III- RESULTATS
1) Taille de l'échantillon, âge, sexe et
secteur d'exercice des dermatologues interrogés
Soixante-neuf dermatologues ont répondu à
notre questionnaire sur un total de 101 praticiens sollicités, soit un
taux de réponse de 68,31% permettant ainsi l'exploitation des
résultats (un taux de réponse supérieur à 40%
étant nécessaire pour l'analyse des résultats dans ce type
d'enquête par questionnaire).
L'âge moyen des dermatologues dans notre étude
est de 41,6 +/- 11,2
Soixante-seize pour cent (76%) des dermatologues de notre
étude sont de sexe féminin (graphique1).
Trente-six pour cent (36%) exercent dans le secteur
privé et 64% dans le secteur public y compris universitaire (graphique
2).
2) Place de la pathologie infectieuse en pratique
dermatologique quotidienne et auto-évaluation de la formation
concernant l'utilisation des antibiotiques en dermatologie
Cinquante-sept pour cent (57%) des dermatologues affirment
être souvent confrontés à des pathologies de dermatologie
infectieuse (3 à 4 fois / semaine), 25% disent y être
confrontés en moyenne une fois par jour et 18% plusieurs fois par jour
(graphique 3).
Pour 48% des dermatologues, l'impétigo reste la
pathologie infectieuse la plus souvent rencontrée en pratique
quotidienne suivie de l'érysipèle pour 29% et des folliculites
pour 14%.
Neuf pour cent (9%) des dermatologues estiment que la
pathologie infectieuse mycologique est la plus fréquemment
rencontrée au cours de leur exercice, à savoir l'intertrigo et/ou
l'onychomycose (graphique 4)
Graphique 1 : Répartition des
dermatologues en fonction du sexe
Graphique2 : Répartition des
dermatologues en fonction du secteur d'exercice
Graphique 3 : Fréquence de la
pathologie infectieuse en consultation
% des prescriptions
Graphique 4 : pathologie infectieuse la plus
souvent rencontrée en consultation
Concernant l'auto-évaluation des connaissances en
matière d'utilisation des antibiotiques en dermatologie, 68% des
dermatologues la jugent « satisfaisante », 21% la
qualifient de « bonne », 9% de
« mauvaise » et moins de 2% la jugent
« excellente »
Tous les dermatologues interrogés (100%) estiment
qu'une formation médicale continue concernant l'utilisation des
antibiotiques en dermatologie serait utile.
3) Questions spécifiques
a) L'érysipèle
Traitement de 1ère intention de l'
érysipèle ne nécessitant pas de prise en
charge hospitalière :
Cinquante-sept pour cent (57%) des dermatologues ont recours
à une amoxicilline simple en traitement de première intention,
41% prescrivent une amoxicilline protégée et moins de 2%
utilisent de l'acide fusidique (graphique 5).
Traitement de 2ème intention de l'
érysipèle ne nécessitant pas de prise en
charge hospitalière :
Cinquante-deux pour cent (52%) des dermatologues
prescrivent un macrolide (roxythromycine, clarithromycine ou erythromycine),
36 % de l'acide fusidique, 10 % une amoxicilline protégée et
moins de 2% du trimethoprime sulfametoxazole.
A noter que sept dermatologues ont précisé
avoir recours à la pristinamycine en deuxième intention si
celle-ci est disponible en officine (graphique 6).
La conférence française de consensus de
2000 concernant la prise en charge de
l'érysipèle :[5]
Quatre-vingt et un (81%) des dermatologues connaissent
l'existence de cette conférence de consensus, mais 31% d'entre eux
avouent ne pas en suivre les recommandations.
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