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Facteurs explicatifs de la fréquence de la malnutrition chez les enfants à¢gés de 0 à  5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr au Sénégal

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par Amadou Fall LO
Ecole nationale de développement sanitaire et social - Technicien supérieur de santé en enseignement administration 2011
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DU SENEGAL

ENDSS

Amadou Fall LO

moodfall@gmail.com

FACTEURS EXPLICATIFS DE LA FREQUENCE DE LA MALNUTRITION CHEZ LES ENFANTS AGÉS DE 0 À 5 ANS DANS LA COMMUNAUTÉ RURALE DE NGUENE SARR(SÉNÉGAL)

TABLE DES MATIÈRES

IN MEMORIUM..............................................iv

DEDICACES................................................v

REMERCIEMENTS............................................vii

TABLE DES MATIERES.......................................viii

LISTE DES TABLEAUX.......................................xii

LISTE DES GRAPHIQUES.....................................xv

LISTE DES ANNEXES........................................xvii

SIGLES ET ABBREVIATIONS..................................xviii

SOMMAIRE.................................................xx

PROBLEMATIQUE............................................1

DEFINITION OPERATIONNELLE DES TERMES.....................6

REVUE DE LITTERATURE.....................................10

I. SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE DE LA

MALNUTRITION......................................11

II. DEFINITION DE LA MALNUTRITION

ET LES DIFFERENTES FORMES DE MALNUTRITION.....................................13

III. LES FACTEURS EXPLICATIFS DE

LA FREQUENCE DE LA MALNUTRITION.....................................15

IV. LES CONSEQUENCES DE LA MALNUTRITION..............19

V. LES SOLUTIONS PRECONISÉES EN VUE DE

REDUIRE LE PROBLEME..........................................20

CHAPITRE PREMIER : APERÇU SUR LE MILIEU D'ETUDE..........22

I. LE CADRE D'ÉTUDE : LA SOUS-PREFECTURE DE SAKAL....23

1.1. Localisation et données socio-économiques......23

1.2. Données climatiques et hydrographiques.........23

1.3. Données démographiques et sanitaires...........24

II. LE CHAMP D'ÉTUDE : LA COMMUNAUTÉ RURALE DE NGUÈNE SARR..............................................24

2.1. Localisation......................................24

2.2. données physiques.................................24

2.3. situation démographique...........................25

2.4. situation socio-économique........................27

2.5. situation sanitaire...............................28

2.6. les autres ressources de la communauté rurale.....29

CHAPITRE II : METHODOLOGIE DE L'ENQUETE..................31

I. LE TYPE D'ÉTUDE...................................32

II. LE BUT............................................32

III. LES OBJECTIFS.....................................32

IV. LA POPULATION D'ENQUETE...........................33

4.1. La population d'étude...........................33

4.2. Les caractéristiques de la population d'enquête..........................................33

4.3. Les critères d'inclusion........................34

V. ECHANTILLONNAGE ET ECHANTILLON....................35

5.1. Echantillonnage.................................35

5.2. Echantillon.....................................36

VI. INSTRUMENTS DE L'ENQUETE..........................36

6.1. L'instrument d'observation pour les mesures anthropométriques des enfants de 0 à 5 ans.....37

6.2. Le guide d'entretien destiné aux mères d'enfants de 0 à 5 ans...................................37

6.3. Le guide d'entretien destiné aux relais et personnel communautaire........................38

6.4. Le guide d'entretien destiné aux responsables administratifs.................................38

6.5. Le questionnaire destiné au personnel

qualifié responsable de la prise en

charge des enfants des enfants malnutris.......38

VII. DEROULEMENT DE L'ENQUETE...........................39

7.1. La pré-enquête.................................39

7.2. L'enquête proprement dite......................41

7.3. L'aspect étique................................41

7.4. Les difficultés rencontrées....................42

7.5. Exploitation des instruments...................42

CHAPITRE III : RESULTATS DE L'ENQUETE.....................43

I. RESULTATS ISSUS DE L'ENQUETE ANTHROPOMETRIQUE......44

II. RESULTATS ISSUS DU GUIDE D'ENTRETIEN

DESTINÉ AUX MÈRES D'ENFANTS DE 0 À 5 ANS...........47

III. RESULTATS ISSUS DU GUIDE D'ENTRETIEN

DESTINÉ AUX RELAIS ET PERSONNEL COMMUNAUTAIRE......77

IV. RESULTATS ISSUS DU GUIDE D'ENTRETIEN

DESTINÉ AUX RESPONSABLES ADMINISTRATIFS

DE LA COMMUNAUTÉ RURALE............................95

V. RESULTATS ISSUS DU QUESTIONNAIRE

DESTINÉ AU PERSONNEL QUALIFIÉ IMPLIQUÉ

DANS LA LUTTE CONTRE LA MALNUTRITION...............101

VI. SYNTHESE GENERALE DES RESULTATS....................117

CHAPITRE IV : RECOMMANDATIONS..............................120

I. RECOMMANDATIONS A COURT TERME.......................122

1.1. Projet de recyclage des relais et PSC.............122

1.2. Plan d'action de lutte contre la malnutrition.....128

1.3. Budget détaillé des activités.....................133

II. RECOMMANDATIONS A MOYEN TERME.......................136

2.1. Promotion de la sécurité et de l'autosuffisance alimentaire.......................................136

2.2. Amélioration de la qualité des services...........136

III. RECOMMANDATIONS A LONG TERME........................138

3.1. Programme de lutte contre la pauvreté.............138

3.2. Promotion de l'alphabétisation et

la scolarisation des filles.......................138

3.3. Amélioration du pouvoir décisionnel

des femmes........................................138

CONCLUSION.................................................139

BIBLIOGRAPHIE..............................................142

ANNEXES....................................................147

LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU N°1  :Etat nutritionnel des enfants selon le sexe

TABLEAU N°2  :Etat nutritionnel des enfants selon l'âge

TABLEAU N°3  : Répartition des mères d'enfants de 0 à 5 ans selon leur âge.

TABLEAU N°4  :Répartition des mères d'enfants de 0 à 5 ans selon leur statut matrimonial.

TABLEAU N°5  :Répartition des mères d'enfants de 0 à 5 ans selon l'occupation.

TABLEAU N°6  :Répartition des mères d'enfants de 0 à 5 ans selon le travail du mari.

TABLEAU N°7  :Répartition des mères d'enfants selon le nombre de grossesses et le nombre d'enfants vivants

TABLEAU N°8  :Fréquence des réponses des mères sur les facteurs qui contribuent au maintien de la malnutrition.

TABLEAU N°9  :Fréquence des réponses des mères selon les aliments interdits aux femmes enceintes.

TABLEAU N°10  :Fréquence des réponses des mères selon les aliments mauvais pour la croissance des enfants.

TABLEAU N°11  :fréquence des réponses des mères sur le type de cultures pratiquées.

TABLEAU N°12  :Matrice de relation des aliments administrés aux enfants à des périodes sélectionnées.

TABLEAU N°13  :Répartition des mères selon le nombre de repas administrés et les intervalles d'âge de leurs enfants.

TABLEAU N°14  :Répartition des mères selon le nombre de personnes vivant sous leur toit.

TABLEAU N°15  :fréquence des réponses des mères selon les sources de revenu de leur famille.

TABLEAU N°16  :Fréquence des réponses des enquêtées selon les maladies atteignant les enfants.

TABLEAU N°17  :Répartition des enquêtées selon le lieu de consultation.

TABLEAU N°18  :réponses des mères selon la nature des déchets domestiques et le mode d'élimination.

TABLEAU N°19  :fréquence des réponses des mères selon leurs sources d'approvisionnement en eau.

TABLEAU N°20  :Réponses des mères sur les causes de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans leur localité.

TABLEAU N°21  :Fréquence des réponses des enquêtées selon leur suggestions pour lutter contre la malnutrition.

TABLEAU N°22  :Répartition des enquêtées selon l'âge et le sexe.

TABLEAU N°23  :Répartition des enquêtés selon le niveau de scolarisation et l'expérience professionnelle.

TABLEAU N°24  :Répartition des enquêtés selon l'ancienneté et la durée de la formation.

TABLEAU N°25  :Réponses des enquêtés sur les activités menées dans le cadre de la lutte contre la malnutrition.

TABLEAU N°26  :Réponses des enquêtés selon les types d'intervention menés.

TABLEAU N°27  :Réponses des enquêtés selon les thèmes de sensibilisation abordés.

TABLEAU N°28  :Réponses des enquêtés sur les difficultés rencontrées.

TABLEAU N°29  :Réponses des enquêtés sur les facteurs expliquant la fréquence de la malnutrition.

TABLEAU N°30  :Suggestions des enquêtés pour la lutte contre la fréquence de la malnutrition.

TABLEAU N°31  :Répartition des enquêtés selon la fonctionetl'ancienneté au poste.

TABLEAU N°32  : Réponses des enquêtés selon les facteurs expliquant la fréquence de la malnutrition 

TABLEAU N°33  :Réponses des enquêtés selon leurs suggestions dans la lutte contre la malnutrition.

TABLEAU N°34  : Répartition des enquêtés selon l'âge et le sexe.

TABLEAU N°35  :Répartition des enquêtés selon l'ancienneté professionnelle.

TABLEAU N°36  :Répartition du personnel qualifié selon l'ancienneté dans le poste.

TABLEAU N°37  :Répartition des enquêtés selon le temps depuis la dernière formation.

TABLEAU N°38  :Répartition des enquêtés selon la durée de la dernière formation.

TABLEAU N°39  :Réponses des enquêtés selon les activités menées dans le cadre de la lutte contre la malnutrition.

TABLEAU N°40  :Réponses du personnel qualifie sur la périodicité des activités de supervision

LISTE DES GRAPHIQUES

FIGURE N°1: Répartition des enquêtées selon leur niveau d'instruction.

FIGURE N°2: Répartition des enquêtées selon leur source d'information sur la malnutrition.

FIGURE N°3: Répartition des réponses de mères selon le mode d'identification des enfants malnutris.

FIGURE N°4: Répartition des enquêtées selon leurs perceptions des dangers liés à la malnutrition.

FIGURE N°5: Répartition des enquêtées selon le nombre de repas pris par jour dans leur famille.

FIGURE N°6: Fréquence des réponses des mères selon les moments de la journée ou elles donnent un aliment complémentaire.

FIGURE N°7: Répartition des enquêtés selon leur ethnie

FIGURE N°8: Répartition des enquêtées selon les thèmes de formation abordés.

FIGURE N°9: Répartition des enquêtés selon les méthodes utilisées pourle recrutement des enfants.

FIGURE N°10: Fréquence des activités de sensibilisation effectuées.

FIGURE N°11: Techniques de communication utilisées par les relais et personnel communautaire.

FIGURE N°12: Réponses des enquêtés selon les disponibilités alimentaires de la zone.

FIGURE N°13: Répartition des enquêtés selon les facteurs influençant les disponibilités alimentaire.

FIGURE N°14: Fréquence des réponses des enquêtés selon les stratégies de lutte développées.

FIGURE N°15: Répartition des enquêtés selon la qualification professionnelle.

FIGURE N°16: Répartition des enquêtés selon les thèmes de formation abordés.

FIGURE N°17: Fréquence des réponses des enquêtés selon les types d'intervention menés.

FIGURE N°18: Réponses du personnel de santé sur les difficultés liées à la prise en charge de la malnutrition. 

FIGURE N°19: Répartition des enquêtés selon la périodicité des activités de sensibilisation menées.

FIGURE N°20: Réponses des enquêtés sur les principales techniques de communication utilisées.

FIGURE N°21: Fréquence des réponses des enquêtés selon les thèmes de sensibilisation abordés.

FIGURE N°22: Fréquence des réponses des enquêtés selon les difficultés rencontrées.

FIGURE N°23: Réponses des enquêtés sur les facteurs expliquant la fréquence de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr.

FIGURE N°24: Suggestions pour diminuer la fréquence de la malnutrition dans la communauté rurale de Nguène Sarr. 

LISTE DES ANNEXES

ANNEXE N°1:  L'autorisation d'enquête du Ministère de la Santé.

ANNEXE N°2:  Guide d'entretien destiné aux mères d'enfants âgés de 0 à 5 ans.

ANNEXE N°3:  Guide d'entretien destiné aux relais et personnel communautaire.

ANNEXE N°4:  Guide d'entretien destiné aux responsables administratifs.

ANNEXE N°5:  Questionnaire destiné au personnel qualifié responsable de la prise en charge médicale des enfants âgés de 0 à 5 ans.

ANNEXE N°6:  Diagramme de GANTT du plan d'action pour la lutte contre la malnutrition infanto-juvénile a Nguène Sarr.

ANNEXE N°7:  Planification des activités d'enquête.

SIGLES ET ABBRÉVIATIONS

OMS  : Organisation Mondiale pour la Santé.

OMD  : Objectifs du Millénaire pour le Développement.

PNR  : Programme de Renforcement Nutritionnel.

EDS  : Enquêtes Démographiques et de Sante.

SNP  : Surveillance Nutritionnelle et Pondérale.

UNICEF :Fonds des Nations unies pour l'enfance.

FAO  : Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture.

WWD : World Water Day.

ET  :Ecart Type.

CR  : Communauté Rurale.

DRDR  : Direction Régionale du Développement Rural.

ASC  : Agent de Sante Communautaire.

PCR  : Président du Conseil Rural.

CREN  : Centre de récupération et d'éducation nutritionnelle

CDC  : Central Deseases Control.

MSP  : Ministère de la Sante Publique.

DS  : Direction de la Sante.

DER  : Division des Etudes et de la Recherche

ENDSS  : Ecole Nationale de Développement Sanitaire et Social.

UCAD: Université Cheikh Anta Diop.

AME: Allaitement Maternel Exclusif.

OCDE:Organisation de Coopération et de Développement Économique.

CILSS: Comité permanent Inter-états de lutte

Contre La Sècheresse dans le Sahel.

MSAS: Ministère de la Sante et de l'Action Sociale.

PEV: Programme Elargi de Vaccination.

IEC: Information Education Communication.

VAD: Visite A Domicile.

ONG: Organisation Non Gouvernementale.

UROCREN : Unité de Réhydratation Orale/ Centre de Récupération et d'Education Nutritionnelle.

SSP: Soins de Santé Primaires.

F75 :Lait thérapeutique Nutriset.

F100 :Lait thérapeutique Nutriset de basse osmolarité.

MAS : Malnutrition aigüeSévère.

PSC: Personnel Communautaire de santé.

PEC: Prise En Charge.

ECS: Educateur Communautaire de Santé.

ICP: Infirmier Chef de Poste.

S/N : Sous Notion.

FARN :Foyerd'Apprentissage et de Réhabilitation Nutritionnelle.

IRA: Infection Respiratoire Aigüe.

PVD : Pays en Voie de Développement.

CERP : Centre d'expansion Rural Polyvalent.

CCG : Comité de concertation et de Gestion.

SOMMAIRE

La malnutrition joue un grand rôle dans la moitié des décès d'enfants dans le monde, ce qui est plus que de n'importe quelle maladie infectieuse et pourtant elle n'est pas une infection. Elle laisse, chez des millions de survivants, des séquelles durables sous forme d'infirmité, de vulnérabilité chronique aux maladies, de handicap intellectuel. Menace pour les femmes, les familles et les sociétés tout entières, elle constitue une violation insigne des droits de l'enfant.

Nous avons entrepris une étude dont le but est d'identifier les facteurs à l' origine de la fréquence de la malnutrition dans la communauté rurale de Nguène Sarr en vue de formuler des suggestions appropriées.

Pour atteindre les objectifs d'enquête, des instruments d'enquête ont été élaborés :

- Un instrument de collecte de données anthropométriques des enfants âgés de 0 à 5 ans.

- Un guide d'entretien pour les mères d'enfants,

- Un guide d'entretien pour le personnel communautaire,

- Un guide d'entretien pour les responsables administratifs et

- Un questionnaire pour le personnel qualifié responsable de la prise en charge des enfants.

La moitie soit 53,50% des enfants présente au moins une des formes latentes de malnutrition due à des facteurs immédiats, sous-jacents et fondamentaux a été ressortie.

Ces résultats ont motivé la formulation de recommandations à court, moyen et long terme pour améliorer l'état nutritionnel des enfants dans cette zone.

PROBLÉMATIQUE

La santé d'un individu dépend en grande partie de la manière dont il se nourrit. Un vieil adage dit qu'il faut manger pour vivre, mais encore, faudrait-il pouvoir et «savoir» manger, car un régime alimentaire déséquilibré par excès ou par déficit d'apport peut être aussi néfaste qu'un manque de nourriture.

Ce déséquilibre constitue un réel problème de santé publique à travers le monde. Il peut s'agir d'une part d'une suralimentation avec ses conséquences sur la santé tels que l'obésité, le diabète, les maladies du coeur et d'autre part d'une sous-alimentation qui induit à la malnutrition par carence communément dénommée sous-alimentation ou dénutrition.

Selon OMS (2008), cette dernière contribue à près de 55 % à la mortalité chez les enfants âgés de 0 à 5 ans dans le monde et cette proportion est majorée dans les pays pauvres. En outre, elle augmente le risque de décès dans cette population en s'associant à d'autres maladies dont elle facilite souvent la survenue telles que : la rougeole, les IRA, les diarrhées, le paludisme, etc....

Au Sénégal, malgré la baisse récente de la mortalité infanto-juvénile entre 1997 et 2004, passant de 145 à 121%o, la santé des enfants reste encore très préoccupante dans l'optique de l'atteinte des OMD 4. La malnutrition par carence y demeure un sérieux problème de santé publique et touche principalement les enfants de 0 à 5 ans avec des taux élevés de morbidité et de mortalité représentant à elle seule 35% de la mortalité infantile (PNR, 2008).

Selon le PNR (2008), le taux de malnutrition au Sénégal est passé de 22% en 1993 à 16% en 2008. Depuis, la situation nutritionnelle s'est dégradée suite à une flambée des prix des denrées alimentaires consécutive à une crise économique mondiale. Ces tendances montrent que des efforts considérables restent à déployer pour atteindre l'objectif de 10% de taux de malnutrition d'ici 2015 fixé par les OMD. C'est ainsi qu'au Sénégal, la lutte contre la malnutrition fait partie intégrante des actions prioritaires du Ministère de la Santé et de la Prévention avec comme credo la nécessité du dépistage précoce et la prise en charge adéquate des cas. Le Sénégal a eu à mettre en oeuvre des projets de nutrition pour aider les couches les plus vulnérables à maintenir ou recouvrer un état nutritionnel durable.

Il existe, cependant, des disparités entre le milieu urbain et le milieu rural du fait du faible dynamisme des activités agricoles dont dépendent près de 60% de la population occupée et une concentration de la pauvreté en zones rurales. De ce fait, la croissance économique enregistrée au cours de la décennie passée profite peu aux populations défavorisées.

D'autres facteurs comme les mauvaises pratiques d'allaitement maternel exclusif, d'alimentation de l'enfant, et le faible niveau d'alphabétisation des mères expliqueraient aussi cette mauvaise situation nutritionnelle. Selon l'enquête PRN de 2004, 29% des mères considéraient encore qu'il existe des aliments interdits aux enfants et aux femmes enceintes. Cette même enquête a montré que seuls 7,8% des enfants recevaient plus d'aliments durant un épisode de diarrhée. La malnutrition est beaucoup plus fréquente chez les enfants nés de femmes non scolarisées: 21% contre moins de 10 % chez les femmes scolarisées. (EDS IV, 2005).

Parallèlement aux faits décrits, la région de Louga semble supporter le plus gros lot de ce fléau. En effet, durant l'exercice de la fonction de major du service des urgences á l'hôpital de Louga, nous avons constaté que parmi les enfants reçus en général á l'hôpital, le tableau de malnutrition plus ou moins chronique constituait dans la plupart des cas le facteur déterminant des problèmes de santé et le principal motif de consultation. De plus, l'absence d'unité de récupération pondérale combinée á un déficit de prise en charge intégrée faisait tantôt motif d'évacuation vers des centres spécialisés, ce qui affaiblissait d'avantage les familles.

Le phénomène semble être plus accentué dans la communauté rurale de Nguène Sarr située dans la région de Louga, où la malnutrition n'est pas pourtant toujours un motif réel de consultation. Cependant, elle est tellement présente que dans la majorité des cas reçus, le constat est automatique et à l'absence de moyens appropriés de prise en charge correcte, les cas chroniques sont aussitôt transférés à l'hôpital de Louga.

La confirmation est apportée grâce à nos investigations personnelles au niveau du service de consultation nutritionnelle et pondérale (SNP). En effet, durant l'année 2009, sur 356 d'enfants reçus en consultation SNP, 59 ont présenté une malnutrition aigüe et 66 une malnutrition chronique et 102 une insuffisance pondérale soit un total de 227 ce qui représente 63,75% par rapport aux enfants bien nourris.

Cet état de fait dépasse de loin les taux nationaux cités antérieurement et reflètent ainsi la situation nutritionnelle relative aux carences en micronutriments qui au fait n'est autre qu'une déduction des comportements et autres facteurs induisant à la malnutrition protéino-énergétique à Nguène Sarr. Une fréquence élevée de la malnutrition infantile engendrerait des conséquences néfastes sur la santé de cette population ainsi que sur dans l'économie des familles.

L'amélioration de l'alimentation infantile semble donc être une condition nécessaire à la réduction de la prévalence de la malnutrition chronique. C'est pourquoi, conscient de ce problème de santé publique touchant cette population caractérisée par sa vulnérabilité et compte tenu de l'absence de toute recherche antérieure dans cette localité, nous sommes motivés á entreprendre une étude dont le but est d'identifier les facteurs à l'origine de la fréquence de la malnutrition chez les enfants âgés de moins de cinq ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr en vue de formuler des suggestions appropriées.

Pour y arriver, nous tenterons de répondre à la question de recherche suivante :

Quels sont les facteurs qui expliquent la fréquence de la malnutrition chez les enfants âgés de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr ? 

La présente étude se subdivisera en cinq chapitres :

Chapitre I : Revue de la littérature

Chapitre II : A perçu sur le milieu de l'étude.

Chapitre III : Méthodologie de l'enquête.

Chapitre IV : Résultats de l'enquête.

DÉFINITION OPÉRATIONELLE DES TERMES

Termes

définition

Facteur

Agent, élément qui concourt à la survenue de la malnutrition

Fréquence élevée

Nombre élevé de cas de malnutrition

Malnutrition

malnutrition par carence 

Etat pathologique dû à un déficit d'apport alimentaire sur le plan quantitatif ou qualitatif

Prévalence

Nombre de personnes atteintes d'une certaine maladie à un moment donné dans une population donnée.

Dénutrition

Dysfonctionnement organique dû à des carences alimentaires ou à une mauvaise assimilation des apports nutritifs

Insuffisance pondérale

Diminution anormale du poids du corps, occasionnée par la perte généralisée de graisse et d'autres tissus.

Déficit d'apport

Etat de carence caractérisé par l'insuffisance d'intégration d'aliments essentiels pour le bon fonctionnement de l'organisme et la survie de l'être humain

Retard de croissance ou rabougrissement

Terme médical désignant une croissance insuffisante sur le plan de la taille et/ou du poids, durant la phase de développement de l'enfant.

Maigreur ou émaciation

Malnutrition aigüe (d'installation rapide) avec indice Poids/Taille < -2 ET

Situation nutritionnelle

Etat nutritionnel des habitants d'une zone géographique précise

Education nutritionnelle

Ensemble des activités de communication visant la modification volontaire des pratiques qui ont une incidence sur l'état nutritionnel de la population

Déséquilibre nutritionnel

Trouble de l'équilibre nutritionnel chez une personne

Marasme

Amaigrissement maladif extrême dû à une dénutrition et associé à une atrophie musculaire

Kwashiorkor

Trouble alimentaire grave chez des enfants âgés de dix mois à trois ans, provenant d'une carence généralisée en protéines.

Kwashiorkor marasmique

Forme combinant la malnutrition protéino-calorique

Micronutriments

Eléments nutritifs constitués par l'ensemble des composés organiques et minéraux nécessaires à l'organisme vivant pour assurer et entretenir la vie

Allaitement maternel exclusif

Mode d'alimentation du nouveau-né et du nourrisson, de la naissance jusqu'au 6eme mois environ

Ratio

Un ratio entre deux nombres, est le rapport du premier par le second. Par exemple, « le ratio de x sur y » est égal à r=x/y

Déterminant

Facteur directement à l'origine de la malnutrition

Mère

Toute personne accompagnant et/ou assurant la prise en charge de l'enfant sur le plan nutritionnel

Mesures anthropométriques

Prise de la taille, du poids et de l'âge chez un enfant en vue de déterminer son état nutritionnel à partir de standards.

Personnel de santé communautaire

Relais communautaire, ASC ou matrone exerçant dans la communauté rurale

Indicateur

Outil d'évaluation et d'aide à la décision grâce auquel une situation ou une tendance peut être mesurée, de façon relativement objective, à un instant donné, ou dans le temps et/ou l'espace.

Communauté

Interaction d' organismes vivants ou non partageant un environnement commun.

Prestataires

Personnel offrant un service de santé

Enquêté

Individu qui représente une source d'information dans le cadre de l'étude

Population d'étude

Population appartenant à l'échantillon

Responsable administratif

Elu local responsable de la gestion de la communauté rurale et appartenant à l'échantillon

Personnel qualifié

Médecin, Infirmier ou sage-femme de l'échantillon d'étude

Ecart-type

Valeur équivalente à la racine carrée de la variance

Instrument

Outils fabriqué et utilisé dans le cadre de l'enquête

REVUE DE LITTÉRATURE

Les différents ouvrages consultés nous ont permis de recueillir des informations sur la malnutrition infanto-juvénile que nous allons aborder comme suit:

1. situation épidémiologique de la malnutrition dans le monde

2. Définition de la malnutrition et des différentes formes de malnutrition

3. les facteurs qui expliquent la fréquence élevée de la malnutrition 

4. les conséquences de la malnutrition

5. les solutions préconisées en vue de réduire l'ampleur de la malnutrition

I. SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE DE LA MALNUTRITION DANS LE MONDE

Depuis les sommets mondiaux sur l'alimentation de 1996 et de 2002, les dirigeants de la planète se sont engagés à plusieurs reprises à réduire la faim et la malnutrition. Et pourtant, on estime que le nombre de personnes sous-alimentées et souffrant de la faim est passé de 800 millions à presque un milliard, alors que la crise économique s'ajoute aux difficultés des pays en développement. L'éruption de la crise alimentaire début 2008, suivie de la crise financière survenue au cours de l'été de la même année, ont contraint les dirigeants du monde à reconnaître les difficultés des gros défis auxquelles est confrontée la communauté internationale pour faire face à son engagement à réaliser les Objectifs du Millénaire pour le Développement et plus particulièrement l'OMD 1, visant à éradiquer l'extrême pauvreté et la faim (Mueller, 2008).

Selon UNICEF (2006), 143 millions d'enfants de moins de 5 ans souffrent encore de dénutrition dans le monde en développement, et plus de la moitié d'entre eux vit en Asie du Sud. La majorité des pays qui affichent des progrès insuffisants se trouvent en Afrique subsaharienne.

Dans le monde en développement, 30 % de la population et presque un tiers des enfants sont sous alimentés de façon chronique, soit un total de 777 millions d'individus ; 11 millions d'enfants de moins de cinq ans meurent chaque année ; la malnutrition est responsable de plus de la moitié de ces décès ; les deux tiers des 150 millions d'enfants malnutris dans le monde vivent en Asie. Chaque année, 11 millions de bébés de petit poids (moins de 2,5 kg) naissent en Asie du sud et 3,6 millions en Afrique subsaharienne. Plus de deux milliards de personnes souffrent de carences en micronutriments, soit un sur trois ; 100 à 140 millions d'enfants souffrent d'avitaminose A et 500.000 enfants deviennent partiellement ou totalement aveugles chaque année ; 39 % sont anémiés; 150 millions d'enfants présentent un retard de croissance; 17 % des enfants et jusqu'à 50 % dans certains pays pauvres sont de faible poids à la naissance (OMS 2000).

Les ravages de la malnutrition s'étendent aussi à des millions de survivants qui restent infirmes, chroniquement vulnérables aux infections et intellectuellement diminués. En effet, la malnutrition nuit au système immunitaire, au développement physique et mental et ainsi, réduit la capacité d'apprentissage, la qualité générale de vie et la productivité à l'âge adulte (Bellamy, 1998).

Selon FAO(2005), la malnutrition protéino-énergétique (MPE), la carence en vitamine A, les troubles de la carence en iode et les anémies nutritionnelles provenant principalement d'une carence en fer ou de pertes de fer sont les problèmes nutritionnels les plus courants et les plus importants rencontrés dans presque tous les pays d'Asie, d'Afrique, d'Amérique latine et du Proche-Orient. Un peu plus de 2 milliards de personnes à travers le Monde souffrent de carence de fer ou d'iode dont 206 millions en Afrique.

II. DÉFINITION DE LA MALNUTRITION ET LES DIFFÉRENTES FORMES DE MALNUTRITION

2.1. Définition de la malnutrition

Malnutrition signifie principalement « mauvaise nutrition ». Elle concerne l'insuffisance ainsi que l'excès de nourriture, les mauvais types d'aliments, et la réaction du corps à de nombreuses infections qui entraînent la malabsorption des éléments nutritifs ou l'incapacité d'utiliser les éléments nutritifs convenablement pour préserver la santé (WWD, 2001).

Selon FAO (2006), La malnutrition est caractérisée par un apport insuffisant ou excessif de protéines, d'énergie et de micronutriments tels que les vitamines, ainsi que par les infections et les troubles fréquents qui en résultent.

2.2. Les différentes formes de malnutrition

2.2.1. La malnutrition aiguë : maigreur ou émaciation

Selon UNICEF (2005), La malnutrition aiguë comprend la malnutrition modérée et la malnutrition sévère et est déterminée par un indice Poids/Taille (P/T) < - 2 ET (écarts type) selon les nouvelles références de l'OMS. Elle se caractérise par une nette insuffisance de poids par rapport à la taille. Pour évaluer rapidement le degré de malnutrition d'un enfant on peut se servir d'un bracelet mais le rapport poids/taille est aussi utilisé.

· La malnutrition modérée se définit par un indice poids sur taille compris entre 70 et 80% du ratio normal.

· La malnutrition sévère se définit par un indice poids sur taille inférieur à 70% du ratio normal. 

De même, le manuel de Merck indique que de la malnutrition sévère, celle protéino-calorique se présente sous 3 formes : sèche (fine, déshydratée), humide (oedémateuse, tuméfiée), et une forme combinée entre les 2 extrêmes (PORTER, 2010).

La forme sèche, le marasme, dérive d'un jeûne presque complet avec une carence en protéines et en substances nutritionnelles non protéiques. L'enfant souffrant de marasme consomme des quantités très faibles d'aliments, souvent parce que sa mère ne peut pas l'allaiter, et est très maigre en raison de la perte de ses muscles et de la graisse corporelle (PORTER, 2010).

Citant WELLCOME (1996), il insiste en rappelant que la forme humide est dénommée kwashiorkor, un mot africain signifiant « premier enfant-deuxième enfant ». Ce terme se réfère au fait que le premier nouveau-né développe une malnutrition protéino-calorique à l'arrivée d'un deuxième enfant qui le remplace au sein maternel. La carence en protéines est habituellement plus marquée que la carence énergétique et provoque un oedème. Les enfants souffrant de kwashiorkor tendent à être plus âgés que ceux souffrant de marasme et sont sujets à développer la maladie après le sevrage.

La forme combinée de malnutrition protéino-calorique est dénommée kwashiorkor marasmique. Les enfants qui en souffrent ont des oedèmes et davantage de graisse corporelle que ceux souffrant de marasme (CRUCHOT, 2008).

2.2.2. La malnutrition chronique encore nommée rabougrissement ou retard de croissance

D'après DUBOT (2005), la malnutrition chronique est caractérisée par un retard du développement de l'enfant notamment dans sa croissance. Elle reflète l'histoire alimentaire et nutritionnelle de l'individu et est déterminée par la qualité de vie, le pouvoir d'achat, les politiques vis-à-vis de l'environnement et les insécurités récurrentes. Elle est déterminée par un rapport Taille/Age (T/A) < - 2 ET de la médiane de la population de référence. La malnutrition chronique devient sévère lorsque le rapport T/A < - 3 ET.

2.2.3. l'insuffisance pondérale

Forme de malnutrition qui englobe les 2 autres types (les formes aiguë et chronique), l'insuffisance pondérale se définie comme un rapport Poids/Age (P/A) inferieur à - 2 ET de la médiane de la population de référence. Sa forme sévère se définit par un P/A inferieur - 3 ET. Comme dans le cas de la dénutrition, elle aggrave l'impact de la maladie c'est ainsi qu'une grande proportion des décès d'enfants de moins de 5 ans, lui est imputable (MSAS, 2010).

III. LES FACTEURS EXPLICATIFS DE LA FRÉQUENCE DE LA MALNUTRITION

Selon Smith et Al. (2000), si on veut réduire la fréquence de la malnutrition infantile, il est nécessaire d'en comprendre d'abord les causes.

Il affirme que, les déterminants immédiats du statut nutritionnel d'un enfant sont les rations alimentaires et la santé, qui sont à leur tour influencées par trois déterminants sous-jacents au ménage : la sécurité alimentaire, les soins adéquats aux mères et aux enfants et un environnement sain. Ces trois déterminants sont quant à eux influencés par des déterminants de base : les ressources potentiellement disponibles pour un pays ou un groupe de personnes, et un nombre de facteurs politiques, culturels et sociaux qui influencent l'utilisation de ces ressources.

6.1.1. Les facteurs immédiats

Les causes de la malnutrition dans les PVD sont multiples et très souvent liées entre elles. Trois causes principales immédiates se distinguent : l'insuffisance quantitative et qualitative de la ration alimentaire, les croyances et tabous et la maladie. Leur interaction tend à créer un cercle vicieux (CRUCHOT, 2008).

a) Production ou consommation insuffisante

Selon DUBOT (2005), les carences alimentaires peuvent être dues principalement à deux facteurs :

La disponibilité des vivres : dans les zones rurales, la sécurité alimentaire dépend de l'accès à la terre et aux autres ressources agricoles requises pour garantir une production familiale suffisante. Or, le manque de terre, la mauvaise qualité des terres et leur éloignement par rapport aux villages, constituent des causes de l'indisponibilité des vivres.

L'accès aux vivres (accès financier, physique et social): même si un marché regorge de produits, lorsqu'ils sont chers (viande, fruits et légumes par exemple), alors les familles trop pauvres pour les acheter ne peuvent bénéficier de la sécurité alimentaire.

b) Facteurs socioculturels

Ils correspondent à :

La valeur symbolique liée à certains aliments qui dans l'esprit de certaines populations gardent un sens qui limite leur consommation à certaines occasions solennelles et à certains groupes d'individus (FAO, 2005).

Les coutumes traditionnelles influençant la consommation alimentaire. Dans bon nombre de zones rurales, l'habitude de ne préparer qu'un seul repas en fin de journée est certainement néfaste pour les enfants d'âge scolaire qui doivent en prendre au moins trois par jour (FAO, 2005).

Le sevrage : nous assistons de nos jours à un sevrage de plus en plus précoce et brutal du fait d'une nouvelle grossesse ou de la tendance à nourrir l'enfant au biberon de par les contraintes de travail de la mère le plus souvent. Selon quelques croyances traditionnelles, une femme enceinte ne doit allaiter, son lait étant considéré comme devenu mauvais du fait de son état (Girard, 2008).

Les interprétations socio-anthropologiques : les mères observent régulièrement le corps de leur enfant et qu'elles le qualifient spontanément de « beau », de « bon », de « gros », de « gai », de « maigre » et, bien entendu, de « bien portant » ou de « mal portant » (Allen, 1982). « L'enfant sain est un petit gros jovial, qui court partout, qui est toujours content et qui ne se plaint pas parce qu'il est sain » ; pour résumer ces dernières, on peut dire qu'un « beau corps bien fait » doit être harmonieux, avec une tendance à l'embonpoint bien réparti sur tout le corps (Garine, 2004). À un niveau très général, l'alimentation appelle la répétition et favorise la mise en oeuvre de procédures ritualisées.

En outre, quand elle devient « protectrice », comme dans le « tokhantal », elle fait appel à la croyance et partage de ce fait une caractéristique essentielle du rituel. Il faut, « pour que ça marche », que les acteurs y croient.

c) Facteurs infectieux

De nombreuses recherches ont montré qu'il y avait une relation étroite entre l'état de nutrition et les maladies infectieuses. Les maladies infectieuses se déclarent plus facilement et sont souvent mortelles chez les enfants mal nourris, elles peuvent provoquer aussi une malnutrition. L'enfant malnutri, résistant moins bien à la maladie, tombe malade plus souvent, et de ce fait la malnutrition empire (CRUCHOT, 2008).

6.1.2. Les facteurs sous-jacents

Selon Unicef (2008), la malnutrition est aussi le résultat d'une combinaison de facteurs sous-jacents :

Les famines et les guerres : responsables d'une petite partie de la malnutrition mais avec des formes graves et souvent mortelles. 90 % des réfugiés ou déplacés sont des femmes et des enfants. Un million et demi d'enfants vivent dans 42 pays en conflit aujourd'hui.

Les catastrophes naturelles : ouragan, sécheresse, tremblement de terre, éruption volcanique, gel, inondation, typhon, invasion d'insectes ; ces fléaux peuvent détruire 20 ans de développement dans une région.

La sécurité alimentaire insuffisante dans les familles qui ne peuvent produire ou acquérir les aliments contenant l'énergie et les nutriments nécessaires.

Le manque d'accès à l'eauet d'installations sanitaires : l'insalubrité à l'intérieur et à proximité des maisons favorise les maladies infectieuses (diarrhée), qui deviennent à leur tour, des causes majeures de malnutrition.

La mauvaise qualité des services de santé : chers, non existants, peu accessibles, inadaptés entrainant de faibles taux de vaccination et une prise en charge inadaptée des enfants malades et malnutris.

L'inadéquation des soins aux mères et aux enfants : les familles et les communautés n'ont pas les moyens de prendre en charge leur santé et leur alimentation.

L'état nutritionnel des mères : qui font des bébés plus petits et plus sujets à de graves problèmes de santé.

L'allaitement maternel insuffisant et un sevrage brutal. En 2005, 60% des bébés dans le monde n'étaient pas nourris exclusivement au sein pendant les 6 premiers mois de leur vie.

Le manque de produits thérapeutiques pourtant très efficaces pour traiter la malnutrition aiguë, comme les nouvelles pâtes alimentaires hautement nutritives.

La discrimination à l'égard des femmes et des jeunes filles ; l'analphabétisme et la place des femmes sur le marché du travail sont des causes fondamentales de la malnutrition, les enfants nés de femmes sans éducation, ont deux fois plus de risques de mourir en bas âge.

6.1.3. Les facteurs fondamentaux

Tous les efforts des familles pour assurer une bonne nutrition peuvent être battus en brèche par des facteurs politiques, juridiques et culturelles comme le degré auquel les droits des femmes et des jeunes filles sont protégés par la loi et la coutume ; le système politique et économique déterminant la distribution du revenu et des avoirs ; enfin, les idéologies et les politiques gouvernant les secteurs sociaux (UNICEF, 1998).

IV. LES CONSÉQUENCES DE LA MALNUTRITION

En plus de ses effets immédiats (souffrance, mortalité), la malnutrition peut avoir sur les enfants des effets à long terme, surtout si l'enfant est pris en charge trop tardivement. Un enfant victime de manques importants, particulièrement entre 0 et 5 ans, peut révéler plus tard à l'école des handicaps neurologiques (mémoire, faculté d'assimilation). La malnutrition a donc des répercussions graves sur la santé des enfants, leur développement futur et celui de la société (UNICEF, 2009).

En plus, DIAGNE (1998) citant ADAMSON (1995) signalait que ses effets pouvaient être regrettables sur le cours de la grossesse, l'embryon, le nouveau-né, la femme enceinte ou allaitante.

V. LES SOLUTIONS PRÉCONISÉES EN VUE DE RÉDUIRE L'AMPLEUR DU PROBLÈME

D'après FAO (2005), une amélioration durable de l'état nutritionnel peut exiger le déploiement simultané d'actions dans différents domaines. Dans de nombreux cas, ces causes sous-jacentes sont la pauvreté et l'accès difficile à la nourriture.

Il faut donc commencer par ouvrir aux pauvres un meilleur accès à la nourriture pour amorcer le processus visant à la sécurité alimentaire des ménages. Cela peut se faire en augmentant la production et la disponibilité alimentaires, les revenus et les biens de capital des nécessiteux, ou en leur assurant la protection de la sécurité sociale. L'axe de la sécurité alimentaire des familles rurales pauvres se situe au niveau de la petite agriculture et de la transformation artisanale des aliments, qu'il faut donc promouvoir. Ces activités sont génératrices de nourriture, d'emploi et de revenu (FAO, 2005).

En général, une augmentation du revenu réel se traduit par un progrès de la consommation alimentaire et de l'état nutritionnel.

Sur une vision parallèle, MC LACHLAN(2003) insiste sur :

Mobiliser groupes et leaders communautaires pour reconnaître et exiger une bonne nutrition pour femmes et jeunes enfants en particulier.

Baser les actions directes sur la communauté et le conseil pour un changement de conduite.

Combiner fortification et suppléments, dont sel iodé, fer/acide folique et supplément vitaminé et favoriser l'apport de micronutriments.

Améliorer les services de nutrition pour en faire des services de santé principaux.

Améliorer les services d'eau et d'hygiène publique.

Eduquer les filles et les femmes.

Fournir des stratégies de revenu pour les femmes.

Assurer un environnement favorable à une politique d'alimentation et de nutrition.

Il convient avant tout d'aider les communautés à évaluer et à analyser leurs problèmes avant de prendre les mesures qui s'imposent à tous les niveaux. Cette stratégie consiste en « l'approche des trois A » : Apprécier le problème, Analyser ses causes et Agir afin d'améliorer la nutrition des enfants (Unicef, 2008).

CHAPITRE PREMIERAPERÇU SUR LE MILIEU D'ETUDE

I. LE CADRE D'ETUDE : LA SOUS-PREFECTURE DE SAKAL

1.1. Localisation et données socio-économiques

La sous-préfecture de Sakal est située dans la zone sahélienne au Nord du Sénégal sur l'axe routier Louga/Saint-Louis. Il englobe trois communautés rurales (Leona, Sakal, Nguène Sarr) polarisant 276 villages.

L'agriculture est la principale source de revenu des ménages suivie de l'élevage d'ovins et de caprin et du commerce. Les sols (Deck Dior) ne retiennent pas pour beaucoup de temps l'eau de pluie.

1.2. Données climatiques et hydrographiques

Le climat est de type sahélo-soudanais caractérisé par une longue saison sèche (mi-novembre à mi-juillet) et une courte saison des pluies (mi-juillet à mi-novembre). La pluviométrie est irrégulièrement répartie dans le temps et sur le territoire. Ces dernières années, la moyenne annuelle tournait autour de 380 mm d'eau avec 25 à 27 jours de pluies par an. Pendant la saison des pluies, de nombreuses petites mares temporaires sont recensées, mais ces dernières disparaissent vite dès le mois de novembre et la paille d'herbes tient difficilement jusqu'à l'arrivée des prochaines pluies, qui, d'année en année deviennent de plus en plus déficitaires pour les besoins d'agriculture et d'élevage.

La nappe phréatique se trouve à un niveau relativement profond. Elle produit une eau saumâtre vers le Nord et le Nord-Est. En allant vers le Sud et le Sud-Ouest, l'eau s'améliore.

Dans certaines parties du territoire, l'alimentation en eau potable n'est possible qu'à partir d'un forage pour capter la nappe des sables quaternaires du Littoral-Nord et obtenir une eau propre à la boisson des ménages.

1.3. Données démographiques et sanitaires

La population de l'arrondissement de Sakal est estimée à 74.075 habitants sur une superficie de 1116,3 km² soit une densité de 66,36 hab./km².

Le district de Sakal comporte 3 postes de santé : Sakal, Nguène Sarr et Leona avec un nouveau poste (Darou Rahmane) qui attend l'affectation d'un ICP pour être fonctionnel.

La population cible de 0 à 59 mois est de 15070 enfants que couvre les activités de SNP.

II. LE CHAMP D'ÉTUDE : LA COMMUNAUTE RURALE DE NGUENE SARR

2.1. Localisation 

Située sur la partie Nord-Est du département et de la région de Louga, la communauté rurale de Nguène Sarr est limitée au Nord par la Communauté Rurale de Sakal et le Département de Dagana, à l'Ouest par la Communauté Rurale de Léona, à l'Est par l'arrondissement de Mbédiène et au Sud par l'arrondissement de Ndande. Le chef-lieu de Communauté Rurale de Nguène Sarr est relié à la commune de Louga par la nationale II sur une distance de 10km. Elle compte 70 villages.

2.2. Données physiques

2.1.1. Le Relief

La Communauté Rurale de Nguène Sarr couvre une superficie 234,4km², soit 20% de celle de l'arrondissement de Sakal. Le relief est dominé par les dunes de sable qui s'accentuent à mesure qu'on va vers l'ouest.

On distingue une seule variété de sol dans la C.R de Nguène Sarr qui est constituée par les sols iso-humiques ou « Dior » (sableux). Ils sont meubles et très perméables, spécifiques aux cultures de « niébé », de l'arachide et de « béréf ».

2.1.2. Le Climat

Le climat est de type sahélien marqué par deux saisons :

Une saison humide dite de pluie dont la durée est de plus en plus réduite depuis quelques années et est théoriquement de 5 mois (juin-octobre) avec des hauteurs maximales reçues entre juillet et août. La pluviométrie moyenne est inférieure à 250 mm d'eau /an avec un nombre de jours de 20 à 25 jours.

Une saison sèche de 7 mois (Novembre-mai).

La végétation est de type steppe à épineux avec une prédominance de l'acaciatortilis (seing) et de balanitesaegyptiaca (soump). On y rencontre aussi l'acacia albida (cadd), le nguèrasénégalensis (nguër) et l'euphorbio (salane).

2.1.3. La Pluviométrie

La communauté rurale se situe dans l'isohyète comprise entre 200 et 500 mm. A l'instar des autres communautés rurales de l'arrondissement de Sakal, elle est marquée par une variabilité de la pluviométrie.

Entre 1993 et 2003, la moyenne enregistrée annuellement est de l'ordre de 260 mm en 21 jours. L'évolution de la pluviométrie n'est pas constante. Elle est cyclique avec généralement une année moyenne, 2 années passables et une année médiocre. En dehors de ce déficit, on note également une mauvaise répartition des jours de pluies avec des périodes de creux assez longues au cours de l'hivernage.

2.3. Situation démographique

La population de la communauté rurale de Nguène Sarr est estimée à 15.508 habitants sur une superficie de 234,4 km² soit une densité de 66,16 hab./km². Elle compte officiellement 70 villages. Les villages de Nguène Sarr, Keur Sambou, Pallène Fall concentrent la majeure partie de la population.

La répartition par sexe de la population montre que les femmes représentent 49% de la population totale. Elles se retrouvent dans des regroupements et s'adonnent aux activités de commerce, de teinture etc.... Les Ouolofs constituent l'ethnie dominante avec 71,34% et les peulhs 28,56% de la population.

Les zones de la communauté rurale de Nguène Sarr

ZONES et Villages centres

VILLAGES

ZONE I :

Nguène Sarr

(32 villages)

Nguène Sarr, Keur Bara, Khamballa Top, Khamballa Fall, Mbout Sow, Dabaye Sarr, Dabaye Peulh 1, Dabaye Peulh 2, Mbande Diop, NdiéyeNiang, Darou Niang, Khanadji, Ndame Peulh 1, Ndame Peulh 2, Baïnack Peulh, NdiandaNiang, NdiockSall, MboubéneMatar, YermandéDieng, Thieckéne, AfféNiang, DjadjiGuéye, Ndame Lô, Kébé Sam Wolof, Kébé Sam Peulh, Gouyar Sarr, Gouyar Halte Sarr, NderMballo, NderSanthie, Baïnack Wolof, Palléne Fall

Zone II :

Baïty

(26 villages)

Santhiou Baïti, Keur Sambou, Sine Wade Peulh, Ndiréne, Thiaréne Sarr, MbayeMbaye Saliou, Rimbakh Peulh, Sine Wade Wolof, Niandoul 2, MbayeMbayeFary, Gade Mapeuya, Khelcom Hall, Diapal Sarr, Salim Sarr, Salim Peulh, Sam Seck, Banghadji, Diapal Peulh, Labadie Peulh, Ndiéye Peulh Ba, Taïba Ndiaye, Marae Sec, L'amathie Ndiaye, Taïba Peulh 2, Fasse Gaye

Zone III :

Yeurwaye Diop

(12 villages)

Yeurwaye Diop, Kelso Sarr, Kelso Peulh, Keur Mahal, Mbayen, Diam Wolof, Diam Peulh, Mérina Diop, Mérina Peulh 1, Mérina Peulh 2, Nanar, Didi Koumac

(Source : DRDR 2003)

2.4. Situation socio-économique

Les Organisations Communautaires de Base (OCB) regroupent en leur sein les différents groupes vulnérables lesquels les programmes de développement essaient de redynamiser. Elles disposent de méthodes d'intervention distinctes qui leur permettent de lutter contre la pauvreté et de s'épanouir afin de participer au processus de développement de leur localité. Elles sont des Groupements de Promotion Féminine (GPF), des Groupements d'Intérêt Économique (GIE), des Organisations de producteurs (OP), des Associations de Jeunes (AJ), des Associations des Émigrés (AE) et des associations Religieuses (AR) communément appelées « Dahiras ».

L'agriculture est la principale source de revenu des ménages malgré la nature des sols (Deck-Dior) qui ne retiennent pas pour beaucoup de temps l'eau de pluie.

L'élevage s'en suit avec un bétail plutôt bovin que caprin. Nous avons recensé l'existence de 20 points d'eau d'abreuvement du bétail pendant l'hivernage pour une durée de 3 à 4 mois.

L'artisanat n'est pas un secteur notoire mais il y'a existence quand même d'un forgeron presque dans tous les villages.

Le commerce n'est pas très développé mais de plus en plus les boutiques affleurent et du fait d'un fort taux d'émigration, les populations y trouvent des revenus informels. Il existe aussi parallèlement au marché du village principalement géré par les femmes, le marché hebdomadaire du mercredi, ce qui génère aussi des revenus ménagers.

Il faut dire que la majorité des villages n'est pas électrifiée ce qui influe largement sur les activités économiques et sur la vie sociale des populations.

2.5. Situation sanitaire

Population desservie par le poste

Cible

Population

FAR

2905

0-1 an cible PEV

493

0-5 ans

2450

0-36 mois SNP

1932

6-11 mois journée micronutriments

248

6-59 mois

2197

12-59

1950

60 ans et +

631

Source : Poste de santé de Nguène Sarr

Ø Les infrastructures sanitaires existantes :

Infrastructures du poste de santé

Infrastructures

Nombre

Fonctionnel

Poste Santé

02

01

Maternité Rurale

11

11

Cases de santé

10

10

Foyer des jeunes

01

01

Maison communautaire

01

01

Dépôt Médicaments

01

01

Source : Poste de Santé

Ø Le personnel qualifiéest composé d'un ICP

Ø Le personnel communautaire dans le posteest composé de :

- Deux Agents de santé communautaire.

- une Matrone.

- Un dépositaire de pharmacie.

- Un vendeur de tickets.

Ø Les activités menées au poste de santé sont :

- La consultation primaire curative.

- La consultation pré et post natale.

- La planification familiale.

- La prise en charge intégrée des enfants malades.

- Les accouchements et soins post natals.

Ø Le Matériel/Logistique est composé de :

- Une Moto YAMAHA

- Un Frigo

- Une Ambulance (505 Peugeot)

- Un Poupinel

Ø Les partenaires au développement local sont:

- Le Plan International

- CR

- CERP

- CCG

Ø Les indicateurs de santé :

L'exploitation des rapports de la zone de responsabilité du 1er janvier 2010 au 30 juin 2010 a montré les indicateurs de santé suivants :

- CPC : 2129(taux de couverture 36%)

- CPN : 602(taux de couverture 20,72%)

- Paludisme chez les femmes enceintes (13,4%)

- Maladies diarrhéiques enfants 0-5 ans : 304 cas 

- PF 56 (taux de recrutement 4,19%)

- Accouchements : 151

- Nombre accouchements assistés : 85

- Accouchement à domicile : 15

- Nombre de cas d'IRA : 639(taux de prévalence de 30%)

- 218 cas de parasitoses intestinales ont été diagnostiqués

2.6. Les autres ressources de la communauté rurale

Sur le plan hydrographique, la communauté rurale de Nguène Sarr dispose de 3 forages dont deux (02) fonctionnels à savoir Nguène Sarr et NdiockSall et un troisième non encore opérationnel installé à Bangadji. Les deux forages fonctionnels se trouvent sur la route nationale II d'où un niveau de polarisation très faible, donc ils ne satisfont pas aux besoins de la majorité des populations. Néanmoins des adductions d'eau sont opérées à partir des forages de Nguène Sarr et de NdiockSall pour les villages polarisant ce qui est du reste très faible par rapport au nombre important de villages.

Quelques 119 puits simples et deux (02) puits forages (NdiockSall et Santhiou Baïty) ont été recensés sur le territoire de la communauté rurale. L'eau est de bonne qualité par rapport à certains coins du département et la nappe d'eau n'est pas trop profonde. Ces puits constituent des sources négligeables d'eau destinées à la consommation des populations et l'abreuvement des animaux. La plupart de ces puits sont taris et inutilisables.

En outre une vingtaine de marres ont été recensées et constituent des sources d'abreuvement du bétail pendant 3 à 4 mois durant l'année mais restent asséchés pendant le reste.

CHAPITRE II : MÉTHODOLOGIE

I. TYPE D'ETUDE

L'étude envisagée est de type exploratoire car elle permettrait de recenser les facteurs à l'origine de la fréquence de la malnutrition chez les enfants âgés de 0 à 5ans.

II. BUT

Déterminer les facteurs qui expliquent la fréquence de la malnutrition chez les enfants âgés de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr, région de Louga en vue de proposer des solutions de nature à la réduire. 

III. OBJECTIFS

3.1. Apprécier à l'aide de données anthropométriques l'état nutritionnel des enfants âgés de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr.

3.2. Identifier les facteurs liés aux mères et induisant la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr.

3.3. Identifier les facteurs liés à la communauté et induisant la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr.

3.4. Identifier à partir d'opinions des prestataires, les facteurs qui contribuent à la fréquence de la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans dans la communautaire rurale de Nguène Sarr.

3.5. Recueillir les suggestions des enquêtés en vue de diminuer la fréquence de la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr.

IV. POPULATION D'ENQUETE

4.1. La population d'étude

La population d'étude est composée :

d'enfants âgés de moins de 5 ans vivants dans la communauté rurale de Nguène Sarr

de mères d'enfants de moins de 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr.

de relais et du personnel de santé communautaire tels que les ASC ou matrones exerçant dans la communauté rurale de Nguène Sarr.

de responsables administratifs de la communauté rurale : il s'agit du PCR de Nguène Sarr et ses conseillers.

du personnel de santé qualifié responsable de la prise en charge de la malnutrition dans la communauté rurale de Nguène Sarr.

4.2. Les caractéristiques de la population d'enquête

la vulnérabilité des enfants de moins de 5 ans, ainsi que le manque de connaissance de leurs mères quant aux pratiques alimentaires adéquates exposent certains d'entre eux à la malnutrition.

Les mères provenant de différents milieux sociaux et culturels sont chargées de la prise en charge des enfants avec qui elles sont en relation directe sur tous les aspects. Elles pourraient nous aider à identifier les facteurs socioculturels, économiques et environnementaux expliquant la fréquence de la malnutrition.

Les relais et le personnel de santé communautaire ont été choisis parce qu'ils sont susceptibles de nous fournir des informations pertinentes sur les facteurs expliquant la fréquence de la malnutrition.

Les responsables administratifs ont un rôle prépondérant dans la gestion de la communauté rurale, ils peuvent nous donner des informations sur le milieu.

Le personnel qualifié a été sélectionné car comme agents de santé qualifiés, ils sont susceptibles de nous informer, entre autres, sur les facteurs sanitaires en rapport avec la fréquence de la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans à Nguène Sarr.

4.3. Critères d'inclusion

Nous avons défini des critères qui nous ont permis de procéder à l'échantillonnage de la population d'étude que sont :

Les enfants : avoir 4 ans révolus et résider la communauté rurale de Nguène Sarr depuis au moins 6 mois à la date de l'enquête.

Les mères : être mère d'enfants de moins de 5 ans, résidant la communauté rurale depuis au moins 6 mois et acceptant de répondre aux questions.

Les relais et le personnel de santé communautaire : être relais, ASC ou matrone, exerçant dans la communauté rurale depuis au moins 6 mois et acceptant de faire partie de l'enquête.

Les responsables administratifs : être élu local de la communauté rurale, responsable de sa gestion administrative depuis au moins 6 mois et accepter de répondre aux questions.

Le personnel qualifié : être personnel de santé qualifié tel que Médecin, Infirmier ou Sage-femme, responsable de la prise en charge des enfants malnutris dans la communauté rurale, en service depuis au moins 6 mois et acceptant de faire partie de l'enquête.

V. ÉCHANTILLONNAGE ET ECHANTILLON

5.1. Échantillonnage

La technique d'échantillonnage accidentel sera utilisée. Il s'agira de :

Pour les enfants et leurs mères, nous avons utilisé la technique d'échantillonnage aléatoire en grappes. Pour ce faire, nous avons compté le nombre de villages que compte la communauté rurale. Ils sont au nombre de 70 pour en choisir le dixième et nous en avons pris 2 quartiers au hasard dans chaque village pour identifier toutes les mères d'enfants âgés de 0 à 5 ans à interroger. Dans chaque ménage, tous les enfants âgés de moins de 5 ans ont été pris en compte.

Pour les relais et personnel de santé communautaire, vu le nombre limité, nous n'avons procédé à aucune technique d'échantillonnage et les avons tous considérés.

Pour les représentants de la Communauté Rurale, les relais et le personnel communautaire, vu leur nombre restreint, nous n'avons procédé à aucune technique d'échantillonnage et les avons considérés tous.

Pour le personnel qualifié, vu qu'il n'existe qu'un infirmier chef de poste, il a été sélectionné d'office.le poste de santé de Nguène Sarr ne se situe qu'à 10 km de l'hôpital régional et du district médical, pour des raisons de fiabilité, nous avons intégré tout le personnel qualifié en service dans les services de pédiatrie et du CREN. Ces derniers sont autant responsables de la prise en charge des enfants malnutris de la zone. Il s'agit du médecin de la pédiatrie de l'hôpital de Louga, d'un infirmier en service à la pédiatrie, une sage-femme dans ce même service, du médecin et de l'infirmier responsables du CREN du centre de santé.

5.2. Échantillon

La taille de l'échantillon est de 267 répartie comme suit :

Les enfants de 0 à 5 ans sont au nombre de 161.

Les mères: elles sont au nombre de 81.

Les relais communautaires et ASC: ils sont au nombre de 12.

Les élus de la CR : ils sont au nombre de 6.

Le personnel qualifié: il comporte 2 médecins, 4 infirmiers et une sage-femme.

VI. INSTRUMENTS DE L'ENQUETE

Nous avons élaboré des instruments pour atteindre les objectifs d'enquête cités plus haut, il s'agit de :

Un instrument de mesure pour les données anthropométriques des enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr.

Un guide d'entretien (n°1) destiné aux mères d'enfants de O à 5 ans.

Un guide d'entretien (n°2) destiné aux relais et personnel de santé communautaires impliqués dans la lutte contre la malnutrition.

Un guide d'entretien (n°3) destiné aux responsables administratifs de la communauté rurale.

Un questionnaire destiné au personnel qualifié impliqué dans la prise en charge de la malnutrition.

5.1. L'instrument d'observation pour les mesures anthropométriques des enfants de 0 à 5 ans.

Il a été conçu dans le but de satisfaire l'objectif n°1 il s'agit d'avoir un aperçu sur la situation nutritionnelle actuelle des enfants âgés de 0 à 5 ans de la communauté rurale. Chez les enfants, les indicateurs anthropométriques taille/âge (TA), poids/âge (PA), et poids/taille (PT) sont les plus utilisés pour évaluer la croissance. Les indicateurs sont rapportés en termes de Z-scores (connu aussi sous le nom d'unités d'écart-type), en utilisant la médiane de référence de la population de 1978 du CDC/OMS. Le Z-score dans la population de référence à une distribution normale avec une moyenne de zéro et un écart-type de 1. Le Z-score recommandé par l'OMS, le CDC et autres pour classer les faibles niveaux anthropométriques est de 2 unités d'écart-type en dessous de la médiane de référence pour les trois indicateurs, en deçà de cette valeur, il revêt un caractère sévère.

5.2. Le guide d'entretien destiné aux mères d'enfants de 0 à 5 ans

Cet instrument est destiné aux mères d'enfants de moins de 5 ans, il nous permet d'atteindre les objectifs n°2, n°3 et n°5.

Il comporte en plus des 8 questions de renseignements généraux, 17 questions ouvertes et 6 questions fermées pour nous renseigner sur les facteurs relatifs aux comportements des mères ainsi que leur niveau de connaissance, aux conditions de vie favorisant la fréquence de la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans, il nous donne une idée sur leurs perceptions ainsi que leurs suggestions dans la lutte contre ce fléau.

5.3. Le guide d'entretien destiné aux relais et personnel communautaire

Ce guide est destiné aux relais et personnel de santé communautaire dans le but d'atteindre les objectifs n°4 et n° 5.Il est constitué en plus des renseignements généraux, 9 questions ouvertes et 2 fermées. Ces questions se rapportent aux facteurs liés aux paquets d'activités offerts par les services sanitaires, recueille leur perceptions et suggestions par rapport à leurs activités.

5.4. Le guide d'entretien destiné aux responsables administratifs

Ce guide a été conçu pour l'atteinte des objectifs n°3 et n°5.Il comporte en plus des renseignements généraux, 5 questions ouvertes pour nous renseigner sur la disponibilité alimentaire dans la zone, les habitudes alimentaires, les facteurs à l'origine de la malnutrition et les stratégies développées ou à développer pour lutter contre la malnutrition dans la communauté rurale de Nguène Sarr.

5.5. Le questionnaire destiné au personnel qualifié responsable de la prise en charge des enfants malnutris.

Nous l'avons conçu afin d'atteindre les objectifs n°4 et n°5.Il nous renseigne sur les facteurs sanitaires et permet de recueillir leurs suggestions dans la lutte contre la malnutrition.

VII. DEROULEMENT DE L'ENQUETE

7.1. La pré-enquête

7.1.1. La demande d'autorisation d'enquête

Pour pouvoir démarrer cette enquête, nous avons adressé une demande d'autorisation d'enquête au Ministre de la santé et de la Prévention à la date 5 aout 2010. L'autorisation d'enquête a été confirmée par une note du Directeur de la Santé n° 004098 MSP/DS/DER en date du 15 septembre 2010.

7.1.2. Validation des instruments 

Analyse critique

Les instruments ont été soumis à un comité d'experts dont deux enseignants de l'ENDSS, un professeur de recherche scientifique et un expert en nutrition d'INITIATIVE POUR LES MICRONUTRIMENTS pour analyse critique en vue de vérifier la formulation, la cohérence et la congruence des questions posées.

Par rapport aux suggestions, des rectificatifs ont été apportés dans l'élaboration des outils d'enquête, dans le contenu ainsi que dans la forme.

Dans le guide d'entretien destiné aux mères, la question originale « quels types de cultures pratiquez-vous ? » a été modifiée à : pratiquez-vous des cultures vivrières dans votre famille ? Et selon la réponse « oui » ou « non », nous avons adjoint une question subsidiaire « si oui, lesquelles ? ». Les autres instruments n'ont pas été modifiés.

Pré-test

Tous les instruments ont été testés au niveau de la communauté rurale de Léona entre le 10 et le 13 Novembre 2010. Après, ils ont été soumis à un comité d'experts pour sa validation. La population de cette localité présente les mêmes caractéristiques que celle de l'étude.

L'instrument de mesures anthropométriques a été pré-testé chez 12 enfants de 0 à 5 ans en leur prenant les données relatives au poids, à la taille et à l'âge pour calculer les z-scores, ce qui nous a permis d'avoir leur situation nutritionnelle, il n'a donc subi aucune modification.

Le guide d'entretien avec les mères a été pré-testé auprès de 8 mères d'enfants de 0 à 5 ans, il a été bien compris. Une modification a été apportée à la question : « Combien de personnes comporte votre famille ? », elle a été reformulée comme suit : « Combien de personnes vivent sous votre toit? ».

Le guide d'entretien avec les relais et le personnel communautaire a été pré-testé auprès de 3 relais, 2 ASC et une matrone, aucune modification n'a eu lieu.

Le guide d'entretien avec les responsables administratifs a été pré-testé auprès de 2 conseillers ruraux et n'a pas subi de modification.

Quant au questionnaire, il a été adressé à un médecin de l'hôpital régional, un infirmier et une sage-femme du poste de santé de Leona, une modification a été apportée dans la formulation de la question n°2 : « Quelles activités menez-vous dans le cadre de la lutte contre la malnutrition ? », devient : « Effectuez-vous des activités de dépistage de la malnutrition au niveau communautaire chez les enfants de 0 à 5 ans ? ».

Formation des aides-enquêteurs

En plus de l'ICP, 4 aides-enquêteurs nous ont appuyés pour l'exécution de l'enquête, il s'agit d'un assistant social, d'une monitrice rurale d'économie familiale, d'un ASC et d'une étudiante en géographie à l'UCAD. Ils ont subi une formation en technique d'enquête et ont procédé à une application lors des pré-tests. Ils ont reçu des consignes pour l'uniformisation de l'administration des instruments.

7.2. L'enquête proprement dite

L'enquête a débuté le 18décembre 2010 et a duré environ deux semaines. Elle a permis le recueil des données anthropométriques par deux enquêteurs, quant au troisième, il s'entretenait avec les mères des enfants déjà pesés. Le quatrième enregistrait les mesures recueillies. C'est ainsi que nous avons couvert l'ensemble des villages sélectionnés munis du matériel composé de :

Une balance de Salter

Un pèse-personne

Une toise

Des outils d'enquêtes imprimés sur papier A4.

De blocs notes, règles, crayons et stylos.

Dans chaque village, pendant le recueil des données, nous avons interrogé les relais, le personnel communautaire et les responsables administratifs en profitant de notre passage dans leurs villages respectifs. Les questionnaires ont été distribués au personnel qualifié et les nous les avons récupéré une semaine après.

7.3. L'aspect étique

L'aspect étique de la recherche a été respecté car nous avons pris le soin d'informer des motifs et des finalités de l'enquête et expliquer en quoi consistait l'entretien et surtout insister sur son caractère confidentiel et anonyme pour avoir le consentement des enquêtés avant de démarrer.

En fin de compte, 75 guides d'entretien destinés aux mères ont été retenus et en avons éliminé 6 pour exploitation difficile. Les autres instruments ont tous été exploités.

7.4. Les difficultés rencontrées

Du fait des travaux champêtres, toutes les mères n'étaient pas toujours présentes dans leur foyer, ce qui nous a obligés à attendre un temps relativement long ou repasser plus tard avant de terminer le village. Les activités d'un autre projet qui agissait auprès des femmes aussi perturbaient très souvent la disponibilité des femmes.

7.5. Exploitation des instruments

Les données recueillies ont été exploitées suivant la chronologie des instruments. Pour l'instrument de mesure anthropométrique, le guide d'entretien avec les mères, avec les relais et le personnel communautaire, nous avons utilisé le logiciel EPI INFO 3.5.1. . Ce programme nous a permis de dépouiller et d'extraire les tableaux pertinents ainsi que calculer les Z-scores pour la détermination du statut nutritionnel des enfants.

CHAPITRE III 

RÉSULTATS DE L'ENQUETE

I. RÉSULTATS ISSUS DE L'ENQUETE ANTHROPOMÉTRIQUE

Tableau N°1 : Etat nutritionnel des enfants selon le sexe

N=157

Enfants

Poids/âge

Poids/taille

Taille/âge

Effectif filles

25

15

27

% total filles(79)

31,65%

18,99%

34,18%

% total enfants(157)

15,92%

9,55%

17,20%

 

Effectif garçons

24

8

34

% total garçons(78)

30,77%

10,26%

43,59%

% total enfants(157)

15,29%

5,10%

21,66%

 

Total

49

23

61

Proportions

31,21%

14,65%

38,85%

Il ressort du tableau que 25 enfants de sexe féminin contre 24 enfants de sexe masculin souffrent d'insuffisance pondérale quand respectivement 15 contre 8 et 27 contre 34 enfants sont victimes d'une émaciation et d'un retard de croissance sur une population de 157 enfants.

Ce qui se traduit par une insuffisance pondérale chez 31,65% des filles contre 30,77% des garçons, une malnutrition aigüe chez 18,99% des filles contre 10,26% des garçons et dans ce même ordre une malnutrition chronique chez 34,18% des filles contre 43,59% des garçons.

Les taux de prévalence de la malnutrition sous ces trois formes sont bien supérieurs à ceux nationaux qui sont de :

Tableau N°2 : Etat nutritionnel des enfants selon l'âge

N=157

Enfants

Poids/âge

Poids/taille

Taille/âge

Effectif 0-6 mois

2

2

1

10

20,00%

20,00%

10,00%

157

1,27%

1,27%

0,64%

 

Effectif 0-9 mois

1

1

1

5

20,00%

20,00%

20,00%

157

0,64%

0,64%

0,64%

 

Effectif 9-12 mois

2

1

4

15

13,33%

6,67%

26,67%

157

1,27%

0,64%

2,55%

 

Effectif 12-24 mois

11

6

14

35

31,43%

17,14%

40,00%

157

7,01%

3,82%

8,92%

 

Effectif 24-36 mois

29

10

39

76

38,16%

13,16%

51,32%

157

18,47%

6,37%

24,84%

 

Effectif 36-59 mois

4

3

2

16

25,00%

18,75%

12,50%

157

2,55%

1,91%

1,27%

 

Total

49

23

61

Proportions

31,21%

14,65%

38,85%

D'après les données du tableau, 1 enfant sur 5 présente une insuffisance pondérale et une malnutrition aigüe avant les 6 premiers mois de la vie, elles donnent une idée sur les effets liés au respect de l'AME.

Entre 6 mois et 9 mois, 1 enfant sur 5 présente un poids insuffisant, une émaciation et un rabougrissement, c'est une période qui correspond à l'introduction du premier aliment.

Entre 9 et 12 mois, 26,67% des enfants de cette tranche d'âge présentent un rabougrissement, les problèmes liés à l'assimilation des repas complémentaires sont mis en exergue.

Entre 12 mois et 24 mois, 31,43%, 17,14% et 40% des enfants de cette tranche d'âge présente respectivement une insuffisance pondérale, une émaciation et un rabougrissement. Cette période renseigne sur l'adaptation de l'alimentation de l'enfant en général et les pratiques du sevrage en particulier.

Entre 24 et 36 mois, on note parmi les enfants de cette tranche d'âge une insuffisance de poids de 38,16% et une malnutrition chronique importante de 51,32%. C'est une période ou l'enfant est presque introduit au plat familial.

Entre 36 et 59 mois, les enfants de cette frange présentent principalement 25% d'insuffisance pondérale, les maladies de l'enfance sont très courantes durant cette période et si elles sont combinées à la pauvreté peuvent créer des déséquilibres nutritionnels notoires.

Au total, 31,21% des enfants âgés de 0 à 5 ans présentent une insuffisance pondérale, 14,65% une malnutrition aigüe dont 3,82% de façon sévère et 38,85% une malnutrition chronique dont 33,76% de façon sévère dans la communauté rurale de Nguène Sarr.

En effet sur 157 enfants enquêtés, 84 présentent au moins une des formeslatentes de malnutrition soit une prévalence de 53,50%.

II. RESULTATS ISSUS DU GUIDE D'ENTRETIEN DESTINÉ AUX MÈRES D'ENFANTS DE 0 À 5 ANS

2.2. RENSEIGNEMENTS GENERAUX

Tableau N°3:Répartition des mères d'enfants de 0 à 5 ans selon leur âge.

N=75

Age de la mère en années

Effectif

Proportions

cumul

15-20

20

26,60%

26,60%

21-25

20

26,70%

53,30%

26-30

15

20,00%

73,30%

31-35

8

10,70%

84,00%

36-40

8

10,60%

94,60%

41-45

3

4,00%

98,60%

46ans et plus

1

1,40%

100,00%

Total

75

100,00%

100,00%

Le tableau montre que les âges des mères varient de 15 à plus de 46 ans, 26,60% des mères sont adolescentes. La moitié (53,3%) a seulement entre 15 et 25 ans. Seules 16 % ont plus de 35 ans. La moyenne d'âge se situe à 27,24 ans. Ce qui atteste du caractère jeune de cette population par conséquent active et plus aptes à faire beaucoup d'enfants.

Le jeune âge pourrait être un facteur favorisant la malnutrition du fait de l'inexpérience des mères à prendre en charge correctement leur enfant sur le plan nutritionnel.

D'après AIDELF(2002), les enfants issus de mères adolescentes sont significativement plus nombreux à connaitre un retard de croissance que ceux issus d'autres femmes.

Tableau N°4: Répartition des mères d'enfants de 0 à 5 ans selon leur statut matrimonial.

N=75

Situation matrimoniale

Effectif

Pourcentage

Cumul

Mariées

Monogames

34

45,33%

45,33%

polygames

36

48,00%

93,33%

Célibataires

2

2,67%

96,00%

Veuves

1

1.33%

97,33%

Divorcées

2

2,67%

100%

Total

75

100%

 

Le tableau montre que la majorité, 93,33%, sont des femmes mariées. Le mariage étant un facteur de stabilité sociale, cet aspect pourrait être positif pour la prise en charge nutritionnelle des enfants. Cependant, 48,00% des femmes sont sous régime polygame.

Les familles polygames en milieu rural comportent habituellement beaucoup d'enfants et souvent à peu près du même âge.

A ce propos, TRAORÉ(2009) soutient que La polygamie expose les enfants à la malnutrition, elle est aussi un facteur de risque à ne pas négliger, elle entre dans le cadre de ces facteurs dont le soubassement demeure la pauvreté.

Donc, la prévalence élevée de la polygamie pourrait constituer un facteur explicatif de la malnutrition à Nguène Sarr.

Tableau N°5: Répartition des mères d'enfants de 0 à 5 ans selon l'occupation

N= 75

OCCUPATION

FREQUENCE

POURCENTAGE

CUMUL

Agriculture

7

9,30%

9,30%

Artisanat

2

2,70%

12,00%

Aucune

1

1,30%

13,30%

Commerce

12

16,00%

29,30%

Ménagère

53

70,70%

100,00%

Total

75

100,00%

 

Le tableau montre que 70,70% des mères sont des femmes au foyer et seraient suffisamment disponibles pour s'occuper de leur enfant sur le plan nutritionnel. Cependant, elles peuvent aussi manquer de ressources pour contribuer à l'amélioration de l'alimentation de leur famille sur le plan qualitatif et quantitatif.

L'absence d'occupation professionnelle des mères est certes une opportunité sur le plan disponibilité temporelle pour s'occuper de leur progéniture mais également un obstacle socio-économique pour la disponibilité alimentaire.

Donc, l'absence d'occupation professionnelle des mères pourrait sur le plan économique, influer négativement le taux élevé de malnutrition chez les enfants âgés de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr.

En effet l'exercice d'une activité professionnelle par la mère accroît les ressources familiales et devrait donc diminuer le risque de malnutrition. Mais cette activité a aussi une incidence négative parce que la mère ne peut pas s'occuper de son jeune enfant pendant la journée (OCDE, 2000).

Tableau N°6: Répartition des mères d'enfants de 0 à 5 ans selon le travail du mari.

N= 75

Profession du mari

Fréquence

Pourcentage

Cumul

Agriculteur

13

17,30%

17,30%

Artisan

15

20,00%

37,30%

Autre

1

1,30%

38,70%

Chauffeur

19

25,30%

64,00%

Commerçant

13

17,30%

81,30%

Emigré

6

8,00%

89,30%

Sans emploi

7

9,30%

98,70%

Instituteur

1

1,30%

100,00%

Total

75

100,00%

 

Les résultats de ce tableau nous montrent que les maris ont presque tous un emploi générateur de ressources. Cette situation devrait normalement militer en faveur d'une bonne prise en charge nutritionnelle des enfants. Cependant, la précarité de certains emplois pourrait ne pas garantir une stabilité économique de la famille.

La précarité socio-économique des ménages pourraitanisi être un facteur expliquant le taux élevé de malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr.

Tableau N°7: Répartition des mères d'enfants selon le nombre de grossesses et le nombre d'enfants vivants

N= 75

Nombre d'enfants vivants

Nombre de grossesses

1

2

3

4

5

6

7

9

TOTAL

1

16

0

0

0

0

0

0

0

16

% ligne

100

0

0

0

0

0

0

0

100

% Colonne

94,1

0

0

0

0

0

0

0

21,3

2

1

9

0

0

0

0

0

0

10

% ligne

10

90

0

0

0

0

0

0

100

% Colonne

5,9

69,2

0

0

0

0

0

0

13,3

3

0

3

12

0

0

0

0

0

15

% ligne

0

20

80

0

0

0

0

0

100

% Colonne

0

23,1

85,7

0

0

0

0

0

20

4

0

1

1

6

0

0

0

0

8

% ligne

0

12,5

12,5

75

0

0

0

0

100

% Colonne

0

7,7

7,1

46,2

0

0

0

0

10,7

5

0

0

0

7

5

0

0

0

12

% ligne

0

0

0

58,3

41,7

0

0

0

100

% Colonne

0

0

0

53,8

55,6

0

0

0

16

6

0

0

1

0

1

1

0

0

3

% ligne

0

0

33,3

0

33,3

33,3

0

0

100

% Colonne

0

0

7,1

0

11,1

33,3

0

0

4

7

0

0

0

0

2

2

3

0

7

% ligne

0

0

0

0

28,6

28,6

42,9

0

100

% Colonne

0

0

0

0

22,2

66,7

60

0

9,3

8

0

0

0

0

1

0

2

0

3

% ligne

0

0

0

0

33,3

0

66,7

0

100

% Colonne

0

0

0

0

11,1

0

40

0

4

10

0

0

0

0

0

0

0

1

1

% ligne

0

0

0

0

0

0

0

100

100

% Colonne

0

0

0

0

0

0

0

100

1,3

TOTAL

17

13

14

13

9

3

5

1

75

% ligne

22,7

17,3

18,7

17,3

12

4

6,7

1,3

100

% Colonne

100

100

100

100

100

100

100

100

100

L'analyse du tableau montre que 41,30% des femmes ont plus de 3 enfants vivants par ailleurs, 65,30% des femmes ont fait plus de 3 grossesses.

L'âge moyen se situant à 27,24 ans, la survenue de grossesses rapprochées qui influe sur le sevrage souvent précoce pourrait faire que les enfants ne bénéficient pas souvent de beaucoup d'attention de leurs mères.

Figure n°1: Répartition des enquêtées selon leur niveau d'instruction.

Les résultats de ce graphique permettent de dire que la majorité des mères (66,7%) sont soit analphabètes ou ont un faible niveau d'instruction. Cependant, 29,3% sont alphabétisées.

Donc le faible niveau d'instruction semble constituer un facteur influant négativement sur le phénomène étudié et pourrait ainsi contribuer à la fréquence de la malnutrition.

En effet, l'analphabétisme, la grande taille du ménage ainsi que les bas revenus conduisent tous à un déséquilibre nutritionnel, voire une malnutrition, Elhioui et al. (2007).

Selon leur religion et/ou croyances, les enquêtées sont ainsi reparties :

Chrétiennes = 2 sur 75 soit 2,70%

Musulmanes = 73 sur 75 soit 97,30%

La grande majorité des mères (97,30%) est musulmane, la dévotion des femmes musulmanes souvent en régime polygame favorise les compétitions dans les familles, les aliments riches en nutriments sont souvent réservés au chef de famille et les enfants sont laissés en rade, l'aliment typique de base est souvent dépourvu d'éléments nutritifs de grande qualité.

2.2. QUESTIONS

Question 2.2.1: Avez-vous déjà entendu parler de la malnutrition ?

Oui = 75 sur 75 soit 100%

Non = 0 sur 75 soit 0%

La totalité des enquêtées ont une idée de la malnutrition. Cette situation est une opportunité pour une bonne prise en charge nutritionnelle des enfants, car la sensibilisation serait plus aisée.

Question subsidiaire : si oui, quelles sont vos sources d'information ?

Figure n°2: Répartition des enquêtées selon leur source d'information sur la malnutrition.

La figure 2 montre que 81,36% des mères connaissent la malnutrition à travers le poste de santé, le personnel communautaire de santé et les médias. Ces sources souvent plus fiables devraient fournir un paquet d'informations utiles aux mères sur la malnutrition, et faciliter ainsi sa prévention.

Ceci nous renseigne également sur l'existence d'activités de sensibilisation mises en oeuvre dans la lutte contre la malnutrition. La sensibilisation des mères est un point focal pour faire reculer la malnutrition.

Donc, l'indisponibilité de sources d'information fiables sur la malnutrition pour les mères ne semble pas constituer ici un facteur favorisant. Toutefois, le renforcement des messages de sensibilisation pourrait être nécessaire.

Question 2.2.2: comment peut-on, selon vous, reconnaitre qu'un enfant est malnutri ?

Réponses des mères sur les signes de reconnaissance d'un enfant malnutri

Figure n°3: Répartition des réponses de mères selon le mode d'identification des enfants malnutris.

A travers ce graphique, nous constatons que la majorité des mères (92%) connaissent les signes de malnutrition.

La méconnaissance des signes de malnutrition par les mères ne semble pas ici être un facteur favorisant le phénomène.

Question 2.2.3: Existe-t-ils des dangers liés à la malnutrition ?

Oui= 72 sur 75 soit 96%

Non= 3 sur 75 soit 4%

Selon leurs réponses, 96% des enquêtées réalisent qu'il existe des dangers liés à la malnutrition. Ceci pourrait constituer un atout dans la réceptivité des mères par rapport à la réussite des activités de lutte contre la malnutrition dans la zone.

Question subsidiaire : si oui, lesquels

Figure n°4: Répartition des enquêtées selon leurs perceptions des dangers liés à la malnutrition.

La majorité des mères (90,67%) connaît les dangers liés à la malnutrition (décès, retard psychomoteur, tare).

Donc, la méconnaissance des dangers liés à la malnutrition ne semble pas être un facteur déterminant de la fréquence de la malnutrition.

La malnutrition constitue un réel danger qu'ont compris les mères sur leurs enfants. Les tares entrainent chez ces enfants des situations de maladies à répétition un retard psychomoteur.

QUESTION 2.2.4: Qu'est-ce qui contribue, selon vous, au maintien de la malnutrition dans votre localité ?

Tableau N°8: Fréquence des réponses des mères sur les facteurs qui contribuent au maintien de la malnutrition

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Alimentation insuffisante

22

17,89%

Aliments mal conditionnés

23

18,70%

Aliments pauvres

10

8,13%

Climat

5

4,07%

Destin

4

3,25%

Grossesses rapprochées

6

4,88%

Interdits alimentaires

1

0,81%

Maladies de l'enfance

7

5,69%

Manque d'hygiène collective et personnelle

24

19,51%

Mauvaise PEC médicale des enfants et des mères

8

6,50%

Non-respect de l'AME

5

4,07%

Pauvreté

4

3,25%

Sols pauvres

4

3,25%

D'après les données du tableau, les facteurs qui contribuent au maintien de la malnutrition,selon les mères, sont par ordre d'importance :

Le manque de respect des règles d'hygiène (aliments mal conditionnés, manque d'hygiène collective et personnelle, 38,21%).

Les facteurs socio-économiques (l'alimentation insuffisante, les aliments pauvres, le destin, la pauvreté, 32,52%)

Les facteurs sanitaires (les maladies de l'enfance, la mauvaise prise en charge médicale des enfants et des mères, 12,19%)

Les facteurs socioculturels (les grossesses rapprochées, les interdits alimentaires, le non-respect de l'AME, 9,76%)

Les facteurs climatiques et géographiques (climat, sols pauvres 7,32%).

En effet, le manque d'hygiène individuelle et collective source de maladies infectieuses et parasitaires serait un facteur déterminant de la malnutrition surtout la diarrhée.

Les facteurs socio-économiques à savoir la pauvreté matérialisée ici par le faible pouvoir d'achat des populations et l'insuffisance d'une disponibilité alimentaire constante au plan quantitatif et qualitatif, la recrudescence des maladies infantiles et leur mauvaise prise en charge médicale par manque d'accès aux soins de santé de qualité ; les facteurs socioculturels sont autant de facteurs favorisant grandement la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène SARR. Enfin, les facteurs climatiques et géographiquessemblent également influer faiblement sur le phénomène étudié.

Donc, tous les facteurs cités par les mères sont pertinents et méritent d'être pris en considération dans la recherche de stratégies correctrices en matière de la lutte contre la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr.

Question 2.2.5: Existent-ils des aliments interdits aux femmes enceintes ou allaitantes ?

Oui = 23 sur 75 soit 30,7%

Non = 52 sur 75 soit 69,3%

Près d'un tiers des mères (30,70%)déclarent que les interdits alimentaires existent chez les femmes enceintes et allaitantes. Ce qui représente une proportion assez importante qui pourrait influer négativement sur le phénomène étudié.

Question subsidiaire : Si oui, lesquels ?

Tableau N°9: fréquence des réponses des mères selon les aliments interdits aux femmes enceintes

Aliments interdits

Fréquence

Pourcentage

Aliments épicés

25

36,23%

Aliments dont la consommation est recommandée à la femme enceinte

18

26,09%

Aliments salés

26

37,68%

Les aliments salés (37,68%) constituent les plus interdits aux femmes enceintes suivis des aliments épicés.

Dans les familles traditionnelles, les grand-mères attribuent le sel comme aliment nocif à la grossesse car provoquant des oedèmes, et les épices comme aliment rendant difficile l'accouchement. Il faut noter que 26,09% des réponses des mères sont axées sur des aliments nécessaires au développement de la grossesse, ce sont des aliments énergétiques et constructeurs qui absents peuvent provoquer le petits poids à la naissance.

L'interdiction de la consommation d'aliments essentiels au développement de la grossesse et à la croissance de l'enfant serait un facteur favorisant le phénomène étudié.

Question 2.2.6: Existent-ils des aliments mauvais pour la croissance de l'enfant dans votre localité ?

Oui = 16 sur 75 soit 21,3%

Non = 59 sur 75 soit 78,7%

Selon la majorité des mères (78,7%) il n'existe pas des aliments interdits aux enfants, contrairement pour 21,3% parmi elles.

Question subsidiaire : si oui, lesquels ?

Tableau N°10: fréquence des réponses des mères selon les aliments mauvais pour la croissance des enfants.

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Aliments bons socialement inacceptables

7

11,86%

Aliments énergétiques essentiels pour la croissance de l'enfant

43

72,88%

Aliments sans apport énergétique

9

15,25%

Le tableau montre que parmi les aliments mauvais pour la croissance de l'enfant 72,88% des réponses des mères ont porté sur les aliments énergétiques essentiels pour la croissance de l'enfant. Ceci pourrait constituer un facteur de déséquilibre nutritionnel dans la mesure où ces aliments souvent interdits sont indispensables.

Plusieurs études dont celle menée par Baba et Al(1996) ont relevé que la dénutrition chez les enfants de moins de 05 ans due le plus souvent aux interdits alimentaires provoque une altération du développement intellectuel conduisant à un rendement scolaire faible.

Question 2.2.7: Pratiquez-vous les cultures vivrières dans votre famille?

Oui= 74 sur 75 soit 98,7%

Non = 1 sur 75 soit 1,3%

La presque totalité des mères (98,70%) déclare que les cultures vivrières sont pratiquées dans leur famille. Cette situation devrait être favorable à une bonne prise en charge nutritionnelle des enfants. Par contre si l'accord de priorité est dans la commercialisation cette tendance pourrait être compromise.

Question subsidiaire 2.7.1 : Si oui, de quel type de culture s'agit-il ?

Tableau N°11: fréquence des réponses des mères sur le type de cultures pratiquées.

Types de cultures pratiquées

Fréquence

Pourcentage

Arachide

70

35,71%

Bissap

31

15,82%

Mil

26

13,27%

Niébé

67

34,18%

Pastèque

2

1,02%

Les résultats de ce tableau nous montrent que les cultures vivrières pratiquées sont riches et nutritives surtout le niébé, l'arachide, le mil. La pastèque et le Bissap aussi sont très riches en vitamines. La disponibilité de ces cultures vivrières devrait constituer une opportunité pour fournir une alimentation riche aux enfants si les ambitions ne sont pas dévier vers d'autres priorités.

Question subsidiaire 2.7.2 : Si oui, vos récoltes vous permettent-elles de vivre pendant toute l'année ?

Oui = 15 sur 74 soit 20,3%

Non = 59 sur 74 soit 79.7%

La majorité des mères 79,7% ont estimé que les récoltes ne leur permettent pas de vivre pendant toute l'année. Les causes de ce manque d'autosuffisance alimentaire restent non élucidées et peuvent être attribuées soit à la faible quantité des récoltes ou à la commercialisation à outrance des produits issus des récoltes, soit à une faible pluviométrie. Cette insuffisancede disponibilité alimentaire provoquerait l'insuffisance voir l'insécurité alimentaire.

Ainsi l'absence d'autosuffisance et l'insécurité alimentaire semblent être des facteurs favorisants le phénomène étudié dans la communauté rurale de Nguène SARR.

Question 2.2.8: Combien de repas prenez-vous par jour dans votre famille ?

Figure n°5: Répartition des enquêtées selon le nombre de repas pris par jour dans leur famille.

La figure montre que la majorité des mères (85%) déclare prendre au moins 3 repas par jour dans leur famille. Cette situation semble être favorable parce que l'idéal se situe entre 3 et 4 repas par famille et par jour, surtout chez les enfants.

L'insuffisance du nombre de repas pris par jour au sein de la famille ne serait pas ici un facteur favorisant le phénomène étudié à Nguène Sarr.

Question 2.2.9: Quels types d'aliments donnez-vous à vos enfants ?

Tableau N°12: Matrice de relation des aliments administrés aux enfants à des périodes sélectionnées.

Age

Type d'Aliments

De la naissance à 6 mois

de 6 mois à 12 mois

de 1 an à 2 ans

2 ans à 5 ans

Ame

Colonne

46

40%

0

0% 

0

0% 

0

0% 

Bouillie

Colonne

10

8,70%

0

0% 

27

15,25%

0

0% 

Eau

Colonne

29

25,22%

0

0% 

0

0% 

0

0% 

Lait artificiel

Colonne

2

1,74%

0

0% 

0

0% 

2

2,56%

Lait maternel+ autre lait

Colonne

28

24,35%

74

37,00%

70

39,55%

0

0% 

Bouillie légère

Colonne

0

0% 

73

36,50%

0

0% 

0

0% 

Céréales

Colonne

0

0% 

31

15,50%

0

0% 

0

0% 

Légumes

Colonne

0

0% 

7

3,50%

0

0% 

0

0% 

Fruits

Colonne

0

0% 

15

7,50%

7

3,95%

0

0% 

Bol familial

Colonne

0

0% 

0

0% 

72

40,68%

0

0% 

Légumes

Colonne

0

0% 

0

0% 

1

0,56%

0

0% 

Aliments de renforcement

Colonne

0

0% 

0

0% 

0

0% 

2

2,56%

Repas des adultes

Colonne

0

0% 

0

0% 

0

0% 

74

94,87%

Selon les données du tableau, (40%) des enquêtés pratiquent l'allaitement au sein exclusivement de la naissance jusqu'à 6 mois, 25,22% y associent de l'eau et 25,22% pratiquent un allaitement mixte.

Chez 37% des enquêtés, les enfants âgés de 6 mois à 1 an sont nourris de lait maternel combiné avec du lait artificiel.

Entre 1 an et 2 ans, 40,68% des réponses ont relaté l'initiation de l'enfant au bol familial et 39,55% disent qu'ils continuent encore avec l'association des deux laits.

De 2 ans à 5 ans, à 97,87% répondantes, les enfants sont servis avec les adultes dans le même plat lors des repas.

L'association d'eau et de lait outre celui maternel comporterait plusieurs dangers. Une mauvaise manipulation de ces éléments combinée au fait que l'enfant n'est pas encore apte pour ce type de nourriture pourraient provoquer des diarrhées.

L'initiation de l'enfant au bol familial avant son deuxième anniversaire est souvent lié à la précocité du sevrage.L'enfant s'adapterait difficilement à ce mode d'alimentation des adultes ce qui pourrait lui provoquer des désordres nutritionnels importants.

Dans nos conceptions Africaines, les enfants ne doivent pas fréquenter le centre du bol, quand on sait que c'est là où se trouvent les éléments les plus nutritifs. Ceci combiné au désavantage de manger moins rapidement, constituerait un facteur déterminant de la malnutrition.

La mauvaise conduite alimentaire chez enfants âgés de 0 à 5 ans semble être un facteur favorisant de la malnutrition. Une bonne sensibilisation et éducation des mères sur l'alimentation de l'enfant de la naissance à 5 ans s'avère indispensable.

QUESTION 2.2.10: Combien de fois alimentez-vous les enfants âgés de 0 à 5 ans dans la journée ?

Tableau N°13: Répartition des mères selon le nombre de repas administrés et les intervalles d'âge de leurs enfants

N=75

Nombre de repas

0-6 mois

6-12 mois

1-2 ans

De 2 à 5 ans

A la demande

Colonne

54

72,00%

29

38,70%

7

9,30%

7

9,30%

De 1 à 3 fois

Colonne

1

1,30%

6

8,00%

21

28,00%

32

42,70%

De 4 à 6 fois

Colonne

15

20,00%

32

42,70%

45

60,00%

36

48,00%

6 et plus

Colonne

5

6,70%

8

10,70%

2

2,70%

 0

0%

 Total

Colonne

75

100,00%

75

100,00%

75

100%

75

100,00%

Le tableau montre que de la naissance à 6 mois, 72% des mères alimentent l'enfant à la demande et 21,30% l'alimentent moins de 6 fois par jour.

De 6 mois à 1 an, 38,70% des mères le font à la demande et 42,70% à travers 4 à 6 repas journaliers.

A partir de 1 an jusqu'à la deuxième année, 60% d'elles alimentent 4 à 6 fois l'enfant par jour pendant que 28% ne lui donnent qu'au plus 3 repas journaliers.

Et entre 2 ans et 5 ans, 48% des mères donnent 4 à 6 repas par jour à leur enfant quand 42,70% donnent au moins 3 repas par jour à leur enfant.

Ce nombre de repas administrés par jour aux enfants selon leur âge semble acceptable. Néanmoins, si les repas administrés ne sont qualitativement et quantitativement adaptés, le problème pourrait demeurer entier.

L'insuffisance du nombre d'aliments administrés aux enfants par jour ne semble pas influer grandement sur le taux élevé de malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans.

Question 2.2.11: donnez-vous des repas complémentaires aux enfants âgés de 6 mois à 5 ans ?

Oui = 55 sur 75 soit 73,30%

Non = 20 sur 75 soit 26,70%

La majorité des mères (73,30%)déclaredonner une alimentation complémentaire à leur enfant entre 6 mois et 5 ans contre 26,70% qui ont affirmé le contraire.

Les enfants devraient recevoir des repas complémentaires adaptés à partir de 6 mois, faute de quoi ils sont fragilisés et donc à la portée des déséquilibres nutritionnels (GSPR, 2008).

Question subsidiaire : si oui à quelle occasion de la journée ?

Figure n°6:Fréquence des réponses des mères selon les moments de la journée ou elles donnent un aliment complémentaire.

Près de la moitié des mères (47,30%) affirme donner les repas complémentaires en dehors des repas des adultes, 30,90% d'elles le font pendant les repas des adultes et 21,80% en association avec d'autres enfants.

Le moment idéal serait de prendre le temps nécessaire en dehors des repas des adultes et des autres enfants pour alimenter correctement son enfant à travers un prélèvement alimentaire équilibrée ou la préparation d'un autre aliment riche en nutriments.

Etant donné que plus de la moitié des mères ne s'adonnent pas à cette pratique, on pourrait déduire que la sous-alimentation par déficit d'apport sur le plan qualitatif et quantitatif serait un facteur favorisant la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr.

Les solutions préconisées vont dans le sens de sensibiliser les mères à faire un prélèvement alimentaire lors de la cuisson ou à la préparation d'un autre aliment riche en nutriments à administrer à leur enfant de 0 à 5 ans en dehors des repas.

L'alimentation inadéquate des enfants et de leurs mères contribuent à la charge de morbidité y compris à la malnutrition et ses conséquences. Il est scientifiquement prouvé qu'il est possible de réduire la morbidité et la mortalité des enfants de moins de 5 ans en améliorant l'état nutritionnel des femmes en âge de procréer, surtout pendant la grossesse, en assurant l'allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de la vie et en apportant une alimentation complémentaire adéquate à partir de 6 mois tout en poursuivant l'allaitement jusqu'à l'âge de deux ans ou au-delà (EDS IV, 2005).

Question 2.2.12: Quel type de sevrage pratiquez-vous chez vos enfants ?

Sevrage brusque = 48 sur 75 soit 64,00%

Sevrage progressif = 27 sur 75 soit 36%

Les données montrent que 64% des mères pratiquent le sevrage brusque. Les enfants sevrés de manière brusque sont le plus souvent exposés à la malnutrition, parce que n'étant pas préparés ce changement.

Donc, la pratique du sevrage brutal est un facteur qui serait à l'origine de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène SARR. L'IEC des mères sur les principes d'un bon sevrage s'avère indispensable.

D'après TRAORÉ(2006) les mauvaises pratiques de l'allaitement et du sevrage sont en relation directe avec la malnutrition.

Question 2.2.13: Combien de personnes vivent sous votre toit ?

Tableau N°14: Répartition des mères selon le nombre de personnes vivant sous leur toit

N=75

Nombre de personnes par concession

Effectif

Pourcentage

Cumul

Moins de 10 personnes

12

16%

16%

De 10 à 20 personnes

53

71%

87%

Plus de 20 personnes

10

13%

100%

Total

75

100%

100%

Le tableau montre que 84% des mères déclare que le nombre de personnes vivant dans leur famille est d'au moins 10 personnes.

Le nombre élevé de personnes vivant dans la famille peut avoir un impact négatif sur la quantité et la qualité des aliments consommés par les enfants surtout quand il est conjugué avec d'autres facteurs comme la pauvreté.

Les familles nombreuses constitueraient donc un facteur pouvant être à l'origine de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène SARR.

Question 2.2.14: Quelles sont les principales sources de revenu de la famille ?

Tableau N°15: fréquence des réponses des mères selon les sources de revenu de leur famille

Sources de revenus

Fréquence

Pourcentage

Agriculture

47

40,87%

Artisanat

1

0,87%

Commerce

22

19,13%

Elevage

1

0,87%

Envoi d'argent

10

8,70%

Revenus du mari

34

29,57%

L'agriculture constitue la principale source de revenu des familles dans 40,87% des cas, suivent ensuite le revenu du mari (29,57%) et le commerce avec 19,13%.

Nous avons vu plus haut que les maris n'avaient pas des revenus substantiels par rapport à leur profession qui permettraient un équilibre nutritionnel de qualité surtout quand les familles sont plus ou moins nombreuses.

Il s'agit souvent de petits operateurs dont les gains ne sont pas stables.

Ainsi, la pauvreté pourrait être un facteur à l'origine de la fréquence de la malnutrition.

Cependant, la prédominance des activités agricoles dans la localité devrait constituer une opportunité sur le plan alimentaire pour approvisionner les ménages en nourriture suffisante.

Une sensibilisation et une conscientisation des populations s'avèrent indispensables pour une utilisation plus rationnelle des ressources issues de la production agricole au profit de l'alimentation surtout des enfants de 0 à 5 ans.

La mise en oeuvre d'un programme de lutte contre la pauvreté par les autorités serait également une action salutaire pour lutter contre la malnutrition.

Même en année de bonne pluviométrie, il n'est pas rare que les pays du Sahel aient à faire face, à des degrés divers, à des difficultés alimentaires et des disparités du fait de l'orientation de leur mode de production, de commerce et de consommation, de l'incapacité technique et économique de leur système de production ou de commerce à satisfaire équitablement leur demande. L'accessibilité des populations à la nourriture est aussi réduite par l'ampleur de la pauvreté, très aiguë en milieu rural (CILSS, 2008).

Question 2.2.15: Vos enfants sont-ils souvent malades ?

Oui = 70 sur 75 soit 93,30%

Non = 5 sur 75 soit 6,7%

La grande majorité des mères (93,30%) affirme que leurs enfants sont souvent malades.

La fréquence des maladies de l'enfance serait un déterminant de malnutrition chez cette population, quand elle est élevée, multiplie les possibilités de sa survenue ou de sa pérennisation.

Et, la fréquence de la malnutrition pourrait induire à la fréquence des maladies surtout infectieuses et parasitaires du fait de la baisse immunitaire.

La lutte contre les déterminants du cercle vicieux maladie/malnutrition serait de nature à prévenir la malnutrition dans la communauté rurale de Nguène Sarr.

Question subsidiaire : de quelles maladies ?

Tableau N°16: Fréquence des réponses des enquêtées selon les maladies atteignant les enfants.

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Diarrhées

30

26,09%

Douleurs abdominales

4

3,48%

Fièvre

30

26,09%

I.R.A.

44

38,26%

Paludisme

7

6,09%

Les I.R.A. (38,26%) constituent les maladies les plus fréquentes suivies des diarrhées et de la fièvre à proportions égales de 26,09%.

Toutes ces maladies citées par les mères ont comme toile de fond la malnutrition. Ce qui témoignerait de la gravité de ce fléau d'où nécessité de le combattre.

La malnutrition est directement ou indirectement associée à plus de 50% des cas de décès chez les enfants, de plus par ses effets induits sur le développement des enfants, elle crée et amplifie les problèmes de santé des enfants (MSAS, 2009).

Question 2.2.16: Où amenez-vous vos enfants lorsqu'ils sont malades ?

Tableau N°17: Répartition des enquêtées selon le lieu de consultation

N=75

Premier contact

Effectif

Pourcentage

cumul

Guérisseur traditionnel

5

6,70%

6,70%

Prise en charge à domicile

1

1,30%

8,00%

Poste de santé

69

92,00%

100,00%

Total

75

100,00%

100,00%

Les mères consultent à 92% le poste de santé en premier lieu et seul 6,70% fréquentent le guérisseur traditionnel. Cette situation est favorable à la lutte contre la malnutrition et ses déterminants.

Donc, le non recours aux soins de santé ne semble pas être ici un facteur aggravant le phénomène étudié.

Question 2.2.17: Vos enfants suivent-ils rigoureusement le calendrier vaccinal ?

Oui = 74 sur 75 soit 98,70%

Non = 1 sur 75 soit 1,30%

Les données montrent que 98,70% des mères ont suivi rigoureusement le calendrier vaccinal pour leurs enfants.

L'irrégularité à la vaccination et la faible immunisation aux maladies cibles du PEV ne semblent pas être ici un facteur favorisant la malnutrition chez les enfants.

Question subsidiaire : si non, donnez vos motifs.

Motif manque de temps

Seule 1 mère a évoqué le manque de temps comme raison du non-respect du calendrier vaccinal. La vaccination des enfants est un atout dans la lutte contre les maladies infectieuses.

Le renforcement de l'IEC sur l'importance de la vaccination devrait constituer une action pérenne pour maintenir une motivation constante de la cible primaire que constituent les mères.

Questions 2.2.18, 2.2.19, 2.2.20 : Quels moyens utilisez-vous pour éliminer les eaux usées, les ordures ménagères et les matières fécales ?

Tableau N°18:réponses des mères selon la nature des déchets domestiques et le mode d'élimination

Déchets domestiques

Eliminations

ordures ménagères

eaux usées

matières fécales

Balayage et incinération

Colonne

33

33,67%

0

0%

0

0%

Charette de collecte d'ordures

Colonne

22

22,45%

0

0%

0

0%

Trou dans ou aux alentours des concessions

Colonne

6

6,12%

24

31,58%

1

1,33%

Collecteurs ouverts

Colonne

0

0%

2

2,63%

0

0%

A l'air libre

Colonne

37

37,76%

50

65,79%

25

33,33%

Latrines

Colonne

0

0%

0

0%

49

65,33%

D'après les réponses des mères, 37,76% éliminentles ordures ménagères à l'air libre, 33,67% utilisent l'incinération aux environs des concessions et 22,45% font usage de charrettes pour les convoyer vers les dépôts.

Elles ont évoqué, à 65,79%, déverser les eaux usées à l'air libre, 31,58% dans un trou aux alentours ou dans les concessions.

Les latrines sont utilisées chez 65,33% d'après les réponses des mères et 33,33% juste à l'air libre.

Les déchets éliminés aux alentours des concessions représentent un danger d'infection et d'infestation et souvent à répétition quant à la diarrhée et les IRA pour les enfants de moins de 5 ans surtout caractérisés par leur vulnérabilité. Ces affections pourraient affaiblir les enfants et être à l'origine de la malnutrition et peut-être bien contribuer à sa chronicité.

Les problèmes d'Hygiène/Assainissement (mauvaise évacuation des ordures ménagères, des eaux usées, des matières fécales) entrainant la fréquence des maladies infectieuses et parasitaires constitueraient ainsi des facteurs de risque pouvant être à l'origine de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans.

Un Programme d'Hygiène/Assainissement du milieu et de sensibilisation des populations à l'adoption de comportements sains et hygiéniques serait de nature à réduire le phénomène et ses dégâts collatéraux.

Question 2.2.21: Quelles sont les sources d'approvisionnement en eau dans votre localité ?

Tableau N°19: fréquence des réponses des mères selon leurs sources d'approvisionnement en eau

Sources d'approvisionnement en eau

Fréquence

Pourcentage

Forage

29

31,87%

Puits

14

15,38%

Robinet

48

52,75%

Le tableau montre que 52,75% des réponses des enquêtées utilisent le robinet comme principal source d'approvisionnement en eau. Le reste (47,25%) utilise les puits et forages. Cette situation traduirait une bonne disponibilité en eau potable dans la communauté rurale.

L'inaccessibilité à l'eau potable ne semble pas, en effet, constituer un facteur favorisant le phénomène étudié.

Question 2.2.22: Selon vous, quelles sont les principales causes de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans votre localité ?

Tableau N°20: Réponses des mères sur les causes de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans leur localité.

Causes de malnutrition

Fréquence

Pourcentage

Fréquence des maladies de l'enfant

71

47,33%

Manque d'emploi

1

0,67%

Mauvaise alimentation

22

14,67%

Mauvaise P.E.C. médicale des enfants et des mères

8

5,33%

Pauvreté

31

20,67%

Volonté divine

17

11,33%

Selon les réponses des mères, le caractère fréquent des maladies de l'enfance émerge avec 47,33%, suit la pauvreté avec 20,67% puis la mauvaise alimentation avec 14,67%. La pauvreté qui sévit dans cette localitépourrait engendrer une mauvaise alimentation. Il y a souvent une relation directe entre ces éléments et la malnutrition car ils entrent en jeu à chacun niveau.

Toutes ces causes évoquées par les mères sont pertinentes et devraient être prises en compte dans les recherches de solutions

Question 2.2.23: Que suggérez-vous pour lutter contre la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans votre localité?

Tableau N°21: Fréquence des réponses des enquêtées selon leur suggestions pour lutter contre la malnutrition

Suggestions

Fréquence

Pourcentage

Activités génératrices de revenus

5

3,14%

Appui financier aux maris

11

6,92%

Bonne alimentation équilibrée

45

28,30%

Bon suivi médical

22

13,84%

Education sanitaire des populations

3

1,89%

Emploi

4

2,52%

Eviter les moustiques

2

1,26%

Améliorer les conditions d'hygiène

35

22,01%

Je ne sais pas

1

0,63%

Respecter le calendrier vaccinal

5

3,14%

Meilleure surveillance nutritionnelle

13

8,18%

Sevrage progressif

1

0,63%

Suivre les conseils des relais/matrones

12

7,55%

Les réponses apportées par les mères pour lutter contre la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans leur localité sont par ordre d'importance :

l'adoption de comportements favorables à une bonne nutrition (44,66%) (une alimentation équilibrée, le Respect des pesées, le sevrage progressif, le Suivi du conseil des relais/matrones),

la lutte contre les maladies favorisantes (42,14%) (Bon suivi médical, Education sanitaire, Eviter les moustiques, Hygiène, Respecter le calendrier du P.E.V),

la lutte contre la pauvreté (12,58%) à travers (la création d'activités génératrices de revenus, l'appui financier aux maris, la promotion de l'emploi).

Toutes ces suggestions formulées par les mères sont pertinentes et leur application pourrait aider à lutter contre la malnutrition.

III. RESULTATS ISSUS DU GUIDE D'ENTRETIEN DESTINÉ AU RELAIS ET PERSONNEL COMMUNAUTAIRE

3.1. RENSEIGNEMENTS GENERAUX

Tableau N°22:Répartition des enquêtées selon l'âge et le sexe

N=12

Age en année

fréquence

Pourcentage

Pourcentage Cumulé

Femmes

Hommes

30-34 ans

2

1

25%

25%

35-39 ans

3

0

25%

50%

40-44 ans

2

0

17%

67%

45 ans et plus

4

0

33%

100%

Total

91,70%

8,30%

100%

100%

12

Le tableau montre que les âges des enquêtés varient entre 30 et 45 anset plus. La moitié d'entre eux a 40 ans et plus. La moyenne d'âge est de 40 ans.

Nous sommes en présence de personnes d'âge mûr susceptibles de nous renseigner sur les facteurs et les activités développées dans le cadre de la lutte contre la malnutrition dans la zone.

Par ailleurs, 91,70% des relais sont des femmes. Cette forte présence féminine semble être favorable dans la mesure où les femmes sont susceptibles d'intervenir efficacement dans la lutte contre la malnutrition surtout pour ce qui concerne les démonstrations culinaires et aussi sur la réceptivité et l'application des messages transmis aux mères.

Répartition des enquêtés selon l'ethnie

Figure n°7: Répartition des enquêtés selon leur ethnie.

Les relais et personnel communautaire sont à 75% d'ethnie Ouolof. Cette situation pourrait être due à la forte prédominance de cette ethnie dans la zone.

Vu la grande utilisation de la langue de cette ethnie dans la zone par presque toutes les ethnies représentées, la prédominance de relais d'ethnie ouolof pourrait constituer une opportunité pour faciliter la réceptivité des messages éducatifs.

Néanmoins, les messages éducatifs devraient tenir compte de la variété de la population. Ceci serait de nature à contribuer à la lutte contre la malnutrition en s'adressant à chaque groupe dans sa langue maternelle.

Tableau N°23: Répartition des enquêtés selon le niveau de scolarisation et l'expérience professionnelle

N=12

Expérience profession-

-nelle

Niveau de scolarisation

2 ans

3 ans

4 ans

5 ans

Total

Alphabétisé

2

0

2

0

4

% Ligne

50

0

50

0

100

% Colonne

40

0

100

0

33,3

Primaire

2

3

0

1

6

% Ligne

33,3

50

0

16,7

100

% Colonne

40

100

0

50

50

Secondaire

1

0

0

1

2

% Ligne

50

0

0

50

100

% Colonne

20

0

0

50

16,7

TOTAL

5

3

2

2

12

% Ligne

41,7

25

16,7

16,7

100

% Colonne

100

100

100

100

100

Le tableau montre que 83,33% des enquêtés ont au moins le niveau primaire ou sont alphabétisés et que 66,70% ont au moins 3 ans d'expérience professionnelle. Le niveau de d'instruction des prestataires serait favorable à la transmission de messages éducatifs de qualité en relation avec la lutte contre la malnutrition dans la zone. Les enquêtés ont aussi assez d'expérience professionnelle pour mener à bien les activités qui leur sont confiées.

Le niveau d'instruction et le manque d'expérience des relais ne seraient pas ici des facteurs influant négativement sur la malnutrition dans la communauté rurale.

3.2. QUESTIONS

Question 3.2.1 : Avez-vous reçu une formation dans le cadre de la lutte contre la malnutrition ?

Oui = 12 sur 12 soit 100%

Tous les enquêtés ont reçu une formation sur la malnutrition, ce qui serait favorable à la lutte contre la malnutrition. Ils devraient détenir les compétences qui leur permettraient de mener à bien leurs activités.

Question subsidiaire 1 : Si oui, quels sont les thèmes abordés durant cette formation ?

Figure n°8: Répartition des enquêtées selon les thèmes de formation abordés.

Les thèmes de formation abordés sont par ordre d'importance :

les mesures anthropométriques (59,38%),

L'IEC pour lutter contre la malnutrition (31,25%)

Les démonstrations culinaires (9,38%)

Les thèmes abordés lors des formations sont importantes. La maitrise des techniques d'IEC pourrait contribuer à la lutte contre la malnutrition en aidant les populations à adopter des comportements favorables d'où la nécessité d'assurer la formation de tous les relais et personnel de santé communautaire.

Question subsidiaire 2 : Si oui, à quand remonte la formation ?

Tableau N°24: Répartition des enquêtés selon l'ancienneté et la durée de la formation.

N=12

Durée

Temps

De 0 à 7 jours

1 semaine

2 semaines

3 semaines

1 mois

2 mois

 

TOTAL

1 an

0

0

5

0

0

1

 

6

% Ligne

0

0

83,3

0

0

16,7

 

100

%Colonne

0

0

100

0

0

33,3

 

50

2 ans

1

1

0

0

0

2

 

4

% Ligne

25

25

0

0

0

50

 

100

%Colonne

100

100

0

0

0

66,7

 

33,3

2 mois

0

0

0

0

1

0

 

1

% Ligne

0

0

0

0

100

0

 

100

%Colonne

0

0

0

0

100

0

 

8,3

3 ans

0

0

0

1

0

0

 

1

% Ligne

0

0

0

100

0

0

 

100

%Colonne

0

0

0

100

0

0

 

8,3

TOTAL

1

1

5

1

1

3

 

12

% Ligne

8,3

8,3

41,7

8,3

8,3

25

 

100

%Colonne

100

100

100

100

100

100

 

100

D'après les données du tableau, 83,30% des enquêtés ont été formés dans les 2 dernières années et pour 41,70%, la formation a duré 2 semaines, pour 25%, elle a duré 2 mois.

Le contenu des formations devrait concerner toutes les activités menées par les relais en milieu communautaire avec une durée raisonnable pour les aider à assimiler les concepts.

Par ailleurs, des recyclages devraient être organisés à leur intention pour actualiser leurs connaissances et ainsi les rendre plus performants.

Question 3.2.2: Quelles activités menez-vous dans le cadre de la lutte contre la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans ?

Tableau N°25: Réponses des enquêtés sur les activités menées dans le cadre de la lutte contre la malnutrition.

N=12

Activités menées

Fréquence

Pourcentage

Entretiens/causeries

8

66,66%

Surveillance pondérale

12

100%

Préparation d'aliments de complément

9

75%

Récupération nutritionnelle

5

41,66%

Réunion

3

25%

Sensibilisation

10

83,33%

Set-sétal

4

33,33%

Les résultats nous montrent que la totalité des relais font des activités de dépistage à travers les pesées, plus de la moitié font des activités de récupération nutritionnelle. Les 3/4 font des activités d'IEC, des activités de réunion et de Set-sétal sont également effectués mais à des proportions plus faibles.

En somme, toutes les activités menées par les relais sont pertinentes et contribuent toutes à la lutte contre la malnutrition.

Questions 3.2.3: Etes-vous supervisés régulièrement dans le cadre de l'exécution de vos activités de lutte contre la malnutrition?

Oui = 12 sur 12 soit 100%

Tous les enquêtés affirment être supervisés régulièrement ce qui est l'idéal dans le cadre de l'accomplissement des activités.

Question subsidiaire : si oui par qui ?

ICP = 12 sur 12 soit 100%

Ils sont tous supervisés par le chef de poste, ce qui devrait constituer un point en faveur de la bonne marche des activités.

Ceci devrait se traduire par une meilleure mise en oeuvre des activités qui pourraient avoir comme conséquence un changement de comportement chez les mères dans le sens de la lutte contre la malnutrition.

Question 3.2.4: Effectuez-vous des activités de dépistage de la malnutrition au niveau communautaire chez les enfants de 0 à 5 ans ?

Oui = 12 soit 100%

Tous les enquêtés effectuent des activités de dépistage de la malnutrition comme signalé plus haut, ce sont les activités les plus développées, elles devraient permettre de déceler et de prendre en charge rapidement les enfants malnutris. Le manque d'activités de dépistage de la malnutrition par les relais ne serait donc pas à l'origine de la fréquence élevée de la malnutrition à Nguène Sarr.

Question subsidiaire : Si oui, comment procédez-vous pour faire le recrutement des enfants malnutris ?

Figure n°9: Répartition des enquêtés selon les méthodes utilisées pourle recrutement des enfants.

Les enfants malnutris sont recrutés au cours des pesées (31%) et des V.A.D (31%), et lors des causeries (25%). Une proportion infime lors des découvertes fortuites (8%) ou d'une consultation au niveau du poste pour une affection quelconque (5%).

Ceci nous renseigne sur la mise en place d'instances diverses et variées permettant de détecter la malnutrition en amont, ce qui constituerait un idéal dans la prise en charge de la malnutrition dans la zone.

Question 3.2.5:Etes-vous impliqués dans la prise en charge des enfants malnutris ?

Oui = 11 sur 12 soit 91,70%

Non = 1 sur 12 soit 8,30%

La quasi-totalité des relais (91,70%) déclare être impliqués dans la prise en charge des enfants malnutris. Ce qui atteste du degré d'association des relais et le personnel communautaire dans la prise en charge de la malnutrition.

Cetteforte implication communautaire serait unpoint favorable dans la lutte contre la malnutrition.

Question subsidiaire : Si oui, quels types d'intervention menez-vous dans ce cadre ?

Tableau N°26:Réponses des enquêtés selon les types d'intervention menés.

Types d'interventions

Fréquence

Pourcentage

Dépistage des cas de malnutrition

10

37,74%

Administration des soins

4

16,98%

Récupération Nutritionnelle

2

15,09%

Sensibilisation des mèresIEC

16

30,19%

Les types d'intervention effectués par les relais sont :

L'IEC (30,19%)

Le dépistage (37,74%)

Les soins (16,98%)

La récupération nutritionnelle (15,09%)

Toutes les interventions menées sont importantes et concourent toutes à la lutte contre la malnutrition.

Question 3.2.6:Effectuez-vous des activités de sensibilisation dans le cadre de la lutte contre la malnutrition?

Oui = 12 sur 12 soit 100%

Tous les enquêtés effectuent des activités de sensibilisation dans le cadre de la lutte contre la malnutrition. Ce qui devrait être en faveur de la lutte contre ce fléau.

Question subsidiaire n°1:Si oui, à quelle fréquence ?

Figure n°10:Fréquence des activités de sensibilisation effectuées.

Seuls 16,7% des enquêtés effectuent des activités de sensibilisation tous les 15 jours, le reste le fait tous les 2 ou 3 mois. La fréquence de ces activités milite en faveur de la lutte contre la malnutrition. Ce qui devrait se traduire par une amélioration de l'état nutritionnel des enfants.

Question subsidiaire n°2:si oui, quelles sont les principales techniques de communication utilisées?

Figure n°11:Techniques de communication utilisées par les relais et personnel communautaire.

Les techniques les plus utilisées sont par ordre d'importance :

la causerie

les V.A.D.

les mobilisations sociales

les entretiens individuels

L'intégration de ces techniques devrait favoriser une meilleure diffusion des messages dans le cadre de la lutte contre la malnutrition. La diversité des moyens de sensibilisation utilisés semble donc être favorable.

Question subsidiaire n°3: si oui, quels sont les thèmes abordés lors des séances de sensibilisation ?

Tableau N°27:Réponses des enquêtés selon les thèmes de sensibilisation abordés.

Thèmes abordés 

Fréquence

pourcentage

Avoir de bonnes habitudes alimentaires

4

6,35%

Impliquer les hommes dans la surveillance des enfants

4

6,35%

Lutter contre les interdits alimentaires avec impact négatif sur l'état nutritionnel

5

7,94%

Détecter les pratiques positives à encourager pour un bon état nutritionnel

5

7,94%

Prôner la propreté individuelle et collective

11

17,46%

Respecter le calendrier du P.E.V.

3

4,76%

Respecter les conseils des relais

6

9,52%

Respecter les CPN

1

1,59%

Respecter les pesées

7

11,11%

Savoir reconnaitre les signes de malnutrition chez un enfant de moins de 5 ans

12

19,05%

Veiller sur la santé des enfants

5

7,94%

Les thèmes abordés lors des séances d'IEC sont :

les conseils en santé et hygiène à respecter (52,38%) : (prôner la propreté individuelle et collective, respecter le PEV, respecter les conseils des relais, respecter les CPN, respecter les pesées, veiller sur la santé des enfants

la promotion de bonnes habitudes alimentaires et nutritionnelles (22,23%) :(avoir de bonnes habitudes alimentaires, lutter contre les interdits alimentaires avec impact négatif sur l'état nutritionnel, pratiques positives à encourager pour un bon état nutritionnel).

la reconnaissance des signes de malnutrition chez un enfant de moins de 5 ans (19,05%)

l'implication des hommes dans la surveillance des enfants (6,35%)

Les thèmes abordés sont tous importants et contribuent à la lutte contre la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans.

Le manque de pertinence des thèmes abordés lors des séances de sensibilisation ne semble pas être un facteur entretenant le phénomène étudié dans la CR de Nguène Sarr.

Question 3.2.9:Rencontrez-vous des difficultés dans le cadre de l'exécution des activités de lutte contre la malnutrition ?

Oui = 12 soit 100%

Tous les enquêtés déclarent rencontrer des difficultés dans le cadre de l'exécution des activités de lutte contre la malnutrition, ce qui pourrait gêner l'atteinte des objectifs visés.

Question subsidiaire : Si oui, lesquelles ?

Tableau n°28:Réponses des enquêtés sur les difficultés rencontrées

Difficultés rencontrées

Fréquence

Pourcentage

Financières et matérielles

8

16,00%

Ignorance des populations

5

10,00%

Incoordination des activités entre le poste de santé et les ONG

3

6,00%

Manque de collaboration de certains leaders

5

10,00%

Manque de motivation

10

20,00%

Négligence des pesées

7

14,00%

pas de réponses

12

24,00%

Les difficultés rencontrées par les relais dans le cadre de la lutte contre la malnutrition sont d'ordre :

organisationnel (52%) : (difficultés financières et matérielles, incoordination des activités entre le poste de santé et les ONG, manque de collaboration de certains leaders, manque de motivation).

comportemental 24% (ignorance des populations, négligence des pesées).

Ces problèmes évoqués par les relais ne militent pas en faveur de la lutte contre la malnutrition.

Des solutions appropriées dans le sens d'asseoir une bonne politique de management à travers la dotation de moyens matériels et financiers, une meilleure coordination des activités, la fusion des efforts des partenaires, la motivation des intervenants communautaires mais également la promotion d'un changement de comportement durable par l'intensification des activités d'IEC méritent d'être envisagées.

Question 3.2.10: Selon vous, qu'est-ce qui explique la fréquence de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr?

Tableau N°29:Réponses des enquêtés sur les facteurs expliquant la fréquence de la malnutrition

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Analphabétisme

2

5,26%

aliments pauvres

2

5,26%

Chômage

3

7,89%

croyances et tabous alimentaires

5

13,16%

diminution de la fréquence des pluies

4

10,53%

Fréquence élevée des maladies de l'enfant

3

7,89%

Insalubrité

4

10,53%

Non-respect de l'AME

5

13,16%

Pauvreté

1

2,63%

Problèmes liés la disponibilité alimentaire

5

13,16%

Problèmes d'approvisionnement en eau potable

4

10,53%

Selon les relais, Les facteurs à l'origine de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr sont:

l'insécurité alimentaire23,69% : (problèmes liés la disponibilité alimentaire, la diminution de la fréquence des pluies)

les problèmes d'Hygiène /Assainissement :(21,06%) (insalubrité, problèmes d'approvisionnement en eau potable)

les mauvaises habitudes alimentaires (18,42%) :(aliments pauvres, non-respect de l'AME)

les croyances et tabous alimentaires (13,16%)

la pauvreté (10,52%) :(le chômage, la pauvreté)

la fréquence élevée des maladies infantiles (7,89%)

l'ignorance (5,26%) : (analphabétisme)

Ces facteurs pertinemmentévoqués contribuent tous à la prévalence élevée de la malnutrition.

Des stratégies correctrices devraient donc être proposées à cet égard pour favoriser la réduction considérable du fléau.

Question 3.2.11: Que suggérez-vous pour diminuer la fréquence de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr ?

Tableau N°30:Suggestions des enquêtés pour la lutte contre la fréquence de la malnutrition

Suggestions

Fréquence

Pourcentage

Accès à la nourriture suffisante et de bonne qualité

2

2,86%

Accessibilité aux médicaments

3

4,29%

Activités génératrices de revenus pour les femmes

6

8,57%

Bonne alimentation des enfants

5

7,14%

Bonne prise en charge médicale de la population

2

2,86%

Emploi pour les hommes

6

8,57%

Meilleure formation

5

7,14%

Meilleure sensibilisation des populations

9

12,86%

meilleure survie de l'enfant

6

8,57%

Plus de motivation

10

14,29%

Plus de pouvoir de décision pour les femmes

3

4,29%

Prôner l'hygiène personnelle et collective

3

4,29%

Régularité dans les pesées

10

14,29%

Les suggestions proposées par les relais pour lutter contre la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans sont :

- Assurer une meilleure qualité des services (52,87%) (bonne prise en charge médicale des populations, (accessibilité aux médicaments, régularité dans les pesées, meilleure formation, meilleure sensibilisation des populations, plus de motivation)

- Asseoir des programmes de lutte contre la pauvreté (17,14%) : (activités génératrices de revenus pour les femmes, emploi pour les hommes)

- Promouvoir une meilleure survie de l'enfant (15,71%) (bonne alimentation des enfants, meilleure survie de l'enfant

- Améliorer le pouvoir de décision des femmes (4,29%)

- Promouvoir l'hygiène individuelle et collective (4,29%)

- Promouvoir l'autosuffisance alimentaire sur le plan quantitatif et qualitatif (2,86%) : (accès à la nourriture suffisante et de bonne qualité

Ces suggestions, quel que soit leur degré d'importance selon les résultats obtenus, sont toutes pertinentes et devraient être incorporées dans l'élaboration des stratégies correctrices pour lutter contre la malnutrition à Nguène Sarr.

IV. RESULTATS ISSUS DU GUIDE D'ENTRETIEN DESTINÉ AUX RESPONSABLES ADMINISTRATIFS DE LA COMMUNAUTÉ RURALE.

4.1. RENSEIGNEMENTS GÉNÈRAUX

Tableau N°31:Répartition des enquêtés selon la fonctionetl'ancienneté au poste.

N=6

Fonction occupée

Effectif

Ancienneté professionnelle

Proportions

Président du conseil rural

1

4 ans

16,66%

Conseiller

4

7 ans

66,66%

Secrétaire communautaire

1

8 ans

16,66%

Total

6

 

100%

A travers ce tableau, nous constatons que les responsables administratifs sont constitués de 1 président du conseil rural, de 4 conseillers et d'1 secrétaire communautaire. La majorité soit 83,32% ont fait au moins 7ans de service. L'ancienneté professionnelle minimale est de 4 ans.

Nous sommes en présence de responsabilités qui de par leur fonction et leur ancienneté professionnelle, devraient être suffisamment imprégnés des réalités de la zone et donc susceptibles de nous renseigner sur le phénomène à l'étude.

4.2. QUESTIONS

Question 4.2.1 : Quelles sont les disponibilités alimentaires  dans la communauté rurale de Nguène Sarr ? 

Figure n°12:Réponses des enquêtés selon les disponibilités alimentaires de la zone.

D'après les données du tableau, les disponibilités alimentaires de la zone concernent essentiellement les céréales riches en nutriments ce qui devrait militer en faveur d'un bon état nutritionnel des enfants de la zone.

Question 4.2.2: Selon vous, les disponibilités sont-elles en mesure de couvrir les besoins alimentaires de la zone ?

Oui = 2 sur 6 soit 33,30%

Non = 4 sur 6 soit 66,70%

La majorité (66,70%) des enquêtés pensent que les disponibilités alimentaires de la zone ne seraient pas en mesure de couvrir les besoins alimentaires. Ce qui pourrait constituer un facteur favorisant de la malnutrition, surtout chez les plus jeunes.

Question subsidiaire : justifier votre réponse

Figure n°13:Répartition des enquêtés selon les facteurs influençant les disponibilités alimentaire.

Pour 45% des enquêtés, une production agricole insuffisanteserait à la base de la non-disponibilité alimentaire dans la zone. Les mauvaises saisons de pluies et la pauvreté des sols pourraient être à l' origine de cette insuffisance de la production, ce qui pourrait être un facteur déterminant de la malnutrition.

Question 4.2.3: Développez-vous des stratégies pour lutter contre l'insécurité alimentaire dans la communauté rurale de Nguène Sarr? 

Oui = 4 sur 6 soit 66,7%

Non = 2 sur 6 soit 33,3%

La plupart des enquêtés (66,7%) développent des stratégies de lutte contre l'insécurité alimentaire. Ce qui devrait permettre d'atteindre l'autosuffisance alimentaire.

Question subsidiaire : Si oui lesquelles ?

Figure n°14:Fréquence des réponses des enquêtés selon les stratégies de lutte développées.

Toutes les stratégies visent une bonne gestion des denrées alimentaires. La pertinence de ces stratégies développées serait de nature à favoriser une autosuffisance alimentaire dans la zone.

Question 4.2.4: Selon vous qu'est-ce qui peut expliquer la fréquence de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr ?

Tableau N°32:Réponses des enquêtés selon les facteurs expliquant la fréquence de la malnutrition 

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Sous-utilisation d'aliments locaux riches en nutriments

2

11,11%

Surcharge de travail des femmes

2

11,11%

Insuffisance de diversification dans l'alimentation

1

5,56%

Insuffisance de moyens financiers des familles

2

11,11%

Insuffisance de la sensibilisation des parents sur le suivi des enfants

3

16,67%

Manque d'information des femmes sur les valeurs nutritives des aliments locaux

4

22,22%

Manque d'informations des femmes sur la conduite de l'alimentation des enfants de 0 à 5 ans

2

11,11%

Sevrage précoce

2

11,11%

Il ressort principalement des données de ce tableau que les facteurs expliquant la malnutrition sont liés à :

un manque d'IEC sur le suivi des enfants avec 50%,

une mauvaise alimentation avec 27,78%,

les facteurs socio-économiques avec 22,22%.

Ce sont autant de facteurs susceptibles d'être à l'origine de la fréquence de la malnutrition.

Question 4.2.5 : Que suggérez-vous pour lutter contre la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène ?

Tableau N°33:Réponses des enquêtés selon leurs suggestions dans la lutte contre la malnutrition.

 Suggestions

Fréquence

Pourcentage

Appuyer les relais PNR dans leurs activités de sensibilisation

1

3,23%

Déparasiter les enfants

1

3,23%

Donner de la nourriture adéquate aux enfants

5

16,13%

Faire des causeries sur la malnutrition

3

9,68%

Favoriser l'implication des groupements de femmes dans la gestion des stocks de vivres

1

3,23%

Pérenniser les projets de récupération nutritionnelle en action dans la communauté rurale

2

6,45%

Redynamiser les marchés dans la communauté rurale

1

3,23%

Respecter les CPN

1

3,23%

Respecter les pesées des enfants de moins de 5 ans

5

16,13%

Sensibiliser des femmes sur leur santé et celle de leurs enfants

6

19,35%

Suivre le calendrier vaccinal

2

6,45%

Donner une supplémentation en vitamine A

3

9,68%

La sensibilisation des femmes(19,35), en respectant les pesées (16,13%) tout en donnant une nourriture adéquate aux enfants (16,13%) constitueraient les points essentiels. Toutefois, le non-respect des règles d'hygiène combiné à des insuffisances sur la prise en charge des maladies de l'enfance pourraient être autant de facteurs à l'origine de la fréquence la malnutrition dans la zone.

Les suggestions formulées nous semblent pertinentes, leur mise en oeuvre pourrait aider à lutter contre la malnutrition dans la zone.

V. RESULTATS ISSUS DU QUESTIONNAIRE DESTINÉ AU PERSONNEL QUALIFIÉ IMPLIQUÉ DANS LA LUTTE CONTRE LA MALNUTRITION

5.1. RENSEIGNEMENTS GENERAUX

Tableau N°34: Répartition des enquêtés selon l'âge et le sexe.

N=7

Sexe

Age

Féminin

Masculin

Total

Effectif

Pourcentage

< à 30 ans

1

0

1

14,29%

30-39 ans

3

0

3

42,86%

40 ans et plus

0

3

3

42,86%

Total

Effectif

4

3

7

100%

Pourcentage

57,14%

42,86%

La majorité soit 85,72% à 30 ans et plus,seuls 14% des enquêtés ont moins de 30 ans, la moyenne d'âge est de 38,14 ans. Nous pourrons déduire ici que le personnel de santé est assez mature pour inciter les populations à un changement de comportement favorable à la lutte contre la malnutrition.

Par ailleurs, 4 enquêtés sur 7 sont de sexe féminin et 3 de sexe masculin. La légère prédominance du sexe féminin chez le personnel qualifié pourrait constituer une situation favorable à la lutte contre la malnutrition du fait que les femmes en tant que mères sont plus prédisposées à combattre le fléau.

Figure n°15: Répartition des enquêtés selon la qualification professionnelle.

Les résultats du tableau nous montrent que le personnel qualifié est constitué de 57,1% d'infirmiers, de 28,6% de médecins et de 14,3% de sages-femmes.

D'après leur qualification, le personnel de santé disposerait de compétences requises pour prendre en charge les problèmes de malnutrition dans la zone.

Tableau N°35: Répartition des enquêtés selon l'ancienneté professionnelle

N=7

Ancienneté professionnelle

Effectif

Pourcentage

cumul

0-1 an

2

28,57%

28,57%

2-5 ans

2

28,57%

57,14%

6-9 ans

0

0,00%

57,14%

10 ans et +

3

42,86%

100,00%

Total

7

100,00%

 

Le tableau montre que plus de la moitié des enquêtés (57,14%) ont entre 1 et 6 ans d'expérience professionnelle par rapport à la moyenne qui est de 9,43 ans. Le personnel qualifie dispose donc d'assez d'expérience professionnelle pour mener à bien les politiques de lutte contre la malnutrition.

Tableau N°36: Répartition du personnel qualifié selon l'ancienneté dans le poste

N=7

Ancienneté au poste

Effectif

Pourcentage

cumul

0-1 an

3

42,86%

42,86%

2-4 ans

1

14,29%

57,14%

5-9 ans

1

14,29%

71,43%

10 -14 ans

0

0,00%

71,43%

15 -19 ans

1

14,29%

85,71%

20 et +

1

14,29%

100,00%

Total

7

100,00%

 

L'analyse du tableau montre que 57,14% des enquêtés ont une ancienneté dans leur poste de plus d'un an.L'ancienneté moyenne est de 9,57 ans. Ceci devrait leur donner assez d'expérience par rapport à la prise en charge de la malnutrition dans la zone.

5.2. QUESTIONS

Question 5.2.1. Avez-vous reçu une formation dans le cadre de la lutte contre la malnutrition ?

Oui = 7 soit 100%

L'ensemble des enquêtés a déclaré avoir reçu une formation dans le cadre de la lutte contre la malnutrition. Cette situation milite en faveur de la lutte contre la malnutrition.

Question subsidiaire : Si oui quels ont été les thèmes abordés durant cette formation ?

Figure n°16: Répartition des enquêtés selon les thèmes de formation abordés.

Les thèmes abordés concernent la prise en charge des différents types de malnutrition. Le problème de la malnutrition ne concerne pas seulement la prise en charge mais bien en amont dans la prévention en amont. C'est un problème global qui devrait prendre en compte aussi bien les aspects curatifs que préventifs.

Question subsidiaire 1: A quand remonte la dernière formation ?

Tableau N°37: Répartition des enquêtés selon le temps depuis la dernière formation.

N=7

Temps depuis la dernière formation

Effectif

Pourcentage

Cumul

< 1 an

5

71,43%

71,43%

1 à 2 ans

1

14,29%

85,71%

plus de 2 ans

1

14,29%

100,00%

Total

7

100,00%

 

La majorité des enquêtes (71,43%) ont reçu une formation dans l'année. Cette actualisation des connaissances devrait militer en faveur de la lutte contre la malnutrition.

Question subsidiaire 2:Quelle a été la durée de la dernière formation ?

Tableau N°38: Répartition des enquêtés selon la durée de la dernière formation.

N=7

Durée de la formation

Effectif

Pourcentage

Cumul

2 jours

1

14,30%

14,30%

5 jours

5

71,40%

85,70%

15 jours

1

14,30%

100,00%

Total

7

100,00%

100,00%

Le tableau montre que 85,70% des enquêtésont été formé pendant 5 jours. La durée des formations devraient permettre de véhiculer assez de connaissances pour le personnel qualifié sur la prise en charge de la malnutrition en vued'améliorer la qualité des services offerts et réduire par conséquent la gravité de la malnutrition.

Question 5.2.2: Quelles activités menez-vous dans le cadre de la lutte contre la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans ?

Tableau N°39:Réponses des enquêtés selon les activités menées dans le cadre de la lutte contre la malnutrition

Activités menées 

Fréquence

Pourcentage

Démonstrationsculinaires

2

7,14%

Hospitalisation et récupération pondérale en UROCREN

4

14,29%

Activités d'IEC

5

17,86%

Préparation des bouillies

1

3,57%

Promotion de l'AME

4

14,29%

Promotion de l'hygiène alimentaire et du milieu

3

10,71%

Surveillance du pondérale

7

25,00%

Surveillance du traitement

2

7,14%

A travers ce tableau, nous constatons que les activités menées par le personnel qualifié sont importantes et pertinentes, elles concourent toutes à la lutte contre la malnutrition.

Question 5.2.3 : Etes-vous supervisés régulièrement dans le cadre de l'exécution de vos activités de lutte contre la malnutrition?

Oui = 3 sur 7 soit 42,9%

Non = 4 sur 7 soit 57,1%

La majorité,4 agents sur 7n'est pas régulièrement supervisée dans le cadre de l'exécution des activités de lutte contre la malnutrition. Cette situation ne milite pas en faveur d'une bonne qualité des services.

Question subsidiaire 1: Si oui par qui ?

Médecin = 2 sur 3 soit 66,7%

Superviseur SSP = 1 sur 3 soit 33,3%

Les résultats nous montrent que le personnel qui supervise les activités est habilité à le faire.

Question subsidiaire 2 : Si oui, quelle est la périodicité des activités de supervision ?

Tableau N°40: Réponses du personnel qualifie sur la périodicité des activités de supervision

N=3

Périodicité

Effectif

Pourcentage

Cumul

Tous les 3 mois

1

33,30%

33,30%

Quotidiennement

2

66,70%

100,00%

Total

3

100,00%

100,00%

Deux tiers du personnel sont supervisés tous les jours quand le reste tous les 3 mois. Ce rythme de supervision est acceptable et devrait être généralisé au niveau de tout le personnel pour une meilleure efficacité des services. La généralisation de la supervision et à un rythme régulier serait à promouvoir.

Question 5.2.4: Effectuez-vous des activités de dépistage de la malnutrition au niveau communautaire chez les enfants de 0 à 5 ans ?

Oui = 3 sur 7 soit 42,9%

Non = 4 sur 7 soit 57,1%

Un peu plus de la moitié des enquêtés (4/7) déclare ne pas effectuer d'activités de dépistage de la malnutrition au niveau communautaire contre (42,9%). Ceci pourrait réduire le nombre d'enfants reconnu malnutri. Ce facteur influerait négativement sur le taux de dépistage de la malnutrition.

Un faible taux de dépistage de la malnutrition au niveau communautaire serait un facteur aggravant le phénomène étudié. Le dépistage de la malnutrition par le personnel qualifié serait nécessaire pour réduire la fréquence de ce problème.

Question 5.2.5:Avez-vous des possibilités pour prendre en charge les enfants malnutris ?

Oui = 1 sur 7 soit 14,3%

Non = 6 sur 7 soit 85,7%

La grande majorité des enquêtés (6/7) déclare n'avoir pas les possibilités pour prendre en charge les enfants malnutris. Ceci serait un facteur déterminant dans l'aggravation de la malnutrition sur le plan de la fréquence et de la gravité.

En effet, l'endémicité de ce fléau résiderait entre autres en son défaut de prise en charge correcte.

Question subsidiaire: Si oui quels types d'intervention menez-vous dans ce cadre ?

Figure n°17: Fréquence des réponses des enquêtés selon les types d'intervention menés.

Conformément aux thèmes de formation, la prise en charge de la malnutrition et celle de la maladie prédominent dans les types d'intervention effectués par l'enquêté.

Question subsidiaire 2 : Si non pourquoi ?

N=6

Figure n°18: Réponses du personnel de santé sur les difficultés liées à la prise en charge de la malnutrition. 

Le manque de ressources humaines et matérielles et l'insuffisance des produits consommables constituent les principaux obstacles à la prise en charge adéquate de la malnutrition par le personnel qualifié.  

Le renforcement des structures qui prennent en charge les cas de malnutrition en ressources humaines, matérielles et en produits spécifiques serait de nature à améliorer les stratégies de lutte contre la malnutrition.

Des actions de plaidoyer auprès des partenaires de développement et des autorités administratives et sanitaires mériteraient d'être entreprises.

Question 5.2.6: Effectuez-vous des activités de sensibilisation dans le cadre de la lutte contre la malnutrition?

Oui = 5 sur 7 soit 71,4%

Non = 2 sur 7 soit 28,6%

La majorité des enquêtés (5/7) déclare effectuer des activités de sensibilisation dans le cadre de la lutte contre la malnutrition. Cette situation semble être favorable à la lutte contre la malnutrition.

Question subsidiaire 1: Si oui, quelle est la périodicité des activités de sensibilisation ?

N=5

Figure n°19: Répartition des enquêtés selon la périodicité des activités de sensibilisation menées.

Les enquêtés ont évoqué (3/5) faire des activités de sensibilisation toutes les semaines et (1/5) une fois par mois.

Cette situation pourrait être favorable à la lutte contre la malnutrition si les activités menées concernentl'IEC de proximité qui couvrent les principales cibles communautaires concernées.

Question subsidiaire 2: Si oui, quelles sont les principales techniques de communication utilisées lors de ces activités de sensibilisation ?

N=5

Figure n°20: Réponses des enquêtés sur les principales techniques de communication utilisées.

Les principales techniques de communication utilisées sont par ordre d'importance:

les entretiens individuels

les causeries

la mobilisation sociale

les V.A.D.

Ces techniques de communication utilisées ont prouvé leur efficacité dans les changements de comportement et surtout si elles sont alternées.

Question subsidiaire 3: Si oui, quels sont les thèmes abordés lors de ces séances de sensibilisation ?

N=5

Figure n°21: Fréquence des réponses des enquêtés selon les thèmes de sensibilisation abordés.

Les différents thèmes abordés lors des séances de sensibilisation sont:

l'alimentation de l'enfant malade

l'AME

les différents types de nutriments

la détection des signes de dangers de malnutrition

la prise en charge de la malnutrition à domicile

la reconnaissance des principaux signes de malnutrition

Ces thèmes abordés sont tous pertinents et pourraient favoriser l'adoption de comportements favorables à la lutte contre la malnutrition.

Question 5.2.7: Rencontrez-vous des difficultés dans le cadre de l'exécution des activités de lutte contre la malnutrition ?

Oui = 6 sur 7 soit 85,7%

Non = 1 sur 7 soit 14,3%

La grande majorité des enquêtés(6/7) rencontrent des difficultés dans l'exécution des activités de lutte.

Question subsidiaire: si oui, lesquels ?

Figure n°22: Fréquence des réponses des enquêtés selon les difficultés rencontrées.

Les difficultés rencontrées par le personnel de santé qualifié dans le cadre de l'exécution des activités de lutte contre la malnutrition sont multiples et sont principalement: 

d'ordre organisationnel (64%): la mauvaise organisation des services le manque de formation continue, de coordination des activités, de motivation du personnel, de matériel didactique pour les démonstrations culinaires, de produits consommables pour les démonstrations culinaires, de moyens financiers pour l'achat des denrées alimentaires et des produits de récupération nutritionnelle

d'ordre communautaire (36%): le retard dans le recours aux soins, l'incompréhension des mères

Une amélioration de la qualité des services de nutrition par la formation continue du personnel, une meilleure coordination des activités, une augmentation de la motivation du personnel, une dotation des structures de prise en charge nutritionnelle en moyens matériels et financiers et de l'IEC des communautés sur leurs rôles et responsabilités dans la lutte contre la malnutrition s'avèrent indispensables.

Question 5.2.8: Selon vous qu'est-ce qui explique la fréquence de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr?

Figure n°23: Réponses des enquêtés sur les facteurs expliquant la fréquence de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr.

Les réponses des mères sur les facteurs qui expliquent la fréquence de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr sont variées :

la pauvreté

l'ignorance

la mauvaise alimentation

les problèmes liés au sevrage

les maladies fréquentes de l'enfant

le manque d'hygiène alimentaire

Tous ces facteurs considérés seraient à favoriser la malnutrition notamment s'ils sont combinés.

Leur prise en compte dans la recherche de stratégies correctrices pourrait réduire de manière considérable la fréquence de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr.

Question 5.2.9 : Que suggérez-vous pour diminuer la fréquence de la malnutrition dans la communauté rurale de Nguène Sarr ?

Figure n°24: Suggestions pour diminuer la fréquence de la malnutrition dans la communauté rurale de Nguène Sarr. 

Les suggestions formulées par le personnel qualifié sont toutes pertinentes et méritent d'être prises en compte dans les recommandations pour diminuer la fréquence de la malnutrition dans la communauté rurale de Nguène Sarr.

VI. SYNTHESE GENERALE DES RESULTATS DE L'ENQUETE

L'analyse des données permettent de constater que sur un total de 157 enfants enquêtés, 84 présentent au moins une des formes latentes de malnutrition soit une prévalence de 53,50%.

6.1. Les facteurs expliquant la fréquence de la malnutrition

6.1.1. Les facteurs liés à la communauté

La population enquêtée présente les caractéristiques suivantes :

Les enfants de 0 à 5 ans présentent une prévalence élevée de malnutrition.

Les mères d'enfants ont une moyenne d'âge de 27,24 ans. La majorité est mariée et vit en régime polygame avec une moyenne de 3 enfants.

Les relais et personnel de santé communautaire ont une moyenne d'âge de 40ans, ce sont majoritairement des femmes et d'ethnie Ouolof. La majeure partie est scolarisée ou alphabétisée et a au moins 3 ans d'expérience professionnelle.

Les responsables administratifs ont une ancienneté professionnelle minimale de 4 ans.

Le personnel qualifié est constitué de médecins, d'infirmiers et de sages-femmes, la majorité est de sexe féminin et a plus de 30 ans.

6.1.2. Facteurs liés à l'alimentation

L'insuffisance des aliments, leur caractère pauvre en nutriments et les interdits alimentaires aux enfants et femmes enceintes constituent un facteur favorisant la malnutrition dans la zone.

La majorité des mères (60%) ne pratiquent pas l'AME et ne donne pas de repas complémentaires à leurs enfants de 6 mois à 5 ans.

6.1.3. Facteurs socio-économiques

Les cultures ne permettent pas de vivre pendant toute l'année et les disponibilités alimentaires ne couvrent pas les besoins de la population. Les maris ont tous un emploi mais avec des revenus bas.

6.1.4. Les facteurs socio-culturels

La majorité des mères (64%) pratique le sevrage brusque, Elles sont des femmes au foyer avec une surcharge de travail du fait des familles élargies.

6.1.5. Les facteurs sanitaires

La fréquence élevée des maladies de l'enfance combinée avec les difficultés dans l'organisation des soins et services offerts aux populations constituent un facteur favorisant la fréquence de la malnutrition dans la zone.

6.1.6. Les facteurs environnementaux et climatiques

Le manque de respect des règles d'hygiène et d'assainissement du milieu sont avec le problème d'approvisionnement en eau potable autant de facteurs contribuant à la fréquence élevée de la malnutrition.

6.1.7. Les facteurs comportementaux

L'ignorance des mères liée aux méthodes d'alimentation de qualité de leur enfant pourrait être accentuée quand les prestataires de soins n'ont pas une bonne formation en PEC nutritionnelle. Elles doivent être sensibilisées pour rompre avec les mauvaises habitudes alimentaires maintenant fréquente la malnutrition dans la zone.

6.2. Les suggestions des enquêtés

L'adoption de comportements favorables à une bonne nutrition doit passer par une dotation des populations de moyens en vue d'une autosuffisance alimentaire.

La lutte contre les maladies de l'enfant, contre la pauvreté doit être prônée de par de meilleures conditions de vie et le renforcement de la sensibilisation pour une bonne pérennisation.

CHAPITRE IV :

RECOMMANDATIONS

I. RECOMMANDATIONS A COURT TERME

1.1. Projet de recyclage des relais et du personnel communautaire en technique de dépistage précoce de la malnutrition

1.2. Plan d'action de lutte contre la malnutrition à Nguène Sarr

1.3. Budget

II. RECOMMANDATIONS A MOYEN TERME

2.1. Promouvoir la sécurité et l'autosuffisance alimentairesur le plan quantitatif et qualitatif

2.1.1. Assurer un accès facile à une nourriture suffisante et de bonne qualité 

2.1.2. Renforcer les actions de promotion nutritionnelle

2.2. Assurer une meilleure qualité des services

III. RECOMMANDATIONS A LONG TERME

3.1. Asseoir un programme de lutte contre la pauvreté

3.1.1. l'amélioration du pouvoir d'achat des populations

3.1.2. L'allègement des travaux pénibles des femmes

3.2. Promouvoir l'alphabétisation et la scolarisation des filles

3.3. Améliorer le pouvoir de décision des femmes

I. RECOMMANDATIONS A COURT TERME

1.1. Projet de recyclage des relais et du personnel de santé communautaire en technique de dépistage précoce de la malnutrition.

1.1.1. Analyse des besoins de formation

Situation désirée

Situation actuelle

besoin

L'ensemble des relais et PSC devrait être en mesure d'identifier les facteurs de malnutrition infanto-juvénile

44,73% des relais ne savent pas déterminer les facteurs liés à la fréquence de la malnutrition

Manque de connaissance sur les facteurs de la malnutrition

Les relais et PSC devraient être en mesure de dépister systématiquement et de manière précoce la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans

57,10% des relais et PSC n'effectue pas de dépistage de la malnutrition en milieu communautaire chez les enfants de 0 à 5 ans

Manque de compétence sur les techniques de dépistage précoce de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans

Les relais et PSC devraient pouvoir prendre en charge les formes légères de malnutrition aigüe de manière précoce

85,70% des relais et PSC n'ont pas les moyens de prendre en charge les enfants malnutris

Manque de compétence sur la PEC de la malnutrition aigüe modérée et l'insuffisance pondérale légère.

Intégration des hommes et des autres ethnies de manières à équilibrer l'effectif des relais et PSC

91,70% des relais et personnel communautaire sont des femmes et 75% d'ethnie Ouolof.

Insuffisance d'informations de la population sur la gestion des affaires de santé

Les relais et PSC devraient exécuter des activités de lutte contre la malnutrition avec aisance

85,70% des relais et PSC rencontrent des difficultés dans l'exécution des activités de lutte contre la malnutrition

Manque de compétence sur la démarche de réalisation des activités suivant un protocole

Une grande partie des activités devrait être allouée à la propreté de l'environnement

Seuls 7,84% des activités des relais et PSC concernent la propreté de l'environnement

Manque de compétence sur les techniques de sensibilisation en matière d'hygiène et assainissement

1.1.2. Analyse du public cible

Les relais et PSC ont un âge moyen de 40 ans, ce sont des femmes à 91,70% et d'ethnie Ouolof a 75%. Ce qui se traduit par une prédisposition réceptive à l'éducation et en langue nationale, plus accessible à leur niveau. La moitié d'entre elle a au moins le niveau d'étude primaire et 66,70% à une expérience professionnelle d'au moins 3 ans. Tous ces facteurs font que l'enseignement puisse être accessible et adaptable à la cible. Ils ont tous été formés dans le cadre de la lutte contre la malnutrition mais les thèmes n'ont pas abordé le dépistage précoce des cas de malnutrition infanto-juvénile. Ils sont disponibles car se regroupent sans problèmes lorsqu'ils sont convoqués pour des thèmes concernant la santé.

1.1.3. Analyse des ressources et du contexte

a) Les ressources

- Temporelles : nous prévoyons de dérouler l'enseignement entre les mois de Novembre et décembre 2011 pour une durée de 5 jours ouvrables avec cessions vespérales de 15h à 19h incluant une pause de 20 mn. Cette période serait opportune vue la disponibilité de la cible libre de travaux champêtres et permettant le déroulement des activités du poste de santé ainsi que ses cases.

- Humaines : nous comptons sur l'appui de l'ICP de Nguène Sarr, de l'ECS, d'un facilitateur en alphabétisation, du superviseur des SSP du district et nous même pour la réalisation de l'enseignement.

- Matérielles : nous disposerons de la salle de conférence de la maison de la communauté rurale de Nguène Sarr, qui est adaptée, et demanderons un vidéoprojecteur au district sanitaire ou à un bailleur de fond intéressé. Nous apporterons nous même notre ordinateur.

- Financières : nous prévoyons de satisfaire avec le projet de budget toutes les charges dues à la formation.

b) Le contexte

Le module enseigné sera conçu en français, enseigné et traduit en Ouolof et Al Poulhar en conformité avec les diversités ethniques et linguistiques. Nous disposerons de films et de photospour une meilleure illustration de l'enseignement.

1.1.4. But

Développer les compétences en matière de prise en charge précoce de la malnutrition infanto-juvénile chez les relais et personnel de santé communautaire dans la communauté rurale de Nguène Sarr.

1.1.5. Objectifs

a) objectif général

Acquérir des connaissances sur le dépistage précoce de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr.

b) objectifs spécifiques

1) Définir en des termes simples la malnutrition

2) Citer les différents types de malnutrition chez l'enfant de 0 à 5 ans.

3) Citer au moins 3 facteurs de malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans.

4) Citer au moins 3 signes de malnutritionchez les enfants de 0 à 5 ans.

5) Prendre à l'aide d'un ruban la mesure du périmètre brachial chez un enfant de 0 à 5 ans.

6) Déterminer à l'aide de la valeur du périmètre brachial l'état nutritionnel de l'enfant.

7) Donner des conseils appropriés pour la récupération pondérale d'un enfant atteint de malnutrition aigüe modérée.

c) domaines et niveaux taxonomiques des objectifs

Objectifs

Domaines et niveaux taxonomiques

Cognitif

Psychomoteur

Socio-affectif

Souvenance

Interprétation

Résolution de problème

Imitation des gestes

Contrôle des gestes

Automatisme

Réceptivité

Fournir une réponse

Intériorisation

1

4%

 
 
 
 
 
 
 
 

2

6%

 
 
 
 
 
 
 
 

3

10%

 
 
 
 
 
 
 
 

4

20%

 
 
 
 
 
 
 
 

5

 
 
 

20%

 
 
 
 
 

6

 

20%

 
 
 
 
 
 
 

7

 
 
 
 
 
 
 
 

20%

1.1.6. Table de spécification des objectifs

Chapitres

Notions

Percentage

1.Définitions de la malnutrition

2. Les différents types de malnutrition

3. Les causes de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans.

4. Les signes de malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans

5. La mesure du périmètre brachial

6. Interprétations de la mesure du périmètre brachial

7. Conduite à tenir devant un enfant atteint de malnutrition aigüe modérée

2

3

5

10

10

10

10

4%

6%

10%

20%

20%

20%

20%

Total

50

100%

1.1.7. Choix des moyens d'apprentissage

Les méthodes actives seront utilisées en privilégiant :

- le brainstorming

- le jeu de rôle

- la simulation

Comme supports audio-visuels, nous utiliserons :

- le vidéoprojecteur

- un flip shart avec papier et marqueurs

1.1.8. Tableau de contenu

Code notions

notions

importance

temps

Code S/N

Sous-

notions

Importance

temps

1

définitions de la malnutrition

4%

30mn

1.1.

Définition 1

50%

15mn

1.2.

Définition 2

50%

15mn

2

les différents types de malnutrition

6%

2h

2.1.

La malnutrition aigue

50%

1h

2.2.

La malnutrition chronique

50%

1h

3

les causes de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans.

10%

5h

3.1.

Les facteurs immédiats

40%

2h

3.2.

Les facteurs sous-jacents

40%

2h

3.3.

Les facteurs fondamentaux

20%

1h

4

les signes de malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans

20%

1h

4.1.

tristesse

25%

15mn

4.2.

maigreur

25%

15mn

4.3.

Fréquence des maladies de l'enfance

25%

15mn

4.4.

Dépigmentation de la peau et disparition du tissu adipeux

25%

15mn

5

la mesure du périmètre brachial

20%

1h

5.1.

Préparation du malade

41,66%

25mn

5.2.

Préparation du matériel

41,66%

25mn

5.3.

Marcation de la valeur

16,68%

10mn

6

interprétations de la mesure du périmètre brachial

20%

2h

6.1.

Valeur : >135mm

25%

30mn

6.2.

Valeur :>120mm et < 135mm

25%

30mn

6.3.

Valeur :>110mm et < 120mm

25%

30mn

6.4.

Valeur :<110mm

25%

30mn

7

conduite à tenir devant un enfants atteint de malnutrition aigüe modérée

20%

5

7.1.

Confirmation du diagnostic

16,66%

30mn

7.2.

Notification à l'ICP

16,67%

30mn

7.3.

Admission au FARN

33,33%

2h

7.4.

Contrôle régulier du poids

33,34%

2h

total

100%

16,5h

 

*

L'évaluation de la formation sera sommative.

1.2. Plan d'action de lutte contre la malnutrition à Nguène Sarr

1.2.1. But

Contribuer à la réduction de la mortalité infanto-juvénile dans la communauté rurale de Nguène Sarr

1.2.2. Objectif général

Réduire de 53,50% à 20% la prévalence de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr.

1.2.3. Objectifs spécifiques

1) Amener de 40 à 75% le taux de mères pratiquant l'AME dans la communauté rurale de Nguène Sarr d'ici Novembre 2013.

2) Réduire à moins de 25% la proportion de mères pratiquant le sevrage brusque dans la communauté rurale de Nguène Sarr d'iciNovembre 2013.

3) Réduire de 38,26% à 15% la prévalence des IRAchez les enfants de la communauté rurale de Nguène Sarr d'ici Novembre 2013.

4) Faire adopter à 80% des ménages de bonnes mesures d'hygiène et d'assainissement à Nguène Sarr d'ici Novembre 2013.

1.2.4. Elaboration du plan d'action

ACTIVITÉS

DATE DE DÉBUT

DATE DE FIN

DURÉE

PRÉDÉCESSEURS

LIEU

COUT

RESPONSABLE

RESSOURCES

HUMAINES

MATÉRIELLES

FINANCIERES

Objectif spécifique 1 : Amener de 40 à 75% le taux de mères pratiquant l'AME dans la communauté rurale de Nguène Sarr d'ici Novembre 2013.

Activité 1.1.

Faire une causerie tous les mois pour sensibiliser les mères sur les avantages de l'AME

04/09/2011

08/08/2013

24jours

 

Poste de santé

840.000 Francs

ICP

ICP, Crieur publique, mères, nous-mêmes

Chaises, matériel didactique, produits de motivation

ONG, comité de santé

ACTIVITÉS

DATE DE DÉBUT

DATE DE FIN

DURÉE

PRÉDÉCESSEURS

LIEU

COUT

RESPONSABLE

RESSOURCES

HUMAINES

MATÉRIELLES

FINANCIERES

Objectif spécifique 2 Réduire à moins de 25% la proportion de mères pratiquant le sevrage brusque dans la communauté rurale de Nguène Sarr d'ici Novembre 2013.

Activité 2.1.Faire une causerie tous les mois pour expliquer aux mères les pratiques du sevrage progressif et ses avantages

04/09/2011

08/08/2013

24jours

 

Poste de santé

840.000 Francs

ICP

ICP, Crieur publique, mères, nous-mêmes

Chaises, matériel didactique, produits de motivation

ONG, comité de santé

Activité 2.2.

Organiser une journée de mobilisation sociale pour sensibiliser la population sur les avantages de la planification familiale tous les 3 mois

18/08/2011

15/05/2013

8 jours

 

8 villages élus par consensus, chaque cession regrouperait 9 villages

280.000 Francs

ECS

ICP, ECS, ASC du village, population, nous-mêmes

Animation, chaises, crieur, produits de motivation

ONG, Comité de santé

ACTIVITÉS

DATE DE DÉBUT

DATE DE FIN

DURÉE

PRÉDÉCESSEURS

LIEU

COUT

RESPONSABLE

RESSOURCES

HUMAINES

MATÉRIELLES

FINANCIERES

Objectif spécifique 3 Réduire de 38,26% à 15% la prévalence des IRAchez les enfants de la communauté rurale de Nguène Sarr d'ici Novembre 2013.

Activité 3.1.Mettre en place un comité de salubrité dans chaque village et le motiver

11/09/2011

11/09/2011

1 Jour

 

Place du village

505.000 Francs

Chef de village

Chef de village, population, nous-mêmes

Nattes, chaises

ONG, Comité de santé

Activité 3.2.

Former le comité de salubrité en gestion des eaux usées et des ordures

25/09/2011

02/10/2011

2

jours

3.1.

Maison de la communauté rurale de Nguène Sarr

1.939.000 Francs

ICP

ICP, ECS, Comités de salubrité, Responsable financier du projet, nous-mêmes

Matériel didactique, Salle de conférence

ONG, Comité de santé

Activité 3.3.Faire faire un set-sétal à chaque comité de salubrité par mois dans son village

23/10/2011

20/10/2013

24 jours

3.1.

3.2.

Maison de la communauté rurale de Nguène Sarr

25.200.000 Francs

PCR

PCR, ICP, Comités de salubrité, Responsable financier du projet, nous-mêmes

Matériel didactique, Salle de conférence

ONG

ACTIVITÉS

DATE DE DÉBUT

DATE DE FIN

DURÉE

PRÉDÉCESSEURS

LIEU

COUT

RESPONSABLE

RESSOURCES

HUMAINES

MATÉRIELLES

FINANCIERES

Objectif spécifique 4  Faire adopter à 80% des familles de bonnes mesures d'hygiène et d'assainissement à Nguène Sarr d'ici Novembre 2013.

Activité 4.1.Faire une visite à domicile tous les 3 mois

06/11/2011

04/11/2013

8 Jours

3.1.

Dans chaque concession

1.400.000 Francs

Responsable de chaque comité de santé

ASC, Responsable de chaque comité de salubrité, population, nous-mêmes

Fiche de suivi, registre, stylos

ONG

Activité 4.2.Faire un plaidoyer auprès des autorités pour la subvention des latrines

14/11/2011

14/11/2011

1

jour

 

District

10.000 Francs

MCD

ICP, nous-mêmes

Moyen de transport

Comité de santé

1.3. Projet de budget détaillé de réalisation des activités à Nguène Sarr

RUBRIQUE

QUANTITE

PRIX UNITAIRE

JOURS

PERSONNES

TOTAL

% PRP AU BUDGET

FORMATION DES RELAIS ET PSC

 
 
 
 
 
 

Perdium SSP

1

5 000

5

1

25 000

 

Perdium ICP

1

5 000

5

1

25 000

 

Perdium ECS

1

5 000

5

1

25 000

 

Perdium Facilitateur en Alphabétisation

1

5 000

5

1

25 000

 

Transport du personnel A/R

1

2 000

5

24

240 000

 

Collation

1

1 000

5

25

125 000

 

Blocs-Notes

1

500

1

22

11 000

 

Classeurs

1

500

1

22

11 000

 

Stylos

1

100

1

22

2 200

 

SOUS-TOTAL 1

 
 
 
 

489 000

1,59%

CAUSERIES

 
 
 
 
 
 

Perdium ICP

1

5 000

24

1

120 000

 

Perdium ECS

1

5 000

24

1

120 000

 

Location de chaises

1

100

24

100

240 000

 

Crieur Publique

1

5 000

24

1

120 000

 

Produits de Motivation

1

10 000

24

1

240 000

 

SOUS-TOTAL 2

 
 
 
 

840 000

2,74%

MOBILISATION SOCIALE

 
 
 
 
 
 

Crieur Publique

1

5 000

8

1

40 000

 

Location de matériel d'animation

1

10 000

8

1

80 000

 

Perdium ICP

1

5 000

8

1

40 000

 

Perdium ECS

1

5 000

8

1

40 000

 

Produits de Motivation

1

10 000

8

1

80 000

 

SOUS-TOTAL 3

 
 
 
 

280 000

0,91%

MISE EN PLACE DU COMITE DE SALUBRITE

 
 
 
 
 
 

Perdium Chef de Village

1

5 000

1

1

5 000

 

Collation

1

1 000

1

140

140 000

 

Perdium des agents

1

3 000

1

140

360 000

 

SOUS-TOTAL 4

 
 
 
 

505 000

1,65%

FORMATION DES AGENTS DU COMITE DE SALUBRITE

 
 
 
 
 
 

Perdium ICP

1

5 000

2

1

10 000

 

Perdium ECS

1

5 000

2

1

10 000

 

Perdium Agents

1

3 000

2

140

840 000

 

Transport des Agents A/R

1

2 000

2

140

560 000

 

boissons

1

250

2

142

71 000

 

Repas

1

1 000

2

142

284 000

 

PEC de la cuisinière

1

5 000

2

1

10 000

 

Blocs-Notes

1

500

1

140

70 000

 

Classeurs

1

500

1

140

70 000

 

Stylos

1

100

1

140

14 000

 

SOUS-TOTAL 5

 
 
 
 

1 939 000

6,32%

SET-SETAL

 
 
 
 
 
 

Montant alloué à chaque comité de salubrité pour organiser un set-sétal par village

1

15 000

24

70

25 200 000

 

SOUS-TOTAL 6

 
 
 
 

25 200 000

82,18%

VISITES A DOMICILE

 
 
 
 
 
 

Perdium pour VAD

1

2 500

8

70

1 400 000

 

SOUS-TOTAL 7

 
 
 
 

1 400 000

4,57%

PLAIDOYERS

 
 
 
 
 
 

Transport Aller/Retour

1

5 000

2

1

10 000

 

SOUS-TOTAL 8

 
 
 
 

10 000

0,03%

TOTAL

 
 
 
 

30 663 000

100%

II. RECOMMANDATIONS A MOYEN TERME

2.1. Promotion de la sécurité et l'autosuffisance alimentaire

2.1.1. Assurer un accès facile à une nourriture suffisante et de bonne qualité 

Intensifier la production agricole de concert avec les experts du domaine

Sensibiliser et conscientiser les leaders pour une gestion plus équitable des intrants alimentaires et une utilisation plus rationnelle des ressources issues de la production agricole au profit de l'alimentation surtout des enfants de 0 à 5 ans

Encourager l'autosuffisance alimentaire par la rupture avec la commercialisation à outrance des produits agricoles

Améliorer de la disponibilité alimentaire à travers la création de vergers de légumes et l'élevage d'ovins, de caprins et de bovins au niveau communautaire

2.1.2. Renforcer les actions de promotion nutritionnelle

Favoriser l'implication des groupements de femmes dans la gestion des stocks de vivres

Pérenniser les projets de récupération nutritionnelle en action dans la communauté rurale

Redynamiser les marchés dans la communauté rurale

2.2. Amélioration de la qualité des services

Assurer une meilleure qualité des soins aux populations

Assurer une meilleure prise en charge des maladies de l'enfant

Favoriser l'accès aux soins de qualité aux mères et aux enfants

Amélioration de l'accessibilité aux médicaments

Prodiguer des soins préventifs aux enfants(déparasitage des enfants, supplémentation en vitamine A etc...)

Pérenniser les activités de dépistage de la malnutrition à traversla régularité dans les pesées, la formation du personnel communautaire en dépistage, la meilleure implication du personnel qualifié dans les activités de dépistage.

Assurer la formation du personnel qualifié en santé communautaire

Susciter la réactualisation des connaissances du personnel communautaire à tous les domaines utiles à la lutte contre la malnutrition (dépistage, IEC, récupération nutritionnelle)

Favoriser une meilleure implication du personnel qualifié dans les activités d'IEC, de dépistage et de récupération nutritionnelle

Promouvoir la motivation du personnel au point de vue moral et financier

Renforcer les structures en ressources humaines, matérielles et en produits spécifiques de prise en charge nutritionnelle. Pour ce faire, entreprendre des actions de plaidoyer auprès des partenaires de développement et des autorités administratives

Favoriser la meilleure coordination des activités et la collaboration des différents acteurs

Renforcer le poste de santé de Nguène Sarr en personnel formé pour la lutte contre la malnutrition

Assurer la supervision régulière des activités à tous les niveaux

Appuyer les relais PRN  dans leurs activités de sensibilisation

Favoriser une diversité ethnique dans le recrutement des relais

III. RECOMMANDATIONS A LONG TERME

3.1. Programme de lutte contre la pauvreté

3.1.1. Amélioration du pouvoir d'achat des populations

Créer des activités génératrices de revenus

Favoriser la promotion de l'emploi

Créer des projets de micro-financements

3.1.2. L'allègement des travaux pénibles des femmes

Mettre en place des infrastructures adaptées (moulins à mil, forages etc...).

3.2. Promotion de l'alphabétisation et la scolarisation des filles

3.3. Améliorationdu pouvoir de décision des femmes

De meilleures conditions de vie devraient être promues pour permettre aux familles de devenir de plus en plus autonomes, avec une alimentation disponible, riche et diversifiée. Les femmes actives génèreraient dans ces conditions des revenus permettant d'aider leurs maris dans la création de coopératives pour la gestion des ordures ménagères, pour la prise en charge médicale de leur famille dont les enfants deviendraient objectivement moins malades.

Ces politiques devraient oeuvrer dans la réduction de la pauvreté et impérativement impacter sur la réduction de la malnutrition dans la communauté rurale de Nguène Sarr.

CONCLUSION

Cette étude a été entreprise pour identifier les facteurs a l'origine de la fréquence de la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans en vue de formuler des suggestions appropriées.

Les résultats de l'étude nous ont donné des orientations sur l'état nutritionnel des enfants fortement dégradé avec une prévalence de la malnutrition de 53,50%. Ceci est dû à une combinaison de facteurs comme le défaut dans l'accès et la qualité liés à l'alimentation, un défaut dans la gestion des maladies de l'enfance ainsi que dans problèmes liés au manque d'hygiène de vie. Un problème principal est aussi lié aux croyances et tabous et à l'organisation dans l'offre de prestations allant dans le sens de combattre la malnutrition.

Nous avons suggéré de former les agents de relais qui sont en contact directs avec les populations dans reconnaitre très tôt la malnutrition et corriger les formes bénignes, référer les formes les plus compliqués.

Il s'agit ainsi de les responsabiliser dans la prise en charge du problème, ce qui permet de développer parallèlement des activités d'IEC et garantir la propreté du milieu de vie des populations à travers des comités de salubrité locaux très dynamiques.

Les suggestions vont aussi dans le sens de la lutte contre la pauvreté par la création de vergers familiaux, d'Activités Génératrices de Revenus et l'élevage familial.

Nous avons sollicité, auprès des autorités, leur implication dans l'accès à l'eau potable et la latrinisation de manière universelle ainsi que la création de coopératives pour gérer les ordures ménagères et pour la prise en charge médicale des familles.

Nous pensons avoir atteints le but de l'étude cependant, de par les limites aussi bien temporelles, financières que techniques, nous suggérons un approfondissement, de par d'autres études, des domaines peu ou non explorés du phénomène.

BIBLIOGRAPHIE

1. Livres

SMITH L.et HADDAD L. (2000). Liberal choise and losing causes.Murfreesboro, Tennessee.

MC LACHLAN (2003). Combating malnutrition, time to act.Human development Network. Washington.

PORTER R. (2010). Merck manual. médica panamericana, new york.

GARINE I. (2004).Social aspect of obesity.Culture and ecology of food and nutrition, Amsterdam.

BOUVILLE J. (2004).La malnutrition infantile en milieu urbain africain, étude des étiologies rationnelles. Harmattan, France.

Bellamy C. (1998).Reconnaitre l'enfant citoyen. Editions du conseil de l'Europe, Strasbourg, France.

SMITH L. et HADDAD L. (2000). Vaincre la malnutrition infantile

Dans les pays en développement: Réalisations passées et choix futurs. International Food Policy Research Institute, Washington.

2. Revues et périodiques

MINISTERE DE LA SANTÉ(2001).Approche des foyers d'apprentissage et de réhabilitation nutritionnelle utilisant la positive déviance. Dakar, Sénégal.

PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT(2007).Fonds pour la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement. Espagne.

MINISTERE DE LA SANTÉ ET DE LA PREVENTION MEDICALE(2005).Enquêtes démographiques et de santé du Sénégal. Dakar, Sénégal.

MINISTERE DE LA SANTÉ ET DE LA PREVENTION(2010).Protocole de prise en charge de la malnutrition aigüe sévère. Dakar, Sénégal.

3. Mémoires et thèses

DIAGNE, EL HADJI (1998). Facteurs à l' origine de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Fimela. Mémoire de fin d'études ENDSS, Dakar.

DOSSEH ET ILBOUDO(2005). Déterminants de la malnutrition dans les pays en développement. Mémoire Faculté de médecine Université de Abidjan.

SENI TEKOB NGONKA PERDIDJE (2000). Sous-fréquentation du centre de récupération et d'éducation nutritionnelle de l'hôpital de Moundou. Mémoire, ENDSS, Dakar.

ANTA DIOP(2010).Facteurs à l' origine de la sous-fréquentation des services de surveillance nutritionnelle et pondérale par les mères d'enfants de 0 à 24 mois au niveau du poste de santé de Darou Khoudoss. Mémoire de fin d'études. ENDSS, Dakar.

RACHEL COLY(2010).Les facteurs qui entravent l'utilisation adéquate du partogramme a la maternité du centre hospitalier régional de Thiès. Mémoire de fin d'études. SUP SANTE, 2010.

CRUCHOT H. (2008). La spiruline, bilan et perspectives. Thèse de pharmacie, université de Franche-Comté. France.

DUBOT GUAIS P. (2005). La prévention de l'obésité chez l'enfant et l'adolescent. Thèse de médecine. Université de Rouen, France.

4. Web

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http://books.google.sn/books?id=cn7xgaqdjroc&lpg=pp1&ots=whyqevd8zt&dq=agbessi%20damon&pg=pp1#v=onepage&q&f=false. Livres online, site de Google books, actions contre la malnutrition. consulté le 01/06/2010.

http://www.unicef.fr/contenu/actualite-humanitaire-unicef/malnutrition-2005-06-23 consultée.Page web de l'UNICEF, les formes de la malnutrition,le 07/10/2010.

http://www.unicef.org/french/progressforchildren/2007n6/index_41503.htm. Consultée le 18/05/2010.

http://www.pitchounoftheworld.org/ifpri/index.html.Consultée le22/10/2010.

http://alor.univ-montp3.fr/cerce/r3/c.e.s.htm#_ftn10.Consultée le 07/10/2010.

http://www.fao.org/docrep/008/w0078f/w0078f0i.htm#topofpageSite web de la FAO. Prendre en charge la santé des enfants du monde. Consultée le 19/08/2010.

http://siteresources.worldbank.org/intphaag/resources agnutritionfrench.pdf. Consultée le 18/09/2010.

Http://alor.univ-montp3.fr/cerce/r3/c.e.s.htm#_ftn10

Malnutrition et spiruline.

http://www.antenna.ch/malnutrition.htmlconsultée le25/09/2010.

http://www.undp.org/french/mdg/goal4-f.shtml, Programme des Nations Unies pour le Développement.

http://www.rewmi.com/Mortalite-infantile-au-Senegal-35-des-enfants-qui-decedent-meurent-par-malnutrition_a8530.html site de rewmi, consulté le 25/03/2011.

http://www.who.int/fr/, Organisation Mondiale de la Santé, consulté le 20/04/2011.

http://fr.allafrica.com/stories/201006031031.html consulté le 18/03/2011, Programme de Renforcement Nutritionnel.

http://www.measuredhs.com/pubs/pdf/FR177/20AnnexeD20.pdf Enquêtes Démographiques et de Santé, consulté le 02/03/2011.

http://www.unicef.org/french/ site web d'Unicef consulté le 10/02/2011.

http://www.oecd.org/home/0,2987,en_2649_201185_1_1_1_1_1,00.html. Site de l'Organisation de Coopération et de Développement Économique. Consulté le 17/03/2011.

http://www.iaahp.net/fileadmin/templates/iaah/pdf/Editorial_AM_fr.pdf. Mueller A. Président du Comité permanent sur la nutrition de l'ONU. Site consulté le 24/02/2011.

http://www.worldwaterday.org/wwday/2001/lgfr/disease/malnutrition.html. Site web de World Water Day, consulté le 01/04/2011.

http://sites.univ-provence.fr/lped/IMG/pdf/BIP_17.pdf. Site web de AIDELF sur la malnutrition a Madagascar, consulté le 04/03/2011.

http://media.photobucket.com/image/malnutrition%20in%20darfur/Baba-Michael/DarfurNatlstaffwmotherchil.gif?o=1. Malnutrition au Darfour par BABA L. Consulté le 12/04/2011.

http://www.cilss.bf/predas/telechargement/bitatoore%20Mali.pdf

site de Comité permanent Inter-états de lutte Contre La Sècheresse dans le Sahel. Consulté le 21/04/2011.

ANNEXES

GUIDE D'ENTRETIEN DESTINÉ AUX MÈRES D'ENFANTS DE 0 À 5 ANS DANS LA COMMUNAUTÉ RURALE DE NGUÈNE SARR

I. RENSEIGNEMENTS GENERAUX

1) Age.........ans

2) Situation matrimoniale...................................

Si mariée : régime monogame polygame

3) Profession du mari.......................................

4) Nombre de grossesses.....................................

5) Nombre d'enfants vivants.................................

6) Niveau d'instruction

Non scolarisée

Alphabétisée

Primaire

Secondaire

Supérieur

7) Occupations..............................................

8) Religion/croyances.......................................

II. QUESTIONS

1) Avez-vous déjà entendu parler de la malnutrition ?

Oui Non

Si oui, quelles sont vos sources d'information ?

............................................................................................................................

2) Selon vous, comment peut-on reconnaître qu'un enfant est malnutri ?

............................................................................................................................

3) Existent-ils des dangers liés à la malnutrition ?

Oui Non

Si oui lesquels ?

............................................................................................................................

4) Qu'est-ce qui contribue, selon vous, au maintien de la malnutrition dans votre localité ?

............................................................................................................................

5) Existent-ils des aliments interdits aux femmes enceintes ou allaitantes ?

Oui Non

Si oui, lesquels ?

............................................................................................................................

6) Existent-ils des aliments mauvais pour la croissance de l'enfant dans votre localité ?

Oui Non

Si oui, lesquels ?

............................................................................................................................

7) Pratiquez-vous les cultures vivrières dans votre famille?

Oui Non

Si oui, de quel type de culture il s'agit ?

............................................................................................................................

Si oui, vos récoltes vous permettent-elles de vivre pendant toute l'année ?

............................................................................................................................

8) Combien de repas prenez-vous par jour dans votre famille ?

............................................................................................................................

9) Quels aliments donnez-vous à vos enfants ?

a) De la naissance à 6 mois

............................................................................................................................

b) De 6 à 12 mois

............................................................................................................................

c) De 1 an à 2ans

............................................................................................................................

d) De 2 ans à 5 ans

............................................................................................................................

10) Combien de fois alimentez-vous les enfants âgés de 0 à 5 ans dans la journée ?

a) De la naissance à 6 mois

............................................................................................................................

b) De 6 à 12 mois

............................................................................................................................

c) De 1 an à 2ans

............................................................................................................................

d) De 2 ans à 5 ans

............................................................................................................................

11) donnez-vous des repas complémentaires aux enfants âgés de 6 mois à 5 ans ?

Oui Non

Si oui, à quelle occasion de la journée ?

Pendant les repas des adultes

En dehors des repas des adultes

Autres

12) Quel type de sevrage pratiquez-vous chez vos enfants ?

Sevrage brusque Sevrage progressif

13) Combien de personnes vivent sous votre toit ?

............................................................................................................................

14) Quelles sont les principales sources de revenu de la famille ?

............................................................................................................................

15) Vos enfants sont-ils souvent malades ?

Oui Non

Si oui, de quelles maladies ?

............................................................................................................................

17) Où amenez-vous vos enfants lorsqu'ils sont malades ?

Poste de santé

Guérisseur traditionnel

Nulle part

18) Vos enfants suivent-ils rigoureusement le calendrier vaccinal ?

Oui Non

Si non, donnez vos motifs

..........................................................................................................................................................................................

19) Quels moyens utilisez-vous pour éliminer les ordures ménagères ?

............................................................................................................................

20) Quels moyens utilisez-vous pour éliminer les eaux usées ?

............................................................................................................................

21) Quels moyens utilisez-vous pour éliminer les matières fécales?

............................................................................................................................

23) Quelles sont les sources d'approvisionnement en eau potable dans votre localité ?

............................................................................................................................

24) Selon vous, quelles sont les principales causes de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans votre localité ?

............................................................................................................................

25) Que suggérez-vous pour lutter contre la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans votre localité?

............................................................................................................................

MERCI DE VOTRE ATTENTION

GUIDE D'ENTRETIEN DESTINÉ AUX RELAIS ET PERSONNEL DE SANTÉ COMMAUNAUTAIRE

I. RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX

1) Age..........ans

2) Sexe

Homme Femme

3) Ethnie...................................................

4) Niveau de scolarisation..................................

5) Expériences professionnelles.............................

II. QUESTIONS

1) Avez-vous reçu une formation dans le cadre de la lutte contre la malnutrition ?

Oui Non

Si oui, quels ont été les thèmes abordés durant cette formation ?

..........................................................................................................................................................................................

Si oui, à quand remonte la formation ?

..................................................................................................................................................................................

Si oui, quelle a été la durée de la formation ?

............................................................................................................................

2) Quelles activités menez-vous dans le cadre de la lutte contre la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans ?

..........................................................................................................................................................................................

3) Etes-vous supervisés régulièrement dans le cadre de l'exécution de vos activités de lutte contre la malnutrition?

Oui Non

Si oui par qui ?

..................................................................................................................................................................................

4) Effectuez-vous des activités de dépistage de la malnutrition au niveau communautaire chez les enfants de 0 à 5 ans ?

Oui Non

Si oui, comment procédez-vous pour faire le recrutement des enfants malnutris ?

............................................................................................................................

5) Etes-vous impliqués dans la prise en charge des enfants malnutris ?

Oui Non

Si oui, quels types d'intervention menez-vous dans ce cadre ?

..........................................................................................................................................................................................

6) Effectuez-vous des activités de sensibilisation dans le cadre de la lutte contre la malnutrition?

Oui Non

Si oui, à quelle fréquence ?

1 fois par semaine

1 fois par 15 jours

1 fois par mois

1 fois par 2 mois

1 fois par 3 mois

Autres à préciser

7) Quelles sont les principales techniques de communication utilisées lors de ces activités de sensibilisation ?

Causerie

Mobilisation sociale

VAD

Entretiens individuels

Autres à préciser

8) Quels sont les thèmes abordés lors de ces séances de sensibilisation ?

..........................................................................................................................................................................................

9) Rencontrez-vous des difficultés dans le cadre de l'exécution des activités de lutte contre la malnutrition ?

Oui Non

Si oui, lesquelles ?

..........................................................................................................................................................................................

10) Selon vous, qu'est-ce qui explique la fréquence de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr?

............................................................................................................................

11) Que suggérez-vous pour diminuer la fréquence de la malnutrition dans la communauté rurale de Nguène Sarr ?

MERCI DE VOTRE ATTENTION

..........................................................................................................................................................................................

QUESTIONNAIRE DESTINÉ AU PERSONNEL QUALIFIÉ IMPLIQUÉ DANS LA LUTTE CONTRE LA MALNUTRITION DANS LA COMMUNAUTÉ RURALE DE NGÈNE SARR

I. RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX

1) Age..........ans

2) Sexe

Homme Femme

3) Qualification professionnelle

4) Fonction occupée........................................

5) Ancienneté professionnelle...............................

6) Ancienneté au poste......................................

II. QUESTIONS

1) Avez-vous reçu une formation dans le cadre de la lutte contre la malnutrition ?

Oui Non

Si oui quels ont été les thèmes abordés durant cette formation ?

....................................................................................................................................................................................

Si oui, à quand remonte la formation ?

........................................................................................................................

Si oui, quelle a été la durée de la formation ?

........................................................................................................................

2) Quelles activités menez-vous dans le cadre de la lutte contre la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans ?

....................................................................................................................................................................................

3) Etes-vous régulièrement supervisés dans le cadre de l'exécution de vos activités de lutte contre la malnutrition?

Oui Non

Si oui par qui ?

....................................................................................................................................................................................

Si oui, quelle est la périodicité des activités de supervision ?

..................................................................................................................................................................................

4) Effectuez-vous des activités de dépistage de la malnutrition au niveau communautaire chez les enfants de 0 à 5 ans ?

Oui Non

Si oui, comment procédez-vous pour faire le recrutement des enfants malnutris ?

..........................................................................................................................................................................................

5) Avez-vous des possibilités pour prendre en charge les enfants malnutris ?

Oui Non

Si oui quels types d'intervention menez-vous dans ce cadre ?

..........................................................................................................................................................................................

Si non pourquoi ?

..........................................................................................................................................................................................

6) Effectuez-vous des activités de sensibilisation dans le cadre de la lutte contre la malnutrition?

Oui Non

Si oui, quelle est la périodicité des activités de sensibilisation ?

1 fois par semaine

1 fois par 15 jours

2 fois par mois

1 fois par 2 mois

1 fois par 3 mois

Autres à préciser

Si oui, quelles sont les principales techniques de communication utilisées lors de ces activités de sensibilisation ?

Causerie

Mobilisation sociale

VAD

Entretiens individuels

Autres à préciser

Si oui, quels sont les thèmes abordés lors de ces séances de sensibilisation ?

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7) Rencontrez-vous des difficultés dans le cadre de l'exécution des activités de lutte contre la malnutrition ?

Oui Non

Si oui lesquelles ?

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8) Selon vous qu'est-ce qui explique la fréquence de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr?

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9) Que suggérez-vous pour diminuer la fréquence de la malnutrition dans la communauté rurale de Nguène Sarr ?

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Merci de votre collaboration

Merci de votre collaboration

GUIDE D'ENTRETIEN DESTINÉ AUX RESPONSABLES ADMINISTRTIFS DE LA COMMUNAUTE RURALE DE NGUENE SARR

I. Renseignements généraux

1) Ancienneté dans le poste

2) Responsabilité occupée dans le poste

II. Questions

1) Quelles sont les disponibilités alimentaires  dans la communauté rurale de Nguène Sarr ? 

..........................................................................................................................................................................................

2) Selon vous, les disponibilités sont-elles en mesure de couvrir les besoins alimentaires de la zone ?

Oui Non

Justifiez votre réponse

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3) Développez-vous des stratégies pour lutter contre l'insécurité alimentaire dans la communauté rurale de Nguène Sarr? 

Oui Non

Si oui lesquelles ?

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4) Selon vous qu'est ce qui peut expliquer la fréquence de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr ? 

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5) Que suggérez-vous pour lutter contre la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène ?

Merci de votre collaboration

INSTRUMENT DE MESURE ANTHROPOMÉTRIQUE

NUMERO D'ORDRE

NOM DE L'ENFANT

SEXE

AGE

POIDS

TAILLE

VILLAGE

 
 
 
 
 
 
 

TOTAL

 
 
 
 
 
 

PLANIFICATION DES ACTIVITES DE L'ENQUETE






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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon