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Gestion communautaire de l?hydraulique villageoise a dandjihouhoue : notion de bien d?interêt collectif( Télécharger le fichier original )par Xavier SEHO INJEPS / UNIVERSITE D'ABOMEY CALAVI - Administrateur d'Action Sociale et Culturelle 2009 |
2.5.5. Modes de gestion des ouvrages hydrauliques. 7(*)v Gestion directe ou communautaire Dans la gestion directe ou communautaire, la structure de gestion créée au sein de la communauté assure elle-même la responsabilité directe de l'exploitation, de la maintenance et du renouvellement. Les atouts et limites de ce mode de gestion sont contenus pour une comparaison plus nette dans un tableau. (Tableau 3) Tableau 3 : Présentation des atouts et des limites du mode de gestion communautaire
Dans la gestion indirecte ou déléguée, l'équipement de service de fourniture de l'eau potable est confié par un contrat à une entreprise privée avec obligation de résultat. Le gestionnaire assure le service de l'eau (l'exploitation, l'entretien, la maintenance des équipements à lui confiés), le recouvrement des coûts et la constitution des prévisions pour le renouvellement et le paiement des redevances à la commune. Ici, la commune réalise et finance les investissements et ne confie que l'exploitation des installations à des opérateurs privés sur la base d'un contrat de délégation. L'opérateur privé est rémunéré à partir des bénéfices qu'il aurait réalisés sur les recettes nettes de l'eau après règlement des différentes redevances et constitution des prévisions pour le renouvellement des équipements. Les atouts et limites de ce mode de gestion sont contenus pour une comparaison plus nette dans un tableau. (Tableau 4) Tableau 4 : Atouts et limites de la gestion indirecte ou affermage
v Concession On parle de concession lorsque la commune, moyennant une redevance, confie à une personne extérieure dénommée concessionnaire sur la base d'un contrat, la responsabilité globale du service public de l'eau (exploitation, maintenance et gestion) ainsi que les dépense d'investissement. Les atouts et limites de ce mode de gestion sont contenus pour une comparaison plus nette dans un tableau. (Tableau 5) Tableau 5 : Atouts et limites de la concession
Ces tableaux exposent les atouts et limites de chaque mode. Le mode communautaire quant à lui, exige des populations le respect des différents rôles à jouer pour la pérennisation de l'ouvrage. Rôle des membres du CGPE Tableau 6 : Présentant les rôles des membres des CGPE
Les textes régissant le fonctionnement du CGPE · Règlement intérieur Un règlement intérieur définit les règles de fonctionnement de l'association et parle des qualités des membres, des droits et devoirs des membres, des sanctions, fonctionnement (réunion, élection, mandat...) et gestion des ressources. · Règles d'usage Les règles d'usage constituent un ensemble de textes qui définissent les modes d'utilisation, d'entretien et de protection du point d'eau. · Importance des textes - Donnent des orientations en matière de gestion et d'utilisation du point d'eau ; - Permettent de canaliser le comportement en matière de gestion, d'utilisation et d'entretien de l'ouvrage ; - D'éviter des conflits d'attribution ; - Etc. Les dispositions pratiques liées à la gestion de l'ouvrage La bonne gestion de l'ouvrage dépendra en grande partie de l'intérêt que les membres du comité lui accordent. La volonté et la détermination des membres sont très capitales dans la réussite de la gestion. Il s'impose donc pour une gestion durable de l'ouvrage les dispositions pratiques suivantes : - Ouverture d'un compte courant Il n'est pas bon de garder trop d'argent à la caisse au village. En le faisant, on court beaucoup le risque de vols et d'incendie. Le comité ouvre donc un compte courant dans une agence (CLCAM) où il verse les recettes destinées à l'ouvrage. Seul un petit montant correspondant aux dépenses courantes doit être laissé à la caisse au village (inférieur à 10.000 FCFA). - Ouverture d'un compte de renouvellement En constituant une épargne régulière, la communauté peut, sans trop de difficultés mobiliser des fonds pour le renouvellement de son ouvrage. Le montant des épargnes doit être de nature à couvrir convenablement les prévisions de dotation aux amortissements des équipements. - Mise en place d'un stock de pièces de rechange Pour faciliter la réparation des équipements et pour éviter que la non-disponibilité d'une pièce de rechange sur le marché soit un goulot d'étranglement au bon fonctionnement du réseau, il est préférable que le comité ait à sa disposition un stock de pièces de rechange. Ceci permettra aussi d'éviter des dépenses fréquentes, de déplacement et des risques de manquer momentanément les pièces sur le marché. Notre étude s'est alors fixée une méthodologie pour répondre aux différentes questions posée dans cette partie. * 7 Dossier pédagogique de formation groupée des membres des SGPE (cas des ouvrages simples : FPM et PM) ; réalisé par le Programme d'Appui au Développement du Secteur Eau et Assainissement Phase II (PADSEA-II), décembre 2006 |
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