UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI
(UAC)
FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES
HUMAINES
(FLASH)
ECOLE DOCTORALE PLURIDISCIPLINAIRE «ESPACES,
CULTURES ET DEVELOPPEMENT»
OPTION : GESTION DE L'ENVIRONNEMENT
SPECIALITE : ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT
MEMOIRE DE D E A
SUR LE THEME :
ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET
BIOLOGIQUE DE DANIELLIA
OLIVERI (Hutch. et Dalz.) AU
CENTRE DU BENIN
Réalisé par : Sous la Direction de
:
Rémy HOUEHOUNHA Professeur Brice
A.SINSIN
à la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA/UAC)
Année Académique : 2004-2005
2
DEDICACE
A vous
- DABLAKA C. Pascaline
- AYITEVI B. Rosemonde
- HOUEHOUNHA S. S. Bénédicta
- HOUEHOUNHA A. F. Irisse
- HOUEHOUNHA H. M. Dodé
- GNANMI M. Daryl
- MIGAN A. Merveille
Trouvez à travers ce modeste travail, le
témoignage de mon engagement à vos côtés.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
3
REMERCIEMENTS
Ce travail, fruit d'une intense activité de
documentation et de recherche sur le terrain, ne saurait aboutir sans le
soutien, la contribution et la participation des personnes de bonne
volonté.
C'est le lieu de témoigner avec respect toute notre
gratitude à notre maître de mémoire Monsieur Brice SINSIN,
Maître de conférences à la Faculté des Sciences
Agronomiques (FSA/UAC) qui, malgré ses multiples occupations, a
accepté de parrainer ce travail à travers un encadrement et un
suivi rigoureux. Qu'il soit rassuré de notre profonde reconnaissance
pour son amour de travail bien fait. Nos remerciements vont également
aux professeurs de l'Ecole Doctorale Pluridisciplinaire de la FLASH-UAC pour
toutes les peines endurées et les sacrifices consentis dans le cadre de
notre formation.
Au personnel enseignant du Département de
Sociologie-Anthropologie de la FLASH-UAC en général et en
particulier à Messieurs : Christian AGOSSOU, Albert TINGBE-AZALOU, Feu
Denis AHOUANGAN, Hippolyte D. AMOUZOUVI, nous exprimons toute notre
reconnaissance pour les efforts déployés pour l'aboutissement de
ce travail.
Aux populations des groupes socio-communautaires
rencontrés, nous disons merci pour tous les dérangements qu'ils
ont subis.
Merci également à Messieurs Christophe HOUSSOU,
Jean C. GANGLO, Sylvain G. AKINDELE, Anselme DJAGBA, Awali BOUKARI, Placide
TCHEMAGNON, Raoul KADAKA, Prosper DJOHOSSOU, Raoul GUEDOU, André
TANDJIEKPON, et Mademoiselle Yvonne CAKPO, pour leur importante contribution
à nos côtés durant toute la période de recherche ou
de finalisation du document.
Enfin, que les amis, parents et sympathisants de la gestion
durable des ressources naturelles veuillent nous excuser d'avoir omis leur
liste malgré leur précieuse contribution à la
réussite de ce travail.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
4
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION 17
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE 20
1.1-Constats 21
1.2-Hypothèses 23
1.3-Objectifs 23
1.3.1-Objectif global 23
1.3.2-Objectifs spécifiques 23
CHAPITRE II : PRESENTATION DU MILIEU DE L'ETUDE
24
2.1-Localisation géographique 25
2.2-Facteurs climatiques 27
2.3-Relief et hydrographie 29
2.4-Facteurs édaphiques 30
2.5-Types de végétation 31
2.6-Aspects humains 32
CHAPITRE III : APPROCHE METHODOLOGIQUE ET MATERIEL
DE TRAVAIL 33
3.1-Approche méthodologique 34
3.1.1- Généralités 34
3.1.2- Installation des parcelles et des placeaux 36
3.1.3- Collecte des données floristiques 36
3.1.4- Collecte des données ethnobotaniques 36
3.2-Matériel de travail 37
3.2.1- Matériel de collecte des données
ethnobotaniques 37
3.2.2- Matériel d'installation des parcelles-placeaux
et
de collecte des données floristiques 37
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
5
3.2.3- Matériel de récolte des
échantillons botaniques 38
3.3- Données floristiques 39
3.3.1- Relevés phytosociologiques 39
3.3.2- Mesures dendrométriques 40
3.3.3- Identification des espèces 40
3.3.4- Les types biologiques et phytogéographiques
42
3.3.4.1- Les types biologiques (T.B.) 42
3.3.4.2- Les types phytogéographiques (T.P.) 43
CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSION 45
4.1- Description botanique de Daniellia oliveri
(Hutch. et Dalz.) 46
4.1.1- Les feuilles 46
4.1.2- Le fût 47
4.1.3- Les fleurs 47
4.1.4- Le fruit et la graine 48
4.1.5- Les racines 48
4.2- Analyse phytosociologique et discussion 49
4.2.1- Typologie des groupements végétaux 49
4.2.2- Appréciation de la diversité au sein des
groupements 53
4.2.2.1. - Composition floristique et structure 53
4.2.2.2. - Spectres biologique et phytogéographique
58
4.3- Evolution des paramètres dendrométriques
des
différents groupements 59
4.3.1. - Densité et surface terrière 59
4.3.2- Répartition des individus par classe de
diamètre 60
4.4-Analyse de la diversité par localité 61
4.4.1- Localité d'Agbangnizoun 62
4.4.2- Localité de Djidja 64
4.4.3- Localité de Zagnanado 67
4.4.4- Localité de Dassa-Zoumè 69
4.4.5- Localité de Savalou 71
4.4.6- Localité de Savè 73
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
6
4.5-Usages de Daniellia oliveri dans le centre du
Bénin 75
4.5.1- Analyse quantitative des usages 75
4.5.2- Valeur utilitaire des usages 79
4.5.2.1- Emballage de lio 79
4.5.2.2- Production d'encens 81
4.5.2.3- Production de fourrage 82
4.5.2.4- Production de bois de feu 82
4.5.2.5- Production de charbon de bois 83
4.5.2.6- Bois de sculpture 84
4.5.2.7- Bois pour la menuiserie 85
4.5.2.8- Bois pour la fabrication des mortiers et pilon 85
4.5.2.9- Production de cendre 85
4.5.2.10- Bois de charpente et bois de coffrage 86
4.5.2.11- Bois pour la fabrication de manches d'outils
agricoles.. 86
4.5.2.12- Bois pour cure-dents 86
4.5.2.13- Bois pour la fabrication de pirogue 86
4.5.2.14- Bois pour la production de champignon 87
4.6- Importance environnementale et socio-économique
87
4.6.1- Contribution de l'espèce à la
diversité biologique 87
46.2- Contribution de l'espèce dans la lutte contre les
effets
des changements climatiques 88
4.6.3 - Contribution de l'espèce à la
sécurité alimentaire 89
4.6.4. - Contribution de l'espèce au
développement de la
pharmacopée 89
CONCLUSION GENERALE 93
RECOMMANDATIONS 95
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
7
PERSPECTIVES POUR LA THESE 96
Objectifs 97
Approche méthodologique 97
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 99
ANNEXES 106
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
8
RESUME
L'étude ethnobotanique et biologique de Daniellia
oliveri dans le centre du Bénin a permis d'apprécier
l'existence d'un vaste domaine d'utilisation de cette espèce.
Au total, une quinzaine d'usages possibles a été
recensée avec une mention particulière sur les usages relatifs
aux traitements des maladies. A ce niveau, une vingtaine de maladies est
soignée à partir des organes de l'espèce Daniellia
oliveri.
Appartenant à la famille des Caesalpiniaceae, cette
espèce endémique en Afrique est une plante héliophile.
C'est une essence pionnière qui colonise les espaces
découverts.
Pour apprécier cette capacité de colonisation,
des inventaires ont été réalisés dans des placeaux
circulaires de 17 m de rayon soit 907 m2 de superficie.
Des relevés ont donc été effectués
dans 80 placeaux installés dans les Communes de Agbangnizoun, Djidja,
Zagnanado, Dassa, Savalou et Savè. Ces Communes constituent la zone
d'étude choisie.
Le traitement de ces relevés par la méthode
Community Analysis
Package, a donné trois groupements
identifiés à 50 % de dissemblance :
? Le groupement à Daniellia oliveri et
à Parkia biglobosa portant sur 27 relevés, est
essentiellement caractérisé par les formations
végétales constituées par les champs, les jeunes
jachères et les plantations. Il montre une absence relative de
l'espèce Daniellia oliveri qui représente 7,39% de
contribution de la densité totale du groupement.
? Le groupement à Daniellia et à
Lonchocarpus sericeus porte sur 28 relevés et est
caractérisé par les formations végétales
constituées de savanes et de vieilles jachères. Dans ce
groupement, pour une densité totale de 186 pieds/ha, l'espèce
Daniellia oliveri occupe 24 %.
? Le groupement à Daniellia oliveri et
à Pterocarpus erinaceus. Ce groupement porte sur 25
relevés et est caractérisé par une formation
végétale constituée de forêts ; la contribution de
Daniellia oliveri est estimée à 37,5 %.
Mots clés : Daniellia,
Bénin, ethnobotanique, biologie, essence pionnière,
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
9
SUMMARY
Ethnobotanical and biological survey of Daniellia oliveri
in the center of Benin permitted to appreciate the existence of a large
field of utilization of this species. On the whole, about fifteen possible uses
were listed with a particular mention on the uses relating to the treatments of
diseases. About 20 diseases were concerned with Daniellia oliveri.
Belonging to the family of Caesalpiniaceae, this endemic species in Africa is a
heliophilous plant. It is a pioneer's species able to colonize bared soils. To
appreciate this capacity of colonization, inventories were realized in
circulars plots of 17 m radius (907 m2). The relevés were done in 80
plots installed in the municipalities of: Agbangnizoun, Djidja, Zagnanado,
Dassa, Savalou and Savè. These municipalities constitute the study area.
Floristic data processed by the software Community Analysis Package,
gave three groupings identified to 50% of dissimilarity:
? The plant community of Daniellia oliveri and bearing
Parkia biglobosa on 27 relevés occurred in fields, young
fallows and tree plantations. It showed a relative absence of the species
Daniellia oliveri which represented 7,4% of the total density of the
community.
? The community of Daniellia and Lonchocarpus
sericeus relates to 28 relevés and occurred in savannas and old
fallows. In this community total tree density recorded was 186 per/ha and
Daniellia oliveri abundance was 24%.
? Community of Daniellia oliveri and Pterocarpus
erinaceus. This grouping related to 25 relevés and occurred in
secondary forests. Abondance of Daniellia oliveri in that community
was 37, 5%.
Key words: Daniellia, Benin,
ethnobotanic, biology, pioneer species.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
10
SIGLES ET ACRONYMES
ABE : Agence Béninoise pour l'Environnement
ACCT : Agence de Coopération Culturelle et Technique
ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation
Aérienne en Afrique et à Madagascar
CARDER : Centre d'Action Régionale pour le
Développement Rural
CCF : Centre Culturel Français
CEE : Communauté Economique Européenne
CENAP : Centre National d'Agro-Pédologie
CENATEL : Centre National de Télédétection
et de surveillance du couvert végétal
CeRPA : Centre Régional pour la Promotion Agricole
CTFT : Centre des Techniques Forestières Tropicales
d1,3 : Diamètre d'un arbre à 1,30 mètres
au-dessus du niveau
du sol
DATC : Direction de l'Administration Territoriale et
des Collectivités
DFRN : Direction des Forêts et des Ressources Naturelles
Dg : Diamètre moyen par ha
FAO : Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture
FLASH : Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines
G/ha : Surface terrière
GPS : Global Positioning Sytem (Système Global de
Positionnement)
GTZ : Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (Agence
de Coopération Technique bilatérale allemande)
IGN : Institut Géographique National
INRAB : Institut National des Recherches Agricoles du
Bénin
INSAE : Institut National de la Statistique et de l'Analyse
Economique
LEA : Laboratoire d'Ecologie Appliquée
MAEP : Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la
Pêche
MDR : Ministère du Développement Rural
MEHU : Ministère de l'Environnement, de l'Habitat et de
Urbanisme
N/ha : Nombre d'arbres par ha
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
11
ORTOM : Office des Recherches Scientifiques et Techniques
d'Outre-Mer
RGPH : Recensement Général de la Population et de
l'Habitat
UAC : Université d'Abomey-Calavi
UNB : Université Nationale du Bénin
UNESCO : United Nations Educations, Science and Culture
Organization. (Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et
la Culture)
UNSO : United Nations Sudano-Sahelian Office (Bureau des
Nations Unies pour la Région Soudano-Sahellinne)
UTM : Universal Transverse Mercator
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
12
LISTES DES FIGURES
Pages
Figure N° 1 : Répartition spatiale de Daniellia
oliveri dans le monde (points en jaune)
|
19
|
Figure N° 2 : Carte de situation de la zone d'étude
26
Figure N° 3 : Pluviosité de la zone d'étude
27
27
28
28
28
Figure N° 4 : Etude comparative sur 40 ans des moyennes
inter-annuelles des précipitations des localités de Bohicon (Zou)
et celles de Savè (Collines)
Figure N° 5 : Etude comparative sur 40 ans des moyennes
inter-annuelles des précipitations des localités de Bohicon (Zou)
et celles de Savè (Collines)
Figure N° 6 : Etude comparative sur 40 ans des moyennes
inter-annuelles des précipitations des localités de Bohicon (Zou)
et celles de Savè (Collines)
Figure N° 7 : Etude comparative sur 40 ans des moyennes
inter-annuelles des précipitations des localités de Bohicon (Zou)
et celles de Savè (Collines)
Figure N° 8 : Aspects géomorphologiques de la zone
d'étude 29
Figure N° 9 : Principaux cours d'eau de la zone
d'étude 29
Figure N° 10 : Principaux sols de la zone d'étude
30
31
32
Figure N° 11 : Carte de Végétation des
Départements du Zou et des Collines de la zone d'étude
Figure N° 12 : Répartition spatiale des principaux
groupes socio-communautaires de la zone d'étude
Figure N° 13 : Dendrogramme des 80 relevés 51
Figure N° 14 : Carte factorielle des 80 relevés 52
54
55
56
57
Figure N° 15 : Indices de diversité de Shannon et
d'équitabilité de Pielou au sein des différents
groupements
Figure N° 16a : Diagramme Rang-fréquence des
espèces du groupement à Daniellia oliveri et à
Parkia biglobosa
Figure N°16b : Diagramme Rang-fréquence des
espèces du groupement à Daniellia oliveri et à
Lonchocarpus sericeus
Figure N° 16c : Diagramme Rang-fréquence des
espèces du groupement à Daniellia oliveri et à
Pterocarpus erinaceus
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
Figure N°17a : Spectre brut des types biologiques au sein
des groupements
Figure N°17b : Spectre brut des types
phytogéographiques au sein des groupements
Figure N°18 : Répartition des individus par classe de
diamètre au sein des groupements
Figure N°19a : Présence de Daniellia oliveri
d1,3O > 0,5 cm dans la les formations végétales de la
Commune d'Agbangnizoun
Figure N°19b : Carte de végétation et
positionnement de centre de placeau dans la Commune d'Agbangnizoun
Figure N°20a : Présence de Daniellia oliveri
d1,30 > 0,5 cm dans les formations végétales de la
Commune de Djidja
Figure N° 20b : Carte de végétation et
positionnement de centre de placeau dans la Commune de Djidja.
Figure N° 21a : Présence de Daniellia oliveri
d1,30 > 0,5 cm dans les formations végétales de la
Commune de Zagnanado
Figure N° 21b : Carte de végétation et de
positionnement de centre de placeau dans la Commune de Zagnanado.
Figure N° 22a : Présence de Daniellia oliveri
d1,30 > 0,5 cm dans les formations végétales de la
commune de Dassa-Zoumè
Figure N° 22b : Carte de végétation et de
positionnement de centre de placeau dans la Commune de Dassa.
Figure N° 23a : Présence de Daniellia oliveri
d1,30 > 0,5 cm dans les formations végétales de la
Commune de Savalou
Figure N° 23b : Carte de végétation et de
positionnement de centre de placeau dans la Commune de Savalou.
Figure N° 24a : Présence de Daniellia oliveri
d1,30 > 0,5 cm dans les formations végétales de la
Commune de Savè
Figure N° 24b : Carte de végétation et de
positionnement de centre de placeau dans la Commune de Savè.
Figure N° 25a : Etat comparatif des usages de Daniellia
oliveri au sein des groupes socio-communautaires de la zone
d'étude
Figure N° 25b : Etat comparatif des usages de Daniellia
oliveri au sein des groupes socio-communautaires Fon
Figure N° 25c : Etat comparatif des usages de Daniellia
oliveri au sein des groupes socio-communautaires Mahi
Figure N° 25d : Etat comparatif des usages de Daniellia
oliveri au sein des groupes socio-communautaires Nago
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE DE
DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
13
59
59
61
62
63
65
66
67
68
69
70
71
72
73
74
77
78
78
79
14
LISTES DES TABLEAUX
Pages
Tableau N°1 : Arrondissements concernés par
l'étude 34
62 64 67 69 71 73
76 81 90 114 116
116
Tableau N°2 : Paramètres de diversité
floristique étudiés par
type de formation au niveau de la Commune d'Agbangnizoun
Tableau N°3 : Paramètres de diversité
floristique étudiés par
type de formation au niveau de la Commune de Djidja
Tableau N°4 : Paramètres de diversité
floristique étudiés par
type de formation au niveau de la Commune de Zagnanado
Tableau N°5 : Paramètres de diversité
floristique étudiés par
type de formation au niveau de la Commune de
Dassa-Zoumè
Tableau N°6 : Paramètres de diversité
floristique étudiés par
type de formation au niveau de la Commune de Savalou
Tableau N°7 : Paramètres de diversité
floristique étudiés par
type de formation au niveau de la Commune de Savè
Tableau N°8 : Informations sur les usages de Daniellia
oliveri
dans le centre du Bénin
Tableau N°9 : Informations sur les feuilles des essences
utilisées pour emballer lio dans le centre du
Bénin
Tableau N°10 : Vertus thérapeutiques de Daniellia
oliveri
recensées dans le centre du Bénin
Tableau N°11 : Centres de documentation visités et
informations
recueillies
Tableau N°12 : Moyennes inter-annuelles sur 40 ans des
températures maximales des localités de Bohicon
(Zou) et de Savè (Collines)
Tableau N°13 : Moyennes inter-annuelles sur 40 ans des
températures minimales des localités de Bohicon
(Zou) et de Savè (Collines)
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
117
15
Tableau N°14 : Moyennes inter-annuelles sur 40 ans de
l'insolation des localités de Bohicon (Zou) et de Savè
(Collines)
117
Tableau N°15 : Moyennes inter-annuelles sur 40 ans des
précipitations des localités de Bohicon (Zou) et de
Savè (Collines)
118
Tableau N°16 : Récapitulatif de la richesse
spécifique de l'indice
de Shannon et de l'équitabilité de Pielou
118
Tableau N°17 : Récapitulatif des densités et
surfaces terrières
par groupement
118
Tableau N°18 : Pourcentage des différentes familles
recensées au
sein de G1
118
Tableau N°19 : Pourcentage des différentes familles
recensées au
sein de G2
118
Tableau N°20 : Pourcentage des différentes familles
recensées au
sein de G3
119
Tableau N°21 : Liste classée par ordre
alphabétique des espèces
recensées
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
16
LISTE DES PHOTOS
Pages
Photo n°1 : Feuille de Daniellia oliveri 46
Photo n°2 : Ecorce de Daniellia oliveri 47
Photo n°3 : Grappe de fleurs de Daniellia oliveri
47
Photo n°4 : Fruit et graines de Daniellia oliveri
48
Photo n°5 : Tas de racines essouchées de
Daniellia oliveri 48
80
82
83
83
84
84
86
Photos n°6 et 7 : Récolte des feuilles de
Daniellia oliveri pour l'emballage de lio dans la Commune
d'Agbangnizoun
Photos n°8 et 9 : Alimentation des animaux domestiques avec
les feuilles de Daniellia oliveri dans la commune de Savè
Photo n° 10 : Récolte des rejets de tige de
Daniellia oliveri
pour utilisation de bois de feu dans la Commune de Dassa.
Photo n°11 : Coupe anarchique des pieds de
Daniellia
oliveri pour la fabrication du charbon de bois dans la
Commune de Zagnanado.
Photo n°12 : Fabrication des fauteuils et objets d'art
à partir
du bois de Daniellia oliveri dans la Commune de
Zagnanado.
Photo n°13 : Masque guèlèdè
fabriqué à partir du bois de
Daniellia oliveri dans la Commune de Savè.
Photo n°14 : Pirogue fabriquée à partir du
bois de Daniellia
oliveri dans la Commune de Savè.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
17
INTRODUCTION
Les formations végétales naturelles de la
République du Bénin sont dominées par des forêts
claires et des savanes boisées disséminées sur
l'étendue du territoire. Ces formations tranchent nettement avec les
vastes formations forestières denses humides de certains pays africains
comme la Guinée, le Libéria, la Côte-d'Ivoire, le Ghana, le
Nigeria, le Gabon, le Congo Brazzaville, la République
Démocratique du Congo, etc. WHITE (1986) parle du "Dahomey gap" dans la
carte de végétation de l'Afrique.
C'est dire que le Bénin n'est pas un pays forestier. De
façon générale, les formations végétales
naturelles du Bénin se retrouvent en grande partie dans les domaines
classés et qui représentent environ 24% du territoire national.
Ces classements ont eu lieu entre 1940 et 1955 (MDR, 1994).
Au Bénin, l'essentiel des ressources naturelles se
trouve à l'intérieur des forêts classées. S'il est
vrai que l'approche globale pour le développement durable requiert la
nécessité d'une gestion rationnelle des ressources naturelles, il
est aussi vrai qu'au Bénin, l'explosion démographique et le
faible niveau de vie des populations rurales en général et des
riverains des forêts classées en particulier, ne permettent plus
d'assurer cette gestion rationnelle desdites forêts sans que l'on ne
résolve dans le même temps, les problèmes de vie et de
survie qui se posent aux populations.
Ainsi, une agriculture tributaire de certaines pratiques
irrationnelles qui affectent dangereusement les ressources naturelles, une
agriculture caractérisée par la culture itinérante sur
brûlis et orientée vers une recherche effrénée de
terres cultivables, se développe autour et le plus souvent à
l'intérieur des forêts classées induisant par
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
18
conséquent une crise de l'environnement.
TONCIC-SORINJ1 cité par MALDAGUE (1974) estime que l'actuelle
crise de l'environnement est la conséquence des erreurs qui se sont
accumulées depuis longtemps par suite de l'ignorance et du manque de
réflexion des populations quant aux conséquences de leurs
actions. Il avertit qu'à l'heure actuelle, nous n'avons plus l'excuse de
l'ignorance. Or, de tous les temps, l'homme a entretenu avec les
végétaux en général et les plantes en particulier,
des relations riches et nombreuses. Ces relations, tout en participant à
une meilleure connaissance de l'Homme et de la plante, nous ramènent
à l'ethnobotanique, une science au carrefour de la botanique et des
sciences humaines.
Au moment où la mondialisation amène les pays
vers un marché planétaire commun, il urge que les pays en voie de
développement évaluent les chances de leur participation. Une des
pistes de cette évaluation peut se situer au niveau des connaissances
endogènes dans l'utilisation des organes végétaux. Parmi
ces végétaux, figure en bonne place, l'espèce
Daniellia oliveri. Elle est endémique à l'Afrique
(Figure1)2. Cette espèce appelée Zatin en
Fon, Iya en Nago, possède des atouts importants en
matière de régénération et des usages sur le plan
local. Elle est cependant peu valorisée car, classée parmi les
"autres essences autochtones" dans l'ordonnance N° 74/26 du 22 mars 1974,
portant fixation des taux de taxes et redevances perçues à
l'occasion de la délivrance des permis d'exploitation forestière
en République du Bénin. Cette ordonnance3
précise en son article 1er point 4 que l'exploitation d'essences
forestières autres que l'Iroko (Milicia excelsa),
Caïlcédrat (Khaya senegalensis), Lingué
(Afzelia africana), Samba (Triplochiton scleroxylon),
Fraké (Terminalia superba), Antiaris (Antiaris
africana), Vène (Pterocarpus erinaceus), Albizia
(Albizia lebeck),
1 TONCIC-SORINJ cité par Dr MALDAGUE (M.), 1974,
Problématique de la crise de l'environnement Université LAVAL,
p195.
2 Répartition spatiale de Daniellia oliveri dans
le monde : CAB international 2000.
3 L'ordonnance est prise par la présidence de la
République du Bénin. Elle a force de loi. Depuis 1974, elle n'a
pas connu de modifications au niveau de cet article.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
19
Fromager (Ceiba pentandra), est subordonnée au
paiement d'une redevance établie comme suit :
- circonférence de moins de 2 mètres 400 F CFA
- circonférence de 2 mètres à 2,99
mètres 800 F CFA
- circonférence de 3 mètres et plus 1600 F CFA
Ces taxes sont de nos jours ridicules et participent à
l'exploitation abusive de certaines espèces ligneuses à peu de
frais.
Pour mieux apprécier l'importance de la situation, notre
travail porte sur le thème : "Etude ethnobotanique et biologique de
Daniellia oliveri dans le centre du Bénin".
Le développement de ce thème, a été
organisé en trois grandes parties essentielles qui ont exploré le
contenu.
|
Pour y parvenir, il a
été question d'examiner le cadre
théorique et socio-spatial du centre du Bénin.
Cette démarche a permis de cerner et de mieux
apprécier, les conséquences issues des rapports entre populations
et les
|
Figure n° 1 : Répartition
spatiale de Daniellia oliveri dans le monde (Points en jaune)
Source : CAB International (2000)
|
disponibilités des ressources naturelles.
Une présentation des investigations du terrain et
l'analyse des résultats obtenus ont permis de faire des projections sur
les domaines couverts par Daniellia oliveri. Mais avant, une revue du
contenu de la problématique fondant la scientificité du
thème a été nécessaire.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
I- PROBLEMATIQUE
20
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
21
I- PROBLEMATIQUE
1.1- Constats
Le règne végétal est souvent
constitué d'un réservoir insoupçonnable d'espèces
utiles aux besoins quotidiens des Hommes. L'Homme dans ses pratiques de
prélèvement continu du matériel végétal,
fait généralement peu attention aux effets de destruction qu'il
provoque. A ce propos, PASINO cité par MALDAGUE (1974) écrit :
« A chaque instant, alors que s'accroît le nombre d'hommes,
disparaissaient à tout jamais, des tonnes de terres fertiles, s'abattent
des forêts, se brûle de l'humus, se détruisent des
espèces animales et végétales, s'appauvrissent des
écosystèmes, se dégradent des paysages...». Pendant
longtemps, dans les pays en voie de développement les problèmes
de survie laissent peu de place au souci de l'environnement.
La République du Bénin n'échappe pas
à cette pratique et l'on constate que parmi les ressources naturelles
disponibles, les formations végétales constituent sans doute la
composante la plus fragile dont la pérennité est menacée
à travers tout le pays par l'action conjuguée des facteurs
anthropiques et climatiques.
Les estimations faites sur la base des images LANDSAT
(CENATEL, 1998), donnent pour l'ensemble du Bénin, les résultats
suivants :
- Forêt semi- décidue
|
:
|
120. 335 ha
|
- Galerie forestière
|
:
|
272. 804 ha
|
- Forêt claire et savane boisée
|
:
|
931. 968 ha
|
- Savane arborée, arbustive,
saxicole, herbeuse
|
:
|
6. 482. 874 ha
|
- Jachère et cultures
|
:
|
2. 385. 841 ha
|
- Plantation
|
:
|
55. 984 ha
|
- Formation marécageuse
(Raphiale, prairie, mangrove)
|
:
|
82. 799 ha
|
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
22
La situation aujourd'hui est certainement moins bonne du fait
de la démographie croissante et de la pression anthropique sur ces
formations. S'il est vrai que certaines espèces dites de "valeur" sont
particulièrement suivies par la réglementation forestière,
force est de constater que d'autres font l'objet de peu d'attention.
Dans cette catégorie, l'espèce Daniellia
oliveri peut être citée. Cette essence qui est
peut-être le bel arbre, le plus commun des savanes boisées
(DELVINGT et al, 1989). Son existence serait menacée dans certaines
localités du pays où les divers usages ne contribuent pas
à conduire une régénération naturelle.
Or, les atouts économiques, thérapeutiques et
spirituels de cette espèce ainsi que sa grande capacité de
colonisation des espaces découverts sont intéressants à
plus d'un titre. (Enquêtes de terrain, 2005)
C'est pourquoi dans cette étude, les réflexions
sont focalisées sur le centre du Bénin afin de répondre
aux interrogations relatives aux rapports d'utilisation des organes de
Daniellia oliveri et afin d'apprécier la contribution des
actions de l'Homme à la survie de l'espèce. Autrement dit, la
question se pose de savoir si les actions anthropiques dans le centre du
Bénin, contribuent à garantir la survie de Daniellia oliveri
?
Pour clarifier cette interrogation, nous avons estimé
que seules des hypothèses bien posées, selon des objectifs
précis en rapport avec un cadre méthodologique adéquat,
permettent de justifier la pertinence du choix du thème.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
23
1.2- Hypothèses
Les hypothèses de l'étude se libellent comme suit
:
· Le manque d'informations sur l'espèce
Daniellia oliveri est un facteur de sous valorisation de
l'espèce.
· La capacité de colonisation des espaces
découverts par l'espèce Daniellia oliveri est un atout
important de sa sauvegarde.
· L'importance accordée à l'utilisation
des organes de Daniellia oliveri varie d'un groupe socio-communautaire
à un autre dans le centre du Bénin.
Les trois hypothèses qui sont libellées ont
permis, après leur vérification sur le terrain, de prouver que
les objectifs assignés à la présente étude sont
assez pertinents.
Quels sont ces objectifs ?
1.3- Objectifs
1.3.1- Objectif global
Cette étude se veut une contribution à la
connaissance de l'espèce Daniellia oliveri afin de
dégager son importance dans le maintien de la diversité
biologique.
1.3.2- Objectifs spécifiques
De façon spécifique, cette étude vise
à :
· déterminer la répartition de
Daniellia oliveri dans le centre du Bénin,
· expliquer les différentes pressions
anthropiques exercées sur l'espèce,
· répertorier les connaissances endogènes
relatives aux usages liés à l'espèce,
· déterminer la structure des peuplements de
Daniellia oliveri dans le centre du Bénin.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
II- PRESENTATION DU MILIEU DE L'ETUDE
24
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
25
2.1- Localisation géographique
La partie centrale de la république du Bénin
est située approximativement entre les parallèles 8°47 et
7°10 de latitude Nord d'une part et entre les méridiens 1°36
et 2°43 de longitude Est d'autre part. Elle s'étend sur 200 km du
Sud au Nord et 130 km de l'Est à l'Ouest avec une superficie de 18.700
km2 soit 1/6e du territoire national ; CARDER-ZOU (1995).
Le centre du Bénin est limité :
? au Nord par les Départements de la Donga et du Borgou
;
? au Sud par les Départements du Couffo, de l'Atlantique
et du
Plateau ;
? à l'Est par la République Fédérale
du Nigeria ;
? à l'Ouest par la République du Togo (Figure
2).
Sur le plan territorial, la partie centrale du Bénin
compte 15 Communes subdivisées 135 arrondissements ayant 723 villages ou
quartiers de villes (DATC, 1997).
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
26
NIGER
BURKINA-FASO
ALIBORI
ATACORA
BORGOU
DONGA
TOGO
NIGERIA
COLLINES
@ SAVE
SAVALOU
@
@
PLATEAU
@
@ ZAGNANADO
ZOU
AGBANGNIZOUN
@
COUFFO
Source : Carte touristique du Bénin IGN révision
de l'information
administrative 1999
Figure n° 2 : CARTE DE SITUATION DE LA
ZONE
0 20 40 60 80 100 Km
Echelle : 1/3000000
Zone d'étude
@ Chef-lieu des communes Limite d'Etat
Limite de Département
MONO
ATLANTIQUE
OUEME
O c é a n A t l a n t i q u e
DASSA
DJIDJA
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
27
2.2- Facteurs climatiques
Le climat du centre du Bénin est celui de la
transition entre le climat sub-équatorial de la côte et le climat
tropical humide du type soudano-guinéen du Nord-Bénin (Figure
3).
Les conditions climatiques qui y prévalent, permettent
d'enregistrer en temps normal une moyenne pluviométrique annuelle de 900
à 1200 mm d'eau ASECNA (1964-2004). Mais, le caractère bimodal
des précipitations s'estompe progressivement, insufflant ainsi au
climat, un rythme de plus en plus aléatoire qui perturbe les cycles
climatiques (CARDER-ZOU/COLLINES, 2003).
Hauteur de pluie mesurée en mm
1600,0
1400,0
1200,0
1000,0
800,0
600,0
400,0
200,0
0,0
1964
1968
1972
1976
1980
ANNEES
1984
1988
1992
1996
2000
2004
BOHICON SAVE
Figure n° 3 : Pluviosité de
la zone d'étude Figure n° 4 : Etude
comparative sur 40 ans des moyennes
Source : Le Bénin (ADAM S. K.) et
(BOKO M.), 1993 inter annuelles des précipitations des localités
de
Bohicon (Zou) et de Savè (Collines)
Les températures sont élevées mais
jamais excessives. Les moyennes mensuelles thermiques sont comprises entre
20°C et 25°C et les écarts journaliers sont faibles (ADAM et
BOKO, 1993).
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
ANNEES
Température moyenne
enregistrée
|
34,5 34,0 33,5 33,0 32,5 32,0 31,5 31,0 30,5
|
|
BOHICON SAVE
|
|
1964 1968 1972 1976 1980 1984 1988 1992 1996 2000
2004
28
24,0
23,0
22,0
20,0
21,0
19,0
18,0
17,0
ANNEES
BOHIC ON SAVE
Figure n° 5 : Etude comparative sur
40 ans des moyennes inter Figure n° 6 : Etude
comparative sur 40 ans des
annuelles de températures maximales des localités
moyennes inter annuelles de températures
de Bohicon (Zou) et de Savè (Collines) minimales des
localités de Bohicon (Zou)
et de Savè (Collines)
L'humidité relative s'échelonne de 31 % au
minimum et à 98 % au maximum puis l'insolation totale pour
l'année atteint 2305 heures avec un maximum en mars (237 heures) et un
minimum en août (88 heures) ASECNA (1964-2004).
Durée moyenne annuelleb de l'insolation en
heure
250,0
200,0
150,0
100,0
50,0
0,0
1964
1968
1972
1976
1980
ANNEES
1984
1988
1992
1996
2000
2004
BOHICON SAVE
Figure n° 7: Etude comparative sur
40 ans des moyennes inter annuelles de l'insolation des localités de
Bohicon (Zou) et de Savè (Collines)
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
29
2.3- Relief et hydrographie
Le centre Bénin s'étend sur une surface
d'aplanissement finie du tertiaire, modelée sur des roches très
anciennes du précambrien (gneiss et granites). Sur ce modelé,
poly convexe de socle, d'altitude moyenne comprise entre 200 et 300 m,
s'observe une série de collines isolées et dénudées
dont la dénivellation n'excède guère 200 m (collines de
Dassa-Zoumè, de Savalou, de Savè, de Bantè, d'Agouna, de
Gbadagba) INRAB (2002). Vers le Sud (latitude de Dan), la
pénéplaine se raccorde au plateau du Continental Terminal par une
dépression périphérique assez nette, mettant en relief un
front de côte à peine émoussé par l'érosion
mais souvent festonné par les entailles de nombreux ruisseaux qui
rejoignent la vallée de la rivière Couffo à l'Ouest et
celle du Zou à l'Est (CENATEL, 2001), Figure 8.
Sur le plan hydrographique, en dehors des lacs Slé
et Azili dans la région d'Agonlin, le centre du
Bénin est arrosé par les fleuves Ouémé et Couffo
ainsi que les rivières Okpara et le Zou grossi de Bangui et d'Agbado.
Ces différents cours d'eau sont alimentés par de nombreux
affluents. Les cours d'eau sont caractérisés par un régime
intermittent en fonction des différentes pluviosités
enregistrées (Figure9).
Figure n° 8 : Aspects
géomorphologiques de la zone d'étude Figure n°
9 : Principaux cours d'eaux de la zone d'étude
Source : Le Bénin (ADAM S. K.) et
(BOKO M.), 1993 Source : Le Bénin (ADAM S. K.)
et (BOKO M.), 1993
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
30
2.4- Facteurs édaphiques
Les principaux types de sols existants dans le centre
Bénin selon le rapport bilan du CARDER-ZOU (1995) sont :
- les terres de barre : situées plus au Sud et
couvrant 15 % de la région. Ce sont des terres riches à l'origine
mais épuisées par la surexploitation ;
- les sols ferrugineux tropicaux. Ils sont localisés
dans la partie Nord et occupent les 60 % de la région. Ces sols
initialement moins fertiles, sont plus rapidement sensibles à la
dégradation que les terres de barre ;
- les vertisols et les sols hydromorphes. Ils sont
disséminés dans toute la région et occupent
généralement les zones de dépression.
De façon générale, les sols sont sujets
à une agriculture traditionnelle avec la pratique dominante de culture
itinérante sur brûlis (Figure 10).
Figure n° 10 : Principaux sols de
la zone d'étude Source : Le Bénin (ADAM
S. K. et BOKO M., 1993)
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
31
2.5- Types de végétation
La végétation du centre Bénin telle
décrite par MONDJANNANGNI (1969) et ensuite par ADJANOHOUN et al (1989),
se présente comme suit :
? la forêt dense semi-décidue à essences
caducifoliées, caractéristiques des zones à
affinités guinéo-congolaises qui sont celles de contact entre les
sols ferrallitiques des plateaux argileux du continental terminal et les sols
ferrugineux du socle cristallin. Ce sont aussi des fourrés
caractérisés par les espèces comme Albizia sp,
des forêts denses semi-décidues sur vertisol dans la
dépression médiane avec les espèces telles que Dialium
guineense, Lonchocarpus sericeus, Elaeis guineensis, etc..
Akassa
7° Zoungoudo Hlagba-Dénou Dasso 7°
DEARTEMENT DU MONO Forêt classée de la
LAma
ET DU COUFFO
8° xvd Be Moka 8°
Agouagon°bé ss5
oyissa
UE
D
GLAZO
T O G O
7°30'
Figure N° 11 : CARTE DE VEGETATION DES DEPARTEMENTS
DU ZOU ET DES COLLINES
Agoua
Forêt classée d'Agoua
Kananhoun
Doumé
Otola
Bikoro
Okoutaessa
Hounto
Tchetti
Gounoukouin
Agouna
Ko uff o
Pira
Atakpakanmè Gobada
Sovlègni
BANTE
Zoudji
Kpassagon
ZA-KPOTA
Alomakanmè
BOHICON AGBANGNIZOUN
Monsourou
Assèlèdji Zou
ABOMEY
Agbon
Galata
Miniki Kpataba
Assaba
Banon
SAVALOU Sohèdji
Lama
Ahouamè
DJIDJA
DEPARTEMENT DE LA DONGA
2° DEPARTEMENT
Vers Cotonou DE L'ATLANTIQUE 2°45'
w
Sin
é-Hounto
Bobè
2°
Adjiro
ZOGBODOME
Atchérigbé
Setto
Tindji
DASSA-ZOUME
Aklampa
Gbowèlè
Gounsoué
Agbogbomè
Zou
Saloudji
DEPARTEMENT DU BORGOU
Assiangbomè
COVE
Hoko
Lèma
Assaou
Paouingnan
Idadjo
Vossa
ZANGNANADOAyizè
OUESSE
Liga
Téwé
Ouémé
Don
OUINHI
DjègbéNonomé
Gogoro
DEPARTEMENT DE L'OUEME
Akpao
Okpa
Kokoro
Yaoui
ET DU PLATEAU
447
Toui
Oké Owo
Igbodja
Okpara
Ouogui
Djabata
Kaboua
Gb ou gb ou
NIGERIA
8°30'
7°30'
Source : Extrait de la carte de végétation du
Bénin, CENATEL 1998
km
0 20 40 60
Forêt galerie
Forêt dense semi-décidue
Forêt claire et savane boisée
Savane arborée et arbustive
Savane saxicole
Savane à emprise agricole
Mosaïque de cultures et jachères
Plantation
Plan d'eau
Savane herbeuse
Savane marécageuse
Agglomération
Route bitumée
Route toute saison
Voie ferrée
Cours d'eau permanent
Limite de commune
Limite de département
Limite d'Etat
Limite d'une aire protégée
Echelle 1 : 1 250 000
Couches
? la transition guineo-soudanienne qui est celle d'une
mosaïque de forêts claires parsemée de savanes
arborées et arbustives saxicoles traversées de galeries
forestières riches en espèces telles que Detarium
microcarpum, Acanthospermum hispidium, etc (Figure 11).
32
Ces différentes formations végétales
sont parsemées de champs et de jachères
caractérisés par les espèces comme Elaeis
guineensis, Mangifera indica, Anacardium occidentale, Tectona grandis,
Parkia biglobosa, etc...
2.6- Aspects humains
Le centre du Bénin compte parmi les régions les
plus peuplées de la République du Bénin avec une
population de 818.998 habitants (INSAE, 1992). Le taux d'accroissement est de
3,2 % par an. La population comprend 52 % de femmes. Elle est
inégalement répartie entre le Sud fortement peuplé
(densité supérieure à 110 habitants/km2) et le
Nord dont la densité atteint 23 habitants/km2 pour une
densité moyenne régionale de 43,8 habitants/km2).
Selon les mêmes sources (Figure 12), la proportion des
populations des groupes socio-communautaires se présente comme suit :
? Fon, Mahi
|
:
|
74
|
%
|
? Nago, Tchabè, Ifè, Itcha et Datcha
|
:
|
22
|
%
|
? Autres
|
:
|
04
|
%
|
|
Figure n° 12:
Répartition spatiale des principaux groupes socio-communautairess
Source : Le Bénin : ADAM S. K et BOKO M.,
(1993)
Des migrations de populations touchent l'ensemble de la
région, les principaux flux vont du Sud vers le Nord. Malgré
l'existence du centre urbain d'Abomey-Bohicon, la population reste
essentiellement rurale. Elle est estimée à 722.000 ruraux pour
une population agricole de 630.477 personnes dont 235.292 actifs agricoles et
103.586 chefs d'exploitation (CARDER-ZOU/COLLINES, 2003).
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
III- APPROCHE METHODOLOGIQUE ET MATERIEL DE
TRAVAIL
33
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
34
3.1- Approches méthodologiques
3.1.1- Généralités
Plusieurs approches méthodologiques et
complémentaires sont intégrées à l'étude.
Dans une première phase, il a été
question de l'étude documentaire. Elle a été suivie par la
localisation des terroirs portant des peuplements ou des rejets de
Daniellia oliveri dans le centre du Bénin.
Le fait que le centre du Bénin soit peuplé
majoritairement par trois groupes socio-communautaires Fon, Mahi,
Nago-Yoruba (ADAM et BOKO, 1993), une orientation par choix
raisonné nous a amené à sélectionner deux Communes
par groupe socio-communautaire majoritaire.
Ainsi par Département, trois Communes ont
été choisies selon le tableau n°1 :
Tableau N° 1 : Arrondissements
concernés par l'étude
Département
|
Communes choisies
|
Arrondissements tirés au hasard
|
Groupes
socio- communautaires
|
Zou
|
Agbangnizoun
|
Adingnigon
|
Fon
|
|
Fon
|
|
Monsourou
|
Fon
|
|
Fon
|
|
Banamè
|
Mahi
|
|
Mahi
|
Collines
|
Dassa
|
Akofodjoulè
|
Nago
|
|
Nago
|
|
Doumè
|
Mahi
|
|
Mahi
|
|
Okpara
|
Nago
|
|
Nago
|
|
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
35
Dans chaque arrondissement choisi, selon la configuration
géomorphologique du terrain (plat, pente, bas-fond), des parcelles de
200 ha soit deux (02) kilomètres de long sur un (01) de large, sont
installés.
Au niveau de chaque parcelle, et à partir de la
longueur de 2 km, des layons parallèles à la largeur sont
tracés à tous les 500 m. Sur chaque layon, des placeaux sont
installés à tous les 500 m. Soit environ deux à trois
placeaux par parcelle.
Les placeaux ont une superficie d'environ 900 m2
(17m2 x ð). Ils sont au nombre de quatre vingt (80) soit
quarante par Département. Ces placeaux sont installés
successivement dans chacune des formations ci-après ; ce qui a permis
d'apprécier la composition floristique des différentes formations
végétales :
- champs cultivés,
- jachères,
- îlots forestiers,
- savanes,
- plantations.
Selon la nature du sol et l'altitude de la station, plusieurs
paramètres sont étudiés sur les placeaux. Il a
été apprécié entre autres, la richesse
spécifique (R), la diversité (H) de Shannon, de
l'équitabilité (E) de Pielou etc.
Les types biologiques (TB) qui sont utilisés sont ceux
définis par RAUNKIAER (BOUDET, 1984).
Par ailleurs, les types phytogéographiques ont
été en accord avec ceux adoptés suivant les subdivisions
chronologiques généralement admises pour l'Afrique WHITE (1983
,1986).
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
36
3.1.2- Installation des parcelles et des placeaux
Au niveau des placeaux, la forme n'influençant
pratiquement pas la précision des résultats, la forme circulaire
a été adoptée compte tenu de sa propriété
isotrope et sa facilité d'installation. Quant aux parcelles, le
dispositif à maille carré adopté est le plus
approprié eu égard à sa simplicité de
réalisation (moins de risque d'erreurs), la facilité de
localisation des points échantillons sur le terrain et les
possibilités multiples d'adaptation du cheminement.
3.1.3- Collecte des données floristiques
Sur chaque placeau installé, tous les arbres ayant un
diamètre de référence (dbh) supérieur ou
égal à 0,5 cm, sont systématiquement mesurés.
Aucune espèce ligneuse n'a été écartée. Les
espèces qui ont un diamètre de référence
inférieur à 0,5 cm, sont comptées et rangées dans
des classes de hauteur de 0 à 1 m, 1 à 3 m ou plus de 3 m.
Il faut signaler qu'au niveau des placeaux, les informations
relatives à la nature du sol, à l'état de
végétation, aux essences, et à l'altitude de la station
etc, sont notées.
3.1.4- Collecte des données ethnobotaniques
La troisième phase de l'étude a consisté
à utiliser les outils de recherche en sciences sociales pour
apprécier l'importance de l'utilisation de Daniellia oliveri
dans la pratique quotidienne des groupes socio-communautaires fon,
mahi et yoruba-nago du centre du Bénin.
Dans ce cadre, à partir des Communes ciblées,
un tirage au hasard de deux arrondissements par Commune a permis de retenir les
lieux d'investigation. Tout le territoire de l'arrondissement tiré a
fait l'objet de collecte de données. Du centre des agglomérations
choisies, les directions accessibles sont retenues. Dans chaque direction,
l'enquête a porté sur le chef de famille ou à défaut
sur l'une de ses
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
37
épouses ou sur l'un des enfants de la concession ayant
des liens4 avec les utilisations de Daniellia oliveri. Au
total, 100 enquêtés, soit 50 hommes et 50 femmes, ont
été touchés par cette étude.
Pour compléter les résultats du
dépouillement du questionnaire, à l'aide d'un guide d'entretien,
des interviews semi-structurées sont réalisées avec des
individus ou parfois des groupes cibles. Cette manoeuvre a permis de recueillir
des informations d'ordre général et spécifique sur les
relations possibles des hommes avec Daniellia oliveri. Des
observations directes ou participantes ont ajouté des précisions
nécessaires à l'étude.
Quel est le matériel utilisé pour
l'installation des parcelles et placeaux et pour la collecte des données
?
3.2- Matériel de travail
Deux lots de matériels sont utilisés :
3.2.1- Matériel de collecte des données
ethnobotaniques
Le matériel à ce niveau s'est essentiellement
limité aux fiches de questionnaire, au guide d'enquête et au
matériel de bureau.
3.2.2- Matériel d'installation des
parcelles-placeaux et de collecte des données floristiques
Au cours des travaux relatifs à l'installation des
parcelles-placeaux, le matériel suivant a été
utilisé :
? une boussole/Topochaix pour l'installation des parcelles,
? un appareil GPS pour relever les coordonnées et
l'altitude des parcelles et des placeaux,
4 Les liens sont des rapports d'utilisation de Daniellia
oliveri. Ces liens sont identifiés au cours de l'enquête
préliminaire.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
38
· un mètre ruban de 50 m pour mesurer les
distances,
· un cordeau de 17 m pour matérialiser le rayon des
placeaux,
· un ruban diamètre pour mesurer les
diamètres à 1,3 m des arbres dans les placeaux
échantillons,
· deux machettes pour ouvrir les layons, fabriquer les
piquets, et sonder la nature du sol,
· la craie forestière pour écrire sur les
piquets au centre des placeaux et sur les arbres des placeaux,
· des fiches de collecte des données,
· une carte topographique du centre du Bénin pour
les orientations sur le terrain,
· des cartables plastiques pour protéger les
fiches de collecte de données,
· du matériel de bureau pour enregistrer les
informations collectées,
· une calculette pour les calculs,
· des bottes, des gourdes d'eau pour la
sécurité des membres des équipes de collecte de
données,
· l'équipement nécessaire de premiers
soins pour les membres des équipes de terrain.
3.2.3- Matériel de récolte des
échantillons botaniques
La récolte des échantillons botaniques et leur
mise en herbier en vue de leur détermination, ont été
effectuées grâce au matériel suivant :
· un couteau et un sécateur de jardin pour la
récolte,
· des sachets plastiques en polyéthylène pour
la conservation des échantillons récoltés du terrain
jusqu'au domicile,
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
39
· des papiers journaux dans lesquels les
échantillons récoltés sont installés.
· des cartons découpés suivant les
dimensions des papiers journaux,
· une ceinture pour assurer le pressage des
échantillons,
· un marqueur pour la numérotation et
l'inscription des renseignements généraux concernant
l'échantillon.
3.3- Données floristiques
Pour une meilleure connaissance des données
floristiques, des relevés phytosociologiques sont faits sur le
terrain.
3.3.1- Relevés phytosociologiques
Ces relevés ont été
réalisés selon la méthode sigmatique de Braun-Blanquet
utilisée par SINSIN (1993) et OUMOROU (1998). Les différents
paramètres notés au cours de ces relevés sont :
· la formation végétale ;
· la situation topographique ;
· le type de sol.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
40
3.3.2- Les mesures dendrométriques
Le paramètre dendrométrique mesuré porte
essentiellement sur la circonférence prise à la hauteur de
référence (h = 1,30 m) sur les espèces qui ont au moins
0,5 cm de diamètre.
Les mesures sont réalisées dans le souci de
connaître la densité et la surface terrière des
espèces ligneuses des parcelles échantillons.
3.3.3- Identification des espèces
Les espèces ont été identifiées
à partir des clés contenues dans les ouvrages relatifs à
la flore de la Côte d'Ivoire et du Sénégal. Aussi, des
séances d'identification menées avec des personnes ressources en
matière de systématique de la flore, n'ont elles pas
contribué à lever certains doutes.
La liste des espèces recensées est
présentée en annexe (Tableau :
21).
Les analyses ont essentiellement porté sur :
? L'indice de diversité de SHANNON.
Il exprime la diversité des espèces au niveau
des placeaux. Il est noté H et a pour formule :
H ? ?? Pilog2Pi
Pi = (ni/n) correspond à la fréquence relative
des individus de l'espèce (i).
(n) = correspond au nombre total d'individus du groupement.
Cet indice varie généralement de 0 à 5
bits. Les valeurs élevées de H traduisent les conditions
favorables du milieu pour l'installation de nombreuses espèces. Par
contre, les valeurs faibles expriment le contraire.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
41
? L'équitablilité de PIELOU
Cet indice traduit le degré de diversité atteint
par rapport au
maximum possible. Il est noté E et a pour formule :
E ? H log2 S , avec
(S) comme richesse spécifique.
( )
Cet indice varie de 0 à 1. Les valeurs proches de 1
expliquent la stabilité du milieu. Par contre, celles proches de 0
correspondent à des milieux très sélectifs.
? La richesse spécifique
Elle représente le nombre d'espèces sur chaque
surface considérée et permet de dégager les types
biologiques et phytogéographiques. Elle est notée RS.
? Le diagramme rang-fréquence
Il permet une description plus détaillée de la
diversité spécifique des communautés. Son principe de
construction est le suivant :
Les espèces du groupement sont d'abord classées
par ordre d'abondance décroissante. L'ensemble est
représenté sur un graphique bidimensionnel ou le rang de
l'espèce dans ce classement est porté en abscisse et son
abondance (relative ou absolue) dans le groupement en ordonnée.
Pour faciliter la lecture du diagramme, on porte les rangs
des espèces et le nombre des individus en logarithme
népérien.
Au niveau de la répartition des individus par classe
de diamètre, l'étendue de la classe est de 20 cm.
? La surface terrière
La surface terrière est la somme des sections des
troncs à 1,30 m au dessus du sol ou à 30 cm au dessus des
contreforts des arbres ayant le diamètre de référence
supérieur ou égal à 0,50 cm.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
42
Au niveau de chaque phytocénose, la valeur retenue est
la moyenne des surfaces terrières obtenues sur les différents
placeaux inventoriés ; cette moyenne est rapportée en
m2/ha.
La formule utilisée est la suivante :
G = 4
1 ? ?d
2
G = Surface terrière en mètre carré par
hectare (m2/ha). D = Diamètre à hauteur d'homme en
mètre
? = 3,14.
? Densité du peuplement
Il s'agit du nombre de pieds (tiges) par hectare. Elle a
été calculée aussi bien pour Daniellia oliveri
que pour les autres espèces ayant un diamètre de
référence (d1, 3m) supérieur ou égal à 0,5
cm.
Elle est notée D.
3.3.4- Les types biologiques et phytogéographiques
Ils sont établis grâce à la bibliographie
et aux notes prises sur le terrain.
3.3.4.1- Les types biologiques (T.B.)
Ils désignent les diverses silhouettes
végétales mettant en parallèle, l'aspect de chaque plante
à la belle saison et durant la mauvaise (BOULAND, 1988). Les types
biologiques utilisés dans les tableaux phytosociologiques sont ceux
définis par RAUNKIAER cité par BOUDET (1984) et utilisés
par SINSIN (1993), OUMOROU (1998), TEKA (1999) et CAPO-CHICHI (2001).
Nous avons :
? Les thérophytes (Th) ; plantes annuelles ne
subsistant durant la période d'arrêt de végétation
qu'à l'état de graine.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
43
· Les hémicryptophytes (Hé) ; plantes vivaces
dont les bourgeons de reprise de végétation se situent au niveau
du sol (à moitié cachés dans le sol).
· Les géophytes (Gé) ; plantes vivaces
dont les bourgeons de reprise de végétation se situent en dessous
du niveau du sol.
· Les chaméphytes (Ch) ; plantes vivaces dont les
bourgeons de reprise de végétation se situent entre 0 et 50 cm du
sol.
· Les phanérophytes (Ph) ; plantes ligneuses de
tailles variables, à bourgeons végétatifs exposés
aux intempéries, donc sans protection.
Suivant la hauteur des bourgeons terminaux par rapport au
sol, on distingue :
· Les mésophanérophytes (mPH) 10 m -< h
-< 30 m
· Les microphanérophytes (mph) 2 m -< h -< 10
m
· Les nanophanérophytes (nph) 0,5 m -< h -< 2
m
3.3.4.2- Les types phytogéographiques (TP)
Ils ont été établis sur la base des
subdivisions chorologiques généralement admises pour l'Afrique de
l'Ouest WHITE (1983) et utilisés par SINSIN (1993).
Les types de distribution qui nous concernent sont :
· Element base soudano-guinéen (SG)
S = espèces soudaniennes.
GC = espèces guinéo-congolaises.
· Espèces pluri-régionales africaines ou
espèces à distribution continentale (espèces de liaison).
SZ = Soudano-Zambésiennes. At = Afro-tropicales.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
44
Am = Afro-malgaches.
PA = Autres pluri-régionales africaines comprenant les
espèces subtropicales africaines.
? Espèces à large distribution
Pan = pantropicales. AA = afro-américaines. Pal =
paléotropicales.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
IV - RESULTATS ET DISCUSSION
45
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
46
4.1- Description botanique de Daniellia oliveri
(Hutch. et Dalz.)
Daniellia oliveri est un grand arbre des savanes
africaines. Avec sa cime dense, la hauteur totale moyenne varie entre 15 et 20
m dans le centre du Bénin. Cette phanérophyte est facilement
reconnaissable par sa couronne en forme de cône renversé, aplatie
sur le sommet.
C'est une mésophanérophyte qui est aussi une
légumineuse de la famille des Caesalpiniaceae.
4.1.1- Les feuilles
|
Les feuilles de Daniellia oliveri sont
paripennées, alternes. Le rachis est long de 15 à 30 cm et porte
4 à 9 paires de folioles opposées ou subopposées (Photo 1)
Les folioles ovales, elliptiques, sont longues de 9 à 15 cm et larges de
4 à 7 cm vers la base.
On distingue au niveau des folioles, dix à quinze
nervures latérales transparentes à l'état frais avec un
|
Photo n° 1 : Feuille de Daniellia
oliveri Source : CUNY et al (1997)
Cliché : Rémy HOUEHOUNHA
(2005)
|
|
fin réseau laissant apercevoir des points
translucides. La foliole est également bordée d'un filet
translucide. Les folioles sont parfois glabres, elles peuvent être
pubescentes, veloutées des deux côtés.
La période de feuillaison est de décembre
à février BERHAUT (1975).
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
47
4.1.2- Le fût
Photo n° 2 : Ecorce de Daniellia
oliveri Cliché: Rémy HOUEHOUNHA
(2005)
4.1.3- Les fleurs
Le fût est droit, souvent bas-branchu avec une hauteur
moyenne comprise entre (8 et 10) m. De couleur blanc-grisatre, il porte une
écorce épaisse, gris-cendré, écailleuse qui se
détache en grandes plaques circulaires (GUNY et al, 1997) Photo 2.
Photo n° 3 : Grappe de fleurs de
Daniellia oliveri Cliché : Rémy
HOUEHOUNHA (2005)
Les fleurs de Danielli oliveri sont en panicules de
couleur blanche. Longues de 15 à 30 cm et portant des racènes
horizontaux distiques longs de 5 à 15 cm.
Les racènes portent des fleurs hautes de 25 à
30 mm à calice en massue dans le bouton floral (Photo 3). Dans le bouton
floral, on distingue :
? quatre sépales larges de 4 à 6 mm,
? un pétale blanc parfois deux plus larges et
dépassant les sépales ; les autres pétales étant
minuscules,
? dix étamines dépassant les pétales.
La période de floraison est de janvier à mars
(observations de terrain, 2004).
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
48
4.1.4- Le fruit et la graine
Photo n° 4 : Fruit et graines de
Daniellia oliveri Source : CUNY et al (1997)
Cliché : Rémy HOUEHOUNHA
(2005)
Le fruit de Daniellia oliveri est une gousse lisse,
plate, déhiscente à maturité. D'une longueur d'environ 8
cm et d'une largeur de 5 cm, il contient deux valves papyracées rigides.
A l'une des valves est attachée une seule graine obovale, longue de 15
à 20 mm par une panicule longue de 15 mm (Photo 4).
La structure de la graine accrochée à l'une des
valves permet de classer la graine dans la catégorie des planeurs
légers. Facilement projeté par le vent sur de longues distances
pour ensemencer champs et jachères avoisinants.
4.1.5- Les racines
Photo n° 5: Tas de
racines essouchées de Daniellia oliveri
Cliché : Rémy HOUEHOUNHA (2005)
Les racines sont généralement traçantes
et abondantes dans les horizons de surface. Elles peuvent aller aussi loin en
profondeurs lorsque la texture du sol le permet. Sur le plateau d'Abomey,
l'installation d'un bâtiment exige l'essouchage de la parcelle ce qui
produit une
grande quantité de souches de Daniellia oliveri
destinées au bois de feu (Photo 5). Les racines de Daniellia
oliveri ont une capacité de drageonner rapidement à
plusieurs endroits et parfois loin de la souche-mère LAWANI (2003).
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
49
4.2- Analyse phytosociologique et discussion
4.2.1- Typologie des groupements
végétaux
Les 80 relevés effectués en zones de plateaux
(Agbangninzoun, Djidja et Zangnanado) et dans la pénéplaine
cristalline (Dassa-Zoumè, Savè et Savalou) constitués
respectivement des sols ferralitiques, des sols ferrugineux au sein desquels
sont disséminés des sols hydromorphes, ont été
soumis à une analyse multivariée à l'aide du logiciel CAP
(Community Analysis Package).
Les résultats de cette analyse ont permis d'obtenir la
classification hiérarchique ascendante des relevés (Figure 13) et
l'ordination (DCA) des relevés (Figure 14).
Le dendrogramme de la classification hiérarchique des
relevés fait apparaître une
hétérogénéité au sein des types de
végétations.
L'analyse de ce dendrogramme montre le regroupement des
relevés en 3 grands ensembles :
V' Le premier ensemble est constitué de 27
relevés dont la majorité est constituée par les champs,
les jeunes jachères et les plantations qui sont des milieux très
anthropisés. Cet ensemble correspond au groupement végétal
à Daniellia oliveri et à Parkia biglobosa
(G1).
V' Le deuxième regroupement est
composé de 28 relevés dont l'ensemble est dominé par les
formations savanicoles et certaines vieilles jachères et correspond au
groupement végétal à Daniellia oliveri et
à Lonchocarpus sericeus (G2).
V' Le troisième ensemble regroupe 25
relevés, ce groupement est dominé par les forêts claires et
de vieilles jachères et correspond au groupement végétal
à Daniellia oliveri et à Pterocarpus erinaceus
(G3).
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
50
L'ordination des groupements végétaux (figure
14) sur l'axe 1 (axe des abscisses), s'est faite en fonction des facteurs
édaphiques. Ainsi, le groupement G2 est à dominance argileux,
tandis que les groupements G1 et G3 sont à dominance sablo-argileux.
L'écartement des sous-groupes G2.2 du groupement G2 est dû
à l'hydromorphisme. Ces relevés sont effectués sur des
sols hydromorphes.
Suivant l'axe 2, la démarcation entre les 2 groupes
extrêmes (G2.1 et G2.2) est liée à la situation
topographique. Les relevés de G2.1 sont issus de plateau tandis que ceux
de G2.2 sont des relevés de la dépression.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
51
DISSEMBLANCE (%)
Figure n° 13 : Dendrogramme des 80
relevés
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
52
Ordination Plot Z4.2
440 420 400 380 360 340 320 300 280 260 240 220 200A1.3 180 160
140 120 100 80 60 40 20
0
G2.1
Z1.3
Da4.2
Dj1.1
Da4.1
A4.1
61a3Save.2Dj3.2
Z7.2
Z5.3
Sava3.3
Sava4.3
Da2.1
A12Z4.1
Z1.2
Z6.1
Sava4.2
1Z5.2
Sava5.1
Save1.1
Dj1.3
1Z2.2
Da6.1
Da3.3 Da5.1
Sava2.3
Save1.2
Z3.1
G2
A3
Da5.2Save2.1
A4.2
Z1.1
Z7.1 Save
5.1 Save6.3 Dj3.1
Dj1.2
Sava5.2
Da5.3
Sava6.2
Sava4.1Sava1.1
Z4.3
Da3.1
Save2.3 Da3.2
G1
Sava2.
Da6.3
Sava6.3
Dj2
Da2.2
Save4.1Dj4.1
Sava6.1
G3
A2.1
Save3.3
Save4.2
Save4.3
G2.2
Save3.1
1Da1 Dj4.2 Sva1.2
Da6.2
Sava5.3Sava2.2
A1.1
Save3.2 Save6.2 Save5.3 Z3.2
Sava3.1
Da4.3
Save5.2
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220 240 260 280 300 320 340
360 380 400 420
Figure n° 14 : Carte factorielle des 80
relevés
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
53
4.2.2- Appréciation de la diversité au sein
des groupements
4.2.2.1- Composition floristique et structure
Au sein du groupement G1, un total de 23 espèces
appartenant à 13 familles ont été recensées, tandis
que 30 espèces appartenant à 15 familles ont été
inventoriées au niveau du groupement G2 (Tableau 16). Le groupement G3
possède une richesse spécifique presque semblable au G2 soit 29
espèces appartenant à 16 familles.
Les espèces les plus abondantes au sein de G1 sont :
Anacardium occidentale (51%) et Elaeis guineensis (22%)
tandis que Daniellia oliveri (24%) et Lonchocarpus sericeus
(12%) se retrouvent au niveau de G2. Daniellia oliveri (38%) et
Pterocarpus erinaceus (11%) sont les espèces les plus
représentées au niveau du groupement 3.
Les espèces faiblement représentées sont
: Zanthoxylum zanthoxyloïdes (0,6%), Bombax costatum et
Borassus aethiopum qui ont toutes un pourcentage de 0,2%.
Les espèces les plus faiblement
représentées sont : Diospyros mespiliformis,
Holarrhena floribunda, Icacia trichantha, Khaya
senegalensis et Milicia excelsa.
? Indices de diversité de Shannon et
d'équitabilité de Pielou
Avec une richesse spécifique de 30 espèces
appartenant à 14 familles (Tableau 16), le groupement G2 présente
l'indice de diversité de Shannon le plus élevé soit 3,98
bits (Figure 15). Viennent ensuite les groupements G3 et G1 qui ont
respectivement 3,29 bits et 2,45 bits comme indice. Ces valeurs indiquent qu'au
sein des groupements G1 et G3, la plupart des espèces arrivent à
tirer le minimum du milieu, tandis qu'au sein de G2, cette valeur
élevée de l'indice sous-entend que le milieu est isotrope c'est
à dire que ce milieu offre suffisamment d'habitats en tout point. Ce
milieu contient beaucoup d'espèces
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
54
réparties en peu d'individus. Ceci est confirmé
par la valeur de l'indice d'équitabilité de Pielou qui est de
0,81. Cette valeur élevée indique qu'il y a une bonne
régularité dans la distribution des individus des espèces
; il y a peu d'espèces rares dans ce milieu car très peu
perturbé, ce milieu est bien favorable aux espèces. Le nombre
d'espèces équitablement communes au sein du groupement et qui est
à la base de cet indice de diversité de Shannon est de 16, soit
53%.
Au niveau des groupements G1 et G3, les indices
d'équitabilité de Pielou sont respectivement de 0,54 et de 0,68.
Ces valeurs moyennes de l'équitabilité indiquent une
régularité moyenne dans la distribution des individus. Les
nombres d'espèces équitablement communes au sein des groupements
sont respectivement de 6 espèces; soit 26% pour le groupement G1 et de
10 espèces ; soit 34% des espèces dans le groupement G3. Cette
valeur relativement faible notée au sein de G1 peut s'expliquer par les
perturbations régulières dont sont sujets ces champs et jeunes
jachères, tandis que cette perturbation est moins accentuée dans
les forêts et les vieilles jachères.
Indices
4,5
3,5
2,5
0,5
1,5
4
3
2
0
1
G1 G2 G3
Groupements
F' EQ
Figure n° 15 : Indices de
diversité de Shannon et d'équitabilité de Pielou au
sein des différents groupements
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
55
? Distribution des individus en espèces :
Diagramme Rang/Fréquence
Les figures 16a, 16b et 16c illustrent les diagrammes
Rang/Fréquence de la distribution des espèces ligneuses
respectivement au sein des groupements G1 ; G2 et G3. A travers l'analyse de la
figure 16a, on peut noter :
? La grande abondance de Anacardium occidentale qui
est au premier rang suivie de Elaeis guineensis
? Une chute brutale est constatée au niveau des
espèces intermédiaires dont quelques unes sont : Daniellia
oliveri, Parkia biglobosa, Terminalia glaucescens,
Azadirachta indica, Pseudocedrela kotschyi, Ficus
umbellata, Lonchocarpus sericeus, Bombax costatum,
Isobernilinia doka, Mangifera indica.
? Les espèces rares qui forment la queue de
l'extrémité droite de la courbe sur l'axe des abscisses sont :
Diospyros mespiliformis, Holarrhena floribunda, Icacia
trichantha, Khaya senegalensis et Milicia excelsa.
Cette distribution s'ajuste au mieux à la fonction
polynomiale d'équation y = 0,0143x2 - 0,5388x + 5,001 avec un
coefficient de détermination R2 = 0,96
ln (ni)
4,00
2,00
6,00
5,00
3,00
0,00
1,00
0,00 1,10 1,61 1,95 2,08 2,30 2,48 2,712,71 2,71 2,71 2,71
y = 0,0143x2 - 0,5388x + 5,0013 R2 = 0,9617
ln (ri)
ln ni
Polynomial (ln ni
)
Figure n°16a : Diagramme
Rang-fréquence des espèces du groupement à Daniellia
oliveri et à Parkia biglobosa
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
56
Selon la figure 16b, on peut noter :
? L'abondance de Daniellia oliveri qui est au premier
rang suivie
de Lonchocarpus sericeus et de Terminalia
macroptera.
? Un palier constitué des espèces
intermédiaires dont quelques unes sont : Ficus umbellata,
Piliostigma thonningii, Pterocarpus erinaceus, Diallium
guineense Annona senegalensis, Elaeis guineensis, Albizia
lebbeck.
? Une queue constituée par les espèces rares
qui sont : Zanthoxylum zanthoxyloïdes, Bombax costatum,
Borassus aethiopum, Holarrhena floribunda, Adansonia
digitata, Anacardium occidentale, Eucalyptus
camaldulensis.
Le meilleur ajustement de cette distribution est une fonction
polynomiale d'équation y =-0,0009x2 - 0,1237x + 4,1773 avec
R2= 0,96
ln (ni)
4,50
4,00
2,50
2,00
5,00
3,50
3,00
0,50
0,00
1,50
1,00
y = -0,0009x2 - 0,1237x + 4,1773 R2 = 0,9598
ln (ri)
ln (ni)
Polynomial (ln (ni))
Figure 16b : Diagramme Rang-fréquence des
espèces du groupement
à Daniellia oliveri et à Lonchocarpus
sericeus
La figure 16c permet de dégager les remarques suivantes
:
? La grande abondance de Daniellia oliveri qui est
au premier rang
? Un palier plus ou moins étagé
constitué en premier lieu de Pterocarpus erinaceus et de
Vitellaria paradoxa et qui sont
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
57
suivies des espèces intermédiaires dont
quelques unes sont : Anacardium occidentale, Lonchocarpus
sericeus, Anogeissus leocarpa, Parkia biglobosa,
Isobernilia doka etc
? Une queue constituée par les espèces rares
qui sont : Thalia welwitschii, Terminalia macroptera, Adansonia
digitata, Milicia excelsa, Piliostigma thonningii,
Colocasia exculenta
Cette distribution s'ajuste au mieux à une fonction
polynomiale d'équation y = -0,0037x2 - 0,3002x + 5,2936 avec
R2 = 0,96
ln (ni)
4,00
6,00
5,00
3,00
2,00
0,00
1,00
y = 0,0037x2 - 0,3002x + 5,2936 R2 = 0,9634
ln (ri)
ln (ni)
Polynomial (ln (ni))
Figure n°16c : Diagramme
Rang-fréquence des espèces du groupement
à Daniellia oliveri et à Pterocarpus
sericeus
? Diversité au sein des familles
Les familles les mieux représentées au niveau
de G1 sont : Anarcadiaceae (51%) ; Arecaceae (22%). La contribution des
familles telles que Icacinaceae, Ebenaceae et Apocynaceae est de 0,3%
(Tableau17).
Au sein du groupement G2, les familles qui dominent sont :
Ceasalpiniaceae (30%) ; Combretaceae (21%) suivies des Papilionaceae (14%)
(Tableau 18). Les Apocynaceae, les Myrtaceae et les Araceae sont les familles
les moins représentées (0,2%) (Tableau 18).
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
58
Les familles les plus abondantes au sein de G3 sont :
Ceasalpiniaceae (39%) ; Papilionaceae (14%) suivies des Combretaceae (12%)
(Tableau 19), tandis que les familles les moins contributives sont les
Myrtaceae, les Bombacaceae, les Araceae et les Caricaceae qui ont toutes un
pourcentage de contribution de 0,1%.
4.2.2.2- Spectres biologique et
phytogéographique
Les trois groupements ont la même tendance en ce qui
concerne le spectre biologique brut qui est constitué uniquement de
phanérophytes (Figure 17a). Les mésophanérophytes sont les
plus abondantes avec des pourcentages de 68%, 72% et 78% respectivement au sein
des groupements G1, G2 et G3. Les
mégaphanérophytes, les
microphanérophytes et les nanophanérophytes ont toutes une
contribution plus faible.
Concernant le spectre phytogéographique (Figure 17b),
les espèces guinéo-congolaises et pantropicales abondent avec un
pourcentage de 31% suivies des soudano-zambéziennes (23%) au niveau de
G1, tandis que ce spectre est essentiellement formé des espèces
à distribution continentale qui sont : soudano-zambéziennes
(34%), les soudaniennes (26%) au sein de G2. Quant au groupement 3 (G3), il est
essentiellement formé des espèces à distribution
pluri-régionales soudano-zambéziennes (53%) et celles
continentales soudaniennes (22%).
Dans l'ensemble, les espèces de
l'élément base Soudano-guinéennes sont très peu
représentées ou même quasi inexistantes. Les espèces
à large distribution ont une contribution faible, sauf au niveau de G1
où la proportion des pantropicales est relativement
élevée. Ceci confirme que le groupement G1 présente un
milieu plus ou moins perturbé par les actions anthropiques et à
la colonisation croissante du milieu par les espèces exotiques telles
que Azadirachta indica, Mangifera indica etc.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
Fr (%)
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
MPh Mph mph nph
TB
G1
G2
G3
59
Fr (%)
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
AM AT GC PA Pal Pan S SG SZ
TP
G1
G2
G3
Figure n°17a : Spectre brut des types
Figure n° 17b : Spectre brut des types
biologiques au sein des groupements phytogéographiques au
sein des groupements
4.3- Evolution des paramètres
dendrométriques des différents groupements
Les différents paramètres qui ont
été déterminés sont : la densité, la surface
terrière et la répartition des espèces par classe de
diamètre.
4.3.1- Densité et surface terrière
La densité des arbres au sein de G1 est de 138
pieds/ha dont 11pieds/ha pour Daniellia oliveri. Ce qui
équivaut à une contribution de 7,39% (Tableau 20).
La surface terrière totale pour l'ensemble du
groupement est égale à 5,425m2/ha avec une
contribution de 0,375m2/ha pour Daniellia oliveri soit
3,84%.
Un total de 186 pieds/ha a été recensé
au niveau du groupement G2. La densité de Daniellia oliveri est
de 44 pieds/ha correspondant à un taux de 24% de la densité
totale.
La surface terrière totale est de 4,82m2/ha
avec une contribution de 33% des pieds de Daniellia oliveri
correspondant ainsi à 1,58m2/ha.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
60
En ce qui concerne le groupement G3, La densité de
tous les individus est de 306 pieds/ha dont 115pieds/ha pour Daniellia
oliveri ; ce qui correspond à une contribution de 37,5%.
Daniellia oliveri à une surface
terrière de 4,41 m2/ha tandis que la surface terrière
totale est 9,25 m2/ha. Le taux de contribution de Daniellia
est de 48%.
De façon globale, la densité des ligneux croit
des champs aux formations plus boisées que sont les vieilles
jachères, les savanes et les forêts. Il en est de même pour
la surface terrière dans la contribution de Daniellia oliveri.
Les pieds de Daniellia oliveri se font plus rares dans les milieux
perturbés car les feuilles de cette espèce sont utilisées
comme emballage de « Lio » dans certains milieux. Dans les
zones moins perturbées telles que les milieux des groupements G2 et G3,
leur présence est plus remarquée car ils subissent moins de
pression. Les populations préfèrent utiliser ce qui est plus
accessible au niveau des champs et des jeunes jachères.
4.3.2- Répartition des individus par classe de
diamètre
La distribution des individus par classe de diamètre
suit la même allure au sein des différents groupements. Les
individus de diamètre compris entre 5 cm et 25 cm dominent au sein des
trois groupements (Figure 18). Les autres centres de classe (35 cm ; 55 cm ; 75
cm et 95 cm) ont une contribution plus faible.
Les individus de très gros diamètre (75 cm et
95 cm) sont quasi inexistants au niveau du G1 ; pourtant quelques pieds sont
notés au sein de G2 et G3. Ce qui prouve que dans les formations mois
perturbées il existe quelques pieds sénescents pour servir de
semencier.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
61
700
600
Nombre d'individus
500
G1
G2
G3
400
300
200
100
0
Centre de classe
15 cm 35 cm 55 cm 75 cm 95 cm
Figure n° 18 : Répartition des
individus par classe de diamètre au sein des différents
groupements
4.4- Analyse de la diversité par
localité
A partir des analyses de l'indice de diversité de
Shannon, de l'équitabilité de Pielou et la surface
terrière, la diversité au niveau des localités ayant fait
l'objet d'investigation se présente comme suit :
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
62
4.4.1- Localité d'Agbangnizoun
Tableau N° : 2 Paramètres de
diversité floristique étudiés par type de formation au
niveau de la Commune d'Agbangnizoun
Types de formations
|
Paramètres de
diversité étudiés
|
G
de Daniellia (m2/ha)
|
%
|
|
H (bits)
|
E
|
G
(m2/ha)
|
|
9
|
2,57
|
0,81
|
1,56
|
1,21
|
77
|
Champ
|
4
|
0,59
|
0,79
|
0,077
|
-
|
-
|
Jachère
|
8
|
1,61
|
0,63
|
0,041
|
0,022
|
53
|
|
S = Nombre total d'espèce H = Indice de diversité
de Shannon
E = Indice d'équitabilité de Pielou G = Surface
terrière
|
80
70
60
|
|
Pourcentage
|
%
|
50 40 30 20 10 0
|
|
|
Forêt galerie Champ Jachère
Formations
Figure n° 19a : Présence de Daniellia
oliveri d1,3 >0,5 cm dans les formations
végétales (Commune d'Agbangnizoun)
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
63
|
? Centre de placeau
TANVArrondissement où l'inventaire a eu lieu
E Savane arborée et arbustive
Forêt claire et savane boisée
Savane arborée et arbustive à emprise agricole
Savane herbeuse
Mosaique de cultures et de jachères à palmiers
Agglomération Route bitumée
Route toute saison
Piste
Chemin de fer
Limite de Département
Limite de commune Cours d'eau permanent
Cours temporaire
Limite d'arrondissement
Echelle : 1 / 165000
|
1°55 2°00
COMMUNE DE DJIDJA '
COMMUNE DE BOHICON
7°10 7°10 ' '
COMMUNE D'ABOMEY ?Hodja
|
|
|
|
|
|
|
FIGURE N° 19b : CARTE DE VEGETATION ET DE
POSITIONNEMENT DANS LA COMMUNE D'AGBANGNIZOUN
|
|
|
|
Dans la Commune d'Agbangnizoun, les différentes
formations végétales naturelles, ont disparu à la faveur
des champs et jachère (Figure 19b). Le long du fleuve Couffo et parfois
autour des cours d'eau qui l'alimentent, existent des galeries
forestières constituant la relique forestière qui témoigne
la présence dans le passé des formations boisées dans la
localité. Au niveau de cette formation (galerie forestière), l'on
observe une bonne structure de forêt avec une surface terrière de
1,22 mètre carré/ha ce qui est assez important pour une
localité où tous ligneux sont presque systématiquement
exploités à des fins diverses. Les formations ligneuses ont en
réalité cédé la place aux palmeraies sous
lesquelles se pratique une agriculture de type traditionnel.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
64
De l'analyse des résultats du tableau 2, il ressort
que l'espèce Daniellia oliveri participe à plus de 50%
à la structure de formation ligneuse. Cela peut être lié au
comportement d'essence pionnière de l'espèce. Elle abonde partout
dans les champs après les premières pluies, mais peu d'individus
arrivent à survivre après une campagne agricole. Ils sont
victimes d'exploitation massive des jeunes feuilles pour l'emballage de la
pâte lio dont les femmes de la localité sont
spécialistes. La récolte des feuilles d'emballage est une
pratique qui étête les sujets qui ont tendance à
s'élever. Dans les jachères, il arrive que certains sujets
parviennent à s'y dérober ; ils sont systématiquement
exploités après 3 à 5 ans de végétation
à des fins de bois énergie.
4.4.2- Localité de Djidja
Tableau N° : 3 Paramètres de
diversité floristique étudiés par type de formation au
niveau de la Commune de Djidja
Types de formations
|
Paramètres de
diversité étudiés
|
G
de Daniellia (m2/ha)
|
%
|
|
H
(bits)
|
E
|
G
(m2/ha)
|
|
10
|
2,11
|
0,77
|
1,56
|
0,19
|
48
|
Plantation
|
3
|
1,31
|
0,83
|
0,077
|
0,09
|
7
|
Champ
|
5
|
1,77
|
0,63
|
0,041
|
0,064
|
87
|
Jachère
|
8
|
1,71
|
0,68
|
0,052
|
0,024
|
35
|
|
S = Nombre total d'espèce H = Indice de diversité
de Shannon
E = Indice d'équitabilité de Pielou G = Surface
terrière
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
65
%
|
90 80 70 60 50 40 30 20 10
0
|
|
Pourcentage
|
|
Savane arborée
|
Plantation Champ Jachère
|
Formations
|
|
Figure n° 20a : Présence de
Daniellia oliveri d1,3 > 0,5 cm dans les formations
végétales de la Commune de Djidja
La localité de Djidja, présentée comme
le grenier du département du Zou (CARDER, 2001), possède des
potentialités appréciables en ressources ligneuses. La figure
20b, montre la répartition spatiale de la formation et permet de
constater l'existence de plusieurs types de formation allant de la galerie
forestière à la savane en passant par la forêt claire et la
plantation.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
66
FIGURE N°20b : CARTE DE VEGETATION ET DE
POSITIONNEMENT DU CENTRE DE PLACEAU DANS LA COMMUNE DE DJIDJA
T O G O
7°30
7°15'
DEPARTEMENT DU COUFFO
COMMUNE
1°40' 2° 2°10'
D'AGBAGNIZOUN
Co uff o
Alohou
Agouna
Kouékouékanm
Vévi
Gounoukoui
Djélékpédj
Kossouss Yê Ahouam
Co uff o
?
?
Sovlègn
?
?
?
Noudovago
Assèlèdj
MONSOURO
Kakatèho
Kouffo
Djessi
?
DJIDJA
?
COMMUNE D'ABOMEY
ZOUKO
2°
Forêt classée
Gbadagbd'At h i bé
?
?
?
DEPARTEMENT DES COLLINES
Oungbèg
Dan
COMMNUNE DE BOHICON
Setto
COMMUNE DE ZA-KPOTA
Atchérigb
Saloudji
2°10'
COMMUNE DE COVE
7°15'
Zou
2°30'
Conception et travaux de terrain : Rémy HOUEHOUNHA
Nov - Déc 2004
Sources : - Carte topo au 100 000 feuille d'Abomey - Image
LANDSAT TM et de 1994,1996 et
- Travaux de terrain
? Centre de placeau
ZOUKONArrondissement où l'inventaire a eu lieu
10 15 km
0 5
Planl
Cours d'eau Cours d'eau Limite d'une aire Route
biRoute toute Piste
Chemin de
fLimite de commune
Limite de département
Km
Limite d'Etat
Galerie
Forêt iclaire et savane Savane arborée et
bSavanei
iSavanel à emprise
iMosaïquel de cultures et
Echelle 1/ 350 000
Les potentialités forestières de la Commune de
Djidja attirent depuis plusieurs années, les exploitants de tout genre.
Ainsi, la localité est réputée pour la carbonisation, la
culture de l'igname et du coton, l'exploitation de bois d'oeuvre et le
pâturage. L'analyse du tableau 3 permet de constater une richesse
spécifique élevée au niveau de la savane arborée.
Les faibles valeurs observées dans l'ensemble pour l'indice de Shannon,
sont la conséquence d'une exploitation anarchique des ligneux qui a
favorisé le déboisement. Ce-ci a permis à l'espèce
Daniellia oliveri d'envahir les terres dégradées en tant
qu'espèce pionnière avec un nombre très
élevé d'individus. Selon nos enquêtes, Daniellia
oliveri produirait un charbon de bois de valeur énergétique
inférieure à la production d'autres espèces existantes
dans la localité. Les grands sujets sont donc épargnés de
sorte qu'ils participent à plus de 85% à la surface
terrière dans les champs.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
67
4.4.3- Localité de Zagnanado
Tableau N° : 4 Paramètres de
diversité floristique étudiés par type de formation au
niveau de la Commune de Zagnanado
Types de formations
|
Paramètres de
diversité étudiés
|
G
de Daniellia (m2/ha)
|
%
|
|
H (bits)
|
E
|
G
(m2/ha)
|
|
14
|
1,92
|
0,63
|
0,64
|
0,21
|
33
|
Savane arbustive
|
8
|
2,61
|
0,68
|
0,140
|
0,045
|
32
|
Plantation
|
4
|
0,75
|
0,37
|
0,047
|
-
|
-
|
Champ
|
4
|
0,26
|
0,12
|
0,057
|
-
|
-
|
Jachère
|
18
|
1,38
|
0,66
|
0,070
|
0,042
|
60
|
|
S = Nombre total d'espèce H = Indice de diversité
de Shannon
E = Indice d'équitabilité de Pielou G = Surface
terrière
|
60
50
40
|
|
Pourcentage
|
%
|
30 20 10 0
|
|
|
Savane arborée
|
Plantation Jachère
Formations
|
|
Figure n° 21a: Présence
de Daniellia oliveri d1,3> 0,5 cm dans les formations
végétales de la Commune de Zagnanado
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
68
0
5
10
15
? Centre de placeau
BANAM Arrondissement où l'inventaire a eu lieu
Galerie forestière
forêt dense semi-décidue et sèche
forêt claire et savane
boisée
Savane arborée arbustive et herbeuse
Savane à emprise agricole
Mosaïque de cultures et jachères
Agglomération
Savane marécageuse
Cours d'eau principal
Cours d'eau temporaire
Route en projet de
bitRoute toute saison
Limite de département
Limite de commune
Piste
Echelle : 1 / 400 000
7°10' 7°10'
DOVI
7°30'
7°20'
COMMUNE DE ZA-KPOTA
COMMUNE DE ZOGBODOMEY
COMMUNE DE COVE
2°15' 2°25' 2°35
Kaodj Massagbi
Bodéd
2°15' 2°25'
Zigo
Sow
? ? ?
?
COMMUNE DE DASSA
Ass?aingbo BANAMé
?
?
E N'Dokp
? ?
Zant
Agongbo Kpédékp
AgnangoABame
Doga-AlliZonmo
Vod
? ?
Houé
?
Tod
? ?
?
?
Dovi-
ZANGNANA gb @O
Dohounm è Houégbo- dji
O
COMMUNE DE OUINHI
Igboola--Lac Azili
2°35'
7°30'
7°20'
DEPARTEMENT DE L'OUEME
Figure n° 21b : CARTE DE VEGETATION ET DE
POSITIONNEMENT DU CENTRE DE PLACEAU DANS LA COMMUNE DE ZAGNANADO
Sources : - Carte topo au 1/ 200 000 feuille de zagnanado IGN -
Images LANDSAT TM 192-55 de 1991 - Travaux de terrain 2004
Conception et travaux de terrain : Rémy HOUEHOUNHA
Bien arrosée par divers cours d'eau et lacs, la Commune
de Zagnanado a environ le tiers de sa superficie occupé par la savane
marécageuse (Figure 21b). Dans cette formation végétale,
l'espèce Daniellia oliveri est totalement absente. Le reste de
la superficie soit les deux tiers, présente des formations
végétales très proches de celles rencontrées dans
la Commune de Djidja. A l'instar donc de cette commune, Zagnanado connaît
une forte perturbation de ces formations végétales qui
cèdent progressivement la place à la palmeraie. Localité
productrice de charbon de bois, les trouées occasionnées par
l'exploitation forestière, favorisent le développement des jeunes
plants d'espèces pionnières comme Daniellia oliveri ; Ce
phénomène se traduit par les valeurs enregistrées pour les
indices de diversité de Shannon. L'absence de grands sujets dans les
champs est le résultat d'une forte pression exercée sur
l'espèce par les populations pour les besoins de sculpture sur bois et
pour la carbonisation. Il faut signaler que la localité de Banamè
dans la Commune de Zagnanado,
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
69
est le village d'origine de la plupart des sculpteurs du
Bénin. Une forte menace pèse donc sur l'espèce dans cette
localité.
4.4.4- Localité de Dassa-Zoumè
Tableau N° 5 : Paramètres de
diversité floristique étudiés par type de formation au
niveau de la Commune de Dassa-Zoumè
Types de formations
|
Paramètres de
diversité étudiés
|
G
de Daniellia (m2/ha)
|
%
|
|
H (bits)
|
E
|
G
(m2/ha)
|
|
9
|
2,25
|
0,752
|
0,82
|
0,60
|
73
|
Savane arborée
|
16
|
1,98
|
0,70
|
0,865
|
0,396
|
45
|
Champ
|
5
|
0,539
|
0,230
|
0,127
|
0,085
|
68
|
Jachère
|
16
|
1,927
|
0,61
|
0,107
|
0 ,08
|
81
|
|
S = Nombre total d'espèce H = Indice de diversité
de Shannon
E = Indice d'équitabilité de Pielou G = Surface
terrière
90
80
70
60
50
%
40
30
20
10
0
Pourcentage
Forêt claire Savane
arborée
Champ Jachère
Formations
Figure n° 22a : Présence de Daniellia
oliveri d1,3 > 0,5 cm dans les formations végétales de la
Commune de Dassa-Zoumè
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
70
COMMUNE DE SAVALOU
7°4
7°3
7°5
2° 2°2
2°0
Forêt deLogozoh
l é
Figure n°22b : CARTE DE VEGETATION ET DE
POSITIONNEMENT DU CENTRE DE PLACEAU DANS LA COMMUNE DE DASSA
DEPARTEMENT DU ZOU
Zout
? ?
COMMUNE DE
?
Forêt E de
?
?
Gbèda
Ouis
Gbow Hounkpo è è
GLAZOUE
KER
DASSA O Awa
Gankpé
Paouing
Lèm
AdjanoudGounso Assi
?
?
GBAF-
O ? ? ? ? ? ? ? ?
SOKLOG
O
Zankouma
F
Mini
2°2
Goss
BanigAKOFODJOU B
LE
SourouwOué
Owo
Téw
2°2
Atchég
COMMUNE DE
Bètèkou
Agbogbo
2°2
SAVE
DEPARTEMENT
DU PLATEAU
7°
Ou é
7°5
7°4
7°3
Sources : - Carte topo au 1 / 200000 feuille d'Abomey IGN
1982
- Images LANDSAT TM et SPOT XS de1994 et 1996
- Travaux de terrain 2004
Conception et travaux de terrain : Rémy
HOUEHOUNHA
KER
E
?Centre de placeau
Galerie Forestière
Forêt dense semi-décidue
Forêt claire et savane boisée Savane arborée
et arbustive Savane saxicole
Savane à emprise agricole Mosaïque de cultures et
jachères Plan d'eau
Agglomération
Route bitumée Route toute saison
Piste importante
Chemin de fer
Cours d'eau permanent Cours d'eau temporaire Limite de commune
Limite de département Limite d'une aire protégée
1 Km
0 5 1
Arrondissement où l'inventaire a eu lieu
Echelle 1: 350000
Fortement dominée par la savane à emprise
agricole et par la mosaïque de cultures et jachères, la
localité de Dassa-Zoumè possède quelques portions de
galeries forestières et diverses savanes dont la savane saxicole (Figure
22b). De l'analyse des données floristiques recueillies, il
apparaît selon le tableau 5, une richesse spécifique plus
élevée au niveau des jachères et des savanes
arborées ; vient ensuite, la forêt claire. Par contre, elle est
plus faible au niveau des champs qui sont annuellement cultivés. Quant
à l'indice de diversité de Shannon, il est plus
élevé dans la forêt claire avec 2,25 bits contre 0,54 dans
les champs ce qui permet d'affirmer que les conditions sont plus favorables
dans les forêts claires que dans les champs. L'indice
d'équitabilité de Pielou confirme cette stabilité au
niveau des forêts claires. Dans l'ensemble, Daniellia oliveri
participe à plus de 68% à la surface terrière dans
les champs où on observe un nombre élevé de jeunes plants
traduisant le caractère pionnier de l'espèce. De même, les
habitudes alimentaires de la localité n'étant pas portées
sur la
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
71
consommation de lio, l'utilisation des feuilles de
l'espèce comme emballage n'est pas constatée. Par contre,
l'exploitation des rejets de tige de 3 à 5 années de
végétation pour des fins de bois de feu, est très
répandue. Cette pratique à terme, peut constituer une menace pour
l'espèce.
4.4.5- Localité de Savalou
Tableau N° 6 : Paramètres de
diversité floristique étudiés par type de formation au
niveau de la Commune de Savalou
Types de formations
|
Paramètres de
diversité étudiés
|
G
de Daniellia
(m2/ha)
|
%
|
|
H (bits)
|
E
|
G
(m2/ha)
|
|
11
|
2,79
|
0,80
|
0,89
|
0,26
|
29
|
Savane arborée
|
9
|
2, 33
|
0,80
|
0,306
|
0,15
|
49
|
Savane arbustive
|
5
|
1,97
|
0,85
|
0,097
|
0,022
|
22
|
Champ
|
12
|
2,48
|
0,76
|
0,08
|
0,045
|
56
|
Jachère
|
13
|
2,39
|
0,77
|
0,120
|
0,087
|
72
|
|
S = Nombre total d'espèce H = Indice de diversité
de Shannon
E = Indice d'équitabilité de Pielou G = Surface
terrière
80
70
60
%
50
40
30
20
10
0
Pourcentage
Jachère
Formations
Forêt claire
Champ
Savane arborée
Savane arbustive
Figure n° 23a : Présence de
Daniellia oliveri d1,3 > 0,5 cm dans les formations
végétales de la Commune de Savalou
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
72
?
8°10
8°10
?
?
OTOL
COMMUNE DE
BANTE
?
Yagb
?
Kpatab
?
Miniki
DOUM
8° Ekpa
8°
Loukou
Adahou
Doyiss
Lahot
T O G O
?
Kananhou
Forêt classée de
?
AgramidjodS l
Attakè
?
SAVAL
Ouss
Monkp
Zounzonka
nmLogozoh è
Kpakpass
Sohèdji
Bikoro
Zoud
Tchetti
Lama
Sossè
Atakpakanm
Echelle 1: 400 000
? ?
DJALOUK
0 10
20 30
km
Kitipli
? ? ?
Kokoro
COMMUNE
Hounto
DE DASSA
Zo u
DEPARTEMENT DU ZOU
COMMUNE DE GLAZOUE
Gobad
Couffo
7°45 ? ? ? 7°45
Figure n° 23b : CARTE DE VEGETATION ET DE
POSITIONNEMENT DU CENTRE DE PLACEAU D ANS LA COMMUNE DE SAVALOU
1°40 1°50 2°
1°40 1°50 2°
Konkondj
Djaloum
i
? Centre de placeau
DOUMEArrondissement où l'inventaire
a eu lieu
Conception et travaux de terrain : Rémy HOUEHOUNHA
Sources : - Carte topo au 1/ 200 00 feuilles d'Abomey et de
Savè - Images LANDSAT TM et SPOT XS de 1994, 1996 et 1998
- Travaux de terrain 2004
Galerie Forestière
Forêt dense semi-décidue
Forêt claire et savane boisée Savane arborée
et arbustive Savane saxicole Savane à emprise agricole Mosaïque de
cultures et jachères Agglomération Route bitumée
Route toute saison Piste importante
Cours d'eau permanent Cours d'eau temporaire Limite de Commune
Limite de département Limite d'Etat
Limite d'une aire protégée
Les formations végétales de la Commune de
Savalou sont très proches de celles de Dassa (Figure 23b). L'analyse des
données floristiques recensées au niveau de cette localité
permet de constater selon le tableau 6, une richesse spécifique plus
élevée dans les jachères, dans les champs et en
forêt claire. Ceci témoigne l'importance qu'accordent les
agriculteurs aux espèces ligneuses dans les agro-systèmes.
Les valeurs observées dans l'ensemble des formations
à travers l'indice de Shannon, montrent une faible perturbation des
formations végétales ; ce qui est confirmé par les indices
d'équitabilité de Pielou tous proches de la valeur 1. Les
espèces ici ont presque la même importance. Quant au partage des
ressources du milieu, les pourcentages observés pour la surface
terrière de Daniellia oliveri par rapport à l'ensemble
des espèces, paraît bien élevé sauf au niveau de la
savane arbustive et de la forêt claire. Ceci témoigne le faible
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
73
engouement des populations pour l'espèce dans
l'utilisation de son bois à des fins diverses ; contrairement au cas de
la Commune de Zagnanado où le bois de cette espèce est
très recherché pour la sculpture sur bois.
4.4.6- Localité de Savè
Tableau N° 7 : Paramètres de
diversité floristique étudiés par type de formation au
niveau de la Commune de Savè
Types de formations
|
Paramètres de diversité
étudiés
|
G
de Daniellia
(m2/ha)
|
%
|
|
H (bits)
|
E
|
G
(m2/ha)
|
|
8
|
1,59
|
0,56
|
0,64
|
0,25
|
39
|
Savane arborée
|
4
|
1,25
|
0,62
|
0,50
|
-
|
-
|
Savane arbustive
|
10
|
2,34
|
0, 70
|
0,14
|
0,064
|
45
|
Champ
|
6
|
1,93
|
0,75
|
0,085
|
0,019
|
22
|
Jachère
|
13
|
3,26
|
0,88
|
0,074
|
0,040
|
54
|
Plantation
|
8
|
1,36
|
0,52
|
0,64
|
0,25
|
39
|
|
S = Nombre total d'espèce H = Indice de diversité
de Shannon
E = Indice d'équitabilité de Pielou G = Surface
terrière
60
50
%
40
30
20
10
0
Pourcentage
Formations
Jachère
Plantation
Forêt claire
Savane arborée
Savane arbustive
Champ
Figure n° 24a : Présence de
Daniellia oliveri d1,3 > 0,5 cm dans le formations
végétales de la Commune de Savè
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
74
Forêt claire et savane boisée Savane arborée
et arbustive Savane saxicole Savane à emprise agricole Mosaïque de
cultures et jachères Plan d'eau
Agglomération Route bitumée
Route toute saison Piste importante Chemin de fer
Cours d'eau permanent Cours d'eau temporaire Limite de commune
Limite de département Limite d'Etat
Limite d'une aire protégée
Echelle 1: 450 000
7°4
COMMUNE DE DASSA
DE GLAZOUE
COMMUNE
COMMUNE DE OUESSE
? ? ?
8°1 é ? KABOUA 8°
7°4
'
2°2 2°3 2°4
2°2 2°3 2°4
Atcha
Forêt de l'Ouémé
Oué
Kalak
Boub
Dani
Bess
é
Igbod
Okp
SAV
Dih
Non
Akongbé ré
?
Monté
Bess
?
Be ss
Okoun
?
?
Ala
Djab
Okp
?
?
Ok Gogopa
Oké
?
?
?
? ?
?
8 Gobé E Mo 8
1
Figure n° 24b : CARTE DE VEGETATION ET DE
POSITIONNEMENT DU CENTRE DE PLACEAU DANS LA COMMUNE DE SAVE
0 3Km
1 2
Source : - Carte topo au 1:200 000 feuille de Savè IGN
- Images LANDSAT TM et SPOT XS 1994, 1996 et 1998
- Travaux de
Conception et travaux de terrain : Rémy HOUEHOUNHA
? Centre de placeau
KAB Arrondissement où l'inventaire a eu lieu
Galerie Forestière
Forêt dense semi-décidue
La présence de la forêt classée de
l'Ouémé-Boukou et la proximité de la République
Fédérale du Nigeria, auraient des influences positives sur
l'état de végétation de la Commune de Savè qui
tranche nettement avec celui de Dassa et de Savalou (Figure 24b). Toutefois, la
faible diversité observée au niveau de la forêt claire, de
la savane arborée et des champs, est le résultat d'une forte
emprise humaine sur les formations végétales. En effet, la
Commune de Savè constitue un important pôle d'attraction pour les
colons agricoles5 venus pour la plupart de Djidja à la
recherche de terres fertiles pour la culture d'igname (GUEDOU, 2001). Dans les
formations végétales, Daniellia oliveri participe
à près de 40% à la structure de l'ensemble
5 Les colons agricoles sont des agriculteurs venus d'ailleurs,
à la recherche de terres fertiles. Ils s'installent dans les formations
végétales avec l'accord des propriétaires terriens pour
produire exclusivement, les cultures vivrières. Ils quittent dès
épuisement des terres et partent à la conquête de nouvelles
terres plus productives.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
75
des formations de la Commune. Ce taux est tout de même
faible pour une essence pionnière si des pressions ne sont pas
exercées sur elle.
Les faibles valeurs observées dans l'ensemble pour les
indices de Shannon, confirment bien la forte perturbation subie par le milieu.
C'est peut-être le résultat de l'exploitation abusive et
incontrôlée des ligneux pour la fabrication des pirogues, ou pour
la carbonisation. Cette dernière activité est celle à la
quelle se livrent les agriculteurs pendant la saison sèche pour
compenser les déficits budgétaires régulièrement
constatés après la vente du coton. Dans les formations
végétales, Daniellia oliveri participe à
près de 40% de la structure des formations floristiques de la
Commune.
4.5- Les usages de Daniellia oliveri dans le
centre du Bénin 4.5.1- Analyse quantitative des
usages
Quinze usages possibles ont été recensés
au cours des enquêtes de terrain (Tableau 8). Ce recensement
révèle qu'en dehors de la production d'encens, de fourrage, de
bois de feu et le traitement des maladies, l'usage des organes de Daniellia
oliveri dans le centre du Bénin, varie d'une localité
à une autre.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
76
Tableau n° 8 : Informations sur les usages de
Daniellia oliveri dans le centre du Bénin
Usages
Localités
|
Emballage de lio
|
Production d'encens
|
Production de fourrage
|
Production de bois de feu
|
Production de charbon de bois
|
Bois de sculpture
|
Bois de menuiserie
|
Bois pour la fabrication de mortier et pilon
|
Production de cendre pour la postasse
|
Bois de charpente
|
Traitement de maladie
|
Production de manche d'outil agricole
|
Cure-dents
|
Bois pour la fabrication de pirogue
|
Bois de production de champignon
|
Zagnanado/Banamè
|
100%
|
100%
|
50%
|
100%
|
50%
|
100%
|
0%
|
25%
|
0%
|
25%
|
75%
|
25%
|
0%
|
0%
|
0%
|
Zagnanado/Dovi
|
100%
|
75%
|
0%
|
100%
|
25%
|
25%
|
0%
|
25%
|
0%
|
0%
|
100%
|
25%
|
0%
|
0%
|
0%
|
Djidja/Zounkon
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
25%
|
25%
|
0%
|
50%
|
0%
|
0%
|
100%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
Djidja/Monsourou
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
25%
|
25%
|
25%
|
25%
|
0%
|
0%
|
75%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
Agabangnizoun/ Adingnigon
|
100%
|
75%
|
0%
|
100%
|
0%
|
0%
|
25%
|
25%
|
0%
|
0%
|
75%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
Agabangnizoun/ Sinwé
|
100%
|
25%
|
50%
|
100%
|
0%
|
0%
|
0%
|
25%
|
0%
|
0%
|
100%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
Savalou/Djaloukou
|
0%
|
50%
|
100%
|
100%
|
25%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
100%
|
25%
|
0%
|
0%
|
0%
|
Savalou/Doumè
|
0%
|
50%
|
100%
|
100%
|
25%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
75%
|
25%
|
0%
|
0%
|
0%
|
Dassa/Kèrè
|
0%
|
0%
|
100%
|
100%
|
25%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
75%
|
0%
|
25%
|
0%
|
25%
|
Dassa/Akofodjoulè
|
0%
|
0%
|
100%
|
100%
|
25%
|
25%
|
0%
|
0%
|
25%
|
25%
|
100%
|
0%
|
25%
|
0%
|
25%
|
Savè/Kaboua
|
0%
|
0%
|
100%
|
100%
|
50%
|
25%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
75%
|
0%
|
25%
|
100%
|
0%
|
Savè/Yahoui
|
0%
|
0%
|
100%
|
100%
|
50%
|
25%
|
0%
|
0%
|
25%
|
0%
|
100%
|
0%
|
25%
|
75%
|
25%
|
|
|
|
|
|
= Localité où l'usage de Daniellia oliveri
n'est pas déclaré = Localité où l'usage de
Daniellia oliveri est important
= Localité où l'usage de Daniellia oliveri
est très important
|
|
0%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
25%
|
|
50%
|
|
|
|
|
|
75%
|
|
100%
|
Dans les localités de Zagnanado, de Djidja et
d'Agbangnizoun, les feuilles de Za sont très utilisées
pour l'emballage de lio. Cette information qui est reçue des
50% des enquêtés en général et des 100% des
enquêtés des localités précitées, montre que
la préparation de la pâte lio est uniquement
localisée dans le Département du Zou.
De même, l'utilisation de l'encens de Daniellia
oliveri est observée au niveau des groupes socio-communautaires
Fon et Mahi. Ce sont les enquêtés des
localités de Zagnanado, de Djidja, d'Agbangnizoun et de
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
77
Savalou qui renseignent sur cette pratique. En effet, 71% des
enquêtés des localités ci-dessus citées font usage
de l'encens de Daniellia oliveri dans les traitements des troubles dus
à la sorcellerie.
Quant aux usages relatifs au cure-dents, à la
production des cendres, à la fabrication des pirogues et à la
production de champignon, les informations renseignent que ces pratiques
existent au niveau des groupes communautaires nago de Dassa et de
Savè. 25% des enquêtés desdites localités ont
connaissance de ces pratiques contre 0% pour les autres localités figure
25a.
100%
90%
80%
70%
60%
50%
P
o u r c e n t a g e
des en q u ê t é s ( l o c a li t é s
)
40%
30%
20%
10%
0%
Localités (groupes communautaires Mahi, Fon
et Nago)
Figure n° 25a : Etat comparatif des
usages de Daniellia oliveri au sein des groupes socio-communautaires
de la zone d'étude
Emballage lio
Production d'encens
Production de fourrage
Production bois de feu
Production charbon de bois
Bois de sculpture
Bois de menuiserie
Bois pour mortier et pilon
Production de cendre pour postasse
Bois de charpente
Traitement de maladie
Production de manche d'outil agricole
Cure-dents
Bois pour fabrication de pirogue
Bois de production de champignon
S a v è / K a b o u a
Za g nanado/
B
a n a m è
S a v a l o u / Djaloukou
D a s s a /
A k o f o d j o u l è
A g a b a n g n i z o u n / A d i n g n i g o
n
De façon comparative, les usages de Daniellia oliveri
dans le centre du Bénin se présentent comme suit :
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE DE
DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
78
Groupes socio-communautaires Fon
Localités (Groupes socio-communautaires
Fon)
Emballage lio
Production d'encens
Production de fourrage
Production bois de feu
Production charbon de bois
Bois de sculpture
Bois de menuiserie
Bois pour mortier et pilon
Production de cendre pour postasse
Bois de charpente
Traitement de maladie
Production de manche d'outil agricole
Cure-dents
Bois pour fabrication de pirogue
Bois de production de champignon
Figure n° 25b : Etat comparatif des usages de
Daniellia oliveri au sein des groupes socio-communautaires
Fon
Pourcentage des enquêtés
(localités)
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
D jidja/
M onsourou
D jidja/ Zounkon
A gabangnizoun/ Sinw é
A gabangnizoun/ A dingnigon
Les usages de Daniellia oliveri au sein des groupes
socio-communautaires Fon varient selon la disponibilité de la
ressource. Si dans les localités de Djidja la présence d'arbres
de diamètre supérieur permet de faire la carbonisation et la
sculpture sur bois, dans les localités d'Agbangnizoun les rares
îlots qui contiennent Daniellia oliveri sont exploités
pour la fabrication de mortier et pilon (figure 25b).
|
100%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pourcentage des enquêtés
(localités)
|
90%
|
|
|
|
80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0%
|
|
|
Emballage lio
Production d'encens
Production de fourrage
Production bois de feu
Production charbon de bois
Bois de sculpture
Bois de menuiserie
Bois pour mortier et pilon
Production de cendre pour postasse
Bois de charpente
Traitement de maladie
Production de manche d'outil agricole
Cure-dents
Bois pour fabrication de pirogue
Bois de production de champignon
|
|
|
|
|
|
Localités (groupes socio-communautaires
Mahi)
Zagnanado/ Banamè
|
Zagnanado/ Dovi
|
Savalou/ Djaloukou
|
Savalou/ Doumè
|
Figure n° 25c : Etat comparatif des usages de
Daniellia oliveri au sein des groupes socio-communautaires
Mahi
Groupes socio-communautaires Mahi
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE DE
DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
79
Au sein des groupes socio-communautaires Mahi, les
usages sont plus importants dans les localités de Zagnanado que celles
de Savalou. Toutefois les Communes de Zagnanado et de Savalou étant des
régions de transhumance, l'usage de Daniellia oliveri à
des fins de fourrages est signalé. La localité de Zagnanado
détenant seule le monopole de la sculpture sur bois (figure 25c).
Groupes socio-communautaires Nago
Pourcentage des enquêtés
(localités)
|
100%
90%
|
|
|
80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0%
|
Emballage lio
Production d'encens
Production de fourrage
Production bois de feu
Production charbon de bois
Bois de sculpture
Bois de menuiserie
Bois pour mortier et pilon
Production de cendre pour postasse
Bois de charpente
Traitement de maladie
Production de manche d'outil agricole
Cure-dents
Bois pour fabrication de pirogue
Bois de production de champignon
|
Localités (groupes communautaires
Nago)
D assa/ K èrè
|
D assa/
A kofodjoulè
|
Savè/ Kaboua
|
Savè/ Yahoui
|
Figure n° 25d : Etat comparatif des usages de
Daniellia oliveri au sein des groupes socio-communautaires
Nago
Le groupe socio-communautaire Nago des
localités Dassa et Savè semble avoir les mêmes usages
Daniellia oliveri sauf pour fabrication de pirogues reconnue à
la localité de Savè (figure 25d).
4.5.2- Valeur utilitaire des usages 4.5.2.1-
Emballage de lio
Le lio est une pâte à base de maïs.
C'est un repas très apprécié par les populations du Zou.
Il se conserve sans soins particuliers pendant quatre à sept jours. Le
lio est accompagné avec toutes les
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE DE
DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
80
sauces en général et plus
particulièrement avec la sauce légume. L'emballage de lio
nécessite une quantité importante de jeunes feuilles de
Daniellia oliveri (Photos 6 et 7).
Photos n° 6 et 7 : Récolte
des feuilles de Daniellia oliveri pour l'emballage de lio
dans la Commune d'Agbangnizoun Cliché :
Rémy HOUEHOUNHA (2005)
Très souvent, ces feuilles se conservent mal et ne
peuvent servir à l'état sec, à l'emballage de
lio.
Pendant les périodes des travaux champêtres
surtout, il arrive que les rejets producteurs des jeunes feuilles
fraîches se raréfient dans les champs. Pour supplier au manque,
d'autres espèces de remplacement sont utilisées. Les feuilles de
ces espèces ont cependant une capacité de conservation de lio
très faible et sont moins appréciées par les
consommateurs (Tableau 9).
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
81
Tableau n° 9 : Informations sur les feuilles
des essences utilisées pour emballer lio dans le centre du
Bénin
Essences
Localités
|
Daniellia oliveri
|
Manihot exculenta
|
Manihot glaziovii
|
Gmelinia arborea
|
Sterculla tragacantha
|
Holarrhena floribunda
|
Thalia welwitschii
|
Calopogonium mucunoides
|
Ficus umbellata
|
Afzelia africana
|
Musa sinesis
|
Vitellarla paradoxa
|
Bliglia sapida
|
Colocasia sculenta
|
Antiaris africana
|
Malacantha alnifolia
|
Autres
|
Zagnanado/Banamè
|
***
|
**
|
*
|
-
|
**
|
*
|
-
|
*
|
-
|
-
|
-
|
-
|
*
|
*
|
-
|
*
|
*
|
Zagnanado/Dovi
|
***
|
**
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
**
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
*
|
Djidja/Zounkon
|
***
|
**
|
*
|
-
|
-
|
-
|
|
*
|
*
|
*
|
-
|
-
|
*
|
-
|
-
|
*
|
*
|
Djidja/Monsourou
|
***
|
**
|
*
|
-
|
-
|
-
|
**
|
-
|
*
|
**
|
-
|
**
|
*
|
*
|
*
|
-
|
-
|
Agabangnizoun/ Adingnigon
|
***
|
**
|
*
|
*
|
**
|
**
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
*
|
*
|
Agabangnizoun/ Sinwé
|
***
|
**
|
-
|
-
|
-
|
-
|
*
|
**
|
*
|
*
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
*
|
- Pas utilisé
* Peu utilisé
** Utilisé
*** Très utilisé
4.5.2.2- Production d'encens
La coulée de la sève de Daniellia oliveri
se durcie au contact de l'air et donne un produit de l'encens. Ce produit
est très utilisé dans certains cultes religieux et permettrait
d'exorciser certains mauvais esprits. Selon les informations reçues des
guérisseurs traditionnels rencontrés, la présence de la
sève magique dans le Daniellia oliveri empêcherait les
mauvais esprits de prendre comme refuge les arbres de Daniellia
oliveri. Cette capacité à refouler les mauvais esprits
jouerait contre la protection traditionnelle de l'espèce que la
population brûle, ou exploite sans crainte de subir la colère des
mauvais esprits.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
82
4.5.2.3- Production de fourrage
Les zones d'élevage de boeufs et celles de la
transhumance connaissent une utilisation des jeunes feuilles de Daniellia
oliveri pour l'alimentation des bovins et des caprins (Photos 8 et 9).
Photos n° 8 et 9 : Alimentation des
animaux domestiques avec les feuilles de Daniellia oliveri dans la
Commune de Savè
Cliché : Rémy HOUEHOUNHA
(2005)
En effet, il a été constaté
qu'après un défrichement ou après le passage du feu, la
régénération de Daniellia oliveri produit des
jeunes feuilles tendres qui sont très appétées par les
animaux.
De façon générale, il faut signaler que
le mouvement des animaux est visible pendant la saison sèche au niveau
des savanes brûlées et des nouveaux défrichements où
les troupeaux transhumants et autochtones se concurrencent.
4.5.2.4- Production de bois de feu
Il a été constaté que beaucoup de
ménages dans les milieux ruraux utilisent le bois de Daniellia
oliveri comme source d'énergie domestique.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
83
|
Le bois de feu à partir de Daniellia oliveri
est récolté dans les jachères et dans les savanes. Ce
sont des rejets d'un (01) à trois (03) mètres de hauteur et ayant
un diamètre inférieur à 10 cm. Ils sont coupés,
séchés et stockés pour la cuisson des repas ou pour la
préparation de Sodabi et de l'huile de
|
Photo n° 10: Récolte
des rejets de tige de Daniellia oliveri pour utilisation de bois de
feu dans la Commune de Dassa Cliché :
Rémy HOUEHOUNHA (2005)
palme (Photo 10).
|
4.5.2.5- Production de charbon de bois
Photo n° 11: Coupes
anarchiques des pieds de Daniellia oliveri pour la fabrication du
charbon dans la Commune de Zagnanado
Cliché : Rémy HOUEHOUNHA
(2005)
Dans les zones de production de charbon de bois, le bois de
Daniellia oliveri fait partie des essences exploitées pour
produire le charbon de bois. A ce niveau, les gros arbres coupés lors
des défrichements ou se trouvant dans des savanes arborées ainsi
que les arbustes ayant un diamètre supérieur à 10 cm sont
concernés (Photo11). Le bois
est coupé en morceaux empilé puis recouvert de
feuilles et de terre
pour former le four à charbon.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
84
Dans la zone d'étude, le charbon de bois produit est
destiné pour la consommation des grands centres urbains (Cotonou,
Porto-Novo, Bohicon, Abomey). Cette production fait donc l'objet d'une
transaction commerciale importante.
4.5.2.6- Bois pour la sculpture
Le bois de Daniellia oliveri est très
apprécié par les sculpteurs de la zone d'étude. De
très beaux fauteuils de salon et autres objets d'art sont
réalisés à partir de ce bois (Photo12). Certaines familles
à Zagnanado sont spécialisées dans cet art et exercent
leurs activités dans la plupart des localités du pays. Les
fauteuils à base de Daniellia oliveri sont très
prisés et sont même exportés hors du territoire national.
Jadis réalisés pour la cour royale avec le bois d'Iroko
(Milicia excelsa), ce bois fit rapidement place à Daniellia
oliveri suite à sa raréfaction.
Photo n° 12: Fabrication des
fauteuils et objets d'art à partir du bois de Daniellia oliveri
dans la Commune de Zagnanado
Cliché : Rémy HOUEHOUNHA
(2005)
Photo n° 13 : Masque
guèlèdè fabriqué à partir du bois
du Daniellia oliveri dans la Commune de Savè
Cliché : Rémy HOUEHOUNHA (2005)
De même, le bois de Daniellia oliveri est
utilisé pour la fabrication des masques
"guèlèdè" (Photo 13). Le masque
guèlèdè est un élément important du
culte des populations nago et yoruba du Bénin.
Classé comme patrimoine mondial par l'UNESCO en 2001 avec un
siège qui
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
85
sera construit à Savè, le
guèlèdè est vénéré par les
populations de ces groupes socio-communautaires. Le culte populaire
guèlèdè est pratiqué pendant les
réjouissances et funérailles.
4.5.2.7- Bois pour la menuiserie
Le constat de l'utilisation du bois de Daniellia oliveri
s'est surtout limité à la fabrication des cercueils dans
certaines localités ayant fait l'objet d'enquête.
Les raisons liées aux vertus mystiques du bois, sont
des arguments avancés par les menuisiers pour justifier l'utilisation de
ce bois. Le bois de Daniellia oliveri est également
utilisé pour la menuiserie légère notamment les tabourets,
les étagères, etc.
4.5.2.8- Bois pour la fabrication des mortiers et
pilon
Parmi les bois des essences utilisées pour la
fabrication des mortiers et du pilon figure le bois de Daniellia
oliveri.
Ustensiles de cuisine par excellence, le mortier et le pilon
sont des instruments indispensables dans la cuisine des populations des groupes
socio-communautaires mahi et yoruba ayant pour alimentation
de base l'igname pilé (Agou).
4.5.2.9- Production de cendre
Très rare mais signalée dans le
département des Collines, l'utilisation du bois de Daniellia oliveri
pour la production des cendres destinées à la fabrication du
savon, de la potasse est observée. C'est une pratique peu
répandue. Elle consiste à réduire les gros bois en cendres
qui sont ramassés, traités et combinés avec d'autres
produits naturels ou chimiques pour donner du savon ou de la potasse.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
86
4.5.2.10- Bois de charpente et bois de coffrage
Les gros pieds de Daniellia oliveri sont sciés
en chevrons utilisés pour la charpente des maisons. Ils sont
également transformés en planches pour les travaux de
coffrage.
4.5.2.11- Bois pour la fabrication de manches d'outils
agricoles
Les outils agricoles utilisés par les populations
locales ont généralement le manche en bois. Plusieurs
espèces sont utilisées à ces fins ; parmi ces
espèces, Daniellia oliveri a été cité dans
les localités des groupes socio-communautaires Mahi des
Départements du Zou et des Collines. La houe, la daba, la hache et la
pioche sont les principaux outils concernés par cet usage.
4.5.2.12- Bois pour cure-dents
Le bois de Daniellia oliveri sert parfois de brosse
végétale communément appelée cure-dents. Moins
apprécié que le bois de certaines essences forestières, le
cure-dents à base du bois de Daniellia oliveri
possèderait des vertus thérapeutiques efficaces dans le
traitement des maux buccaux selon nos enquêtes de terrain.
4.5.2.13- Bois pour la fabrication de pirogue
Photo n° 14 : Pirogue
fabriquée à partir du bois de Daniellia oliveri pour la
traversée de la rivière Okpara dans la Commune de Savè
Cliché : Rémy HOUEHOUNHA
(2005)
Spécifique aux localités de Savè, le bois
Daniellia oliveri est utilisé pour la fabrication de pirogue.
Ce instrument modeste de navigation fluviale, contribue à la
traversée de la rivière Okpara, facilitant aussi les
échanges divers entre les peuples nigérians et béninois
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
87
(Photo 14). Les pirogues sont fabriquées sans grand
soin. Elles sont constituées de planches assemblées par des
spécialistes originaires du Nigeria.
4.5.2.14- Bois pour la production de champignon
Les bois morts de Daniellia oliveri en
décomposition, produisent des champignons comestibles. Cette production
a été signalée dans le département des Collines par
le groupe socio-communautaire Nago de Savè.
4.6- Importance environnementale et
socio-économique
Le constat des divers usages de Daniellia oliveri au
sein des populations des groupes socio-communautaires Fon, Mahi et
Nago des localités ayant fait l'objet d'investigation,
mérite qu'un attention soit portée sur les points suivants :
? La contribution de l'espèce au maintien de la
diversité Biologique.
? La contribution de l'espèce à la lutte contre
les changements Climatiques.
? La contribution de l'espèce au programme de
sécurité Alimentaire.
? La contribution de l'espèce au développement
de la pharmacopée.
4.6.1- Contribution de l'espèce à la
diversité biologique
Bien que ne supportant pas d'être dominé,
Daniellia oliveri s'est montré présent dans des
formations végétales variées en cohabitation avec plus
d'une quinzaine d'espèces différentes. Cette vie en
communauté qui fait corps avec le milieu qui l'abrite, permet
d'entretenir avec celui-ci, une parfaite harmonie appelée
écosystème.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
88
Ainsi, l'on parle des savanes à Daniellia dans
la Commune de Savè, des jachères à Daniellia dans
la Commune de Zagnanado (CARDER-ZOU, 2003).
4.6.2- Contribution de l'espèce dans la lutte contre
les effets des changements climatiques
Le développement de la civilisation industrielle sans
précaution, laisse apparaître à nos jours, les
conséquences des émissions continues des polluants de la
combustion et des gaz de synthèse (ARQUES, 1998). La destruction des
forêts par les pluies acides, les trous d'ozone, le réchauffement
de l'atmosphère etc, en sont des résultantes.
Les variations climatiques sont souvent à l'origine des
modifications de la végétation, responsables des
déplacements des espèces animales et humaines. Limiter
l'accroissement des zones arides, revient à conserver une proportion de
couvert végétal sur un territoire donné. Selon les normes
de la FAO, au moins 35% des territoires des nations devraient être
couverts en massifs forestiers. Les statistiques disponibles sur le
Bénin indiquent un taux de couverture de 23,75% (CENATEL, 1998).
Conscientes de la situation, les autorités
béninoises, dans la définition des objectifs de la politique
forestière du pays, ont inscrit des lignes visant un accroissement du
taux de couverture forestière. La forte capacité de
régénération de Daniellia oliveri dans le centre
du Bénin, sa présence dans des formations végétales
variées et son adaptation à différents types de reliefs,
permettent de la citer parmi les espèces autochtones capables de
contribuer à la lutte contre la désertification.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
89
4.6.3- Contribution de l'espèce à la
sécurité alimentaire
Malgré la pression démographique, Daniellia
oliveri participerait au maintien du potentiel de production agricole du
plateau d'Abomey (LAWANI, 2003). Selon nos enquêtes, il a
été constaté que les
exploitations agricoles portant une végétation
prédominée par Daniellia oliveri seraient
cultivées pendant des années successives sans paraître
épuisées. Aussi, les placeaux installés dans les divers
champs cultivés, ne rendent-ils pas compte de la présence des
cultures vivrières de toutes. Ces cultures s'adaptent parfaitement aux
sols portant une importante couverture de rejets de Daniellia oliveri.
Sur un autre plan, le tapis formé par le feuillage des rejets de
cette espèce, formerait un écran qui permettrait d'amortir la
violence des gouttes de pluie sur le sol. En agriculture, cet effet est
bénéfique puisqu'il empêche la dégradation et
l'érosion du sol. Un sol non dégradé et
protégé contre l'érosion, peut assurer la production
vivrière, contribuant à la sécurité alimentaire.
Enfin, le rôle joué par les feuilles de Daniellia oliveri
dans l'emballage de lyo contribue aussi à la
sécurité alimentaire au quotidien.
4.6.4- Contribution de l'espèce au
développement de la pharmacopée
Les organes des plantes médicinales provenant de la
cueillette sauvage, sont utilisés par beaucoup de
tradi-thérapeutes en activité au Bénin. Outre les
praticiens professionnels, la population elle-même se soigne
régulièrement par automédication
traditionnelle6, en consommant de fait, une quantité
considérable d'organes de plantes médicinales. Dans le cadre de
notre étude, les vertus thérapeutiques de Daniellia oliveri
recensées dans le centre du Bénin portent sur vingt et une
maladies (Tableau 10). Quatre parties essentielles de l'arbre sont
utilisées (feuille, écorce, racine, sève).
6 Connaissances ancestrales transmises de bouche aux oreilles.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE DE
DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
90
Tableau n° 10 : Connaissance des vertus
thérapeutiques de l'espèce Daniellia oliveri par les
enquêtés
Départements
|
Communes /
Arrondissements
|
MALADIES
|
Paludisme/Ictère
|
Sorcellerie
/Mauvais esprits
|
Excès de
température chez les enfants
|
Impuissance sexeulle chez l'homme
|
Crise cardiaque
|
Accouchement difficile (femme enceinte)
|
Toux
|
Rhumatisme
|
Plaie bucale
|
Maux de dents
|
Retard de
croissance chez les enfants
|
Fragilité des os des enfants
|
besoin de fortifiants
|
Fièvre éruptive (rougeole)
|
Vertige
|
Maux de ventre chez les
nourrissons
|
Diarrhée
|
Maux de tête
|
Blennorragie
|
Vomissement
|
Diabète
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
Zou
|
Zagnanado/Banamè
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
50%
|
0%
|
0%
|
0%
|
50%
|
50%
|
100%
|
100%
|
50%
|
50%
|
50%
|
50%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
50%
|
50%
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
25%
|
25%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
50%
|
50%
|
0%
|
0%
|
Zagnanado/Dovi
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
50%
|
0%
|
50%
|
50%
|
0%
|
0%
|
100%
|
100%
|
50%
|
50%
|
50%
|
50%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
50%
|
50%
|
50%
|
50%
|
50%
|
50%
|
25%
|
25%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
50%
|
25%
|
0%
|
0%
|
Djidja/Zounkon
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
50%
|
0%
|
50%
|
50%
|
50%
|
50%
|
100%
|
100%
|
25%
|
25%
|
50%
|
50%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
50%
|
50%
|
25%
|
25%
|
50%
|
50%
|
50%
|
50%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
50%
|
50%
|
0%
|
0%
|
Djidja/Monsourou
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
0%
|
50%
|
50%
|
25%
|
25%
|
50%
|
50%
|
25%
|
25%
|
50%
|
50%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
50%
|
50%
|
50%
|
50%
|
25%
|
25%
|
25%
|
25%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
50%
|
50%
|
0%
|
0%
|
Agbangnizou/Adin-gnigon
|
50%
|
50%
|
100%
|
100%
|
50%
|
50%
|
50%
|
0%
|
25%
|
25%
|
50%
|
50%
|
50%
|
25%
|
25%
|
25%
|
50%
|
50%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
50%
|
50%
|
50%
|
50%
|
25%
|
25%
|
50%
|
25%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
50%
|
25%
|
0%
|
0%
|
Agbangnizou/Sinwé
|
100%
|
100%
|
50%
|
50%
|
100%
|
100%
|
50%
|
0%
|
50%
|
50%
|
25%
|
25%
|
25%
|
25%
|
25%
|
25%
|
50%
|
50%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
50%
|
50%
|
50%
|
50%
|
50%
|
25%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
50%
|
25%
|
0%
|
0%
|
Collines
|
Savalou/Djaloukou
|
50%
|
100%
|
50%
|
50%
|
50%
|
100%
|
50%
|
0%
|
25%
|
25%
|
50%
|
50%
|
50%
|
50%
|
25%
|
50%
|
25%
|
25%
|
50%
|
50%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
25%
|
25%
|
50%
|
50%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
Savalou/Doumè
|
50%
|
100%
|
50%
|
50%
|
50%
|
100%
|
25%
|
0%
|
0%
|
0%
|
25%
|
25%
|
0%
|
0%
|
50%
|
50%
|
25%
|
25%
|
75%
|
50%
|
50%
|
50%
|
50%
|
50%
|
100%
|
100%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
50%
|
50%
|
50%
|
100%
|
0%
|
0%
|
25%
|
25%
|
Dassa/Kèrè
|
100%
|
75%
|
0%
|
0%
|
100%
|
50%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
50%
|
50%
|
50%
|
50%
|
25%
|
50%
|
100%
|
100%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
100%
|
50%
|
50%
|
50%
|
0%
|
0%
|
25%
|
25%
|
Dassa/Akofodjoulè
|
50%
|
100%
|
0%
|
0%
|
50%
|
100%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
50%
|
50%
|
50%
|
50%
|
50%
|
50%
|
100%
|
100%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
50%
|
50%
|
25%
|
50%
|
0%
|
0%
|
25%
|
25%
|
Savè/Kaboua
|
50%
|
100%
|
0%
|
0%
|
50%
|
100%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
100%
|
50%
|
50%
|
50%
|
50%
|
50%
|
100%
|
100%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
50%
|
25%
|
100%
|
100%
|
0%
|
0%
|
50%
|
25%
|
Savè/Yahoui
|
50%
|
100%
|
0%
|
0%
|
50%
|
100%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
75%
|
50%
|
50%
|
50%
|
50%
|
50%
|
100%
|
100%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
50%
|
50%
|
50%
|
50%
|
0%
|
0%
|
25%
|
0%
|
Absence d'usage de l'espèce = Usage important de
l'espèce = Usage très important de l'espèce
0%
|
par sexe et par localité
|
25%
|
|
50%
|
par sexe et par localité
|
75%
|
|
100%
|
par sexe et par localité
|
91
Selon les informations recueillies, les organes de
Daniellia oliveri seuls ou associés à d'autres
composantes, produisent l'efficacité du traitement au niveau des
maladies suivantes :
? Paludisme et l'excès de température chez
les enfants.
A ce niveau, 82% des enquêtés dont 46% de femmes,
reconnaissent les vertus thérapeutiques de Daniellia oliveri
dans le traitement.
? Troubles dus à la sorcellerie
53% des enquêtés dont 26% de femmes, affirment
connaître les vertus liées au traitement des troubles.
Le Département du Zou arrive en tête avec 45% des
enquêtés contre 08% pour le Département des Collines
représenté par le groupe socio-communautaire Mahi de
Savalou.
C'est dire que le groupe socio-communautaire Nago de
Savè et de Dassa dispose de peu d'informations thérapeutiques sur
les usages de l'espèce en matière de la sorcellerie.
Par contre, les groupes socio-communautaies Fon et
Mahi s'accordent parfaitement sur les connaissances
thérapeutiques de Daniellia oliveri dans le domaine de la
sorcellerie.
? Crises cardiaques, accouchement difficile, toux,
rhumatisme, plaie buccale.
Les groupes socio-communautaires Fon et Mahi
possèdent des connaissances thérapeutiques sur les
traitements. En effet, 52,4% des enquêtés ont donné des
informations sur le traitement des ces maladies. A l'échelle du
Département, on constate que 48% des enquêtés du Zou contre
4,4% des enquêtés du Département des Collines
représenté par le groupe socio-communautaire Mahi de
Savalou ont fourni des informations relatives aux traitements desdites
maladies.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
92
? Maux de dent, retard de croissance chez les enfants,
fragilité des os des enfants, besoin de fortifiant.
Au moment où aucun enquêté du
Département du Zou n'a apporté les informations sur le traitement
des maladies ci-dessus citées, le groupe socio-communautaire Nago
se démarque avec un pourcentage de 46% des enquêtés
provenant essentiellement des localités de Dassa et Savè.
Les mêmes observations sont notées au niveau du
traitement des maladies de maux de tête, de la blennorragie et du
diabète.
Enfin, il a été constaté que les
connaissances sur le traitement de l'impuissance sexuelle chez les hommes sont
seulement détenues par les hommes des groupes socio-communautaires
Fon et Mahi.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
93
CONCLUSION GENERALE
L'étude ethnobotanique et biologique de Daniellia
olivera a suscité beaucoup d'intérêts en nous. Essence
pionnière, elle est sous valorisée par les textes forestiers en
vigueur au Bénin bien que les usages des populations lui accordent une
place de choix. En choisissant de réfléchir sur la
problématique relative aux impacts de l'action anthropique sur la survie
de l'espèce, nous avons emprunté la voie du fondement
méthodologique de recherche axée sur quatre objectifs
spécifiques :
· Déterminer la répartition de
Daniellia olivera dans le centre du Bénin
· Expliquer les différentes pressions
anthropiques exercées sur l'espèce
· Répertorier les connaissances endogènes
relatives aux usages liés à l'espèce
· Déterminer la structure des peuplements de
Daniellia oliveri dans le centre du Bénin
Au terme de la mise en oeuvre de la démarche de
recherche scientifique, les principaux résultats obtenus se
résument comme suit :
· En dehors des sols régulièrement ou
temporairement inondés, Daniellia oliveri est présent
dans des formations végétales variées et s'adapte à
divers reliefs et sols. Essence pionnière, elle colonise rapidement les
espaces découverts et participe à la protection des sols contre
les érosions.
· Les enquêtes ont permis de constater qu'il
existe un vaste domaine d'usages des différentes parties de
Daniellia oliveri dans le centre du Bénin notamment en
pharmacopée, dans la fabrication des objets d'art, et dans divers usages
domestiques.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
94
En ce qui concerne la pharmacopée, les connaissances
endogènes révèlent que quatre parties de Daniellia
oliveri (feuille, racine, écorce, serve), sont utilisées
seules ou en combinaison avec d'autres composantes pour guérir une
vingtaine de maladies répertoriées dans le centre du
Bénin.
- L'analyse des formes biologiques (spectres brut et
pondéré) fait ressortir les phanérophytes comme type
dominant dans le milieu d'étude. Les thérophytes se placent en
deuxième position par rapport au spectre global.
L'abondance des thérophytes à côté
des phanérophytes, témoigne d'un milieu perturbé et d'une
végétation se développant sur un sol agricole.
L'analyse chronologique des espèces de la zone
d'étude montre un taux élevé des espèces à
large distribution géographique. Cette dominance d'espèces
à large distribution se rencontre au sein des peuplements de
Daniellia oliveri. La forte proportion des espèces à
large distribution, est un signal de dégradation qui indique la perte de
la spécificité de la flore (SCNELL, 1971).
Les investigations n'ayant pris en compte que six Communes sur
les quinze que comptent les Départements du Zou et des Collines, les
résultats obtenus ont des limites. Eu égard à cette
réalité, nous recommandons ce qui suit :
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
95
RECOMMANDATIONS
En faisant attention au développement de Daniellia
oliveri dans le centre du Bénin, on constate que l'espèce
est présente dans la plupart des formations végétales,
qu'elle occupe rapidement les espaces découverts en tant qu'essence
pionnière, et qu'elle présente un large éventail
d'utilisations pour les populations.
Ne bénéficiant d'aucun soin particulier,
l'espèce fait l'objet d'une exploitation anarchique qui pourrait
à terme, conduire à sa destruction.
Face à ce constat, nous recommandons de :
i Evaluer les potentialités écologiques de
l'espèce sur l'ensemble du territoire du Bénin.
i Tester les principes actifs contenus dans les
différentes parties de l'espèce afin de garantir sa valeur
thérapeutique.
i Valoriser les propriétés technologiques de
l'espèce et oeuvrer à une meilleure prise de conscience des
populations qui éviteront le gaspillage de la ressource à travers
des pratiques peu recommandables.
i Etudier la sylviculture de l'espèce afin de
l'introduire dans les programmes de reboisement ou de restauration des surfaces
dégradées.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
96
PERSPECTIVES POUR LA THESE
Thème : Etude ethnobotanique et
biologique de Daniellia oliveri (Hutch. et Dalz) en République
du Bénin.
Au terme de cette première investigation, il convient
de souligner les limites constatées et par la même occasion,
dégager les possibles voies de recherches futures.
L'étude ethnobotanique et biologique de Daniellia
oliveri dans le centre du Bénin a été abordée
de façon limitée au Bénin central. Cette étude a
porté particulièrement sur les aspects écologiques et sur
l'utilisation des différentes parties de l'espèce dans un but de
préservation de la diversité biologique, au service de la
santé humaine et du patrimoine artistique et culturel.
Certains points tels la concurrence hydrique entre
végétaux, le rôle de l'espèce dans
l'amélioration et le maintien de la fertilité des sols, les
particularités de l'espèce par rapport aux autres espèces
pionnières, l'importance des principes actifs contenus dans les
différentes parties de l'arbre, ne sont pas élucidées. De
même, les aspects socio-économiques ne sont pas pleinement
abordés. Nous estimons donc pour les recherches futures, aborder les
différents points soulignés ci-dessus afin de rechercher les
solutions aux problèmes suivants :
1- Quelle est l'importance des effets écologiques de
cette essence pionnière au Bénin ?
2- Quels impacts socio-économiques la présence
de cette espèce peut avoir sur les populations ?
3- Comment conduire les régénérations et
les peuplements dans le cadre d'une gestion durable ?
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
97
Objectifs
Deux groupes d'objectifs se dégagent : L'objectif
global et les objectifs spécifiques.
Objectif global
Mettre en place une banque de données
écologiques et sociales sur Daniellia oliveri pour toute
l'étendue du territoire national.
Objectifs spécifiques
Des actions entrant dans la mise en oeuvre de l'étude
contribueront à :
? Evaluer l'importance des effets écologiques de
l'espèce à l'échelle nationale,
? Evaluer les impacts socio-économiques de cette
essence pionnière sur les populations,
? Proposer des stratégies de gestion des peuplements et
de mise en place des plantations de Daniellia oliveri afin d'assurer
la
conservation et la valorisation de la diversité
biologique.
Approche méthodologique
Les préoccupations énumérées
étant complexes, elles doivent être abordées dans le cadre
d'une approche systémique comprenant les étapes suivantes :
1- Installation des parcelles et des placeaux pour la
collecte des données relatives aux paramètres
dendrométriques en rapport avec les aspects biologiques et
phytogéographiques de l'espèce.
2- Conduite d'une enquête quantitative et qualitative
avec des échantillons qui prendront en compte, certaines
localités choisies du territoire national. Cette enquête permettra
dévaluer les
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
98
impacts socio-économiques de l'usage de l'espèce
au sein des populations des groupes socio-communautaires identifiés.
3- Installation de placeaux dans des peuplements à
dominance Daniellia oliveri en vue des inventaires
d'aménagement ; mise en place des tests de germination et de conduite de
la régénération naturelle dans le but d'aboutir aux
résultats permettant de proposer des stratégies de gestion et de
mise en place des plantations de Daniellia oliveri.
Dans tous les cas, l'attention sera portée sur les
relations :
> Individus -* populations ;
> Stations -* Écosystèmes ;
> Éco-complexes -* territoires
biogéographiques.
Suivant l'échelle abordée, les différents
facteurs et processus à étudier peuvent varier
considérablement. Dans ces conditions, L'approche systémique et
hiérarchisée sera replacée dans un cadre spatial
relativisant et extrapolant les phénomènes à
étudiés.
Différentes techniques seront utilisées pour le
traitement des données. Il s'agit entre autres :
? de l'application de l'analyse factorielle de correspondances
et de classification hiérarchique ascendante des relevés
phytoso-ciologiques ;
? de l'application de l'analyse factorielle discriminante pour
constituer les groupes biologiques sur des bases objectifs.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
99
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. Ouvrages Généraux
1. ADAM (S.-K.) et BOKO (M.), 1993, Le Bénin,
2e édition, Paris, Edicef, 93p.
2. BELLOUARD (P.), 1959, L'action forestière dans
l'ouest-Africain, Presse de la Grande Imprimerie Africaine, Paris, France,
79p.
3. CANTINOT (R.), 1997, L'aménagement durable des
forêts denses tropicales humides, Editions KARTHALA, Paris, 99p.
4. CTFT, 1989, Mémento du Forestier : techniques
rurales en Afrique, 3e édition, Ministère français de la
coopération et du Développement, Paris, 1266p.
5. DATC, 1997, ATLAS MONOGRAPHIQUE des Communes du
Bénin : Département du Zou et des Collines, MISAT, Cotonou,
Bénin, 48p.
6. DELVINGT (W.), HEYMANS (J.-C.) et SINSIN (B.), 1989,
Guide du Parc National de la Pendjari, CEE, Bruxelles, Belgique,
125p.
7. DUPRIEZ (H.) et LEENER (de) (Ph.), 1993, Arbres et
agricultures multiétagées d'Afrique, Edition terres et vie,
CTA, 280p.
8. MALDAGUE (M.), 1974, Problématique de la crise
de l'environnement, UICN, Université LAVAL, 217p.
9. MDR, 1997, La Politique Forestière du
Bénin, vol I, Cotonou, 49p.
10. MEDENOUVO (F.), 2004, Le coutumier du Dahomey,
Présence Béninoise, TILLIERES SUR AVRE, 56p.
11. PELTRE - WURTZ (J.) et STECK (B.), 1978, Influence
d'une société de développement sur le milieu paysan,
ORSTOM, 428p.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
100
2- Ouvrages sur la méthode
1. DURKHEIM (E.), 2002, Les règles de la
méthode sociologique, Presse Universitaire de France, Paris,
149p.
2. GEERLING (C.), 1988, Guide de terrain des ligneux
Sahéliens et Soudano-Guinéens, 2e Edition,
Département de conservation et d'Aménagement de la Nature,
Université Agronomique de Wageningen, Pays-Bas, 340p.
3. GRANWITZ (M.), 1981, Initiation à la
statistique descriptive, Armand COLIN, Saint-Jean de Braye, 199p.
4. OLIVIER (de) SARDAN (J.-P.), 1995, Anthropologie et
Développement : Essai en socio-anthropologie du changement social,
Edition KARTHALA, Paris, 221p.
5. QUIVY (R.), et VANCAMPENHOUDT (L.), 1988, Manuel de
recherche en sciences sociales, DUNOD, Paris, 287p.
6. ROCHER (G.), 1968, Introduction à la sociologie
générale : le changement social, Edition HMH, Evreux,
318p.
7. SOUZA (de) (S.), 1988, Flore du Bénin
(Tome 3) ; CENAP, Projet PBNUD/FAO, Cotonou, 423p.
3- Ouvrages spécifiques
1. ADJAKIDJE (V.), 1984, Contribution à
l'étude botanique des savanes guinéennes de la République
du Bénin, Thèse de 3ème cycle, Université de
Bordeaux III, France, 245p.
2. ADJANOHOUN (E.-J.), ADJAKIDJE (V.), AHYI (M.-R.-A.), AKE
ASSI (L.), AKOGNINOU (A.), D'ALMEDA (J.), AKPOVO (F.), BOUKEF (K.), CHADARE
(M.), CUSSET (G.), DRAMANE (K.), EYME (J.), GASSITA (J.-N.), GBAGUIDI (N.),
GOUDOTE (E.), GUIKO (S.), HOUNGNON (P.), ISSA (L.-O.), KEITA (A.), KINIFFO
(H.-V.), KONE-BAMBA (D.), MUSAMPA NSEYYA (A.), SAADOU
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
101
(M.), SODOGANDJI (TH.), SOUZA (de) (S.), TCHABI (A.), ZINSOU
DOSSA (C.), ZOHOUN (TH.), 1989, Contribution aux études
ethnobotaniques et floristiques en République du Bénin, ACCT,
Paris, France, 895p.
3. AKOBUNDU (O) et GYAKWA (C.-W.), 1989, Guide des
adventices d'Afrique de l'ouest, IITA-Ibandan, Nigeria, 552p.
4. BERGERET (A.) et RIBOT (J. - C.), 1990, L'arbre
nourricier en pays sahélien, Ministère de la
Coopération Française, Editions de la Maison des Sciences de
l'Homme, Paris, 237p.
5. BERHAUT (J.), 1967, Flore du
Sénégal, Edition clairafrique, Dakar, 485p.
6. BOUDET (G.), Manuel sur les pâturages tropicaux
et les cultures fourragères, Ministère français de la
coopération, Coll, Manuel et Précis d'élevage, 226p.
7. CUNY (P.), SONOGO (S.) et SOMMER (N.), 1997, Arbres du
domaine soudanien : leurs usages et leur multiplication, Imprimerie COLOR,
Bamako-Mali, 122p.
8. DEGBE (F.-N.), 1987, Des plantes médicinales du
Bénin, Cotonou, Bénin, 219p.
9. HUTCHINSON (J.) et DALZIEL (J. - M.), 1958, Flora of
West Tropical Africa, Second Edition, vol I, 828p.
10. MAYDELL (von), (M. - J.), 1983, Arbres et Arbustes du
Sahel, leurs caractéristiques et leurs utilisations, Fubl, GTZ,
Eschborn, 531p.
11. SCHNELL (R.), 1970, Introduction à la
phytogéographie des pays tropicaux, les problèmes
généraux : Les flores, les structures, vol I, Gauthier -
Villars, Paris, France, 499p.
12. SCHNELL (R.), 1971, Introduction à la
phytogéographie des pays tropicaux, vol II : Les milieux, les
groupements végétaux, Gauthier-Villars, Paris, 951p.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
102
13. SCHNELL (R.), 1976, Flore et végétation
de l'Afrique tropicale, Tome I, Gauthier-Villars, 468p.
14. SINSIN (B.), 1994, Individualisation et
hiérarchisation des phytocénoses soudaniennes du
Nord-Bénin, Belg, Journ, Bot 127(1) : 87-103.
15. TIQUET (J.-P.), 1985, Les arbres de la brousse au
Burkina Faso, collection CESAO : "Appui au monde rural", Imprimerie de la
Savane, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso, 95p.
16. WEZEL (A.), BOHLINGER (B.), et BOCKER (R.), 1999,
Vegetation zone in Niger and Benin : present and past zonation,
Departement of Landscape and Plant Ecology, University of Hohenheim, Gremany,
9p.
4- Thèses et mémoires
1. CAPO-CHICHI (J.-M.), 2001, Monographie du Neem
(Azadirachta indica) Espèce envahissante, médicinale et
cosmétique (cas du Bénin Central), Mémoire de DEA,
gestion de l'environnement, EDP-FLASH-UAC, Bénin, 58p.
2. ETEKA (A.-C.), 1998, Effets des produits de neem
(Azadirachta indica A. Juss) et du tabac (Nicotiana tabacum) sur le
Niébé conservé, UNB-FSA/ University of Ibadan,
Faculty of Agriculture and Forestry, 131p.
3. GUEDOU (G.-R.), 2002, Dynamique de la forêt
classée de l'Ouémé-Bouko (Commune de Savè),
Mémoire de maîtrise de géographie, Université
d'Abomey-Calavi, Bénin, 79p.
4. LAWANI (L.-B.), 2003, Potentialités et usages
d'une plante des savanes guinéennes : Daniellia oliveri (Rolfe) Hutch.
Et Dalz. Dans la Sous-Préfecture de Zogbodomè
(Bénin), mémoire de maîtrise de géographie,
Université d'Abomey-Calavi, Bénin, 80p.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
103
5. OUMOROU (M.), 1998, Etude phytosociologique de
quelques phytocénoses du domaine soudanien du Bénin,
Mémoire de DES en Sciences de la terre et de la vie, orientation
Sciences Naturelles appliquées et Eco-développement,
Faculté des sciences, Université de Liège, Belgique,
82p.
6. SCHNELL (R.), 1952, Contribution à une
étude phytosociologique et phytogéographique de l'Afrique
occidentale : les groupements et les unités géobotaniques de la
région guinéenne, Mém, Inst. France-Afrique Noire,
Paris, 238p.
7. SINSIN (B.), 1993a, Phytosociologie, écologie,
valeur pastorale, productivité et capacité de charge des
pâturages naturels du périmètre de NIKKI- KALALE au nord du
Bénin, Th. Doc. Uni. Lib. Bruxelles, Belgique, 390p.
8. SOKPON (N.), 1995, Recherches écologiques sur
la forêt dense semi-décidue de Pobè au Sud du Bénin
: Groupements végétaux, structure
régénération et chute de litière, thèse
Doctorat, Fac. Sc, Lab. Bruxelles, 350p.
9. TENTE (B.), 2000, Dynamique de l'occupation du sol
dans le massif de l'Atacora : Secteur Perma-Toucoutouna, Mémoire de
DEA en gestion des Ressources naturelles, aménagement du territoire et
politique environnementale, EDP/GE, UAC, Bénin, 83p.
10. VODOUGNON (M.-R.), 1996, Dynamique de l'environnement
: Cas du plateau d'Abomey, Mémoire de maîtrise de
géographie, Université Nationale du Bénin, 79p.
11. WHITE (F.), 1986, La végétation de
l'Afrique : Mémoire accompagnant la carte de
végétation de l'Afrique, UNESCO/AET, FAT/UNSO, ORSTOM-UNESCO,
384p.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
104
5- Rapports et comptes rendus de mission
1. ASECNA, 2004, Rapports annuels 1964-2004, Cotonou,
Bénin.
2. BEINA (D.), 1999, Identification et
hiérarchisation des pressions humaines et analyse de la
durabilité des systèmes d'exploitation sur la biodiversité
terrestre et des causes principales des pressions par région naturelle
en République Centre Africaine, Rapport de consultation :
Stratégie Nationale et Plan d'action en matière de
Diversité Biologique, F.A.O, Rome, 38p.
3. CARDER-ZOU, 1995, Bilan et Perspectives des actions de
Développement Rural dan le Département du Zou, Bohicon,
Bénin, 48p.
4. CARDER-ZOU, 2003, Rapports annuels 1997-2004,
Bohicon, Bénin.
5. CENATEL, 2004, Rapports annuels 1998-2004,
Cotonou, Bénin.
6. DFRN, 2004, Rapports annuels 1998-2004, Cotonou,
Bénin.
6- Revues et autres
1. BAILLY (C.), BARBIER (C.), CLEMENT (J.-P.), et HAMEL (O.),
1982, Les problèmes de la satisfaction des besoins en bois en
Afrique tropicale sèche : connaissances et incertitudes, Revue Bois et
Forêts des tropiques, p23-43.
2. BOUGOUERRA (L.), 1997, http
:susdevelop.socioeco.org/documents/5 bouguerra.htm, Les relations entre
l'humanité et la Biosphère, 5p.
3. CAB International, 2000,
http://tree.cabweb.org/efetext.htm
4. Loi 93-009 du 02 juillet 1993, Portant régime
des forêts en République du Bénin, Imprimerie L. D.
WHANNOU, Parakou, 30p.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
105
5. ONANA (J.), 1995, Les ligneux fourrager du Nard
Cameroun, inventaire et phénologie in revue élevage et
médecine vétérinaire vol 48(2), 213-219p.
6. PELISSIER (P.), 1980, L'arbre dans le paysage agraire
de l'Afrique noire, cahiers ORTOM, Ser -Sci, Humm, N° 17 (3 et 4),
136p.
7. PERSSON (J.), 1982, Le rôle des arbres dans une
communauté rurale du Soudan méridional, Unasylva N°
154, Les voies de l'agroforesterie, P1-14.
8. PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE DU BENIN, 1974, Ordonnance
74/26, Portant fixation des taux de taxes et redevances perçues à
l'occasion de la délivrance des permis d'exploitation forestière,
Cotonou, Bénin, 3p.
9. WHITE (F.), 1979, The Guineo-Congolais region and its
relationships to over phytochoria, Bull. Jard; Bot. Belg. 49, 1155p.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
A N N E X E S
106
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
107
FICHE D'INVENTAIRE FORESTIER
d 1,3 = 5 cm
Caractéristique de la station :
|
Placette N° :
|
Coordonnées
|
A
|
X
|
|
Y
|
|
B
|
X
|
|
Y
|
|
C
|
X
|
|
Y
|
|
D
|
X
|
|
Y
|
|
Terroir de
|
|
N° placeau échantillon : Coordonnées UTM
|
X
|
|
Formation végétale
|
|
Y
|
|
Rayon (m)
|
|
Observations particulières
|
|
|
N° fiche/Nombre fiche éch.
|
|
|
|
|
N°
d'ordre
|
Code essence ou N° herbier ou
nom local
|
Usage local
|
Organe usité
|
d1,3 (cm)
|
ht (m)
|
hf (m)
|
Code particulier
|
L non utilisée
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
7
|
|
|
|
|
|
|
|
|
8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
9
|
|
|
|
|
|
|
|
|
10
|
|
|
|
|
|
|
|
|
11
|
|
|
|
|
|
|
|
|
12
|
|
|
|
|
|
|
|
|
13
|
|
|
|
|
|
|
|
|
14
|
|
|
|
|
|
|
|
|
15
|
|
|
|
|
|
|
|
|
16
|
|
|
|
|
|
|
|
|
17
|
|
|
|
|
|
|
|
|
18
|
|
|
|
|
|
|
|
|
19
|
|
|
|
|
|
|
|
|
20
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Date
Nom et signature Nom et signature
Superviseur Chef d'équipe
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
108
FICHE DE COLLECTE DE DONNEES
I- Identification
Nom et Prénoms :
Sexe M F
Age : Ethnie : Résidence :
Commune : Arrondissement : Village
/Quartier:
Ancienneté dans le milieu
II- Informations socioprofessionnelles
Activités principales :
Activités secondaires :
Etat matrimonial :
Marié
|
Célibataire
|
Divorcé
|
Veuf
|
Séparé
|
|
Nombre d'enfants à charge :
III- Informations sur l'espèce
Za
Connaissez-vous l'espèce utilisée pour envelopper
la pâte de lio ?
Za tin
Fingniintin
Autres
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE DE
DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
Que faites-vous des feuilles utilisées pour envelopper les
boules de lio au moment de le manger ?
Poubelle Tas d'ordures Dans la cours Je ne sais pas
Connaissaez-vous les lieux de récoltes des feuilles
d'emballage de lio ?
Champ individuel
|
N'importe où
|
En forêt
|
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE DE
DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
Dans les jachères
Quelles transactions fait-on autour des feuilles de Za
?
Vente Récolte gratuite Je ne sais pas
Quelle quatité de feuilles est utile pour un panier de lio
?
Moins d'un panier Un panier Deux paniers
Trois paniers Quatre paniers Cinq paniers
Plus de cinq paniers
Pensez-vous que les feuilles d'emballage de lio sont
épuisables ?
Oui * Demande élevée
* Espèce non utilisée en reboisement * Je ne
sais pas
Non * Don de Dieu
* Régénération facile
* Je ne sais pas
Connaissez-vous des stratégies/ formes locales de
protection de l'espèce ou de régénération ou de
restauration des peuplements de Za ? Lesquelles ?
IV- Informations sur les autres usages de Za
Connaissez-vous d'autres usages de Za ?
Production Production d'huile Production
d'encens
|
d'éclairage
|
de fourrage
|
Production Production Production de
de mycorhize bois de feu charbon de bois
Production de bois Production de bois Fabrication de
pour sculpture
|
de menuiserie
|
mortier et pilon
|
Cendre pour Confession de ruches Production de
Potasse à partir des écorces bois de charpente
110
Protection des Traitement de maux Fixation de la
objets contre les de dos avec écorce pointe de fer
termites(résine) chauffée appliquée de la
sagaie sur
le manche (résine)
Traitement des Cure-dents
maux de dents
Autres
Parmi les usages, lesquels vous semblent importants ?
Emballage Production Production d'huile
pour lio d'encens d'éclairage
Production Production de Production
de fourrage cuire dents de mycorhize
Production Production de Production de bois
de bois de feu
|
charbon de bois
|
pour sculpture
|
Production de bois Fabrication de Tuteurage
de menuiserie mortier et pilon pour igname
Production cendre Confession de Production de bois
Traitement des Fixation de la
pour Potasse
Protection des
ruche (écorces)
de charpente
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE DE
DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
objets contre les maux de dos pointe de fer
termites (résine) de la sagaie sur
le manche (résine)
Cure-dents
Traitement des
maux de dents Autres
111
V- Informations sur la proposition d'actions
Pensez-vous qu'il urge de protéger l'espèce ?
Si oui comment ?
Reboisement Mise en défens
des domaines
Protection et Autres Je ne sais pas
Aménagement des périmètres
Fait à , le
L'enquêteur
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
112
GUIDE D'ENTRETIEN
- INFORMATIONS SUR LES CONDITIONS AGRO-
ECOLOGIQUES DE LA LOCALITE
Quels sont les facteurs biophysiques qui caractérisent le
milieu ?
INDICATEURS :
Climat, topographie, nature des sols, végétation,
hydrographie.
- INFORMATIONS SUR L'ESPECE DANIELLIA OLIVERI
1. Connaissez-vous l'espèce Daniellia oliveri
?
2. Existe-t-il des peuplements de cette espèce dans le
milieu ?
3. Quelle est l'importance de l'espèce dans la culture
locale ?
INDICATEURS :
Présentation de l'espèce, la morphologie de la
plante, feuilles, fleurs, fruit, présence de l'espèce dans le
paysage local, place de l'espèce dans la culture locale.
- INFORMATIONS SUR LES USAGES DES ORGANES DE
L'ESPECE DANIELLIA OLIVERI
1. Connaissez-vous les usages liés aux feuilles de
l'espèce ?
2. Connaissez-vous les usages liés à la racine de
l'espèce ?
3. Connaissez-vous les usages liés à
l`écorce de l'espèce ?
4. Connaissez-vous les usages liés à la
sève de l'espèce ?
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
113
INDICATEURS :
Vertus thérapeutiques, rôle
énergétique, contribution agro-pastoro-alimentaire, place dans
l'artisanat.
- INFORMATIONS SUR LA SURVIE DE L'ESPECE
1. Quels sont les facteurs limitant la présence de
l'espèce dans un milieu ?
2. Connaissez-vous des stratégies ou des formes locales
de protection de l'espèce Daniellia oliveri ?
3. Connaissez-vous des stratégies ou des formes
locales de régénération ou de restauration des peuplements
de Daniellia oliveri ?
INDICATEURS :
Reboisement, mise en défens des domaines, protection,
aménagement des domaines.
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
114
Tableau n° : 11
Centres de documentation visités et informations
recueillies
Centre de documentation
|
Localité
|
Nature des documents
|
Types d'information
|
Bibliothèque centrale de l'UAC
|
Abomey- Calavi
|
Livres, Thèses, Mémoires, Articles
|
Méthodologie
|
Centre de
documentation de la FLASH
|
Abomey-Calavi
|
Thèses, Mémoires, Articles
|
Méthodologie
|
Centre de
documentation de l'INRAB
|
Cotonou
|
Livres, Thèses, Mémoires, Rapports et Articles
|
Méthodologie, Informations sur le Daniellia
oliveri
|
Laboratoire de climatologie
|
Abomey- Calavi
|
Livres, Thèses, Mémoires, Rapports et Articles
|
Méthodologie
|
Laboratoire
d'Ecologie Appliquée (LEA)
|
Cotonou
|
Livres, Thèses, Mémoires, Rapports et Articles
|
Informations sur le Daniellia oliveri
|
Institut Géographique National (IGN- Bénin)
|
Cotonou
|
Cartes topographiques et photographies aériennes de la
zone d'étude
|
Informations sur les localités, occupation spatiale et
toponymie de la zone d'étude
|
Centre National d'Agro-Pédologie (CENAP)
|
Abomey- Calavi
|
Cartes Pédologiques, Rapports, Articles
|
Pédologie de la zone d'étude
|
Agence pour la Sécurité de la navigation
Aérienne (ASECNA)
|
Cotonou
|
Rapports, Articles
|
Données
climatiques : température, pluviométrie,
insolation, humidité relative, etc..
|
Ministère de l'Environnement, de l'Habitat et de
l'Urbanisme (MEHU)
|
Cotonou
|
Livres, Thèses et Rapports
|
Informations sur les problèmes
environnementaux
|
Agence Béninoise pour l'Environnement (ABE)
|
Cotonou
|
Livres et Rapports d'études
|
Informations liées à l'environnement
|
Centre Nationale de Télédétection
(CENATEL)
|
Cotonou
|
Cartes thématiques,
rapports d'études, rapports d'activités
|
Informations sur la couverture forestière du
Bénin
|
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
115
Direction des Forêts et des Ressources Naturelles (DFRN)
|
Cotonou
|
Livres, Thèses, mémoires et Rapports de mission,
textes de loi
|
Informations relatives à l'espèce Daniellia
oliveri
|
Bibliothèque Nationale
|
Porto-Novo
|
Rapports
|
Texte de loi sur la gestion des
ressources naturelles
|
Archives Nationales
|
Porto-Novo
|
Rapports
|
Texte de loi sur la gestion des
ressources naturelles
|
Centre Culturel Français (CCF)
|
Cotonou
|
Livres, Articles
|
Informations relatives à la méthodologie et
à l'espèce Daniellia oliveri
|
CeRPA-Zou/Collines
|
Bohicon
|
Livres, articles, rapports de mission, rapports
d'activités
|
Informations sur les aspects socio-culturels de la zone
d'étude
|
Internet
|
Yahoo.fr
Google.Com
|
Articles, rapports de consultation et de mission
|
Informations sur l'espèce Daniellia oliveri
|
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
116
Tableau N° 12 : Moyennes inter-annuelles des
températures maximales des localités de Bohicon (Zou) et celles
de Savè (Collines) en degré
Années
Stations
2004
2000
1964
2002
2001
1998
2003
1999
1979
1996
1966
1986
1992
1977
1983
1981
1990
1975
1994
1988
1984
1973
1968
1997
1970
1972
1993
1969
1976
1989
1982
1971
1978
1991
1967
1985
1987
1980
1965
1995
1974
32,6
32,3
32,8
32,7
33,8
33,1
34,4
33,0
32,0
32,3
33,0
32,8
31,9
32,0
33,2
32,8
32,2
32,9
32,2
32,7
33,4
33,1
32,9
33,2
33,1
32,6
32,2
33,1
32,3
31,8
32,5
31,8
32,3
32,6
32,6
32,2
32,4
32,5
33,0
33,2
32,7
BOHICON
SAVE
32,6
32,6
33,6
32,7
32,4
32,7
32,7
32,4
32,7
32,7
33,7
33,4
32,3
32,5
33,0
33,0
33,3
32,8
33,3
32,9
32,9
32,5
32,9
33,0
32,8
34,0
33,0
32,8
32,5
32,5
32,8
33,9
33,0
33,5
33,5
33,2
32,1
32,1
33,1
33,1
33,1
SOURCE : ASECNA Bénin, 2004
Tableau N° 13 : Moyennes inter-annuelles des
températures minimales des localités de Bohicon (Zou) et
celles de Savè (Collines) en degré
Années
Stations
2004
1964
2000
2002
2001
2003
1998
1999
1979
1986
1996
1966
1977
1992
1981
1975
1988
1983
1994
1990
1973
1970
1968
1997
1984
1993
1972
1969
1989
1982
1976
1985
1971
1995
1987
1974
1991
1978
1967
1980
1965
23,5
22,4
23,4
23,5
23,8
23,6
23,7
23,7
22,4
23,2
23,2
22,9
22,4
23,1
23,0
23,2
23,2
22,8
21,7
22,9
22,3
23,2
22,9
23,1
22,8
22,8
19,8
22,9
22,6
22,8
22,9
23,2
22,8
22,9
22,4
22,3
23,0
23,0
22,9
22,1
23,4
BOHICON
22,8
22,0
22,4
22,6
22,8
22,6
22,9
22,3
21,8
22,5
21,7
22,3
22,3
22,4
22,4
22,3
22,2
22,6
22,1
22,4
21,2
22,4
22,2
21,2
21,8
22,2
21,1
22,3
21,2
21,4
21,9
22,1
21,5
21,8
22,7
22,4
21,9
22,3
21,8
22,1
21,7
SAVE
SOURCE : ASECNA Bénin, 2004
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE DE
DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
117
Tableau N° 14 : Moyennes inter-annuelles de
l'insolation des localités de Bohicon (Zou) et celles de Savè
(Collines) en heure
Années
Stations
2004
2000
1964
2002
2003
2001
1998
1999
1996
1986
1979
1966
1975
1997
1977
1994
1973
1992
1981
1990
1988
1983
1970
1984
1968
1982
1969
1989
1972
1976
1993
1980
1978
1971
1967
1974
1965
1991
1985
1995
1987
183,7
180,5
190,2
183,8
196,5
180,4
192,3
185,7
191,5
178,5
182,0
171,2
181,9
187,5
176,0
185,0
187,5
176,8
185,4
180,9
183,5
137,6
169,3
177,0
176,0
184,5
176,0
176,5
180,1
177,1
171,6
169,1
179,7
176,2
175,2
182,9
178,9
209,3
175,5
178,8
180,3
BOHICON
SAVE
191,7
169,7
169,4
174,7
194,4
192,4
198,7
197,6
187,5
194,5
197,3
193,2
182,0
196,2
187,5
180,0
172,0
185,2
176,9
181,9
172,9
182,9
174,2
170,3
192,5
180,8
179,8
177,5
171,0
165,2
190,3
186,2
186,5
191,5
200,3
185,1
185,1
172,1
191,1
193,1
194,1
TOTAL
370,7
356,4
370,4
376,4
386,4
368,0
375,8
360,6
367,6
379,2
344,9
356,0
341,0
341,3
357,6
356,6
367,3
348,6
354,8
354,5
361,8
401,8
365,8
355,8
361,0
302,8
374,8
371,9
363,0
366,9
388,9
375,3
396,8
381,3
374,1
359,1
361,1
375,1
340,1
368,1
378,1
SOURCE : ASECNA Bénin, 2004
Tableau N° 15 : Moyennes inter-annuelles des
précipitations des localités de Bohicon (Zou) et celles de
Savè (Collines) en mm
Années
Stations
TOTAL
2003
1999
2001
1964
2004
2000
2002
1998
1997
1980
1987
1967
1985
1993
1974
1978
1976
1989
1965
1982
1984
1991
1995
1972
1969
1970
1973
1983
1977
1994
1990
1971
1975
1968
1996
1966
1992
1979
1981
1988
1986
44843,7
1540,2
1116,1
862,0
1309,9
1437,6
1072,7
930,8
1147,9
1192,1
1097,7
1308,0
1280,1
1084,8
985,5
1200,0
1225,4
978,5
766,0
848,1
1007,8
1342,9
1267,0
1058,2
897,4
990,1
1016,0
551,6
1059,2
971,5
1221,3
679,4
1448,2
1108,3
1516,2
725,3
992,5
1397,0
1135,4
1013,0
1008,8
1053,2
BOHICON
43979,7
1447,0
1496,8
926,3
988,6
1040,3
823,8
1294,5
885,6
1081,6
1177,1
1375,6
1102,6
1121,3
984,6
1174,4
929,5
1316,6
891,9
1205,0
971,6
1101,0
945,2
1158,2
920,8
684,8
1084,8
640,2
1041,0
876,4
1073,6
697,9
1283,6
1107,5
1169,3
1455,1
1139,7
979,5
919,4
982,0
1404,5
1080,5
SAVE
88823,4
2612,9
2987,2
1788,3
2477,9
2604,4
1754,6
2061,3
2033,5
2361,7
2473,3
2369,2
2410,6
1915,0
2659,5
2368,0
2243,0
2171,6
2212,8
1882,0
1793,3
1450,8
1899,3
2042,8
2071,8
2346,7
1319,6
1249,5
2089,6
2012,5
1935,6
2306,1
1972,6
2188,8
2242,9
2920,7
2680,6
2148,5
1974,5
2903,3
2182,3
1704,8
TOTAL
SOURCE : ASECNA Bénin, 2004
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE DE
DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
118
Groupement
|
G1
|
G2
|
G3
|
Nombre d'individus (N)
|
338
|
471
|
693
|
Richesse spécifique (S)
|
23
|
30
|
29
|
Nombre de familles
|
13
|
15
|
16
|
Indice de Shannon
|
2,45
|
3,98
|
3,29
|
Equitabilité de Pielou
|
0,54
|
0,81
|
0,68
|
Hétérogénéité (N1)
|
6
|
16
|
10
|
Tableau 17 : Récapitulatif des densités et
surfaces terrières par groupement
Groupement
|
G1
|
G2
|
G3
|
Surface (m2)
|
24514
|
25422
|
22698
|
Densité (pieds/ha)
|
138
|
186
|
306
|
Densité de Daniellia oliveri (DDO)
|
11
|
44
|
115
|
% de contribution de Daniellia oliveri
|
7,39
|
24
|
37,5
|
Surface terrière (Gt) (m2/ha)
|
5,425
|
4,82
|
9,25
|
Surface terrière de Daniellia (GDO) (m2/ha)
|
0,375
|
1,58
|
4,41
|
% de contribution de Daniellia oliveri
|
3,84
|
33
|
48
|
Tableau 18 : Pourcentage des différentes familles
recensées au sein de G1
Familles
|
Fr (%)
|
Anarcadiaceae
|
0,512
|
Arecaceae
|
0,222
|
Caesalpiniaceae
|
0,080
|
Verbenaceae
|
0,056
|
Mimosaceae
|
0,027
|
Meliaceae
|
0,027
|
Combretaceae
|
0,024
|
Moraceae
|
0,021
|
Papilionaceae
|
0,012
|
Bombacaceae
|
0,012
|
Icacinaceae
|
0,003
|
Ebenaceae
|
0,003
|
Apocynaceae
|
0,003
|
Familles
|
Fr (%)
|
Caesalpiniaceae
|
0,3014862
|
Combretaceae
|
0,21656051
|
Papilionaceae
|
0,142250531
|
Meliaceae
|
0,072186837
|
Mimosaceae
|
0,059447983
|
Moraceae
|
0,042462845
|
Anarcadiaceae
|
0,031847134
|
Annonaceae
|
0,014861996
|
Arecaceae
|
0,012738854
|
Bombacaceae
|
0,010615711
|
Icacinaceae
|
0,010615711
|
Apocynaceae
|
0,002123142
|
Araceae
|
0,002123142
|
Myrtaceae
|
0,002123142
|
Tableau 20 : Pourcentage des différentes familles
recensées au sein de G3
Familles
|
Frq (%)
|
Caesalpiniaceae
|
0,386724387
|
Papilionaceae
|
0,144300144
|
Combretaceae
|
0,122655123
|
Sapotaceae
|
0,095238095
|
Verbenaceae
|
0,080808081
|
Meliaceae
|
0,059163059
|
Anarcadiaceae
|
0,036075036
|
Annonaceae
|
0,021645022
|
Mimosaceae
|
0,021645022
|
Moraceae
|
0,02020202
|
Arecaceae
|
0,002886003
|
Myrtaceae
|
0,002886003
|
Araceae
|
0,001443001
|
Bombacaceae
|
0,001443001
|
Caricaceae
|
0,001443001
|
Tableau 16 : Récapitulatif de la richesse
spécifique, de l'indice de Tableau 19 : Pourcentage des
différentes
Shannon différentes familles et de
l'équitabilité de Pielou familles recensées au sein de
G2
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE DE
DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
119
Tableau n° 21 : Liste classée par ordre
alphabétique des espèces recensées
N°
|
TB
|
TP
|
Espèces
|
Familles
|
1
|
Mph
|
S
|
Acacia sp
|
Mimosaceae
|
2
|
MPh
|
Pt
|
Adansonia digitata
|
Bombacaceae
|
3
|
Mph
|
SZ
|
Afzelia africana
|
Ceasalpiniaceae
|
4
|
mph
|
GC
|
Albizia lebbeck
|
Mimosaceae
|
5
|
Mph
|
GC
|
Albizia zygia
|
Mimosaceae
|
6
|
Mph
|
Pan
|
Anacardium occidentale
|
Anacardiaceae
|
7
|
mph
|
SZ
|
Anogeissus leiocarpus
|
Combretaceae
|
8
|
Nph
|
SZ
|
Anona senegalensis
|
Annonaceae
|
9
|
MPh
|
GC
|
Antiaris africana
|
Moraceae
|
10
|
Mph
|
Pan
|
Azadirachta indica
|
Meliaceae
|
11
|
mph
|
GC
|
Blighia sapida
|
Sapindaceae
|
12
|
Mph
|
S
|
Bombax constatum
|
Bombacaceae
|
13
|
Mph
|
S
|
Bombax costatum
|
Bombacaceae
|
14
|
MPh
|
SZ
|
Borassus aethiopium
|
Araceae
|
15
|
Mph
|
AT
|
Burkea africana
|
Caesalpiniaceae
|
16
|
Mph
|
PA
|
Ceiba pentandra
|
Bombacaceae
|
17
|
mph
|
GC
|
Cola cordifolia
|
Strerculiaceae
|
18
|
Mph
|
PA
|
Combretum molle
|
Combretaceae
|
19
|
Mph
|
S
|
Combretum nigricanse
|
Combretaceae
|
20
|
Mph
|
SZ
|
Daniellia oliveri
|
Caesalpiniaceae
|
21
|
Mph
|
GC
|
Dialium guineense
|
Casesalpiniaceae
|
22
|
Mph
|
Pal
|
Diospyros mespiliformis
|
Ebenaceae
|
23
|
MPh
|
GC
|
Elaeis guineensis
|
Arecaceae
|
24
|
Mph
|
SZ
|
Entada africana
|
Mimosaceae
|
25
|
mph
|
Pan
|
Eucalyptus camaldulensis
|
Myrtaceae
|
26
|
Mph
|
S
|
Ficus umbellata
|
Moraceae
|
27
|
Mph
|
S
|
Flugea virosa
|
Polygalaceae
|
28
|
Nph
|
SS
|
Gardenia aqualla
|
Rubiaceae
|
29
|
Nph
|
S
|
Gardenia erubescense
|
Rubiaceae
|
30
|
mph
|
Ptl
|
Gmelina arborea
|
Verbenaceae
|
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
120
N°
|
TB
|
TP
|
Espèces
|
Familles
|
31
|
Mph
|
GC
|
Holarrhena floribunda
|
Apocynaceae
|
32
|
mph
|
GC
|
Irvingia gabonensis
|
Irvingiaceae
|
33
|
Mph
|
S
|
Isoberlinia doka
|
Cesalpiniaceae
|
34
|
mph
|
SZ
|
Khaya senegalensis
|
Meliaceae
|
35
|
mph
|
AM
|
Lonchocarpus sericeus
|
Papilionaceae
|
36
|
mph
|
Pan
|
Mangifera indica
|
Anacardiaceae
|
37
|
Mph
|
SS
|
Maytenus senegalense
|
Celastraceae
|
38
|
MPh
|
GC
|
Milicia excelsa
|
Moraceae
|
39
|
Mph
|
Pal
|
Parkia biglobosa
|
Mimosaceae
|
40
|
Mph
|
AT
|
Piliostigma reticulata
|
Caesalpiniaceae
|
41
|
Mph
|
AT
|
Piliostigma thonnigii
|
Ceasalpiliaceae
|
42
|
Mph
|
S
|
Prosopis africana
|
Mimosaceae
|
43
|
Mph
|
PA
|
Pseudocedrela kotshyi
|
Meliaceae
|
44
|
mph
|
Pt
|
Psidium guajava
|
Myrtaceae
|
45
|
Mph
|
SZ
|
Pterocarpus erinaceus
|
Papilionaceae
|
46
|
mph
|
Pan
|
Senna siamea
|
Ceasalpiniaceae
|
47
|
nph
|
SZ
|
Sterculia tragacantha
|
Sterculiaceae
|
48
|
Nph
|
S
|
Tectona glaucescens
|
Combretaceae
|
49
|
mPh
|
Pan
|
Tectona grandis
|
Verbenaceae
|
50
|
Nph
|
S
|
Terminalia glaucescens
|
Combretaceae
|
51
|
Mph
|
S
|
Terminalia macroptera
|
Combretaceae
|
52
|
Mph
|
S
|
Vitellaria paradoxa
|
Sapotaceae
|
53
|
Mph
|
AT
|
Vitex doniana
|
Verbenaceae
|
54
|
mph
|
SG
|
Zanthoxylon zanthoxyloïdes
|
Rutaceae
|
DEA / FLASH - UAC : ETUDE ETHNOBOTANIQUE ET BIOLOGIQUE
DE DANIELLIA OLIVERI AU CENTRE DU BENIN
|