II- MATERIEL ET METHODES
1) Matériel
2) Méthode
III- RESULTATS
1) Taille de l'échantillon, âge, sexe et
secteur d'exercice des dermatologues interrogés
2) Place de la pathologie infectieuse en pratique
dermatologique quotidienne et auto-évaluation de la formation
concernant l'utilisation des antibiotiques en dermatologie
3) Questions spécifiques
a) L'érysipèle
b) L'impétigo
c) Les folliculites superficielles
d) Les furoncles non récidivants
e) Les plaies chroniques
f) L'antibioprophylaxie
g) L'acné
h) Les pathologies dermatologiques non infectieuses
traitées par les antibiotiques
4) Mise en corrélation de certains
paramètres
IV- DISCUSSION :
1) Discussion des items spécifiques
a) L'érysipèle
b) L'impétigo
c) Les folliculites superficielles et les furoncles
non récidivants
d) Les plaies chroniques
e) L'antibioprophylaxie
f) L'acné
g) Les pathologies dermatologiques non infectieuses
traitées par les antibiotiques
2) Discussion et analyse
générale
V- CONCLUSION
I- INTRODUCTION [1,2]
La pathologie infectieuse représente un volet
important de la pratique clinique dermatologique. En effet, le dermatologue est
très souvent amené à traiter des pathologies infectieuses
nécessitant le recours aux antibiotiques. Toute administration
d'antibiotiques est responsable d'une perturbation de la balance
écologique entre l'hôte et sa flore microbienne. La
sélection et l'émergence de bactéries résistantes
sont aussi deux phénomènes directement liés à la
consommation de ces antibiotiques.
Ainsi, à travers sa prescription, le dermatologue a
un rôle à jouer dans la lutte contre l'émergence de
résistances bactériennes et se doit donc d'employer les
antibiotiques à bon escient. Leur meilleure utilisation passe par une
bonne analyse de l'affection à traiter, une bonne connaissance de la
nature de l'antibiotique utilisé, de son spectre d'action, de
l'évolution de l'état des résistances et des
recommandations de bonnes pratiques.
Une utilisation rationnelle des antibiotiques semble donc
s'imposer à tous les médecins et nous concerne
particulièrement, nous dermatologues, vu la fréquence des
pathologies infectieuses que nous rencontrons au cours de notre pratique
courante. Ces pathologies sont essentiellement représentées par
les infections à germes pyogènes (staphylococcus aureus,
streptococcus pyogenes, bactéries anaérobies...), les infections
bactériennes sexuellement transmissibles, les maladies dermatologiques
infectieuses d'inoculation et les mycobactérioses cutanées.
Par ailleurs, d'autres pathologies dermatologiques
non-infectieuses peuvent nécessiter, pour leur traitement, le recours
à des antibiotiques topiques ou par voie générale. Parmi
ces pathologies, nous citerons l'acné qui demeure un motif
fréquent de consultation en dermatologie ainsi que d'autres pathologies
dermatologiques inflammatoires telles que la rosacée ou la maladie de
Verneuil.
N'oublions pas que la prescription d'antibiotiques
locaux de même que la prescription d'antibiotiques par voie
générale au long cours pour des pathologies non infectieuses
comme l'acné nous ont longtemps placé au coeur du débat
sur l'émergence de souches bactériennes résistantes, avec
nos confrères infectiologues.
Ce travail s'intéresse à l'usage des
antibiotiques en dermatologie et tente de répondre à cette
question : utilisons nous correctement les antibiotiques dans notre
pratique quotidienne en dermatologie ?
Ainsi, le principal objectif de notre travail est de
répondre à cette question, en comparant l'utilisation des
antibiotiques dans notre pratique courante aux recommandations de la
littérature scientifique. Il s'agit donc de prendre conscience de
l'existence ou non d'un mauvais usage des antibiotiques de notre part et du
rôle que nous avons à jouer, nous dermatologues, dans la lutte
contre l'émergence de résistances bactériennes aux
antibiotiques.
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