INTRODUCTION GENERALE
Après son accession à l'indépendance, la
République démocratique du Congo, a connu de graves
problèmes i de la balance des paiements notamment En effet cette
dernière est très souvent déficitaire. Par
conséquent, le pays du mal à financer les investissements sur
ressources propres, obligeant le gouvernement a recourir aux emprunts
extérieurs.
Depuis sa création, le fonds Monétaire
International «FMI » en sigle, a pour mission d'évaluer
la position de ses Etats membres, tant aux fins de surveillance
multilatérale des politiques économiques, que dans le cadre
particulier des ressources lui empruntées.1(*)
Durant les années 90, la République
Démocratique du Congo a connu un marasme économique marqué
par deux pillages ainsi que deux guerres d'occupation, accompagné de
l'interruption des programmes avec le service du FMI. Cette situation a conduit
à la contraction des activités économiques ou presque tous
les indicateurs sont dans le rouge allant même à la
décroissance économique.
De ce qui précède, quelques questions
retiendront notre attention en vue de fixer notre investigation :
· Quelle est la situation récente de la balance
des paiements de la Démocratique du Congo?
· Quelle a été la contribution du Fonds
Monétaire International à l'équilibre de cette balance?
Ainsi nous partons de l'hypothèse selon laquelle les
derniers programmes entre le Fonds Monétaire International et la RD
Congo n'ont pas amélioré la situation de la balance des
paiements de cette dernière.
Nous avons choisi ce sujet pour analyser les interventions du
Fonds Monétaire International dans les pays en développements, et
plus particulièrement en République Démocratique du Congo.
L'abondance d'études sur ce sujet nous a aussi motivé.
Pour l'élaboration ce travail, nous avons eu recours
à plusieurs méthodes notamment la méthode analytique qui
nous a permis d'analyser le sujet. Par ailleurs nous avons surtout
utilisé la technique documentaire qui nous a permis de consulter
plusieurs ouvrages.
Notre étude a essentiellement porté sur le Fonds
Monétaire International en République Démocratique du
Congo de 2001 à 2007 étant donné dans la
disponibilité des données.
Entre l'introduction générale et la conclusion,
le présent travail est subdivisé en trois chapitres. Le premier
chapitre a traité du cadre théorique sur la balance des
paiements ; le deuxième chapitre a présenté le Fonds
Monétaire International et le troisième et dernier chapitre s'est
plus intéressé au financement de la balance des paiements de la
RD Congo par le FMI.
Qu'il nous soit permis de glorifier le Seigneur Dieu tout
Puissant, à qui nous sommes appelés à rendre
continuellement des actions de grâce pour tous ses bienfaits en notre
endroit au nom merveilleux de son fils Jésus christ, notre Seigneur et
Sauveur.
Aux familles MAPENDO Jean-Pierre, MAKWETA Alexis, BABOSAMBEA
Raphaël pour leurs hospitalité et soutient moral tant
matériel durant notre parcourt universitaire.
A nos frères et soeurs : Michael EMBOLE, Elfried
ENZINGA, Marlène MONDALA, Salomé PELE, Nadège ESIDA,
César AZUBA, Floribert LENGO, Espérance LENGE, Patricia NAWA,
André LILEKA, Pauline ASONGO, pour leur affection fraternelle, voici un
exemple à suivre.
Nous voulons remercier les autorités académiques
de l'Université Protestante au Congo ainsi que les professeurs de la
faculté d'Administration des affaires et Sciences Economiques qui se
sont dépensés corps et âme pour notre formation sans
laquelle la réalisation de ce travail serait impossible, trouvent ici
l'expression de notre profonde gratitude.
Il nous est un devoir d'adresser particulièrement nos
sincères remerciements à notre directeur, le Professeur
MABI LUKASA Christian, de nous incorporer dans ses
occupations académiques et de bien vouloir diriger et encadrer ce
travail.
Nous adressons également nos remerciements aux
compagnons d'élites Jean Bosco SUNGU, Magaly NKINSI, Fred
KAMPIKA, Eddy TUKUMBANE, Olivier KABALA, Patrick MATOMBE, dont les
conseils, aides et assistance scientifique ont contribuée de
manière particulière à l'élaboration de cette
oeuvre, trouve ici l'expression de notre reconnaissance.
Enfin, je tiens à remercier, Olivier MONDONGE,
Guylain KONGAWI, Georges Gordon Brown ZANDELE, Daniel MABELE, Berthe
MUKAMBULA ainsi qu'à tous nos amies et connaissances dont le
nom ne pas repris dans ces quelques lignes, mais qui de près ou de loin
ont chacun contribué à la réalisation de ce travail.
PREMIER CHAPITRE
CADRE THEORIQUE SUR
LA BALANCE DES PAIEMENTS
Le présent chapitre a pour objet de définir la
balance des paiements et ses principales composantes à savoir : le
compte des transactions courantes, le compte de capital et d'opérations
financières et les réserves, ainsi que de donner les sources de
données utilisées pour l'établissement des statistiques de
la dite balance.
I.1. DEFINTION
La balance des paiements retrace les transactions entre les
résidents et les non-résidents2(*). La résidence est déterminée par
le centre d'intérêt économique des unités
et non par leur nationalité.
- Les entreprises sont
considérées comme résidentes du pays où elles
exercent leurs activités, sous réserve qu'elles aient sur le
territoire de ce pays au moins un établissement et qu'elles aient
l'intention de l'exploiter pendant une période
indéterminée. En conséquence, les filiales des entreprises
étrangères sont considérées comme résidentes
du pays dans lequel elles exercent leur activité.
- Les particuliers vivant dans un pays sont
considérés comme résidents de ce pays, à moins que
la durée de leur séjour ne soit inférieure à un an.
Font partie des non-résidents : les visiteurs (touristes,
équipages de navires ou avions, travailleurs saisonniers, etc.), les
travailleurs frontaliers (qui sont considérés comme
résidents du pays dans lequel ils vivent), ainsi que les diplomates,
agents consulaires, membres des forces armées et les étudiants
étrangers quelle que soit la durée de leur séjour dans le
pays en question.
- Les administrations publiques, telles que
les ambassades, consulats et établissements militaires situés
à l'étranger, ainsi que tous les organes de l'administration
centrale et des administrations régionales et locales du pays qui
établit sa balance des paiements, sont considérés comme
résidents du pays d'origine.
La balance des paiements est un document comptable qui, pour
une période donnée, retrace l'ensemble des opérations
portant sur les échanges de biens, de services et de capitaux entre les
agents résidents d'un pays et le Reste du Monde3(*).
Selon le professeur KABAMBA NTETA, notre enseignement
d'Economie monétaire et internationale, la balance des paiements est
définie comme étant un tableau récapitulatif des recettes
et des dépenses d'un pays dans ses relations avec le reste du monde
durant une période donnée généralement une
année4(*).
C'est un document statistique présenté suivant
les règles de la comptabilité en partie double, selon lesquelles
toute transaction doit donner lieu à deux inscriptions de montants
égaux, l'une au crédit et l'autre au débit.
Traditionnellement, on associe le signe positif à un montant inscrit au
crédit et le signe négatif à un montant porté au
débit.
Exemple : une entreprise congolaise exporte des
marchandises pour un montant de 400.000F. Les clauses du courant
prévoient que le règlement se fera en franc, 25% payable au
comptant, le reste sous forme de crédit commercial à long
terme.
Tableau n° 1 Traduction en écriture comptable
OPERATIONS
|
Crédit
|
Débit
|
Opérations courantes
· Exportation
Opérations en capital
· Crédit à l'exportation, à long
terme
· Augmentation des avoirs en francs des
résidents
|
400.000
|
100.000
300.000
|
Total
|
400.000
|
400.000
|
Solde
|
0
|
Source : sur base de nos cherche propres
Il ressort de cet exemple que, globalement, une balance des
paiements est toujours équilibrée puisque le total des
crédits est nécessairement égal à la somme de tous
les crédits. En conséquence, on peut évoquer l'existence
d'un déficit (ou d'un excédent) que pour un poste particulier ou
pour l'autre des balances partielles (balance du tourisme, balance des brevets)
qui composent l'ensemble de la balance des paiements.
En général, la période durant
laquelle les flux de balance des paiements sont enregistrés est
déterminée par des considérations d'ordre pratique, en
particulier par la fréquence de la collecte des données. Pour
nombreux de pays, l'établissement de données annuelles
de balance des paiements est la pratique normale, d'autant plus que, pour
certaines transactions, des estimations fermes ne peuvent être obtenues
que sur une base annuelle. Toutefois, comme d'autres données (par
exemple sur les exportations et importations) sont souvent disponibles sur une
base trimestrielle, voire mensuelle, de nombreux pays élaborent des
balances des paiements trimestrielles ou mensuelles5(*).
Les transactions sont enregistrées à la date du
transfert juridique de propriété, c'est-à-dire,
par convention, au moment où les deux parties enregistrent la
transaction dans leurs livres. En principe, celles-ci doivent enregistrer la
transaction à la même date, d'après les principes de la
comptabilité sur la base des droits constatés,
c'est-à-dire à la date à laquelle le règlement est
exigible et non à celle où il est effectué. Cette
notion de droits constatés est importante pour l'enregistrement
du service de la dette extérieure : les obligations au titre du service
de la dette sont comptabilisées en totalité au moment de leur
échéance. Dans la pratique, toutefois, les transactions de
commerce international et de services ainsi que les transactions
financières sont souvent enregistrées à des dates
différentes par les deux parties, et des ajustements chronologiques
doivent être apportés aux données initiales tirées
des statistiques du commerce extérieur ou des relevés des
opérations de change6(*).
Les transactions doivent aussi être
évaluées au prix du marché, lequel désigne
le prix d'un échange déterminé entre un acheteur et un
vendeur agissant de plein gré et indépendants l'un de l'autre. Le
prix du marché est à distinguer d'un indicateur de prix
général, tel que le prix du marché mondial pour des biens
analogues. L'application de cette définition dans la pratique peut
soulever des difficultés pour certaines transactions, notamment :
· Les transactions qui relèvent du troc,
c'est-à-dire de l'échange direct d'un bien contre un autre,
encore que, dans la plupart des cas, le troc est évalué à
un prix fictif utilisé pour évaluer les biens
échangés.
· Les transactions entre entreprises apparentées,
dont les prix sont parfois ajustés de manière à effectuer
les transferts implicites entre filiales et maisons mères.
En pareil cas, le prix général du marché
peut être utilisé comme valeur de substitution. Par exemple, pour
les transactions entre entreprises apparentées, les biens peuvent
être évalués au prix qui aurait été
payé s'ils avaient été vendus sur le marché.
En ce qui concerne l'enregistrement des échanges
commerciaux, les exportations et importations doivent être
comptabilisées «franco à bord» c'est-à-dire que
le coût du transport au-delà du port de sortie n'est pas inclus
dans la valeur des biens. L'assurance et le fret sont enregistrés au
poste des services. Si, pour des raisons d'ordre pratique, les
importations sont comptabilisées par la douane sur la base
«coûts, assurance et fret», c'est-à-dire y compris les
coûts d'assurance et de transport, les importations peuvent être
estimées sur la base en soustrayant les coûts d'assurance et de
transports sur la base de coûts moyens.7(*)
Comme les transactions peuvent être
réglées dans n'importe quelle monnaie, il faut, pour les
enregistrer à la balance des paiements, les exprimer en une unité
de compte commune. La plupart des pays utilisent leur monnaie nationale comme
unité de compte de leur balance des paiements.
Cependant, à des fins de comparaison entre pays, ou par
précaution (en cas de dépréciation rapide de la monnaie,
qui rend difficile l'analyse de la balance des paiements exprimée dans
cette monnaie), la balance est exprimée aussi en une unité
monétaire plus stable (par exemple en droits de tirages spéciaux,
DTS, ou en dollars E.U.). Dans les rapports qu'il établit sur un pays,
le FMI qui fera l'objet du prochain chapitre présente en
général deux balances des paiements, l'une en monnaie nationale
et l'autre en DTS ou en dollars E.U. Pour convertir dans l'unité de
compte les données exprimées dans la monnaie de transaction, il
convient d'utiliser le taux de change en vigueur sur le marché
à la date de la transaction.8(*)
I.2. PRESENTATION DE LA BALANCE DES
PAIEMEMTS
Du point de vue du statisticien, il convient d'ordonner les
transactions de balance des paiements selon une structure comptable
cohérente la présentation type. Du point de vue de
l'économiste, une présentation différente facilite
l'utilisation de la balance des paiements aux fins de l'analyse des tendances
récentes et de l'établissement de projections. Dans la
présentation type, tous les montants inscrits au débit et au
crédit sont des montants bruts.
Dans la présentation analytique, il est possible de
faire figurer, pour certains postes ou groupes de postes, un solde comptable,
c'est-à-dire la différence entre les montants portés au
crédit et au débit, accompagnée du signe pertinent.
En raison de son utilisation dans la prise de décision,
la présentation analytique est un condensé de la version
intégrale de la balance des paiements type et tend à faire
ressortir les soldes significatifs en termes de politique économique
extérieure. Le degré d'agrégation varie selon les besoins
de l'utilisateur. Cette présentation est celle qui est
généralement adoptée dans les publications officielles des
pays.9(*)
I.2.1. Présentation type10(*)
La balance des paiements est constituée de rubriques
correspondant à la nature des opérations économiques
enregistrées. Ces composantes sont regroupées en deux grandes
parties : en balance des opérations courantes et en balance des
mouvements de capitaux
«Sont incluses dans le compte des
transactions courantes toutes les transactions portant sur des valeurs
économiques (autres que des actifs financiers) entre entités
résidentes et non résidentes».
Le compte des transactions courantes (appelé aussi
compte courant) recouvre les transactions de biens, services, et
revenus et les transferts courants. Les transactions qui portent sur des
biens se rapportent aux mouvements des marchandises qui font l'objet
d'un transfert de propriété. Les services regroupent des
catégories diverses tels que les transports ou les voyages. Les
revenus sont ceux liés à la rémunération
du travail (par exemple le revenu des salariés vivant dans les pays
limitrophes) ou aux avoirs ou engagements financiers (par exemple les paiements
d'intérêt au titre de la dette extérieure). Les
transferts courants comprennent les transferts sans contrepartie
publics et privés, en espèces et en nature, à l'exclusion
des transferts en capital.
Les transferts de capital constituent la principale composante
du compte de capital. En ce qui concerne le compte d'opérations
financières, on distingue quatre catégories fonctionnelles :
· Les investissements directs
sont ceux qu'une entité non résidente effectue dans le but
d'acquérir un intérêt durable dans une entreprise
résidente. Les investissements directs comprennent non seulement la
transaction initiale (capital social), mais aussi toutes les transactions
ultérieures entre les entreprises apparentées
(bénéfices réinvestis, emprunts et prêts). La notion
d'intérêt durable suppose qu'il existe une relation à long
terme et que l'investisseur ait une influence sur la gestion de l'entreprise.
Le critère retenu à cet égard est que l'investisseur
direct doit détenir au moins 10 % des actions ou des droits de votes
dans l'entreprise dans laquelle il investit.
· Les investissements de portefeuille
comprennent les titres de participation et les titres de créance,
ces derniers étant eux-mêmes subdivisés en obligations et
autres titres d'endettement, instruments du marché monétaire et
produits financiers dérivés.
· Les autres investissements
comprennent les crédits commerciaux, les prêts à court
et à long termes, y compris l'utilisation des crédits et
prêts du FMI. Bien que classées principalement par instrument, les
transactions peuvent également être ventilées selon leur
échéance; ce mode de classement est important pour l'analyse de
la structure de la dette.
· Les avoirs de réserve :
malgré son appellation, le poste recouvre les seules transactions
portant sur des avoirs dont les autorités monétaires
considèrent qu'elles disposent pour répondre essentiellement aux
besoins de financement de la balance des paiements. Cette catégorie
recouvre les avoirs en devises (monnaie fiduciaire,
dépôts et titres), l'or monétaire, les DTS et la
position de réserve au FMI. Les transactions avec le FMI
influent à la fois sur les avoirs et engagements.
Il convient de noter que la balance des paiements n'enregistre
pas les variations des avoirs de réserve qui ne sont pas attribuables
à des transactions. Par conséquent, les
réévaluations résultant des variations des taux
de change par rapport à la monnaie utilisée comme unité de
compte et la création d'avoirs de réserve
(monétisation de l'or ou allocations de DTS) sont exclues des
données de flux et sont prises en compte dans la position
extérieure globale, c'est-à-dire dans les données de
stocks.
Tableau n°2 : Présentation type de la
balance des paiements
1. COMPTE COURANT
|
CREDIT
|
DEBIT
|
A. Biens et services
Biens
Services
- Transport
- Voyage
- Autres voyages
- Services fournis ou reçus par les administrations
publiques
B. Revenus
- Rémunération des salariés Reçue
Versée
- Revenu des investissements Reçu Versé
- Dont : intérêts sur la dette extérieure
Reçus Versés
C. Transferts courants
|
Exportés
Exportés
Exportés
Exportés
Reçue
Reçu
Reçu
Reçus
|
Importés
Importés
Importés
Importés
Versée
Versé
Versés
Versés
|
2. COMPTE DE CAPITAL ET D'OPERATIONS FINANCIERES
|
|
|
A. Capital
- Transferts de capital
- Acquisitions/cessions d'actifs non financiers non produits
Cédés Acquis
B. Opérations financières
- Investissements directs
- Investissements de portefeuille
- Autres investissements
Prêts, crédits
commerciaux, etc.
Crédits et prêts du
FMI
- Avoirs de réserve
Or monétaire
DTS
Position de réserve au FMI
Devises
Autres créances
|
Reçu
Cédés
De l'étranger
De l'étranger
Empruntés
Achetés
Baisse
Baisse
Baisse
Baisse
|
Versés
Acquis
A l'étranger
A l'étranger
Prêtés
Rachetés
Hausse
Hausse
Hausse
Hausse
|
Source : FMI, Manuel de la balance des
paiements (1993).
I.2.2. Présentation
analytique11(*)
Comme déjà vu, la présentation analytique
de la balance des paiements est établie à partir de la
présentation type. L'avantage de la présentation analytique est
de dégager des soldes significatifs, particulièrement utiles pour
l'analyse économique. On sait que, dans le système
d'enregistrement en partie double, la somme de la colonne crédit est
égale à celle de la colonne débit.
La balance des paiements peut être excédentaire
ou déficitaire lorsqu'on distingue deux sous-groupes de transactions
extérieures et que l'on tire une ligne imaginaire (solde) entre
ces deux sous-groupes. Si les transactions «au-dessus de la ligne» se
soldent par un déficit, les transactions «en dessous de la
ligne» font nécessairement apparaître un excédent, et
vice versa.
L'un des principaux objectifs de la balance des paiements est
de mettre en évidence un déséquilibre extérieur
qu'il y a lieu de corriger. Traditionnellement, les soldes les plus pertinents
sont ceux de la balance commerciale, de la balance des
transactions courantes et de la balance globale.
La balance globale est égale au solde des
transactions courantes plus le solde des transactions de capital et des
transactions financières qui ne relèvent pas des postes de
financement. Dans la présentation analytique de la balance des
paiements, les variations des avoirs extérieurs nets des
autorités monétaires et les postes de financement non
autonomes constituent le financement de la balance globale. La balance globale
est un indicateur important : en cas de déficit, elle est
généralement financée par une baisse des avoirs
extérieurs nets sauf dans des cas exceptionnels, discutés
ci-après.
Par définition, la balance globale est toujours
financée ex post d'une manière ou d'une autre. Les pays peuvent
recourir non seulement aux avoirs de réserve, aux ressources du FMI et
aux engagements constituant des réserves pour les autorités
étrangères, mais aussi à des dispositifs de
financement exceptionnel pour faire face aux déséquilibres
des paiements extérieurs. Le financement exceptionnel suppose que les
autorités nationales des pays endettés engagent des
négociations en vue d'un tel concours financier. Il n'y a guère
de chance pour qu'il soit renouvelé année après
année (il est «exceptionnel») et que l'on puisse tabler sur
des montants prévisibles.
Comme il s'agit d'un financement dont les autorités
n'ont que partiellement le contrôle (les créanciers
extérieurs ayant leur mot à dire), le financement exceptionnel
est classé dans la présentation analytique, en-dessous de la
balance globale, c'est-à-dire qu'il est considéré comme
une forme exceptionnelle de financement qui n'est pas appelé à se
renouveler périodiquement.
Le financement exceptionnel n'influe pas sur les postes du
service de la dette qui figurent au-dessus du solde global (c'est-à-dire
les paiements d'intérêts, figurant dans le compte des transactions
courantes, et les paiements d'amortissement, classés dans le compte
d'opérations financières), puisque les montants portés
à ces postes sont comptabilisés au moment de leur
échéance (quand les montants sont dus).
Le financement exceptionnel peut se présenter sous
diverses formes:
· Le rééchelonnement
des obligations au titre de la dette extérieure consiste à
remplacer un contrat existant par un autre contrat qui retarde
l'échéance des paiements au titre du service de la dette.
· La remise de dettes est
l'annulation volontaire, de la part d'un créancier, d'une partie ou de
la totalité d'une dette ou du service d'une dette.
· Les conversions de dettes en titres de
participation sont des opérations par lesquelles l'investisseur non
résident échange, généralement avec une
décote, des créances sur un pays contre des participations au
capital d'entreprises de ce pays.
· Les arriérés de
paiements au titre du service de la dette représentent
une absence de paiement, c'est à dire des montants
d'intérêts et/ou de principal échus et non
acquittés. Dans la mesure où le service de la dette est
enregistré en totalité au moment de son échéance
dans la balance des paiements, le non-paiement (l'absence d'utilisation
d'avoirs extérieurs nets) doit figurer pour respecter l'équilibre
de la balance. Pour ce faire, un montant correspondant aux
arriérés de paiements est inscrit en financement exceptionnel
sous l'appellation «arriérés de paiements».
Dans la présentation analytique, il existe un poste
particulier, traditionnellement placé juste au-dessus de la balance
globale, le poste des erreurs et omissions (net). Dans la pratique,
les comptes de la balance des paiements ne sont jamais parfaitement
équilibrés soit parce que les données proviennent de
sources différentes pas nécessairement parfaitement
cohérentes, soit parce que la couverture de la balance est
incomplète ou inexacte. Aussi, le poste erreurs et omissions (net)
reflète les erreurs qui ont pu être faites dans l'estimation des
transactions ou par omission de transactions qui auraient dû être
enregistrées.
Comme les erreurs en sens contraire peuvent se compenser, un
poste erreurs et omissions de faible montant n'est pas un bon indicateur de
l'exactitude de la balance des paiements. Par contre, un écart important
rend difficile l'analyse de la balance des paiements d'un pays. Il convient de
noter qu'au niveau mondial, les écarts ne se compensent pas
entièrement.
I.3. COMPOSANTES DE LA BALANCE DES
PAIEMENTS
La balance des paiements se décompose, donc, en de
nombreuses sous balances qui expriment, chacun, la position particulière
du type d'échanges considéré entre les agents
résidents et non-résidents. En opérant des regroupements,
on distingue traditionnellement trois grands postes :
· Balance des transactions courantes ;
· Balance des mouvements de capitaux ;
· Variation de la position monétaire
extérieure.
I.3.1. Le balance des transactions
courantes12(*)
Le solde de la balance des transactions courantes
est un des indicateurs utilisés pour juger de la position
extérieure d'une économie. Il retrace le résultat de
l'ensemble des transactions extérieures non financières
(au-dessus du solde courant) et leur contrepartie financière (en-dessous
du solde courant). Toutefois, l'appréciation de son caractère
soutenable à moyen terme doit s'appuyer également sur une analyse
des flux de capitaux extérieurs.
Comme indiqué précédemment, ce solde est
égal à la différence entre les montants inscrits au
crédit et ceux qui sont portés au débit des postes des
biens, services, revenus et transferts courants.
a. La balance commerciale
La balance commerciale est la différence entre
les exportations et les importations de biens. Du point de vue de l'analyse
économique, la distinction entre opérations sur biens et sur
services peut paraître quelque peu arbitraire. Néanmoins, la
balance commerciale est utile dans la pratique, car il est souvent possible
d'obtenir rapidement des autorités douanières les statistiques du
commerce extérieur, alors que la collecte des données sur les
services prend plus de temps. Les composantes de la balance des paiements font
apparaître seulement la valeur des exportations et importations.
Les variations de la valeur des exportations et importations tiennent soit
à l'évolution des prix, soit à celle des
volumes.
Un concept fondamental dans l'analyse des variations de la
balance commerciale est celui des termes de l'échange,
définis comme étant le rapport entre les prix à
l'exportation et les prix à l'importation, et généralement
exprimés sous forme d'indice :
Termes de l'échange = Px /Pm
Où :
Px = Indice des prix de l'ensemble des
exportations;
Pm = Indice des prix de l'ensemble des importations,
exprimés dans la même monnaie que les prix entrant dans l'indice
des prix à l'exportation.
Les termes de l'échange constituent un indicateur du
pouvoir d'achat des exportations, lequel influe à son tour sur la
production et le revenu intérieurs.
Par exemple, si les termes de l'échange d'un pays se
dégradent (parce que les prix à l'exportation n'augmentent pas
aussi rapidement que les prix à l'importation), ce pays devra
accroître le volume de ses exportations afin de pouvoir maintenir au
même niveau ses importations (en volume); ou bien il devra réduire
le volume de ses importations s'il ne peut pas accroître dans de brefs
délais le volume de ses exportations.
b. La balance des invisibles
Elle comptabilise des opérations à
caractères non matériel (achats et ventes de services, tourisme,
transfert de fonds, dons). Les invisibles regroupent :
Ø Les services, revenus et transferts
courants
Les transactions de services forment un groupe
hétérogène composé de onze catégories
différentes. Les principales rubriques sont les transports et
les voyages (recettes provenant du tourisme au crédit et
dépenses à l'étranger des résidents au
débit), ainsi que les services d'assurance, les services financiers
et les services de conseil.
Les revenus englobent à la fois le revenu
du travail et les revenus financiers. Pour un pays, le revenu du
travail au débit est le salaire versé aux travailleurs non
résidents, et au crédit le salaire reçu par ses
résidents travaillant à l'étranger. Les revenus financiers
(ou revenus des investissements) comprennent les rentrées que procure la
détention d'avoirs financiers et les paiements effectués au titre
d'engagements financiers. Les postes importants au crédit sont les
intérêts acquis sur les réserves de change et les
intérêts reçus sur les prêts.
Pour les pays endettés, les paiements
d'intérêts exigibles au titre de la dette extérieure
constituent souvent la rubrique la plus importante au débit du poste des
revenus. Ce poste négatif est aussi l'une des deux composantes du
service de la dette, l'autre composante étant «l'amortissement du
principal».
Lorsqu'un pays emprunte à l'étranger, il doit
assurer le «service» périodique du prêt en payant des
intérêts à un taux qui est spécifié dans le
contrat de prêt et en remboursant le principal (amortissement) selon un
échéancier convenu. Les intérêts sont classés
au compte des transactions courantes (au débit du poste des
«revenus»), tandis que l'amortissement est enregistré au
compte de capital et d'opérations financières (au débit du
poste des «emprunts extérieurs nets»).
Les transferts courants se subdivisent en transferts des
administrations publiques, qui relèvent de la décision des pays
donateurs, et en transferts du secteur privé, qui se composent
principalement des envois de fonds des travailleurs. Les transferts courants
modifient directement le niveau du revenu disponible.
Ø La balance des transferts
unilatéraux :
On l'appelle ainsi parce que les transferts n'ont pas de
contre partie. Il s'agit des dons publics ou privés. Cette balance est
en général négligée dans l'étude de la
balance des opérations courantes.
I.3.2. Balance des mouvements des
capitaux
Ø Le compte de capital et d'opérations
financières et les réserves13(*)
Le déficit des transactions courantes peut être
financé par une augmentation des engagements extérieurs ou une
diminution des avoirs extérieurs, ou encore une combinaison des deux.
Ces flux financiers relèvent du «compte de capital et
d'opérations financières» de la balance des paiements. Le
compte de capital et d'opérations financières enregistre d'une
part, du financement non monétaire, qui est égal à la
somme des opérations de capital, investissements directs
étrangers (IDE) et des emprunts extérieurs nets (EEN); et d'autre
part, du financement monétaire (variation des réserves ou DRES).
Leur somme est égale à la balance des transactions courantes.
Par conséquent, les sources de financement des
transactions courantes (CA) peuvent être résumées
comme suit:
CA = IDE + EEN + DRES.
En d'autres termes, la balance des transactions courantes a
toujours pour contrepartie une variation des créances nettes sur le
reste du monde, c'est-à-dire la variation des avoirs extérieurs
nets des entités non bancaires (financement non monétaire) et la
variation des avoirs extérieurs nets du système bancaire
(financement monétaire).
En cas de déficit du compte des transactions
courantes, si le pays ne bénéficie pas d'entrées
suffisantes de capitaux, il devra mettre en place une politique propre à
attirer les capitaux étrangers ou recourir à l'emprunt
extérieur. A défaut, il devra puiser dans ses réserves
internationales; une fois les réserves épuisées, il ne
pourra éviter un ajustement désordonné de son absorption.
De l'ensemble de ces transactions se dégage un solde dont l'importance
est donnée par un poste intitulé « variation de la
position monétaire extérieure » qui
constitue en fait le solde (déficit ou excédent) de la balance
des paiements.
Variation de la position monétaire extérieure
ce poste indique les variations des avoirs de changes, suite aux
règlements opérés par le secteur privé (banques qui
servent d'intermédiaires entre les résidents et les
non-résidents) et par le secteur public (banque centrale et
trésor).
Il est à noter que certaines statistiques
dégagent parfois une autre balance intitulée
« balance des règlements
officiels », qui regroupe des opérations non
monétaires et la variation des capitaux à court terme du secteur
privé bancaire. Le but de cette balance est d'isoler les seules
opérations sur les réserves publiques de changes.
I.4. SOLDES SIGNIFICATIFS DE LA
BALANCE DES PAIEMENTS
La balance des paiements fait l'objet d'un découpage
afin de ressortir des soldes dits « significatifs »
permettant de suivre l'évolution et de mesure la santé
économique d'un pays.14(*)
Les soldes ci-après sont
dégagés :
a. Le solde commercial : c'est l'écart entre la
valeur des exportations et des importations. Ce solde permet d'analyser le
degré de compétitivité des produits nationaux par rapport
aux produits étrangers. Une balance commerciale positive signifie donc
le pays exporte plus de biens qu'il n'en importe : on parle alors
d'excédent commercial. Quand elle est négative, on parle de
déficit commercial. Aucun des deux n'est nécessairement dangereux
dans une économie moderne, même si un trop grand excédent
commercial ou déficit commercial peut être le signe caché
d'autres problèmes économiques.
b. Le solde des opérations sur biens et services :
est un solde d'interprétation délicate, car si certains postes
sont liés au commerce extérieur, d'autres ont des liens avec les
mouvements des capitaux des périodes antérieures tandis que sont
autonomes.
c. Le solde des opérations courantes : est un bon
indicateur sur longue période de l'équilibre du pays. Il
constitue le bilan de toutes opérations considérées comme
définitives et irréversibles.
d. La balance de base : le solde de cette balance
comprenant les opérations courantes et les mouvements de capitaux
à long ; permet d'analyser toutes les opérations relatives
à l'économie réelle et à l'investissement.
e. La balance des opérations
non-monétaires : le solde de cette balance permet d'évaluer
le degré à court terme de l'équilibre financier du pays.
Notons que ce solde est obtenu par la sommation des capitaux à court
terme (non bancaire) + la balance de base.
f. La balance des règlements officiels : le solde
permet d'apprécier la situation des activités monétaires
et de leurs réserves de change qui constituent le dernier recours en cas
de déséquilibre des autres opérations, y compris les
variantes de la position extérieure des banques. Notons que ce solde est
obtenu par la sommation des capitaux à court terme (bancaire) + la
balance des opérations non-monétaires.
I.5. LE RELEVE DES DONNEES DE LA
BALANCE DES PAIEMENTS15(*)
L'enregistrement des données comptables
destinées à figurer dans le
compte « Extérieur » ou dans la
« Balance des Paiements » peut être effectué
par des organismes divers, à des moments divers et à des
occasions diverses. Il convient en particulier de distinguer :
- Les relevés effectués par l'Administration des
douanes sur les mouvements de marchandises enregistrés à
l'occasion du franchissement des frontières et à ce
moment ;
- Les relevés effectués par les autorités
monétaires portant sur les mouvements d'or et de devises des
« institutions officielles » et, en cas de contrôle
de change, sur les paiements effectuées au titre de transactions
commerciales ou financières ;
- Certains sondages effectués sur diverses
opérations (dépenses des touristes, remises des émigrants
ou frets maritimes).
On notera aussi que toute transaction internationale peut
être connue soit dans le pays d'origine soit dans le pays de destination
et que des différences notables tenant, soit à des
différences de méthode ou de classement, soit la fraude se
manifestent toujours entre les deux enregistrements.
Erreur et Omission16(*)
Par définition, on l'a vu que le solde global de la
balance des paiements devrait être nul, donc le compte courant plus le
compte de capital doit être égal à zéro. Si le cadre
comptable assure la cohérence des comptes courants et de capital,
l'origine même des données destinées à
l'établissement des statistiques de paiement se charge d'y introduire
des écarts. Les données de la balance commerciale proviennent de
l'administration douanière. Les données financières ont
pour origine le système bancaire, qui assure l'intermédiation en
matière de transactions internationales.
Enfin les interventions officielles sont de toute
évidence connues des autorités monétaires. Celles-ci ont
souvent la responsabilité de la collecte des données et de la
confection des comptes de la balance des paiements. Dans les faits, la relation
ne se vérifie jamais dur données réelles, d'où le
compte des « Erreurs et Omissions » : il s'agit d'un
compte destiné à assurer l'équilibre comptable, le fait
que le total de la balance des paiements doit être nul. Que celle-ci soit
entachée de véritables erreurs n'est guère
étonnant, a vu du volume considérable des données qu'elle
mobilise. Certaines « Omissions », cependant, sont moins
innocentes.
DEUXIEME CHAPITRE
LE FONDS MONETAIRE
INTERNATIONAL « FMI »
Ce chapitre présente l'historique et les
différents stades évolutifs qu'a connu le FMI et son rôle
majeur dans le système monétaire international.
II.1.NAISSANCE17(*)
Le Fonds monétaire international (FMI) est une
Institution internationale multilatérale regroupant 185 pays, a
été créé en juillet 1944 lors d'une
conférence internationale qui s'est tenue à Bretton Woods, dans
le New Hampshire (États-Unis), au cours de laquelle les
représentants de 44 nations se sont accordés sur la mise en place
d'un cadre de coopération économique destiné à
prévenir les politiques économiques désastreuses qui
avaient contribué à la crise des années 30.
Au cours de cette décennie, en effet, le ralentissement
de l'activité des grandes économies industrielles avait
incité les pays à tenter de se protéger en intensifiant
les restrictions à l'importation, ce qui n'a fait qu'accentuer le
processus de contraction des échanges, de la production et de l'emploi
au niveau mondial. Pour stopper l'hémorragie de leurs réserves
d'or et de devises, certains pays ont limité les possibilités
d'achat à l'étranger offertes à leurs ressortissants,
d'autres ont dévalué leur monnaie ou imposé des
restrictions complexes à la détention de devises.
Mais ces remèdes se sont révélés
inopérants. Aucun pays n'a pu préserver durablement son avantage
compétitif, et cette politique du «chacun pour soi» a
porté un coup terrible à l'économie internationale: les
échanges mondiaux ont fortement diminué, de même que
l'emploi et le niveau de vie, dans un grand nombre de pays. Alors que la
seconde guerre mondiale tirait à sa fin, les principaux alliés
ont envisagé divers moyens de remettre de l'ordre dans les relations
monétaires internationales, et la Conférence de Bretton Woods a
abouti à la création du FMI. Les représentants des nations
participantes ont adopté la charte (ou statuts) d'une institution
internationale chargée de surveiller le système monétaire
international et de favoriser à la fois l'élimination des
restrictions de change applicables au commerce des biens et des services et la
stabilité des taux de change.
Le FMI a vu le jour en décembre 1945, lorsque ses
Statuts ont été ratifiés par 29 États membres. Les
buts assignés au FMI par ses Statuts sont les mêmes aujourd'hui
qu'en 1944. Depuis cette date, le revenu réel mondial a
enregistré une croissance sans précédent. Et, quoique les
bienfaits de la croissance ne se soient pas équitablement
répartis et que ce soit au sein des pays ou entre ceux-ci, la plupart
des pays sont plus prospères, ce qui contraste fortement avec la
situation observée en particulier entre les deux guerres. Ce
résultat s'explique en partie par la conduite de meilleures politiques
économiques, et notamment de politiques qui ont encouragé l'essor
du commerce mondial et aidé à lisser les fluctuations du cycle
économique.
Durant les décennies qui ont suivi la seconde guerre
mondiale, cette prospérité croissante s'est accompagnée de
profonds changements dans le système économique et
monétaire mondial qui ont accru l'importance et la pertinence des
objectifs poursuivis par le FMI, mais ont en même temps exigé de
lui qu'il s'adapte à la nouvelle donne et se réforme. Les
progrès rapides de la technologie et des communications ont
facilité l'intégration croissante des marchés et le
resserrement des liens entre les économies nationales.
Conséquence, les crises financières qui éclatent dans un
pays tendent maintenant à se propager plus vite à d'autres.
Dans ce monde toujours plus intégré et
interdépendant, la prospérité d'un pays est plus que
jamais tributaire des performances économiques des autres ainsi que du
degré d'ouverture et de la stabilité de l'économie
mondiale. De même, la politique économique et financière
conduite par un pays influe sur le fonctionnement du système mondial des
échanges et des paiements. La mondialisation appelle donc une plus
grande coopération internationale et, partant, accroît les
responsabilités des institutions internationales qui assurent cette
coopération. La mission du FMI a gagné aussi en importance pour
la simple raison que le nombre des États membres a augmentée.
En effet, il a plus que quadruplé depuis la
création du FMI qui comptait alors 44 États membres en raison de
l'accession à l'indépendance de nombreux pays en
développement et, plus récemment, de l'effondrement du bloc
soviétique. L'augmentation du nombre des États membres du FMI et
les changements survenus dans l'économie mondiale ont exigé du
FMI qu'il s'adapte à divers égards pour continuer à
s'acquitter au mieux de ses fonctions.
Entre autre, le rôle de « promouvoir la
coopération monétaire internationale, de garantir la
stabilité financière, de faciliter les échanges
internationaux, de contribuer à un niveau élevé d'emploi,
à la stabilité économique et de faire reculer la
pauvreté »18(*)
Le FMI assure donc la stabilité du système
monétaire international et la gestion des crises monétaire et
financières. Pour cela, il fournit des crédits aux pays qui
connaissent des difficultés financières telles qu'elles mettent
en péril l'organisation gouvernementale du pays, la stabilité de
son système financier (banques, marchés financiers), ou les flux
d'échanges de commerce international avec les autres pays.
Lors d'une crise financière, pour éviter qu'un
pays ne fasse « défaut » (c'est-à-dire que ce
pays ne puisse plus rembourser ses créanciers, voire ne plus payer ses
dépenses courantes), le FMI lui prête de l'argent le temps que la
confiance des agents économiques revienne. Le FMI conditionne
l'obtention de prêts à la mise en place de certaines
réformes économiques visant de manière
générale à améliorer la gestion des finances
publiques et une croissance économique équilibrée à
long terme.
Avec la disparition d'un système de change fixe en
1976, le FMI a hérité d'un nouveau rôle face aux
problèmes d'endettement des pays en développement et à
certaines crises financières.
On remarque que dans un tel système, seuls les
Etats-Unis n'ont pas besoin de se soucier, a priori, du cours de leur monnaie
vu qu'elle fait office d'étalon. Ainsi les États-Unis pouvaient
connaître d'importants déficits sans être soumis aux
remarques du FMI.
Le rôle du FMI a été de tenter de garantir
le bon fonctionnement du système monétaire de Bretton Woods.
Lorsque certains pays se révélaient incapables de maintenir la
valeur de leur monnaie dans la marge des 1 % prévue par les accords
de 1944, ils pouvaient recourir à des dévaluations ou
réévaluations selon les cas. Si leurs réajustements
monétaires étaient supérieurs à 10 %, ils
devaient alors obtenir l'accord préalable de l'organisation.
II.2. MISSIONS DU FMI19(*)
Selon ses statuts, le FMI a pour buts
de promouvoir l'expansion harmonieuse du commerce mondial et la
stabilité des changes, de décourager le recours aux
dépréciations concurrentielles et de faciliter la
résolution ordonnée des problèmes de balance des
paiements.
Pour s'acquitter de sa mission, le FMI :
ü suit l'évolution de la
situation et de la politique économique et financière dans les
États membres ainsi qu'au niveau mondial et, fort de ses soixante cinq
années d'expérience, donne des conseils aux
États membres dans le domaine économique ;
ü accorde des prêts aux
États membres qui ont des difficultés de balance des paiements,
non seulement pour les aider temporairement, mais aussi pour étayer les
politiques d'ajustement et de réforme qu'ils mènent en vue de
remédier à leurs problèmes et
ü fournit aux administrations publiques et à la
Banque Centrale des États membres une assistance technique
et une formation dans les domaines qui relèvent de sa
compétence.
II.3. OBJECTIFS PRINCIPAUX DU
FMI
Le Fonds monétaire international a pour objectifs majeurs
:
Ø Promouvoir la coopération monétaire
internationale au moyen d'une institution permanente fournissant un
mécanisme de consultation et de collaboration en ce qui concerne les
problèmes monétaires internationaux.
Ø Faciliter l'expansion et l'accroissement harmonieux
du commerce international et contribuer ainsi à l'instauration et au
maintien de niveaux élevés d'emploi et de revenu réel et
au développement des ressources productives de tous les États
membres, objectifs premiers de la politique économique.
Ø Promouvoir la stabilité des changes, maintenir
entre les États membres des régimes de change ordonnés et
éviter les dépréciations concurrentielles des changes.
Ø Aider à établir un système
multilatéral de règlement des transactions courantes entre les
États membres et à éliminer les restrictions de change qui
entravent le développement du commerce mondial.
Ø Donner confiance aux États membres en mettant
les ressources générales du Fonds temporairement à leur
disposition moyennant des garanties adéquates, leur fournissant ainsi la
possibilité de corriger les déséquilibres de leurs
balances des paiements sans recourir à des mesures préjudiciables
à la prospérité nationale ou internationale.
Ø Abréger la durée et réduire
l'ampleur des déséquilibres des balances des paiements des
États membres.
Ø S'employer activement à promouvoir la
croissance économique et à combattre la pauvreté dans les
pays membres les plus pauvres en leur apportant un financement concessionnel
à l'appui des efforts qu'ils déploient pour stabiliser leur
économie, exécuter des réformes structurelles et rendre
viable leur dette extérieure.
II.4. FONCTIONS DU FMI
Le FMI occupe une place tout à fait singulière
parmi les organisations intergouvernementales, en ce sens qu'il combine des
fonctions réglementaires, consultatives et financières qui
découlent des buts qui lui ont été assignés
à sa création20(*). La mission et les activités du FMI, telles
que les définissent ses statuts, s'appuient sur diverses fonctions de
service et d'information :
Ø Fonctions de nature réglementaire. Le
FMI a officiellement un droit de regard sur les mesures susceptibles de faire
obstacle aux paiements et transferts des transactions courantes
internationales. Les pays membres sont tenus de présenter au FMI les
informations et données statistiques qu'il juge nécessaires pour
mener ses activités, y compris les données
considérées comme un minimum nécessaire à
l'accomplissement de sa mission, telles qu'elles sont énoncées
à l'article VIII des Statuts :
Ø Fonctions consultatives. Elles
découlent essentiellement de la responsabilité qui incombe au FMI
de surveiller le système monétaire international et d'exercer une
ferme surveillance sur les politiques de change des États membres, une
tâche confiée à l'institution après l'effondrement,
au début des années 70, du système de parité fixe
mis en place à Bretton Woods. Il s'agit de suivre
régulièrement et de faire examiner par d'autres États
membres l'évolution de la situation économique et
financière et les politiques de chaque État, en vertu de
l'article IV des statuts, de suivre constamment l'évolution de
l'économie mondiale et des marchés financiers et de
procéder à une revue semestrielle des perspectives de
l'économie mondiale.
Ø Fonctions financières. Elles vont de
l'octroi d'un soutien temporaire à la balance des paiements et de
l'administration du système de DTS à l'octroi de prêts
concessionnels à plus long terme et à l'allégement de la
dette des États membres les plus pauvres.
Ø Fonctions de service et d'information
supplémentaire. Elles sont exercées à titre
volontaire, contrairement à la participation des États membres
aux trois volets précédents des opérations du FMI qui,
elle, est obligatoire. Ces fonctions supplémentaires comprennent un
vaste programme d'assistance technique et englobent une série
d'activités statistiques et non statistiques, dont les plus importantes
sont la collecte et la diffusion de données économiques et
financières sur les États membres, la diffusion des informations
concernant la surveillance que le FMI exerce sur les pays et sur le monde,
ainsi que la publication des résultats de ses évaluations et
études économiques. Dans bien des cas, le FMI est la principale
source d'informations économiques fiables et récentes sur les
pays. Les États membres l'invitent de plus en plus à
établir des normes et pratiques optimales et à suivre leur
application dans plusieurs domaines, y compris la production
régulière de statistiques économiques et
financières nationales, la transparence des politiques monétaire
et budgétaire, l'évaluation de la solidité du secteur
financier et la promotion de la bonne gouvernance.
II.5. STRUCTURES ADMINISTRATIVES
DU FMI
II.5.1. Organes dirigeants21(*)
1. Le conseil des Gouverneurs
Dans ce conseil sont représentés tous les pays
membres, c'est donc la plus haute autorité du FMI. Il se réunit
normalement une fois par an, à l'Assemblée annuelle du FMI et de
la Banque Mondiale. Chaque État membre nomme un gouverneur qui est en
général le ministre des finances du pays ou le gouverneur de la
banque centrale et un gouverneur suppléant.
Les décisions sur les questions d'importance sont
prises par le Conseil des gouverneurs, qui a toutefois
délégué le pouvoir de décision sur les affaires
courantes au Conseil d'administration.
2. Le conseil d'Administration
Le Conseil d'administration, qui est présidé par
le Directeur général, se compose de 24 administrateurs. Il se
réunit en général trois fois par semaine durant toute la
journée, et plus souvent si nécessaire, au siège de
l'organisation à Washington.
Le Conseil d'Administration traite un large éventail de
question portant sur les politiques, les opérations et l'administration
du FMI ainsi que sur les aspects systémiques de l'économie
mondiale.
Les cinq principaux actionnaires du FMI :
États-Unis, Japon, Allemagne, France et Royaume-Uni ont chacun leur
administrateur, tout comme la Chine, la Russie et l'Arabie Saoudite. Les 16
autres administrateurs sont élus pour deux ans par des groupes de
pays.
3. Le Directeur
Général
Le Directeur général est choisi par le Conseil
d'administration, dont il est le Président. Il est aussi le chef des
services du FMI et gère les affaires courantes sous la direction du
Conseil. Son mandat, d'une durée initiale de cinq ans, est renouvelable.
Le Directeur général est aidé dans ses fonctions par le
Premier Directeur général adjoint et par deux Directeurs
généraux adjoints.
II.5.2. Organes consultatifs
1. Comité Monétaire et Financier
International
C'est un organe consultatif composé de 24 membres
(gouverneur du FMI, ministres ou autres personnalités de rang
comparable). La représentation des pays est le même qu'au conseil
d'administration. Il se réunit deux fois par an, en avril ou mai et au
moment de l'assemblée annuelle du conseil des gouverneurs en septembre
ou en octobre.
Ces attributions sont :
- Guider les travaux du conseil d'administration,
- Formuler les avis et faire rapport au conseil des
gouverneurs sur des questions ayant trait à la gestion et l'adaptation
du système monétaire et financier international notamment sur les
propositions d'Amendement du statut du FMI.
2. Comité du
développement
C'est un comité ministériel conjoint des
conseils des gouverneurs de la banque et du fonds sur les transferts des
ressources réelles aux pays en développement. Il se compose
également de 24 membres (ministres des finances et autres
personnalités de rang comparable) il se réunit en
général au même moment que le comité
monétaire et financier international son rôle est d'émettre
des avis et de faire rapport aux Conseils des Gouverneurs de la Banque
Mondiale et du FMI sur les questions de développement.
II.6. RESSOURCES DU FMI
Les ressources du Fonds Monétaire International
proviennent principalement de deux sources, les quotes-parts et les
emprunts:
II.6.1. Les Quotes-parts
Les quotes-parts, ce sont les souscriptions des pays membres
au capital de l'organisation. Elles génèrent l'essentiel des
ressources financières du FMI.
Par ailleurs la quote-part du pays membre définit les
aspects fondamentaux de ses relations financières et institutionnelles
avec le FMI, notamment :
· Souscriptions. La quote-part d'un pays
membre détermine le montant maximum que le pays est tenu de fournir
à l'institution. Le pays doit s'acquitter intégralement de sa
souscription lors de son adhésion : une fraction de 25 % de cette
souscription doit être réglée en DTS ou dans une monnaie
largement acceptée (telle que le dollar EU, l'euro, le yen ou la livre
sterling), le solde étant réglé en monnaie nationale du
pays concerné.
· Nombre de voix attribuées. La
quote-part détermine en grande partie l'influence qu'exerce le pays
membre dans les décisions du FMI. Chaque membre du FMI dispose de
250 voix de base, auxquelles s'ajoute une voix supplémentaire pour
chaque fraction de la quote-part équivalant à 100.000 DTS.
Les États-Unis disposent ainsi de 371.743 voix (16,77 % du
total des voix attribuées) et Palau, de 281 voix (0,01 %).
· Accès au financement. La
quote-part définit aussi le montant de l'aide financière qu'un
pays membre peut obtenir du FMI (limite d'accès). À l'heure
actuelle, chaque pays membre peut emprunter jusqu'à 100 % de sa
quote-part annuellement et 300 % au total. Cependant, les limites
d'accès peuvent être plus élevées dans des
circonstances.
Lorsqu'un pays devient membre du FMI, on lui attribue une
quote-part initiale semblable à celle des pays membres existant dont la
taille et les caractéristiques économiques sont peu près
comparables.
Les quotes-parts sont libellées en droit de tirages
spéciaux (DTS), l'unité de compte du FMI. La plus forte
quote-part au FMI est celle des États-Unis, avec 37,1 milliards de DTS
(environ 58,2milliards de dollars EU), la moins élevée
étant celle de Palau avec 3,1 millions de DTS (environ 4,9 million de
dollars EU).
Tous les cinq ans au moins, le Conseil des gouverneurs
procède à un examen général des quotes-parts des
États membres et, s'il le juge approprié, en propose la
révision. Il peut également, s'il le juge opportun, envisager
à tout autre moment, à la demande d'un État membre,
l'ajustement de sa quote-part.
Le Fonds peut à tout moment proposer une augmentation
des quotes-parts des États qui étaient membres au 31 août
1975 en proportion de leurs quotes-parts à cette date pour un montant
cumulatif n'excédant pas les montants transférés. La
majorité de quatre-vingt-cinq pour cent du nombre total des voix
attribuées est requise pour toute modification des quotes-parts.
La quote-part d'un État membre ne sera pas
modifiée tant qu'il n'aura pas donné son consentement et qu'il
n'aura pas effectué le versement, à moins que le versement ne
soit réputé avoir été fait.
Il est rare que les quotes-parts fassent l'objet
d'augmentations ponctuelles en dehors des révisions
générales, mais l'augmentation approuvée le 28 avril
2008 est considérée comme ponctuelle puisqu'elle a
été décidée en dehors du cadre des révisions
générales. Il a été décidé
qu'à l'avenir les augmentations ponctuelles de ce type seraient
envisagées lors de révisions générales quels que
soient les besoins en liquidités de l'institution. L'objectif est de
disposer d'un mécanisme dynamique permettant d'ajuster les quotes-parts
relatives tous les cinq ans afin de refléter l'évolution du poids
des États membres dans l'économie mondiale et d'accroître
les parts de voix des pays sous-représentés.
II.6.2. Les Emprunts22(*)
Les souscriptions de quotes-parts des pays membres du FMI
constituent la principale source de financement de l'institution, mais le Fonds
peut compléter ses ressources par l'emprunt s'il estime qu'elles ne
suffiront pas à couvrir les besoins de ses pays membres. Un certain
nombre de pays membres et d'institutions se tiennent prêts à
apporter des concours additionnels au FMI par le biais des Accords
généraux d'emprunt (AGE) et des Nouveaux accords d'emprunt (NAE).
1. Accords généraux d'emprunt
(A.G.E)
Les AGE permettent au FMI d'emprunter des montants
spécifiés de monnaies auprès de onze pays
industrialisés (ou de leurs banques centrales), dans des circonstances
précises et à un taux d'intérêt lié à
celui du marché. Le montant total des crédits pouvant être
mis à la disposition du FMI au titre des AGE se chiffre à
17 milliards de DTS (environ 25 milliards de dollars EU), plus
1,5 milliard de DTS prévu par l'accord associé avec l'Arabie
Saoudite.
Établis en 1962, les AGE ont été
reconduits dix fois, le plus récemment en novembre 2007 pour une
période de cinq ans à compter de décembre 2008. En
réponse aux pressions croissantes qui se sont exercées sur les
ressources du FMI du fait de la crise financière en Amérique
latine en 1982, les AGE ont été réexaminés en 1983.
Cet examen a donné lieu à une augmentation substantielle des
lignes de crédit disponibles, dont le montant est passé de
6 milliards à 17 milliards de DTS.
Tableau n°3 Participants aux AGE et montant des
crédits
|
AGE initial (1962 -1983)
|
AGE élargi (1983 - 2008)
|
Participant
|
Montant (millions de DTS1)
|
Montant (millions de DTS)
|
États-Unis
|
1.883
|
4.250
|
Deutsche Bundesbank
|
1.476
|
2.380
|
Japon2
|
1.161
|
2.125
|
France
|
395
|
1.700
|
Royaume-Uni
|
565
|
1.700
|
Italie
|
235
|
1.105
|
Banque nationale suisse
|
|
1.020
|
Canada
|
165
|
893
|
Pays-Bas
|
244
|
850
|
Belgique
|
143
|
595
|
Sveriges Riksbank
|
79
|
383
|
Total
|
6.344
|
17.000
|
Arabie saoudite (accord de crédit
associé)
|
1.500
|
1Équivalent DTS au 30 octobre
1982 2250.000 millions yen; entré en vigueur le 23
novembre 1976
|
Note : Les chiffres ayant été arrondis, il se peut
que le total ne soit pas égal à la somme des composantes.
|
Source : Département des relations
extérieures du FMI
2. Nouveaux accords d'emprunt
(N.A.E)
À la suite de la crise financière mexicaine de
1994, les participants au Sommet du Groupe des Sept tenu à Halifax
(Egypte) en 1995 ont estimé que des ressources beaucoup plus
élevées seraient sans doute nécessaires pour
répondre aux futures crises financières et ils ont demandé
au Groupe des Dix et à d'autres pays ayant une situation
financière solide de mettre en place un dispositif de financement qui
permettrait de doubler les ressources dont le FMI pouvait disposer dans le
cadre des AGE. Le Conseil d'administration du FMI a adopté une
décision portant création des Nouveaux accords d'emprunt, qui
sont entrés en vigueur en novembre 1998.
Les NAE sont des accords de crédit conclus entre le FMI
et un groupe de 26 pays membres et institutions. Ils ont été
reconduits deux fois, le plus récemment en novembre 2007 pour une
période supplémentaire de cinq ans à compter de
décembre 2008.
Le texte des NAE spécifie qu'ils constituent
l'instrument de premier et principal recours par rapport aux AGE, sauf dans des
circonstances très particulières (si le crédit du FMI est
destiné à un pays partie à la fois aux AGE et aux NAE,
où si une proposition d'appel de fonds au titre des NAE n'a pas
été acceptée). Le montant maximum de ressources dont le
FMI peut disposer au titre des AGE et des NAE se chiffre à 34 milliards
de DTS (environ 50 milliards de dollars EU).
Tableau n°4 Participants aux NAE et montant des
crédits
Participant
|
Montant (millions de DTS)
|
Arabie Saoudite
|
1.761
|
Australie
|
801
|
Autorité monétaire de Hong Kong
|
340
|
Autriche
|
408
|
Banco Central de Chile
|
340
|
Banque nationale suisse
|
1.540
|
Belgique
|
957
|
Canada
|
1.381
|
Corée
|
340
|
Danemark
|
367
|
Deutsche Bundesbank
|
3.519
|
Espagne
|
665
|
États-Unis
|
6.640
|
Finlande
|
340
|
France
|
2.549
|
Italie
|
1.753
|
Japon
|
3.519
|
Koweït
|
341
|
Luxembourg
|
340
|
Malaisie
|
340
|
Norvège
|
379
|
Pays-Bas
|
1.302
|
Royaume-Uni
|
2.549
|
Singapour
|
340
|
Sveriges Riksbank
|
850
|
Thaïlande
|
340
|
Total1
|
34.000
|
1 Les chiffres ayant été arrondis, il se
peut que le total ne soit pas égal à la somme des composantes.
|
Source : Département extérieur du
FMI
Les montants engagés par chacun des participants sont
fonction de leur poids économique, mesuré par leur quote-part
effective au FMI. Un pays membre ou une institution qui ne participe pas encore
aux NAE pourra y adhérer lors d'une reconduction de la décision,
avec le consentement du FMI et d'un nombre de participants représentant
80 % du total des accords de crédit. La participation du Chili aux
NAE a été approuvée en 2002 lors de leur première
reconduction. De nouveaux participants peuvent aussi être acceptés
en d'autres occasions et dans certaines circonstances.
Par ailleurs, le Japon a décidé de prêter
au FMI jusqu'à 100 milliards de dollars EU (environ 68 milliards de DTS)
en vue de contribuer à surmonter la crise économique et
financière que le monde traverse actuellement.
II.7. MODE D'UTILISATION DES
RESSOURCES DU FMI
II.7.1. Conditions d'utilisation
des ressources du FMI23(*)
Le FMI accorde des prêts en devises aux pays qui ont des
problèmes de balance des paiements. En fonction de sa quote-part,
chaque pays membre peut contracter des emprunts auprès du FMI en
respectant des règles dites de conditionnalité ; qui est un
ensemble des procédures qu'un pays doit remplir pour accéder aux
ressources du FMI.
La notion de conditionnalité permet au Fond de
s'assurer de l'efficacité du financement accordé et en même
temps de ce que les Etats membres bénéficiant de ses ressources
soient en mesure de faire face à leurs obligations
d'échéances.
La demande d'accès au crédit est formulée
par une lettre dite d'intention qui est une lettre signée par le
président ou le chef du gouvernement, adressée au FMI pour
solliciter un crédit, elle comprend le diagnostic que le pays fait de sa
situation, les mesures envisagées pour stabiliser la balance de
paiement, et enfin le montant solliciter à la quelle
précède un examen avec les services du Fonds d'un programme de
stabilisation financière mettant l'accent sur certaines variables
économiques significatives telles que : le crédit
intérieur, les déficits du secteur public, les réserves
internationales et la dette extérieure. Sont également pris en
compte : le taux de change, le taux d'intérêt et les prix de
produits de base.
Une fois les éléments de conditionnalité
réunis, l'accès aux ressources du Fonds est fonction du besoin de
financement de la balance des paiements et est soumis à un plafond
exprimé en pourcentage de la quote-part ; l'admissibilité
varie en fonction du programme et des ajustements prévus.
Les droits de tirage est la faculté ouverte à
chaque pays membre de procéder à des achats de devises
étrangères ou DTS auprès du Fonds contre paiements en
monnaie nationale sur base de la parité officielle admise par le
Fonds.
On distingue les opérations d'achats-Rachat et les
opérations de prêts.
II.7.1.2. Les opérations d'achat-Rachat
Celles-ci comportent des mécanismes ordinaires et des
mécanismes spéciaux.
A. Les mécanismes ordinaires
À la différence d'autres institutions
financières internationales (telles que la Banque mondiale ou les
banques régionales de développement), le FMI est en fait le
dépositaire de sommes de monnaies de ses pays membres et d'une partie de
leurs réserves de change. Il utilise cet ensemble de devises et d'actifs
de réserve pour accorder du crédit à des pays membres
lorsqu'ils se heurtent à des difficultés économiques qui
transparaissent dans leur balance des paiements. Les crédits ordinaires
du FMI sont financés par les souscriptions du capital entièrement
versé. Les opérations s'effectuent par l'intermédiaire du
compte des ressources générales (CRG) du département
général, où est détenu le capital versé par
les pays membres24(*).
Les mécanismes ordinaires comprennent les politiques
des tranches, le mécanisme élargi de crédit, le
mécanisme d'aide d'urgence et le mécanisme du financement
d'urgence.
· Les politiques des tranches : le
compte de ressources générales du FMI donne lieu à des
tranches de crédit. D'où la tranche de 25% de quote-part
versée peut être tirée à tout moment et sans
condition. Les 75% restants sont dénommés tranche de
crédit.
Un pays membre peut demander d'utiliser la première
tranche de crédit soit en effectuant un achat direct, soit en
procédant à un tirage dans le cadre d'un accord de
confirmation.
Un accord de confirmation ou accord stand by est une
facilité qui a été créée pour permettre aux
membres qui n'ont pas un besoin immédiat d'utiliser les ressources
financières du Fonds, mais qui pensent qu'ils pourraient en avoir besoin
dans un proche avenir, d'avoir la certitude que l'aide financière du
Fonds serait le cas échéant rapidement disponible. Dans ce cas,
le FMI consentira à ne plus réexaminer la position du pays
membre à l'occasion des demandes d'achat et ne pourra exercer de droit
de refus que dans l'éventualité où les engagements du pays
membre n'auraient pas été respectés.
· Le mécanisme élargi de
crédit : c'est une facilité créée en
1974 par le Fonds pour fournir à ceux des pays membres dont la balance
des paiements est déficitaire une assistance d'un montant
supérieur en pourcentage de leur quotes-parts et portant sur une
période plus longue que ne leur permettent les dispositions relatives
aux tranches de crédit ordinaires.
Un pays peut faire appel à cette facilité s'il
connait de graves déséquilibres de paiement, dus à des
dispositions structurelles de la production, de son commerce et de ses prix et
d'il est disposé à appliquer un ensemble de mesures correctives
deux ou trois ans.
· Le mécanisme d'aide
d'urgence : cette facilité est destinée aux pays en
proie à des difficultés des paiements par une catastrophe
naturelle. Cette aide prend la forme d'achats directs,
généralement limités à 25% de la quote-part. Elle
est accordée à la condition que le pays
bénéficiaires accepte de collaborer avec le FMI à la
recherche d'une solution à ses problèmes.
Depuis 1995, cette aide a été étendue aux
pays sortant d'une période de troubles politiques ou d'un conflit
armé qui n'on pu appliquer des programmes soutenus par des
mécanismes ordinaires en raison de la désorganisation de leur
appareil institutionnel et administratif.
· Le mécanisme de financement d'urgence
(MFU) : créée en 1995, cette facilité
comporte une série de procédures qui permettent au conseil
d'administration du FMI d'approuver des financements rapidement au titre des
mécanismes ordinaires. Ces procédures sont à utiliser dans
les cas rares où les comptes extérieurs d'un pays sont
menacés ou affectés par une crise exigeant une riposte
immédiate du FMI.
B. Les mécanismes spéciaux
Ici, on distingue trois mécanismes de financement,
à savoir : le mécanisme de financement compensatoire, la
facilité de réserve supplémentaire (FRS) et la ligne de
crédit préventive (LCP).
· Le mécanisme de financement
compensatoire :
Ce mode d'intervention à été
institué au profit du pays membre faisant face à des
difficultés temporaires dues à une baisse de ses recettes
d'exportations ou une hausse du cout de ses importations imputables à
des événements incontrôlables par lui. Il intéresse
plus particulièrement les pays en développement dont les
productions d'exportations sont sujettes, au moment de leur commercialisation
sur les marchés mondiaux, à des fluctuations de prix
inopinées et dont les quantités commercialisées,
subordonnées à des phénomènes climatiques,
connaissent de variations sensibles d'une année à l'autre.
Ce mécanisme avait été adopté en
1963 et modifié en 1988 et portait le nom de
« mécanisme de financement compensatoire et de financement
pour imprévus ». En Février 2000, le FMI a
éliminé le volet « pour imprévus » de
cette facilité de financement.
· La Facilité de réserve
supplémentaire :
Cette facilité a été crée en
décembre 1997 en réponse à l'ampleur de la demande
d'utilisation des ressources du FMI à la suite de la crise asiatique.
Elle est destinée aux pays éprouvant des difficultés de
balance des paiements exceptionnelles imputables à de gros besoins de
financement à court terme résultant d'une perte soudaine et
déstabilisatrice de la confiance du marché. L'aide et
accordée avec la conviction que des mesures d'ajustement vigoureuses et
des apports suffisants de ressources permettront au pays de surmonter
rapidement des difficultés.
Les concours sont fonction des besoins de financement du pays,
de sa capacité de remboursement, de la rigueur de son programme et de
ses antécédents en ce qui concerne son utilisation des ressources
du FMI et sa coopération avec celui-ci.
· La ligne de crédit préventive
(LCP)
Cette facilité a vu le jour en 1999. Elle est
destinée aux pays préoccupés par les risques de contagion
d'une crise mais ne la vivant pas au moment où les fonds sont
engagés. Ces pays doivent être reconnus comme appliquant une
politique économique vigoureuse pour être à même
d'obtenir des crédits à court terme auprès du FMI. Ce
dernier conditionne son intervention au respect de stricts critères
d'admissibilité et en pratique, le pays n'effectuera de tirages qu'en
cas de crise due à la contagion.
II.7.3. Les opérations de prêts
L'une des principales fonctions du FMI est de fournir des
prêts aux pays qui éprouvent des difficultés de balance des
paiements. Les concours financiers accordés par le FMI permettent aux
pays de reconstituer leurs réserves internationales, de stabiliser la
valeur de leur monnaie, de continuer à régler leurs importations
et de restaurer les conditions d'une croissance forte et durable. Contrairement
aux banques de développement, le FMI n'accorde pas de prêts pour
des projets spécifiques.
Un pays membre peut solliciter une aide financière au
FMI s'il constate un besoin de balance des paiements c'est-à-dire dans
les cas où il ne peut pas obtenir de financements suffisants à
des conditions abordables pour régler ses paiements internationaux. Un
prêt du FMI facilite les politiques d'ajustement et de réforme
qu'un pays doit mettre en oeuvre pour corriger ses déséquilibres
de paiements et restaurer les conditions d'une croissance économique
durable.
L'évolution des opérations de prêt du
FMI : Le volume des prêts du FMI a considérablement
fluctué au fil des ans. Le choc pétrolier des années 70 et
la crise de la dette des années 80 ont suscité une forte hausse
des prêts du FMI, puis, au cours des années 90, le processus de
transition en Europe centrale et orientale et les crises des économies
de marché émergentes ont à nouveau occasionné une
demande substantielle de ressources de l'institution qui a été en
grande partie remboursée de ses prêts quand la situation s'est
améliorée.
Les modalités des prêts du FMI : le FMI
octroie en général ses prêts aux pays membres qui en font
la demande sous forme d'«accords» stipulant les conditions à
remplir pour avoir accès aux ressources. Le programme économique
qui sous-tend un accord est formulé par le pays en consultation avec
l'institution, puis soumis au conseil d'administration dans une lettre
d'intention. Une fois l'accord approuvé par le Conseil d'administration,
le prêt est mis à la disposition du pays par tranches successives
au fur et à mesure de l'exécution du programme.
Le FMI a créé au fil des ans divers instruments
ou «facilités» de prêt, qui sont adaptés aux
conditions spécifiques de ses divers pays membres. Les pays à
faible revenu peuvent emprunter à des taux concessionnels par
l'intermédiaire de la Facilité pour la Réduction de la
Pauvreté et pour la Croissance (FRPC). Les prêts non
concessionnels sont accordés principalement par le biais des accords de
confirmation et, parfois, par l'intermédiaire du mécanisme
élargi de crédit, de la facilité de réserve
supplémentaire (FRS) et de la facilité de financement
compensatoire (FFC). Le FMI propose aussi une aide d'urgence, parfois assortie
de taux d'intérêt concessionnels, à l'appui des programmes
de redressement des pays ayant subi une catastrophe naturelle ou un conflit. Le
FMI poursuit la réflexion engagée sur d'éventuels
instruments de prévention des crises.
II.7.3.1 Facilite Pour La
Réduction De La Pauvreté Et pour la Croissance (FRPC)25(*)
La facilité pour la réduction de la
pauvreté et pour la croissance (FRPC) est le guichet par lequel le FMI
accorde des prêts assortis de faibles taux d'intérêt aux
pays à faible revenu. Les programmes appuyés par la FRPC reposent
sur des stratégies globales d'allégement.
En septembre 1999, le FMI a créé la
facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la
croissance (FRPC), afin de placer les objectifs de lutte contre la
pauvreté et de promotion de la croissance au centre de ses
opérations de prêts dans ses pays membres les plus pauvres.
L'examen de la FRPC par les services du FMI en 2002 et par le Bureau
indépendant d'évaluation (BIE) du FMI en 2004 confirme que les
programmes appuyés par les prêts FRPC sont devenus plus favorables
à l'augmentation des dépenses publiques, en particulier des
dépenses en faveur des pauvres.
Afin de poursuivre sur cette lancée et de donner suite
au rapport de 2007 du BIE sur le FMI et l'aide à l'Afrique
subsaharienne, le FMI a, en 2007, adopté des principes visant à
favoriser l'utilisation intégrale de l'aide extérieure sans
compromette la viabilité macroéconomique et de la dette. L'examen
de la conception des programmes de la FRPC auquel le Conseil d'administration a
procédé en septembre 2005 a révélé que
le revenu par habitant reste bas dans les pays à faible revenu en
dépit d'une nette amélioration de leurs résultats
macroéconomiques ces dernières années. Cet examen a
montré notamment que l'existence de solides institutions
économiques est essentielle au maintien de la stabilité et
à une croissance économique durable. Il a confirmé aussi
combien il importe de bien gérer l'accroissement des flux d'aide.
Les programmes appuyés par la FRPC sont établis
sur la base de Document de Stratégie pour le Réduction de la
Pauvreté (DSRP) exhaustifs dont les pays ont l'entière
responsabilité. Les DSRP sont préparés par les
autorités nationales avec la participation active de la
société civile et d'autres partenaires au développement.
Ils sont ensuite examinés par les Conseils d'administration respectifs
du FMI et de la Banque Mondiale, qui s'en servent comme référence
pour leurs prêts concessionnels et les allégements de dette au
titre de leur initiative conjointe en faveur des pays pauvres très
endettés (PPTE).
Les objectifs et les conditions des programmes appuyés
par la FRPC reposent sur le DSRP du pays concerné.
Principales caractéristiques de la FRPC :
Ø Premièrement, la FRPC repose sur le principe
fondamental d'une large participation publique et d'une
internalisation accrue par le pays. À cet égard,
les entretiens sur les politiques qui sous-tendent les programmes
appuyés par la FRPC sont plus ouverts, puisqu'ils se fondent sur le DSRP
piloté par le pays. Les pays internalisant davantage leurs programmes,
la conditionnalité est devenue plus parcimonieuse, ciblée sur les
principaux domaines de compétence du FMI et limitée aux mesures
qui ont un impact direct et vital sur les objectifs macroéconomiques du
programme.
Ø Deuxièmement, les programmes appuyés
par la FRPC reflètent plus étroitement les
priorités nationales en matière de réduction de la
pauvreté et de croissance. Les principales mesures de politique
économique et réformes structurelles axées sur la
réduction de la pauvreté et sur la croissance sont
définies et hiérarchisées durant le processus du DSRP et,
si possible, leur coût budgétaire est évalué. Dans
le cadre des programmes FRPC, les budgets nationaux reflètent cette
analyse. Par ailleurs, les objectifs budgétaires de ces programmes sont
adaptés en fonction de l'évolution des circonstances du pays et
des priorités des politiques en faveur des pauvres, tout en assurant que
la stratégie peut être financée durablement sans provoquer
d'inflation.
Ø Troisièmement, les programmes appuyés
par la FRPC mettent l'accent sur le renforcement de la gestion publique pour
aider les pays à bien cibler et hiérarchiser leurs
dépenses. Les mesures visant à améliorer la gestion des
ressources publiques, la transparence et la responsabilisation revêtent
une importance particulière. Ces programmes accordent plus d'attention
aussi à l'impact des principales mesures de politique
macroéconomique sur la pauvreté et la situation
sociale.
Les programmes appuyés par la FRPC ne portent que sur
des domaines relevant de la responsabilité première du FMI, sauf
dans le cas où une mesure particulière est
considérée comme ayant un effet direct et décisif sur la
situation macroéconomique. Le FMI dispense généralement
des conseils sur l'élaboration de politiques macroéconomiques et
financières prudentes et les réformes structurelles connexes, par
exemple concernant la politique de change et la politique fiscale,
l'amélioration de la gestion des finances publiques, l'exécution
du budget, la transparence des finances publiques et l'administration fiscale
et douanière.
Le cas échéant, le FMI fait appel aux
compétences de la Banque Mondiale pour la conception de programmes
appuyés par la FRPC; les services des deux institutions coopèrent
étroitement dans le domaine de la conditionnalité. La Banque
prend l'initiative des conseils aux autorités en ce qui concerne
l'élaboration des stratégies de réduction de la
pauvreté, notamment pour les diagnostics de la pauvreté, le
suivi, les questions structurelles et sectorielles, la dimension sociale et
l'évaluation des dépenses prioritaires de lutte contre la
pauvreté.
Les prêts concessionnels de la FRPC actuelle sont
administrés par le FMI par l'intermédiaire du compte de fiducie
FRPC-FCE et du fonds fiduciaire FRPC-PPTE. Le compte de fiducie FRPC-FCE
emprunte à des banques centrales, États ou organismes publics,
généralement aux taux d'intérêt du marché, et
prête ensuite ces ressources aux pays admissibles à la FRPC. Les
contributions de donateurs bilatéraux et les ressources propres du FMI
permettent de financer l'écart entre le taux d'intérêt du
marché versé aux prêteurs et le taux annuel de 0,5 %
payé par les emprunteurs.
Tableau n°5 Reprend la liste des pays admissibles
à la FRPC
Pays admissibles à la facilité pour la
réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC)
(À la date d'octobre 2007)
|
1
|
Afghanistan
|
40
|
Malawi
|
2
|
Albanie
|
41
|
Maldives1
|
3
|
Angola
|
42
|
Mali
|
4
|
Arménie
|
43
|
Mauritanie
|
5
|
Azerbaïdjan
|
44
|
Moldova
|
6
|
Bangladesh
|
45
|
Mongolie
|
7
|
Bénin
|
46
|
Mozambique
|
8
|
Bhoutan
|
47
|
Myanmar
|
9
|
Bolivie
|
48
|
Népal
|
10
|
Burkina Faso
|
49
|
Nicaragua
|
11
|
Burundi
|
50
|
Niger
|
12
|
Cambodge
|
51
|
Nigéria
|
13
|
Cameroun
|
52
|
Ouganda
|
14
|
Cap-Vert1
|
53
|
Ouzbékistan
|
15
|
Comores
|
54
|
Pakistan
|
16
|
Congo République démocratique
|
55
|
Papouasie-Nouvelle-Guinée
|
17
|
Congo République
|
56
|
République centrafricaine
|
18
|
Côte d'Ivoire
|
57
|
République kirghize
|
19
|
Djibouti
|
58
|
Rwanda
|
20
|
Dominique1
|
59
|
Samoa1
|
21
|
Érythrée
|
60
|
SãoTomé-et-Príncipe
|
22
|
Éthiopie
|
61
|
Sénégal
|
23
|
Gambie
|
62
|
Sierra Leone
|
24
|
Géorgie
|
63
|
Somalie
|
25
|
Ghana
|
64
|
Sri Lanka
|
26
|
Grenade1
|
65
|
Saint-Vincent-et-les Grenadines1
|
27
|
Guinée
|
66
|
Sainte Lucie1
|
28
|
Guinée-Bissau
|
67
|
Soudan
|
29
|
Guyana
|
68
|
Tadjikistan
|
30
|
Haïti
|
69
|
Tchad
|
31
|
Honduras
|
70
|
Tanzanie
|
32
|
Îles Salomon
|
71
|
Timor-Leste
|
33
|
Inde
|
72
|
Togo
|
34
|
Kenya
|
73
|
Tonga1
|
35
|
Kiribati1
|
74
|
Vanuatu1
|
36
|
Lao, R.D.P.
|
75
|
Vietnam
|
37
|
Lesotho
|
76
|
Yémen, République du
|
38
|
Libéria
|
77
|
Zambie
|
39
|
Madagascar
|
78
|
Zimbabwe2
|
1 Durant l'exercice 2007 de la Banque Mondiale), une
exception au critère d'admissibilité à l'IDA (RNB par
habitant de 1.025 dollars pour l'exercice 2005) s'applique à certaines
petites économies insulaires; ces pays continuent d'être
admissibles à l'aide au titre de la FRPC et de l'IDA, en dépit du
niveau de leur revenu par habitant.
2 Au 24 septembre 2001, ce pays n'était pas
admissible car il se trouvait en situation d'arriérés au titre
d'obligations financières envers le compte de fiducie de la FRPC.
|
Source : Département des relations
extérieures du FMI
II.7.3.2. Facilité de réserve
supplémentaire (FRS)
Cette facilité a été instituée en
1997 pour répondre à d'importants besoins de financement à
très court terme. La création de cette facilité a
été motivée par la perte soudaine de confiance dont ont
souffert certaines économies de marché émergentes dans les
années 90, qui ont provoqué des sorties massives de capitaux et
nécessité de la part du FMI des concours financiers d'une ampleur
jusqu'alors inégalée. Les pays sont censés rembourser les
emprunts dans un délai de 1 à 1½ ans. Tous les prêts
au titre de la FRS sont assortis d'un taux substantiel de commission
additionnelle de 3 à 5 points de pourcentage.
II.7.3.3. Facilité de financement compensatoire
(FFC)
Créée en 1963, cette facilité visait
à assister les pays confrontés à une chute soudaine de
leurs recettes d'exportations ou à une augmentation du coût de
leurs importations de céréales souvent dues à la
fluctuation des prix mondiaux des produits de base. Les conditions
financières de cette facilité sont similaires à celles
d'un accord de confirmation, mais les prêts ne sont pas assujettis
à une commission additionnelle.
II.7.3.4. Aide d'urgence
Le FMI débloque une aide d'urgence
aux pays ayant subi une catastrophe naturelle ou sortant d'un conflit. Les
concours au titre de l'aide d'urgence sont assortis du taux de commission de
base, bien que des bonifications de taux d'intérêt soient offertes
aux pays admis à bénéficier de la FRPC, en fonction des
disponibilités. Les prêts doivent être remboursés
dans un délai de trois ans et trois mois à cinq ans.
TROISIEME CHAPITRE
LE FMI ET LE FINANCEMENT DE LA
BALANCE DES PAIEMENTS DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Ce dernier chapitre présente de manière
historique les différents programmes du FMI en RDC de 1967 à 2006
et ; une analyse plus particulière va focaliser sur l'incidence de
ces interventions sur l'évolution de la balance des paiements de la
République Démocratique du Congo de 2001 à 2007.
SECTION 1 : LES PROGRAMMES DU FMI EN RDC
.
Lors de l'accession de la République du
Démocratique du Congo à l'indépendance, elle disposait
d'une économie forte et très prospère. Elle était
un emprunteur aux garanties données par ses innombrables richesses. A
cette époque, le cours des matières premières (surtout du
cuivre, principale matière d'exploitation de la RDC) était
élevé.
L'endettement que contracte le pays à cette
époque correspond aux emprunts contractés auprès
d'organismes privés garantie par les ressources minières
potentielles et, réelles du pays lesquelles servaient de gage. En effet,
la part privée de la dette publique est plus importante comparée
aux parts bilatérales et multilatérales.
Comme nous l'avons déjà mentionné dans le
chapitre 2, le FMI intervient en mettent ses ressources à la disposition
des pays membres qui connaissent des problèmes de balance des paiements
afin de les aider à restaurer et à conserver leur
solvabilité et leur stabilité. Il intervient sous forme de
programmes ou de planifications que les pays doivent appliquer afin de
résoudre leurs difficultés financières.
Ainsi la RDC et le FMI ont conclu plusieurs programmes entre
1967 et 2006
III.1.1. Les programmes allant de 1967 à 1970
Le premier programme entre la RDC et le FMI fut conclu en juin
1967. Il s'agissait d'un programme de stabilisation en appui à la
réforme monétaire consacrant le zaïre monnaie à la
parité de 1Z contre 1000 FC anciens. En cette année de 1967, le
pays disposait des réserves internationales d'environ 2,0 milliards
d'USD et avait renoncé au tirage de 25 millions de USD proposé
par le FMI. Ce programme, étalait de juin 1967 à juin 1970 avait
récolté un francs succès avec une inflation et une
croissance économique en moyenne annuelle de 3% et 9%.26(*)
En 1973, alors que la dette publique du pays était
fixée à 1.040 millions de dollars, le cours du cuivre s'est mis
à chuter ; et cela rendra difficile le remboursement des
prêts. En 1976, le pays qui ne pouvait plus respecter ses obligations en
matière de remboursement des prêts, amènera le FMI à
mettre en place un autre programme.
II.1.2. Les programmes allant de 1976 à 1980
Le programme de stabilisation signé en 1976 disposait
d'un montant de 40,96 millions de DTS et avait été signé
pour une durée d'une année. Il impliquait des
conditionnalités strictes de dévaluation de la monnaie, de
diminution des dépenses publiques et de garanties pour couvrir le
service de la dette ; c'est-à-dire garantir le remboursement du
principal et des intérêts. Ce programme qui devrait
s'étendre jusque à Mars 1979 a été suspendu
dès la première année à la suite de non respect des
critères (crédit net à l'Etat, Avoirs Intérieurs et
extérieurs nets de la Banque Centrale du Congo).27(*)
Ce programme fut relayé par un autre programme
signé en 1977 pour une durée d'une année et disposait d'un
montant de 45 millions de DTS. Il avait pour objectifs la relance
économique, une nouvelle orientation de la politique monétaire et
de change, l'assainissement des finances publiques, la lutte contre l'inflation
et la réduction du déficit de la balance des paiements.
En 1979, un autre programme de stabilisation fut signé,
il allait de juillet 1979 à décembre 1980. Il a été
financé avec un montant de 118 millions de DTS et avait pour but
l'assainissement de la situation financière du pays et la reprise de la
croissance économique afin de rétablir la solvabilité du
pays. Les politiques monétaires et budgétaires menées avec
rigueur ainsi que les reformes institutionnelles mises en oeuvre ont permis
l'assainissement de la situation financière du pays et une reprise de la
croissance économique. Le financement du déficit
budgétaire est passé de 11,9% du PIB commercialisé
à 5,3% en 1979 et à 1,7% en 1980.
II.1.3. Le programme triennal d'ajustement économique
et financier (1981 -1983)
En 1981, les autorités avaient conclu avec le FMI un
accord de facilité d'un montant de 912 millions de DTS afin de soutenir
un programme triennal d'ajustement économique et financier, ayant pour
objectifs fondamentaux : une relance soutenue de l'activité
économique, une diminution du taux d'inflation (le taux d'inflation en
1980 était de 46%) et une réduction substantielle du
déficit des paiements extérieurs.
En 1981, l'application de ce programme n'a pas eu de
très bons résultats : le volume global des liquidités
a atteint 1.277,6 millions de Z, soit une augmentation de 30,38% par rapport
à 1980 ; les avoirs intérieurs nets du système
bancaire ont dépassé le plafond fixé par le programme
(3.380,5 millions de Z) de 1.838,5 millions de Z et ont atteint 5.219 millions
de Z. Les recettes budgétaires ont augmenté de 26,6% et les
dépenses budgétaires ont augmenté de 60%. Le solde
déficitaire des opérations du Trésor a atteint 1.722,4
millions de Z soit plus du quintuple du montant de l'année
précédente (337,75 millions de Z) ; il a été
financé par la Banque Centrale (1.458,4 millions de Z) et par emprunts
extérieurs (264 millions de Z).
En 1982, les résultats ont commencé à
s'améliorer : le déficit budgétaire global,
financé par les avances de la Banque Centrale, a atteint 8,7% du PIB,
les emprunts nets de l'Etat auprès du système bancaire a
été de 3,3 milliards de Z ; le taux d'inflation a atteint
37%. Par contre le volume global des liquidités s'est accru de 65%, il a
atteint 7,2 milliards de Z.
En 1983, le déficit budgétaire global a atteint
2% du PIB et a été financé entièrement par les
avances de la Banque Centrale ; les emprunts nets de l'Etat auprès
du système bancaire ont atteint 2,6 milliards de Z ; les recettes
fiscales ont augmenté de 88% par rapport à 1982 et les
dépenses publiques ont augmenté de 50% par rapport à 1982.
Le volume global des liquidités s'est accru de 87%, il a atteint 13,4
milliards de Z, le taux d'inflation a augmenté de plus de 100%, il est
fixé à 76% contre 37% en 1982. Le déficit des
opérations courantes s'est établi à 300 millions de DTS
contre 240 millions de DTS selon les prévisions du programme, et le
déficit global s'est établi à 430 millions de DTS.
Le pays avait également sollicité l'aide du FMI
au titre de la facilité de financement compensatoire. Il avait
été autorisé à acheter 114.5 millions de DTS le 30
décembre 1983. Tout ceci était insuffisant pour couvrir le
déficit de la balance des paiements.28(*)
II.1.4. Le programme d'ajustement économique et
financier 1983 - 198629(*)
Le pays avait lancé un autre programme d'ajustement
économique et financier pour résoudre son problème de
déficit budgétaire et de la balance des paiements, stimuler ou
relancer la croissance économique. Ce programme avait une durée
de trois ans et devait aider le pays à payer sa dette
extérieure.
Ce programme avait effectivement commencé en 1984. Le
pays avait demandé le soutient du FMI à l'appui du programme,
sous forme d'un accord de confirmation couvrant une période de 15 mois
et portant sur un montant de 228 millions de DTS ; le conseil
d'administration du FMI avait donné son approbation le 30
décembre 1983. Le montant total alloué à ce programme
n'est pas déterminé.
L'année 1983 était celle du redressement. Des
mesures, toutes marquées du sceau de la rigueur, étaient
mises en oeuvre. Les politiques monétaires et budgétaires
restrictives destinées à contenir la demande intérieure
étaient complétées par d'autres décisions dont le
but était d'améliorer la répartition des ressources.
Ce programme avait pour objectif la stabilisation des prix et
du taux de change, le redressement de la balance des paiements et enfin la
relance de l'économie par la promotion de l'investissement.
En mettant l'accent sur la reforme du taux de change, il a
comporté deux point essentiels :
· La modification du taux de change par une
dévaluation de près de 80% du taux officiel, le 10 septembre
1983 ;
· L'adoption du système de taux de change
flottant.
L'ajustement du taux de change avait permis d'améliorer
le financement des dépenses et d'élargir l'assiette des
contributions sur le commerce extérieur. Le tarif douanier a
été amélioré afin d'atténuer l'incidence de
la dévaluation sur les coûts à l'importation des
produits.
Les efforts accomplis ont été largement
couronnés de succès et les dispositions de l'accord de
confirmation ont été respectées. Les politiques
d'austérités budgétaires ont atteint leur objectif, les
recettes fiscales ont augmenté de 88% par rapport à
l'année 1982. Il y a eu accroissement des exportations de 29% en 1984
par rapport au volume de 1982 et une croissance économique de
1,4% ; 5,6% ; 0,4% ; 4,72% s'est dégagée en 1983,
1984, 1985 et 1986 respectivement.
Au cours de l'année 1985, certains
déséquilibres macroéconomiques (flambée du taux
d'inflation, baisse du PIB,...) ont commencé à
réapparaître. Cela résulte principalement du fait que si
les difficultés qui ont donné lieu aux différents
programmes de stabilisation ont un caractère conjoncturel, leurs causes
fondamentales sont d'ordre structurel. Or précisément, les
programmes de stabilisation du fait qu'ils étaient destinés
à corriger les distorsions d'ordre conjoncturel, ne prenaient pas
suffisamment en compte les aspects d'ordre structurel impliqués dans la
problématique du développement économique et social du
pays. La plupart des objectifs définis dans ce programme n'ont pas
été atteints.
II.1.5. Le Programme d'Ajustement Structurel de 1987 à
199130(*)
En 1987, le FMI approuve un autre programme d'ajustement
structurel sous pression des Etats-Unis ; et ce malgré de fortes
objections au sein du FMI, une présence de l'inflation située
à 90,4% et la baisse du taux de croissance du PIB réel 2,7%.
Cela n'avait rien changé à la situation du pays qui ne faisait
que s'empirer. Ce programme avait pour but de surmonter les obstacles qui
obstruaient la croissance.
Le déroulement de ce programme était
prévu en deux triennaux, le premier concernant la période allant
de mai 1987 à Avril 1990 et le deuxième de 1990 à 1992.
Ce programme présentait quelques faiblesses dont voici
la liste :
· L'extraversion de l'économie du pays en
général et du système fiscal en particulier ;
· La lourdeur de l'administration publique dans le budget
national ;
· Le poids du service de la dette extérieure sur
l'ensemble des dépenses publiques ;
· La faiblesse des infrastructures de base ;
· L'absence d'un système banquier organisé
et la non performance des entreprises publiques.
Le premier document cadre de politique économique, DCPE
en sigle, couvrant la période de Mai 1987 à avril 1990, fut
appuyé par une facilité d'ajustement structurel (FAS)
octroyé par le FMI pour un montant de 75 millions de dollars. Une
assistance supplémentaire du FMI sous forme d'un accord de confirmation
d'un montant de 129 millions de dollars et un tirage de 58 millions de dollars
au titre du mécanisme de financement compensatoire.
Les autorités du FMI avaient prévu une
série de réformes sectorielles qui portaient sur les structures
d'incitations, sur la restructuration de l'administration publique, la
privatisation des entreprises publiques, le programme des investissements
publics et d'assurer de ce fait une stabilité budgétaire. La mise
en application de ce programme a eu pour résultats.
Tableau 6 : Résultats
triennaux
|
1987
|
1988
|
1989
|
Objectifs
|
Réalisations
|
Objectifs
|
Réalisations
|
Objectifs
|
Réalisations
|
Taux de croissance du PIB
|
3,5%
|
2,6%
|
3,5%
|
0,6%
|
3,5%
|
-1,4%
|
Taux d'inflation
|
40%
|
77,1%
|
20%
|
94%
|
75%
|
56%
|
Solde de balance courant (en million de DTS)
|
-483
|
-506
|
-483
|
6565
|
-464
|
-501
|
Investissement/PIB
|
18%
|
13,9%
|
18%
|
14,7%
|
-
|
-
|
Source : le DCPE du 1er triennal du PAS, les
rapports de la banque centrale (1987, 1988 et 1989) et le bulletin du 8 juin
1987 du FMI
A partir des année 1990, l'augmentation du taux
d'inflation s'est faite de façon exponentielle (874,5% en 1990 ;
2.641,9% en 1991 ; 2.989,6% en 1993) jusqu'à atteindre son
niveau historique de 9.76,9% en 1994. Et le taux de croissance du PIB
réel n'a eu que des valeurs négatives (-6,6% en 1990 ;
-10,5% en 1992 ; -3,9% en 1994). Afin septembre 1991, les
arriérés extérieurs étaient estimés à
1.787,0 millions de $ dont envers le FMI.
Face à tout cela et à l'insolvabilité du
pays, la contribution des organismes spécialisés des Nations
Unies a baissé de près de 41,0%. Elle est passée de 20,7
millions de DTS en 1989 à 12,2 millions de DTS en 1990. Le FMI
interrompt ses interventions au Zaïre à partir de fin 1991. Cette
interruption durera près de dix ans, puis le FMI reprendra contact avec
ce pays devenu RDC en 2001.
III.1.6. Le Programme Intérimaire Renforcé
(PIR)31(*)
C'est dans un contexte de renouement des relations du
gouvernement avec la communauté financière internationale, et
plus particulièrement aves les instituts de Bretton Woods et dans la
perceptive de vaincre la pauvreté que le Gouvernement de la RDC
élabore sous la supervision technique des services du Fonds
Monétaire International, le Programme Intérimaire Renforcé
(PIR en sigle), dont la période d'exécution prévue est
juin 2001 - mars 2002.
Aussi, c'est au cours du mois de mai 2001 qu'a
été conclu le PIR dont les principaux objectifs
étaient :
- Casser l'hyperinflation ;
- Libéraliser l'économie ;
- Libéraliser le marché de change et le taux
d'intérêt ;
- Créer un environnement propice à la
reconstruction et à la croissance économique.
Les stratégies d'appui au PIR sont : le
renforcement de capacité de l'administration publique, la bonne
gouvernance, la mobilisation des recettes, l'encadrement des dépenses
publiques, la maitrise des effectifs des fonctionnaires, la
réhabilitation des équipements des infrastructures sociales, la
reprise de la coopération structurelle avec les partenaires
extérieurs.
Les mesures prises par le gouvernement pour atteindre ces
objectifs sont :
- La libération des prix et des activités du
secteur des matières précieuses ;
- La libération des importations de la distribution des
produits pétroliers ;
- L'élaboration d'un nouveau code
d'investissement ;
- La mise en application d'une nouvelle réglementation
de change qui se traduit par : l'adoption d'un système ou du
régime du taux de change flottant et la libéralisation de la
détention des monnaies étrangères ;
- La réhabilitation des infrastructures des
équipements sociaux et de la santé et de
l'éducation ;
- La fixation du niveau du déficit à 3,2
milliards de FC.
Le programme intérimaire renforcé a
comporté des indicateurs quantitatifs permettant l'appréciation
ou le suivi de son application par les services du FMI. Toutefois, les
réalisations de ces critères ne donnaient pas lieu à des
tirages sur le FMI, en raison que le PIR était considéré
comme un programme test de la capacité du pays à prendre en
charge sa gestion économique.
Pour ce faire les indicateurs ci-après ont
été retenus :
- Le plancher sur les avoirs extérieurs nets de la
Banque Centrale du Congo ;
- Le plafond du crédit à l'Etat ;
- Le plafond de nouveaux emprunts extérieurs non
concessionnels contractés ou garantie par le gouvernement ou la Banque
Centrale à l'échéance supérieur à un an,
hors du FMI ;
- La non accumulation d'arriérés au titre de
salaires ;
- La constitution des dépôts mensuels par la
banque Centrale d'un montant de 100.000 DTS dans le cadre de l'apurement des
arriérés vis-à-vis du FMI.
L'exécution satisfaisante du PIR a donné lieu
aux retombées positives suivantes :
- Levée des sanctions infligées par le FMI
à la RDDC (pour cause d'accumulation des arriérés de
paiement) : irrecevabilité aux ressources de cette institution,
déclaration de non-coopération suivie de la fermeture du bureau
de représentation en RDC, suspension des droits de vote et des droits
connexes ;
- Apurement des arriérés de la RDC
vis-à-vis du FMI ;
- Octroi par la Banque Mondiale d'un crédit de relance
économique de 350 millions de $ EU.
- Signature de l'accord de restructuration de la dette
extérieure dans le cadre du Club de Paris ;
- Octroi par la Banque Mondiale d'un appui budgétaire d
42 millions de $ EU et
- Octroi par l'Union Européenne d'une aide
financière de 5 millions de $ EU.
Le coût du PIR était de 159 millions de dollar et
il a bénéficié de l'appui des services technique du FMI.
Il a eu de très bons résultats surtout en ce qui concerne
l'inflation et le taux de croissance. Le taux d'inflation est passé de
511,2% en 2000 à 135,1% en 2001 et à 15,8% en 2002 ;
quant au taux de croissance, il est passé de -6,9% en 2000 à
-2,1% en 2001 et à 3,5% en 2002.
Il convient de signaler que le PIR n'a pas
bénéficié d'un appui financier du FMI. Il s'est agi d'un
« Staff Monitoring Program » soumettant le
Gouvernement à l'obligation de rendre régulièrement compte
aux services du Fonds de la performance de ce programme.
Ces résultats encourageants ont permis la conception du
Programme Economique du Gouvernement (PEG) et son financement par le FMI pour
une durée de trois ans, allant de 2002 à 2005.
III.1.7. Le Programme Economique du Gouvernement (PEG)
²
Le programme économique du gouvernement constitue une
prolongation du programme intérimaire renforcé, qui a
comporté en substance trois séquences32(*) :
· La stabilisation (2001 - 2002) ;
· La reconstruction (2002 - 2004) ;
· Le développement à partir de 2005
Conçu pour relayer les actions menées dans le
cadre du PIR, le PEG devait en effet consolider la stabilité du cadre
macroéconomique et poursuivre les réformes structurelles afin de
renouer avec la croissance durable et lutter contre la pauvreté.
Ce programme avait été approuvé en juin
2002 par le FMI, et contrairement au PIR, est financé par la
Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et pour la
Croissance(FRPC) dont la création remonte en 1999.
Le PEG visait principalement la consolidation de la
stabilité macroéconomique, la relance d'une croissance
économique soutenable et la réduction de la pauvreté.
Les principaux axes du PEG sont33(*) :
· La consolidation des finances publiques ;
· La transparence et la bonne gouvernance dans la gestion
des ressources publiques ;
· L'application d'une politique monétaire prudente
dans le cadre d'un système de change flottant ;
· Le renforcement des réformes structurelles et
sectorielles par la redéfinition du rôle de l'Etat comme soutien
au secteur privé ;
· La participation de la société civile et
des partenaires au développement à l'effort de
réhabilitation ;
· La préparation du document final des
stratégies pour la pauvreté.
Au cours de la période allant de fin mars 2002 à
fin juin 2003, le gouvernement a exécuté de manière
globalement satisfaisante les deux premières revues et entamé la
troisième revue du PEG34(*).
Le satisfecit donné lors de deux premières
revues a permis au pays d'atteindre le point de décision de l'initiative
PPTE renforcé (le 23 juillet 2003). - L'initiative Pays Pauvres
Très Endettés (PPTE) vise à la réduction ou
l'annulation de la dette des pays bénéficiaires afin d'en
restaurer durablement la solvabilité par des mesures exceptionnelles, la
part de leur dette extérieure dépassant un niveau
considéré comme « soutenable » au vu de leurs
perspectives de croissance économique. Ce résultat a
été obtenu dans un contexte politique difficile marqué par
la partition du pays à cause de la guerre.
En terme d'indicateur, les deux premières tranches du
programme ont permis notamment :
- La réalisation en 2003 d'un taux de croissance de
5,79%, alors qu'il était de -2,11% en 2001;
- La désinflation de l'économie
reflétée par le passage du taux d'inflation de 135,1% en 2001 et
10,6% au 27 juillet 2003 ;
- La stabilité du Franc Congolais observée
depuis la suppression des taux de changes multiples au 27 mai 2001 et la
réduction de l'écart entre le taux officiel et libre de 182% en
2000 à 0,8% au 22 juillet 2003 ;
- L'augmentation des investissements directs étrangers,
lesquels sont passés de 80,5 millions de dollars à fin 2001
à 391,3 millions de dollars à fin 2003 ;
- La réalisation de l'excédent
budgétaire en 2002 (17 607,9), lequel a joué un rôle
déterminant dans la désinflation de l'économie ;
- L'octroi des allègements allant de 67% à 90%
du service total de la dette ;
- L'amélioration du cadre juridique, légal
et réglementaire des affaires grâce notamment à
l'institution des tribunaux de commerce ainsi qu'à la promulgation d'une
nouvelle réglementation de change libérale, d'un Code des
Investissements, d'un Code et du Cadastre Miniers, d'un Code Forestier et d'un
Code du travail a permis l'attrait de nouveaux capitaux.
S'agissant de l'exécution du PEG, il ya lieu de noter
que la RDC a conclu d'une manière globalement satisfaisante les cinq
premières revues. Les quatre premières revues ont
été conclues à bonne date et les décaissements au
titre de tirages ont été effectués conformément au
calendrier arrêté par les services du FMI. La cinquième
revue, quant à elle, a été conclue en mars 2005 au lieu de
septembre 2004, soit une exécution sur une période d'une
année en lieu et place d'un semestre. Cette évolution a
été largement tributaire de la résurgence des conflits
à l'Est du pays, apparue avant le passage du dossier au Conseil
d'administration du FMI.35(*)
La sixième revue du PEG est intervenue dans un contexte
d'effritement de délai attaché à la Facilité pour
la réduction de la Pauvreté et la Croissance. Cette revue devait
commencer le 1er octobre 2004 et se terminer le 31 mars 2005. En raison de la
conclusion tardive de la cinquième revue, elle a été
postposée du 1er avril 2005 au 30 septembre 2005. A fin septembre 2005,
l'essentiel des critères quantitatifs et structurels était
respecté. Néanmoins, la performance macroéconomique au
cours du dernier trimestre de cette année a été
jugé fort mitigée par la mission du FMI en janvier 2006, en
raison notamment du caractère préoccupant de la gestion des
finances publiques, de l'accroissement du déficit de la balance des
paiements et la diminution drastique du niveau des réserves
internationales. La sixième revue du PEG, bien que jugée
concluante, n'a pas été conclue en raison de l'expiration de
l'accord de financement.
Pour éviter tout flottement, la sixième revue a
été commuée en Programme Relais de Consolidation, PRC en
sigle.
III.1.8. Le Programme Relais de Consolidation
Le programme relais de Consolidation était prévu
pour la période allant d'avril à décembre 2006. Ses
objectifs sont globalement conformes au cadre moyen sur lequel reposait le PEG.
Toutefois, en raison de dernières évolutions défavorables
- à savoir les planchers sur les avoirs extérieurs nets de la BCC
réalisés à -613 millions de dollars USD alors qu'il
était prévu à 13 millions ; le plafond sur les avoirs
intérieurs nets de la BCC réalisés à 602 375
alors qu'il était prévu à 4 139 ; le plafond sur
le crédit net bancaire au gouvernement réalisés à
8 035 alors que la prévision était de -13 723 -
notées au mois d'avril au niveau de l'exécution des
opérations financières de l'Etat, trois préalables ont
été formulés par la mission du FMI avant la mise en oeuvre
effective du PRC. Il s'agit de :
1. L'exécution satisfaisante du budget de l'Etat
à fin mai 2006 ;
2. L'élaboration d'une note explicative à
transmettre au FMI avant le 20 juin 2006 sur le dérapage observé
en avril et au cours des 15 premiers jours du mois de mai 2006 ;
3. L'exécution d'ici fin juin de mesures
suivantes :
- Finalisation des plans d'engagements et des plans de
trésorerie cohérents de juin à septembre 2006 et affichage
de ces plans sur les sites des Ministères des finances et du
Budget ;
- Affichage des résultats d'exécution des plans
d'engagement et de trésorerie des mois de mars et avril 2006,
- Adoption par arrêté interministériel
mettant en application le contrat entre l'entreprise d'inspection et
l'OFIDA ;
- Signature de l'arrêté ministériel
rendant obligatoire le nouvel identifiant fiscal (NIF) pour toutes les
opérations commerciales, financières, fiscales et
douanières ;
- Signature des cinq arrêtés
interministériels portant fixation des taux et redevances à
percevoir par la DGRAD à l'initiative des Ministères de
l'intérieur, des Affaires étrangères, des Transports et
Communications, des Hydrocarbures er de l'Environnement.
Les objectifs macroéconomiques pour 2006 demeurent
globalement conformes au cadre à moyen terme sur lequel reposait le
dernier accord FRPC. Ils visent36(*) :
- Un taux de croissance du PIB de 6,5% ;
- Un taux d'inflation en glissement annuel en dessous de
10,0% ;
- Un niveau des réserves internationales
représentants 4 semaines d'importations des biens et services non
liées à l'aide extérieure ;
- Une amélioration du solde budgétaire
intérieur base caisse de 2,0% du PIB par la réalisation des
recettes publiques atteignant 12,0% du PIB et des dépenses
intérieures hors dette extérieure, dépenses en capital sur
le financement extérieur et celles liées à la Transition
politique représentant 12,8% du PIB.
En sus de ces objectifs, le PRC a été
évalué chaque trimestre (fin juin, fin septembre et fin
décembre 2006) sur la base des critères quantitatifs,
critères structurels et matrice des réformes structurels retenus
dans le cadre du PEG.
L'exécution du PRC à fin juin 2006 renseigne
que sur les trois principaux indicateurs du PRC, notamment les Avoirs
Extérieurs Nets (AEN), les Avoirs Intérieurs Nets (AIN) et le
Crédit Net à l'Etat (CNE), seul le premier a été
respecté. Les données à fin septembre 2006 montraient que
tous les trois principaux indicateurs, après application de l'ajusteur
n'étaient pas respectés.
Tableau n°7 : Repères quantitatifs
trimestriels 2006 du PRC
(En millions de CDF, sauf indication contraire)
|
Fin Septembre
|
Prévision
|
réalisation
|
observation
|
Plancher sur les avoirs extérieurs nets de la BCC (en
millions de dollar E.U.)
|
29
|
-574
|
Non observé
|
Plafond sur les avoirs intérieurs nets de la BCC
|
-3 485
|
681 000
|
Non observé
|
Plafond sur le crédit net bancaire au gouvernement
|
-10 822
|
25 530
|
Non observé
|
Source : Notes de conjoncture, nouvelle série,
volume 1, numéro2, septembre 2006
SECTION 2 : ETUDE DU
SOLDE DE LABALANCE DES PAIEMENTS DE LA RDC
Dans ce tableau nous allons présenter
l'évolution globale de la balance des paiements, le solde respectif des
années ainsi que les affectations de ces financements aux rubriques
concernées.
TABLEAU N° 8: SOLDE DE LA BALANCE DES PAIEMENTS
( en millions de XDR et en million de USD à partir de
2003)
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
COMPTE DES TRANSACTIONS COURANTES
|
|
|
|
|
|
|
|
A. Biens et services
Balance commerciale
1. Marchandises
2. Or non monétaire
Services
3. Transports
4. Voyages
5. Services de communications
6. Services de bâtiment et travaux publics
7. Services d'assurance
8. Services financiers
9. Services d'informatique et d'information
10. Redevances et droits de licence
11. Autres services aux entreprises
12. Services personnels, culturels et relatis aux loisirs
13. Services fournis ou rzçus les admini publiques
B. Revenus
· Remunerations des salariers
· Remunerations des investissements
C. Transferts courants
· Transferts publiics
· Transferts prives
|
-67,5
+72,9
72,9
-
-140,4
-46,0
-49,7
0,6
-21,9
-8,6
-7,2
-
3,0
-37,1
-0,7
21,8
-323,9
-0,6
-323,3
210,1
231,8
-21,7
|
-122,1
38,8
38,8
-
-160,9
-71,4
-29,4
9,9
-8,4
-32,5
-2,0
-
6,8
-1,7
-0,2
-31,9
-235,8
-2,3
-233,5
358,6
360,2
-1,6
|
-400,2
-116,9
-116,9
-
-283,4
-143,7
-46,3
6,4
-14,4
-58,2
-29,3
0,0
3,8
-38,4
-0,5
37,3
-179,0
0,6
-179,6
519,7
526,3
-6,6
|
-608,8
-134,2
-134,2
-
-374,5
-291,9
-46,4
32,5
-28,8
-89,4
-11?4
0,0
39,2
-135,6
-2,3
159,5
-284,9
-8,0
-277,0
461,2
439,3
21,9
|
-1113,7
-287,7
-287,7
-
-826,0
-813,1
-50,3
27,4
-23,4
-23?4
-70,5
0,0
33,0
30,8
-1,9
65,4
-55,0
-23,4
-31,6
747,9
722,1
25,7
|
-666,7
-192,8
-192,8
-
-472,9
-354,3
-89,7
56,5
-21,2
-93,4
11,3
0,0
47,7
-100,4
-1,1
71,6
-456,9
-18,8
-438,1
721,4
689,5
31,9
|
-1.101,1
332,3
332,3
-
-1.433,8
-790,9
-108,0
61,3
-20,8
-241,6
13,4
0,0
51,9
-259,8
-1,0
-138,2
-661,5
-17,5
-643,9
1.374,9
1.253,3
121,6
|
TOTAL (A+B+C)
|
-181,3
|
0,7
|
-59,6
|
-332,5
|
-420,8
|
-401,3
|
-388,0
|
COMPTE DE CAPITAL ET D'OPERATIONS FINANCIERES
|
|
|
|
|
|
|
|
D. Capital
D.1. Transfert des capitaux
Capitaux publics
· Remises de dettes
· Autres transferts
capitaux prives
· Transfert des migrants
· Remises de dettes
· Autres tranferts
D.2. Acquisition et cessions d'actifs non financiers non
produits
E. Operations financieres
· Investissements directs
· Investissements de portefeuille
· Autres investissements
|
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-251,6
64,4
-1,4
-314,6
|
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
27,0
93,7
-89,7
23,0
|
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-109,1
367,8
-146,5
-330,5
|
-34,2
-31,6
30,3
0,0
30,3
-619,9
0,0
0,0
-61,9
-2,6
106,4
401,5
-505,6
210,6
|
-91,3
-91,3
57,6
0,0
57,6
-148,8
1,5
0,0
-150,4
0,0
335,5
-13,4
-13,4
362,4
|
81,7
81,8
151,4
0,0
151,4
-69,6
0,0
0,0
-69,9
-0,1
-68,6
237,8
-413,2
107,0
|
-1,5
-3,7
50,9
0,0
50,9
-54,6
0,0
0,0
-54,6
2,2
98,9
1.793,7
1.679,6
-15,2
|
TOTAL (D+E)
|
-251,6
|
27,0
|
-109,1
|
72,3
|
244,3
|
13,2
|
97,4
|
F. Erreurs et Omissions
|
145,0
|
-59,8
|
-145,5
|
16,0
|
0,0
|
-42,7
|
19,7
|
SOLDE GLOBAL (A a F)
|
-287,9
|
-32,2
|
-314,2
|
-244,3
|
-176,6
|
-430,8
|
-271,5
|
Moyens de financement
G. Financement Traditionnel
1. Arrieries (reduction-)
2. Avoirs exterieurs nets (accroissement-)
· Credit net du FMI
· Pret FRPC
· Achats
· Rachats
· Variation d'arrieries (reduction-)
· Autres reserves nettes (accroissement-)
H. Financement exceptionnel
1. Consolidation des arrieres
2. Allegement de la dette
· Reechelonnement dette exterieure
· Remise de la dette
Naples flux
Cologne flux (initiative PPTE)
3 Assistance au dela de l'initiative PPTE
I. Solde residuel
|
578,1
578,1
548,2
-
12,2
-
12,2
-
17,7
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
|
32,2
32,2
-
-
-
-
-
-
-
32,2
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
|
314,2
15,4
-
-
74,6
74,6
-
-
-
-90,0
381,4
121,6
259,8
-
259,8
118,2
141,6
-
-61,8
|
244,3
-60,8
-
-60,8
117,0
117,0
-
-
-
-117,8
305,0
0,0
305,0
-
305,0
0,0
305,0
-
-
|
195,1
0,6
-
0,6
-20,3
-20,3
-
-
-
20,8
194,5
0,0
194,5
-
194,5
0,0
194,5
-
-
|
430,8
-29,8
-
-29,8
44,1
-
-
-
44,1
-73,9
460,6
121,6
339,0
-
339,0
0,0
339,O
|
271,5
-292,5
-
-292,5
-35,6
-
-
-
-
-163,2
564,0
0,0
-
0,0
564,0
0,0
564,0
|
Source : Banque centrale du Congo Rapport annuel 2007
L'année 2001
En 2001, nous avons un solde commercial positif de 72,9
dû au fait que les exportations des produits miniers se sont accrues de
32,4% essentiellement sous impulsion du diamant, tandis que celles des produits
agricoles et ceux industries se sont inscrites en baisse.
La balance de services s'est soldée avec un
déficit prononcé de 140,4.
Le solde des opérations courantes qui est l'indicateur
sur longue période de l'équilibre du pays est de 210,1.
Le compte capital est inexistant tandis que les
opérations financières ont enregistré un déficit de
251,6.
Le solde global des paiements a enregistré un
déficit de 251,6
Après le déficit de 4,5% du PIB
réalisé en 2001, les transactions se sont soldées par un
léger surplus en 2002. Les transactions se sont soldées par un
déficit de 735,9 millions de USD.
Ø L'année
2002
La balance commerciale a enregistré un excédent
de 38,8 contre 72,9 millions en 2001. En pourcentage du PIB, l'excédent
a été de 0,9% contre 1,8% en 2001.
Etablit à -140,4 en 2001, le déficit des
transactions sur les services s'est accru de 34,5% pour se situer à
-160,9 en 2002.
Le déficit de la balance des revenus s'est
estompé en 2002, s'établissant à -235,8 contre -323,1 en
2001. Les transferts courants nets se sont, ils sont passés de 210,1 en
2001 à 358,6 en 2002 soit hausse de 41,4%.
En ce qui concerne le solde courant, il a été
positif de O, 7. Le rééquilibrage du compte courant
résulte de l'augmentation de 41,4% du solde des transferts courants.
Ceci démontre l'équilibre du pays par rapport à
l'extérieur.
Une fois de plus le compte capital était inexistant et
celui des opérations a dégagé un solde positif de 27,0 en
2002 contre -251,6 une année auparavant.
Globalement la balance de paiements
en 2002 était déficitaire de 32,2 contre un déficit de
287,9 en 2001, soit une performance de 794,09%.
Ø L'année
2003
La balance des paiements s'est soldée en 2003 par un
déficit plus important que celui enregistré en 2002. En effet le
solde global des transactions du pays avec l'extérieur s'est
situé à -314,2 à la fin de 2003 contre -32,2 en 2002.
L'évolution défavorable résulte de la
dégradation aussi bien de la balance des transactions courantes que
celle d'opérations financières.
Le compte des transactions courantes s'est soldé par un
déficit de 59,6 en 2003 contre un excédent de 0,7% en 2002.
Cette situation tient à la détérioration
du solde commercial dont le niveau est passé d'un excédent de
38,8 en 2002 à un déficit de116,9 en 2003 et l'aggravation du
déficit des transactions sur les services qui a atteint 283,4 en 2003
contre 160,9 en 2002.
Le revenu a enregistré un solde déficitaire de
179,0 en 2003 contre 235,8 en 2002. Quant aux transferts courants, ils ont
été excédentaires passant de 358,6 en 2002 à 519,7
en 2003.
Le compte capital était toujours inexistant et celui des
opérations financières a enregistré un déficit plus
important de 109,1 alors qu'il était positif en 2002.
Ø L'année 2004
La situation de la balance de paiement indique un solde
déficitaire de 244,3 en 2004 contre 314,2 en 2003. L'atténuation
du déficit résulte de l'excédent de la balance des
opérations financières qui s'est situé à 106,4 en
2004 contre -109,1 en 2003. Par contre les comptes capital, de revenu, de
services et la balance commerciale étaient tous déficitaires de
34,2 ; 284,9 ; 374,5 et 134,2 respectivement en 2004. Le compte des
transferts courants enregistre un solde excédentaire de 461,2 en 2004
contre 519,7 en 2003, on remarque une contre performance de 12,68%.
Ø L'année 2005
Le solde global était déficitaire de 176,6 en
2005 contre un déficit de 244,2 en 2004. Ce déficit
résulte principalement du déficit du compte des services avec un
déficit de 826,0 ; de la balance commerciale avec un déficit
de 287,7 et du compte capital qui avait enregistré un déficit de
91,3.
Les opérations financières étaient
excédentaires de 335,5 en 2005 contre 106,4 en 2004 soit une
augmentation de 68,28%. Quant aux transferts courants, ils ont
enregistré un excédent de 747,9 en 2005 contre 461,2 en 2004,
soit une performance de 62,16%.
Ø L'année 2006
La balance des paiements de 2006 a enregistré un
déficit de 430,8 contre 176,6, soit une contre performance de 143,94%.
La balance commerciale, des services, des revenus et des opérations
financières étaient déficitaires de 192,8 ;
472,9 ; 456,9 ; 68,6 en 2006 respectivement. Par contre le compte
capital et celui des transferts courants étaient excédentaires de
81,7 et 721,4 respectivement.
Ø L'année 2007
En 2007, la balance des paiements a accusé un
déficit de 271,5 contre 430,8 en 2006. Le déficit s'est
amélioré de 58,67%. L'amélioration des soldes commerciaux
et des transferts courants explique cette évolution.
En effet, la balance commerciale s'est soldée par un
excédent de 332,3 en 2007 contre un déficit de 192,8 une
année plus tôt. S'agissant de la balance des transferts sans
contrepartie, elle est passée d'un excédent de 721,4 en 2006
à 1374,9 une année après.
La baisse des services s'est soldée par un
déficit de 1433,84 en 2007 contre 472,9 en 2006.
La balance des revenus s'est soldée en 2007 par un
déficit de 661,5 contre 456,9 en 2006.
Le compte de capital s'est soldé par un déficit
de 1,5 en 2007 contre un excédent de 81,7 en 2006. Le compte des
opérations financières s'est soldé par un excédent
de 98,9t en 2007 contre un déficit de 68,6 en 2006.
Section 3. FINANCEMENT DE LA BALANCE DES PAIEMENTS DE
LA RDC PAR LE FMI
II.3.1. Les transactions avec le
Fmi affectent la balance des paiements36(*)
Les transactions avec le FMI affectent la balance des
paiements de trois manières essentielles :
1. Variations de la position de réserve au
FMI.
Chaque pays membre a Une «position dans la tranche
de réserve au FMI» qui découle : du paiement d'un quart
de sa quote-part en avoirs de réserve et de l'utilisation nette de la
monnaie du pays par le FMI, y compris une éventuelle position
créditrice au titre d'un accord d'emprunt, qui est un avoir du
point de vue du pays. Les variations de la position de réserve sont
enregistrées au compte d'opérations financières au poste
des avoirs de réserve.
2. Utilisation des ressources du FMI.
Lorsqu'un pays achète des devises au FMI qui
comptabilise ces achats en DTS en échange de sa monnaie nationale (au
titre d'un accord de confirmation par exemple), il acquiert à la fois un
engagement financier envers le FMI et une créance financière sur
le FMI. Un tel achat ne modifie donc pas la position extérieure nette
du pays, mais modifie la structure de ses avoirs et engagements
extérieurs.
Naturellement, quand le pays utilise les DTS qu'il a acquis
pour régler d'autres transactions, sa créance sur le FMI diminue,
mais son engagement demeure. L'emploi qui est ainsi fait des crédits du
FMI est enregistré au compte d'opérations financières au
poste des «autres investissements».
3. Utilisation des DTS alloués.
Les nouvelles allocations de DTS ne figurent pas dans la
balance des paiements car elles ne modifient que les stocks,
c'est-à-dire seulement la position extérieure globale nette du
pays. Si un pays utilise les DTS qui lui ont été alloués
pour acquérir des devises, combler un déséquilibre
financier ou accorder des prêts, ces transactions sont
enregistrées dans la balance des paiements comme des flux
d'avoirs de réserve.
Comme vu dans la première section de ce chapitre,
année 2001 fut une année de reprise de coopération entre
le Gouvernement de la République Démocratique du Congo et les
Institutions de Bretton Woods. C'est dans ce cadre que la RD Congo a
bénéficié de l'appui des services techniques du FMI et
d'une aide financière de 12,2 millions de dollars américains.
Le conseil d'administration du FMI a consenti à la
République Démocratique du Congo un prêt sur 3 ans (avril
2002 - juillet 2005) de 750 millions au titre de la Facilité pour la
Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance (FRPC). Un tirage
équivalent a 528,2 millions de USD a été
réalisé.
Ainsi, en 2004, le solde de la balance est passé de
-314,2millions de USD à -244,3 millions de USD soit une
amélioration de 28,6%, ou les encours du FMI passe à leur tour de
74,6 à 117,0, soit un accroissement de 56,8%. En 2005, le
déficit de la balance des paiements, la République
Démocratique du Congo a continu a baisser se situant a-176 millions de
USD.
Mais en 2006, ce solde s'est établi a -430,8 millions
de USD; Ce déficit a été couvert essentiellement par
l'allègement dans le cadre de l'initiative PPTE. Avec l'interruption du
PEG en 2006 il n'y a eu que l'arrêt des tirages dans le cadre de la
FRPC.
Par ailleurs, le pays s'est acquitté de ses obligations
relatives au remboursement du principal dans le cadre des tirages ainsi qu'aux
paiements des intérêts et commissions. Par exemple en 2007, les
paiements en faveurs du FMI ont atteint 70,28 millions de USD.
CONCLUSION GENERALE
Au cours de nos investigations, l'objectif visé
était de montrer la contribution du Fonds Monétaire International
au financement la balance des paiements de la République
Démocratique du Congo.
Cette étude était subdivisée en trois
chapitres : le premier chapitre a traité du cadre théorique
sur la balance des paiements présente des différentes
composantes de cette balance ainsi que des modes de sa
présentation ; le deuxième chapitre a présenté
le Fonds Monétaire International, et particulièrement son
origine, ses objectifs et missions ainsi que les modes d'utilisations de ses
ressources; et enfin le troisième et dernier chapitre s'est
intéressé au financement de la balance des paiements de la RD
Congo par le FMI. Il s'est surtout focalisé sur les différents
programmes conclus entre cette institution et le RD Congo.
Il découle de nos investigations que :
· Sous le Programme Intérimaire Renforcé
(PIR), la situation de la balance des paiements s'est considérablement
améliorée. Ceci montre a suffisance que ce programme
était concluant et pouvait permettre l'amorce d'un notre.
· Sous le Programme Economique du Gouvernement (PEG), et
notamment vers la fin de l'exécution, la balance des paiements s'est
détériorée à la suite du non respect de certains
critères de performance.
Au regard de ce qui précède nous pouvons
confirmer que notre hypothèse de travail a été
vérifiée. En effet, le financement par le Fonds Monétaire
International de la balance des paiements de la République
Démocratique n'a pas conduit a des résultats positifs.
Pour ce faire le Programme Economique du Gouvernement n'a pas
pu être conclu suite au dérapage des finances publiques. Le
Document de Stratégies pour la Réduction de la Pauvreté
(DSRP) reste aujourd'hui le seul instrument qui puisse permettre de relancer le
dialogue avec la communauté financière internationale
représentée par les Institutions de Bretton Woods.
Nous n'avons pas la prétention d'avoir
épuisé toutes les questions possibles de ce thème, qui
pouvant faire l'objet d'autres études.
BIBLIOTHEQUE
.
I. OUVRAGES
1. Banque Centrale du Congo ; Rapport annuel 2001
2. Banque Centrale du Congo ; Rapport annuel 2002-2003
3. Banque Centrale du Congo ; Rapport annuel 2006
4. Banque Centrale du Congo ; Rapport annuel 2007
5. Banque Centrale du Congo, bilan économique de la
RDC de 1990 à nos jours (2006)
6. BURDA M et WYPLOZ C, Macroéconomie : une
perspective européenne, 1ère éd, De Boeck, Bruxelles,
1996.
7. BYE Maurice, Relations Economiques Internationales,
2ième édition, Dalloz, Paris, 1965.
8. GEHANNE, JC, Dictionnaire Thématique de sciences
économiques et Sociales, éd, Dunod, Paris 1995.
9. NGONGA NZINGA Vincent, L'exécution des politiques
économiques du gouvernement, in note de conjoncture, nouvelle
série, vol. I, n°1, octobre 2003.
II. ARTICLES ET AUTRES
1. Banque Centrale du Congo, directions des
études : aperçu d'ensemble des programmes conclus avec le
FMI, 2008
2. DUMONT, R. Programmation financière en Tunisie, FMI,
Washington, 1997
3. Commission des Communautés Européennes;
Système de comptabilité nationale, Bruxelles, 1993.
4. Guide pour l'établissement des statistiques de la
balance des paiements, Washington, 1995
5. FMI, Département de la Trésorerie,
Organisations et opérations financières du FMI, Washington,
2001.
6. FMI: Direction of Trade Statistics, Washington, 1995.
7. FMI, Manuel de statistiques de finances publique,
Washington, 1995
8. Greffe, X ; Politique économique, éd,
Economica, Paris, 1991
9. Jan-Peter Olters : FMI, Département Afrique,
Washington, 2007.
10. Jorge C& Swinburne.M ; FMI, Département
des marchés monétaires et de capitaux, Washington, 2007.
11. Jeremy Clift ; Fonds monétaire international,
Washington, 2001.
12. Manuel Guitián, La singularité des
responsabilités du Fonds monétaire international, série
des brochures du FMI, Washington, 1992
13. RAMSES 85/86, Atlas Economique.
14. www.imf.org/external/np/exr/facts/fre/howlendf.htm
15. www.efv.ch
III. NOTE DES COURS
1. KABAMBA NTETA, cours d'Economie monétaire,
1ère licence, Kinshasa, UPC, 2008.
2. MABI MULUMBA. E, cours Organisation et financement de
commerce international, 1ère licence, Kinshasa, UPC, 2008.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE..............................................................................................................................................I
DEDICACE................................................................................................................................................II
INTRODUCTION GENERALE
Erreur ! Signet non
défini.
PREMIER CHAPITRE
3
CADRE THEORIQUE SUR LA BALANCE DES
PAIEMENTS
3
I.1. DEFINTION
4
I.2. PRESENTATION DE LA BALANCE DES PAIEMEMTS
7
I.2.1. Présentation type
8
I.2.2. Présentation analytique
10
I.3. COMPOSANTES DE LA BALANCE DES PAIEMENTS
13
I.3.1. Le balance des transactions courantes
13
I.3.2. Balance des mouvements des capitaux
15
I.4. SOLDES SIGNIFICATIFS DE LA BALANCE DES
PAIEMENTS
16
I.5. LE RELEVE DES DONNEES DE LA BALANCE DES
PAIEMENTS
17
DEUXIEME CHAPITRE
19
LE FONDS MONETAIRE INTERNATIONAL
« FMI »
19
II.1.NAISSANCE
20
II.2. MISSIONS DU FMI
23
II.3. OBJECTIFS PRINCIPAUX DU FMI
23
II.4. FONCTIONS DU FMI
24
II.5. STRUCTURES ADMINISTRATIVES DU FMI
25
II.5.1. Organes dirigeants
25
II.5.2. Organes consultatifs
26
II.6. RESSOURCES DU FMI
27
II.6.1. Les Quotes-parts
27
II.6.2. Les Emprunts
28
II.7. MODE D'UTILISATION DES RESSOURCES DU FMI
32
II.7.1. Conditions d'utilisation des ressources du
FMI
32
II.7.3.1 Facilite Pour La Réduction De La
Pauvreté Et pour la Croissance (FRPC)
37
TROISIEME CHAPITRE
42
LE FMI ET LE FINANCEMENT DE LA BALANCE DES
PAIEMENTS DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
42
Ce dernier chapitre présente de
manière historique les différents programmes du FMI en RDC de
1967 à 2006 et ; une analyse plus particulière va focaliser
sur l'incidence de ces interventions sur l'évolution de la balance des
paiements de la République Démocratique du Congo de 2001 à
2007.
43
SECTION 1 : LES PROGRAMMES DU FMI EN RDC
43
III.1.1. Les programmes allant de 1967 à
1970
43
II.1.2. Les programmes allant de 1976 à
1980
44
II.1.3. Le programme triennal d'ajustement
économique et financier (1981 -1983)
44
II.1.4. Le programme d'ajustement économique
et financier 1983 - 1986
45
II.1.5. Le Programme d'Ajustement Structurel de
1987 à 1991
47
III.1.6. Le Programme Intérimaire
Renforcé (PIR)
48
III.1.7. Le Programme Economique du Gouvernement
(PEG) ²
50
III.1.8. Le Programme Relais de Consolidation
52
SECTION 2 : ETUDE DU SOLDE DE LABALANCE DES
PAIEMENTS DE LA RDC
55
Ø L'année
2002
56
Ø L'année
2003
57
II.3.1. Les transactions avec le Fmi affectent la
balance des paiements
59
CONCLUSION GENERALE
61
BIBLIOTHEQUE
62
TABLE DES MATIERES
63
ANNEXE
65
ANNEXE
QUOTES-PARTS ET DROITS DE VOTE
|
PAYS MEMBRES
|
Quotes-parts
|
Droits de vote
|
Montant en millions de DTS
|
Pourcentage du total
|
Nombre de votes
|
Pourcentage du total
|
Afghanistan
|
161,9
|
0,0761%
|
1 869
|
0,0862%
|
Afrique du Sud
|
1 868,50
|
0,8781%
|
18 935
|
0,8729%
|
Albanie
|
48,7
|
0,0229%
|
737
|
0,0340%
|
Algérie
|
1 254,70
|
0,5896%
|
12 797
|
0,5899%
|
Allemagne
|
13 008,2
|
6,1130%
|
130 332
|
6,0083%
|
Angola
|
286,3
|
0,1345%
|
3 113
|
0,1435%
|
Antigua et Barbuda
|
13,5
|
0,0063%
|
385
|
0,0177%
|
Arabie saoudite
|
6 985,5
|
3,2828%
|
70 105
|
3,2318%
|
Argentine
|
2 117,1
|
0,9949%
|
21 421
|
0,9875%
|
Arménie
|
92,0
|
0,0432%%
|
1 170
|
0,0539%
|
Australie
|
3 236,4
|
1,5209%
|
32 614
|
1,5035%
|
Autriche
|
1 872,3
|
0,8799%
|
18 973
|
0,8747%
|
Azerbaïdjan
|
160,9
|
0,0756%
|
1 859
|
0,0857%
|
Bahamas
|
130,3
|
0,0600%
|
1 553
|
0,0700%
|
Bahreïn
|
135,0
|
0,0634%
|
1 600
|
0,0738%
|
Bangladesh
|
533,3
|
0,2506%
|
5 583
|
0,2574%
|
Barbade
|
67,5
|
0,0317%
|
925
|
0,0426%
|
Belgique
|
4 605
|
2,1642%
|
46 302
|
1,1345%
|
Biélorussie
|
386,4
|
0,1816%
|
4 114
|
0,1897%
|
Belize
|
18,8
|
0,0088%
|
438
|
0,0202%
|
Bénin
|
61,9
|
0,0291%
|
869
|
0,0401%
|
Bhoutan
|
6,3
|
0,0030%
|
313
|
0,0144%
|
Bolivie
|
171,5
|
0,0806%
|
1 965
|
0,0906%
|
Bosnie-Herzégovine
|
169,1
|
0,0795%
|
1 941
|
0,08098%
|
Botswana
|
63,0
|
0,0296%
|
880
|
0,0406%
|
Brésil
|
3 036,1
|
1,4268%
|
30 611
|
1,4112%
|
Brunei
|
215,2
|
0,1011%
|
2 402
|
0,1107%
|
Bulgarie
|
640,2
|
0,3009%
|
6 652
|
0,3067%
|
Burkina
|
60,2
|
0,0283%
|
852
|
0,0393%
|
Burundi
|
77,0
|
0,0362%
|
1 020
|
0,0470%
|
Cambodge
|
87,5
|
0,0411%
|
1 125
|
0,0519%
|
Cameroun
|
185,7
|
0,0873%
|
2 107
|
0,0971%
|
Canada
|
6 369,2
|
2,9931%
|
63 942
|
2,9477%
|
Cap-Vert
|
9,6
|
0,0045%
|
346
|
0,0160%
|
Centrafrique, Rép.
|
55,7
|
0,0263%
|
807
|
0,0374%
|
Chili
|
856,1
|
0,4023%
|
8 811
|
0,4062%
|
Chine
|
6 369,2
|
2,9931%
|
63 942
|
2,9477%
|
Chypre
|
139,6
|
0,0656%
|
1 646
|
0,0759%
|
Colombie
|
774,0
|
0,3637%
|
7 990
|
0,3683%
|
Comores
|
8,9
|
0,0042%
|
339
|
0,0156%
|
Congo
|
84,6
|
0,0400%
|
1 096
|
0,0500%
|
Congo (ex Zaïre)
|
533,0
|
0,1400%
|
5 580
|
0,2572%
|
Corée (la République de
|
1 633,60
|
0,7677%
|
16 586
|
0,7646%
|
Costa Rica
|
164,1
|
0,0771%
|
1 891
|
0,0872%
|
Côte d'Ivoire
|
325,2
|
0,1528%
|
3 502
|
0,1614%
|
Croatie
|
365,1
|
0,1716%
|
3 901
|
0,1798%
|
Danemark
|
1 642,8
|
0,7720%
|
16 678
|
0,7689%
|
Djibouti
|
15,9
|
0,0075%
|
409
|
0,0189%
|
Dominique
|
8,2
|
0,0030%
|
332
|
0,0200%
|
Dominicaine (la République)
|
218,9
|
0,1029%
|
2 439
|
0,1124%
|
Egypte
|
943,7
|
0,4435%
|
9 687
|
0,4466%
|
Emirat arabes unis
|
611,7
|
0,2900%
|
6 367
|
0,3000%
|
Equateur
|
302,3
|
0,1421%
|
3 273
|
0,1509%
|
Erythrée
|
15,9
|
0,0075%
|
409
|
0,0189%
|
Espagne
|
3 048,9
|
1,4328%
|
30 739
|
1,4171%
|
Estonie
|
65,2
|
0,0300%
|
902
|
0,0400%
|
Etats-Unis
|
37 149,3
|
17,4579%
|
371 743
|
17,1374%
|
Ethiopie
|
133,7
|
0,0628%
|
1 587
|
0,0732%
|
Fidji (Iles)
|
70,3
|
0,0330%
|
953
|
0,0439%
|
Finlande
|
1 263,8
|
0,5939%
|
12 888
|
0,5941%
|
France
|
10 738,5
|
5,0464%
|
107 635
|
4,9620%
|
Gabon
|
154,3
|
0,0725%
|
1 793
|
0,0827%
|
Gambie
|
31,1
|
0,0146%
|
561
|
0,0259%
|
Géorgie
|
150,3
|
0,0706%
|
1 753
|
0,0808%
|
Ghana
|
369,0
|
0,1734%
|
3 940
|
0,1816%
|
Grèce
|
823,0
|
0,3868%
|
8 480
|
0,3909%
|
Grenade
|
11,7
|
0,0100%
|
367
|
0,0200%
|
Guatemala
|
210,2
|
0,0988%
|
2 352
|
0,1100%
|
Guinée
|
107,1
|
0,0503%
|
1 321
|
0,0609%
|
Guinée-Bissau
|
14,2
|
0,0067%
|
392
|
0,0181%
|
Guinée-Equatoriale
|
32,6
|
0,0153%
|
576
|
0,0266%
|
Guyana
|
90,9
|
0,0427%
|
1 159
|
0,0534%
|
Haïti
|
81,9
|
0,0385%
|
1 069
|
0,0493%
|
Honduras
|
129,5
|
0,0609%
|
1 545
|
0,0712%
|
Hongrie
|
1 038,4
|
0,4880%
|
10 634
|
0,4902%
|
Inde
|
4 158,2
|
1,9541%
|
41 832
|
1,9285%
|
Indonésie
|
2 079,3
|
0,9771%
|
21 043
|
0,9701%
|
Iran
|
1 497,2
|
0,7036%
|
15 222
|
0,7017%
|
Iraq
|
504,0
|
0,2368%
|
5 290
|
0,2439%
|
Irlande
|
838,4
|
0,3940%
|
8 634
|
0,3980%
|
Islande
|
117,6
|
0,0553%
|
1 426
|
0,0657%
|
Israël
|
928,2
|
0,4362ù
|
9 532
|
0,4394%
|
Italie
|
7 055,5
|
3,3156%
|
70 805
|
3,2641%
|
Jamaïque
|
273,5
|
0,1285%
|
2 985
|
0,1376%
|
Japon
|
13 312,8
|
6,2562%
|
133 378
|
6,1487%
|
Jordanie
|
170,5
|
0,0801%
|
1 955
|
0,0901%
|
Kazakhstan
|
365,7
|
0,1719%
|
3 907
|
0,1801%
|
Kenya
|
271,4
|
0,1275%
|
2 964
|
0,1366%
|
Kirghizstan
|
88,8
|
0,0417%
|
1 138
|
0,0525%
|
Kiribati
|
5,6
|
0,0026%
|
306
|
0,0141%
|
Koweït
|
1 381,10
|
0,6490%
|
14 061
|
0,6482%
|
Laos
|
52,9
|
0,0249%
|
779
|
0,0359%
|
Lesotho
|
34,9
|
0,0164%
|
599
|
0,0276%
|
Lettonie
|
126,8
|
0,0596%
|
1 518
|
0,0700%
|
Liban
|
203
|
0,1000%
|
2 280
|
0,1100%
|
Liberia
|
71,3
|
0,0335%
|
0
|
0,0000%
|
Libye
|
1 123,70
|
0,5281%
|
11 487
|
0,5296%
|
Lituanie
|
144,2
|
0,0678%
|
1 692
|
0,0780%
|
Luxembourg
|
279,1
|
0,1300%
|
3 041
|
0,1400%
|
Macédoine
|
68,9
|
0,0324%
|
939
|
0,0433%
|
Madagascar
|
122,2
|
0,0574%
|
1 472
|
0,0679%
|
Malaisie
|
1 486,60
|
0,6986%
|
15 116
|
0,6968%
|
Malawi
|
69,4
|
0,0326%
|
944
|
0,0435%
|
Maldives
|
8,2
|
0,0039%
|
332
|
0,0153%
|
Mali
|
93,3
|
0,0438%
|
1 183
|
0,0545%
|
Malte
|
102
|
0,0479%
|
1 270
|
0,0585%
|
Maroc
|
588,2
|
0,2764%
|
6 132
|
0,2827%
|
Marshall
|
3,5
|
0,0016%
|
285
|
0,0131%
|
Maurice
|
101,6
|
0,0477%
|
1 266
|
0,0584%
|
Mauritanie
|
64,4
|
0,0303%
|
894
|
0,0412%
|
Mexique
|
2 585,8
|
1,2152%
|
26 108
|
1,2036%
|
Micronésie
|
5,1
|
0,0020%
|
301
|
0,0100%
|
Moldavie
|
123,2
|
0,0579%
|
1 482
|
0,0683%
|
Mongolie
|
51,1
|
0,0240%
|
761
|
0,0351%
|
Mozambique
|
113,6
|
0,0534%
|
1 386
|
0,0639%
|
Myanmar (Birmanie)
|
258,4
|
0,1214%
|
2 834
|
0,1306%
|
Namibie
|
136,5
|
0,0641%
|
1 615
|
0,0745%
|
Népal
|
71,3
|
0,0335%
|
963
|
0,0444%
|
Nicaragua
|
130
|
0,0611%
|
1 550
|
0,0715%
|
Niger
|
65,8
|
0,0309%
|
908
|
0,0419%
|
Nigeria
|
1 753,2
|
0,8239%
|
17 782
|
0,8198%
|
Norvège
|
1 671,7
|
0,7856%
|
16 967
|
0,7822%
|
Nouvelle-Zélande
|
894,6
|
0,4204%
|
9 196
|
0,4239%
|
Oman
|
194,0
|
0,0912%
|
2 1902
|
0,1010%
|
Ouganda
|
180,5
|
0,0848%
|
2 055
|
0,0947%
|
Ouzbékistan
|
275,6
|
0,1295%
|
3 006
|
0,1386%
|
Pakistan
|
1 033,7
|
0,4858%
|
10 587
|
0,4881%
|
Palaos (République du)
|
3,1
|
0,0015%
|
281
|
0,0130%
|
Panama
|
206,6
|
0,0971%
|
2 316
|
0,1068%
|
Papouasie nouvelle Guinée
|
131,6
|
0,0618%
|
1 566
|
0,0722%
|
Paraguay
|
99,9
|
0,0469%
|
1 249
|
0,0576%
|
Pays-Bas
|
5 162,4
|
2,4260%
|
51 874
|
2,3914%
|
Pérou
|
638,4
|
0,3000%
|
6 634
|
0,3058%
|
Philippines
|
879,9
|
0,4135%
|
9 049
|
0,4172%
|
Pologne
|
1 369,0
|
0,6433%
|
13 940
|
0,6426%
|
Portugal
|
867,4
|
0,4076%
|
8 924
|
0,4114%
|
Qatar
|
263,8
|
0,1300%
|
2 888
|
0,1300%
|
Roumanie
|
1 030,2
|
0,4841%
|
10 552
|
0,4864%
|
Royaume-Uni
|
10 738,5
|
5,0464%
|
107 635
|
4,9620%
|
Russie
|
5 945,4
|
2,7940%
|
59 704
|
2,7524%
|
Rwanda
|
80,1
|
0,0376%
|
1 051
|
0,0485%
|
St Christophe-et-Niévès
|
8,9
|
0,0042%
|
339
|
0,0156%
|
Sainte-Lucie
|
15,3
|
0,0072%
|
403
|
0,0186%
|
Saint Marin
|
17,0
|
0,0100%
|
420
|
0,0200%
|
Saint Vincent et les Grenadines
|
8,3
|
0,0030%
|
333
|
0,0200%
|
Salomon (les Iles)
|
10,4
|
0,0049%
|
354
|
0,0163%
|
Salvador
|
171,3
|
0,0805%
|
1 963
|
0,0905%
|
Samoa occidentales
|
11,6
|
0,0055%
|
366
|
0,0169%
|
Sao tomé-et-Principe
|
7,4
|
0,0035%
|
324
|
0,0149%
|
Sénégal
|
161,8
|
0,0760%
|
1 868
|
0,0861%
|
Serbie et Monténégro
|
467,7
|
0,2198%
|
4 927
|
0,2271%
|
Seychelles
|
8,8
|
0,0041%
|
338
|
0,0156%
|
Sierra Leone
|
103,7
|
0,0487%
|
1 287
|
0,0593%
|
Singapour
|
862,5
|
0,4053%
|
8 875
|
0,4091%
|
Slovaquie
|
357,5
|
0,1680%
|
3 825
|
0,1763%
|
Slovénie
|
231,7
|
0,1089%
|
2 567
|
0,1183%
|
Somalie
|
44,2
|
0,0208%
|
692
|
0,0319%
|
Soudan
|
169,7
|
0,0800%
|
1 947
|
0,0898%
|
Sri Lanka
|
413,4
|
0,1943%
|
4 384
|
0,2021%
|
Suède
|
2 395,5
|
1,1257%
|
24 205
|
1,1159%
|
Suisse
|
3 458,5
|
1,6253%
|
34 835
|
1,6059%
|
Suriname
|
92,1
|
0,0433%
|
1 171
|
0,0540%
|
Swaziland
|
50,7
|
0,0238%
|
757
|
0,0349%
|
Syrie
|
293,6
|
0,1380%
|
3 186
|
0,1469%
|
Tadjikistan
|
87,0
|
0,0409%
|
1 120
|
0,0516%
|
Tanzanie
|
198,9
|
0,0935%
|
2 239
|
0,1032%
|
Tchad
|
56
|
0,0263%
|
810
|
0,0373%
|
Tchèque (la République)
|
819,3
|
0,3850%
|
8 443
|
0,3892%
|
Thaïlande
|
1 081,90
|
0,5084%
|
11 069
|
0,5103%
|
Timor Oriental
|
8,2
|
0,0039%
|
332
|
0,0153%
|
Togo
|
73,4
|
0,0345%
|
984
|
0,0454%
|
Tonga (Iles)
|
6,9
|
0,0032%
|
319
|
0,0147%
|
Trinité-et-Tobago
|
335,6
|
0,1577%
|
3 606
|
0,1662%
|
Tunisie
|
286,5
|
0,1346%
|
3 115
|
0,1436%
|
Turkménistan
|
75,2
|
0,0400%
|
1 002
|
0,0500%
|
Turquie
|
964,0
|
0,4530%
|
9 890
|
0,4559%
|
Ukraine
|
1 372,00
|
0,6448%
|
13 970
|
0,6440%
|
Uruguay
|
306,5
|
0,1440%
|
3 315
|
0,1528%
|
Vanuatu
|
17
|
0,0080%
|
420
|
0,0194%
|
Venezuela
|
2 659,1
|
1,2496%
|
26 841
|
1,2374%
|
Viet Nam
|
329,1
|
0,1547%
|
3 541
|
0,1632%
|
Yémen
|
243,5
|
0,1144%
|
2 685
|
0,1238%
|
Zambie
|
489,1
|
0,2298%
|
5 141
|
0,2370%
|
Zimbabwe
|
353,4
|
0,1661%
|
0
|
0,0000%
|
|
|
|
|
|
TOTAL
|
212 794,0
|
100%
|
2 169 193
|
100%
|
Le Liberia et le Zimbabwe ont vu leurs droits de vote
suspendus en raison de la persistance d'arriérés importants
vis-à-vis du FMI
|
Source : Banque de France, octobre 2004.
Tableau n°9 : Utilisation des crédits du
FMI pendant la période visée par l'accord FRPC,
2002-2005
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
|
Jan-Juin
|
Juill- Déc
|
Jan-Juin
|
Juill-Déc
|
Jan-Juin
|
Juill-Déc
|
Jan-Juin
|
Juill-Déc
|
Décaissements
|
Millions de DTS
|
|
|
FRPC
|
420.0
|
O
|
26.7
|
26.7
|
26.7
|
26.7
|
26.7
|
26.7
|
Rachat/remboursement
Ressources Ordinaires
FRPC
|
0.0
0.0
0.0
|
0.0
0.0
0.0
|
0.0
0.0
0.0
|
0.0
0.0
0.0
|
0.0
0.0
0.0
|
0.0
0.0
0.0
|
0.0
0.0
0.0
|
0.0
0.0
0.0
|
Apurement des arriérés (au juin 2002)
|
403,9
|
0.0
|
0.0
|
0.0
|
0.0
|
0.0
|
0.0
|
0.0
|
Commissions et intérêts
Ressources ordinaires
FRPC
Commissions sur DTS
|
0.0
0.0
0.0
0.0
|
1.9
0.0
1.1
0.8
|
1.7
0.0
1.1
0.6
|
1.7
0.0
1.1
0.6
|
1.7
0.0
1.2
0.6
|
1.7
0.0
1.2
0.6
|
1.7
0.0
1.3
0.6
|
1.7
0.0
1.3
0.6
|
Encours total des crédits du FMI Ressources
ordinaires
Accords au titre de la FAS
Commissions et intérêts
FRPC
|
420.0
0.0
0.0
0.0
420.0
|
420.0
0.0
0.0
0.0
420.0
|
446.7
0.0
0.0
0.0
446.7
|
473.3
0.0
0.0
0.0
473.3
|
500.1
0.0
0.0
0.0
500.1
|
526.8
0.0
0.0
0.0
526.8
|
553.4
0.0
0.0
0.0
553.4
|
580.1
0.0
0.0
0.0
580.1
|
|
Pourcentage de la quote-part, sauf indication contraire
|
Encours total des crédits du FMI Décaissements
FRPC
Rachats/remboursement
Commissions et intérêts
Services de la dette (
|
78.8
78.8
0.0
0.0
|
78.8
0.0
0.0
0.0
0.2
|
83.8
5.0
0.0
0.3
|
88.8
5.0
0.0
0.3
0.2
|
93.8
5.0
0.0
0.3
|
98.8
5.0
0.0
0.3
0.2
|
103.8
5.0
0.0
0.4
|
108.8
5.0
0.0
0.4
0.2
|
Sources : Fonds Monétaire, Département des
finances ; projections des services du FMI.
Ce tableau présente l'ensemble de décaissement
prévisionnel du Fonds ainsi que les affectations.
|
CREDIT
|
DEBIT
|
2001
|
2002(2)
|
2003(*)
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2001
|
2002(2)
|
2003(*)
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
COMPTE DES TRANSACTIONS COURANTES
A Biens et services
Balance commerciale
3. Marchandises
4. Or non monétaire
Services
14. Transports
15. Voyages
16. Services de communications
17. Services de bâtiment et travaux publics
18. Services d'assurance
19. Services financiers
20. Services d'informatique et d'information
21. Redevances et droits de licence
22. Autres services aux entreprises
23. Services personnels, culturels et relatis aux loisirs
24. Services fournis ou rzçus les admini publiques
B Revenus
Remunerations des salariers
Remunerations des investissements
C Transferts courants
Transferts publiics
Transferts prives
|
959,7
880,4
880,4
-
79,3
1,4
0,7
8,4
-
-
3,0
-
6,2
32,2
-
27,4
19,6
3,7
15,8
381,0
289,3
91,8
|
1263,0
1132,1
1132,1
-
130,9
5,0
1,3
13,5
-
-
4,8
-
10,1
52,0
-
44,3
5,9
1,9
4,0
629,5
498,3
131,2
|
1522,2
1377,7
1377,7
-
144,6
2,5
5,6
6,8
-
-
2,4
-
5,1
7,2
-
114,9
66,5
5,6
60,9
767,8
588,4
179,4
|
2319,3
1917,2
1917,2
-
402,2
8,0
3,0
34,0
-
-
22,7
-
41,9
39,2
0,6
252,8
20,5
19,9
0,6
695,1
475,7
219,4
|
2745,9
2402,8
2402,8
-
343,1
11,5
3,2
28,5
-
-
19,1
-
35,2
32,9
0,5
212,3
9,5
8,9
0,6
943,7
752,6
191,0
|
3137,6
2704,7
2704,7
-
432,9
2,7
3,1
57,5
-
-
38,5
-
49,6
66,4
1,0
214,1
17,6
12,8
4,9
1203,1
819,1
384,0
|
6540,4
6147,9
6147,9
-
392,5
21,8
0,7
62,3
-
-
31,7
-
53,8
71,9
1,1
139,1
26,0
8,8
17,2
1484,4
909,1
575,3
|
1043,9
789,5
789,5
-
254,4
58,7
62,7
0,9
27,3
10,7
12,0
-
2,5
78,4
0,9
0,2
423,4
4,5
419,9
119,1
0,2
118,8
|
1425,3
1080,5
1080,5
-
344,8
100,0
40,4
0,3
11,2
43,2
7,5
-
1,0
54,3
0,3
86,7
319,5
5,0
314,5
152,7
19,5
133,3
|
1922,5
1494,6
1494,6
-
427,9
146,2
51,9
0?5
14,4
58,2
31,8
-
1,3
45,6
0,5
77,6
245,5
5,0
240,5
248,2
62,1
186,0
|
2828,1
2051,4
2051,4
-
776,7
299,8
49,4
1,4
28,8
89,4
34,1
-
2,6
174,8
2,9
93,3
305,4
27,9
277,5
233,9
36,4
197,5
|
3859,6
2690,4
2690,4
-
1169,2
824,6
53,5
1,2
23,4
23,4
89,6
-
2,1
2,1
2,4
146,9
64,5
32,3
32,2
195,8
30,5
165,3
|
3797,4
2891,6
2891,6
-
905,8
357,0
92,7
1,0
21,2
93,4
27,2
-
1,9
166,8
2,2
142,4
474,5
31,5
443,0
481,7
129,6
352,2
|
6874,9
5257,2
5257,2
-
1617,7
734,5
108,7
1,0
20,8
213,7
28,4
-
1,9
331,7
2,1
174,8
687,5
26,4
661,1
622,6
168,5
454,0
|
TOTAL (A+B+C)
|
1360,3
|
1898,4
|
2356,6
|
3035,0
|
3699,0
|
4358,4
|
8050,8
|
1586,4
|
1897,5
|
2416,2
|
3367,5
|
4119,9
|
4753,7
|
8184,4
|
COMPTE DE CAPITAL ET D'OPERATION FINACIERES
D. Capital
D.1. Transfert des capitaux
Capitaux publics
Remises de dettes
Autres transferts
capitaux prives
Transfert des migrants
Remises de dettes
Autres tranferts
D.2. Acquisition et cessions d'actifs non; non produits
E. Operations financieres
Investissements directs
Investissements de portefeuille
Autres investissements
|
0,0
0,0
-
-
-
0,0
0,0
-
-
-
148,0
80,3
52,9
14,7
|
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
591,2
141,1
0,0
450,1
|
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
580,3
391,3
0,0
189,1
|
30,4
30,3
30,2
-
30,2
-
-
-
-
0,1
1255,3
409,0
0,à
846,2
|
59,1
59,1
57,5
-
57,5
-
1,5
1,5
-
-
657,1
0,0
0,0
657,1
|
151,5
151,5
151,42
-
151,42
0,1
0,0
-
0,13
-
1202,2
256,1
0,1
946,0
|
54,8
52,6
50,95
-
50,95
1,6
0,0
-
1,64
2,18
2903,6
1808,0
0,0
1095,6
|
0,0
-
-
-
-
-
-
-
-
-
461,7
0,0
54,7
407,0
|
0,0
-
-
-
-
-
-
-
-
-
555,4
16,5
119,3
419,5
|
0,0
-
-
-
-
-
-
-
-
-
689,4
23,4
146,5
519,6
|
64,5
61,9
-
-
-
61,9
-
-
61,9
2,7
1148,8
7,6
505,6
635,6
|
150,4
150,4
-
-
-
150,4
-
-
150,4
-
321,6
13,4
|
69,9
69,7
-
-
-
69,7
-
-
69,7
0,1
1270,7
18,4
413,3
839,0
|
56,3
56,3
-
-
-
56,3
-
56,3
0,0
-
2958,7
14,3
1833,6
1110,8
|
TOTAL (D+E)
|
148,0
|
591,2
|
580,3
|
1285,6
|
716,2
|
1353,8
|
2968,4
|
461,7
|
555,4
|
689,4
|
1213,4
|
|
²340,6
|
3015,0
|
F. Erreurs et Omissions
|
-
|
-
|
-
|
15,98
|
-
|
-
|
-
|
180,7
|
79,5
|
145,5
|
-
|
|
42,7
|
80,7
|
TOTAL (A a F)
|
1508,3
|
2489,6
|
2936,9
|
4336,6
|
4416,2
|
6712,1
|
11009,2
|
228,9
|
2532,4
|
3251,1
|
4580,9
|
|
6136,9
|
11280,6
|
* 1 Guide pour
l'établissement des statistiques de la balance des paiements,
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* 2 DUMONT, R. Programmation
financière en Tunisie, FMI, Washington, 1997, p60.
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Paris 1995, p164.
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directions des études : aperçu d'ensemble des programmes
conclus avec le FMI, 2008
* 27 Banque Centrale du Congo,
directions des études : aperçu d'ensemble des programmes
conclus avec le FMI, 1984
* 28 Banque Centrale du Congo
irections des études : aperçu d'ensemble des programmes
conclus avec le FMI, 1990,p30
* 29 Banque Centrale du Congo,
op.cit,p45
* 30 Banque Centrale du Congo
bilan économique de la RDC de 1990 à nos jours (2006)
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L'exécution des politiques économiques du gouvernement, in
note de conjoncture, nouvelle série, vol. I, n°1, octobre 2003,
p.14
* 32 NGONGA NZINGA op.cit,
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* 33 Banque Centrale du Congo,
Op.cit
* 34 Banque Centrale du Congo,
Op.cit
* 35 Banque centrale du Congo,
Op.cit
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