Etude de viabilité d'une entreprise de construction de BTP. Cas de l'entreprise Chaoulani au Niger( Télécharger le fichier original )par Adamou ALLASSANE Ecole nationale d'administration et de magistrature Niamey- Niger - Brevet supérieur de gestion 2011 |
Section 4 : Les constats et suggestions4.1 Les constatsPour établir la réalité de la viabilité de l'entreprise Chaoulani, nous traiterons, ici, des forces et faiblesses que connait l'entreprise en particulier et le secteur en général. 4.1.1 ForcesDans cette rubrique, il s'agit de l'ensemble des atouts qui sont prépondérants à l'entreprise et son activité. Parmi ces atouts, nous avons essentiellement retenu l'autonomie financière, l'équilibre financier, la liquidité financière de l'entreprise, l'expérience professionnelle et la situation politico-économique du Niger. 4.1.1.1 L'autonomie financière de l'entreprise L'autofinancement représente le potentiel de capitaux que l'entreprise peut réinvestir dans son activité à travers un projet d'investissement. La Trésorerie Nette positive nous permet de dire que l'entreprise Chaoulani s'autofinance. Elle ne court aucun risque d'intérêt financier. 4.1.1.2 L'équilibre financier Le FRN est un élément fondamental de la structure financière de l'entreprise, c'est-à-dire l'équilibre des avoirs et des engagements. L'évaluation des écarts du FRN entre les années qui sont restés positifs, nous confirme que la situation financière de l'entreprise est confortable. 4.1.1.3 Liquidité financière Cet atout confirme l'hypothèse ci-haut (situation financière confortable). 4.1.1.4 Expérience professionnelle Depuis sa création (1993), le personnel technique fut constamment conservé. Donc, ces dix-huit (18) ans d'expérience correspondent à des adaptations, c'est-à-dire un changement et une meilleure vue de la conception et surtout de la construction de bâtiments. 4.1.1.5 La situation politico-économique du Niger Après une instabilité politique, l'économie fut perturbée. Ce qui a entrainé le départ des bailleurs. Cependant, le retour de la démocratie peut rehausser l'économie à travers les investissements, à l'exemple de « La construction de 2500 classes par an.»10(*) Ainsi, l'entreprise Chaoulani peut soumissionner à ces travaux. 4.1.2 FaiblessesElles se résument en : 4.1.2.1 Le manque du capital humain A l'exception de l'exercice 2007, ceux de 2005, 2006 et 2008 ont connu de faible distribution du facteur travail dans la création de la richesse. D'où la mauvaise politique de recrutement des employés de l'entreprise. 4.1.2.2 Le manque d'une activité secondaire Nous avons vu un plus haut que l'entreprise n'est pas efficace, en plus de cela, elle ne pratique aucune autre activité secondaire nonobstant stipulée dans ses statuts à l'exemple de la vente des matériaux de construction, l'import et l'export, pourvu de créer plus de richesse. 4.1.2.3 Le Chiffre d'Affaires de l'entreprise de 2009 et 2010 En 2009 et 2010, l'entreprise a connu un chiffre d'affaires presque nul, ce qui a beaucoup entravé sa situation vue certaines charges fixes à décaisser. 4.1.2.4 Contraintes au développement du secteur de BTP au Niger En dépit de la crise dont traverse le secteur du BTP depuis les années 1990. Jusqu'à nos jours, viennent s'ajouter « Le manque crucial de compétence surtout dans le domaine du métré (estimation), une méconnaissance des règles les plus élémentaires pour évaluer un projet ; une prolifération d'entrepreneurs non professionnels.»11(*) 4.1.2.5 Le problème lié à la sous-estimation du déboursé L'estimation d'un projet constitue le noeud d'activité d'une entreprise de BTP. Ainsi, la question B en Annexe N°V, nous a permis d'analyser certains cas et d'affirmer que les travaux de construction sont sous-estimés au Niger. Notamment, en 2007 le cas du don saoudien pour la construction de sept (7) centres de santé de mères et enfants. En effet, trois (3) entreprises ont été présélectionné pour le centre de Maradi avec chacune un coût total d'exécution différent dont : Ø Une première entreprise ayant estimée les travaux à 580 000 000 FCFA HT ; Ø Une deuxième ayant estimée les travaux à 680 000 000 FCFA HT ; Ø Et l'entreprise Chaoulani, quant à elle ayant estimée ces travaux à 960 000 00 FCFA HT qui sont calculés au déboursé sec. De même, pour le centre de Tahoua trois (3) entreprises ont été présélectionnées. Il s'agit : Ø Une première entreprise ayant estimée les travaux à 620 000 000 FCFA HT pour le Lot1 et 2 ; Ø Une deuxième entreprise ayant estimée les travaux à 780 000 000 FCFA HT pour le Lot1 et 2 ; Ø Et, l'entreprise Chaoulani ayant estimée les travaux à 530 000 000 FCFA HT pour le Lot1 seulement. A l'ouverture des plis, le cours de matériaux de construction a augmenté à l'exemple du fer qui passait de 280.000 FCFA à 800.OOO FCFA la tonne, et le ciment qui a passé de 80.000 FCFA à 120.000 FCFA la tonne. Face à cette situation, chaque entreprise a reçu une correspondance de la part du bureau d'étude, en vue de valider leur Prix de Revient. Tout ceci, pour en tenir compte de la fluctuation des cours sur le marché et surtout de la convention qui permet aux prestataires de réévaluer leurs déboursés sur une période de quatre (4) mois après la date de dépôt du DAO. Ainsi, l'entreprise Chaoulani a réévalué les travaux à 1.050.000.000 FCFA HT et 600.000.000 FCFA HT respectivement pour Maradi et Tahoua. Néanmoins, les deux (2) autres entreprises ont gardé leur prix de revient initialement estimé. En fin de dépouillement, des offres financières, les moins-disant ont été retenu, il s'agit, des entreprises ayant estimées les travaux à 580.000.000 FCFA HT et 620.000.000 FCFA HT respectivement pour le Lot1 et 2 de Maradi et, Tahoua. Et avec un délai d'exécution de douze (12) mois. Donc, les travaux ont commencé le 1ier Août 2008 et jusqu'à ces jours-ci, ces travaux ne sont pas exécutés. Et tout ceci du fait de la sous-estimation de travaux de la part des cocontractants. * 10 « DPG », Le Sahel in, 8144, Juin 2011, page B. * 11 Guide d'évaluation d'un projet d'Appel d'Offres, ALLASSANE Chaoulani, 2007. |
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