Section 2 : Contribution du secteur informel
à l'économie nationale :
1) Contribution aux échanges extérieurs et au
P.I.B :
a) Contribution aux échanges
extérieurs :
L'activité la plus exercée par les acteurs du
secteur informel est sans doute le commerce.
Cette expansion du « petit commerce »
s'est ensuite étendue aux échanges extérieurs dans des
localités comme Kayes , Sikasso , Mopti et Bamako , la plupart des
familles compte leur commerçants ou employés de commerce
dont les plus entreprenants se sont lancés dans le commerce avec des
pays d'Afrique (Nigeria), du Moyen Orient (Dubaï) et de l'Asie du sud-est
(Thaïlande). Ainsi, le secteur informel contribue, d'une certaine
manière à l'insertion du Mali dans l'économie
internationale.
b) Contribution dans le P.I.B :
Tableau N°1 : Contribution du secteur
informel dans le P.I.B national entre 2002-2006
Rubriques
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
PIB
|
2075,8
|
2266,8
|
2433,7
|
2663,6
|
2914,5
|
Secteur informel
|
1252,8
|
1465,1
|
1541,9
|
1702,0
|
1846,8
|
Part de l'informel
|
60,3%
|
64,6%
|
63,3%
|
63,8%
|
63,3%
|
Source : comptes
économiques du Mali (DNSI)
Evolution du P.I.B courant en milliards de F CFA.
Sur la période 2002-2006, les PIB sont passés
de 2.075 milliards de F CFA à 2.914 millions de F CFA, soit une
augmentation de 40%.
Quant au secteur informel sa contribution au PIB est
passée de 1.252 millions de FCFA en 2002 à 1.846 millions de F
CFA en 2006, soit une augmentation de 47%.
Enfin, on remarque que le secteur informel contribue, à
lui seul, à plus de 60% du PIB national.
Selon les estimations de la Direction Nationale de la
Statistique et de l'Informatique, le secteur informel contribue en moyenne
à 50% du PIB sans le secteur agricole.
On comprend dans ces conditions que le secteur informel a fait
l'objet de tant d'attention et d'intérêt au cours de la
période récente.
2) Contribution aux recettes douanières et
évolution du nombre de contribuables assujettis à l'impôt
synthétique :
a) Contribution du secteur informel aux recettes
douanières :
Il est difficile de faire une détermination de la
contribution du secteur informel aux recettes douanières, car la
quasi-totalité des marchandises exportées ou importées par
les acteurs du secteur informel sont déclarées au nom
d'opérateurs du secteur formel ces derniers, prêtant à des
tiers contre rémunération, leur agrément et titres
d'importation. Néanmoins, en 2001, les droits et taxes perçus
sur les marchandises à caractère non commercial (les perceptions
directes) étaient de 1.834 millions de F CFA.
b) Evolution du nombre de contribuables assujettis
à l'impôt synthétique :
Le recensement concerne l'ensemble des impôts. Il reste
le seul instrument disponible pour appréhender la matière
imposable. L'expérience met en évidence une faible
efficacité des recensements parce que leur durée est trop
brève.
D'après une étude d'évaluation de
personnes assujetties à l'impôt synthétique par la DGI,
à travers sa cellule de planification et de suivi et sa sous direction
informatique, il est ressorti au cours des cinq dernières années
les données indiquées dans le tableau suivant :
Tableau N°2 : Nombre de contribuables
recensés sur le plan national de 2006 à 2010.
Années
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
Nombre de contribuables
|
70.972
|
79.243
|
81.869
|
88.729
|
95.253
|
Source : Cellule de la
Planification et de Statistique (C.P.S) de 31 décembre 2010
De 2006 à 2010, il ressort un accroissement de 34% du
nombre de contribuables assujettis à l'impôt synthétique et
cela grâce à une sensibilisation continue liée à la
réforme fiscale.
Tableau N°3 : Répartition
géographique 2010 entre le District de Bamako et les
régions.
District
|
Kayes
|
Kouli-koro
|
Sikasso
|
Ségou
|
Mopti
|
Gao
|
Tombouctou
|
Kidal
|
62.416
|
6.381
|
3.732
|
7.177
|
7.445
|
5.270
|
3.015
|
1.125
|
784
|
Source : Cellule de la
Planification et de Statistique (C.P.S) de 31 décembre 2010
La répartition géographique permet de
connaître la concentration des personnes assujetties à
l'impôt.
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