Au sein du groupement G1, un total de 23 espèces
appartenant à 13 familles ont été recensées, tandis
que 30 espèces appartenant à 15 familles ont été
inventoriées au niveau du groupement G2 (Tableau 16). Le groupement G3
possède une richesse spécifique presque semblable au G2 soit 29
espèces appartenant à 16 familles.
Les espèces les plus abondantes au sein de G1 sont :
Anacardium occidentale (51%) et Elaeis guineensis (22%)
tandis que Daniellia oliveri (24%) et Lonchocarpus sericeus
(12%) se retrouvent au niveau de G2. Daniellia oliveri (38%) et
Pterocarpus erinaceus (11%) sont les espèces les plus
représentées au niveau du groupement 3.
Les espèces faiblement représentées sont
: Zanthoxylum zanthoxyloïdes (0,6%), Bombax costatum et
Borassus aethiopum qui ont toutes un pourcentage de 0,2%.
Les espèces les plus faiblement
représentées sont : Diospyros mespiliformis,
Holarrhena floribunda, Icacia trichantha, Khaya
senegalensis et Milicia excelsa.
? Indices de diversité de Shannon et
d'équitabilité de Pielou
Avec une richesse spécifique de 30 espèces
appartenant à 14 familles (Tableau 16), le groupement G2 présente
l'indice de diversité de Shannon le plus élevé soit 3,98
bits (Figure 15). Viennent ensuite les groupements G3 et G1 qui ont
respectivement 3,29 bits et 2,45 bits comme indice. Ces valeurs indiquent qu'au
sein des groupements G1 et G3, la plupart des espèces arrivent à
tirer le minimum du milieu, tandis qu'au sein de G2, cette valeur
élevée de l'indice sous-entend que le milieu est isotrope c'est
à dire que ce milieu offre suffisamment d'habitats en tout point. Ce
milieu contient beaucoup d'espèces
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réparties en peu d'individus. Ceci est confirmé
par la valeur de l'indice d'équitabilité de Pielou qui est de
0,81. Cette valeur élevée indique qu'il y a une bonne
régularité dans la distribution des individus des espèces
; il y a peu d'espèces rares dans ce milieu car très peu
perturbé, ce milieu est bien favorable aux espèces. Le nombre
d'espèces équitablement communes au sein du groupement et qui est
à la base de cet indice de diversité de Shannon est de 16, soit
53%.
Au niveau des groupements G1 et G3, les indices
d'équitabilité de Pielou sont respectivement de 0,54 et de 0,68.
Ces valeurs moyennes de l'équitabilité indiquent une
régularité moyenne dans la distribution des individus. Les
nombres d'espèces équitablement communes au sein des groupements
sont respectivement de 6 espèces; soit 26% pour le groupement G1 et de
10 espèces ; soit 34% des espèces dans le groupement G3. Cette
valeur relativement faible notée au sein de G1 peut s'expliquer par les
perturbations régulières dont sont sujets ces champs et jeunes
jachères, tandis que cette perturbation est moins accentuée dans
les forêts et les vieilles jachères.
Indices
4,5
3,5
2,5
0,5
1,5
4
3
2
0
1
G1 G2 G3
Groupements
F' EQ
Figure n° 15 : Indices de
diversité de Shannon et d'équitabilité de Pielou
au
sein des différents groupements
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? Distribution des individus en espèces :
Diagramme Rang/Fréquence
Les figures 16a, 16b et 16c illustrent les diagrammes
Rang/Fréquence de la distribution des espèces ligneuses
respectivement au sein des groupements G1 ; G2 et G3. A travers l'analyse de la
figure 16a, on peut noter :
? La grande abondance de Anacardium occidentale qui
est au premier rang suivie de Elaeis guineensis
? Une chute brutale est constatée au niveau des
espèces intermédiaires dont quelques unes sont : Daniellia
oliveri, Parkia biglobosa, Terminalia glaucescens,
Azadirachta indica, Pseudocedrela kotschyi, Ficus
umbellata, Lonchocarpus sericeus, Bombax costatum,
Isobernilinia doka, Mangifera indica.
? Les espèces rares qui forment la queue de
l'extrémité droite de la courbe sur l'axe des abscisses sont :
Diospyros mespiliformis, Holarrhena floribunda, Icacia
trichantha, Khaya senegalensis et Milicia excelsa.
Cette distribution s'ajuste au mieux à la fonction
polynomiale d'équation y = 0,0143x2 - 0,5388x + 5,001 avec un
coefficient de détermination R2 = 0,96
ln (ni)
4,00
2,00
6,00
5,00
3,00
0,00
1,00
0,00 1,10 1,61 1,95 2,08 2,30 2,48 2,712,71 2,71 2,71 2,71
y = 0,0143x2 - 0,5388x + 5,0013 R2 = 0,9617
ln (ri)
ln ni
Polynomial (ln ni
)
Figure n°16a : Diagramme
Rang-fréquence des espèces du groupement à Daniellia
oliveri et à Parkia biglobosa
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Selon la figure 16b, on peut noter :
? L'abondance de Daniellia oliveri qui est au premier
rang suivie
de Lonchocarpus sericeus et de Terminalia
macroptera.
? Un palier constitué des espèces
intermédiaires dont quelques unes sont : Ficus umbellata,
Piliostigma thonningii, Pterocarpus erinaceus, Diallium
guineense Annona senegalensis, Elaeis guineensis, Albizia
lebbeck.
? Une queue constituée par les espèces rares
qui sont : Zanthoxylum zanthoxyloïdes, Bombax costatum,
Borassus aethiopum, Holarrhena floribunda, Adansonia
digitata, Anacardium occidentale, Eucalyptus
camaldulensis.
Le meilleur ajustement de cette distribution est une fonction
polynomiale d'équation y =-0,0009x2 - 0,1237x + 4,1773 avec
R2= 0,96
ln (ni)
4,50
4,00
2,50
2,00
5,00
3,50
3,00
0,50
0,00
1,50
1,00
y = -0,0009x2 - 0,1237x + 4,1773 R2 = 0,9598
ln (ri)
ln (ni)
Polynomial (ln (ni))
Figure 16b : Diagramme Rang-fréquence des
espèces du groupement
à Daniellia oliveri et à Lonchocarpus
sericeus
La figure 16c permet de dégager les remarques suivantes
:
? La grande abondance de Daniellia oliveri qui est
au premier rang
? Un palier plus ou moins étagé
constitué en premier lieu de Pterocarpus erinaceus et de
Vitellaria paradoxa et qui sont
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suivies des espèces intermédiaires dont
quelques unes sont : Anacardium occidentale, Lonchocarpus
sericeus, Anogeissus leocarpa, Parkia biglobosa,
Isobernilia doka etc
? Une queue constituée par les espèces rares
qui sont : Thalia welwitschii, Terminalia macroptera, Adansonia
digitata, Milicia excelsa, Piliostigma thonningii,
Colocasia exculenta
Cette distribution s'ajuste au mieux à une fonction
polynomiale d'équation y = -0,0037x2 - 0,3002x + 5,2936 avec
R2 = 0,96
ln (ni)
4,00
6,00
5,00
3,00
2,00
0,00
1,00
y = 0,0037x2 - 0,3002x + 5,2936 R2 = 0,9634
ln (ri)
ln (ni)
Polynomial (ln (ni))
Figure n°16c : Diagramme
Rang-fréquence des espèces du groupement
à Daniellia oliveri et à Pterocarpus
sericeus
? Diversité au sein des familles
Les familles les mieux représentées au niveau
de G1 sont : Anarcadiaceae (51%) ; Arecaceae (22%). La contribution des
familles telles que Icacinaceae, Ebenaceae et Apocynaceae est de 0,3%
(Tableau17).
Au sein du groupement G2, les familles qui dominent sont :
Ceasalpiniaceae (30%) ; Combretaceae (21%) suivies des Papilionaceae (14%)
(Tableau 18). Les Apocynaceae, les Myrtaceae et les Araceae sont les familles
les moins représentées (0,2%) (Tableau 18).
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Les familles les plus abondantes au sein de G3 sont :
Ceasalpiniaceae (39%) ; Papilionaceae (14%) suivies des Combretaceae (12%)
(Tableau 19), tandis que les familles les moins contributives sont les
Myrtaceae, les Bombacaceae, les Araceae et les Caricaceae qui ont toutes un
pourcentage de contribution de 0,1%.