Etude portant sur le FMI et le financement de la balance des paiements de la RDC( Télécharger le fichier original )par Patrick LIZONGO AZUBA Université protestante au Congo - Licence 2009 |
I.2. PRESENTATION DE LA BALANCE DES PAIEMEMTSDu point de vue du statisticien, il convient d'ordonner les transactions de balance des paiements selon une structure comptable cohérente la présentation type. Du point de vue de l'économiste, une présentation différente facilite l'utilisation de la balance des paiements aux fins de l'analyse des tendances récentes et de l'établissement de projections. Dans la présentation type, tous les montants inscrits au débit et au crédit sont des montants bruts. Dans la présentation analytique, il est possible de faire figurer, pour certains postes ou groupes de postes, un solde comptable, c'est-à-dire la différence entre les montants portés au crédit et au débit, accompagnée du signe pertinent. En raison de son utilisation dans la prise de décision, la présentation analytique est un condensé de la version intégrale de la balance des paiements type et tend à faire ressortir les soldes significatifs en termes de politique économique extérieure. Le degré d'agrégation varie selon les besoins de l'utilisateur. Cette présentation est celle qui est généralement adoptée dans les publications officielles des pays.9(*) I.2.1. Présentation type10(*)La balance des paiements est constituée de rubriques correspondant à la nature des opérations économiques enregistrées. Ces composantes sont regroupées en deux grandes parties : en balance des opérations courantes et en balance des mouvements de capitaux «Sont incluses dans le compte des transactions courantes toutes les transactions portant sur des valeurs économiques (autres que des actifs financiers) entre entités résidentes et non résidentes». Le compte des transactions courantes (appelé aussi compte courant) recouvre les transactions de biens, services, et revenus et les transferts courants. Les transactions qui portent sur des biens se rapportent aux mouvements des marchandises qui font l'objet d'un transfert de propriété. Les services regroupent des catégories diverses tels que les transports ou les voyages. Les revenus sont ceux liés à la rémunération du travail (par exemple le revenu des salariés vivant dans les pays limitrophes) ou aux avoirs ou engagements financiers (par exemple les paiements d'intérêt au titre de la dette extérieure). Les transferts courants comprennent les transferts sans contrepartie publics et privés, en espèces et en nature, à l'exclusion des transferts en capital. Les transferts de capital constituent la principale composante du compte de capital. En ce qui concerne le compte d'opérations financières, on distingue quatre catégories fonctionnelles : · Les investissements directs sont ceux qu'une entité non résidente effectue dans le but d'acquérir un intérêt durable dans une entreprise résidente. Les investissements directs comprennent non seulement la transaction initiale (capital social), mais aussi toutes les transactions ultérieures entre les entreprises apparentées (bénéfices réinvestis, emprunts et prêts). La notion d'intérêt durable suppose qu'il existe une relation à long terme et que l'investisseur ait une influence sur la gestion de l'entreprise. Le critère retenu à cet égard est que l'investisseur direct doit détenir au moins 10 % des actions ou des droits de votes dans l'entreprise dans laquelle il investit. · Les investissements de portefeuille comprennent les titres de participation et les titres de créance, ces derniers étant eux-mêmes subdivisés en obligations et autres titres d'endettement, instruments du marché monétaire et produits financiers dérivés. · Les autres investissements comprennent les crédits commerciaux, les prêts à court et à long termes, y compris l'utilisation des crédits et prêts du FMI. Bien que classées principalement par instrument, les transactions peuvent également être ventilées selon leur échéance; ce mode de classement est important pour l'analyse de la structure de la dette. · Les avoirs de réserve : malgré son appellation, le poste recouvre les seules transactions portant sur des avoirs dont les autorités monétaires considèrent qu'elles disposent pour répondre essentiellement aux besoins de financement de la balance des paiements. Cette catégorie recouvre les avoirs en devises (monnaie fiduciaire, dépôts et titres), l'or monétaire, les DTS et la position de réserve au FMI. Les transactions avec le FMI influent à la fois sur les avoirs et engagements. Il convient de noter que la balance des paiements n'enregistre pas les variations des avoirs de réserve qui ne sont pas attribuables à des transactions. Par conséquent, les réévaluations résultant des variations des taux de change par rapport à la monnaie utilisée comme unité de compte et la création d'avoirs de réserve (monétisation de l'or ou allocations de DTS) sont exclues des données de flux et sont prises en compte dans la position extérieure globale, c'est-à-dire dans les données de stocks. Tableau n°2 : Présentation type de la balance des paiements
Source : FMI, Manuel de la balance des paiements (1993). * 9 GEHANNE, JC, Dictionnaire Thématique de sciences économiques et Sociales, éd, Dunod, Paris 1995, p166. * 10 FMI, Manuel de statistiques de finances publique, Washington, p61. |
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