![](Contribution-du-systeme-financier-dans-le-processus-de-reduction-de-la-pauvrete-cas-de-la-cte1.png)
REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA FORMATION
PROFESSIONNELLE
Institut des Technologies d'Abidjan
CEDEX Afrique International
Union-Discipline-Travail
En vu de l'obtention du Diplôme d'Ingénieur
de Conception en Finances
THEME :
CONTRIBUTION DU SYSTEME FINANCIER DANS LE PROCESSUS DE
REDUCTION DE LA PAUVRETE « CAS DE LA CÔTE D'IVOIRE
»
Année académique
: 2007-2008
Présenté par :
Directeur de mémoire :
M. YAVO Yavo Guy
M. VANE Voua Georges
(Cadre Agro-économiste, Expert au Bnetd)
(Elève Ingnieur)
Présenté par YA
SOMMAIRE
SOMMAIRE i
DEDICACE ii
REMERCIEMENTS iii
AVANT PROPOS iv
SIGLES ET ABREVIATIONS v
LISTE DES GRAPHIQUES ET DES TABLEAUX vii
PRESENTATION DU CABINET CEDEX AFRIQUE INTERNATIONAL ix
RESUME DU MEMOIRE xii
INTRODUCTION 1
PREMIERE PARTIE : DIAGNOSTIC APPROFONDI
8
Chapitre I La situation réelle de la
pauvreté en côte d'ivoire 10
I- Définition et présentation de la
pauvreté 10
II- Evolution de la pauvreté de 1985-2008 11
III- Caractéristiques sociodémographiques des
pauvres 12
Chapitre II Le système bancaire et
établissement financier 14
I- Le paysage du système bancaire 14
II- Le paysage des établissements financiers 19
III- Contribution du système bancaire et
établissement financier au
financement de l'activité économique 20
IV- Les faiblesses et contre-performances des
établissements
bancaires et financiers 25
Chapitre III Les institutions de microfinance : IMF 29
I- Historique et définition 29
II- Définition et formes d'IMF 30
III- Fondement et justification de la loi du 22 juillet 1996
31
IV- Données caractéristiques du secteur de la
microfinance 34
Chapitre IV Les faiblisses relevant de l'Etat 49
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
DEUXIEME PARTIE : CONTRIBUTION DU SYSTEME
FINANCIER
ACTUEL 50
Chapitre I Le système bancaire et
établissement Financier 52
Chapitre II Les IMF 53
TROISIEME PARTIE : APPROCHE NOVATRICE
56
Chapitre I Au plan bancaire et financier 59
Chapitre II Au plan des institutions de microfinance
63
Chapitre III Relation entre IMEC et banques
commerciales 67
Chapitre IV Rôle de l'Etat 69
CONCLUSION 71
BIBLIOGRAPHIE I
ANNEXES II
TABLE DES MATIERES X
Présenté par YAVO Yavo Guy,
élève Ingénieur en Finances
DEDICACE
La gloire soit rendue à l'Eternel DIEU, l'omnipotent,
l'omniprésent et l'omniscient.
C'est à ma mère que je dédie en premier
lieu ce mémoire car sans elle, je ne serais pas à ce niveau
d'étude ; tant de sacrifices qu'elle a consenti pour moi.
En second, à vous M. VAHE voua Georges
(Ingénieur agroéconomiste, expert au Bnetd) que je
dédie ce présent mémoire de fin de cycle ingénieur.
De la grâce que Dieu m'a faite de vous avoir à la fois pour
maître de stage et directeur de mémoire, je ne peux que Lui
témoigner mon amour pour vous ; vous qui depuis le début de
l'année 2008 avez consenti tant de sacrifices pour moi. Vous êtes
et resterez pour moi cette personne exceptionnelle dont le remarquable amour
est admirablement secondé par votre coeur paternel.
Sans vous, rien n'aurait été possible.
Merci à vous.
Que Dieu lui-même dans son amour vous récompense.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
REMERCIEMENTS
C'est pour moi un agréable devoir d'exprimer ma
gratitude à tous ceux et celles dont la collaboration a contribué
à l'élaboration de ce mémoire. La longueur de leur liste
nominative ne me permettant pas de les citer en détail, je tiens tout de
même à élever le nom du Seigneur qui tout au long de ma vie
scolaire et universitaire, n'a cessé de me donner force, courage et
intelligence pour une réussite quasi-totale.
Qu'il me soit cependant permis d'adresser mes chaleureux
remerciements au corps administratif et en particulier au directeur
général (M. HOUENOU Jeannot) de l'ITA , mes professeurs, amis,
parents et tous ceux qui m'ont encouragé, soutenu et assisté. Que
M.SOUMAHO, chef de département Ingénierie finance soit aussi
rassuré de ma profonde reconnaissance.
Un clin d'oeil particulier à l'endroit de tous les
experts de taille qui travaillent au sein du cabinet Cedex Afrique
International pour leurs idées, touches et retouches du présent
mémoire.
Je voudrais exprimer toute ma reconnaissance à Dr.
KINIMO Yabilé René, Directeur Général dudit cabinet
pour m'avoir accepté dans sa prestigieuse structure et mis à ma
position tous les documents nécessaires.
Je ne saurais terminer mes propos sans adresser un
remerciement spécial à M. ACHI Gabriel, consultant à
l'UEMOA pour ses conseils dont j'ai bénéficié tout au long
de ce présent mémoire.
Que puisse Dieu, dans sa grande miséricorde et
bonté, vous les rende à l' infini.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
AVANT PROPOS
Autorisation d'ouverture obtenu par l'Etat en 2006 et
agrée par le FDFP en 2008, le Groupe ITA (Institut des Technologies
d'Abidjan) Ingénierie.SA est un établissement d'enseignement
supérieur.
Connue pour sa qualité de formation, il doit son
prestige à son personnel administratif secondé par ses
enseignants compétents et qualifiés qu'il recrute.
De ces formations BTS (Brevet de Technicien Supérieur),
DTS (Diplôme Technicien Supérieur), Ingénierie et MASTER ;
il s'est fixé comme objectif d'être parmi les plus grandes
écoles de renommée internationale.
Hormis les autres départements, nous nous retrouvons au
sein de celui des Finances Audit où notre option est la finance.
C'est à l'issu de cinq (5) bonnes années de
formation (trois ans post BTS ou équivalent, deux ans post DTS ou
équivalent) accompagné par un examen écrit réussi,
la soutenance avec succès d'un mémoire de fin de cycle, que
l'institut prononce l'admission au diplôme d'ingénieur de
conception selon l'option.
L'Etat de la pauvreté que vie toute la sous
région et en particulier la Côte d'Ivoire nous a
interpellé. De tous les sommets mondiaux sur l'éradication de la
pauvreté par le système financier en passant par les ajustements
structurels mis en place par l'Etat ivoirien, la situation n'a guère
changée mais plus encore alarmante. La politique sur la stratégie
de réduction de la pauvreté élaborée, par le
gouvernement depuis 2002, peine à décoller.
Au regard de la situation, nous avons décidé de
laisser nos empruntes en portant une réflexion approfondie sur la
contribution du système financier dans le processus de réduction
de la pauvreté en Côte d'Ivoire.
Les sujets, réflexions et avis portant sur le
système financier étant toujours à rebondissement, la
contribution d'un tiers ne saurait être exhaustive mais la bienvenue, car
l'essentiel serait « d'apporter sa pierre » pour tenter de
résoudre l'épineux problème de la pauvreté.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
L'oeuvre humaine caractérisée par sa
réflexion n'ayant jamais été comme « une eau de roche
» ou comme l'immuable perfection, les critiques, suggestions ou tout autre
apport serait hautement appréciée afin de lutter
véritablement contre la pauvreté au travers du système
financier actuel.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Sigles et Abréviations
BFA : Banque pour le Financement de
l'Agriculture BIAO : Banque Internationale de l'Afrique de
l'Ouest
BICICI : Banque Internationale du Commerce et de
l'Industrie de Côte d'Ivoire
BIDI : Banque Ivoirienne de Développement
Industriel
BIT : Bureau International du Travail
BNEC : Banque Nationale pour l'Epargne et le
Crédit
BNI : Banque Nationale d'Investissement
CAD : Comité d'Aide au
Développement
CAI : Cedex Afrique International
CCI : Crédit de Côte d'Ivoire
CCP : Comptes des Chèques Postaux
CEDEAO : Communauté Economique Des Etats
de l'Afrique de l'Ouest
CIE-SODECI : Compagnie Ivoirienne
d'Electricité - Société de Distribution d'Eau de
Côte d'Ivoire
CIVECA : Coopérative Ivoirienne d'Epargne
et de Crédit Automobile
CHU : Centre Hospitalier et Universitaire
CNC : Conseil National de la
Comptabilité
CNCA : Caisse Nationale de Crédit
Agricole
EPAM : Enquête Permanente Auprès
des Ménages
FENACOOPEC-CI : Fédération
Nationale des Coopératives d'Epargne et de Crédit de Côte
d'Ivoire
FGCCC : Fonds de Garantie des
Coopératives Café-Cacao FG.PME : Fonds de
Garantie des Petites et Moyennes entreprises
FMI : Fonds Monétaire International
IMEC : Institution Mutualiste de
Coopérative d'Epargne et de Crédit
IMF : Institution de Micro Finance
IPH : Indicateur de Pauvreté Humaine
OCDE : Organisation de Coopération et de
Développement Economique
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PASFI : Plan d'Ajustement du Secteur
Financier
PIB : Produit Intérieur Brut
PME/PMI : Petites et Moyennes entreprises /
Petites et Moyennes
Industries
PNN : Programme National de Nutrition
SAFBAIL : Société Africaine de Crédit
Bail
SAFCA : Société Africaine de
Crédit Automobile
SOGEFIBAIL : Société
Générale de Financement par le Crédit Bail
SFD : Système de Financement
Décentralisé
SGBCI : Société
Générale de Banque de Côte d'Ivoire
SIB : Société Ivoirienne de
Banque
UEMOA : Union Economique et Monétaire de
l'Afrique de l'Ouest
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Listes des Graphiques et des Tableaux
Tableaux
Tableau 1 : Réseau des banques
commerciales de Côte d'Ivoire
Tableau 2 : Les secteurs d'activités
financés par les banques de Côte d'Ivoire
Tableau 3 : Domaine d'intervention des
établissements financiers
Tableau 4 : Evolution de l'épargne
privée collectée par le système bancaire
Tableau 5 : Evolution des crédits
à l'économie
Tableau 6 : Crédits distribués par
le système bancaire par branches d'activités
Tableau 7 : Crédits distribués par
le système bancaire par secteur Tableau 8 : Les
principaux indicateurs de développement des SFD Tableau 9
: Evolution du nombre de bénéficiaires directs.
Tableau 10 : Proportion des crédits et
des dépôts des SFD par rapport à ceux des banques
Tableau 11 : Montants moyens des prêts des
SFD (en CFA)
Tableau 12 : Répartition sectorielle des
crédits offerts par les SFD Tableau 13 : Financement
des secteurs d'activités
Tableau 14 : Les placements effectués par
les IMF dans les banques
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Graphes
Graphique 1: Crédits distribués
par le système bancaire par branches d'activité
Graphique 2 : Crédits distribués
par le système bancaire par secteur Graphique 3 :
Evolution du nombre de bénéficiaires directs.
Graphique 4 : Proportion des crédits et
des dépôts des SFD par rapport à ceux des banques
Graphique 5 : Montants moyens des prêts
des SFD (en CFA) Graphique 6 : Répartition sectorielle
des crédits offerts par les SFD Graphique 7 :
Financement des secteurs d'activités
Graphique 8 : Les placements effectués
par les IMF dans les banques
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
PRESENTATION SUCCINTE DU CABINET « CEDEX
AFRIQUE
INTERNATIONAL »
Situé à l'Immeuble CCIA Abidjan - Plateau au 7
étage, porte7 « CEDEX-Afrique International », est une
structure bilingue (Français et Anglais) créée en
août 1999 et s'est fixé comme objectif principal de contribuer
à la création d'emplois de meilleure qualité pour
combattre le chômage et la pauvreté en Afrique. Aussi une
attention particulière est-elle accordée aux femmes (70 % des
pauvres) et aux jeunes dans le cadre de la réalisation de leurs
activités génératrices de revenus. Il fut
agréé en qualité de Bureau d'Etudes auprès de
plusieurs institutions internationales, sous régionales et nationales
entre autre :
· La Banque Africaine de Développement
(BAD) Réf N°
F-01549-CIV
· La Banque Ouest Africaine de Développement
(BOAD) Réf N° DEC/DDIA-2000 L 09
282
· L'union Européenne Réf
N° C 121
· Le Centre de Promotion des Investissements en Cote
d'Ivoire (CEPICI) Réf N°
1341
· L'association pour la Promotion des Exportations en
Cote d'Ivoire (APEX-CI)
Réf N° AN- 18 06 99 0072
· La Mission Commerciale de l'Ambassade du Canada
Le Fonds de Développement de la Formation
Professionnelle (FDFP) Réf N° FDFP-
CG/N° 01/2000/JPM/PHC/NP du 14/01/2000
· WINROCK International Réf N°
RB/KY/WI.220 DU 28/10 1999
· Le Fond Interprofessionnel pour la Recherche et le
Conseil Agricole (FIRCA)
Réf N°3204/FIRCA/CAM/2008
Au nombre de 70 experts juniors et seniors
(à l'interne comme à l'extérieur du cabinet), les
experts seniors sont tous titulaires d'un Doctorat (Docteurs ingénieurs,
3è cycle d'Etat, PH. D.) et jouissent d'une expertise
avérée auprès de structures nationales (BNETD, CIRES,
Universités de Côte d'Ivoire, INP-HB, CIREJ,...),
sous-régionales (UEMOA, BOAD, BCEAO, BRVM, ...) et internationales (UE,
BAD, PNUD, FENU, FAO, FIDA, UNOPS, UNESCO, UNICEF, OIT, ...)
Le champ d'expertise de cette équipe couvre une
trentaine de pays africains Francophones, Anglophones et lusophones.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
La diversité des profils de l'équipe des
professionnels de CEDEX-Afrique International ainsi que la qualité et la
richesse de son portefeuille de consultants facilement mobilisables permettent
au cabinet de proposer ses services dans les domaines suivants : Agriculture,
Eaux et Forêts, Elevage, Pêche, Agro-industrie, Micro
Entreprise/Micro Industrie, Finance/Micro Finance, Comptabilité,
Négoce, Coopératives, Privatisation, Mines, Environnement,
Urbanisme, Architecture, Informatique, Formation, Génie Rural,
Génie Civil, Génie Electrique, Génie Biomédical,
Anglais.
L'application de prestations de services novatrices a conduit
à des résultats probants pour le bien-être des clients.
Leur nombre étant exhaustifs, il est donc important de souligner
quelques unes .Il s'agit entre autres de :
L'Etude sur les Investissements pour l'Emploi aptes à
Réduire la Pauvreté (IPRE), financé par
le BIT (Projet JFA-PRESSA), avril 2001 ;
Finalisation de 3 rapports d'achèvement mali : projet
mali nord-est / mali : projet de réhabilitation du
périmètre de Baguineda / OMVS : consolidation
digue rive droite du barrage de DIAMA (BAD), Octobre 2001 ;
Projet de finalisation du Document de Stratégie de
Réduction de la Pauvreté (DSRP) en
Côte d'Ivoire : Etude du Volet sur la Sécurité Alimentaire
et la Pauvreté (Financé par la JICA : Japan
International Cooperation Agency) et du Volet sur le Système financier
et l'accès aux crédits des pauvres (Financé par le
PNUD), Mars 2003.
L'étude sur la réinsertion des ex-combattants
(projet de l'Etat de Côte d'Ivoire) financé par
l'UE
Ce prestigieux cabinet est dirigé par Dr. René
Kinimo YABILE diplômé de l'université d'Illinois
(Etats-Unis) et est membre de l'Association Internationale des
Agro-Economistes, membre de l'Association Américaine des
Agro-Economistes, membre de l'union des Ingénieurs Agronomes de
Côte d'Ivoire (UNIAGRO). Il est auteur de plusieurs ouvrages dont :
« Recherche sur l'équilibre financier d'un programme de
crédit agricole en Côte d'Ivoire » publié dans le
Journal Revue Française d'Economie Rurale (novembre 1985).
« Reforms in the
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
agricultural lending programs of Ivory Coast's BNDA
»publié dans le Journal Savings and Development
(N°2-1986X); Autosuffisance alimentaire en Côte d'Ivoire : «
Paradoxe ou réalisme socio-économique ? », publié
dans le Journal Revue Française d'Economie Rurale (Novembre 1986)
;« Provision of liquidity management ; an incentive to curb default in the
Ivory Coast's agricultural credit programs », publié dans le
Journal Savings and Development (N° 41987) ; Role of credit unions
in the financial intermediation of African rural areas: the Case of Burkina
Faso and Ivory Coast, soumis à African Development Review ;
Lutter contre la faim pour réduire la pauvreté en Afrique, en
voie de publication, Les structures de financement des PME en Côte
d'Ivoire, en voie de publication ; Micro finance: Instrument
privilégié de lutte contre la pauvreté en Afrique, en voie
de Publication.
ORGANIGRAMME DE CEDEX AFRIQUE INTERNATIONAL
DIRECTION GENERALE
Secrétariat
Département Administratif
et Financier
Département Etudes
Département Formation
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
RESUME
Les pays de la communauté Economique Des Etats de
L'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et ceux de l'Union Economique et Monétaire
Ouest Africaine (UEMOA) en particulier ont connu un ralentissement de leur
croissance au cours des dix dernières années. Cette situation a
favorisé le taux élevé de la pauvreté dont le cas
de la Côte d'Ivoire.
L'incident de la pauvreté reste toujours fort en
Côte d'Ivoire où le fléau touche environ 48,9% de la
population.
Dans le dispositif de lutte contre la pauvreté, la
fourniture de services financiers est un volet important dans la mesure
où l'accès des pauvres à ces services influence
directement et positivement leur capacité à générer
des revenus et à créer ou préserver des emplois.
Mais plusieurs études réalisées en
Côte d'Ivoire, témoignent du faite que le secteur financier
classique a tendance à exclure les transactions à petite
échelle, principalement du fait des coûts élevés,
ainsi que les opérateurs offrant peu de garanties. En revanche, les
banques préfèrent généralement traiter avec les
clients opérant dans les secteurs économiques formels, notamment
installés dans les centres urbains et disposant des revenus
réguliers. Leur politique de crédit est donc prioritairement
orientée vers les entreprises disposant d'une bonne assise
financière et de garanties conséquentes. De ce fait, cette frange
de la population est exclue du jeu économique et de l'accès du
bien être.
Le présent mémoire est une contribution à
la réflexion sur le rôle du système financier dans le
processus de lutte contre la pauvreté en Côte d'Ivoire. Il a pour
objectif l'instauration d'un cadre d'implication plus grande et efficace du
système financier au processus de lutte contre la pauvreté.
D'une part, la réflexion a porté sur
l'état de la pauvreté en Côte d'Ivoire et la contribution
actuelle du système financier à son éradication ;
D'autre part, il s'est agit d'analyser les
conditionnalités d'un nouveau cadre d'intervention du système
financier dans le processus de lutte contre la pauvreté.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
L'analyse de la pauvreté montre que ce
phénomène de portée nationale connaît une hausse
importante entre 1985 et 1998 (période associée à la
dévaluation du Francs CFA) où le taux de 10% en 1985 est
passé à 33,6% en 1998. Depuis le coup d'Etat de 1999
accentué par la crise politico-militaire du 19 juillet 2002, aujourd'hui
(2008) le taux de pauvreté est passé à près de
50%.
Les couches défavorisées déplorent
périodiquement les difficultés de financement auprès du
secteur financier classique pour le financement d'activités
génératrices de revenus et d'emplois. L'avènement de la
microfinance, qui était censée apporter une solution durable
à la bancarisation des couches défavorisées, n'a pas
permis d'obtenir la satisfaction souhaitée. On note en effet que la
pénétration des systèmes de financement
décentralisé (SFD) en milieu rural demeure encore faible,
touchant seulement 5 à 20% des ménages ruraux.
Pour corriger les insuffisances du système financier
actuel et favoriser son implication efficace dans le processus de lutte contre
la pauvreté, il est important de : (i) améliorer le
système bancaire actuel en favorisant une participation plus grande du
système au financement des microprojets et des milieux pauvres par la
création au sein de chaque banque d'une cellule
spécialisée dans l'étude de financement des microprojets
du secteur informel ; (ii) accorder, par le truchement de la commission
bancaire et de la banque centrale, des assoupissements et des adaptations
significatifs en faveur des opérations effectuées par ladite
cellule ; (iii) redynamiser le financement agricole par l'élargissement
des activités du fonds de garantie des coopératives
café-cacao (FGCCC) à toutes les filières agricoles et
l'instauration de synergie d'actions entre le FGCCC et la Banque pour le
Financement de l'Agriculture (BFA) ; (iv) créer un fonds de garantie
PME/PMI ;(v) étendre l'accessibilité et accroitre la
sécurisation des activités des SFD ; (vi)favorise les
interactions fructueuses entre les SFD et les banques primaires à
plusieurs niveaux (financier, technique et institutionnel).
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
![](Contribution-du-systeme-financier-dans-le-processus-de-reduction-de-la-pauvrete-cas-de-la-cte2.png)
Présenté par YAVO Yavo Guy,
élève Ingénieur en Finances
INTRODUCTION
1- Contexte général
A l'instar de la plupart des pays d'Afrique subsaharienne, la
situation de la pauvreté demeure préoccupante dans l'Union
Economique et Monétaire Ouest Africaine. Il s'agit véritablement
d'un phénomène de masse qui touche une grande majorité de
populations des milieux urbains et plus encore des zones rurales. Elle affecte
principalement les agriculteurs, les opérateurs économiques du
secteur informel des villes, les femmes et les jeunes. La prise de conscience
générale du problème est le résultat d'un long
processus initié à la fin des années 1980. Tout au long
des années 1990, plusieurs sommets des Nations Unies ont par la suite
contribué à une prise de conscience dans ce domaine. Il faut
mentionner particulièrement le sommet mondial pour le
développement humain qui s'est tenu à Copenhague (Danemark) en
1995 dont l'une des résolutions les plus importantes est l'initiative
2020. De plus, l'Assemblée Générale des Nations Unies a
proclamé l'année 1996 « Année internationale de
l'éradication de la pauvreté » et la décennie
1997-2006 « Première décennie des Nations Unies pour
l'élimination de la pauvreté ». Il faut souligner
également les résultats du Comité d'Aide au
Développement (CAD) de l'OCDE, qui a mis la pauvreté au centre de
ses travaux et qui fixe plusieurs objectifs internationaux de
développement dont entre autre la réduction de moitié de
la population mondiale vivant dans une situation d'extrême
pauvreté entre 1990 et 2015.
En Côte d'Ivoire, le fléau que représente
la pauvreté est de plus en plus marqué dans les ménages.
L'Indicateur de Pauvreté Humaine (IPH) qui s'attache aux déficits
rencontrés dans trois domaines essentiels de l'existence humaine
(durée de vie, niveau d'instruction et condition de vie), montre
également que pour la période 1990-1995,environ 43% de la
population ivoirienne est affectée par les différentes formes de
pauvreté.
L'évolution de la précarité des
conditions de vie des ivoiriens constituait la conséquence directe des
déséquilibres engendrés par la crise économique.
Pour faire face à ces déséquilibres économiques, le
gouvernement ivoirien, sous l'impulsion de la banque mondiale et du
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
FMI, a adopté en 1981, 1982 et 1986 des programmes
d'ajustements structurels. Ces politiques d'ajustements structurels reposaient
sur la théorie économique des marchés compétitifs.
Par conséquent, les objectifs à court terme de l'ajustement
structurel cherchent à stabiliser l'économie par le
contrôle de l'inflation et l'équilibre tant du budget que de la
balance des paiements. Leurs objectifs à long terme sont la promotion
d'une croissance économique durable et la réduction de la
dépendance vis-à-vis de l'aide extérieure. Mais à
mesure que les plans d'ajustement se succédèrent, les principaux
problèmes qui sous-tendent leur application gangrenaient d'avantage
l'Etat : le niveau d'endettement s'est accru, les indicateurs de la
pauvreté et du développement humain ont une tendance
baissière et une mauvaise gestion des affaires politiques de l'Etat,
surtout depuis l'éclatement de la crise politico-militaire du 19
septembre 2002.
Les causes de la pauvreté sont variées et
interagissent ; elles sont généralement de plusieurs ordres :
Naturel (qualité de sols, aléas climatiques,
désertification, enclavement des régions,...) ; politique
(troubles sociaux, déficit démographique,...) ; Social (niveau
élevé d'analphabétisme, forte croissance
démographique, difficulté d'accès aux services sociaux de
base,...) ; Economique (stagnation ou récession des économies
nationales, chômage et sous-emploi, inaccessibilité aux actifs de
production, faible productivité du travail, mauvaise gestion des
affaires politiques,...), Technique (difficulté d'accès aux
techniques de production, à la science et aux nouvelles technologies,
inaccessibilité aux infrastructures économiques de base,...) ;
Culturel (existence de nombreux tabous, absence de culture de
l'excellence,...).
C'est pourquoi, l'éradication de la pauvreté
nécessite un diagnostic clair et rigoureux à la base qui va au
delà des questions de sémantique pour retenir les manifestations
du phénomène de la pauvreté notamment les déficits
de revenus, la malnutrition, le manque d'accès aux services de base
(éducation, santé, électricité, eau potable,
infrastructures routières), aux services financiers, etc.
2- Problématique
Au regard de la complexité du phénomène,
la lutte contre la pauvreté revêt une dimension multiforme et
apparaît aujourd'hui plus que hier comme un combat de tous les
instants.
Cela suppose que pour contribuer efficacement à la
réduction de la pauvreté, les politiques macro-économiques
de développement doivent favoriser une croissance forte,
équitable et créatrice de revenus et d'emplois pour les couches
défavorisées.
Une telle orientation, qui permettra de libérer des
énergies et de mieux valoriser le capital humain, nécessaire
à la production de richesses nationales, interpelle fortement le secteur
financier, en raison de son rôle stratégique dans
l'économie. En effet, en assurant le financement des investissements des
activités génératrices de revenus, le secteur financier
est appelé à aider au développement d'opportunités
pour les couches sociales défavorisées.
Cependant, force est de constater que le secteur financier
classique à tendance à exclure les transactions à petite
échelle, principalement du fait des coûts fixes
élevés, ainsi que les opérateurs offrant peu de garantie.
En revanche, les banques préfèrent plus
généralement traiter avec les clients opérant dans les
secteurs économiques formels, notamment installés dans les
centres urbains et disposant de revenus réguliers. Leur politique de
crédit est donc prioritairement orientée vers les entreprises
disposant d'une bonne assise financière et de garanties
conséquentes.
Par ailleurs, certains petits opérateurs, pour
compenser les désavantages liés à la taille de leurs
unités économiques et les difficultés d'accès aux
services bancaires, s'organisent en groupement tels que : coopératives
de crédit, société de cautionnement mutuel, etc.,
suscitant de nombreuses initiatives de microfinance.
Dès lors, la question majeure qui se pose est celle de
savoir si le système financier de la Côte d'Ivoire joue pleinement
son rôle qui est attendu de lui dans le processus d'éradication de
la pauvreté ? Et quelles sont les mesures qui peuvent être prises
sur le plan de financement pour accélérer l'insertion des pauvres
dans le jeu économique ?
La présente réflexion a trait à la
contribution du secteur financier à la lutte contre la pauvreté
en Côte d'Ivoire. Elle portera dans une première partie à
un diagnostic approfondi du système financier tout en mettant en exergue
l'état de la pauvreté actuelle du pays, puis dans une
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
deuxième partie, elle abordera la contribution
présente du système financier à la réduction de la
pauvreté et enfin, dans une troisième, elle exposera la
nécessité de rechercher une approche novatrice dans l'apport du
secteur financier au processus de lutte contre la pauvreté.
3- Objectifs de l'étude
Cette étude est une contribution à la
réflexion sur le rôle du système financier dans le
processus de lutte contre la pauvreté en Côte d'Ivoire. De
façon spécifique, il s'agira de :
Diagnostiquer le système financier actuel tout en
analysant l'état de la pauvreté en Côte d'Ivoire ;
Analyser la contribution du système financier
actuelle au processus de réduction de la pauvreté ;
Faire des propositions pour une meilleure implication du
système financier dans le processus d'éradication de la
pauvreté.
Par ailleurs, il faudrait noter que pour cette
étude nous nous sommes limités à la contribution du
système bancaire, des établissements financiers et des
institutions de microfinance (IMF).
4- Revue de littérature
A- Le concept de pauvreté
?Notion de pauvreté
La pauvreté est un concept assez complexe dont
l'analyse dépend de l'approche utilisée. A cet effet, plusieurs
formulent sont utilisées pour la définir :
Pauvreté humaine qui traduit un
manque de capacités humaines essentielles comme savoir lire,
écrire et être correctement nourri.
Pauvreté monétaire qui se
traduit par le manque de revenu adéquat le plus faible ou de la
capacité d'engager les dépenses correspondantes.
Pauvreté générale :
niveau de pauvreté moins grave, généralement défini
comme l'incapacité de satisfaire les besoins alimentaires et non
alimentaires essentiels.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Pauvreté relative : pauvreté
définie suivant des normes qui peuvent varier d'un pays à un
autre. Ce terme est souvent utiliser comme équivalent approximatif de
pauvreté générale.
Pauvreté absolue : pauvreté
définie par une norme fixe, elle désigne un état
prononcé de privations à la fois matérielles,
intellectuelles et symboliques. Ce terme est souvent utilisé comme
approximatif de pauvreté extrême.
?Mesure de la pauvreté
Plusieurs approches sont aujourd'hui utilisées pour
mesurer le niveau de pauvreté. Dans le cadre de cette étude, nous
retiendrons les approches utilisées par le groupe de la Banque Africaine
de Développement (BAD).
Pour la BAD, trois grandes approches sont à distinguer
(L. Atanguegnima, 2005) : la première quantitative est monétaire,
la deuxième s'attache aux capacités et la troisième passe
par les études participatives de la pauvreté.
L'approche monétaire : Elle postule
que la première chose à faire pour chiffrer la pauvreté
consiste à s'étendre sur une mesure exprimant le niveau de vie.
C'est ainsi que pour les pays en développement, il s'agit de
dépenses de consommation par habitant (y compris la consommation de sa
production).
L'approche par les capacités : Pour
le professeur Amartya Sen, le recours à cette approche se justifie par
les trois concepts suivant :
droits, capacités et réalisations. Cette
approche repose sur les capacités et procède en fonction des
différentes formes de liberté. En d'autres termes, la
pauvreté doit être considérée comme un manque de
capacités de base ; c'est-à-dire qu'un individu doit pouvoir
satisfaire certains besoins fondamentaux qui sont nécessaires à
l'atteinte d'une certaine qualité de vie.
L'approche participative : Cette approche
concerne plus l'étude que la mesure de la pauvreté. Elle a
été plus utilisée par les praticiens du
développement lors des évaluations des projets sur le terrain. Le
principe fondamental de cette approche est basé sur le fait que les
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
pauvres connaissent mieux que n'importe qui d'autres leurs
situations, leurs priorités et surtout, les moyens qui leur
permettraient d'échapper à leur condition.
b- Conception de financement
? Notion de financement
Financer une activité, c'est rendre disponible des
moyens financiers pour la réalisation de cette activité. En
d'autres termes, il s'agit de satisfaire partiellement ou totalement les
besoins en financement d'une activité donnée.
?Fonctions et organisation du financement Le
financement répond à plusieurs fonctions principales :
Le financement des investissements ;
Le financement des équipements (outils, machines
et/ou véhicules, etc.) ;
Le financement de l'exploitation (pour financer les empois
cycliques) ;
Le financement de « l'environnement économique
» : organisme d'encadrement technique, services publics,
équipements collectifs (voies de communication, approvisionnement en
énergie, etc.), entreprise agro-industrielles (traitement et
première transformation de produits), artisanat rural, organisation de
la commercialisation, actions de formation, etc.
Les subventions aux entreprises ;
D'une façon plus large, le financement intègre
une dimension de gestion ou de protection contre les risques individuels ou
collectifs
Certains besoins de financement relèvent du court
terme. Selon l'organisation du système de financement, ces besoins
peuvent rencontrer des réponses plus ou moins partielles et efficaces.
Enfin, leur structure varie selon les produits et selon les pays.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
![](Contribution-du-systeme-financier-dans-le-processus-de-reduction-de-la-pauvrete-cas-de-la-cte3.png)
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
DIAGNOSTIC APPROFONDI
CHAPITRE I : LA SITUATION REELLE DE LA PAUVRETE EN
COTE D`IVOIRE
Selon les rapports du ministère du Plan et du
Développement, la pauvreté est un concept multidimensionnel et
complexe, généralement représenté sous trois
dimensions : la dimension monétaire (le manque ou la non satisfaction
des besoins vitaux), la dimension sociologique et la dimension psychologique.
La pauvreté est vécue aussi bien au plan individuel que
collectif.
I-Définition et présentation de la
pauvreté
La mesure de la pauvreté en Côte d'Ivoire est
bâtie autour de la dimension monétaire. Cette mesure s'appuie sur
deux éléments : un indicateur de bien-être et un seuil de
pauvreté. L'indicateur de bien-être retenu est la dépense
de consommation des ménages, utilisée principalement en raison
des difficultés de collecte d'informations fiables sur les revenus de
ceux-ci. Quant au seuil de pauvreté, il permet de distinguer les
populations en deux groupes :
- Les populations dont la dépense de consommation est
en dessous du seuil sont qualifiées de « pauvres » ;
-Les populations dont la consommation est au-dessus du seuil
sont dites « non pauvres ».
Pour déterminer le seuil de pauvreté, deux
approches sont possibles. D'abord la méthode du seuil de pauvreté
absolu correspond à un minimum de besoins nutritionnels à
satisfaire, auquel est ajouté un panier de biens non alimentaires. Vient
aussi la méthode du seuil de pauvreté relatif qui est
déterminé par le montant le plus élevé des
dépenses de consommation d'une proportion de la population choisie de
manière arbitraire. L'analyse de la pauvreté en Côte
d'Ivoire est faite à partir d'un seuil de pauvreté relatif obtenu
sur la base des données de l'Enquête Permanente Auprès des
Ménages de 1985 (EPAM 85), ce seuil était égal à
75.000 FCFA par tête et par an. Ce montant a été
évalué à partir des prix de consommation des 10% les plus
pauvres de cette année. Un déflateur est appliqué pour
tenir compte des différences de prix entre les autres pôles de
développement du pays et la ville d'Abidjan. A chaque nouvelle
enquête, ce seuil de pauvreté monétaire est
réévalué. Ainsi, les seuils obtenus sont : 101.340 FCFA en
1993, 144.800 FCFA en 1995, 162.800 FCFA en 1998, 183450 FCFA en 2002 et
241.145 FCFA en 2008. En définitive, est pauvre en 2009, celui qui a une
dépense de consommation inférieure à 661 FCFA par jour,
soit 241.145 FCFA par an.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
II- Evolution de la pauvreté de 1985 à
2008
En Côte d'Ivoire, le nombre de pauvres a
été multiplié par 10 en l'espace d'une
génération. Aujourd'hui, une personne sur deux est pauvre contre
une personne sur dix en 1985. Le taux de pauvreté est passé de
10% en 1985 à 48,9% en 2008 ; ce qui correspond selon les chiffres du
ministère du Plan à un effectif de pauvres estimés
à 974.000 en 1985 et à 10.174.000 en 2008. L'analyse de cet
indice de pauvreté entre 1985 et 2008, laisse apparaître trois
périodes importantes.
La première allant de 1985 à 1995 s'est
caractérisée par un accroissement rapide du niveau de
pauvreté. Le taux de pauvreté est en effet passé de 10,0%
en 1985 à 36,8% en 1995, soit une augmentation moyenne de 2,7 points par
an. Cette période a été marquée par une conjoncture
économique défavorable caractérisée par la
détérioration des termes de l'échange, la chute des cours
des matières premières agricoles, une stagnation du taux de
croissance réel du PIB autour de 0,8% par an, insuffisant pour compenser
la forte croissance démographique de 3,8%. De plus, la
dévaluation du FCFA en janvier 1994, a accentué la
réduction du pouvoir d'achat des ménages.
La seconde période qui s'étend de 1995 à
1998 a enregistré une légère inflexion de la
pauvreté dont l'indice est passée de 36,8% en 1995 à 33,6%
en 1998. Ce résultat était imputable aux effets positifs de la
dévaluation de 1994, conjugués notamment avec
l'amélioration des termes de l'échange et la reprise des
investissements.
Enfin, la troisième période de 1998 à
2008 est caractérisée par une aggravation de la pauvreté
dont le taux est passé de 33,6% en 1998 à 38,4% en 2002, puis
à 48,9% en 2008. Cette période a connu une série de crises
sociopolitiques et militaires dont les points culminants ont été
le coup d'Etat militaire du 24 décembre 1999 et la rébellion
armée du 19 septembre 2002 qui a conduit à la partition de fait
du pays.
Par ailleurs, toutes les études menées en
Côte d'Ivoire ont montré que la pauvreté est, de tout
temps, plus accentuée en milieu rural qu'en milieu urbain. Douze (12)
personnes sur vingt (20) y sont pauvres contre 6 en milieu urbain. Ce rapport
était de 3 personnes sur 20 contre 1 personne sur 20 en 1985. Au niveau
national, la pauvreté s'est fortement accrue au niveau des pôles
de développement et diffère d'un pôle à un autre. En
2008, huit pôles de développement sur dix ont un taux
supérieur à 50% contre quatre en 2002. Parmi ces pôles,
celui du Nord est le plus touché par le phénomène de
pauvreté avec près de 4 pauvres sur 5 personnes en 2008. Ce
pôle est suivi par ceux de l'Ouest (63,2%) ; du Centre-Ouest (62,9%) ; du
Nord-Ouest (57,9%) ; du Centre-Nord (57,0%) et du Nord-est (54,7%)
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
III- Caractéristiques
sociodémographiques des pauvres
En Côte d'Ivoire, le type de logement est un facteur
discriminant de la pauvreté en milieu urbain. La proportion de
ménages pauvres habitant les cases, les baraques, les maisons
isolées, est élevée. Cette proportion est respectivement
de 69,o%, 64,2% et 50,3% à laquelle s'ajoutent les ménages
pauvres des cours communes à hauteur de 31,3%. Ce facteur n'est pas
discriminant en milieu rural où chaque ménage dispose
généralement d'un toit. Comme le type de logement, l'accès
à l'eau potable et à l'électricité constitue un
facteur déterminant de pauvreté aussi bien en milieu urbain qu'en
milieu rural.
En 2008, 40,5% des citadins qui n'ont pas accès
à l'eau potable sont pauvres contre 21,7% chez ceux qui ont accès
à l'eau potable. En d'autres termes, quand l'eau est disponible en
ville, elle est chère et il existe un potentiel capable d'accéder
financièrement à l'eau potable mais qui ne sont pas raccordables
au réseau de distribution existant. De même, 89,7% de la
population urbaine à accès à l'électricité
contre 31,5% en milieu rural. Au total, 35% de la population n'a pas
accès à l'électricité et est pauvre. A l'inverse,
seulement 32,9% des populations ayant un compteur d'électricité
individuel sont pauvres. Autrement dit, la disponibilité d'une source
d'éclairage moderne dans un ménage détermine son statut de
pauvreté. En cas de maladie, les populations pauvres se tournent d'abord
vers un guérisseur ou l'automédication au lieu de consulter un
personnel de santé moderne. En effet, 52,0% de ceux qui déclarent
consulter un guérisseur en premier, en cas de maladie, sont pauvres,
contre seulement 25% chez ceux qui préfèrent dans ces cas
consulter un médecin. Cette situation traduit le manque ou
l'éloignement des centres de santé et le coût
élevé des prestations de santé moderne.
Ci-devant, l'expérience de Dr Patricia N'Guessan,
directeur coordonnateur du Programme National de Nutrition (PNN) : Avant
d'occuper cette fonction, elle a été pendant longtemps
pédiatre au CHU de Treichville. Elle nous raconte que vers la fin, elle
en avait ras-le-bol de voir des mères incapables de sortir la somme de
8000 FCFA pour payer des poches de sang afin de sauver leurs enfants
anémiés. « Quand pour cette somme, des femmes nous
abandonnent leurs enfants pendant deux (02) ou trois (03) jours et reviennent
soit les bras vides soit avec l'argent et que nous sommes obligés de
leur dire que l'enfant est mort depuis leur départ, cela finit toujours
par entamer le moral des plus endurcis d'entre nous », relate le
médecin. Elle dit ne même plus se souvenir du nombre de ces
mères, parce que totalement démunies et qui repartent avec leurs
rejetons quand on leur demande de payer 3000 FCFA de frais d'entrée. Ce
drame, est vécu au quotidien dans tous les services des hôpitaux.
C'est le Pr Ezani, directeur dudit CHU qui rappelait, lors d'une
intervention
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
l'année dernière, que son établissement
avait des arriérés de plusieurs centaines de millions au titre de
leurs efforts sociaux. Mais, cela est largement insuffisant vu le nombre trop
élevé d'indigents et de pauvres qui ont largement besoin de
soins. Dans ce cas, cette masse se rabat vers les tradipraticiens et autres
guérisseurs.
La pauvreté est inversement liée au niveau
d'instruction car le taux de pauvre diminue au fur et à mesure que le
niveau d'instruction augmente. De 57,5% chez les populations sans instruction,
ce taux retombe à 6,6% chez les populations d'un niveau
d'éducation supérieur. En d'autres termes, l'investissement dans
l'éducation est un levier clé de réduction de la
pauvreté. La probabilité d'être pauvre augmente avec la
taille du ménage. La taille moyenne des ménages pauvres est de
6,3 personnes contre 3,9 chez les ménages non pauvres. De 10,7 chez les
personnes vivant seules, le taux de pauvreté passe à 34,8% chez
les personnes d'un ménage de 4 personnes, à 51,7% chez celles
vivant dans un ménage de 6 personnes et à 66,4% chez celles
vivant dans un ménage de 10 personnes.
Pour paraphraser M. Marcel Zadi Kessy PCA du groupe
CIE-SODECI qui disait, lors d'une conférence publique à Assinie
Mafia, sur les questions de développement et de pauvreté : «
Un homme qui touche 100.000 FCFA par mois est pauvre. Mais s'il vit seul, c'est
supportable. S'il prend une compagne avec le même salaire il devient
doublement pauvre. Et si sa compagne lui fait un enfant avec toujours le
même salaire, il devient triplement pauvre et ainsi de suite... »
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
CHAPITRE II: SYSTEME BANCAIRE ET ETABLISSEMENT
FINANCIER
Les banques, selon les dispositions de
l'article 3 de la loi du 25 juillet 1990 portant réglementation bancaire
de l'UEMOA, « sont des entreprises qui font profession
habituelle de recevoir des fonds dont ils peuvent être disposé par
chèque ou par virement et qu'elles emploient pour leur propre compte ou
pour le compte d'autrui, en opérations de crédit et de placement
».
Les établissements financiers sont
définis à l'article 4 de la loi bancaire, comme étant
« des personnes physique ou morale, autre que les banques qui font
profession habituelle d'effectuer pour leur propre compte des opérations
de crédit, de vente à crédit, de financement de ventes
à crédit ou de change, ou qui reçoivent habituellement des
fonds qu'elles emploient pour leur propre compte en opérations de
placement, ou qui servent d'intermédiaire en tant que commissionnaires,
courtiers ou autrement dans tout ou partie de ces opérations ».
I- Le paysage du système bancaire de la Cote
d'Ivoire
Le réseau bancaire ivoirien comprend : la banque
centrale, la commission bancaire et les banques primaires.
La BCEAO est l'institution d'émission pour l'ensemble
des pays membres de l'UEMOA qui sont : le Benin, le Burkina Faso, le Togo, le
Mali, le Niger ; le Sénégal. Elle a pour missions principales
:
La régularisation de la valeur monétaire au
sein des pays de l'UEMOA ;
La surveillance et le contrôle du fonctionnement des
banques primaires
Le soutien financier apporté aux banques primaires
sous forme d'émissions de bons du trésor ou de refinancement.
La commission bancaire dont la présidence est
assurée par le gouverneur de la banque centrale a pour fonction
essentielle :
La délivrance des agréments aux banques et
établissements financiers ;
Le contrôle des banques et établissements
financiers ;
Le pouvoir de sanction en cas de manquement à la
régularisation bancaire et aux dispositions prudentielles
imposées aux banques primaires.
L'évolution du système bancaire du pays a
été marquée au cours des années 80 par une crise
économique et financière aigue, qui se sont accompagnée
par la liquidation de la majorité des banques de développement
(BNDA, BNEC) instruments traditionnels de financement
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
du développement rural et des PME/PMI. Par ailleurs,
elle s'est traduite notamment par la disparition de près du quart de
l'effectif des banques et établissements financiers.
Aujourd'hui, il est globalement assaini au prix d'une
vigoureuse politique de restructuration, notamment la mise en oeuvre du Plan
d'Ajustement du Secteur Financier (PASFI) en 1989.
Le réseau bancaire ivoirien comprend deux types de
banques : les banques commerciales dites banques d'affaires et les banques de
développement.
En effet, la seule banque de développement qui
existait en Côte d'Ivoire était la Banque Nationale pour le
Développement Agricole (BNDA). Elle fut crée en 1968 et liquider
en 1990 pour les raisons suivantes :
Faiblesse du niveau des ressources ;
Déséquilibre structurel de la situation
financière dû à une inadaptation des ressources et des
emplois ;
Niveau de crédits impayés très
élevés (crédit de commercialisation café-cacao,
prêt d'équipement et de fonctionnement aux coopératives,
prêt de soudure aux planteurs) ;
Faiblesse d'organisation interne des structures ;
Difficulté de maîtrise de la
réglementation bancaire.
Elle avait une vocation de promotion du monde rural en
général et du monde agricole en particulier. L'ensemble de son
réseau qui comprenait environ une soixantaine de représentations
à l'intérieur du pays (directions Régionales, Agences
locales, Bureaux permanents, guichets et guichets périodiques) lui
permettait de jouer pleinement son rôle de lutte contre la
pauvreté.
Cette banque participait également de façon
très efficace à l'accélération de la bancarisation
du monde paysan et des secteurs informels.
Le vide institutionnel provoqué par la liquidation de
la Banque Agricole a justifié la création et la mise en place des
systèmes de financement décentralisés à travers les
institutions mutualistes ou Coopératives d'Epargne et de
crédit.
A cette Banque de Développement Agricole, il faut
ajouter celle des comptes des chèques postaux (CCP) qui s'apparente
à une banque de dépôts dont l'activité actuelle ne
lui permet pas de contribuer efficacement à la lutte contre la
pauvreté.
La configuration du système bancaire ivoirien au 31
décembre 2002 présentait 15 banques et 8 établissements
financiers. Au 31 décembre 2008, on note 19 banques et 2
établissements financiers. Aujourd'hui, malgré la crise que
traverse le pays, le paysage est globalement assaini au prix d'une rigoureuse
et couteuse politique de
restructuration. L'activité bancaire est
concentrée au niveau de 5 banques (SGBCI, BICICI, BNI, SIB, BIAO).
Le paysage bancaire est dans sa totalité
contrôlé par des banques étrangères dont le capital
est détenu à hauteur de 49% par des intérêts
nationaux et à 51% par des investisseurs étrangers.
1- Réseau des banques commerciales
Le réseau actuel des banques primaires commerciales se
présente comme suite :
Tableau 1 : Réseau des banques
commerciales de Côte d'Ivoire
NUMERO
|
BANQUES
|
NBRE D'AGENCES
|
DEPOTS CLIENTELE AU
31/12/08
|
CONCOURS CLIENTELE AU
31/12/08
|
1
|
Banque Atlantique
|
67
|
155,42
|
15107
|
2
|
SGBCI
|
41
|
423,75
|
23878
|
3
|
BIAO-CI
|
31
|
219,51
|
19891
|
4
|
BICICI
|
30
|
262,01
|
21524
|
5
|
ECOBANK-CI
|
30
|
187,41
|
17905
|
6
|
BNI
|
24
|
161,2
|
9237
|
7
|
SIB
|
15
|
136,27
|
13518
|
8
|
BOA-CI
|
13
|
115,64
|
13268
|
9
|
BHCI
|
07
|
42,01
|
2803
|
10
|
BFA
|
06
|
33,49
|
2613
|
11
|
BCEAO
|
06
|
ND
|
ND
|
12
|
OMNIFINANCES (ACCES)
|
05
|
37,06
|
3957
|
13
|
UBA-CI
|
05
|
32,34
|
039
|
14
|
ACCD (Banque du Trésor)
|
04
|
ND
|
ND
|
15
|
Standard Chartered Bank)
|
03
|
50,13
|
4459
|
16
|
Versus Bank
|
03
|
29,06
|
165
|
17
|
COFIPA-CI
|
03
|
14,32
|
1439
|
18
|
CITIBANK
|
02
|
53,18
|
5021
|
19
|
BRS-CI
|
01
|
16,26
|
1003
|
20
|
Bridge BANK GROUP-CI
|
01
|
2,2
|
1039
|
21
|
COBACI
|
01
|
38,19
|
ND
|
|
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
L'analyse du réseau actuel des banques primaires
commerciales montre que la Côte d'Ivoire a un réseau bancaire
faiblement implanté sur le territoire national. Les institutions
bancaires ivoiriennes comprennent 21 banques qui disposent de plus de 297
agences et un certain nombre de bureaux mobiles à travers le pays ; soit
un ratio de couverture géographique d'environ 02 guichets pour 112000
habitants. En d'autres termes, on dispose en Côte d'Ivoire d'en moyenne
deux guichets bancaires pour une ville.
La faiblesse de ratio traduit la faible implantation des
banques et établissements financiers sur l'étendu du territoire.
En effet, l'implantation des banques commerciales ou d'affaires est fortement
concentrée en milieu urbain et principalement dans la capitale
économique (Abidjan). Plus de 90% du réseau bancaire est
implanté dans les grandes villes de Côte d'Ivoire. Le milieu rural
est quasiment non couvert par les banques primaires d'affaires ou
commerciales.
D'après le rapport annuel 2007 de la commission
bancaire de
l'UEMOA, le Togo a enregistré au cours de
l'année 2007 une progression de plus de 275% du nombre de comptes
bancaires ouverts, passant de 210695 à 581178. Son taux de bancarisation
se situe ainsi à 15,77% devant le Burkina Faso à 12,39%, seul
autre pays a dépassé la barre des 10%. La cote d'ivoire,
locomotive économique de l'union est a 7,23%, derrière
le mali à 9,14% et le Sénégal à 8,68%, mais devant
le bénin à 6,92%, la Guinée-Bissau à 3,54% et le
Niger qui ferme la marche avec seulement 1,81% de sa population
bancarisée.
2- Organisation et fonctionnement des banques
commerciales
Toutes les banques commerciales renferment plus ou moins les
mêmes structures qui sont les suivantes :
Direction administrative ou Direction du personnel et du
matériel ;
Direction financière ou Direction du portefeuille et
des opérations financières ;
Direction du crédit et de la clientèle ou
Direction du réseau.
Ces différentes directions renferment une multitude de
services plus ou moins spécialisée en fonction de l'orientation
et des directives de la politique générale de la banque. Il faut
noter que toute cette organisation de ces banques commerciales vise
essentiellement à conquérir la clientèle en milieu urbain.
Cette organisation de part l'implantation de son réseau exclut les
milieux défavorisés et pauvres. En effet, le milieu rural est peu
concentré par le réseau bancaire classique.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Au niveau de leur domaine d'intervention, les banques
commerciales interviennent dans de nombreux secteurs, mais en faveur
d'unités de production solidement structurées ; ce qui
écarte tous les operateurs évoluant dans les secteurs informels
peu ou non organisés.
Au cours des trois dernières années les secteurs
d'activités financés par les banques commerciales en Côte
d'Ivoire se présentent comme suite :
Tableau 2 : Les secteurs d'activités
financés par les banques de Côte d'Ivoire
Année
Secteurs d'activité
|
1998
|
2002
|
2008
|
agriculture
|
2%
|
2%
|
2%
|
Industries extractives
|
1%
|
1%
|
1%
|
Industries manufacturières
|
19%
|
15%
|
18%
|
Electricité, eau
|
4%
|
3%
|
3%
|
Bâtiments
|
2%
|
2%
|
1%
|
Commerce, hôtellerie, restaurants
|
48%
|
53%
|
44%
|
Transport, entrepôts
|
4%
|
4%
|
5%
|
Assurance, immobilier
|
3%
|
2%
|
3%
|
services diverses
|
18%
|
18%
|
23%
|
total
|
100%
|
100%
|
100%
|
3- Accessibilité des services du système
bancaire
L'analyse sectorielle de l'utilisation des crédits
bancaires montre toujours que le financement du système bancaire est
fortement orienté vers le commerce, l'hôtellerie et la
restauration. Plus de 44% des
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
concours bancaires des banques primaires
bénéficient au secteur du commerce. Il s'agit
généralement des grandes sociétés de
distribution
et de commerce et des chaines internationales
d'hôtellerie. En revanche, le financement affecté à
l'agriculture et à la pêche est très insignifiant, soit 2%
alors que ce secteur mobilise près de deux tiers de la population
active.
En plus d'être inaccessible, les services des acteurs du
système financier formel, notamment les banques sont incapables de
mobiliser l'épargne rurale, l'épargne des petits
commerçants, des artisans et des ménages à revenu
faible.
II-Le paysage des établissements financiers
ivoirien
Au contraire des banques qui ont une vocation universelle, les
établissements financiers sont tenus de se spécialisés
dans des domaines bien précis. Un établissement est
agréé pour une seule spécialité. L'exercice d'une
activité additionnelle fait l'objet d'une demande préalable
auprès des autorités monétaires et de contrôle
bancaire comme en matière d'agrément.
Les sept (7) établissements financiers actuellement en
activité interviennent dans quatre domaines :
Tableau 3 : Domaine d'intervention des
établissements financiers
Etablissements
|
Nombre
|
crédit-bail(ou leasing)
AFRIBAIL - BICIBAIL
SAFBAIL - SOGEFIBAIL
|
04
|
Financement de vente à crédit -
SAFCA
- CIVECA
|
02
|
Garantie
- FGCCC
|
01
|
SOURCE : Direction du Trésor /
Sous-direction des Affaires Monétaires et Bancaires
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Parmi les institutions de crédit-bail, trois sont des
filiales de banque. Il s'agit d'AFRIBAIL pour la BIAO-CI, BICIBAIL pour la
BICICI et SOGEFIBAIL pour la SGBCI. Quand à la SAFBAIL, elle fait partie
du groupe de la SAFCA. Ces institutions font essentiellement du
crédit-bail mobilier qui consiste à la location, sous condition
contractuelles, de matériels professionnels adaptés aux
activités des opérateurs économiques (location des biens
d'équipement industriel, de matériels informatique, de
matériel de construction, de matériel de transport, etc.).
La SAFCA, premier établissement financier de la
Côte d'Ivoire, existe depuis 1956 et fait du financement de vente
à crédit des véhicules automobiles.
Enfin, le Fond de Garantie des Coopératives de
Café-Cacao (FGCCC) a vu le jour (avril 2002) ; leur objectif est de
faciliter l'accès des PME/PMI et des coopératives
café-cacao au crédit bancaire.
III-Contribution du système bancaire et
financier
Les banques et établissements financiers contribuent
à la mobilisation de l'épargne, au financement des
activités économiques à travers le crédit, à
la couverture des risques par les mécanismes de garantie et au bon
dénouement des transactions par le biais des instruments de paiement mis
à la disposition de la clientèle.
? En matière de collecte de
dépôts
Au cours de la période récente, l'épargne
privée collectée par le système bancaire a
évolué comme indiqué ci-après :
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Tableau 4 : Evolution de l'épargne
privé collectée par le système bancaire
Années
Dépôts
|
Déc
1998
|
Déc
1999
|
Déc
2000
|
Déc
2001
|
Déc
2002
|
Déc
2008
|
Organismes publics
|
129,0
|
68,7
|
37,0
|
26,6
|
28,2
|
103
|
Privés
|
920,8
|
989,8
|
983,1
|
1 000,7
|
1109,8
|
1 732,7
|
- à vue
|
424,4
|
493,9
|
476,8
|
465,5
|
519,4
|
813,1
|
- à terme
|
495,8
|
495,9
|
506,3
|
534,2
|
590,4
|
919,6
|
Total
|
|
|
|
|
|
|
|
1 049,8
|
1 058,5
|
1 020,1
|
1 020,3
|
1138,0
|
1 835,7
|
Avec un repli observé en 2000 en raison de la
dégradation de la situation sociopolitique, l'épargne
privée est en progression depuis 2001. En effet, elle s'est accrue de
0,7% en 2001 et l'augmentation enregistrée à la fin de 2002et
2008 est respectivement de 10,8% et 61,6% par rapport à fin 2001.
Les principaux produits offerts à la clientèle
sont: le compte chèques, le livret d'épargne, le
dépôt à terme, le bon de caisse, le plan d'épargne
logement et les formules épargne-crédit. En outre, des formules
d'assurance sont commercialisées par certains établissements. Au
cours de ces dernières années, la monétique (notamment les
cartes de débit et de paiement) est expérimentée par
quelques établissements afin d'offrir un service de meilleure
qualité à leur clients.
? En matière de distribution de
crédit
Les crédits à l'économie ont
évolué comme suite au cours de la période récente
:
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Tableau 5 : Evolution des crédits à
l'économie
Années
Nature des crédits
|
Déc.
1998
|
Déc
1999
|
Déc
2000
|
Déc
2001
|
Déc
2002
|
Déc
2008
|
Crédits de campagne
|
171
|
51,5
|
39 ,3
|
92,9
|
46,4
|
67,8
|
Crédits ordinaires
-court terme
|
1 015,6
|
1 033,0
|
1 087,4
|
1 099,3
|
988,6
|
1 008,0
|
|
605,7
|
651,2
|
732,7
|
768,5
|
670,8
|
714,3
|
-Moyen et
|
|
|
|
|
|
|
Long Terme
|
|
|
|
|
|
|
|
409,9
|
381,8
|
354,7
|
330,8
|
317,8
|
383,7
|
Total
|
1 186,7
|
1 084,5
|
1 126,7
|
1 192,3
|
1 035,0
|
1 075,8
|
Avec 9% en 1999, les crédits à l'économie
se sont redressés de 4% pour se stabiliser à 1126,7 milliards de
FCFA à fin décembre 2000. Ils se sont encore relevés de
5,8% en 2001 avant de redescendre à 3% en 2008.Toutefois, l'encours (1
035 milliards) se situe encore largement en-deçà du niveau
atteint à fin décembre 2001 (1 192,3 milliards).
La progression des crédits en 2001 a été
essentiellement impulsée par la campagne du café-cacao en liaison
avec l'embellie des cours sur le marché international. On note qu'au
cours du premier semestre 2002, les crédits n'avaient pas encore connu
un véritable décollage pour soutenir la reprise
économique. Au contraire, ils se sont replier de 13,2% à fin 2002
par rapport à décembre 2001.L'année 2008 est
marquée par une bonne progression par rapport à 2002 de 2,13% qui
pourrait être synonyme de la réorganisation de la filière
café-cacao. Cette remonté est encore en déça de
l'année 2001.
A l'analyse, cette situation est imputable en grande partie
aux banques qui observent un comportement d'attentisme et d'extrême
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
prudence dans ce contexte particulier que vit la Côte
d'Ivoire, bien qu'elles prétextent une absence de dossiers bancables.
? Utilisation des crédits distribués par le
système bancaire
De fin 1998 à fin 2008, les crédits
distribués par le système bancaire ont
bénéficié aux différentes branches
d'activités comme indiqué dans le tableau ci-après :
Tableau 6 : Crédits distribués par
le système bancaire par branches d'activités
Période
Branches d'activités
|
Déc
1998
|
Déc
1999
|
Déc
2000
|
Déc
2001
|
DEC
2002
|
Déc
2008
|
Agriculture et pêche
|
2%
|
2%
|
3%
|
3%
|
4%
|
4%
|
Industries extractives
|
1%
|
1%
|
1%
|
1%
|
1%
|
1%
|
Industries manufacturières
|
18%
|
26%
|
25%
|
25%
|
27%
|
29%
|
Electricité, gaz, eau
|
3%
|
4%
|
3%
|
2%
|
2%
|
2%
|
Bâtiments, travaux publics
|
1%
|
2%
|
2%
|
1%
|
1%
|
1%
|
Commerce, restaurants,
hôtels
|
44%
|
32%
|
36%
|
40%
|
33%
|
32%
|
Transports, entrepôts et
communication
|
5%
|
10%
|
10%
|
10%
|
11%
|
10%
|
Assurances, immobiliers,
services aux entreprises
|
3%
|
1%
|
2%
|
2%
|
2%
|
3%
|
Services divers
|
23%
|
22%
|
18%
|
16%
|
19%
|
18%
|
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Graphique 1 : Crédits distribués par
le système bancaire par branches d'activités
![](Contribution-du-systeme-financier-dans-le-processus-de-reduction-de-la-pauvrete-cas-de-la-cte4.png)
Tableau 7 : Crédits distribués par
le système bancaire par secteur
Période
|
Déc
|
Déc
|
Déc
|
Déc
|
DEC
|
Déc
|
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2008
|
Secteurs
|
|
|
|
|
|
|
Secteur primaire
|
2%
|
2%
|
3%
|
3%
|
4%
|
4%
|
Secteur secondaire
|
23%
|
33%
|
31%
|
29%
|
31%
|
33%
|
Secteur tertiaire
|
75%
|
65%
|
66%
|
68%
|
65%
|
63%
|
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Graphique 2 : Crédits distribués par
le système bancaire par secteur
![](Contribution-du-systeme-financier-dans-le-processus-de-reduction-de-la-pauvrete-cas-de-la-cte5.png)
SOURCE : BCEAO-UEMOA 2007
A partir du tableau représenté par les deux
diagrammes suivant, on note les éléments suivants :
Le secteur primaire ne bénéficie que de 2
à 4% des financements bancaires. Le secteur secondaire
bénéficie d'environ 30% tandis que le secteur tertiaire en
reçoit plus que 60%.
IV-Les faiblesses et contre-performances des
établissements bancaires et financiers
Après la présentation de l'organisation et du
fonctionnement des banques commerciales ainsi que l'analyse des conditions
d'accès au crédit, apparaissent quelques faiblesses et
contre-performances défavorables à la capacité du
système bancaire classique à créer des emplois aptes
à réduire la pauvreté.
1-Faiblesses du système bancaire classique
liées à leur politique d'implantation
Les banques commerciales orientées de façon
automatique vers le seul but de la rentabilité développent une
politique d'implantation au mépris d'un éventuel concours aux
milieux pauvres des zones rurales et même urbaines.
Les banques commerciales sont fortement concentrées
dans les grandes villes (plus de 90% du réseau bancaire). Cette
concentration en milieu urbain élimine la majorité des
populations vivant en milieu rural
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
soit 53% de la population ivoirienne. La politique
d'implantation des banques primaires commerciales dans son orientation
conceptuelle et dans son application sur le terrain comporte dès
l'origine les germes de l'inadaptation et de l'inaptitude à favoriser et
à soutenir le secteur informel dans ses activités
économiques. Elle ne peut servir de lance de fer à la
bancarisation du milieu rural et à la création d'emplois par le
biais de son concours financier aux populations pauvres ou fortement
démunies. Par exemple, au niveau de l'épargne ou la
sécurisation des petites économies, il est encore difficile
aujourd'hui d'ouvrir un simple compte dans une institution bancaire faute de
remplir toutes les conditions exigées (carte d'identité,
dépôt minimum qui est souvent un maximum pour les populations
pauvres. etc.). En plus d'être inaccessible, les services des acteurs du
système financier formel, notamment les banques sont incapables de
mobiliser l'épargne rurale, l'épargne des petits
commerçants, des artisans et des ménages à revenu
faible.
Cette sévère sélection au niveau des
bénéficiaires est la manifestation de l'éviction des
classes pauvres ou à revenus faibles du circuit bancaire classique.
2- Faiblesses et contre-performances liées au
formalisme des banques commerciales.
Les banques commerciales, dans un souci d'efficacité et
de contrôle sont fortement dominées par des procédures
rigoureuses et préétablies. Par contre le secteur informel a pour
caractéristiques ; l'inorganisation et l'absence d'une
réglementation. Aussi les agents économiques du secteur informel
se heurtent à plusieurs obstacles qu'ils ne peuvent franchir.
Le formalisme qu'on observe au niveau du système
bancaire classique constitue l'un des sérieux obstacles pour la
promotion de l'auto-emploi et de la réduction de la pauvreté. Ce
formalisme qui s'applique sans difficulté à tout demandeur,
révèle son inadaptation au secteur informel qui évolue
dans un contexte et une logique de comportement.
En résumé, on retiendra que le
formalisme du système bancaire classique constitue un frein pour la
création d'emploi (PME, PMI) permettant la réduction de la
pauvreté.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
A- Faiblesses liées à l'exigence d'une
rentabilité des banques commerciales
Les banques commerciales comme toutes les autres entreprises
sont soumises à une obligation de rentabilité. Pour atteindre cet
objectif, les banques primaires opèrent une sélection rigoureuse
tant au niveau de sa clientèle que de son secteur d'intervention.
Cette exigence de rentabilité impose aux clients la
fourniture d'informations sur documents. Le secteur informel ou de nombreuses
organisations professionnelles qui regroupent les planteurs du milieu rural
sont incapables de remplir cette condition liée à des
informations écrites.
En conclusion, on retiendra que la qualité des
opérations avec la clientèle influence fortement le
résultat des banques primaires. Au niveau du secteur, cette exigence est
un obstacle qui limite l'accès des populations pauvres au crédit
du système bancaire. Les banques embarquées dans la contrainte du
respect des règles prudentielles et de la recherche de la
rentabilité délèguent au second plan
l'intérêt d'une quelconque opération susceptible de
réduire la pauvreté.
B- Faiblesses liées à la condition de
garanties du crédit
Le système bancaire classique subordonne
étroitement son concours aux bénéficiaires à
l'offre d'une garantie réelle ou personnelle selon le montant et la
durée du crédit. L'exigence de cette garantie accompagnée
d'un formalisme juridique complexe est un élément positif pour
les banques qui assurent le bon dénouement de leurs crédits. Mais
au regard de la population démunie et pauvre du secteur informel,
l'impératif de fournir une garantie est un facteur limitant
sérieusement leur accès au crédit.
A ce niveau, on note une incompatibilité entre
l'exigence d'une garantie et l'état de pauvreté des populations
qui ne disposent aucun bien et d'aucune ressource.
A cette contrainte de garantie s'attache le caractère
du microcrédit que sollicitent les populations pauvres. En effet, ces
microprojets que présentent généralement le secteur
informel s'adapte difficilement aux contraintes et objectifs du système
bancaire classique :
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
- Contraintes de rentabilité ;
- Contraintes liées au respect des règles
prudentielles de gestion;
- Contraintes liées aux critères internes de
sélection des bénéficiaires de crédit.
c- Faiblesses et contre-performances liées au
respect des règles prudentielles imposées par la Banque Centrale
La Banque Centrale à travers ses activités
poursuit plusieurs missions principales :
- Garantir la sécurité des déposants
à travers la mise en place des normes de gestion au sein des banques
primaires ;
- Assurer la régularisation de la masse
monétaire au sein des pays membres de l'UEMOA ;
- Lutter contre l'inflation par une limitation de la
création monétaire par les banques primaires.
- Favoriser les diverses dispositions réglementaires
par la mobilisation de l'épargne à long et moyen terme.
C'est l'ensemble de ces contraintes qui ont poussé la
Banque Centrale à mettre en place des normes de prudence à
observer dans la gestion des banques primaires.
A l'analyse, on peut noter les éléments suivants
:
l Les règles imposées aux banques primaires ne
permettent pas la création d'emploi en vue d'améliorer le niveau
de revenus des populations pauvres ;
l Elles ont pour objectif l'accomplissement des missions
susmentionnées assignées par la Banque Centrale.
L'application de ces règles de gestions prudentielles
qui constituent l'ossature de la politique monétaire de la Banque
Centrale ne favorise pas de façon directe la création d'emploi
visant la réduction de la pauvreté. Alors l'on peut se poser la
question de savoir si de façon indirecte la politique monétaire
de la Banque Centrale a un impact sur la
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
création d'emploi aptes à réduire la
pauvreté ? La réponse est mitigée ; elle n'est ni
affirmative, ni négative.
En effet, l'analyse du fonctionnement du système
bancaire classique, de l'application des normes de gestion imposées par
la Banque Centrale et des données chiffrées des banques primaires
nous impose un constat de difficultés réelles que celles-ci
éprouvent à assurer des concours financiers susceptibles de
contribuer à la réduction de la pauvreté par la
création d'emplois.
En résumé, nous retenons que
l'obligation faite aux banques de respecter strictement sous peine de sanctions
les règles prudentielles de gestion ; accentue leur rigueur dans la
sélection de la clientèle et du choix du secteur d'intervention.
Cette sélection rigoureuse à pour conséquence
l'éviction des populations démunies du bénéfice des
concours financiers du système bancaire classique.
Pendant plusieurs décennies, le système
bancaire a étalé ses limites en matière de fournitures de
services financiers de proximité. Il faut donc mettre en place un
nouveau système qui privilégie l'épargne du pauvre et le
financement du besoin du déshérité et qui pourra investir
dans les zones rurales. C'est ainsi qu'est né la microfinance.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
CHAPITRE III : LES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE
(IMF)
I-Historique et définition
1- Historique
Le microcrédit a pris véritablement son essor
dans les années 1980, bien que les premières
expérimentations remontent au début des années 1970 au
Bangladesh en particulier et dans quelques autres pays. Par
rapport à la situation antérieure qui se caractérise
grosso modo par l'octroi de crédits subventionnés
effectués le plus souvent par des non spécialistes, la
différence tient en l'importance accordée au remboursement,
à la fixation d'un taux d'intérêt couvrant le coût de
la prestation du crédit, et au ciblage de groupes de clients n'ayant le
plus souvent pour seule autre source de crédit que le secteur
informel.
En Côte d'Ivoire, le phénomène des
Institutions Mutualistes ou de Coopératives d'Epargne et de
Crédit (IMEC) a démarré il y une trentaine
d'années. Les IMEC se sont au départ inspirés du
système informel (tontine, épargne en nature, grande monnaie,
banquiers ambulants,...) qui existaient dans les régions en
développement, notamment en milieu rural. Ces caisses étaient
essentiellement villageoises et assuraient deux principales fonctions à
savoir la mobilisation de l'épargne et la satisfaction des besoins des
membres sous forme de distribution de crédits. Leur gestion était
entièrement assurée par ses membres (villageois).
Aujourd'hui, l'accent est plus mis sur la création
d'institutions locales pérennes destinées à servir les
pauvres. Dans un contexte de libéralisation, en réponse à
l'échec des modes de financement antérieur par les banques
agricoles publics, les banques de développement, les projets de
développement, la microfinance a émergé.
2- Définition
Pour beaucoup de personnes et pour le grand public en
particulier, la microfinance se confond avec le microcrédit. Elle
désigne les dispositifs permettant d'offrir de très petits
crédits (« microcrédits ») à des familles
très pauvres pour les aider à conduire des activités
productives ou génératrices de revenus leur permettant ainsi de
développer leurs très petites entreprises.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Avec le temps et le développement de ce secteur
particulier de la finance partout dans le monde, y compris dans les pays
développés, la microfinance s'est élargir pour inclure
désormais une gamme de service plus large (crédit,
épargne, assurance, transfert d'argent, etc.) et une clientèle
plus étendue également. Dans ce sens, la microfinance ne se
limite plus aujourd'hui à l'octroi de microcrédit aux pauvres
mais bien à la fourniture d'un ensemble de produits financiers à
tous ceux qui sont exclus du système financier classique ou formel.
II-Définition et formes d'IMF
1- Qu'est-ce qu'une IMF ?
En termes simple, une Institution de Microfinance (IMF) est
une organisation qui offre des services financiers à des personnes
à revenus modestes qui n'ont pas accès ou difficilement
accès au secteur financier formel.
Au sein du secteur, le terme Institution de Microfinance
renvoie aujourd'hui à une grande variété d'organisation,
diverses par leur taille, leur degré de structuration et leur statut
juridique (ONG, association, mutuelle/coopérative d'épargne et de
crédit, société anonyme, banque, établissement
financier, etc.).
Selon les pays, ces institutions sont
réglementées ou non, supervisées ou non par les
autorités monétaires ou d'autres entités, peuvent ou ne
peuvent pas collecter l'épargne de leur clientèle et celle du
grand public.
L'image que l'on se fait le plus souvent d'une IMF est celle
d'une ONG « financière », une organisation totalement et
presque exclusivement dédiée à l'offre de services
financiers de proximité qui vise à assurer l'auto promotion
économique et sociale des populations à faibles revenus.
La loi du 22 juillet 1996 définit l'Institution
Mutualiste ou Coopérative d'Epargne et de Crédit comme un
groupement de personnes dotés de la personnalité juridique et
morale sans but lucratif et à capital variable fondé sur les
principes d'union, de solidarité et d'entraide mutuelle ayant pour objet
principal la collecte de l'épargne de ses membres et la distribution du
crédit à leur profit.
Les caractéristiques de ces deux systèmes de
financement décentralisés est la mobilisation de l'épargne
et de la distribution de crédit.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
2- Différentes formes d'IMF
Il existe plusieurs types de systèmes de financement
décentralisés qui varient selon leur taille, le degré de
structuration, les objectifs et les moyens. On distingue deux catégories
qui sont :
Les institutions mutualistes ou Coopératives d'Epargne
et de Crédit (IMEC) et les autres variantes.
l Les institutions d'épargne et de crédit qui
se distinguent par deux objectifs principaux qui existent simultanément
; à savoir : la fonction de l'épargne et celle du crédit.
L'élément caractéristique est que l'épargne est
préalable au crédit, mais il existe entre les deux
éléments une sorte d'indexation.
l La deuxième catégorie d'institution qui
combine l'utilisation de ressources sur la base d'épargne et des
ressources extérieurs correspondant à des lignes de
crédit. Leur organisation est calqué sur la structure de leur
groupe qui est le public cible.
l Les institutions à convention qui regroupe deux
types de structures à savoir les organisations qui ont pour
activité unique la distribution du crédit et les organisations
dont l'octroi du crédit est accessoire.
l Les systèmes de crédit directe avec un accent
particulier sur le crédit sans que celui-ci ne soit conditionné
par la création d'une épargne préalable.
l Les structures à volet crédit. Elles
n'exercent pas comme activité principale le crédit. Ici le
phénomène de la capitalisation de certains projets a
été souvent pris en compte. Certains projets ont souvent
confié la gestion à un réseau d'épargne et de
crédit ou crée directement leur caisse d'épargne et de
crédit.
III-Fondement et justification de la loi du 22 Juillet
1996
Il s'agit de mettre en évidence les motifs
déterminants de la création de la loi qui régit les
systèmes de financement décentralisés, de préciser
son domaine d'intervention ainsi que son décret d'application.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
1- Fondement de la loi du 22 Juillet 1996
Les premières caisses introduites en milieu rural vers
1968 étaient essentiellement villageoises et leur gestion était
entièrement assurée par leur membre. Mais le manque
d'organisation et d'encadrement de la structure ont limité leur
efficacité et leur gestion. La naissance et l'expansion de la Banque
Agricole ont contribué à léguer au second rang la
promotion des Caisses Rurales d'Epargne et de Crédit.
La liquidation en 1990 de la Banque Nationale pour le
Développement Agricole (BNDA) a crée en milieu rural et surtout
dans les milieux pauvres du secteur informel une nécessité
urgente de mettre en place une réglementation et une organisation
adéquate et conformes à leur capacité financière et
à leur besoin de financement.
C'est ainsi que les autorités de l'UEMOA sous la
direction du ministère des finances, en collaboration étroite
avec la direction de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
(BCEAO) a conçu la loi n°96-562 du 22 Juillet 1996 portant
réglementation des Institutions Mutualistes ou Coopératives
d'Epargne et de Crédit.
Elle assure d'une part, la protection des déposants et
d'autre part, l'autonomie des Systèmes de Financement
Décentralisés (SFD). Il fallait que le secteur informel et le
milieu des pauvres puissent accéder à la mobilisation de
l'Epargne et à la distribution du crédit.
2- Contexte et Justification
Le contexte environnemental s'apprécie tant au niveau
mondial que national. En effet, la prise de conscience mondiale de la lutte
contre la pauvreté intervient dans un contexte de grand regroupement
politique et économique. A cela, il faut ajouter une réelle
volonté des Institutions financières Internationale de mettre en
place des Instruments Financiers adaptés et aptes à
réduire la pauvreté. Les différentes politiques
d'ajustement structurel appliqués à la plupart des pays africains
ont souvent aidé à redresser leur propre situation
financière.
Mais, malheureusement, ce remède pour l'état
constitue dans de nombreux cas des sources d'appauvrissement des populations
à revenu faible ou revenu inexistant. En effet, seuls les consommateurs
finaux supportent et paient les coûts réels d'ajustements
structurels.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Dans le contexte de la Côte d'Ivoire, la combinaison de
plusieurs facteurs économiques et financiers, nous situe sur cette
reforme financière du secteur informel en général et du
milieu rural en particulier. On pourrait citer les éléments
suivants :
l Le désengagement de l'Etat, grand pourvoyeur
d'emplois a accentué le chômage et la croissance de la
pauvreté dans les milieux urbains ;
l Le faible taux de bancarisation du monde rural constitue
l'un des obstacles majeurs qui justifie la mise en place d'un mécanisme
souple et adapté aux spécificités et besoins du secteur
informel ;
l L'inadaptation du système bancaire classique aux
besoins du monde des pauvres et particulièrement du secteur informel
où opèrent de nombreuses femmes. Les banques classiques
orientées vers la recherche absolue de la rentabilité et du
profit s'intéressent peu ou pas du tout au financement du monde
rural.
Le système bancaire classique contribue très
faiblement à la création de richesse dans les pays à
faible taux d'industrialisation. Par voie de conséquence, ce
système classique n'est pas créateur d'emplois de main d'oeuvre.
C'est le financement de l'agriculture qui garantie le long et moyen terme un
développement économique durable et créateur d'emploi pour
une main d'oeuvre abondante.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
IV- Données caractéristiques du secteur
de la microfinance
1- Quelques données sur le développement des
SFD dans les pays de l'UEMOA
Tableau 8 : Les principaux indicateurs de
développement des SFD
|
1993
|
2005
|
2007
|
VARIATION
2005-2007
|
Taux de croissance Jan
|
Nombre de SFD
|
107
|
673
|
706
|
4,67%
|
19,00%
|
Nombre de points de services
|
1136
|
3500
|
4200
|
16,67%
|
12,00%
|
Nombre de bénéficiaires
|
312425
|
6420247
|
7108468
|
9,68%
|
24,00%
|
Dépôts
|
12764
|
284600
|
327200
|
13,02%
|
29,00%
|
Crédits
accordés dans l'année
|
Nd
|
346700
|
372000
|
6,80%
|
30,00%
|
Encours de
crédits
|
17941
|
305200
|
335900
|
9,14%
|
27,00%
|
Taux de
dégradation du portefeuille
|
Nd
|
6,10%
|
6,50%
|
6,15%
|
-
|
|
SOURCE : BCEAO-UEMOA 2007
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Sur l'ensemble de la zone, au plan quantitatif, on constate
un développement impressionnant du nombre d'institution, avec
l'année 2005 qui confirme le développement continu du secteur. En
effet, entre 1993 et 2005, le nombre d'institution est passé de 107
à 673 soit un coefficient multiplicateur de 6,2 et en termes de points
4200 fin 2007 contre 1 136 en 1993. Un autre facteur du dynamisme des SFD est
l'accroissement du nombre de bénéficiaires qui lui connait un
taux de croissance moyen se situant à 24% par an ce qui est très
considérable.
A titre d'exemple, entre 1993 et 2007, la clientèle
des SFD de la zone UEMOA est passée de 312 425 à 7 108 468 soit
un coefficient multiplicateur de 22,75.Il y a aussi l'accroissement du nombre
de guichets ouverts sur la période de 1993-2007. Le nombre a
augmenté de l'ordre de 12% en moyenne par an passant de 1 136 en 1993
à 4 200 en 2007. Les résultats des estimations sur
l'évolution du secteur nous permettent de conclure à la
viabilité du secteur des SFD. En effet, ce dynamisme se traduit aussi
par la croissance des dépôts et crédits accordés. Au
titre de l'année 2007, ces institutions ont collectés 327 200
milliards de CFA et disposent d'encours de crédit de 335 900 milliards
de CFA. Le ratio de la qualité du portefeuille (des créances en
souffrance sur l'encours du crédit) ressort à 6,5% en
dégradation par rapport à celui de 6,10 relevés en 2005.
Ce ratio demeure au-delà de la norme conformément admise dans le
secteur.
Tableau 9 : Evolution du nombre de
bénéficiaires directs.
ANNEES
|
1993
|
1995
|
2000
|
2002
|
2005
|
2007
|
BENEFICIAIRES
|
450 000
|
800 000
|
2 300000
|
3200000
|
4100000
|
5000000
|
|
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Graphique 3 : Evolution du nombre de
bénéficiaires directs.
![](Contribution-du-systeme-financier-dans-le-processus-de-reduction-de-la-pauvrete-cas-de-la-cte6.png)
Les services ont été offert à 7,1
millions de bénéficiaires directs (environ 45% des
bénéficiaires des services offerts par les SFD sont des femmes).
Le nombre de bénéficiaires (y compris les membres des
groupements) représente près de 7% de la population totale de la
zone et 15% de la population active.
Tableau 10 : Proportion des crédits et des
dépôts des SFD par rapport à ceux des banques
Pays
|
Bénin
|
Burkina Faso
|
Mali
|
Côte d'Ivoire
|
Niger
|
Sénégal
|
Togo
|
UEMOA
|
Crédits des SFD sur crédits des banques
|
16 ,7
|
7,1
|
8,8
|
2,4
|
3,2
|
7,6
|
7 ,1
|
7,1
|
Dépôts des SFD sur dépôts des
banques
|
8,6
|
7,9
|
6,5
|
4,9
|
2,2
|
5,6
|
6 ,1
|
6,1
|
|
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Graphique 4 : Proportion des crédits et
des dépôts des SFD par rapport à ceux des
banque
![](Contribution-du-systeme-financier-dans-le-processus-de-reduction-de-la-pauvrete-cas-de-la-cte7.png)
SOURCE : BCEAO-UEMOA 2007
Le Bénin est le pays qui connait le
développement le plus important dans le secteur de la microfinance. En
effet, il ressort du rapport crédit des SFD sur les crédits
bancaires, que le Bénin a le taux le plus élevé, ce qui
traduit un accroissement du secteur. Le Burkina et le Mali
connaissent aussi un développement soutenu de la microfinance
au regard des différents ratios du tableau. On peut toutefois
intégrer dans ce lot le Sénégal et le
Togo. La Côte d'Ivoire et le Niger se
retrouvent au bas de l'échelle au niveau de l'UEMOA ce qui traduit une
faible implantation des SFD dans ces deux pays.
De manière générale, ces institutions
occupent une place importante dans la collecte de l'épargne comme le
montre les parts de marché des SFD par rapport aux banques. Toutefois,
les SFD ont un poids relativement faible par rapport au secteur bancaire car
représentant moins de 8% de l'ensemble des transactions portant sur
l'épargne et le crédit. En effet, les flux financiers
générés par les SFD dans l'espace UEMOA n'ont guère
été comparativement à ceux du secteur bancaire, que de
l'ordre de 7,1% pour les crédits et de 6,1% pour les dépôts
sur la même année 2007. Mais il faut convenir que l'importance des
SFD n'est pas seulement quantitative, mais également
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
et surtout qualitative car en termes d'impact et
d'accès à des services financiers adaptés pour les
populations non bancarisées, les SFD font preuve d'une bonne performance
qui eux sont en nette progression.
Tableau 11 : Montants moyens des prêts des
SFD (en FCFA)
Pays Années
|
Bénin
|
Burkina Faso
|
Mali
|
Côte d'Ivoire
|
Niger
|
Sénégal
|
Togo
|
UEMOA
|
2000
|
228000
|
274000
|
143000
|
651000
|
238000
|
403000
|
361000
|
291000
|
2001
|
179300
|
222000
|
129200
|
656500
|
189350
|
233000
|
298300
|
300000
|
2002
|
407000
|
96000
|
95000
|
470000
|
185000
|
284000
|
243000
|
254000
|
2003
|
446000
|
104000
|
111000
|
799000
|
172000
|
382000
|
418000
|
347000
|
2004
|
513000
|
120000
|
154000
|
1100000
|
178000
|
294000
|
360000
|
390000
|
|
Graphique 5 : Montants moyens des prêts des
SFD (en CFA)
![](Contribution-du-systeme-financier-dans-le-processus-de-reduction-de-la-pauvrete-cas-de-la-cte8.png)
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
On constate que le montant moyen des prêts est en nette
progression sur l'ensemble de la zone. En effet, de 2000 à 2004, le
niveau moyen des prêts a doublé dans les cas du Bénin et de
la Côte d'Ivoire. Il se situait respectivement à 228000 CFA et
651000 CFA en 2000 contre 513000 CFA et 1100000 en fin 2004. Sur l'ensemble de
la zone, il se situe à 390000 CFA contre 291000 CFA ce qui nous donne
une progression d'environ 13%.
Tableau 12 : Répartition sectorielle des
crédits offerts par les SFD
Secteurs
|
Primaire
|
Habitat
|
Commerce
|
Autres services
|
Pourcentage
|
19
|
2
|
55
|
24
|
|
Graphique 6 : Répartition sectorielle des
crédits offerts par les SFD
![](Contribution-du-systeme-financier-dans-le-processus-de-reduction-de-la-pauvrete-cas-de-la-cte9.png)
SOURCE : BCEAO-UEMOA 2007
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Les crédits sont principalement orientés vers
le commerce avec une proportion de 55% de l'ensemble des encours. Toutefois,
les parts de crédit aux autres secteurs ne paraissent pas
négligeables notamment dans le secteur primaire et l'activité de
service. Cependant, concernant le domaine de l'habitat, il est pratiquement
négligeable et se situe à seulement 2% de l'ensemble de
l'encours. Cela peut être aisément compris compte tenu du fait que
ce secteur nécessite des prêts à maturité longue. Or
les SFD, se situent généralement dans des prêts à
court et moyen terme.
De façon générale, sur l'ensemble de
l'UEMOA, on relève une forte concentration du secteur de la
microfinance. Toutefois, on remarque que le Mali, le Burkina et le Togo
diffèrent de pays comme la Côte d'Ivoire. En effet, dans les trois
premiers pays cités la microfinance offre un grand nombre de caisses ou
d'organisations tandis qu'elles ne connaissent pas la même diffusion dans
les deux derniers pays.
En Côte d'Ivoire, l'activité du
microcrédit est du ressort d'un nombre limité d'institutions qui
jouissent d'un quasi-monopole. A titre d'exemple, la FENACOOPEC-CI
(Fédération Nationale des Coopératives d'Epargne et de
Crédit) réunit 88% de l'ensemble des membres des IMF. Le taux de
concentration de 90,2% illustre bien cette tendance. De même au
Bénin, le FECECAM a longtemps bénéficié d'une
situation de quasi monopole dont bénéficie toujours d'une part de
marché considérable estimé à environ 88% des
clients des IMF. Au titre de l'année 2006, elle avait un portefeuille de
prêts de 13,7 milliards de CFA.
Les taux de concentration du Mali, Sénégal et
du Niger respectivement de 552, 543 et 318 sont faibles comparativement
à l'ensemble de la zone avec un taux moyen qui se situe à 6697.
En effet, la microfinance parait beaucoup plus éclatée au Mali et
au Sénégal.
2- Analyse de l'activité économique et
financière des IMF
a - Développement du secteur
Le secteur de la microfinance a attient sa phase de
consolidation. On note 91 institutions agréées en 2007 (voir
annexes). Le secteur s'oriente de plus en plus vers les préoccupations
liées moins à des besoins d'expansion tout azimut, mais
plutôt au renforcement de la modernisation de la gestion, au
développement de nouveaux services, à
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
l'élargissement de la clientèle et à la
pérennisation des interventions des IMF sur le marché de
l'intermédiation financière.
l Modernisation de la gestion
Le besoin de satisfaire les demandes de plus en plus
exigeantes d'une clientèle, aussi nombreuse que variée, orientent
les IMF vers l'informatisation de leur gestion. Des logiciels de bonnes
qualités sont utilisés ; ce qui améliore la production des
états financiers du point de vue de la fiabilité et de la
célérité.
l La diversification des services
On assiste de plus en plus au renforcement de l'innovation
financière dans le secteur de la microfinance. Depuis 2006, certaines
opérations telles que les produits de cartes électroniques, le
transfert national et international d'argent, le change manuel, etc., sont
réalisables dans les IMF, pour la plus part d'entre elles.
Le caractère commercial de la microfinance se
développe donc davantage. L'idée selon laquelle la
création de richesse est un préalable pour atteindre les
objectifs de lutte contre la pauvreté semble être comprise dans ce
secteur.
l Elargissement de la clientèle
La mise en place de produits innovants rapproche la
microfinance d'une clientèle à revenu intermédiaire en vue
de satisfaire sa population cible en pleine croissance. La clientèle de
la microfinance se retrouve donc désormais dans toutes les couches
sociales. Dans les centres urbains, la nouvelle clientèle des IMF
comprend les salariés tant du secteur privé que du secteur
public.
b- Impact économique du secteur
L'impact économique des IMF en Côte d'Ivoire
peut s'apprécier sur un double plan, par rapport aux secteurs
économiques financés et aux emplois crées.
Les financements des IMF sont orientés principalement
vers des activités génératrices de revenu.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Tableau 13 : Financement des secteurs
d'activités
Eléments
|
Construction , Industrie, Restauration , Scolarité et
Santé
|
Transport
|
Agriculture
|
Artisanat
|
Commerce
|
Autres secteurs
|
Taux
|
2 ,1%
|
2,8%
|
7,7%
|
12,5%
|
32,5%
|
42,5%
|
|
Graphique 7 : Financement des secteurs
d'activités
![](Contribution-du-systeme-financier-dans-le-processus-de-reduction-de-la-pauvrete-cas-de-la-cte10.png)
Essentiellement composés de crédits, ces
financements se sont élevés à plus de 30 milliards FCFA en
2007 contre 25,5 milliards en 2006 et 18,8 milliards en 2005.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Au cours de l'exercice 2007, le commerce et l'artisanat ont
reçu respectivement 32,5% et 12 ,5% des financements. Depuis deux ans,
ces deux secteurs constituent la destination privilégiée des
financements des IMF.
En raison de la lourdeur des investissements, très peu
de crédits sont orientés vers l'industrie, la construction et
l'habitat.
l Emplois crées
Le secteur de la microfinance offre plusieurs emplois
directs. Le nombre de salariés exerçant dans les institutions
s'élève à environ 750 en 2007 contre 600 et 800
respectivement en 2006 et 2005.De ce qui précède, il apparait que
le nombre d'emplois directs crées demeure très faible.
Le secteur favorise également la création
indirecte d'emplois grâce aux activités qu'il finance. En effet,
les bénéficiaires des prêts, en créant leur petite
activité, peuvent s'installer à leur propre compte et/ou
solliciter de la main d'oeuvre.
c- Analyse de la situation financière des
IMF
Les ressources des IMF sont constituées des ressources
externes (ligne de crédit et ressources externes), des
dépôts de la clientèle et des fonds propres. L'ensemble de
ces ressources a atteint globalement plus de 75 milliards en 2007 contre 72,5
milliards en 2006 et 60,7 en 2005 soit une hausse de 23% par rapport à
2005.
En 2006, la structure des emplois était
constituée d'excédents de trésorerie (7%), des placements
(20%), des crédits (43%) et des immobilisations (20%). Le niveau de
crédit reste faible au regard de l'épargne collectée. En
effet, le taux de transformation des dépôts en crédit
s'établit à 40% contre un plafond de 200% recommandé en
matière de crédit. En réalité, les
dépôts ont servi à financer les immobilisations puisque les
fonds propres n'existent plus.
L'analyse de la situation financière met en
parallèle les ressources et les emplois selon leur nature. Le
caractère majeur de la situation
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
financière est le solde négatif des fonds
propres au niveau de la consolidation patrimoniale du secteur. En effet, les
fonds propres servant au financement des immobilisations sont inexistants. Les
dépôts à terme qui constituent l'essentiel des ressources
à terme sont très peu développés dans le secteur.
L'absence de produits d'épargne longue en est la principale raison. Au
total, il ressort globalement un déséquilibre de la situation
financière des IMF. Cette situation est devenue structurelle puisque
cette configuration du bilan s'observe depuis quatre ans.
3- Les difficultés du secteur des IMF
a- Les limites
C'est surtout au niveau du crédit que la
microfinance montre ses limites. En effet, tel qu'il est
pratiqué aujourd'hui, le microcrédit, comme tout crédit
d'ailleurs, doit être remboursé. Il nécessite donc au
niveau de l'emprunteur une bonne capacité de remboursement, aptitude qui
bien entendu s'amoindrit si la personne est très pauvre, sans revenu
fiable pour lui permettre de rembourser un prêt. Octroyer un prêt
à de tels individus risque plutôt d'aggraver leur situation
d'endettement et de pauvreté.
Souvent les gouvernements et les agences de
coopération souhaitent utiliser la microfinance comme un outil de
résolution de divers problèmes sociaux. Victimes
d'inondations ou d'autres catastrophes naturelles, réfugiés
fuyant les conflits, nouveaux diplômés de la formation
professionnelle, chômeurs, autant de types d'individus se
trouvant dans une situation de précarité que les gouvernements
sont tentés de vouloir aider par le microcrédit depuis que
celui-ci a été « vendu » comme un excellent outil de
réduction de la pauvreté. Les programmes de microcrédit
conçus pour ce type de situation fonctionnent cependant rarement. Ils
enregistrent le plus souvent des taux d'impayés ou de non remboursement
très élevés.
L'utilisation dirigée de la microfinance pour
résoudre des défis de développement dans des situations
où la base de la subsistance des populations est détruite
à rarement été un succès.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
b- Les faiblesses et /ou contraintes
Quoique appelé à jouer un rôle croissant
dans la mobilisation des ressources internes et le financement de
proximité, ce secteur demeure cependant très fragile. Sa
croissance rapide met à nu les principales faiblesses suivantes :
l des difficultés d'organisation au niveau
administratif et comptable ;
l une insuffisance des systèmes d'information et de
contrôle interne ;
l des insuffisances dans les performances
opérationnelles (notamment mauvaise qualité du portefeuille :
taux d'impayé trop élevé) ;
l une insuffisance de professionnalisme des acteurs
(gestionnaires et élus) ;
l une capitalisation insuffisante des institutions ;
l une absence de guichets de refinancement au plan national
;
l une absence de passerelle entre le secteur de la
microfinance et le secteur bancaire ;
l une absence d'inter-coopération dans le secteur ;
l des problèmes de gouvernance (malversations,
relation conflictuelles entre élus et salariés, abus de pouvoir
de certains élus, gestion non conforme aux dispositions
réglementaires et statutaires, etc.) ;
l une faiblesse des moyens de contrôle et de
surveillance au niveau de la tutelle.
Par ailleurs, on observe un manque d'intérêt des
acteurs pour l'association interprofessionnelle qui reste insuffisamment
structurée et démunie. Aussi la sous-direction de la microfinance
répond avec quelques difficultés aux multiples
nécessités et sollicitations qu'impose le bon fonctionnement des
SFD.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Les investigations faites auprès de la sous direction
des Institutions Mutualistes ou Coopératives d'Epargne et de
Crédit, nous ont permis de révéler différents
points qui pourraient contraindre l'effort pour la lutte de la pauvreté
:
l Méconnaissance de l'organisation dont ils sont membres
;
l Ignorance des règles de fonctionnement des organes
(Assemblée Générale, Conseil d'Administration,
comité de crédit, organe de contrôle et de surveillance)
;
l Méconnaissance ou connaissance très
approximative du contenu de leur fonction et rôle au sein de
l'institution ;
l Non respect des périodicités de tenue des
réunions d'octroi de crédit ;
l Absence de budget mis en place, ce qui implique une
navigation à vue ;
l Ignorance des limites de leurs droits et obligations.
c- Les obstacles
Le diagnostic fait par les acteurs de la microfinance souligne
:
l La concurrence des banques commerciales aux IMF.
l L'insuffisance des appuis financiers de la part de l'Etat
et des bailleurs de fonds ;
l Le faible niveau de transformation de l'épargne qui
ne favorise pas l'expansion des institutions de microfinance, en tant qu'outil
de développement.
l La problématique des contraintes et d'insuffisances
tant au niveau institutionnel, juridique, réglementaire, financier qu'au
niveau de la professionnalisation et de la viabilité du secteur.
l Difficultés du financement du monde
agricole: La contribution de la microfinance au financement direct de
l'agriculture (par la FUSEC au
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Togo, la FENACOPEC en Côte d'Ivoire) ont abouti
à des échecs dommageables pour les différents partis :
impayés, endettement, perte de fonds pour les IMF, dissensions fortes
avec les organisations paysannes...Les responsabilités de ces
échecs apparaissent partagées :
- l'offre des IMF étant souvent mal adaptée aux
besoins ;
- les organisations paysannes et les producteurs n'honorent
pas leurs engagements de remboursement, en mettant en avant la
détérioration des revenus, la baisse des cours des produits, les
fluctuations de marché incompatibles avec les taux élevés
pratiqués par la microfinance.
Des décennies de crédit laxiste et de
mentalité de non remboursement du crédit public concourent aussi
à la difficulté de mettre en place des services financiers
durables.
Les IMF ne répondent pour l'instant que marginalement
aux besoins de financement des organisations paysannes. Les freins sont ici de
différentes natures : financiers (les volumes de financement requis par
les OP sont insuffisants et souvent disproportionnés par rapport
à la disponibilité des ressources des IMF), juridiques (les
garanties que peuvent fournir les OP sont insuffisantes même dans le
cadre assoupli des règles de la microfinance qui accepte une part de
garantie morale), institutionnels (la méconnaissance et la
méfiance entre les deux secteurs est importante).
Le secteur de la microfinance reste encore très
fragile car la plupart des institutions n'ont pas encore atteint l'autonomie
financière. Leur autonomie technique est insuffisante et elles ont de
grands besoins de professionnalisation (en matière de gestion, de
système d'information, de système de contrôle, ...). La
viabilité sociale des institutions n'est pas acquise, les crises de
gouvernance sont fréquentes et parfois graves. Enfin, l'insertion dans
le marché financier n'est pas encore acquise et les relations avec les
banques, notamment restent difficiles.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
CHAPITRE III : LES FAIBLESSES RELEVANT DE L'ETAT
Depuis une bonne dizaine d'années, l'Etat a des
problèmes quant à la gestion et l'harmonisation du secteur
financier. On note :
l L'absence d'une volonté politique de réforme du
secteur financier ;
l Le coût des actes juridiques hors de portée des
couches pauvres ;
l Des dysfonctionnements persistants du système
judiciaire ;
l L'insécurité des biens et des personnes ;
l Des tensions socio-politiques ;
l Des centres de gestion agrées non
opérationnels faute de texte d'application et de mesures incitatives
;
l Une Mauvaise coordination et préparation des
décisions communautaires
l Le Niveau élevé du seuil de l'usure, du fait
de la non adoption du texte modificatif de l'UEMOA portant sur l'usure ;
l Le Retard dans la désignation des membres du Conseil
National de la Comptabilité (CNC) ;
l L'insuffisance de la culture financière de la
population ;
l L'indisponibilité des données
économiques et statistiques ;
l La dégradation des valeurs éthiques et
morales ;
l L'impunité des auteurs de détournement
l Le non respect par l'Etat de ses engagements.
Le coup d'Etat de 1999, la crise politico-militaire
intervenue depuis 2002 et la scission du pays ont durablement affecté le
système financier quand à son développement. Cependant, il
demeure indéniablement l'outil important de financement des agents
économiques. Malgré toutes les contraintes et faiblesses
répertoriées, il n'en demeure pas moins qu'il est le vecteur
incontournable par ses atouts et opportunités pour la création
d'emplois et d'activités génératrices de revenus.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
CONTRIBUTION DU SYSTEME FINANCIER ACTUEL
CHAPITRE I : LE SYSTEME BANCAIRE ET ETABLISSEMENT
FINANCIER
Le système bancaire classique renferme des
insuffisances et des éléments positifs qui sont des performances
qui permettent aux banques commerciales de contribuer de façon directe
et indirecte à la lutte pour le recul de la pauvreté. On peut
résumer ces performances comme suit :
l Les banques primaires participent à la bancarisation
des populations du milieu urbain ;
l La concentration des guichets et agences des banques
primaires dans les zones urbaines est un facteur favorable à la collecte
et à la mobilisation de l'épargne ;
l Les banques primaires participent au financement de tous
les secteurs d'activités de l'économie nationale, ce qui fait du
réseau de ces banques un précieux outil de développement
;
l L'importance des crédits à la consommation
peut dans une proportion raisonnable susciter en hausse les consommations des
ménages et par conséquent la demande.
l La mise en place des règles prudentielles de gestion
et leur application rigoureuse constituent sans nul doute une forte
sécurité qui rassure les déposants. Au regard de la lutte
contre la pauvreté, cette disposition réglementaire est un frein
pour y parvenir. C'est un mal, mais un mal nécessaire pour le
système bancaire classique.
Au niveau de la rentabilité, les résultats nets
des banques commerciales ivoiriennes ont évolué au cours des
dernières années et ce malgré la crise, ce qui a permit
une croissance du PIB.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
CHAPITRE II : LES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE
L'impact de la microfinance est aujourd'hui questionné.
De nombreuses études ont montré que les systèmes de
microfinance fondés sur du crédit de court terme et de montant
modique (souvent ciblé sur les femmes) ont un impact positif sur la
trésorerie des individus et des ménages, peuvent améliorer
le lissage de leur consommation, et dans une certaine mesure renforcer leur
résistance aux échecs économiques.
Par ailleurs, la microfinance réussit à financer
des activités rurales telles que le commerce, la transformation
agroalimentaire qui génèrent des revenus réguliers, des
taux de rentabilité élevés, et présente un niveau
de risque limité.
Durant les dix dernières années, plusieurs
études ont été conduites dans le secteur de l'informel en
Afrique et plus précisément en Côte d'Ivoire. Ces
études ont montré l'importance des activités informelles
dans l'économie nationale avec une contribution au produit
intérieur brut de l'ordre de 20% en 1995.
Sur le plan de l'emploi, le rôle du secteur informel est
plus déterminant : selon la direction de l'emploi, plus de 1.500.000
personnes opèrent dans le secteur informel, et la contribution de ce
secteur à l'emploi total est passée de 23, 5% en 1990 à
30% en 1999 et de 31,1% en 2002 à 34% en 2007.
La microfinance est un grand moteur de mobilisation de
l'épargne. Il a permis, en l'espace de 5 ans et malgré la crise
que traverse le pays, l'accès de plus de 700 membres aux services
financiers. Parmi ceux-ci, l'on dénombre plus de 30% de femmes.
L'épargne collectée s'est élevée à plus de
75 milliards en 2007 contre 35 milliards en 2002 et 26,4 milliards en 1999.
Dans l'ensemble, les dépôts collectés par les IMF
représentent environ 4% de l'épargne privée
mobilisée en Côte d'Ivoire. Ils sont constitués de 75% de
dépôts à vue et 25% de dépôts à
terme.
Les placements effectués par les IMF dans les banques
constituent un élément important de leurs emplois.
L'accroissement notable de ces placements est en relation avec la
réforme de la politique de crédit de la
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
plupart des IMF. L'encours des crédits
distribués par les IMF excède les 20 milliards en 2007 contre 17
milliards en 2002 et 20,3 milliards en 1999. Il se décompose en 98% de
crédit à court terme contre 2% de crédit à moyen et
long terme. Les financements octroyés ont profité aux hommes pour
63%, aux femmes pour 30% et pour 7% aux micros, petites et moyennes
entreprises. Ils se repartissent par objet comme suit :
Tableau 14 : Les placements effectués par
les IMF dans les
banques
Eléments
|
Commerce
|
Education
|
Habitat
|
Agriculture
|
Artisanat
|
Autres
|
Taux
|
41%
|
26%
|
14%
|
9%
|
5%
|
5%
|
Graphique 8 : Les placements effectués par
les IMF dans les banques
![](Contribution-du-systeme-financier-dans-le-processus-de-reduction-de-la-pauvrete-cas-de-la-cte11.png)
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
En favorisant la promotion des initiatives économiques, la
lutte contre les discriminations de genre, la facilitation des financements
directs au développement dans un cadre de prise en charge par les
populations de leur propre destinée, la microfinance est promise
à un développement considérable.
En résumé, les SFD, à travers une
politique de collecte et de mobilisation bien adaptés offrent
aujourd'hui au secteur informel et à tous ceux que le secteur bancaire
refuse, un espace économique et juridique qui non seulement garantie la
satisfaction de leur besoins, mais leur permet de participer à leur
manière à l'alimentation de l'ensemble du réseau
financier, à s'intégrer au processus du développement
économique. La forte croissance des encours de crédits
distribués aux membres des SFD est la manifestation de l'adaptation des
conditions et critères de distributions aux membres. Elle est aussi la
preuve de la satisfaction des besoins des bénéfices à
travers les crédits accordés.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
![](Contribution-du-systeme-financier-dans-le-processus-de-reduction-de-la-pauvrete-cas-de-la-cte12.png)
APPROCHE NOVATRICE
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Après avoir présenté le fonctionnement du
système financier (Banques, Etablissement Financier, IMF) ainsi que les
forces et les faiblesses qui s'y rattachent et tout ce qui découle de
nos investigations, il faut retenir que le système financier, quoiqu'on
lui rejette tous les maux de la pauvreté (ses limites et
contre-performances), contribue d'une manière assez grande à la
réduction de la pauvreté.
Afin d'accompagner ce que fait déjà ce secteur,
nous feront des propositions d'amélioration du système financier
actuel susceptible de permettre aux banques, aux établissements
financiers et aux IMF de participer avec beaucoup plus d'efficacité
à la création d'emplois apte à faire reculer les limites
de la pauvreté tout en mettant les couches défavorisées au
premier plan.
Pour atteindre les objectifs de réduction de la
pauvreté avec la contribution du système financier, nous
formulons les recommandations qui suivent.
Ainsi toutes les propositions faites peuvent être
hiérarchisées dans le temps (à court, moyen et long terme)
selon leurs difficultés d'application.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
CHAPITRE I : AU PLAN BANCAIRE ET ETABLISSEMENT
FINANCIER
Depuis les premières années des
indépendances, le système bancaire actuel a été
progressivement mise en place sur la base d'une réglementation solide
conçue et appliquée par la banque centrale. Les procédures
et règles de gestion du crédit ont été
également progressivement corrigées et adaptées aux
exigences de l'évolution de la politique monétaire et des
impératifs d'objectifs à caractère économique,
financier et juridique.
I- Améliorer le système bancaire
classique
Il s'agit d'instaurer un cadre institutionnel permettant aux
banques classiques de participer de façon plus efficace à la
création d'activités génératrices de revenus et
d'emplois (auto-emplois ou auto-promotion).
1- Il faut favoriser une participation plus grande des
banques primaires au financement des microprojets et des milieux pauvres par la
création au sein de chaque banque d'une cellule
spécialisée dans l'étude et le financement des
microprojets du secteur informel.
2- Accorder, par le truchement de la commission bancaire et
de la banque centrale, des assouplissements et des adaptations significatives
en faveur des opérations effectuées par ladite cellule. Il
s'agira donc d'établir des règles de gestion prudentielles
adaptées et différentes des autres opérations de la
banque.
Un tel réaménagement ne peut voir le jour sans
l'adhésion et la participation totale de la commission bancaire et de la
banque centrale.
3- Redynamiser le financement et le développement
agricole :
L'agriculture ivoirienne mobilise deux tiers (2/3) de la
population active. Ce faisant, le financement de l'agriculture conditionne le
décollage du développement économique et social des
couches défavorisées de ce secteur et demeure très
efficace à plusieurs niveaux :
- Promotion de l'auto- emploi en milieu rural et dans le secteur
informel (PMI, PMEA)
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
- Financement des projets à grande échelle de
création d'emploi
susceptibles de faire reculer la pauvreté. Citons le cas
des sociétés telles que SAPH, CIDT...
- Bancarisation du milieu rural par la promotion des guichets
ouverts
dans la majorité des sous préfectures du pays et
l'adaptation des différents produits offert à la
clientèle.
Cependant, la liquidation de la Banque Nationale de
Développement Agricole (BNDA) en 1990 avait laissé un vide dans
le financement de l'agriculture dans la mesure où aucune banque
classique ne s'intéresse véritablement au secteur agricole. C'est
pourquoi, la création de la Banque pour le Financement de l'Agriculture
(BFA) vient à point normé.
A côté du BFA, se trouve le Fonds de Garantie des
Coopératives Café Cacao (FGCCC) qui est une institution
financière spécialisée dans la garantie des crédits
accordés aux paysans par les banques classiques. Des reformes pourraient
être engagées pour étendre les activités du FGCCC
à toutes les autres activités des filières agricoles. De
cette façon, un cadre de partenariat durable pourrait être mis en
place entre le BFA et le FGCCC pour un financement efficace des
activités du secteur agricole ivoirien.
En résumé, le système bancaire classique
contribue très faiblement à la création de richesse dans
les pays à faible taux d'industrialisation. Par voie de
conséquence, ce système classique n'est pas créateur
d'emplois de main d'oeuvres. C'est le financement de l'agriculture qui
condition le long et moyen terme un développement économique
durable et créateur d'emploi pour une main d'oeuvre abondante.
4- La création d'un fonds de garantie
PME/PMI : Comme évoqué plus haut, l'une des difficultés
d'accès des services bancaires demeure la garantie des risques
liées au financement des activités des populations à
faible revenu. Pour lever donc cette barrière, l'Etat, avec le soutien
des partenaires au développement, pourrait favoriser la création
d'un fonds de garantie n'incluant pas le secteur agricole (les recommandations
pour ce secteur ont déjà fait l'objet du paragramme
précédent). Les activités de ce fonds pourraient donc
être organisées par secteurs et domaines d'intervention.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
5- Soutien au système bancaire classique
pour une accélération de la bancarisation en milieu rural et du
secteur informel :
a- Notre analyse à travers l'étude sur
l'implantation des banques commerciales a montré que celles-ci
étaient à 90% concentrées dans les zones urbaines. Il faut
par des dispositions diverses, encourager les banques commerciales à
s'installer dans le milieu rural à proximité des populations
pauvres. En plus de cette sensibilisation, il faut à travers divers
mesures (avantages fiscaux, fonds de bonification, etc.), aider les banques
commerciales à financer :
- l'agriculture
- le secteur informel
- le milieu des démunis
- les projets à forte création d'emploi pouvant
contribuer à la lutte contre la pauvreté.
b- Le faible niveau de bancarisation du secteur informel qui
renferme les populations pauvres est l'obstacle le plus important qui limite la
contribution du système bancaire classique à la lutte pour un
recul de la pauvreté. Donc la mise en place d'organisations
professionnelles adaptées à ce secteur pourrait apporter un
soutien appréciable pour une accélération de la
bancarisation de ce milieu.
Cette bancarisation apparait comme une condition (non
incontournable) pour une meilleure intégration des opérateurs du
secteur informel au processus du développement économique.
En résumé, nous notons que la bancarisation du
secteur apparaitrait comme un prélude au succès de la lutte
contre la pauvreté.
II- Négociation ou mise en place de lignes de
crédit
Les ressources à long et moyen terme sont insuffisantes
pour financer les projets à long et moyen terme. En effet, l'analyse de
la structure des dépôts des banques nous a permis de
rélever cette faiblesse qui limite le financement de projets capables de
créer des emplois.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
La cherté des ressources longues liée à
leur rareté pousse à juste titre les banques à
opérer une sélection très rigoureuse de la
clientèle ; ce qui élimine les personnes à faible revenus
ou sans revenus et garantie. A cette rareté des ressources, il faut
ajouter l'obligation pour la banque de respecter le ratio de l'équilibre
de la structure financière qui impose que les ressources stables
financent les emplois stables. Face à cette situation, la
négociation des lignes de crédit à long et moyen terme en
faveur des secteurs défavorisés est de mise. Les projets dont les
crédits sont à long et moyen terme, susceptible de
générer des emplois et d'assurer la distribution de revenus
trouveront les ressources nécessaires à travers les lignes de
crédit à condition plus douce.
Cette ligne de crédit peut être alimentée
par des fonds de l'Etat ou par des fonds des Institutions financières
internationales.
Tous ces éléments seront précisés
dans une convention qui lie soit l'Etat à l'organisme ou aux bailleurs
de fonds.
On pourrait négocier plusieurs lignes de crédit en
fonction :
- du secteur d'activité ;
- de la qualité des bénéficiaires ;
- du terme des crédits.
CHAPITRE II : AU PLAN DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE
Les pauvres ont besoin d'une épargne qui soit
à la fois sûre et liquide. Ils tiennent moins compte du
taux de rémunération de leur épargne, car ils ne sont pas
habitués à placer leur épargne dans les instruments
financiers, mais accordent en revanche une grande valeur aux
mécanismes leur assurant une épargne disponible en cas d'urgence,
d'opportunité d'acquisition de biens.
Ces services d'épargne doivent être
adaptés pour répondre à la demande particulière des
pauvres et à leur cycle de trésorerie. Le plus souvent, les
pauvres ne souffrent pas seulement de la faiblesse de leurs revenus mais aussi
de leur irrégularité.
Ainsi, pour optimiser l'épargne des pauvres, les
institutions doivent proposer des dispositions souples, à la fois en
terme de montants déposés et de fréquence des
dépôts et retraits. Pour les pauvres, le besoin
d'épargne est tout aussi important que le besoin de
crédit.
Pour permettre aux SFD de jouer pleinement leur rôle
d'expansion de l'épargne et de distribution du crédit d'une part
et de contribuer d'autre part à la réduction de la
pauvreté, il conviendrait de proposer et de mener les actions suivantes
:
I- l'amélioration et la performance des IMEC
-Un premier axe concernant l'amélioration de
l'environnement légal, réglementaire et institutionnel pour un
développement plus sécurisé du secteur.
- Le deuxième concerne l'offre viable et pérenne
des produits et services adaptés aux besoins des populations.
- Un troisième axe portera sur l'articulation
renforcée entre IMF et Banques. Ce dernier axe revêt un
caractère important, car, favorisant le financement des PME et
l'intégration du secteur de la microfinance au secteur financier.
La mise en place de ces dispositions permettra :
· une meilleure supervision du secteur par la Commission
Nationale de Microfinance et la Direction de la microfinance ;
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
· la moralisation et la défense des
intérêts des acteurs ;
· un assainissement du secteur avec l'émergence
d'IMF de grande taille et de réseaux forts offrant une gamme de produits
et services diversifiés à toute la population ;
· la mise en place d'un cadre de concertation regroupant
tous les acteurs clés du secteur ;
· pleine intégration des IMF au secteur
financier.
II- Au regard de la Sous-direction des IMEC
1 · Le renforcement des moyens matériels
permettant une grande mobilité des agents de contrôle et leur
autonomie dans leur déplacement lors des missions ou autres appuis ;
2 · Une décentralisation devra être
envisagée afin de rapprocher les SFD de leur tutelle car la mise en
place d'une représentation à l'intérieur du pays
participerait à une plus grande efficacité dans l'accomplissement
des tâches tant au niveau de l'autorité de tutelle que des
institutions qu'elle contrôle ;
3 · Au niveau du taux de couverture au regard de
l'implantation géographique, il serait bon d'envisager des
mécanismes de facilité ou autres avantages au profit de toutes
les Institutions Mutualistes ou Coopératives d'épargne et de
Crédit qui décideraient de s'installer à
l'intérieur du pays. Cela signifie que plus une structure
s'éloignerait des zones urbaines, mieux les autorités lui
offriraient plus d'avantages. Une telle politique d'orientation de l'occupation
du territoire national a pour but de donner aux SFD leur mission
première qui est la conquête et la bancarisation rurale en vue de
l'amélioration de leurs conditions de vie. Avec la fermeture ou la
destruction de certaines IMF dans les zones Centre, Nord, Ouest (CNO) à
cause de la crise de 2002, cette mesure sera la mieux appropriée. Cette
mesure devrait être le plus rapidement appliquée afin de permettre
non seulement le retour des populations dans ces différentes zones et
ainsi combattre la pauvreté qui grandit à grande échelle
dans ces zones.
L'ensemble de toutes ces mesures permettraient
d'améliorer la performance des IMEC au regard de leur fonctionnement, ce
qui
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
contribuerait à une forte pénétration de
celles-ci en milieu rural et urbain. Ces dispositions garantiraient
également la stabilité des IMEC dans leur implantation et leur
lutte contre la pauvreté.
4 · Problématique de la garantie au sein des
IMEC
Elle est liée aux difficultés de fournitures
des garanties quelle soit sa nature. Il s'agit des mesures palliatives
permettant d'évacuer des faiblesses contactées qui freinent ou
limitent l'accès des pauvres au financement de projets aptes à
réduire la pauvreté.
- Créer au niveau national sous la
responsabilité du ministère de l'économie et de la
Commission Bancaire une assurance décès pour l'ensemble de tous
les membres et déposants (futurs demandeurs de crédit). Cette
assurance s'adresse aussi à tous les agents qui opèrent dans le
secteur informel.
C'est une formule pour soulager les demandeurs de
crédit démunis qui se heurtent constamment à la contrainte
d'offre de garantie et assurance décès.
- Créer et installer au plan national pour tous les
planteurs, petits commerçants, éleveurs, vendeurs du secteur
informel ou de profession libérale, une assurance incendie. La
souscription de cette assurance sera indexée au montant de l'ouverture
du compte en fonction du montant futur du crédit, de la nature de
l'activité et du degré du risque futur à courir.
Cette adhésion automatique et massive fera jouer la loi
du grand nombre, ce qui assouplirait d'une part les conditions d'accès
au crédit pour les populations pauvres et d'autre part garantirait le
bon dénouement du crédit, en cas d'incendie
5 · Formation et encadrement des agents et dirigeants
des IMEC
Poursuivre avec régularité et une forte
fréquence les séminaires de formation au profit des membres des
SFD.
- La Sous-direction des IMF doit opérer au sein des
structures qui éprouvent des difficultés de collecte et de
transformation des informations comptables des missions d'inspection lourde
(contrôle
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
approfondi) afin de déceler avec précision les
maillons les plus faibles de leur système comptable et d'y apporter les
remèdes appropriées .
- Soutenir les SFD à structure financière
déséquilibrée à concevoir des programmes et projets
pouvant favoriser la mise en place de lignes de crédit.
- La Banque Centrale doit se rapprocher davantage des SFD
quant au contrôle de leurs activités et les sanctions à
prendre. Mais cela ne signifie pas pour elle de s'ingérer à
grande échelle comme elle le fait dans le cas des banques commerciales
car si cela devenait le cas, la microfinance se détournerait de son
rôle premier : la lutte contre la pauvreté à partir des
couches pauvres et défavorisées.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
CHAPITRE III : RELATION ENTRE IMEC, ETABLISSEMENTS
FINANCIERS ET BANQUES COMMERCIALES
1- Le renforcement des relations
institutionnelles entre les IMEC, les établissements financiers et les
banques commerciales devra passer par :
La conception et la mise en place de convention
bilatérale d'affiliation ou de partenariat très étroite
entre chaque banque primaire et les IMEC. Ce partenariat se veut volontaire et
libre. Mais néanmoins, il va être encouragé et
suscité par la Commission Bancaire, la Banque Centrale et le
Ministère de l'Economie et des Finances. Il sera fait sur la base de
critères rigoureux établis par la banque primaire elle-même
(considérée comme la banque mère) et approuvé par
les autorités chargées de la politique monétaire. Ce
partenariat permettra :
. De soutenir et conseiller les IMEC auxquelles les banques
primaires sont liées par la convention bilatérale dans leur
politique de collecte et de mobilisation de l'épargne. Ce soutien
renforcera la confiance des déposants et permettra une bancarisation
plus accélérée du secteur informel et du monde rural.
. De Surveiller sur la base des clauses de la convention,
l'application effective des normes de gestion exigées par la commission
bancaire. Cette surveillance ne saurait être faite en lieu et place de
l'inspection du service des IMEC et de la commission bancaire ou de la banque
centrale.
· d'appuyer les IMEC dans l'élaboration d'une
politique efficace de distribution de crédit et d'organisation de la
comptabilité ;
· de recevoir sur la base des clauses de la convention
tous les dépôts (à court, moyen et long terme) de
l'Institution Mutualiste de Coopérative d'Epargne et de Crédit
concerné). Cette disposition incitera les banques commerciales à
s'intéresser à la capacité de collecte d'épargne de
l'Institution Mutualiste ainsi qu'à la qualité des ressources
mobilisées.
Cette proposition se résume en la création de
« guichets populaires » au sein des banques commerciales où
des conditions plus
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
douces, plus souples et plus adaptées seront
appliquées dans l'objectif principal de favoriser massivement
l'adhésion des agents économiques des différents secteurs
d'activités et celui de l'informel, de promouvoir de façon plus
efficace le financement des micro-projets et des petites et moyennes
entreprises agricoles et industrielles.
La signature de conventions de financement ouvrant la voie
à des partenariats entre banques et IMF permettra aussi de
résoudre plusieurs problèmes : Le salaires de certains
fonctionnaires et salariés du privé seront domiciliés
auprès des IMF et cela permettra à certains fonctionnaires
d'avoir des comptes bancaires compte tenue des conditions à satisfaire
(au moins 100 000 FCFA) à l'ouverture ; l'absentéisme des
travailleurs obligés de se rendre dans les localités disposant de
banques en vue de percevoir leur salaire ; l'impossibilité
d'accès aux services financiers auxquels étaient
confrontée cette catégorie de personnes.
2- Cette politique de placement d'une partie de leurs
ressources dans le système bancaire soutiendra celui-ci dans les
difficultés à trouver des ressources à long terme pour
garantir le financement des projets de développement économique
durable.
3- Consolidation du niveau et de la qualité des
ressources collectées :
Dans le souci de permettre aux IMEC d'exercer leurs
activités dans les limites des normes de l'équilibre financier
des structures, il faudrait aider les SFD à collecter des
dépôts à terme. Il faudrait mettre en place une
stratégie globale de collecte de l'épargne orientée vers
les dépôts à terme. Cette stratégie doit être
suscitée et animée par la sous-direction des IMEC. A cela, il
faut ajouter le soutien de l'autorité de tutelle (Ministère de
l'Economie et des Finances) pour la négociation des lignes de
crédit à ressources longues.
Pour obliger, sous peine de sanctions graves, les IMEC
à respecter les normes de gestion, il serait intéressant de
responsabiliser beaucoup plus la banque centrale au niveau de la prise de
décision des sanctions en cas de manquement aux exigences du respect des
normes de gestion.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
CHAPITRE IV: ROLE DE L'ETAT
Les dysfonctionnements actuels de libéralisation
mettent l'accent sur la nécessité de redonner un rôle de
régulation à l'Etat. Ce rôle est déterminant dans le
domaine du financement des activités économiques ; contrôle
du secteur financier, appui aux institutions en émergence.
Par ailleurs, le rôle de l'Etat apparait
déterminant en amont des services financiers : Ceux-ci ne peuvent
être utilisés efficacement que dans un contexte économique
favorable. Or, le secteur informel et le monde rural sont, plus que jamais en
ces temps de libéralisation, des secteurs à haut risque, encore
faiblement mal organisés et mal régulés. Leur
modernisation, leur sécurisation sont donc des enjeux majeurs, base de
toute politique de financement.
Le fonds de Garantie des PME (FG.PME) et le Fonds de Garantie
des Coopératives Café-Cacao (FGCCC) qui viennent d'être
agrées (avril 2002), devraient être dotés de moyens
financiers conséquents pour leur permettre de réaliser la mission
qui leur est assignée.
Le capital des banques de la place est contrôlé
à environ 49% par des intérêts nationaux et 51% par des
investisseurs étrangers. De ce point de vue, toute la stratégie,
les orientations et les objectifs sont déterminés à
l'étranger. Il reste évident que cela se fait selon une logique
qui n'est pas toujours en phase avec les intérêts
économiques nationaux. Aussi les succursales et filiales de banques
étrangères contrôlent 52% des établissements de
crédit et détiennent 85% du marché. Ce contrôle
impacte également la gestion des établissements au plan local,
notamment en terme d'emplois, dans la mesure où profitant de la
dérogation prévue par la réglementation bancaire pour les
dirigeants étrangers, ces groupes font de plus en plus employer leurs
représentants à des niveaux de responsabilité (responsable
de succursale, responsable de comptabilité, responsable de
système d'information, secrétaire général, etc.)
qui n'exigent pas d'expertise particulière et pour lesquels les
nationaux ont les compétences requises. On retient donc qu'il n'existe
pas de banques nationales à capitaux privés majoritairement
ivoiriens. L'Etat de Côte d'Ivoire devra éprouver
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
son génie par une volonté politique afin de
susciter la création de telles institutions.
Face à l'ensemble des performances des banques
commerciales classiques dont les effets sont certes limités, l'on peut
s'interroger sur d'éventuelles propositions visant à consolider
les acquis de ces points positifs. Celles-ci pourraient se résumer comme
suite :
· Aider sous diverses formes (avantages fiscaux, concours
financiers étatiques) les banques commerciales à se rapprocher du
milieu rural.
· Créer et renforcer les SFD pour pallier les
insuffisances constatées au niveau des banques primaires
Par ailleurs, l'Etat devra être à tout temps
l'arbitre de quelconque partenariat entre les banques, les IMF et les
entreprises quant à son rôle de régulateur de
l'économie nationale.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
La lutte contre la pauvreté, si l'on veut la mener
à bien, doit bénéficier de la participation de tous les
acteurs économiques et sociaux de la nation, particulièrement du
secteur financier dans son ensemble en raison des possibilités qu'il
peut offrir pour la création d'activités
génératrices de revenus et d'emplois pour les populations
pauvres. C'est pourquoi son action doit s'insérer dans un cadre global
de politique de développement économique et social.
Malheureusement, force est de reconnaître, à l'issue du passage en
revue des diagnostics contenus dans le présent mémoire que le
secteur financier dans son état actuel est inadapté pour jouer le
rôle attendu de lui sur le difficile chemin de la lutte contre la
pauvreté.
De nouvelles approches sont nécessaires pour permettre
au secteur financier de jouer le rôle que les populations et les
opérateurs économiques attendent de lui. L'élaboration
d'une politique sectorielle efficace permettant au système financier de
contribuer efficacement et durablement au processus de lutte contre la
pauvreté doit reposer sur une évidence: les couches
défavorisées, compte tenu de leurs conditions
socio-économiques assez précaires qui sont loin
d'intéresser le système financier formel. C'est pourquoi, il est
important que la stratégie soit inscrite dans un processus dynamique
inclusif qui ferait en sorte que, dans un premier temps, les pauvres soient
effectivement pris en compte dans les interventions des IMF. Par la suite, la
création de richesse avec la mise en oeuvre d'activités
génératrices de revenus et d'emplois pourra leur procurer une
situation économique assez attrayante. En cela, ils deviendront
progressivement les futurs clients du système bancaire qui lui dispose
de moyens plus aptes à financer les investissements à long
terme.
Dans cette perspective, il est impérieux que l'Etat
donne des orientations claires allant dans le sens de la consolidation des
institutions financières existantes et la mise en place d'un certain
nombre de structures spécialisées ayant pour vocation de prendre
en compte les besoins et attentes de la population défavorisée.
Il reste cependant entendu que la puissance publique ne se substituera pas aux
acteurs du secteur privé qui doivent également faire preuve
d'initiative et d'imagination.
BIBLIOGRAPHIE
Articles, revues et
publication
Dr René KINIMO, Lutter contre la faim pour
réduire la pauvreté en Côte d'Ivoire, Centre Ivoirien de
Recherches Economiques et Sociales (CIRES), Août 2002
Proposition technique et financière du programme des
Nations Unies pour le développement (PNUD), Août 2005
Secteur financier, système de crédit, politique de
l'épargne et pauvreté : Atelier de Grand-Bassam, 15-19 juillet
2002
DRSP-Intérimaire : Document de Stratégie de
Réduction de la Pauvreté, Janvier 2002-Avril 2008
Promotion de l'investissement en Côte d'Ivoire en
période post-croise : Quelles stratégies ? Acte de la table ronde
initié par le Centre de Promotion des Investissements en Côte
d'Ivoire (CEPICI), 4 mai 2005
Rapport annuel de la Commission Nationale de la Microfinance,
20022007
Dubois et François-Régis Mathieu,La
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1999
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Faso, Niger, Sénégal, Guinée Equatoriale
Betty Wampfler-CIRAD TERA, Créer des services financiers
adaptés, un défi au développement des cultures
pérennes dans un contexte de libéralisation, Novembre 2001
Findings : Région Afrique n°92, Banque Mondiale,
Février 1998
Abidjan.net » Fraternité
Matin, 30 Avril 2006 Revue de Presse : l'Economie, 15 sept 2009
Sites internet
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Internet :
www.google.com et
www.yahoo.fr
ANNEXES
LISTE DES IMF AGREEES EN 2007
Le Ministre Délégué auprès du Premier
Ministre chargé de l'Economie et des Finances publie la liste des
Institutions de Microfinance agréées au 1er mars 2007.
N°
|
Structures
|
Signification
|
Localisation Géographique
|
Nombre de caisses
|
1
|
MUTAS-RCEMAF
|
Mutuelle d'Action Sociale-Réseau des Caisses d'Epargne
Mutuelle et d'Assistance Financière
|
Yopougon, Bouaflé, Daloa, Issia, Zagne
|
6
|
2
|
SMEC-CONOSI
|
Société Mutuelle d'Epargne et de Crédit du
CONOSI (Comité Nationale des Opérateurs du Secteur Informel
|
Abidjan Marcory
|
1
|
3
|
CEP-CECREV
|
Compte d'Epargne et de Prêt Rural, Compte d'Epargne et de
Crédit Urbain
|
ANYAMA
|
1
|
4
|
Mutuelle HOSS- INTERNATIONALE
|
ND
|
Abidjan Cocody
|
1
|
5
|
GES-CI
|
Groupe d'Epargne et de Soutien en Côte d'Ivoire
|
Abidjan Adjamé
|
1
|
6
|
UNACOOPECI
|
Union Nationale des Coopératives d'Epargne et de
Crédit de Côte d'Ivoire
|
Région de :
Abidjan, Bouaké, Gagnoa, Korhogo, Man
|
87
|
7
|
MUTEC
|
Mutuelle d'Epargne et de Crédit
|
Abidjan Plateau
|
1
|
8
|
MUCREFBO
|
Mutuelle d'Epargne et de Crédit des Femmes de la
Région de Bouaflé
|
Bouaflé
|
1
|
9
|
COFINCI
|
Coopérative des Femmes Entrepreneurs de Côte
d'Ivoire
|
Abidjan Yopougon
|
1
|
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
10
|
MUCREFAB
|
Mutuelle d'Epargne et de Crédit des Femmes d'Aboisso,
Bonoua et Grand Bassam
|
Aboisso
|
1
|
11
|
INACMU-CI
|
Inter-Afrique Caution et Crédit Mutuelle en Côte
d'Ivoire
|
Abidjan Abobo
|
1
|
12
|
CDS
|
Caisse de Sion
|
Abidjan Yopougon
|
1
|
13
|
EDM-BEPRES
|
Eternel Dieu Merci-Bureau
d'Epargne sur Carte et de Prestation de Service Divers
|
Caisse Mutuelle d'Epargne et de Crédit
|
1
|
14
|
CMEC
|
Caisse Mutuelle d'Epargne et de Crédit
|
Abidjan, Bondoukou, Issa, Sinfra, Ouragahio
|
26
|
15
|
MECFB
|
Mutuelle d'Epargne et de Crédit des Femmes de la
Sous-Préfecture de Bouaké
|
Bouaké
|
1
|
16
|
MEAFPROS
|
Mutuelle d'Epargne et d'Aide au Financement de Projet du
Sassandra
|
Daloa
|
1
|
17
|
OMECI
|
Organisation Mutualiste d'Epargne et de Crédit en
Côte d'Ivoire
|
Caisse Mutuelle d'Epargne et de Crédit
|
1
|
18
|
CECO
|
Caisse d'Epargne et de Crédit d'Odienné
|
Odienné
|
1
|
19
|
UMECI
|
Union des Mutualistes d'Entreprises de Côte d'Ivoire
|
Abidjan Marcory
|
1
|
20
|
CECREFOG-CI
|
Caisse d'Epargne, de Crédit et de Fonds de Garantie de
Côte d'Ivoire
|
Abidjan Yopougon
|
1
|
21
|
CADEFINANCE
|
ND
|
Abidjan
|
nd
|
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
23
|
CMEC-SETO
|
ND
|
|
1
|
24
|
MCC
|
Mutuelle des Consommateurs et des
Commerçants
|
Abidjan
|
1
|
25
|
Mi-Crédit
|
Mutuelle Ivoirien d'Epargne et de
Crédit
|
Abidjan Yopougon
|
1
|
26
|
MECFB
|
Mutuelle d'Epargne et de Crédit DES Femmes de la
Sous-préfecture de Bouaké
|
Abidjan Treichville
|
1
|
27
|
CAPECF-CI
|
Caisse Populaire et de Crédit du
Fromager
|
Gagnoa
|
1
|
28
|
MUKEFI
|
Mutuelle Koumala d'Epargne et Financement
|
Abidjan Cocody
|
1
|
29
|
FASAD le B-S
|
Fonds d'Aide Sociale au
Développement le Bon Samaritain
|
ND
|
1
|
30
|
MECWPII
|
Mutuelle d'Epargne et de Crédit du Wan Pelezy
II
|
Vavoua Pelezy II
|
1
|
31
|
CREP COOPERAGRI
|
Caisse Rurale d'Epargne, de Prêt et de
Coopération Agricole
|
Abidjan Yopougon
|
1
|
32
|
C.E.F.G.CI
|
Crédit d'Epargne et Fonds de Garantie de
Côte d'Ivoire
|
ND
|
1
|
33
|
MECFOB
|
Mutuelle d'Epargne de Crédit d'Ouragahio et
Bayota
|
Ouragahio Bayota
|
1
|
34
|
CLEF-SAREPTA
|
Caisse Locale d'Epargne et de
|
Abidjan Cocody
|
1
|
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
|
|
Financement de Sarepta
|
|
|
35
|
CODECBO
|
Coopérative de Développement et de Crédit de
Bongouanou
|
Bongouanou
|
1
|
36
|
FLEC
|
Fonds Local d'Epargne et de Crédit
|
Abidjan, Korhogo, Daloa, Bangolo, Odienné
|
8
|
37
|
CMCI
|
Crédit Mutuel de Côte d'Ivoire
|
Abidjan Plateau
|
1
|
38
|
CREP-JEMFINANCE
|
Caisse d'Epargne, de Crédit et de Financement
|
ND
|
1
|
39
|
MUDEC
|
Mutuelle d'Epargne de Crédit
|
Abidjan Plateau
|
1
|
40
|
MAACE
|
Mutuelle Afokre de Crédit et d'Epargne
|
Dabou Lopou
|
1
|
41
|
IVOIRE FINANCES
|
ND
|
Abidjan Yopougon
|
1
|
42
|
MUGECI
|
Mutuelle de Garantie de l'Epargne et de Crédit de
Côte d'Ivoire
|
Abidjan Cocody
|
1
|
43
|
CAPES-CI
|
Caisse Agricole de Prêt, d'Epargne et du Social en
Côte d'Ivoire
|
Abidjan Abobo
|
1
|
44
|
MUFEC
|
Mutuelle Financière d'Epargne et du Crédit
|
Abidjan Yopougon
|
1
|
45
|
EPACI
|
Epargne et Crédit Ivoirien
|
Abidjan, Jacqueville
|
1
|
46
|
RESEAU ASF
|
ND
|
ND
|
ND
|
47
|
MUCREF-CI
|
Mutuelle d'Epargne et de Crédit des Frontières de
Côte d'Ivoire
|
Abidjan Plateau
|
1
|
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
48
|
FEBA-CREDIT
|
Coopérative d'Epargne et de Crédit des Femmes da la
vallée du Bandaman
|
Anyama, Anonkoua- Kouté
|
1
|
49
|
CFCC
|
Caisse pour le Financement de la Communauté
Chrétienne
|
Abidjan
|
3
|
50
|
CFEF-CI
|
Caisse pour le Financement de l'Entrepreneuriat Féminin de
Côte d'Ivoire
|
Abidjan Treichville
|
1
|
51
|
CICA
|
Caisse Ivoirienne d'Epargne et de Crédit Agricole
|
Abidjan Yopougon, Bouaflé, Daoukro
|
3
|
52
|
MUTEAAC
|
Mutuelle d'Epargne et d'Appui aux Initiatives Agricoles et
Commerciales
|
Saioua
|
1
|
53
|
C.P ME YO BIE
|
Caisse Populaire ME YO BIE
|
Agnibilékro
|
1
|
54
|
CDR MOAPE
|
Caisse de Développement Rurale de Moapé
|
Adzopé
|
1
|
55
|
AGRIFINANCE
|
ND
|
Bayota
|
1
|
56
|
CODEC-CI
|
Coopérative pour le Développement et de Conseil de
Micro Projets en Côte d'Ivoire
|
ND
|
1
|
57
|
FINEC-CI
|
Finance, Epargne et Crédit de Côte d'Ivoire
|
ND
|
1
|
58
|
MUFEC
|
Mutuelle Financière d'Epargne et Crédit
|
Abidjan Yopougon
|
1
|
59
|
FONDEC IIPS
|
Fonds d'Epargne et de Crédit
|
Abidjan Plateau
|
1
|
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
60
|
OMEC
|
Caisse Obôsso Mutuelle
|
ND
|
ND
|
61
|
BROMALAH ABIDJAN
|
Coopérative d'Epargne et de Crédit Bromalah
Abidjan
|
Abidjan Treichville
|
1
|
62
|
MUSOFREC
|
Mutuelle de Solidarité, de Fraternité, d'Epargne
et de Crédit
|
Abidjan Marcory
|
1
|
63
|
C.A.M
|
Crédit Agricole de la Marahoué
|
ND
|
1
|
64
|
CACOPACI
|
Caisse de Commercialisation des Produits Agricoles de Côte
d'Ivoire
|
Abidjan Cocody
|
1
|
65
|
CNEC-SEQUOIA
|
Caisse Nouvelle d'Epargne et de Crédit- Sequoia
|
Abidjan Koumassi
|
1
|
66
|
DIASPORA FINANCES
|
Caisse d'Epargne, de Crédit et d'Investissement
|
Abidjan Adjamé
|
1
|
67
|
C.E.C.F.A
|
Caisse d'Epargne ET de Crédit des Femmes d'Agboville
|
Agboville
|
1
|
68
|
CASEC-CI
|
Caisse de Solidarité d'Epargne et de Crédit de
Côte d'Ivoire
|
Abidjan Yopougon
|
1
|
69
|
C.M.E.C.E.L
|
Mutuelle d'Epargne, de Crédit des Eléveurs
|
Abidjan Cocody
|
1
|
70
|
MIE
|
Mutuelle des Ivoiriens de l'Etranger
|
Abidjan Plateau
|
1
|
71
|
C.P.F.C.I
|
Crédit Populaire des Femmes de Côte d'Ivoire
|
Abidjan Yopougon
|
1
|
72
|
CEC le GRENIER
|
Caisse d'Epargne et de Crédit
|
Abidjan Abobo
|
1
|
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
|
|
|
|
|
73
|
IVOIRE - CREDIT
|
Ivoirienne d'Epargne et de Crédit
|
Abidjan Abobo
|
|
74
|
CECKA - AGOU
|
Caisse d'Epargne et de Crédit Kêlécho
d'Agou
|
Agou
|
1
|
75
|
CEFA
|
Caisse d'Epargne et de Financement Agricole
|
San- Pédro Gbiagui
|
1
|
76
|
CEGAFI
|
Caisse d'Epargne, de Garantie et de Financement
|
Abidjan Cocody
|
|
77
|
CREFU
|
Crédit Union Universel
|
Abidjan Cocody
|
1
|
78
|
DAN MEC-CI
|
Dan Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Côte
d'Ivoire
|
Abidjan Yopougon
|
1
|
79
|
ABIDJAN CREDIT
|
ND
|
Abidjan Yopougon
|
1
|
80
|
EBURNIE
INVESTISSEMENT
|
ND
|
Abidjan Koumassi
|
1
|
81
|
CANARI
|
Caisse Nationale pour la Relance des Initiatives
|
Abidjan Yopougon
|
1
|
82
|
CMAGRI
|
Crédit Mutuelle Agricole de Côte d'Ivoire
|
Abidjan Cocody
|
1
|
83
|
FONIC-CI
|
Fonds Nationale d'Initiatives Chrétiennes
|
Abidjan Plateau Dokoui
|
1
|
84
|
CCEC L'ABEILLE
|
Caisse Chrétienne d'Epargne et de Crédit Abeille
|
Abidjan
|
1
|
85
|
CAGEP-CI
|
Caisse Agricole de Gestion de l'Epargne de Côte d'Ivoire
|
Aboisso Ehania
|
1
|
86
|
CEP-CE CI
|
Caisse d'Epargne et de Crédit Elim de
|
Abidjan Koumassi
|
1
|
|
|
Côte d'Ivoire
|
|
|
87
|
AUDACE EPARGNE-CREDIT
|
ND
|
Daloa Gonaté
|
1
|
88
|
CODEMICROFINANCE
|
ND
|
Abidjan Cocody
|
1
|
89
|
CREDIT -FEF
|
Crédit du Fonds des Femmes
|
Abidjan Cocody
|
1
|
90
|
FICOCI
|
Finances de la Côtière de Côte d'Ivoire
|
San Pédro
|
1
|
91
|
FMC
|
Fonds du Mont Carmel
|
ND
|
ND
|
92
|
ACCESS FINANCE
|
ND
|
Abidjan
|
ND
|
93
|
FIDRA
|
Fonds Ivoirien De la Retraite Active
|
ND
|
ND
|
NB : ACCES FINANCES et FIDRA on
été conventionnées depuis le 1er Août
2007.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE
...i
DEDICACE .ii
REMERCIEMENT i
ii
AVANT
PROPOS iv
SIGLES ET
ABREVIATIONS v
LISTE DES GRAPHIQUES ET DES
TABLEAUX vii
PRESENTATION DU CABINET CEDEX AFRIQUE INTERNATIONAL....ix
RESUME DU
MEMOIRE xii
INTRODUCTION
1
1-Contexte
Général 2 2-
Problématique 3
3- Objectifs de
l'étude 5
4- Revue de
littérature 5
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
PREMIERE PARTIE : DIAGNOSTICS
APPROFONDIS 8
Chapitre I La situation réelle de la
pauvreté en cote
d'ivoire .10
IV- Définition et présentation de la
pauvreté 10
V- Evolution de la pauvreté de 1985-
2008 ..11
VI- Caractéristiques sociodémographiques des
pauvres 12
Chapitre II Le système bancaire et
financier 14
V- Le paysage du système
bancaire 14
VI- Le paysage des établissements
financiers 19
VII- Contribution du système bancaire et financier au
financement de l'activité
économique .20
VIII- Les faiblesses et contre-performances des
établissements bancaires et
financiers .25
Chapitre III Les institutions de microfinance :
IMF .29
V- Historique et
définition .29
VI- Définition et formes
d'IMF 30
VII- Fondement et justification de la loi du 22 juillet
1996 .31
1- Fondement de la loi du 22 juillet 1996 32
2- Contexte et
justification 32
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
VIII- Données caractéristiques du secteur de la
microfinance 34
1- Quelques données sur le développement des SFD
dans les pays de
l'UEMOA 34
2- Analyse de l'activité économique et
financière des IMF 41
3- Les difficultés du secteur des IMF 45
Chapitre IV Les faiblisses relevant de
|
|
l'Etat 49
DEUXIEME PARTIE : CONTRIBUTION DU SYSTEME
FINANCIER...50
|
Chapitre I Le système financier et bancaire
|
52
|
Chapitre II Les IMF
|
53
|
TROISIEME PARTIE : APPROCHE NOVATRICE
|
56
|
Chapitre I Au plan bancaire et financier
|
59
|
Chapitre II Au plan des institutions de microfinance
|
63
|
Chapitre III Relation entre IMEC et banques commerciales
|
67
|
Chapitre IV Rôle de l'Etat
|
..69
|
CONCLUSION 71
BIBLIOGRAPHIE ..I
ANNEXES .II
TABLE DES MATIERES .X
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
YAVO YAVO GUY
Ingénieur de Conception en Finances
Ingénieur en Marketing / Management
Ivoirien, né le 23-12-78 à Agboville
Personnes à charge : 4
Tél :(+225) 22 43 84 57
Cel : (+225) 08 82 22 92 /01 26 10 30/01 86 60 42
E-mail : defrenn2001@
yahoo.fr
|
|
Je suis un bosseur
|
OBJECTIF : L'entreprise est la maison commune de tous
(employés) ; chacun se devra de la nettoyer afin de la rendre propre
pour susciter la curiosité et l'envie des voisins (autres
sociétés / les concurrents) car c'est ce qui créer la
valeur ajoutée.
![](Contribution-du-systeme-financier-dans-le-processus-de-reduction-de-la-pauvrete-cas-de-la-cte14.png)
FORMATIONS
ANNEES FORMATION ETABISSEMENTS
1996-1997 : Brevet d'Etude du Premier
Lycée Moderne
Cycle (BEPC) ;mention Assez bien Daoukro (168
points)
1999 - 2000 : Baccalauréat série D
Lycée Moderne
Mention ASSEZ BIEN Daoukro (271 points)
2000-2003 : Etudiant en Math-Biologie Institut
National
Polytechnique Houphouët Boigny (INPHB)
Yamoussoukro
2005-2008 : - Diplôme d'Ingénieur
de Institut des Technologies
Conception en Finances d'Abidjan (ITA)
Marcory
MEMOIRE SOUTENUE :
Contribution du système financier dans le processus de
Réduction de la pauvreté « cas de la Cote
d'Ivoire »
- Diplôme Supérieur Spécialisé (DSS)
Institut de Formation
en Finance-Audit Professionnelle et
major dudit concours Générale
(IFPG)
mention BIEN Abidjan Plateau
2006 - 2009 : Ingénieur en Marketing
Institut Ivoiro Américain
Management des Technologies
( DIPLOME NON ENCORE SOUTENU )
(IIVAM-TECH)
Abidjan 2 plateau
l
![](Contribution-du-systeme-financier-dans-le-processus-de-reduction-de-la-pauvrete-cas-de-la-cte15.png)
DOMAINES DE COMPETENCES
Comptabilité Générale et Approfondie
Marché Financier de l'UEMOA
l Gestion de la Trésorerie et des Risques Marketing
Stratégique
l Analyse et Gestion Financières Management de la force
de vente
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
l Audit et contrôle de gestion Gestion des stocks
l Gestion de portefeuille Management d'entreprise
l Fiscalité Ivoirienne et Internationale Droit des
affaires
l Marketing Opérationnel (Pilotage d'étude de
Marché, Gestion de la relation client)
![](Contribution-du-systeme-financier-dans-le-processus-de-reduction-de-la-pauvrete-cas-de-la-cte16.png)
EXPERIENCES PROFESSIONNELLES
PERIODE RESPONSABILITE ENTREPRISE
03 septembre 2009 Responsable de recherche ONG
ARC-EN-CIEL DE
au 05 mai 2010 de financement L'ALLIANCE :
(9mois) entrepreneuriat prévention de
crises post-électorales, conseils,recherche de la paix,
centre d'écoute, aide sociale.
Janvier 2009- Responsable Administratif Cabinet
d'études
05 Juillet 2009 CEDEX AFRIQUE
(6 MOIS) INTERNATIONAL : études
économiques - microfinance-conseils formation-génie civil-
projets de développement.
03 AOUT 2008- Assistant du DAF Cabinet
d'études
31 DECEMBRE 2008 EXPERTIZ :
(6 MOIS) management organisationnel
et redressement des entreprises en difficulté.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Juin 2006- Chargé de mission ONG OAHCI
Novembre 2007 (Organisation pour l'Aide
(1 an 5 mois) Humanitaire en Côte
d'Ivoire)
![](Contribution-du-systeme-financier-dans-le-processus-de-reduction-de-la-pauvrete-cas-de-la-cte17.png)
CONFERENCES / SEMINAIRES
03 Mars - Conférence internationale
05 Mars 2008 sur le NEPAD BUSINESS
Hôtel Ivoire
GROUP Abidjan
15 Avril - Conférence sur le
Marché des
17 Avril 2009 Assurances,
Banques et Palais de la culture
Etablissements Financiers
Abidjan (MABEF)
10 Mai - Séminaire sur le
Modèle Africain INADES
12 Mai 2009 d'Evaluation des
Paires Abidjan, Cocody ( MAEP )
23 Juillet - Journées promotionnelles
de
25 Juillet 2009 : l'industrie, des PME et du
Hôtel Ivoire
secteur privé Abidjan
![](Contribution-du-systeme-financier-dans-le-processus-de-reduction-de-la-pauvrete-cas-de-la-cte18.png)
VIE ASSOCIATIVE
2006-2009 : Délégué des
étudiants ingénieurs Institut Ivoiro-américain des
Technologies (IVAM TECH) Abidjan 2 Plateau
2001- 2003 : Secrétaire exécutif
de l'Association AGBOVILLE
des Élèves et
Étudiants Attobrou (AEETA)
Depuis 2006 : Vice président du centre de
formation Abidjan Cocody
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
![](Contribution-du-systeme-financier-dans-le-processus-de-reduction-de-la-pauvrete-cas-de-la-cte19.png)
de football « HOUKAMI »
ATOUTS
Bosseur, Travail sous pression, Dynamique et ambitieux,
goût du terrain et des challenges, Sens de l'organisation et du service
aux clients, qualités relationnelles et force de persuasion
Informatique : Internet - Word - Excel -
power point - SAARI Comptabilité Langue :
Français (Très bon niveau) ; Anglais (passable) ;
Loisirs : Football - Arts martiaux
NB : Homme de terrain et aime beaucoup les
voyages, les missions, adaptation facile à tout environnement national
et international.
Certifié sincère et vérifiable
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
|