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Simulation d'une centrale solaire à  concentrateur cylindro- parabolique sous TRNSYS

( Télécharger le fichier original )
par Bilel Bouassida
Ecole nationale d'ingénieur - Ingénieur en génie énergétique 2013
  

Disponible en mode multipage

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Sommaire

Introduction générale 4

Chapitre I Etat de l'Art 6

I.1. Solaire thermodynamique 7

I.1.1. Les aspects techniques 7

I.1.2. Les centrales solaires à concentration 9

I.1.2.1. Technologie 11
I.1.2.2. Comparaison des indicateurs les plus utilisés pour les centrales solaires à Concentration

12

I.1.2.2.1. Evaluation des coûts 12

I.1.2.2.2. Comparaisons 13

a) Coût unitaire moyen 13

b) Propriétés 15

c) Coefficient de rendement annuel 15

I.2. Centrale cylindro-parabolique 16

I.2.1. Principe de fonctionnement d'un réflecteur cylindro-parabolique 16

I.2.2. Description d'une centrale cylindro-parabolique 17

I.2.2.1. Le champ solaire 17

I.2.2.1.1. Les configurations du champ solaire 18

a) Installation à retour direct : 18

b) Installation à retour indirect 19

c) Installation à alimentation centralisée 19

I.2.2.1.2. Le collecteur 19

I.2.2.1.3. Le tube absorbeur 20

I.2.2.2. Stockage thermique 21

I.2.2.2.1. Systèmes de stockage 21

I.2.2.2.2. Classification 22

I.2.2.3. Les systèmes de génération de puissance 23

I.2.2.3.1. Principe 23

I.2.2.3.2. Procédé 23

I.2.2.3.3. Cycle de Rankine 23

Chapitre II Modélisations et simulations 25

II.1. Présentation de TRNSYS 26

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II.2. Modélisation et simulation de la centrale SEGS VI 27

II.3. Description de la centrale SEGS VI 27

II.4. Modélisation et simulation des différents sous-systèmes de la centrale SEGS VI 33

II.4.1. Le champ solaire cylindro-parabolique 33

II.4.1.1. Modélisation 33

II.4.1.2. Configuration 34

II.4.1.3. Résultat 35

II.4.2. Système de génération de vapeur 36

II.4.2.1. Modélisations 37

II.4.2.1.1. Modélisation du composant « Eco_SH (Type 315) » 37

II.4.2.1.2. Modélisation du composant « Evaporator (Type 316) » 37

II.4.2.1.3. Calcul intermédiaire pour le composant « Eco_SH (Type 315) » 38

II.4.2.1.4. Configuration 38

II.4.2.1.5. Résultat 39

II.4.3. Resurchauffeur 40

II.4.3.1. Modélisation 40

II.4.3.2. Configuration 41

II.4.3.3. Résultat 41

II.4.4. La turbine à haute pression 42

II.4.4.1. Modélisation du composant « Turbine stage (Type 318)» 42

II.4.4.2. Configuration 42

II.4.4.3. Résultat 43

II.4.5. La turbine à basse pression 44

II.4.5.1. Modélisation 44

II.4.5.2. Configuration 44

II.4.5.3. Résultat 46

II.4.6. Le condenseur 46

II.4.6.1. Modélisation 47

II.4.6.2. Configuration 48

II.4.6.3. Résultat 48

II.4.7. Le dégazeur 49

II.4.7.1. Modélisation 49

II.4.7.2. Configuration 50

II.4.7.3. Résultat 50

2

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II.4.8. Le système de préchauffage d'eau à haute pression 51

II.4.8.1. Modélisation 51

II.4.8.2. Configuration 52

II.4.8.3. Résultat 53

II.4.9. Le système de préchauffage d'eau à basse pression 54

II.4.9.1. Configuration 54

II.4.9.2. Résultat 55

II.4.10. La turbine à gaz 56

II.4.10.1. Modélisation 57

II.4.10.2. Configuration 59

II.4.10.3. Résultat 60

II.4.11. Réservoir de stockage 61

II.4.11.1. Modélisation 62

II.4.11.2. Configuration 62

II.4.11.3. Résultat 62

Résultats et discussions 64

Conclusion générale 76

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Introduction générale

Face aux énergies tirées de combustibles fossiles qui tendent à se raréfier, il existe des énergies nouvelles fournies par le soleil, le vent, les chutes d'eau, les marées, la chaleur de la terre ou la croissance des végétaux: ce sont les énergies renouvelables. Parmi elles, on recense le solaire photovoltaïque et thermique, l'éolien, l'hydroélectricité, la biomasse et la géothermie.

Une énergie est dite renouvelable lorsqu'elle est produite à partir de ressources inépuisables. Depuis longtemps, on a exploité des énergies fossiles ou « énergies stock » : le pétrole, le charbon, le gaz, l'uranium principalement. On les oppose aux nouvelles énergies appelées aussi « énergies flux » renouvelables et non polluantes [1].

Les énergies renouvelables doivent être capables de satisfaire les demandes en énergies, quel que soit leur forme: mécanique, électrique, chimique ou thermique. Heureusement, l'énergie existe sous différentes formes dans la nature. On peut capter la force du vent ou les rayons du soleil, directs ou diffus. On peut utiliser la biomasse générée par la photosynthèse, la chaleur de la terre (géothermie) ou même l'énergie des océans sous diverses formes, par les vagues ou les marées, la chaleur qu'ils emmagasinent ou même les différences de salinités entre les eaux.

Toutefois, si certaines énergies comme l'hydroélectricité et la biomasse sont des technologies matures et déjà largement employées, d'autres, disposent d'un potentiel énorme et ne sont que peu utilisées actuellement. En particulier l'énergie solaire, dont la ressource terrestre annuelle est des milliers de fois supérieure à la consommation énergétique humaine, n'est mise en place à grande échelle que depuis quelques années. L'énergie éolienne, intéressante également car facile à récupérer et fortement concentrée par endroit est également peu mise à profit. Une raison majeure qui empêche l'utilisation plus massive de ces énergies dans le mix énergétique global est leur grande variabilité, dépendant de facteurs météorologiques difficilement prévisibles, induisant une production intermittente et difficilement acceptable par les réseaux électriques d'aujourd'hui [2].

Les dernières années ont vu l'émergence d'une nouvelle technologie d'exploitation de l'énergie solaire par voie thermodynamique.

Dans ce travail nous présentons cette technologie. Nous décrivons d'une manière assez exhaustive le fonctionnement d'une centrale cylindro-parabolique puis nous procédons à la simulation d'une telle centrale sur TRNSYS en développant un modèle numérique de la

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centrale SEGS VI sur ce logiciel afin de prédire les performances de cette centrale sous les conditions météorologiques de notre pays. Enfin nous essayons d'analyser et de discuter ces résultats pour mettre en relief l'apport thermodynamique qu'offre ce genre de centrale une fois implanté en Tunisie.

Nous présentons ce travail en trois chapitres. Dans le premier nous présentons l'état de l'art du solaire thermodynamique pour le définir et présenter les quatre principales technologies de collecte et de concentration du flux solaire. Ensuite nous présentons brièvement les centrales solaires à concentration. Et comme ce travail est dédié à la simulation d'une centrale cylindro-parabolique nous insistons sur cette filière en présentant d'une manière assez détaillé ses trois principaux composants à savoir le champ solaire, le système de stockage et le système de génération de puissance.

Le deuxième chapitre a été consacré à la simulation et la modélisation de la centrale SEGS VI sur TRNSYS. Nous présentons la centrale SEGS VI, modèle de la simulation, ainsi que TRNSYS, environnement de modélisation numérique, pour aboutir dans une première étape à l'interface « utilisateur » TRNSYS avec le modèle SEGS VI (Figure II.4), modèle de base de la simulation. Puis nous présentons dans ce chapitre la modélisation et la simulation des différents sous-systèmes de la centrale pour recenser pour chaque sous ensemble les composants de la bibliothèque STEC de TRNSYS qui ont oeuvré dans la modélisation du sous-ensemble. Ensuite nous précisons pour chaque type de composant sa modélisation en énumérant les bilans énergétique qui ont été utilisées et éventuellement les calculs intermédiaires. Enfin la configuration des paramètres et des entrées du composant sont étudié pour qu'il fonctionne d'une manière similaire à la SEGS VI. Le résultat relatif au sous ensemble est discuté.

Les résultats relatifs à la simulation de la centrale SEGS VI sous les conditions météorologique de la Tunisie sont présentés et discutés au chapitre 3.

Le travail ainsi présenté est clôturé par une conclusion générale.

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Chapitre I Etat de l'Art

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Ce chapitre présente un état de l'art du solaire thermodynamique.

I.1. Solaire thermodynamique

On désigne par «solaire thermodynamique» l'ensemble des techniques qui visent à transformer l'énergie rayonnée par le soleil en chaleur à température élevée, puis celle-ci en énergie mécanique (et électrique) à travers un cycle thermodynamique. Ces techniques sont encore, pour l'essentiel, dans un état expérimental [3].

Les systèmes thermodynamiques ou hélio-thermodynamiques du grec (hélios = soleil) produisent de l'électricité en concentrant le rayonnement (ou flux) solaire à l'aide de miroirs ou de réflecteurs. La température très élevée obtenue permet de chauffer un fluide et de produire de la chaleur qui sera transformée en énergie mécanique puis électrique, en général par l'intermédiaire de deux fluides: un fluide caloporteur et un fluide thermodynamique. Le fluide caloporteur (HTF), aussi appelé fluide de transfert ou fluide intermédiaire, est chargé de transporter la chaleur. Le fluide thermodynamique, aussi appelé fluide de travail, permet quant à lui d'actionner et d'entraîner les machines (turbines et générateurs d'électricité, moteurs, etc...). Il est à noter que certaines solutions utilisent le fluide caloporteur comme fluide thermodynamique. Le choix du fluide caloporteur dépend de la concentration du flux solaire (autrement dit de la température atteinte) et de la solution de stockage thermique utilisée.

I.1.1. Les aspects techniques

Nous allons ici passer en revue la signification et les potentialités de ces différentes voies. Toutes sont avant tout à la recherche du rendement. En principe, celui-ci augmente avec la température haute du cycle (c'est à dire avec la température de travail du récepteur solaire), mais la réalité n'est pas si simple [3].

On distingue trois étapes successives, décrites dans la figure I.2 pour la transformation du rayonnement solaire en électricité et/ou chaleur

? La collecte du flux solaire par des miroirs (ou réflecteurs) et sa concentration sur un récepteur pour chauffer un fluide (1.)

? La production de chaleur à haute température (sous la forme de vapeur d'eau ou d'un autre fluide) (2.)

? La conversion de la chaleur en électricité et la production concomitante de la chaleur basse température (3.) [4].

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Figure I.1: Eléments clés du processus de transformation de la chaleur du soleil en électricité par voie

thermodynamique

Seul le rayonnement direct du soleil permet d'obtenir des températures exploitables pour produire de l'électricité, le rayonnement diffus ne pouvant pas être focalisé. Une centrale solaire ne peut donc fonctionner que par ciels clairs et secs, conditions remplies dans les zones arides de notre planète.

Les quatre principales technologies de collecte et de concentration du flux solaire sont décrites dans le tableau I.1.

Tableau I.1: Les quatre principales technologies de collecte et de concentration du flux solaire

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Les miroirs réflecteurs, fixes ou mobiles, et le récepteur, linéaire ou ponctuel, permettent de concentrer plus ou moins le flux solaire [4].

Comme ce travail est dédié à l'étude d'une centrale cylindro-parabolique nous présenterons brièvement dans le paragraphe qui suit les centrales solaires à concentration puis nous consacrerons le reste de cet état de l'art au centrale cylindro-parabolique.

I.1.2. Les centrales solaires à concentration

Les centrales solaires offrent une technologie relativement récente, possédant un important potentiel de développement. Elles offrent une opportunité aux pays ensoleillés comparable à celle des fermes éoliennes pour les pays côtiers.

Les endroits les plus prometteurs pour l'implantation de ces technologies sont ceux du sud-ouest des États Unis, l'Amérique du Sud, une grande partie de l'Afrique, les pays méditerranéens et du Moyen Orient, les plaines désertiques d'Inde et du Pakistan, la Chine, l'Australie, etc...comme l'indique la figure I.2 [6].

Figure I.2: irradiation solaire moyenne

Les centrales solaires utilisent le rayonnement solaire pour produire de l'électricité. Il existe différents types de centrales solaires mais toutes sont basées sur le même principe :

Elles concentrent les rayons du soleil pour chauffer à très haute température un liquide particulier non vaporisable comme l'illustre la figure I.3.

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Figure I.3:Schéma global du solaire thermodynamique

Ce liquide chauffe à son tour l'eau d'une chaudière à vapeur, l'air d'une turbine à gaz simple ou d'un cycle combiné ou aussi l'air d'un moteur Stirling. Ces éléments peuvent être associés à un alternateur pour produire de l'électricité. La vapeur d'eau est alors condensée (retourne à l'état liquide) grâce à une tour de refroidissement [6].

Figure I.4: Schéma de principe d'une centrale solaire

La figure I.4 donne le schéma de principe d'une centrale solaire associée à une turbine à vapeur. L'inconvénient des centrales solaires est qu'elles ne peuvent pas produire d'électricité la nuit. Pour pallier à ce problème, deux solutions sont possibles :

? soit on stocke durant le jour une partie de la chaleur apportée par le fluide non vaporisable dans un accumulateur (cette chaleur sera libérée durant la nuit et

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exploitée pour produire de l'électricité). Les matériaux à changement de phase ou les sels fondus sont les plus employés pour ce stockage.

? soit on utilise des combustibles comme le gaz naturel par exemple pour chauffer le liquide non vaporisable. Pour cela, on installe dans la centrale une chaudière à gaz qui prend le relais des miroirs la nuit et qui s'arrête au matin [6].

I.1.2.1. Technologie

Il existe une variété de technologies. Le choix d'un système de conversion thermodynamique de la chaleur en électricité dépend de la température du fluide caloporteur à l'entrée du système de conversion. Le tableau I.2 donne une idée sur ces variétés.

Tableau I.2 : Variété de technologies selon les températures des fluides caloporteurs

Parmi les fluides les plus courants, on distingue :

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· Les sels fondus (pour des températures supérieures à 500 °C). Ces mélanges de nitrate (ou nitrite) de sodium/potassium sont de bons fluides de stockage thermique dans tous les types de centrales dont la température de sortie du fluide caloporteur est supérieure à 350 °C. Ils peuvent aussi être utilisés comme fluides caloporteurs dans les centrales à tour ;

· Les huiles thermiques sont utilisées principalement dans les centrales à réflecteurs cylindro-paraboliques comme fluide caloporteur (température d'environ 400 °C). La chaleur est récupérée au cours d'un cycle de Rankine ;

· Les fluides organiques (butane, propane, fluorinol, etc...) ont une température d'évaporation relativement basse. Ils sont utilisés comme fluide thermodynamique à basse température dans les cycles de Rankine organique ;

· L'eau et la vapeur d'eau sont utilisées soit comme fluide thermodynamique soit comme fluide caloporteur et thermodynamique pour la génération directe de vapeur ;

· Les gaz (hydrogène, hélium) sont utilisés comme fluides thermodynamiques pour entraîner un moteur thermique Stirling placé au foyer d'un disque parabolique;

· L'air est utilisé classiquement comme fluide thermodynamique dans les turbines à gaz, il peut aussi être utilisé comme fluide caloporteur seulement [4].

La gamme de puissance électrique que ces technologies permettent de couvrir va de 500 kilowatts électriques (kWe) à 500 mégawatts électriques (MWe), soit un facteur 1000.

I.1.2.2. Comparaison des indicateurs les plus utilisés pour les centrales solaires à Concentration

I.1.2.2.1. Evaluation des coûts

L'efficacité économique reste un critère capital dans l'évaluation de la crédibilité d'une filière de production électrique à grande échelle. Afin de comparer les coûts de génération de l'électricité entre eux et pour chaque technique de production, plusieurs facteurs doivent être pris en compte:

- Le coût d'investissement ;

- Le coût d'opération et de maintenance ;

- Les coûts liés à l'utilisation de l'énergie primaire.

L'indicateur le plus utilisé pour les centrales solaires et dans beaucoup d'autres systèmes est le coût unitaire moyen ; communément appelée méthode LEC (de l'anglais « Levelized Eletricity Cost. »)

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Il est défini comme le rapport du coût moyen annuel actualisé des investissements sur la production d'énergie électrique annuelle nette. Il est calculé de la manière suivante:

(I.1)

Avec :

(I.2)

Ki est le coût total de l'investissement (liés à l'achat des équipements de la centrale et à sa construction).

Km est le coût d'exploitation et d'entretien (maintenance) ; Kc est le coût des ressources de combustible (carburant) ; Ee est la production d'énergie électrique annuelle nette ; ka est l'assurance annuelle ( 1%) ;

kt est le taux d'intérêt ( 8%) ;

n est la période de remboursement en années ( 30 ans) [5].

I.1.2.2.2. Comparaisons

a) Coût unitaire moyen

Les valeurs indiquées sont celles utilisées par la banque mondiale dans son rapport publié en 2009.

Le graphique de la figure I.5 donne, à titre indicatif, le LEC en $cts/kWh calculé pour différentes technologies de production d'électricité pour un site fictif situé en Californie (USA) [5].

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Figure I.5 LEC en $cts/kWh calculé pour différentes technologies de production d'électricité

On constate que l'électricité provenant des centrales solaires est bien moins coûteuse que celle produite par panneaux photovoltaïques. Parmi les différentes technologies de concentration solaire, on remarque que les capteurs paraboliques produisent l'électricité à un coût supérieur par rapport aux deux autres techniques.

Les coûts peuvent être réduits drastiquement par la production à grande échelle [5].

Le tableau I.3 récapitule la répartition des coûts entre les différents composants, LEC solaire 2005 pour les différentes filières étudiées dans ECOSTAR

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Tableau I.3 Répartition des coûts entre composants, LEC solaire 2005 pour les différentes filières étudiées dans ECOSTAR (entre parenthèse pour les coûts hybrides)

* pour les centrales de référence de 50 MWel environ composées de plusieurs modules existants.

b) Propriétés

Le tableau I.2 donne les principales propriétés pour 2 filières de production d'électricité

par voie solaire concentrée.

Tableau 1.4: Propriétés des 2 filières de production d'électricité par voie solaire concentrée
(État de l'art en 2007)

c) Coefficient de rendement annuel

Le coefficient de rendement d'une centrale électrique est égal au rapport de l'énergie générée effectivement dans une période donnée avec l'énergie qui pourrait être générée si cette centrale fonctionnait à plein rendement en permanence ; on calcule ce coefficient de rendement avec l'équation suivante :

(I.3)

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Les coefficients de rendement annuel atteints par les centrales solaire à concentration sont indiqués dans le tableau I.5 ci-dessous. Toutes les technologies peuvent atteindre des coefficients de rendement beaucoup plus élevés si elles intègrent le stockage thermique. L'intégration du stockage thermique permet une utilisation plus efficace de l'énergie solaire du champ de capteurs, et rend également possible la génération d'électricité pendant la nuit. Ceci a le potentiel d'augmenter le coefficient de rendement de 75%.

Technologie

Facteur de capacité

Cylindro-parabolique sans stockage

25%

Cylindro-parabolique avec stockage

Plus de 40%

Tour solaire

Autour de 25%

Réflecteur à miroirs de Fresnel linéaires

Autour de 17%

Capteur

50%

Tableau I.5 : coefficients de rendement pour les quatre principales technologies solaire à concentration.

I.2. Centrale cylindro-parabolique

I.2.1. Principe de fonctionnement d'un réflecteur cylindro-parabolique

 

Une centrale cylindro-parabolique est

composé d'un réflecteur parabolique (miroir), d'une structure métallique, d'un tube récepteur et du système de poursuite solaire comme indique la figure I.6.

La technologie des capteurs cylindro-paraboliques est actuellement la plus éprouvée des techniques de concentration solaire.

Figure I.6 : réflecteur cylindro-parabolique

Des nombreuses installations ont déjà été testées et commercialisées, dont certaines dans les années 80.

Aussi appelés concentrateurs linéaires à auges, ces miroirs de section parabolique concentrent les rayons du soleil vers une ligne focale. Le récepteur est un tube placé sur ce foyer linéaire, au-dessus de l'auge, et dans lequel circule un fluide caloporteur. La concentration maximale de ce capteur est Cmax= 215 et le rendement maximal est çmax= 50 % [7].

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Le rôle du mécanisme de poursuite est d'adapter l'inclinaison du capteur de manière à ce que la radiation solaire incidente soit toujours perpendiculaire au réflecteur.

L'énergie thermique reçue au collecteur est absorbée par un tuyau métallique à l'intérieur d'un tube en verre sous vide. Le fluide (huile synthétique par exemple) qui circule à l'intérieur du tuyau (tube), est chauffé à une température supérieure à 400°C. Ce fluide est ensuite pompé à travers des échangeurs conventionnels afin de produire de la vapeur d'eau à hautes températures et pressions. La vapeur produite est ensuite intégrée dans un cycle thermodynamique générant de l'énergie électrique au moyen d'un (ou de plusieurs) alternateur couplé à une (ou à plusieurs) turbine à vapeur [8].

I.2.2. Description d'une centrale cylindro-parabolique

L'installation typique est formée de trois éléments principaux : le champ solaire, le système de stockage et le système de génération électrique comme l'illustre la figure I.7.

Figure I.7 : schéma d'une installation de centrale solaire cylindro-parabolique

I.2.2.1. Le champ solaire

Le champ solaire est la partie réceptrice de l'installation : la radiation solaire y est transformée en énergie thermique. Les collecteurs sont connectés en série pour former des longues files qui à leur tour sont connectées en parallèle. La taille du champ solaire dépend de la puissance désirée et de la température du fluide caloporteur en sortie [8].

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Figure I.8 : Exemple de champ solaire

Le concentrateur cylindro-parabolique est orienté vers l'Est dès le lever du soleil. Les collecteurs sont alignés dans la direction nord-sud, et disposent d'un système mono axial de poursuite du soleil dans la direction est-ouest. Cette poursuite solaire sera assurée grâce à un vérin électrique commandé. Un senseur permet de contrôler la position du soleil par rapport aux rangées de collecteurs. Cette information est transmise au système de contrôle central qui ajuste l'angle d'inclinaison en fonction [8].

I.2.2.1.1. Les configurations du champ solaire

Le champ solaire peut avoir plusieurs configurations en fonction de la manière dont il est alimenté en fluide caloporteur. Dans tous les cas, la tuyauterie de sortie est la plus courte possible pour minimiser les pertes à l'ambiance [8].

Figure I.9 : Les différentes configurations de champs solaires

a) Installation à retour direct :

C'est la configuration la plus simple et celle qui est la plus utilisée. Son inconvénient principal est le déséquilibre entre les pressions à l'entrée et à la sortie de chaque rangée de collecteurs. En effet, la distance parcourue par le fluide passant dans la dernière rangée est plus courte que celle parcourue par le fluide de la première rangée. Les pertes de charge sont

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donc plus ou moins importantes et le débit n'est pas identique pour chaque rangée de collecteurs. Des vannes ajustant la perte de charge doivent alors être installées sur chaque rangée de collecteurs.

b) Installation à retour indirect

Les pertes de charge sont équilibrées pour chaque rangée en effectuant une boucle à l'entrée du champ solaire. La longueur totale de tuyauterie est légèrement augmentée, ainsi que les pertes à l'ambiance.

c) Installation à alimentation centralisée

Le but de ce type d'installation est de minimiser la longueur totale de tuyauterie. Comme pour l'installation à retour direct, des vannes d'ajustement de la perte de charge sont nécessaires sur chaque rangée de capteurs.

I.2.2.1.2. Le collecteur

Le collecteur est le composant de base du champ solaire. Il est composé d'un réflecteur parabolique (miroir), d'une structure métallique, d'un tube récepteur et du système de poursuite solaire.

Les miroirs sont composés de verre pauvre en fer, dont la transmissivité atteint 98%. Ce verre est recouvert d'une pellicule d'argent en sa partie inférieure, et d'un enduit spécial de protection. Un réflecteur de bonne qualité peut réfléchir 97% du rayonnement incident.

Le facteur de concentration pour un capteur cylindro-parabolique est approximativement de 80.

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Figure I.10: Vue schématique d'un collecteur cylindro-parabolique

Le rôle du mécanisme de poursuite est d'adapter l'inclinaison du capteur de manière à ce que la radiation solaire incidente soit toujours perpendiculaire au réflecteur. De cette manière, la radiation est réfléchie au foyer de la parabole et concentrée sur un tube récepteur dans lequel circule le fluide caloporteur.

La structure métallique doit être suffisamment solide pour résister aux importantes contraintes mécaniques liées au vent. Elle doit de plus être munie d'extrémités assurant la compatibilité entre les dilatations thermiques inégales de l'acier et du verre [8].

I.2.2.1.3. Le tube absorbeur

Le tube collecteur doit avoir les caractéristiques suivantes :

? Une bonne absorption du rayonnement : son coefficient d'absorption doit être aussi élevé que possible afin d'éviter toute réflexion du rayonnement incident.

? Des pertes thermiques limitées : La température du tube dépassant généralement 400°C, les pertes par échanges convectifs et radiatifs sont très importantes. Afin de les limiter, le tube est entouré d'une enveloppe de verre sous vide [8].

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Figure I.11: Tube collecteur

I.2.2.2. Stockage thermique

Le fonctionnement des systèmes solaires de production d'électricité est fortement contraint par les intermittences de la ressource. Pour y remédier, certaines centrales thermodynamiques utilisent le stockage thermique. Ce stockage ne permet que rarement de réduire les coûts mais augmente considérablement la valeur de l'électricité produite en lissant la production de la centrale. Le stockage permet d'accroître la durée de fonctionnement (facteur de capacité) des centrales par rapport aux heures d'ensoleillement disponibles, qui passe typiquement de 20% sans stockage à 30-50% avec stockage. Il s'agit de stocker et de restituer l'énergie thermique à la puissance requise et à température élevée.

La capacité de stockage s'exprime souvent en heures de production à pleine charge en l'absence de rayonnement solaire [12].

I.2.2.2.1. Systèmes de stockage

On distingue les systèmes de stockage suivants : ? Systèmes basés sur la chaleur sensible

Les systèmes basés sur la chaleur sensible dans un milieu liquide (huile ou sels), ou gazeux (vapeur) sont aujourd'hui assez bien maîtrisés. Pour ces technologies, le rendement est supérieur à 95% et le coût modéré (10 à 30 €/kWhth). Cependant cette technique de stockage

impose une variation en température du matériau utilisé entre la charge et la décharge du stockage, qui perturbe la stabilité en pression/température de la boucle vapeur. Par ailleurs le stockage de chaleur sensible dans une centrale à capteur cylindro parabolique est

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problématique car la faible différence de température entre l'entrée et la sortie du champ (environ 100°C) impose des volumes de stockage (et donc des coûts) bien supérieurs à ceux des centrales à tour à capacité équivalente.

? Systèmes basés sur la chaleur latente

Le stockage de chaleur latente présente deux intérêts majeurs : les phases de stockage et de restitution se font à température constante imposée par le matériau utilisé, et les capacités volumiques de stockage sont plus importantes que dans le cas de la chaleur sensible. Si le changement de phase liquide-vapeur présente les plus fortes capacités, le volume excessif de vapeur produite favorise le changement d'état liquide-solide. Néanmoins cette approche est encore au stade expérimental et nécessite encore des travaux complémentaires.

? Systèmes basés sur Le stockage par cycle thermochimique

Dans le cadre de ce travail nous nous limiterons à rappeler que ce stockage met en oeuvre le stockage de l'énergie dans la chaleur de réaction de procédés chimiques réversibles. Sa faisabilité a été démontrée dans le cadre du projet européen SOLZINC (2001-2005) concernant la carbo-réduction solaire du ZnO pour la production d'hydrogène [12].

I.2.2.2.2. Classification

Suivant la capacité voulue et la technologie de la centrale, les différents types de stockages thermiques sont classés en :

? stockage découplé

Le stockage découplé, dans deux bacs, pour lequel le fluide caloporteur est aussi fluide de stockage (stockage direct), est une solution éprouvée pour les centrales à caloporteur sels fondus (THEMIS, Solar Two). Il s'agit même du premier mode de stockage testé sur les centrales solaires. En effet, la nécessité d'avoir un fluide de transfert entre le système de concentration/conversion de la source solaire et le système de production d'électricité a rapidement conduit à la combinaison des fonctions de transfert et de stockage de ce même fluide. Il peut aussi être envisagé en stockage tampon (capacité très faible) pour les installations DSG sous la forme d'un accumulateur de vapeur.

? stockage en parallèle

Le stockage en parallèle peut être by-passé. Constitué de deux bacs, c'est une solution classique pour les centrales à caloporteur huile (Andasol). Constitué d'un seul bac, il peut

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correspondre à un stockage de chaleur sensible (à stratification) ou latente (par Matériaux à Changement de Phase ou vapeur).

? stockage en série

Dans le stockage en série, la chaleur n'est stockée qu'à un seul niveau de température en sortie de récepteur, pour atténuer les variations de température du caloporteur dans l'échangeur de chaleur. Dans le cas de la DSG il faut prévoir un by-pass supplémentaire du GTA pour pouvoir le charger hors production, sous peine de faire passer de l'eau liquide en entrée de l'étage de détente.

? stockage intégré à l'échangeur

Le stockage intégré à l'échangeur pourrait être une option intéressante, même si la conception d'un tel composant paraît complexe et la capacité de stockage limitée [12].

I.2.2.3. Les systèmes de génération de puissance

I.2.2.3.1. Principe

A partir de la production d'un fluide chaud (air, fluide thermique, eau ou vapeur d'eau) en chaudière, la produc1on de force motrice est réalisée par la détente de la vapeur dans une turbine sur le principe thermodynamique du cycle de Rankine [11]. On dispose alors dans le générateur de vapeur de vapeur d'eau sous pression. Cette vapeur sous pression fait tourner à grande vitesse une turbine qui entraîne elle-même un alternateur qui produit une tension alternative sinusoïdale. À la sortie de la turbine la vapeur est refroidie pour se transformer en eau, puis renvoyée dans la chaudière.

Le refroidissement de la vapeur issue de la turbine est confié à une réserve d'eau (cours d'eau) ou plus rarement à une tour de refroidissement [13].

I.2.2.3.2. Procédé

La vapeur sous pression est injectée entre les pales de la turbine à grande vitesse. L'impact de la vapeur sur les pales crée le mouvement de rotation d'un axe de transmission de force motrice [11].

I.2.2.3.3. Cycle de Rankine

Le système le plus couramment utilisé est le traditionnel cycle de Rankine : la chaleur est transportée par l'huile synthétique depuis les collecteurs jusqu'à la chaudière, où l'eau est

23

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évaporée. La vapeur est ensuite détendue dans la turbine, condensée et comprimée puis renvoyée dans l'évaporateur. Cependant, l'utilisation d'un cycle de Rankine nécessite des températures élevées (l'efficacité du cycle chute si la température de la vapeur à l'entrée de la turbine est inférieure à 300 °C), et l'investissement requis pour la turbine est important. Le champ solaire doit donc obligatoirement être de taille importante [8].

Un cycle classique de Rankine élémentaire comprend une pompe de circulation, une source de chaleur (des générateurs de vapeur, foyers, etc.), une turbine pour la conversion de l'énergie thermique en énergique cinétique de rotation, et un condenseur comme source froide. La figure I.12 nous présente un schéma de ce cycle de même que la représentation correspondante dans le diagramme T-s (température-entropie) [10].

Figure I.12: Schéma d'un cycle de Rankine élémentaire

Conclusion

Dans ce chapitre nous avons présenté les quatre principales nouvelles technologies d'exploitation de l'énergie solaire par voie thermodynamique. Les centrales solaires à concentration ont été exposées. Une comparaison entre les différentes filières a été effectuée. Il en ressort de cette comparaison que les centrales cylindro-parabolique sont les plus intéressantes de point de vue modularité et rendement pour une éventuelle implémentation dans notre pays.

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Chapitre II Modélisations et simulations

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Ce chapitre est consacré à la simulation et la modélisation de la centrale SEGS VI. Solar Energy Generating Systems (SEGS) est la plus grande installation de production d'énergie solaire au monde. Elle se compose de neuf centrales solaires dans le désert de Mojave en Californie, où l'ensoleillement est l'un des meilleurs disponibles aux États-Unis. SEGS I-II (44 MW) sont situés à Daggett, SEGS III-VII (150 MW) sont installées à Kramer Junction, et SEGS VIII-IX (160 MW) sont à Harper Lake.

Afin d'étudier et de suivre ce genre de système, il est utile de disposer d'un outil de simulation. Comme il apparaît dans la littérature, de nombreux modèles de centrale SEGS ont été élaborés, mais ces modèles sont en majorité destinés uniquement à des calculs de conception ou d'études de contrôle. Pour cette raison, nous avons développé un modèle de SEGS VI sous l'environnement TRNSYS, ce qui nous a permis d'évaluer les performances de cette centrale sous les conditions météorologiques de la Tunisie.

II.1. Présentation de TRNSYS

En 1975 à l'université de Wisconsin-Madison (USA), un jeune physicien consacre sa thèse à un système de simulation thermique. La programmation se faisait alors par cartes perforées. C'était les balbutiements de l'informatique. 30 ans plus tard, ce moteur développé dans un cadre universitaire a donné naissance à « TRNSYS Simulation Studio », logiciel de simulation dynamique, progressivement devenu un outil de référence au niveau mondial dans le domaine de la prédiction du comportement dynamique des systèmes. C'est de cette manière qu'au fil des 30 dernières années, de nombreuses bibliothèques TRNSYS ont vu le jour : systèmes de chauffage et de climatisation, géothermie, énergie solaire, éolienne et photovoltaïque... TRNSYS ne permet pas seulement de simuler tous ces phénomènes, mais surtout de créer des projets qui tiennent compte de l'interaction de tous les sous-systèmes - et cela- heure par heure ou minute par minute, selon les besoins de l'étude, pour n'importe quel emplacement sur le globe terrestre [1].

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II.2. Modélisation et simulation de la centrale SEGS VI

« TRNSYS simulation environment» a été sélectionné pour être utilisé dans la modélisation de cette centrale cylindro-parabolique pour sa modularité, sa flexibilité et sa facilité d'utilisation. Commercialement, les codes de modélisation du cycle d'alimentation disponibles ont une variété de composants standard. Les versions récentes offrent même la possibilité de modéliser le rendement annuel en utilisant en entrée les données d'un fichier météo. La centrale SEGS VI a été choisie pour la modélisation car elle a toujours été caractérisée par la transparence de ses données publiées.

L'utilisation d'outils logiciels accessibles au public et la demande de plus en plus accentuée de précision ont engendré une complexité accrue du comportement du modèle aux étapes transitoires. La formulation de « pas régulier en temps » associée à un pas de 5 minutes est suffisante pour simuler le comportement de la centrale au cours des étapes transitoires de l'étude.

Une bibliothèque « Solar Thermal Electric Component» (STEC) de modèles de composants pouvant modéliser à la foi le rendement du champ solaire et celui du cycle d'alimentation a été créé par TRNSYS. Les modèles de composants sont reliés entre eux pour former le système désiré, ce qui permet une flexibilité dans la modélisation des différentes configurations telles que centrales 100% solaire ou hybride. Les composants de la bibliothèque STEC sont adaptés aux variables thermodynamiques tel que la température, la pression, et l'enthalpie. Ce niveau élevé de modélisation peut être utile dans de nombreux cas. Par exemple, la modélisation d'un générateur de vapeur, gérant l'évaluation de concept de stockage thermodynamique peut être analysée. Pour évaluer la performance de ce concept, il doit être étudié sur une base annuelle.

Bien que le rendement annuel du système puisse être modélisé dans TRNSYS en utilisant les composants de sa bibliothèque, il est également possible de créer des modèles de composants moins complexes sur la base d'une simple formulation de l'équilibre énergétique.

II.3. Description de la centrale SEGS VI

L'objectif du champ de collecteurs est de produire l'électricité. Le système se compose d'un champ de collecteurs cylindro-paraboliques reliés à un cycle de Rankine à travers une série d'échangeurs de chaleurs. La figure II.1 donne le schéma de principe du projet.

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Le fluide caloporteur est chauffé en circulant dans les absorbeurs des concentrateurs cylindro-paraboliques (champ solaire) et retourne au cycle de puissance de type Rankine. La température moyenne et le débit du fluide caloporteur changent selon les variations météorologiques d'une heure à une autre durant l'année (8760 heures). Ce fluide est pompé à partir de réservoir de stockage avec un débit constant vers deux systèmes d'échangeurs de chaleur. Le premier système est constitué d'un économiseur, évaporateur et un surchauffeur et l'autre est constitué d'un resurchauffeur.

Les échangeurs de chaleur sont de type à contre-courant. Le fluide caloporteur (HTF) et l'eau de cycle de Rankine circulent dans des directions opposées. Le fluide caloporteur entre dans le surchauffeur à haute température avant de passer au générateur de vapeur ou l'eau du cycle de puissance subit un changement de phase de l'état liquide à l'état vapeur. Ensuite, le fluide caloporteur passe à travers l'économiseur où cède à l'eau qui est à l'état liquide (appelé d'alimentation) son énergie. Le fluide caloporteur refroidi sortant du système d'échangeurs est remis en circulation à travers le champ solaire.

Il est à noter que la resurchauffe intermédiaire du cycle de Rankine est assurée par le surchauffeur dont la sortie est regroupée avec celle du l'économiseur.

Avant de retourner à l'économiseur pour compléter le cycle l'eau d'alimentation à l'état liquide sortant du condenseur passe à travers trois préchauffeurs à basse pression, un dégazeur et puis à travers deux préchauffeurs à haute pression.

Cette centrale obtient également une turbine à haute pression à deux soutirages et une autre à basse pression à quatre soutirages de vapeur qui va circuler dans les préchauffeurs. Cette vapeur soutirée est utilisée pour chauffer l'eau d'alimentation avant son entreé dans l'économiseur pour augmenter l'efficacité du cycle. La vapeur sortante de la turbine à basse pression est condensée dans un condenseur.

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Figure II.1 schéma de principe de la centrale SEGS VI.

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La figure II.2 schématise le cycle de Rankine correspondant où on peut lire différentes caractéristique thermodynamique des points représentatifs du cycle dans le diagramme (T,S).

Figure II.2: diagramme (T,S) de la centrale

La figure II.3 montre un schéma des flux entre les différents composants de SEGS VI en précisant la température, la pression, le débit, et l'enthalpie à l'entrée et à la sortie de chaque composant.

30

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36+.68 5 7.1

33..50 2$4.70

SCU'LR FIELD

36.50

103.60

19110

234 01

3.380

10.3.40

t033 0

250 00

 
 

3$.80

272 _5

 
 
 
 

47.96

12 60

49590

266.00

101.44

313 40

316.83 574.40

9.1 1 297,90

316.63 553.24 ais 53

16.70 301.40 12.20

783.80

376.60

354 58

1280

818.4E1

250 29070 38 00 13045A

33.61 741.40 100 021 371.00

2 90 1914.5

2050 1 213.00

3.580 672..5

11200 203.60

27100

16 58 20870 33.16 2710 d

13 56 248.70

2 25 30150

799 280.00

5.4.8 7601

086 179.30

3884 1 731.5

125.001 17140

3340 708.9

740 187.20

31.06 5326

740 126 70 3534 27100

33 16 3190.0

17.10 371 00

16,$5 '711.1170

1 70 I 440.7 2,14. 3416 0

1 21 1 $05 10 7.98 260.40

A 0. t6 3005 0

100 00 37190

3,93.0

05.11

10 $.71.04

1.752799.0

233 165.80

387 313 1

436 7474

1 I 1.7

1000 1 0472

r-- t 04

029

 

1.41 2624.3

096 9357

2570.0

92 17

0.29 58.49

4.41 221.5

014 52 97 0.30 3100.0

17.14 371.04

31 06 179 9

1471. 4287

IMIMEN

31,06 174 1 2665 234.&0

008 141 53 409 41.55

5 r Dgr, C 1119.3 11193

` 2550

Figure 11.3 schéma des flux entre les différents composants de la centrale.

PFE BO UASSIDA Bild

 

Dans une première étape de ce travail nous avons commencé par reproduire l'installation sous l'environnement TRNSYS. La figure II.4 montre l'interface « utilisateur » TRNSYS avec le modèle SEGS VI. TRNSYS ne peut afficher qu'une partie du modèle système en assignant, à différents niveaux des composants définis par l'utilisateur de manière analogue à la conception de logiciels assistée par ordinateur (CAO). Plusieurs composants peuvent également être affectés d'une icône unique appelé «macro» pour simplifier le graphique affichage, comme dans les cas des turbines à haute et basse pression et des préchauffeurs.

Figure II.4 l'interface « utilisateur » TRNSYS avec le modèle SEGS VI

Les principaux composants de l'installation sont détaillés dans ce qui suit.

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II.4. Modélisation et simulation des différents sous-systèmes de la centrale SEGS VI

II.4.1. Le champ solaire cylindro-parabolique

Le champ de capteurs cylindro-paraboliques est modélisé par le composant « Trough (type 397) » de la bibliothèque STEC de «trnsys». Le modèle est basé sur des mesures expérimentales réalisées sur le capteur LS-2. La figure II.5 donne une idée sur le schéma de principe du champ solaire.

Figure II.5 Schéma de principe du champ solaire

II.4.1.1. Modélisation

Le débit massique requis du fluide caloporteur pour atteindre une température de sortie,

Tout, définie par l'utilisateur reste constante; est calculé à partir du bilan énergétique. Ce débit s'écrit :


·


·

(II.1)

·
·
·

(II.2)

La chaleur absorbée est définie par

= I A [L. M. S (A+ B °Ti+°TO' J + C °Ti+°TO + D °Ti °TO (II.3)

abs aperture 2 I 2 72 I (°Ti+°TO)3

Les coefficients A, B, C et D sont des facteurs empiriques qui décrivent les performances du capteur. Le facteur L est le facteur d'angle d'incidence, M représente les pertes en chaleur et S représente le facteur d'ombrage des rangées parallèles. ?Ti et ?To sont les différences entre les températures en entrée et en sortie du collecteur et la température ambiante, et I est le rayonnement normal direct, Qpipe représente les pertes dans le tube absorbeur.

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PFE BOUASSIDA Bilel

Lorsque la centrale est arrêtée durant la nuit, le système de génération de vapeur est verrouillé. Au prochain démarrage du champ solaire, le fluide caloporteur est remis en circulation par l'intermédiaire d'une boucle by-pass jusqu'à ce que sa température à l'entrée du système de génération de vapeur atteigne la valeur typique de fonctionnement. Dans le modèle, si la température de sortie de champ dépasse 260°C, valeur typique de fonctionnement, l'écoulement est dirigé vers le système de génération de vapeur et la production de la vapeur d'eau commence [14].

II.4.1.2. Configuration

Pour que le composant « Trough (type 397) » fonctionne d'une manière similaire à

celle du champ solaire de la centrale SEGS VI, il faut configurer les paramètres et les entrées de cet composant avec les valeurs adéquates. La configuration est donnée par le tableau II.1.

Tableau II.1 Configuration du champ solaire

34

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II.4.1.3. Résultat

La figure II.6 donne les résultats de la simulation d'un champ solaire de 188000 m2 de surface pour une semaine représentative de la saison estivale.

Figure II.6: Résultat de la simulation pour une semaine représentative de l'été d'un champ solaire de 188000

m2 de surface

Les résultats montrent par exemple, qu'à midi de la 4éme journée de la semaine sélectionnée, les résultats de sortie du champ solaire sont :

Température de sortie est égale à 391°C ;

Débit HTF en sortie est égal à 1375,200 T/h ;

Efficacité du Champ est égale à 48.94 %.

On peut remarquer que le débit de sortie est supérieur à 1312,488 T/h, débit nécessaire pour

assurer la production de la puissance nominale (30 MW) de la centrale.

La figure II.7 donne les résultats de la simulation d'un champ solaire de 188000 m2 de surface pour une semaine représentative de la période hivernale.

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Figure II.7 : Résultat de la simulation pour une semaine représentative de l'hiver d'un champ solaire de

188000 m2 de surface

Les résultats montrent par exemple, qu'à midi de la 3éme journée de la semaine sélectionnée, les résultats de sortie du champ solaire sont :

Température de sortie est égale à 391°C

Débit du fluide caloporteur en sortie est égal à 893,423 T/h Efficacité du Champ solaire est égale à 31.4%

On peut remarquer que le débit de sortie est inférieur à 1312488 kg/hr, débit nécessaire pour assurer la production de la puissance nominale (30 MW) de la centrale.

II.4.2. Système de génération de vapeur

Ce système est modélisé en utilisant, deux composants Eco_SH (Type 315) pour simuler l'économiseur et le surchauffeur et d'un composant Evaporator (Type 316) pour simuler l'évaporateur, disponibles dans la bibliothèque STEC. La figure II.8 montre le principe de fonctionnement du système de génération de vapeur et les propriétés thermodynamiques des flux tel que le débit, la température la pression et l'enthalpie en entrée et en sortie de chaque composant.

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Figure II.8 Schéma de principe pour le système de génération de vapeur

II.4.2.1. Modélisations

II.4.2.1.1. Modélisation du composant « Eco_SH (Type 315) »

IL s'agit d'échangeur de chaleur sensible est modélisé en mode contre-courant. L'entrée côté froid peut être de l'eau/vapeur en fonction de la qualité XCI. La capacité calorifique respective du fluide côté froid est calculée à partir de la propriété de l'eau /vapeur données. L'efficacité nEcoest calculée en utilisant le coefficient de transfert thermique global UA.

UA
·(1_C
· min)

C
·
min\ Cmax/

 
 
 

(II.4)

 


·

· UA (1_C
·
min)]
Cmin\ Cmax/

 


·

 

Avec

m
·cold
)UAexp
(II.5)


·

UA est limitée entre 0.1 * UAre f et 2 * UAref . UA ref ,
·
cold,ref, et UAexp sont spécifiées par l'utilisateur. En outre, la perte de pression est déduite de la même façon:

m
· cold Ll

) (II.6)


·

Où ?p est limitée à 2 * dpref. dpref ,
· cold,ref
et dpexp sont aussi spécifiées par l'utilisateur [14].

II.4.2.1.2. Modélisation du composant « Evaporator (Type 316) »

Ce modèle simule un évaporateur d'eau, qui utilise des températures et des débits côté

chaud et côté froid comme valeurs d'entrée et impose le débit en sortie de la pompe d'alimentation en eau. Le côté froid est supposé être de l'eau / vapeur en fonction de la qualité

37

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XCI. La qualité XCI d'eau /vapeur est fonction de la température et de la pression. Le Procédé d'efficacité est utilisé pour décrire le transfert de chaleur à l'aide de coefficient global d'échange UA. UA et la perte de charge est évaluée comme le modèle Eco_SH (Type 315).

(II.7)

( ? )

? ( ) (II.8) [14].

II.4.2.1.3. Calcul intermédiaire pour le composant « Eco_SH (Type 315) »

Calcul du coefficient global d'échange

(II.9)

 

( ) ( )

( )

( )

 

(II.10)

Par exemple pour le surchauffeur

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

?

II.4.2.1.4. Configuration

Pour que les composants utilisés fonctionnent d'une manière similaire avec le système de génération de vapeur existant dans la centrale SEGS VI, il faut configurer leurs paramètres et leurs entrées respectifs avec les valeurs adéquates. Les tableaux II.2, II.3 et II.4 présentent cette configuration.

Tableau II.2 : Configuration du surchauffeur

38

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Tableau II.3 : Configuration de l'économiseur

Tableau II.4 : Configuration de l'évaporateur

II.4.2.1.5. Résultat

La figure II.7 donne les résultats de la simulation du système de génération de vapeur.

Figure II.9 : Résultat de la simulation du système de génération de vapeur

En régime permanent :

39

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La température à la sortie de surchauffeur (côté chaud) est égale à 377.7°C ;

La température à la sortie de surchauffeur (côté froid) est égale à 370.9 °C ;

La qualité de vapeur à la sortie de surchauffeur est égale à 2 (vapeur surchauffée) ;

La température à la sortie de l'économiseur (côté chaud) est égale à 298.0 °C ;

La température à la sortie de l'économiseur (côté froid) est égale à 249.8 °C ;

La température à la sortie de l'évaporateur (côté chaud) est égale à 317.4 °C ;

La température à la sortie de l'évaporateur (côté froid) est égale à 313.3°C ;

La qualité de la vapeur à la sortie de l'évaporateur est égale à 1 (vapeur saturée) ;

Le débit de vapeur à la sortie est égal à 139680 kg/h.

II.4.3. Resurchauffeur

Le resurchauffeur est modélisé en utilisant un composants Eco_SH (Type 315) de la bibliothèque STEC. La figure II.10 montre le schéma de principe de resurchauffeur et les propriétés thermodynamiques des flux en entrée et en sortie tel que le débit, la température, la pression et l'enthalpie.

Figure II.10 : Schéma de principe du Resurchauffeur

II.4.3.1. Modélisation

Le coefficient global d'échange se calcule avec la même formule utilisée pour le surchauffeur.

40

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II.4.3.2. Configuration

Pour que le composant Eco_SH (Type 315) fonctionne d'une manière similaire avec le surchauffeur existant dans la centrale SEGS VI, il faut configurer ces paramètres et ces entrées avec les valeurs adéquates. Le tableau II.5 présente cette configuration.

Tableau II.5 : Configuration du resurchauffeur

II.4.3.3. Résultat

La figure II.7 donne les résultats de la simulation du surchauffeur.

Figure II.11: Résultat de la simulation pour le resurchauffeur

En régime permanent :

La température de sortie côté chaud est égale à 261.2 °C ; La température de sortie côté froid est égale à 371.0 °C ;

41

PFE BOUASSIDA Bulel

La qualité de la vapeur en sortie est égale à 2 (vapeur surchauffée).

II.4.4. La turbine à haute pression

La turbine à haute pression est modélisée en utilisant deux composants Turbine stage

(Type 318) et deux composants S-split (Type389) disponibles dans la bibliothèque STEC. La figure II.12 montre le schéma de principe de la turbine à haute pression.

Figure II.12 : Schéma de principe de la turbine à haute pression

II.4.4.1. Modélisation du composant « Turbine stage (Type 318)»

Ce modèle d'étage de turbine calcule la pression en entrée à partir de celle de sortie, le débit massique de la vapeur et les valeurs de référence de débit massique et de pression en entrée et en sortie en utilisant la loi de l'ellipse de Stodolas. Il évalue l'enthalpie de sortie à partir de l'enthalpie en entrée et la pression en entrée en sortie en utilisant un rendement isentropique. Ceci est calculée à partir d'une valeur de référence par :

(II.11)

Compris entre 0.2 et 1 Avec

? ?

(II.12)

?

Compris entre +/- 0.7 [14].

II.4.4.2. Configuration

Pour que les composants utilisés fonctionnent d'une manière similaire avec la turbine à

haute pression existant dans la centrale SEGS VI, il faut configurer leurs paramètres et leurs

42

PFE BOUASSIDA Bulel

entrées respectifs avec les valeurs adéquates. Les tableaux II.6 et II.7 présentent cette configuration.

Tableau II.6 : Configuration de la turbine haute pression : (Etage Hp1)

Tableau II.7 : Configuration de la turbine haute pression : (Etage Hp2)

II.4.4.3. Résultat

La figure II.13 donne les résultats de la simulation de la turbine à haute pression.

Figure II.13: Résultat de la simulation de la turbine à haute pression

En régime permanent:

43

PFE BOUASSIDA Bulel

La puissance produite et l'enthalpie en sortie de l'étage Hp1 sont (7.291MW / 2807 kJ/kg) ; La puissance produite et l'enthalpie en sortie de l'étage Hp2 sont (3.412 MW / 2704kJ/kg) ; La puissance totale produite par la turbine à haute pression est égale à 10.70 MW.

II.4.5. La turbine à basse pression

La turbine à basse pression est modélisée en utilisant cinq composants Turbine stage (Type 318) et cinq composants S-split (Type389) de la bibliothèque STEC. La figure II.14 montre le schéma de principe de la turbine à basse pression.

Figure II.14 Schéma de principe de la turbine à basse pression

II.4.5.1. Modélisation

Cette turbine est modélisée de la même manière que la turbine à haute pression.

II.4.5.2. Configuration

Pour que les composants utilisés fonctionnent d'une manière similaire avec la turbine à basse pression existant dans la centrale SEGS VI, il faut configurer leurs paramètres et leurs entrées respectifs avec les valeurs adéquates. Les tableaux II.8, II.9, II.10, II.11 et II.12 présentent cette configuration.

Tableau II.8 : Configuration de la turbine basse pression : (Etage Bp1)

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PFE BOUASSIDA Bulel

PFE BOUASSIDA Bulel

Tableau II.9 : Configuration de la turbine basse pression : (Etage Bp2)

Tableau II.10 : Configuration de la turbine basse pression : (Etage Bp3)

Tableau II.11 : Configuration de la turbine basse pression : (Etage Bp4)

Tableau II.12 : Configuration de la turbine basse pression : (Etage Bp5)

45

II.4.5.3. Résultat

La figure II.15 donne les résultats de la simulation de la turbine à basse pression.

Figure II.15: Résultat de la simulation de la turbine à basse pression

En régime permanent :

La puissance produite par l'étage Bp1 est égale à 5.404MW ;

La puissance produite par l'étage Bp2 est égale à 6.245 MW ;

La puissance produite par l'étage Bp3 est égale à 4.601MW ;

La puissance produite par l'étage Bp4 est égale à 3.842MW ;

La puissance produite par l'étage Bp5 est égale à 2.660 MW ;

La puissance totale produite par la turbine à basse pression est égale à 21.62 MW ;

La puissance totale produite par les deux turbines (Hp et Bp) est égale à 32.31 MW.

II.4.6. Le condenseur

La vapeur en sortie du 5ème étage de la turbine à basse pression est condensée afin qu'elle puisse être pompée vers le système de génération de vapeur. En outre, la vapeur d'extraction condensé en sortie des préchauffeurs est dirigée vers le condenseur pour être réutilisés. Le modèle du condenseur suppose une différence de température constante entre le condensat et

46

PFE BOUASSIDA Bulel

l'eau de refroidissement comme une augmentation constante de la température de l'eau de refroidissement. Par conséquent, la pression de condensation ne dépend que de la température d'entrée du condensat.

Le condenseur est modélisé en utilisant un composant Condenser (Type 383) de la bibliothèque STEC. La figure II.16 montre le schéma de principe du condenseur.

Figure II.16 : Schéma de principe du condenseur

II.4.6.1. Modélisation

Ce composant simule un condenseur. L'élévation de la température de l'eau de

refroidissement est donnée par , la différence de température entre la température de sortie

d'eau de refroidissement et la température de condensation est donnée par . Par

conséquent, la pression de condensation ne dépend que de la température d'entrée de l'eau d'alimentation et est constante quand celle-ci est constante. La puissance transférée du condenseur est calculée par

? ? ? ? (II.13)

Avec L'enthalpie principale de la vapeur en entrée

? Débit principal de la vapeur

L'enthalpie supplémentaire du condensat en entrée

? Débit supplémentaire du condensat en entrée

L'enthalpie de l'eau saturée à la pression de condensation

47

PFE BOUASSIDA Bulel

Le débit d'eau de refroidissement est évaluée par :

m ?refr=r,, Qcond(II.14) [14]. nr

II.4.6.2. Configuration

Pour que le composant Condenser (Type 383) fonctionne d'une manière similaire avec le condenseur existant dans la centrale SEGS VI, il faut configurer ces paramètres et ces entrées avec les valeurs adéquates. Le tableau II.13 présente cette configuration.

Tableau II.13 : Configuration du condenseur

II.4.6.3. Résultat

La figure II.17 donne les résultats de la simulation du condenseur.

Figure II.17 : Résultat de la simulation du condenseur

En régime permanent :

La température de condensation est égale à 41.53°C

48

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La pression de condensation est égale à 0.08 bar

II.4.7. Le dégazeur

Le dégazeur est un système de préchauffage d'eau d'alimentation, où la vapeur est mélangée avec de condensat sous-refroidi pour produire de l'eau saturée à la sortie. Cela permet la purge d'oxygène dissout dans l'eau d'alimentation, afin d'atténuer la corrosion.

Le dégazeur est modélisé en utilisant un composant Deaerator (Type 384) de la bibliothèque STEC. La figure II.18 montre le schéma de principe du dégazeur [14].

Figure II.18 : Schéma de principe du dégazeur

II.4.7.1. Modélisation

Ce modèle décrit un mélangeur préchauffeur pour l'eau d'alimentation. Il dispose de 3 entrées et une sortie. Les entrées sont le débit d'eau d'alimentation, du condensat provenant des préchauffeurs à haute pression et le débit de vapeur. La sortie étant le débit d'eau saturée. La conservation d'énergie et de la masse sont utilisées pour calculer le débit de la vapeur requise lors de l'extraction de la turbine pour réaliser ce procédé.

? ? ? ( ) (II.15)

Avec : ? est le débit du condensat

?

est l'enthalpie du condensat est le débit de la vapeur est l'enthalpie de la vapeur

49

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i' est l'enthalpie d'eau saturée

w Ln est la température de l'eau en entrée

est la capacité calorifique de l'eau

sat est la température de saturation à la pression de la vapeur en entrée

Le débit d'eau en sortie :

m w,o = m steam + m c + r%Lw (II.16)

II.4.7.2. Configuration

Pour que le composant Deaerator (Type 384) fonctionne d'une manière similaire avec le

dégazeur existant dans la centrale SEGS VI, il faut configurer ces paramètres et ces entrées avec les valeurs adéquates. Le tableau II.14 présente cette configuration.

Tableau II.14 : Configuration du dégazeur

II.4.7.3. Résultat

La figure II.19 donne les résultats de la simulation à la sortie du dégazeur.

Figure II.19 : Résultat de la simulation pour le condenseur

50

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En régime permanent :

Température de l'eau pour l'alimentation à la sortie = 166.9°C Débit d'eau à la sortie =139611 kg/hr

Débit de vapeur demandé = 8067 kg/hr

II.4.8. Le système de préchauffage d'eau à haute pression

Les préchauffeurs d'eau d'alimentation sont des échangeurs de chaleur pour condenser la vapeur extraite de la turbine pour préchauffer l'eau d'alimentation avant son entrée dans l'économiseur, augmentant de ce fait le rendement du cycle de Rankine. Le système de préchauffage d'eau à haute pression est modélisé en utilisant deux composants Preheater (Type317) et deux composants Subcooler (Type320) disponibles dans la bibliothèque STEC.

La figure II.20 montre le schéma de principe du système de préchauffage d'eau à haute pression.

Figure II.20 : Schéma de principe du système de préchauffage d'eau à haute pression

II.4.8.1. Modélisation

Le composant Preheater (Type317) considère la capacité calorifique d'eau provenant du côté froid et celle du condensat provenant du côté chaud constante. Il détermine le débit massique de la vapeur requise qui permettrait de maintenir la température de l'eau constante. Le transfert de chaleur est caractérisé par un coefficient d'échange global.

UA est calculé en fonction du débit d'eau côté froid

th cold U A

) e x p (II.17)

h

51

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UA est compris entre 0.1 * UAre fet 2 * UAref UAref, m? cold,refet UAexp sont données par l'utilisateur [14].

U A , est calculée de la même manière que pour le composant Preheater (Type317).

r e f

Modélisation du composant « Subcooler (Type320)»

Le composant Subcooler (Type320) simule une capacité supplémentaire du transfert global de chaleur en fonction du débit d'eau côté froid.

UA est calculée de la même manière que pour le composant Preheater (Type317).

II.4.8.2. Configuration

Pour que les composants utilisés fonctionnent d'une manière similaire avec le système de préchauffage d'eau à haute pression existant dans la centrale SEGS VI, il faut configurer leurs paramètres et leurs entrées respectifs avec les valeurs adéquates. Les tableaux II.15 et II.16 présentent cette configuration.

Tableau II.15 : Configuration « préchauffeur et sous-refroidisseur (1) »

52

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Tableau II.16 : Configuration « préchauffeur et sous-refroidisseur (2) »

II.4.8.3. Résultat

La figure II.21 donne les résultats de la simulation du système de préchauffage d'eau à haute pression.

Figure II.21 : Résultat de la simulation pour le condenseur le système de préchauffage d'eau à haute

pression

Température de sortie côté froid « préchauffeur (1) » est égale à 234.9 °C Température de sortie côté froid « préchauffeur (2) » est égale à 203.3 °C

53

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Température de sortie côté chaud « sous-refroidisseur (1) » est égale à 213.6 °C Température de sortie côté chaud « sous-refroidisseur (2) » est égale à 178.6 °C

II.4.9. Le système de préchauffage d'eau à basse pression

Le système de préchauffage d'eau à basse pression est modélisé en utilisant trois composants Preheater (Type317) et trois composants Subcooler (Type320) de la bibliothèque STEC. La figure II.22 montre le schéma de principe du système de préchauffage d'eau à basse pression.

Figure II.22 : Schéma de principe du système de préchauffage d'eau à basse pression

II.4.9.1. Configuration

Les tableaux II.17, II.18 et II.19 présentent la configuration de système de préchauffage d'eau à basse pression.

54

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Tableau II.17 : Configuration « préchauffeur et sous-refroidisseur (3) »

Tableau II.18 : Configuration « préchauffeur et sous-refroidisseur (4) »

Tableau II.19 : Configuration « préchauffeur et sous-refroidisseur (5) »

II.4.9.2. Résultat

La figure II.23 donne les résultats de la simulation du système de préchauffage d'eau à basse pression.

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Figure II.23 : Résultat de la simulation du système de préchauffage d'eau à basse pression

En régime permanent :

Température de sortie côté froid « préchauffeur (3) » est égale à 125.5 °C ; Température de sortie côté froid « préchauffeur (4) » est égale à 85.44 °C ; Température de sortie côté froid « préchauffeur (5) » est égale à 63.77 °C ; Température de sortie côté chaud « sous-refroidisseur (3) » est égale à 101.7 °C ; Température de sortie côté chaud « sous-refroidisseur (4) » est égale à 70.90 °C ; Température de sortie côté chaud « sous-refroidisseur (5) » est égale à 49.25 °C.

II.4.10. La turbine à gaz

La turbine à gaz est modélisée en utilisant deux composants pressure drop (Type 429), un composant compressor (Type 424), un composant turbine (Type 427), un composant combustion chamber (Type 426) et un composant generator (Type 428) disponibles dans la bibliothèque STEC. La figure II.24 montre le schéma de principe de la turbine à gaz.

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Figure II.24 : Schéma de principe de la turbine à gaz

II.4.10.1. Modélisation

? Modélisation du composant « compressor (Type 424) »

Ce modèle calcule les conditions en sortie suivant un rendement isentropique spécifié par l'utilisateur en fonction de débit. De cette manière, le modèle calcule pour un rapport de compression donné par l'utilisateur la température en sortie Tout,is, et l'enthalpie hout,is, pour une compression isentropique à l'aide d'un sous-programme « Gas routine » (avec en entrée pout et sout, is= sin). Les conditions en sortie pour une compression réelle sont alors calculées en utilisant le rendement isentropique et un nouvel appel au sous-programme « Gas routine » (avec en entrée p2 et h2).

 
 
 

(II.18)

(II.19)

 
 
 

?

(II.20)

 
 

57

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[14].

? Modélisation du composant « combustion chamber (Type 426)»

Ce modèle décrit une chambre de combustion adiabatique pour différent combustible (liquide ou gazeux). L'utilisateur doit définir le combustible par leur pouvoir calorifique inférieur et le rapport en masse des éléments du combustible: C, 112, S, O2, N2, 112O, cendres et impuretés fournies par l'analyse organique. Le modèle offre deux modes de fonctionnement différents. Le premier cas calcule le débit de combustible requis en fonction d'une température exigée par l'utilisateur, la 2ème possibilité calcule la température atteinte en fonction d'un débit de combustible exigé [14].

? Modélisation du composant « turbine (Type 427)»

Ce modèle calcule les conditions en sortie suivant un rendement isentropique spécifié par l'utilisateur. Le modèle calcule donc à pression ambiante et une pression de sortie de la turbine donnée la température à la sortie Tout,is et l'enthalpie hout,is pour une détente isentropique à l'aide d'un sous-programme« Gas routine » (avec en entrée pout et sout, is= sin pour le mélange air/combustible).Les conditions en sortie pour une détente réelle sont alors calculées en utilisant le rendement isentropique et un nouvel appel au sous-programme « Gas routine » (avec en entrée p2 et h2 pour le mélange air/combustible). A partir de l'état en entrée, le modèle calcule les nouvelles conditions du mélange air de refroidissement /gaz de combustion.

 
 

(II.21)

(II.22)

 

?

(II.23)

? Modélisation du composant « pressure drop (Type 429)»

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Ce modèle calcule la perte charge en tenant compte de la perte charge instantanée.

( ) ( (II.24)

) ( ?

? )

Avec

r =valeur réelle c = valeur de consigne [14].

II.4.10.2. Configuration

Les tableaux II.20, II.21, II.22, II.23 et II.24 présentent la configuration de la turbine à gaz.

Tableau II.20 : Configuration du Filtre d'air

Tableau II.21 : Configuration du compresseur

59

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II.4.10.3. Résultat

La figure II.25 donne les résultats de la simulation de la turbine à gaz.

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Tableau II.22 : Configuration de la chambre de combustion

Tableau II.23 : Configuration de la turbine à gaz

Tableau II.24 : Configuration de la cheminée

60

Figure II.25 : Résultat de la simulation pour la turbine à gaz

En régime permanent :

Puissance produite par la turbine est égale à 32.23 MW Consommation du fuel est égale à 6832 kg/hr

II.4.11. Réservoir de stockage

Le réservoir de stockage est modélisé en utilisant un composant « variable volume tank (type39) » de la bibliothèque STEC. La figure II.26 montre le schéma de principe du réservoir de stockage.

Figure II.26 : Schéma de principe du réservoir de stockage

61

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II.4.11.1. Modélisation

Ce modèle simule un réservoir de stockage à section transversale constante, qui contient un volume variable de fluide. Dans sa forme la plus simple, un seul flux entre par une source chaude à débit constant en sortie. Etant donné que le débit en entrée et le débit en sortie peuvent être différents, le niveau de liquide dans le réservoir peut varier. Cette variation est autorisée entre une limite Max et une limite Min spécifiées par l'utilisateur. Si le niveau Min est atteint, le modèle calcule le débit en sortie pour maintenir la limite Min imposée. Si le niveau Max est atteint le modèle calcule le débit en excès comme deuxième sortie pour maintenir ce niveau Max constant. Il existe deux modes de calcul de l'excès de débit. Dans le premier mode de calcul, ce débit en excès est maintenu dans le réservoir de stockage pour simuler sa recirculation. Dans ce cas, sa température est celle du contenu du réservoir. Dans le 2éme mode, le débit en excès est dévié à l'entrée du réservoir. Sa température est celle de l'entrée côté chaud [14].

II.4.11.2. Configuration

Le tableau II.25 présente la configuration de système du réservoir de stockage.

Tableau II.25 Configuration du réservoir de stockage

II.4.11.3. Résultat

La figure II.27 donne les résultats de la simulation du réservoir de stockage.

62

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Figure II.27 : Résultat de la simulation pour le réservoir de stockage le long d'une journée

Température à la sortie est égale à 390.3°C. Débit à la sortie est égal à 1312488 kg/hr (c'est le débit nécessaire pour assurer la production de la puissance nominale 30 MW).

Débit à l'entrée est égal à 1709000 kg/hr

Conclusion

La centrale SEGS VI filière de Solar Energy Generating System, plus grande organisation de production d'énergie solaire au monde a été choisie comme modèle de simulation pour la transparence de ses données publiées. La modularité, la flexibilité et la facilité d'utilisation de « TRNSYS simulation environnement » nous a orienté à sélectionner cet outil de simulations météorologiques de notre pays nous a initié aux technologies des centrales SEGS VI.

63

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Résultats et discussions

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64

Ce chapitre est consacré à la présentation et à la discussion des résultats de simulation de la centrale SEGS VI sous climat tunisien. En outre il présente une étude paramétrique en fonction de la surface installé et le volume de stockage souhaité.

La figure III.1 présente le résultat de la simulation le long d'une année de la puissance produite par la centrale SEGS VI en mode 100% solaire (sans hybridation) et sans stockage sous les conditions météorologiques d'un site situé en Tunisie.

Figure III.1 résultat de la simulation le long d'une année : la puissance produite par la centrale et sans

hybridation

La puissance nominale produite par la centrale est de 32 MW, dépassant la puissance nominale souhaitée de 2 MW. Ceci résulte certainement du fait qu'on n'a pas pris compte des pertes en charge et en chaleur dans la tuyauterie et au sains des différents composants. Mais on peut toujours constater qu'elle est presque toujours atteinte pendant l'été, constamment en printemps et en automne, beaucoup moins en hiver. Cette puissance nominale est nulle pendant la nuit.

La figure III.2 présente le résultat de la simulation le long d'une année de la puissance produite par la centrale SEGS VI en mode hybride et sans stockage sous les conditions météorologiques d'un site situé en Tunisie.

Figure III.2 résultat de la simulation le long d'une année de la puissance produite par la centrale SEGS VI avec

hybridation

65

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La puissance produite par la centrale en mode 100% solaire est représentée en bleu, celle de la turbine à gaz est représentée en rouge.

La figure III.3 présente le résultat de la simulation le long d'une semaine représentative de l'été de la puissance produite par la centrale SEGS VI en mode 100% solaire (sans hybridation) et sans stockage sous les conditions météorologiques d'un site situé en Tunisie.

Figure III.3 résultat de la simulation le long d'une semaine d'été de la puissance produite par la centrale SEGS

VI sans hybridation

On peut remarquer que la puissance nominale est presque atteinte quotidiennement durant toute la semaine sélectionnée. La nuit elle est nulle. La durée de production maximale tend vers 8 heures.

La figure III.4 présente le résultat de la simulation le long une semaine représentative de l'hiver de la puissance produite par la centrale SEGS VI en mode 100% solaire (sans hybridation) et sans stockage sous les conditions météorologiques d'un site situé en Tunisie.

66

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Figure III.4 résultat de la simulation le long d'une semaine d'hiver de la puissance produite par la centrale
SEGS VI et sans hybridation

On peut remarquer que la puissance nominale n'a jamais été atteinte durant toute la semaine sélectionnée. La durée de production maximale tend vers 5 heures.

Les figures III.5 et III.6 présente les résultats respectifs de la simulation le long d'une semaine représentative de l'été et de l'hiver de la puissance produite par la centrale SEGS VI en mode hybride et sans stockage sous les conditions météorologiques d'un site situé en Tunisie.

67

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Figure III.5 résultat de la simulation le long d'une semaine de l'été de la puissance produite par la centrale
SEGS VI en mode hybride

Figure III.6 résultat de la simulation le long d'une semaine de l'hiver de la puissance produite par la centrale
SEGS VI en mode hybride

68

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On peut remarquer que la turbine à gaz n'est active que pendant la nuit durant la semaine représentative de l'été. Son intervention est beaucoup plus importante le long de la semaine représentative de l'hiver.

La figure III.7 présente le résultat de la simulation le long d'une semaine représentative de l'été de la puissance produite par la centrale SEGS VI en mode 100% solaire (sans hybridation) et avec stockage sous les conditions météorologiques d'un site situé en Tunisie.

Figure III.7 résultat de la simulation le long d'une semaine de l'été de la puissance produite sans stockage et la
puissance ajoutée due au stockage

La surface installée du champ solaire de la SEGS VI (188000 m2) a été conçue pour une production 100% solaire sans stockage. L'étude a montré que l'éventualité d'un stockage n'est significative que si cette surface dépasse 250000 m2. Les résultats sont ici présenter pour une surface 300000 m2.

La puissance produite par la centrale 100% sans stockage est présentée en bleu. La puissance ajoutée due au stockage est présentée en orangé. On remarque l'élévation de la durée de production de la centrale. Pour une semaine représentative de l'été la durée du stockage varie entre 0 et 5 heures.

69

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La figure III.8 présente le résultat de la simulation le long d'une semaine représentative de l'hiver de la puissance produite par la centrale SEGS VI en mode 100% solaire (sans hybridation) et avec stockage sous les conditions météorologiques d'un site situé en Tunisie.

Figure III.8 résultat de la simulation le long d'une semaine d'hiver de la puissance produite sans stockage et la
puissance ajoutée due au stockage (surface 300000 m2)

Pour une semaine représentative de l'hiver la durée du stockage varie entre 0 et 2 heures.

La figure III.9 présente la comparaison des résultats de la simulation le long d'une semaine représentative de l'été de la puissance produite par la centrale SEGS VI en mode 100% solaire (sans hybridation) et sans stockage pour une surface de 300000 m2 et une surface de 600000 m2 sous les conditions météorologiques d'un site situé en Tunisie.

70

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Figure III.9 Comparaison entre une centrale avec une surface de 300000 m2 et une autre de 600000 m2 pour une semaine d'été (sans stockage)

La puissance produite par la centrale de surface 300000 m2 est représentée en bleu. Celle par la centrale de surface 600000 m2 serait tout ce qui est représentée en bleu ou en rouge. On peut remarquer que la différence n'est pas significative le long d'une semaine d'été, ceci est certainement dû à l'absence de stockage.

La figure III.10 présente la comparaison des résultats de la simulation le long d'une semaine représentative de l'hiver de la puissance produite par la centrale SEGS VI en mode 100% solaire (sans hybridation) et sans stockage pour une surface de 300000 m2 et une surface de 600000 m2 sous les conditions météorologiques d'un site situé en Tunisie.

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Figure III.10 Comparaison entre une centrale avec une surface de 300000 m2 et une autre de 600000 m2 pour
une semaine d'hiver (sans stockage)

La puissance produite par la centrale de surface 300000 m2 est représentée en bleu. Celle par la centrale de surface 600000 m2 serait tout ce qui est représentée en bleu ou en rouge. On peut remarquer que la différence est nette le long d'une semaine d'hiver.

La figure III.11 présente la comparaison des résultats de la simulation le long d'une semaine représentative de l'été de la puissance produite par la centrale SEGS VI en mode 100% solaire (sans hybridation) et avec stockage pour une surface de 300000 m2 et une surface de 600000 m2 sous les conditions météorologiques d'un site situé en Tunisie.

72

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Figure III.11Comparaison entre une centrale avec une surface de 300000 m2 et une autre de 600000 m2 pour une semaine d'été (avec stockage)

La puissance produite par la centrale de surface 300000 m2 est représentée en bleu. Celle par la centrale de surface 600000 m2 serait tout ce qui est représentée en bleu ou en rouge. On peut remarquer que la différence est importante le long d'une semaine d'été. La production est presque permanente.

La figure III.12 présente la comparaison des résultats de la simulation le long d'une semaine représentative de l'hiver de la puissance produite par la centrale SEGS VI en mode 100% solaire (sans hybridation) et avec stockage pour une surface de 300000 m2 et une surface de 600000 m2 sous les conditions météorologiques d'un site situé en Tunisie.

73

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Figure III.12 Comparaison entre une centrale avec une surface de 300000 m2 et une autre de 600000 m2 pour
une semaine d'hiver (avec stockage)

La puissance produite par la centrale de surface 300000 m2 est représentée en bleu. Celle par la centrale de surface 600000 m2 serait tout ce qui est représentée en bleu ou en rouge. On peut remarquer que la différence est importante même le long d'une semaine d'hiver. Ceci n'annule pas le recourt à l'hybridation.

Vu le lien étroit entre la surface installée du champ solaire et la notion de stockage nous avons procédé à une étude paramétrique pour étudier les performances de la centrale SEGS VI selon la surface installée et le volume de stockage souhaité. Le tableau III.1 présente les résultats de cette étude.

74

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Surface
du champ
[m2]

Volume
de
stockage
[m^3]

Puissance
produite par
an
100%solaire
[MWh/an]

Heures
de
stockage
[hr]

Puissance
produite
par an
Turbine à
gaz
[MWh/an]

Rendement
Energétique

annuelle
100%solaire

[%]

Consommation
de combustible
[Tonne/an]

188000

0

32654

0

205013

11.56

45403

 

5000

33059

0 à 0.5 hr

204916

11.70

45382

 

0

52707

0

199835

13.78

44419

300000

5000

63979

0 à 4 hr

180334

22.66

41953

 

10000

67910

0 à 7 hr

184853

24.05

41215

 

0

61250

0

200060

21.69

44400

400000

5000

77848

0 à 4 hr

181840

27.57

40525

 

10000

87718

0 à 7 hr

171848

31.07

38407

 

0

66508

0

198948

23.56

44214

500000

5000

86744

0 à 4 hr

175088

30.72

39043

 

10000

100170

0 à 7.5 hr

161841

35.47

36235

 

15000

110536

0 à 10hr

152623

39.15

34281

 

0

69541

0

198132

24.63

44303

600000

10000

107968

0 à 8 hr

156282

38.24

35005

 

15000

121486

0 à 11hr

144260

43.02

32457

 

20000

131579

0 à 12hr

135574

46.60

30367

 

0

71445

0

198003

25.30

44300

700000

10000

113885

0 à 8 hr

151050

40.33

33100

 

20000

141668

0 à 12hr

127286

50.17

28351

 

0

72484

0

199690

25.67

44371

800000

10000

118281

0 à 7 hr

147553

41.89

33092

 

15000

135701

0 à 11hr

132082

48.06

29813

 

20000

149413

0 à 13hr

119567

52.92

26671

 

0

74463

0

198223

26.37

44078

1000000

10000

125494

0 à 8 hr

140661

44.45

31603

 

20000

162728

0 à 13hr

106675

57.63

23836

 

30000

174932

0 à 15hr

99079

61.95

21929

Tableau III.1 : résultat de l'étude paramétrique selon la surface installé et le volume de stockage souhaité

75

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Conclusion générale

L'exploitation de l'énergie solaire produite du rayonnement solaire, ressource inépuisable et non polluante, ne cesse de se développer de nos jours. Une raison majeure qui empêche l'utilisation massive de cette énergie est sa variabilité qui dépend des facteurs météorologique et induit donc une production intermittente.

La Tunisie située en nord d'Afrique peut être considérée comme un endroit prometteur pour l'implémentation des technologies d'exploitation d'énergie solaire. La technologie des capteurs cylindro-paraboliques semble être la plus utilisée. Les centrales SEGS constituent l'organisme le plus important au monde dans le domaine de l'exploitation de l'énergie solaire. La centrale SEGS VI modèle de notre simulation n'a cessé d'être un objet d'étude pour sa très bonne réputation. L'outil de simulation TRNSYS est le mieux adapté pour le développement de modèle numérique.

Ce travail nous a permis une initiation que nous jugeons bénéfique aux technologies des centrales SEGS et a permis de mettre en relief l'apport thermodynamique qu'offre ce genre de centrale.

76

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Références

[1] http://www.edfenr.com/energie-solaire-photovoltaique.html

[2]MASTER II STDDAD :Le potentiel du Solaire Thermodynamique à Concentration dans les îles de la Méditerranée Etude du cas de Chypre [3] http://sfp.in2p3.fr/Debat/debat energie/websfp/rivoire.htm

[4]ADEMEFeuille De Route solaire thermodynamique

[5] MEMOIRE Présenté par : Mr. Kadraoui Hicham En vue de l'obtention du diplôme de MAGISTER Etude Comparative et Rendement Energétique des différents degrés de concentration des convertisseurs thermodynamique de l'énergie solaire

[6] MEMOIRE de magister, université Abou-BakrBelkaid Tlemcen thème : commande d'héliostat plan réfléchissant le rayonnement solaire vers une cible fixe

[7]MEMOIRE pour l'obtention du diplôme de MAGISTER Présenté par : Mr GUENDOUZ

BOUHELAL ThèmeL'utilisation de l'énergie solaire pour les besoins de la climatisation [8]Les Centrales Solaires à Concentration. QUOILIN SYLVAIN. Ingénieur Civil

Electromécanicien/Energéticien

[9]http://2.bp.blogspot.com/ b5hcKABPlGI/S DEGUd6FII/AAAAAAAAfno/nKUPpY9p qk4/s400/5-1710s.png

[10]MÉMOIRE Présenté par HOUNKONNOUSessinou en vue de l'obtention du diplôme de maîtrise en Sciences Appliquées (ÉCOLE POLYTECHNIQUE DE MONTREAL) thème : Modélisation et Optimisation des Systèmes Energétiques à l'aide d'Algorithmes Évolutifs

[11] FICHE TURBINE ET MOTEUR (pdf) document ur-biomasse-energie.cirad.fr at @EbookBrowse.

[12] THESE présentée à l'Université de Perpignan Pour obtenir le titre de DOCTEUR DE L'UNIVERSITE DE PERPIGNAN Discipline : Sciences Pour l'Ingénieur Spécialité : Energétique et Environnement par Pierre GARCIA Thème : Outils d'évaluation technico-économique et d'aide à la conception des centrales solaires thermodynamiques du futur

[13] http://cordouan.physique.free.fr/IMG/pdf_Chapitre_III-2.pdf [14] STEC Ref_guide V3.0

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PFE BOUASSIDA Bulel






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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille