§2. Sur le plan économique.
Au regard de notre structure économique laquelle est
dominée par la production des matières premières et avec
une prépondérance du secteur informel dans lequel l'Etat ne
contrôle quasiment pas, il est clair évident que le gouvernement
entreprenne des actions d'envergure pour aider notre économie à
tenir le coup. Ainsi par exemple, en ce qui concerne les investissements, on le
sait bien qu'il existe trois manières de financer l'investissement :
l'autofinancement, le marché bancaire et
le marché boursier.
1. L'autofinancement recourt au portefeuille
privé du promoteur, à sa seule épargne. Point n'est besoin
d'expliquer les limites de ce modeste financement, pour les individus comme
pour les sociétés et même pour les pourvoiras.
2. Le crédit bancaire est le mode de
financement privilégier dans une économie dominée par
l'intermédiation bancaire, appelée aussi économie
intermédiaire ou l'endettement avec les deux inconvénients
majeurs qu'il présente : les capitaux empruntés se remboursent
très souvent à Court terme et de rares fois à Moyen terme,
ce qui est préjudiciable pour des investissements importants
établis dans le temps, de plus, il se pratiquent à des taux
d'intérêts élevés donc incompatibles avec
l'impératif de rentabilité.
3. La bourse des valeurs reste, en
dernière analyse, le principal outil du marché financier dans une
économie désintermédiée, c'est à dire une
économie où l'Etat et les Entreprises enquête des capitaux,
peuvent collecter l'épargne des ménages dans une relation
directe, sans intermédiation bancaire trop onéreuse. L'Etat et
les collectivités pour des grands travaux d'intérêts
général et les sociétés privées et
même publiques pour des grands projets industriels, rencontrent les
épargnants directement grâce à un mécanisme de la
bourse des valeurs et leur remettre en échange respectivement des bons
du Trésors publics ou des actions et des obligations135.
Le système bancaire assure uniquement les fonctions
auxiliaires d'encadrement opérationnelles, en remettant au service des
internant, son ingénierie financière. En effet, les placements de
titres pour des demandeurs de capitaux, et leurs achats pour les
épargnants en quête de placements, s'opèrent aux guichets
des Banques commerciales. Tout individu peut devenir actionnaire de n'importe
quelle industrie ou commerce, et tout promoteur sérieux peut recourir
à l'épargne de ménage pour matérialiser son
projet.
La bourse des valeurs est donc incontournable dans une
économie libérale. Plusieurs pays africains l'ont comprise, et
font déjà fonctionner leurs bourses de valeurs. En se
libéralisant, une économie multiplie les sociétés
anonymes, dont les deux grandes caractéristiques sont, d'une part, le
volume important des capitaux
135 TUMBA M, B., Op.cit, p.140
MBO KOMANGO Guy La SADC et l'intégration des
économies. Enjeux et défis congolais
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brassés, selon des mécanismes régis par
des lois strictes et rigoureuses à travers lesquelles l'Etat
protège l'épargne communautaire et d'autre part, les coupures des
dividendes qu'elles distribuent à un intervalle annuelle.
Ainsi donc de fil à aiguille, l'action nationale
populaire réconcilie les travailleurs avec les capitaux, au plan local
et même jusqu'au plan mondial, les conflits sociaux s'en trouvent
amoindris, car l'ouvrier, en devenant aussi détenteur d'actions, donc
bénéficiaires de dividendes à l'intervalle régulier
de 12 mois, évoluent d'une attitude des conflits à une
mentalité d'associé. Beaucoup de SARL cèdent, par
convention, une partie du capital social à l'ensemble des travailleurs
pour développer chez ces derniers un intérêt sûr plus
directs au sort de l'entreprise.
Il s'en suit tout naturellement, une atténuation des
phénomènes de lutte de classes. Mais il est à noter que
ces magies de développement ne sont autorisées que dans les
sociétés ouvertes à l'esprit libérale, autrement
dit, toutes les sociétés où l'Etat est le 1er
garant de la prospérité privée, où l'Etat stimule
et accompagne les initiatives économiques où la réussite
des uns sert de modèle aux autres et crée des émules et
non de jalousie, où l'information est transparente.
En aménageant le cadre macro-économique de la
RDC, nous pouvons réunir, via le les mécanismes boursiers, les
capitaux nécessaires pour monter une méga société
de production et distribution courante à même de réaliser,
au départ, l'intégration industrielle de toute la
sous-région d'Afrique australe grâce à une énergie
congolaise à la fois abondante, bon marché et renouvelable. En
cela l'Etat congolais doit procéder à :
Diversifiée notre structure économie dans le
domaine des exportations
Concrétisation et rationalisation des reformes tant
réclamées par les opérateurs économiques, reformes
visant à doter le pays d'une fiscalité incitative, à
même d'induire plus de civisme dans le chef des opérateurs
économiques ;
Aménagent d'un cadre national favorable aux IED ;
Implantation des Tribunaux de commerce appelés à
connaitre les litiges entre le monde des affaires et l'administration
publique136 ;
Assainissement du cadre macro-économique congolais ;
Réduction de l'essor et de l'impact du secteur informel
;
Attirer et mobiliser d'avantage les capitaux nationaux et
extérieurs ;
Réduction du nombre élevé de points de
perceptions des exports et imports dans nos ports, aéroports,
frontières et les remplacer par un système de guichet unique ;
136 TUMBA M. B., Op.cit, p.132
MBO KOMANGO Guy La SADC et l'intégration des
économies. Enjeux et défis congolais
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Renforcement des capacités productrices des entreprises
et industries nationales manufacturières afin de les rendre
compétitives au sein de la région;
Renforcer et accroitre la capacité production
hydroélectrique des Centrales d'Inga et autres ;
Accroitre la capacité de production d'eau potable de la
Regideso afin qu'elle à même de distribuer dans la
sous-région et/ou libéraliser ce secteur ;
Subventionner et encourager même des investissements
nationaux ;
Stabilisation des taux de change de la monnaie nationale et
créer un climat de confiance dans les secteurs bancaires ;
Construction des infrastructures et routes des dessertes
agricoles adéquates ; Elévation du niveau de la production
agricole ;
Instauration du développement de l'économie du
savoir. etc....
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