REPUBLIQUE DU SENEGAL
ENDSS
Amadou Fall LO
moodfall@gmail.com
FACTEURS EXPLICATIFS DE LA FREQUENCE DE LA MALNUTRITION
CHEZ LES ENFANTS AGÉS DE 0 À 5 ANS DANS LA COMMUNAUTÉ
RURALE DE NGUENE SARR(SÉNÉGAL)
TABLE DES MATIÈRES
IN
MEMORIUM..............................................iv
DEDICACES................................................v
REMERCIEMENTS............................................vii
TABLE DES
MATIERES.......................................viii
LISTE DES
TABLEAUX.......................................xii
LISTE DES
GRAPHIQUES.....................................xv
LISTE DES
ANNEXES........................................xvii
SIGLES ET
ABBREVIATIONS..................................xviii
SOMMAIRE.................................................xx
PROBLEMATIQUE............................................1
DEFINITION OPERATIONNELLE DES
TERMES.....................6
REVUE DE
LITTERATURE.....................................10
I. SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE DE LA
MALNUTRITION......................................11
II. DEFINITION DE LA MALNUTRITION
ET LES DIFFERENTES FORMES DE
MALNUTRITION.....................................13
III. LES FACTEURS EXPLICATIFS DE
LA FREQUENCE DE LA
MALNUTRITION.....................................15
IV. LES CONSEQUENCES DE LA MALNUTRITION..............19
V. LES SOLUTIONS PRECONISÉES EN VUE DE
REDUIRE LE
PROBLEME..........................................20
CHAPITRE PREMIER : APERÇU SUR LE MILIEU
D'ETUDE..........22
I. LE CADRE D'ÉTUDE : LA SOUS-PREFECTURE DE
SAKAL....23
1.1. Localisation et données
socio-économiques......23
1.2. Données climatiques et hydrographiques.........23
1.3. Données démographiques et
sanitaires...........24
II. LE CHAMP D'ÉTUDE : LA COMMUNAUTÉ RURALE DE
NGUÈNE SARR..............................................24
2.1. Localisation......................................24
2.2. données
physiques.................................24
2.3. situation
démographique...........................25
2.4. situation
socio-économique........................27
2.5. situation sanitaire...............................28
2.6. les autres ressources de la communauté
rurale.....29
CHAPITRE II : METHODOLOGIE DE
L'ENQUETE..................31
I. LE TYPE D'ÉTUDE...................................32
II. LE BUT............................................32
III. LES OBJECTIFS.....................................32
IV. LA POPULATION D'ENQUETE...........................33
4.1. La population d'étude...........................33
4.2. Les caractéristiques de la population
d'enquête..........................................33
4.3. Les critères d'inclusion........................34
V. ECHANTILLONNAGE ET ECHANTILLON....................35
5.1. Echantillonnage.................................35
5.2. Echantillon.....................................36
VI. INSTRUMENTS DE L'ENQUETE..........................36
6.1. L'instrument d'observation pour les mesures
anthropométriques des enfants de 0 à 5 ans.....37
6.2. Le guide d'entretien destiné aux mères
d'enfants de 0 à 5 ans...................................37
6.3. Le guide d'entretien destiné aux relais et personnel
communautaire........................38
6.4. Le guide d'entretien destiné aux responsables
administratifs.................................38
6.5. Le questionnaire destiné au personnel
qualifié responsable de la prise en
charge des enfants des enfants malnutris.......38
VII. DEROULEMENT DE L'ENQUETE...........................39
7.1. La
pré-enquête.................................39
7.2. L'enquête proprement dite......................41
7.3. L'aspect étique................................41
7.4. Les difficultés
rencontrées....................42
7.5. Exploitation des instruments...................42
CHAPITRE III : RESULTATS DE
L'ENQUETE.....................43
I. RESULTATS ISSUS DE L'ENQUETE ANTHROPOMETRIQUE......44
II. RESULTATS ISSUS DU GUIDE D'ENTRETIEN
DESTINÉ AUX MÈRES D'ENFANTS DE 0 À 5
ANS...........47
III. RESULTATS ISSUS DU GUIDE D'ENTRETIEN
DESTINÉ AUX RELAIS ET PERSONNEL COMMUNAUTAIRE......77
IV. RESULTATS ISSUS DU GUIDE D'ENTRETIEN
DESTINÉ AUX RESPONSABLES ADMINISTRATIFS
DE LA COMMUNAUTÉ RURALE............................95
V. RESULTATS ISSUS DU QUESTIONNAIRE
DESTINÉ AU PERSONNEL QUALIFIÉ IMPLIQUÉ
DANS LA LUTTE CONTRE LA MALNUTRITION...............101
VI. SYNTHESE GENERALE DES RESULTATS....................117
CHAPITRE IV :
RECOMMANDATIONS..............................120
I. RECOMMANDATIONS A COURT TERME.......................122
1.1. Projet de recyclage des relais et PSC.............122
1.2. Plan d'action de lutte contre la malnutrition.....128
1.3. Budget détaillé des
activités.....................133
II. RECOMMANDATIONS A MOYEN TERME.......................136
2.1. Promotion de la sécurité et de
l'autosuffisance alimentaire.......................................136
2.2. Amélioration de la qualité des
services...........136
III. RECOMMANDATIONS A LONG TERME........................138
3.1. Programme de lutte contre la
pauvreté.............138
3.2. Promotion de l'alphabétisation et
la scolarisation des filles.......................138
3.3. Amélioration du pouvoir décisionnel
des femmes........................................138
CONCLUSION.................................................139
BIBLIOGRAPHIE..............................................142
ANNEXES....................................................147
LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU N°1 :Etat nutritionnel des
enfants selon le sexe
TABLEAU N°2 :Etat nutritionnel des
enfants selon l'âge
TABLEAU N°3 : Répartition des mères
d'enfants de 0 à 5 ans selon leur âge.
TABLEAU N°4 :Répartition des
mères d'enfants de 0 à 5 ans selon leur statut matrimonial.
TABLEAU N°5 :Répartition des
mères d'enfants de 0 à 5 ans selon l'occupation.
TABLEAU N°6 :Répartition des
mères d'enfants de 0 à 5 ans selon le travail du mari.
TABLEAU N°7 :Répartition des
mères d'enfants selon le nombre de grossesses et le nombre d'enfants
vivants
TABLEAU N°8 :Fréquence des
réponses des mères sur les facteurs qui contribuent au maintien
de la malnutrition.
TABLEAU N°9 :Fréquence des
réponses des mères selon les aliments interdits aux femmes
enceintes.
TABLEAU N°10 :Fréquence des
réponses des mères selon les aliments mauvais pour la croissance
des enfants.
TABLEAU N°11 :fréquence des
réponses des mères sur le type de cultures pratiquées.
TABLEAU N°12 :Matrice de relation des
aliments administrés aux enfants à des périodes
sélectionnées.
TABLEAU N°13 :Répartition des
mères selon le nombre de repas administrés et les intervalles
d'âge de leurs enfants.
TABLEAU N°14 :Répartition des
mères selon le nombre de personnes vivant sous leur toit.
TABLEAU N°15 :fréquence des
réponses des mères selon les sources de revenu de leur
famille.
TABLEAU N°16 :Fréquence des
réponses des enquêtées selon les maladies atteignant les
enfants.
TABLEAU N°17 :Répartition des
enquêtées selon le lieu de consultation.
TABLEAU N°18 :réponses des
mères selon la nature des déchets domestiques et le mode
d'élimination.
TABLEAU N°19 :fréquence des
réponses des mères selon leurs sources d'approvisionnement en
eau.
TABLEAU N°20 :Réponses des
mères sur les causes de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5
ans dans leur localité.
TABLEAU N°21 :Fréquence des
réponses des enquêtées selon leur suggestions pour lutter
contre la malnutrition.
TABLEAU N°22 :Répartition des
enquêtées selon l'âge et le sexe.
TABLEAU N°23 :Répartition des
enquêtés selon le niveau de scolarisation et l'expérience
professionnelle.
TABLEAU N°24 :Répartition des
enquêtés selon l'ancienneté et la durée de la
formation.
TABLEAU N°25 :Réponses des
enquêtés sur les activités menées dans le cadre de
la lutte contre la malnutrition.
TABLEAU N°26 :Réponses des
enquêtés selon les types d'intervention menés.
TABLEAU N°27 :Réponses des
enquêtés selon les thèmes de sensibilisation
abordés.
TABLEAU N°28 :Réponses des
enquêtés sur les difficultés rencontrées.
TABLEAU N°29 :Réponses des
enquêtés sur les facteurs expliquant la fréquence de la
malnutrition.
TABLEAU N°30 :Suggestions des
enquêtés pour la lutte contre la fréquence de la
malnutrition.
TABLEAU N°31 :Répartition des
enquêtés selon la fonctionetl'ancienneté au poste.
TABLEAU N°32 : Réponses des
enquêtés selon les facteurs expliquant la fréquence de la
malnutrition
TABLEAU N°33 :Réponses des
enquêtés selon leurs suggestions dans la lutte contre la
malnutrition.
TABLEAU N°34 : Répartition des
enquêtés selon l'âge et le sexe.
TABLEAU N°35 :Répartition des
enquêtés selon l'ancienneté professionnelle.
TABLEAU N°36 :Répartition du
personnel qualifié selon l'ancienneté dans le poste.
TABLEAU N°37 :Répartition des
enquêtés selon le temps depuis la dernière formation.
TABLEAU N°38 :Répartition des
enquêtés selon la durée de la dernière formation.
TABLEAU N°39 :Réponses des
enquêtés selon les activités menées dans le cadre de
la lutte contre la malnutrition.
TABLEAU N°40 :Réponses du personnel
qualifie sur la périodicité des activités de
supervision
LISTE DES GRAPHIQUES
FIGURE N°1: Répartition des enquêtées
selon leur niveau d'instruction.
FIGURE N°2: Répartition des enquêtées
selon leur source d'information sur la malnutrition.
FIGURE N°3: Répartition des réponses de
mères selon le mode d'identification des enfants malnutris.
FIGURE N°4: Répartition des enquêtées
selon leurs perceptions des dangers liés à la malnutrition.
FIGURE N°5: Répartition des enquêtées
selon le nombre de repas pris par jour dans leur famille.
FIGURE N°6: Fréquence des réponses des
mères selon les moments de la journée ou elles donnent un aliment
complémentaire.
FIGURE N°7: Répartition des enquêtés selon
leur ethnie
FIGURE N°8: Répartition des enquêtées
selon les thèmes de formation abordés.
FIGURE N°9: Répartition des enquêtés selon
les méthodes utilisées pourle recrutement des enfants.
FIGURE N°10: Fréquence des activités de
sensibilisation effectuées.
FIGURE N°11: Techniques de communication utilisées par
les relais et personnel communautaire.
FIGURE N°12: Réponses des enquêtés selon
les disponibilités alimentaires de la zone.
FIGURE N°13: Répartition des enquêtés
selon les facteurs influençant les disponibilités alimentaire.
FIGURE N°14: Fréquence des réponses des
enquêtés selon les stratégies de lutte
développées.
FIGURE N°15: Répartition des enquêtés
selon la qualification professionnelle.
FIGURE N°16: Répartition des enquêtés
selon les thèmes de formation abordés.
FIGURE N°17: Fréquence des réponses des
enquêtés selon les types d'intervention menés.
FIGURE N°18: Réponses du personnel de santé sur
les difficultés liées à la prise en charge de la
malnutrition.
FIGURE N°19: Répartition des enquêtés
selon la périodicité des activités de sensibilisation
menées.
FIGURE N°20: Réponses des enquêtés sur les
principales techniques de communication utilisées.
FIGURE N°21: Fréquence des réponses des
enquêtés selon les thèmes de sensibilisation
abordés.
FIGURE N°22: Fréquence des réponses des
enquêtés selon les difficultés rencontrées.
FIGURE N°23: Réponses des enquêtés sur les
facteurs expliquant la fréquence de la malnutrition chez les enfants de
0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr.
FIGURE N°24: Suggestions pour diminuer la fréquence de
la malnutrition dans la communauté rurale de Nguène
Sarr.
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE N°1: L'autorisation
d'enquête du Ministère de la Santé.
ANNEXE N°2: Guide d'entretien destiné aux
mères d'enfants âgés de 0 à 5 ans.
ANNEXE N°3: Guide d'entretien destiné aux relais
et personnel communautaire.
ANNEXE N°4: Guide d'entretien destiné aux
responsables administratifs.
ANNEXE N°5: Questionnaire destiné au personnel
qualifié responsable de la prise en charge médicale des enfants
âgés de 0 à 5 ans.
ANNEXE N°6: Diagramme de GANTT du plan d'action pour la
lutte contre la malnutrition infanto-juvénile a Nguène Sarr.
ANNEXE N°7: Planification des activités
d'enquête.
SIGLES ET ABBRÉVIATIONS
OMS : Organisation Mondiale pour la
Santé.
OMD : Objectifs du Millénaire
pour le Développement.
PNR : Programme de Renforcement
Nutritionnel.
EDS : Enquêtes
Démographiques et de Sante.
SNP : Surveillance Nutritionnelle et
Pondérale.
UNICEF :Fonds des Nations unies pour
l'enfance.
FAO : Organisation des Nations Unies
pour l'alimentation et l'agriculture.
WWD : World Water Day.
ET :Ecart Type.
CR : Communauté Rurale.
DRDR : Direction Régionale du
Développement Rural.
ASC : Agent de Sante Communautaire.
PCR : Président du Conseil
Rural.
CREN : Centre de
récupération et d'éducation nutritionnelle
CDC : Central Deseases Control.
MSP : Ministère de la Sante
Publique.
DS : Direction de la Sante.
DER : Division des Etudes et de la
Recherche
ENDSS : Ecole Nationale de
Développement Sanitaire et Social.
UCAD: Université Cheikh Anta Diop.
AME: Allaitement Maternel Exclusif.
OCDE:Organisation de Coopération et de
Développement Économique.
CILSS: Comité permanent
Inter-états de lutte
Contre La Sècheresse dans le Sahel.
MSAS: Ministère de la Sante et de
l'Action Sociale.
PEV: Programme Elargi de Vaccination.
IEC: Information Education Communication.
VAD: Visite A Domicile.
ONG: Organisation Non Gouvernementale.
UROCREN : Unité de
Réhydratation Orale/ Centre de Récupération et
d'Education Nutritionnelle.
SSP: Soins de Santé Primaires.
F75 :Lait thérapeutique Nutriset.
F100 :Lait thérapeutique Nutriset de
basse osmolarité.
MAS : Malnutrition
aigüeSévère.
PSC: Personnel Communautaire de santé.
PEC: Prise En Charge.
ECS: Educateur Communautaire de Santé.
ICP: Infirmier Chef de Poste.
S/N : Sous Notion.
FARN :Foyerd'Apprentissage et de
Réhabilitation Nutritionnelle.
IRA: Infection Respiratoire Aigüe.
PVD : Pays en Voie de
Développement.
CERP : Centre d'expansion Rural
Polyvalent.
CCG : Comité de concertation et de
Gestion.
SOMMAIRE
La malnutrition joue un grand rôle dans la
moitié des décès d'enfants dans le monde, ce qui est plus
que de n'importe quelle maladie infectieuse et pourtant elle n'est pas une
infection. Elle laisse, chez des millions de survivants, des séquelles
durables sous forme d'infirmité, de vulnérabilité
chronique aux maladies, de handicap intellectuel. Menace pour les femmes, les
familles et les sociétés tout entières, elle constitue une
violation insigne des droits de l'enfant.
Nous avons entrepris une étude dont le but est
d'identifier les facteurs à l' origine de la fréquence de la
malnutrition dans la communauté rurale de Nguène Sarr en vue de
formuler des suggestions appropriées.
Pour atteindre les objectifs d'enquête, des instruments
d'enquête ont été élaborés :
- Un instrument de collecte de données
anthropométriques des enfants âgés de 0 à 5 ans.
- Un guide d'entretien pour les mères d'enfants,
- Un guide d'entretien pour le personnel communautaire,
- Un guide d'entretien pour les responsables administratifs
et
- Un questionnaire pour le personnel qualifié
responsable de la prise en charge des enfants.
La moitie soit 53,50% des enfants présente au moins
une des formes latentes de malnutrition due à des facteurs
immédiats, sous-jacents et fondamentaux a été
ressortie.
Ces résultats ont motivé la formulation de
recommandations à court, moyen et long terme pour améliorer
l'état nutritionnel des enfants dans cette zone.
PROBLÉMATIQUE
La santé d'un individu dépend en grande partie
de la manière dont il se nourrit. Un vieil adage dit qu'il faut manger
pour vivre, mais encore, faudrait-il pouvoir et «savoir» manger, car
un régime alimentaire déséquilibré par excès
ou par déficit d'apport peut être aussi néfaste qu'un
manque de nourriture.
Ce déséquilibre constitue un réel
problème de santé publique à travers le monde. Il peut
s'agir d'une part d'une suralimentation avec ses conséquences sur la
santé tels que l'obésité, le diabète, les maladies
du coeur et d'autre part d'une sous-alimentation qui induit à la
malnutrition par carence communément dénommée
sous-alimentation ou dénutrition.
Selon OMS (2008), cette dernière contribue à
près de 55 % à la mortalité chez les enfants
âgés de 0 à 5 ans dans le monde et cette proportion est
majorée dans les pays pauvres. En outre, elle augmente le risque de
décès dans cette population en s'associant à d'autres
maladies dont elle facilite souvent la survenue telles que : la rougeole,
les IRA, les diarrhées, le paludisme, etc....
Au Sénégal, malgré la baisse
récente de la mortalité infanto-juvénile entre 1997 et
2004, passant de 145 à 121%o, la santé des enfants reste encore
très préoccupante dans l'optique de l'atteinte des OMD 4. La
malnutrition par carence y demeure un sérieux problème de
santé publique et touche principalement les enfants de 0 à 5 ans
avec des taux élevés de morbidité et de mortalité
représentant à elle seule 35% de la mortalité infantile
(PNR, 2008).
Selon le PNR (2008), le taux de malnutrition au
Sénégal est passé de 22% en 1993 à 16% en 2008.
Depuis, la situation nutritionnelle s'est dégradée suite à
une flambée des prix des denrées alimentaires consécutive
à une crise économique mondiale. Ces tendances montrent que des
efforts considérables restent à déployer pour atteindre
l'objectif de 10% de taux de malnutrition d'ici 2015 fixé par les OMD.
C'est ainsi qu'au Sénégal, la lutte contre la malnutrition fait
partie intégrante des actions prioritaires du Ministère de la
Santé et de la Prévention avec comme credo la
nécessité du dépistage précoce et la prise en
charge adéquate des cas. Le Sénégal a eu à mettre
en oeuvre des projets de nutrition pour aider les couches les plus
vulnérables à maintenir ou recouvrer un état nutritionnel
durable.
Il existe, cependant, des disparités entre le milieu
urbain et le milieu rural du fait du faible dynamisme des activités
agricoles dont dépendent près de 60% de la population
occupée et une concentration de la pauvreté en zones rurales. De
ce fait, la croissance économique enregistrée au cours de la
décennie passée profite peu aux populations
défavorisées.
D'autres facteurs comme les mauvaises pratiques d'allaitement
maternel exclusif, d'alimentation de l'enfant, et le faible niveau
d'alphabétisation des mères expliqueraient aussi cette mauvaise
situation nutritionnelle. Selon l'enquête PRN de 2004, 29% des
mères considéraient encore qu'il existe des aliments interdits
aux enfants et aux femmes enceintes. Cette même enquête a
montré que seuls 7,8% des enfants recevaient plus d'aliments durant un
épisode de diarrhée. La malnutrition est beaucoup plus
fréquente chez les enfants nés de femmes non scolarisées:
21% contre moins de 10 % chez les femmes scolarisées. (EDS IV, 2005).
Parallèlement aux faits décrits, la
région de Louga semble supporter le plus gros lot de ce fléau. En
effet, durant l'exercice de la fonction de major du service des urgences
á l'hôpital de Louga, nous avons constaté que parmi les
enfants reçus en général á l'hôpital, le
tableau de malnutrition plus ou moins chronique constituait dans la plupart des
cas le facteur déterminant des problèmes de santé et le
principal motif de consultation. De plus, l'absence d'unité de
récupération pondérale combinée á un
déficit de prise en charge intégrée faisait tantôt
motif d'évacuation vers des centres spécialisés, ce qui
affaiblissait d'avantage les familles.
Le phénomène semble être plus
accentué dans la communauté rurale de Nguène Sarr
située dans la région de Louga, où la malnutrition n'est
pas pourtant toujours un motif réel de consultation. Cependant, elle est
tellement présente que dans la majorité des cas reçus, le
constat est automatique et à l'absence de moyens appropriés de
prise en charge correcte, les cas chroniques sont aussitôt
transférés à l'hôpital de Louga.
La confirmation est apportée grâce à nos
investigations personnelles au niveau du service de consultation nutritionnelle
et pondérale (SNP). En effet, durant l'année 2009, sur 356
d'enfants reçus en consultation SNP, 59 ont présenté une
malnutrition aigüe et 66 une malnutrition chronique et 102 une
insuffisance pondérale soit un total de 227 ce qui représente
63,75% par rapport aux enfants bien nourris.
Cet état de fait dépasse de loin les taux
nationaux cités antérieurement et reflètent ainsi la
situation nutritionnelle relative aux carences en micronutriments qui au fait
n'est autre qu'une déduction des comportements et autres facteurs
induisant à la malnutrition protéino-énergétique
à Nguène Sarr. Une fréquence élevée de la
malnutrition infantile engendrerait des conséquences néfastes sur
la santé de cette population ainsi que sur dans l'économie des
familles.
L'amélioration de l'alimentation infantile semble donc
être une condition nécessaire à la réduction de la
prévalence de la malnutrition chronique. C'est pourquoi, conscient de ce
problème de santé publique touchant cette population
caractérisée par sa vulnérabilité et compte tenu de
l'absence de toute recherche antérieure dans cette localité, nous
sommes motivés á entreprendre une étude dont le but est
d'identifier les facteurs à l'origine de la fréquence de la
malnutrition chez les enfants âgés de moins de cinq ans dans la
communauté rurale de Nguène Sarr en vue de formuler des
suggestions appropriées.
Pour y arriver, nous tenterons de répondre à la
question de recherche suivante :
Quels sont les facteurs qui expliquent la
fréquence de la malnutrition chez les enfants âgés de 0
à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène
Sarr ?
La présente étude se subdivisera en cinq
chapitres :
Chapitre I : Revue de la littérature
Chapitre II : A perçu sur le milieu de
l'étude.
Chapitre III : Méthodologie de l'enquête.
Chapitre IV : Résultats de l'enquête.
DÉFINITION OPÉRATIONELLE DES TERMES
Termes
|
définition
|
Facteur
|
Agent, élément qui concourt à la survenue
de la malnutrition
|
Fréquence élevée
|
Nombre élevé de cas de malnutrition
|
Malnutrition
|
malnutrition par carence
Etat pathologique dû à un déficit d'apport
alimentaire sur le plan quantitatif ou qualitatif
|
Prévalence
|
Nombre de personnes atteintes d'une certaine
maladie
à un moment donné dans une population donnée.
|
Dénutrition
|
Dysfonctionnement organique dû à des carences
alimentaires ou à une mauvaise assimilation des apports nutritifs
|
Insuffisance pondérale
|
Diminution anormale du poids du corps, occasionnée par
la perte généralisée de graisse et d'autres tissus.
|
Déficit d'apport
|
Etat de carence caractérisé par l'insuffisance
d'intégration d'aliments essentiels pour le bon fonctionnement de
l'organisme et la survie de l'être humain
|
Retard de croissance ou rabougrissement
|
Terme médical désignant une croissance
insuffisante sur le plan de la taille et/ou du poids, durant la phase de
développement de l'enfant.
|
Maigreur ou émaciation
|
Malnutrition aigüe (d'installation rapide) avec indice
Poids/Taille < -2 ET
|
Situation nutritionnelle
|
Etat nutritionnel des habitants d'une zone géographique
précise
|
Education nutritionnelle
|
Ensemble des activités de communication visant la
modification volontaire des pratiques qui ont une incidence sur l'état
nutritionnel de la population
|
Déséquilibre nutritionnel
|
Trouble de l'équilibre nutritionnel chez une personne
|
Marasme
|
Amaigrissement maladif extrême dû à une
dénutrition et associé à une atrophie musculaire
|
Kwashiorkor
|
Trouble alimentaire grave chez des enfants âgés de
dix mois à trois ans, provenant d'une carence
généralisée en protéines.
|
Kwashiorkor marasmique
|
Forme combinant la malnutrition protéino-calorique
|
Micronutriments
|
Eléments nutritifs constitués par l'ensemble des
composés organiques et minéraux nécessaires à
l'organisme vivant pour assurer et entretenir la vie
|
Allaitement maternel exclusif
|
Mode d'alimentation du nouveau-né et du nourrisson, de
la naissance jusqu'au 6eme mois environ
|
Ratio
|
Un ratio entre deux nombres, est le
rapport
du premier par le second. Par exemple, « le ratio de x sur
y » est égal à r=x/y
|
Déterminant
|
Facteur directement à l'origine de la malnutrition
|
Mère
|
Toute personne accompagnant et/ou assurant la prise en charge
de l'enfant sur le plan nutritionnel
|
Mesures anthropométriques
|
Prise de la taille, du poids et de l'âge chez un enfant
en vue de déterminer son état nutritionnel à partir de
standards.
|
Personnel de santé communautaire
|
Relais communautaire, ASC ou matrone exerçant dans la
communauté rurale
|
Indicateur
|
Outil d'évaluation et d'aide à la
décision
grâce auquel une situation ou une tendance peut être
mesurée, de façon relativement objective, à un instant
donné, ou dans le temps et/ou l'espace.
|
Communauté
|
Interaction d'
organismes vivants
ou non partageant un
environnement
commun.
|
Prestataires
|
Personnel offrant un service de santé
|
Enquêté
|
Individu qui représente une source d'information dans le
cadre de l'étude
|
Population d'étude
|
Population appartenant à l'échantillon
|
Responsable administratif
|
Elu local responsable de la gestion de la communauté
rurale et appartenant à l'échantillon
|
Personnel qualifié
|
Médecin, Infirmier ou sage-femme de l'échantillon
d'étude
|
Ecart-type
|
Valeur équivalente à la racine carrée de
la variance
|
Instrument
|
Outils fabriqué et utilisé dans le cadre de
l'enquête
|
REVUE DE LITTÉRATURE
Les différents ouvrages consultés nous ont
permis de recueillir des informations sur la malnutrition
infanto-juvénile que nous allons aborder comme suit:
1. situation épidémiologique de la malnutrition
dans le monde
2. Définition de la malnutrition et des
différentes formes de malnutrition
3. les facteurs qui expliquent la fréquence
élevée de la malnutrition
4. les conséquences de la malnutrition
5. les solutions préconisées en vue de
réduire l'ampleur de la malnutrition
I. SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE DE LA MALNUTRITION
DANS LE MONDE
Depuis les sommets mondiaux sur l'alimentation de 1996 et de
2002, les dirigeants de la planète se sont engagés à
plusieurs reprises à réduire la faim et la malnutrition. Et
pourtant, on estime que le nombre de personnes sous-alimentées et
souffrant de la faim est passé de 800 millions à presque un
milliard, alors que la crise économique s'ajoute aux difficultés
des pays en développement. L'éruption de la crise alimentaire
début 2008, suivie de la crise financière survenue au cours de
l'été de la même année, ont contraint les dirigeants
du monde à reconnaître les difficultés des gros
défis auxquelles est confrontée la communauté
internationale pour faire face à son engagement à réaliser
les Objectifs du Millénaire pour le Développement et plus
particulièrement l'OMD 1, visant à éradiquer
l'extrême pauvreté et la faim (Mueller, 2008).
Selon UNICEF (2006), 143 millions d'enfants de moins de 5 ans
souffrent encore de dénutrition dans le monde en développement,
et plus de la moitié d'entre eux vit en Asie du Sud. La majorité
des pays qui affichent des progrès insuffisants se trouvent en Afrique
subsaharienne.
Dans le monde en développement, 30 % de la population
et presque un tiers des enfants sont sous alimentés de façon
chronique, soit un total de 777 millions d'individus ; 11 millions d'enfants de
moins de cinq ans meurent chaque année ; la malnutrition est responsable
de plus de la moitié de ces décès ; les deux tiers des 150
millions d'enfants malnutris dans le monde vivent en Asie. Chaque année,
11 millions de bébés de petit poids (moins de 2,5 kg) naissent en
Asie du sud et 3,6 millions en Afrique subsaharienne. Plus de deux milliards de
personnes souffrent de carences en micronutriments, soit un sur trois ; 100
à 140 millions d'enfants souffrent d'avitaminose A et 500.000 enfants
deviennent partiellement ou totalement aveugles chaque année ; 39 % sont
anémiés; 150 millions d'enfants présentent un retard de
croissance; 17 % des enfants et jusqu'à 50 % dans certains pays pauvres
sont de faible poids à la naissance (OMS 2000).
Les ravages de la malnutrition s'étendent aussi
à des millions de survivants qui restent infirmes, chroniquement
vulnérables aux infections et intellectuellement diminués. En
effet, la malnutrition nuit au système immunitaire, au
développement physique et mental et ainsi, réduit la
capacité d'apprentissage, la qualité générale de
vie et la productivité à l'âge adulte (Bellamy, 1998).
Selon FAO(2005), la malnutrition
protéino-énergétique (MPE), la carence en vitamine A, les
troubles de la carence en iode et les anémies nutritionnelles provenant
principalement d'une carence en fer ou de pertes de fer sont les
problèmes nutritionnels les plus courants et les plus importants
rencontrés dans presque tous les pays d'Asie, d'Afrique,
d'Amérique latine et du Proche-Orient. Un peu plus de 2 milliards de
personnes à travers le Monde souffrent de carence de fer ou d'iode dont
206 millions en Afrique.
II. DÉFINITION DE LA MALNUTRITION ET LES
DIFFÉRENTES FORMES DE MALNUTRITION
2.1. Définition de la
malnutrition
Malnutrition signifie principalement « mauvaise
nutrition ». Elle concerne l'insuffisance ainsi que l'excès de
nourriture, les mauvais types d'aliments, et la réaction du corps
à de nombreuses infections qui entraînent la malabsorption des
éléments nutritifs ou l'incapacité d'utiliser les
éléments nutritifs convenablement pour préserver la
santé (WWD, 2001).
Selon FAO (2006), La malnutrition est
caractérisée par un apport insuffisant ou excessif de
protéines, d'énergie et de micronutriments tels que les
vitamines, ainsi que par les infections et les troubles fréquents qui en
résultent.
2.2. Les différentes formes de
malnutrition
2.2.1. La malnutrition aiguë : maigreur ou
émaciation
Selon UNICEF (2005), La
malnutrition aiguë comprend la malnutrition
modérée et la malnutrition sévère et est
déterminée par un indice Poids/Taille (P/T) < - 2 ET
(écarts type) selon les nouvelles références de l'OMS.
Elle se caractérise par une nette insuffisance de poids par rapport
à la taille. Pour évaluer rapidement le degré de
malnutrition d'un enfant on peut se servir d'un bracelet mais le rapport
poids/taille est aussi utilisé.
· La malnutrition modérée
se définit par un indice poids sur taille compris entre 70 et 80% du
ratio normal.
· La malnutrition sévère
se définit par un indice poids sur taille inférieur à 70%
du ratio normal.
De même, le manuel de Merck indique que de la
malnutrition sévère, celle protéino-calorique se
présente sous 3 formes : sèche (fine,
déshydratée), humide (oedémateuse,
tuméfiée), et une forme combinée entre
les 2 extrêmes (PORTER, 2010).
La forme sèche, le
marasme, dérive d'un jeûne presque complet avec
une carence en protéines et en substances nutritionnelles non
protéiques. L'enfant souffrant de marasme consomme des quantités
très faibles d'aliments, souvent parce que sa mère ne peut pas
l'allaiter, et est très maigre en raison de la perte de ses muscles et
de la graisse corporelle (PORTER, 2010).
Citant WELLCOME (1996), il insiste en
rappelant que la forme humide est dénommée
kwashiorkor, un mot africain signifiant « premier
enfant-deuxième enfant ». Ce terme se réfère au fait
que le premier nouveau-né développe une malnutrition
protéino-calorique à l'arrivée d'un deuxième enfant
qui le remplace au sein maternel. La carence en protéines est
habituellement plus marquée que la carence énergétique et
provoque un oedème. Les enfants souffrant de kwashiorkor tendent
à être plus âgés que ceux souffrant de marasme et
sont sujets à développer la maladie après le sevrage.
La forme combinée de malnutrition
protéino-calorique est dénommée kwashiorkor
marasmique. Les enfants qui en souffrent ont des oedèmes et
davantage de graisse corporelle que ceux souffrant de marasme (CRUCHOT, 2008).
2.2.2. La malnutrition chronique encore nommée
rabougrissement ou retard de croissance
D'après DUBOT (2005), la malnutrition chronique est
caractérisée par un retard du développement de l'enfant
notamment dans sa croissance. Elle reflète l'histoire alimentaire et
nutritionnelle de l'individu et est déterminée par la
qualité de vie, le pouvoir d'achat, les politiques vis-à-vis de
l'environnement et les insécurités récurrentes. Elle est
déterminée par un rapport Taille/Age (T/A) < - 2 ET de la
médiane de la population de référence. La malnutrition
chronique devient sévère lorsque le rapport T/A < - 3 ET.
2.2.3. l'insuffisance pondérale
Forme de malnutrition qui englobe les 2 autres types (les
formes aiguë et chronique), l'insuffisance pondérale se
définie comme un rapport Poids/Age (P/A) inferieur à - 2 ET de la
médiane de la population de référence. Sa forme
sévère se définit par un P/A inferieur - 3 ET. Comme
dans le cas de la dénutrition, elle aggrave l'impact de la maladie c'est
ainsi qu'une grande proportion des décès d'enfants de moins de 5
ans, lui est imputable (MSAS, 2010).
III. LES FACTEURS EXPLICATIFS DE LA
FRÉQUENCE DE LA MALNUTRITION
Selon Smith et Al. (2000), si on veut réduire
la fréquence de la malnutrition infantile, il est nécessaire d'en
comprendre d'abord les causes.
Il affirme que, les déterminants immédiats du
statut nutritionnel d'un enfant sont les rations alimentaires et la
santé, qui sont à leur tour influencées par trois
déterminants sous-jacents au ménage : la sécurité
alimentaire, les soins adéquats aux mères et aux enfants et un
environnement sain. Ces trois déterminants sont quant à eux
influencés par des déterminants de base : les ressources
potentiellement disponibles pour un pays ou un groupe de personnes, et un
nombre de facteurs politiques, culturels et sociaux qui influencent
l'utilisation de ces ressources.
6.1.1. Les facteurs
immédiats
Les causes de la malnutrition dans les PVD sont multiples et
très souvent liées entre elles. Trois causes principales
immédiates se distinguent : l'insuffisance quantitative et qualitative
de la ration alimentaire, les croyances et tabous et la maladie. Leur
interaction tend à créer un cercle vicieux (CRUCHOT, 2008).
a) Production ou consommation
insuffisante
Selon DUBOT (2005), les carences alimentaires peuvent
être dues principalement à deux facteurs :
La disponibilité des vivres :
dans les zones rurales, la sécurité alimentaire dépend de
l'accès à la terre et aux autres ressources agricoles requises
pour garantir une production familiale suffisante. Or, le manque de terre, la
mauvaise qualité des terres et leur éloignement par rapport aux
villages, constituent des causes de l'indisponibilité des vivres.
L'accès aux vivres (accès
financier, physique et social): même si un marché regorge de
produits, lorsqu'ils sont chers (viande, fruits et légumes par exemple),
alors les familles trop pauvres pour les acheter ne peuvent
bénéficier de la sécurité alimentaire.
b) Facteurs socioculturels
Ils correspondent à :
La valeur symbolique liée à
certains aliments qui dans l'esprit de certaines populations gardent un sens
qui limite leur consommation à certaines occasions solennelles et
à certains groupes d'individus (FAO, 2005).
Les coutumes traditionnelles
influençant la consommation alimentaire. Dans bon nombre de zones
rurales, l'habitude de ne préparer qu'un seul repas en fin de
journée est certainement néfaste pour les enfants d'âge
scolaire qui doivent en prendre au moins trois par jour (FAO, 2005).
Le sevrage : nous assistons de nos
jours à un sevrage de plus en plus précoce et brutal du fait
d'une nouvelle grossesse ou de la tendance à nourrir l'enfant au biberon
de par les contraintes de travail de la mère le plus souvent. Selon
quelques croyances traditionnelles, une femme enceinte ne doit allaiter, son
lait étant considéré comme devenu mauvais du fait de son
état (Girard, 2008).
Les interprétations
socio-anthropologiques : les mères observent
régulièrement le corps de leur enfant et qu'elles le qualifient
spontanément de « beau », de
« bon », de « gros », de
« gai », de « maigre » et, bien
entendu, de « bien portant » ou de « mal
portant » (Allen, 1982). « L'enfant sain est un petit gros
jovial, qui court partout, qui est toujours content et qui ne se plaint pas
parce qu'il est sain » ; pour résumer ces
dernières, on peut dire qu'un « beau corps bien
fait » doit être harmonieux, avec une tendance à
l'embonpoint bien réparti sur tout le corps (Garine, 2004). À un
niveau très général, l'alimentation appelle la
répétition et favorise la mise en oeuvre de procédures
ritualisées.
En outre, quand elle devient
« protectrice », comme dans le
« tokhantal », elle fait appel à la croyance et
partage de ce fait une caractéristique essentielle du rituel. Il faut,
« pour que ça marche », que les acteurs y croient.
c) Facteurs infectieux
De nombreuses recherches ont montré qu'il y avait une
relation étroite entre l'état de nutrition et les maladies
infectieuses. Les maladies infectieuses se déclarent plus facilement et
sont souvent mortelles chez les enfants mal nourris, elles peuvent provoquer
aussi une malnutrition. L'enfant malnutri, résistant moins bien à
la maladie, tombe malade plus souvent, et de ce fait la malnutrition empire
(CRUCHOT, 2008).
6.1.2. Les facteurs sous-jacents
Selon Unicef (2008), la malnutrition est aussi le
résultat d'une combinaison de facteurs sous-jacents :
Les famines et les guerres : responsables
d'une petite partie de la malnutrition mais avec des formes graves et souvent
mortelles. 90 % des réfugiés ou déplacés sont des
femmes et des enfants. Un million et demi d'enfants vivent dans 42 pays en
conflit aujourd'hui.
Les catastrophes naturelles : ouragan,
sécheresse, tremblement de terre, éruption volcanique, gel,
inondation, typhon, invasion d'insectes ; ces fléaux peuvent
détruire 20 ans de développement dans une région.
La sécurité alimentaire insuffisante
dans les familles qui ne peuvent produire ou acquérir les
aliments contenant l'énergie et les nutriments nécessaires.
Le manque d'accès à l'eauet
d'installations sanitaires : l'insalubrité à
l'intérieur et à proximité des maisons favorise les
maladies infectieuses (diarrhée), qui deviennent à leur tour, des
causes majeures de malnutrition.
La mauvaise qualité des services de
santé : chers, non existants, peu accessibles, inadaptés
entrainant de faibles taux de vaccination et une prise en charge
inadaptée des enfants malades et malnutris.
L'inadéquation des soins aux mères et
aux enfants : les familles et les communautés n'ont pas les
moyens de prendre en charge leur santé et leur alimentation.
L'état nutritionnel des mères :
qui font des bébés plus petits et plus sujets à de graves
problèmes de santé.
L'allaitement maternel insuffisant et un sevrage
brutal. En 2005, 60% des bébés dans le monde
n'étaient pas nourris exclusivement au sein pendant les 6 premiers mois
de leur vie.
Le manque de produits thérapeutiques
pourtant très efficaces pour traiter la malnutrition
aiguë, comme les nouvelles pâtes alimentaires hautement
nutritives.
La discrimination à l'égard des femmes
et des jeunes filles ; l'analphabétisme et la place des
femmes sur le marché du travail sont des causes fondamentales de la
malnutrition, les enfants nés de femmes sans éducation, ont deux
fois plus de risques de mourir en bas âge.
6.1.3. Les facteurs fondamentaux
Tous les efforts des familles pour assurer une bonne
nutrition peuvent être battus en brèche par des facteurs
politiques, juridiques et culturelles comme le degré auquel les droits
des femmes et des jeunes filles sont protégés par la loi et la
coutume ; le système politique et économique
déterminant la distribution du revenu et des avoirs ; enfin, les
idéologies et les politiques gouvernant les secteurs sociaux (UNICEF,
1998).
IV. LES CONSÉQUENCES DE LA MALNUTRITION
En plus de ses effets immédiats (souffrance,
mortalité), la malnutrition peut avoir sur les enfants des effets
à long terme, surtout si l'enfant est pris en charge trop tardivement.
Un enfant victime de manques importants, particulièrement entre 0 et 5
ans, peut révéler plus tard à l'école des handicaps
neurologiques (mémoire, faculté d'assimilation). La malnutrition
a donc des répercussions graves sur la santé des enfants, leur
développement futur et celui de la société (UNICEF,
2009).
En plus, DIAGNE (1998) citant ADAMSON (1995) signalait que
ses effets pouvaient être regrettables sur le cours de la grossesse,
l'embryon, le nouveau-né, la femme enceinte ou allaitante.
V. LES SOLUTIONS PRÉCONISÉES EN VUE
DE RÉDUIRE L'AMPLEUR DU PROBLÈME
D'après FAO (2005), une amélioration durable de
l'état nutritionnel peut exiger le déploiement simultané
d'actions dans différents domaines. Dans de nombreux cas, ces causes
sous-jacentes sont la pauvreté et l'accès difficile à la
nourriture.
Il faut donc commencer par ouvrir aux pauvres un meilleur
accès à la nourriture pour amorcer le processus visant à
la sécurité alimentaire des ménages. Cela peut se faire en
augmentant la production et la disponibilité alimentaires, les revenus
et les biens de capital des nécessiteux, ou en leur assurant la
protection de la sécurité sociale. L'axe de la
sécurité alimentaire des familles rurales pauvres se situe au
niveau de la petite agriculture et de la transformation artisanale des
aliments, qu'il faut donc promouvoir. Ces activités sont
génératrices de nourriture, d'emploi et de revenu (FAO, 2005).
En général, une augmentation du revenu
réel se traduit par un progrès de la consommation alimentaire et
de l'état nutritionnel.
Sur une vision parallèle, MC LACHLAN(2003) insiste
sur :
Mobiliser groupes et leaders communautaires
pour reconnaître et exiger une bonne nutrition pour femmes et jeunes
enfants en particulier.
Baser les actions directes sur la
communauté et le conseil pour un changement de conduite.
Combiner fortification et
suppléments, dont sel iodé, fer/acide folique et
supplément vitaminé et favoriser l'apport de micronutriments.
Améliorer les services de nutrition
pour en faire des services de santé principaux.
Améliorer les services d'eau et
d'hygiène publique.
Eduquer les filles et les femmes.
Fournir des stratégies de revenu pour
les femmes.
Assurer un environnement favorable à
une politique d'alimentation et de nutrition.
Il convient avant tout d'aider les communautés à
évaluer et à analyser leurs problèmes avant de prendre les
mesures qui s'imposent à tous les niveaux. Cette stratégie
consiste en « l'approche des trois
A » : Apprécier le problème, Analyser ses
causes et Agir afin d'améliorer la nutrition des enfants (Unicef,
2008).
CHAPITRE PREMIERAPERÇU SUR LE MILIEU
D'ETUDE
I. LE CADRE D'ETUDE : LA
SOUS-PREFECTURE DE SAKAL
1.1. Localisation et données
socio-économiques
La sous-préfecture de Sakal est située dans la
zone sahélienne au Nord du Sénégal sur l'axe routier
Louga/Saint-Louis. Il englobe trois communautés rurales (Leona, Sakal,
Nguène Sarr) polarisant 276 villages.
L'agriculture est la principale source de revenu des
ménages suivie de l'élevage d'ovins et de caprin et du commerce.
Les sols (Deck Dior) ne retiennent pas pour beaucoup de temps l'eau de
pluie.
1.2. Données climatiques et hydrographiques
Le climat est de type sahélo-soudanais
caractérisé par une longue saison sèche (mi-novembre
à mi-juillet) et une courte saison des pluies (mi-juillet à
mi-novembre). La pluviométrie est irrégulièrement
répartie dans le temps et sur le territoire. Ces dernières
années, la moyenne annuelle tournait autour de 380 mm d'eau avec 25
à 27 jours de pluies par an. Pendant la saison des pluies, de nombreuses
petites mares temporaires sont recensées, mais ces dernières
disparaissent vite dès le mois de novembre et la paille d'herbes tient
difficilement jusqu'à l'arrivée des prochaines pluies, qui,
d'année en année deviennent de plus en plus déficitaires
pour les besoins d'agriculture et d'élevage.
La nappe phréatique se trouve à un niveau
relativement profond. Elle produit une eau saumâtre vers le Nord et le
Nord-Est. En allant vers le Sud et le Sud-Ouest, l'eau s'améliore.
Dans certaines parties du territoire, l'alimentation en eau
potable n'est possible qu'à partir d'un forage pour capter la nappe des
sables quaternaires du Littoral-Nord et obtenir une eau propre à la
boisson des ménages.
1.3. Données démographiques et
sanitaires
La population de l'arrondissement de Sakal est estimée
à 74.075 habitants sur une superficie de 1116,3 km² soit une
densité de 66,36 hab./km².
Le district de Sakal comporte 3 postes de santé :
Sakal, Nguène Sarr et Leona avec un nouveau poste (Darou Rahmane) qui
attend l'affectation d'un ICP pour être fonctionnel.
La population cible de 0 à 59 mois est de 15070 enfants
que couvre les activités de SNP.
II. LE CHAMP D'ÉTUDE : LA
COMMUNAUTE RURALE DE NGUENE SARR
2.1. Localisation
Située sur la partie Nord-Est du département et
de la région de Louga, la communauté rurale de Nguène Sarr
est limitée au Nord par la Communauté Rurale de Sakal et le
Département de Dagana, à l'Ouest par la Communauté Rurale
de Léona, à l'Est par l'arrondissement de Mbédiène
et au Sud par l'arrondissement de Ndande. Le chef-lieu de Communauté
Rurale de Nguène Sarr est relié à la commune de Louga par
la nationale II sur une distance de 10km. Elle compte 70 villages.
2.2. Données physiques
2.1.1. Le Relief
La Communauté Rurale de Nguène Sarr couvre une
superficie 234,4km², soit 20% de celle de l'arrondissement de Sakal. Le
relief est dominé par les dunes de sable qui s'accentuent à
mesure qu'on va vers l'ouest.
On distingue une seule variété de sol dans la
C.R de Nguène Sarr qui est constituée par les sols iso-humiques
ou « Dior » (sableux). Ils sont meubles et très
perméables, spécifiques aux cultures de
« niébé », de l'arachide et de
« béréf ».
2.1.2. Le Climat
Le climat est de type sahélien marqué par deux
saisons :
Une saison humide dite de pluie dont la durée est de
plus en plus réduite depuis quelques années et est
théoriquement de 5 mois (juin-octobre) avec des hauteurs maximales
reçues entre juillet et août. La pluviométrie moyenne est
inférieure à 250 mm d'eau /an avec un nombre de jours de 20
à 25 jours.
Une saison sèche de 7 mois (Novembre-mai).
La végétation est de type steppe à
épineux avec une prédominance de l'acaciatortilis (seing) et de
balanitesaegyptiaca (soump). On y rencontre aussi l'acacia albida (cadd), le
nguèrasénégalensis (nguër) et l'euphorbio
(salane).
2.1.3. La Pluviométrie
La communauté rurale se situe dans l'isohyète
comprise entre 200 et 500 mm. A l'instar des autres communautés rurales
de l'arrondissement de Sakal, elle est marquée par une
variabilité de la pluviométrie.
Entre 1993 et 2003, la moyenne enregistrée annuellement
est de l'ordre de 260 mm en 21 jours. L'évolution de la
pluviométrie n'est pas constante. Elle est cyclique avec
généralement une année moyenne, 2 années passables
et une année médiocre. En dehors de ce déficit, on note
également une mauvaise répartition des jours de pluies avec des
périodes de creux assez longues au cours de l'hivernage.
2.3. Situation démographique
La population de la communauté rurale de Nguène
Sarr est estimée à 15.508 habitants sur une superficie de 234,4
km² soit une densité de 66,16 hab./km². Elle compte
officiellement 70 villages. Les villages de Nguène Sarr, Keur Sambou,
Pallène Fall concentrent la majeure partie de la population.
La répartition par sexe de la population montre que les
femmes représentent 49% de la population totale. Elles se retrouvent
dans des regroupements et s'adonnent aux activités de commerce, de
teinture etc.... Les Ouolofs constituent l'ethnie dominante avec 71,34% et les
peulhs 28,56% de la population.
Les zones de la communauté rurale de Nguène
Sarr
ZONES et Villages centres
|
VILLAGES
|
ZONE I :
Nguène Sarr
(32 villages)
|
Nguène Sarr, Keur Bara, Khamballa Top, Khamballa Fall,
Mbout Sow, Dabaye Sarr, Dabaye Peulh 1, Dabaye Peulh 2, Mbande Diop,
NdiéyeNiang, Darou Niang, Khanadji, Ndame Peulh 1, Ndame Peulh 2,
Baïnack Peulh, NdiandaNiang, NdiockSall, MboubéneMatar,
YermandéDieng, Thieckéne, AfféNiang, DjadjiGuéye,
Ndame Lô, Kébé Sam Wolof, Kébé Sam Peulh,
Gouyar Sarr, Gouyar Halte Sarr, NderMballo, NderSanthie, Baïnack Wolof,
Palléne Fall
|
Zone II :
Baïty
(26 villages)
|
Santhiou Baïti, Keur Sambou, Sine Wade Peulh,
Ndiréne, Thiaréne Sarr, MbayeMbaye Saliou, Rimbakh Peulh, Sine
Wade Wolof, Niandoul 2, MbayeMbayeFary, Gade Mapeuya, Khelcom Hall, Diapal
Sarr, Salim Sarr, Salim Peulh, Sam Seck, Banghadji, Diapal Peulh, Labadie
Peulh, Ndiéye Peulh Ba, Taïba Ndiaye, Marae Sec, L'amathie Ndiaye,
Taïba Peulh 2, Fasse Gaye
|
Zone III :
Yeurwaye Diop
(12 villages)
|
Yeurwaye Diop, Kelso Sarr, Kelso Peulh, Keur Mahal, Mbayen,
Diam Wolof, Diam Peulh, Mérina Diop, Mérina Peulh 1,
Mérina Peulh 2, Nanar, Didi Koumac
|
(Source : DRDR 2003)
2.4. Situation
socio-économique
Les Organisations Communautaires de Base (OCB) regroupent en
leur sein les différents groupes vulnérables lesquels les
programmes de développement essaient de redynamiser. Elles disposent de
méthodes d'intervention distinctes qui leur permettent de lutter contre
la pauvreté et de s'épanouir afin de participer au processus de
développement de leur localité. Elles sont des Groupements de
Promotion Féminine (GPF), des Groupements d'Intérêt
Économique (GIE), des Organisations de producteurs (OP), des
Associations de Jeunes (AJ), des Associations des Émigrés (AE) et
des associations Religieuses (AR) communément appelées
« Dahiras ».
L'agriculture est la principale source de revenu des
ménages malgré la nature des sols (Deck-Dior) qui ne retiennent
pas pour beaucoup de temps l'eau de pluie.
L'élevage s'en suit avec un bétail plutôt
bovin que caprin. Nous avons recensé l'existence de 20 points d'eau
d'abreuvement du bétail pendant l'hivernage pour une durée de 3
à 4 mois.
L'artisanat n'est pas un secteur notoire mais il y'a existence
quand même d'un forgeron presque dans tous les villages.
Le commerce n'est pas très développé mais
de plus en plus les boutiques affleurent et du fait d'un fort taux
d'émigration, les populations y trouvent des revenus informels. Il
existe aussi parallèlement au marché du village principalement
géré par les femmes, le marché hebdomadaire du mercredi,
ce qui génère aussi des revenus ménagers.
Il faut dire que la majorité des villages n'est pas
électrifiée ce qui influe largement sur les activités
économiques et sur la vie sociale des populations.
2.5. Situation
sanitaire
Population desservie par le poste
Cible
|
Population
|
FAR
|
2905
|
0-1 an cible PEV
|
493
|
0-5 ans
|
2450
|
0-36 mois SNP
|
1932
|
6-11 mois journée micronutriments
|
248
|
6-59 mois
|
2197
|
12-59
|
1950
|
60 ans et +
|
631
|
Source : Poste de santé de Nguène Sarr
Ø Les infrastructures sanitaires
existantes :
Infrastructures du poste de santé
Infrastructures
|
Nombre
|
Fonctionnel
|
Poste Santé
|
02
|
01
|
Maternité Rurale
|
11
|
11
|
Cases de santé
|
10
|
10
|
Foyer des jeunes
|
01
|
01
|
Maison communautaire
|
01
|
01
|
Dépôt Médicaments
|
01
|
01
|
Source : Poste de Santé
Ø Le personnel qualifiéest
composé d'un ICP
Ø Le personnel communautaire dans le
posteest composé de :
- Deux Agents de santé communautaire.
- une Matrone.
- Un dépositaire de pharmacie.
- Un vendeur de tickets.
Ø Les activités menées au poste de
santé sont :
- La consultation primaire curative.
- La consultation pré et post natale.
- La planification familiale.
- La prise en charge intégrée des enfants
malades.
- Les accouchements et soins post natals.
Ø Le Matériel/Logistique est
composé de :
- Une Moto YAMAHA
- Un Frigo
- Une Ambulance (505 Peugeot)
- Un Poupinel
Ø Les partenaires au développement local
sont:
- Le Plan International
- CR
- CERP
- CCG
Ø Les indicateurs de
santé :
L'exploitation des rapports de la zone de responsabilité
du 1er janvier 2010 au 30 juin 2010 a montré les indicateurs
de santé suivants :
- CPC : 2129(taux de couverture 36%)
- CPN : 602(taux de couverture 20,72%)
- Paludisme chez les femmes enceintes (13,4%)
- Maladies diarrhéiques enfants 0-5 ans : 304
cas
- PF 56 (taux de recrutement 4,19%)
- Accouchements : 151
- Nombre accouchements assistés : 85
- Accouchement à domicile : 15
- Nombre de cas d'IRA : 639(taux de prévalence de
30%)
- 218 cas de parasitoses intestinales ont été
diagnostiqués
2.6. Les autres ressources de la communauté
rurale
Sur le plan hydrographique, la communauté rurale de
Nguène Sarr dispose de 3 forages dont deux (02) fonctionnels à
savoir Nguène Sarr et NdiockSall et un troisième non encore
opérationnel installé à Bangadji. Les deux forages
fonctionnels se trouvent sur la route nationale II d'où un niveau de
polarisation très faible, donc ils ne satisfont pas aux besoins de la
majorité des populations. Néanmoins des adductions d'eau sont
opérées à partir des forages de Nguène Sarr et de
NdiockSall pour les villages polarisant ce qui est du reste très faible
par rapport au nombre important de villages.
Quelques 119 puits simples et deux (02) puits forages
(NdiockSall et Santhiou Baïty) ont été recensés sur
le territoire de la communauté rurale. L'eau est de bonne qualité
par rapport à certains coins du département et la nappe d'eau
n'est pas trop profonde. Ces puits constituent des sources négligeables
d'eau destinées à la consommation des populations et
l'abreuvement des animaux. La plupart de ces puits sont taris et
inutilisables.
En outre une vingtaine de marres ont été
recensées et constituent des sources d'abreuvement du bétail
pendant 3 à 4 mois durant l'année mais restent
asséchés pendant le reste.
CHAPITRE II : MÉTHODOLOGIE
I. TYPE D'ETUDE
L'étude envisagée est de type exploratoire car
elle permettrait de recenser les facteurs à l'origine de la
fréquence de la malnutrition chez les enfants âgés de 0
à 5ans.
II. BUT
Déterminer les facteurs qui expliquent la
fréquence de la malnutrition chez les enfants âgés de 0
à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr,
région de Louga en vue de proposer des solutions de nature à la
réduire.
III. OBJECTIFS
3.1. Apprécier à l'aide de données
anthropométriques l'état nutritionnel des enfants
âgés de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de
Nguène Sarr.
3.2. Identifier les facteurs liés aux mères et
induisant la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la
communauté rurale de Nguène Sarr.
3.3. Identifier les facteurs liés à la
communauté et induisant la malnutrition chez les enfants de 0 à 5
ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr.
3.4. Identifier à partir d'opinions des prestataires,
les facteurs qui contribuent à la fréquence de la malnutrition
chez les enfants de moins de cinq ans dans la communautaire rurale de
Nguène Sarr.
3.5. Recueillir les suggestions des enquêtés en
vue de diminuer la fréquence de la malnutrition chez les enfants de
moins de 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr.
IV. POPULATION D'ENQUETE
4.1. La population d'étude
La population d'étude est composée :
d'enfants âgés de moins de 5 ans vivants dans la
communauté rurale de Nguène Sarr
de mères d'enfants de moins de 5 ans dans la
communauté rurale de Nguène Sarr.
de relais et du personnel de santé communautaire tels
que les ASC ou matrones exerçant dans la communauté rurale de
Nguène Sarr.
de responsables administratifs de la communauté
rurale : il s'agit du PCR de Nguène Sarr et ses conseillers.
du personnel de santé qualifié responsable de
la prise en charge de la malnutrition dans la communauté rurale de
Nguène Sarr.
4.2. Les caractéristiques de la population
d'enquête
la vulnérabilité des enfants de moins de 5 ans,
ainsi que le manque de connaissance de leurs mères quant aux pratiques
alimentaires adéquates exposent certains d'entre eux à la
malnutrition.
Les mères provenant de différents milieux
sociaux et culturels sont chargées de la prise en charge des enfants
avec qui elles sont en relation directe sur tous les aspects. Elles pourraient
nous aider à identifier les facteurs socioculturels, économiques
et environnementaux expliquant la fréquence de la malnutrition.
Les relais et le personnel de santé communautaire ont
été choisis parce qu'ils sont susceptibles de nous fournir des
informations pertinentes sur les facteurs expliquant la fréquence de la
malnutrition.
Les responsables administratifs ont un rôle
prépondérant dans la gestion de la communauté rurale, ils
peuvent nous donner des informations sur le milieu.
Le personnel qualifié a été
sélectionné car comme agents de santé qualifiés,
ils sont susceptibles de nous informer, entre autres, sur les facteurs
sanitaires en rapport avec la fréquence de la malnutrition chez les
enfants de moins de 5 ans à Nguène Sarr.
4.3. Critères d'inclusion
Nous avons défini des critères qui nous ont
permis de procéder à l'échantillonnage de la population
d'étude que sont :
Les enfants : avoir 4 ans
révolus et résider la communauté rurale de Nguène
Sarr depuis au moins 6 mois à la date de l'enquête.
Les mères : être
mère d'enfants de moins de 5 ans, résidant la communauté
rurale depuis au moins 6 mois et acceptant de répondre aux
questions.
Les relais et le personnel de santé
communautaire : être relais, ASC ou matrone,
exerçant dans la communauté rurale depuis au moins 6 mois et
acceptant de faire partie de l'enquête.
Les responsables administratifs :
être élu local de la communauté rurale, responsable de sa
gestion administrative depuis au moins 6 mois et accepter de répondre
aux questions.
Le personnel qualifié :
être personnel de santé qualifié tel que Médecin,
Infirmier ou Sage-femme, responsable de la prise en charge des enfants
malnutris dans la communauté rurale, en service depuis au moins 6 mois
et acceptant de faire partie de l'enquête.
V. ÉCHANTILLONNAGE ET
ECHANTILLON
5.1. Échantillonnage
La technique d'échantillonnage accidentel sera
utilisée. Il s'agira de :
Pour les enfants et leurs mères, nous avons
utilisé la technique d'échantillonnage aléatoire en
grappes. Pour ce faire, nous avons compté le nombre de villages que
compte la communauté rurale. Ils sont au nombre de 70 pour en choisir le
dixième et nous en avons pris 2 quartiers au hasard dans chaque village
pour identifier toutes les mères d'enfants âgés de 0
à 5 ans à interroger. Dans chaque ménage, tous les enfants
âgés de moins de 5 ans ont été pris en compte.
Pour les relais et personnel de santé communautaire,
vu le nombre limité, nous n'avons procédé à aucune
technique d'échantillonnage et les avons tous
considérés.
Pour les représentants de la Communauté Rurale,
les relais et le personnel communautaire, vu leur nombre restreint, nous
n'avons procédé à aucune technique
d'échantillonnage et les avons considérés tous.
Pour le personnel qualifié, vu qu'il n'existe qu'un
infirmier chef de poste, il a été sélectionné
d'office.le poste de santé de Nguène Sarr ne se situe qu'à
10 km de l'hôpital régional et du district médical, pour
des raisons de fiabilité, nous avons intégré tout le
personnel qualifié en service dans les services de pédiatrie et
du CREN. Ces derniers sont autant responsables de la prise en charge des
enfants malnutris de la zone. Il s'agit du médecin de la
pédiatrie de l'hôpital de Louga, d'un infirmier en service
à la pédiatrie, une sage-femme dans ce même service, du
médecin et de l'infirmier responsables du CREN du centre de
santé.
5.2. Échantillon
La taille de l'échantillon est de 267 répartie
comme suit :
Les enfants de 0 à 5 ans sont au nombre de 161.
Les mères: elles sont au nombre de 81.
Les relais communautaires et ASC: ils sont au nombre de
12.
Les élus de la CR : ils sont au nombre de 6.
Le personnel qualifié: il comporte 2 médecins,
4 infirmiers et une sage-femme.
VI. INSTRUMENTS DE L'ENQUETE
Nous avons élaboré des instruments pour
atteindre les objectifs d'enquête cités plus haut, il s'agit
de :
Un instrument de mesure pour les données
anthropométriques des enfants de 0 à 5 ans dans la
communauté rurale de Nguène Sarr.
Un guide d'entretien (n°1) destiné aux mères
d'enfants de O à 5 ans.
Un guide d'entretien (n°2) destiné aux relais et
personnel de santé communautaires impliqués dans la lutte contre
la malnutrition.
Un guide d'entretien (n°3) destiné aux responsables
administratifs de la communauté rurale.
Un questionnaire destiné au personnel qualifié
impliqué dans la prise en charge de la malnutrition.
5.1. L'instrument d'observation pour les mesures
anthropométriques des enfants de 0 à 5 ans.
Il a été conçu dans le but de satisfaire
l'objectif n°1 il s'agit d'avoir un aperçu sur la situation
nutritionnelle actuelle des enfants âgés de 0 à 5 ans de la
communauté rurale. Chez les enfants, les indicateurs
anthropométriques taille/âge (TA), poids/âge (PA), et
poids/taille (PT) sont les plus utilisés pour évaluer la
croissance. Les indicateurs sont rapportés en termes de Z-scores (connu
aussi sous le nom d'unités d'écart-type), en utilisant la
médiane de référence de la population de 1978 du CDC/OMS.
Le Z-score dans la population de référence à une
distribution normale avec une moyenne de zéro et un écart-type de
1. Le Z-score recommandé par l'OMS, le CDC et autres pour classer les
faibles niveaux anthropométriques est de 2 unités
d'écart-type en dessous de la médiane de référence
pour les trois indicateurs, en deçà de cette valeur, il
revêt un caractère sévère.
5.2. Le guide d'entretien destiné aux
mères d'enfants de 0 à 5 ans
Cet instrument est destiné aux mères d'enfants
de moins de 5 ans, il nous permet d'atteindre les objectifs n°2, n°3 et n°5.
Il comporte en plus des 8 questions de renseignements
généraux, 17 questions ouvertes et 6 questions fermées
pour nous renseigner sur les facteurs relatifs aux comportements des
mères ainsi que leur niveau de connaissance, aux conditions de vie
favorisant la fréquence de la malnutrition chez les enfants de moins de
5 ans, il nous donne une idée sur leurs perceptions ainsi que leurs
suggestions dans la lutte contre ce fléau.
5.3. Le guide d'entretien destiné aux relais
et personnel communautaire
Ce guide est destiné aux relais et personnel de
santé communautaire dans le but d'atteindre les objectifs n°4 et n° 5.Il
est constitué en plus des renseignements généraux, 9
questions ouvertes et 2 fermées. Ces questions se rapportent aux
facteurs liés aux paquets d'activités offerts par les services
sanitaires, recueille leur perceptions et suggestions par rapport à
leurs activités.
5.4. Le guide d'entretien destiné aux
responsables administratifs
Ce guide a été conçu pour l'atteinte des
objectifs n°3 et n°5.Il comporte en plus des renseignements
généraux, 5 questions ouvertes pour nous renseigner sur la
disponibilité alimentaire dans la zone, les habitudes alimentaires, les
facteurs à l'origine de la malnutrition et les stratégies
développées ou à développer pour lutter contre la
malnutrition dans la communauté rurale de Nguène Sarr.
5.5. Le questionnaire destiné au personnel
qualifié responsable de la prise en charge des enfants
malnutris.
Nous l'avons conçu afin d'atteindre les objectifs n°4
et n°5.Il nous renseigne sur les facteurs sanitaires et permet de recueillir
leurs suggestions dans la lutte contre la malnutrition.
VII. DEROULEMENT DE L'ENQUETE
7.1. La pré-enquête
7.1.1. La demande d'autorisation d'enquête
Pour pouvoir démarrer cette enquête, nous avons
adressé une demande d'autorisation d'enquête au Ministre de la
santé et de la Prévention à la date 5 aout 2010.
L'autorisation d'enquête a été confirmée par une
note du Directeur de la Santé n° 004098 MSP/DS/DER en date du 15
septembre 2010.
7.1.2. Validation des instruments
Analyse critique
Les instruments ont été soumis à un
comité d'experts dont deux enseignants de l'ENDSS, un professeur de
recherche scientifique et un expert en nutrition d'INITIATIVE POUR LES
MICRONUTRIMENTS pour analyse critique en vue de vérifier la formulation,
la cohérence et la congruence des questions posées.
Par rapport aux suggestions, des rectificatifs ont
été apportés dans l'élaboration des outils
d'enquête, dans le contenu ainsi que dans la forme.
Dans le guide d'entretien destiné aux mères, la
question originale « quels types de cultures
pratiquez-vous ? » a été modifiée
à : pratiquez-vous des cultures vivrières dans votre
famille ? Et selon la réponse « oui » ou
« non », nous avons adjoint une question subsidiaire
« si oui, lesquelles ? ». Les autres instruments n'ont
pas été modifiés.
Pré-test
Tous les instruments ont été testés au
niveau de la communauté rurale de Léona entre le 10 et le 13
Novembre 2010. Après, ils ont été soumis à un
comité d'experts pour sa validation. La population de cette
localité présente les mêmes caractéristiques que
celle de l'étude.
L'instrument de mesures anthropométriques a
été pré-testé chez 12 enfants de 0 à 5 ans
en leur prenant les données relatives au poids, à la taille et
à l'âge pour calculer les z-scores, ce qui nous a permis d'avoir
leur situation nutritionnelle, il n'a donc subi aucune modification.
Le guide d'entretien avec les mères a été
pré-testé auprès de 8 mères d'enfants de 0 à
5 ans, il a été bien compris. Une modification a
été apportée à la question :
« Combien de personnes comporte votre famille ? », elle a
été reformulée comme suit : « Combien
de personnes vivent sous votre toit? ».
Le guide d'entretien avec les relais et le personnel
communautaire a été pré-testé auprès de 3
relais, 2 ASC et une matrone, aucune modification n'a eu lieu.
Le guide d'entretien avec les responsables administratifs a
été pré-testé auprès de 2 conseillers ruraux
et n'a pas subi de modification.
Quant au questionnaire, il a été adressé
à un médecin de l'hôpital régional, un infirmier et
une sage-femme du poste de santé de Leona, une modification a
été apportée dans la formulation de la question
n°2 : « Quelles activités menez-vous dans le cadre
de la lutte contre la malnutrition ? »,
devient : « Effectuez-vous des activités de
dépistage de la malnutrition au niveau communautaire chez les enfants de
0 à 5 ans ? ».
Formation des aides-enquêteurs
En plus de l'ICP, 4 aides-enquêteurs nous ont
appuyés pour l'exécution de l'enquête, il s'agit d'un
assistant social, d'une monitrice rurale d'économie familiale, d'un ASC
et d'une étudiante en géographie à l'UCAD. Ils ont subi
une formation en technique d'enquête et ont procédé
à une application lors des pré-tests. Ils ont reçu des
consignes pour l'uniformisation de l'administration des instruments.
7.2. L'enquête proprement
dite
L'enquête a débuté le 18décembre
2010 et a duré environ deux semaines. Elle a permis le recueil des
données anthropométriques par deux enquêteurs, quant au
troisième, il s'entretenait avec les mères des enfants
déjà pesés. Le quatrième enregistrait les mesures
recueillies. C'est ainsi que nous avons couvert l'ensemble des villages
sélectionnés munis du matériel composé de :
Une balance de Salter
Un pèse-personne
Une toise
Des outils d'enquêtes imprimés sur papier A4.
De blocs notes, règles, crayons et stylos.
Dans chaque village, pendant le recueil des données,
nous avons interrogé les relais, le personnel communautaire et les
responsables administratifs en profitant de notre passage dans leurs villages
respectifs. Les questionnaires ont été distribués au
personnel qualifié et les nous les avons récupéré
une semaine après.
7.3. L'aspect étique
L'aspect étique de la recherche a été
respecté car nous avons pris le soin d'informer des motifs et des
finalités de l'enquête et expliquer en quoi consistait l'entretien
et surtout insister sur son caractère confidentiel et anonyme pour avoir
le consentement des enquêtés avant de démarrer.
En fin de compte, 75 guides d'entretien destinés aux
mères ont été retenus et en avons éliminé 6
pour exploitation difficile. Les autres instruments ont tous été
exploités.
7.4. Les difficultés rencontrées
Du fait des travaux champêtres, toutes les mères
n'étaient pas toujours présentes dans leur foyer, ce qui nous a
obligés à attendre un temps relativement long ou repasser plus
tard avant de terminer le village. Les activités d'un autre projet qui
agissait auprès des femmes aussi perturbaient très souvent la
disponibilité des femmes.
7.5. Exploitation des instruments
Les données recueillies ont été
exploitées suivant la chronologie des instruments. Pour l'instrument de
mesure anthropométrique, le guide d'entretien avec les mères,
avec les relais et le personnel communautaire, nous avons utilisé le
logiciel EPI INFO 3.5.1. . Ce programme nous a permis de dépouiller et
d'extraire les tableaux pertinents ainsi que calculer les Z-scores pour la
détermination du statut nutritionnel des enfants.
CHAPITRE III
RÉSULTATS DE L'ENQUETE
I. RÉSULTATS ISSUS DE L'ENQUETE
ANTHROPOMÉTRIQUE
Tableau N°1 : Etat nutritionnel des enfants selon le
sexe
N=157
Enfants
|
Poids/âge
|
Poids/taille
|
Taille/âge
|
Effectif filles
|
25
|
15
|
27
|
% total filles(79)
|
31,65%
|
18,99%
|
34,18%
|
% total enfants(157)
|
15,92%
|
9,55%
|
17,20%
|
|
Effectif garçons
|
24
|
8
|
34
|
% total garçons(78)
|
30,77%
|
10,26%
|
43,59%
|
% total enfants(157)
|
15,29%
|
5,10%
|
21,66%
|
|
Total
|
49
|
23
|
61
|
Proportions
|
31,21%
|
14,65%
|
38,85%
|
Il ressort du tableau que 25 enfants de sexe féminin
contre 24 enfants de sexe masculin souffrent d'insuffisance pondérale
quand respectivement 15 contre 8 et 27 contre 34 enfants sont
victimes d'une émaciation et d'un retard de croissance sur une
population de 157 enfants.
Ce qui se traduit par une insuffisance pondérale chez
31,65% des filles contre 30,77% des garçons, une malnutrition aigüe
chez 18,99% des filles contre 10,26% des garçons et dans ce même
ordre une malnutrition chronique chez 34,18% des filles contre 43,59% des
garçons.
Les taux de prévalence de la malnutrition sous ces
trois formes sont bien supérieurs à ceux nationaux qui sont
de :
Tableau N°2 : Etat nutritionnel des enfants selon
l'âge
N=157
Enfants
|
Poids/âge
|
Poids/taille
|
Taille/âge
|
Effectif 0-6 mois
|
2
|
2
|
1
|
10
|
20,00%
|
20,00%
|
10,00%
|
157
|
1,27%
|
1,27%
|
0,64%
|
|
Effectif 0-9 mois
|
1
|
1
|
1
|
5
|
20,00%
|
20,00%
|
20,00%
|
157
|
0,64%
|
0,64%
|
0,64%
|
|
Effectif 9-12 mois
|
2
|
1
|
4
|
15
|
13,33%
|
6,67%
|
26,67%
|
157
|
1,27%
|
0,64%
|
2,55%
|
|
Effectif 12-24 mois
|
11
|
6
|
14
|
35
|
31,43%
|
17,14%
|
40,00%
|
157
|
7,01%
|
3,82%
|
8,92%
|
|
Effectif 24-36 mois
|
29
|
10
|
39
|
76
|
38,16%
|
13,16%
|
51,32%
|
157
|
18,47%
|
6,37%
|
24,84%
|
|
Effectif 36-59 mois
|
4
|
3
|
2
|
16
|
25,00%
|
18,75%
|
12,50%
|
157
|
2,55%
|
1,91%
|
1,27%
|
|
Total
|
49
|
23
|
61
|
Proportions
|
31,21%
|
14,65%
|
38,85%
|
D'après les données du tableau, 1 enfant sur 5
présente une insuffisance pondérale et une malnutrition
aigüe avant les 6 premiers mois de la vie, elles donnent une idée
sur les effets liés au respect de l'AME.
Entre 6 mois et 9 mois, 1 enfant sur 5 présente un
poids insuffisant, une émaciation et un rabougrissement, c'est une
période qui correspond à l'introduction du premier aliment.
Entre 9 et 12 mois, 26,67% des enfants de cette tranche
d'âge présentent un rabougrissement, les problèmes
liés à l'assimilation des repas complémentaires sont mis
en exergue.
Entre 12 mois et 24 mois, 31,43%, 17,14% et 40% des enfants de
cette tranche d'âge présente respectivement une insuffisance
pondérale, une émaciation et un rabougrissement. Cette
période renseigne sur l'adaptation de l'alimentation de l'enfant en
général et les pratiques du sevrage en particulier.
Entre 24 et 36 mois, on note parmi les enfants de cette
tranche d'âge une insuffisance de poids de 38,16% et une malnutrition
chronique importante de 51,32%. C'est une période ou l'enfant est
presque introduit au plat familial.
Entre 36 et 59 mois, les enfants de cette frange
présentent principalement 25% d'insuffisance pondérale, les
maladies de l'enfance sont très courantes durant cette période et
si elles sont combinées à la pauvreté peuvent créer
des déséquilibres nutritionnels notoires.
Au total, 31,21% des enfants âgés de 0 à 5
ans présentent une insuffisance pondérale, 14,65% une
malnutrition aigüe dont 3,82% de façon sévère et
38,85% une malnutrition chronique dont 33,76% de façon
sévère dans la communauté rurale de Nguène Sarr.
En effet sur 157 enfants enquêtés, 84
présentent au moins une des formeslatentes de malnutrition soit une
prévalence de 53,50%.
II. RESULTATS ISSUS DU GUIDE D'ENTRETIEN
DESTINÉ AUX MÈRES D'ENFANTS DE 0 À 5 ANS
2.2. RENSEIGNEMENTS GENERAUX
Tableau N°3:Répartition des mères
d'enfants de 0 à 5 ans selon leur âge.
N=75
Age de la mère en années
|
Effectif
|
Proportions
|
cumul
|
15-20
|
20
|
26,60%
|
26,60%
|
21-25
|
20
|
26,70%
|
53,30%
|
26-30
|
15
|
20,00%
|
73,30%
|
31-35
|
8
|
10,70%
|
84,00%
|
36-40
|
8
|
10,60%
|
94,60%
|
41-45
|
3
|
4,00%
|
98,60%
|
46ans et plus
|
1
|
1,40%
|
100,00%
|
Total
|
75
|
100,00%
|
100,00%
|
Le tableau montre que les âges des mères varient
de 15 à plus de 46 ans, 26,60% des mères sont adolescentes. La
moitié (53,3%) a seulement entre 15 et 25 ans. Seules 16 % ont plus de
35 ans. La moyenne d'âge se situe à 27,24 ans. Ce qui atteste du
caractère jeune de cette population par conséquent active et plus
aptes à faire beaucoup d'enfants.
Le jeune âge pourrait être un facteur favorisant
la malnutrition du fait de l'inexpérience des mères à
prendre en charge correctement leur enfant sur le plan nutritionnel.
D'après AIDELF(2002), les enfants issus de
mères adolescentes sont significativement plus nombreux à
connaitre un retard de croissance que ceux issus d'autres femmes.
Tableau N°4: Répartition des mères
d'enfants de 0 à 5 ans selon leur statut matrimonial.
N=75
Situation matrimoniale
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Cumul
|
Mariées
|
Monogames
|
34
|
45,33%
|
45,33%
|
polygames
|
36
|
48,00%
|
93,33%
|
Célibataires
|
2
|
2,67%
|
96,00%
|
Veuves
|
1
|
1.33%
|
97,33%
|
Divorcées
|
2
|
2,67%
|
100%
|
Total
|
75
|
100%
|
|
Le tableau montre que la majorité, 93,33%, sont des
femmes mariées. Le mariage étant un facteur de stabilité
sociale, cet aspect pourrait être positif pour la prise en charge
nutritionnelle des enfants. Cependant, 48,00% des femmes sont sous
régime polygame.
Les familles polygames en milieu rural comportent
habituellement beaucoup d'enfants et souvent à peu près du
même âge.
A ce propos, TRAORÉ(2009) soutient que La
polygamie expose les enfants à la malnutrition, elle est aussi un
facteur de risque à ne pas négliger, elle entre dans le cadre de
ces facteurs dont le soubassement demeure la pauvreté.
Donc, la prévalence élevée de la
polygamie pourrait constituer un facteur explicatif de la malnutrition à
Nguène Sarr.
Tableau N°5: Répartition des mères
d'enfants de 0 à 5 ans selon l'occupation
N= 75
OCCUPATION
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
CUMUL
|
Agriculture
|
7
|
9,30%
|
9,30%
|
Artisanat
|
2
|
2,70%
|
12,00%
|
Aucune
|
1
|
1,30%
|
13,30%
|
Commerce
|
12
|
16,00%
|
29,30%
|
Ménagère
|
53
|
70,70%
|
100,00%
|
Total
|
75
|
100,00%
|
|
Le tableau montre que 70,70% des mères sont des femmes
au foyer et seraient suffisamment disponibles pour s'occuper de leur enfant sur
le plan nutritionnel. Cependant, elles peuvent aussi manquer de ressources pour
contribuer à l'amélioration de l'alimentation de leur famille sur
le plan qualitatif et quantitatif.
L'absence d'occupation professionnelle des mères est
certes une opportunité sur le plan disponibilité temporelle pour
s'occuper de leur progéniture mais également un obstacle
socio-économique pour la disponibilité alimentaire.
Donc, l'absence d'occupation professionnelle des mères
pourrait sur le plan économique, influer négativement le taux
élevé de malnutrition chez les enfants âgés de 0
à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr.
En effet l'exercice d'une activité
professionnelle par la mère accroît les ressources familiales et
devrait donc diminuer le risque de malnutrition. Mais cette activité a
aussi une incidence négative parce que la mère ne peut pas
s'occuper de son jeune enfant pendant la journée (OCDE,
2000).
Tableau N°6: Répartition des mères
d'enfants de 0 à 5 ans selon le travail du mari.
N= 75
Profession du mari
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Cumul
|
Agriculteur
|
13
|
17,30%
|
17,30%
|
Artisan
|
15
|
20,00%
|
37,30%
|
Autre
|
1
|
1,30%
|
38,70%
|
Chauffeur
|
19
|
25,30%
|
64,00%
|
Commerçant
|
13
|
17,30%
|
81,30%
|
Emigré
|
6
|
8,00%
|
89,30%
|
Sans emploi
|
7
|
9,30%
|
98,70%
|
Instituteur
|
1
|
1,30%
|
100,00%
|
Total
|
75
|
100,00%
|
|
Les résultats de ce tableau nous montrent que les maris
ont presque tous un emploi générateur de ressources. Cette
situation devrait normalement militer en faveur d'une bonne prise en charge
nutritionnelle des enfants. Cependant, la précarité de certains
emplois pourrait ne pas garantir une stabilité économique de la
famille.
La précarité socio-économique des
ménages pourraitanisi être un facteur expliquant le taux
élevé de malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans
la communauté rurale de Nguène Sarr.
Tableau N°7: Répartition des mères
d'enfants selon le nombre de grossesses et le nombre d'enfants vivants
N= 75
Nombre d'enfants vivants
Nombre de grossesses
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
9
|
TOTAL
|
1
|
16
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
16
|
% ligne
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
100
|
% Colonne
|
94,1
|
0
|
0
|
0
|
0
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0
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0
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0
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21,3
|
2
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1
|
9
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0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
10
|
% ligne
|
10
|
90
|
0
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0
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0
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0
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0
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0
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100
|
% Colonne
|
5,9
|
69,2
|
0
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0
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0
|
0
|
0
|
0
|
13,3
|
3
|
0
|
3
|
12
|
0
|
0
|
0
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0
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0
|
15
|
% ligne
|
0
|
20
|
80
|
0
|
0
|
0
|
0
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0
|
100
|
% Colonne
|
0
|
23,1
|
85,7
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
20
|
4
|
0
|
1
|
1
|
6
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
% ligne
|
0
|
12,5
|
12,5
|
75
|
0
|
0
|
0
|
0
|
100
|
% Colonne
|
0
|
7,7
|
7,1
|
46,2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
10,7
|
5
|
0
|
0
|
0
|
7
|
5
|
0
|
0
|
0
|
12
|
% ligne
|
0
|
0
|
0
|
58,3
|
41,7
|
0
|
0
|
0
|
100
|
% Colonne
|
0
|
0
|
0
|
53,8
|
55,6
|
0
|
0
|
0
|
16
|
6
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
3
|
% ligne
|
0
|
0
|
33,3
|
0
|
33,3
|
33,3
|
0
|
0
|
100
|
% Colonne
|
0
|
0
|
7,1
|
0
|
11,1
|
33,3
|
0
|
0
|
4
|
7
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
2
|
3
|
0
|
7
|
% ligne
|
0
|
0
|
0
|
0
|
28,6
|
28,6
|
42,9
|
0
|
100
|
% Colonne
|
0
|
0
|
0
|
0
|
22,2
|
66,7
|
60
|
0
|
9,3
|
8
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
2
|
0
|
3
|
% ligne
|
0
|
0
|
0
|
0
|
33,3
|
0
|
66,7
|
0
|
100
|
% Colonne
|
0
|
0
|
0
|
0
|
11,1
|
0
|
40
|
0
|
4
|
10
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
% ligne
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
100
|
100
|
% Colonne
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
100
|
1,3
|
TOTAL
|
17
|
13
|
14
|
13
|
9
|
3
|
5
|
1
|
75
|
% ligne
|
22,7
|
17,3
|
18,7
|
17,3
|
12
|
4
|
6,7
|
1,3
|
100
|
% Colonne
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
L'analyse du tableau montre que 41,30% des femmes ont plus de
3 enfants vivants par ailleurs, 65,30% des femmes ont fait plus de 3
grossesses.
L'âge moyen se situant à 27,24 ans, la survenue
de grossesses rapprochées qui influe sur le sevrage souvent
précoce pourrait faire que les enfants ne bénéficient pas
souvent de beaucoup d'attention de leurs mères.
Figure n°1: Répartition des
enquêtées selon leur niveau d'instruction.
Les résultats de ce graphique permettent de dire que la
majorité des mères (66,7%) sont soit analphabètes ou ont
un faible niveau d'instruction. Cependant, 29,3% sont
alphabétisées.
Donc le faible niveau d'instruction semble constituer un
facteur influant négativement sur le phénomène
étudié et pourrait ainsi contribuer à la fréquence
de la malnutrition.
En effet, l'analphabétisme, la grande taille du
ménage ainsi que les bas revenus conduisent tous à un
déséquilibre nutritionnel, voire une malnutrition, Elhioui et
al. (2007).
Selon leur religion et/ou croyances, les
enquêtées sont ainsi reparties :
Chrétiennes = 2 sur 75 soit 2,70%
Musulmanes = 73 sur 75 soit 97,30%
La grande majorité des mères (97,30%) est
musulmane, la dévotion des femmes musulmanes souvent en régime
polygame favorise les compétitions dans les familles, les aliments
riches en nutriments sont souvent réservés au chef de famille et
les enfants sont laissés en rade, l'aliment typique de base est souvent
dépourvu d'éléments nutritifs de grande qualité.
2.2. QUESTIONS
Question 2.2.1: Avez-vous déjà entendu
parler de la malnutrition ?
Oui = 75 sur 75 soit 100%
Non = 0 sur 75 soit 0%
La totalité des enquêtées ont une
idée de la malnutrition. Cette situation est une opportunité pour
une bonne prise en charge nutritionnelle des enfants, car la sensibilisation
serait plus aisée.
Question subsidiaire : si oui, quelles sont vos
sources d'information ?
Figure n°2: Répartition des
enquêtées selon leur source d'information sur la malnutrition.
La figure 2 montre que 81,36% des mères connaissent la
malnutrition à travers le poste de santé, le personnel
communautaire de santé et les médias. Ces sources souvent plus
fiables devraient fournir un paquet d'informations utiles aux mères sur
la malnutrition, et faciliter ainsi sa prévention.
Ceci nous renseigne également sur l'existence
d'activités de sensibilisation mises en oeuvre dans la lutte contre la
malnutrition. La sensibilisation des mères est un point focal pour faire
reculer la malnutrition.
Donc, l'indisponibilité de sources d'information
fiables sur la malnutrition pour les mères ne semble pas constituer ici
un facteur favorisant. Toutefois, le renforcement des messages de
sensibilisation pourrait être nécessaire.
Question 2.2.2: comment peut-on, selon vous,
reconnaitre qu'un enfant est malnutri ?
Réponses des mères sur les signes de
reconnaissance d'un enfant malnutri
Figure n°3: Répartition des réponses de
mères selon le mode d'identification des enfants malnutris.
A travers ce graphique, nous constatons que la majorité
des mères (92%) connaissent les signes de malnutrition.
La méconnaissance des signes de malnutrition par les
mères ne semble pas ici être un facteur favorisant le
phénomène.
Question 2.2.3: Existe-t-ils des dangers
liés à la malnutrition ?
Oui= 72 sur 75 soit 96%
Non= 3 sur 75 soit 4%
Selon leurs réponses, 96% des enquêtées
réalisent qu'il existe des dangers liés à la malnutrition.
Ceci pourrait constituer un atout dans la réceptivité des
mères par rapport à la réussite des activités de
lutte contre la malnutrition dans la zone.
Question subsidiaire : si oui, lesquels
Figure n°4: Répartition des enquêtées
selon leurs perceptions des dangers liés à la malnutrition.
La majorité des mères (90,67%) connaît les
dangers liés à la malnutrition (décès, retard
psychomoteur, tare).
Donc, la méconnaissance des dangers liés
à la malnutrition ne semble pas être un facteur déterminant
de la fréquence de la malnutrition.
La malnutrition constitue un réel danger qu'ont compris
les mères sur leurs enfants. Les tares entrainent chez ces enfants des
situations de maladies à répétition un retard
psychomoteur.
QUESTION 2.2.4: Qu'est-ce qui contribue, selon
vous, au maintien de la malnutrition dans votre localité ?
Tableau N°8: Fréquence des réponses des
mères sur les facteurs qui contribuent au maintien de la malnutrition
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Alimentation insuffisante
|
22
|
17,89%
|
Aliments mal conditionnés
|
23
|
18,70%
|
Aliments pauvres
|
10
|
8,13%
|
Climat
|
5
|
4,07%
|
Destin
|
4
|
3,25%
|
Grossesses rapprochées
|
6
|
4,88%
|
Interdits alimentaires
|
1
|
0,81%
|
Maladies de l'enfance
|
7
|
5,69%
|
Manque d'hygiène collective et personnelle
|
24
|
19,51%
|
Mauvaise PEC médicale des enfants et des mères
|
8
|
6,50%
|
Non-respect de l'AME
|
5
|
4,07%
|
Pauvreté
|
4
|
3,25%
|
Sols pauvres
|
4
|
3,25%
|
D'après les données du tableau, les facteurs qui
contribuent au maintien de la malnutrition,selon les mères, sont par
ordre d'importance :
Le manque de respect des règles d'hygiène
(aliments mal conditionnés, manque d'hygiène collective et
personnelle, 38,21%).
Les facteurs socio-économiques (l'alimentation
insuffisante, les aliments pauvres, le destin, la pauvreté, 32,52%)
Les facteurs sanitaires (les maladies de l'enfance, la
mauvaise prise en charge médicale des enfants et des mères,
12,19%)
Les facteurs socioculturels (les grossesses
rapprochées, les interdits alimentaires, le non-respect de l'AME,
9,76%)
Les facteurs climatiques et géographiques (climat,
sols pauvres 7,32%).
En effet, le manque d'hygiène individuelle et
collective source de maladies infectieuses et parasitaires serait un facteur
déterminant de la malnutrition surtout la diarrhée.
Les facteurs socio-économiques à savoir la
pauvreté matérialisée ici par le faible pouvoir d'achat
des populations et l'insuffisance d'une disponibilité alimentaire
constante au plan quantitatif et qualitatif, la recrudescence des maladies
infantiles et leur mauvaise prise en charge médicale par manque
d'accès aux soins de santé de qualité ; les facteurs
socioculturels sont autant de facteurs favorisant grandement la malnutrition
chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de
Nguène SARR. Enfin, les facteurs climatiques et
géographiquessemblent également influer faiblement sur le
phénomène étudié.
Donc, tous les facteurs cités par les mères sont
pertinents et méritent d'être pris en considération dans la
recherche de stratégies correctrices en matière de la lutte
contre la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la
communauté rurale de Nguène Sarr.
Question 2.2.5: Existent-ils des aliments
interdits aux femmes enceintes ou allaitantes ?
Oui = 23 sur 75 soit 30,7%
Non = 52 sur 75 soit 69,3%
Près d'un tiers des mères
(30,70%)déclarent que les interdits alimentaires existent chez les
femmes enceintes et allaitantes. Ce qui représente une proportion assez
importante qui pourrait influer négativement sur le
phénomène étudié.
Question subsidiaire : Si oui, lesquels ?
Tableau N°9: fréquence des réponses des
mères selon les aliments interdits aux femmes enceintes
Aliments interdits
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Aliments épicés
|
25
|
36,23%
|
Aliments dont la consommation est recommandée à la
femme enceinte
|
18
|
26,09%
|
Aliments salés
|
26
|
37,68%
|
Les aliments salés (37,68%) constituent les plus
interdits aux femmes enceintes suivis des aliments épicés.
Dans les familles traditionnelles, les grand-mères
attribuent le sel comme aliment nocif à la grossesse car provoquant des
oedèmes, et les épices comme aliment rendant difficile
l'accouchement. Il faut noter que 26,09% des réponses des mères
sont axées sur des aliments nécessaires au développement
de la grossesse, ce sont des aliments énergétiques et
constructeurs qui absents peuvent provoquer le petits poids à la
naissance.
L'interdiction de la consommation d'aliments essentiels au
développement de la grossesse et à la croissance de l'enfant
serait un facteur favorisant le phénomène
étudié.
Question 2.2.6: Existent-ils des aliments mauvais
pour la croissance de l'enfant dans votre localité ?
Oui = 16 sur 75 soit 21,3%
Non = 59 sur 75 soit 78,7%
Selon la majorité des mères (78,7%) il n'existe
pas des aliments interdits aux enfants, contrairement pour 21,3% parmi
elles.
Question subsidiaire : si oui, lesquels ?
Tableau N°10: fréquence des réponses des
mères selon les aliments mauvais pour la croissance des enfants.
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Aliments bons socialement inacceptables
|
7
|
11,86%
|
Aliments énergétiques essentiels pour la croissance
de l'enfant
|
43
|
72,88%
|
Aliments sans apport énergétique
|
9
|
15,25%
|
Le tableau montre que parmi les aliments mauvais pour la
croissance de l'enfant 72,88% des réponses des mères ont
porté sur les aliments énergétiques essentiels pour la
croissance de l'enfant. Ceci pourrait constituer un facteur de
déséquilibre nutritionnel dans la mesure où ces aliments
souvent interdits sont indispensables.
Plusieurs études dont celle menée par
Baba et Al(1996) ont relevé que la dénutrition
chez les enfants de moins de 05 ans due le plus souvent aux interdits
alimentaires provoque une altération du développement
intellectuel conduisant à un rendement scolaire faible.
Question 2.2.7: Pratiquez-vous les cultures
vivrières dans votre famille?
Oui= 74 sur 75 soit 98,7%
Non = 1 sur 75 soit 1,3%
La presque totalité des mères (98,70%)
déclare que les cultures vivrières sont pratiquées dans
leur famille. Cette situation devrait être favorable à une bonne
prise en charge nutritionnelle des enfants. Par contre si l'accord de
priorité est dans la commercialisation cette tendance pourrait
être compromise.
Question subsidiaire 2.7.1 : Si oui, de quel type
de culture s'agit-il ?
Tableau N°11: fréquence des réponses des
mères sur le type de cultures pratiquées.
Types de cultures pratiquées
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Arachide
|
70
|
35,71%
|
Bissap
|
31
|
15,82%
|
Mil
|
26
|
13,27%
|
Niébé
|
67
|
34,18%
|
Pastèque
|
2
|
1,02%
|
Les résultats de ce tableau nous montrent que les
cultures vivrières pratiquées sont riches et nutritives surtout
le niébé, l'arachide, le mil. La pastèque et le Bissap
aussi sont très riches en vitamines. La disponibilité de ces
cultures vivrières devrait constituer une opportunité pour
fournir une alimentation riche aux enfants si les ambitions ne sont pas
dévier vers d'autres priorités.
Question subsidiaire 2.7.2 : Si oui, vos
récoltes vous permettent-elles de vivre pendant toute
l'année ?
Oui = 15 sur 74 soit 20,3%
Non = 59 sur 74 soit 79.7%
La majorité des mères 79,7% ont estimé
que les récoltes ne leur permettent pas de vivre pendant toute
l'année. Les causes de ce manque d'autosuffisance alimentaire restent
non élucidées et peuvent être attribuées soit
à la faible quantité des récoltes ou à la
commercialisation à outrance des produits issus des récoltes,
soit à une faible pluviométrie. Cette insuffisancede
disponibilité alimentaire provoquerait l'insuffisance voir
l'insécurité alimentaire.
Ainsi l'absence d'autosuffisance et l'insécurité
alimentaire semblent être des facteurs favorisants le
phénomène étudié dans la communauté rurale
de Nguène SARR.
Question 2.2.8: Combien de repas prenez-vous par jour
dans votre famille ?
Figure n°5: Répartition des
enquêtées selon le nombre de repas pris par jour dans leur
famille.
La figure montre que la majorité des mères (85%)
déclare prendre au moins 3 repas par jour dans leur famille. Cette
situation semble être favorable parce que l'idéal se situe entre 3
et 4 repas par famille et par jour, surtout chez les enfants.
L'insuffisance du nombre de repas pris par jour au sein de la
famille ne serait pas ici un facteur favorisant le phénomène
étudié à Nguène Sarr.
Question 2.2.9: Quels types d'aliments donnez-vous
à vos enfants ?
Tableau N°12: Matrice de relation des aliments
administrés aux enfants à des périodes
sélectionnées.
Age
Type d'Aliments
|
De la naissance à 6 mois
|
de 6 mois à 12 mois
|
de 1 an à 2 ans
|
2 ans à 5 ans
|
Ame
Colonne
|
46
40%
|
0
0%
|
0
0%
|
0
0%
|
Bouillie
Colonne
|
10
8,70%
|
0
0%
|
27
15,25%
|
0
0%
|
Eau
Colonne
|
29
25,22%
|
0
0%
|
0
0%
|
0
0%
|
Lait artificiel
Colonne
|
2
1,74%
|
0
0%
|
0
0%
|
2
2,56%
|
Lait maternel+ autre lait
Colonne
|
28
24,35%
|
74
37,00%
|
70
39,55%
|
0
0%
|
Bouillie légère
Colonne
|
0
0%
|
73
36,50%
|
0
0%
|
0
0%
|
Céréales
Colonne
|
0
0%
|
31
15,50%
|
0
0%
|
0
0%
|
Légumes
Colonne
|
0
0%
|
7
3,50%
|
0
0%
|
0
0%
|
Fruits
Colonne
|
0
0%
|
15
7,50%
|
7
3,95%
|
0
0%
|
Bol familial
Colonne
|
0
0%
|
0
0%
|
72
40,68%
|
0
0%
|
Légumes
Colonne
|
0
0%
|
0
0%
|
1
0,56%
|
0
0%
|
Aliments de renforcement
Colonne
|
0
0%
|
0
0%
|
0
0%
|
2
2,56%
|
Repas des adultes
Colonne
|
0
0%
|
0
0%
|
0
0%
|
74
94,87%
|
Selon les données du tableau, (40%) des
enquêtés pratiquent l'allaitement au sein exclusivement de la
naissance jusqu'à 6 mois, 25,22% y associent de l'eau et 25,22%
pratiquent un allaitement mixte.
Chez 37% des enquêtés, les enfants
âgés de 6 mois à 1 an sont nourris de lait maternel
combiné avec du lait artificiel.
Entre 1 an et 2 ans, 40,68% des réponses ont
relaté l'initiation de l'enfant au bol familial et 39,55% disent qu'ils
continuent encore avec l'association des deux laits.
De 2 ans à 5 ans, à 97,87% répondantes,
les enfants sont servis avec les adultes dans le même plat lors des
repas.
L'association d'eau et de lait outre celui maternel
comporterait plusieurs dangers. Une mauvaise manipulation de ces
éléments combinée au fait que l'enfant n'est pas encore
apte pour ce type de nourriture pourraient provoquer des diarrhées.
L'initiation de l'enfant au bol familial avant son
deuxième anniversaire est souvent lié à la
précocité du sevrage.L'enfant s'adapterait difficilement à
ce mode d'alimentation des adultes ce qui pourrait lui provoquer des
désordres nutritionnels importants.
Dans nos conceptions Africaines, les enfants ne doivent pas
fréquenter le centre du bol, quand on sait que c'est là où
se trouvent les éléments les plus nutritifs. Ceci combiné
au désavantage de manger moins rapidement, constituerait un facteur
déterminant de la malnutrition.
La mauvaise conduite alimentaire chez enfants
âgés de 0 à 5 ans semble être un facteur favorisant
de la malnutrition. Une bonne sensibilisation et éducation des
mères sur l'alimentation de l'enfant de la naissance à 5 ans
s'avère indispensable.
QUESTION 2.2.10: Combien de fois alimentez-vous les
enfants âgés de 0 à 5 ans dans la journée ?
Tableau N°13: Répartition des mères selon
le nombre de repas administrés et les intervalles d'âge de leurs
enfants
N=75
Nombre de repas
|
0-6 mois
|
6-12 mois
|
1-2 ans
|
De 2 à 5 ans
|
A la demande
Colonne
|
54
72,00%
|
29
38,70%
|
7
9,30%
|
7
9,30%
|
De 1 à 3 fois
Colonne
|
1
1,30%
|
6
8,00%
|
21
28,00%
|
32
42,70%
|
De 4 à 6 fois
Colonne
|
15
20,00%
|
32
42,70%
|
45
60,00%
|
36
48,00%
|
6 et plus
Colonne
|
5
6,70%
|
8
10,70%
|
2
2,70%
|
0
0%
|
Total
Colonne
|
75
100,00%
|
75
100,00%
|
75
100%
|
75
100,00%
|
Le tableau montre que de la naissance à 6 mois, 72% des
mères alimentent l'enfant à la demande et 21,30% l'alimentent
moins de 6 fois par jour.
De 6 mois à 1 an, 38,70% des mères le font
à la demande et 42,70% à travers 4 à 6 repas
journaliers.
A partir de 1 an jusqu'à la deuxième
année, 60% d'elles alimentent 4 à 6 fois l'enfant par jour
pendant que 28% ne lui donnent qu'au plus 3 repas journaliers.
Et entre 2 ans et 5 ans, 48% des mères donnent 4
à 6 repas par jour à leur enfant quand 42,70% donnent au moins 3
repas par jour à leur enfant.
Ce nombre de repas administrés par jour aux enfants
selon leur âge semble acceptable. Néanmoins, si les repas
administrés ne sont qualitativement et quantitativement adaptés,
le problème pourrait demeurer entier.
L'insuffisance du nombre d'aliments administrés aux
enfants par jour ne semble pas influer grandement sur le taux
élevé de malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans.
Question 2.2.11: donnez-vous des repas
complémentaires aux enfants âgés de 6 mois à 5
ans ?
Oui = 55 sur 75 soit 73,30%
Non = 20 sur 75 soit 26,70%
La majorité des mères
(73,30%)déclaredonner une alimentation complémentaire à
leur enfant entre 6 mois et 5 ans contre 26,70% qui ont affirmé le
contraire.
Les enfants devraient recevoir des repas
complémentaires adaptés à partir de 6 mois, faute de quoi
ils sont fragilisés et donc à la portée des
déséquilibres nutritionnels (GSPR, 2008).
Question subsidiaire : si oui à quelle
occasion de la journée ?
Figure n°6:Fréquence des réponses des
mères selon les moments de la journée ou elles donnent un aliment
complémentaire.
Près de la moitié des mères (47,30%)
affirme donner les repas complémentaires en dehors des repas des
adultes, 30,90% d'elles le font pendant les repas des adultes et 21,80% en
association avec d'autres enfants.
Le moment idéal serait de prendre le temps
nécessaire en dehors des repas des adultes et des autres enfants pour
alimenter correctement son enfant à travers un prélèvement
alimentaire équilibrée ou la préparation d'un autre
aliment riche en nutriments.
Etant donné que plus de la moitié des
mères ne s'adonnent pas à cette pratique, on pourrait
déduire que la sous-alimentation par déficit d'apport sur le plan
qualitatif et quantitatif serait un facteur favorisant la malnutrition chez les
enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène
Sarr.
Les solutions préconisées vont dans le sens de
sensibiliser les mères à faire un prélèvement
alimentaire lors de la cuisson ou à la préparation d'un autre
aliment riche en nutriments à administrer à leur enfant de 0
à 5 ans en dehors des repas.
L'alimentation inadéquate des enfants et de
leurs mères contribuent à la charge de morbidité y compris
à la malnutrition et ses conséquences. Il est scientifiquement
prouvé qu'il est possible de réduire la morbidité et la
mortalité des enfants de moins de 5 ans en améliorant
l'état nutritionnel des femmes en âge de procréer, surtout
pendant la grossesse, en assurant l'allaitement maternel exclusif pendant les
six premiers mois de la vie et en apportant une alimentation
complémentaire adéquate à partir de 6 mois tout en
poursuivant l'allaitement jusqu'à l'âge de deux ans ou
au-delà (EDS IV, 2005).
Question 2.2.12: Quel type de sevrage pratiquez-vous
chez vos enfants ?
Sevrage brusque = 48 sur 75 soit 64,00%
Sevrage progressif = 27 sur 75 soit 36%
Les données montrent que 64% des mères
pratiquent le sevrage brusque. Les enfants sevrés de manière
brusque sont le plus souvent exposés à la malnutrition, parce que
n'étant pas préparés ce changement.
Donc, la pratique du sevrage brutal est un facteur qui serait
à l'origine de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans
dans la communauté rurale de Nguène SARR. L'IEC des mères
sur les principes d'un bon sevrage s'avère indispensable.
D'après TRAORÉ(2006) les mauvaises
pratiques de l'allaitement et du sevrage sont en relation directe avec la
malnutrition.
Question 2.2.13: Combien de personnes vivent sous votre
toit ?
Tableau N°14: Répartition des mères selon
le nombre de personnes vivant sous leur toit
N=75
Nombre de personnes par concession
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Cumul
|
Moins de 10 personnes
|
12
|
16%
|
16%
|
De 10 à 20 personnes
|
53
|
71%
|
87%
|
Plus de 20 personnes
|
10
|
13%
|
100%
|
Total
|
75
|
100%
|
100%
|
Le tableau montre que 84% des mères déclare que
le nombre de personnes vivant dans leur famille est d'au moins 10 personnes.
Le nombre élevé de personnes vivant dans la
famille peut avoir un impact négatif sur la quantité et la
qualité des aliments consommés par les enfants surtout quand il
est conjugué avec d'autres facteurs comme la pauvreté.
Les familles nombreuses constitueraient donc un facteur
pouvant être à l'origine de la malnutrition chez les enfants de 0
à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène SARR.
Question 2.2.14: Quelles sont les principales sources
de revenu de la famille ?
Tableau N°15: fréquence des réponses des
mères selon les sources de revenu de leur famille
Sources de revenus
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Agriculture
|
47
|
40,87%
|
Artisanat
|
1
|
0,87%
|
Commerce
|
22
|
19,13%
|
Elevage
|
1
|
0,87%
|
Envoi d'argent
|
10
|
8,70%
|
Revenus du mari
|
34
|
29,57%
|
L'agriculture constitue la principale source de revenu des
familles dans 40,87% des cas, suivent ensuite le revenu du mari (29,57%) et le
commerce avec 19,13%.
Nous avons vu plus haut que les maris n'avaient pas des
revenus substantiels par rapport à leur profession qui permettraient un
équilibre nutritionnel de qualité surtout quand les familles sont
plus ou moins nombreuses.
Il s'agit souvent de petits operateurs dont les gains ne sont
pas stables.
Ainsi, la pauvreté pourrait être un facteur
à l'origine de la fréquence de la malnutrition.
Cependant, la prédominance des activités
agricoles dans la localité devrait constituer une opportunité sur
le plan alimentaire pour approvisionner les ménages en nourriture
suffisante.
Une sensibilisation et une conscientisation des populations
s'avèrent indispensables pour une utilisation plus rationnelle des
ressources issues de la production agricole au profit de l'alimentation surtout
des enfants de 0 à 5 ans.
La mise en oeuvre d'un programme de lutte contre la
pauvreté par les autorités serait également une action
salutaire pour lutter contre la malnutrition.
Même en année de bonne
pluviométrie, il n'est pas rare que les pays du Sahel aient à
faire face, à des degrés divers, à des difficultés
alimentaires et des disparités du fait de l'orientation de leur mode de
production, de commerce et de consommation, de l'incapacité technique et
économique de leur système de production ou de commerce à
satisfaire équitablement leur demande. L'accessibilité des
populations à la nourriture est aussi réduite par l'ampleur de la
pauvreté, très aiguë en milieu rural (CILSS,
2008).
Question 2.2.15: Vos enfants sont-ils souvent
malades ?
Oui = 70 sur 75 soit 93,30%
Non = 5 sur 75 soit 6,7%
La grande majorité des mères (93,30%) affirme
que leurs enfants sont souvent malades.
La fréquence des maladies de l'enfance serait un
déterminant de malnutrition chez cette population, quand elle est
élevée, multiplie les possibilités de sa survenue ou de sa
pérennisation.
Et, la fréquence de la malnutrition pourrait induire
à la fréquence des maladies surtout infectieuses et parasitaires
du fait de la baisse immunitaire.
La lutte contre les déterminants du cercle vicieux
maladie/malnutrition serait de nature à prévenir la malnutrition
dans la communauté rurale de Nguène Sarr.
Question subsidiaire : de quelles
maladies ?
Tableau N°16: Fréquence des réponses des
enquêtées selon les maladies atteignant les enfants.
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Diarrhées
|
30
|
26,09%
|
Douleurs abdominales
|
4
|
3,48%
|
Fièvre
|
30
|
26,09%
|
I.R.A.
|
44
|
38,26%
|
Paludisme
|
7
|
6,09%
|
Les I.R.A. (38,26%) constituent les maladies les plus
fréquentes suivies des diarrhées et de la fièvre à
proportions égales de 26,09%.
Toutes ces maladies citées par les mères ont
comme toile de fond la malnutrition. Ce qui témoignerait de la
gravité de ce fléau d'où nécessité de le
combattre.
La malnutrition est directement ou indirectement
associée à plus de 50% des cas de décès chez les
enfants, de plus par ses effets induits sur le développement des
enfants, elle crée et amplifie les problèmes de santé des
enfants (MSAS, 2009).
Question 2.2.16: Où amenez-vous vos enfants
lorsqu'ils sont malades ?
Tableau N°17: Répartition des
enquêtées selon le lieu de consultation
N=75
Premier contact
|
Effectif
|
Pourcentage
|
cumul
|
Guérisseur traditionnel
|
5
|
6,70%
|
6,70%
|
Prise en charge à domicile
|
1
|
1,30%
|
8,00%
|
Poste de santé
|
69
|
92,00%
|
100,00%
|
Total
|
75
|
100,00%
|
100,00%
|
Les mères consultent à 92% le poste de
santé en premier lieu et seul 6,70% fréquentent le
guérisseur traditionnel. Cette situation est favorable à la lutte
contre la malnutrition et ses déterminants.
Donc, le non recours aux soins de santé ne semble pas
être ici un facteur aggravant le phénomène
étudié.
Question 2.2.17: Vos enfants suivent-ils rigoureusement
le calendrier vaccinal ?
Oui = 74 sur 75 soit 98,70%
Non = 1 sur 75 soit 1,30%
Les données montrent que 98,70% des mères ont
suivi rigoureusement le calendrier vaccinal pour leurs enfants.
L'irrégularité à la vaccination et la
faible immunisation aux maladies cibles du PEV ne semblent pas être ici
un facteur favorisant la malnutrition chez les enfants.
Question subsidiaire : si non, donnez vos
motifs.
Motif manque de temps
Seule 1 mère a évoqué le manque de temps
comme raison du non-respect du calendrier vaccinal. La vaccination des enfants
est un atout dans la lutte contre les maladies infectieuses.
Le renforcement de l'IEC sur l'importance de la vaccination
devrait constituer une action pérenne pour maintenir une motivation
constante de la cible primaire que constituent les mères.
Questions 2.2.18, 2.2.19, 2.2.20 : Quels moyens
utilisez-vous pour éliminer les eaux usées, les ordures
ménagères et les matières fécales ?
Tableau N°18:réponses des mères selon la
nature des déchets domestiques et le mode d'élimination
Déchets domestiques
Eliminations
|
ordures ménagères
|
eaux usées
|
matières fécales
|
Balayage et incinération
Colonne
|
33
33,67%
|
0
0%
|
0
0%
|
Charette de collecte d'ordures
Colonne
|
22
22,45%
|
0
0%
|
0
0%
|
Trou dans ou aux alentours des concessions
Colonne
|
6
6,12%
|
24
31,58%
|
1
1,33%
|
Collecteurs ouverts
Colonne
|
0
0%
|
2
2,63%
|
0
0%
|
A l'air libre
Colonne
|
37
37,76%
|
50
65,79%
|
25
33,33%
|
Latrines
Colonne
|
0
0%
|
0
0%
|
49
65,33%
|
D'après les réponses des mères, 37,76%
éliminentles ordures ménagères à l'air libre,
33,67% utilisent l'incinération aux environs des concessions et 22,45%
font usage de charrettes pour les convoyer vers les dépôts.
Elles ont évoqué, à 65,79%,
déverser les eaux usées à l'air libre, 31,58% dans un trou
aux alentours ou dans les concessions.
Les latrines sont utilisées chez 65,33% d'après
les réponses des mères et 33,33% juste à l'air libre.
Les déchets éliminés aux alentours des
concessions représentent un danger d'infection et d'infestation et
souvent à répétition quant à la diarrhée et
les IRA pour les enfants de moins de 5 ans surtout caractérisés
par leur vulnérabilité. Ces affections pourraient affaiblir les
enfants et être à l'origine de la malnutrition et peut-être
bien contribuer à sa chronicité.
Les problèmes d'Hygiène/Assainissement (mauvaise
évacuation des ordures ménagères, des eaux usées,
des matières fécales) entrainant la fréquence des maladies
infectieuses et parasitaires constitueraient ainsi des facteurs de risque
pouvant être à l'origine de la malnutrition chez les enfants de 0
à 5 ans.
Un Programme d'Hygiène/Assainissement du milieu et de
sensibilisation des populations à l'adoption de comportements sains et
hygiéniques serait de nature à réduire le
phénomène et ses dégâts collatéraux.
Question 2.2.21: Quelles sont les sources
d'approvisionnement en eau dans votre localité ?
Tableau N°19: fréquence des réponses des
mères selon leurs sources d'approvisionnement en eau
Sources d'approvisionnement en eau
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Forage
|
29
|
31,87%
|
Puits
|
14
|
15,38%
|
Robinet
|
48
|
52,75%
|
Le tableau montre que 52,75% des réponses des
enquêtées utilisent le robinet comme principal source
d'approvisionnement en eau. Le reste (47,25%) utilise les puits et
forages. Cette situation traduirait une bonne disponibilité en eau
potable dans la communauté rurale.
L'inaccessibilité à l'eau potable ne semble pas,
en effet, constituer un facteur favorisant le phénomène
étudié.
Question 2.2.22: Selon vous, quelles sont les
principales causes de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans
votre localité ?
Tableau N°20: Réponses des mères sur les
causes de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans leur
localité.
Causes de malnutrition
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Fréquence des maladies de l'enfant
|
71
|
47,33%
|
Manque d'emploi
|
1
|
0,67%
|
Mauvaise alimentation
|
22
|
14,67%
|
Mauvaise P.E.C. médicale des enfants et des
mères
|
8
|
5,33%
|
Pauvreté
|
31
|
20,67%
|
Volonté divine
|
17
|
11,33%
|
Selon les réponses des mères, le
caractère fréquent des maladies de l'enfance émerge avec
47,33%, suit la pauvreté avec 20,67% puis la mauvaise alimentation avec
14,67%. La pauvreté qui sévit dans cette localitépourrait
engendrer une mauvaise alimentation. Il y a souvent une relation directe entre
ces éléments et la malnutrition car ils entrent en jeu à
chacun niveau.
Toutes ces causes évoquées par les mères
sont pertinentes et devraient être prises en compte dans les recherches
de solutions
Question 2.2.23: Que suggérez-vous pour lutter
contre la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans votre
localité?
Tableau N°21: Fréquence des réponses des
enquêtées selon leur suggestions pour lutter contre la
malnutrition
Suggestions
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Activités génératrices de revenus
|
5
|
3,14%
|
Appui financier aux maris
|
11
|
6,92%
|
Bonne alimentation équilibrée
|
45
|
28,30%
|
Bon suivi médical
|
22
|
13,84%
|
Education sanitaire des populations
|
3
|
1,89%
|
Emploi
|
4
|
2,52%
|
Eviter les moustiques
|
2
|
1,26%
|
Améliorer les conditions d'hygiène
|
35
|
22,01%
|
Je ne sais pas
|
1
|
0,63%
|
Respecter le calendrier vaccinal
|
5
|
3,14%
|
Meilleure surveillance nutritionnelle
|
13
|
8,18%
|
Sevrage progressif
|
1
|
0,63%
|
Suivre les conseils des relais/matrones
|
12
|
7,55%
|
Les réponses apportées par les mères
pour lutter contre la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans
dans leur localité sont par ordre d'importance :
l'adoption de comportements favorables à une
bonne nutrition (44,66%) (une alimentation équilibrée,
le Respect des pesées, le sevrage progressif, le Suivi du conseil des
relais/matrones),
la lutte contre les maladies favorisantes
(42,14%) (Bon suivi médical, Education sanitaire, Eviter les moustiques,
Hygiène, Respecter le calendrier du P.E.V),
la lutte contre la pauvreté (12,58%)
à travers (la création d'activités
génératrices de revenus, l'appui financier aux maris, la
promotion de l'emploi).
Toutes ces suggestions formulées par les mères
sont pertinentes et leur application pourrait aider à lutter contre la
malnutrition.
III. RESULTATS ISSUS DU GUIDE D'ENTRETIEN
DESTINÉ AU RELAIS ET PERSONNEL COMMUNAUTAIRE
3.1. RENSEIGNEMENTS GENERAUX
Tableau N°22:Répartition des
enquêtées selon l'âge et le sexe
N=12
Age en année
|
fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage Cumulé
|
Femmes
|
Hommes
|
30-34 ans
|
2
|
1
|
25%
|
25%
|
35-39 ans
|
3
|
0
|
25%
|
50%
|
40-44 ans
|
2
|
0
|
17%
|
67%
|
45 ans et plus
|
4
|
0
|
33%
|
100%
|
Total
|
91,70%
|
8,30%
|
100%
|
100%
|
12
|
Le tableau montre que les âges des
enquêtés varient entre 30 et 45 anset plus. La moitié
d'entre eux a 40 ans et plus. La moyenne d'âge est de 40 ans.
Nous sommes en présence de personnes d'âge
mûr susceptibles de nous renseigner sur les facteurs et les
activités développées dans le cadre de la lutte contre la
malnutrition dans la zone.
Par ailleurs, 91,70% des relais sont des femmes. Cette forte
présence féminine semble être favorable dans la mesure
où les femmes sont susceptibles d'intervenir efficacement dans la lutte
contre la malnutrition surtout pour ce qui concerne les démonstrations
culinaires et aussi sur la réceptivité et l'application des
messages transmis aux mères.
Répartition des enquêtés selon l'ethnie
Figure n°7: Répartition des
enquêtés selon leur ethnie.
Les relais et personnel communautaire sont à 75%
d'ethnie Ouolof. Cette situation pourrait être due à la forte
prédominance de cette ethnie dans la zone.
Vu la grande utilisation de la langue de cette ethnie dans la
zone par presque toutes les ethnies représentées, la
prédominance de relais d'ethnie ouolof pourrait constituer une
opportunité pour faciliter la réceptivité des messages
éducatifs.
Néanmoins, les messages éducatifs devraient
tenir compte de la variété de la population. Ceci serait de
nature à contribuer à la lutte contre la malnutrition en
s'adressant à chaque groupe dans sa langue maternelle.
Tableau N°23: Répartition des
enquêtés selon le niveau de scolarisation et l'expérience
professionnelle
N=12
Expérience profession-
-nelle
Niveau de scolarisation
|
2 ans
|
3 ans
|
4 ans
|
5 ans
|
Total
|
Alphabétisé
|
2
|
0
|
2
|
0
|
4
|
% Ligne
|
50
|
0
|
50
|
0
|
100
|
% Colonne
|
40
|
0
|
100
|
0
|
33,3
|
Primaire
|
2
|
3
|
0
|
1
|
6
|
% Ligne
|
33,3
|
50
|
0
|
16,7
|
100
|
% Colonne
|
40
|
100
|
0
|
50
|
50
|
Secondaire
|
1
|
0
|
0
|
1
|
2
|
% Ligne
|
50
|
0
|
0
|
50
|
100
|
% Colonne
|
20
|
0
|
0
|
50
|
16,7
|
TOTAL
|
5
|
3
|
2
|
2
|
12
|
% Ligne
|
41,7
|
25
|
16,7
|
16,7
|
100
|
% Colonne
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Le tableau montre que 83,33% des enquêtés ont au
moins le niveau primaire ou sont alphabétisés et que 66,70% ont
au moins 3 ans d'expérience professionnelle. Le niveau de d'instruction
des prestataires serait favorable à la transmission de messages
éducatifs de qualité en relation avec la lutte contre la
malnutrition dans la zone. Les enquêtés ont aussi assez
d'expérience professionnelle pour mener à bien les
activités qui leur sont confiées.
Le niveau d'instruction et le manque d'expérience des
relais ne seraient pas ici des facteurs influant négativement sur la
malnutrition dans la communauté rurale.
3.2. QUESTIONS
Question 3.2.1 : Avez-vous reçu une
formation dans le cadre de la lutte contre la malnutrition ?
Oui = 12 sur 12 soit 100%
Tous les enquêtés ont reçu une formation
sur la malnutrition, ce qui serait favorable à la lutte contre la
malnutrition. Ils devraient détenir les compétences qui leur
permettraient de mener à bien leurs activités.
Question subsidiaire 1 : Si oui, quels sont les
thèmes abordés durant cette formation ?
Figure n°8: Répartition des
enquêtées selon les thèmes de formation abordés.
Les thèmes de formation abordés sont par ordre
d'importance :
les mesures anthropométriques (59,38%),
L'IEC pour lutter contre la malnutrition (31,25%)
Les démonstrations culinaires (9,38%)
Les thèmes abordés lors des formations sont
importantes. La maitrise des techniques d'IEC pourrait contribuer à la
lutte contre la malnutrition en aidant les populations à adopter des
comportements favorables d'où la nécessité d'assurer la
formation de tous les relais et personnel de santé communautaire.
Question subsidiaire 2 : Si oui, à quand
remonte la formation ?
Tableau N°24: Répartition des
enquêtés selon l'ancienneté et la durée de la
formation.
N=12
Durée
Temps
|
De 0 à 7 jours
|
1 semaine
|
2 semaines
|
3 semaines
|
1 mois
|
2 mois
|
|
TOTAL
|
1 an
|
0
|
0
|
5
|
0
|
0
|
1
|
|
6
|
% Ligne
|
0
|
0
|
83,3
|
0
|
0
|
16,7
|
|
100
|
%Colonne
|
0
|
0
|
100
|
0
|
0
|
33,3
|
|
50
|
2 ans
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
2
|
|
4
|
% Ligne
|
25
|
25
|
0
|
0
|
0
|
50
|
|
100
|
%Colonne
|
100
|
100
|
0
|
0
|
0
|
66,7
|
|
33,3
|
2 mois
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
|
1
|
% Ligne
|
0
|
0
|
0
|
0
|
100
|
0
|
|
100
|
%Colonne
|
0
|
0
|
0
|
0
|
100
|
0
|
|
8,3
|
3 ans
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
|
1
|
% Ligne
|
0
|
0
|
0
|
100
|
0
|
0
|
|
100
|
%Colonne
|
0
|
0
|
0
|
100
|
0
|
0
|
|
8,3
|
TOTAL
|
1
|
1
|
5
|
1
|
1
|
3
|
|
12
|
% Ligne
|
8,3
|
8,3
|
41,7
|
8,3
|
8,3
|
25
|
|
100
|
%Colonne
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
|
100
|
D'après les données du tableau, 83,30% des
enquêtés ont été formés dans les 2
dernières années et pour 41,70%, la formation a duré 2
semaines, pour 25%, elle a duré 2 mois.
Le contenu des formations devrait concerner toutes les
activités menées par les relais en milieu communautaire avec une
durée raisonnable pour les aider à assimiler les concepts.
Par ailleurs, des recyclages devraient être
organisés à leur intention pour actualiser leurs connaissances et
ainsi les rendre plus performants.
Question 3.2.2: Quelles activités menez-vous
dans le cadre de la lutte contre la malnutrition chez les enfants de 0 à
5 ans ?
Tableau N°25: Réponses des enquêtés
sur les activités menées dans le cadre de la lutte contre la
malnutrition.
N=12
Activités menées
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Entretiens/causeries
|
8
|
66,66%
|
Surveillance pondérale
|
12
|
100%
|
Préparation d'aliments de complément
|
9
|
75%
|
Récupération nutritionnelle
|
5
|
41,66%
|
Réunion
|
3
|
25%
|
Sensibilisation
|
10
|
83,33%
|
Set-sétal
|
4
|
33,33%
|
Les résultats nous montrent que la totalité des
relais font des activités de dépistage à travers les
pesées, plus de la moitié font des activités de
récupération nutritionnelle. Les 3/4 font des activités
d'IEC, des activités de réunion et de Set-sétal sont
également effectués mais à des proportions plus
faibles.
En somme, toutes les activités menées par les
relais sont pertinentes et contribuent toutes à la lutte contre la
malnutrition.
Questions 3.2.3: Etes-vous supervisés
régulièrement dans le cadre de l'exécution de vos
activités de lutte contre la malnutrition?
Oui = 12 sur 12 soit 100%
Tous les enquêtés affirment être
supervisés régulièrement ce qui est l'idéal dans le
cadre de l'accomplissement des activités.
Question subsidiaire : si oui par qui ?
ICP = 12 sur 12 soit 100%
Ils sont tous supervisés par le chef de poste, ce qui
devrait constituer un point en faveur de la bonne marche des activités.
Ceci devrait se traduire par une meilleure mise en oeuvre des
activités qui pourraient avoir comme conséquence un changement de
comportement chez les mères dans le sens de la lutte contre la
malnutrition.
Question 3.2.4: Effectuez-vous des activités de
dépistage de la malnutrition au niveau communautaire chez les enfants de
0 à 5 ans ?
Oui = 12 soit 100%
Tous les enquêtés effectuent des activités
de dépistage de la malnutrition comme signalé plus haut, ce sont
les activités les plus développées, elles devraient
permettre de déceler et de prendre en charge rapidement les enfants
malnutris. Le manque d'activités de dépistage de la malnutrition
par les relais ne serait donc pas à l'origine de la fréquence
élevée de la malnutrition à Nguène Sarr.
Question subsidiaire : Si oui, comment
procédez-vous pour faire le recrutement des enfants malnutris ?
Figure n°9: Répartition des
enquêtés selon les méthodes utilisées pourle
recrutement des enfants.
Les enfants malnutris sont recrutés au cours des
pesées (31%) et des V.A.D (31%), et lors des causeries (25%). Une
proportion infime lors des découvertes fortuites (8%) ou d'une
consultation au niveau du poste pour une affection quelconque (5%).
Ceci nous renseigne sur la mise en place d'instances
diverses et variées permettant de détecter la malnutrition en
amont, ce qui constituerait un idéal dans la prise en charge de la
malnutrition dans la zone.
Question 3.2.5:Etes-vous impliqués dans la prise
en charge des enfants malnutris ?
Oui = 11 sur 12 soit 91,70%
Non = 1 sur 12 soit 8,30%
La quasi-totalité des relais (91,70%) déclare
être impliqués dans la prise en charge des enfants malnutris. Ce
qui atteste du degré d'association des relais et le personnel
communautaire dans la prise en charge de la malnutrition.
Cetteforte implication communautaire serait unpoint favorable
dans la lutte contre la malnutrition.
Question subsidiaire : Si oui, quels types
d'intervention menez-vous dans ce cadre ?
Tableau N°26:Réponses des enquêtés
selon les types d'intervention menés.
Types d'interventions
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Dépistage des cas de malnutrition
|
10
|
37,74%
|
Administration des soins
|
4
|
16,98%
|
Récupération Nutritionnelle
|
2
|
15,09%
|
Sensibilisation des mèresIEC
|
16
|
30,19%
|
Les types d'intervention effectués par les relais
sont :
L'IEC (30,19%)
Le dépistage (37,74%)
Les soins (16,98%)
La récupération nutritionnelle (15,09%)
Toutes les interventions menées sont importantes et
concourent toutes à la lutte contre la malnutrition.
Question 3.2.6:Effectuez-vous des activités de
sensibilisation dans le cadre de la lutte contre la malnutrition?
Oui = 12 sur 12 soit 100%
Tous les enquêtés effectuent des
activités de sensibilisation dans le cadre de la lutte contre la
malnutrition. Ce qui devrait être en faveur de la lutte contre ce
fléau.
Question subsidiaire n°1:Si oui, à quelle
fréquence ?
Figure n°10:Fréquence des activités de
sensibilisation effectuées.
Seuls 16,7% des enquêtés effectuent des
activités de sensibilisation tous les 15 jours, le reste le fait tous
les 2 ou 3 mois. La fréquence de ces activités milite en faveur
de la lutte contre la malnutrition. Ce qui devrait se traduire par une
amélioration de l'état nutritionnel des enfants.
Question subsidiaire n°2:si oui, quelles sont les
principales techniques de communication utilisées?
Figure n°11:Techniques de communication
utilisées par les relais et personnel communautaire.
Les techniques les plus utilisées sont par ordre
d'importance :
la causerie
les V.A.D.
les mobilisations sociales
les entretiens individuels
L'intégration de ces techniques devrait favoriser une
meilleure diffusion des messages dans le cadre de la lutte contre la
malnutrition. La diversité des moyens de sensibilisation utilisés
semble donc être favorable.
Question subsidiaire n°3: si oui, quels sont les
thèmes abordés lors des séances de
sensibilisation ?
Tableau N°27:Réponses des enquêtés
selon les thèmes de sensibilisation abordés.
Thèmes abordés
|
Fréquence
|
pourcentage
|
Avoir de bonnes habitudes alimentaires
|
4
|
6,35%
|
Impliquer les hommes dans la surveillance des enfants
|
4
|
6,35%
|
Lutter contre les interdits alimentaires avec impact
négatif sur l'état nutritionnel
|
5
|
7,94%
|
Détecter les pratiques positives à encourager pour
un bon état nutritionnel
|
5
|
7,94%
|
Prôner la propreté individuelle et collective
|
11
|
17,46%
|
Respecter le calendrier du P.E.V.
|
3
|
4,76%
|
Respecter les conseils des relais
|
6
|
9,52%
|
Respecter les CPN
|
1
|
1,59%
|
Respecter les pesées
|
7
|
11,11%
|
Savoir reconnaitre les signes de malnutrition chez un enfant de
moins de 5 ans
|
12
|
19,05%
|
Veiller sur la santé des enfants
|
5
|
7,94%
|
Les thèmes abordés lors des séances
d'IEC sont :
les conseils en santé et hygiène
à respecter (52,38%) : (prôner la propreté
individuelle et collective, respecter le PEV, respecter les conseils des
relais, respecter les CPN, respecter les pesées, veiller sur la
santé des enfants
la promotion de bonnes habitudes alimentaires et
nutritionnelles (22,23%) :(avoir de bonnes habitudes
alimentaires, lutter contre les interdits alimentaires avec impact
négatif sur l'état nutritionnel, pratiques positives à
encourager pour un bon état nutritionnel).
la reconnaissance des signes de malnutrition chez un
enfant de moins de 5 ans (19,05%)
l'implication des hommes dans la surveillance des
enfants (6,35%)
Les thèmes abordés sont tous importants et
contribuent à la lutte contre la malnutrition chez les enfants de 0
à 5 ans.
Le manque de pertinence des thèmes abordés lors
des séances de sensibilisation ne semble pas être un facteur
entretenant le phénomène étudié dans la CR de
Nguène Sarr.
Question 3.2.9:Rencontrez-vous des difficultés
dans le cadre de l'exécution des activités de lutte contre la
malnutrition ?
Oui = 12 soit 100%
Tous les enquêtés déclarent rencontrer
des difficultés dans le cadre de l'exécution des activités
de lutte contre la malnutrition, ce qui pourrait gêner l'atteinte des
objectifs visés.
Question subsidiaire : Si oui,
lesquelles ?
Tableau n°28:Réponses des enquêtés
sur les difficultés rencontrées
Difficultés rencontrées
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Financières et matérielles
|
8
|
16,00%
|
Ignorance des populations
|
5
|
10,00%
|
Incoordination des activités entre le poste de
santé et les ONG
|
3
|
6,00%
|
Manque de collaboration de certains leaders
|
5
|
10,00%
|
Manque de motivation
|
10
|
20,00%
|
Négligence des pesées
|
7
|
14,00%
|
pas de réponses
|
12
|
24,00%
|
Les difficultés rencontrées par les relais dans
le cadre de la lutte contre la malnutrition sont d'ordre :
organisationnel (52%) : (difficultés
financières et matérielles, incoordination des activités
entre le poste de santé et les ONG, manque de collaboration de certains
leaders, manque de motivation).
comportemental 24% (ignorance des populations,
négligence des pesées).
Ces problèmes évoqués par les relais ne
militent pas en faveur de la lutte contre la malnutrition.
Des solutions appropriées dans le sens d'asseoir une
bonne politique de management à travers la dotation de moyens
matériels et financiers, une meilleure coordination des
activités, la fusion des efforts des partenaires, la motivation des
intervenants communautaires mais également la promotion d'un changement
de comportement durable par l'intensification des activités d'IEC
méritent d'être envisagées.
Question 3.2.10: Selon vous, qu'est-ce qui explique la
fréquence de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans
dans la communauté rurale de Nguène Sarr?
Tableau N°29:Réponses des enquêtés
sur les facteurs expliquant la fréquence de la malnutrition
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Analphabétisme
|
2
|
5,26%
|
aliments pauvres
|
2
|
5,26%
|
Chômage
|
3
|
7,89%
|
croyances et tabous alimentaires
|
5
|
13,16%
|
diminution de la fréquence des pluies
|
4
|
10,53%
|
Fréquence élevée des maladies de l'enfant
|
3
|
7,89%
|
Insalubrité
|
4
|
10,53%
|
Non-respect de l'AME
|
5
|
13,16%
|
Pauvreté
|
1
|
2,63%
|
Problèmes liés la disponibilité
alimentaire
|
5
|
13,16%
|
Problèmes d'approvisionnement en eau potable
|
4
|
10,53%
|
Selon les relais, Les facteurs à l'origine de la
malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la
communauté rurale de Nguène Sarr sont:
l'insécurité
alimentaire23,69% : (problèmes liés la
disponibilité alimentaire, la diminution de la fréquence des
pluies)
les problèmes
d'Hygiène /Assainissement :(21,06%)
(insalubrité, problèmes d'approvisionnement en eau potable)
les mauvaises habitudes alimentaires
(18,42%) :(aliments pauvres, non-respect de l'AME)
les croyances et tabous alimentaires
(13,16%)
la pauvreté (10,52%) :(le
chômage, la pauvreté)
la fréquence élevée des maladies
infantiles (7,89%)
l'ignorance (5,26%) :
(analphabétisme)
Ces facteurs pertinemmentévoqués contribuent
tous à la prévalence élevée de la malnutrition.
Des stratégies correctrices devraient donc être
proposées à cet égard pour favoriser la réduction
considérable du fléau.
Question 3.2.11: Que suggérez-vous pour diminuer
la fréquence de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans
dans la communauté rurale de Nguène Sarr ?
Tableau N°30:Suggestions des enquêtés pour
la lutte contre la fréquence de la malnutrition
Suggestions
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Accès à la nourriture suffisante et de bonne
qualité
|
2
|
2,86%
|
Accessibilité aux médicaments
|
3
|
4,29%
|
Activités génératrices de revenus pour les
femmes
|
6
|
8,57%
|
Bonne alimentation des enfants
|
5
|
7,14%
|
Bonne prise en charge médicale de la population
|
2
|
2,86%
|
Emploi pour les hommes
|
6
|
8,57%
|
Meilleure formation
|
5
|
7,14%
|
Meilleure sensibilisation des populations
|
9
|
12,86%
|
meilleure survie de l'enfant
|
6
|
8,57%
|
Plus de motivation
|
10
|
14,29%
|
Plus de pouvoir de décision pour les femmes
|
3
|
4,29%
|
Prôner l'hygiène personnelle et collective
|
3
|
4,29%
|
Régularité dans les pesées
|
10
|
14,29%
|
Les suggestions proposées par les relais pour lutter
contre la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans sont :
- Assurer une meilleure qualité des
services (52,87%) (bonne prise en charge médicale des
populations, (accessibilité aux médicaments,
régularité dans les pesées, meilleure formation, meilleure
sensibilisation des populations, plus de motivation)
- Asseoir des programmes de lutte contre la
pauvreté (17,14%) : (activités
génératrices de revenus pour les femmes, emploi pour les
hommes)
- Promouvoir une meilleure survie de l'enfant
(15,71%) (bonne alimentation des enfants, meilleure survie de l'enfant
- Améliorer le pouvoir de décision des
femmes (4,29%)
- Promouvoir l'hygiène individuelle et
collective (4,29%)
- Promouvoir l'autosuffisance alimentaire sur le plan
quantitatif et qualitatif (2,86%) : (accès à la
nourriture suffisante et de bonne qualité
Ces suggestions, quel que soit leur degré d'importance
selon les résultats obtenus, sont toutes pertinentes et devraient
être incorporées dans l'élaboration des stratégies
correctrices pour lutter contre la malnutrition à Nguène Sarr.
IV. RESULTATS ISSUS DU GUIDE D'ENTRETIEN
DESTINÉ AUX RESPONSABLES ADMINISTRATIFS DE LA COMMUNAUTÉ
RURALE.
4.1. RENSEIGNEMENTS GÉNÈRAUX
Tableau N°31:Répartition des
enquêtés selon la fonctionetl'ancienneté au poste.
N=6
Fonction occupée
|
Effectif
|
Ancienneté professionnelle
|
Proportions
|
Président du conseil rural
|
1
|
4 ans
|
16,66%
|
Conseiller
|
4
|
7 ans
|
66,66%
|
Secrétaire communautaire
|
1
|
8 ans
|
16,66%
|
Total
|
6
|
|
100%
|
A travers ce tableau, nous constatons que les responsables
administratifs sont constitués de 1 président du conseil rural,
de 4 conseillers et d'1 secrétaire communautaire. La majorité
soit 83,32% ont fait au moins 7ans de service. L'ancienneté
professionnelle minimale est de 4 ans.
Nous sommes en présence de responsabilités qui
de par leur fonction et leur ancienneté professionnelle, devraient
être suffisamment imprégnés des réalités de
la zone et donc susceptibles de nous renseigner sur le phénomène
à l'étude.
4.2. QUESTIONS
Question 4.2.1 : Quelles sont les
disponibilités alimentaires dans la communauté rurale de
Nguène Sarr ?
Figure n°12:Réponses des enquêtés
selon les disponibilités alimentaires de la zone.
D'après les données du tableau, les
disponibilités alimentaires de la zone concernent essentiellement les
céréales riches en nutriments ce qui devrait militer en faveur
d'un bon état nutritionnel des enfants de la zone.
Question 4.2.2: Selon vous, les disponibilités
sont-elles en mesure de couvrir les besoins alimentaires de la zone ?
Oui = 2 sur 6 soit 33,30%
Non = 4 sur 6 soit 66,70%
La majorité (66,70%) des enquêtés pensent
que les disponibilités alimentaires de la zone ne seraient pas en mesure
de couvrir les besoins alimentaires. Ce qui pourrait constituer un facteur
favorisant de la malnutrition, surtout chez les plus jeunes.
Question subsidiaire : justifier votre
réponse
Figure n°13:Répartition des
enquêtés selon les facteurs influençant les
disponibilités alimentaire.
Pour 45% des enquêtés, une production agricole
insuffisanteserait à la base de la non-disponibilité alimentaire
dans la zone. Les mauvaises saisons de pluies et la pauvreté des sols
pourraient être à l' origine de cette insuffisance de la
production, ce qui pourrait être un facteur déterminant de la
malnutrition.
Question 4.2.3: Développez-vous des
stratégies pour lutter contre l'insécurité alimentaire
dans la communauté rurale de Nguène Sarr?
Oui = 4 sur 6 soit 66,7%
Non = 2 sur 6 soit 33,3%
La plupart des enquêtés (66,7%)
développent des stratégies de lutte contre
l'insécurité alimentaire. Ce qui devrait permettre d'atteindre
l'autosuffisance alimentaire.
Question subsidiaire : Si oui lesquelles ?
Figure n°14:Fréquence des réponses des
enquêtés selon les stratégies de lutte
développées.
Toutes les stratégies visent une bonne gestion des
denrées alimentaires. La pertinence de ces stratégies
développées serait de nature à favoriser une
autosuffisance alimentaire dans la zone.
Question 4.2.4: Selon vous qu'est-ce qui peut expliquer
la fréquence de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans
dans la communauté rurale de Nguène Sarr ?
Tableau N°32:Réponses des enquêtés
selon les facteurs expliquant la fréquence de la malnutrition
Réponses
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Sous-utilisation d'aliments locaux riches en nutriments
|
2
|
11,11%
|
Surcharge de travail des femmes
|
2
|
11,11%
|
Insuffisance de diversification dans l'alimentation
|
1
|
5,56%
|
Insuffisance de moyens financiers des familles
|
2
|
11,11%
|
Insuffisance de la sensibilisation des parents sur le suivi des
enfants
|
3
|
16,67%
|
Manque d'information des femmes sur les valeurs nutritives des
aliments locaux
|
4
|
22,22%
|
Manque d'informations des femmes sur la conduite de
l'alimentation des enfants de 0 à 5 ans
|
2
|
11,11%
|
Sevrage précoce
|
2
|
11,11%
|
Il ressort principalement des données de ce tableau
que les facteurs expliquant la malnutrition sont liés à :
un manque d'IEC sur le suivi des enfants avec 50%,
une mauvaise alimentation avec 27,78%,
les facteurs socio-économiques avec 22,22%.
Ce sont autant de facteurs susceptibles d'être à
l'origine de la fréquence de la malnutrition.
Question 4.2.5 : Que suggérez-vous pour
lutter contre la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la
communauté rurale de Nguène ?
Tableau N°33:Réponses des enquêtés
selon leurs suggestions dans la lutte contre la malnutrition.
Suggestions
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Appuyer les relais PNR dans leurs activités de
sensibilisation
|
1
|
3,23%
|
Déparasiter les enfants
|
1
|
3,23%
|
Donner de la nourriture adéquate aux enfants
|
5
|
16,13%
|
Faire des causeries sur la malnutrition
|
3
|
9,68%
|
Favoriser l'implication des groupements de femmes dans la gestion
des stocks de vivres
|
1
|
3,23%
|
Pérenniser les projets de récupération
nutritionnelle en action dans la communauté rurale
|
2
|
6,45%
|
Redynamiser les marchés dans la communauté
rurale
|
1
|
3,23%
|
Respecter les CPN
|
1
|
3,23%
|
Respecter les pesées des enfants de moins de 5 ans
|
5
|
16,13%
|
Sensibiliser des femmes sur leur santé et celle de leurs
enfants
|
6
|
19,35%
|
Suivre le calendrier vaccinal
|
2
|
6,45%
|
Donner une supplémentation en vitamine A
|
3
|
9,68%
|
La sensibilisation des femmes(19,35), en respectant les
pesées (16,13%) tout en donnant une nourriture adéquate aux
enfants (16,13%) constitueraient les points essentiels. Toutefois, le
non-respect des règles d'hygiène combiné à des
insuffisances sur la prise en charge des maladies de l'enfance pourraient
être autant de facteurs à l'origine de la fréquence la
malnutrition dans la zone.
Les suggestions formulées nous semblent pertinentes,
leur mise en oeuvre pourrait aider à lutter contre la malnutrition dans
la zone.
V. RESULTATS ISSUS DU QUESTIONNAIRE DESTINÉ AU
PERSONNEL QUALIFIÉ IMPLIQUÉ DANS LA LUTTE CONTRE LA
MALNUTRITION
5.1. RENSEIGNEMENTS GENERAUX
Tableau N°34: Répartition des
enquêtés selon l'âge et le sexe.
N=7
Sexe
Age
|
Féminin
|
Masculin
|
Total
|
Effectif
|
Pourcentage
|
< à 30 ans
|
1
|
0
|
1
|
14,29%
|
30-39 ans
|
3
|
0
|
3
|
42,86%
|
40 ans et plus
|
0
|
3
|
3
|
42,86%
|
Total
|
Effectif
|
4
|
3
|
7
|
100%
|
Pourcentage
|
57,14%
|
42,86%
|
La majorité soit 85,72% à 30 ans et plus,seuls
14% des enquêtés ont moins de 30 ans, la moyenne d'âge est
de 38,14 ans. Nous pourrons déduire ici que le personnel de santé
est assez mature pour inciter les populations à un changement de
comportement favorable à la lutte contre la malnutrition.
Par ailleurs, 4 enquêtés sur 7 sont de sexe
féminin et 3 de sexe masculin. La légère
prédominance du sexe féminin chez le personnel qualifié
pourrait constituer une situation favorable à la lutte contre la
malnutrition du fait que les femmes en tant que mères sont plus
prédisposées à combattre le fléau.
Figure n°15: Répartition des
enquêtés selon la qualification professionnelle.
Les résultats du tableau nous montrent que le
personnel qualifié est constitué de 57,1% d'infirmiers, de 28,6%
de médecins et de 14,3% de sages-femmes.
D'après leur qualification, le personnel de
santé disposerait de compétences requises pour prendre en charge
les problèmes de malnutrition dans la zone.
Tableau N°35: Répartition des
enquêtés selon l'ancienneté professionnelle
N=7
Ancienneté professionnelle
|
Effectif
|
Pourcentage
|
cumul
|
0-1 an
|
2
|
28,57%
|
28,57%
|
2-5 ans
|
2
|
28,57%
|
57,14%
|
6-9 ans
|
0
|
0,00%
|
57,14%
|
10 ans et +
|
3
|
42,86%
|
100,00%
|
Total
|
7
|
100,00%
|
|
Le tableau montre que plus de la moitié des
enquêtés (57,14%) ont entre 1 et 6 ans d'expérience
professionnelle par rapport à la moyenne qui est de 9,43 ans. Le
personnel qualifie dispose donc d'assez d'expérience professionnelle
pour mener à bien les politiques de lutte contre la malnutrition.
Tableau N°36: Répartition du personnel
qualifié selon l'ancienneté dans le poste
N=7
Ancienneté au poste
|
Effectif
|
Pourcentage
|
cumul
|
0-1 an
|
3
|
42,86%
|
42,86%
|
2-4 ans
|
1
|
14,29%
|
57,14%
|
5-9 ans
|
1
|
14,29%
|
71,43%
|
10 -14 ans
|
0
|
0,00%
|
71,43%
|
15 -19 ans
|
1
|
14,29%
|
85,71%
|
20 et +
|
1
|
14,29%
|
100,00%
|
Total
|
7
|
100,00%
|
|
L'analyse du tableau montre que 57,14% des
enquêtés ont une ancienneté dans leur poste de plus d'un
an.L'ancienneté moyenne est de 9,57 ans. Ceci devrait leur donner assez
d'expérience par rapport à la prise en charge de la malnutrition
dans la zone.
5.2. QUESTIONS
Question 5.2.1. Avez-vous reçu une formation
dans le cadre de la lutte contre la malnutrition ?
Oui = 7 soit 100%
L'ensemble des enquêtés a déclaré
avoir reçu une formation dans le cadre de la lutte contre la
malnutrition. Cette situation milite en faveur de la lutte contre la
malnutrition.
Question subsidiaire : Si oui quels ont
été les thèmes abordés durant cette
formation ?
Figure n°16: Répartition des
enquêtés selon les thèmes de formation abordés.
Les thèmes abordés concernent la prise en
charge des différents types de malnutrition. Le problème de la
malnutrition ne concerne pas seulement la prise en charge mais bien en amont
dans la prévention en amont. C'est un problème global qui devrait
prendre en compte aussi bien les aspects curatifs que préventifs.
Question subsidiaire 1: A quand remonte la
dernière formation ?
Tableau N°37: Répartition des
enquêtés selon le temps depuis la dernière formation.
N=7
Temps depuis la dernière formation
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Cumul
|
< 1 an
|
5
|
71,43%
|
71,43%
|
1 à 2 ans
|
1
|
14,29%
|
85,71%
|
plus de 2 ans
|
1
|
14,29%
|
100,00%
|
Total
|
7
|
100,00%
|
|
La majorité des enquêtes (71,43%) ont
reçu une formation dans l'année. Cette actualisation des
connaissances devrait militer en faveur de la lutte contre la malnutrition.
Question subsidiaire 2:Quelle a été la
durée de la dernière formation ?
Tableau N°38: Répartition des
enquêtés selon la durée de la dernière formation.
N=7
Durée de la formation
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Cumul
|
2 jours
|
1
|
14,30%
|
14,30%
|
5 jours
|
5
|
71,40%
|
85,70%
|
15 jours
|
1
|
14,30%
|
100,00%
|
Total
|
7
|
100,00%
|
100,00%
|
Le tableau montre que 85,70% des enquêtésont
été formé pendant 5 jours. La durée des formations
devraient permettre de véhiculer assez de connaissances pour le
personnel qualifié sur la prise en charge de la malnutrition en
vued'améliorer la qualité des services offerts et réduire
par conséquent la gravité de la malnutrition.
Question 5.2.2: Quelles activités menez-vous
dans le cadre de la lutte contre la malnutrition chez les enfants de 0
à 5 ans ?
Tableau N°39:Réponses des enquêtés
selon les activités menées dans le cadre de la lutte contre la
malnutrition
Activités menées
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Démonstrationsculinaires
|
2
|
7,14%
|
Hospitalisation et récupération pondérale en
UROCREN
|
4
|
14,29%
|
Activités d'IEC
|
5
|
17,86%
|
Préparation des bouillies
|
1
|
3,57%
|
Promotion de l'AME
|
4
|
14,29%
|
Promotion de l'hygiène alimentaire et du milieu
|
3
|
10,71%
|
Surveillance du pondérale
|
7
|
25,00%
|
Surveillance du traitement
|
2
|
7,14%
|
A travers ce tableau, nous constatons que les
activités menées par le personnel qualifié sont
importantes et pertinentes, elles concourent toutes à la lutte contre la
malnutrition.
Question 5.2.3 : Etes-vous supervisés
régulièrement dans le cadre de l'exécution de vos
activités de lutte contre la malnutrition?
Oui = 3 sur 7 soit 42,9%
Non = 4 sur 7 soit 57,1%
La majorité,4 agents sur 7n'est pas
régulièrement supervisée dans le cadre de
l'exécution des activités de lutte contre la malnutrition. Cette
situation ne milite pas en faveur d'une bonne qualité des services.
Question subsidiaire 1: Si oui par qui ?
Médecin = 2 sur 3 soit 66,7%
Superviseur SSP = 1 sur 3 soit 33,3%
Les résultats nous montrent que le personnel qui
supervise les activités est habilité à le faire.
Question subsidiaire 2 : Si oui, quelle est la
périodicité des activités de supervision ?
Tableau N°40: Réponses du personnel qualifie sur
la périodicité des activités de supervision
N=3
Périodicité
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Cumul
|
Tous les 3 mois
|
1
|
33,30%
|
33,30%
|
Quotidiennement
|
2
|
66,70%
|
100,00%
|
Total
|
3
|
100,00%
|
100,00%
|
Deux tiers du personnel sont supervisés tous les jours
quand le reste tous les 3 mois. Ce rythme de supervision est acceptable et
devrait être généralisé au niveau de tout le
personnel pour une meilleure efficacité des services. La
généralisation de la supervision et à un rythme
régulier serait à promouvoir.
Question 5.2.4: Effectuez-vous des activités de
dépistage de la malnutrition au niveau communautaire chez les enfants de
0 à 5 ans ?
Oui = 3 sur 7 soit 42,9%
Non = 4 sur 7 soit 57,1%
Un peu plus de la moitié des enquêtés
(4/7) déclare ne pas effectuer d'activités de dépistage de
la malnutrition au niveau communautaire contre (42,9%). Ceci pourrait
réduire le nombre d'enfants reconnu malnutri. Ce facteur influerait
négativement sur le taux de dépistage de la malnutrition.
Un faible taux de dépistage de la malnutrition au
niveau communautaire serait un facteur aggravant le phénomène
étudié. Le dépistage de la malnutrition par le personnel
qualifié serait nécessaire pour réduire la
fréquence de ce problème.
Question 5.2.5:Avez-vous des possibilités pour
prendre en charge les enfants malnutris ?
Oui = 1 sur 7 soit 14,3%
Non = 6 sur 7 soit 85,7%
La grande majorité des enquêtés (6/7)
déclare n'avoir pas les possibilités pour prendre en charge les
enfants malnutris. Ceci serait un facteur déterminant dans l'aggravation
de la malnutrition sur le plan de la fréquence et de la
gravité.
En effet, l'endémicité de ce fléau
résiderait entre autres en son défaut de prise en charge
correcte.
Question subsidiaire: Si oui quels types d'intervention
menez-vous dans ce cadre ?
Figure n°17: Fréquence des réponses des
enquêtés selon les types d'intervention menés.
Conformément aux thèmes de formation, la prise
en charge de la malnutrition et celle de la maladie prédominent dans les
types d'intervention effectués par l'enquêté.
Question subsidiaire 2 : Si non pourquoi ?
N=6
Figure n°18: Réponses du personnel de
santé sur les difficultés liées à la prise en
charge de la malnutrition.
Le manque de ressources humaines et matérielles et
l'insuffisance des produits consommables constituent les principaux obstacles
à la prise en charge adéquate de la malnutrition par le personnel
qualifié.
Le renforcement des structures qui prennent en charge les cas
de malnutrition en ressources humaines, matérielles et en produits
spécifiques serait de nature à améliorer les
stratégies de lutte contre la malnutrition.
Des actions de plaidoyer auprès des partenaires de
développement et des autorités administratives et sanitaires
mériteraient d'être entreprises.
Question 5.2.6: Effectuez-vous des activités de
sensibilisation dans le cadre de la lutte contre la malnutrition?
Oui = 5 sur 7 soit 71,4%
Non = 2 sur 7 soit 28,6%
La majorité des enquêtés (5/7)
déclare effectuer des activités de sensibilisation dans le cadre
de la lutte contre la malnutrition. Cette situation semble être favorable
à la lutte contre la malnutrition.
Question subsidiaire 1: Si oui, quelle est la
périodicité des activités de sensibilisation ?
N=5
Figure n°19: Répartition des
enquêtés selon la périodicité des activités
de sensibilisation menées.
Les enquêtés ont évoqué (3/5)
faire des activités de sensibilisation toutes les semaines et (1/5) une
fois par mois.
Cette situation pourrait être favorable à la
lutte contre la malnutrition si les activités menées
concernentl'IEC de proximité qui couvrent les principales cibles
communautaires concernées.
Question subsidiaire 2: Si oui, quelles sont les
principales techniques de communication utilisées lors de ces
activités de sensibilisation ?
N=5
Figure n°20: Réponses des enquêtés
sur les principales techniques de communication utilisées.
Les principales techniques de communication utilisées
sont par ordre d'importance:
les entretiens individuels
les causeries
la mobilisation sociale
les V.A.D.
Ces techniques de communication utilisées ont
prouvé leur efficacité dans les changements de comportement et
surtout si elles sont alternées.
Question subsidiaire 3: Si oui, quels sont les
thèmes abordés lors de ces séances de
sensibilisation ?
N=5
Figure n°21: Fréquence des réponses des
enquêtés selon les thèmes de sensibilisation
abordés.
Les différents thèmes abordés lors des
séances de sensibilisation sont:
l'alimentation de l'enfant malade
l'AME
les différents types de nutriments
la détection des signes de dangers de malnutrition
la prise en charge de la malnutrition à domicile
la reconnaissance des principaux signes de malnutrition
Ces thèmes abordés sont tous pertinents et
pourraient favoriser l'adoption de comportements favorables à la lutte
contre la malnutrition.
Question 5.2.7: Rencontrez-vous des difficultés
dans le cadre de l'exécution des activités de lutte contre la
malnutrition ?
Oui = 6 sur 7 soit 85,7%
Non = 1 sur 7 soit 14,3%
La grande majorité des enquêtés(6/7)
rencontrent des difficultés dans l'exécution des activités
de lutte.
Question subsidiaire: si oui, lesquels ?
Figure n°22: Fréquence des réponses des
enquêtés selon les difficultés rencontrées.
Les difficultés rencontrées par le personnel de
santé qualifié dans le cadre de l'exécution des
activités de lutte contre la malnutrition sont multiples et sont
principalement:
d'ordre organisationnel (64%): la
mauvaise organisation des services le manque de formation continue, de
coordination des activités, de motivation du personnel, de
matériel didactique pour les démonstrations culinaires, de
produits consommables pour les démonstrations culinaires, de moyens
financiers pour l'achat des denrées alimentaires et des produits de
récupération nutritionnelle
d'ordre communautaire (36%): le retard
dans le recours aux soins, l'incompréhension des mères
Une amélioration de la qualité des services de
nutrition par la formation continue du personnel, une meilleure coordination
des activités, une augmentation de la motivation du personnel, une
dotation des structures de prise en charge nutritionnelle en moyens
matériels et financiers et de l'IEC des communautés sur leurs
rôles et responsabilités dans la lutte contre la malnutrition
s'avèrent indispensables.
Question 5.2.8: Selon vous qu'est-ce qui explique la
fréquence de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans
dans la communauté rurale de Nguène Sarr?
Figure n°23: Réponses des enquêtés
sur les facteurs expliquant la fréquence de la malnutrition chez les
enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène
Sarr.
Les réponses des mères sur les facteurs qui
expliquent la fréquence de la malnutrition chez les enfants de 0
à 5 ans dans la communauté rurale de Nguène Sarr sont
variées :
la pauvreté
l'ignorance
la mauvaise alimentation
les problèmes liés au sevrage
les maladies fréquentes de l'enfant
le manque d'hygiène alimentaire
Tous ces facteurs considérés seraient à
favoriser la malnutrition notamment s'ils sont combinés.
Leur prise en compte dans la recherche de stratégies
correctrices pourrait réduire de manière considérable la
fréquence de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans
la communauté rurale de Nguène Sarr.
Question 5.2.9 : Que suggérez-vous pour
diminuer la fréquence de la malnutrition dans la communauté
rurale de Nguène Sarr ?
Figure n°24: Suggestions pour diminuer la
fréquence de la malnutrition dans la communauté rurale de
Nguène Sarr.
Les suggestions formulées par le personnel
qualifié sont toutes pertinentes et méritent d'être prises
en compte dans les recommandations pour diminuer la fréquence de la
malnutrition dans la communauté rurale de Nguène Sarr.
VI. SYNTHESE GENERALE DES RESULTATS DE
L'ENQUETE
L'analyse des données permettent de constater que sur
un total de 157 enfants enquêtés, 84 présentent au moins
une des formes latentes de malnutrition soit une prévalence de 53,50%.
6.1. Les facteurs expliquant la fréquence de la
malnutrition
6.1.1. Les facteurs liés à la
communauté
La population enquêtée présente les
caractéristiques suivantes :
Les enfants de 0 à 5 ans présentent une
prévalence élevée de malnutrition.
Les mères d'enfants ont une moyenne d'âge de
27,24 ans. La majorité est mariée et vit en régime
polygame avec une moyenne de 3 enfants.
Les relais et personnel de santé communautaire ont une
moyenne d'âge de 40ans, ce sont majoritairement des femmes et d'ethnie
Ouolof. La majeure partie est scolarisée ou alphabétisée
et a au moins 3 ans d'expérience professionnelle.
Les responsables administratifs ont une ancienneté
professionnelle minimale de 4 ans.
Le personnel qualifié est constitué de
médecins, d'infirmiers et de sages-femmes, la majorité est de
sexe féminin et a plus de 30 ans.
6.1.2. Facteurs liés à l'alimentation
L'insuffisance des aliments, leur caractère pauvre en
nutriments et les interdits alimentaires aux enfants et femmes enceintes
constituent un facteur favorisant la malnutrition dans la zone.
La majorité des mères (60%) ne pratiquent pas
l'AME et ne donne pas de repas complémentaires à leurs enfants de
6 mois à 5 ans.
6.1.3. Facteurs socio-économiques
Les cultures ne permettent pas de vivre pendant toute
l'année et les disponibilités alimentaires ne couvrent pas les
besoins de la population. Les maris ont tous un emploi mais avec des revenus
bas.
6.1.4. Les facteurs socio-culturels
La majorité des mères (64%) pratique le sevrage
brusque, Elles sont des femmes au foyer avec une surcharge de travail du fait
des familles élargies.
6.1.5. Les facteurs sanitaires
La fréquence élevée des maladies de
l'enfance combinée avec les difficultés dans l'organisation des
soins et services offerts aux populations constituent un facteur favorisant la
fréquence de la malnutrition dans la zone.
6.1.6. Les facteurs environnementaux et climatiques
Le manque de respect des règles d'hygiène et
d'assainissement du milieu sont avec le problème d'approvisionnement en
eau potable autant de facteurs contribuant à la fréquence
élevée de la malnutrition.
6.1.7. Les facteurs comportementaux
L'ignorance des mères liée aux méthodes
d'alimentation de qualité de leur enfant pourrait être
accentuée quand les prestataires de soins n'ont pas une bonne formation
en PEC nutritionnelle. Elles doivent être sensibilisées pour
rompre avec les mauvaises habitudes alimentaires maintenant fréquente la
malnutrition dans la zone.
6.2. Les suggestions des
enquêtés
L'adoption de comportements favorables à une bonne
nutrition doit passer par une dotation des populations de moyens en vue d'une
autosuffisance alimentaire.
La lutte contre les maladies de l'enfant, contre la
pauvreté doit être prônée de par de meilleures
conditions de vie et le renforcement de la sensibilisation pour une bonne
pérennisation.
CHAPITRE IV :
RECOMMANDATIONS
I. RECOMMANDATIONS A COURT TERME
1.1. Projet de recyclage des relais et du personnel communautaire
en technique de dépistage précoce de la malnutrition
1.2. Plan d'action de lutte contre la malnutrition à
Nguène Sarr
1.3. Budget
II. RECOMMANDATIONS A MOYEN TERME
2.1. Promouvoir la sécurité et
l'autosuffisance alimentairesur le plan quantitatif et qualitatif
2.1.1. Assurer un accès facile à une nourriture
suffisante et de bonne qualité
2.1.2. Renforcer les actions de promotion nutritionnelle
2.2. Assurer une meilleure qualité des
services
III. RECOMMANDATIONS A LONG TERME
3.1. Asseoir un programme de lutte contre la
pauvreté
3.1.1. l'amélioration du pouvoir d'achat des
populations
3.1.2. L'allègement des travaux pénibles des
femmes
3.2. Promouvoir l'alphabétisation et la
scolarisation des filles
3.3. Améliorer le pouvoir de décision
des femmes
I. RECOMMANDATIONS A COURT TERME
1.1. Projet de recyclage des relais et du personnel de
santé communautaire en technique de dépistage précoce de
la malnutrition.
1.1.1. Analyse des besoins de formation
Situation désirée
|
Situation actuelle
|
besoin
|
L'ensemble des relais et PSC devrait être en mesure
d'identifier les facteurs de malnutrition infanto-juvénile
|
44,73% des relais ne savent pas déterminer les facteurs
liés à la fréquence de la malnutrition
|
Manque de connaissance sur les facteurs de la malnutrition
|
Les relais et PSC devraient être en mesure de
dépister systématiquement et de manière précoce la
malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans
|
57,10% des relais et PSC n'effectue pas de dépistage
de la malnutrition en milieu communautaire chez les enfants de 0 à 5
ans
|
Manque de compétence sur les techniques de
dépistage précoce de la malnutrition chez les enfants de 0
à 5 ans
|
Les relais et PSC devraient pouvoir prendre en charge les
formes légères de malnutrition aigüe de manière
précoce
|
85,70% des relais et PSC n'ont pas les moyens de prendre en
charge les enfants malnutris
|
Manque de compétence sur la PEC de la malnutrition
aigüe modérée et l'insuffisance pondérale
légère.
|
Intégration des hommes et des autres ethnies de
manières à équilibrer l'effectif des relais et PSC
|
91,70% des relais et personnel communautaire sont des femmes
et 75% d'ethnie Ouolof.
|
Insuffisance d'informations de la population sur la gestion
des affaires de santé
|
Les relais et PSC devraient exécuter des
activités de lutte contre la malnutrition avec aisance
|
85,70% des relais et PSC rencontrent des difficultés
dans l'exécution des activités de lutte contre la malnutrition
|
Manque de compétence sur la démarche de
réalisation des activités suivant un protocole
|
Une grande partie des activités devrait être
allouée à la propreté de l'environnement
|
Seuls 7,84% des activités des relais et PSC concernent
la propreté de l'environnement
|
Manque de compétence sur les techniques de
sensibilisation en matière d'hygiène et assainissement
|
1.1.2. Analyse du public cible
Les relais et PSC ont un âge moyen de 40 ans, ce sont
des femmes à 91,70% et d'ethnie Ouolof a 75%. Ce qui se traduit par une
prédisposition réceptive à l'éducation et en langue
nationale, plus accessible à leur niveau. La moitié d'entre elle
a au moins le niveau d'étude primaire et 66,70% à une
expérience professionnelle d'au moins 3 ans. Tous ces facteurs font que
l'enseignement puisse être accessible et adaptable à la cible. Ils
ont tous été formés dans le cadre de la lutte contre la
malnutrition mais les thèmes n'ont pas abordé le dépistage
précoce des cas de malnutrition infanto-juvénile. Ils sont
disponibles car se regroupent sans problèmes lorsqu'ils sont
convoqués pour des thèmes concernant la santé.
1.1.3. Analyse des ressources et du contexte
a) Les ressources
- Temporelles : nous prévoyons de dérouler
l'enseignement entre les mois de Novembre et décembre 2011 pour une
durée de 5 jours ouvrables avec cessions vespérales de 15h
à 19h incluant une pause de 20 mn. Cette période serait opportune
vue la disponibilité de la cible libre de travaux champêtres et
permettant le déroulement des activités du poste de santé
ainsi que ses cases.
- Humaines : nous comptons sur l'appui de l'ICP de
Nguène Sarr, de l'ECS, d'un facilitateur en alphabétisation, du
superviseur des SSP du district et nous même pour la réalisation
de l'enseignement.
- Matérielles : nous disposerons de la salle de
conférence de la maison de la communauté rurale de Nguène
Sarr, qui est adaptée, et demanderons un vidéoprojecteur au
district sanitaire ou à un bailleur de fond intéressé.
Nous apporterons nous même notre ordinateur.
- Financières : nous prévoyons de
satisfaire avec le projet de budget toutes les charges dues à la
formation.
b) Le contexte
Le module enseigné sera conçu en
français, enseigné et traduit en Ouolof et Al Poulhar en
conformité avec les diversités ethniques et linguistiques. Nous
disposerons de films et de photospour une meilleure illustration de
l'enseignement.
1.1.4. But
Développer les compétences en matière de
prise en charge précoce de la malnutrition infanto-juvénile chez
les relais et personnel de santé communautaire dans la communauté
rurale de Nguène Sarr.
1.1.5. Objectifs
a) objectif général
Acquérir des connaissances sur le dépistage
précoce de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la
communauté rurale de Nguène Sarr.
b) objectifs spécifiques
1) Définir en des termes simples la malnutrition
2) Citer les différents types de malnutrition chez
l'enfant de 0 à 5 ans.
3) Citer au moins 3 facteurs de malnutrition chez les enfants
de 0 à 5 ans.
4) Citer au moins 3 signes de malnutritionchez les enfants de
0 à 5 ans.
5) Prendre à l'aide d'un ruban la mesure du
périmètre brachial chez un enfant de 0 à 5 ans.
6) Déterminer à l'aide de la valeur du
périmètre brachial l'état nutritionnel de l'enfant.
7) Donner des conseils appropriés pour la
récupération pondérale d'un enfant atteint de malnutrition
aigüe modérée.
c) domaines et niveaux taxonomiques des objectifs
Objectifs
|
Domaines et niveaux taxonomiques
|
Cognitif
|
Psychomoteur
|
Socio-affectif
|
Souvenance
|
Interprétation
|
Résolution de problème
|
Imitation des gestes
|
Contrôle des gestes
|
Automatisme
|
Réceptivité
|
Fournir une réponse
|
Intériorisation
|
1
|
4%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
6%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
10%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
20%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
20%
|
|
|
|
|
|
6
|
|
20%
|
|
|
|
|
|
|
|
7
|
|
|
|
|
|
|
|
|
20%
|
1.1.6. Table de spécification des objectifs
Chapitres
|
Notions
|
Percentage
|
1.Définitions de la malnutrition
2. Les différents types de malnutrition
3. Les causes de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5
ans.
4. Les signes de malnutrition chez les enfants de 0 à 5
ans
5. La mesure du périmètre brachial
6. Interprétations de la mesure du périmètre
brachial
7. Conduite à tenir devant un enfant atteint de
malnutrition aigüe modérée
|
2
3
5
10
10
10
10
|
4%
6%
10%
20%
20%
20%
20%
|
Total
|
50
|
100%
|
1.1.7. Choix des moyens d'apprentissage
Les méthodes actives seront utilisées en
privilégiant :
- le brainstorming
- le jeu de rôle
- la simulation
Comme supports audio-visuels, nous utiliserons :
- le vidéoprojecteur
- un flip shart avec papier et marqueurs
1.1.8. Tableau de contenu
Code notions
|
notions
|
importance
|
temps
|
Code S/N
|
Sous-
notions
|
Importance
|
temps
|
1
|
définitions de la malnutrition
|
4%
|
30mn
|
1.1.
|
Définition 1
|
50%
|
15mn
|
1.2.
|
Définition 2
|
50%
|
15mn
|
2
|
les différents types de malnutrition
|
6%
|
2h
|
2.1.
|
La malnutrition aigue
|
50%
|
1h
|
2.2.
|
La malnutrition chronique
|
50%
|
1h
|
3
|
les causes de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5
ans.
|
10%
|
5h
|
3.1.
|
Les facteurs immédiats
|
40%
|
2h
|
3.2.
|
Les facteurs sous-jacents
|
40%
|
2h
|
3.3.
|
Les facteurs fondamentaux
|
20%
|
1h
|
4
|
les signes de malnutrition chez les enfants de 0 à 5
ans
|
20%
|
1h
|
4.1.
|
tristesse
|
25%
|
15mn
|
4.2.
|
maigreur
|
25%
|
15mn
|
4.3.
|
Fréquence des maladies de l'enfance
|
25%
|
15mn
|
4.4.
|
Dépigmentation de la peau et disparition du tissu
adipeux
|
25%
|
15mn
|
5
|
la mesure du périmètre brachial
|
20%
|
1h
|
5.1.
|
Préparation du malade
|
41,66%
|
25mn
|
5.2.
|
Préparation du matériel
|
41,66%
|
25mn
|
5.3.
|
Marcation de la valeur
|
16,68%
|
10mn
|
6
|
interprétations de la mesure du périmètre
brachial
|
20%
|
2h
|
6.1.
|
Valeur : >135mm
|
25%
|
30mn
|
6.2.
|
Valeur :>120mm et < 135mm
|
25%
|
30mn
|
6.3.
|
Valeur :>110mm et < 120mm
|
25%
|
30mn
|
6.4.
|
Valeur :<110mm
|
25%
|
30mn
|
7
|
conduite à tenir devant un enfants atteint de
malnutrition aigüe modérée
|
20%
|
5
|
7.1.
|
Confirmation du diagnostic
|
16,66%
|
30mn
|
7.2.
|
Notification à l'ICP
|
16,67%
|
30mn
|
7.3.
|
Admission au FARN
|
33,33%
|
2h
|
7.4.
|
Contrôle régulier du poids
|
33,34%
|
2h
|
total
|
100%
|
16,5h
|
|
*
|
L'évaluation de la formation sera sommative.
1.2. Plan d'action de lutte contre la malnutrition
à Nguène Sarr
1.2.1. But
Contribuer à la réduction de la mortalité
infanto-juvénile dans la communauté rurale de Nguène
Sarr
1.2.2. Objectif général
Réduire de 53,50% à 20% la prévalence de
la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté
rurale de Nguène Sarr.
1.2.3. Objectifs spécifiques
1) Amener de 40 à 75% le taux de mères
pratiquant l'AME dans la communauté rurale de Nguène Sarr d'ici
Novembre 2013.
2) Réduire à moins de 25% la proportion de
mères pratiquant le sevrage brusque dans la communauté rurale de
Nguène Sarr d'iciNovembre 2013.
3) Réduire de 38,26% à 15% la prévalence
des IRAchez les enfants de la communauté rurale de Nguène Sarr
d'ici Novembre 2013.
4) Faire adopter à 80% des ménages de bonnes
mesures d'hygiène et d'assainissement à Nguène Sarr d'ici
Novembre 2013.
1.2.4. Elaboration du plan d'action
ACTIVITÉS
|
DATE DE DÉBUT
|
DATE DE FIN
|
DURÉE
|
PRÉDÉCESSEURS
|
LIEU
|
COUT
|
RESPONSABLE
|
RESSOURCES
|
HUMAINES
|
MATÉRIELLES
|
FINANCIERES
|
Objectif spécifique 1 :
Amener de 40 à 75% le taux de mères pratiquant l'AME dans la
communauté rurale de Nguène Sarr d'ici Novembre 2013.
|
Activité 1.1.
Faire une causerie tous les mois pour sensibiliser les
mères sur les avantages de l'AME
|
04/09/2011
|
08/08/2013
|
24jours
|
|
Poste de santé
|
840.000 Francs
|
ICP
|
ICP, Crieur publique, mères, nous-mêmes
|
Chaises, matériel didactique, produits de motivation
|
ONG, comité de santé
|
ACTIVITÉS
|
DATE DE DÉBUT
|
DATE DE FIN
|
DURÉE
|
PRÉDÉCESSEURS
|
LIEU
|
COUT
|
RESPONSABLE
|
RESSOURCES
|
HUMAINES
|
MATÉRIELLES
|
FINANCIERES
|
Objectif spécifique
2 Réduire à moins de 25% la proportion de
mères pratiquant le sevrage brusque dans la communauté rurale de
Nguène Sarr d'ici Novembre 2013.
|
Activité 2.1.Faire une causerie
tous les mois pour expliquer aux mères les pratiques du sevrage
progressif et ses avantages
|
04/09/2011
|
08/08/2013
|
24jours
|
|
Poste de santé
|
840.000 Francs
|
ICP
|
ICP, Crieur publique, mères, nous-mêmes
|
Chaises, matériel didactique, produits de motivation
|
ONG, comité de santé
|
Activité 2.2.
Organiser une journée de mobilisation sociale pour
sensibiliser la population sur les avantages de la planification familiale tous
les 3 mois
|
18/08/2011
|
15/05/2013
|
8 jours
|
|
8 villages élus par consensus, chaque cession
regrouperait 9 villages
|
280.000 Francs
|
ECS
|
ICP, ECS, ASC du village, population, nous-mêmes
|
Animation, chaises, crieur, produits de motivation
|
ONG, Comité de santé
|
ACTIVITÉS
|
DATE DE DÉBUT
|
DATE DE FIN
|
DURÉE
|
PRÉDÉCESSEURS
|
LIEU
|
COUT
|
RESPONSABLE
|
RESSOURCES
|
HUMAINES
|
MATÉRIELLES
|
FINANCIERES
|
Objectif spécifique
3 Réduire de 38,26% à 15% la prévalence
des IRAchez les enfants de la communauté rurale de Nguène Sarr
d'ici Novembre 2013.
|
Activité 3.1.Mettre en place un
comité de salubrité dans chaque village et le motiver
|
11/09/2011
|
11/09/2011
|
1 Jour
|
|
Place du village
|
505.000 Francs
|
Chef de village
|
Chef de village, population, nous-mêmes
|
Nattes, chaises
|
ONG, Comité de santé
|
Activité 3.2.
Former le comité de salubrité en gestion des eaux
usées et des ordures
|
25/09/2011
|
02/10/2011
|
2
jours
|
3.1.
|
Maison de la communauté rurale de Nguène Sarr
|
1.939.000 Francs
|
ICP
|
ICP, ECS, Comités de salubrité, Responsable
financier du projet, nous-mêmes
|
Matériel didactique, Salle de conférence
|
ONG, Comité de santé
|
Activité 3.3.Faire faire un
set-sétal à chaque comité de salubrité par mois
dans son village
|
23/10/2011
|
20/10/2013
|
24 jours
|
3.1.
3.2.
|
Maison de la communauté rurale de Nguène Sarr
|
25.200.000 Francs
|
PCR
|
PCR, ICP, Comités de salubrité, Responsable
financier du projet, nous-mêmes
|
Matériel didactique, Salle de conférence
|
ONG
|
ACTIVITÉS
|
DATE DE DÉBUT
|
DATE DE FIN
|
DURÉE
|
PRÉDÉCESSEURS
|
LIEU
|
COUT
|
RESPONSABLE
|
RESSOURCES
|
HUMAINES
|
MATÉRIELLES
|
FINANCIERES
|
Objectif spécifique 4
Faire adopter à 80% des familles de bonnes mesures d'hygiène et
d'assainissement à Nguène Sarr d'ici Novembre 2013.
|
Activité 4.1.Faire une visite
à domicile tous les 3 mois
|
06/11/2011
|
04/11/2013
|
8 Jours
|
3.1.
|
Dans chaque concession
|
1.400.000 Francs
|
Responsable de chaque comité de santé
|
ASC, Responsable de chaque comité de salubrité,
population, nous-mêmes
|
Fiche de suivi, registre, stylos
|
ONG
|
Activité 4.2.Faire un plaidoyer
auprès des autorités pour la subvention des latrines
|
14/11/2011
|
14/11/2011
|
1
jour
|
|
District
|
10.000 Francs
|
MCD
|
ICP, nous-mêmes
|
Moyen de transport
|
Comité de santé
|
1.3. Projet de budget détaillé de
réalisation des activités à Nguène
Sarr
RUBRIQUE
|
QUANTITE
|
PRIX UNITAIRE
|
JOURS
|
PERSONNES
|
TOTAL
|
% PRP AU BUDGET
|
FORMATION DES RELAIS ET PSC
|
|
|
|
|
|
|
Perdium SSP
|
1
|
5 000
|
5
|
1
|
25 000
|
|
Perdium ICP
|
1
|
5 000
|
5
|
1
|
25 000
|
|
Perdium ECS
|
1
|
5 000
|
5
|
1
|
25 000
|
|
Perdium Facilitateur en Alphabétisation
|
1
|
5 000
|
5
|
1
|
25 000
|
|
Transport du personnel A/R
|
1
|
2 000
|
5
|
24
|
240 000
|
|
Collation
|
1
|
1 000
|
5
|
25
|
125 000
|
|
Blocs-Notes
|
1
|
500
|
1
|
22
|
11 000
|
|
Classeurs
|
1
|
500
|
1
|
22
|
11 000
|
|
Stylos
|
1
|
100
|
1
|
22
|
2 200
|
|
SOUS-TOTAL 1
|
|
|
|
|
489 000
|
1,59%
|
CAUSERIES
|
|
|
|
|
|
|
Perdium ICP
|
1
|
5 000
|
24
|
1
|
120 000
|
|
Perdium ECS
|
1
|
5 000
|
24
|
1
|
120 000
|
|
Location de chaises
|
1
|
100
|
24
|
100
|
240 000
|
|
Crieur Publique
|
1
|
5 000
|
24
|
1
|
120 000
|
|
Produits de Motivation
|
1
|
10 000
|
24
|
1
|
240 000
|
|
SOUS-TOTAL 2
|
|
|
|
|
840 000
|
2,74%
|
MOBILISATION SOCIALE
|
|
|
|
|
|
|
Crieur Publique
|
1
|
5 000
|
8
|
1
|
40 000
|
|
Location de matériel d'animation
|
1
|
10 000
|
8
|
1
|
80 000
|
|
Perdium ICP
|
1
|
5 000
|
8
|
1
|
40 000
|
|
Perdium ECS
|
1
|
5 000
|
8
|
1
|
40 000
|
|
Produits de Motivation
|
1
|
10 000
|
8
|
1
|
80 000
|
|
SOUS-TOTAL 3
|
|
|
|
|
280 000
|
0,91%
|
MISE EN PLACE DU COMITE DE SALUBRITE
|
|
|
|
|
|
|
Perdium Chef de Village
|
1
|
5 000
|
1
|
1
|
5 000
|
|
Collation
|
1
|
1 000
|
1
|
140
|
140 000
|
|
Perdium des agents
|
1
|
3 000
|
1
|
140
|
360 000
|
|
SOUS-TOTAL 4
|
|
|
|
|
505 000
|
1,65%
|
FORMATION DES AGENTS DU COMITE DE SALUBRITE
|
|
|
|
|
|
|
Perdium ICP
|
1
|
5 000
|
2
|
1
|
10 000
|
|
Perdium ECS
|
1
|
5 000
|
2
|
1
|
10 000
|
|
Perdium Agents
|
1
|
3 000
|
2
|
140
|
840 000
|
|
Transport des Agents A/R
|
1
|
2 000
|
2
|
140
|
560 000
|
|
boissons
|
1
|
250
|
2
|
142
|
71 000
|
|
Repas
|
1
|
1 000
|
2
|
142
|
284 000
|
|
PEC de la cuisinière
|
1
|
5 000
|
2
|
1
|
10 000
|
|
Blocs-Notes
|
1
|
500
|
1
|
140
|
70 000
|
|
Classeurs
|
1
|
500
|
1
|
140
|
70 000
|
|
Stylos
|
1
|
100
|
1
|
140
|
14 000
|
|
SOUS-TOTAL 5
|
|
|
|
|
1 939 000
|
6,32%
|
SET-SETAL
|
|
|
|
|
|
|
Montant alloué à chaque comité de
salubrité pour organiser un set-sétal par village
|
1
|
15 000
|
24
|
70
|
25 200 000
|
|
SOUS-TOTAL 6
|
|
|
|
|
25 200 000
|
82,18%
|
VISITES A DOMICILE
|
|
|
|
|
|
|
Perdium pour VAD
|
1
|
2 500
|
8
|
70
|
1 400 000
|
|
SOUS-TOTAL 7
|
|
|
|
|
1 400 000
|
4,57%
|
PLAIDOYERS
|
|
|
|
|
|
|
Transport Aller/Retour
|
1
|
5 000
|
2
|
1
|
10 000
|
|
SOUS-TOTAL 8
|
|
|
|
|
10 000
|
0,03%
|
TOTAL
|
|
|
|
|
30 663 000
|
100%
|
II. RECOMMANDATIONS A MOYEN TERME
2.1. Promotion de la sécurité et
l'autosuffisance alimentaire
2.1.1. Assurer un accès facile à une
nourriture suffisante et de bonne qualité
Intensifier la production agricole de concert avec les
experts du domaine
Sensibiliser et conscientiser les leaders pour une gestion
plus équitable des intrants alimentaires et une utilisation plus
rationnelle des ressources issues de la production agricole au profit de
l'alimentation surtout des enfants de 0 à 5 ans
Encourager l'autosuffisance alimentaire par la rupture avec
la commercialisation à outrance des produits agricoles
Améliorer de la disponibilité alimentaire
à travers la création de vergers de légumes et
l'élevage d'ovins, de caprins et de bovins au niveau communautaire
2.1.2. Renforcer les actions de promotion
nutritionnelle
Favoriser l'implication des groupements de femmes dans la
gestion des stocks de vivres
Pérenniser les projets de récupération
nutritionnelle en action dans la communauté rurale
Redynamiser les marchés dans la communauté
rurale
2.2. Amélioration de la qualité des
services
Assurer une meilleure qualité des soins aux
populations
Assurer une meilleure prise en charge des maladies de
l'enfant
Favoriser l'accès aux soins de qualité aux
mères et aux enfants
Amélioration de l'accessibilité aux
médicaments
Prodiguer des soins préventifs aux
enfants(déparasitage des enfants, supplémentation en vitamine A
etc...)
Pérenniser les activités de dépistage de
la malnutrition à traversla régularité dans les
pesées, la formation du personnel communautaire en dépistage, la
meilleure implication du personnel qualifié dans les activités de
dépistage.
Assurer la formation du personnel qualifié en
santé communautaire
Susciter la réactualisation des connaissances du
personnel communautaire à tous les domaines utiles à la lutte
contre la malnutrition (dépistage, IEC, récupération
nutritionnelle)
Favoriser une meilleure implication du personnel
qualifié dans les activités d'IEC, de dépistage et de
récupération nutritionnelle
Promouvoir la motivation du personnel au point de vue moral
et financier
Renforcer les structures en ressources humaines,
matérielles et en produits spécifiques de prise en charge
nutritionnelle. Pour ce faire, entreprendre des actions de plaidoyer
auprès des partenaires de développement et des autorités
administratives
Favoriser la meilleure coordination des activités et
la collaboration des différents acteurs
Renforcer le poste de santé de Nguène Sarr en
personnel formé pour la lutte contre la malnutrition
Assurer la supervision régulière des
activités à tous les niveaux
Appuyer les relais PRN dans leurs activités de
sensibilisation
Favoriser une diversité ethnique dans le recrutement
des relais
III. RECOMMANDATIONS A LONG TERME
3.1. Programme de lutte contre la
pauvreté
3.1.1. Amélioration du pouvoir d'achat des
populations
Créer des activités génératrices
de revenus
Favoriser la promotion de l'emploi
Créer des projets de micro-financements
3.1.2. L'allègement des travaux pénibles des
femmes
Mettre en place des infrastructures adaptées (moulins
à mil, forages etc...).
3.2. Promotion de l'alphabétisation et la
scolarisation des filles
3.3. Améliorationdu pouvoir de
décision des femmes
De meilleures conditions de vie devraient être promues
pour permettre aux familles de devenir de plus en plus autonomes, avec une
alimentation disponible, riche et diversifiée. Les femmes actives
génèreraient dans ces conditions des revenus permettant d'aider
leurs maris dans la création de coopératives pour la gestion des
ordures ménagères, pour la prise en charge médicale de
leur famille dont les enfants deviendraient objectivement moins malades.
Ces politiques devraient oeuvrer dans la réduction de
la pauvreté et impérativement impacter sur la réduction de
la malnutrition dans la communauté rurale de Nguène Sarr.
CONCLUSION
Cette étude a été entreprise pour
identifier les facteurs a l'origine de la fréquence de la malnutrition
chez les enfants de moins de 5 ans en vue de formuler des suggestions
appropriées.
Les résultats de l'étude nous ont donné
des orientations sur l'état nutritionnel des enfants fortement
dégradé avec une prévalence de la malnutrition de 53,50%.
Ceci est dû à une combinaison de facteurs comme le défaut
dans l'accès et la qualité liés à l'alimentation,
un défaut dans la gestion des maladies de l'enfance ainsi que dans
problèmes liés au manque d'hygiène de vie. Un
problème principal est aussi lié aux croyances et tabous et
à l'organisation dans l'offre de prestations allant dans le sens de
combattre la malnutrition.
Nous avons suggéré de former les agents de
relais qui sont en contact directs avec les populations dans reconnaitre
très tôt la malnutrition et corriger les formes bénignes,
référer les formes les plus compliqués.
Il s'agit ainsi de les responsabiliser dans la prise en charge
du problème, ce qui permet de développer parallèlement des
activités d'IEC et garantir la propreté du milieu de vie des
populations à travers des comités de salubrité locaux
très dynamiques.
Les suggestions vont aussi dans le sens de la lutte contre la
pauvreté par la création de vergers familiaux, d'Activités
Génératrices de Revenus et l'élevage familial.
Nous avons sollicité, auprès des
autorités, leur implication dans l'accès à l'eau potable
et la latrinisation de manière universelle ainsi que la création
de coopératives pour gérer les ordures ménagères et
pour la prise en charge médicale des familles.
Nous pensons avoir atteints le but de l'étude
cependant, de par les limites aussi bien temporelles, financières que
techniques, nous suggérons un approfondissement, de par d'autres
études, des domaines peu ou non explorés du
phénomène.
BIBLIOGRAPHIE
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http://www.worldwaterday.org/wwday/2001/lgfr/disease/malnutrition.html.
Site web de World Water Day, consulté le 01/04/2011.
http://sites.univ-provence.fr/lped/IMG/pdf/BIP_17.pdf.
Site web de AIDELF sur la malnutrition a Madagascar, consulté le
04/03/2011.
http://media.photobucket.com/image/malnutrition%20in%20darfur/Baba-Michael/DarfurNatlstaffwmotherchil.gif?o=1.
Malnutrition au Darfour par BABA L. Consulté le 12/04/2011.
http://www.cilss.bf/predas/telechargement/bitatoore%20Mali.pdf
site de Comité permanent Inter-états de lutte
Contre La Sècheresse dans le Sahel. Consulté le 21/04/2011.
ANNEXES
GUIDE D'ENTRETIEN DESTINÉ AUX MÈRES
D'ENFANTS DE 0 À 5 ANS DANS LA COMMUNAUTÉ RURALE DE NGUÈNE
SARR
I. RENSEIGNEMENTS GENERAUX
1) Age.........ans
2) Situation
matrimoniale...................................
Si mariée : régime monogame polygame
3) Profession du
mari.......................................
4) Nombre de
grossesses.....................................
5) Nombre d'enfants
vivants.................................
6) Niveau d'instruction
Non scolarisée
Alphabétisée
Primaire
Secondaire
Supérieur
7)
Occupations..............................................
8)
Religion/croyances.......................................
II. QUESTIONS
1) Avez-vous déjà entendu parler de la
malnutrition ?
Oui Non
Si oui, quelles sont vos sources d'information ?
............................................................................................................................
2) Selon vous, comment peut-on reconnaître qu'un enfant
est malnutri ?
............................................................................................................................
3) Existent-ils des dangers liés à la
malnutrition ?
Oui Non
Si oui lesquels ?
............................................................................................................................
4) Qu'est-ce qui contribue, selon vous, au maintien de la
malnutrition dans votre localité ?
............................................................................................................................
5) Existent-ils des aliments interdits aux femmes
enceintes ou allaitantes ?
Oui Non
Si oui, lesquels ?
............................................................................................................................
6) Existent-ils des aliments mauvais pour la croissance de
l'enfant dans votre localité ?
Oui Non
Si oui, lesquels ?
............................................................................................................................
7) Pratiquez-vous les cultures vivrières dans votre
famille?
Oui Non
Si oui, de quel type de culture il s'agit ?
............................................................................................................................
Si oui, vos récoltes vous permettent-elles de vivre
pendant toute l'année ?
............................................................................................................................
8) Combien de repas prenez-vous par jour dans votre
famille ?
............................................................................................................................
9) Quels aliments donnez-vous à vos enfants ?
a) De la naissance à 6 mois
............................................................................................................................
b) De 6 à 12 mois
............................................................................................................................
c) De 1 an à 2ans
............................................................................................................................
d) De 2 ans à 5 ans
............................................................................................................................
10) Combien de fois alimentez-vous les enfants
âgés de 0 à 5 ans dans la journée ?
a) De la naissance à 6 mois
............................................................................................................................
b) De 6 à 12 mois
............................................................................................................................
c) De 1 an à 2ans
............................................................................................................................
d) De 2 ans à 5 ans
............................................................................................................................
11) donnez-vous des repas complémentaires aux enfants
âgés de 6 mois à 5 ans ?
Oui Non
Si oui, à quelle occasion de la
journée ?
Pendant les repas des adultes
En dehors des repas des adultes
Autres
12) Quel type de sevrage pratiquez-vous chez vos
enfants ?
Sevrage brusque Sevrage progressif
13) Combien de personnes vivent sous votre toit ?
............................................................................................................................
14) Quelles sont les principales sources de revenu de la
famille ?
............................................................................................................................
15) Vos enfants sont-ils souvent malades ?
Oui Non
Si oui, de quelles maladies ?
............................................................................................................................
17) Où amenez-vous vos enfants lorsqu'ils sont
malades ?
Poste de santé
Guérisseur traditionnel
Nulle part
18) Vos enfants suivent-ils rigoureusement le calendrier
vaccinal ?
Oui Non
Si non, donnez vos motifs
..........................................................................................................................................................................................
19) Quels moyens utilisez-vous pour éliminer les
ordures ménagères ?
............................................................................................................................
20) Quels moyens utilisez-vous pour éliminer les eaux
usées ?
............................................................................................................................
21) Quels moyens utilisez-vous pour éliminer les
matières fécales?
............................................................................................................................
23) Quelles sont les sources d'approvisionnement en eau
potable dans votre localité ?
............................................................................................................................
24) Selon vous, quelles sont les principales causes de la
malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans votre
localité ?
............................................................................................................................
25) Que suggérez-vous pour lutter contre la
malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans votre
localité?
............................................................................................................................
MERCI DE VOTRE ATTENTION
GUIDE D'ENTRETIEN DESTINÉ AUX RELAIS ET
PERSONNEL DE SANTÉ COMMAUNAUTAIRE
I. RENSEIGNEMENTS
GÉNÉRAUX
1) Age..........ans
2) Sexe
Homme Femme
3)
Ethnie...................................................
4) Niveau de
scolarisation..................................
5) Expériences
professionnelles.............................
II. QUESTIONS
1) Avez-vous reçu une formation dans le cadre de la
lutte contre la malnutrition ?
Oui Non
Si oui, quels ont été les thèmes
abordés durant cette formation ?
..........................................................................................................................................................................................
Si oui, à quand remonte la formation ?
..................................................................................................................................................................................
Si oui, quelle a été la durée de la
formation ?
............................................................................................................................
2) Quelles activités menez-vous dans le cadre de la
lutte contre la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans ?
..........................................................................................................................................................................................
3) Etes-vous supervisés régulièrement
dans le cadre de l'exécution de vos activités de lutte
contre la malnutrition?
Oui Non
Si oui par qui ?
..................................................................................................................................................................................
4) Effectuez-vous des activités de dépistage de
la malnutrition au niveau communautaire chez les enfants de 0 à 5
ans ?
Oui Non
Si oui, comment procédez-vous pour faire le recrutement
des enfants malnutris ?
............................................................................................................................
5) Etes-vous impliqués dans la prise en charge des
enfants malnutris ?
Oui Non
Si oui, quels types d'intervention menez-vous dans ce
cadre ?
..........................................................................................................................................................................................
6) Effectuez-vous des activités de sensibilisation dans
le cadre de la lutte contre la malnutrition?
Oui Non
Si oui, à quelle fréquence ?
1 fois par semaine
1 fois par 15 jours
1 fois par mois
1 fois par 2 mois
1 fois par 3 mois
Autres à préciser
7) Quelles sont les principales techniques de communication
utilisées lors de ces activités de sensibilisation ?
Causerie
Mobilisation sociale
VAD
Entretiens individuels
Autres à préciser
8) Quels sont les thèmes abordés lors de ces
séances de sensibilisation ?
..........................................................................................................................................................................................
9) Rencontrez-vous des difficultés dans le cadre de
l'exécution des activités de lutte contre la
malnutrition ?
Oui Non
Si oui, lesquelles ?
..........................................................................................................................................................................................
10) Selon vous, qu'est-ce qui explique la fréquence de
la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la
communauté rurale de Nguène Sarr?
............................................................................................................................
11) Que suggérez-vous pour diminuer la fréquence
de la malnutrition dans la communauté rurale de Nguène
Sarr ?
MERCI DE VOTRE ATTENTION
..........................................................................................................................................................................................
QUESTIONNAIRE DESTINÉ AU PERSONNEL
QUALIFIÉ IMPLIQUÉ DANS LA LUTTE CONTRE LA MALNUTRITION DANS LA
COMMUNAUTÉ RURALE DE NGÈNE SARR
I. RENSEIGNEMENTS
GÉNÉRAUX
1) Age..........ans
2) Sexe
Homme Femme
3) Qualification professionnelle
4) Fonction
occupée........................................
5) Ancienneté
professionnelle...............................
6) Ancienneté au
poste......................................
II. QUESTIONS
1) Avez-vous reçu une formation dans le cadre de la
lutte contre la malnutrition ?
Oui Non
Si oui quels ont été les thèmes
abordés durant cette formation ?
....................................................................................................................................................................................
Si oui, à quand remonte la formation ?
........................................................................................................................
Si oui, quelle a été la durée de la
formation ?
........................................................................................................................
2) Quelles activités menez-vous dans le cadre de la
lutte contre la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans ?
....................................................................................................................................................................................
3) Etes-vous régulièrement supervisés
dans le cadre de l'exécution de vos activités de lutte
contre la malnutrition?
Oui Non
Si oui par qui ?
....................................................................................................................................................................................
Si oui, quelle est la périodicité des
activités de supervision ?
..................................................................................................................................................................................
4) Effectuez-vous des activités de dépistage de
la malnutrition au niveau communautaire chez les enfants de 0 à 5
ans ?
Oui Non
Si oui, comment procédez-vous pour faire le recrutement
des enfants malnutris ?
..........................................................................................................................................................................................
5) Avez-vous des possibilités pour prendre en charge
les enfants malnutris ?
Oui Non
Si oui quels types d'intervention menez-vous dans ce
cadre ?
..........................................................................................................................................................................................
Si non pourquoi ?
..........................................................................................................................................................................................
6) Effectuez-vous des activités de sensibilisation dans
le cadre de la lutte contre la malnutrition?
Oui Non
Si oui, quelle est la périodicité des
activités de sensibilisation ?
1 fois par semaine
1 fois par 15 jours
2 fois par mois
1 fois par 2 mois
1 fois par 3 mois
Autres à préciser
Si oui, quelles sont les principales techniques de
communication utilisées lors de ces activités de
sensibilisation ?
Causerie
Mobilisation sociale
VAD
Entretiens individuels
Autres à préciser
Si oui, quels sont les thèmes abordés lors de
ces séances de sensibilisation ?
..........................................................................................................................................................................................
7) Rencontrez-vous des difficultés dans le cadre de
l'exécution des activités de lutte contre la
malnutrition ?
Oui Non
Si oui lesquelles ?
..........................................................................................................................................................................................
8) Selon vous qu'est-ce qui explique la fréquence de
la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la
communauté rurale de Nguène Sarr?
..........................................................................................................................................................................................
9) Que suggérez-vous pour diminuer la fréquence
de la malnutrition dans la communauté rurale de Nguène
Sarr ?
..........................................................................................................................................................................................
Merci de votre collaboration
Merci de votre collaboration
GUIDE D'ENTRETIEN DESTINÉ AUX RESPONSABLES
ADMINISTRTIFS DE LA COMMUNAUTE RURALE DE NGUENE SARR
I. Renseignements
généraux
1) Ancienneté dans le poste
2) Responsabilité occupée dans le poste
II. Questions
1) Quelles sont les disponibilités alimentaires
dans la communauté rurale de Nguène Sarr ?
..........................................................................................................................................................................................
2) Selon vous, les disponibilités sont-elles en mesure
de couvrir les besoins alimentaires de la zone ?
Oui Non
Justifiez votre réponse
..........................................................................................................................................................................................
3) Développez-vous des stratégies pour lutter
contre l'insécurité alimentaire dans la communauté rurale
de Nguène Sarr?
Oui Non
Si oui lesquelles ?
..........................................................................................................................................................................................
4) Selon vous qu'est ce qui peut expliquer la fréquence
de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la
communauté rurale de Nguène Sarr ?
.........................................................................................................................................................................................
5) Que suggérez-vous pour lutter contre la malnutrition
chez les enfants de 0 à 5 ans dans la communauté rurale de
Nguène ?
Merci de votre collaboration
INSTRUMENT DE MESURE
ANTHROPOMÉTRIQUE
NUMERO D'ORDRE
|
NOM DE L'ENFANT
|
SEXE
|
AGE
|
POIDS
|
TAILLE
|
VILLAGE
|
|
|
|
|
|
|
|
TOTAL
|
|
|
|
|
|
|
PLANIFICATION DES ACTIVITES DE L'ENQUETE
|