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La prohibition des punitions corporelles et ses difficultés d'application dans les écoles publiques au Togo. Cas des écoles primaires publiques de l'Inspection pédagogique de Lomé- ouest

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par Kokougan Mawoussé SODJAGO
Université de Lomé Togo - Maà®trise 2011
  

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CONCLUSION

Les problèmes de la violence en éducation et des conflits scolaires sont devenus si récurrents qu'il devient aujourd'hui plus qu'important d'y réfléchir afin de saisir la dynamique de leur production. En outre, nul ne doutera du fait que la fluidité de la communication entre enseignants et élèves reste le premier ingrédient dans la formation d'un citoyen « sain, équilibré et épanoui dans toutes les dimensions ». Ainsi, les conflits scolaires sapent la communication et influencent négativement la qualité de l'éducation. C'est dans ce cadre que nous avons entrepris une étude qui se penchait sur une pratique perçue comme étant un vecteur de la violence en éducation et des conflits scolaires : les punitions corporelles.

Notre recherche avait pour objectif de ressortir les facteurs qui amènent les enseignants à user des punitions corporelles à l'école bien que ce soit explicitement interdit dans la législation scolaire. Elle a été menée dans l'inspection pédagogique Lomé-Ouest, spécifiquement dans quatre établissements scolaires.

Pour atteindre notre objectif, nous avons administré un questionnaire à un échantillon de soixante (60) enseignants. Les données recueillies ont été dépouillées et traitées à l'aide des logiciels Epidata et SPSS.

Après l'analyse, les résultats auxquels nous sommes parvenus montrent que :

- La plupart des enseignants qui utilisent les PC pensent que les punitions aident l'élève à fournir plus d'effort puisque « nul n'aime la douleur ».

- La plupart des enseignants pensent que les PC sont les plus à même d'aider l'enseignant à maîtriser la classe puisque celles-ci disciplinent l'élève.

- La majorité des enseignants se représentent les PC comme étant le remède le plus efficace à la paresse. Pour eux celles-ci amènent l'élève à mieux travailler.

- La grande majorité des enseignants usant les PC utilisent la méthode pédagogique traditionnelle.

Les facteurs que nous avons relevés au début de l'étude via nos hypothèses sont réellement celles qui expliquent cette bravade de la règlementation. Notre étude a bien ainsi confirmé nos hypothèses de départ. Mais nous estimons que ce ne sont pas là tous les facteurs.

Dans ce cadre, d'autres études toujours dans ce domaine pourront amener à déceler d'autres facteurs. On pourra ainsi mener une étude sur le lien entre les conditions socioéconomiques des enseignants et l'usage des punitions corporelles, sur l'histoire personnelle des enseignants et l'usage des PC. Ces études pourront permettre de mettre en lumière d'autres facteurs qui n'ont pu être découverts dans cette étude. On peut, en outre, conduire des études systématiques et transdisciplinaires sur l'historique des punitions dans la société togolaise, l'inventaire des punitions utilisées dans la société togolaise, l'impact des punitions corporelles sur le comportement à long terme de l'enfant, le lien entre l'usage des punitions et la violence sociale, etc. Toutes ces études, menées, seront d'une grande contribution pour la compréhension du domaine des punitions, un domaine mal maîtrisé, truffé de préjugés et de non-dits, un domaine tabou.

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