CONCLUSION
La gestion communautaire de l'hydraulique villageoise
relève d'un système impliquant les collectivités locales,
les ONG, les partenaires au développement et l'Etat. Ce mode s'est, au
demeurant, présenté comme associant les
bénéficiaires d'une action à sa mise en oeuvre et à
sa gestion. Cependant cette étude nous permet de déduire que le
mode de gestion communautaire souvent présenté comme simple
à administrer et adapté aux questions de développement
participatif n'est pas exempte de facteurs pouvant entraîner son
échec. Des soupçons de détournements, l'opacité
dans la gestion des fonds et parfois l'exclusion d'une certaine frange de la
population, surtout les femmes, font peser sur le comité de gestion du
point d'eau des opinions défavorables qui se sont parfois
avérées et confirmées dans le cadre de cette étude.
La gestion communautaire semble en panne de mesures coercitives et
contraignantes devant amener les représentants des localités
chargés de la gestion à servir cette dernière en ne
perdant pas de vue que le puits demeure un bien d'intérêt
collectif. La notion de bien d'intérêt collectif
énoncée dans notre hypothèse trouve ici un terrain presque
favorable pour ne pas être comprise. Ce puits qui fait parfois l'objet
d'appropriation d'acteurs sélectionnés, c'est-à-dire ne
sont admis à la gestion que des personnes spécifiques de la
localité, brise un des principes fondamentaux du bien
d'intérêt collectif que constitue la gestion. Cette gestion ne
doit écarter aucun membre de la communauté. La finalité de
la présence du puits n'est pas bien conçue comme un facteur de
sécurité individuelle et collective du fait des conflits et des
camps qui naissent selon que le puits soit géré par tel ou tel
autre individu.
Ce mode de gestion souvent présenté comme
parfait au développement communautaire semble avoir du plomb dans l'aile
à cause de certains facteurs liés non seulement à la
gestion, mais aussi à une absence d'appropriation collective des acteurs
bénéficiaires. L'atteinte des objectifs du millénaire pour
le développement semble donc dans le domaine de l'eau menacée.
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