Sommaire
Introduction générale
Chapitre 1 : Aspects
généraux sur les GPL.
1.1) Généralités sur les GPL
1.2) La chaîne des GPL
1.3) Marché des GPL
Chapitre 2 : L'indexation
et Le mécanisme de fixation des prix des GPL sur le marché
américain.
2.1) Le marché américain des GPL
2.2) L'indexation des prix des GPL aux Etats-Unis
2.3) La substitution propane-butane par le naphta dans la
pétrochimie
2.4) L'évolution des prix des GPL sur le marché
Américain
Chapitre 3 : Étude de
causalité et de cointégration
3.1) Stationnarisation des
variables
3.2) Détermination de la représentation VAR
optimale
3.3) Étude de la cointégration
3.4) Étude du modèle VAR (ou VECM)
3.5) Étude de la
causalité
Conclusion générale
Introduction générale :
L'énergie est un bien essentiel dans la vie quotidienne
des êtres humains et est souvent l'objet des conflits dans
différentes régions du monde. Aujourd'hui et
particulièrement depuis les crises pétrolières des
années 70, les gaz de pétrole liquéfiés (GPL) sont
devenus une source importante d'énergie.
En raison de ses avantages économiques et
écologiques, ils deviennent de plus en plus attractifs pour beaucoup de
pays et ils sont considérés comme l'énergie fossile la
plus propre et la plus écologique. Actuellement, ils représentent
la 3éme source d'énergie fossile utilisée après le
pétrole et le gaz naturel.
Toutefois, il n'existe pas un prix mondial des GPL comme pour
le pétrole, ainsi la contrainte économique du transport et du
stockage a donné naissance à trois marchés
régionaux distincts : L'Amérique du nord, l'Europe et
l'Asie.
Les interactions entre les coûts, l'organisation des
marchés et l'action des pouvoirs publics participent également
à la formation de ces prix. Les interactions logistiques prix et
disponibilité de produit influent sur le niveau de consommation.
Référentiel de prix et aussi des transactions spot sont
réalisées sur ses marchés.
Le mode de fixation des prix sur le marché
européen et surtout le marché asiatique conserve le principe de
l'indexation sur les produits pétroliers et celui du gaz naturel.
Cependant, dans les contrats à long terme, les
formules des prix des GPL sont généralement fixées par les
principaux producteurs qui tentent sur la base de ses produits et à la
transaction spot qui ne répondent pas au même critère de
fixation que ceux de pétrole, ce qui permet aux pays consommateurs de
réduire leurs facteurs énergétiques et aux pays
producteurs de garantir des revenus minimum nécessaires au
développement économique de leurs pays.
En contre partie, dans le marché américain et
l'Europe de l'ouest (NWE), le prix des GPL sont souvent liés au poids du
marché spot où ils sont considérés comme un prix de
référence. Les divers degrés de liberté expliquent
en partie les différences de prix qui existent entre différentes
régions.
A cet effet, il est important de noter que le marché
américain présente une forte demande et constitue le
marché le plus dynamique en matière de concurrence, de
dérégulation et de formules de prix pour une utilisation flexible
des contrats à court terme.
Pour savoir comment va évoluer la
dérégulation des prix qui sera effective en 20121(*), il suffira de voir les
développements actuels sur le marché américain. Ainsi
l'évolution actuelle et les changements que ce marché
connaît permettent d'avoir souvent une idée de l'évolution
des autres marchés.
L'évolution des marchés spots due aux processus
de libéralisation des marchés énergétiques, permet
d'étudier la dynamique des prix du fait que la variable prix constitue
le point focal de toute négociation.
L'Algérie, le deuxième exportateur mondial des
GPL, jouit d'une place de leader sur le marché
méditerranéen. Cependant, le développement des
marchés spot offre de plus en plus d'opportunités qui ne peuvent
être saisies sans la maitrise d'un mécanisme de prix basé
sur des études statistiques.
Ce travail s'inscrit dans ce cadre pour tenter d'expliquer la
formation des prix sur un marché spot, en se focalisant sur les effets
qui interviennent entre le prix et ses principaux déterminants.
L'objectif de ce travail est l'assistance à la
préparation des négociations par le passage en revue de l'impact
prévisionnel d'un panel de paramètres qui influent sur les
niveaux de prix des GPL, objet de négociation pour les mois à
venir.
Afin de concrétiser cet objectif, il est
impératif de répondre à la question suivante :
· Existe -t-il des relations de causalité
entre les prix des GPL et ceux des produits
pétroliers ?
La réponse à la problématique
posée peut être approchée par la vérification des
hypothèses :
L'existence ou non de relation de causalité entre les
prix des GPL et ceux des produits pétroliers sur un marché
libéral.
Ainsi, cette étude est structurée en trois
chapitres :
Dans le premier chapitre il est donné un aperçu
sur les différents marchés des GPL en illustrant leur
évolution dans le monde, et ce, à travers différents
facteurs que sont la production, la consommation et la commercialisation,
tout en citant les différents marchés internationaux des GPL qui
existent.
Dans le second chapitre, le marché américain des
GPL sera abordé, avec une description des énergies concurrentes
aux GPL, notamment le naphta ainsi que les mécanismes de fixation des
prix et leur évolution au regard de leur substitution par le naphta
dans la pétrochimie.
Dans le troisième chapitre il sera
présenté la théorie des séries temporelles
univariées et multivariées, puis la représentation VAR
afin d'étudier les liaisons entre les prix des GPL et les prix des
différents produits concurrents. A la fin de ce travail, les tests de
causalité de Granger seront exposés et appliqués à
ces variables afin d'interpréter les différents résultats
obtenus.
Le choix du modèle VAR est dû, d'une part, au
fait que toutes les variables du modèle sont supposées
endogènes, et d'autre part, aux caractéristiques
concernées, à savoir les fonctions de fréquences
impulsionnelles, la décomposition de la variance de l'erreur de
prévision, et les tests de causalité à la Granger, qui
permettent d'étudier les interactions des différentes variables
entre elles, et de chercher les relations de causalités existantes.
Si les tests de causalité s'avèrent
négatifs, cela veut dire que les variables en relation avec le test sont
exogènes au modèle, ce qui nous permettra d'identifier les
théories économiques les plus aptes à l'explication de la
relation d'évolution des prix des GPL au regard des déterminants
du marché spot américain.
Pour terminer, des perspectives de recherche qui peuvent
améliorer ce travail seront recommandées.
Aspects généraux
sur les GPL.
Introduction :
Les gaz de pétrole liquéfiés (GPL) sont
un mélange gazeux composés essentiellement de propane et de
butane.
Dans ce chapitre nous donnons un aperçu sur les
marchés des GPL en illustrant leur évolution dans le monde, et
cela a travers différents facteurs qui sont : la production, la
commercialisation et la consommation tout en citant les différents
marchés internationaux qui existent.
2.1) Généralités sur les
GPL :
2.1.1) Définition des GPL :
Les gaz de pétrole liquéfiés (GPL) sont
un mélange d'hydrocarbures légers stockés à
l'état liquide et issus du raffinage et des gaz associés dans les
gisements de pétrole avec (40% des ressources mondiales) et du
traitement de gaz naturel et de la liquéfaction des GNL avec (60% des
ressources mondiales). Les hydrocarbures constituant les GPL sont des
molécules constituées de 2 à 4 atomes de carbone
(éthylène, propylène, butadiène, propane,
butane).
Les GPL sont un mélange de propane et de butane, ils
sont composés d'environ 80% de butane et 20% de propane.
Les GPL étaient considérés comme un
résidu de l'extraction du pétrole, directement brûlé
au sommet de torchères2(*). Actuellement ils sont récupérés
par distillation, constituant les fractions légères, et le reste
servent généralement de carburant (différents appareils).
Le GPL-C (carburant) par exemple est utilisé pour les véhicules,
car il s'agit de la fraction lourde des GPL.
2.1.2) Composition :
Les gaz de pétrole liquéfiés (GPL) sont
des molécules pures, dites saturées, car elles possèdent
des relations stables entre les différents atomes. En effet, les GPL ne
sont que des chaînes hydrocarbonées, c'est-à-dire qu'ils
sont constitués uniquement de molécule de carbones (3 pour le
propane - 4pour le butane) et d'hydrogènes (8 pour le propane -10pour le
butane).
Molécule de butane
Molécule de propane
Le butane et le propane partagent de nombreuses
caractéristiques :
? Incolores ;
? Inodores à l'état naturel
(pour des raisons de sécurité, on y ajoute du mercaptan, qui par
son odeur bien caractéristique permet de détecter toute
fuite) ;
? Non toxiques ;
? Non corrosifs ;
? Fluidité ;
Néanmoins, ils se distinguent par deux
éléments :
? Leur pression de liquéfaction (passage de
l'état gazeux a l'état liquide) ;
? Leur température d'ébullition (a la quelle un
liquide se vaporise) ;
A température ambiante et à pression
atmosphérique, les GPL ont la propriété d'être
à l'état gazeux, mais ils se liquéfient aisément
en augmentant leur pression, facilitant ainsi leur stockage et utilisation.
Tableau 1 :
Caractéristiques
physico-chimiques des GPL
|
Propane
|
Butane
|
Formule chimique
|
C3H8
|
C4H10
|
Equivalence
(1L de gaz liquide est égale)
|
270 L
De propane gazeux
|
239 L
De butane gazeux
|
Température d'ébullition a pression
ambiante
(passage de l'état liquide à l'état
gazeux)
|
- 40°C
|
0°C
|
Pression de liquéfaction a 15°c
(passage de l'état gazeux a l'état liquide)
|
7,5 bars
|
1,5 bar
|
Source :
www.economiedenergie.fr
2.1.3) Origine des GPL :
Les GPL peuvent être extraits à partir des champs
de production de gaz naturel et/ou du raffinage du pétrole brut. Il
s'agit des :
? Les champs pétroliers :
Lors du traitement de pétrole brut il est
nécessaire de stabiliser le pétrole brut à
proximité des gisements de production en séparant les gaz dissous
qui contient des proportions importantes de propane et de butane qui peuvent
être liquéfiés.
? Le raffinage :
Au cours des différentes opérations de raffinage
et particulièrement pendants les opérations de distillation
atmosphérique sous vide, les GPL sont recueillis : Lors de
procédé du raffinage, les gaz (essentiellement les GPL) montent
vers le haut de la colonne de dilatation tandis que les autres produits se
déposent en bas, ainsi les fractions sont recueillies à chaque
étage.
? Traitement du gaz naturel :
Au cours des opérations de traitement, il est
indispensable de séparer les GPL du reste des constituants de gaz
naturel pour éviter en particulier les condensations dans les gazoducs
sous pression élevé.
? Les unités GNL :
Lors de l'opération de liquéfaction du gaz
naturel et pour un respect des conditions de sécurité
liées a son transport par méthanier. Le gaz à
l'entrée des complexes GNL est appauvri par une extraction des GPL
restants.
2.1.4) Utilisation des GPL :
Les GPL sont une énergie de développement
durable. L'avantage majeur de ses derniers est d'être facilement
stockables et transportables et peuvent jouer un rôle important dans la
couverture des besoins énergétiques d'un pays.
Ils représentent ainsi une alternative
intéressante à l'utilisation d'électricité,
notamment dans le chauffage et la production d'eau chaude (secteur domestique).
Les GPL ont d'autres utilisations en tant que combustibles,
ils sont largement utilisés dans les secteurs de l'aviculture3(*), de l'horticulture4(*) et ainsi que le séchage
des céréales avant le stockage en silos5(*) (secteur agricole). On peut les
utiliser aussi en tant que carburant (secteur de transport) et dans la
génération d'électricité (secteur industriel). Ils
sont utilisés aussi comme matière première pour la
pétrochimie, et dans l'industrie des produits pharmaceutiques et
cosmétiques.
2.1.5) Pouvoir Calorifique des GPL :
Les GPL offrent une puissance énergétique
supérieure aux autres énergies. Cette efficacité nous est
indiquée par leur pouvoir calorifique6(*).
Il s'agit de la quantité de chaleur
dégagée par la combustion complète sous pression
atmosphérique.
En termes de quantité de chaleur dégagée,
voici les équivalences.
Tableau 2 :
Equivalence thermique du
propane
|
1 kg de
Propane
|
Bois
3 à 6kg
|
Charbon
1.5 à 2kg
|
Fioul
1.29L
|
Gaz naturel
1.16m
|
Electricité
1,38Kwh
|
Source :
www.economiedenergie.fr
2.2) La chaîne des GPL :
Les GPL sont d'abord extraits du sous-sol (on-shore ou
off-shore) par forage, puis transporté par pipelines jusqu'à une
installation de traitement et de transformation pour être ensuite
acheminé vers une zone de consommation.
Ci-dessous le processus de mise à la
consommation :
2.2.1) Production :
Lors du raffinage du pétrole brut, les gaz
légers montent vers le haut de la colonne de distillation, alors que
les éléments lourds (produits liquides) se déposent dans
le bas de cette colonne. Ainsi séparés nous pouvons
récupérer les éléments voulus (Propane, Butane).
Les GPL peuvent aussi être extraits directement des
champs de gaz naturel d'où ils sont transportés à travers
des pipelines vers des complexes de séparation afin d'obtenir du propane
et du butane.
2.2.2) Traitement :
Les GPL sont utilisés séparément, le
producteur est en effet contraint de livrer à la consommation des GPL
conformes aux spécifications réglementaires pour assurer la
sécurité du transport et des usagers. Ce processus implique tout
d'abord une extraction des éléments en phases liquide dans le gaz
naturel, puis le fractionnement de ces différents éléments
(Propane, Butane) dans des unités de séparation.
2.2.3) Distribution:
Il existe différents moyens de transport pour les GPL
qui sont :
a) Le transport par
pipe :
Ce mode de transport est utilisé dans le cas d'un
transfert de quantités importantes des GPL de leur point de production
vers les unités de séparations ou vers les centres de stockages
importants.
Il a un avantage important, du point de vue
économique ; dans le cas d'acheminement de grandes quantités
sur des distances longues.
b) Le transport par
bateaux :
Ce mode est utilisé fréquemment pour les
échanges internationaux. Dans ce cas, les GPL sont stockés dans
des réservoirs réfrigérés.
c) Le transport par
wagons-citernes :
Pour des quantités moins importantes que celles du
transport par pipe et bateau, il est préférable d'utiliser la
voie ferroviaire avec des wagons-citernes d'une capacité unitaire
moyenne de 50 tonnes.
d) Le transport par
camions-citernes :
C'est le mode de transport le plus utilisé pour les
petites quantités des GPL pour les courtes distances à partir des
centres de stockage vers les utilisateurs finaux.7(*)
Figure
1
Source :
www.economiedenergie.fr
2.3) Marché des GPL :
Globalement, c'est l'offre et la demande qui
déterminent les prix du marché. Cependant, quand des
décisions doivent être prises sur la base d'évolutions
présumées des prix, le facteur psychologique joue un rôle
déterminant, comme dans la Bourse8(*).
Aussi, les prix des GPL dépendent fortement de la
manière dont les négociants considèrent l'évolution
du marché. Ainsi, des stocks particulièrement
élevés ou bas dans de grands pays acheteurs entraînent des
baisses ou des hausses de prix.
2.3.1) Les fondamentaux du marché des GPL :
En 2007 les prix mondiaux des GPL ont approché des
records absolus (hausse de la demande). Dés lors que l'économie
mondiale est entrée en récession, le plus grand producteur
mondial des GPL (USA), a opéré un changement majeur dans sa
stratégie énergétique ainsi les prix du brut se sont
effondrés. Ceux-ci et d'autres changements ont affecté les
marchés des GPL dans le commerce mondial.
2.3.1.1) L'offre mondiale des GPL:
La production des GPL a augmenté dans presque toutes
les régions du monde. En 2008 l'offre mondiale était d'environ
239 millions de tonnes (environ 7,7 millions de bbl/j), en hausse par rapport
à 2007 en raison des hausses de la production de pétrole et de
GNL.
D'autre part, L'approvisionnement mondial de GPL a
augmenté de 198 millions de tonnes en 2000 à 239 millions de
tonnes en 2008. Ainsi l'approvisionnement a augmenté d'environ 2,4%/an.
Purvin&Gertz 9(*)s'attend à ce que l'offre atteint environ 270
millions de tonnes en 2012.
Figure 2: Evolution de l'offre mondiale des
GPL par région (2000 - 2012)
Source :EIA10(*)
? Moyen-Orient :
L'approvisionnement mondial des GPL du Moyen-Orient a
représenté un cinquième de l'approvisionnement mondial en
2008 et a atteint une croissance moyenne d'environ 4,1% par an de l'offre des
GPL depuis 2000 en dépit des baisses de production dans la région
en 2001 et 2002. En 2008 environ 66% de la production des GPL est due à
la transformation des gaz associés (GN), avec 24% de gaz non
associés (GNL), et 10% comme sous-produit du raffinage.
L'Arabie Saoudite reste le premier producteur des GPL au
Moyen-Orient avec une production d'environ 43% en 2008 qui représente
plus de 43 millions de tonnes. Les Emirats Arabes Unis ont été le
deuxième plus grand producteur des GPL en Moyen-Orient en 2008, avec une
production de 7,2 millions de tonnes et une part de plus de 15%. L'Iran fut
troisième en 2008, avec une production de 7 millions de tonnes des GPL,
plus du double de sa production en 2000. La production des GPL au Qatar a
fortement augmenté en raison de nombreux projets de gaz, et il est
prévu que le pays devienne le deuxième plus grand producteur des
GPL au Moyen-Orient en 2012. Les GPL Irakiens ont connu une baisse de
production spectaculaire en 2003 en raison de la guerre, mais l'impact global
sur la région a été relativement faible puisque la
production de l'Irak était inférieure à 5% de l'ensemble
du Moyen-Orient. La production Irakienne des GPL a augmenté depuis 2003,
pour atteindre en 2008 plus de 80% de ce qui a été produit dans
les années précédant de la guerre.
? Etats-Unis, Canada :
La région comprenant les USA et le Canada est
demeurée le principal producteur mondial des GPL en 2008,
représentant environ 24% des approvisionnements mondiaux. Les USA ont
produit 82% des GPL de la région en 2008. Le traitement du gaz naturel
représente 61% de la production régionale. La récession
américaine aurait commencé en décembre 2007, mais l'impact
de cette dernière sur l'offre des GPL était limité en
2008. En cette même année, la production des raffineries du
propane aux USA a diminué d'environ 5% par rapport à 2007 alors
que la production du butane était en hausse de plus de 40%. Au Canada
la production des raffineries du propane a été également
réduite, tandis que celle du butane a augmenté, soit une baisse
de production des GPL net inférieure à 1%.
Purvin&Gertz prévoit que la production des GPL aux
USA et au Canada restera aux alentours de 58-59 millions de tonnes jusqu'en
2012.
? Asie du Nord :
L'Asie du Nord a connu la deuxième plus forte hausse de
la production des GPL dans le monde 2000-2008, derrière le Moyen-Orient.
La production des GPL est passée de 15,8 millions de tonnes en 2000
à 25,8 million de tonnes en 2008. Les raffineries ont contribué
à plus de 90% de la production des GPL en chine. Le reste de la
production provenait des raffineries de la Corée du Sud et de Taiwan. La
production des GPL au Japon a légèrement diminué au cours
de cette période.
Malgré la récession mondiale, La Chine a
réussi a augmenté la production des GPL de 6% en 2008 par rapport
à 2007.
? Afrique :
La production des GPL est passée de 14,7 millions de
tonnes en 2000 à 18,3 millions de tonnes en 2008, aboutissant à
une croissance de 2,8% /an. L'augmentation nette de la production de 2000
à 2008 a été alimentée par des augmentations en
Afrique occidentale, à savoir le Nigeria, l'Angola, la Guinée
Equatoriale. Ces trois pays de l'ouest africain ont été
responsables de plus de trois quarts de la croissance de l'offre Africaine des
GPL depuis 2000.
L'Algérie est toujours le plus grand producteur des GPL
en Afrique. La production a été de 9,1 millions de tonnes en
2008. Elle est aussi le deuxième exportateur au monde après
l'Arabie Saoudite, mais la production a légèrement diminué
depuis 2000. L'Egypte et la Libye ont connu respectivement des augmentations de
0,5 et 0,4 million de tonnes des GPL par an par rapport à 2000.
? Amérique latine :
La production des GPL en Amérique Latine (dont celle du
Mexique et des Caraïbes) était d'environ 24,3 millions de tonnes en
2008, ainsi qu'en 2007. En Amérique Latine, le Mexique est le plus
grand producteur des GPL avec 6,5 millions de tonnes des GPL en 2008. Le
Brésil, le Venezuela et l'Argentine sont également de grands
producteurs, avec une production de 13,7 millions de tonnes en 2008.
Ensemble ces quatre pays ont contribué environ à
83% de la production des GPL en 2008 dans la région. Le Brésil a
connu la plus forte croissance de l'offre depuis 2000, en hausse d'environ 1,6
million de tonnes par an.
? Sous continent indien :
Sur le sous-continent indien, la production des GPL est
passée de 6,3 millions de tonnes en 2000 à 8,8 millions de tonnes
en 2008, aboutissant à une croissance de plus de 4% par an. L'Inde
domine l'offre des GPL dans la région, avec environ 94% de la
production.
? Asie du sud et l'Océanie :
Les pays de l'Asie du sud ont produit environ 10,5 millions de
tonnes des GPL en 2008. Les plus grands pays producteurs de la région
sont la Thaïlande, la Malaisie et l'Indonésie, la Thaïlande
ayant la plus grande production dans la région, qui est estimée
à 40%.
La production des GPL en Océanie qui est beaucoup plus
faible est estimée à 3,9 millions de tonnes en 2008. L'offre en
Océanie est dominée par l'Australie, qui a toujours
généré plus de 95% des GPL dans la région.
? Europe :
Le nord de l'Europe a produit environ 18,3 millions de tonnes
des GPL en 2008. Dont prés de la moitié provenant de la Mer du
nord. L'Allemagne qui dispose de la plus grande capacité de raffinage en
Europe a produit à partir de ses raffineries environ 3 millions de
tonnes des GPL en 2008.
Le sud de l'Europe a généré environ 9,6
millions de tonnes en 2008. Les plus grands pays producteurs en 2008
étaient La France (2,7 millions de tonnes) et l'Italie (2,3 millions de
tonnes).
2.3.1.2) La demande mondiale des GPL :
La demande mondiale des GPL était d'environ 239
millions de tonnes en 2008. Purvin& Gertz estime que le marché va
croître pour atteindre environ 270 millions de tonnes d'ici 2012. Ainsi
la demande totale va croître d'environ 3.1% par an.
Figure 3: Evolution de la demande mondiale
des GPL (2000 - 2012)
Source : EIA
? Asie du nord :
En 2008, l'Asie du nord avait la deuxième plus grande
demande au monde (après l'Amérique du nord). Une grande partie de
la demande venait de la Chine, sa demande est passée de 12 ,3
millions de tonnes en 2000 à 19,4 millions de tonnes en 2008.
Le Japon est le deuxième plus grand consommateur des
GPL en Asie du Nord et le plus grand importateur mondial.
La Corée du Sud est le plus grand consommateur mondial
des GPL utilisé pour le carburant automobile (auto gaz).
? Moyen-Orient :
Le Moyen-Orient avait la plus grande demande des GPL
après l'Asie du Nord.
L'Arabie Saoudite a été le principal utilisateur
des GPL au Moyen-Orient pour la production de produit chimique, environ 73% de
la consommation des GPL en produits chimiques de la région.
? Asie du Sud :
La demande de la région n'étant que d'environ 4%
de la demande mondiale des GPL, le marché des GPL en Asie du Sud est
relativement faible. La région a connu une croissance de la demande
d'environ 6,7% par an depuis 2000, cependant il est prévu que la demande
va croître en moyenne d'environ 7% par an jusqu'en 2012.
? Océanie :
L'Océanie est de loin la plus petite région de
la demande des GPL, en 2008 sa consommation a été d'environ 2,1
millions de tonnes.
? Etats-Unis, Canada :
La région des Etats-Unis et du Canada
représente le plus grand marché dans le monde, la demande de base
de la région en GPL a enregistré une faible croissance de 2000
à 2008 par rapport à la moyenne mondiale.
? Amérique Latine :
Le marché latino-américain est le
troisième consommateur des GPL du monde. Dans la région,
environ 75% des GPL sont utilisés dans le secteur domestique et
commercial, la demande de l'Amérique Latine en GPL est passée de
25,4 millions de tonnes en 2003 à 28,1 millions de tonnes en 2008.
? Europe :
La demande dans l'Europe du Nord est passée de 12
millions de tonnes en 2000 à 13 ,2 millions de tonnes en 2008. En
revanche la demande du Sud de l'Europe a diminué passant de 17,2
millions de tonnes en 2000 à environ 14,8 millions de tonnes en 2008.
? Afrique
En Afrique, environ 85% de la demande des GPL sont
concentrées sur la côte nord, 95% des GPL sont consommés
par le segment domestique et du marché commercial. La demande totale
des GPL était d'environ 10,6 millions de tonnes en 2008, ce qui traduit
une croissance d'environ 5% par an depuis 2000.
2.3.2) Les modes de commercialisation des GPL :
a) Types de vente11(*) :
Pour assurer les échanges internationaux et maintenir
la relation vendeur acheteur, il est nécessaire de cerner les modes de
commercialisation qui se pratiquent en trois types de ventes :
? Par transaction contractuelle :
Un contrat est un accord signé entre deux parties, le
vendeur et l'acheteur, qui constitue la transaction.
Un contrat prévoit :
ü Les quantités annuelles de base ;
ü Type de livraison : en FOB, CFR, CIF ;
ü La durée du contrat
ü Destination du produit (port de
déchargement) ;
ü Prix de facturation ;
ü Les cas de forces majeures ou les deux parties sont
exonérées de responsabilité à des
événements qui peuvent survenir indépendamment de leurs
volontés respectives telles que les accidents, les
tempêtes...etc.
ü Les programmes de livraisons : c'est la
répartition des livraisons et les lots durant la période du
contrat (mois, trimestre, ...etc.).
? La transaction spot :
C'est une transaction ponctuelle simulée par une
demande et une offre soudaine et soumise aux conditions prévalent sur le
marché au moment de la conclusion de l'accord.
Elle prévoit les mêmes éléments du
contrat, sauf la durée.
? Les appels d'offre :
Un producteur ou un acheteur peut lancer un appel d'offre
national ou international pour la vente ou l'achat d'une quantité des
GPL. Une fois l'appel d'offre émis, l'émetteur reçoit un
certain nombre de proposition qu'il étudie pour choisir celle qui
répond à ses exigences (offre mieux distante).
e) Types de livraison maritime12(*) :
Les types de livraison qui concerne les GPL sont :
? F.O.B :
« Free On Board »,
signifie que le vendeur a rempli son obligation de livraison quand la
marchandise passe à l'intérieur du navire au port d'embarquement
désigné. A partir de se point l'acheteur couvre les pertes et les
dommages que peut courir la marchandise.
? C.F :
« Cost Freight » en Français
« coût et fret », cela signifie que le vendeur doit
payer tous les frais de frets13(*) nécessaires pour l'acheminement de la
marchandise au port de destination, mais les risques de frais nés
d'événements intervenants après que la marchandise ait
été livrée a bord du navire, est transféré
du vendeur a l'acheteur quand la marchandise passe le bastingage du navire au
port d'embarquement.
? C.I.F :
« Cost Insurance and
Freight » en Français « coût assurance et
fret » signifie que le vendeur a les mêmes obligations que dans
le cas précédent mais il doit, en plus, fournir une assurance
pour l'acheteur contre le risque de perte ou dommage que peut courir la
marchandise au cours du transport.
2.3.3) La consommation mondiale des GPL par secteur
d'utilisation :
Figure 4
Source : EIA
Le secteur domestique est le segment de consommation le plus
important avec 52% de la consommation mondiale des GPL soit prés de 105
Millions de tonnes. Le secteur pétrochimie occupe la deuxième
place, avec une part de 26%, évaluée à 52 Millions tonnes
et qui devrait atteindre 57 Millions de tonnes en 2010, suivi par le secteur de
l'industrie avec une part de 12%.
La croissance de la consommation de GPL-C a été
de 9%, mais elle est en réalité moins portée sur des
quantités peu importantes et enfin le secteur agricole qui occupe la
dernière place avec une part de 1%.
2.3.4) Les prix des GPL :
Les prix des GPL dépendent surtout de
l'équilibre offre/demande.
La fiscalité de chaque pays joue un très grand
rôle dans la formation des prix sur le marché domestique.
La fixation des prix des GPL (en plus de l'offre et de la
demande) dépend fortement de la destination du produit et de son
utilisation ; plus son utilisation est éloignée de son lieu
de production, plus les charges sont onéreuses.
Les prix des GPL se caractérisent par une
saisonnalité prononcée notamment dans les marchés ou le
secteur domestique est prédominant.
? HIVER : (Octobre à Mars) Il se
caractérise par une forte demande domestique à cause du froid qui
touche les grands centres de consommation (Europe, USA,
Japon).
? ETE : (d'Avril à Septembre) : La
consommation domestique des GPL diminue en tirant une baisse des prix
favorisant la substitution du Naphta par les GPL dans l'industrie
pétrochimique.
Ainsi aujourd'hui, trois publications quotidiennes coexistent
sur le marché et sont spécialisées par région et
par taille de transaction. Ces publications relatent les faits marquants
survenus sur le marché et estiment au quotidien les niveaux de prix
pratiqués sur les dernières transactions de prix pour les GPL qui
sont :
? Platt's :
Les estimations qui y sont publiées vont de petites aux
grosses cargaisons, des transactions en F.O.B ou en C.I.F. Cependant, sa
spécialité est plutôt la commercialisation des petites
cargaisons en Europe, appelées Co-asters.
? Argus :
Cette publication est plus appréciée par les
professionnels du marché, elle est spécialisée dans toute
la gamme de taille des transactions et se distingue par ses performances dans
les estimations en Extrême Orient (Japon, Chine).
? Opis :
Elle est spécialisée dans les estimations des
prix du marché Américain. Les cotations qu'elle publie sont
exclusivement appliquées pour les transactions réalisées
dans les réseaux pipelines Américains basés principalement
à Mont Belvieu (Houston- Texas).
L'avantage de ces publications est qu'elles donnent
l'information en temps réel, mais elles présentent le
désavantage d'être exposées aux influences et manipulations
des acteurs actifs sur le marché.
? Prix posté :
Il est fixé pour le propane et le butane
séparément, et tient compte des niveaux des prix des GPL sur les
marchés d'une manière générale et le marché
méditerranéen en particulier. Ce prix devra être
fixé mensuellement, en recueillant également les avis des clients
contractuels. Il y a seulement trois producteurs qui fixent les prix
postés officiels des GPL :
1)- Prix posté SONATRACH
(Algérie) :
Appelé « SP » (SONATRACH Price),
fixé essentiellement pour les exportations de SONATRCH à
destination du marché méditerranéen. Ce prix est
fixé à partir des estimations et études des
évolutions du marché présent et futur en termes de demande
de produit sur le marché méditerranéen.
2)- Aramco (Arabie Saoudite) :
Le CP (Contrat Price) est principalement destiné au
marché de l'Extrême Orient, surtout pour le Japon qui est le
premier importateur mondial des GPL.
3)- Prix posté ANSI (Ex BP) :
Ce prix est fixé mensuellement, comme pour le SP de
SONATRACH et le CP d'Aramco. Il a été introduit par la BP
(British petroleum OIL Compagny) en vue de stabiliser le marché
Européen.
Certains facteurs influençant sur le prix des GPL et
qui se présentent comme suit :
Ø L'effet de saisonnalité (hiver,
été)
Ø Offre/demande ;
Ø Le transport maritime ;
Ø D'autres événements (guerre,
catastrophes naturelles) ;
Ø Le prix du pétrole et ceux des substitutions
(à titre d'exemple le naphta).
Ø Les quantités des GPL exporté sont
vendues soit aux prix contractuels, soit aux prix spot
? Prix contractuel :
Il est fixé mensuellement et s'applique aux ventes
contractuelles. Il est fixé en fin du mois qui précède le
mois d'exécution d'une part et selon les précisions des prix sur
le marché international des GPL au cours du mois d'exécution
d'autre part.
Ce prix peut être soit fixé, soit le
résulta d'une formule précise tenant compte des prix
contractuels :
Ø Prix fixé : c'est
un prix négocié entre le vendeur et l'acheteur. En
définitif, il est convenu d'un prix pouvant satisfaire les deux
parties.
Ø Prix basé sur une
formule : il est composé d'une multitude de prix de
référence. Le vendeur tient compte des prix pratiqués et
des prix contractuels pratiqués par les autres producteurs des GPL.
? Prix spot :
C'est le prix fixé par le vendeur et l'acheteur pour
une vente « spot ». Il peut être supérieur,
égale ou inférieur au prix contractuel. Il s'applique à
une vente spot qui est une vente intervenant à un instant donné
et qui est soumise aux conditions du marché prévalant.
Le vendeur devra accroître ses ventes contractuelles,
car c'est le seul moyen qui va lui permettre de préserver et aussi de
l'améliorer et de l'assurer comme débouché permanent et
stable pour son produit et pour valoriser ce dernier.
Le vendeur devra saisir l'opportunité que lui
confère la proximité des autres pour la vente des GPL avec des
prix garantissant au moins une marge supérieure à celle des
concurrents.
Avant de déterminer les prix le vendeur devra prendre
en considération différents facteurs, à savoir :
· L'objectif : pour le vendeur est de maximiser ses
profits ;
· La demande : l'élasticité de la
demande par rapport aux prix ;
· L'estimation des coûts : fixes et
variables ;
· La concurrence : lors que le vendeur
connaîtra les prix des ses concurrents, son prix exprimera le
positionnement concurrentiel de son produit ;
· La saisonnalité : hiver /
été.
Figure 5: Les prix des
GPL :
Source : Statoilhydro
2.3.5) Caractéristique du marché des
GPL :
a) Un marché
régional :
? Les échanges internationaux s'articulent autour des
grands marchés régionaux.
Les échanges internationaux des GPL ne
représentent que 6% de la production mondiale, contrairement au
pétrole dont 57% et le gaz naturel dont 26,3% de leur production font
l'objet d'échanges internationaux14(*).
Deux caractéristiques distinguent la
géopolitique des GPL, la lourdeur des coûts de transport et la
rigidité technique des réseaux qui bloquent le
développement d'un véritable marché international,
même si le commerce des GPL se développe plus vite que sa
production, et même si le transport maritime des GPL accroît les
quantités transportées rapidement. Il est peu probable que ces
échanges atteignent la liquidité qui caractérise les
autres hydrocarbures.
Le transport des GPL nécessite des infrastructures
rigides et coûteuses, la proportion des GPL échangée par
rapport à la quantité produite est relativement faible, mais
aussi la construction d'infrastructures (conduites ou de terminaux de
réception) n'est justifiée que par l'existence d'une offre
importante. Ceci limite le commerce sur de très grandes distances.
? Il n'existe pas de prix mondial des GPL.
Une conséquence importante du cloisonnement des
marchés est l'absence de référence mondiale pour le prix
des gaz de pétrole liquéfiés comme il en existe pour le
pétrole.
En Amérique du Nord s'est développé un
marché régional au comptant sur la base d'une forme de moyen et
court terme sur la base d'une technique Outlook, tandis qu'en Europe et au
Japon, les prix évoluent le plus souvent en fonction de formules de prix
négociées par transaction contractuelle, sur la base d'une
technique de net back.
Conclusion :
Les différentes industries dans le monde font de plus
en plus recours à l'utilisation des GPL en raison de leur qualité
ce qui présage d'une forte croissance de la demande selon les
prévisions et les estimations du marché mondial.
L'indexation et Le mécanisme de fixation des
prix des GPL
sur le marché
américain.
Introduction :
Les Etats-Unis furent les pionniers dans l'industrie
pétrolière, s'affirmant parmi les plus grands producteurs au
monde de pétrole pendant plus d'un siècle, ils ont exprimé
une gourmandise excessive dans la consommation énergétique, tant
sur les secteurs de l'économie que dans celui des ménages.
Le présent chapitre, sera consacré à
l'étude du marché GPL américain en passant par la
description des énergies concurrentes aux GPL, notamment le Naphta. On
va s'intéresser dans ce qui suit aux mécanismes de fixation des
prix des GPL sur le marché américain et leurs évolutions
au regard de la substitution propane, butane par le naphta dans la
pétrolochimie.
3.1) Le marché américain des
GPL :
3.1.1) Structure du marché américain des
GPL :
Le marché américain est très
intégré et mature, pratiquement auto suffisant et totalement
déréglé avec un grand nombre d'acteurs. Le processus de
libéralisation est déjà bien avancé puisqu'il est
loin d'être un marché dont les prix sont stabilisés et
contrôlés. Ce marché est aujourd'hui en évolution et
fortement concurrentiel, caractérisé par des fluctuations de prix
dictées par la loi de l'offre et la demande et par des capacités
de production et de transport très importantes. C'est un marché
physique actif utilisant des contrats spot.
Sa structure permet des contrats directs entre les producteurs
et les consommateurs.
Après la libéralisation des prix à la
tête des puits en 1978, une offre excédentaire des GPL
apparaît aux Etats-Unis. A partir de 1983 se développe un
marché libre, dit marché spot, sur lequel les producteurs, ne
trouvant pas de débouchés auprès de leurs transporteurs
habituels, proposent des volumes au plus offrant.
3.1.2) Le marché libéral des GPL :
Suite aux crises énergétiques des années
70, le secteur des GPL a subi des réformes structurelles afin d'ouvrir
le marché à la concurrence pour réduire les coûts et
améliorer la performance économique et l'efficacité
énergétique. Les politiques de libéralisation ou de
dérégulation ont été appliquées à
des degrés différents et à des vitesses variables selon
les pays.
La dérégulation des marchés des GPL a
été initiée au milieu des années 1980 aux
Etats-Unis et au Royaume-Uni, visant trois objectifs majeurs :
v Faire baisser les prix des GPL pour les industriels afin
d'améliorer leur compétitivité ;
v Ouvrir l'achat et la vente des GPL à la concurrence
ou autrement dit créer un marché ouvert ;
v Maintenir un opérateur unique pour la gestion du
transport et de la distribution, de façon à ne pas dupliquer les
réseaux.
Cette évolution a nécessité la
séparation des activités des opérateurs sur une base
comptable ou juridique afin d'avoir d'un coté les gestionnaires de
réseaux contrôlés par une autorité de
régulation et de l'autre les sociétés de production et de
commercialisation soumises aux lois du marché.
La deuxième conséquence importante est
l'émergence d'un marché « spot » des GPL
permettant des échanges ponctuels au jour le jour. Cette tendance est le
résultat de la multiplicité des acteurs qui doivent pouvoir
équilibrer leurs offres par des échanges à court terme sur
le marché.
La création de ce marché coexiste avec un
marché règlementé comme celui du NYMEX15(*) ou de l'IPE16(*) pour des contrats des GPL
standardisés, afin de pouvoir offrir aux opérateurs une
couverture du risque prix.
Globalement le modèle spot évolue fortement dans
un marché déréglé :
? La durée des contrats est moins longue, avec une
panoplie de contrats compris entre 1mois, 18 mois et plus de 18 mois (Etats-
Unis).
? La clause de « Outlook» est parfois
remplacée par clause de « Take or Realeased »
(possibilité de revendre sur le marché spot les
excédents).
? Le prix est défini par référence au
marché des GPL qui dépend de l'équilibre offre/demande et
des énergies concurrentes.
? Le transport des GPL est géré par un
opérateur indépendant de la commercialisation ; ses tarifs
sont contrôlés par un régulateur.
Par conséquent, le long terme n'est pas
complètement éliminé dans un marché où le
prix spot (ponctuel) devient directeur. Les contrats à long terme
restent d'actualité, pour des durées plus ou moins courtes et
avec une indexation des prix se référant au marché
« spot ». Par ailleurs, la signature de contrat de
transport sur des durées relativement longues permet de planifier les
besoins futurs d'investissement dans les réseaux (investissements
lourds). Ils offrent d'une certaine façon la visibilité à
long terme.
3.1.3) Le Mont Belvieu :
Le Mont Belvieu présente un pôle industriel par
sa position géographique sur la côte, il a plusieurs terminaux et
il reçoit des navires de différents continents. Dispose d'une
importante infrastructure de stockage et de pipelines pour l'acheminement des
liquides sur les marchés, en plus d'être à proximité
de grandes raffineries de pétrole brut.
Les prix pratiqués sur ce marché spot sont
orientés principalement sur le Golf Coast et la Côte Est qui ont
chacune leurs caractéristiques bien particulières que nous
citerons ci après :
Figure 6: Mont Belvieu et le réseau US
de pipeline GPL
Source: Statoilhydro
? Le Golf Coast:
C'est la place incontournable pour le marché des GPL,
que ce soit pour les Etats-Unis ou pour les autres pays producteurs. Cette
région dispose de la plus grande capacité de stockage au monde,
soit plus de 15 Millions de tonnes. Cette dernière approvisionne tout
le marché américain à travers un réseau de
pipelines important qui alimente les hubs du « Mid
Continent », le Nord Est des Etats-Unis et également le Sud
Est. De plus, un nombre important d'unités industrielles (raffinage,
pétrochimique, transformation, ...) sont implantées dans cette
région et profitent pleinement des flexibilités
opérationnelles offertes, que ce soit dans le domaine des
infrastructures, ou dans l'éventail des produits disponibles.
Le Mont Belvieu est le site de référence de
cette région, il est situé à une cinquantaine de
kilomètres de Houston. Cette localité dispose de deux terminaux
maritimes, propriété des sociétés
« Entreprise et Targa » à partir desquelles des
opérations d'importation et exportation
sont réalisées, qui font office de
société de Midstream 17(*) et également « Dow » qui
importe pour son propre système.
L'acteur majeur qui a un rôle important dans les
importations est « Entreprise » avec des parts de
marchés plus de 34,4% réalisés en 2008 pour un volume de
1,02 Million de tonnes, suivi par « Targa et Dow » dont les
parts de marché sont respectivement de 15,34% et 2,02% du total des
importations.
a) Entreprise :
C'est une compagnie de Midstream, qui n'est présente ni
dans l'exploration ni dans le développement des champs mais dont
l'activité repose sur la collecte des produits gaziers, le transport par
pipeline, le stockage, l'investissement dans des unités de gaz de
processing et leur gestion opérationnelle, isomérisation18(*) du normal butane en iso butane
ainsi que la commercialisation de ces produits.
Le feedstock19(*) utilisé pour faire fonctionner cet important
complexe est le gaz naturel. Cependant pour accéder aux installations de
cette société, les ventes de propane et de butane par les
producteurs ou traders20(*) sont soumises à des fees 21(*) qui sont
négociés, dont les niveaux varient en fonction des forces du
marché et des prix du gaz naturel (quand les prix du gaz naturel
augmentent les coûts du terminalling22(*) et de fractionnement23(*) augmenteront).
Le coût du terminalling est appliqué pour le
propane et le butane, alors que celui du fractionnement est utilisé
uniquement pour le butane (isomérisation). De ce fait, le coût du
propane sera toujours inférieur à celui du butane.
Le terminalling de cette compagnie présente un atout
important pour la réception de toute taille de navire sans aucune
restriction. Entreprise a accru sa capacité de réception de 500
milles tonnes/mois a 1 million de tonnes/mois.
b) Targa :
Elle présente les mêmes caractéristiques
qu'Entreprise mais d'envergure moindre. Elle dispose de pipelines et de
capacité de stockages importants, néanmoins, elle n'est pas
présente dans le segment commercial de même que Entreprise. Elle
ne fait que louer ses services (stockage, séparation, transport). Le
même principe des coûts est appliqué par Targa.
Les terminaux situés à Mont Belvieu (pour
Entreprise et Targa) n'ont pas de contraintes quant à l'importation de
propane et/ou de butane, ce sont les seuls terminaux US qui présentent
cette flexibilité et qui sont moins exposés aux effets de la
saisonnalité.
Le référentiel de prix pour cette
localité est le « benchmark24(*) » Mont Belvieu, qui sert de
référence sur tout le marché américain, y compris
l'Amérique Latine. La différence entre cette localité et
les autres régions réside dans le fait que pour le Golf Coast un
discount est à ajouter par rapport au Mont Belvieu, les volumes des
autres régions sont valorisés sur ce référentiel
plus un premium25(*).
c) Dow :
Cette société dispose de deux terminaux
situés a Plaquemine (Louisiane) et Freeport (Texas) qui ont pour
objectif d'approvisionner principalement ses unités
pétrochimiques, elles peuvent jouer le rôle de trader au vu des
capacités de stockage importantes. Par ailleurs, plus de 98% de ces
importations portent sur le propane, Dow est le géant mondial dans le
domaine de la fabrication et la distribution de produits chimiques (le plus
grand fabricant de plastique).
? La Côte Est :
La Cote Est est une région ou la demande est
essentiellement axée sur le propane, destiné principalement au
secteur domestique. Son approvisionnement est assuré par des pipelines
(Teppco, Dixie) relier à des terminaux maritimes. Pour la Floride les
importations avoisinent le million de tonnes. Les principales
sociétés activant dans la région sont :
a) Sea 3 :
Cette société dispose de deux
terminaux :
Newington- New Hampshire avec une capacité de stockage
de 34 mille tonnes et Tampa- Floride avec une capacité de stockage de 50
mille tonnes. Les importations annuelles de cette société sont
respectivement de 360 et 300 mille tonnes de propane. Elle commercialise ce
produit a des vendeurs en vrac qui le revendent a des distributeurs.
b) Amerigas :
Elle importe environ 100 mille tonnes de propane par an,
suivant le même principe de Sea 3 elle commercialise son produit. Son
terminal se situe à Chesapeak (Virginie) avec une capacité de
stockage de 33 mille tonnes.
c) Spectra (ex Duke) :
Elle importe 220 mille tonnes de propane par an avec une
capacité de stockage de 34 mille tonnes et commercialise son produit
suivant le même principe que celui de Sea 3. Cette société
a loué le terminal de Providence auprès du propriétaire
Teppco jusqu'en avril 2014.
La consommation de propane sur La Cote Est est de 75% / 25%
respectivement hiver/été.
Comparativement à l'US Gulf Coast, les capacités
de stockage sont très limitées avec un total de 150000 tonnes.
De même, la demande de propane est dominante, cette
région ne présente pas la même flexibilité que l'US
Golf Coast qui peut absorber du propane et du butane, sans aucune
restriction.
Les ports de La Cote Est présentent des contraintes par
rapport à ceux de l'US Gulf Coast, dans le sens ou ils ne peuvent
recevoir des LGC (navires de plus de 34 mille tonnes), ce qui n'est pas le cas
pour des terminaux de Houston, Plaquemine et Freeport.
3.1.4) Le stockage du propane aux Etats-Unis :
Aux Etats-Unis il y'a trois types de stockage du propane :
primaire, secondaire et tertiaire.
1)- Stockage primaire :
Il regroupe les raffineries, les unités de gaz, les
pipelines, et les stocks de terminal de vrac. Les stocks primaires constituent
la deuxième source d'approvisionnement de propane durant la saison de
chauffage en hiver. La plus grande source de production étant en
provenance des installations de gaz naturel et des raffineries. Les
installations de stockage primaire de propane sont généralement
situées à proximité d'importants hubs de production et de
transport, dans les mines épuisées et sous pressions et de
cavernes de stockage dans les dômes de sel souterraines, situé
principalement en Conway, le Kansas, le Mont Belvieu, et au Texas.
2)- Le stockage
secondaire :
Est principalement constitué de grands
réservoirs aériens et sous pression.
3)- Le stockage
tertiaire :
Consiste en petits réservoirs aériens
situés surtout aux établissements résidentiels et
commerciaux26(*).
3.1.5) L'offre et la demande des GPL aux
Etats-Unis :
Les GPL comptent pour environ 60% de toute l'énergie
consommée au Canada et aux Etats- Unis qui proviennent du continent
américain. Ils sont employés principalement dans les secteurs
résidentiels, commercial comme source de chauffage, dans le secteur
industriel comme source de chaleur et comme composant de base dans la
production pétrochimique et le secteur de production
d'électricité.
3.1.5.1) L'offre des GPL :
Les Etats-Unis sont les premiers producteurs des GPL au monde
avec 42 millions de TM en 2007 soit 18 millions de TM provenant des raffineries
et 24 millions de TM des unités de « Gas
Processing ». Toutefois, ces dernières années, ce pays
a connu une diminution de la production soit une baisse de 4 millions de TM par
rapport à 2001, notamment depuis l'apparition de la crise en juillet
2008.Le déséquilibre constaté entre l'offre et la demande,
principale fait des déclins des réserves, mais également
du fait que les Etats-Unis essayent de contrôler leur niveau de
production, et préfèrent recourir aux importations.
Cette production est collectée à travers un
dense réseau de pipelines, est acheminée dans une seconde
étape au niveau de différents Hub, dont le plus important et
celui de Mont Belvieu, situé sur le Gulf Coast.
3.1.5.2) La demande des GPL :
Les Etats-Unis sont également les premiers
consommateurs des GPL au monde avec un niveau actuel de 48 Millions27(*) de tonnes. La demande
Américaine est satisfaite par la production locale et les importations.
Ces dernières sont réalisées par le biais du
« Cochin pipeline28(*) » à partir du Canada, par voie
maritime à travers des terminaux se situant sur La Cote Est du Gulf
Coast des Etats-Unis.
Néanmoins, les prévisions de la demande
intérieure restent fortement tributaires du secteur de la
pétrolochimie qui est intimement liée à la croissance
économique mondiale.
La demande des GPL aux Etats-Unis est principalement
concentrée au niveau du Gulf Coast, et à un degré moindre
La Cote Est et le Mid Continent.
Ces différents centres de consommation sont
alimentés par le biais d'un réseau de pipeline (Dixie, Mappco,
Cochin, Teppco...), dont la majorité a pour point de départ le
Gulf Coast (Mont Belvieu) et permet d'alimenter principalement le Mid
Continent et la Côte Est.
Sur le parcours desdits pipelines, des minis hubs se sont
constitués pour un approvisionnement régional. Des volumes sont
ventilés à partir de ces minis hubs par camions ou voie
ferrée.
Figure 7: Evolution de la consommation des
GPL aux USA (1997-2007)
Source: statistical review of global LPG
Toutefois, la demande des GPL a enregistré ces
dernières années une contraction, principalement dans le secteur
domestique pour le propane suite a une plus grande pénétration du
gaz naturel, de même que le secteur du raffinage et de la
pétrolochimie pour le butane, suite à la décision
d'interdire l'utilisation des MTBE (méthyle tertio butyle éther)
dans tous les Etats pour cause de pollution des nappes
phréatiques29(*) et
de les remplacer par l'Ethanol. Pour rappel, les MTBE sont utilisés
comme additifs pour les essences.
Concernant la distribution des GPL sur le sol
américain, on peut souligner que plus de 50% de cette activité
est contrôlée par un nombre restreint de compagnies, dont AMERGAS
est le leader.
Figure 8 : La consommation des GPL aux
USA par secteur d'utilisation
Source: statistical review of global LPG
Dans le schéma ci-dessus, on observe que le secteur
pétrochimique est dominant avec prés de 49% de la consommation
des GPL, dont une grande partie est consommée au niveau du Gulf Coast.
Les GPL sont utilisés dans le secteur domestique pour
24% (cuisine, chauffage, chaudière), essentiellement sur La Cote Est des
Etats-Unis.
Les raffineries consomment prés de 14% (destinés
à la production de carburants), 5% pour le secteur de l'agriculture, 6%
pour l'industrie et 2% seulement pour le secteur des transports car
l'utilisation des GPL-C n'est pas développée aux Etats-Unis.
3.2) L'indexation des prix des GPL aux
Etats-Unis :
3.2.1) La formation et l'indexation des prix :
Le commerce international des GPL a connu un
développement important avec la libéralisation, à travers
le changement des mécanismes d'indexation des prix qu'il a subi.
Les prix des GPL peuvent être évalués
à différents stades de la filière. Tout en amont, le
coût à considérer, est le prix de tête de puits (le
coût du gaz naturel et le pétrole brut). Les prix peuvent
être également différenciés par types
d'utilisateurs. On distingue alors le prix pour les consommateurs, domestique,
commercial, industriel ou les compagnies d'électricité.
De plus, le marché spot n'est pas régi par un
seul prix mondial des GPL. Ceci est du a l'existence de différents
marchés régionaux. En général, les principaux
composants du prix final des GPL sont :
· Le prix de tête de puits des gaz naturels et de
pétroles bruts.
· Le coût de transport sur une longue distance.
· Le coût de la distribution locale.
· Les marges.
Aux Etats-Unis, les prix de tête de puits ont
été les premiers à être libéralisés
(en 1978), les coûts relatifs au transport sont encore
gérés par des offices gouvernementaux, alors que les organes
locaux s'intéressent aux coûts locaux de distribution.
Dans les contrats des GPL, le producteur et l'acheteur
s'engagent à court terme sur une clause «Outlook» et
l'engagement porte sur une quantité et sur le prix.
Dans une situation de monopole, le principe de calcul est
défini sur une base dite « net back » : les
coûts de transport et de distribution sont déduits du prix moyen
des énergies concurrentes. Sur le marché final, le
résultat correspond au prix d'achat maximal que le distributeur est
prêt à payer.
Prix des GPL= prix de l'énergie
concurrente
- coûts de transport de la
frontière au consommateur
- coûts de stockage pour les pointes
de consommation
- toutes taxes à la
consommation.
|
Afin de trouver un prix qui puisse être significatif
sur une longue période et de tenir compte des possibles substitutions
énergétiques, la formule de fixation du prix des GPL doit
être indexée sur une énergie concurrente au GPL. En
principe cette formule est indexée sur le prix des produits
pétroliers et gaziers.
La libéralisation croissante des GPL conduit à
une évolution du mécanisme d'indexation.
En effet, si chaque marché présente des
coûts et des conditions d'approvisionnement, des profils de consommation
et des degrés de concurrence spécifiques, la
déréglementation se traduit en règle
générale par les implications suivantes en matière de
prix :
v Les prix du transport et des services restent du domaine de
la régulation (le transport relevant d'un monopole et les services
étant associés à la notion de service public) le prix de
la commodité, du transport et des services.
v Les facteurs de fixation des prix sont la
saisonnalité de la demande pour le chauffage et la production
d'électricité, la demande pour le stockage en fonction des prix,
la possibilité pour les consommateurs de procéder a des
substitutions de combustibles, le niveau des capacités de stockage et
l'élasticité des prix de l'offre.
Donc, dans un marché libre, les mécanismes de
formation des prix sont complexes, on peut citer quelques uns, à titre
d'illustration :
· l'indexation sur le cours du pétrole.
· La concurrence entre les pays producteurs.
· Le poids de la demande.
· Les déséquilibres entre l'offre et la
demande.
Sur le marché spot américain, les prix des GPL
sont indexés sur ceux du pétrole et du gaz naturel. Du fait
qu'ils sont fixés sur le marché « libre »,
ils sont plutôt déterminés par les trois derniers
facteurs ; la concurrence entre les différents marchés
régionaux, le poids de la consommation dans chaque région, le
resserrement entre l'offre et la demande et bien d'autres facteurs
importants : les réserves énergétiques de chaque
région, les capacités et les moyens de transport malaisés
et coûteux...etc. qui font que le prix des GPL différent d'un
marché régional a un autre. C'est-à-dire que le prix spot
se fixe sur un marché spot régional en s'adaptant à ses
conditions (condition du marché libre totalement
déréglementé).
Les marchés au comptant (spot) sont
généralement crées dans des zones ou sont
concentrés un grand nombre d'acheteurs, de vendeurs et de transporteurs.
Ils sont situés prés des grandes régions de consommation
ou de production des GPL. Des prix au comptant sont alors fixés en
divers lieux.
Les marchés au comptant des GPL aux Etats-Unis donnent
des indices sur le prix à divers centres (Hub) d'approvisionnement et de
transaction, les acteurs de marchés utilisent les prix de ces centres a
la place du prix à la tête des puits.
3.2.2) Prix des GPL sur le marché
américain :
Les facteurs principaux qui déterminent la demande des
GPL sont l'influence saisonnières et l'activité
économique. En raison des conditions climatiques, la demande est
caractérisée par une forte saisonnalité. L'offre est
influencée par la disponibilité et l'accessibilité au
transport et stockage des GPL.
Les prix des GPL sont cycliques, leur mouvement à la
hausse est la conséquence d'une demande plus forte, qui va encourager
l'exploration et le forage. Lorsque la production commence à
croître, les prix vont tendre à chuter.
? L'influence des marchés gaziers et des
marchés pétroliers :
Le gaz et le pétrole (à travers ses produits
raffinés) étant des produits substituables, sur un marché
spot, le prix et la demande des GPL ont un lien étroit avec le prix et
la disponibilité du pétrole et du gaz naturel, ce dernier a un
impact indirect mais puissant sur le prix des GPL et par la sur la consommation
des GPL, de sorte que si le prix du pétrole et du gaz naturel sont trop
élevés, cela pourrait conduire au remplacement du pétrole
et du gaz naturel en faveur des GPL. En conséquence la demande des GPL
augmente entraînant la hausse des prix. L'offre et la demande des GPL et
celle du gaz naturel et le pétrole sont liés et leurs prix sont
fortement corrélés.
? L'influence du climat :
Un hiver plus froid que la normale épuise les stocks
des GPL. Typiquement, ces stocks seront renouvelés pendant les mois
d'été, alors que la demande et plus faible. Toute fois, ce
renouvellement de stocks en été est de plus en plus ralenti par
l'augmentation de la demande des centrales électriques en GPL, qui
doivent alimenter les systèmes de climatisation et d'autres appareils de
refroidissement durant la période estivale. Par conséquence, les
marchés commencent avec des niveaux de stockages inférieurs
à la moyenne, des prix plus élevés et une plus grande
instabilité.
La demande et le prix des GPL connaissent donc un
déroulement typique : une période de pointe pendant les mois
d'hiver et une période creuse pendant l'été.
3.2.3) Mécanisme de prix des GPL aux
Etats-Unis :
? Prix des GPL aux Etats-Unis :
Prix Propane
Stocks
-
-
Demande essences
+
Prix Butane
Demande alkylation
Prix pétrole brut
Prix Gaz Naturel (Henry hub)
+
+
Source: POTEN&PARTNERS, LPG
IN WORLD TRADE 2007-2015, édition 2008/2009.
Les Etats-Unis présentent l'avantage de disposer d'une
infrastructure de réception et de stockage importante. Cette
région est habituellement approvisionnée par pipe, ce qui rend ce
marché plus attractif à cause des coûts de transport par
pipe qui viennent majorer les prix FOB des GPL. C'est ainsi qu'en
période de forte demande (hiver) une fois la capacité par pipe
est saturée, le recours aux importations s'avère
indispensable.
ü Les prix des GPL sur le marché spot sont
influencés par les prix du naphta, gasoil et d'autres produits
concurrents qui eux même sont influencés par le prix du
pétrole brut.
ü Les GPL sont utilisés comme matière pour
l'industrie pétrochimique, lorsque les prix de ces derniers sont
compétitifs par rapport aux produits pétroliers
concurrents30(*).
Les GPL ne sont utilisés dans la
pétrochimie qu'à condition que leur prix soit égal
à environ 85% de celui du naphta.
|
? Prix propane aux Etats-Unis :
Prix Propane
Prix Naphta
+
Prix Pétrole Brut
Demande du secteur résidentielle
-
+
Disponibilité du Propane à l'exportation
-
Prix Gaz Naturel (Henry hub)
+
Stocks Propane
-
Demande du secteur pétrochimique
-
Source: POTEN&PARTNERS, LPG IN
WORLD TRADE 2007-2015, edition 2008/2009.
Le propane est utilisé comme combustible pour le
chauffage pendant la période hivernale.
ü La demande de propane est tributaire de son prix sur le
marché du fait qu'elle constitue une charge compétitive par
rapport aux autres produits à savoir l'éthane, la gazoline et le
naphta pour la pétrochimie.
ü Sur le marché spot il existe une
interdépendance entre le propane et le gaz naturel, lorsque le prix de
ce dernier est élevé, l'extraction des GPL, au niveau des
unités de traitement de gaz est faible.
ü Les prix spot de propane sont étroitement
liés avec les prix des gros utilisateurs de la pétrochimie, les
conditions métrologiques et notamment les hivers très froids
peuvent conduire à des augmentations de la consommation qui influent sur
le prix spot. ainsi une forte demande inattendue fait baisser les stocks qui
font grimper les prix spot.
? Prix butane aux USA :
Prix Butane
-
Demande secteur pétrochimique
-
Prix Naphta
Demande essence (MTBE)
+
Prix Pétrole Brut
Demande Alkylation
+
+
Disponibilité du Butane à l'exportation
+
Source: POTEN&PARTNERS, LPG IN
WORLD TRADE 2007-2015, edition 2008/2009.
Le butane et l'iso butane sont orientés vers le secteur
pétrochimique et aux unités de production de MTBE.
Normale butane ? Isobutane ? Isobutylhene + Hydrogène ?
Iso butylène + Méthanol ? MTBE
ü Les Etats-Unis optent pour le remplacement total des
MTBE par l'éthanol en raison des contraintes environnementales, les
raffineries se sont misent à remplacer les MTBE par l'éthanol.
ü Le 24 mai 2000, New York a signé un projet de
loi visant à éliminer l'utilisation et la vente d'essence
contenant de l'éther méthyltertiobutylique (MTBE) à
compter du 1er janvier 2004 (un an après l'entrée en
vigueur de l'interdiction en Californie). En décembre 2008 plus de 20
Etats Américains ont adopté des lois visant à interdire
les MTBE dans l'essence.
3.3) La substitution propane-butane par le naphta dans
la pétrochimie :
3.3.1) La pétrochimie :
a)- Définition :
La pétrochimie naît de l'exploitation de
certaines matières premières comme le gaz naturel, les gaz de
craquage catalytique, les essences (naphta) ou le gazole. Afin de les
exploiter, on pratique diverses techniques d'extraction. Le but de celles-ci
est, en général, d'isoler ou de former du méthane, de
l'éthane, du butane et du propane qui entrent dans la composition de
divers produits.
Lors du raffinage du pétrole, la coupe naphta issue de
la distillation atmosphérique, peut servir de charge à une
unité de vapocraquage31(*). Ce naphta peut être craqué dans un
vapocraqueur pour donner des produits insaturés, fragiles et
susceptibles d'être transformés en matières plastiques, et
produits cosmétiques et pharmaceutiques. C'est ainsi qu'à partir
du pétrole on peut fabriquer des matières plastiques de toutes
sorte employées ensuite comme matière première dans les
secteurs de la construction et dans l'industrie électrique,
électronique, le textile, l'aéronautique et d'autres.
La pétrochimie est basée principalement sur deux
types de procédés : craquage à la vapeur et
procédés d'extractions. Par reformage à la vapeur du gaz
naturel ou des naphtas, elle débouche sur la production
d'hydrogène qui sert, au delà de son utilisation comme vecteur
énergétique et vecteur pétrochimique dans les
hydrotraitements, a la fabrication de l'ammoniac puis des engrais, du
méthanol et des alcools oxo, entre autres.
3.3.2) Le naphta :
a)- Définition :
Les solvants naphta et les solvants aromatiques sont des
mélanges d'hydrocarbures dont la composition chimique dépend de
la nature du pétrole brut dont ils dérivent et des
procédés de raffinage qu'ils ont subis.
Les principaux constituants (représentant plus de 50%
et même fréquemment plus de 90% du solvant) sont des hydrocarbures
aromatiques dont le nombre de carbones se situe dans la gamme (C8 -
C20) et dont les points d'ébullition sont compris entre 140
et 320°.
Il existe trois sortes de naphta :
? Le naphta léger : il est
envoyé au stockage comme base de mélange (blendstook) pour
être utilisé dans la fabrication des carburants.
? Le naphta lourd : est
utilisé en charge (feedstock) de reformage catalytique.
? Le naphta total : il peut
servir comme craquage à la vapeur.32(*)
b)- Utilisations :
- Diluant pour les peintures, vernis, encres d'imprimerie.
- Solvant dans l'industrie agrochimique et l'industrie du
bâtiment.
- Solvant pour la fabrication des caoutchoucs et plastiques,
bitumes.
- Préparation du noir de carbone et de
résigne.
- Agent de nettoyage industriel.
3.3.3) La substitution des GPL par le
naphta :
La substitution dans le secteur pétrochimique est
principalement due à la diminution de consommation des GPL en
période d'été, menant à une hausse des stocks et
une baisse des prix. Elle est aussi favorisée par la
particularité du naphta à donner plusieurs dérivés
dans les procédées pétrochimiques.
Le recours à la substitution des GPL dans la
pétrochimie intervient seulement lorsque leurs prix soient égaux
à 85% de celui du naphta.
Ce phénomène s'explique notamment par une
progression extraordinaire des GPL qui se sont substitués au naphta
comme matière première pendant la période de 1987
jusqu'à 1990 pour arriver à une consommation de 1,13millions de
tonnes en 199333(*).
3.4) L'évolution des prix des GPL sur le
marché américain :
3.4.1) Comparaison des prix des GPL avec les autres
produits pétroliers :
Les liquides de gaz naturel (LGN), c'est-à-dire les
hydrocarbures liquides extraits du gaz naturel, sont l'éthane, le
propane, le butane et les pentanes plus. Le terme gaz de pétrole
liquéfié (GPL) désigne le propane et le butane produits
lors du raffinage du pétrole brut, mais on l'emploie également
pour désigner le propane et le butane dérivés du gaz
naturel.
Figure 9: Graphique comparatif des prix des
gaz naturel et de l'éthane
Note : 1 kpi3 de gaz naturel = 1,05 GJ
Source :
Ministère de l'Énergie de l'Alberta.
Figure 10: Graphique comparatif des prix du
propane, du butane et WTI
Source :
Ministère de l'Énergie de l'Alberta.
En général, les prix des GNL sont plus
élevés que celui du gaz naturel parce qu'ils tiennent compte des
frais d'extraction. Comme l'illustre la figure 4, par conséquent
les prix de l'éthane suivent de près ceux du gaz naturel. La
figure 5 illustre l'influence des prix du pétrole brut sur ceux du
propane et du butane.
Les prix du pétrole brut jouent un rôle dans
l'établissement des prix plafond du propane et du butane parce que ces
derniers concurrencent les produits à base de pétrole (notamment
le naphte, le mazout de chauffage et le gasoil) dans les principaux
marchés. Depuis 2000, les prix du gaz naturel ont été
indexés à ceux du pétrole brut (à valeur
d'énergie équivalente). Dans de telles situations, les prix du
propane et du butane suivent habituellement la tendance des prix du gaz naturel
et la rentabilité de l'extraction des liquides diminue.
3.4.2) Les points d'approvisionnement :
Les approvisionnements en GNL dépendent du niveau de
production de gaz naturel, de la quantité de liquides contenus dans le
gaz et des importations. De plus, la production de propane et de butane
augmente ou diminue selon la production des raffineries de pétrole brut.
Les deux principaux facteurs qui influent sur la demande sont les conditions
météorologiques, le propane étant utilisé pour le
chauffage domestique, et les besoins en éthane de l'industrie
pétrochimique.
Le secteur canadien des GPL est intégré au
marché nord-américain. Comme les exportations canadiennes de
propane ne représentent qu'une petite partie de la demande en
Amérique du Nord et aux États-Unis, le Canada n'a pas le pouvoir
de fixer le prix. C'est plutôt à Mont Belvieu, au Texas, qu'est
fixé le prix de référence pour les marchés de GNL
de l'Amérique du Nord. On y trouve la plus grande région
consommatrice, dont l'emplacement stratégique, sur la côte du
golfe du Mexique, offre un point de réception idéal pour les GPL
arrivant de l'Europe, de l'Afrique et du Moyen-Orient. Mont Belvieu dispose en
outre d'une importante infrastructure de stockage et de pipelines pour
l'acheminement des liquides sur les marchés, en plus d'être
à proximité de grandes raffineries de pétrole brut. La
demande du secteur pétrochimique est le principal facteur qui agit sur
les prix des GPL à Mont Belvieu.
On compte trois autres grands carrefours de commerce des GPL
en Amérique du Nord, soit Edmonton (Alberta); Sarnia (Ontario) et Conway
(Kansas). Ils disposent d'une infrastructure de stockage souterrain
considérable et sont reliés aux sources d'approvisionnement en
GPL de même qu'à des réseaux de transport et de
distribution par pipeline. Edmonton et Conway desservent le marché du
Midwest américain tandis que Sarnia et Mont Belvieu approvisionnent
celui du Nord-Est des États-Unis.
3.4.3) L'analyse des tendances et des prix :
Bien que le propane soit produit à partir du
pétrole brut et du gaz naturel, son prix est d'avantage indexé
par le coût de ses derniers. Par ailleurs, le prix du propane est
généralement plus élevé que celui du gaz naturel
parce qu'il tient compte des frais d'extractions. Le graphe ci-dessous
présente la corrélation de prix du propane avec celui du
pétrole brute.
Figure 11 : Evolution des prix du
propane et du pétrole brut, Etats-Unis
Source : EIA
Conclusion :
Les prix du propane suivent les tendances haussières
à celle du pétrole brut.
Les prix des GPL et celle du gaz naturel et le pétrole
sont liés et leurs prix sont fortement corrélés que nous
verront après lors de la présentation de l'application.
Étude de
causalité et de cointégration.
Introduction :
Notre étude s'est proposée d'étudier
sept variables économiques qui représentent une structure
microéconomique du marché américain, qui sont:
le prix du propane, le prix du gaz naturel, le prix du naphta,
le prix de pétrole brut, la demande, l'offre et les stocks.
Ce travail consiste à; stationnariser les sept
séries étudiées et d'élaborer un modèle
commun qui représente la structure dynamique entre ces variables en
premier lieu, suivi d'une étude d'exogèneité
représentée par l'étude de la causalité,
finalisé par la recherche d'une cible qui vise à trouver une
relation à long terme entre ces variables.
L'objectif est de construire une relation
simultanée entre ces variables et de pouvoir en extraire
l'impact du choc dans l'une de ces variables par rapport aux autres variables
introduites : constituant l'objet de la deuxième partie de cette
présente étude « Causalité et de
Cointégration ».
· Interprétation des données
statistiques :
Afin de mener notre analyse nous considérons les
variables suivantes en logarithmes depuis juin 1992 jusqu'à septembre
2009.
Le prix du propane : PRO
Le prix du gaz naturel : GAZ
Le prix du pétrole brut : WTI34(*)
Le prix du naphta : NAPHTA
Les stocks : STOCK
La demande : DEM
L'offre : OFFRE
Nos séries sont issues de la source suivante :
Energy Information Administration (EIA)35(*).
4.1) Stationnarisation des variables :
Nous ne pouvons identifier clairement les
caractéristiques stochastiques d'une série chronologique que si
elle est stationnaire. Cette étude de stationnarité s'effectue
essentiellement à l'aide de l'étude de fonction d'auto
corrélation et des tests de racines unitaires qui permettent :
- Pour la première de détecter si le processus
stochastique est affecté d'une tendance ou d'une saisonnalité et
pour le second d'apporter des éléments de réponses sur le
type de non stationnarité de la série.
Pour ce faire, deux types de processus sont distingués
:
· Le processus TS (Trend Stationnary)
qui présente une non-stationnarité de type
déterministe.
· Le processus DS (Differency
Stationnary) pour les processus non stationnaires aléatoires.
Ces deux types de processus sont respectivement
stationnarisés par écart à la tendance et par le filtrage
de différences. Dans ce dernier cas, le nombre de filtres de
différence permet de déterminer l'ordre de l'intégration
de la variable.
4.2) Détermination de la représentation
VAR optimale :
Après avoir stationnarisé les variables, nous
construirons un modèle VAR (Vector Auto Regressive).
Ces modèles permettent, d'une part d'analyser les effets d'une variable
sur l'autre à travers des simulations de chocs aléatoires et
d'autre part de mener une analyse en termes de causalité. Dans le cas
d'un processus VAR chacune des variables est modélisée en
fonction de ses propres retards et des retards des autres variables.
Un modèle VAR à k variables et p décalage
s'écrit :
Yt= ?0 +?iYt-i +V Avec: ?i= BÏ Ai i [0, P]
Vt= BÏ åt tZ
Dimension (K, 1) et Vt le vecteur des résidus.
Pour déterminer le nombre de retards optimal pour la
représentation VAR nous estimerons plusieurs
modèles pour un ordre allant de 1 à h (h
étant le retard maximum admissible par la théorie
économique ou par les données disponibles). Le retard P qui
minimisera les critères d'Akaike (AIC) et Schwartz (SC) sera retenu.
4.3) Etude de la cointégration :
L'analyse de la cointégration permet d'identifier si
une relation de long terme existe entre plusieurs variables. Si les variables
sont de même ordre d'intégration, l'existence d'un ou de plusieurs
vecteurs de cointégration sera possible.
Pour déterminer le nombre de relations de
cointégration nous utiliserons le test de Johansen. Si le test
révèle l'existence de la cointégration nous aurons besoin
d'une correction du modèle (modèle à correction d'erreur)
qui tient compte de cette relation.
4.4) Etude du modèle VAR (ou VECM) :
Si l'étape précédente met en
évidence une relation de cointégration, l'étude se fera
à ce niveau sur le modèle VECM, si le test de Johanson indique
qu'il n'y a pas de relation de cointégration, on poursuivra l'analyse
à l'aide du modèle VAR.
Nous construisons le modèle VAR qui comportera les
variables suivantes : PRO, DEM, OFFRE, STOCK, NAPHTA, GAZ et WTI ce qui nous
permettra d'étudier les interactions entre les variables.
Le modèle VAR permet d'analyser les effets de la
dynamique des prix spot américains à travers deux outils :
- L'analyse des fonctions de réponse impulsionnelle qui
permettent de mesurer l'impact d'un choc sur les variables,
- La décomposition de la variance de l'erreur de
prévision à chaque variable par rapport à un choc : si un
choc sur l'erreur de prévision de Y1t n'affecte pas la variance de
l'erreur de Y2t celle ci est considérée comme exogène, car
elle évolue de manière indépendante.
Il est alors possible d'étudier les impacts que les
variables ont les unes sur les autres.
4.5) Etude de la causalité :
La mise en évidence de relations causales entre les
variables économiques permet une meilleure compréhension des
phénomènes économiques, et par la même, permet la
mise en place d'une politique économique optimisée. Nous
utiliserons ici la notion de causalité développée par
Granger : la variable Y1t cause la variable Y2t si la prévision de cette
dernière est améliorée en incorporant à l'analyse
des informations relatives à Y1t et à son passé.
Le schéma ci-dessous nous résume la
stratégie de stationnarisation.
Etape 1 : Analyse du graphe et du
corrélogramme.
La stratégie du
travail :
Etape 2 : Analyse de la
saisonnalité
Etape 3: Test de Dickey-Fuller (analyse de la
tendance)
M3 : Ä D(LPRO)t= Ö
D(LPRO)t-1 + ât+ C+ åt
H0 :
â =0
Oui
Non
M2 : Ä D(LPRO)t= Ö D(LPRO)t-1
+ C + åt
H0 : C = 0
H0 :
Oui
Non
M1 : ÄD(LPRO)t= Ö
D(LPRO)t
+C+åt
H0 :
Non
Oui
H0 :
Non
Oui
Oui
Non
DS
AR (1)
AR (1), TS
DS
AR (1) + C
DS avec dérive
Etape 4 : Stationnarisation de la
série
Etape 5: Estimation des paramètres et
identification
Etape 6 : Prévision
v Stationnarisation des variables :
? Analyse préliminaire de la série
propane :
Identification :
Pour cette phase de l'étude nous considérons la
série « propane», qui représente
l'évolution des prix du propane sur le marché spot
américain sur une période allant de Juin1992 à Septembre
2009, appelant à des observations, au nombre de 216.
Etape 1 : Analyse du graphe et du
corrélogramme
Une première analyse, concernant la
stationnarité, peut être fournie par l'étude du graphique
de la série «propane» ainsi que son corrélogramme.
Juil. 08
Analyse du
graphe :
Déc.96
Déc.00
fév.03
Figure 12: Graphe de
la série brute de propane.
La représentation graphique de la série propane
présente les caractéristiques suivantes :
Ø Une non stationnarité en moyenne
témoignée par une légère tendance à la
hausse linéaire.
Ø Une augmentation par tranche en variance,
caractérisant une non stationnarité en variance.
Ø Un phénomène qui se
répète à intervalle régulier, se qui nous laisse
supposer la présence d'une saisonnalité qu'il faudra
vérifier par la suite.
Ø La série est perturbée (connue sous le
nom de volatilité) par les effets de
la crise financière notamment, celle de 2008.
Analyse du
corrélogramme :
Figure 13 : Fonction d'A-C simple et
partielle de la série brute.
Observation:
Une décroissance lente de la fonction
d'autocorrélation c'est un signe de non stationnarité en
moyenne.
Pour pouvoir pallier de l'effet de la non stationnarité
en variance, on utilise la série logarithmique qui offre les avantages
suivants:
· Minimise l'influence des effets du temps sur la
série,
· Réduit le nombre d'étapes pour aboutir
à une série stationnaire,
· Permet de ne pas perdre l'information sur les
premières valeurs de la série.
La série notée (LPRO) garde la même allure
que la série (pro) exhibant ainsi une tendance à la hausse, et
semblant donc non stationnaire au sens de la moyenne.
Le graphe de la série logarithmique
(LPRO):
Figure 14: Graphe logarithmique
de la série de propane.
L'application de la fonction logarithmique (Ln) sur la
série n'a pas eu d'impact considérable sur l'allure de la
série, probablement dû au fait que la variance n'est pas
proportionnelle à la moyenne, le coefficient de variation
n'étant pas constant au cours du temps.
La série a une allure croissante au cours du temps,
elle reste non stationnaire.
L'effondrement brutal des valorisations des prix de propane
suite à l'éclatement d'une bulle spéculative, ce krach
préfigure pour origine des excès spéculatifs dûs
à la psychologie du marché spot.
Ces excès dûs en particulier à des
limitations d'investissement des opérateurs (crise de confiance)
d'où la volatilité de la série.
Etape (3): Test de Dickey-Fuller
On cherche le nombre de
retards : « P »
On choisit le nombre de retards qui possède une
valeur minimale des deux critères d'Akaike et de
Schwarz pour les trois modèles de la stratégie.
Les critères
d'information:
AIC = Log óî2 + 2(p +q)/T
SIC = Log óî2 + (p +q) Log
T/T
Les modèles de la
stratégie:
Pour déterminer le nombre de retards optimal, une
procédure type consiste à estimer tous les
modèles :
Modèle (1) :? D(LPRO)t =
Ô D(LPRO)t-1 + åt
Modèle (2) :? D(LPRO)t =
Ô D(LPRO)t-1 + C + åt
Modèle (3) :? D(LPRO)t =
Ô D(LPRO)t-1 + ât + C+ åt
Et cela pour des ordres « p » allant de 0
à 4 avec ë0=0, à chaque étape on calcule
les fonctions d'"Akaike et Schwarz " et on aura le tableau
suivant :
|
Modèle (3)
|
Modèle (2)
|
Modèle (1)
|
P
|
AIC
|
SC
|
AIC
|
SC
|
AIC
|
SC
|
0
|
-1,82
|
-1,78
|
-1,81
|
-1,78
|
-1,81
|
-1,79
|
1
|
-1,92
|
-1,86
|
-1,89
|
-1,84
|
-1,88
|
-1,85
|
2
|
-1,93
|
-1,85
|
-1,90
|
-1,84
|
-1,90
|
-1,85
|
3
|
-1,93
|
-1,83
|
-1,89
|
-1,81
|
-1,89
|
-1,83
|
4
|
-1,91
|
-1,80
|
-1,88
|
-1,78
|
-1,88
|
-1,8
|
Source : résultats obtenus
à partir du logiciel eviews 5 .0
Min AIC : -1,93 qui correspond à p=2.
Min SIC : -1,86 qui correspond à p=1.
Le retard qui minimise les deux critères AIC et
SIC est de -1,86 et correspond à P=1.
Ce qui nous amène à effectuer le test de
Dickey-Fuler simple.
Application de la
stratégie:
Les modèles utilisés pour l'application de la
stratégie sont :
Model (1): Modèle sans
constante et sans tendance.
Model (2): Modèle avec
constante et sans tendance.
Model (3): Modèle avec
constante et avec tendance.
Modèle
(1) :? D(LPRO)t = Ô D(LPRO)t-1 + åt
Modèle
(2) :? D(LPRO)t = Ô D(LPRO)t-1 + C + åt
Modèle
(3) :? D(LPRO)t = Ô D(LPRO)t-1 + ât + C +
åt
Test de Dickey-Fuller
simple :
Modèle (3) :? D(LPRO)t =
Ô D(LPRO)t-1 + ât + C + åt
-Test de a tendance :
Source :
résultats obtenus à partir du logiciel eviews
5 .0
Tcal= 3,05 >Ttab=
2,79 au seuil de signification de 5%.
On rejette donc l'hypothèse .
La tendance dans ce cas est significative.
-Test de Racines Unitaire :
Source :
résultats obtenus à partir du logiciel eviews
5 .0
DFcal= -3,49
supérieur à DFtab au seuil de 1%.
On accepte l'hypothèse d'existence de Racines Unitaires.
Cette non stationnarité est de type «DS»
(Differency stationnarity), «TS» (Trend Stationnary).
Un choc produit à une date donnée a des effets
durables dans le temps, ce qui va détourner la série de son
mouvement réel.
La méthode adéquate, dans ce cas, serait
d'appliquer le filtrage de différentiation d'ordre 1.
Etape (4) : La
stationnarisation de la série :
Pour stationnariser la série on applique la
première différenciation :
DLPRO= (1-B) LPRO <=> DLPRO
=LPRO-LPRO (-1).
Telle que « DLPRO » et la nouvelle
série stationnaire.
Graphe de la série
« DLPRO » :
Figure 15 : Graphe de
la série brute différenciée d'ordre 1.
D'après le graphe on remarque que la tendance a disparu
et la série parait stationnaire.
Analyse du correlogramme de la
série « DLPRO » :
Figure 16 : Corrélogramme de la
série DLPRO.
Application de stratégie de D -F :
Le nombre de retard (p), qui minimise les deux critères
d'information pour cette série pour les trois modèles est
égal à 1.
Tests de Dickey-Fuller augmentés sur la
série DLPRO (LPRO différenciée d'ordre
1) :
Les résultats du test sont présentés dans le
tableau :
Modèle [1']
|
Modèle [2']
|
Modèle [3']
|
|
calculée
|
tabulée
|
calculée
|
tabulée
|
calculée
|
tabulée
|
-10.13561
|
Au seuil 1% :-2. 5762
|
-1013714
|
Au seuil 1% :-3. 4622
|
-10.1142
|
Au seuil 1% :-4.0034
|
Au seuil 5% :-1. 9423
|
Au seuil 5% :-2. 8754
|
Au seuil 5% :-3.4318
|
|
Au seuil 10% :-1. 6156
|
|
Au seuil 10% :-2. 5742
|
Au seuil 10% :-3.1396
|
Source : résultats obtenus
à partir du logiciel eviews 5 .0
Modèle
(3) :? D (LPRO) t = Ô D (LPRO) t-1 +
ât + C + åt36(*)
Tcal= 0,20 <Ttab=
2,79 au seuil de signification de 5%. Ce qui veut
dire que la tendance est non significativement différente de zéro
(i.e. B=0), ceci est confirmé par la probabilité qui est
supérieure à 0,05.
On passe à l'estimation du modèle [2].
Modèle
(2) : ?D(LPRO)t = Ô D(LPRO)t-1 + C +
åt37(*)
Tcal= 0,59 <Ttab=
2,53 au seuil de signification de 5%. Ce qui veut
dire que la constante est donc non significativement différente de
zéro (i.e. c=0).
Ce qui est confirmé par la probabilité qui est
supérieure à 0,05.
On passe donc à l'estimation du modèle [1].
Modèle (1) :? D(LPRO)t =
Ô D(LPRO)t-1 + åt 38(*)
L'ADF= -10,13 inférieure aux valeurs -2,57 ;
-1,94 ;-1,61 tabulées par Dickey-Fuller aux seuils 1%, 5%, 10%.
On rejette donc l'hypothèse nulle de racine unitaire
(existence de racine unitaire).
La série D (LPRO) est stationnaire d'ou LPRO est
intégrée d'ordre 1, I(1).
Généralisation des six séries
:
Série de la demande de propane :
DEM.
Série des stocks de propane :
STOCK.
Série de prix du pétrole brut :
WTI.
Série des prix du gaz naturel :
GAZ.
Série des prix du naphta :
NAPHTA.
Série d'offre de propane :
OFFRE
Nous nous limitons à communiquer les résultats
qui ont été calculés en suivant la même
démarche que la série PRO.
Les graphes des séries
brutes :
Figure 17 :
Graphes des séries brutes
Les corrélogrammes des séries
brutes39(*) :
D'après les corrélogrammes on remarque que les
séries sont non stationnaires.
Les graphes des séries
logarithmiques :
Figure 19 :
Graphes logarithmiques des séries brutes.
Dessaisonalisation avec la méthode de la
moyenne mobile40(*) :
Dessaisonalisation des séries «
DEM », « STOCK»,
« GAZ » :
On va désaisonnaliser les séries à
l'aide des coefficients saisonniers et cela par la méthode de la moyenne
mobile pour un modèle multiplicatif.
Etude des séries
logarithmiques :
Le tableau ci-dessous résume les résultats
suivants :
variables
|
Retard (p)
|
Saisonnalité
|
Stationnarité
|
|
LDEM
|
2
|
existe
|
non stationnaire DS
|
LSTOCK
|
1
|
existe
|
non stationnaire DS
|
LGAZ
|
1
|
existe
|
non stationnaire DS, TS
|
LNAPHTA
|
3
|
n'existe pas
|
non stationnaire DS, TS
|
LOFFRE
|
2
|
n'existe pas
|
non stationnaire DS
|
LWTI
|
1
|
n'existe pas
|
non stationnaire DS, TS
|
Source : résultats obtenus
à partir du logiciel eviews 5 .0
Les graphes des séries
différenciées :
Figure 20: Graphes des
séries brutes différentiées d'ordre 1.
On remarque que toutes les séries sont
stationnaires.
Les corrélogrammes des séries
différenciées41(*):
D'après les corrélogrammes on remarque que les
séries sont stationnaires.
Test de Dickey-Fuller Augmenté sur les
séries suivantes42(*) :
Variables
|
Modèle 3
|
Modèle 2
|
Model 1
|
Décision
|
ADF cal
|
ADF tab
|
ADF cal
|
ADF tab
|
ADF cal
|
ADF tab
|
|
DLDEMSA
|
-17.97
|
-3.43
|
-17.99
|
-2.87
|
-18.04
|
-1.94
|
Stationnaire
|
DLSTOCKSA
|
-12.77
|
-3.43
|
-12.80
|
-2.87
|
-12.83
|
-1.94
|
Stationnaire
|
DLOFFRE
|
-17.19
|
-3.43
|
-17.21
|
-2.87
|
-17.25
|
-1.94
|
Stationnaire
|
DLNAPHTA
|
-10.96
|
-3.43
|
-10.98
|
-2.87
|
-10.96
|
-1.94
|
Stationnaire
|
DLGAZSA
|
-10.89
|
-3.43
|
-10.91
|
-2.87
|
-10.88
|
-1.94
|
Stationnaire
|
DLWTI
|
-10.96
|
-3.43
|
-10.96
|
-2.87
|
-10.95
|
-1.94
|
Stationnaire
|
Source : résultats obtenus
à partir du logiciel eviews 5 .0
Résultats et
interprétations :
On peut récapituler les étapes de la
stationnarisation des séries dans les points suivants :
1- le principe d'élimination et les tests
effectués sur le modèle avec constante et trend (modèle
(1)).
2-Chaque fois qu'un coefficient n'est pas significatif, il est
éliminé dans l'étape séquentielle suivante.
3-Cette stratégie fait appel au test ADF pour rejeter
ou accepter l'hypothèse de racine unitaire. Le tableau suivant
résume les résultats de ce test pour les séries
mensuelles.
Tableau 8 : Le test de
racine unitaire pour les séries mensuelles
Variables
|
1er niveau
|
1ère différence
|
Modèle retenu
|
Classification I (0) ou I (1)
|
Test de Dickey-Fuller augmenté
|
LPRO
|
-3,49
|
-10,13
|
Modèle (1)
|
I (1)
|
LGAZSA
|
-3,13
|
-10,89
|
Modèle (1)
|
I (1)
|
LNAPHTA
|
-3,51
|
-10,96
|
Modèle (1)
|
I (1)
|
LSTOCKSA
|
-3,92
|
-12,83
|
Modèle (1)
|
I (1)
|
LDEMSA
|
-4,16
|
-18,04
|
Modèle (1)
|
I (1)
|
LOFFRE
|
-3,66
|
-17,25
|
Modèle (1)
|
I (1)
|
LWTI
|
-3,06
|
-10,95
|
Modèle (1)
|
I (1)
|
Source : résultats obtenus
à partir du logiciel eviews 5 .0
L'application des tests de racine unitaire montre
que :
· La série (LPRO) est non stationnaire,
intégrée d'ordre 1 : I(1) ;
· La série (LDEM) dessaisonnalisée est non
stationnaire, intégrée d'ordre 1 : I(1) ;
· La série (LSTOCK) dessaisonnalisée est
non stationnaire, intégrée d'ordre 1 : I(1) ;
· La série (LOFFRE) est non stationnaire,
intégrée d'ordre 1 : I(1) ;
· La série (LNAPHTA) est non stationnaire,
intégrée d'ordre 1 : I(1) ;
· La série (LGAZ) dessaisonnalisée est non
stationnaire, intégrée d'ordre 1 : I(1) ;
· La série (LWTI) est non stationnaire,
intégrée d'ordre 1 : I(1).
v Détermination de la représentation VAR
optimale :
Représentation V A R (Vector Auto
Régressive) :
1)- Définition:
Le processus VAR représente une
généralisation des modèles AR dans le cas
multivarié. Il présente les modèles d'équations
simultanées dans l'espace dynamique (Il décrit
l'évolution dynamique des variables endogènes par rapport
à leur passé commun).
2)- Le choix du nombre de
retards:
On choisit le modèle qui possède le minimum des
valeurs des deux critères d'information AIC et SIC. Le tableau suivant
donne les valeurs des deux critères pour les différents
modèles avec et sans constante.
3)- Estimation du VAR :
Nous introduisons l'ordre « P » pour
estimer le VAR.
Et nous travaillerons avec les séries
suivantes :
Sans constante :
Avec constante :
P
|
AIC
|
SC
|
AIC
|
SC
|
1
|
-20,68
|
-19,27
|
-20,62
|
-19,72
|
2
|
-20,86
|
-19,89
|
-20,80
|
-19,10
|
3
|
-20,83
|
-18,44
|
-20,77
|
-18,27
|
4
|
-20,89
|
-17,52
|
-20,83
|
-17,52
|
Source : résultats obtenus
à partir du logiciel eviews 5 .0
Min AIC : -20,89 qui correspond à p=4.
Min SIC : -19,89 qui correspond à p=2.
Selon le principe de Parcimonie le retard qui minimise les
deux critères AIC et SIC : -19,89 qui correspond à
P=2.
Ainsi on obtient le VAR (2).
L'estimation du VAR(2) :
Figure 22: Tableau
résultat d'estimation du modèle VAR(2).
Ecriture d'un VAR(2) :
Soient:
X1t= DLDEMSAt
X1t= ? a1i xit-1 +? b1i xit-2 + ît
X2t= DLGAZSAt
X2t= ? a2i xit-1 +? b2i xit-2 + ît
X3t= DLNAPHTAt
X3t= ? a3i xit-1 +? b3i xit-3 + ît
X4t= DLSTOCKSAt
X4t= ? a4i xit-1 +? b4i xit-4 + ît
X5t=DLPROt
X5t= ? a5i xit-1+? b5i xit-5 + ît
X6t=DLOFFREt
X6t= ?a6i xit-1 +? b6i xit-6 + ît
X7t=DLWTIt
X7t= ?a7i xit-1 +? b7i xit-7+ ît
2)- Estimation des paramètres de VAR
(2):
1ére technique: Estimation
par les MCO.
2éme technique: Estimation
par le maximum de vraisemblance.
Pour la suite, nous utilisons la 2éme technique.
Xt = C + A*Xt-1+ B *Xt-2+î
|
Où:
A & B sont des matrices de dimensions (7x7),
Xt est le vecteur des variables stationnaires de Dimensions
(7x1),
C est le vecteur des constantes de Dimensions (7x1),
î est le vecteur des résidus de Dimensions (7x1)
.
L'objectif est de maximiser la quantité suivante:
Log L(X1.....X208)= 208*7/3*Log 2ð-208/3 Log det
?î - ½ ?208 î't* ?-1î * ît
|
L'estimation des paramètres du
VAR(2)43(*) :
Pour s'assurer que nous sommes en présence d'un VAR(2)
stationnaire, il faut que toutes leurs valeurs propres soient
inférieures à 1 et pour cela on trace le cercle des valeurs
propres.
4)- Valeurs propres du polynôme
caractéristique :
Source :
résultats obtenus à partir du logiciel eviews
5 .0
Le modèle VAR (2) est stationnaire car toutes les
valeurs propres se situent à l'intérieur du cercle unité.
On remarque également que tous les paramètres du
modèle sont significativement différents de zéro, ce qui
est confirmé par le test de Student associés aux
paramètres du modèle et sont en valeur absolue supérieurs
à 1,96 (tabulées au seuil de 5%), ce qui est confirmé par
les probabilités de nullité des coefficients qui sont tous
inférieurs à 0,05.
5)- La représentation graphique des
résidus:
Existence des pics significatifs qui sortent de l'Intervalle
de confiance ce qui signifie que les résidus n'ont pas une structure
d'un bruit blanc, mais, puisque nous sommes dans un VAR (2), la structure du
bruit blanc pour les résidus n'est pas un critère
nécessaire mais elle nous aide dans l'analyse des impulsions.
6)- Graphes des résidus pour les sept
équations :
Figure 24: Graphes des
résiduels des séries brutes différenciées d'ordre
1.
Dans les graphes des sept séries nous observons des
perturbations caractérisées par des forts pics suivis par des
stabilisations, qui se répètent tout le long des
séries.
Ceci renforce l'hypothèse de présence des
phénomènes de volatilité.
7)- Étude
d'éxogénéité :
Définition :
On dit qu'une variable est exogène si le comportement
de cette variable dépend que de ses propres informations, il' y a deux
types d'éxogénéité :
· L'éxogénéité
faible:
On dit qu'une variable est faiblement exogène si elle
peut être considérée comme fixe et donnée sans une
perte d'information (on peut la modéliser en utilisant ses perturbations
et ses informations).
· L'éxogénéité
forte:
On dit qu'une variable est fortement exogène si elle
est à la fois faiblement exogène et si aucune autre variable ne
la cause au sens de Granger (ses valeurs à chaque période sont
statistiquement indépendantes des valeurs des perturbations
aléatoires de toutes les périodes).
7.1)- Étude de l'éxogenité
du VAR:
Ø Étude des prix de propane:
D'après la représentation VAR on constate que
la variable PRO retardée d'une période est significative
(coefficient positif), cela veut dire que le niveau des prix du (mois t)
dépend du niveau des prix passé de PRO (mois t-1) ce qui est
cohérent avec la réalité. S'il y a une augmentation de la
valeur de PRO, ce qui confirme :
La hausse des prix du pétrole brut et ceux du naphta
et l'augmentation de la demande nous donne une augmentation de prix de
propane, par conséquent la baisse de l'offre et des stocks ainsi la
demande à la consommation du naphta augmentera surtout dans le secteur
de la pétrochimie.
Le propane n'est utilisé dans la pétrochimie
qu'à condition que son prix soit égal à environ 85% de
celui du naphta.
Les prix du propane sont influencés par les prix du
naphta et d'autres produits concurrents qui eux-mêmes sont
influencés par le prix du pétrole brut.
Ø Étude de la demande:
Le niveau de la demande de propane est lié dans le
court terme d'une manière positive avec une hausse de l'offre et celle
des stocks l'est avec sa propre variable d'une manière négative
ce qui est aussi cohérent avec la réalité.
La demande de propane est tributaire de son prix sur le
marché du fait qu'elle constitue une charge compétitive par
rapport aux autres produits pétroliers.
Une forte demande inattendue fait baisser les stocks qui font
grimper les prix.
En période de forte demande quand la capacité
par pipe est saturée, le recours aux importations s'avère
indispensable.
Ø Étude de l'offre :
Le niveau de l'offre de propane est liée dans le court
terme avec les stocks d'une manière positive et avec sa propre variable
négativement ce qui est aussi cohérent avec la
réalité car lorsqu'il y a une amélioration de
productivité le niveau de stockage augmente et les prix diminuent.
Ø Étude du naphta :
Le prix du naphta est lié dans le court terme d'une
manière positive avec sa propre variable, il est lié aussi avec
le prix du pétrole brut et la demande d'une manière positive ce
qui est cohérent avec la réalité. Car cette
dernière dépend du secteur pétrochimique.
Les prix du naphta sont influencés par le prix du
pétrole brut.
Ø Étude de stock :
La hausse des stocks est lié dans le court terme d'une
manière positive avec sa propre variable et celle de l'offre, elle est
liée avec le prix du pétrole brut d'une manière
négative ce qui est aussi cohérent avec la
réalité. Car le prix du propane est indexé sur le prix du
pétrole brut et celui de gaz naturel.
Quand l'offre est en hausse les stocks augmentent d'où
les prix diminuent.
Ø Étude du gaz
naturel :
Le prix du propane et celui du gaz naturel sont liés
dans le court terme d'une manière positive et ils sont liés avec
les stocks d'une manière négative ce qui est aussi
cohérent avec la réalité. Car ces derniers sont
indexés.
Sur le marché spot il existe une interdépendance
entre le prix du propane et celui du gaz naturel, lorsque les prix de ce
dernier sont élevés, l'extraction des GPL au niveau des
unités de traitement de gaz est faible.
Ø Étude du pétrole
brut :
Le prix du pétrole brut est lié positivement
avec celui du naphta ce qui cohérent avec la réalité.
Les prix spot du propane sont étroitement liés
avec les prix des gros utilisateurs de la pétrochimie, les conditions
météorologiques et notamment les hivers très froids
peuvent conduire à des augmentations de la consommation qui influent sur
le prix spot.
Les séries PRO, GAZ, NAPHTA, STOCK, DEM, OFFRE, WTI
étant des processus intégrés d'ordre 1.
D'où il faut vérifier la cointégration au
niveau de ces variables.
Étude de la cointégration :
1)- Définition:
La cointégration est une notion de relation à
long terme entre plusieurs variables non stationnaires, elle permet de
définir une ou plusieurs tendances stochastiques communes, il s'agit de
trouver une relation statique à long terme entre les variables
étudiées. Il est possible que six séries soient
divergentes à court terme mais évoluent d'une façon
identique ou proportionnelle à long terme.
Conditions d'existence de relation de cointégration:
1)- Les variables non stationnaires d'un même ordre
d'intégration (d),
2)- La combinaison linéaire de ces variables va
être intégrée d'un ordre strictement inférieur
à d.
1-1) La cointégration au sens de Johansen :
Cette méthode est intéressante car elle permet
de donner le nombre de relations de cointégration estimé, ce qui
n'était pas le cas dans la précédente méthode. La
séquence du test de Johansen consiste à trouver le nombre de
relations de cointégration (r) ; pour cela on utilise la méthode
de maximum de vraisemblance.
1ére technique:
Estimation par le test de la trace.
2éme technique: Test
de valeur propre maximale.
? 1ére technique: Le
test de la trace.
On teste l'hypothèse suivante:
H0 : r = q H1 : r> q
On utilise la statistique suivante: TR= -T ?Log (1
-ëi).
Maintenant on va tester le nombre de relations de
cointégration pour p=5.
H0 : r = 0 VS H1 : r> 0
ë (0) =256,29> v (critique) =125,61.
On rejette H0 donc il y a au moins une relation de
cointégration.
H0 : r = 1 VS H1 : r> 1
ë (1) =170,11 > v (critique) =95,75.
H0: r = 2 VS H1 : r> 2
ë (2) =104,69 > v (critique) =69,81.
H0 : r = 3 VS H1 : r> 3
ë (3) =69,86 > v (critique) =47,85.
H0 : r = 4VS H1 : r> 4
ë (4) =38,73 > v (critique) =29,79.
On accepte H0 donc r=5, il y a cinq relations de
cointégration le modèle à correction d'erreur peut alors
être estimé.
Tableau 9 :
Estimation de la relation de cointégration
? 2éme technique: Le
test de la valeur propre maximale.
H0 : r = q H1 : r> q
On utilise la statistique suivante: VPmax= -TLog (1
-ëq+1).
Maintenant on va tester le nombre de relations de
cointégration pour p=5.
H0 : r = 0 VS H1 : r> 0
ë (0) =86,18 > v (critique) =46,23.
On rejette H0 donc il y a au moins une relation de
cointégration.
H0 : r = 1 VS H1 : r> 1
ë (1) =65,42> v (critique) =40,07.
H0 : r = 2 VS H1 : r> 2
ë (2) =34,82 > v (critique) =33,87.
H0 : r = 3 VS H1 : r> 3
ë (3) = 31,12> v (critique) = 27,58.
H0 : r = 4VS H1 : r> 4
ë (4) = 24,64> v (critique) = 21,13.
On accepte H1 donc r=5, il y a cinq relations de
cointégration le modèle à correction d'erreur peut alors
être estimé.
Tableau 10 :
Estimation de la relation de cointégration
La formule de la relation de
cointégration:
Zt-1=
LPROt-1-1,819824*LDEMSAt-1-0,665568*LGAZSAt-1+0,823403*
LNAPHTAt-1+1,139480*LOFFREt-1+0,
719417*LSTOCKSAt-1-1,254194*LWTI- 4,760549.
Tableau 11 :
Estimation de la relation de cointégration
On conclut que tous les coefficients sont significatifs dans
la relation.
Donc on peut faire une représentation VECM (vecteur
modèle de correction des erreurs).
v Etude du modèle VAR (ou VECM) :
1)-Estimation VECM :
Définition:
Le VECM est un modèle qui permet de modéliser
les ajustements qui conduisent à une situation d'équilibre
à long terme. Il s'agit d'un modèle qui intègre à
la fois, l'évolution à court et long terme.
ë: est la force de rappel vers la cible de long terme
(Diminution du taux de croissance à la date t: Si ce coefficient n'est
pas significatif et n'est pas négatif. Donc il n'existe pas un
phénomène de retour à l'équilibre).
Zt-1: Mesure le déséquilibre entre les variables
concernées par la cointégration qui s'appelle l'erreur de
l'équilibre; et c'est celle-ci qui représente la prise en compte
sur le long terme.
Le vecteur des variables au niveau Xt représente les
variables aux niveaux stationnaires représentent la prise en compte sur
le court terme.
L'écriture initiale d'un modèle VECM est la
suivante :
X t= Ïyt-1 +
B1Xt-1 +B2X t-2 + t
|
Où Xt est le vecteur des variables stationnaires
différenciées et Yt c'est le vecteur des variables en logarithme
non stationnaires;
Si on regarde bien on trouve qu'il existe une contradiction
pour cela Johannsen à décomposé la matrice Ï en deux
sous matrice: Ï= ë*á `où:
ë est la matrice de force de rappel elle montre la
vitesse à laquelle les variables s'ajustent pour établir une
situation d'équilibre à long terme.
á c'est la matrice qui contient les vecteurs de
cointégrations qui sont indépendants donc l'approche de Johannsen
consiste à poser :
Où : le vecteur Zt-1 est stationnaire qui
représente le vecteur de l'erreur d'équilibre.
La représentation du
VECM :
Figure 25: Tableau résultat
d'estimation du modèle VECM(2).
Ce tableau contient les différents résultats de
l'estimation VECM.
Coint Eq1 désigne les résidus retardés
d'une période de la relation de cointégration
préalablement trouvée.
Les chiffres entre crochets sont les [T] de student
de coefficients estimés.
L'étude du modèle
VECM:
1)- Test de la significativité du vecteur
de force de rappel:
On va tester la significativité du coefficient en
termes d'erreur d'équilibre pour chaque équation dans le
modèle; on introduit la statistique suivante:
T=(T ë1)2+(T ë2)2+(T
ë 3)2+ (T ë4)2 + (T ë5)2 +
(T ë6)2 on la test avec la statistique tabulée de la
table Engel et Granger.
Si la valeur de la statistique est grande, on accepte
l'hypothèse H1 donc le vecteur de force de rappel est significatif.
2)- Le test de négativité du vecteur
force de rappel :
D'après la visualisation du modèle VECM on
conclut que:
ü La variable STOCKSA à un coefficient de force
de rappel négatif mais il n'est pas significatif donc l'équilibre
dans le long terme existe mais non significatif.
ü La variable DEMSA possède un coefficient
significatif donc la relation à long terme n'est pas
interprétable.
ü La variable OFFRE à un coefficient de force de
rappel négatif mais il n'est pas significatif donc l'équilibre
dans le long terme existe mais non significatif.
ü La variable GAZSA possède un coefficient
significatif donc la relation à long terme n'est pas
interprétable.
ü La variable WTI à un coefficient de force de
rappel positif mais il n'est pas significatif donc l'équilibre dans le
long terme existe mais non significatif.
ü Les variables NAPHTA et PRO ont un
phénomène de retour d'équilibre à long terme cela
veut dire qu'il y à une stabilité pour ces deux variables (les
coefficients significatifs et négatifs).
7.2)- Étude de l'éxogenité
du VECM :
Ø Étude des prix du
propane :
La hausse des prix du propane dépend de la hausse du
prix du naphta retardée d'une période positive et de la hausse du
prix du pétrole brut retardé de deux périodes
(positivement) et de sa propre valeur retardé d'une période
(positivement).
Les prix du propane connaissent un déroulement
typique :
Une période de pointe pendant les mois d'hiver et une
période creuse pendant l'été.
Ø Étude de la demande:
La baisse de la demande de propane dépend
essentiellement de la hausse de l'offre retardée d'une période
d'une manière positive et de la baisse du prix de pétrole brut
retardé de deux périodes d'une manière positive.
Les prix et la demande de propane ont un lien étroit
avec le prix et la disponibilité du pétrole brut ainsi que du gaz
naturel.
Les demandes en propane, en gaz naturel et en pétrole
brut sont liées et leurs prix sont fortement corrélés.
Ø Étude de l'offre :
Une hausse de l'offre dépend de l'augmentation des
stocks d'une manière positive retardée d'une période et
de sa propre valeur retardée d'une période d'une manière
négative.
Un hiver plus froid que la normale épuise les stocks de
propane. Typiquement, ces stocks seront renouvelés pendant les mois
d'été, alors que la demande et plus faible. L'offre est
influencée aussi par la disponibilité et l'accessibilité
au transport et du stockage du propane.
L'offre de propane, du gaz naturel et du pétrole est
liée et leurs prix sont fortement corrélés.
Ø Étude du naphta :
La hausse du prix du naphta dépend de sa propre valeur
d'une manière positive retardée d'une période et de la
hausse du prix du pétrole brut positivement retardé de deux
périodes. Ce qui est cohérent avec l'étude VAR.
Ø Étude de stock :
La baisse des stocks dépend de la baisse de l'offre
retardée d'une période d'une manière négative, de
sa propre valeur retardée d'une période positivement et de la
hausse des prix du pétrole brut d'une manière négative
retardée de deux périodes.
Toutefois le renouvellement des stocks se fait en
été ou l'offre augmente et les prix diminuent.
Ø Étude du gaz
naturel :
La hausse des prix du gaz naturel dépend
essentiellement de la hausse des prix du propane d'une manière positive
retardée d'une période, de l'augmentation de la demande
positivement retardée d'une période, de sa propre valeur
retardée d'une période d'une manière positive, de la
baisse des stocks négativement retardée de deux périodes
et de la baisses de l'offre retardée d'une période
négativement.
Les prix du propane et ceux du gaz naturel sont
interdépendants l'un a l'autre sur le marché spot.
Ø Étude de pétrole
brut :
La hausse des prix du pétrole brut dépend
essentiellement de la hausse des prix du naphta positivement retardée
d'une période et de sa propre valeur retardée de deux
périodes positivement. Ce qui est cohérent avec l'étude
VAR.
v Étude de la causalité :
1)- Étude de la causalité au sens
de Granger :
Définition:
Une variable X « cause » la variable
y, au sens de Granger, si la qualité de la prévision
fondée sur la connaissance du passé commun de X et Y est
meilleure que celle fondée seulement sur la connaissance du passé
de Y, ie :
E (Yt /Xt-1, Yt-1) ? E (Yt
/Yt-1)
|
Où:
Xt-1: est le passé de x jusqu'à la date t-1.
Yt-1: est le passé de y jusqu'à la date t-1.
Nous étudierons la causalité deux à
deux:
Ex : On dit que DEM « ne cause» pas STOCK,
si les paramètres du passé de DEM dans le modèle des
stocks sont nuls.
Test de causalité de DEM vers STOCK:
H0: a71=b71=0
H1: a71? 0, ou b71?0
On calcule la statistique de Fisher car on a une
hypothèse jointe:
Fcal= (SCRsc - SCRnc ) / SCRnc/(N-(K+1))
|
Tableau de
causalité :
Le tableau suivant représente un extrait des variables
où il existe une boucle rétroactive, ie une causalité dans
les deux sens44(*).
D'après les résultats obtenus dans le tableau
précédant on remarque qu'il existe des relations de
causalité entre les différentes variables à
étudier.
· La variable demande de propane cause au sens de Granger
les variables suivantes : le prix du gaz naturel et le prix du propane.
· La variable offre du propane cause au sens de Granger
les variables suivantes: la demande de propane, le prix du gaz et le prix de
propane ainsi que les stocks de propane.
· La variable stock de propane cause au sens de Granger
les variables suivantes : la demande du propane, les prix du gaz naturel,
les prix de propane et les prix du pétrole brut.
· La variable propane cause au sens de Granger les
variables suivantes : les prix du gaz naturel, les stocks de propane et de
leurs prix.
· La variable de gaz naturel cause au sens de
Granger la variable propane.
· La variable du prix du naphta cause au sens de Granger
les variables suivantes : les prix du propane, des stocks de propane et
les prix du pétrole brut.
· La variable du pétrole brut cause au sens de
Granger les variables suivantes : les prix du naphta, du propane et des
stocks du propane.
La décomposition de la variance et
l'analyse impulsionnelle:
L'objectif de cette partie est de faire une analyse sur les
résidus.
On décomposera l'étude en deux sous partie :
1)- L'analyse de l'impulsion :
L'objectif dans l'analyse de l'impulsion est de faire
apparaitre l'impact d'un choc à une variable du système sur les
autres variables puisque il' y a une structure dynamique dans la composition
d'un VAR c.-à-d. de représenter l'effet d'un choc d'une
innovation sur les autres variables.
Un choc produit à une variable se transmet aux autres
variables.
La détection de l'impact instantané
sur le gaz naturel et le propane:
Figure 26: Graphe de l'analyse
d'impulsion du propane et du gaz naturel.
v Le choc sur PRO n'a pas d'effet instantané sur le gaz
naturel ce qui explique que la courbe relative à DLPRO ne part pas de
l'origine, donc le choc se répercute à partir de la 2éme
période en s'amortissant par la suite.
v Le choc sur GAZSA se répercute instantanément
sur lui-même ce qui explique que la courbe relative à DLGAZSA part
d'une valeur suffisamment supérieur à 0.
Le choc s'amortit dés la première
période.
v Le choc sur PRO se répercute instantanément
sur lui-même ce qui explique que la courbe relative à DLPRO part
d'une valeur suffisamment supérieur à 0.
Le choc s'amortit dés la première
période.
v Le choc de GAZSA n'affecte pas, de façon remarquable
le DPRO ce qui explique que les courbe parts de l'origine.
Le choc s'amortit dés la première
période.
La détection de l'impact instantané
sur le naphta et le pétrole:
Figure 27: Graphe de l'analyse
d'impulsion du naphta et du pétrole.
v Le choc sur WTI se répercute instantanément
sur le NAPHTA ce qui explique que la courbe relative à DLWTI part de
l'origine, donc le choc se répercute à partir de la
première période en s'amortissant par la suite.
v Le choc sur NAPHTA se répercute instantanément
sur lui-même ce qui explique que la courbe relative à DLNAPHTA
part d'une valeur suffisamment supérieur à 0.
Le choc s'amortit dés la quatrième
période.
v Le choc sur WTI se répercute instantanément
sur lui-même ce qui explique que la courbe relative à DLWTI part
d'une valeur suffisamment supérieur à 0.
Le choc s'amortit dés la quatrième
période.
v Le choc du NAPHTA se répercute sur WTI ce qui
explique que la courbe relative à DLNAPHTA ne part pas de l'origine,
donc le choc se répercute à partir de la troisième
période en s'amortissant par la suite.
La détection de l'impact instantané
sur le propane et les stocks:
Figure 28: Graphe de l'analyse d'impulsion du
propane et des stocks.
v Le choc sur STOCKSA se répercute
instantanément sur le propane ce qui explique que la courbe relative
à DLSTOCKSA part de l'origine, donc le choc se répercute
à partir de la quatrième période en s'amortissant par la
suite.
v Le choc sur PRO se répercute instantanément
sur lui-même ce qui explique que la courbe relative à DLPRO part
d'une valeur suffisamment supérieur à 0.
Le choc s'amortit dés la troisième
période.
v Le choc sur STOCKSA se répercute
instantanément sur lui-même ce qui explique que la courbe relative
à DLSTOCKSA ne part pas de l'origine.
Le choc s'amortit dés la troisième
période.
v Le choc sur PRO n'a pas d'effet instantané sur les
STOCKS ce qui explique que la courbe relative à DLPRO part d'une valeur
suffisamment inferieure à 0, et le choc se répercute à
partir de la quatrième période en s'amortissant par la suite.
La détection de l'impact instantané
sur le propane et le pétrole :
Figure 29: Graphe de l'analyse
d'impulsion du propane et du pétrole.
v Le choc sur WTI se répercute instantanément
sur le propane ce qui explique que la courbe relative à DLWTI part de
l'origine, donc le choc se répercute à partir de la
cinquième période en s'amortissant par la suite.
v Le choc sur PRO se répercute instantanément
sur lui-même ce qui explique que la courbe relative à DLPRO part
d'une valeur suffisamment supérieure à 0.
Le choc s'amortit dés la troisième
période.
v Le choc sur WTI se répercute instantanément
sur lui-même ce qui explique que la courbe relative à DLWTI part
d'une valeur suffisamment supérieure à 0.
Le choc s'amortit dés la quatrième
période.
v Le choc sur PRO n'a pas d'effet instantané sur le
pétrole brut ce qui explique que la courbe relative à DLPRO part
d'une valeur suffisamment supérieure à 0, et le choc se
répercute à partir de la sixième période en
s'amortissant par la suite.
La détection de l'impact instantané
sur les stocks et le pétrole :
Figure 30: Graphe de l'analyse
d'impulsion des stocks et du pétrole.
v Le choc sur WTI se répercute instantanément
sur les stocks ce qui explique que la courbe relative à DLWTI part de
l'origine, donc le choc se répercute à partir de la
quatrième période en s'amortissant par la suite.
v Le choc sur STOCKSA se répercute
instantanément sur lui-même ce qui explique que la courbe relative
à DLSTOCKSA part d'une valeur suffisamment supérieure à
0.
Le choc s'amortit dés la troisième
période.
v Le choc sur WTI se répercute instantanément
sur lui-même ce qui explique que la courbe relative à DLWTI part
d'une valeur suffisamment supérieure à 0.
Le choc s'amortit dés la quatrième
période.
v Le choc sur STOCKSA n'a pas d'effet instantané sur le
pétrole brut ce qui explique que la courbe relative à DLSTOCKSA
ne part de l'origine, d'où le choc se répercute à partir
de la troisième période en s'amortissant par la suite.
Figure 31: Graphe de l'analyse
d'impulsion du gaz naturel et de la demande.
v Le choc de DEMSA n'a pas d'effet instantané sur GAZSA
se qui explique que la courbe de DLDEMSA ne part pas de l'origine.
L'effet de ce choc apparaît à partir
de la deuxième période négativement.
Ce choc disparaît au bout de cinq mois.
Figure 32: Graphe de l'analyse
d'impulsion de la demande et de l'offre.
v Le graphique suivant désigne l'impact d'un choc
d'OFFRE sur la DEMSA.
Le choc sur OFFRE n'affecte pas instantanément DEMSA
se qui explique que la courbe relative à DLOFFRE part de l'origine.
Ce choc disparaît au bout de sept mois.
Figure 33: Graphe de l'analyse
d'impulsion du propane et de la demande.
v Le choc sur DEMSA n'affecte pas instantanément PRO se
qui explique que la courbe relative à DLDEMSA part de l'origine.
L'effet de ce choc apparaît à partir
de la premier période.
Ce choc disparaît au bout de sept mois.
Figure 34: Graphe de l'analyse
d'impulsion de la demande et des stocks.
v Le choc sur STOCKSA n'affecte pas instantanément
DEMSA se qui explique que la courbe relative à DLSTOCKSA part de
l'origine.
L'effet de ce choc apparaît à partir
de la premier période.
Ce choc disparaît au bout de trois mois.
Figure 35: Graphe de l'analyse
d'impulsion du gaz naturel et de l'offre.
v Le choc sur OFFRE n'affecte pas instantanément GAZSA
se qui explique que la courbe relative à DLOFFRE part de l'origine.
L'effet de ce choc apparaît à partir
de la troisième période.
Ce choc disparaît au bout de trois mois.
Figure 36: Graphe de
l'analyse d'impulsion du gaz naturel et des stocks.
v Le choc sur STOCKSA n'affecte pas instantanément
GAZSA se qui explique que la courbe relative à DLSTOCKSA part de
l'origine.
L'effet de ce choc apparaît à partir
de la première période négativement.
Ce choc disparaît au bout de cinq mois.
Figure 37: Graphe de l'analyse
d'impulsion du propane et du naphta.
v Le choc sur NAPHTA n'affecte pas instantanément PRO
se qui explique que la courbe relative à DLNAPHTA part de l'origine.
L'effet de ce choc apparaît à partir
de la quatrième période négativement.
Ce choc disparaît au bout de cinq mois.
Figure 38: Graphe de l'analyse
d'impulsion des stocks et du naphta.
v Le choc de NAPHTA n'a pas d'effet instantané sur
STOCKSA se qui explique que la courbe de DLNAPHTA ne part pas de l'origine.
L'effet de ce choc apparaît à partir
de la deuxième période négativement.
Ce choc disparaît au bout de trois mois.
Figure 39: Graphe de l'analyse
d'impulsion du propane et de l'offre.
v Le choc sur OFFRE n'affecte pas instantanément PRO
se qui explique que la courbe relative à DLOFFRE part de l'origine.
L'effet de ce choc apparaît à partir
de la première période négativement.
Ce choc disparaît au bout de quatre mois.
Figure 40: Graphe de l'analyse
d'impulsion des stocks et de l'offre.
v Le choc de OFFRE n'a pas d'effet instantané sur
STOCKSA se qui explique que la courbe de DLOFFRE ne part pas de l'origine.
Ce choc disparaît au bout de cinq mois.
De façon générale nous remarquons que
les chocs sont transitoires, c'est-à-dire que les variables retrouvent
leurs équilibres de longs termes au bout de dix périodes (dix
mois).
Toutes les fonctions de réponses tendent vers le 0, ce
qui confirme la stationnarité de notre modèle VAR.
2)- L'étude de la décomposition de la
variance:
L'intérêt est de savoir quelle est la
contribution de chaque innovation à la variance totale de l'erreur de
prévision .On présente les tableaux suivants qui donnent le
pourcentage de contribution des résidus de chaque variable sur la
variance de l'erreur de prévision de la variable
considérée dont on peux tirer des conclusions sur la variable
qui influence le plus sur les autres variables.
Mais pour faire cette étude il faut ordonner les
variables de la plus exogènes vers la plus endogènes car dans la
décomposition de cholesky il va `y avoir un changement des innovations
d'une manière que la première variable va être en fonction
de ses innovations ; la deuxième en fonction de ses innovations et les
innovations de la première variable etc.... et par définition
une variable est exogène si elle est indépendante des autres
perturbations donc c'est la raison de l'arrangement des variables .
Source : résultat obtenu à
partir du logiciel eviews 5.0
? La variance de l'erreur de prévision de DLPRO
est due :
Source : résultat obtenu
à partir du logiciel eviews 5.0
D'après le tableau on obtient en moyenne une
innovation de propane qui contribue de 76,06% de sa variance de l'erreur de
prévision, la demande contribue en moyenne de 2,03% de la variance de
l'erreur de PRO, 1,02% pour le gaz naturel, 8,87% pour le naphta, 5,41% pour
l'offre, 0,84% pour les stocks et en fin de 5,73% pour le pétrole
brut.
On conclut donc que le propane contribue pour une bonne
partie dans la détermination de sa variance d'erreur de
prévision.
? La variance de l'erreur de prévision de
DLDEMSA est due :
Source : résultat obtenu a partir
du logiciel eviews 5 .0
En moyenne l'innovation de propane contribue de 2,80% de la
variance de l'erreur de prévision, la demande contribue en moyenne de
39,42% de sa propre variance de l'erreur, 0,040% pour le gaz naturel, 0,33%
pour le naphta, 53,57% pour l'offre, 2,4% pour les stocks et en fin de 1,4%
pour le pétrole brut.
On conclut que l'offre a la plus grande partie après
la demande dans la détermination de la variance de l'erreur de
prévision.
? La variance de l'erreur de prévision de
DLGAZSA est due :
Source : résultat obtenu a partir
du logiciel eviews 5 .0
En moyenne l'innovation de propane contribue de 14,71% de la
variance de l'erreur de prévision, la demande contribue en moyenne de
2,21%, 75,02% pour le gaz naturel, 0,71% pour le naphta, 4,53% pour l'offre,
0,98% pour les stocks et en fin de 1,81% pour le pétrole brut.
On conclut que le gaz naturel a la plus grande partie
après le propane dans la détermination de la variance de
l'erreur de prévision.
? La variance de l'erreur de prévision de
DLNAPHTA est due :
Source : résultat obtenu a partir
du logiciel eviews 5 .0
En moyenne l'innovation de propane contribue de 18,17% de la
variance de l'erreur de prévision, la demande contribue en moyenne de
1,47%, 1,86% pour le gaz naturel, 70,17 pour le naphta, 0,67% pour l'offre,
1,05% pour les stocks et en fin de 6,57% pour le pétrole brut.
On conclut que le naphta à la plus grande partie
après le propane dans la détermination de la variance de l'erreur
de prévision.
? La variance de l'erreur de prévision de
DLOFFRE est due :
Source : résultat obtenu a partir
du logiciel eviews 5 .0
En moyenne l'innovation de propane contribue de 1,97% de la
variance de l'erreur de prévision, la demande contribue en moyenne de
2,58%, 0,32% pour le gaz naturel, 2,32% pour le naphta, 90,42% pour l'offre,
2,13% pour les stocks et en fin de 0,22% pour le pétrole brut.
On conclut que l'offre contribue avec une bonne partie dans
la détermination de la variance d'erreur de prévision.
? La variance de l'erreur de prévision de
DLSTOCKSA est due :
Source : résultat obtenu a partir
du logiciel eviews 5 .0
En moyenne l'innovation de propane contribue de 11,75% de la
variance de l'erreur de prévision, la demande contribue en moyenne de
15,23%, 0,54% pour le gaz naturel, 2,43 pour le naphta, 27,59 pour l'offre,
37,47% pour les stocks et en fin de 4,95% pour le pétrole brut.
On conclut que les stocks ont la plus grande partie
après l'offre suivie de la demande dans la détermination de la
variance de l'erreur de prévision.
? La variance de l'erreur de prévision de DLWTI
est due :
Source : résultat obtenu a partir
du logiciel eviews 5 .0
En moyenne l'innovation de propane contribue de 30,09% de la
variance de l'erreur de prévision, la demande contribue en moyenne de
1,45%, 1,10% pour le gaz naturel, 28,65 pour le naphta, 1,23 pour l'offre,
2,19% pour les stocks et en fin de 35,26% pour le pétrole brut.
On conclut que le pétrole brut à la plus grande
partie après le propane suivi du naphta dans la détermination de
la variance de l'erreur de prévision.
On déduit que :
v L'impact d'un choc affectant DLPRO sur DLNAPHTA est moins
important que l'impact d'un choc affectant DLNAPHTA sur DLPRO.
v L'impact d'un choc affectant DLDEMSA sur DLOFFRE est plus
important que l'impact d'un choc affectant DLOFFRE sur DLDEMSA.
v L'impact d'un choc affectant DLGAZSA sur DLPRO est plus
important que l'impact d'un choc affectant DLPRO sur DLGAZSA.
v L'impact d'un choc affectant DLNAPHTA sur DLPRO est plus
important que l'impact d'un choc affectant DLPRO sur DLNAPHTA.
v L'impact d'un choc affectant DLOFFRE sur DLDEMSA est moins
important que l'impact d'un choc affectant DLDEMSA sur DLOFFRE.
v L'impact d'un choc affectant DLSTOCKSA sur DLOFFRE est plus
important que l'impact d'un choc affectant DLOFFRE sur DLSTOCKSA.
v L'impact d'un choc affectant DLWTI sur DLPRO est plus
important que l'impact d'un choc affectant DLPRO sur DLWTI.
v Interprétation
économique :
Afin d'interpréter économiquement les
résultats de l'analyse des fonctions de réponses impulsionnelles
et les tests de causalité dans notre modèle, on rappelle que
l'effet d'un choc d'une innovation sur des valeurs courantes et futures des
variables endogènes est représenté par des fonctions de
réponses impulsionnelles. Ainsi l'explication de l'interaction entre les
variables, sera en fonction de l'environnement économique des mois ou le
choc est intervenu en fin 2008 et les mois suivants au début de 2009.
Par contre les tests de causalité englobent toute la période de
l'étude (les 17ans). Donc dans notre interprétation
économique nous tiendrons compte de l'évolution du marché
spot américain.
Le prix et la demande des GPL ont un lien étroit avec
le prix et la disponibilité du pétrole et du gaz naturel, ce
dernier a un impact direct puissant sur le prix et sur la consommation des
GPL, de telle sorte que si le prix du pétrole et du gaz naturel sont
trop élevés, cela pourrait conduire au remplacement du
pétrole et du gaz naturel par les GPL.
En conséquence la demande des GPL augmente
entraînant une hausse des prix. L'offre et la demande des GPL, du gaz
naturel et du pétrole sont liés et leurs prix sont fortement
corrélés.
Par conséquent on peut dire que la hausse des prix de
propane dans notre modèle est dû à l'augmentation des prix
du pétrole brut, du naphta et du gaz naturel c'est dû à un
phénomène d'évolution du mécanisme
d'indexation, cela veut dire que les prix de propane sont
indexés sur ceux du pétrole brut et du gaz naturel.
Du fait qu'ils soient fixés sur un marché libre,
ils sont déterminés par une concurrence de production entre
divers pays, le poids de la demande et par le déséquilibre offre
et demande.
Les relations de causalité trouvées entre les
variables sont dues essentiellement à la vente des GPL dans le
passé, ce dernier a permis d' encourager les investissements dans la
production des GPL ce qui à leur tour ont engendré une
augmentation de la consommation au fil du temps pour de nombreux pays notamment
l'Amérique.
La combinaison des différents résultats issus de
l'analyse des chocs, des tests de causalité et de la
décomposition de la variance de l'erreur de prévision ont
montrés que :
v Une hausse significative de propane n'a pas d'impacte sur
les stocks, sur le gaz naturel et sur la demande car sa variance de l'erreur
de prévision est de 76,06 % à ses propres innovations.
v La hausse significative de la demande conduit
essentiellement à une croissance de l'offre dans le 1er mois
puis à la décroissance dans le 2éme mois (équilibre
offre/demande). Cet impact est significatif pour les stocks ainsi pour la
demande et le propane car on a trouvé des relations de causalité
pour ces variables.
Néanmoins, les relations de causalité restent
très fragiles, car le propane participe à seulement 2,80 % et les
stocks à 2,40% dans la variance de l'erreur de la demande.
v La hausse significative du prix du gaz naturel conduit
essentiellement a l'augmentation de prix de propane dans le 1er mois
puis a une baisse dans le 2eme mois. Cet impact n'est significatif que pour le
gaz naturel car on a trouvé une relation de causalité pour ses
deux variables.
Néanmoins, cette relation de causalité reste
sensible, car la variable propane participe à 14,71 % dans la variance
de l'erreur de gaz naturel.
v La hausse significative des prix du naphta conduit
essentiellement à une augmentation de prix du propane dans le
1er mois et une baisse de prix dans le 2éme mois suivie d'une
baisse de prix pour le pétrole brut dans le 1er mois et la
hausse dans le 2éme mois. Cet impact reste significatif pour le propane
ainsi que pour le naphta et le pétrole brut car il existe des relations
de causalité pour ses trois variables.
Néanmoins, cette relation de causalité reste
sensible, car la variable propane participe à 18,17 % et la variable de
pétrole brut participe à 6,57 % dans la variance de l'erreur du
naphta.
v L'augmentation de l'offre conduit essentiellement à
la baisse des prix de propane dans le 1er mois suivie d'une hausse
dans le 2eme mois puis à accroitre et à décroitre au fils
des mois jusqu'à l'extinction du choc après une période de
deux mois.
Cette dynamique est la même pour le gaz naturel, la
demande, le propane et les stocks. Mais cette interaction entre l'offre et
propane reste non significative car on n'a pas trouvé de relation de
causalité entre propane et l'offre.
v Une hausse de stock conduit l'offre, la demande, le prix de
propane et celui du pétrole brut à suivre la même
dynamique. Ces interactions parfaites entre : l'offre et la demande, la
demande et le propane, l'offre et le propane, le propane et le pétrole
brut... laissent à penser à l'existence des relations de
causalité positive entre ses nombreuses variables. Cette intuition est
vérifiée par les résultats de la relation de
causalité et par la décomposition de la variance de l'erreur de
prévision, cette dernière montre que l'augmentation de l'offre
est de 27,6 % engendre une baisse de la demande de 15,24 %, du propane de 11,76
% et du pétrole brut de 5 %.
v La hausse du prix du pétrole brut conduit
essentiellement le prix de propane et le prix du naphta à suivre la
même dynamique. Cette interaction parfaite entre le pétrole brut
et le naphta laisse à penser que l' existence d'une relation de
causalité positive entre ses deux variables est vérifiée
par les tests de causalité et celle de la décomposition de la
variance de prévision qui nous donne une hausse de 29 % pour le naphta
et de 30% pour le propane.
Conclusion :
Le traitement des sept séries, nous à permit de
mettre en évidence une relation de cointégration entre les sept
variables étudiées. Cette cointégration montre qu'il
existe une influence mutuelle entre la formation des prix des produits
pétroliers, chose qu'on a expliquée par plusieurs causes.
L'étude des circuits de causalité nous montre
d'une part que les tendances haussières du pétrole brut influent
directement sur les prix du propane, du naphta et du gaz naturel et d'autre
part que ses relations de causalité sont positives c'est-à-dire
que les prix de propane suivent les tendances haussières similaires
à celle du pétrole brut.
La décomposition de la variance nous indique qu'un choc
sur le pétrole brut à plus d'impact sur les variables
concurrentes en particulier sur le naphta, le propane et le gaz naturel que sur
les stocks, l'offre et la demande.
Conclusion générale :
Dans cette étude, l'analyse théorique de
l'évolution de la dynamique des prix sur le marché
américain des GPL, a permis de montrer l'évolution de ce dernier
par rapport au prix des énergies concurrentes en l'occurrence du naphta.
Cette analyse a démontré que l'évolution des prix
américains des GPL est limitée par une fourchette qui est celle
les cours de WTI, GAZ NATUREL et le NAPHTA.
Pour atteindre cet objectif qui a vérifié
l'existence ou l'inexistence de relation de causalité entre les prix des
GPL et ceux des produits pétroliers sur un marché libéral
en adoptant une approche des vecteurs autorégressifs
VAR.
Ainsi, on peut dire que depuis la libéralisation des
prix des GPL le marché américain a connu d'importants
changements, et la plupart des produits pétroliers ont
évolué dans la même direction (augmentation continue des
prix des GPL, augmentation des prix WTI, augmentation des prix du gaz naturel
et du naphta, différenciation grandissante des stocks, de la demande
ainsi que celle de l'offre).
Alors, pour évaluer la relation qui existe entre les
prix des GPL et celle des produits concurrents, nous avons consacré un
chapitre à l'étude de la littérature empirique traitant de
ce sujet. Cette littérature nous a montré que l'existence d'un
effet positive entre les prix des GPL le pétrole brut et le gaz naturel
sur la croissance économique du marché américain, les
différents modèles utilisés dans la littérature
empirique à donner des résultats prouvés et elles sont
arrivées à montrer de manière concrète l'effet
positif du WTI et du gaz naturel sur les prix GPL.
Notre examen de la recherche sur les liens entre la croissance
des prix des GPL et celle des produits pétroliers nous a conduit
à la validation empirique des différentes théories.
Afin de répondre à la problématique
posée dans le début de notre travail et après avoir
répondu dans les deux premiers chapitres à la question principale
de notre problématique à s'avoir :
· Existe -t-il des relations de causalité
entre les prix des GPL et ceux des produits
pétroliers ?
Nous avons consacré le troisième chapitre, dans
lequel nous avons présenté la théorie des modèles
univariés et multivariés des séries temporelles et plus
précisément celle des vecteurs autorégressifs
« VAR ».
Après avoir stationnarisé les séries,
nous avons construit le model VAR qui comprend les variables suivantes :
PRO, WTI, GAZ, NAPHTA, DEM, STOCK, OFFRE. Nous avons testé l'existence
d'éventuelles relations de cointégration entre les variables, et
nous avons trouvé les tests positifs qui nous a mené à
l'obtention d'un « VECM ».
L'utilisation du modèle VAR nous a permis de voir les
différentes interactions qui existent au sein des variables du
marché. Ces dernières nous ont montré comment la variable
PRO s'est comportée, via les chocs appliqués aux
différentes variables du marché et vice versa.
Nous avons montré que ces chocs étaient
transitoires, ce qui a confirmé la stationnarité de notre
modèle VAR estimé.
L'analyse de causalité de Granger nous a permis de
répondre à la question de notre problématique.
On répondant oui, à cette question nous rejetons
l'hypothèse de non existence de relation de causalité entre les
prix des GPL et ceux des produits pétroliers sur un marché
libéral.
En ce qui concerne l'existence de relation de causalité
entre les prix des GPL et ceux des produits pétroliers sur un
marché libéral, est bidirectionnelle c'est à dire que la
relation de causalité existe dans les deux sens (boucle
rétroactive), PRO vers GAZSA et celle de PRO vers WTI.
L'analyse de causalité nous a fourni d'autres
informations concernant l'exogéneité des variables
étudiées. Ainsi, toutes les variables du marché
américain sont exogénes.
Enfin, notre plus grand souhait est de voir ce travail
constituer une plate forme scientifique à d'autres recherches dans
l'avenir, pour essayer de répondre à plusieurs questions non
abordées par notre travail à s'avoir :
· Qu'elle est l'influence du condensat sur les
prix des GPL ?
· Il nous semble important de savoir si les
investissements futurs dans les raffineries seront rentables connaissant les
limites des gisements de pétrole dans le monde...
* 1 EIA
* 2 Permet de brûler
les excédents de gaz avec un haut taux d'efficacité, aidant leur
suppression dans les unités de raffinage et éviter des risques
d'explosions intempestives.
* 3 L'élevage d'oiseaux
ou de volailles.
* 4 La branche professionnelle
de l'agriculture consacrée a la production de plante ou
d'agrément.
* 5 Un réservoir de
stockage de matériel en vrac, céréale etc.
* 6
Qui
produit
de
la
chaleur.
* 7 www.techno-sience.net
* 8 Au sens
économique et
financier est une
institution
privée ou
publique qui permet
de réaliser des échanges de
biens ou d'
actifs
standardisés
et ainsi d'en fixer le
prix.
* 9 Is an independent energy
industry consultancy with headquarters in Houston, Texas and an international
network of offices in the United States.
* 10 Energy Information
Administration: independent statistics and analysis in the United States.
* 11 Symposium : La
revue scientifique canadienne.
* 12 Incoterms : Guide
des transports internationaux de marchandises
* 13 Le transport.
* 14 www.enerzine.com
* 15 New York Mercantile
Exchange : une bource de commerce fondée en 1872 devenu New York
Commodities Exchange (COMEX) qui a recentré ses activités sur les
produit industriels.
* 16 International Petroleum
Exchange devenu Intercontinental Exchange (ICE).
* 17 The midstream industry
processes, stores, markets and transports commodities such as crude oil,
natural gas, natural gas liquids (LNGs, mainly ethane, propane and butane) and
sulphur.
* 18 Transformation en un
composé isomère qui est formé de mêmes
éléments dans les mêmes proportions, mais qui
présente des propriétés différentes.
* 19 Charge.
* 20 Opérateurs de
marché : acheter et vendre des actions, obligations, produits
dérives... sur les marchés financiers.
* 21 Is the
price one pays as
remuneration for
services.
* 22 Terminal : le lieu
où l'on change de mode de transport.
* 23 La distillation,
division, fragmentation
* 24 Sur les marchés
de taux d'intérêt : emprunt d'Etat particulièrement
liquide qui sert de base de comparaison a l'ensemble du marché
obligatoire.
* 25 Prime de risque.
* 26 Poten&paterne
2008.
* 27 Poten&paterne
2008.
* 28 Canalisation reliant le
Canada aux Etats-Unis pour le transport des GPL.
* 29 Ce sont des
l'aquifères souterrain que l'on rencontre à faible profondeur et
qui alimentent traditionnellement les puits.
* 30 POTEN&PARTNERS,
LPG IN WORLD TRADE 2007-2015, edition 2008/2009.
* 31 Craquage a la
vapeur.
* 32
www.lexique-energie.com
* 33 www.insee.fr/sessi
* 34 West Texas
Intermédiate
* 35 Independent statistics
and analysis in the United States
* 36Tableau
n°3 : revenir à l'annexe.
* 37 Tableau
n°4: revenir à l'annexe.
* 38 Tableau
n°5: revenir à l'annexe.
* 39 Figure n°18; revenir
à l'annexe.
* 40 Tableau
n°6: revenir à l'annexe.
* 41 Figure n°21; revenir
à l'annexe.
* 42 Tableaux
n°7: revenir à l'annexe.
* 43 Figure n°23; revenir
à l'annexe.
* 44 Tableau n°12 ;
revenir à l'annexe.
|