à la
réalisation de ce programme, quand elles ne sous-tendent pas des
obstacles matériels qui la ralentiront. Le plan, ici, sera l'instrument
de cette concertation.
b) Le plan permet aussi de « mettre l'entreprise sous
tension », de polariser les énergies vers des buts communs et
clairement définis : il imprime une direction à l'entreprise.
Chacun sait où l'on va, et peut se donner à fond à sa
tâche.
c) Le plan bien compris, loin de rigidifier l'entreprise,
permet d'accroître sa souplesse. Sans plan, en effet, la majorité
des événements qui surviennent sont imprévus, et il faut
improviser des réactions « à chaud », souvent
coûteuses en énergie et pas toujours très bien
adaptées. Le plan, certes, ne peut tout prévoir; mais il
permettra de réduire à une minorité la part
d'événements imprévus, de concentrer sur ceux-ci toutes
les facultés de r&action et donc, peut-être,
d'améliorer la qualité des décisions prises ; enfin,
d'accroître l'efficacité de prise en charge de ce qui a pu
être prévu, puisque l'action a pu être organisée
à l'avance, à froid et au moindre coût.
d) Le plan permet aussi de mieux contrôler
l'efficacité de l'action marketing, dans la mesure où il permet
de comparer ce qui a été fait - et les coûts réels -
aux objectifs fixés, aux programmes d'action et aux budgets
prévus.
e) Enfin, la maîtrise d'oeuvre de son
élaboration appartenant à des responsables de marketing, le plan
pourra contribuer à développer l'esprit marketing dans
l'entreprise, à « tirer » celle-ci vers ses marchés, et
à lui permettre de mieux s'ajuster à leurs exigences.
Concluons, pour répondre a l'objection de trop grande
incertitude de l'environnement. Que c'est précisément quand
l'environnement est le plus incertain que l'utilité d'un plan de
marketing est la plus grande. Il est vrai qu'on a alors plus de chances de se
tromper, de ne pas atteindre les objectifs ou de ne pas respecter les
programmes d'action prévus. Toutefois on peut affirmer, paradoxalement,
que le but véritable d'un plan n'est pas qu'il soit
réalisé tel quel - encore qu'il faudra s'efforcer d'y parvenir -
mais plutôt de renforcer la cohésion de l'entreprise,
d'accroître sa rigueur de gestion et son efficacité. Le plan de
marketing n'est qu'un outil de gestion, et non une fin en soi.
Section 3 : MODÈLE DE PLAN MARKETING
Le modèle-type que nous proposons n'est qu'un cadre ;
chaque entreprise devra l'adapter à ses besoins, en supprimant certaines
parties qui ne lui conviennent pas ou en en ajoutant d'autres.
Le mieux est l'ennemi du bien, et une entreprise qui
démarre dans les procédures de planification marketing aura tout
intérêt à commencer modestement : ne pas détailler
trop, fixer des objectifs à sa portée et facilement mesurables,
ne pas passer trop de temps a l'élaboration du plan. L'outil doit
être adapté à l'utilisateur, et si ce dernier est peu
expérimenté, il aura besoin d'outils simples. Peu à peu il
pourra raffiner et sophistiquer son
modèle: on considère qu'il faut au moins trois ans
d'apprentissage pour arriver à tirer pleinement parti des
procédures de planification marketing.
3.1. L'ENTREPRISE ET SON MARCHÉ
Cette première partie est une synthèse des
informations dont on dispose, résultant
d'études de marché ou d'autres services, internes
ou externes. Voici une liste (non limitative)
des informations qu'on s'efforcera de collecter lors de cette
analyse :
- le marché global : définition (quel est notre
marche, ou quels sont nos marchés ?),
importance, évolution passée (au cours des quatre
ou cinq dernières années), prévision
d'évolution pour les prochaines années ;
- les différents segments du marché :
évolution passée, tendance et prévision ;
- parts de marché de l'entreprise et de ses concurrents,
évolution, globale et par segments ;
- les consommateurs : différents types et leurs
caractéristiques, évolution et tendances,
motivations et freins ;
- les distributeurs : différents circuits, importance
respective, évolution, mode de
fonctionnement et marges pratiquées ;
- les prescripteurs : mode d'influence, importance dans le
processus d'achat ;
- « Marketing-mix », de l'entreprise par rapport
à ses principaux concurrents : comparaisons
point par point :
* des produits (différentes caractéristiques) et du
service
* des prix et accessoires du prix (rabais, conditions de
paiement...)
* de la distribution (implantation dans les différents
circuits, image auprès de ceux-ci, . .)
* de la force de vente (nombre, dynamisme,
compétence...)
* la communication publicitaire et promotionnelle : importance
des budgets, impact
On pourra conclure cette partie sur un récapitulatif des
forces et faiblesses de
l'entreprise, et des opportunités qui se présentent
à elle telles qu'elles résultent de l'analyse du
marché.
La quantité des renseignements à rassembler risque
d'effrayer les novices en
planification marketing.
Au moins prendront-ils conscience, en effectuant cette
synthèse, des informations
disponibles, de leurs lacunes en la matière, et
chercheront-ils à les combler. Par ailleurs, au
début, faute de chiffres précis, ils devront se
contenter d'estimations qu'ils amélioreront peu à
peu.
26
3.2. STRATÉGIES ET OBJECTIFS
a) À l'aide des modèles d'analyse
stratégique, on précisera d'abord les axes de
développement stratégique qui paraissent les plus souhaitables,
en justifiant les choix.
b) Puis seront définis des objectifs
généraux à court terme (un an) et à moyen terme
(deux à cinq ans). Ces objectifs se différencient des
prévisions faites précédemment par leur caractère
volontariste : l'avenir, pour ce qui est de l'évolution du
marché, dépend peu de nous, et nous ne pouvons qu'essayer de le
prévoir ; par contre pour ce qui nous concerne en propre - le
développement de l'entreprise - il est en grande partie ce que nous
voulons qu'il soit. Les objectifs doivent s'appuyer sur les prévisions
pour rester réalistes, tout en « mettant l'entreprise sous tension
». Ces objectifs seront précis et chiffrés : écrire
qu'on veut « augmenter son chiffre d'affaires » ou
«accroître sa part de marché » ne fait qu'exprimer un
voeu pieux, commun, d'ailleurs, à la plupart des entreprises.
Ils seront exprimés :
- en chiffre d'affaires en francs courants ;
- en volume, ou en chiffre d'affaires en francs constants, de
façon à mesurer la performance de l'entreprise
indépendamment des variations monétaires ;
- en part de marché : paramètre important de
l'efficacité de l'entreprise, en raison des économies
d'échelle liées à la taille relative ;
- en rentabilité, enfin, mesurée par la marge
brute d'autofinancement (MBA) ou « Cash-flow » ou, mieux, par la
contribution (marge sur coûts directs).
c) Enfin, on terminera cette partie en énonçant
des objectifs particuliers liés à des problèmes
spécifiques qui auront été mis en lumière lors de
l'analyse préalable (première partie du plan) : ces objectifs
visent à corriger progressivement des déficiences, anomalies ou
insuffisances qui nuisent à la performance et obèrent la
rentabilité. Ce peuvent être, par exemple, des problèmes de
qualité, de délais de paiement des clients, d'image,
d'insuffisance de production, de gestion des stocks, de tarification. . .
Exemple de définition d'objectifs :
-Augmenter les ventes d'abonnements de 10 % en deux ans.
- Porter de 60 % à 75 % le taux de réabonnement.
- Doubler le nombre de touristes qui visitent le musée
entre mai et septembre.
- Générer un minimum de un million de dollars au
guichet pour chaque nouveau
film mis sur le marché.
27
- Accroître la cote d'écoute (part de marché)
de 50 % d'ici trois ans.
- Persuader vingt nouveaux libraires de tenir nos
nouveautés en magasin.
- Ajouter à notre réseau de distribution un nouveau
territoire chaque année pour
les cinq prochaines années.
- Porter notre taux de notoriété dans la population
de 20 % à 30 % durant la
prochaine année.
- Trouver cinq nouveaux commanditaires à 1 000 $
chacun.
3.3 LA NOTION DE POSITIONNEMENT
La notion de positionnement est centrale dans toute
stratégie de marketing; le plan marketing doit donc reposer sur cette
vision stratégique de l'entreprise.
Le positionnement peut être défini simplement par
« la place occupée par un produit dans l'esprit des
consommateurs en fonction de la concurrence ». Le gestionnaire doit
donc réfléchir à ce qu'il offre comme produit et
définir le ou les segments de marchés qu'il vise ainsi que la
place qu'occupent ses concurrents sur ces segments dans l'esprit des
consommateurs.
L'exercice de positionnement force le manager à penser
de façon stratégique, car il doit considérer en même
temps le produit, le marché et la concurrence comme étant trois
éléments reliés et interdépendants. Cette analyse
nous force à revenir aux questions suivantes : « Où suis-je
sur le marché? Comment évolue ce marché? Quelle est sa
taille? Si je maintiens la même stratégie, où vais-je me
retrouver sur ce marché? Quels sont les segments de ce marché?
Comment suis-je perçu comparativement à mes concurrents? Quelles
sont les forces de mon entreprise? Y a-t-il quelque chose que je peux faire
mieux que mes concurrents? Ai-je un avantage concurrentiel? Mon image dans le
public est-elle positive? Mes intentions sont-elles clairement perçues?
Si j'avais à inventer un slogan qui me définisse parfaitement et
du premier coup aux yeux de ma clientèle, quel serait-il? » Il faut
normalement faire cet exercice pour chacun des marchés ciblés par
l'entreprise. Dans le présent séminaire, nous nous attarderons
plus particulièrement au marché des consommateurs, mais le
lecteur comprendra que la démarche doit être faite pour chacun des
marchés que vise l'entreprise.
La segmentation de marché est un concept analytique, le
positionnement de produit ou, de façon plus générale, le
positionnement marketing procède quant à lui d'un concept
stratégique. Autrement dit, une fois la structure du marché bien
comprise (segments), l'entreprise peut décider du positionnement
stratégique dont elle veut se doter. À cet égard,
28
deux types de positionnement, qui ne sont pas mutuellement
exclusifs, sont alors possibles: le positionnement par rapport à un ou
à plusieurs segments et le positionnement par rapport à des
concurrents.
La figure ci-dessous illustre de quelle façon une
entreprise décide du positionnement stratégique de ses produits.
Comme on peut le voir, les deux principaux facteurs qui guident la
décision de l'entreprise sont, d'une part, la structure du
marché, c'est-à-dire les segments qui le composent, et, d'autre
part, la position qu'occupent déjà les concurrents.
Source : Séminaire de
François Colbert sur l'élaboration d'un plan marketing
3.3.1 POSITION PAR RAPPORT À UN SEGMENT
Une entreprise peut vouloir adapter sa stratégie aux
besoins d'un seul segment. Une telle stratégie, appelée «
stratégie de marketing concentré », est surtout
utilisée par les organismes culturels, qui, étant donné
leurs ressources limitées et la particularité de leur mission,
ont tout avantage à viser un segment précis. Dans certains cas,
ce positionnement s'effectue en fonction de segments définis selon des
variables sociodémographiques. Tel est, entre autres, le cas des troupes
de théâtre qui se spécialisent dans le théâtre
pour enfants ou pour adolescents. C'est aussi le cas de l'Orchestre symphonique
de Montréal qui organise des concerts le mercredi matin et qui y attire
en majorité des retraités. Dans d'autres cas, ce positionnement
s'effectue en fonction de considérations géographiques. Dans la
majorité des cas, cependant, les organismes culturels se positionnent en
fonction de segments définis selon les bénéfices
recherchés par les consommateurs.
Le positionnement d'un produit culturel en fonction des
bénéfices qu'il offre et, partant, en fonction des segments qu'il
vise permet au gestionnaire de déceler les produits qui sont ses
principaux concurrents et éventuellement ses alliés possibles.
Toute stratégie de positionnement exige une
compréhension approfondie des caractéristiques et des
bénéfices recherchés par les consommateurs. Sans une
telle
29
compréhension, le positionnement devient un exercice
théorique qui ne saurait appuyer les stratégies de l'entreprise.
Cela implique qu'il importe de bien comprendre les critères sur lesquels
les consommateurs fondent leurs préférences et leurs choix. Cette
compréhension peut découler d'une étude de marché
qui, toutefois, n'est pas indispensable : l'expérience du gestionnaire
et l'analyse rigoureuse qu'il fait de son marché peuvent donner d'aussi
bons résultats.
3.3.2 POSITION PAR RAPPORT AUX CONCURRENTS
Le fait de mieux comprendre les segments visés par un
produit culturel améliore la capacité de positionner ce produit.
Cependant, dans bien des cas, plusieurs produits culturels peuvent, à un
même moment, s'adresser aux mêmes segments et offrir les
mêmes bénéfices. C'est alors qu'entre en jeu le
positionnement par rapport aux concurrents, aussi appelé «
différenciation de produit ». Dans de tels cas, le gestionnaire
doit offrir à sa clientèle un bénéfice
supplémentaire faisant en sorte que son produit se distingue de celui du
concurrent. La gestion de l'image de certaines vedettes est un exemple
intéressant de ce phénomène par lequel on crée
l'événement, tentant ainsi de démarquer une vedette par
rapport à une autre.
3.4 PROGRAMMES D'ACTION
Ceux-ci expliciteront les moyens -en termes d'actions à
entreprendre- qui permettront d'atteindre les objectifs fixés. Il est
important que cette partie ne soit pas un simple catalogue d'intentions vagues,
mais réellement une série de programmes précis, avec un
calendrier et, si possible, un responsable. Bien que l'horizon temporel du plan
soit d'au moins deux ou trois ans pour les deux premières parties, il
n'est pas utile, pour le programme détaillé, de dépasser
l'horizon d'un an.
3.4.1. Les hommes
La performance dune entreprise dépend avant tout de la
qualité des hommes et femmes qui la composent, de leur entente, de leur
motivation. Ce sont des sujets qu'il est délicat de discuter dans un
document à large diffusion interne ; mieux vaut, cependant le faire
à froid
30
31
que d'être contraint à chaud de trouver des
solutions à des problèmes humains urgents. Pourront être
abordés et donner lieu à des programmes d'action les
thèmes suivants :
- le nombre de personnes des services commerciaux et marketing.
Faut-il recruter ou sont-ils-en surnombre ?
- l'organisation : des redéploiements sont-ils
nécessaires, suivant quelles modalités ?
- la compétence : des programmes de formation sont-ils
à prévoir ?
- la motivation : est-il besoin d'entreprendre des actions
spécifiques pour motiver et dynamiser le personnel ?
3.4.2. L'information
La première partie aura souvent mis en évidence
des lacunes en matière d'information. Il conviendra ici de
préciser les actions prévues pour remédier à ces
lacunes : études de marché, abonnements à des revues
professionnelles, exploitation de documents internes, visites de salons...
3.4.3. Le « marketing-mix »
Celui-ci a été analysé (par comparaison
avec les concurrents), dans la première partie
du plan.
On précisera ici les actions prévues en
matière de :
- lancement de nouveaux produits, modification de produits
existants ;
- changements de prix, de conditions de paiement ;
- aide à la distribution et dynamisation de celle-ci ;
- stimulation de la force de vente ;
- communication publicitaire et promotionnelle.
A) LE PRODUIT
En marketing, nous définissons le produit comme un
ensemble de bénéfices perçus par le consommateur. Cette
définition nous force à adopter le point de vue du client. Bien
sûr, celui-ci se procure un bien tangible en achetant un livre ou un CD,
ou se voit offrir un service dans le cas d'un film, d'un spectacle ou d'une
exposition. Cependant, ce qu'il achète en réalité, ce
n'est pas ce bien ou ce service, mais plutôt l'expérience qu'il en
retirera. Cette
expérience peut varier selon ce que désire le
consommateur, d'où l'intérêt de la définir comme un
bénéfice à acquérir.
Nous insistons sur cet aspect lié au point de vue du
client. Même dans le cas d'une approche centrée sur le produit, le
manager doit toujours réfléchir en tentant « d'entrer dans
la peau du consommateur ». Cet exercice permet de comprendre comment
celui-ci raisonne, quelles sont ses priorités et ce qui est important
pour lui. C'est le même raisonnement qui nous fait affirmer qu'il est
impossible de vendre au consommateur ce qu'il ne veut pas; il est toujours
possible de faire de la fausse représentation, mais habituellement le
client n'est pas dupé deux fois. La clef du succès en marketing
repose donc sur notre capacité de nous mettre à la place du
client, de le comprendre afin de le mieux servir.
B) LA VARIABLE PRIX
Dans un premier temps, il nous faut justifier la direction
adoptée quant à la variable prix, répondre à la
question, « quel résultat recherchons-nous par notre
stratégie de prix? ». En fixant le prix juste que le consommateur
est prêt à payer, toute organisation désire
évidemment maximiser ses revenus. Pour ce faire, elle peut avoir recours
à diverses stratégies : prix de prestige (lors de l'organisation
de galas ou d'événements bénéfices, par exemple),
prix d'étudiants, prix de dernière minute ou soldes. La tactique
correspondra alors au prix exact fixé.
Rappelons-nous la définition donnée à la
variable prix :
Le prix résulte de l'ensemble des
éléments que sont la valeur monétaire, les dépenses
associées à une sortie, l'effort que le consommateur doit
fournir, c'est-à-dire le temps qu'il doit consacrer à la
recherche et à la consommation du bien ou du service, et le risque qu'il
perçoit associé à la satisfaction qu'il en
tirera3.
Il est utile de rappeler ici que le prix d'un produit n'est
pas le seul élément considéré par le consommateur.
Bien sûr, il s'agit toujours d'un élément pris en compte
dans une décision d'achat, mais les quatre variables de composition
commerciale jouent un rôle dans cette décision et il arrive
souvent que le consommateur soit prêt à payer plus cher parce
qu'il désire un avantage supplémentaire. Par ailleurs, justement
pour cette raison, fixer un prix pour un produit est souvent la décision
la plus difficile que le manager aura à prendre, car, comme nous l'avons
déjà mentionné, le prix juste est celui que le
consommateur est prêt à payer.
3 Définition François Colbert dans son
séminaire comment établir un plan marketing
32
Voilà une définition qui n'aide en rien le manager
dans son quotidien, mais qui reflète là encore l'importance de
nous mettre dans la peau du consommateur pour prendre toute décision de
marketing.
Exemples de stratégies de prix :
- Maximiser les revenus dans toutes les catégories de
prix
- Projeter une image de prestige
- Attirer les étudiants
- Susciter l'essai du produit
- Pénétrer le marché au maximum
- Suivre le leader du marché
- Offrir le prix le plus bas sur le marché
C) LA VARIABLE DISTRIBUTION
La variable distribution réfère au
déplacement d'un bien ou service du producteur jusqu'au consommateur. Il
s'agira donc soit d'une tournée, dans le cas d'une entreprise de
spectacles, soit d'une exposition itinérante, dans le cas d'un
musée, soit de la livraison d'un livre, d'un disque ou d'un film (en
salle ou en cassette vidéo ou DVD). Ce déplacement se fait par
une série d'intermédiaires de distribution.
Nous distinguons habituellement trois composantes dans la
variable distribution : les circuits ou réseaux de distribution, la
distribution physique et la localisation de l'unité de vente.
Dans le cas des circuits ou réseaux de distribution, il
s'agit du choix des intermédiaires utilisés par le producteur
pour atteindre le consommateur et de la gestion des relations avec eux. Une
entreprise peut décider de faire affaire directement avec le public ou
de passer par des intermédiaires pour atteindre ce même public
33
Exemples de stratégies de distribution:
- Maximiser le contrôle du réseau
- Maximiser le nombre de points de vente
- Optimiser le niveau de service à la clientèle
- Minimiser les coûts de distribution
- Choisir les détaillants les plus prestigieux
- Éliminer le besoin d'intermédiaires
- Exploiter au moins un magasin dans toutes les villes de 25 000
habitants et plus
- Assurer un service de livraison en 24 heures
Dans le cas de la distribution physique, il faut assurer le
transport des produits (par exemple: des livres) ou du personnel et des
équipements de la tournée aux destinations ou aux points de
vente.
Enfin, le lieu où se situera l'unité de vente,
que ce soit une salle de spectacle, un musée, un disquaire, une salle de
cinéma ou une librairie, est souvent une décision
stratégique cruciale, car un choix judicieux peut donner à
l'entreprise un avantage concurrentiel important. Ainsi, pour un libraire dont
la clientèle se compose d'étudiants, être situé
à proximité d'un campus est bien; cependant, occuper le seul
emplacement disponible pour tenir ce type de commerce est mieux, car tout
concurrent sera plus éloigné du campus et la distance
supplémentaire à parcourir pourra décourager les
étudiants. Notons, par contre, qu'en étant plusieurs dans un
même périmètre des libraires pourraient décupler
leur force d'attraction; en effet, plus le choix est vaste et plus le
consommateur est prêt à se déplacer sur de longues
distances pour obtenir l'avantage que représente la possibilité
d'avoir accès à un
34
éventail plus important. C'est le principe des centres
commerciaux, qui offrent sous un même toit tous les produits que
désire un consommateur sans que ce dernier n'ait à multiplier ses
déplacements.
D) LA VARIABLE PROMOTION
La variable promotion dispose de quatre outils pour faire
passer un message : la publicité payée, la vente de personne
à personne, la publicité gratuite et la promotion des ventes.
Pour un grand nombre de petites entreprises du domaine des
arts, dont les moyens financiers sont limités, le recours aux deux
derniers outils, soit la publicité gratuite et la promotion des ventes,
s'avère l'unique façon possible d'annoncer le produit.
La stratégie, dans le cas de la variable promotion,
consistera à doser l'utilisation des quatre outils et à prendre
certaines décisions pour atteindre l'objectif de communication.
Il est important de faire la distinction entre l'objectif
marketing et l'objectif de communication. Dans le premier cas, nous nous
intéressons aux résultats recherchés pour l'ensemble des
quatre variables de la composition commerciale; dans le deuxième cas, au
message que nous voulons transmettre au marché. Par exemple, si notre
objectif marketing est d'augmenter les ventes de 20 %, notre objectif de
communication pourra être d'accroître d'autant notre taux de
notoriété. Nous choisirons alors le message non pas tant pour
persuader le consommateur d'acheter notre produit que pour accroître le
nombre de personnes qui nous connaissent. Une augmentation du nombre de
consommateurs potentiel qui nous connaissent signifie habituellement une hausse
des ventes.
Sur le plan de la tactique, nous choisirons tel média
de préférence à tel autre, telle date de parution et tel
format. Nous déciderons du graphisme, de la firme qui réalisera
le matériel promotionnel et ainsi de suite.
Exemples de stratégies de promotion:
- Projeter une image de prestige
- Assurer la couverture, lors du lancement, par 80 % des
médias - Vanter la facilité d'accès au lieu
- Donner une image jeune pour renouveler le public
35
3.5 BUDGETS ET TABLEAU DE BORD
C'est cette partie qui relie, en quelque sorte, le plan de
marketing aux documents financiers et comptables de l'entreprise. II s'agit de
préciser les moyens financiers qui permettront d'atteindre les objectifs
fixés, et de faciliter le contrôle permanent de la gestion des
ressources allouées aux actions commerciales. Comme pour le programme,
l'horizon temporel des budgets et du tableau de bord est d'un an.
3.5.1. Les budgets
Ce sont des prévisions de dépenses par type
d'action et de répartition de ces dépenses par grandes rubriques.
On aura ainsi, par exemple, un budget d'études de marché, un
budget de publicité, un budget de lancement d'un nouveau produit, . . .
A chaque budget doit, si possible, correspondre un responsable.
3.5.2. Le tableau de bord
C'est un document synthétique qui récapitule
l'ensemble des recettes et des dépenses prévues mois par mois,
avec en regard les réalisations, les cumuls et les écarts ;
ceux-ci sont portés au fur et à mesure de l'avancement dans le
temps. Ci-contre un modèle succinct.
36
Recettes : CA net
|
Prévisions
|
Réalisations
|
Janv
|
Fév
|
.... Déc
|
Janv
|
Fév
|
.... Déc
|
Dépenses :
* coût fixe de production
* coût variable de production
|
|
|
|
|
|
|
Marge Brute
|
|
|
|
|
|
|
* Etudes et recherches commerciales
* Administrations commerciales
* Force de vente
* Publicité, Promotion
Total Dépenses
|
|
|
|
|
|
|
Contribution
|
|
|
|
|
|
|
Source : Document interne à
INTERPUB
3.5.3. Objectif du tableau de bord
Nous avons vu que dans un plan marketing devait figurer un
tableau de bord. Celui-ci doit remplir trois missions :
(1) Rapprocher résultats et objectifs commerciaux
(2) Rapprocher dépenses et budget commercial
(3) Mesurer l'efficacité des moyens mis en oeuvre
3.6 MOYEN DE CONTRÔLE ET PLAN B
Le contrôle des opérations marketing se fait
à partir d'un échéancier et de normes à atteindre.
Il faut aussi déterminer qui aura la responsabilité pour chacun
des aspects du plan. Pour établir un échéancier, il est
utile de fonctionner à reculons, en partant du point à atteindre
et en prévoyant chacune des étapes et leur durée, de la
fin au début des activités.
Le plan B consiste pour l'entreprise à décider
de ce qu'elle fera si elle s'aperçoit qu'elle ne sera pas en mesure
d'atteindre un de ses objectifs. Elle doit aussi déterminer le moment
où la décision devra être prise. Cet exercice doit
être fait pour chacun des deux segments du marché des
consommateurs, pour le marché des commanditaires et pour celui
37
des gouvernements. Par exemple, l'entreprise connaît la
date approximative à laquelle elle recevra les réponses à
ses demandes de subvention. Qu'arrive-t-il si ces réponses sont toutes
négatives ou même qu'une seule est négative? Sur lequel des
deux autres marchés va-t-elle pouvoir compter pour combler ce manque
à gagner? Quels moyens supplémentaires va-t-elle pouvoir y
consacrer, en personnel et en argent? Quel effet cela aura-t-il sur l'ensemble
du budget de l'opération? Devra-t-elle envisager un déficit pour
la première année d'exploitation? Dans l'affirmative, comment
va-t-elle le financer? Devra-t-elle plutôt modifier l'horizon visé
pour atteindre son objectif (repousser d'un an l'atteinte de son objectif
à court terme)? Devra-t-elle couper dans ses budgets? Au besoin,
où?
Autant de questions auxquelles il vaut mieux répondre
d'avance au risque de se retrouver devant un problème sans avoir le
temps de réagir correctement.
38
3éme Partie : Plan Marketing d'Inter Mode
Chapitre V : Etude du Secteur
Section 1 : Le marché
Le marché de l'habillement est extrêmement
dynamique au Sénégal avec une structure
caractérisée par une prédominance des produits
importés qui monopolisent plus de 80% du marché du
prêt-à-porter4.
Au niveau de l'offre on remarque une hausse constante des
importations d'habillement en provenance des pays émergents (chine,
Inde...) et à une multiplication des points de vente de
proximité. Le marché est fortement concurrentiel avec notamment
une standardisation de l'offre et peu de marques sénégalaises qui
ne disposent vraiment pas de moyens pour une production de masse (les marques
des stylistes).
Par ailleurs le marché de l'habillement peu être
subdivisé en trois principaux segments selon les styles d'habits et les
occasions aussi :
4 Source :
www.izf.fr
39
Principaux segments de l'habillement
au
|
|
|
|
Sénégal
|
|
|
|
segment
|
caractéristiques
|
consommateurs
|
|
|
|
|
|
Habillement traditionnel
|
Boubou traditionnel. Confection locale à
partir
|
La population locale
principalement à l'
occasion
|
|
de tissus parfois provenant
|
de fêtes mais aussi de
|
|
|
|
|
|
|
du Mali par des stylistes
|
manière plus
régulière
|
|
|
|
|
Habillement de classe
|
Costumes, robes, tailleurs
|
La active, une
population
|
|
|
|
cible plus élargie avec des
clients occasionnels lors
d'évènements
particuliers
|
|
casual
|
Habillement street
(chemises, tee-shirts,
jeans,
|
Principalement les jeunes
|
Les deux styles d'habillement qui prédominent sont le
traditionnel qui reste très prisé par la population locale
à l'occasion d'évènements (mariage, baptême...) et
le casual qui reste la tenue de tous les jours. Les importations en provenance
des pays émergents font la part belle à ce dernier style qui
reste très prisée par la frange jeune de la population.
L'habillement que l'on qualifie communément de « classe »
vient compléter le tableau. Il s'agit des costumes, robes, tailleurs et
autres qui s'adresse de manière générale à une
population active et aux grands évènements (soirées de
gala...)
Au jour d'aujourd'hui la production locale est
focalisée sur le segment traditionnel, ceci pour plusieurs raisons :
déjà la disponibilité de la matière première
en qualité et en quantité suffisante ; en effet la
majorité des tissus utilisés sont issus d'une production locale
(sotiba, woodin...) ou proviennent du Mali (gagnila, thioup...), à cela
on peut ajouter le savoir faire des stylistes qui ont une expertise
réputée en terme de lancement de tendances et de la
qualité du travail. De plus la confection d'habits traditionnels reste
un secteur
40
difficilement pénétrable par la concurrence
étrangère et la demande est entièrement couverte par
l'offre.
En ce qui concerne le segment du casual qui nous
intéresse, on remarque quelques marques fragiles qui essayent de
présenter une offre produit intéressante et surtout consistante
en terme de qualité mais la principale difficulté reste le manque
de moyens et surtout la navigation à vue qui occulte toute planification
stratégique. A cela s'ajoute l'équation du réseau de
distribution puisque deux alternatives s'offrent aux marques :
1-Se faire distribuer par les boutiques de
prêt-à-porter 2-Mettre en place son propre réseau de
distribution
La première solution offre l'avantage de
bénéficier d'un réseau déjà implanté
et surtout immédiatement opérationnel, cependant opter pour cette
forme de distribution par intermédiaire complique le contrôle du
prix de vente final au client et surtout le merchandising des produits
(présentation, référencement...). De plus, le
déploiement d'une force de vente est indispensable afin de convaincre
les boutiques de référencer les produits.
La deuxième solution est la plus intéressante
puisqu'elle permet d'avoir la maîtrise complète des prix de vente
; du merchandising et de la présentation des produits en magasin mais
aussi elle permet de maîtriser tous les moments où le consommateur
sera en contact avec la marque en instaurant ainsi un Marketing one to one qui
permettra de fidéliser les clients et aussi de mieux connaître
leurs attentes ; ce qui est le préalable au lancement de nouveaux
produits et de tendances. Aucune marque sénégalaise de casual ne
dispose aujourd'hui de son propre réseau de distribution car cela
demande des immobilisations conséquentes.
Cependant le marché reste très dynamique et
présente un retour sur investissement assez intéressant à
condition bien sûr de présenter une offre cohérente avec
les attentes des consommateurs et surtout la structure du marché. De
plus l'accroissement de la démographie conjuguée à
l'émergence d'une classe jeune effectuant des dépenses
considérables en habillement, augure des perspectives fort
réjouissantes pour le marché tant en terme de croissance de la
demande qu'en terme d'augmentation de la part de revenu consacré
à l'habillement pour les jeunes.
41
Une petite étude a été
réalisée afin de connaître de manière approximative
la part de revenu que les populations ayant l'habitude d'acheter du casual
affectaient à leurs achats. Le tableau ci-dessous regroupe les
dépenses passées et celles prévisionnelles sur les sept
années à venir compte tenu de l'évolution du pourvoir
d'achat et de l'évolution de la part de revenu consacrée à
l'habillement.
Evolution prévionnelle des dépenses (par
mois)
45000 40000 35000 30000 25000 20000 15000 10000 5000
0
|
|
Série2
|
2005 2006 2007 2008 2009 2012 2015
Source : Documents croisés : City
sport, IZF, direction statistique
Nous voyons qu'en 2005 les dépenses mensuelles en
casual tournaient en moyenne autour de 10000 Fcfa par mois pour la population
jeune. Ce montant évolue pour atteindre 16500 Fcfa en 2008 sous la force
de l'inflation, de l'évolution des revenus et de l'amélioration
de l'offre (sources croisées : city sport, Izf, direction statistiques).
D'après nos projections réalisées an tenant compte d'un
certain nombre de facteurs (évolution revenus, évolution offre en
terme de concurrence et de diversité, accroissement démographique
dans les zone urbaines et péri urbaines...) nous avons essayé
d'anticiper l'évolution des dépenses jusqu'en 2015. Et nous
prévoyons des dépenses mensuelles de l'ordre de 40000 Fcfa en
moyenne pour le coeur de cible de notre activité qui sera
représenté par des jeunes de 24-30 ans ayant un revenu moyen et
vivant dans les zones urbaines.
42
L'intérêt de cette démarche est
d'évaluer le potentiel futur du marché (l'habillement) plus
particulièrement celui du segment où l'on souhaite se positionner
(le casual) et de prévoir le retour sur investissement en fonction de la
rentabilité de l'activité tout en immobilisant des moyens
proportionnels à la taille du segment.
Section 2 : Analyse SWOT
Opportunités
|
Menaces
|
-Marché en pleine croissance
-Augmentation de la demande et des dépenses dans les
sept prochaines années
-Engouement pour le stylisme local et le made in
Sénégal de qualité
|
-concurrence des produits low cost importés -Marché
informel mal organisé -Environnement inflationniste
|
Forces
|
Faiblesses
|
-Offre produit compétitive (qualité, prix, mix
marketing...)
-Stratégie Marketing agressive et innovante
-Mise en place d'un réseau de distribution permettant
de mettre les produits à la disposition
des clients (référencement au niveau
des boutiques)
-Maîtrise des facteurs clés de réussite
(qualité, prix, distribution, politique marketing...)
|
-Manque d'expérience dans le domaine de
l'habillement
-Manque d'expertise dans le milieu de la mode
(réputation et notoriété à bâtir)
|
SWOT
-Notation risque (risque paiement,
protection juridique...)
Note
Environnement macro
-Attrait marché habillement
(croissance, taille du marché en
valeur...)
-Attrait de l' environnement
économique
-Perspectives de l' environnement
des
affaires
-dynamisme
démographique
Pondération
3
3
5
5
5
note
6/10
7/10
7,5/10
7/10
5/10
total
22,5/30
30/50
35/50
35/50
15/30
137,5/210
43
44
|
|
|
|
|
Pondération
|
Note
|
Total
|
|
|
|
|
|
-Maîtrise des facteurs
clés de réussite
|
4
|
7/10
|
24/40
|
|
|
|
|
|
|
-Agressivité commerciale
(politique prix, force de
|
5
|
6/10
|
30/50
|
vente, plv...)
|
|
|
|
|
|
|
|
-Cohérence du mix produit avec
les attentes
|
5
|
8/10
|
40/50
|
|
des consommateurs
|
|
|
|
|
-Mix Marketing
|
5
|
8/10
|
40/50
|
-Attrait de la valeur créée
|
3
|
6/10
|
18/30
|
|
|
|
|
Note
|
|
|
152/220
|
|
|
|
|
|
|
45
Maîtrise
|
|
Menaces et
Zone de és
opportunit
|
|
Zone
développement viable et rentable
|
développement stable
|
|
|
|
|
|
137,5
|
Interpub mode
|
|
|
|
152
Maîtrise
Forces faiblesses
|
|
de
|
|
|
Zone de
développement
critique
|
|
Zone
développement instable
|
|
Au vu de l'environnement macro économique et de la
synthèse des éléments du Swot, la marque de
vêtements d'Inter Mode se retrouvera dans la zone de développement
durable et rentable comme sur le mapping ci dessus. En effet en combinant une
bonne maîtrise de ses forces et faiblesses et de bons indicateurs macro,
la marque devrait regrouper les facteurs garantissant sa réussite
à moyen et long terme.
46
Chapitre VI : La stratégie Marketing
Le marché de l'habillement étant très
concurrentiel et évolutif, la stratégie sera pensée sur un
horizon de 3 ans. L'important étant, d'après l'analyse du
marché et le positionnement choisi, de fixer des objectifs en termes de
chiffre d'affaires mais aussi en termes de développement de la marque. A
partir de l'énoncé clair et précis des objectifs
année après année ; des moyens et des actions seront
définis.
Section 1 : Les objectifs
L'objectif à terme est d'imposer, à l'issue des
trois premières années d'exploitation la marque de Inter Mode sur
le marché de l'habillement casual. La notoriété de la
marque sera établie par une communication ciblée qui permettra de
faire connaître la marque mais aussi d'imposer le positionnement
Marketing et prix. La gamme de produits qui au début sera
composée des Jeans, t-shirts et chemises sera développée
avec une gamme de produits enfants et une autre pour jeune fille. Ce qui
offrira une plus grande diversité de produits et Inter Mode pourra ainsi
s'adresser à une clientèle plus large.
La date du 1er Janvier a été retenue
pour le lancement de la marque. La stratégie de distribution retenue est
d'adopter un système dual en mettant ensemble un réseau de
distribution directe par le biais de boutiques commercialisant exclusivement
les produits Inter Mode, et une distribution par intermédiaire en
faisant référencer la marque au niveau des boutiques de Dakar.
L'avantage étant de bénéficier d'un réseau
opérationnel, ayant déjà une clientèle et couvrant
toute la capitale.
De ce fait l'objectif des trois premières années
est d'avoir un retour sur investissement positif, une bonne rentabilité
tout en faisant que la marque soit reconnue et appréciée des
sénégalais.
Le tableau ci-après présente plus en
détails les objectifs et la stratégie pour les trois prochaines
années.
47
|
Année
|
objectif
|
Stratégie
|
actions
|
An 1
|
Faire connaître la marque et ses
valeurs autour du positionnement choisi. -Asseoir la
notoriété de la marque -Avoir
un réseau de distribution bien
|
-Opter pour un mode de
distribution dual: indirect par les boutiques
distributrices et direct par l' installation de
boutiques
|
-Mise en place et gestion d' une sale
unit chargée du
référencement et du merchandising au niveau
des
|
|
organisé
(50 points de vente distributeurs)
-Ré aliser un c.a annuel de 360
millions
|
100% inter mode
-communiquer de manière
ciblée vers les segments choisis
-Politique prix permettant des marge
confortable
|
distributeur de la marque
-Mise en oeuvre d'une
communication presse et street (plv ,
défilés...)
|
|
|
|
An 2
|
|
|
|
développer le capital marque
|
Imposer la marque en augmentant
|
Entretien et
développement
|
|
Développer le ré seau de
distribution (80
|
le budget Marketing et en
|
des points de vente
|
|
|
|
|
points de vente distributeurs)
|
élaborant des
évènements
|
-organisation de période
de
|
|
|
originaux et intéressants pour
la
|
|
-ré aliser un c.a annuel de 468 millions tout en
ayant une rentabilité
intéressante
|
cible.
-Présenter des gammes de produits
cohérentes.
|
soldes promotionnelles
-organisation de
défilés et de concours de
création
|
|
|
An 3
|
-Exploiter le potentiel des pays limitrophes
|
-Ouvrir des points de vente dans la
|
-communiquer dans des
|
|
(mali, Mauritanie, Burkina)
|
sous région (1 par
pays)
|
média diffusés à
|
|
-Réaliser un c.a de 608 millions
|
-concevoir des actions Marketing
|
l' international (Miss
Ebène,
|
-Avoir une marque reconnue dans tout le
|
globales
|
Africable...).
-Organiser avec des
partenaires de la sous région des
évènements(Mali, burkina)
|
|
Sénégal
|
-Développer une gamme de produits
enfants
|
L'objectif en terme de chiffre d'affaire est de
réaliser des ventes en valeur d'un montant de 360 millions pour la
première année avec les trois gammes de produits (jeans, t-shirts
et chemises). Ceci passera bien sûr par le référencement au
niveau des boutiques qui existent déjà à Dakar en leur
garantissant un bon turnover des stocks mais aussi des marges confortables. Des
investissements seront réalisés afin d'implémenter des
boutiques qui vendront exclusivement les produits d'Inter Mode tout en
présentant son univers et ses valeurs.
Section 2 : Les moyens
48
Des moyens conséquents devront être
déployés sur le plan des immobilisations mais aussi sur le plan
commercial et marketing.
-Une sale unit composée de 4
conseillers client sera chargée de prospecter les boutiques
intéressantes de Dakar et de négocier des partenariats afin de
faire référencer les produits Inter Mode. L'objectif qui leur
sera fixé en termes de points de distribution pour la 1ére
année est d'avoir 50 points de vente indépendants qui seront
complétés par les 2 boutiques qu'Inter Mode mettra en place.
-Deux boutiques présentant l'univers
d'Inter Mode seront ouvertes dans des zones fréquentées par les
cibles. L'intérêt sera d'instaurer une relation
privilégiée avec les clients en leur proposant un environnement
dédié à la marque et répondant à leurs
exigences en matière d'habillement. Ces boutiques représenteront
des investissements importants, mais les ventes qui y seront
réalisées permettront d'engranger un retour sur investissement
intéressant au cours des trois premières années.
-Un budget Marketing et commercial de 40 millions
permettra d'assurer une visibilité médiatique de la
marque à travers une campagne de communication ciblée et des
actions promotionnelles qui soutiendront les ventes tout en maintenant une
pression commerciale par l'intermédiaire de la force de vente.
Section 3 : Le positionnement
Inter mode proposera des produits de qualité faits
à partir de matières premières importés ou produits
localement à des prix corrects. La marque se positionnera sur le segment
casual, dans le milieu de gamme et pourra réaliser des extensions de
gammes vers le haut en développant des produits haut de gamme qui lui
assureront un élargissement de sa clientèle et une
rentabilité plus intéressante.
Les trois facteurs qui traduiront ce positionnement seront :
la qualité du produit, son prix et la communication faite pour faire
connaître Inter Mode et développer son capital marque.
49
Le positionnement est un facteur essentiel de la
stratégie Marketing puisqu'il traduit l'essence même de la marque
et conforte le client par rapport à la promesse de marque et à la
satisfaction de ses besoins. En résumé, un positionnement clair
et cohérent impose la marque auprès des consommateurs et lui
garantit un jugement favorable. De même, un positionnement confus
désoriente le client et entraîne un jugement distordu (marque
incohérente) et défavorable.
Section 4 : Le Mix Marketing
4.1/ Le produit
La qualité des produits sera au coeur du processus de
fabrication. Il y'aura trois gamme de produits qui seront
déclinés de manière diversifiée.
C'est-à-dire qu'on essayera de développer le maximum de produits
au niveau de chaque gamme afin d'avoir une profondeur de gamme garantissant un
panel de produits diversifié.
|
Les gammes de produits
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Gammes de produits
|
Profondeur de gamme
|
déclinaison
|
|
|
jeans
|
+
|
Jeans amples Jeans classiques
|
|
|
chemises
|
+++
|
-manches longues -Manches
courtes
|
|
|
|
|
-chemises cintrées
|
|
- chemises stylés
|
T-shirts
|
+++++
|
-manches longues -manches courtes
-polo
-avec capuche
-débardeur
|
|
|
50
Il est aussi important de veiller au poids de chaque gamme de
produits dans le chiffre d'affaires. Ceci dans le but d'éviter une trop
grosse dépendance vis-à-vis d'une gamme de produits. Le
schéma ci-dessous présente l'importance de chaque gamme dans le
chiffre d'affaires en terme de pourcentage.
Répartition prévisionnelle des ventes
jeans t-shirts chemises
48%
31%
21%
Source : Prévisions d'Inter Mode
après étude
Les t-shirts représenteront à peu prés
48% des ventes et donc l'essentiel des ventes. Les t-shirts seront les
éléments les plus fabriqués. Bien que la marge sur ces
derniers ne soit pas très importante, le bénéfice se fera
par les volumes vendus. Les chemises représentent 31% et
présentent une marge très intéressante par produit, de
même que les jeans qui eux représentent 21%.
4.2 / Le prix
Le prix est un facteur décisif dans le processus
d'achat. En effet il peut favoriser les achats impulsifs où
décourager les consommateurs s'il est mal fixé. Nous avons
choisi, pour fixer les prix, de nous baser sur une méthode d'analyse des
charges pour définir un taux de marge offrant une rentabilité
confortable. Nous analysons en même temps les prix pratiqués sur
le marché sur les différents créneaux (haut de gamme,
moyen et bas de gamme) pour ne pas fixer un prix sans tenir compte des
réalités du marché.
51
Par ailleurs, étant un élément traduisant le
positionnement qui se veut milieu de gamme d'Inter mode, les prix seront d'un
niveau assez acceptable pour les clients
Le tableau suivant présente des fourchettes de prix pour
les différents produits d'Inter mode
produit
|
marge
|
Fourchette de prix (prix de vente
|
|
|
client
|
|
|
final)
|
|
|
|
|
|
|
Jeans
|
30%
|
10.000- 18000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
T-shirts
|
50%
|
5.000- 12.000
|
|
|
|
chemises
|
35%
|
7.000 15.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indicateur prix et marge
4.3/ La distribution
La distribution se fera essentiellement en négociant
avec les boutiques de Dakar le référencement des produits.
L'objectif étant d'avoir pour la première année une
cinquantaine de points de vente où la marque est
référencée. Les boutiques distributrices à
prospectées seront choisies selon plusieurs critères
(notoriété de l'enseigne, potentiel de la clientèle,
emplacement...). Inter Mode ouvrira en parallèle deux points de vente
exclusifs qui serviront d'interface avec les consommateurs.
52
Le schéma ci dessous montre l'organisation du
réseau de distribution
|
Le réseau de distribution
|
|
|
|
|
|
|
Inter mode
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Circuit indirecte
|
|
Circuit direct
|
Stratégie push
|
|
|
|
|
|
et pull
|
|
|
|
|
|
Boutiques
|
|
|
inter mode
|
|
|
|
|
|
|
|
Boutiques indépendantes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
consommateurs
|
|
|
|
Au niveau de la relation avec les boutiques indépendantes
qui distribuent la marque deux stratégies vont être mis en place
simultanément pour avoir un maximum de référencements et
de vente :
-Stratégie Push: elle consistera à
s'appuyer sur la sale unit qui sera une véritable force de proposition
pouvant convaincre les boutiques à référencer les produits
d'Inter Mode et donc pousser ainsi les produits vers le consommateur final.
-Stratégie Pull : qui elle consistera
à attirer le client par la stratégie de communication et les
actions Marketing. De ce fait le client demandera de sa propre initiative les
produits d'Inter Mode lors de ses achats.
53
4.4/ La communication
Le volet communicationnel est très important puisqu'il
garantira la notoriété d'Inter Mode tout en développant
son capital marque.
Nous proposons un plan de communication évolutif, sur
un horizon lointain, selon le stade développement d'Inter mode sur le
marché. Ainsi on peut parler d'une communication selon le cycle
de vie du produit. Cela se traduira par :
La communication de lancement : qui
préparera le marché en présentant la marque Inter mode, sa
stratégie et en déclinant son positionnement et les avantages
client. Cette communication s'attachera à faire connaître Inter
mode et à ancrer l'enseigne dans le subconscient des
sénégalais. Pour le lancement, l'idée est d'organiser un
énorme buzz suivi d'une campagne sur pluri média.
La communication de conquête du marché :
Après la phase de lancement il s'agit en quelque sorte de
déclencher les hostilités et de présenter une offre
agressive afin de gagner des parts de marché.
La communication d'entretien et de fidélisation
: Il s'agira de conserver et de développer les acquis en
fidélisant les clients existant tout en maintenant une politique
agressive permettant de se développer et surtout de verrouiller le
marché et de décourager d'éventuels entrants.
4.4.1/ La communication média
La communication média permettra de toucher l'ensemble
de la population sénégalaise et s'avèrera
extrêmement efficace lors du lancement de la marque. Elle utilisera toute
une palette de support, dont certains sont inédits au
Sénégal, parmi lesquels :
Internet : Un buzz sous forme de teasing sera
orchestré à l'attention de cette population avant le lancement de
la marque. L'objectif étant de susciter la curiosité et
l'intérêt général en transformant les personnes
visées par le buzz en relais qui vulgariseront l'information, devenant
ainsi des ambassadeurs d'Inter mode.
54
Les insertions presse : Dans les journaux les
plus diffusés (Thiof, icône, 221...). L'intérêt
étant dans le Gross Rating Point intéressant puisque le
coût pour atteindre la cible est faible du fait de la rotation des
journaux entre différentes personnes.
4.4.2/ La communication hors média:
La relation avec la presse : Au lancement,
les différents organes de presse seront invités à une
visite et à une conférence de presse. Ceci permettra de voir le
lancement de la marque relayée presque gratuitement dans les
média.
La Promotion sur Lieu de Vente : Des
conseillers clients seront chargés d'animer les boutiques distributrices
et de présenter.
L'organisation d'évènements :
Des défilés de mode, présentations...ainsi que
d'autres évènements seront organisés.
L'intérêt de ces évènements au-delà de
l'engouement qu'ils créent se trouve dans le relationnel qui sera
institué entre la marque et les clients : ex : les meilleurs clients
pourront être invités à des défilés VIP pour
la présentation de nouvelles collections.
La représentation suivante montre sous la forme d'un
chronogramme déployant tout au long de l'année une campagne
média et hors média intégrée. Les vecteurs de ce
programme de communication sont assez complémentaires et permettent
surtout de toucher de manière ciblée les jeunes et les gros
clients de l'habillement. L'autre point intéressant de combiner divers
moyens de communication directs et indirects est que cela permet d'avoir une
visibilité permanente auprès des consommateurs tout en ne
dépendant pas que d'un seul vecteur de communication.
55
|
Janv
|
Fév
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juil
|
Août
|
Sept
|
Oc t
|
Nov
|
Dec
|
Insertion presse
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Internet
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
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|
|
|
|
|
|
Relation presse
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
PLV
|
|
|
|
|
|
|
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|
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|
|
|
|
|
|
|
Organisation
évènements
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Les insertions presse, Internet et la gestion de la relation
avec la presse permettront à Inter Mode de se faire connaître par
un large public et de faire connaître ses produits et ses valeurs. Ces
campagnes média viseront plutôt à instituer et
développer l'image de la marque, ce qui à moyen et long terme
influera sur les ventes de l'entreprise.
La Promotion sur les Lieux de Vente reste quant à elle
un moyen incontournable pour
approcher les clients, leur présenter les produits et
déclencher des achats spontanés. Donc la PLV sera un outil
d'accroissement direct des ventes.
L'organisation d'évènements
(défilés, soirées, présentation collection...) est
un moyen efficace de développer un Marketing one to one avec les clients
les plus fidèles et les plus rentables. Il s'agira d'offrir des
privilèges appréciables à ces derniers afin d'en faire des
ambassadeurs d'Inter Mode.
56
CONCLUSION :
Dans la panoplie des outils du marketing, le plan de marketing
occupe une place centrale : c'est l'instrument de synthèse de toute
l'information disponible sur le marché, de mise en forme des
stratégies et des objectifs, de programmation des actions
envisagées, et enfin de contrôle de gestion des moyens
déployés (grâce aux budgets et au tableau de bord qu'il
contient). Elaboré collectivement, le plan est aussi un moyen
très utile de coordination.
C'est, cependant, le responsable marketing qui joue le
rôle de maître d'oeuvre dans son élaboration, et qui en
contrôle l'exécution. En cela, le plan peut être un moyen
efficace de pénétration de l'esprit marketing dans
l'entreprise.
Le plan marketing couvre une période d'au moins deux /
trois ans (jusqu'à quatre/cinq ans), sauf pour ce qui concerne les
programmes d'action, budgets et tableau de bord, où l'on s'arrête
généralement à une période d'un an. Tous les ans au
moins, le plan est complètement revu : c'est le système du plan
glissant. Enfin, l'efficacité des procédures de planification
peut utilement être contrôlée chaque année, avant que
ne démarre un nouveau cycle de planification.
C'est ainsi que dans un environnement économique de
plus en plus hostile, alors que la concurrence se fait de plus en plus rude,
ces techniques, et moyens se mettent au service de l'entreprise pour lui
assurer la satisfaction de la clientèle, devenue une condition
nécessaire à son développement, sa survie, et à la
rentabilité de son activité.
L'entreprise doit rester en permanence à
l'écoute du marché, et entretenir de façon continue un
dialogue avec les clients. Elle doit segmenter intelligemment son marché
et toujours différencier son offre. Cela a pour but de satisfaire au
mieux les besoins du client, qu'ils soient latents ou exprimés, mais
aussi d'anticiper sur les besoins futurs.
Toutes ces techniques et stratégies mises en oeuvre
à destination de la clientèle, aboutiront à la
pérennisation de la structure. Le client, satisfait de l'offre qui lui
est faite, accorde sa confiance à l'entreprise, avec la certitude que
ses intérêts seront toujours défendus au mieux par cette
dernière et ne voit plus d'intérêt à aller chercher
ailleurs ce qui lui est si gracieusement offert.
57
C'est donc seulement avec sa capacité de
réaction, segmentation, différenciation et innovation par une
offre sans cesse renouvelée et réadaptée, investissement
technologique (informatique), personnel qualifié, investissement
technique, satisfaction de la clientèle..., que Inter Mode pourra
compter pour réussir ce défi.
C'est uniquement sur la base d'un plan marketing solide dont
l'exécution est totalement contrôlée, que Inter Mode
puisera la force de faire face à ses concurrents; la force d'être
une entreprise pérenne et rentable. Toutes les conditions sont
réunies pour la mise en oeuvre et la réussite de cette
stratégie. Il suffit pour cela de formaliser les procédures, de
sorte à avoir une démarche cohérente ; mais surtout
apporter toute la rigueur qu'il faut à l'exécution du travail ;
à la prise de décision ; et la promptitude à exploiter
toutes les opportunités.
Savoir où nous voulons aller, pourquoi voulons nous y
aller, quand voudrons nous y aller et quels moyens allons nous y mettre tout en
rentabilisant ses investissements, tel pourraient se résumer la
démarche d'un plan marketing cohérent et adapter aux
réalités de l'entreprise.
58
INTRODUCTION
Première Partie : Cadre Théorique et
Méthodologique
Chapitre 1 : Cadre théorique
|
1
..3
|
Section 1 : Problématique
|
3
|
Section 2 : Objectifs de l'étude
|
..4
|
Section 3 : Hypothèses de l'étude
|
.5
|
Section 4 : Pertinence du sujet
|
6
|
Section 5 : Revue critique de la littérature
|
.8
|
Chapitre II : Cadre Méthodologique
|
13
|
Section 1 : Cadre de l'étude
|
.13
|
Section 2 : Délimitation du champ d'étude
|
..13
|
Section 3 : Techniques d'investigations
|
14
|
Deuxième partie : Présentation de
l'entreprise et Généralités sur le Plan
Marketing
|
|
Chapitre III : Présentation de L'entreprise
|
15
|
Section 1 : Présentation de la société
|
15
|
Section 2 : Présentation du promoteur
|
.16
|
Chapitre IV : Généralités sur le
Plan Marketing
|
18
|
Section 1 : Qu'est ce qu'un plan marketing ?
18
Section 2 : Pourquoi un Plan 19
Section 3 : Modèle de plan marketing
.20
59
Troisième Partie : Plan Marketing d'Inter
Mode
Chapitre V : Etude du secteur 34
Section1 : Le Marché 34
Section 2 : Analyse SWOT 38
Chapitre VI : La Stratégie Marketing
42
Section 1 : Les Objectifs 42
Section 2 : Les Moyens ..44
Section 3 : Le Positionnement 44
Section 4 : Le Mix Marketing .45
CONCLUSION 52
60
Ouvrages Généraux :
KOTLER Philip ; Dubois Bernard ; Kotler et Dubois Marketing
Management Nouveaux Horizons 9éme édition 1997, 789 pages.
LENDREVIE Jacques ; LEVY Julien ; LONDON Denis, Mercator
Danoz 9éme édition 2006
DESMET Pierre ; Marketing direct concepts et méthodes
Dunod 3éme édition mars 2005. 380 pages.
CHAIX Pierre, Faire un plan marketing, E-theque 2003. 100
pages.
Autres Documents :
Séminaire de management sur le plan marketing par
François Colbert
Webographie :
http://www.googlewikipedia.com;
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