Master II en Banque et Finance Edition 2006/2007
Mémoire présenté pour l'obtention
du MASTER II EN BANQUE ET FINANCE -géni finance-
Sous Le Thème
L'Association AlAmana en institution
bancaire
La transformation institutionnelle
De
Prépare par : Encadrante
:
Saïd Serbouti Mouna Elghormli
Charge de projet
Remerciements
Avant d'entamer ce travail, je tiens à
manifester toute ma reconnaissance et ma gratitude à mes enseignants de
l'IGA et à ceux de l'Université de tours.
Je remercie profondément Mme Mouna El Ghormli
pour son soutien durant ma période de stage ainsi que pour les documents
qu'elle m'a fournis. Et je remercie tous les collègues de L'association
alamana pour leurs soutiens.
Je tiens aussi à remercier vivement Mon
frère :
PR Serbouti Mohammed pour leurs soutiens et leur aide
à l'élaboration de ce travail.
Enfin, je ne saurais clore cette liste sans avoir une
pensée particulière à ma famille, mes amis, ainsi que
toute personne m'ayant apporter de loin ou de près son
soutien.
A la mémoire de abderahim
CONCLUSION
PLAN
ACRONYMES
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I- LE MICROCREDIT AU MAROC
INTRODUCTION
CHAPITRE I-LE SECTEUR DE MICROCREDIT
A- Evaluation de Microcredit
A-1 Naissance du Microcredit
A-2 Histoire du Microcredit au Maroc
A-3 Caractéristiques du secteur
A-4 réglementation du secteur
B- Les intervenants du secteur
B-1 les associations
B-2 Fédération National Des Associations De
MC
B-3 Les modalités de contrôle
CHAPITRE II-ASSOCIATION ALAMANA
A- Présentation de AAA
A-1 Mission, Métier de AAA
A-2 Les Services de L'AAA
A-3 Population servie de L'AAA
B- Stratégie de L'AAA
B-1 Orientations Générales
B-2 Chantiers Majeurs
PARTIE II-LA TRANSFORMATION INSTITUTIONNELLE AU
MAROC
INTRODUCTION
CHAPITRE I- PRESENTATION, EXPERIENCES
INTERNATIONALES DE LA TI
A- Notion de la transformation
A-1 Définition
A-2 Les formes de la transformation
B- Enjeux juridiques et réglementaires
C- Expériences internationales de la transformation
des ONG
C-1 La double transformation
C-2 La transformation directe
C-3 Transformation par mutualisation
D- L'expérience internationale, succès et
défis
CHAPITRE II-TRANSFORMATION INSTITUTIONNELLE AU
MAROC
A- Activités du groupe de travail sur la
transformation
A-1 Objectif
A-2 Etapes Futures
B- Pourquoi la transformation de AAA
B-1 La vision générale de AAA pour la
transformation
CHAPITRE III-LES POSSIBILITES POUR LA
TRANSFORMATION DE AAA
A- L'élargissement des capacités
financières et commerciales et la consolidation de AAA
A-1 L'élargissement des capacités
financières de AAA
A-2 Piste de solution
A-3 Limites du modèle
A-4 Une alternative temporaire cohérente : banque
associative
B- De L'association à la société
anonyme agréée en tant qu'établissement de
crédit
B-1Transformation en SA
B-2 Un processus de TI sans modification
législative, mais avec l'accord de l'état
C-La mutualisation de l'AAA : vers le banque
coopérative C-1 Le problème sociale
C-2changement législative
Conclusion
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIQUE ANNEXES
ACRONYMES
AA
|
AlAmana
|
AAA
|
Association AlAmana
|
BA M
|
Banque Almaghrib
|
BO
|
Bulletin officiel
|
TI
|
Transformation institutionnelle
|
AMC
|
Association de Microcredit
|
IMC
|
Institution de Microcredit
|
IMF
|
Institution de Microfinance
|
SA
|
Société Anonyme
|
ONG
|
Organisation Non gouvernementale
|
PNUD
|
Programme des nations unies pour développement
|
Introduction générale
On a beaucoup glosé sur la nouvelle
économie, Au delà du terme
parfois décrié, les évolutions de
l'environnement économique sont indiscutables. Il s'agit en particulier
de la globalisation des activités et des institutions, de l'hyper
concurrence entre les agents économiques .Cependant les pays en voie de
développement sont sur les rails, et attendant le train de
développement .les stratégies suivies par les états ayant
un et un seul but, le bien être de la population, et ceci par le biais de
la satisfaction de leurs besoins.
Le microcrédit est l'un des nombreuses
stratégies d'intervention ayant pour objectif la réduction de la
pauvreté la création des revenus, l'emploi et
l'amélioration des conditions de vie.
Lors de la sélection de l'outil d'intervention le plus
approprié, il est important d'évaluer soigneusement le
Microcredit par rapport aux autres solutions en vue.
Dans de nombreux cas, services d'épargne et
d'assurance,
programmes axés sur l'emploi et la formation, ou autres
prestations non financières, pouvant se révéler des outils
plus efficaces pour la réduction de la pauvreté.
Pour des raisons commerciales, les services financiers ont
été historiquement destinés aux couches les plus riches de
la société qui ont des grandes possibilités de
remboursement des emprunts et qui peuvent maintenir un certain niveau
d'épargne.
Les pauvres en sont de toutes les façons
systématiquement exclus ou alors ce sont les services financiers
proposés qui ne correspondent pas à la leurs situations, les plus
pauvres sont exclus du système bancaire traditionnel pour lequel ils ne
représentent pas a priori une population rentable. mais les
expériences ont montrés que le microcrédit donne
accès a des services financiers à des personnes qui ont de
faibles ressources et qui désirent obtenir de l'argent pour
démarrer ou développer une activité
rémunératrice .Evidemment, les emprunts et l'épargne des
plus pauvres sont modestes. La Microfinance a permis de reconnaître que
les
microentrepreneurs et certains clients a revenu modeste ont la
capacité de rembourser dans les délais, le capital et les
intérêts. Et par-dessus tout ils peuvent épargné, a
condition que les services financiers soient adaptés a leurs besoins.
Les banques ne s'intéressent pas au Microcredit, car ce
n'est pas leur métier ou leur vocation de faire de très petits
prêts avec très peu de garantie de manière massive et c'est
pour cela que les banques ne voient pas dans les institutions du Microcredit un
réel concurrent, mais la tendance aujourd'hui est a
l'élargissement du concept du Microcredit a la microfinance.
La demande de la clientèle évolue et la
diversification des produits est au coeur des priorités du secteur. Il
s'agit d'élargir la gamme des produits à l'épargne ,aux
moyens de paiement et aux transferts, a la microassurance et pourquoi pas a la
micro prêt pour la consommation ,,,.Mais cela exige l'adaptation de
l'environnement institutionnel: juridique ,légale ,commerciale et
financière pour permettre a'institution du microfinance de jouer
pleinement son rôle d'agent d'attraction financière pour tous.
Mais pour que ces institutions peuvent changés leurs stratégies
il faut un changement de leur structure, leur cadre juridique et leur
compétence, càd une transformation institutionnelle, mais le
problème qui s'impose c'est de quelle manière et quelle forme une
association de micro crédit peut ce prendre.
L'intérêt de ce sujet est de fournir une vision,
une réflexion et quelques réponses pour ces questions,
étant donné que le problème de la transformation
institutionnelle au Maroc est encore en phase
D'étude.
Problématique:
Le secteur du Microfinance à connu dernièrement
une évolution remarquable soit par chiffre soit par qualité du
service .cependant la réglementation institutionnel actuel du secteur
bloque cet évolution, au long de ce travail je vais essai de montrer
quelles sont les possibilités offertes au ONG/Association AlAmana, pour
transformer a institution de la microfinance.
La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
PARTIE I
LE MICROCREDIT
AU MAROC
Master en banque et finance Université François
Rabelais de tours&IGA 2006/2007 11
« Un jour de 1976, un homme
prête un total de 27 dollars à 42
Femmes dans un village du Bangladesh:
C'est ainsi que les Microcredits ont vue le jour
Sous leur forme actuelles, à travers
La création de la Grameen Bank,
Destinée à prêter aux plus
pauvres
Et surtout aux femmes.... »
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Rabelais de tours&IGA 2006/2007 12
La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
INTRODUCTION
Les Microcredits se développent dans les pays du tiers
monde et notamment dans le Maroc champion en ce domaine dans le monde arabe et
africain. Le Maroc se trouve en effet en première ligne. Car il est
à la tête de tous les pays arabes et africains par le volume des
Microcredits accordés et la déversitée des
catégories sociales bénéficiaires.
Les Microcredits sont utilisés comme moyen de lutte
contre la pauvreté et le chômage et comme moyen de stabilisation
de l'exode rural et d'atténuation des conflits sociaux, résultant
par ce qu'ils sont générateurs de revenus et d'emplois.
Et ceci est dû en surcroît que les micros, petites
et moyennes entreprises représentent au Maroc 99.6% De l'ensemble des
entreprises, Ce sont les chiffres données par le FEMISE (Forum Euro
Méditerranéen des Instituts Economiques) dans son rapport de 2005
qu'a été rendu public.
L'effort que le Maroc à entrepris pour aider les
couches les plus pauvres de la société par le Microcredit est
traduit par l'extension du secteur qu'a comme locomotif les associations de MC,
est spécialement L'Association AlAmana, qui croit que
l'intégration et le développement socioéconomique ne peut
être produit qu' a travers la bonne Gouvernance, la bonne organisation
est le respect de l'autre ,ainsi que par élaboration d'une
stratégie qui généralise l'accès au Microcredit,y
compris dans le milieu rural a faible densité d'habitation et aux
petites entreprises en création.
Nous allons procéder dans cette partie a donner une
vision sur la naissance, L'évolution du Microcredit a travers les
chiffres, la réglementation et les intervenants du secteur au Maroc et
ceci dans le 1er chapitre, Dans 2eme chapitre, nous
présentons Association AlAmana comme acteur majors dans le domaine,
finissant par la stratégie du AAA de 2007 à 2011.
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Rabelais de tours&IGA 2006/2007 13
La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
CHAPITRE I - LE MICROCREDIT AU MAROC
A-EVOLUTION DU MICROCREDIT
DEFINITION
Est considéré comme Microcredit tout
crédit dont l'objet est de permettre à des personnes
économiquement faible de créer ou de développer leur
propre activité de production ou de service en vue d'assurer leur
insertion économique. 1
A-1 Naissance du Microcrédit
Avec les siècles se sont développés trois
grands types des systèmes financiers populaires, le plus rustique et le
plus ancien, d'inspiration catholique, est le Mont-de-Piere,
système de prêt sur gage pratiquant un taux d'intérêt
minimal, distiné uniquement à couvrir les frais de gestion de
l'entreprise.
Le premier Mont-de-Piere a été crée en
Italie en 1468, et existe encore aujourd'hui en France par le biais des caisses
de crédit Municipal qui détiennent le monopole des prêts
sur gage corporels.
En 1653, un financier italien, Lorenzo Tonti,
appelé en France auprès de Mazarin, crée une nouvelle
formule d'épargne sous forme d'association d'épargnants. Il
donnera son nom à la tantine. A Dublin, en 1720 Dean Jonathan
Swift est le premier à prête de petits montants à
des artisans pauvres de la ville. Son initiative est imitée au cours des
décennies suivantes par plusieurs organismes irlandais comme Dublin
musical society, et la banque du peuple en France fondé par
pierre joseph Proudhon en 1849 .en 1900 au canada,
Alphonse Desjardins met en place la première caisse
populaire qui généralise l'épargne et un système de
crédit accessible aux ouvriers comme aux agriculteur. Il participe
ensuite à la constitution des coopératives d'épargne et de
crédit aux états unis d'Amirique.
En 1974, Muhammad Yunus professeur
d'économie à Chittacong, Bangladesh. Une mousson
particulièrement catastrophique provoque une famine, qui laisse, comme
de coutume, les autorités insensibles. Il décide de sortir du
pré doré de son université pour s'intéresser aux
causes de la misère des campagnes bengalies. Il s'aperçoit vite
que la Domination des usuriers empêche tout développement d'une
accumulation financière qui Permettrait le développement
économique des campagnes.
Sortir de cette domination requerrait que l'on puisse
prêter quelques dollars aux paysans qui en ont besoin.
Aussi se lance-t-il dans l'aventure qui va donner naissance
à la Grameen Bank et à une nouvelle activité:
le microcrédit.
1 La Loi relative au Microcredit, ch 1 Dispositions
générales article2
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
Vingt ans après, la Grameen Bank affiche un taux de
remboursement exceptionnel en ne prêtant qu'aux plus pauvres des
pauvres.
Pour atteindre ce résultat, M. Yunus a brisé
toutes les règles établies: prêter aux
Insolvables, mais en associant le prêt à
l'entrée dans un club d'emprunteur où chacun S'entraide à
développer sa microactivité. Dans un pays musulman, 95 % des
emprunteurs sont des femmes. Les bureaux de la Banque sont dans les villages,
au plus près des plus pauvres et de leurs projets.
Le projet de Muhammad Yunus a réussi par ce qu'il
était guidé par une idée qui incarnait fondamentalement le
bien commun au-delà des rationalités historicistes et des
déterminismes des économistes, qui lui à permis
d'articuler les composantes d'efficacité économique et
financière et d'efficacité sociale autour d'une même
finalité.
Il a commencé sans un sou, investissant de sa poche les
quelques dollars nécessaires pour initialiser le processus et
créer un cercle vertueux d'apprentissage. Son exemple inspire,
Aujourd'hui, des initiatives dans le monde entier.
A-2 histoire du Microcredit au Maroc
Durant les 10 dernières années, le secteur du
micro crédit a connu un réel succès au Maroc, avec
l'émergence de quelques très grandes associations qui sont
gérées comme des institutions financières
professionnelles. Elles opèrent dans un cadre légal formel depuis
1999 (Loi micro crédit n° 18-97).
Le secteur est relativement jeune par rapport aux
expériences internationnel, les premiers programmes de petits
prêts destinés a financier les activités économiques
des personnes a bas revenus ont démarrés dans les années
1990.
Ce n'était qu en 1996, que l'expérience
internationale en matière de Microcrédit a commence a être
connu dans le pays.
En mars 1997, quand des consultants ont menés une
étude d'identification du projet pilote pour le programme Microstart au
Maroc, il y avait toujours très peu de partenaires potentiels
identifiés.
Les acteurs dans le secteur comprenaient les banques d'une
cote et les ONG de l'autre. Dans le domaine bancaire, l'étude a
identifié la Banque de crédit populaire (BCP) et la caisse
Nationale de crédit Agricole (CNCA) comme étant les seules
banques ayant une expérience significative dans le domaine de petit
prêt. Cependant, il a été noté que la BCP, qui avait
établi une fondation pour la création d'entreprise, ciblait les
petites entreprises plutôt que les microentreprise.
Il a été estimé que la CNCA devait
instituer certaines reformes institutionnelles et adapter sa
méthodologie si elle voulait pouvoir octroyer le Microcredit de
façon efficace.
Donc le programme de Microcredit à l'époque a
été opéré pour la plupart par les associations. Il
n'y avait qu'une seule association vraiment spécialisé dans le
domaine, il s'agit de ALAMANA, qui a été constituée en
février 1997. Parmi les autres
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
associations qui octroyaient des petits prêts, seules
ZAKOURA et AMSED avaient bénéficié des contacts directs
avec la communauté internationale de Microcredit et donc suivaient
certaines normes. Les autres associations avaient des programmes à
très petite échelle et opéraient avec une certaine
confusion entre les rôles « sociales» et «
économiques» qu'elles devraient jouer dans le domaine de
Microcredit.
Est dans ce contexte que le gouvernement du Maroc et le PNUD
ont décide de mettre en place le programme.
L'objectif du programme était d'améliorer
l'accès des microentrepreneurs à bas revenus aux services
financiers, pour Les aider à élargir leurs entreprises, augmenter
leurs revenus et accroître l'emploi. L'approche du programme était
principalement de renforcer les capacités des associations locales
d'octroyer des services MC sur une base durable.
A-3 caractéristiques du secteur
70% à 75% de la population marocaine n'est pas
bancarisé, alors qu'elle s'avère dans une très large part
une excellente clientèle pour le Microcredit, Le secteur a sensiblement
connu une croissance considérable pendant les quatre dernières
années. De quelque milliers de clients servis par une poignée
d'association en 1997, il y a aujourd'hui 13 association actives, avec à
peut prés 1.066.605 clients et un portefeuille encours de 3.658 MDH.
Malgré ce succès, le secteur du micro crédit demeure
confronté à l'importance de la demande des populations cibles
relative aux besoins non satisfaits qui ne sont pas atteints actuellement par
les autres instituions financières.
Les associations de MC desservent beaucoup de zone
géographique actuellement, la grande majorité des clients actifs
se trouve dans le milieux
urbains.il n y a que deux associations
qui semblent cibler de façon systématique les zones rurales
(FONDEP) et (AMOS). Si on tient compte de l'emplacement des locaux des autres
associations, il est évident qu'un assez faible pourcentage de leurs
clients se trouve vraiment en milieu rurale.
Le phénomène de « prêt
croisé» dans plusieurs villes devient maintenant un souci pour
toutes les AMC dans le secteur ,ce phénomène est expliqué
par le fait que toutes les AMC ont tendance a s'implanter dans les mêmes
villes ,A titre d'exemple dans la ville de ouedzem il y a au moin 4 AMC
(ALAMANA, ZAKOURA, FBPMC , FONDEP) malgré que le nombre de la population
n'est pas très important, cependant, le problème de saturation
des marché urbains ne vient pas tout simplement du fait que toutes les
AMC desservent les mêmes zones géographique ,mais plutôt et
surtout le manque de la diversification des produits et des
méthodologies d'octroie du crédit .toutes les associations
utilisent une méthodologie presque identique, avec très peu de
variation dans les termes de prêts .
Mais il faut note quand même qu'il reste un effort
à faire dans le domaine du microcrédit par rapport a la
portée du secteur. Les estimations de la demande pour le
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
Microcredit et un peu prés plus que 1,9 Millions
clients, ce qui indique que toutes les associations identifiables sont loin de
servir tout le marche.
Le marche desservi actuellement au Maroc
représenté le marche du crédit le plus porteur partout
dans le monde2 , il est bien de le couvrir. Il est aussi bien de
desservir les deux autres buts de la gamme de microentreprise (les plus petites
et les plus grandes). Sans la modification de la méthodologie actuelle
et/ou L'interdiction des nouvelles méthodologies et
stratégies.
Grâce a la loi sur le Microcredit, il existe aujourd'hui
au Maroc 13 associations de MC spécialisées actives au Maroc, ces
associations sont:
ALAMANA,ZAKOURA ,FBPMC,FONDEP,AMSSF,AIMC,AMOS ,ALKARAMA,IN
MAA, AMNT,ATILMC,FCAMC-ARDI-,AMAP-TAMWIL cette
Dernière n'est pas encore réellement active.
Les quatre associations les plus actives réalisent 95%
du part de marche au Maroc avec un total de portefeuille en cours de 3507 MDH,
ce qui explique que la marche marocaine est déjà loin de la
saturation et qu il est un chantier qu'il faut être exploite.
Le secteur on chiffre
ASSOCIATION
|
Total Clients
2006
|
Portefeuille
en cours (MDH) 2006
|
Al Amana
|
405 704
|
1 852
|
Zakoura
|
367 744
|
800,6
|
FBPMC
|
131 781
|
592
|
FONDEP
|
76 376
|
226
|
ARDI
|
21 900
|
36
|
|
1 003
|
|
Total 5 AMCs
|
505
|
3 507
|
Autres
|
63 100
|
151
|
|
1 066
|
|
Total secteur
|
605
|
3 658
|
part de marché 5 AMCs
|
94%
|
96%
|
Source FNAM
2 Evaluation du secteur du MC au Maroc ann. Duval, projet de
rapport le 28 septembre 2001
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
Evolution du secteur de MC au
Maroc
|
Total Clients
2004
|
Total Clients
2005
|
Total Clients
2006
|
Portefe
uille en cours (MDH) 2004
|
Portefe
uille en cours (MDH) 2005
|
Portefe
uille en cours (MDH) 2006
|
|
|
|
405
|
|
|
|
Al Amana
|
160 235
|
249 670
|
704
|
407
|
761
|
1 852
|
|
|
|
367
|
|
|
|
Zakoura
|
174 780
|
198 301
|
744
|
206
|
306
|
800,6
|
|
|
|
131
|
|
|
|
FBPMC
|
70 112
|
82 649
|
781
|
204
|
296
|
592
|
FONDEP
|
20 485
|
43 897
|
76 376
|
33
|
100
|
226
|
Autres
|
34 151
|
56 551
|
85 000
|
41
|
92
|
187
|
|
|
|
1 066
|
|
|
|
TOTAL
|
459 763
|
631 068
|
605
|
891
|
1555
|
3 658
|
Part de marché 4
|
|
|
|
|
|
|
AMCs
|
93%
|
91%
|
92%
|
95%
|
94%
|
95%
|
Part de marché
|
|
|
|
|
|
|
Al Amana
|
35%
|
40%
|
38%
|
46%
|
49%
|
51%
|
Source FNAM
Apres 2004 le total des clients de secteur à passe de
456763 au 1066605 avec un portefeuille de 891 au 3658MDH
A-4 Réglementation du secteur
Avant le mois d'avril 1999, les financements en Microcredit
des ONG n'avaient pas de base légale et étaient même en
contradiction avec le texte de la loi bancaire du 6 juillet 1993.
En 5 février 1999 le législateur a
promulgué le dahir n° 18-97 relative au Microcredit (B.O N°
4678 du 1er avril 1999).Ce texte, tout en excluant les microcredits
du champs de la loi bancaire, s'ouvre aux ONG et définit dans son
article 2 du Microcredit.
Le montant du Microcredit, qui ne peut excéder
cinquante mille dirhams (50.000 DH), est fixé par décret. Ce
décret peut prévoir plusieurs niveau de ce montant en fonction
des objectifs de chaque association de MC et de ses moyens financiers, les MC
ne peuvent recevoir des dépôts du public, et ne peuvent effectuer
d'autres opérations outre que l'octroi des crédit, cependant, la
loi autorise à effectuer au profit de leurs clients,
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
toutes opération connexes liées à
l'octroi de MC notamment la formation, le conseil et l'assistance technique.
Plusieurs juridictions appliquent des fois sur l'usure qui
limitent le taux d'intérêt que les institutions financières
peuvent appliquer sur les prêts. Ces lois mettent un plafond sur le taux
d'intérêt qui sont souvent plus faibles que ce que l'IMC doit
appliquer pour pouvoir couvrir ses charges.
Les IMC doivent imposer des taux d'intérêts assez
élevés pour que les populations à faibles revenus puissent
avoir accès aux services financiers durables.
Les subventions des bailleurs ne sont pas assez pour
satisfaire la demande globale pour les services financiers et elles sont des
sources inconstantes sur les lesquelles les IMC ne pourront dépendre.
Plusieurs IMC imposent des taux réels annuels qui
s'étendent de 20% à 60% 3ces taux qu'elles appliquent
ne doivent pas dépasser le taux maximum prévu par
arrêté du ministre des finances, pour les opérations de
Microcredit a cet égard, les IMC sont tenu d'afficher, dans leurs
locaux, les conditions retenues pour leurs microprêt (Taux, commission,
frais de dossier et d'autre information sur le MC)
B-LES INTERVENANTS DU SECTEUR
Le secteur de Microfinance tel qu'il existe aujourd'hui a
débuté dans les années 1990, avec des associations, la loi
de MC a autorisé les AMC d'adhérer à la
fédération des associations de microcrédit
(FNAM)4 , mais pour une meilleure prestation du IMC la FNAM reste
sous l'autorité du ministre de finance.
B-1 Les associations
Il existe au Maroc 13 associations de MC dont une n'est pas
encore réellement
opérationnelle
Ces associations:
? Ne sont pas des établissements de crédit
5
? Ne sont pas supervisées par l'autorité
monétaire de droit commun
? Leurs activité de crédit est très encadre,
au terme de :
**montant plafond de crédit
**durée de crédit
**personnes bénéficiaires (certaines
catégories socioprofessionnelles)
**bénéficiaires d'avantages fiscaux et d'aides
publiques, notamment de l'état.
3 Rachid.B Microfinance au Maroc, mission d'un
agent de crédit, édition 2007
4 Article 21 loi de MC
5 Article 1er du décret royal du 21
avril 1967
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
Ces associations sont
· ALAMANA : association AlAmana pour la promotion des
microentreprise, Crée en 13 février 1997 à pour mission de
contribuer à l'intégration sociale et au développement
économique par la microfinance et la promotion des microentreprises.
· AMAP TAMWIL association non encore réellement
active
· AMOS : association de microfinance Oued Srou,
Crée le 25 février 2000 et agit dans la région de
meknas-tafilalet, en particulier en faveur des femmes, en milieu rural et
préurbain
· AMSSF : association marocaine de solidarité
sans frantiers, Crée en 1995 et agrée par le ministère des
finances le 5 septembre 1999, a été la première
association à démarrer ses activités de MC dans la
région de fés, sa cible est composée de micro
entrepreneurs ayant déjà une activité.
· ALKARAMA : association de MC pour l'appui de la Micro
entreprises
Crée le 1er juillet 1999 sous le
dénomination AMAL MC , les clients d'ALKARAMA sont
généralement des femmes pauvres exerçant une
activité génératrice de revenus et qui exclues du
système bancaire classique on peut dire que cette association , elle
Travail dans OUJDA et FIGUIG.
· AMN : association de Microcredit du nord, crée
le 24 octobre 2001 et agrée par le Ministre des finances en septembre
2005, elle travaille essentiellement dans la région de Tanger.
· AIMC : association ismailia de MC, crée en 1997
grâce à l'initiative des membres de la société
civile de Meknes, son rôle est de contribuer au développement
économique et social de la ville et de la région de meknes.
· ATIL MC : a été crée en janvier
2001 et a démarré ses activités en mai 2001 en
collaboration avec ONG italienne APS et le Ministre des affaires
Etrangères italien pour promouvoir un model de développement
économique dans la wilaya de Tetouan.
· FBPMC : Fondation Banque Populaire Pour Le Microcredit
a été crée en juillet 1998 et agrée par le
ministère des finances 1er mars 2000 pour exercer
l'activité de Microcredit. La cible étant les micro entrepreneurs
les plus aises (TPE : Très petites entreprises) que l'on souhaite
accompagner vers la bancarisation.
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
? FCAMC : Fondation Crédit Agricole Pour Le
Microcredit, a été crée en mars 2001. Son objectif est de
faciliter l'accès au financement aux porteurs de microprojets
exerçant une activité essentiellement en milieu rural, dans le
domaine de l'agriculture, artisanat, commerce et écotourisme.
? ZAKOURA : fondation Zakoura Microcredit, a été
crée en octobre 1995, sa mission consiste à améliorer les
conditions de vie des plus démunis et plus particulièrement les
femmes. La fondation Zakoura offre également des programmes sociaux plus
que économiques.
? FONDEP :Fondation Pour Le développement local et le
partenariat crée en 1996 ,elle contribue au financement des projets
économique de petite taille des femme en milieu rural et des jeunes
exclus du marche du travail ne disposant d'aucun revenu et désireux de
s'insérer dans le tissu économique.
? INMAA : Institution Marocaine D'appui A la Microcredit,
crée le 17 septembre 1999, a pour mission de contribuer a la lutte
contre la pauvreté notamment dans les zones rurales.
Depuis plus d'une décennie les associations qui ont
promu le levier social de lutte contre la pauvreté ont relève un
défi qui semblait au départ improbable, sachant que les ONG qui
intervenir dans le secteur a été une nouvelle stratégie de
l'état, qu'à pour bute le soutien et la gestion de
l'économie social 6 , cette engagement a valu au Maroc
d'être distingue par le prix international du MC décerne par les
Nations Unies en Novembre 2005.
B-2 Fédération National Des Associations de
Microcredit FNAM
La fédération est une association à but
non lucratif, crée par la loi du 4 octobre 2001 pour présenter le
secteur de la MC et oeuvrer à son développement. La FNAM regroupe
les associations de MC est gérée par le bureau exécutif.
La FNAM est la porte parole officielle et représentant légal des
13 IMC en vertu des dispositions de la loi 18/97 régissant le MC au
Maroc 7 , FNAM a pour attributions :
? D'établir les règles déontologiques
relative de MC et les soumettre à l'approbation du ministre des
finances.
? de veiller à l'application, par ses membres, des
dispositions
De la loi et des textes pris pour son application ainsi que
des règles de saisir le ministre des finances de toutes violations y
affrontés8.
? de proposer au ministre des finances toute action de nature
a favorisé le développement du MC.
6 M.serbouti, thèse du docteura l'état
en sociologie
7 Loi de MC, Ch. VII Art 21
8 Même ref Art 23
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
? de servir d'intermédiaire entre ses membres et
l'administration et ce à l'exclusion de tout autre groupement.
? de crée et gérer tous services communs de
nature a favoriser le développement du MC.
B-3 Les modalité de contrôle
Les associations de micro crédit sont tenus de mettre
en place un système de contrôle interne, les IMC doivent
procéder annuellement et chaque fois que nécessaire a l'audit
externe de leur gestion, les rapports d'audit sont communiques au ministre
charge des finances, elles sont sujettes conformément à la loi
régissant les associations au contrôle ordonnes par le ministre
des finances Inspection général des finances.
Le système est assorti de sanctions graduelles en
fonction de la gravite des faits qui peuvent aller de l'avertissement à
la radiation voir même un emprisonnement9.
CHAPITRE II - ASSOCIATION ALAMANA
A-PRESENTATION AAA
Al Amana est une association a but non lucratif,
créée en 1997 avec l'assistance technique de l'ONG
Américaine VITA et le soutien financier de USAID avec gouvernement
marocain (Fond Hassan II), agréée en tant qu'AMC (Association de
Micro Crédit) en 2000.
A-1 mission, métier de AAA
Sa mission est de contribuer à l'intégration
sociale et au développement économique
par la microfinance et la promotion de la micro entreprise.
Elle fait la preuve, contrairement aux idées
reçues, que :
1-la demande pour les très petits prêts existe et
elle est massive
2-les clients acceptent de se plier à l'impératif
de garantie mutuelle
3-ils acceptent de payer le coût effectif de la
prestation
Son métier est d'offrir des services financiers
(prêt solidaire, prêt individuelle pour microentreprise ou bien
financement du logement) et de formation et de conseil adaptés aux
besoins de développement des activités soutenues (Tkwin Jadid et
Programme Nord d'Appui a la Microentreprise).
Dernièrement AA commence la création des micros
entreprises.
9 Même ref Art 24 à 27
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
A-2 Les Services
A-2-1 Services financiers :
Prêt solidaires:
Prêts a des groupes de cinq, ou trois co-entrepreneurs
engagés à réaliser des investissements rentables à
court terme, et à sa cautionner mutuellement pour le remboursement de
leurs prêts. Aucune autre garantie formelle n'est demandée aux
emprunteurs. Ces prêts ont des durées de 3 à 18 mois, et
leurs montant varie de 1.000à 30.000 Dirhams, pour les activités
de l'élevage, délai de grâce de 2 mois.
Prêt individuels:
A L'entreprise
Ces prêts sont conçus pour les clients ayant
réussi leurs prêts dans le système solidaire, et qui
désirent investir dans l'équipement de leurs entreprises. Ils
s'adressent aussi à une autre clientèle dont l'activité
est plus structurée.
Au logement
Ce sont des prêts actroyes individuellement à des
personnes microentrepreneurs, employés et/ou salaries, désireux
d'investir dans l'amélioration, l'acquisition, et ou la construction, en
tout ou en partie, de leur logement, et/ou son raccordement aux réseaux
d'eau potable et d'électricité.
Leur durée varie de 6mois à 5ans,
(jusqu'à 7 ans pour le logement) et leur montant de 1.000 à
50.000, ils sont remboursables par échéances mensuelles ou
bimensuelles. En outre, ils sont adossés à des garanties
adaptées aux réalités des clients.
A-2-2 Services non financiers
Les services non financiers proposes aux clients de AAA,
visent le renforcement de leurs capacités managériales à
travers deux programmes:
Ø-un programme de formation à la gestion de base
utilisant l'audiovisuel comme support -TAKWIN JADID-.
Ø-un programme d'appui à la création des
entreprises qui prévoie l'accompagnement de porteurs de projet de
création d'entreprise durant les phases « pré » et
« post» création de leur entreprise -MOKAWALATI-.
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
SYSTEME DE COUVERTURE
MEDICALE
Dans ses agences a travers le Maroc AAA, offrira a partir de
2007, à ses clients indépendants la possibilité de
bénéficier d'un système de couverture médicale.
Ce système offre aux assures, sans exclusion pour l'age ou
les antécédents pathologiques, un choix entre trois produits:
CHIFAA ASSASSI :
Ce produit donnera à l'assuré la
possibilité de bénéficier d'une prise de charge en tiers
payant dans les établissements hospitaliers relevant de l'état et
les CH privés des frais relatifs aux:
----hospitalisations médicales et chirurgicales
----suivi des maladies nécessitant des soins de longue
durée
----à l'accouchement (tout types)
La prime d'assurance et de 45Dh pour l'adulte et 36Dh pour
l'enfant alors que le taux de prise en charge est de 90% de la tarification en
vigueur dans les établissements hospitaliers relevant de l'état
et les centres hospitaliers.
CHIFAA MOUTAKAMIL :
Cette formule permettra à l'assuré de
bénéficier de :
? un prise en charge en tiers payant des frais relatifs au
hospitalisations médicales et chirurgicales y compris les
hospitalisation de jour et les actes de chirurgie réparatrice, les
médicaments et les examens de biologie et de radiologie y
afférents.
? un remboursement des frais relatifs aux soins ambulatoires:
1. lies au suivi des maladies graves ou invalidantes
nécessitant des soins de longue durée ou particulièrement
très coûteux.10
2. lies au suivi de la grossesse, et à ses suites.
3. dispenses aux enfants de moins de 12 ans.
La prime d'assurance est de 80Dh pour adulte et 70Dh pour
l'enfant, le taux de prise en charge ou de remboursement est de 90% de la
tarification en vigueur dans les établissements hospitaliers relevant de
l'état et 70% de la tarification en vigueur dans les polycliniques CNSS,
cliniques privées conventionnées ou cabinets
privés.
10 Selon assurance obligatoire maladie (AOM)
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
CHIFAA CHAMIL :
Donnera à l'assuré le droit de beneficiet de :
? une prise de charge en tiers payant des frais relatifs:
---aux hospitalisations médicales et chirurgicales y
compris les hospitalisations de
jour et les actes de chirurgie réparatrice, les
médicaments et les examens de biologie et
de radiologie y afférents.
? remboursement des frais relatifs aux soins ambulatoires.
? paiement d'une indemnité forfaitaire de 3000Dh.
A-3 population servie de AAA.
Association AlAmana a servi plus de 700.000 Personnes depuis
sa création, Aujourd'hui ,ils sont presque un demi million de clientes
et clients « actifs» c'est à dire qui disposent toujours d'un
prêt de l'institution ,La cible de AAA est constituée de 12
Millions du clients repartie a parité entre femme et homme entre milieux
rural et urbain ayant une activité génératrice de revenus,
ou une microentreprise, et ne trouvant pas satisfaction à leurs besoins
de financement et d'accompagnement auprès des systèmes classiques
de financement. Ainsi, ils sont repartis en plusieurs secteurs
d'activités comme le montre schéma suivant:
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
A-3 Les indicateurs sur la croissance de AAA au 2007 11
Evolution des prêts actifs de l association
AlAmana de 1997 a 2006
Le portefeuille de prêt passe de 763 à 1.843
Millions de dirhams avec une augmentation de +142%
11 Www .alamana.org
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institution bancaire
Par ailleurs, ces prêts sont remboursables par
échéances fixes, hebdomadaires, bimensuelles ou mensuelles avec
un diffère de paiement de 2 à 8 semaines.
Evolution Du nombre de personnel de AAA depuis sa
création
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Les effectifs salaries d'AlAmana dépassent les
2000 personnes en 2006, avec 417 antennes et agences.
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
Le total du bilan passe de 800 à 1.924 Millions de
Dirhams avec une augmentation de
+141%
D'après ces indications, AAA à connaître une
croissance annuelles spectaculaires, la réussite de l'AAA dans le
secteur de MC est liée à ce qu'on peut appelle **les meilleurs
pratiques**. Et ces pratiques sont la contre partie des indicateurs qui
tournent autour de la portée, inclusion, la qualité du
portefeuille, les ratios de risques et les rendements financiers.
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
B- Stratégie de AAA
Dans le but de contribuer à l'intégration sociale
et au développement économique, AAA vise à étendre
une large gamme de prestations financières à plus d'un million de
foyers urbains et ruraux en 2011.
elle développera a cet effet une offre de Microfinance
(MF) très adaptes aux besoins des activités
génératrices de revenus, des micros et des petites entreprises
(MPE) et des foyers. Elle visera à garantir l'accès à
l'ensemble des services financiers pour la majorité des populations qui
en exclues à cause de la faiblesse de leurs ressources, en se
positionnant comme une institution financière a part entière.
B-1Orientations générales
Al Amana a pour objectif en 2007 de préparer son passage
d'une association de microcrédit à une institution de
microfinance servant l'ensemble des besoins financiers de base de la population
non bancarisée. Cet objectif général se décline en
deux objectifs spécifiques :
· Renforcer son assise humaine, organisationnelle et
financière,
· Entamer l'infléchissement de l'environnement
légal et institutionnel, et lancer la micro assurance.
Le programme 2007 prévoit le passage de 405.000 à
565.000 clients actifs, et de 4.600 à 6.300 Dirhams d'encours moyen du
prêt. L'encours total du portefeuille devrait donc passer de 1,84
à 3,6 milliards de Dirhams.
B-2 Chantiers majeurs
Afin de supporter et d'accompagner ces évolutions, les
principaux chantiers à traiter en cours de l'année 2007 sont les
suivants:
1-métier
* Qualité de service : Améliorer la qualité
de service, en appréciant, maîtrisant et améliorant
l'impact des prestations, et passer d'un taux annuel de non renouvellement des
prêts de 39 à 26%, sans subir de détérioration
lourde de la qualité des remboursements.
2-Organisation et ressources
humaines:
* Croissance : Passer de 1.570 à 2.176 agents de
crédit, de 358 à 676 agents d'appui, et de 413 à 490
agences et antennes, et augmenter le portefeuille de 40% en nombre de
prêts et de 94% en encours financiers. L'essentiel des nouveaux agents de
crédit sera dédié aux zones rurales enclavées et
aux nouveaux programmes.
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
* Renforcer grandement l'encadrement supérieur de
l'organisation, afin de le mettre au diapason des grandes institutions
financières de la place, mettre à profit les résultats de
l'étude VISTA (Organisation et ressources humaines), et maintenir
l'atmosphère sociale
favorable.
3. Finances:
* Mobilisation: Lever 2,2 milliards de Dirhams de financements
additionnels bruts, à raison de 1,6 Milliards de dirhams auprès
des banques de la place et à travers une ou deux émissions
obligataires, et 0,6 Milliards de dirhams grâce aux financements
étrangers, et préparer une opération de titrisation pour
2008.
* Exploitation : Faire passer le total des produits
d'exploitation de 272 MDH en 2006 à 522 MDH en 2007, et celui des
charges d'exploitation de 211 à 425 MDH pour les mêmes
années.
4. Systèmes d'information:
*Finaliser la recette, le paramétrage et le
démarrage de
L'exploitation du système d'information SOPRA Evolan Pack
SF et des nouveaux
outils d'information qui l'accompagnent.
5. Développement:
*Nouveaux produits : Lancer la microassurance et étudier
et préconcevoir de nouveaux produits financiers (épargne et
gestion des liquidités) et les changements fonctionnels et
institutionnels qu'ils devraient exiger, et étendre l'offre «
Moukawalati » d'appui aux créateurs de petites entreprises, en
passant de 3 à 7 agences et de 18 à 36 conseillers.
*Image : Développer la communication institutionnelle
dans l'objectif de renforcer l'image de l'institution, d'alléger les
obligations de marketing de proximité des agents, et de mieux
pénétrer le marché et le fidéliser, et faire du
dixième anniversaire un grand évènement.
6. Evolutions institutionnelles:
* Obtenir la pleine satisfaction de la Banque
Centrale à ses exigences d'information et de rigueur de
gestion, dans la perspective de l'élargissement de la capacité
juridique et de l'offre de produits d'Al Amana, et lancer les chantiers de
l'évolution des textes et de l'ajustement de l'organisation.
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
7. Gouvernance :
* Assurer la pleine satisfaction des organes sociaux à
leurs responsabilités, par leur pleine information et leur implication
dans tout ce qui relève de leurs attributions. * Assurer une grande
exposition des membres des organes sociaux aux expériences, pratiques et
théories les plus emblématiques dans le
Développement en cours de la microfinance.
*Réfléchir à la forme institutionnelle la
plus indiquée pour accompagner les changements en cours.
8. Activités de
crédit
*Passer de 404.121 à 565.819 clients actifs, d'un encours
moyen de 4.562 à 6.346 DH (avec l'augmentation des plafonds
réglementaires), et DE 1,8 à 3,6 MMDH de portefeuille
* Adapter l'organisation au milieu rural à faible
densité et à faible niveau d'infrastructures.
*Achever la généralisation des prêts
individuels à toutes les antennes urbaines et la commencer dans les
zones rurales.
*Elargir la gamme des prêts individuels via des prêts
à la très petite entreprise et des crédits
d'opportunité.
*Envisager des prêts au logement plus ambitieux, dans le
cadre des programmes d'habitat social et des partenariats.
*Offrir des produits d'assurance maladie dans toutes les agences
du réseau.
* Optimiser la gestion par le terrain et le siège des
performances financières et sociales. *Accroître les performances
sociales des services (sensibiliser les clients au travail des enfants,
favoriser l'inclusion des femmes).
*Maintenir un excellent niveau de qualité de
portefeuille avec un seuil maximal de 2% de portefeuille à risque.
AlAmana veut avant tout reconnaître la
dignité humaine de tout un chacun, et notamment de ses clientes et
clients. Elle s'attend en retour à ce que l'ensemble de ses relations
soient ceux d'acteurs responsables, adultes et autonomes. Elle est
engagée à la qualité de service, par la
considération pour ces clients, l'innovation dans ses prestations, la
transparence dans ses démarches
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Rabelais de tours&IGA 2006/2007 31
La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
CONCLUSION
Le secteur du Microcredit se porte bien au Maroc, il a
contribué à la lutte contre la pauvreté et a permis
à beaucoup de familles de se doter de revenus plus ou moins stables leur
permettant de vivre convenablement. Selon un membre du programme des Nations
Unies pour le développement: « un petit prêt peut changer une
famille, plusieurs peuvent renforcer une communauté, des milliers
transformer une économie tout entière ».
On n'en est pas encore là, mais avec plus de 4millions
de pauvres au Maroc, selon les derniers chiffres du Haut Commissariat au Plan,
le Microcredit a vraisemblablement de beaux jours devant lui. L'Etat conscient
du rôle des Microcredits dans notre société, a
décidé de renforcer le secteur en mettant en place un fond de
refinancement au profit du secteur du microcredi en lui permettant de se
développer par des nouvelles réglementations.
La tendance aujourd'hui est à l'élargissement du
concept du Microcredit à la microfinance. La demande des clients
évolue, et la diversification des produits est au coeur des
priorités du secteur. Il s'agit d'élargir la gamme des produits
à l épargne, aux moyens de paiement et aux transferts, à
la monétique et à la microassurance.
Cela exige l'adaptation de l'environnement juridique pour
permettre à la microfinance de jouer pleinement son rôle d'agent
de l'inclusion financière pour tous.
La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
PARTIE II
LA TRANSFORMATION
INSTITUTIONNELLE
AU MAROC
Master en banque et finance Université François
Rabelais de tours&IGA 2006/2007 32
« Les Associations de
Microcredit sont déjà des petites banques, ces
mêmes
associations pourraient alors élargir la gamme
des
prestations, améliorer les
économies d'échelle, et alléger les
coûts......»
Fouad Abdelmoumni
Directeur de l'Association AlAmana
Master en banque et finance Université François
Rabelais de tours&IGA 2006/2007 33
La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
INTRODUCTION
Ala fin des années 90, un nombre grandissant du pays
de l'amerique latine avait réussi à
démontrer la capacités de leurs institutions de microfinance
à atteindre un grand nombre de personnes économiquement faible
par le MC tout en assurant leur viabilité financière en se
concentrant sur le secteur des microentreprise. Ces
institutions s'étant développent et ayant connu une forte
expansion de leur offre, elles se sont fatalement trouvées
confrontées à des problèmes de disponibilité de
sources de financement, seuls gages pour leur permettre de continuer l'exercice
de leur activité.
Les dons, subventions et autres sources de financement se sont
révélés insuffisantes pour accompagner le
développement de ces institutions et surtout insuffisantes pour
répondre à la demande de la marche potentielle du secteur. Ainsi
naquit la conscience de l'importance de la formation des ONG via leur
incorporation dans le secteur financier formel.
Au Maroc la transformation institutionnelle Du ONG aura pour
implication un changement radical sur plusieurs niveaux: statuts, produits,
management, culture d'entreprises, gouvernance... pour ce, tout un processus
devra être mis en place.
Dans cette partie je vais traite au premier chapitre les
expériences réussite de TI dans la scène internationnel,
En 2, 3eme chapitre le processus que AAA prévois dans leur
transformation institutionnelle.
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Rabelais de tours&IGA 2006/2007 34
La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
CHAPITRE I : PRESENTATION DU TI ET LES EXPERIENCES
INTERNATIONNELS.
Les transformations ont fonctionné sur le modèle
expérimenté en 1992 par l'ONG bolivienne PRODEM avec la
création de Bancosol, consistant en la « filialisation» de
l'activité de microcrédit de PRODEM dans une
société de capitaux créée pour l'occasion. Ce
premier modèle est aujourd'hui considéré comme un «
cas d'école» quasi-universel.
D'autres ont adopté un processus plus direct de
transformation de l'ONG en société de capitaux à but
lucratif, si les exemples cités semblent très liés aux
possibilités offertes par le système juridique anglais, leurs
enseignements sont riches et présentent par certains aspects de fortes
similitudes avec le cas marocain.
A- notion de la transformation.
La transformation, au sens économique et institutionnel,
est un processus d'évolution d'une institution de microfinance (IMF)
constituée sous forme d'ONG / association, au cours de laquelle elle
passe d'un état généralement peu développé,
à un stade lui donnant accès à des possibilités
commerciales et financières très supérieures, mais dans le
cadre d'une réglementation financière plus stricte.
A-1 les formes de la TI.
Sur le plan juridique, on peut se trouver en face de trois
situations:
- la cession simple de tout ou partie du portefeuille de
microcrédit à une institution bancaire existante; ce cas est rare
voire exceptionnel.
- la modification des statuts et de la forme juridique de
l'ONG, sans dissolution ni création d'une personne morale nouvelle; il
s'agit donc d'une continuation de la personne morale existante, mais avec une
forme juridique différente et le plus souvent une modification de
l'agrément (agrément dans une nouvelle catégorie bancaire
ou microfinance).
- la filialisation de l'activité de l'ONG dans une
société (le plus souvent une société anonyme), ce
qui constitue, avec des variantes, le modèle dominant en matière
de transformation d'une ONG en société commerciale.
La transformation implique bien plus que des transferts de
patrimoine ou des modifications statutaires, elle constitue un défi et
un travail conséquent pour les IMF, car celle-ci (qu'il s'agisse d'une
modification de la personne morale ou une filialisation) implique une refonte
de nombre d'éléments essentiels de l'entreprise:
- sa gouvernance s'en trouvera profondément
modifiée, et la réflexion préalable sur le
nouveau « tour de table» doit tenir compte des enjeux du
développement durable de l'entreprise,
Master en banque et finance Université François
Rabelais de tours&IGA 2006/2007 35
La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
- elle changera de positionnement par rapport à
la réglementation bancaire, devra obtenir un agrément
dans une catégorie plus difficile d'accès (en particulier s'il
s'agit d'une banque), et sera soumise à une réglementation plus
exigeante notamment en termes d'obligations déclaratives,
- ses ressources humaines seront
modifiées, par l'arrivée fréquente de nouvelles
compétences issues du secteur bancaire, par la modification de
mentalité nécessaire au sein de l'entreprise, d'une ONG à
but non lucratif à une structure devant intégrer plus
systématiquement une culture de rentabilité (et ce quand bien
même il s'agirait d'une banque coopérative),
- et d'une manière générale, la
transformation impliquera le plus souvent une modification de
l'organisation de l'entreprise, afin de l'adapter à son nouvel
environnement; cela est particulièrement vrai lorsque la nouvelle IMC
collectera l'épargne de sa clientèle,
- la mansuétude fiscale dont elle
bénéficie12 souvent en tant qu'ONG / association, sera
généralement remise en question, ce qui modifie les termes de
l'équilibre financier,
- le maintien de l'objectif social (offrir
des services financiers aux exclus du système bancaire « classique
») doit faire l'objet d'une attention particulière,
- enfin, la transformation n'est pas une fin en
soi, ni un but ultime et nécessaire, mais le début d'un
nouveau processus. Toute ONG de microcrédit / microfinance ne doit pas
se transformer; de même, il existe un temps pour la transformation: que
l'ONG ne soit pas prête et la transformation n'arrivera pas à son
terme, ou ses résultats seront décevants.
Il est essentiel de comprendre que la transformation est une
étape, une métamorphose selon l'expression parfois
utilisée par la doctrine, qui doit permettre à l'institution de
microfinance de continuer à progresser afin de toujours mieux satisfaire
les besoins de sa clientèle. Elle doit s'inscrire dans un processus et
non comme une fin en soi.
B- Enjeux juridique et réglementaires
Dans le cadre du processus de transformation, l'institution de
microfinance quitte un régime souvent favorable pour celui,
contraignant, d'un établissement de crédit soumis à une
fiscalité plus lourde et à une réglementation
financière plus stricte. Ce paradoxe n'est qu'apparent car la
transformation est rendue nécessaire à la fois par des limites
réglementaires et financières liées au statut d'ONG et par
les multiples attraits du nouveau régime.
Limites réglementaires pesant sur les ONG et les
associations d'abord. Celles-ci ne visent pas les normes liées à
la supervision (transparence financière, normes
12 Art 17 de la loi 18-97 pour IMC
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Rabelais de tours&IGA 2006/2007 36
La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
prudentielles et contraintes liées), lesquelles sont en
général très minces et en tout cas plus souples que celles
à laquelle sera soumise l'IMC une fois transformée.
Ces contraintes tiennent dans les restrictions apportées
à leur capacité financière, à la fois dans
l'interdiction quasi-mondiale de collecter de l'épargne
(réception de fonds du public)13, de rendre à leur
clientèle d'autres services financiers réglementés (mise
à disposition et gestion de moyens de paiement tels que monétique
et transferts de fonds), et dans leur accès très limité
voire inexistant aux marchés des capitaux (impossibilité
d'émettre des titres de capital, capacités limitées
à augmenter leur dette en raison de leur faible
crédibilité sur le marché financier).
L'attrait du nouveau régime tient
précisément dans la levée de ces contraintes,
malgré la soumission à d'autres contraintes à la fois
organisationnelles (augmentation des contraintes liées à la
supervision et aux attentes des marchés financiers) et fiscales
(suppression d'exonérations).
Tout l'enjeu de la transformation réside dans la mise en
place de mécanismes permettant le passage de la phase initiale à
la phase finale, sans que le mécanisme de transition ne viennent trop
perturber (voire détruire) ce qui a été construit et
accumulé auparavant.
Les enjeux juridiques et réglementaires sont
interdépendants. Il convient de tenir compte de cette contrainte
lorsqu'on aborde les différents aspects juridiques de la transformation
d'une ONG / association:
- Le premier élément est la faisabilité
au regard du droit des personnes morales, soit par transformation directe, soit
par filialisation.
- Le second est le traitement fiscal, de l'opération
elle-même (le coût induit ne doit pas être dissuasif) ainsi
que le nouveau régime fiscal applicable à l'IMC.
- La gouvernance évoluera, dans un sens qui n'est pas
préétabli au vu de la différence fondamentale entre la
détention des pouvoirs entre une association et une
société (société anonyme et même
société coopérative). Le choix d'un « tour de
table» adapté est fondamental et a été un facteur
clé du succès (ou de l'échec) de plusieurs
transformations.
- Enfin, il importe de tenir compte des conséquences au
regard du droit financier (agréments, réglementation
financière applicable). Le droit financier a notamment des
conséquences sur le choix de la forme juridique (quelles sont les formes
autorisées pour obtenir un agrément?), la gouvernance et les
capitaux nécessaires (capital minimum et modalités de
libération de celui-ci).
13 A l'exception, dans les zones francophones, des
pays de l'UEMOA.
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
C- expériences Internationales de la
transformation des ONG en microfinance
Les ONG & associations sont nombreuses à
s'être transformées ou à préparer leur
transformation. Parmi les pays phares, on compte des pays d'Amérique
Latine (Bolivie, Pérou, ...), d'Afrique sub-saharienne anglophone
(Ouganda, Kenya) et francophone, du Moyen Orient et d'Asie.
C-1 Le cas "historique" et le plus complet: la double
transformation de PRODEM14
Contexte. Créée en 1986 entre des leaders
économiques boliviens et l'ONG américaine ACCION International,
l'ONG bolivienne PRODEM, exerçant des activités de
microcrédit, se trouvait au début des années 1990
limitée dans son développement par l'incapacité des
bailleurs de fonds à financer sa croissance, par son propre
positionnement institutionnel lui interdisant l'accès aux marchés
financiers, et par l'incapacité de collecter de l'épargne
auprès de sa clientèle de microentrepreneurs, à la fois
pour augmenter ses ressources et pour satisfaire aux attentes de sa
clientèle en matière de services financiers.
Compte tenu des limites inhérentes à son statut
et à son positionnement par rapport à la réglementation
financière, le maintien de la situation institutionnelle ne permettait
plus d'accompagner le développement de l'institution.
L'ONG a donc éprouvé le besoin de « se
transformer» en une institution financière régulée
disposant de la pleine capacité commerciale (collecte d'épargne
et octroi de crédit) et financière (accès aux apporteurs
de capitaux pour renforcer les fonds propres et aux financements des
marchés financiers nationaux et internationaux).
Processus et enjeux:
Le processus est particulièrement instructif et
concentre la plupart des enjeux et problématiques liés à
la transformation d'une ONG (association) en société commerciale,
agréée en tant que banque et/ou en tant que société
de microfinance (dans le cadre d'un créneau réglementaire). Ce
processus s'est déroulé en plusieurs étapes, et a abouti
à la création d'une banque de microfinance (Bancosol) puis d'une
seconde société de microfinance (agréée en tant que
FFP15, PRODEM-FFP).
14 Sur la transformation de PRODEM / Bancosol et
d'autres ONG en institutions financières régulées, voir
notamment Campion Anita et White Victoria, « Institutionnel
metamorphosis : Transformation ofMicrofinance NGOs into Regulated Financial
Institutions», in The microfinance Network Ocasional Papier
N° 4, 1999
15 Cette catégorie a été créée
dans la loi bancaire bolivienne spécifiquement pour les IMF.
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
Compte tenu de l'absence de « créneau
réglementaire» spécifique pour les sociétés de
microfinance en Bolivie en 1992, la seule solution était de demander un
agrément en tant que banque de plein exercice. Un des points les plus
critiques - le déplafonnement des taux d'intérêts - ayant
été auparavant résolu dans le cadre de la
libéralisation du secteur financier, la catégorie « banque
» ne semblait plus rédhibitoire pour exercer des activités
de microfinance 16.
La « transformation» d'une ONG / association, en
société commerciale, par simple modification de la forme
juridique, n'est pas apparu comme un processus:
- possible au regard de la réglementation bolivienne,
- ni souhaitable compte tenu de l'équilibre financier
et commercial de l'opération: en effet, le niveau de
développement du réseau d'agences et la nécessité
de ne transférer à la banque que des guichets déjà
rentables, incitaient à ne transférer dans un premier temps que
les agences arrivées à maturité, puis lors de transferts
successifs, de nouvelles agences.
Economiquement, il y a donc eu lors de la création de
Bancosol et lors des années suivantes, un échange entre des
actions et des agences arrivées au point d'équilibre (incluant le
portefeuille de crédit, les bâtiments et le fonds de commerce
(clientèle). Ce mécanisme a permis à PRODEM ONG de
continuer à développer son réseau d'agences sans les
contraintes de la réglementation bancaire, et avec les facilités
du statut d'ONG.
Afin d'obtenir les capitaux propres nécessaires pour
l'obtention d'un agrément en tant que banque, et pour assurer le
développement de celle-ci dans le respect des normes de gestion
(notamment capitalisation), le choix a été opéré
dès la création de Bancosol d'une large ouverture du capital
à des investisseurs privés boliviens ainsi qu'à des
investisseurs internationaux intéressés par la microfinance.
Dès la création de Bancosol (en 92), PRODEM est donc devenu
l'actionnaire fondateur minoritaire de la banque, à hauteur de 29 %, le
capital restant étant réparti entre l'ONG américaine
co-fondatrice de PRODEM (ACCION) à hauteur de 19 %, des investisseurs
privés boliviens (25 %) et internationaux (27 %).
Ultérieurement, la législation bolivienne a
évolué et une nouvelle catégorie
d'établissements de crédit a été
créée dans la loi bancaire: les FFP / Fonds Financiers
Privés, constitués sous forme de société de
capitaux, et habilités à collecter l'épargne du public.
Par ailleurs, les associations / ONG sont habilitées par
cette même loi bancaire à consentir du crédit, sur
autorisation de l'autorité monétaire ; toutefois jamais la
Superintendencia n'a autorisé une ONG à collecter de
l'épargne. PRODEM ONG se
16 Et ce même si la création d'une
«banque de microfinance» a semble-t-il nécessité des
adaptations dans la réglementation technique applicable aux banques
(horaires et jours d'ouverture des guichets, dispositifs de
sécurité des agences, ...). De plus, en tant que première
IMC à demander un agrément en tant que banque pour Bancosol,
PRODEM a du convaincre les autorités monétaires de la
viabilité économique de l'opération, ce qui a
nécessité plusieurs études de faisabilité.
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Rabelais de tours&IGA 2006/2007 39
La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
trouvait donc freinée dans le développement de ses
agences et a donc créé en 2000 une nouvelle
société, PRODEM FFP, ce qui équivalait à une
seconde transformation. Après cette seconde transformation, l'ONG PRODEM
a cessé d'exercer des activités financières.
Simultanément, les relations entre PRODEM et Bancosol se
sont dégradées, le transfert progressif des agences à une
banque dans laquelle PRODEM était actionnaire minoritaire n'apparaissant
pas comme une solution satisfaisante. Les opérations de transfert
d'agences ont cessé et PRODEM et Bancosol ont fini par se retrouver en
concurrence directe dans certaines zones.
La réglementation financière interdisant aux FFP
d'être actionnaires d'une banque, et PRODEM FFP entrant partiellement en
concurrence avec Bancosol, PRODEM FFP a cédé ses actions de
Bancosol. Ainsi la banque a rompu tout lien, capitalistique et commercial, avec
l'ONG de microcrédit qui était à l'origine de sa
création.
Résultats:
La double transformation par « filialisation» de
l'activité de microcrédit / microfinance a donc abouti:
- à la création de deux IMF partiellement
concurrentes, l'une agréée en tant que banque (Bancosol), l'autre
agréée en tant que FFP dans le cadre de la loi bancaire.
- à la totale séparation entre le « groupe
PRODEM » et Bancosol, tant sur le plan des relations d'affaires que sur le
plan capitalistique.
- à un réel succès sur le plan des
objectifs de pérennité financière et institutionnelle pour
les deux IMF, ayant su surmonter des difficultés conjoncturelles:
o dégradation conjoncturelle de la qualité du
portefeuille à la fin de la décennie 1990, liée à
une phase de surendettement de la clientèle microfinance en Bolivie.
o tensions conjoncturelles liées à la prise de
conscience par PRODEM quant à l'insatisfaction du montage en «
double filialisation minoritaire ».
- au maintien des objectifs de desserte d'une
clientèle de microfinance, et ce même si Bancosol a étendue
sa clientèle et diversifié ses produits.
C-2 La transformation directe.
On entend par « transformation directe », un
processus durant lequel l'association / ONG se « transforme» par le
biais le plus souvent d'une modification de la forme juridique, sans qu'un
obstacle juridique, patrimonial, ou fiscal ne vienne perturber le processus.
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
Dans ce schéma,
- la modification des statuts et pratiquement toujours de la
forme juridique, de la gouvernance voire de la géométrie du
capital est considérée comme des simples modifications
statutaires, sans dissolution de la personne morale existante ni
création d'une personne morale nouvelle.
- l'administration fiscale considère qu'il s'agit de
la continuation de la même personne morale (sans dissolution ni
création d'une personne morale nouvelle), ce qui sous-entend normalement
dans le cas d'un processus association ? société à but
lucratif:
o l'absence de taxation des plus-values éventuelles
réalisée par les membres et/ou apporteurs de capitaux (ou de
reprise des exonérations fiscales consenties au titre de la
fiscalité des associations).
o l'absence de perception de droits d'apports pour
création de société.
o l'absence de perception de droits de mutation pour cession de
portefeuille de créances, de fonds de commerce (clientèle), de
biens immobiliers, ... - il y a une dévolution de l'ensemble des actifs
(portefeuille de créances, fonds de commerce, ...) et des passifs
(capital & dotations, voire dépôts de la clientèle)
à la personne morale qui continue sous une autre forme.
Ce processus est rare, voire exceptionnel lorsqu'il s'agit de
passer d'une forme à but non lucratif à une société
à but lucratif. Il est plus souvent admis lorsque la forme juridique
d'arrivée est la société coopérative, sous
certaines conditions (cf. infra, transformation par mutualisation), ou lors du
passage d'une société coopérative (théoriquement
à but non lucratif) à une société anonyme, par
démutualisation directe. Des exemples récents de ce type de
transformation ont eu lieu en Ouganda et en Jordanie.
Contexte de FINCA Ouganda:
Une ONG internationale, FINCA, créatrice et apporteur
de fonds pour FINCA Ouganda a non profit company limited by guarantee, a
récemment eu la possibilité de transformer directement FINCA
Ouganda en société de capitaux, en se faisant attribuer des
actions en contrepartie des capitaux apportés. Elle a ce faisant
exploité un vide juridique quant à la transformabilité
directe d'une ONG en société de capitaux, à la
possibilité d'une attribution directe d'actions aux apporteurs de fonds
de l'ONG et au passage à un but lucratif.
A ce titre il convient de rappeler qu'en droit des
associations, si les membres n'ont en principe aucun droit sur le patrimoine
(ce qui peut aller, en cas de dissolution, jusqu'à la dévolution
de l'actif net restant à d'autres associations ou oeuvres similaires),
il existe généralement la possibilité d'effectuer des
apports au capital associatif, récupérables en cas de dissolution
ou selon les termes prévus dans le contrat d'association.
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Rabelais de tours&IGA 2006/2007 41
La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
Ainsi, la transformation de l'ONG par attribution de parts
sociales à FINCA International a juridiquement consisté en la
transformation d'une société à but non lucratif en une
société à but non lucratif, avec création de titres
de capitaux en contrepartie des apports en capital déjà
effectués par FINCA International.
En ce sens, l'attribution de parts sociales à
l'entité ayant apporté des capitaux, en contrepartie des apports
effectués par elle au capital de l'ONG, est certes un fait inhabituel au
regard des habitudes des droits d'inspiration romano-germanique17,
mais ne constitue pas un enrichissement sans cause, par lequel des membres se
seraient appropriées de manière indue des fonds qui ne leur
Appartenaient pas.
Ce mécanisme a rendu possible la continuation de la
personne morale, sans dissolution ni création d'une personne morale
nouvelle, en utilisant le flou juridique quant au traitement d'une telle
opération en droit ougandais. Nonobstant cet aspect, il convient de
souligner que FINCA a obtenu l'aval au moins implicite de l'autorité
monétaire acceptant d'agréer la nouvelle institution en tant que
société de microfinance.
Si l'on voulait effectuer une comparaison avec le droit
marocain, on pourrait faire un rapprochement avec le processus suivi pour la
transformation de la Banque Centrale Populaire du Maroc en
société anonyme18.
C-3 Transformation par mutualisation.
Il ne semble pas exister d'exemple international majeur de
transformation d'ONG en « mutuelle» ou « société
coopérative» financière en microfinance dans le monde,
même si des processus de « mutualisation » de
sociétés ou de projets sont intervenus. Ainsi la Grameen Bank
était initialement un « projet», non doté de la
personnalité morale, puis une banque au capital détenu
majoritairement par l'Etat, et minoritairement par les clients
bénéficiaires des services financiers, et enfin par un changement
dans la composition du capital, une société détenue
à plus de 75 % par les clients.
Une transformation par mutualisation suppose en effet.
- une volonté de mutualiser la structure,
c'est-à-dire de donner le pouvoir politique aux clients
bénéficiaires des services.
- la possibilité d'exercer sous forme d'association
détenue par les membres, dans le cadre de la réglementation
financière.
- ou la possibilité, dans l'hypothèse où
seule la société coopérative serait autorisée, de
transformer l'association (ONG) en société coopérative,
par simple
17 Meridies -note de cadrage et de
problématique sur la transformations de MC au Maroc-.
18 Laquelle transformation avait nécessité un
processus législatif.
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
modification des statuts. Or une telle possibilité
n'est pas toujours rendue possible par le droit des sociétés
coopératives.
S'agissant de la mutualisation d'institutions
financières, on peut citer le cas de la transformation du groupe des
Caisses d'Epargne françaises en 1999 ; constituées sous forme de
« établissements privés d'utilité publique»
elles sont devenues par la loi de 1999 un groupe bancaire coopératif,
autorisé à émettre des parts sociales au profit de leur
clientèle. Il semble que le choix de la mutualisation de ce groupe
« n'appartenant à personne » ou «
appartenant à la Nation »19 a été
préféré pour des raisons politiques à celui:
- d'une transformation pure et simple en banque
constituée sous forme de société anonyme, laquelle
sous-tendait une privatisation ultérieure.
- d'une transformation en institution bancaire publique
pure20.
On note par ailleurs que certaines législations
coopératives rendent expressément possible la transformation
directe d'une association en société coopérative, en
l'encadrant parfois de conditions.
D- L'expérience internationale, succès et
défis
L'expérience internationale en matière de
transformation d'ONG de microcrédit en institutions financières
régulées a commencé dans les années 1990 en
Bolivie, et s'est progressivement étendue à d'autres pays
d'Amérique Latine, en Asie et en Afrique anglophone. Elle concerne
depuis peu les pays d'Afrique francophone, avec l'introduction de nouvelles
législations ouvrant des « fenêtres réglementaires
spécifiques» pour l'exercice d'activités de microfinance
sous forme de sociétés de capitaux.
De 1992 à 2003, 39 ONG se sont transformées,
principalement en Amérique Latine et en Asie. Six pays d'Asie comptent
pour 15 des 39 cas de transformation. Aujourd'hui au moins une douzaine d'IMF
mutualistes ou associatives intervenant dans les pays d'Afrique francophone
envisagent, voire préparent activement leur transformation en
société de microfinance. Loin d'être une mode, la
transformation est une réponse aux enjeux liés de la poursuite de
leur développement tout en maintenant leur mission de desserte de
populations exclues.
En termes financiers, la transformation permet un
élargissement considérable de l'accès aux ressources,
auprès de la clientèle, auprès des banques et
auprès du secteur financier national et international. L'enjeu
réside dans cet élargissement et non dans l'abaissement du
coût de la ressource: au contraire, l'accès aux ressources aux
19 Selon le terme utilisé en 1991 par le
Ministre des Finances de l'époque, M. Pierre Bérégovoy.
20 Source : rapport Raymond Douyère
relatif au statut des Caisses d'Epargne, avril 1998, (Web :
http://www.minefi.gouv.fr/fonds_documentaire/pole_ecofin/politique_financiere/douyere/somrap.htm)
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
conditions du secteur privé entraîne parfois un
accroissement du coût de la ressource pour des structures
habituées aux prêts concessionnels des bailleurs de fonds publics.
Mais cette augmentation est plus que compensée par l'accroissement des
revenus de l'IMF et la satisfaction de ses clients.
En particulier, la transformation en société
commerciale permet la mobilisation de capitaux auprès d'investisseurs
publics et prives notamment les investisseurs socialement responsables.
La collecte de l'épargne est un élément
fondamental, à la fois pour les populations exclues du secteur bancaire
et pour les IMF. Ce n'est pas un hasard si l'épargne du secteur informel
est la première source de financement des IMF de l'UEMOA : en favorisant
un développement axé prioritairement sur le modèle
mutualiste et autogéré, les autorités ont choisi un
modèle culturellement et structurellement axé sur la collecte de
l'épargne (dogme mutualiste de « l`épargne avant
le crédit ») ce qui rend ces structures très
peu dépendantes des financements bancaires, du moins pour leur
crédit à court terme.
En termes de gouvernance, le choix est
généralement fait d'ouvrir le capital à des investisseurs
socialement responsables voire à des banques apporteuses d'une nouvelle
gouvernance et de compétences techniques nécessaires à la
maîtrise de la croissance.
Exemples d'ONG qui se sont transformé en
intermédiaires financiers agréés21
> Bancosol, Bolivie (1992)
> Finamerica, Colombie (1994)
> Calpia, El Salvador (1995)
> Caja Los Andes, Bolivie (1995)
> CARD, Philippines (1997)
> Mibanco, Pérou (1998)
> FIE, Bolivie (1998)
> FINSOL, Honduras (1999)
> K-REP, Kenya (1999)
> PRODEM, Bolivie (2000)
> Compartamos, Mexique (2000)
> EcoFuturo, Bolivie (2001)
> CONFIA, Nicaragua (2001)
21
www.imf.org
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
CHAPITRE II-TRANSFORMATION INSTITUTIONNELLE AU MAROC
ETUDE DE CAS *Association AlAmana*
En décembre 2006, à l'invitation du CGAP et de
l'AFD, associations de microcrédit (AMC) et autorités publiques
se sont réunies pour la présentation d'une note de cadrage sur la
transformation institutionnelle réalisée par Laurent
Lhériaut. A cette occasion, Bank Al Maghrib (BAM) et le Ministère
des Finances ont fait part de leur ouverture sur la question, invitant les AMC
à présenter une proposition concrète aux autorités
publiques, un schéma de transformation.
Depuis, un groupe de travail s'est institutionnalisé.
Dans la continuité de la réflexion de ce groupe de travail, un
voyage d'étude au Pérou a été organisé
à l'initiative de Al Amana.
Le statut d'ONG contraint le développement de la
microfinance au Maroc non seulement en terme d'offre des produits et des
services mais aussi car il limite les possibilités de financement des
opérateurs. Il n'y a aujourd'hui pas d'urgence dans la mesure où
les AMC arrivent à se refinancer malgré des ratios d'endettement
élevés. Cependant, un certain nombre d'incertitudes et de
contraintes (notamment les élections) poussent les AMC à
anticiper une telle situation en avançant sur le projet de
transformation institutionnelle.
BAM n'est pas à l'aise avec le statut d'ONG qui, compte
tenu du développement des AMC, pose un problème de gouvernance.
C'est pour cela qu'elle est favorable à la transformation. Cependant,
elle n'est pas favorable à une multitude d'intervenants. La
transformation n'est pas un problème en soi, c'est justifier la
transformation qui pose problème (lobby bancaire,
autorités...).
Partant du constat qu'elles aspirent à des
modèles institutionnels différents, les AMC ont revu leur
stratégie. L'objectif est de créer un environnement favorable
à la croissance d'une microfinance durable. L'idée retenue est
d'avancer d'une loi relative au microcrédit 22 à une
loi relative à la microfinance : un cadre légal cohérent
dans lequel les IMF peuvent évoluer, aisément se transformer,
offrir de nouveaux services assorti d'une protection du consommateur et d'une
supervision adéquate. Ce qui sous-tend d'étendre le champs
d'activité de la loi 18-97 définition du champs de la
microfinance, acteurs, transformation....) pour en faire une loi cadre de la
microfinance pour quelle fasse le pont avec la loi bancaire. Libre à
chacun alors d'adopter le statut qui lui convient et de négocier
l'agrément.
Plus précisément, il s'agit de modifier les
articles 1 et 2 de la loi 18-97 pour définir le secteur de la
microfinance (population cible, activité et produits, acteurs...),
d'apporter
22 Loi 18-97surMC
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
un chapitre permettant de faciliter la transformation des AMC
(transfert du portefeuille, propriété du patrimoine,
détention de valeurs mobilières...), de prévoir un article
dans la loi bancaire sur les taux plafonds se prévalant de la mission
particulière du secteur définie dans la loi relative à la
microfinance pour justifier d'un taux d'usure spécifique...
Il est important de maintenir le statut d'AMC. Il convient de
ne pas dresser des barrières empêchant l'accès au
marché et décourageant l'innovation.
A- Activités du groupe de travail sur la
transformation institutionnelle
A-1Objectif:
Avancer les réflexions des AMCs en matière de TI
:
A l'initiative de la Fondep, un groupe de travail s'est
constitué en février 2007, avec la participation de Al Amana,
Zakoura, Fondep et FBPMC. L'objectif étant de :
?Approfondir la réflexion initiée
préalablement de façon non officielle pour présenter une
note de cadrage aux pouvoirs publics présentant un ou plusieurs
scénarios de transformation.
?Identification des besoins: clients et AMC;
?Inventaire des différentes formes d'institution dans le
monde:
?Travail avec des compétences spécialisées
pour l'élaboration des scénarios
A-2 Etapes futures
Le groupe a prévu le développement d'une
proposition et d'un argumentaire à l'attention des pouvoirs publics pour
un amendement de la loi élargissant les activités des AMCs
à toutes celles de la microfinance et permettant l'adaptation de leur
statut juridique en conséquence. Il a choisi cette option afin
d'éviter les appréhensions de changement d'identité et de
mission, les contraintes inhérentes à la loi bancaire, et les
lourdeurs qu'impliquerait la conception d'une loi spécifique pour les
institutions transformées.
Il a été convenu d'organiser un séminaire
avec les autorités publiques auquel participeront également les
experts internationaux en matière de transformation. Pour se
préparer à cet événement, et afin d'aboutir
à une proposition consistante d'adaptation de la loi régissant le
microcrédit, le groupe de travail fera appel aux experts avec l'appui de
l'AFD et du CGAP pour la réalisation d'une étude de projet
d'amendement de la loi qui constituerait la matière du lobbying. Le
groupe a prévu aussi le développement d'un plan de lobbying qui
inclura la soumission aux pouvoirs publics de son argumentaire pour
l'évolution des capacités et de la forme institutionnelle des
AMCs.
Les activités du groupe se déclineront comme
suit:
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Rabelais de tours&IGA 2006/2007 46
La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
Concevoir:
Le projet d'amendement de la loi. Cette activité aura pour
objectif de rédiger un projet d'amendement de la loi du
microcrédit et de tout autre texte autant que nécessaire ou
utile, pour permettre l'extension de la capacité juridique des AMCs.
Définir :
Le programme de lobbying, avec la participation du groupe d'AMCs
concernés et partenaires.
Rédiger:
L'argumentaire pour l'élargissement des activités
de la microfinance. B- pourquoi la transformation de AAA à
une BANQUE?
L'objectif final pour AAA est:
> de servir les populations exclues des systèmes
financiers classiques: 8 millions
d'exclus au Maroc
> la bancariser les populations rurales et les pauvres
> servir les clients au-delà des crédits
> bénéficier des normes de provisionnement des
créances clients
> accès et offre des prêts plus
élevés
> meilleure qualité de service du fait de la
concurrence, meilleure réalisation de la
mission
> Accéder à la marche financière
> Répondre aux objectifs stratégiques de
l'association
D'accéder au capitaux et attirer les déposants,
avec une poursuite de la croissance, par l amélioration les services
pour la clientèle et la renforcement de la gouvernance, ce qui implique
une reconnaissance institutionnelles d'une entité financière
réglementée.
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
Cependant si on pris en compte que AAA prévois que
d'ici 2011 leur performance dans le secteur de MC serai comme suite:
|
2006
|
2011
|
Taux de pénétration
|
12%
|
40%
|
Part de marche
|
40%
|
50%
|
Encours clients
|
404490
|
1.5 Millions
|
Portefeuille crédits
|
1,8 Milliards de MAD
|
10 Milliards MAD
|
Encours moyen de crédit
|
4500 MAD
|
10000 MAD
|
Stratégie AlAmana jusqu à
201123
B-1 la vision générale AAA pour la
transformation institutionnel Concept de banque universelle
Être une banque commerciale24 signifie que
AAA devenir une société à but lucratif,
contrôlée par des actionnaires, ONG (AAA) devient actionnaire de
l'institution transformée. Ou bien Se transformer en
société anonyme agrée en tant que banque universelle :
offre des comptes de dépôt, Épargne, Virements, transferts
d'argent, moyens de paiement, Banque électronique.
Entre ONG et Banque
Dissolution et liquidation de l'ONG25 et
création d'une personne morale nouvelle.
· Liquidation: affectation du produit net de liquidation
à l'Etat
· Réaffectation du patrimoine à une nouvelle
structure à créer
· Souscription au capital minimum exigé pour les
banques: 100 millions MAD (8% du total des capitaux propres et dettes de Al
Amana)
· Quel avenir pour l'ONG ? - Actionnaire majoritaire? -
Actionnaire minoritaire actif?
- Actionnaire dormant? perception des dividendes et veille au
respect de la charte d'actionnaires
- Dissolution de l'ONG ? investir le produit de cession dans des
activités relevant de sa mission: crédits, conseil,
accompagnement, formation, projets sociaux
23 Réflexions sur la TIdes AMCs le 8 mai2007
24 M.A Berrada *Les techniques de banque et de
crédit au Maroc* édition 1991
25 L'article 37 du dahir n° 1-58-376 du 3 joumada I 1378
(15 novembre 1958)
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
AAA optimiste par le Contexte politique qui est très
favorable a cause de l'implication de l'Etat marocain dans la promotion des
activités des AMCs et l'existence d'une demande non satisfaite par le
système bancaire et le microcrédit Position sur le marché
et Notoriété, cependant il y a des menaces qui nécessite a
AAA de prendre en considération a savoir:
· Risque de dérive de la mission sociale, risque du
maintien ou non d'activités de microcrédit par l'ONG
· Réactions des clients, partenaires, autres AMCs,
personnel
· Concurrence des banques : downscaling et exigences des
autres AMCs non transformées
· Risque de taux de change
· Surcroît de travail à supporter par la
Banque centrale
· Liquidation du patrimoine
· Perte des avantages fiscaux
· Plafonnement des taux d'intérêts
Planning de la
transformation
· 2007 : Définition de la structure cible
· 2008: Amendements de la loi et des règlements
Initiation et mise en oeuvre de la nouvelle structure
· 2009: lancement
· 2010: consolidation
· 2011: Entrée en vigueur des activités en
tant qu'institution bancaire
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
CHAPITRE III- LES POSSIBILITES POUR LA TRANSFORMATION
DE
L'ASSOCIATION ALAMANA
Il appartient au Association AlAmana de définir leur
stratégie commerciale (quels services financiers aux clients ?),
financière (quelles sources de financement, en dette et en capitaux?) en
vue de préparer leurs stratégie institutionnelle (Quelle
gouvernance ? Quelles liaisons avec la stratégie financière?
Quelles liaisons avec la relation aux clients ?), compte tenu des contraintes
réglementaires.
Différentes solutions sont a priori envisageables pour
l'Association AlAmana :
- le renforcement de la gouvernance et des capacités de
leur structure , évoluant vers de véritables associations
de microfinance, susceptible de permettre l'élargissement des
opérations autorisées par la réglementation, tant à
l'actif qu'au passif de leur bilan; voire leur agrément en tant que
banques associatives.
- la transformation en banque ou réseau
bancaire mutualiste (banque coopérative ou réseau
mutualiste de type crédit mutuel / banques populaires), pour la
réalisation des mêmes opérations.
- une filialisation dans une SA probablement
agréée en tant que banque, avec un montage de type
Prodem/Bancosol, permettant la création d'un système financier
inclusif habilité à effectuer toutes les opérations de
bancarisation de masse.
- enfin, la transformation en SA
spécialisée dans le microcrédit, agréée en
tant que société de financement et s'appuyant
éventuellement sur un réseau bancaire existant ; ce type de
montage prendrait tout son intérêt pour permettre à des
banques existantes, mutualistes ou commerciales, de créer une filiale
spécialisée dans le microcrédit.
Les pistes développées ci-dessous visent à
donner des outils de compréhension des enjeux, des contraintes et des
conséquences de telle ou telle stratégie de développement
de Association AlAmana. Elles tiennent compte du contexte légal et
réglementaire marocain.
A- L'élargissement des capacités
financières et commerciales et la consolidation de L'Association
AlAmana
A-1 L'élargissement des capacités
financières de AAA:
Bute d'abord sur un obstacle légal, s'agissant de la
collecte de l'épargne: les AMC ne sont pas autorisées par la loi
à recevoir de fonds du public à vue ou à moins de deux ans
de terme et il faudrait une modification de la législation existante
pour le permettre.
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Rabelais de tours&IGA 2006/2007 50
La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
Pour autant, une telle évolution législative
constituerait-elle une solution satisfaisante pour les plus grandes AMC?
Sur le plan institutionnel et de la gouvernance, il convient de
noter que le réel
« cadrage » de l'activité et du patrimoine des
associations, et plus encore des associations de microcrédit, dans un
pays où l'Etat joue un rôle positif de promotion de la
microfinance tout en respectant la notion de concurrence et de marché,
pourrait selon une première opinion constituer un garde-fou
satisfaisant.
Il s'agirait ici d'une forte spécificité marocaine,
alors même que dans la plupart des pays du monde le désengagement
de l'Etat du secteur financier est préconisé en raison de
l'influence négative de ce dernier sur la pérennité et la
performance de ce secteur. Si l'on voulait effectuer des comparaisons sur
l'influence dominante d'un Etat dans le secteur de la bancarisation de masse,
on aurait pu citer le cas de la Banque du Caire en Egypte avant son absorption
par une autre banque publique26, ou la BRI en Indonésie (mais
son capital a été partiellement cédé sur le
marché boursier)
A-2 Pistes de solution:
L'élargissement des capacités financières
de AAA doit être lancé en direction de l'insertion dans le secteur
financier, (lancement de l'appel d'offre pour la titrisation des
créances de Microcredit par l'Association en juin 2007)
A court terme, on pourrait imaginer que l'Association soient
autorisées à émettre certains titres de créances
négociables (TCN), comme les billets de trésorerie, qui semblent
plus souples à gérer qu'une émission obligataire par
exemple27. Pour l'élargissement des opérations en
faveur de la clientèle, une réforme législative serait
cependant nécessaire.
A-3 Limites du modèle.
Une telle stratégie d'extension de la bancarisation de
masse uniquement par AAA,peut renforcerait la dichotomie entre le secteur
bancaire visant les entreprises formelles et les classes moyennes et
supérieures, alors que AAA desservant les populations ne remplissant pas
les conditions d'accès au secteur bancaire.
26 La performance des activités de microfinance
de la Banque du Caire a été affectée depuis l'absorption
par une autre banque publique, ce qui semble indiquer que les performances du
département microfinance était davantage lié au management
de la banque qu'à une stratégie de son actionnaire, l'Etat
Egyptien
27 Cela nécessiterait l'ajout d'une
catégorie à l'article 6 de la loi 35-94 relatives à
certains TCN. En effet cet article prévoit pour l'instant les SA, les
Etablissements Publics non financiers et les sociétés
coopératives. L'ajout des AMC pourrait apparaître comme une
modification technique ne remettant pas en cause la structure de la loi.
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Rabelais de tours&IGA 2006/2007 51
La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
A-4 Une alternative temporaire cohérente : banques
associative
L'insertion de l'AAA dans la catégorie « banque
», pourrait être une solution temporaire cohérente aux
défis de Leur croissance et de leur insertion dans le cadre
réglementaire bancaire.
Cette solution aurait le triple avantage,
- de permettre à AAA de recevoir des fonds du public et
mettre à disposition de leur clientèle des moyens de paiement,
- et d'émettre des certificats de dépôt
(TCN),
- tout en lui faisant passer sous une réglementation et
une supervision de droit commun, au même titre que les banques
commerciales.
La transition vers la banque associative ne nécessiterait
qu'un article de loi, adopté en application de l'article 28 de la loi
bancaire28. Cet article autoriserait l'évolution de l'AAA en
banques associatives, par simple changement d'agrément octroyé au
cas par cas par l'autorité monétaire, sans dissolution ni
création d'une personne morale nouvelle29.
Afin de demeurer provisoire, cette facilité pourrait
être accordée par la loi pour une durée
déterminée, au-delà duquel l'association devrait
obligatoirement trouver une forme juridique et une gouvernance plus conformes
aux standards bancaires.
B- De l'association à la Société
Anonyme agréée en tant qu'établissement de
crédit
B-1 La transformation en société anonyme
Constitue en elle-même une métamorphose, susceptible
d'entraîner des modifications profondes de la gouvernance et de la
structure financière de l'AAA.
En soi, la transformation en SA permettrait d'accéder plus
facilement aux marchés financiers non bancaires, notamment via
l'émission de valeurs mobilières (actions, obligations, valeurs
mobilières hybrides) par placement privé et/ou sur les
marchés financiers. Une telle évolution, non liée au droit
financier, pourrait constituer un accélérateur de croissance pour
l'AAA.
28 Loi 34-03, article 28 : Les
établissements de crédit ayant leur siège social au Maroc
ne peuvent être constitués que sous la forme de
société anonyme à capitalfixe, à l'exception de
ceux que la loi a dotés d'un statut particulier.
29 L'article 25 alinéa 2 de la loi 18-97
prévoyant la dissolution de l'AMC en cas de retrait d'autorisation
d'exercer en tant qu'AMC serait ainsi écarté. L'association
serait ensuite régie par le droit commun des associations, et par la loi
bancaire.
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Rabelais de tours&IGA 2006/2007 52
La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
En cas d'ouverture du capital à des investisseurs, elle
s'accompagnerait d'une évolution majeure de la gouvernance, ce qui
pousserait à l'optimisation durable des investissements
réalisés.
B-2 Un processus réalisable sans modification
législative mais avec l'accord de l'Etat.
Il importe de distinguer entre une SA agréée en
tant que société de financement, et une SA agréée
en tant que banque.
Dans la première hypothèse il pourrait ne pas y
avoir de changement par rapport à l'activité de MC.
L'AAA doit être se spécialisant dans le
microcrédit aux mêmes personnes et aux mêmes conditions
(objet, montant). L'intérêt majeur d'une telle transformation
réside alors dans le passage à la société anonyme
en lieu et place de l'association, laquelle permettrait les levées de
capitaux propres.
Dans la seconde, l'AAA opérerait une mutation
complète en développant grâce à son agrément
bancaire une gamme complète de services financiers aux populations
démunies ou du moins « non bancables ». L'impact en termes
d'aménagement financier du territoire serait maximisé.
La transformation d'AAA en sociétés anonymes,
agréées en tant que banques ou en tant que sociétés
de financement, est une solution séduisante et techniquement
réalisable, sous réserve de la mise en oeuvre préalable
d'un certain nombre de pré requis :
- la question des taux et commissions fracturables aux clients
serait réglée, si nécessaire30 par une
modification de l'arrêté du Ministère des Finances3132
- la transformation, qu'elle ait lieu par «
filialisation» de l'activité et de tout ou partie du patrimoine de
l'AAA dans une société anonyme, ou éventuellement par
« transformation directe» devrait être compatible avec les
règles patrimoniales régissant les AMC33, et selon les
cas, nécessiterait la mise en oeuvre d'une solution consensuelle avec
l'Etat sur le transfert du patrimoine34.
30 Dans la mesure où la baisse des taux
d'intérêts et commissions pratiqués par certaines AMC les
fait converger vers les limites imposées aux établissements de
crédit. Le différentiel des taux entre les AMC et les plafonds
imposés aux établissements de crédit s'estompe peu
à peu.
31 Une possible solution serait de créer
deux sous-catégories au sein des banques et des sociétés
de financements, reprenant la définition du microcrédit
donnée dans la loi portant réglementation des AMC. Les «
sociétés de micro-financement» et les « banques de
microfinance seraient soumises à un régime différent de
celui des autres établissements de crédit.
32 Trois possibilités techniques s'ouvrent:
(i) libéralisation des taux pour ces sous-catégories; (ii)
augmentation dans une proportion raisonnable des frais de dossier pouvant
être facturés par les établissements de crédit pour
des opérations de microcrédit ; et (iii) application de la
règle usuraire
33 L'incertitude sur la possibilité voire la
nécessité du maintien ou non d'activités de
microcrédit par les AMC devrait être levée par une opinion
juridique autorisée. Toutefois même en cas de réponse
négative, la possibilité d'une transformation
Master en banque et finance Université François
Rabelais de tours&IGA 2006/2007 53
La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
Il n'est pas souhaitable, dans une optique d'optimisation des
ressources fiscales et de gestion de la concurrence, de créer de
nouvelles niches fiscales pour ces sous-catégories
d'établissements de crédit, L'AAA devrai donc choisir entre le
maintien (temporaire) du régime actuel en tant qu'AMC, et
l'évolution vers un établissement de crédit aux
capacités financières élargies, mais fiscalisé
normalement.
Enfin, la question de la souscription préalable, et en
numéraire, du capital minimum de l'établissement de crédit
ne nécessite pas nécessairement d'adaptations
réglementaires mais plutôt la mise en place de mécanismes
financiers transitoires par le secteur financier, pour mobiliser temporairement
les fonds nécessaires à la souscription35.
A défaut, la solution d'une cession pure et simple
d'actifs de L'AAA à des établissements de crédit
créés en parallèles pourrait constituer la seule solution
techniquement viable. Cette solution supposerait toutefois que
l'établissement preneur dispose des ressources nécessaires, en
capitaux et en dette, pour le rachat du portefeuille, ce qui n'est pas
évident.
C-La mutualisation d'AAA : vers la banque
coopérative
La mutualisation d'AAA, pour avoir un sens, doit
répondre à des motivations sociopolitiques fortes de la part des
promoteurs / décideurs et de la part des acteurs (clients) qui
deviennent membres de leur propre structure.
D'une certaine manière, ce choix a été
effectué par Mohamad Yunus avec la Grameen Bank, initialement
organisée sous forme de « projet», puis constituée en
tant que banque au capital détenu majoritairement par l'Etat, et enfin
devenue une banque au capital détenu essentiellement par les clientes.
Il a aussi été celui du syndicat des
par filialisation demeure, en cas d'accord politique avec
l'Etat sur la réaffectation des fonds au profit d'autres «
organismes ayant le même objet», i.e. un établissement
de crédit spécialisé en microfinance.
34 Plusieurs chemins d'accès à la
transformation sont possibles:
- le premier serait que le retrait d'agrément en tant
qu'AMC n'entraînerait plus, de plein droit, la dissolution de
l'association (ce qui implique une réforme législative), ou qu'un
accord politique serait passé avec l'Etat pour affecter la
totalité du patrimoine à de nouvelles associations «
clones» des premières (mêmes membres, ...), devenant des
associations d'assistance et de prévoyance (formation des
microentrepreneurs, services sociaux et sanitaires, etc.) en sus de leur
activité de « holding » de la société anonyme de
microfinance
- l'incertitude sur la possibilité voire la
nécessité du maintien ou non d'activités de
microcrédit par les AMC devrait être levée par une opinion
juridique autorisée. Toutefois même en cas de réponse
négative, la possibilité d'une transformation par filialisation
demeure, en cas d'accord politique avec l'Etat sur la réaffectation des
fonds au profit d'autres « organismes ayant le même objet »,
i.e. un établissement de crédit spécialisé en
microfinance.
35 En effet les plus grandes AMC pourraient
probablement obtenir un crédit relais pour souscrire au capital d'une
banque; au demeurant, le capital minimum d'une banque (100 millions MAD /
environ 11,5 millions USD) est plus qu'accessible pour des structures dont le
total de bilan dépasse les 100 millions USD : au pire elles devraient
garder en trésorerie supplémentaire les fonds, le temps d'obtenir
l'agrément et de débloquer les fonds. Quant au capital minimum
des sociétés de financement, qui varie en fonction des diverses
sous-catégories, il ne constitue pas un obstacle.
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Rabelais de tours&IGA 2006/2007 54
La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
femmes indien SEWA avec la création de la SEWA Bank, une
banque coopérative fondée dès 197336.
C-1 Le problème sociale
Ce choix d'une structure de l'économie sociale doit
refléter la mentalité profonde de l'institution et ses relations
historiques avec ses membres, faute de quoi l'on risque de se retrouver avec un
mutualisme de façade dont la gouvernance serait appropriée par
quelques élus et salariés.
Par ailleurs il convient de garder à l'esprit qu'en
principe, une structure mutualiste ne peut pas lever de capitaux propres et
limite son accès aux marchés financiers à des produits de
dette37.
Dans le même souci d'aboutir à un mutualisme
effectif, se pose la question de l'éclatement de l'AAA en un
réseau de mutuelles / coopératives unies en des banques
coopératives régionales et en une fédération, selon
un modèle proche de celui aujourd'hui adopté par les Banques
Populaires du Maroc.
C-2 Changement législative
Un tel processus nécessiterait vraisemblablement un
article dans une loi, pour autoriser la constitution de banques
coopératives en application de la dérogation prévue
à l'article 28 de la loi bancaire n° 34-03. Par ailleurs, il
conviendrait de pallier l'absence de « passerelle» entre
l'association et le société coopérative, soit par un
article de loi, soit par un accord de l'Etat sur la réaffectation du
boni de liquidation de l'AAA à une banque coopérative qui
exercerait les mêmes activités38.
En poussant la logique à son maximum, on pourrait aussi
imaginer que la législation marocaine autorise la création de
banques de microfinance sous forme d'associations à caractère
mutualiste, constituant une sous-catégorie dans la catégorie des
banques39, et dont les membres seraient les clients ce qui
équivaudrait à une « mutualisation » de AAA sans
changement de forme juridique.
36 Sur l'histoire de la création de la SEWA
Bank, voir
http://www.sewabank.org/aboutus.htm
37 Sauf émission de certificats
(coopératifs) d'investissement, mais une coopérative ne saurait
fonder une stratégie de développement de ses capitaux propres sur
des Certificats Coopératifs d'Investissement.
38 En sens inverse, la transformation d'une
société coopérative en société anonyme
à capital fixe a été rendue possible par la loi dans un
cas particulier: la loi n° 12/96, promulguée par le dahir n°
1-00-70 du 19 Rajab 1421 (17 octobre 2000) prévoit notamment la
transformation de la Banque Centrale Populaire en société anonyme
à capital fixe et l'ouverture au privé de son capital, ainsi que
le renforcement de l'autonomie des banques populaires régionales.
39 Le principe d'une sous-catégorie au sein
des banques n'a en soi rien de choquant; plusieurs pays (Etats-Unis, Bolivie,
Philippines, ...) distinguent entre plusieurs catégories de banques,
dont des banques « internationales» et des banques locales /
départementales, au champ d'activité circonscrit sur un
territoire donné.
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Rabelais de tours&IGA 2006/2007 55
La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
Avant de se lancer dans une telle mutualisation d'AAA, il
conviendrait toutefois de vérifier, au préalable, que la forme
choisie corresponde effectivement au contexte socioculturel et permette une
gestion efficiente de l'institution sur le long terme, avec ou sans la tutelle
bienveillante de l'Etat.
La transformation de l'AAA en institution
financière commerciales et l'ouverture vers les actionnaires
privés, voir la bourse, AAA encore à ses prémices. Il
convient que le pays tire les meilleurs enseignement de ce genre de cas, en
ouvrant la ports à l'élargissement de la gamme de prestations et
à l'entrée en scène des investisseurs, tout en
garantissant les conditions d'une compétition saine et d'une pleine
transparence qui permettraient la régulation du services, le
renforcement des droits des usagers et l'entraînement des coûts
etfacturations vers le bas.
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Rabelais de tours&IGA 2006/2007 56
La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
Conclusion
L'évolution institutionnelle de L'Association AlAmana
constituerait une opportunité à la hauteur des enjeux liés
à la création de systèmes financiers inclusifs, en leur
permettant une pleine insertion dans le secteur financier et en leur donnant la
possibilité d'offrir une gamme complète de services financiers
aux populations aujourd'hui exclues du système bancaire.
Elle pourrait emprunter l'un du chemins principaux, que sont:
la consolidation et l'élargissement dans le cadre d'une adaptation de la
loi 18-97, l'agrément en qualité de banque en maintenant la forme
juridique associative, la transformation en banques coopératives, ou
bien la transformation en sociétés anonymes agréées
en tant qu'établissements de crédit (société de
financement ou banque).
La transformation de AAA en banques serait la solution la plus
intéressante afin d'élargir leur assise financière, leur
crédibilité à long terme et leur champ de
compétences, au service de leur même clientèle de
population pauvres et exclues du système financier,par ce que La
transformation en établissement de crédit relevant de la loi
bancaire semble aujourd'hui possible avec le concours de l'Etat, qui pourrait,
sans avoir à mettre en oeuvre une réforme législative,
apporter les réponses aux deux interrogations juridiques principales sur
la transformation:
1°) le plafonnement des taux d'intérêts et
commissions applicables aux établissements de crédit, aujourd'hui
situés à un niveau insuffisant au regard des taux
pratiqués par la plupart des AMC. Il convient d'ailleurs de noter
qu'au-delà de l'effet dissuasif vis-à-vis des AMC, ce
système est de nature à bloquer le développement de
portefeuilles de microcrédit par les banques nationales et
internationales
2°) la capacité d'une association de
microcrédit à se transformer en société
agréée en tant que banque ou société de
financement.
La recherche de ce consensus peut être perçue
comme un élément positif dans le contexte de AAA, où
l'Etat a su accompagner le développement de ce secteur depuis une
décennie. Ainsi, après avoir apporté un appui essentiel au
développement du microcrédit par les AMC, l'Etat pourrait
être le catalyseur de la transformation de certaines d'entre elles en
établissement de crédit.
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Rabelais de tours&IGA 2006/2007 57
La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
Conclusion Générale
Nombre d'observateurs s'interrogent : la microfinance, est-ce
une bonne ou mauvaise chose ? La question ne peut pas être posée
en ces termes. L'accès à des services financiers doit être
considéré comme un droit. Or, dans la plupart des pays sous
développés, ce droit reste hors de portée du plus grand
nombre. D'où la nécessité d'adapter l'offre de service aux
spécificités des populations pauvres.
En cela la légitimité de la microfinance ne peut
être mise en cause : il ne s'agit ni plus ni moins que d'offrir des
services bancaires et financiers de proximité à ceux qui n'y ont
pas accès, hors des réseaux informels. Si le bien fondé de
l'outil ne saurait être nié, en revanche, l'usage qui en est fait
et la portée qui lui est donnée exigent, eux, d'être
examinées de près. La diversité des expériences
rend cet examen délicat : quoi de commun entre une IMF qui propose du
microcrédit à un groupe de femmes en complément de service
de santé et d'éducation et une banque commerciale qui se lance
dans ce nouveau créneau afin d'élargir sa clientèle ?
Gardons-nous de tout dogmatisme en la matière.
Seul un examen au cas par cas permet de se prononcer sur
l'efficacité de telle ou telle expérience. Dans certaines
situations, la qualité des services offerts par un établissement
bancaire classique valent mieux ceux d'une ONG douteuse, ou même d'une
ONG bien intentionné, mais peu familiarisée avec les
règles de base de la finance. Etre banquier, et surtout banquier pour
les pauvres, ne s'improvise pas.
Ilest nécessairede
rappelerque lechamps dela microfinanceest
victime d'une certaines forme de « pensée
unique » qui nuit, fortement,à
sondéveloppement.
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Rabelais de tours&IGA 2006/2007 58
La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
BIBLIOGRAPHIQUE
Ouvrages:
L .Lhériau « Précis de la
réglementation de la microfinance »édition2005
A.Berrada « Les techniques de banque et de crédit au
Maroc » édition 1991
R .Boumahdi « Microfinance au Maroc mission d'un agent de
crédit» éditions 2007
Mémoires et Rapport:
Ann Duval«projet de rapport sur le
MC»le28 septembre 2002
Ann Duval«Evaluation de secteur de microcredit au
Maroc» le28 septembre 2001
M .Serbouti « Thèse de docteura d'état
en sociologie »-La clientélisme Dans La
Société Marocaine2007
G .Mouna«réflexion sur la transformation
Institutionnelle Des AMCs »-cas
de la banque universelle-le 8mai 2007
Mlle M .El Moudar « mémoire de master en
banque et finance»
-Le Microcredit au Maroc : reglementation ; analyse
financière et spécificités de
risque- 2005, IGA
R .BOUMAHDI «mémoire de fin
d'étude»
-La micro finance au Maroc Impact et Risque-.2006
Meridies « note de cadrage et de
problématique »-sur la transformations de
MC au Maroc-.
Conférence internationale de paris sur la microfinance, 20
juin 2005
Y.S.TANJI « mémoire de fin d'étude en
management de projets sur scénario
de TI de AAA ».étude en amont
-cadrage et plan de développement du projet-
2004 EHTP
Laurent LHERIAU « Epargne Sans
Frontière»
S.Serbouti « la communication marketing dans
l'entreprise marocain » projet
de fin d'étude de licence en sciences économique
2004
Site:
www.minefi.gouv.fr
www.alamana.org
www.tanmia .ma
www.imf.ma
www.planetfinance.org
www.Microfinance.ma
www.fnam.ma
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Rabelais de tours&IGA 2006/2007 59
La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
Magasine:
M .MAGAZINE N 4 novembre 2006 Eco&entreprises N 75 octobre
2005
Articles de presses:
L'Economiste, 10 mai 2006 L'Economiste ,18aout2006 L'Economiste,
26jv2006 Le Figaro, 29mar2006
Sahara, 10juillet2006
Unifem, 25nov2006
Autres:
Loi 18-97 relatives au MC
BO 4678, du 1 avril 99, loi 18 - 97 relatives au MC
BO 4792 Arrêté MF 514 - 00 du 31 mars 2000
autorisant AAA au MC BO 4796 décrets 2, 99, 1426 du 4 mai 2000,
Comité de Suivi des AMCs Baptiste Venet-Conference sur Microcredit et
lutte contre la pauvreté-Université Paris Dauphine
Cours du back office banque «master banque et finance
IGA»Amanews N 140-150 A dix ans ! Al Amana, 2007
La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
Master en banque et finance Université François
Rabelais de tours&IGA 2006/2007 60
ANNEXE
La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
I I
Organigramme d1A Amana
Direction Generale
Audit & InT OOO
Contrôle Gestion
Gouver-1 nance
R; k Management
Stratégie
Secretariat
Pt")Ie Support
Pôle Exploitation
Pôle Finances
Saes nor Heaters
Risques
Nub
Réseau
ForCthhn-nemerit
Trésorede
Nance-met
Marketing
Pmdui I PToceires
Financiers
r it
·
Operations
L
Compta'
Finances
Adminlst~ ration -
elop-
Dment
Remol
10r1 RH
Formation & recrut,
mitow
trate
Cornr iicetiori
-
Et&
Oviishn
Projets
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Direction P5le département Service
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
Evolution des prêts du mois MARS 2005 à
septembre 2007
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
Cadre institutionnel
|
Loi
|
Statut
|
Instance de régulation
|
Activité
|
Capital minimum
|
Provisions et Reporting
|
Banque commerciale
|
Loi générale des systèmes financiers et
d'assurance (loi n°26702)
|
Banque privée qui gère des dépôts du
public et qui octroie tous types de prêts.
|
Superintendence des banques, assurances et fonds de pension
(SBS)
|
Dépôts et crédits
|
38.7 millions de dirhams
|
|
Institution financière non bancaire
|
Loi générale des systèmes financiers et
d'assurance (loi n°26702)
|
Institution
dédiée à permettre à des
micro/petits entrepreneurs d'accéder à un financement. Souvent
détenue par une ONG.
|
Superintendence des banques, assurances et fonds de pension
(SBS)
|
Crédits
Ne sont pas autorisées à prendre les
dépôts mais la loi prévoit qu'elles peuvent y être
autorisées si à terme elles remplissent les conditions
requises
|
1.8 millions de dirhams
|
|
Caisse d'épargne et de crédit
municipal
|
Loi générale des systèmes financiers et
d'assurance (loi n°26702). Décret suprême n°
157-90-EF
|
Institution financière détenue par la
municipalité gérant des dépôts et
spécialisée dans le financement des petites et micro
entreprises
|
- Superintendence des banques, assurances et fonds de pension
(SBS)
- Contrôle Général de République
|
Dépôts et crédits
|
1.8 millions de dirhams
|
|
Caisse d'épargne et de crédit
rurale
|
Loi générale des systèmes financiers et
d'assurance (loi n°26702).
|
Institution financière gérant des
dépôts spécialisée dans le financement des petites
et micro
entreprises et détenue par des entrepreneurs locaux.
|
Superintendence des banques, assurances et fonds de pension
(SBS)
|
Dépôts et crédits
|
1.8 millions de dirhams
|
|
* NB : 200 ONG et coopératives d'épargne et de
crédit interviennent auprès des micro entreprises (prêts de
200 à 800 $US) sans être ni régulés, ni
supervisés.
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La transformation institutionnelle de L'Association AlAmana en
institution bancaire
Le secteur du Microfinance à connu
dernièrement une évolution remarquable soitpar chifre
soitpar qualité du service. Cependant
laréglementation institutionnele actuel duse cteurblo
quec etévo lution,a ulong de ce travailje vais
essai de montrer queles sont les possibilités ofertes au
ONG/Association AlAmana, pour transformer a institution bancaire dela
Microfinance.
Saïd serbouti
|