Groupe de la Banque Africaine de
Développement
Communauté Economique et Monétaire de
l'Afrique Centrale
IMPACT DE LA STRUCTURE DU PI$ SUR
LES PARITES DE POUVOIR D'ACHAT : UNE
APPROCHE PAR LES SIMULATIONS
MEMOIRE PROFESSIONNEL
Présenté et Soutenu par
:
Norbert Kochikpa ASSOGBA Elève
Ingénieur Statisticien Economiste
Sous la direction de :
M. Michel MOUYELO-KATOULA Coordonnateur
Régional du PCI-Afrique
Novembre 2007
Avertissement
L'Institut Sous-régional de Statistique et
d'Economie Appliquée (ISSEA) et la Banque Africaine de
Développement (BAD) n'entendent donner aucune approbation ni improbation
aux opinions émises dans ce mémoire professionnel. Ces opinions
doivent être considérées comme propres à son
auteur.
Dédicace
Je dédie ce mémoire à:
Mon père, ma mère, ma tante Philomène
et à mes oncles Pierre et Salomon. Je n'oublie non plus Viviane, mes
frères, mes neveux, mes cousins, mes collègues de classe ainsi
que tous les autres membres de ma famille.
iv
Remerciements
« Si la personne qui a rendu service peut oublier,
celui qui a en béenéeficiée n'oublie jamais »
Alors qu'il me soit permis à travers ces quelques
lignes d'exprimer ma profonde gratitude et d'adresser mes sincères
remerciements à tout le personnel du Département des statistiques
de la Banque Africaine de Développement (BAD), à toute
l'équipe du PCI-Afrique et particulièrement aux personnes dont
les noms suivent :
- Mr Charles Leyeka
LUFUMPA, Directeur du Département de la Statistique de la BAD, pour
m'avoir acceptéen qualitéde stagiaire dans sa Direction;
- Mr Michel
MOUYELO-KATOULA, Coordonnateur régional du PCI-Afrique et Chef de
la Division du développement des capacités en statistique, pour
avoir acceptéde diriger ce travail;
- Messieurs Adalbert NSHIMYUMUREMYI et Luc MBONG MBONG
respectivement Statisticien Principal et Ingénieur Statisticien
Economiste (ISE), pour leur encadrement technique durant mon séjour;
- Mr Letsara NIRINA
HARIJAONA, Ingénieur Statisticien Economiste, pour son assistance
technique lors de l'implémentation de mon programme sous Excel;
- enfin, Mr Mathieu Biokou DJAYEOLA,
Ingénieur Statisticien Economiste pour toutes les séances
d'informations sur le calcul des parités.
Aussi voudrais-je rendre un Hommage
méritéà tout le Corps enseignant du Cycle ISE de l'ISSEA
pour les efforts qu'il ne cesse de consentir pour nous fournir un enseignement
de qualité. Mes pensées vont en particulier à l'endroit de
Monsieur Robert NGONTHE,
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations v
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
Directeur des Etudes du
3ème Cycle à l'ISSEA et Directeur du
présent mémoire pour ses critiques et contributions très
pertinentes.
Enfin, un remerciement spécial est
adresséà l'endroit de la Coopération Française
qui a bien voulu financer mes études en m'octroyant une bourse pour
toute la durée de ma formation.
vi
Table des matières
Dédicace iii
Remerciements iv
Liste des tableaux x
Table des figures xi
Avant-propos xii
Abréviations et Acronymes xv
Résuméanalytique xvi
Introduction Générale 1
0.1 Contexte et justification de l'étude 1
0.2 Formulation de la problématique de recherche 5
0.3 Objectifs, Hypothèses, Résultats attendus et
Intérêt de l'étude 6
0.3.1 Hypothèses de travail admises et Hypothèse de
recherche 6
0.3.2 Résultats attendus et Intérêt de
l'étude 7
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations vii
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
I REVUE DE LITTERATURE 9
REVUE DE LITTERATURE 9
1 Présentation du PCI pour l'Afrique et de
Quelques concepts généraux 10
1.1 Présentation du Programme de Comparaison
Internationale pour l'Afrique 10
1.1.1 Genèse du Programme de Comparaison Internationale
(PCI) . . . . 10
1.1.2 Innovations du Programme de Comparaison Internationale
pour
l'Afrique 12
1.1.3 Utilisations des données du Programme de Comparaison
Internationale 13
|
|
1.2
|
Présentation de quelques concepts généraux
de base
|
15
|
|
|
1.2.1
|
Le Produit Intérieur Brut (PIB)
|
15
|
|
|
1.2.2
|
Positions Elémentaires (PE1)
|
16
|
|
|
1.2.3
|
Structure du produit intérieur brut
|
16
|
|
|
1.2.4
|
Taux de change
|
17
|
|
|
1.2.5
|
Parités du Pouvoir d'Achat2 (PPA)
|
18
|
2
|
Fondements et théorie de la paritédu
pouvoir d'achat
|
20
|
|
2.1
|
Origine et Intérêt de la paritédu pouvoir
d'achat
|
20
|
|
|
2.1.1
|
0rigines de la paritédu pouvoir d'achat3
|
20
|
|
|
2.1.2
|
Loi du prix unique : base des PPA
|
21
|
|
|
2.1.3
|
Fonctionnement du principe du prix unique
|
22
|
|
|
2.1.4
|
Intérêt de la paritédu pouvoir d'achat
|
22
|
|
|
2.1.5
|
Limites théoriques et pratiques de la paritédu
pouvoir d'achat . . .
|
23
|
|
2.2
|
Théorie de la paritédu pouvoir
d'achat4
|
24
|
|
|
2.2.1
|
Version absolue axée sur la loi du prix unique
|
24
|
|
|
2.2.2
|
Version relative de la paritédu pouvoir
d'achat5
|
25
|
|
|
2.2.3
|
Adaptation de la PPA relative aux comparaisons internationales .
.
|
26
|
|
|
2.2.4
|
Comptes nationaux et le PCI-Afrique
|
27
|
1Définition tirée du Manuel du Programme
de Comparaison Internationale, série F n°62, New York 1992
2Cette définition est issue du Rapport principal sur les
premiers résultats du PCI-Afrique, Mars 2007, P.32
3Source à l'adresse http ://
perso.univ-rennes1.fr/denis.delgay-troise/RMI/Cours/RMI311.pdf
4Source à l'adresse http ://
fr.wikipedia.org
5Consulter aussi http ://
perso.univ-rennes1.fr/denis.delgay-troise/RMI/Cours/RMI311.pdf
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations viii
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
II IMPACT DE LA STRUCTURE DU PIB SUR LES PPA
29
3 Travaux préliminaires à
l'évaluation de l'impact de la structure du PIB 30 3.1
Nomenclatures, Méthodes de décomposition et de calcul des
pondérations
du PIB 30 3.1.1 Nomenclatures et Méthode de
décomposition du PIB selon l'ap-
proche dépense 31
3.1.2 Méthodes de Calcul des pondérations des
dépenses du PIB 33
3.2 Analyse de la décomposition du PIB des pays
participants au PCI-Afrique 34 3.2.1 Analyse en Composantes Principales des
données du PCI-Afrique . 35 3.2.2 Nécessitéde
réduction du déficit courant au sein de l'UEMOA et de
la CEMAC 43
4 Evaluation de l'impact de la structure du PIB sur les
PPA 45
4.1 Formalisation de la méthode EKS et Prise en compte de
la structure du PIB 45
4.1.1 Présentation de la méthode
Eltetö-Kvöes-Szuc 45 4.1.2 Utilisation des pondérations
de la comptabiliténationale dans le cal-
cul des PPA 51
4.2 Sensibilitédes PPA à la structure du PIB
54
4.2.1 Présentation du Programme-VBA de calcul et de
simulation des PPA 54
4.2.2 Mode d'emploi de l'application VBA-Excel 57 4.2.3
Simulations avec les données du PCI-Afrique par regroupements
ré-
gionaux économiques 58
Conclusion Générale 64
Bibliographie 67
Annexes A i
4.3 Genèse et Organes exécutifs de la BAD i
4.3.1 Genèse de la BAD i
4.3.2 Organes exécutifs de la BAD ii
4.3.3 Opérations du Groupe de la BAD iii
Annexes B vi
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations ix
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
Annexes C xi
x
Liste des tableaux
1
|
Poids de l'informel non agricole dans le PIB
|
4
|
3.1
|
Statistiques descriptives des dépenses sociales et
alimentaires
|
36
|
3.2
|
Résultats des tests de Bartlett et de KMO
|
38
|
3.3
|
Les 5 premières valeurs propres maximales
|
40
|
4.1
|
Parités de r'eférence de consommation
|
60
|
4.2
|
Sensibilitédes PPA à la structure du PIB de
la Côte-d'Ivoire
|
61
|
4.3
|
Sensibilitédes PPA à la structure du PIB du
Cameroun
|
61
|
4.4
|
Statistiques descriptives des variables
|
vi
|
4.5
|
Statistiques descriptives des variables (suite et fin)
|
vi
|
4.6
|
Coordonnées factorielles des variables actives
|
vii
|
4.7
|
Coordonnées factorielles des variables actives
(suite et fin)
|
vii
|
4.8
|
Coordonnées factorielles, contributions et cosinus
carrés des individus . . .
|
viii
|
4.9
|
Coordonnées factorielles, contributions et cosinus
carrés des individus (suite
|
|
|
et fin)
|
ix
|
xi
Table des figures
1.1
|
Evolution du nombre de pays participants au PCI
|
11
|
3.1
|
Arborescence simplifiée de la nomenclature du
PCI-Afrique6
|
32
|
3.2
|
Diagramme des valeurs propres
|
39
|
3.3
|
Cercle de corrélation des variables
|
41
|
3.4
|
Nuage des individus-pays dans le plan principal
|
42
|
4.1
|
Interface principale de l'application développée
|
55
|
4.2
|
Répartition des financements du Groupe de la Banque
par secteur, source BAD .
|
v
|
4.3
|
Carte factorielle des variables continues actives
|
ix
|
4.4
|
Carte factorielle des individus actifs
|
x
|
4.5
|
Décomposition du PIB en positions
élémentaires
|
xi
|
4.6
|
Décomposition du PIB en positions
élémentaires (suite)
|
xii
|
4.7
|
Décomposition du PIB en positions
élémentaires (suite)
|
xiii
|
4.8
|
Décomposition du PIB en positions
élémentaires (suite)
|
xiv
|
4.9
|
Décomposition du PIB en positions
élémentaires (suite et fin)
|
xv
|
6Il faut un seul chiffre par
case
Avant-propos
L'élève Ingénieur Statisticien Economiste
(ISE) de l'ISSEA doit rédiger et soutenir un mémoire
professionnel au cours de la troisième et dernière année
de sa formation. Ce travail de recherche est développéau tour
d'une préoccupation professionnelle faisant l'objet d'un stage de trois
mois dans l'institution ou l'entreprise à l'origine de la
préoccupation. Les trois mois de stage doivent tenir dans la
période allant du début du mois de juillet à la fin du
mois d'octobre marquant le démarrage de la troisième
année.
L'objectif de cette activitéest d'intégrer les
approches théoriques, économiques ou statistiques dans une
démarche scientifique de recherche face à une
préoccupation professionnelle dont la problématique est digne
d'intérêt et exige la mise en oeuvre des outils statistiques et
économiques développés au cours de la formation.
Ce mémoire s'inscrit parfaitement dans ce contexte et
est le fruit de trois mois de stage réaliséà la Banque
Africaine de Développement (BAD) au Département des statistiques,
àla Division du développement des capacités en
statistique (ESTA.2) de ladite Institution.
Il porte sur le thème: « Impact de la
structure du PIB sur les Parités de Pouvoir d'Achat: Une approche par
les simulations ».
Il vise principalement à estimer et analyser les effets
d'une mesure erronée de la structure du PIB sur les PPA. Pour ce faire,
il formalise deux méthodes de calcul dont l'implémentation sous
Excel a permis de se prononcer, par le biais de nos simulations, sur la
robutesse des PPA comparativement aux taux de change dans les comparaisons
internationales. Ce travail a bénéficiéde l'encadrement
technique de l'équipe régionale de coordination du
PCI-Afrique.
Il s'adresse en particulier aux décideurs polititiques
chargés de la formulation des politiques de développement en
attirant leur attention sur le biais qu'introduisent les taux de
xii
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations xiii
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
change dans les comparaisons internationales portant notamment
sur les niveaux de vie, la pauvreté, la productivité, les
rémunérations réelles ... entre diverses nations.
Nous tenons à faire remarquer que l'Application dont il
est question a étéréalisée dans le cadre d'un stage
académique et a servi à produire les résultats dont a
besoin l'auteur de ce mémoire pour répondre à la
problématique de son thème. Elle comporte certes, des faiblesses
dont certaines auraient pu être corrigées si le temps n'avait pas
fait défaut.
Nous ne saurions terminer ce travail sans vous informer qu'on
a dûconcilier difficilement, durant notre stage, d'autres travaux
connexes relevant du fonctionnement au quotidien de notre structure d'accueil.
Aussi, avons-nous géréla disponibilitédes uns et des
autres pour rassembler les informations nécessaires et utiles afin de
produire ce mémoire. C'est làun arbitrage qui n'a
étépoint facile durant notre séjour au sein de la
Banque.
xiv
Abréviations et Acronymes
Th`eme : L'impact de la structure du PIB sur les PPA : Une
approche par les simulations xv
ACBF : Fondation pour le renforcement des
capacités en Afrique
ACP : Analyses en Composantes Principales
AFRIC : Monnaie Africaine d'intégration
régionale
AFRISTAT : Observatoire Economique et
Statistique d'Afrique Subsaha-rienne
BAD : Banque Africaine de
Développement
CEA : Commission Economique pour l'Afrique
CEDEAO : CommunautéEconomique des Etats
de l'Afrique de l'Ouest
CEMAC : CommunautéEconomique et
Monétaire des Etats de l'Afrique
Centrale
COFOG : Nomenclature des fonctions des
administrations
COICOP : Classification of Individual
Consumption
COMESA : MarchéCommun de l'Afrique de
l'ouest et de l'Afrique aus-
trale
COPNI : Nomenclature des fonctions des
Institutions Sans But Lucratif aux Services des Ménages (ISBLSM)
CPA : Statistical Classification by
Activities
CPC : Central Product Classification
CPD : Country Product Dummy
EKS : Elteto Kvoes Szuc
ERE : Equilibres Ressources Emplois
E.U : Etats Unis
FAB : Franco A Bord
FAD : Fonds Africain de
Dé
~ve
~loppement
M'emoire~y~1ofessionnel : Fonds
d'Assistanc0 Tinique ASSOGBA Kochikpa Norbert
iF'1BCF :
Formation Brut de Capital Fixe
xvi
Résuméanalytique
Le biais introduit par les taux de change dans les
comparaisons internationales a suscitéune attention particulière
de la part de la communautéinternationale. En effet, les taux de
change, contrairement aux Parités de Pouvoir d'Achat
(PPA), ne parviennent pas à éliminer les distorsions liées
aux effets prix, qui occupent cependant une proportion très importante
dans l'élaboration des agrégats de la
comptabiliténationale. Ces agrégats aboutissent aux calculs
d'indicateurs macroéconomiques et sociaux aux fins de comparaisons
nationale,
régionale et mondiale. Les taux de change sont aussi
soumis à des fluctuations brusques àcourt terme au
point d'entraîner des variations de niveaux de vie qui ne
réflètent pas la réalité.
Une alternative aux taux de change est l'utilisation
croissante des PPA dans les comparaisons internationales . Elles sont
déterminées à partir des pondérations de la
structure du Produit Intérieur Brut (PIB) en tenant compte des habitudes
de consommation des pays participants au programme de comparaison
internationle. Or, ces pondérations sont souvent sujettes à des
mesures erronées en raison d'une intégration encore marginale
voire nulle du secteur informel dans l'élaboration des comptes nationaux
(Kimberly, 2006).
En effet, selon les comptables nationaux d'Afristat, la part
du secteur informel dans l'éco-nomie nationale des pays africains au sud
du sahara avoisinerait 25 à 33% du PIB selon que l'agriculture est ou
non retenue (Leenhardt, 2005). Bon nombre de pays ne parviennent pas encore
à isoler l'informel dans leurs comptes nationaux; en revanche la plupart
d'entre eux l'appréhendent seulement de façon implicite.
Blaise Leenhardt, a proposé, dans son rapport sur :
« Le poids de l'informel en UE-MOA »une
méthodologie d'évaluation du poids du secteur informel sur une
base plus
Thème : L'impact de la structure du PIB
sur les PPA : Une approche par les simulations xvii
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA
Kochikpa Norbert
scientifique que subjective. L'application de cette
méthodologie à permis d'élaborer une première
estimation du poids du secteur informel au niveau national et régional
à partir des résultats des enquêtes 1-2-3
réalisées dans les capitales des pays membres de l'uemoa sur la
période 2001-2003. A la suite de ces travaux et au regard de
l'importance non négligeable du poids de l'informel dans PIB (conf`ere
tableau n°1), une question importante mérite d'être
posée à savoir : quelle serait l'impact d'une mesure
erronée des composantes du PIB sur les PPA?
Le présent travail a permis, grâce aux
simulations axées sur des études de cas, de
révéler que les PPA sont insensibles à court terme,
à la structure (pondérations) du PIB. Ce qui garantit leur
robutesse et donc les préserve, à l'opposé, des taux de
change, des fluctuations économiques.
Les PPA pourraient être considérées ainsi
comme des convertisseurs spatiaux assez solides pour traduire convenablement
les modifications dans les niveaux de vie et autres agrégats de
l'économie. Les simulations ont étépossibles grâce
à la conception sur Visual Basic for Application (VBA) de deux
méthodes de calcul des PPA : la méthode
Eltétö-Kvöes-Szuc (EKS) pour les parités binaires et la
méthode Geary-Khamis (GK) pour les parités globales.
Mots clés :
Positions Eléméntaires; Parités de Pouvoir d'Achat;
effets-prix; secteur informel
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations XViii
1
Introduction Générale
CEtte introduction se propose de présenter de
façon concise le contexte et la justification de l'étude,
d'aborder la problématique associée à ce travail et enfin
d'énoncer les objectifs, les hypothèses, l'intérêt
du thème ainsi que les résultats attendus.
0.1 Contexte et justification de l'étude
Compte tenu des efforts de réduction de la
pauvretéqui sont déployés au niveau africain, l'impact des
politiques macro-économiques des dirigeants sur la distribution des
revenus et sur la pauvretéest devenu un domaine d'analyse et de
recherche pertinent. De même, face aux défis actuels d'atteindre
les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et pour
mieux comprendre les facteurs explicatifs des différents niveaux de
développement économique et social à l'échelle
nationale, régionale et mondiale, il est impératif de disposer
des informations économiques de qualité. Les problèmes
liés à l'identification des paniers
de pauvretésatisfaisant les critères
internationaux de comparaison et de représentativitédes pays sont
très importants. Mais l'absence des PPA reflétant la structure du
PIB en
terme de dépenses devient un obstacle aux comparaisons
des multiples indicateurs de la stratégie de réduction de la
pauvreté.
Parallèlement, ces nombreux défis couplés
au processus de mondialisation, d'intégration régionale, de
réorientation de l'aide publique au développement et de
mobilitédes facteurs de production ne font qu'accroître le besoin
de comparaison multilatérale. Pour réaliser les comparaisons
multilatérales, il faut disposer des outils de conversion, en une
même monnaie, des dépenses du Produit Intérieur Brut (PIB)
ainsi que d'autres statistiques économiques mesurées
habituellement en monnaies locales. Les taux de change peuvent jouer ce
rôle de
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 2
Mémoire professionnel BAD-Tunis
ASSOGBA Kochikpa Norbert
conversion mais, à l'unanimité7
(Banque Mondiale, 1999, P.4) les partisans de la théorie comparative
s'accordent sur le fait que, les résultats qu'on obtiendrait en
utilisant comme convertisseurs économiques les taux de change entre les
différents pays, sont erronés car renfermant deux composantes :
une composante « volume de biens et services » et
une composante « niveau de prix » atteignant parfois
des proportions très importantes. Il en est ainsi parce que les taux de
change du marchésont très volatiles au point d'entraîner
des variations de niveaux de vie relatifs trop brusques à court terme
pour être vraisemblables.
Dans ce contexte, force est de constater qu'il se pose un
problème cruxial dès lors qu'on aborde la question de comparaison
internationale. Pendant que les pays en voie de développement mettent
les bouchées doubles, dans le cadre des objectifs du millénaire
pour le développement et de la réduction de la pauvreté,
pour améliorer le pouvoir d'achat réel et, de ce fait, le
bien-être de leurs peuples, les comparaisons internationales faites au
moyen
des taux de change révèlent des
résultats non fiables et trompeurs8 qui ne sont pas
àla hauteur des attentes (Dikanov, 2007). Dans le même
temps, ces mêmes comparaisons
réalisées au moyen de déflateurs spatiaux
que sont les Parités du Pouvoir d'Achat (PPA)
réévaluent les indicateurs de bien-être
social et repositionnent ainsi les pays en voie de développement dans le
système de comparaison internationale. Ainsi, il n'est plus admis de
faire des comparaisons axées sur les taux de change.
Il devient alors impératif de recourir à
d'autres outils, construits à partir des prix de biens et services d'un
panier de référence dont la composition en Positions
Elémentaires (PE) est dictée par la structure de la
comptabiliténationale en harmonie avec le Système de
ComptabilitéNationale (SCN-93). Ces outils de conversion ne sont rien
d'autres que les Parités de Pouvoir d'Achat (PPA). Contrairement aux
taux de change, ils aplanissent les distorsions liées aux prix des biens
et services et permettent ainsi de procéder à un état des
lieux original c'est-à-dire non voilédes économies, des
situations sociales et de créer un cadre de comparaison internationale
axésur les volumes dont l'accroissement traduit réellement la
création de richesses et par suite une amélioration du
bien-être collectif. La plupart des comparaisons utilisant les taux de
change révèlent des insuffisances dans les relations entre les
données et les situations actuelles qu'elles tentent de comparer
(BAD,
7Observations de la Banque
Mondiale sur le rapport d'évaluation du Programme de comparaison
internationale, mars 1999
8Yuri Dikhanov, économiste
à la Banque mondiale, janvier 2007
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 3
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
mars 2007). Pourtant, l'importance des PPA n'occulte pas la
question fondamentale liée àleur robutesse à
court terme.
Les parités de pouvoir d'achat, si elles sont
nécessaires, devront cependant, à l'opposédes taux de
change, être précises et tr`es robustes à la structure de
l'économie pour assurer, ne serait-ce qu'àcourt terme, une
certaine précision et stabilitéaux valeurs des indicateurs
socio-économiques qu'elles engendrent et qui entrent en ligne de compte
dans le syst`eme de comparaison internationale. Par exemple, on ne saurait
faire des comparaisons entre
nations ou blocs régionaux sur des indicateurs
composites de niveau de vie ou de pauvretédont on connaît la
variabilitéà court terme: leurs valeurs auraient
déjàchangéavant même
l'exercice de comparaison. A y voir de pr`es, on pourrait
croire que cette variabilitédes PPA proviendrait de leur mode de calcul
qui utilise principalement des pondérations du PIB qui sont encore
sujettes, en partie, à des erreurs de mesure résultant de la non
prise en compte dans les comptes nationaux du secteur informel qui, tout de
même, occupe une part non négigeable dans les différentes
économies africaines (conf`ere tableau 1) plus bas.
En effet, selon les comptables nationaux d'Afristat, la part
du secteur informel dans l'éco-nomie nationale des pays africains au sud
du sahara avoisinerait 25 à 33% du PIB selon que l'agriculture est ou
non retenue (Leenhardt, 2005). Bon nombre de pays ne parviennent pas encore
à isoler l'informel dans leurs comptes nationaux; en revanche la plupart
d'entre eux l'appréhendent implicitement par des méthodes telles
que :
- les proportions héritées parfois de sources tr`es
anciennes;
- les enquêtes, plus ou moins récentes, mais non
spécifiques au secteur informel, ou ne le désignant pas comme
tel;
- les enquêtes portant spécifiquement sur le
secteur informel mais dont les champs géographiques et/ou sectoriels
sont le plus souvent restreints.
Mais à côtéde ces techniques, Blaise
Leenhardt, a proposé, dans son rapport sur: « Le poids de
l'informel en UEMOA », une méthodologie d'évaluation du
poids du secteur informel. L'application de cette méthodologie à
permis d'élaborer une premi`ere estimation du poids du secteur informel
au niveau national et régional à partir des résultats des
enquêtes 12-3 réalisées dans les capitales des pays membres
de l'uemoa sur la période 2001-2003. Le tableau qui vient en donne une
illustration.
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 4
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA
Kochikpa Norbert
TAB. 1 - Poids de l'informel non agricole dans le
PIB
Poids de l'informel en % du PIB
Bénin
|
28
|
Burkina-Faso
|
15
|
Côte-d'Ivoire
|
34
|
Mali
|
37
|
Niger
|
13
|
Sénégal
|
22
|
Togo
|
15
|
UEMOA
|
28
|
Source : Rapport sur « le Poids de
l'informel en UEMOA », Septembre 2005 ; page 28
Pour répondre au besoin pressant de disposer des
parités de pouvoir d'achat incorporant la structure du PIB et donc les
habitudes de consommation, la communautéinternationale, notamment la
Commission Statistique des Nations Unies (UNSC), a initiéle Programme de
Comparaison Internationale (PCI) en 1968 afin de faciliter les comparaisons
internationales du PIB et de ses composantes sur la base des
équivalences de pouvoir d'achat. L'Afrique a
étéprogressivement insérée dans ce système
de comparaison internationale dont la composante africaine9
est dénommée Programme de Comparaison Internationale pour
l'Afrique (PCI-Afrique). Au delàdes objectifs originels qui lui sont
assignés à savoir la production des estimations de
paritéde pouvoir d'achat et la facilitation de comparaison
internationale, le PCI-Afrique vise à long terme les points suivants
:
- Renforcer les capacités statistiques nationales en
statistique des prix et en comptabiliténationale;
- Faire du PCI une partie intégrante des
systèmes nationaux de statistique; - Intégrer les parités
de pouvoir d'achat relatives à la pauvretédans le PCI; - Enfin,
promouvoir l'utilisation des données du PCI.
Les PPA sont très importantes dans les comparaisons
internationales; cependant, leur calcul repose sur des pondérations
sujettes à une mesure erronée des rubriques de base du PIB en
raison, notamment, d'une intégration marginale de l'informel dont le
poids dans
9le Programme de Comparaison
Internationale couvre 5 grandes régions du monde : l'Afrique,
l'Amérique latine, l'Asie et le Pacifique, l'Asie de l'ouest et enfin
les pays de l'Eurostat-OCDE
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 5
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
les différentes économies se
révèle tout de même non négligeable (voir tableau
1). Fort de cela, il s'avère nécessaire de s'intéresser
aux effets d'une modification de la structure (contributions relatives) des
dépenses du produit intérieur brut sur les PPA afin de s'assurer
que ces dernières ne sont pas sensibles aux erreurs de mesure au point
de connaître de variations significatives pouvant mettre en cause leur
robutesse.
0.2 Formulation de la problématique de
recherche
L'informalisation poussée des économies
africaines et l'intégration encore marginale voire nulle du secteur
informel dans les comptes nationaux, font que certaines rubriques de base du
PIB sont mal estimées et conduisent de ce fait à des erreurs sur
certaines pondérations relatives aux agrégats du PIB (Kimberly,
2006). Etant donnéque ces pondérations servent, selon les
méthodes de calcul, dans la détermination des parités de
pouvoir d'achat, celles-ci sont alors soit sous-évaluées, auquel
cas elles dilatent et améliorent les valeurs des indicateurs
socio-économiques, soit surévaluées, donc conduisent
à un rétrécissement et à une
détérioration desdits indicateurs. Ce problème suscite une
question fondamentale : Quelle est l'ampleur, sur les
parités de pouvoir d'achat, des effets liés à une mesure
erronée de certaines rubriques de base du PIB ? Dans la
mesure oùcertaines pondérations du PIB sont erronées, il
apparaît opportun, de s'intéresser aux variations des PPA suite
à une légère modification des dépenses du PIB. Cela
permettrait d'apprécier la pertinence et la robutesse des PPA, de
valider dans le cas de légères variations les méthodes de
calcul des parités et enfin de s'assurer de la fiabilitédes
indicateurs macroéconomiques et sociaux entrant en ligne de compte dans
le système de comparaison internationale ainsi que dans la formulation
de politiques de développement. Aussi, cette situation appelle-t-elle,
plusieurs questions pertinentes dont quelques unes méritent d'être
posées :
- Comment peut-on apprécier à leur juste valeur
(biais minimum voire nul) les résultats des efforts consentis dans les
domaines économiques et sociaux aux niveaux mondial, régional et
national?
- La conversion du PIB ainsi que de ses composantes en une
monnaie commune au moyen des Parités de Pouvoir d'Achat (PPA) aux fins
de comparaison ajusterait-il mieux les agrégats économiques que
ne le font les taux de change?
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 6
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
- Les PPA augmenteraient-elles le pouvoir d'achat du Produit
Intérieur Brut et de ses composantes?
Au vu de ce qui précède, il se pose
clairement un problème de qualitédes données des
composantes du PIB, donc des pondérations qui permettent l'estimation
des PPA. Le lien existant entre la comptabiliténationale et le calcul
des Parités de Pouvoir d'Achat nous permet d'aborder la présente
étude et de répondre au mieux à la question de recherche
ainsi q'aux interrogations que suscite notre problématique. Nous
privilégions pour le faire, une approche par les simulations à
partir des études de cas au détriment d'une approche
économétrique, qui elle se révèle plus
compliquée en raison de la complexitédu calcul des PPA et
constitue encore un domaine embryonnaire.
0.3 Objectifs, Hypothèses, Résultats
attendus et Intérêt de l'étude
La présente étude se fixe pour objectif
général la mesure et l'analyse des effets d'une mesure
erronée de la structure du produit intérieur brut sur les
parités de pouvoir d'achat. De façon spécifique, il
s'agira de :
- Présenter d'une manière plus accessible les
méthodes de calcul des PPA, notamment celles utilisant les
pondérations de la comptabiliténationale;
- Apprécier la sensibilitédes parités de
pouvoir d'achat à une modification de la structure du PIB grâce
à des études de cas et des exercices de simulation;
- Enfin, développer une application sous Visual Basic
for Application (VBA) permettant de réaliser les simulations et de
tester aussi la robutesse de la méthode de calcul utilisée
à cette fin.
A présent, nous allons nous intéresser aux
différentes hypothèses, à l'intérêt que
présente cette étude et aux résultats attendus.
0.3.1 Hypothèses de travail admises et
Hypothèse de recherche
Nous retenons ici deux types d'hypothèse : les
hypothèses de travail et l'hypothèse de recherche. Pour faire
cette étude, les hypothèses de travail suivantes sont admises
:
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 7
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
- Les parités de pouvoir d'achat éliminent les
différences de prix entre nations et rendent comparables le PIB et ses
composantes;
- Les biens et services utilisés pour calculer les
parités de pouvoir d'achat dans l'ensemble des pays participants au
PCI-Afrique sont homogènes, parfaitement substituables et
représentatifs des dépenses nationales.
En ce qui concerne l'hypothèse de recherche qui fera
l'objet de vérification ultérieure grâce aux simulations
qui seront réalisées dans la section (4.2, page 54), elle
s'énonce comme suit : Les parités de pouvoir d'achat sont
sensibles à la structure du produit intérieur brut. Elle est
vérifiée lorsque les effets simulés c'est-à-dire
les sensibilités sont toutes supérieures en valeurs absolues aux
chocs qui les induisent; les chocs réalisés étant d'une
intensitéde 1%.
0.3.2 Résultats attendus et Intérêt de
l'étude
A l'issue de ce travail, les résultats suivants sont
attendus :
- une estimation de l'ampleur des effets de la structure du
PIB sur les PPA; - un programme de mise en oeuvre des méthodes EKS et GK
de calcul des PPA;
- une appréciation de la robustesse des méthodes
EKS et GK selon que les parités simulées sont très peu
sensibles c'est-à-dire que les effets (sensibilités) sont
inférieurs aux chocs qui les produisent;
- Enfin, une exposition claire de la technique de calcul des
PPA à des personnes qui n'en sont pas spécialistes.
L'intérêt de ce travail réside en ce qu'il
permet d'une part de souligner la pertinence des PPA dans les comparaisons
internationales au détriment des taux de change et d'autre part,
d'apprécier leur robutesse comparativement aux taux de change de
même que la robutesse de la méthode d'estimation
Eltétö-Kvöes-Szuc (EKS).
Pour y parvenir, ce mémoire sera
réalisésuivant un plan bipartite. La première partie sera
consacrée à la revue de littérature. Ensuite
aborderons-nous dans une deuxième partie l'impact de la structure du PIB
sur les PPA à travers des études de cas. Ces études de
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 8
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
cas porteront sur des pays ayant un poids économique
très influent dans les espaces économiques auxquels ils
appartiennent. Nous n'oublierons pas non plus de relever les difficultés
rencontrées au cours du stage qui a permis de réaliser ce
travail.
Première partie
9
REVUE DE LITTERATURE
10
Chapitre1
Présentation du PCI pour l'Afrique et de
Quelques concepts généraux
C
E chapitre vise à présenter le Programme de
Comparaison Internationale d'une part et à exposer quelques concepts
généraux de base nécessaires à la
compréhension de ce travail d'autre part.
1.1 Présentation du Programme de Comparaison
Internationale pour l'Afrique
La présentation du Programme de Comparaison
Internationale (PCI) sera abordée suivant trois principaux axes que sont
: la genèse du PCI, les différentes utilisations des
données du PCI et enfin les innovations apportées par le
PCI-Afrique.
1.1.1 Genèse du Programme de Comparaison
Internationale (PCI)
Le PCI a étéoriginellement crééen
1968, sous forme de coentreprise des Nations Unies et de l'Unitédes
comparaisons internationales de l'Universitéde Pennsylvanie, grâce
à des contributions financières de la Fondation Ford et de la
Banque Mondiale. Depuis son lancement effectif en 1970, le nombre de pays
africains participants est en évolution. Durant les
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 11
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA
Kochikpa Norbert
deux premières phases expérimentales (1970 et
1973), le Kenya1 était l'unique pays africain qui
représentait les pays en développement. Par la suite, le nombre
de pays du continent est passéà 4 en 1975, puis à 15, 23
et 22 en 1980, 1985 et 1993, respectivement. Mais s'il est vrai que les phases
précédentes du PCI en Afrique ont
étésupervisées et coordonnées jusque làpar
Eurostat pendant que la coordination du Programme pour les autres
régions était assurée par des institutions locales issues
des ces mêmes régions, il n'en demeure pas moins que la phase
2003-2006 constitue une innovation en ce sens que la coordination de la section
Afrique est confiée pour la première fois dans l'histoire
à une institution africaine, en l'occurrence la Banque Africaine de
Développement, en étroite collaboration avec la Commission
Economique pour l'Afrique (CEA) et la Banque Mondiale.
La figure (1.1, page 11) donne un aperçu sur
l'évolution relativement croissante du nombre de pays participants au
PCI depuis son lancement effectif en 1970.
FIG. 1.1 - Evolution du nombre de pays participants au
PCI
Source : Données de l'auteur
Le PCI-Afrique draàýne également des
activités statistiques au nombre desquelles on peut citer :
- L'élaboration des agrégats de la
comptabiliténationale conformément au
système de comptabiliténationale version 1993
des Nations Unies (SCN-93); - La décomposition des emplois du PIB en
positions détaillées pour lesquelles
les données de dépenses et de prix peuvent
être obtenues;
1http
://www.afristat.org/ ?pg=471
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 12
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
- La réalisation des enquêtes de prix
étendues à tout le pays pour des échantillons d'articles
représentant toutes les composantes du PIB;
- Le calcul des rapports des prix des articles identiques
et/ou comparables dans l'espace, et partant, le calcul des PPA
élémentaires;
- L'agrégation des PPA élémentaires pour
toutes les composantes du PIB;
- Enfin, le renforcement des capacités des
systèmes statistiques dans les pays africains.
Pour mener à bien ce programme, la Banque Africaine de
Développement s'appuie sur des organisations sous régionales
telles que le MarchéCommun de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique
Australe (COMESA), La CommunautéEconomique des Etats de l'Afrique de
l'Ouest (CEDEAO), la Communautéde Développement de l'Afrique
australe (SADC) et enfin l'Observatoire Economique et Statistique d'Afrique
Subsaharienne (AFRISTAT).
1.1.2 Innovations du Programme de Comparaison
Internationale pour l'Afrique
L'implantation du programme de comparaison internationale en
Afrique s'est accompagnée d'une multitude d'innovations visant
essentiellement à prendre en considération les
réalités spécifiques à l'Afrique et à
asseoir les bases d'un système statistique produisant des données
plus fiables qu'elles ne l'ont étéjusque-là.
La première innovation réside dans le fait que
l'Afrique a étéla seule région au monde à utiliser
en toute rigueur la méthode de « Destruction Structurée des
Produits (SPD) » quand bien même l'initiative n'émane pas des
pays africains participants au programme de comparaison internationale. Le SPD
permet d'élaborer systématiquement des spécifications de
produits pour répondre aux problèmex de qualitéde
données apparus dans les examens des cycles des PCI
précédents.
La deuxième innovation plus importante que la
précédente est le développement par l'Afrique d'un
logiciel de validation des prix des produits collectés
appeléSemper. L'ap-plication Semper vise à vérifier la
cohérence des unités de mesure, des quantités et des prix,
à calculer les prix moyens des produits, à identifier les
données aberrantes, à contrôler la tendance des prix dans
le temps et à permettre de s'assurer que les variations de prix restent
dans des limites tolérables. Semper rejette systématiquement tout
produit ne figurant
Thème : L'impact de la structure du PIB
sur les PPA : Une approche par les
simulations 13
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA
Kochikpa Norbert
pas sur la liste des produits du PCI-Afrique et participe d'un
souci de qualitédes données de prix en vue de parités de
pouvoir d'achat fiables et pertinentes.
La troisième innovation qu'il faut placer à
l'actif de l'Afrique dans la mise en oeuvre du PCI-Afrique est relative au fait
que la validation des données sur les prix et les comptes nationaux
s'est déroulée suivant une approche participative dans laquelle
tous les pays au niveau régional étaient invitéà
prendre part à des ateliers oùils validaient leurs données
de façon croisée. Ces rencontres ont donnélieu à
des échanges d'expériences, toutes choses qui participent de
l'amélioration sensible des données du PCI-Afrique.
Enfin, l'autre innovation un peu particulière est le
fait que l'Afrique soit la seule région au monde oùle PCI a
étéconcu et mis en oeuvre comme un programme de renforcement des
capacités statistiques. Dans les autres régions, le PCI visait
seulement à collecter les prix pour calculer les parités de
pouvoir d'achat. En Afrique, le PCI a étéutilisécomme un
prétexte pour aider au développement et à
l'amélioration des données dans les domaines de la statistique
des prix, de la comptabiliténationale ainsi que les autres domaines
connexes y compris la formation des statisticiens dans les écoles de
statistique.
Mais, au-delàdes innovations du PCI-Afrique, plusieurs
utilisations sont faites des résultats et justifient valablement la
création du PCI.
1.1.3 Utilisations des données du Programme de
Comparaison Internationale
Les données du PCI sont largement utilisées
à l'échelon mondial par les institutions régionales et
internationales. Elles offrent aux décideurs une ventilation
détaillée des prix de base et des dépenses; ce qui permet
:
- l'analyse des questions d'actualitételles que la
comparaison de la distribution de l'incidence régionale de la
pauvretépour guider les décisions concernant les orientations de
l'aide au développement; les politiques de taux de change et les
différences de salaire au niveau régional;
- L'évaluation des avantages comparatifs entre
différentes économies de la sous-région africaine pour
évaluer la compétitivité-coûts;
- L'analyse des coûts des projets d'investissement :
l'Inde s'en est servi par exemple pour évaluer non seulement la
compétitivitéde certains fabricants
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 14
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
au niveau du commerce mondial mais aussi pour évaluer
les taxes et les subventions2
;
- L'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la
Science et la Culture (UNESCO) ainsi que l'Organisation Mondiale de la
Santé(OMS) évaluent les aides en matière de santéet
d'éducation sur la base des parités de pouvoir d'achat;
- L'Union Européenne alloue les fonds structurels aux
pays membres sur la base des parités de pouvoir d'achat;
- Les PPA peuvent servir pour choisir l'endroit
oùs'installer et indemniser les employés mutés, de
même que pour faciliter les règlements juridiques et d'assurance
concernant plus d'une monnaie ou plus d'un pays.
Par exemple, au sein de l'Organisation de Coopération
et de Développement Economique (OCCDE), certains crédits sociaux
y sont décaissés en fonction du PIB par habitant des pays membres
sur la base des parités de pouvoir d'achat. Bien entendu, cette
utilisation des résultats du PCI au niveau opérationnel n'a fait
que rendre ces pays encore plus désireux de prendre une part active au
programme de comparaison. De même, s'il est courant de comparer, par
exemple, les prix de l'essence entre divers pays en convertissant le prix du
litre sur la base des taux de change, cela ne donne qu'une idée
partielle de la situation.
Ainsi, en 1985, le prix de l'essence au Pakistan était
de PRs 18 le litre, soit $ 1,07 compte tenu du taux de change, alors qu'il
était de $ 0,74 le litre aux Etats-Unis. L'essence coûtait donc,
apparemment, 45% de plus au Pakistan qu'aux Etats-Unis. Or le niveau des
prix
nationaux de tous les biens de consommation au Pakistan
était supérieur d'environ 30% àcelui des
Etats-Unis, si bien que, prise dans le contexte du panier d'articles
achetés par les pakistanais, l'essence coûterait apparemment cinq
fois plus (1,45
0,30 = 4, 8), par rapport aux
autres biens, qu'aux Etats-Unis.
L'usage des parités de pouvoir d'achat est de plus en
plus très fréquent dans plusieurs domaines dont la liste ne
serait être exhaustive.
2voir le site d'Afristat :http
://www.afristat.org/ ?pg=470
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 15
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
1.2 Présentation de quelques concepts
généraux de base
Certains concepts clés de notre travail méritent
d'être mieux présentés tout au long de cette section pour
une meilleure compréhension de la suite du document car comme le note
Emille Durkhein3 :« En réalité, les mots de
la langue usuelle, comme les concepts qu'ils expriment, sont toujours
ambiguës et le savant qui les emploierait tels qu'il les reçoit de
l'usage et sans leur faire subir d'autre élaboration s'exposerait aux
plus graves confusions ». Nous aborderons suscintement les notions et
expressions qui suivent : le Produit Intérieur Brut (PIB) , la structure
du PIB, le taux de change, les Parités de Pouvoir d'Achat (PPA) et enfin
les Positions Elémentaires (PE).
1.2.1 Le Produit Intérieur Brut (PIB)
L'un des agrégats macroéconomiques le plus
couramment utilisé, synthétisant l'activitéde production
d'une nation au cours d'une période donnée
(généralement l'année) est le
Produit Intérieur Brut (PIB) qui est une grandeur
composite. Selon le Système de Comp-tabilitéNationale version
1993 (SCN-93), le PIB se définit de trois façons
complémentaires qu'il convient de rappeler à juste titre :
- L'optique de la production; - L'optique de la demande; - Enfin,
l'optique du revenu.
Dans l'optique de la production, le produit intérieur
brut est égale à la somme des valeurs ajoutées brutes
(différence entre la production et la consommation intermédiaire
globale), évaluées aux prix de base, de toutes les unités
institutionnelles résidentes plus tous les impôts,
diminuées des subventions sur les produits qui ne sont pas incluses dans
la valeur de la production.
Dans l'optique de la demande, le produit intéreur brut
est égale au total des dépenses de consommation finale aux prix
d'acquisition (y compris la valeur FOB des exportations de
biens et services) moins le total des importations de biens et
services valorisées Franco àbord (FAB) plus la
Formation Brute du Capital Fixe (FBCF).
3Durkheim E., le suicide, Paris, PUF,
1973, p.1
Thème : L'impact de la structure du PIB
sur les PPA : Une approche par les simulations 16
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA
Kochikpa Norbert
Dans l'optique du revenu, le produit intérieur brut est
égale à la rémunération globale des
salariés, plus les impôts, moins les subventions sur la production
et les importations, plus le revenu mixte brut, plus l'excédent brut
d'exploitation.
Remarquons au passage que les comptables nationaux africains
utilisent rarement, voire pas du tout, l'optique du revenu pour évaluer
le PIB en raison des mythes qui entourent encore la déclaration des
revenus en Afrique (voir SCN-93).
1.2.2 Positions Elémentaires (PE4)
C'est la terminologie adoptée par le programme de
comparaison internationale pour l'Afrique pour désigner un groupe de
biens ou services présentant des caractéristiques communes. Au
sein d'une position élémentaire5, on
note une homogénéitédes biens ou services qui la composent
alors que deux positions élémentaires différentes
comportent des biens ou services hétérogènes
c'est-à-dire non similaires. Une position élémentaire doit
satisfaire aux conditions ci-après :
- Les données en valeur représentant les
dépenses nominales doivent pouvoir être estimées;
- Etre aussi homogènes que posible du point de vue de
la dispersion potentielle des ratios de prix entre pays pour ses biens et
services.
Généralement, le niveau d'une position
élémentaire est décidéselon le principe de non
disponibilité, au sein d'une position élémentaire, de
coefficients de pondération des dépenses plus
détaillées. Dans le cadre du PCI, le nombre de positions
élémentaires peut varier de 150 à 258; le PCI-Afrique en
compte environ 200.
1.2.3 Structure du produit intérieur brut
Le concept de structure du produit intérieur brut
désigne notamment les pondérations de la
comptabiliténationale c'est-à-dire les contributions relatives
des différentes positions élémentaires au PIB telles
qu'elles ont étéretenues lors des travaux de
décomposition, dans le cadre du PCI-Afrique, des emplois du PIB en
positions détaillées pour lesquelles
4Définition
tirée du Manuel du Programme de Comparaison Internationale, série
F n°62, New York 1992
5Par exemple la position
élémentaire « Riz »au sein du PCI-Afrique
désigne toutes les variétés de riz africain ainsi que les
produits faits à base du riz
Thème : L'impact de la structure du PIB
sur les PPA : Une approche par les
simulations 17
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA
Kochikpa Norbert
les données de dépenses et de prix peuvent
être obtenues. La structure du PIB permet d'établir une typologie
des positions élémentaires.
Le PCI compare aussi bien le PIB que sa structure. Celle-ci
s'exprime en terme d'agrégats plus détaillés (Pain et
céréales, boissons non alcoolisées, ...) et plus
consolidés (produits alimentaires, consommation des ménages, . .
.). Chaque composante du PIB est scindée en une ou plusieurs position(s)
élémentaire(s). Cette ventilation donne lieu à des strates
et conduit à des estimations plus crédibles des agrégats
du PIB. En théorie statistique, le recours aux sondages
stratifiés vise, généralement à améliorer la
précision des estimations et à obtenir des résultats moins
biaisés. Dans le cas présent, trois points essentiels justifient
la subdivision du PIB en des strates ou classes :
- La variabilitédes ratios de prix individuels au sein
d'une position élémentaire doit être aussi faible que
possible entre les diverses positions élémentaires composant un
agrégat de dépense plus important;
- Une couverture totale de tous les agrégats de
dépense et par suite du PIB lui-même;
- La ventilation par positions élémentaires
permet d'obtenir des moyennes pondérées, plutôt que non
pondérées des parités, à un niveau relativement
détaillé.
Le programme de comparaison internationale se nourrit des
informations sur les dépenses au niveau des positions
élémentaires ainsi que sur les prix des articles
représentatifs de celles-ci pour les différents pays. Dès
lors que ces informations sont mises à la disposition du PCI, les
structures régionales procèdent aux estimations des PPA en
utilisant différentes méthodes d'agrégation qui seront
exposées plus loin.
1.2.4 Taux de change
Le taux de change est le prix relatif d'une monnaie par
rapport à une autre; en des termes très simples, le taux de
change entre deux monnaies est le nombre d'unités monétaires
d'une monnaie nécessaires pour avoir une unitémonétaire de
l'autre monnaie et vice-versa; il est parfois appelécours du change. En
revanche, le taux de change est une notion qui se distingue de celle de la
parité. En effet, le taux de change d'une monnaie par rapport
à
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 18
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA
Kochikpa Norbert
une autre reflète leurs valeurs réciproques sur
les marchés financiers internationaux et non leurs valeurs
intrinsèques pour un consommateur.
1.2.5 Parités du Pouvoir d'Achat6 (PPA)
Les insuffisances des taux de change dans les comparaisons
internationales ont entraînéune utilisation accrue des
parités de pouvoir d'achat (PPA). Cependant, les PPA ne sont
pas une notion aussi facile à comprendre. Dans sa forme
la plus simple, une PPA se déenit comme éetant un prix
relatif qui mesure le nombre d'unitées d'une monnaie du pays B qui sont
néecessaires dans le pays B pour acheter la même quantitée
d'un bien individuel ou un service qu'1 unitée de la monnaie du pays A
achètera dans le pays A.
Par essence, les PPA servent à des comparaisons
spaciales (entre pays) de prix et les utilisations les plus appropriées
voire conseillées sont celles qui s'inscrivent dans cette logique.
Cependant les PPA ainsi que les données dérivées peuvent
servir, avec toute la prudence requise, pour des comparaisons intertemporelle
moyennant bien sûr certaines limites. En effet, les comparaisons dans le
temps sont confrontées, dans la plupart du temps, aux problèmes
de variations des produits et des habitudes de consommation surtout lorqu'elles
s'étendent sur plusieurs années.
Les parités de pouvoir d'achat sont calculées
aussi bien au niveau des macro-produits, des groupes de produits que du PIB
lui-même ainsi que ses composantes. D'une manière
générale, la PPA pour chaque pays participant au PCI-Afrique est
le nombre d'unités monétaires requises pour acheter la même
quantitédes mêmes biens ou services que le numéraire
c'est-à-dire l'unitémonétaire du pays de
référence. Appelée aussi standard de pouvoir d'achat, la
PPA peut être calculée au niveau du PIB pris dans son ensemble,
mais aussi à divers niveaux d'agrégation. Dans
le cas du PCI-Afrique , on s'est gardéd'exprimer les PPA dans
l'une des monnaies en présence pour éviter l'illusion de
favoriser
une quelconque monnaie africaine. Le PCI-Afrique a
utiliséune devise fictive dénommée
AFRIC7.
Par exemple, dans une comparaison entre le Bénin et la
Tunisie, si une bouteille d'eau minérale coûte 400 FCFA au
Bénin contre 1.5 Dinars en Tunisie pour les mêmes
caractéristiques (qualité, contenance, marque ...) alors,
lorqu'on prend le Bénin comme pays de
6Cette définition est issue du
Rapport principal sur les premiers résultats du PCI-Afrique, Mars 2007,
P.32
7Monnaie africaine
d'intégration régionale
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 19
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
référence, la PPA entre la Tunisie et le
Bénin pour ce produit est de 1.5
400 = 0.00375. Ce résultat pourrait être
interprétécomme suit : alors qu'il faut 0.00375 Dinar pour
acheter une bouteille d'eau minérale sur le marchétunisien, on
peut se procurer le même produit sur le marchébéninois
contre 1 FCFA.
20
Chapitre2
Fondements et théorie de la paritédu
pouvoir
d'achat
A
Travers ce chapitre, nous exposons essentiellement,
grâce à la revue de littérature, les fondements et la
théorie des parités de pouvoir d'achat. Ainsi, nous nous
intéresserons dans une première section, à l'origine et
à l'intérêt de la PPA puis la deuxième section
abordera la théorie spécifique des PPA.
2.1 Origine et Intérêt de la
paritédu pouvoir d'achat
Cette section vise en particulier à nous renseigner sur
les origines de la paritéde pouvoir d'achat, la loi du prix unique ainsi
que son fonctionnement en économie internationale. Aussi, nous
emploierons nous à présenter l'intérêt ainsi que les
limites théoriques et pratiques des PPA.
2.1.1 0rigines de la paritédu pouvoir d'achat'
A l'origine, les économistes, notamment Ricardo, se
sont questionnés sur comment s'établir la valeur relative de deux
monnaies. De cette problématique a jailli une solution très
simple, celle d'établir une relation entre le taux de change et la
paritédes pouvoirs d'achat étant donnéque le taux de
change entre deux monnaies s'établit de façon telle que le
pouvoir d'achat des deux monnaies soit le même dans les deux pays : C'est
ce qu'on appelle la
'Source à l'adresse http ://
perso.univ-rennes1.fr/denis.delgay-troise/RMI/Cours/RMI311.pdf
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 21
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
théorie de la paritédu pouvoir d'achat
des monnaies. L'économiste suédois, G. Cassel, fut en
1918 le premier à axer ses recherches sur le lien entre le pouvoir
d'achat et le taux de change. Il répondait à une
préoccupation précise de son époque : A quel taux
faut-il stabiliser une monnaie fortement touchée par l'inflation?
L'hypothèse de départ de cette théorie était
la suivante : La valeur d'une monnaie, à long terme est,
fixée par le montant de biens et services qu'elle permet
d'acquérir, c'est-à-dire par son pouvoir d'achat interne, qui
évolue inversément au niveau général des
prix.
Très tôt, cette théorie va servir
d'ancrage aux travaux des autres économistes car ayant permis, de
façon claire, l'établissement d'une relation entre la valeur d'un
bien sur le marchédomestique et la valeur de la monnaie sur
les marchés internationaux. En raison des niveaux
de change irréalistes qui prévalaient pendant la
première guerre mondiale (1914-1918), G. Cassel, a mis l'accent sur la
nécessitéde retrouver un taux d'équilibre après
cette période car les devises avaient rompu leur lien avec l'or. Mais,
s'il est vrai que la théorie des parités de pouvoir d'achat est
un modèle de référence de long terme pour les
évolutions des taux de change nominal, il n'en demeure pas moins qu'elle
ne permet pas de faire le lien entre le taux de change réel, dont elle
postule d'ailleurs la constance dans le temps, et la situation
économique du pays, en l'occurrence sa position extérieure. En
outre, cette théorie des PPA se révèle peu valide sur des
expériences en raison de l'absence de concurrence pure et parfaite sur
les marchés internationaux (obstacles tarifaires, normes techniques,
différenciation des produits . . .). Cependant, elle doit son
succès à la généralistaion de la loi du
prix unique à l'ensemble des biens d'une
économie.
2.1.2 Loi du prix unique : base des PPA
L'hypothèse centrale de la loi du prix unique est
très simple : Selon Molina (2003, P.3), sous certaines conditions bien
définies, les prix des biens et services identiques vendus dans des
pays différents doivent être les mêmes, quelle que soit la
monnaie dans laquelle ces prix sont exprimés. Les conditions
d'application de la loi du prix unique s'énoncent comme suit :
- Tous les biens doivent être échangeables avec des
coûts de transports nuls; - Il n'existe pas d'obstacles aux
échanges (tarifs douaniers, contingents, restrictions volontaires
à l'exportation, protection non tarifaire);
- Les biens domestiques et étrangers doivent être
parfaitement homogènes;
Thème : L'impact de la structure du PIB
sur les PPA : Une approche par les simulations 22
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA
Kochikpa Norbert
- Absence de pratiques monopolistiques ou oligopolistiques
faisant que des biens identiques seraient vendus à des prix
différents selon les pays.
lorque les conditions ci-dessus sont remplies alors le prix du
bien i sera le même dans les deux pays au taux de change près. Si
on désigne par s le taux de change
nominal2; P i * le prix du bien j
à l'étranger et Pi le prix du bien j sur
le marchénational, alors on peut écrire, pour un produit i la
relation suivante :
Pi = s P * (2.1)
i
2.1.3 Fonctionnement du principe du prix unique
Supposons qu'un euro permette d'acheter davantage du
caféen Europe qu'en Tunisie, alors le caféest moins cher en
Europe qu'en Tunisie. Cette situation profite à tout individu achetant
du caféen Europe et le renvendant en Tunisie; elle va entraîner
une augmentation de l'offre du caféen Tunisie et un accroissement de la
demande en Europe; ce qui conduira à la convergence des prix
c'est-à-dire qu'un euro permettra d'acheter la même
quantitéde caféen Europe qu'en Tunisie.
2.1.4 Intérêt de la paritédu pouvoir
d'achat
La paritéde pouvoir d'achat un indicateur pour
établir une liaison simple entre le taux de change (ou ses variations)
et l'évolution des pouvoirs d'achat relatifs des monnaies. Son objectif
est de parvenir à réaliser l'équilibre entre taux de
change PPA et le taux de
change réel; ce faisant, elle intervient comme un
rappel à l'ordre des marchés financiers
àl'équilibre, qui pour la plupart du temps ne le sont
pas. Toutefois, des difficultés subsistent quant à son usage pour
prévoir des taux de change.
Les parités de pouvoir d'achat sont certes utiles, mais
il faudrait souligner que la théorie de la paritéde pouvoir
d'achat a fait l'objet de critiques liées d'une part à ses
fondements théoriques et d'autre part à sa vérification
empirique.
2s est le taux de change PPA qui égalise la valeur
unitaire du bien i à l'intérieur et à
l'étranger
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 23
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
2.1.5 Limites théoriques et pratiques de la
paritédu pouvoir d'achat
Pour éviter les variations des prix des produits;
idée centrale de la théorie du prix unique; G. Cassel a
énuméréun certain nombre de conditions nécessaire
au calcul de la PPA absolue et qui sont facilement attaquables du fait de leur
manque de réalisme :
- La première condition écarte toute
possibilitéd'existence de frais de transport dans la comparaison du
niveau des prix entre deux nations; ce qui n'est pas vrai car dans la
réalité, il y a toujours un coût de livraison voire
même des taxes douanières existantes;
- Le caractère homogène donc substituable
soulevépar la seconde condition n'est qu'une utopie dans la mesure
oùdes biens mêmes quasiment identiques présentent des
différences de prix nettes d'un lieu à un autre en absence des
effets de taux de change; les économies d'échelle pourraient
expliquer par exemple cet état de chose;
- Une autre hypothèse sous-jacente à la
précédente est le système de pondération
(importance relative) qui doit être identique pour chaque bien alors que
ceux-ci n'ont pas la même importance pour les pays
étudiés;
- Une insuffisance de la PPA absolue réside dans
l'exclusion, lors de son calcul, des biens non échangeables par nature
(services ou biens exportables) mais dont les prix sont très
élevés. Ceci soulève la question de fiabilitéde la
PPA absolue;
- Enfin, l'aspect oligopolistique des marchés biaise
les comparaisons.
Un autre problème non moins négigeable concerne
l'incertitude importante liée aux sources de données et aux
procédures de construction des PPA. Lorsqu'on désire obtenir un
ordre des pays en fonction de leur PIB per capita, il faut admettre sans risque
de se tromper que des différences relativement minimes dans les chiffres
mesurés peuvent aboutir à un classement complètement
différent et voire parfois statistiquement ou économiquement non
significatif, surtout lorsque les rangs des pays sont très proches l'un
de l'autre comme c'est la cas au sein de l'Union Européenne. C'est la
raison pour laquelle on choisit souvent n'attribuer dans des comparaisons
internationales, des positions qu'àdes ensembles ayant une structure
économique similaire.
Thème : L'impact de la structure du PIB
sur les PPA : Une approche par les simulations 24
Malgréces critiques, les parités de pouvoir
d'achat restent un instrument fiable de comparaison internationale.
2.2 Théorie de la paritédu pouvoir
d'achat3
Cette section se charge de passer en revue les deux versions
de la paritédu pouvoir d'achat, de souligner le fait que les PPA sont
adaptées aux comparaisons internationales en dépit des multiples
insuffisances dont elles sont l'objet et enfin de faire ressortir les liens
entre les comptes nationaux et le PCI-Afrique.
2.2.1 Version absolue axée sur la loi du prix
unique
Selon cette version, il existerait, entre deux monnaies, un
taux de change d'équilibre assurant l'égalitédes pouvoirs
d'achat entre les pays participants au programme de comparaison. Elle constitue
une extrapolation de la loi du prix unique à l'ensemble des biens de
l'économie. Ainsi, la relation4 (2.1) de la page (22) peut
être réécrite comme suit lorqu'on considère les n
biens de l'économie :
Xn áiPi = s
Xn áiP i * ? P = sP*
(2.2)
i=1 i=1
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA
Kochikpa Norbert
dans la relation (2.2) ái est la part du bien
i dans la consommation totale. Elle indique que le taux de change est le
rapport du niveau général des indices de prix domestiques (P) et
étrangers (P*). Ainsi, toute baisse du pouvoir
d'achat intérieur d'une monnaie résulterait d'une
dépréciation proportionnelle de la monnaie sur les marchés
des changes et a pour conséquence un accroissement du niveau
général des prix. A l'opposé, on assisterait à une
appréciation de cette dernière.
La PPA absolue semble se confondre avec la loi du prix unique
: exprimés dans la même monnaie, et sous les conditions ci-dessus
énumérées, les prix de biens ou services identiques
tendent à s'égaliser n'importe oùdans le monde. En effet,
les divergences de prix, si elles sont importantes, devraient pousser à
acheter les produits dans les pays oùils sont bons marchépour les
revendre dans les régions oùils sont plus chers. Ce comportement
devrait
3Source à l'adresse
http ://
fr.wikipedia.org
4En r'ealit'e, on devrait
avoir : s = k P P
* o`u k est une constante de
proportionnalitépositive; mais généralement on suppose que
k=1
Thème : L'impact de la structure du PIB
sur les PPA : Une approche par les simulations 25
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA
Kochikpa Norbert
finir par égaliser les prix d'un pays du monde à
l'autre. En pratique, la version absolue de la PPA est difficile à
vérifier compte tenu des hypothèses contraignantes de la loi du
prix unique qui constitue ses piliers5.
Cependant, on peut admettre qu'avec des économies de
plus en plus ouvertes au commerce mondial, la diminution des coûts de
transport ainsi que des barrières protectionnistes, l'appropriation
accrue de la technologie et le caractère libéral des
marchés favorisent une convergence au moins partielle des prix des
produits échangés au plan international.
2.2.2 Version relative de la paritédu pouvoir
d'achat6
Les raisons ci-dessus évoquées, réduisent
l'utilitédes PPA absolues; cela a conduit a une forme moins restrictive
que la PPA absolue; celle dite relative. Sous sa forme relative, la PPA suppose
qu'au fil du temps, le taux de change entre deux pays finira par contrebalancer
l'écart entre leurs taux d'inflation. Ainsi, les divergences de
politique monétaire en terme d'objectifs d'inflation différents a
des répercutions inévitables sur les taux de change. La PPA
relative consiste à prendre le logarithme de la version absolue (voir
2.2, page 24). On obtient alors les équations suivantes :
ln(s) = ln(P) - ln(P*) (2.3)
Äs = ÄP - ÄP * (2.4)
L'écriture (2.4) permet de concilier le taux de
dépréciation nominal et le différentiel du taux
d'inflation. En effet, par définition, le taux de change réel est
exprimépar :
P *
Q = s (2.5)
P
A partir de la relation (2.5) ci-dessus on obtient :
ln(Q) = ln(s) + ln(P*) - ln(P)
5La citation la plus
critique à propos de la PPA absolue vient de P. Samuelson (1964,P.153)
« A moins d'atteindre un haut degréde sophistication, la PPA est
une théorie trompeuse et prétentieuse : elle nous promet une
chose bien rare en économie, des prévisions chiffrées
détaillées » [traduction]
6Consulter aussi http ://
perso.univ-rennes1.fr/denis.delgay-troise/RMI/Cours/RMI311.pdf
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 26
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
Partant de la relation (2.5), pour tomber sur la version
relative de la PPA, il faut que le logarithme népérien de Q soit
nul et donc une stationnaritédu taux de change réel : ce qui est
irréaliste, certes, mais constitue néanmoins une autre
façon pour tester la paritéde pouvoir d'achat.
2.2.3 Adaptation de la PPA relative aux comparaisons
internationales
Selon G. Cassel, la paritéde pouvoir d'achat relative
offre plus de souplesse. Elle se manifeste par l'égalitéentre les
variations de cours de change et celles du niveau général des
prix et a fait l'objet d'un débat monétariste. Selon cette
conception, tout écart inflationniste résultant d'un
excédent monétaire est comblépar une variation du taux de
change nominal. Cette compensation se poursuit jusqu'àce que le taux de
change nominal égalise le taux de change réel c'est-à-dire
la paritéde pouvoir d'achat. Ainsi, le cours de change, non seulement,
assure la comparaison de prix mais devient aussi une variable endogène
qui permet de revenir à l'équilibre.
Toutefois, l'analyse monétaire de la paritéde
pouvoir d'achat n'est non plus, elle aussi sans limites :
- L'appréciation des fluctuations du cours de change,
nécessite un cours de base respectant la condition de la PPA absolue qui
se révèle très irréaliste;
- Le choix des indices de prix à retenir pour la
détermination de la PPA relative demeure encore un casse-tête :
faut-il préférer l'indice général des prix ou
recourir à la PPA en terme de coût du travail? Cette approche si
elle se révèle fort utile exlut néanmoins une bonne partie
des coûts liés au capital dans les pays en
développement.
Aussi paraît-il important de souligner que, la PPA
relative, au-delàde la flexibilitéqu'elle offre en matière
de comparaison internationale, repose tout de même sur deux
hypothèses très fortes :
- Dans un pays oùla masse monétaire a
doublé, les prix domestiques ainsi que le taux de change doubleront sous
la condition de la neutralitéde la monnaie;
Thème : L'impact de la structure du PIB
sur les PPA : Une approche par les
simulations 27
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA
Kochikpa Norbert
- Pour l'analyse des variations de prix, la notion de
progrès technique ainsi que les effets de la demande sur l'offre sont
négligés, toutes choses pouvant agir considérablement sur
les prix via les économies d'échelle.
En dépit de ces limites d'ordre théorique et
empirique, la paritéde pouvoir d'achat a su maintenir sa place sur la
scène internationale. Servant au départ de base à la
détermination du taux de change, la PPA est devenue au fil du temps pour
l'économiste la pièce centrale de l'analyse internationale.
La version absolue, bien qu'elle soit inadéquate pour
le calcul du taux de change apparaît cependant, comme un outil
indispensable à l'appréhension des écarts de niveau de vie
entre différentes économies. En effet, qu'il nous souvienne que
la paritéde pouvoir d'achat absolue s'obtient à partir d'un
panier de biens échangeables et non échangeables et de ce fait
détermine non seulement le coût de ce panier dans une monnaie
commune aux pays impliqués dans le programme de comparaison mais aussi
évalue les écarts de prix de ces biens entre les
économies.
2.2.4 Comptes nationaux et le PCI-Afrique
L'intégration des comparaisons axées sur les
parités de pouvoir d'achat à la
comptabiliténationale remonte aux années 50. Chemin
faisant, le Programme de Comparaison Interna-
tionale est devenu un cadre de prolongement de la
comptabiliténationale vers la construction d'une série de comptes
internationaux mettant en relation diverses économies. En
comptabiliténationale, le calcul de déflateurs des prix utilisant
le PIB et ses composantes à prix constants est tout aussi
intéressant en ce sens qu'il permet des comparaisons en volume dans le
temps à l'intérieur d'une même nation. Mais dans le cadre
du PCI, il s'agit d'une comparaison spatiale et le niveau des prix nationaux
résultant de la paritéde pouvoir d'achat constitue le
déflateur spatial d'un pays à l'autre et, tout comme le
déflateur temporel qu'est le PIB, un instrument adéquat sur le
plan analytique. Cependant, la conception du déflateur spacial
diffère à bien des égards de celle du déflateur
temporel.
En fait, les comptables nationaux peuvent extraire des
statistiques à prix constants à partir des données de prix
de leur choix pour obtenir les déflateurs. Par contre, dans le cadre du
PCI, les Instituts Nationaux de Statistiques (INS) des pays participants au
programme de comparaison doivent, coordonner leurs efforts pour réussir
des comparaisons de prix entre
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 28
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
pays sur un ensemble de produits comparables :
làréside toute la difficultédu PCI. Pour ce faire, le
PCI-Afrique a adoptéla décomposition du PIB selon l'approche
dépense et les différentes comparaisons effectuées
jusqu'àprésent s'inscrivent dans ce cadre et portent sur : la
consommation des ménages, la consommation des administrations publiques,
la formation de capital et les exportations
nettes7.
A l'opposé, l'autre option basée sur la
ventilation sectorielle8 du PIB paraît
intéressant mais les catégories de secteurs se prêtent
biens moins aux comparaisons que les catégories de dépense dans
la mesure où, d'un pays à l'autre, on observe d'énormes
différences dans les structures de production qu'au niveau des
utilisations finales. Toutefois, les études comparatives sur la
croissance et la productivitéutilisant la ventilation sectorielle du PIB
ne cessent d'intéresser bon nombre de chercheurs.
Le caractère opérationnel du PCI suivant
l'optique dépense du PIB favorise des gains réciproques entre les
pays concernés. En fait, grâce à la structure du PCI
relative aux dépenses, les INS peuvent aborder, en toute
rationalité, le problème de la cohérence globale de leurs
propres estimations des utilisations du PIB dont notamment celles relatives
à la consommation des ménages. Les comparaisons des contributions
relatives des dépenses des consommateurs aident chaque pays, surtout
dans le cas d'une estimation résiduelle de la consommation, à
déceler les domaines qu'il faille revoir dans sa
comptabiliténationale pour améliorer la mesure de la
consommation. En effet, la collaboration régionale permet d'apprendre
plus sur la façon d'utiliser les dossiers administratifs, de mener les
enquêtes sur les ménages, de gérer les stocks dans le but
de donner plus de sens aux grandes rubriques de dépenses
résiduelles.
7C'est-à-dire Exportations
moins Importations
8Agriculture, Industries extractives,
secteur marchand, secteur non marchand, tertiaire . . .
Deuxième partie
29
IMPACT DE LA STRUCTURE DU PIB SUR LES PPA
30
Chapitre3
Travaux préliminaires à
l'évaluation de
l'impact de la structure du PIB
D
Ans un premier temps, il sera question, d'apporter des
éclaircissements sur la nomenclature utilisée dans le programme
de comparaison internationale pour l'Afrique ainsi que sur la méthode de
décomposition du produit intérieur brut puis, dans un second
temps, nous envisageons de procéder à une Analyse en Composantes
Principales (ACP) des données du PCI-Afrique. Les résultats de
l'ACP vont servir de guide dans la formulation des hypothèses de
simulation et dans l'identification d'une variable de choc. En effet, il est
question d'effectuer, dans la section (4.2, page 54), des chocs sur certaines
rubriques de base du produit intérieur brut de quelques pays africains
bénéficiant d'une situation économique relativement
acceptable et d'apprécier par la suite leur ampleur sur les
parités de pouvoir d'achat d'autres pays participants.
3.1 Nomenclatures, Méthodes de
décomposition et de calcul des pondérations du PIB
La mise en oeuvre du programme de comparaison internationale
pour l'Afrique dépend, dans une large mesure, de trois grandes
opérations que sont : l'élaboration d'une nomenclature
des biens et services de référence; la décomposition du
PIB en positions élémentaires et des
relevés de prix. Ces deux opérations visaient
essentiellement à prendre en compte les réalités des
économies africaines en vue d'assurer une
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 31
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
opérationnalisation efficiente du PCI-Afrique. Cette
rubrique se chargera d'exposer de façon suscinte ces
opérations.
3.1.1 Nomenclatures et Méthode de
décomposition du PIB selon l'approche dépense
Dans le cadre du PCI-Afrique, la référence
minimale sur laquelle s'appuie la décomposition du produit
intérieur brut est le Système de ComptabilitéNationale
version 1993. Respectant en cela les recommandations du SCN-93, des
dispositions ont étéprises dans le cadre du PCI-Afrique pour
permettre à certains pays qui élaborent leurs comptes nationaux
sur la base du SCN-68 de migrer progressivement vers le SCN-93. Pour les pays
respectant déjàle cadre et les techniques du SCN-93, le PCI a
permis aux comptables nationaux de renforcer la mise en oeuvre effective des
procédures sur une architecture statistique détaillée avec
des nomenclatures plus élaborées. Le point de départ de la
décomposition détaillée est le schéma classique de
la détermination du PIB et de ses principaux emplois selon l'optique
dépense.
Chaque emploi du produit intérieur brut est
subdiviséen catégories, chaque catégorie en groupes,
chaque groupe en classes et enfin chaque classe est divisée en positions
élémentaires. Cette décomposition graduelle du PIB se fait
en fonction de la disponibilitédes informations dans les comptes
nationaux et de la capacitéde chaque pays à satisfaire aux
exigences du SCN-93. Le PCI, au niveau mondial est prescriptif quant au niveau
minimal de décomposition du PIB; mais il est loisible à chaque
région ou pays de ventiler le PIB de façon plus
détaillée selon ses propres besoins d'analyse. Pour mener
à bien ce travail, la communautéinternationale, notamment la
Banque Mondiale, a conçu sous Excel et mis à la disposition des
participants, un schéma de décomposition minimale du PIB selon
une combinaison des nomenclatures internationales en vigueur pour chaque
composante du PIB. Le PCI-Afrique a adoptéle même schéma de
décomposition mais a apportéquelques modifications qui permettent
de prendre en compte certaines réalités propres aux
économies africaines.
L'une des innovations de l'Afrique a consistéà
répertorier et à inscrire dans un catalogue, avec une description
aussi détaillée que possible, tous les produits du PIB sur
lesquels des prix doivent être collectés pour estimer les PPA au
niveau africain. Mieux, le PCI permet aux différentes régions
dont l'Afrique de faire des décompositions plus fines allant
au-delà
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 32
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
des positions élémentaires et d'adopter en
conséquence une nomenclature structurée selon une arborescence
des fonctions contenant les divers produits. Cette libertéa permis
àl'Afrique d'obtenir, au départ, une
décomposition du PIB en 200 positions élémentaires;
mais à terme, on a assistéà une
convergence des positions élémentaires africaines vers les 155
positions élémentaires du PCI grâce à une table de
correspondance entre la nomenclature du PCI-Afrique et la nomemclature
mondiale.
Dans la nomenclature du PCI-Afrique, « les
dépenses de consommation individuelle des ménages
», ont étésubdivisées en 13
catégories, 43 groupes, 90 classes et 110 positions
élémentaires , respectant la Classification Internationale de la
Consommation Individuelle par objet (COICOP)1. Chaque emploi est
répérépar un code à deux chiffres allant de 11
à 17; chaque catégorie par un code à 4 chiffres dont les
deux premiers représentent l'identifiant de l'emploi du PIB dont il
relève et les deux derniers le code spécifique de la
catégorie. En ce qui concerne un groupe à l'intérieur
d'une catégorie, il est identifiépar un code à 5 chiffres
composéd'un radical qui est le code spécifique de la
catégorie parente et d'un suffixe qui correspond au code propre au
groupe. Il en est de même des classes qui possèdent chacune un
identifiant à 6 chiffres. L'arborescence est décrite ainsi
jusqu'aux positions élémentaires. Donc, le code d'une position
élémentaire est une chaine de chiffres dont la structure peut
être illustrée de la façon suivante :
FIG. 3.1 - Arborescence simplifiée de la
nomenclature du PCI-Afrique2
Source : Réalisépar l'auteur
S'agissant des « dépenses de consommations
individuelles des institutions sans but lucratif au service des ménages
», elles n'ont fait l'objet d'aucune subdivision et sont
traitées comme une seule position élémentaire. Il a
ététoutefois reconnu dans le cadre du PCI-afrique que les
Institutions Sans But Lucratif au Sercice des Ménages (ISBLSM)
contribuent de facon
'Classification of Individual Consumption
According to Purpose
Thème : L'impact de la structure du PIB
sur les PPA : Une approche par les
simulations 33
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA
Kochikpa Norbert
significative au PIB (dans certains cas au-delàde 25%)
et que de ce fait il devrait leur être accordéune attention
équivalente en terme de collecte des données et de calcul des
parités. L'engagement a étépris de combler cette lacune
dès la prochaine phase du PCI-Afrique. Pour l'heure, les pays se sont
engagés avec les moyens mis à leur disposition à
réaliser un inventaire de ces institutions pour reconstituer des
registres selon la nomenclature internationale des Nations Unies appelée
COPNI3.
Le poste « Solde des exportations et des importations
nette », en ce qui le concerne, couvre deux positions
élémentaires que sont les importations et les exportations. Par
contre « les dépenses de consommation individuelle des
administrations publiques », ont étéréparties en
5 catégories, 7 groupes, 16 classes et 21 positions
élémentaires selon la nomenclature COFOG4
pour faire la distinction entre les biens/services collectifs et individuels. A
l'op-
posé, « les dépenses de consommation
collective des administrations publiques », ont
étédécomposées en 5 classes et 5
positions élémentaires suivant la même nomenclature CO-
FOG. Quant à la rubrique « Formation Brute du
Capital Fixe », elle comporte 11 classes ventilées en 12
positions élémentaires suivant les nomenclatures
CPA5, CPC6 et
NACE7 alors que le poste « Variations de
stocks et acquisitions moins cessions d'objets de valeur »,
connaît une séparation en 4 positions
élémentaires.
Au total la décomposition du PIB suivant la
nomenclature du PCI-Afrique s'est faite en 200 positions
élémentaires pour lesquelles il est établi une
correspondance avec les 155 positions élémentaires
préconisées au niveau mondial. Les tableaux de la section
(4.3.3.3, page xi) de l'annexe C fournissent plus amples détails sur
cette opération.
3.1.2 Méthodes de Calcul des pondérations des
dépenses du PIB
Une fois que le produit intérieur brut est
décomposésuivant la procédure décrite dans la
sous-section précédente et que chaque niveau est
renseigné, on peut alors dégager les pondérations des
dépenses du PIB. En effet, trois approches de calcul ont
étéproposées par le PCI-Afrique en accord avec les pays
africains participants.
3Nomenclature des Fonctions
des Institutions Sans But Lucratif au Service des Ménages
4Nomenclature des Fonctions
des Administrations
5Statistical
Classification of Products by Activity, OECD-Eurostat
6Central Product Classification
7Classification of
Economic Activities in the European Community
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 34
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
3.1.2.1 Différentes approches de
pondération des dépenses du PIB
La première technique consiste à obtenir les
pondérations de bas en haut c'est-à-dire des positions
élémentaires vers les grands agrégats du PIB en passant
par les classes, groupes et catégories. Cette approche procède
essentiellement par le passage des Equilibres Ressources Emplois (ERE) obtenus
dans les comptes nationaux en ERE de la nomenclature du PCI-Afrique. Parfois,
et c'est d'ailleurs le cas le plus fréquent, quelques ajustements sont
nécessaires pour équilibrer le nouveau Tableau des Equilibres
Ressources Emplois (TERE). Cette méthode est souvent utilisée par
le groupe des pays dont la majeure partie des données reflètent
réellement les exigences du SCN-93; mais requièrent le cas
échéant des enquêtes complémentaires pour affiner
les informations.
La seconde méthode, quant à elle procède
par le contre-pied de la première; on calcule les pondérations de
haut en bas à partir des emplois du PIB jusqu'aux positions
élémentaires en passant par les catégories, les groupes et
les classes. La troisième approche est une com-
binaison des deux premières en fonction de la
disponibilitédes données. Cette
disponibilitéainsi que le niveau atteint dans la
décomposition du PIB guident dans le choix de l'une
ou l'autre des approches. Les deux dernières
méthodes sont généralement utilisées par le groupe
des pays ayant des comptes nationaux hybrides (SCN-68 et SCN-93) mais disposant
toutefois des données susceptibles d'obtenir la décomposition du
PIB en positions élémentaires.
La détermination du vecteur des pondérations
nécessite également le choix d'une année de
référence. Pour le cycle 2003-2006 du PCI, l'année de
référence choisie est 2005; mais des difficultés
subsistent en Afrique quant à l'obtention des pondérations par
rapport à cette année de base. Ainsi, chaque pays a retenu une
année pour laquelle les données disponibles permettent d'obtenir
une meilleure estimation des pondérations.
3.2 Analyse de la décomposition du PIB des pays
participants au PCI-Afrique
En prélude aux simulations proprement dites pour
apprécier l'influence des dépenses du produit intérieur
brut sur les parités de pouvoir d'achat, nous procèderons dans un
premier temps, dans la sous-section (3.2.1), à l'analyse en composantes
principales. Dans un
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 35
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
deuxième temps, nous essaierons, dans la sous-section
(3.2.2), d'établir une liaison entre les résultats de l'ACP et la
politique en vigueur au sein de l'UEMOA et de la CEMAC dans le domaine du
commerce extérieur. Cette liaison assurera la compatibilitéentre
nos hypothèses de simulation et les réalités
économiques en vogue au sein de ces deux blocs régionaux ainsi
que dans les pays d'étude. Aussi retiendrons-nous pour la suite dans
chaque bloc régional, au vu des analyses réalisées un pays
ayant une puissance économique remarquable; ces pays serviront
d'étude de cas pour simuler la sensibilitédes PPA de leurs
homologues suite à une modification de la structure de leur PIB.
L'objectif étant de contourner une difficultémajeure: celle qui
ne permet pas, à l'heure actuelle d'aborder
économétriquement le phénomène d'impact. Rappelons
que le choix de ces deux institutions est arbitraire et que d'autres structures
régionales pourraient être choisies à leur place pourvu
qu'on tienne compte de leur poids économique.
3.2.1 Analyse en Composantes Principales des données
du PCI-Afrique
A partir des données recueillies sur la
décomposition du PIB en vue de l'opérationnalisa-tion du
PCI-Afrique, nous envisageons réaliser dans cette sous-rubrique une
Analyse en Composantes Principales (ACP) visant à nous informer d'une
part sur les ressemblances au niveau de certaines positions
élémentaires du PIB et, d'autre part à ressortir les
caractéristiques économiques des différents Etats ayant
pris part au PCI-Afrique; toutes choses dont il va falloir en tenir compte dans
le choix des pays de base8 et la formulation des hypothèses
de simulation. Aussi essaierons-nous, de déceler l'existence
d'éventuels groupes de pays homogènes du point de vue des
différentes variables.
3.2.1.1 Analyse descriptive de la base de
données
Nous disposons pour les besoins de la cause de 50 variables
quantitatives couvrant cinq grands domaines que sont :
- Les dépenses de consommation individuelle9
des ménages;
- La formation du capital;
- Les dépenses de consommation individuelle à la
charge des ISBLSM;
8Pays dont la structure du PIB
servira à appréhender les variations des PPA des autres au sein
des deux institutions régionales.
9Consommations alimentaires et non alimentaires
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 36
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA
Kochikpa Norbert
- Les dépenses de consommation collective à la
charge des administrations publiques;
- Le solde des exportations et des importations.
En prélude à l'ACP, il est important de se
familiariser avec la base de données à travers une analyse
descriptive de celle-ci. Les logiciels utilisés dans cette partie sont
SPSS 12.0 et Spad 5.5; les données sont exprimées en millions de
dollars des Etats-Unis.
Les tableaux (4.4, page vi) et (4.5, page vi) en Annexe A
présentent les statistiques descriptives générales des
variables soumises à l'analyse en compsantes principales. Il ressort de
ces deux tableaux une grande
hétérogénéitédes données comme le
témoignent les différences énormes d'ordre de grandeur
pour les moyennes, les écarts types, les minima et les maxima. Compte
tenu de la multitude des variables, nous nous contentons de présenter
dans le tableau (3.1) ci-après les grandes tendances descriptives des
variables caractérisant les dépenses alimentaires, celles
relatives aux services sociaux de base et enfin celles synthétisant le
commerce extérieur net entre les différents pays ainsi que le
reste du monde : il s'agit de la balance commerciale des biens et services.
TAB. 3.1 - Statistiques descriptives des dépenses
sociales et alimentaires
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Minimum
|
Maximum
|
Produits alimentaires
|
4864,30
|
9026,89
|
90,00
|
45169,69
|
Boissons alcoolisées
|
241,96
|
455,66
|
2,87
|
2156,00
|
Boissons non alcoolisées
|
236,82
|
830,31
|
0,09
|
5489,54
|
Eau
|
143,04
|
278,96
|
0,68
|
1565,50
|
Electricité-gaz-combustible
|
512,82
|
1069,98
|
5,39
|
5882,81
|
Education
|
327,71
|
827,89
|
2,24
|
4741,47
|
Santé108,03
|
|
440,73
|
0,13
|
2900,46
|
Source : Calculs de l'auteur
L'hétérogénéitédes
données révélée en partie par le tableau (3.1)
ci-dessus et complétée par les deux tableaux (4.4) et (4.5) en
Annexe A persiste même au niveau des statistiques descriptives par blocs
régionaux; toutes choses qui ne permettent pas de faire une
interprétation détaillée des données. Cependant,
les conclusions10 suivantes peuvent être
tirées :
10Les commentaires qui
suivent ne sont pas forcément liés au tableau (3.1)
ci-dessus.
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 37
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
- Le Bénin possède un niveau de consommation de
l'ordre de 90,00$ en produits alimentaires le plus faible contre 4524,83 $ pour
la Namibie dont le niveau est le plus élevé; par contre tous les
pays ont un niveau de consommation alimentaire inférieur à la
moyenne évaluée à 4864,30$;
- En matière de consommation de boissons
alcoolisées, l'Ethiopie vient en tête avec un niveau de
consommation de l'ordre de 356,03$ contre 0,28$ pour son homologue du Burkina
Faso dont le niveau est le plus bas; environ 67% des individus possèdent
un niveau de consommation en boissons alcoolisées supérieur
à la moyenne;
- Dans le domaine de l'approvisionnement en eau, le niveau de
consommation le plus élevéest attribuéau Gabon (238,75$)
alors que le Burkina connaît le niveau le plus bas de l'ordre de 0,67$;
38% seulement des pays de l'Afrique possèdent un niveau de
dépense en approvisionnement en eau supérieur à la
moyenne;
- Pendant que le Cameroun occupe la dernière place en
matière de dépense d'éducation avec un niveau de 2,24$,
son voisin immédiat qu'est le Nigeria bât le reccord pour un
niveau de 412,60$; environ 40% des pays africains ont un niveau de
dépense d'éducation au dessus de la moyenne africaine
estimée à 327,71%;
- S'agissant de la santé, le niveau de dépense
de la Tunisie (0,074$) est le plus bas de la sous-région tandis que les
Comores se retrouvent au premier rang avec 294,87$ de dépense sanitaire;
à peu près 40% des pays africains ont un niveau de
dépenses sanitaires en-deça de la moyenne africaine
estimée à301,90$;
Cette étape préliminaire de l'analyse
descriptive constitue un premier pas vers l'analyse en composantes principales
qui permettra de mieux décanter les situations des différents
pays.
3.2.1.2 L'adéquation de l'analyse en composantes
principales
Avant de nous lancer dans l'interprétation des
résultats de l'ACP, il urge de nous prononcer sur son adéquation
avec nos données en effectuant le test de sphéricitéde
Bartlett et en calculant la statistique KMO de Kaiser-Mayer-Olkin dont les
résultats sont récapitulés dans le tableau (3.2, page
38).
Thème : L'impact de la structure du PIB
sur les PPA : Une approche par les simulations 38
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA
Kochikpa Norbert
TAB. 3.2 - Résultats des tests de
Bartlett et de KMO
Source : Calculs de l'auteur
En effet, le test de sphéricitéde Bartlett
consiste à comparer la matrice des corrélations avec la matrice
identité(pas de corrélation entre les variables) en utilisant un
test de Khi-Deux (÷2). Une valeur élevée avec une
signification proche de 0 permet de rejeter l'hypothèse de non
corrélation globale des variables, c'est-à-dire, assure que les
variables sont suffisamment corrélées entre-elles pour permettre
une réduction significative de la dimension : condition
indispensable pour faire une ACP. En plus, le test Kaiser-Mayer-Olkin qui
donne la statistique KMO, rapport de la somme des corrélations au
carrépar la somme des corrélations partielles au carré,
est un réel compris entre 0 et 1. Un KMO assez élevé,
supérieur à 0.6 (Jalby, 2003) assure que les corrélations
partielles ne sont pas trop importantes par rapport aux corrélations
simples. Ceci est indispensable pour obtenir une ACP intéressante. Dans
le cas contraire, il peut être nécessaire de supprimer certaines
variables.
Dans le cadre de notre analyse, le KMO (0,851) obtenu au
tableau (3.2, page 38) ci-dessus est supérieur à 0,6; ce qui
garantit que les corrélations partielles de nos variables ne sont pas
trop importantes par rapport aux corrélations simples. Mieux, le test de
Bartlett donne un ÷2 très élevé(3144) avec
une signification nulle : ce qui prouve que nos variables sont suffisamment
corrélées entre elles pour permettre une réduction
significative de la dimension. La compatibilitédes résultats de
ces deux tests nous assure que notre base de données peut être
soumise à l'Analyse en Composantes Principales.
3.2.1.3 Interprétation des résultats de
l'analyse en composantes principales
L'objectif de l'interprétation qui suit est d'obtenir
une ou plusieurs réprésentations du nuage des pays ayant
participéau PCI-Afrique dans un espace à deux dimensions
où
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 39
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Norbert
l'oeil est capable de détecter les proximités
entre individus. Ces représentations seront jugées d'autant plus
satisfaisantes que la part de l'inertie ou l'information totale
restituée ou expliquée est importante et que le nombre de
variables synthétiques ou composantes principales se trouve
considérablement réduit.
FIG. 3.2 - Diagramme des valeurs propres
D'après les résultats consignés dans le
tableau (3.3, page 40) ci-dessous, on retient que les deux premiers axes
factoriels résument plus de 80% de la dispersion globale des
informations économiques contenues dans la structure initiale des
données de la base; le premier axe comptant à lui seul pour plus
de 70% de l'information initiale c'est-à-dire des différences
existant, en matière de structure du produit intérieur brut,
entre les 42 pays africains participants au PCI. Un examen du graphique (3.2,
page 39) ci-dessus permet de retenir comme principal plan factoriel celui
formépar les deux premiers axes factoriels. S'il est vrai que les axes
factoriels 1 et 3 rendent compte dans une proportion relativement proche de
celle du plan principal ( 79,671% < 81,261%) des structures
du PIB dans les différentes nations africaines concernées, il
n'en demeure pas moins que les nuages des individus dans ces deux plans sont
très similaires et on ne perd pas d'informations en ne prenant en compte
que le plan principal (1,2).
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 40
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Norbert
TAB. 3.3 - Les 5 premières valeurs propres
maximales
|
Valeurs Propres A
|
Pourcentage d'inertie
|
A1
|
36,635
|
73,271
|
A2
|
3,995
|
7,990
|
A3
|
3,203
|
6,405
|
A4
|
1,537
|
3,075
|
A5
|
1,167
|
2,334
|
Source : Calculs de l'auteur
L'analyse des individus (pays) va s'opérer par
référence à l'individu caractérisépar une
structure économique moyenne. Le nuage de points définis par le
principal plan factoriel (1,2) ne nous permet pas d'identifier
clairemment les pays africains les mieux représentés sur le
premier axe factoriel (axe 1). Un recours aux tableaux (4.8, page
viii) et (4.9, page ix) situés en annexes A
révèle que l'Afrique du sud (cos2 = 0,
97) et dans une moindre mesure l'Egypte (cos2 = 0,
60) sont très bien représentés sur cet axe mais
s'opposent d'une part, au groupe de pays formés par La
Guinnée-Bissau, le Swazilande, le Libéria, la Gambie, le Rwanda,
la Mauritanie, la Centrafrique et le Niger qui sont bien
représentés sur ce même axe et d'autre part, à
l'ensemble de pays composéde la Mozambique, du Madagascar, de la Siera
Léone, du Bénin, du Mali et enfin du Burkina Faso qui quant
à eux sont moins représentés sur l'axe 1 que le premier
groupe. Tous ces pays illustrent bien le premier axe factoriel. Ce qui signifie
que l'originalitéde leurs économies en terme de dépenses
du PIB relativement à la structure économique moyenne est bien
mis en évidence par cet axe. Toutefois, il faut remarquer que l'Afrique
du sud joue un rôle prépondérant dans la définition
de cet axe en raison de la performance de son économie. Sur le
deuxième axe factoriel, il apparaît sans aucune
ambiguitéque seul le Nigéria est bien représentéet
aucune opposition n'est observée.
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 41
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Norbert
FIG. 3.3 - Cercle de corrélation des
variables
En ce qui concerne, le graphique (3.3, page 41)
ci-dessus, on remarque que la grande ma-joritédes variables sont bien
réprésentées et ce notamment pour les variables
liées aux services sociaux de base ainsi que dans une moindre mesure aux
dépenses de consommation alimentaire qui sont négativement et
assez fortement correlées au premier axe factoriel. Sur cet axe, plus on
s'éloigne de la structure moyenne du FIB vers le sens positif et plus
les individus étudiés présentent un déficit plus
prononcéde leur balance commerciale et plus leurs niveaux de
dépense en matière de services sociaux de base se
rétrécissent; réciproquement tout déplacement dans
le sens négatif sur ce même axe fait découvrir les pays
ayant des niveaux de consommation sociale très
élévés ainsi qu'une structure économique
caractérisée par une balance commerciale moins déficitaire
voire excédentaire. L'axe 1 oppose
un grand nombre de pays africains, à balance
commerciale déficitaire en biens et services àceux
dont la balance commerciale est moyennement déficitaire sinon
excédentaire comme
le Nigéria surtout et dans une certaine mesure le
Congo-Brazaville, la Côte-d'Ivoire, le Botswana, le Kénya et enfin
la Guinée-Equatoriale. Les autres pays se différencient
très légèrement dans la structure de leurs
économies respectives et sont fortement attirés par l'individu
moyen. L'axe 1 caractérise donc la nature du commerce extérieur
qui s'opère entre les différents pays à travers le jeu des
exportations et des importations de biens et services.
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 42
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Norbert
L'axe 2, contrairement à l'axe 1 ne semble
révéler aucune opposition majeure entre les différents
pays en matière de structure des dépenses du produit
intérieur brut mais plutôt une certaine
homogénéitéde structure au niveau des pays comme le
Nigéria, le Congo Brazaville, la Côte-d'Ivoire, le Botswana, le
Kénya et enfin la Guinée-Equatoriale vis à vis des niveaux
de dépenses en produits alimentaires, prestations sanitaires,
électricité, gaz et autres combustibles qui sont liés
positivement à la balance commerciale en biens et servives et pourraient
servir comme variables de contrôle pour réduire le déficit
commercial et par voie de conséquence améliorer le déficit
du commerce extérieur.
FIG. 3.4 - Nuage des individus-pays dans le plan
principal
A l'issue de cette analyse en composantes principales, on se
rend compte que les pays africains ayant participéau PCI-Afrique peuvent
être regroupés en deux groupes principaux. Un groupe minoritaire
ayant une balance commerciale moyennement déficitaire ou
excédentaire et un autre groupe très majoritaire
caractérisépar une balance commerciale très
déficitaire ayant des implications facheuses sur l'économie des
pays membres. En effet, dans un régime de change fixe, comme c'est le
cas d'ailleurs pour la plupart des pays africains, cette situation creuse
davantage le déficit courant; ce qui affaiblit la capacitéde
financement de l'économie nationale d'une part et, agit principalement
sur les réserves officielles
d'autre part; toutes choses qui pourraient, si on n'y prend
pas garde, créer une instabilitémonétaire et
rendre inefficace la politique inflationiste des Nations concernées.
Dans ces conditions, il serait alors judicieux de lier les hypothèses de
simulation à cette principale
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 43
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Norbert
caractéristique et d'exploiter la possibilitéde
procéder aux dites simulations en considérant des blocs
régionaux ainsi que les décisions économiques, qu'ils
prendraient au nom des pays qui les composent pour réaliser, maintenir
ou améliorer l'équilibre de la balance commerciale de ses pays
membres. L'hypothèse forte sous-jacente mais très plausible est
qu'une décision économique régionale reposant par exemple
sur l'état de la balance commerciale (déficitaire ou
excédentaire) est censée être appliquée dans tous
les Etats membres étant donnéque tout Etat vise avant tout
à réduire son déficit commercial indépendamment
d'une décision régionale. Nous retenons pour la circonstance au
regard des regroupements déjàeffectués dans le cadre du
PCI-Afrique mais aussi pour des raisons de simplicitédeux blocs
régionaux à savoir :
- La CommunautéEconomique et Monétaire de
l'Afrique Centrale (CEMAC) ; - L'Union Economique et Monétaire de
l'Afrique de l'Ouest (UEMOA).
L'idéal serait de partir des données disponibles
et de dégager, grâce à l'utilisation de techniques
statistiques (Classification hierarchique automatique), des classes de pays
dont les caractéristiques intrinsèques permettraient de faire des
choix optimaux de simulation. Mais cette façon de faire pose un
problème sérieux de plausibilitédes
hypothèses dont dépendrait la mise en oeuvre des
politiques économiques. Il est très peu réaliste de croire
que des pays non liés au départ par des accords de partenariat
économique et qui se retrouvent ensemble dans une même classe pour
la circonstance puisse décider à l'unanimitéde la
réa-
lisation d'une politique économique. A présent
nous allons nous assurer de la compatibilitéde lier les simulations
à l'amélioration de la balance commerciale avec les politiques en
vi-
gueur dans les deux blocs régionaux ci-dessus retenus
notamment en matière de réduction des déficits
courants.
3.2.2 Nécessitéde réduction du
déficit courant au sein de l'UE-
MOA et de la CEMAC
Dans l'impossibilitéde se soustraire à
l'hégémonie de « l'économie mondialisée
»pour emprunter cette expression à Robert Reich,
l'intégration régionale est devenue une réaction
légitime pour les pays en développement. Dans la zone franc, on a
connu plusieurs tentatives d'intégration plus ou moins réussies
et dont les prolongements ont abouti à la création de la CEMAC et
de l'UEMOA. Pour plus d'efficacitédans la nouvelle approche de
l'intégration
Thème : L'impact de la structure du PIB
sur les PPA : Une approche par les simulations 44
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA
Kochikpa Norbert
des économies au sein de l'UEMOA et de la CEMAC, il a
étémis en place un mécanisme de surveillance
multilatérale dont l'objectif primordial est d'assurer la convergence
des différentes économies à travers le renforcement de
l'unitééconomique et monétaire ainsi que le niveau
d'optimalitédes deux zones monétaires. Pour y parvenir, les deux
unions économiques et monétaires ont défini des
critères de convergences.
Au sein de l'UEMOA ces critères de convergence sont
répartis en deux grandes rubriques : il s'agit des critères de
premier rang et ceux du second rang. Les critères de premier rang sont
ceux dont la non observance est susceptible de déclencher le
mécanisme de sanctions mis en place à cet effet à
l'encontre des pays membres. Par contre les critères de second rang sont
considérés comme des références à titre
indicatif; ils sont rigoureusement suivis en raison de leur rôle
prépondérant dans l'accomplissement de l'objectif de la
viabilitéinterne et externe des économies. Ils prennent en compte
la nécessitéd'une réduction du déficit
extérieur courant hors dons au point n°4 de cette rubrique qui
stipile que le déficit courant ne doit pas dépasser 5% du produit
intérieur brut nominal. Cette disposition traduit au sein de l'UEMOA la
volontépolitique des Chefs d'Etat africains quant à l'importance
d'une réduction du déficit courant qui est fortement tributaire
d'un déficit accentuéde la balance commerciale.
La CEMAC n'est non plus restée en marge de cette
décision politique et a accompagnéégalement ces
critères de convergence des indicateurs de surveillance dont l'un prend
en
compte, et ce de façon implicite, l'amélioration
du déficit courant à travers un suivi rigoureux du déficit
interieur de la balance des paiements.
45
Chapitre4
Evaluation de l'impact de la structure du PIB
sur les PPA
D
Ans ce dernier chapitre, il s'agit particulièrement de
nous intéresser à l'intégration de la structure du produit
intérieur brut dans le calcul des parités de pouvoir d'achat
ainsi qu'àl'exploration d'une possibilitéd'implémentation
sous Visual Basic for Application (VBA) des méthodes
Eltétö-Kvöes-Szuc (EKS) et Geary-Khamis (GK) pour
répondre par des simulations aux questions de sensibilitéet de
robutesse des PPA.
4.1 Formalisation de la méthode EKS et Prise en
compte de la structure du PIB
L'intégration de la structure du PIB dans le calcul des
PPA réside surtout dans l'utilisation des pondérations de la
comptabiliténationale pour produire les PPA; mais avant nous allons nous
apesantir sur les méthodes de calcul des parités de pouvoir
d'achat.
4.1.1 Présentation de la méthode
Eltetö-Kvöes-Szuc
Au nombre des méthodes de calcul des parités de
pouvoir d'achat nous pouvons citer principalement quatre qui sont :
- La méthode Eltetö-Kvöes-Szuc appelée
EKS; - La méthode Country Product Dummy (CPD);
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 46
Mémoire professionnel BAD-Tunis
ASSOGBA Kochikpa Norbert
- La méthode IKLE1 du PCI-Afrique;
- Enfin, la méthode Geary-Khamis (GK);
Mais pour des raisons de contrainte de temps, seules la
procédure d'estimation des PPA élémentaires par la
méthode EKS et celle d'agrégation de ces dernières en
utilisant la technique GK seront examinées dans cette partie. Cependant,
s'il est vrai que l'agrégation des parités de pouvoir d'achat
élémentaires peut se faire également en utilisant la
méthode EKS, il n'en demeure pas moins que la méthode GK, quant
à elle, s'utilise uniquement pour les agrégations globales. Les
lignes qui vont suivre nous en diront long sur ces deux modes de calcul des
parités de pouvoir d'achat.
La méthode EKS a étéconçue par
deux économistes tchécoslovaques Elteto et Koves
puis parallèlement par Bodan Szulc. Elle est fondée
sur un système de pondération impliquant la
représentativité, sur le marchénational, des articles
mentionnés dans les dépenses finales de chaque pays dans
l'optique de construire des PPA non biaisées et qui reflètent les
habitudes de consommation des économies concernées. Cette
procédure de calcul des PPA intègre deux niveaux
d'agrégation à savoir :
- l'agrégation au niveau
élémentaire2 aboutissant à des PPA
élémentaires non pondérées;
- l'agrégation au niveau global donnant lieu
à des PPA pondérées par les dépenses du PIB.
Ces deux niveaux d'intégration la différencient
de la méthode GK qui elle, est seulement utilisée pour
l'agrégation au niveau global3. Le calcul des PPA
à l'aide de la procédure EKS, qu'on soit au niveau
élémentaire ou au niveau agrégé, s'appuie sur trois
indices statistiques, à savoir Laspeyres, Paasche et Fisher, en
rapprochant non pas deux moments différents dans le temps mais
plutôt deux endroits différents; il procède par les cinq
grandes étapes que voici :
- La détermination de la matrice des PPA de type
Laspeyres; - La détermination de la matrice des PPA de type Paashe; - La
détermination de la matrice des PPA de type Fisher4 ;
1La méthode IKLE est une
variante de la méthode GK
2Il s'agit de parités binaires
entre les pays
3Au niveau global, les PPA
élémentaires sont pondérées par les dépenses
du PIB 4Les PPA de type Fisher ne sont pas
transitives
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 47
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
- L'estimation des PPA manquantes dans la matrice des PPA de
type Fisher; - La recherche des PPA de type EKS par transitivité;
- Enfin, la standardisation des PPA de types EKS pour obtenir
des PPA élémentaires non pondérées et ne
privilégiant aucune des économies en présence: les PPA ne
sont exprimées dans aucune des monnaies étudiées mais
plutôt dans une monnaie neutre appelée le numéraire.
Au niveau d'une position élémentaire, les PPA
sont considérées comme une moyenne géométrique des
rapports de prix des divers articles appartenant à ladite position.
4.1.1.1 Mode opératoire de calcul des PPA
élémentaires
Pour ce faire :
- Considérons un espace régional notéR
(Afrique par exemple) composéde J pays notés chacun j, (j = 1 . .
. 12);
- Une liste commune représentative de tous les biens et
services consommés
dans chacun des pays de cet espace; les produits sont
notés i (i = 1 . . . N); - Considérons que cette liste commune
des modes de consommation soit struc-
turée en K positions élémentaires
notées k, (k = 1 . . . J);
- Désignons par m le nombre de produits
homogènes composant une position élémentaire k
donnée;
- Désignons par m j le nombre de produits
représentatifs d'une position élémentaire k pour un pays
j.
En plus des considérations ci-dessus, admettons les
hypothèses qui suivent :
- Chaque pays appartenant à R doit avoir au moins un
produit représentatif dans une position élémentaire
donnée;
- Le prix de ce produit doit être renseignédans
au moins un des autres pays partenaires;
- Les prix sont renseignés dans tous les pays pour tous
les produits de la liste.
Au regard des suppositions ci-dessus, on obtient pour une
position élémentaire k donnée la matrice des prix moyens
comme suit :
Thème : L'impact de la structure du PIB
sur les PPA : Une approche par les simulations 48
? ?
P1 1,k P 2
1,k . . . P j 1,k . . . P
J
? 1,k ?
? ?
? P 1 2,k P 2
2,k . . . P j 2,k . . . P J
?
? 2,k ?
? ....?
? .
? . . .... . .. . . .. ?
?
? ?
? P 1 ?
? i,k P 2 i,k . .
. P j i,k . . . P i,j J ?
? ?
? ...
? . . . . .
....
. ..
. . .? ?
? ?
P1 nk,k
P 2 nk,k . . .
P j nk,k . . . P
Jnk,k
|
(4.1)
|
A partir de la matrice (4.1) des prix moyens des produits de
la position élémentaire k
considérée, on détermine la matrice des PPA
de types laspeyres.
4.1.1.1.1 Détermination de la matrice des PPA de
type Laspeyres
Pour chaque pays j
donné(j = 1 . . .
J), et en prenant j pour pays de base,
on calcule les prix relatifs entre ce pays j et
lui-même d'une part, et tous les autres pays partenaires d'autre part en
ne tenant compte que du produit représentatif de la position
élémentaire
k considérée pour le
pays j en question. Au cas oùil existerait
pour ce pays j considéréplusieurs
produits représentatifs dans la position élémentaire
k sur laquelle on travaille, on
prendra pour prix relatif entre ce pays j
et son partenaire la moyenne géométrique des prix
relatifs obtenus seulement au niveau des produits représentatifs pour le
pays j. Ainsi, en fixant un j
comme pays de base, en admettant que j,
possède xj produits
réprésentatifs dans une position élémentaire
k donnée, on définit le prix relatif
notéLj,/j au sens de
Laspeyres pour un couple de pays quelconques
(j', j)
comme suit :
( )
Lj,/j
1<j,<J =
|
Hxj i=1
|
!
Pi,j,
Pi,j
|
1 xj
|
pour tout j fixé(4.2)
|
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA
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Dans la relation (4.2), i
désigne un produit représentatif pour le pays de
base j et appartenant à la position
élémentaire k considérée;
il y en a au total xj avec 1 =
xj = nk. Une fois le pays
de base fixéc'est-à-dire j,
j' balaie tous les autres pays y
compris le pays de base; à chaque fois que
j' varie on calcule le terme
présentéen (4.2) ci-dessus. Ce faisant, on obtient une matrice
(J × J) des PPA de
type Laspeyres. Seuls les prix des produits représentatifs pour le pays
de base et leurs correspondants pour le second pays
j' sont pris en compte dans les
calculs des PPA de type Laspeyres au niveau des produits.
Thème : L'impact de la structure du PIB
sur les PPA : Une approche par les simulations 49
4.1.1.1.2 Détermination des PPA de types
Paashe
De façon symétrique, on définit pour un
couple quelconque (j', j) de pays avec j
fixécomme pays de base, la matrice des PPA de type Paashe dont le
terme principal Pji/j est donnépar:
? ?
( ) Y xji Pi,ji
Pji/j ? ?
1<ji<J = Pi,j
i=1
1
Xji
=
1 !Lj/ji 1<ji<J
pour tout j donné(4.3)
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Kochikpa Norbert
Dans cette écriture (4.3) i désigne un
produit représentatif non pas pour le pays de base j
fixémais plutôt pour le pays partenaire j'
; xji étant le nombre de produits
réprésentatifs pour le pays partenaire parmi les nk
produits homogènes de la position élémentaire k
considérée; 1 = xji = nk. En
faisant balayer j' comme précédemment la
position élémentaire k considérée pour le
pays de base j et en le faisant chaque fois que j change de
valeur, on détermine la matrice des PPA de type Paashe. De même
cette relation (4.3) permet d'ob-tenir Pji/j
à partir de Lji/j. Retenons que les
PPA de types Laspeyres et Paashe sont une moyenne géométrique des
rapports de prix moyens entre le pays de base j et son partenaire
j'. Dès lors que les matrices des PPA de types
Laspeyres et Paashe sont disponibles, on peut construire la matrice des PPA de
type Fisher.
4.1.1.2 Détermination de la matrice des PPA de
type Fisher
Au regard des mêmes considérations qui
précèdent, le terme générique de la matrice des PPA
de type Fisher pour un couple quelconque de pays (j', j)
oùj est un pays de base et j' un pays partenaire est
donnépar:
~ ~ h i
Fji/j 1<j<J =
Lji/j · Pji/j
|
1
|
" Lji/j
!# Lj/ji
|
1
2
|
|
2
|
|
pour tout j fixé(4.4)
|
Il s'agit au fait d'une moyenne géométrique des
parités binaires de types Laspeyres et Paashe entre un pays de base
j et un pays partenaire j'. En faisant parcourir
j' la position élémentaire k
considérée pour un j fixéet en
réitérant ce processus chaque fois que j change de
valeur, on aboutit à la matrice des PPA de type Fisher. Chaque terme de
cette matrice doit vérifier la relation :
~ ~ ~ ~
Fji/j ·
Fj/ji = 1
Thème : L'impact de la structure du PIB
sur les PPA : Une approche par les simulations 50
4.1.1.3 Détermination de la matrice des PPA de
type EKS par transitivité
Les parités de pouvoir d'achat de type Fisher encore
appélées parités binaires n'étant pas transitives
(Eurostat, 2006) on recherche sur la base de celles-ci de nouvelles
parités binaires transitives. Le terme générique de la
matrice des PPA de type EKS pour un couple quelconque de pays
(j', j) oùj est un pays de base et
j' un pays partenaire est donnépar:
? ?
fi Fj'/l
LF 2 j'/j · ?
Fj/l
l6=j',j
Fj/j si j' = j
EKSj'/j =
?
????
????
(4.5)
si j' =6 j
1 J
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA
Kochikpa Norbert
Lorqu'on fait varier j' dans la position
élémentaire k considérée pour un j
fixéet ce, chaque fois que j change de valeur, on obtient
la matrice des PPA de type EKS dont tous les éléments sont alors
transitifs. L'obtention de la matrice des PPA de types EKS annonce
l'étape de la standardisation.
4.1.1.4 Standardisation des PPA de type EKS
précédemment déterminées
Les parités binaires de types EKS sont obtenues par
rapport à une économie de base c'est-à-dire en
privilégiant la monnaie de cette économie. Mais pour
éviter l'illusion d'avoir favoriséune quelconque monnaie
africaine, on procède à une standardisation des PPA
élémentaires
en les exprimant dans une monnaie
fictive5. Toutefois, il urge de souligner que les
résultats comparatifs du PCI ne doivent pas être affectés
par le choix d'une monnaie utilisée dans les calculs. La standardisation
évite toute illusion et préserve contre toute contestation de la
part des participants pour avoir priviligiéune monnaie contre une
autre.
Nous savons qu'àpartir de la formule (4.5), on peut
dériver pour un pays j donnéle vecteur des PPA de type
EKS qui est le suivant:
?
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
|
(4.6)
|
?
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
|
EKS1/j
EKS2/j
...
EKSj'/j
...
EKSJ/j
|
5Dans le cadre du PCI-Afrique cette monnaie
est appelée AFRIC : « Monnaie africaine d'intégration
régionale »
Thème : L'impact de la structure du PIB
sur les PPA : Une approche par les simulations 51
Ce vecteur n'est rien d'autre que la ji`eme
colonne de la matrice des PPA de type EKS. Ainsi, à partir de ce
vecteur on pourra calculer les PPA élémentaires par
standardisation en divisant chaque terme de cet vecteur par la moyenne
géométrique de tous ses éléments; ce faisant on
obtient les PPA élémentaires exprimées dans une monnaie
fictive pour la position élémentaire k
considérée comme suit :
EKSjF/j
EKSjF = PPAjF =
pour le pays j considéré(4.7)
?HJ ?jF=1
|
?
EKSjF/j ?
|
1 J
|
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA
Kochikpa Norbert
On remarque ainsi que la PPA élémentaire ainsi
calculée ne dépend pas du pays de base et représente une
PPA par rapport à une économie fictive donnée. On obtient
par ce calcul J PPA élémentaires relatives à la
position élémentaire k.
4.1.2 Utilisation des pondérations de la
comptabiliténationale dans le calcul des PPA
Une fois que les parités de pouvoir d'achat
élémentaires sont déterminées en (4.7), on cherche
ensuite à les agréger en utilisant la structure des
dépenses liées aux positions élémentaires et
fournies par la comptabiliténationale grâce à la
décomposition du PIB en les mêmes positions
élémentaires telles que retenues par le PCI-Afrique dans le cadre
du calcul des PPA lors des travaux de décomposition du PIB.
La mise en oeuvre de la méthode Geary-Khamis pour
l'agrégation des PPA élémentaires
précédemment obtenues par le mode de calcul EKS nécessite
qu'on dispose des données suivantes :
- La matrice des PPA non pondérées de type EKS
par pays et par position élémentaire. Elle se présente
ci-après :
( )
P P Akj (4.8)
1<k<K ; 1<j<J
- La matrice des dépenses en monnaies locales par pays
et position élémentaire (confère
comptabiliténationale). Cette matrice se présente de la
façon suivante :
( )
DP Ekj 1<k<K ; 1<j<J
|
(4.9)
|
Thème : L'impact de la structure du PIB
sur les PPA : Une approche par les simulations 52
Dans les matrices (4.8) et (4.9) les coefficients
DPEkj et PPAkj
représentent respectivement la dépense en valeur
exprimée en monnaie nationale et la paritéde pouvoir d'achat
élémentaire de la position élémentaire k
en ligne pour le pays j en colonne. On dérive de la
matrice (4.8) le vecteur des dépenses nominales totale de chaque pays
comme suit :
?
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
|
DPE.1
...
DPE.j
...
DPE.K
|
?
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
|
oùDPE.j =
|
XK k=1
|
DPEkj (4.10)
|
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA
Kochikpa Norbert
- Le vecteur ligne des PPA globales de type EKS pour chaque pays
(confère l'agrégation des PPA au niveau des PE). Ce vecteur se
présente comme suit :
( )
P P A1 . . . P P Aj . . . P P AJ (4.11)
Une fois qu'on dispose de la matrice des dépenses en
monnaies locales (4.9) et de la matrice des PPA élémentaires de
type EKS (4.8) par pays et par position élémentaire, on
détermine la matrice des dépenses réelles ou des
quantités notionelles en divisant chaque terme de la matrice des
dépenses par le terme correspondant dans la matrice des PPA
élémentaires non pondérées de type EKS. Le terme
générateur Qkj de cette matrice est obtenu de
la façon suivante:
DPEkj
Qkj = (4.12) P P Akj
Ensuite, pour une position élémentaire k
donnée, on calcule sa quantiténotionelle totale pour
l'ensemble des pays prenant part au programme de comparaison. De cette
façon, on génère un vecteur colonne dont chaque
coefficient représente la quantiténotionelle totale d'une
position élémentaire. Ce vecteur colonne se présente comme
ci-dessous :
Thème : L'impact de la structure du PIB
sur les PPA : Une approche par les simulations 53
?
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
|
Q1.
...
Qk.
...
QK.
|
?
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
|
oùQk. =
|
XJ j=1
|
Qkj (4.13)
|
Etant donnés tous les éléments
cités plus haut, on pourra alors commencer le processus itératif
de détermination des PPA agrégées selon le mode de calcul
proposépar Geary-Khamis. Le principe de base de cette technique est la
recherche simulatanée de prix théoriques appélés
prix internationaux pour chaque produit et la PPA globale. Il consiste en la
construction d'un système d'équations dont la résolution
de façon itérative conduit, pour une itération h
à K prix internationaux et J PPA globales
c'est-à-dire incluant tous les articles appartenant aux paniers de
référence. Supposons qu'on se situe à une itération
h alors le système à résoudre est le suivant :
PPAh j =
P h = k
XK k=1
XK k=1
(DPEkj/PPAh-1
j )
XJ j=1
?
??????????????? ?
????????????????
XJ j=1
DPEkj
Pk h Qkj
Qkj
(4.14)
Dans ce système P P Ah j désigne la
paritéde pouvoir d'achat globale du pays j à
l'itération h tandis que P k
hest le prix international6
calculéà l'itération h
relativement à la position élémentaire k.
Pour résoudre (4.14), il faut absolument initialiser le vecteur des PPA
globales; on pourra prendre pour la circonstance le vecteur défini en
(4.11) à la page (52) oùchaque coefficient est la moyenne
arithmétique simple de toutes les PPA élémentaires
relatives au pays j. Il vient donc que :
XK PPAkj
PPAj = k=1 J
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA
Kochikpa Norbert
6Il s'agit d'un prix
théorique permettant de transformer les quantités (ensemble de
produits hétérogènes) en volume du
PIB
Thème : L'impact de la structure du PIB
sur les PPA : Une approche par les simulations 54
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA
Kochikpa Norbert
Rappelons au passage qu'il n'y a pas de règle fixe en
matière d'initialisation du vecteur des PPA globales; on peut
également utiliser les taux de change7 en
vigueur dans chaque pays pour commencer le processus d'itérations.
Ainsi, l'obtention d'un nouveau vecteur des PPA globales vient mettre fin
à l'itération h et servira de point de départ
pour une nouvelle itération (h + 1). Le processus de
résolution du système (4.14) ne s'arrête que si à
l'issue de l'itération h aussi bien les PPA globales obtenues
que les prix internationaux P k sont sensiblement
égaux à ceux de l'itération (h - 1) : On parle
alors de convergence de prix et de parités de pouvoir d'achat.
4.2 Sensibilitédes PPA à la structure du
PIB
Cette dernière section va s'atteler à la mise en
oeuvre des simulations sur la base des politiques économiques
régionales dont on a fait cas dans la rubrique (3.2.2, page 43) de ce
document; à apprécier l'ampleur des chocs sur les PPA et enfin
à analyser les résultats des différents scénarii.
Mais avant, nous nous proposons de présenter l'application
réalisée sous Visual Basic for Application (VBA) et qui a permis
d'implémenter les procédures d'estimation des PPA
élémentaires et agrégées débattues
respectivement dans les sections (4.1.1) et (4.1.2) et dont l'utilisation a
servi à réaliser les différents chocs.
4.2.1 Présentation du Programme-VBA de calcul et de
simulation des PPA
Pour atteindre certains objectifs
énumérés à la section (0.3, page 6) de ce document,
nous avons conçu et mis en oeuvre sous Visual Basic for Application
(VBA), telle que c'est décrit à la section (4, page 47), la
méthode Eltetö-Kvöes-Szuc d'estimation des parités
binaires ainsi que la technique Geary-Khamis d'agrégation de celles-ci
pour obtenir les parités globales de pouvoir d'achat. L'interface
principale de ladite application se présente comme ci-dessous :
7Eurostat-OECD Methodological
Manual on Purchasing Power Parities, 2006, P.236
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 55
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
FIG. 4.1 - Interface principale de l'application
développée
A l'ouverture, l'application comporte sept (07) feuilles Excel
regroupées dans un même classeur appelé« Simulation x
». Il s'agit des feuilles :
- »detruire» : elle
comporte les noms des feuilles qui sont générées lorsqu'on
lance la méthode EKS pour calculer les parités binaires non
pondérées. Un clic droit sur une quelconque des feuilles du
classeur après avoir lancéla méthode EKS permet de
supprimer toutes les feuilles qui sont générées par la
méthode et de conserver les feuilles initiales;
- »Name» : elle est
sollicitée lors de l'exécution de la méthode EKS pour
insérer les libellés des pays (pays1, pays2, ...) dans la
première ligne de chaque feuille nouvellement créée;
- »Depense» ventile en
monnaies locales, pour une composante donnée du FIB, les dépenses
par position élémentaire et par pays. On commence par inscrire
les dépenses à partir de la toute première cellule de
cette feuille. Les libellés des pays et des FE ne doivent pas être
inscrits. Mais on retient tout de même que les pays sont en colonne et
les FE en ligne;
- »Parite» ventile pour
une composante donnée du FIB, par FE et par pays les parités
binaires obtenues en tournant la méthode EKS. Ces parités sont
générées dans la feuille »STANDARD»
créée après lancement de l'applica-
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 56
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
tion EKS. Retenons que les feuilles »Depense» et
»Parite» sont utilisées par l'application GK pour calculer les
parités globales pondérées;
»secours», la plus
importante, représente la base de données principale qui permet
à la méthode EKS de tourner. Elle comporte pour une composante
donnée du PIB, toutes les PE de cette composante; les parités
binaires et globales ainsi calculées sont celles de ladite composante du
PIB . On note un jeu de couleurs dont les significations sont les suivantes
:
· une colonne entière colorée en noir est
placée juste après la colonne représentant le dernier pays
(pays n); n étant le nombre de pays participants,
· chaque ligne rouge marque la fin d'une PE; il y a
autant de lignes rouges que de positions élémentaires dans la
composante considérée,
· dans une PE donnée, la valeur de chaque cellule
représente le prix moyen d'un produit de la PE. Une cellule bleue marque
la représentativitéde ce produit dans l'économie du pays
en colonne. Les cellules vides représentent les prix moyens manquants
(ces produits ne sont pas renseignés par le pays concerné). Les
données sont entrées dans la feuille »secours» à
partir de la toute première cellule sans les libellés des pays et
des PE.
- »base» diffère de
la feuille »secours» en un seul point : elle ne comporte aucune
donnée relative à une quelconque PE donc aucune ligne rouge mais
elle est structurée en terme de nombre de pays exactement comme la
feuille »secours» avec une colonne noire venant juste après le
pays n. Bien qu'elle soit pratiquement vide, elle est cependant indispensable
au fonctionnement des deux méthodes EKS et GK;
- »PPP» comporte les
parités globales incluant toutes les PE de la composante
considérée. Elle est sollicitée lors du calcul des PPA
globales pondérées obtenues par simulation. Sa première
ligne n'est pas colorée et représente le vecteur ligne qui marque
le point de départ de l'algorithme pour générer les
parités globales pondérées. Les autres valeurs en jaune
sont les parités globales calculées par l'application à
partir du vecteur initial.
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 57
4.2.2 Mode d'emploi de l'application VBA-Excel
L'exécution de l'application passe par les étapes
suivantes :
1. Lancer Microsoft Excel 2003 et Ouvrir le fichier Excel
nommé»Simula-tion x».
Ce fichier devra être préalablement
enregistréà un endroit précis sur votre ordinateur;
2. Une fois ce fichier ouvert, lancer Visual Basic for
Application (VBA) en composant simultanément les touches Alt + F11. La
fenêtre de VBA s'ouvre accompagnée d'une petite autre
fenêtre dénommée « Projet - VBA-Projet »;
3. Dans la liste des éléments de la
fenêtre « Projet-VBAProjet », choisir la rubrique «
VBAProjet(Simulations x.xls) » en cliquant sur le signe +
placédevant cette rubrique. Les éléments de cette rubrique
s'affichent en dessous;
4. Dans cette sous liste double cliquer sur le Userform
appelé« Principal ». Vous verrez afficher à
l'écran l'interface principale de notre Application;
5. Lancer cette interface en cliquant dans la barre d'outil
sur l'icône en forme de triangle nommée « Exécuter
Sub/Userform » ; choisir dans la fenêtre active affichée,
dans la sous rubrique nommée « Choisir une méthode »
entre l'une des options EKS et GK puis cliquer sur OK. Une nouvelle
fenêtre appelée « Niveaux d'agrégation des PPA »
s'affiche;
6. Dans cette nouvelle fenêtre, choisir »PPA
Elem» ou »PPA Agg» selon que l'on veut calculer des
parités binaires ou globales puis cliquer sur OK. Une petite
fenêtre dénommée « Etapes de calcul des PPA par la
méthode EKS » ou « Etapes d'agrégations des PPA
élémentaires par la méthode GK » apparaît selon
que vous avez choisi l'option »PPA Elem» ou »PPA Agg»;
7. Choisir dans chacune de ces petites fenêtres, dans
la rubrique « faire votre choix » l'option « TOUTES » dans
la liste déroulante puis cliquer sur OK;
8. Si vous avez choisi entre temps l'option « TOUTES
» de la fenêtre « Etapes de calcul des PPA par la
méthode EKS », une nouvelle petite fenêtre s'af-fiche et vous
invite à saisir le nombre de lignes de la feuille « secours »
:
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
Thème : L'impact de la structure du PIB
sur les PPA : Une approche par les simulations 58
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA
Kochikpa Norbert
Thème : L'impact de la structure du PIB
sur les PPA : Une approche par les simulations 59
entrer alors le numéro Excel de la dernière
ligne rouge de la feuille « secours ». L'application se met alors
à calculer les parités binaires non pondérées
qu'elle enregistre dans la feuille « STANDARD ». Dans cette feuille,
la première ligne comporte les libellés des pays et des cellules
rouges séparant les parités binaires relatives à chaque
PE8. Mais si vous avez choisi entre temps l'option
« TOUTES »de la fenêtre « Etapes d'agrégation des
PPA élémentaires par la méthode GK », une nouvelle
petite fenêtre s'affiche et vous invite à saisir le nombre de PE
contenues dans la feuille « secours ». Saisissez ce nombre et cliquer
sur OK; une autre nouvelle petite fenêtre s'affiche et vous invite
à saisir cette fois-ci le nombre de pays participants à la
comparaison. Ensuite une boîte de dialogue s'affiche pour vous demander
si vous voulez réaliser un choc sur les dépenses : Saisissez
« non ». L'application se met alors à calculer les
parités globales pondérées par les données de la
feuille « Depense ». Ces parités globales sont
enregistrées dans la feuille »PPP» et sont colorées en
jaune.
Tout est enfin disponible pour réaliser les simulations
proprement dites et évaluer les effets de la structure du PIB sur les
parités de pouvoir d'achat.
4.2.3 Simulations avec les données du PCI-Afrique
par regroupements régionaux économiques
Pour réaliser les simulations, nous partons de
l'équation d'équilibre macroéconomique ci-après
:
PIB = C + FBCF + S + X
- M (4.15)
où:
- PIB représente le produit intérieur brut;
- FBCF est la formation brut du capital fixe; - S désigne
la variation de stock;
8Prendre la peine
après avoir lancéchaque méthode de supprimer les nouvelles
feuilles créées. La partie de l'application concernant la
méthode EKS le fait automatiquement par un clic droit sur l'une des
feuilles du classeur et par un choix successif de l'option « Supprimer
»
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA
Kochikpa Norbert
- X représente les exportations et M les importations.
Il est indispensable de remarquer que les dépenses de
consommation constituent notre variable de choc. En effet, il n'est pas
possible à l'étape actuelle du PCI-Afrique d'apprécier
l'influence des autres composantes du PIB sur les PPA en raison de la non
disponibilitédes données les concernant. Mieux, les travaux sont
en cours pour connaître les prix liés aux positions
élémentaires qui les composent. Dans ces conditions et au regard
des analyses faites à la section (3.2.1.3, page 38), il est important
d'évaluer, à partir de l'équation (4.15) ci-dessus, la
proportion dans laquelle varient les dépenses de consommation suite
à une hypothèse de réduction en valeur des importations
dans une proportion t en vue de la résorption du déficit
commercial de chacun des pays participants au programme de comparaison.
Ainsi, d'après la relation comptable (4.15) qui
précède, la valeur des importations s'ob-tiennent comme suit :
M = C + FBCF + LS + X -
PIB (4.16)
En posant M' = M (1 - t)
et en remplaçant M par son expression, on obtient une nouvelle relation
définie par :
M' =
(1-t)C+(1-t)X+(1-t)[FBCF+LS-PIB]
(4.17a)
=
C-tC+X-tX+(1-t)[FBCF+LS-PIB]
(4.17b)
Sur la base de l'expression (4.17b), nous pouvons conclure que
toute réduction de la balance commerciale dans une proportion t engendre
une baisse proportionnelle des dépenses de consommation. A
présent, nous allons passer aux simulations des PPA dans les deux blocs
régionaux choisis à cet effet et ce, sur la base de
l'hypothèse fondamentale de réduction du déficit
commercial retenue à l'issue des analyses en composantes principales.
4.2.3.1 Simulations des parités de pouvoir
d'achat au sein de l'UEMOA
A l'aide de l'application développée sous Excel,
il a étépossible de simuler les parités de pouvoir d'achat
et d'apprécier leur sensibilitéquant aux différents chocs
réalisés sur les
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 60
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA
Kochikpa Norbert
dépenses de consommation. Le paragraphe qui suit
présente les effets d'une baisse de 1% des importations au sein de
l'UEMOA.
4.2.3.1.1 Scénario n° 1 : Baisse
des importations de 1% au sein de l'UEMOA
Cette baisse des importations va entraîner une
chûte équivalente des dépenses de consommation
(confère équation 4.17b) et, en vertue de l'hypothèse de
base, tous les pays de l'UEMOA s'aligneront sur cette décision pour
réduire leurs dépenses de consommation respectives
proportionnellement à ce taux. Mais force est de constater que la
structure du PIB en terme de proportion reste le même que la structure
initiale; ce qui fait qu'on obtient des parités de pouvoir d'achat pour
la consommation égale aux parités initiales qui se
présentent comme suit :
TAB. 4.1 - Parités de r'eférence de
consommation
Référence 2005
|
Bénin
|
Burkina-Faso
|
Côte-d'Ivoire
|
Guinée-Bissau
|
Mali
|
Niger
|
Sénégal
|
Togo
|
0,971682
|
0,919968
|
1,146756
|
1,030502
|
0,943848
|
0,829922
|
1,140894
|
0,975318
|
Source : Calculs de l'auteur
Les résultats de deux autres scénarii (baisse
des importations de 5% et de 10%) produisent des parités similaires
à celles du tableau (4.1) en raison de la constance de la structure qui
résulte du fait que les pays répercutent la baisse des
importations, de façon collective, sur les différentes rubriques
du poste « Dépenses de consommation ». Pour appréhender
efficacement cette influence de la structure du PIB sur les PPA, nous allons
recourir, comme c'est mentionnéplus haut, à des études de
cas de deux pays : la Côte d'Ivoire au sein de l'UEMOA et le Cameroun au
sein de la CEMAC tout en restant dans l'optique d'une résorption des
déficits commerciaux.
4.2.3.1.2 Effets d'une baisse de 1% des importations
de la Côte-d'Ivoire sur
les PPA des autres pays de l'UEMOA
Contrairement aux résultats des simulations
précédentes, une décision unilatérale d'un pays,
comme par exemple le cas de la Côte-d'Ivoire, dans l'hypothèse que
les autres pays maintiennent constante la structure de leur PIB, engendre des
variations moins proportionnelles des parités de pouvoir d'achat comme
le montrent les résultats consignés dans le tableau
ci-après:
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 61
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
TAB. 4.2 - Sensibilitédes PPA à la structure
du PIB de la Côte-d'Ivoire
|
Référence 2005
|
Simulations
|
Sensibilité(%)
|
Bénin
|
0,971682
|
0,971669
|
-0,001324
|
Burkina-Faso
|
0,919968
|
0,919951
|
-0,001887
|
Côte-d'Ivoire
|
1,146756
|
1,146716
|
-0,003513
|
Guinée-Bissau
|
1,030502
|
1,030504
|
0,000220
|
Mali
|
0,943848
|
0,943839
|
-0,001028
|
Niger
|
0,829922
|
0,829945
|
0,002828
|
Sénégal
|
1,140894
|
1,140918
|
0,002088
|
Togo
|
0,975318
|
0,975349
|
0,003229
|
Source : Calculs de l'auteur
A présent nous allons évaluer les effets d'une
baisse des importations du Cameroun sur les autres pays de la région
CEMAC.
4.2.3.1.3 Effets d'une baisse de 1% des importations du
Cameroun sur les PPA des autres pays de la CEMAC
Les résultats du deuxième scénario pour
évaluer l'influence de la structure du PIB sur les parités de
pouvoir d'achat au sein de la CEMAC sont consignés dans le tableau que
voici:
TAB. 4.3 - Sensibilitédes PPA à la structure
du PIB du Cameroun
|
Référence 2005
|
Simulations
|
Sensibilité(%)
|
Cameroun
|
0,845382
|
0,845322
|
-0,007164
|
Congo
|
1,056497
|
1,056424
|
-0,006884
|
Gabon
|
1,210914
|
1,210830
|
-0,006940
|
Guinée-Equatoriale
|
1,052433
|
1,052351
|
-0,007802
|
Centrafrique
|
0,922705
|
0,922626
|
-0,008539
|
Tchad
|
0,944602
|
0,944535
|
-0,007065
|
Source : Calculs de l'auteur
En effet, les résultats présentés dans
les tableaux (4.2 et 4.3) révèlent d'une manière ou d'une
autre que les parités de pouvoir d'achat ne sont pas sensibles à
la structure des dépenses du produit intérieur brut. En effet,
les sensibilités simulées sont toutes inférieures
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 62
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
en valeurs absolues à l'intensité(1%) du choc
qui les induit : Ce qui permet de vérifier l'hypothèse de
recherche formulée à la section (0.3.1, page 6). Cet
état de chose témoigne également de la robutesse des
méthodes Eltétö-Kvöes-Szuc (EKS) et Geary-Khamis (GK)
et permet de se faire une idée de l'ampleur des effets de la structure
du PIB sur les PPA.
Dans le cas du scénario n° 1, on
remarque que toute modification de la structure du PIB de la Côte
d'Ivoire, consécutive à une baisse de 1% des importations
provoque une baisse de la paritédes pays comme le Bénin, le
Burkina-Faso, le Mali ainsi que la Côte d'Ivoire elle-même alors
que les autres nations comme le Togo, le Sénégal, le Niger et la
Guinée-Bissau enregistrent une légère hausse de leurs
parités. La Côte d'Ivoire connaît la baisse la plus
prononcée (0,0035%) tandis que le Togo enregistre la hausse la plus
élevée (0,0032%).
D'une manière analogue, les calculs du scénario
n° 2, tout en soulignant la non influence de la structure du
PIB sur les PPA véhicule le message selon lequel toute variation dans
les composantes du PIB du Cameroun entraînerait une baisse des
parités du Cameroun d'une part et de celles de tous les autres pays de
la CEMAC d'autre part. La sensibilitéla plus forte est
réalisée en Guinée-Equatoriale soit environ 0,0078% et
celle la plus basse au Congo-Brazaville et est de l'ordre de 0,0069%. Une
hausse des parités de pouvoir d'achat contribue à
améliorer le bien-être; à l'opposé, une baisse
fut-elle légère constitue un indice de
détérioration de bien-être social.
Les deux scénarii réalisés ci-dessus
peuvent être analysés comme une erreur commise sur les
importations donc sur les composantes du PIB, en l'occurrence la balance
commerciale (exportations nettes); en tant que tel, les résultats
obtenus peuvent être perçus comme étant les effets d'une
marge d'erreur sur la structure du PIB évaluée à 1% des
importations. Dans ces conditions, les sensibilités calculées
plus haut représentent les effets d'une imprécision de l'ordre de
1% de la structure du PIB. Leurs niveaux relativement faibles témoignent
alors de la non influence sur les parités de pouvoir d'achat des erreurs
commises sur certaines composantes du PIB. Ainsi, les mesures erronées
dont fait l'objet certaines composantes du PIB du fait essentiellement d'une
informalisation accentuée des économies africaines et des
pratiques peu orthodoxes en comptabiliténationale ne seraient pas de
nature à discréditer les parités de pouvoir d'achat
auxquelles elles donnent lieu. Mieux les PPA seraient donc
préservées, à l'opposédes taux de change, des
fluctuations économiques et pourraient être
considérées de ce fait comme des convertisseurs spatiaux
très robustes pour induire des variations de niveaux de vie acceptables
dans le temps et dans l'espace.
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 63
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
Cependant, il serait souhaitable de poursuivre les efforts de
renforcement de capacitédes systèmes statistiques nationaux,
amorcés dans le cadre du PCI-Afrique; ce qui permettrait
d'améliorer sensiblement la qualitédes données
statistiques du continent afin de donner aux parités de pouvoir d'achat
toute la place qui est la leur dans le système de comparaison
internationale. En outre, ces avancées permettront, à ne point en
douter, d'obtenir des PPA plus pertinentes qui éliminent les biais
autres que ceux liés aux prix et qui conduisent de ce fait à des
indicateurs socio-économiques reflétant les
réalités de l'économie ainsi que les situations sociales
qu'elles permettent d'appréhender. Ce faisant, on prend certainement des
décisions idoines face aux différents problèmes de
developpement.
64
Conclusion Générale
Le Programme de Comparaison Internationale est pour l'Afrique,
une aubène pour s'insé-rer davantage dans le système de
comparaison internationale. Son objectif primordial est le calcul des
parités de pouvoir d'achat à des fins de comparaison en volume
des agrégats macroéconomiques et sociaux aux niveaux national,
régional et mondial. Sa mise en oeuvre permet d'éclairer les
leaders politiques dans la prise de décisions efficientes pour un
développement radieux et durable en ce sens qu'elle engendre une base de
données nécessaires pour évaluer efficacement les besoins
de l'Afrique et suivre entre autres, les Objectifs du Millénaire pour le
Développement.
Le PCI-Afrique, joue également un rôle de premier
plan dans le renforcement des capacités statistiques en Afrique en vue
d'une meilleure qualitédes données sur le continent. Le round
2003-2006 du PCI est coordonnépour le première fois en Afrique
par la Banque Africaine de Développement assistée par les
organisations sous régionales africaines. Le PCI a donnélieu en
Afrique à un certain nombre d'innovations dont les plus importantes sont
mentionnées à la section 1.1.2, page 12 de ce document. Le
programme participe de la réduction de la pauvretéqui constitue
d'ailleurs un cheval de bataille de la Banque Africaine de
Développement.
Au regard de l'intérêt que suscitent les
parités de pouvoir d'achat de part les utilisations multiples et
variées qui en sont faites (confère section 1.1.3, page 13)
coupléaux problèmes de mesure de certaines composantes du PIB en
raison d'une couverture insuffisante voire nulle de l'économie non
observée, la Banque Africaine de Développement à
initiéla présente étude pour se faire une idée sur
l'intensitédes effets qu'aurait sur les parités de pouvoir
d'achat une lègère modification (1%) de la structure du PIB
étant donnéque cette struc-
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 65
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
ture intervient dans le calcul desdites parités.
L'objectif poursuivi est de s'assurer que les fluctuations de mesure des
dépenses du PIB n'influencent pas significativement les parités
de pouvoir d'achat et que celles-ci sont suffisamment robustes pour être
utilisées comme déflateurs spatiaux. Les résultats
auxquels on est parvenu corroborent cet objectif. L'étude a permis de
passer en revue les principaux concepts de Paritéde Pouvoir d'Achat et
de présenter dans une forme plus accessible au public quelques
méthodes de calcul des parités, en l'occurrence les
méthodes Eltétö-Kvöes-Szuc (EKS) et Geary-Khamis.
Pour répondre à cette préoccupation, une
approche par les simulations basées sur les données du
PCI-Afrique a étéadoptée. Vu l'importance du nombre de
pays africains (53) ayant participéau PCI-Afrique, deux blocs
régionaux ont étéretenus arbitrairement. Il s'agit de
l'Union Economique et Monétaire de l'Afrique de l'Ouest
(UEMOA) et de la CommunautéEconomique et Monétaire de l'Afrique
Centrale (CEMAC). Une étude de cas sur les structures du PIB de la
Côte-d'Ivoire et du Cameroun révèle des résultats
qui sont conformes àl'objectif général de ce
travail.
En effet, les simulations effectuées sur des
études de cas, ont permis d'établir que les parités de
pouvoir d'achat sont insensibles à la structure du PIB; ce qui permet de
valider notre hypothèse de recherche. Ces résultats ont pu
être établis grâce à la conception sous Excel (VBA)
d'une application qui génère les PPA par les méthodes
Eltétö-Kvöes-Szuc (EKS) et Geary Khamis (GK). Ces simulations
supposent que, lorsque les pays d'étude (Côte-d'Ivoire et
Cameroun) modifient la structure de leur PIB, tous les autres pays appartenant
au même bloc qu'eux, conservent leur structure initiale.
Les chocs réalisés constituent une situation de
déséquilibre macroéconomique pouvant résulter d'une
estimation erronée des dépenses du PIB et de ce fait, les
sensibilités obtenues tiennent valablement lieu de l'influence due
à une imprécision sur les composantes du PIB
évaluée à 1% des importations. Ce qui nous permet de
répondre à la question de recherche
énoncée plus haut à la section 0.2, page
5 de ce mémoire. Les scénarii réalisés ont
portésur une baisse des importations dans le souci
d'améliorer la balance commerciale qui reste largement
déficitaire pour la plupart des pays participants au PCI-Afrique.
Au terme de ce travail, nous retenons que le programme de
comparaison internationale est un vaste chantier qu'il va falloir poursuivre.
Il présente pour l'Afrique d'énormes atouts dont l'exploitation
contribuera à peaufiner les stratégies de développement.
Nous profitons aussi de cette aubène pour formuler les suggestions
suivantes :
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations 66
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
- Vulgariser davantage l'utilisation des parités de
pouvoir d'achat en Afrique; - Poursuivre le processus de renforcement des
capacités des Instituts Nationaux de Statistique;
- Enfin, initier des cours sur le calcul des parités de
pouvoir d'achat dans les écoles africaines de formation en
statistique.
67
Bibliographie
[1] Ana Cristina Molina (Mai 2003); « Analyse de la
théorie de la Paritédu Pouvoir d'Achat dans le cas de la Suisse
»; Statistique et Econométrie Appliquées.
[2] Banque Mondiale (Mars 1999); « Observations de
la Banque mondiale sur le rapport d'évaluation du Programme de
comparaison internationale »; Commission de statistique;
Trentième session 1er-5mars 1999 : E/CN.3/1999/8
[3] Blaise Leenhardt (Septembre 2005); « Le poids de
l'informel en UEMOA premières leçons en terme de
comptabiliténationale des enquêtes 1-2-3 de 2001-2003 »;
Rapport thématique de l'Agence Française de
Développement, Département de la recherche.
[4] Cassel, G. (1918); « Abnormal Deviations in
International Exchanges »; Economic Journal, vol. 28, no 112 (mars),
p. 413-415.
[5] Eurostat-OECD (2006); « Méthodological
Manual on Purchasing Power Parities»; European Commission.
[6] Gilbert, M. et I. Kravis (1954); « An International
Compararison of National Products ant Purchasing Power Parities »;
Paris : OECD
[7] Groupe de la BAD (Mars 2007); « Premiers
résultats du Programme de Comparaison Internationale pour l'Afrique
»; Rapport Principal, Division du développement des
capacités en statistiques.
[8] Hill, T. P. (1982); « Multilateral Measurements of
Purchasing Power Parities and Real GDP »; Luxembourg: Offices
statistiques des communautés européennes.
[9] Kemp, K. (1993); « Comparaisons internationales des
quantités et des prix parités de pouvoir d'achat et
dépenses réelles, Canada et Etats-Unis »; In : Comptes
nationaux
Thème : L'impact de la structure du PIB
sur les PPA : Une approche par les simulations 68
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA
Kochikpa Norbert
des revenus et dépenses, estimations annuelles,
1981-1992, publication no 13-201 au catalogue de Statistique Canada.
[10] Lafrance R. et L. Schembri (Automne 2002); «
Paritée des pouvoirs d'achat: déefinition, mesure et
interpréetation; Revue de la Banque du Canada
[11] Nations Unies (1992); « Manuel du Programme de
Comparaison Internationale, Etudes méthodologiques, Séries F
n°62
[12] Vincent Jalby, « SPSS : Analyse en
composantes principales (ACP) »; Facultéde Droit et de
cciences Economiques, Universitéde Limoges; 8 avril 2003 mailto :
vincent.jalby@unilim.fr
[13] Yuri Dikhanov (Janvier 2007); « Qu'est-ce que
le Programme de Comparaison Internationale (PCI) »; HDR Networks
Janvier 2007 No. 4; Banque Mondiale
[14] Z. Kimberly (2006), « ICP News : Le bulletin
éelectronique du programme de comparaison internationale »;
Volume 3, N° 1, Page 3
Références webographiques
[15] http ://
www.afdb.org
[16] http ://www.afristat.org/ ?pg=471
[17] http ://
perso.univ-rennes1.fr/denis.delgay-troise/RMI/Cours/RMI311.pdf
[18] http ://
fr.wikipedia.org
i
Annexes A : Présentation sommaire du
Groupe de la (BAD)
A
vant de nous atteler à notre thème de recherche,
nous avons jugéopportun de sacrifier à la tradition en
présentant brièvement notre structure d'accueil (BAD) ainsi que
le Programme de Comparaison Internationale pour l'Afrique (PCI-Afrique).
4.3 Genèse et Organes exécutifs de la BAD
La présente section essaie de faire un
condenséaussi précis que possible de la genèse9
de la Banque Africaine de Développement (BAD), de ses structures
institutionnelles ainsi que de ses activités.
4.3.1 Genèse de la BAD
Vu le jour le 10 Septembre 1964 à Khartoum au Soudan en
la faveur de l'entrée en vigueur la même date de l'accord portant
sa création et ratifiépar 23 gouvernements africains le 4
Août 1963, la BAD a effectivement démarréses
activités avec un effectif de 10 agents en mars 1965 à Abidjan en
Côte-d'Ivoire après quelques mois dans les locaux de la Commission
Economique pour l'Afrique (CEA) et la souscription par 33 pays membres de 65%
du capital autorisé; soit alors 250 millions de dollars EU. Aujourd'hui,
la BAD compte 53 pays membres africains et 24 pays membres non africains. Le
Fonds Africain de Développement
9voir le site de la BAD : http ://
www.afdb.org
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations ii
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations iii
(FAD) crééen 1973 et le Fonds Spécial du
Nigéria en 1976 forment avec la Banque le Groupe de la BAD.
A sa naissance, la BAD devait jouer un rôle primordial dans
la promotion des échanges et de la coopération régionale.
Durant les premières décennies de son existence, la Banque a
axéses principales interventions sur les secteurs de
l'infrastructure, dont les transports, l'énergie
et l'approvisionnement en eau. Mais depuis 1999, elle se fixe
comme objectifs primordiaux la réduction de la pauvretéet la
promotion d'une croissance économique durable dans les pays membres
africains.
4.3.2 Organes exécutifs de la BAD
Selon la nouvelle structure mise en place depuis le
1er juillet 2006 la BAD compte, outre la
présidence, 5 vice-présidences, 30 départements comprenant
55 divisions et 6 unités. Cette
nouvelle structure est centrée sur la programmation des
opérations par secteur, et vise àréduire
sensiblement les coûts administratifs et de fonctionnement au profit
d'une efficacitéplus accrue des opérations de
l'institution.
4.3.2.1 Conseil des gouverneurs de la BAD
C'est l'organe suprême de décision de la Banque.
Les gouverneurs sont généralement les ministres des finances et
ou de l'économie des états membres. Le Conseil des gouverneurs se
réunit tous les ans pour examiner la mise en oeuvre des décisions
de politique antérieures et pour débattre des nouveaux
problèmes de politique.
4.3.2.2 Conseil d'administration de la BAD
Il est composéde 18 administrateurs élus par le
conseil des gouverneurs pour un mandat de 3 ans renouvelable une seule fois.
Douze (12) de ces administrateurs représentent les Pays membres
régionaux, tandis que les 6 autres représentent les Etats non
régionaux. Les conseils (BAD/FAD) exercent tous les pouvoirs de la
Banque hormis ceux expressément réservés au conseil des
gouverneurs par l'accord portant création de la Banque. Le conseil est
responsable de la conduite des opérations générales de la
Banque. Les membres du Conseil d'administration de la BAD résident au
siège de la Banque et se réunissent aussi souvent que l'exige le
travail de la Banque.
Mémoire professionnel BAD-Tunis
ASSOGBA Kochikpa Norbert
4.3.2.3 Présidence de la Banque Africaine de
Développement
Elu par le conseil des gouverneurs du Groupe de la BAD pour un
mandat de 5 ans renouvelable une seule fois, le président est
l'autoritésuprême de gestion de la banque; il s'occupe, sous la
supervision du conseil d'administration, des affaires courantes. Il est le
représentant légal de la banque.
4.3.3 Opérations du Groupe de la BAD
De 1967 jusqu'au 31 décembre 2006, le Groupe de la
Banque Africaine de Développement a approuvéun volume de 3102
prêts et dons pour un montant global de 3910
milliards d'UC (envron 58,1511 milliards de dollars EU)
dont 2,11 milliards d'UC (environ 3,15 milliards de dollars EU) sous forme de
dons. Les ressources de la BAD ont financé57,2% du montant global des
opérations alors que celles du Fonds Africain de Développement
(FAD) ont pris en compte 42,0%; la différence de 0,8% a
étécouverte par les ressources du Fonds Spécial du
Nigéria (FSN).
4.3.3.1 Transactions sur les marchés des
capitaux
Les moyens financiers de la Banque proviennent pour la plupart
des emprunts effectués sur les marchés internationaux de
capitaux; ceux-ci sont renforcés par les souscriptions des pays membres
ainsi que les intérêts sur les prêts de la Banque. Des
efforts sont de plus en plus déployés au niveau de la Banque pour
accéder à une gamme plus étendue de marchés et de
monnaies.
4.3.3.2 Instruments de prêts de la BAD
Pendant les années 60 et 70, les prêts-projets
étaient au centre des opérations du Groupe de la BAD; ceux-ci
favorisent les investissements dans les secteurs identifiés au plan
sec-
toriel. Mais juste après cette période, on a
assitéde la part du Groupe de la BAD, àune
diversification de ses activités de prêt pour répondre de
façon plus appropriée aux
besoins croissants des économies des pays membres
régionaux (PMR). Ainsi, de nouveaux instruments ont
étécréés :
10voir rapport annuel
d'activités 2006, Chp5, p9
11selon le taux de change d'avril
2007, 1UC = 1,49088
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations iv
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
- Prêts-projets : Ce sont des investisements visant
à créer des actifs productifs spécifiques ou à
accroître la production;
- Les lignes de crédit : Il s'agit des ressources
mobilisées pour le financement des projets émanant le plus
souvent des Petites et Moyennes Entreprises (PME);
- Programmes d'investissement sectoriels et prêts de
réhabilitation : Ils sont destinés au renforcement de la
production et servent souvent à financer les importations de biens
d'équipement ou les besoins spécifiques d'un secteur;
- Prêts d'ajustement sectoriel: Ce sont des
crédits d'appui aux réformes institutionnelles dans des secteurs
spécifiques;
- Prêts d'ajustement structurel : Il s'agit des
crédits destinés à promouvoir les réformes
spécifiques de politique macroéconomique;
- Opérations d'assistance technique: Prêts ou
dons destinés à apporter une assistance technique pour renforcer
les capacités des institutions qui s'occupent des études
nécessaires à la préparation des projets.
Il urge de rappeler que les opérations d'assistance
technique sont financées uniquement par le FAD grâce au Fonds
d'Assistance Technique (FAT).
4.3.3.3 Autres transactions: les dons
En dehors des prêts, les PMR bénéficient
aussi de la part de la BAD de dons qui constituent la mojoritédes
opérations du FAD. Ces dons financent les études de
faisabilitéet le renforcement des capacités institutionnelles.
Ainsi, pour le renforcement des systèmes
nationaux de statistique dans le cadre du PCI-Afrique, les
pays participants ont bénéficiéd'un concours
global de 28,17 millions US $ (en terme de dons) du Groupe de la BAD sur les
37,5 millions de financement reçu d'autres sources.
La figure ci-dessous indique la répartition des
financements du Groupe de la Banque Africaine de Développement par
secteur de l'économie sur la période 1967-2006.
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations V
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
FIG. 4.2 - Répartition des financements du Groupe de
la Banque par secteur, source BAD
TAB. 4.5 - Statistiques descriptives des
variables (suite et fin)
Annexes B : Statistiques descriptives et les
résultats de l'ACP
vi
TAB. 4.4 - Statistiques descriptives des variables
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations VII
TAB. 4.6 - Coordonnées factorielles des variables
actives
TAB. 4.7 - Coordonnées factorielles des variables
actives (suite et fin)
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations viii
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
TAB. 4.8 - Coordonnées factorielles, contributions
et cosinus carrés des individus
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations ix
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
TAB. 4.9 - Coordonnées factorielles, contributions
et cosinus carrés des individus (suite et fin)
FIG. 4.3 - Carte factorielle des variables continues
actives
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations X
Mémoire professionnel BAD-Tunis ASSOGBA Kochikpa
Norbert
FIG. 4.4 - Carte factorielle des individus actifs
xi
FIG. 4.5 - Décomposition du PIB en
positions élémentaires
Annexes C : Décomposition du PIB en
positions élémentaires
Mémoire professionnel
BAD-Tunis
ASSOGBA Kochikpa Norbert
Thème : L'impact de la structure du PIB sur
les PPA : Une approche par les simulations
|
xii
|
1.05
|
~1--L EQi"IFE7bIE\T 1IÉ\ ~LGES ET E\TS ETIE % CODE
3L1T ME I. 4I 3lI SON
|
14.05.1
|
MEUBLES, ARTICLES D'AMEUBLEMENT, TAPIS ET AUTRES REVETEMENTS DE
SOL
|
11.05.1.01
|
Meubles et articles d'ameublement
|
.1.05.1.02
|
Tapis et autres revétements de sol
|
1.05.1.03
|
Réparation des meubles, articles
d'ameublement et revétements de cal
|
1_45.2
|
ARTICLES DE MÉNAGE EN TEXTILES
|
1.45.2.61
|
Articles de ménage en textile
|
Î1.4S.3
|
APPAREILS MENAGERS
|
11_45.3.41 I
|
Gros appareils ménagers, électriques ou non
|
11.05.3.02
|
Petits appareils électroménagers
|
11.05.3.03
i
|
Réparation d'appareils ménagers
|
;1.05.4
|
Verrerie, vaisselle et ustensiles de ménage
|
N.05.4.01
|
Verrerie, vaisselle et ustensiles de ménage
|
11.45.5
|
Outillage pour la maison et le jardin
|
|
Gros outillage
|
111.05.5.01 .45.5.02
|
Petit outillage et accessoires divers
|
1
j 1.05.6
|
BIENS ET SERVICES POUR L'ENTRETIEN COURANT DE L'HABITATION
|
1.45.6.01
|
Articles de ménage non durables
|
11.05.6.02
|
Services domestiques et autres services d'entretien du
logement
|
1.06
|
S"_AL\~T'É
|
1.06.1
|
PRODUITS ET APPAREILS THERAPEUTI OU ES; MATERIEL MEDICAL
|
1.06.1.01
|
Produits pharmaceutiques
|
.1.06.1.02
|
Autres produits médicaux
|
1_46.1.63
|
Appareils et matériels thérapeutiques
|
1146_2
|
SERVICES DE CONSULTATION EXTERNE
|
1.06.2.01
|
Services médicaux
|
1.06.2.02
|
Services dentaires
|
1.66.2.03
|
Services paramédicaux
|
11.46.3
|
SERVICES HOSPITALIERS
|
1.46.3.01
|
Services hospitaliers
|
1.67
|
TIEti S YOHTS
|
1.07.1
|
ACHATS DE VÉHICULES
|
1_67.1.01
|
Voitures particuliéres
|
1.07.1.02
|
Motocycles
|
1_0-7.1.03
|
Cycles
|
1.07.1.04
|
Véhicules àtraction animale
|
1.67.2
|
UTILISATION DES VEHICULES PERSONNELS
|
11.07.2.01
|
Carburants et lubrifiants pour véhicules personnels
|
1.47.2.02
|
Entretien et réparation des véhicules personnels
|
11.07.2.03
|
Autres services relatifs aux véhicules personnels
|
11.07.3
|
SERVICES DE TRANSPORT
|
1.07.3.01
|
Transport de voyageurs par chemin defer
|
1.07.3.02
|
Transport de voyageurs par route
|
1.07.3.03
|
Transport de voyageurs par air
|
1.67.3.64
|
Transport de voyageurs par mer et voies navigables
intérieures
|
1.07.3.05
|
Transport combiné de voyageurs
|
1.67.3.06
|
Autres achats de services de transport
|
1.08
|
CO. _ _ti ICATIOtiS
|
1.08.1
|
SERVICES POSTAUX
|
1.08.1.01
|
Services postaux
|
1.08.2
|
Téléphones et télécopieurs
|
1.02_2 01
|
TELEPHONES ET TEL ECOPIEURS
|
1.08.3
|
Services de-téléphone et
de-télécopie
|
1.08.3.01
|
Services de-téléphone et
de-télécopie
|
1.08
|
LOISIIIS ET CULTi'IIE
|
FIG. 4.6 -- Décomposition du PIB en positions
élémentaires (suite)
Mémoire professionnel
BAD-Tunis
ASSOGBA Kochikpa Norbert
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations
11.09.1
|
ÉQUIPEMENTS AUDIOVISUELS, PHOTOGRAPHIQUES ET
INFORMATIQUES
|
11.99.1.01
|
Équipements audiovisuels: photographiques et
informatiques
|
'1.09.1 02
|
Supports d'enregistrement
|
1 .09.1 .03
|
Réparation des équipements audiovisuels,
photographiques et informatiques
|
1.09-
|
AUTRES PRINCIPAUX BIENS DURABLES RECREATIFS ET CULTURELS
|
1.09.2.61
|
Principaux biens durables po-lai-services
récréatifs d'intérieur et de plein air
|
1.08.202
|
Entretien et réparation des autres principaux biens
durables pour les services récréatifs et culturels
|
.1.-09.3
|
AUTRES ARTICLES ET EQUIPEIAENTS DE LOISIRS: JARDINS
ET ANIMAUX DOMESTIQUES
|
11.99.3.61
|
Autres articles et équipement de loisirs
|
11.99.3.62
|
Jardins et animaux domestiques
|
1
1t_48.3. 63
|
Services vétérinaires et autres services pour
animaux domestiques
|
1.49.4
I
|
Services récréatifs et culturels
|
11.094.61
|
Services sportifs et récréatifs
|
1.09.4.02
|
Services culturels
|
1 09_4 03
|
JEUX DE HASARD
|
-1.09.5
|
Journaux. livres et papeterie
|
11.49.5.01
|
Journaux: livres et papeterie
|
11.49.6
|
VOYAGES ORGANISES
|
.1.09.6.61
|
Voyages organisés
|
1:10
|
EI> EC ATI ON
|
1 .16.1
|
ED U CATI ON
|
1.1ü_4_ü1
|
Education
|
1,11
|
HESTlounA.NTS ET Er OTET.S
|
1.11.1
|
Services de restauration
|
1.11.1.01
|
Services de restauration
|
1.11.2
|
Serves d h~Cerge~??en-
|
!1.11_2 01
|
Services d'hébergement
|
.1.12
|
-I.L LMES HIEI S ET SERS"ICES
|
1.12.1
|
Soins personnels
|
1.12.1.01
|
Salons de coiffure et esthétique corporelle
|
1.12.1.02
|
Appareils, articles et produits pour les soins personnels
|
1 .12.2
|
PROSTITUTION
|
1.12.2.01
|
Prostitution
|
1.12.3
|
Effets personnels n_d_a
|
1.12.3.61
|
Articles de bijouterie. de joaillerie et d'horlogerie
|
11.42.3.02
|
Autres effets personnels
|
1.12.4
|
Protection sociale
|
1.124.41
|
Protection sociale
|
1.125
|
Assurances
|
1.42.5.41
|
Assurance
|
1.12.6-
|
Services financiers.
|
1.12.6.01
|
S]FIM
|
1/.12.6.02
|
Autres services financiers n. c.a.
|
.1.12.7
|
Autres Services n.c.a.
|
1.12.7.01
|
Autres services n_c_a
|
1.13
|
4Cfl TSIETS 4T.'ET1 - .(.ER
|
1.13.1
|
ACHATS NETS L'ETRANGER
|
|
|
2
|
Dépenses de con.sornrnation. individuelle
àe la cliarge des institutions sans but lucratif au service des
ménages
|
2'01
|
Dépenses de consommation individuelle à la charge
des institutions sans but lucratif au service des ménages
|
2.01.1
|
Dépenses de consommation individuelle à la charge
des institutions sans but lucratif au service des ménages
|
2.01.1.01
|
Dépenses de consommation individuelle à la charge
des institutions sans but lucratif au service des ménages
|
i2.01.1.:1.1
|
De pen de xr_0--s:cr rd ; cce e 6 la charge des ;nsT
ons sans
b `_ _. __ u. :ucr a rf au x r':' ~e
|
FIG. 4.7 -- Décomposition du PIB en positions
élémentaires (suite)
Mémoire professionnel
BAD-Tunis
ASSOGBA Kochikpa Norbert
Thème : L'impact de la structure du
PIB sur les PPA : Une approche par les simulations
|
xiv
|
3
|
Dépenses de consommation individuelle 6. la
charge des administrations publiques
|
3;01
|
LOGEMENT
|
3.01.1
|
LOGEMENT
|
3.01.1.01
|
Logement
|
3,62
|
SANTE
|
3.02.1
|
PRESTATIONS ME€}ICALES ET REMBOURSEMENTS
|
i
13.62.1.01
|
Produits et appareils thérapeutiques; matériel
médical
|
13.62.1.02
|
SERVICES DE SANTE
|
!3.02.2
|
SERVICEE egillir
|
3.02.2.01
|
Rémunération des salariés
|
312.2.02
|
Consommation intermédiaire
|
131)2.2.03
13.t 2.2.04
3.62.2.05
|
Excédent brut d'exploitation
|
|
Recettes sur les ventes
|
3.03
|
LOISIRS ET CULTURE
|
3.03.1
|
LOISIRS ET CULTURE
|
3.03.1.01
|
Loisirs et cultures
|
314
|
ENSEIGNEMENT
|
3.04.1
|
PRESTATIONS SCOLAIRES ET REMBOURSEMENTS
|
3.04.1.01
|
Prestations scolaires et remb OMS einents
IIMIIIIIIIIIIIJOililMeHANOS 11111
|
3.04.2
|
3.04.2.01
|
eignement primaire et maternel
|
3.04.2.02
|
eignement secondaire
|
3.04.2.03
|
.saignement post-secondaire non supérieur
|
3.04.2.04
|
eignement supérieur
|
3.04.2.05
|
définis par des niveaux rie
|
3,05
|
PROTECTION SOCIALE
|
3.05.1
|
PROTECTION SOCIALE
|
!3.65.1.01
|
Protection sociale : prestations en espèces ou en
nature
|
3.x5.1.02
|
Protection sociale Gestion: fonctionnement et appui
aux systèmes de protection sociale
|
4
|
Dépenses de consommation collective 6.1a charge
des administrations publiques
|
4,01
|
Services collectifs
|
4-01.1 4.01.1.01
|
|
Rémunération des salariés
|
4.01.1.02
|
Consommation intermédiaire
|
4.01.1.03
|
Excédent brut d'opération
|
4.01.1.04
|
impôts nets sur la production
|
4.01.1.05
|
Recettes issues des ventes
|
FIG. 4.8 -- Décomposition du PIB en
positions élémentaires (suite)
Thème : L'impact de la structure du PIB sur les
PPA : Une approche par les simulations XV
Mémoire professionnel
BAD-Tunis
ASSOGBA Kochikpa Norbert
5
|
FORMATION BRUTE DE CAPITAL FIXE
|
5;01
|
MACHINES ET ÉQUIPEMENT
|
5.01.1
|
PRODUCTION DE METAUX ET ÉQUIPEMENT
|
5.01.1.01
|
Produits fabriqués en métal; sauf
machines et équipement
|
5.01.1.02
|
Machines pour tout usage
|
5.01.1.03
|
Machines a usage spécial
|
5.01.1.04
|
Équipement électrique et optique
|
5.01.1.05
|
Autres produits manufacturés n.c.a
|
5.01.2
|
EQUIPEMENT DETRANSPORT
|
5.01.2.01
|
Equipement de transport routier
|
5.01212
|
Autres équipements de transport
|
5,02
|
CONSTRUCTION
|
5.02.1
|
BÂTIMENTS RÉSIDENTIELS
|
5.02.1.01
|
Bâtiments résidentiels
|
5.02.2
|
BÂTIMENTS NON RÉSIDENTIELS
|
5.02.2.01
|
Bâtiments non résidentiels
|
5.02.3
|
TRAVAUX DE GENIE CIVIL
|
5.2.3.01
|
Travaux de génie civil
|
5,03
|
AUTRES PRODUITS
|
5.03.1
|
AUTRES PRODUITS
|
5.03.1.01
|
Autres produits
|
I
6
|
VARIATIONS DE STOCKS ET ACQUISITIONS MOINS CESSION
D'OBJETS DE VALEUR
|
6;01
|
VARIATIONS DE STOCKS
|
6.01.1
|
VARIATIONS DE STOCKS
|
6.01.1.01
|
Variations de stocks
|
6.02
|
ACQUISITIONS MOINS CESSION D'OBJETS DE VALEUR
|
6.02.1
|
ACQUISITIONS MOINS CESSION D'OBJETS DE 'w' .LEUR
|
612.1.01
|
Acquisitions moins cession d'objets de valeur
|
|
SOLDE DES EXPORTATIONS ET DES IMPORTATIONS
|
1,01
|
SOLDE DES. EXPORTATIONS ET DES IMPORTATIONS
|
7.01i
|
SOLDE DES. EXPORTATIONS ET DES IMPORTATIONS
|
FIG. 4.9 -- Décomposition du PIB en positions
élémentaires (suite et fin)
|