1. INTRODUCTION
1.1. PROBLEMATIQUE
La vie humaine est tributaire de la dynamique du
système climatique. Les interactions entre l'atmosphère et les
océans, la biosphère terrestre et marine, la cryosphère et
les terres émergées déterminent le climat à la
surface de la terre. La concentration atmosphérique des gaz à
effet de serre, dont le dioxyde de carbone, le méthane et l'oxyde
nitreux, augmente principalement sous l'effet des activités humaines,
telles que l'exploitation des combustibles fossiles, les modifications de
l'utilisation des sols et l'agriculture . Une augmentation des gaz à
effet de serre entraîne un réchauffement accru de
l'atmosphère et de la surface terrestre (Githeko A. et al, 2000).
La Schistosomose est une maladie parasitaire causée par
cinq espèces principales de trématodes, dont le Schistosoma
mansoni, le Schistosoma haematobium, le Schistosoma
japonicum, le Schistosoma mekongi et le Schistosoma
intercalatum. Cette maladie affecte environ 600 millions des personnes
dans 79 pays d'Afrique, d'Amérique du sud et de l'est d'Asie. Chaque
espèce est endémique dans des régions spécifiques
et d'autres espèces peuvent à l'occasion contaminer l'homme, tel
que Schistosoma bovis et quelques Schistosomes aviaires (Bennike et
al, 1976).
En dépit de certains progrès
réalisés dans le domaine de la chimiothérapie, des
campagnes d'éducation sanitaire, du contrôle des mollusques
vecteurs ou de l'amélioration des conditions environnementales des
populations à risque, le nombre de personnes infectées de par le
monde n'a pas diminué depuis 50 ans. Au cours des prochaines
années l'augmentation des aménagements de retenues d'eau pour
l'irrigation mais aussi les conséquences du réchauffement
climatique fait craindre un élargissement des zones de
répartition des mollusques vecteurs de la Schistosomose et donc le
risque de transmission. Les modifications de la température, des
précipitations et de l'humidité aux quelles on peut s'attendre
selon différent scénario de variabilité climatique
affecteront la biologie et l'écologie des vecteurs et des hôtes
intermédiaires. (OMS, 1987)
Dans la région d'Irhambi/Katana et Bugorhe, des cas de
Schistosomose à Schistosoma mansoni sont signalés et
l'espèce Biomphalaria pfeifferi est le seul mollusque
identifié comme hôte intermédiaire réel de cette
parasitose dans cette région (Baluku, 1987 ; Bagalwa et Baluku,
1997). Les résultats des travaux montrent une prolifération des
gîtes à Biomphalaria pfeifferi dans cette région,
chose qui n'existait pas auparavant. Dans cette région, le cas de
Schistosomose à Schistosoma mansoni est fréquent au sein
de la population et les centres de santé enregistrent plusieurs cas de
cette parasitose (Baluku et al, 2000). L'évolution de cette parasitose
dans des zones jadis indemne de cette maladie devient inquiétante et
aucune explication n'est accordée à cela. L'Afrique serait l'un
des continents les plus vulnérables aux changements climatiques du fait
de diverses contraintes (pauvreté, fragilité des
écosystèmes, faible développement technologique et
institutionnel et de faibles capacités d'adaptation) (Sellin, 1994). La
zone de santé de Katana n'est pas épargnée par cette
situation.
Le présent travail évalue les données
relatives à l'impact passé et actuel de la variabilité
climatique interannuelle sur la schistosomose à Schistosoma
mansoni dans la zone de santé de Katana, afin de mettre en
lumière d'éventuelles tendances futures, d'autant plus que la
probabilité d'un changement climatique s'accroît.
1.2. OBJECTIFS
1.2.1. OBJECTIF GLOBAL
Evaluer les données relatives à l`impact
passé et actuel de la variabilité climatique inter
annuelle sur la Schistosomose dans la zone de santé de Katana
1.2.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES
- Inventorier les mollusques dulcicoles dans la région
de Katana;
- Déterminer le taux d'infestation des mollusques
hôtes intermédiaires de la Schistosomose à
Schistosoma mansoni ;
- Décrire les foyers de transmission de
schistosomose
- Analyser les données des facteurs climatiques de la
station de Lwiro (Température et précipitations) pour
dégager une relation avec la schistosomiase
- Déterminer la prévalence de la Schistosomose
dans la Zone de santé de Katana.
1.3. CHOIX ET INTERET DU TRAVAIL
Le choix du sujet a été dicté par le fait
que les variabilités climatiques sont une menace globale, c'est un
problème de développement, un problème de santé
dans la zone de santé de Katana. Cette région est
vulnérable à cette menace vue le niveau d'instruction de la
population et la schistosomose à Schistosoma mansoni prend
d'ampleur dans la région.
1.4. HYPOTHESE
La variabilité climatique influencerait la distribution
de la schistosomose dans la région de Katana. Certaines espèces
pourraient disparaître, d'autres peuvent apparaître dans certains
écosystèmes aquatiques et même les cas des maladies
augmenteraient.
1.5. DELIMITATION DU TRAVAIL
Le présent travail sera réalisé dans
certains écosystèmes aquatiques de la zone de santé
comprenant les ruisseaux, les étangs et le lac Kivu. Ces
écosystèmes aquatiques sont situés dans les groupements de
Bugorhe et Irhambi / Katana, territoire de Kabare, province du Sud-Kivu en
République Démocratique du Congo. Les dépouillements des
données météorologiques seront réalisés pour
30 ans dans cette région et les données
épidémiologiques depuis 1984.
1.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Notre travail est subdivisé en quatre chapitres
précédé par une introduction et terminé par une
conclusion générale à savoir :
Chapitre 1 : Généralité sur la
variabilité climatique et la schistosomiase
Chapitre 2 : Description du milieu.
Chapitre 3 : Matériel et méthodes
Chapitre 4 : Résultats et Interprétation
des résultats
CHAPITRE 1. GENERALITES SUR LA VARIABILITE
CLIMATIQUE ET LA SCHISTOSOMIASE
1.1. VARIABILITE CLIMATIQUE
1.1.1. DEFINITION
La variabilité climatique désigne une
transformation à cour terme du climat d'un lieu donné. Une
mesure de cette transformation et les modifications que subissent des
paramètres climatiques comme la température, le vent et les
précipitations.
Les climatologues distinguent entre les concepts de la
variabilité du climat et le changement climatique. La variabilité
du climat se réfère généralement à court ou
à moyen terme, aux fluctuations autour de l'état moyen du climat
sur les échelles de temps allant de quelques années (15
à 30 ans). Le changement climatique, d'autre part, se
réfère à un changement fondamental dans l'état
moyen du climat qui se rapporte généralement aux tendances
à plus long terme. Bien que les projections futures des changements
climatiques soient souvent données comme des valeurs moyennes, les
climatologues soulignent que ce changement ne peut pas être
présumé avoir lieu comme un vrai linéaire progressif
hausse. A court terme, la variabilité du climat et la fréquence
des événements climatiques extrêmes sont prévues
pour être modifiées dans le cadre de la physique des
conséquences des changements climatiques à long terme.
L'évolution naturelle du climat au cours des derniers
millions d'années se caractérise par des alternances des
périodes froides et chaudes qui s'organisent en cycles de
différentes périodicités notamment en fonction des
paramètres astronomiques. Il est admis que les activités humaines
actuelles, qui engendrent des émissions de gaz à effet de serre,
sont susceptibles de perturber cette évolution naturelle des climats.
(Githeko et al, 2000).
1.1.2. CONCEPTS DE BASE DE LA VARIABILITE CLIMATIQUE
- L'ATMOSPHERE TERRESTRE
L'atmosphère terrestre est la couche gazeuse qui
enveloppe la terre. Elle se raréfie avec l'altitude et est
essentiellement composée d'azote (78%), d'oxygène (21%) et
d'argon (1%). Elle renferme également en des proportions infimes des gaz
comme le méthane, le dioxyde d'azote, la vapeur d'eau, l'ozone et le
dioxyde de carbone. L'atmosphère assure des multiples fonctions
essentielles à la vie sur la terre, dont la protection contre le
rayonnement ultraviolet du soleil, l'oxygène pour la respiration et les
conditions météorologiques et climatiques utile pour la vie.
- LE TEMPS
L'atmosphère terrestre est en perpétuel
mouvement et est le lieu des phénomènes
météorologiques divers. Le temps décrit l'état de
l'atmosphère terrestre en un lieu donné et en un instant
donné. Cet état est caractérisé par les valeurs qui
prennent des paramètres atmosphériques comme la
température, la pression, le vent, l'humidité,
l'évaporation, l'évapotranspiration et les précipitations
par exemple.
- LE CLIMAT
Le climat décrit l'état moyen de
l'atmosphère (les conditions moyennes de température, de vent, de
pression, de précipitation, ...) en un lieu donné et pour une
période plus ou moins longue : le mois, la saison, plusieurs dizaines
d'années. Suivant les régions du monde, le climat se singularise
également par des phénomènes climatiques extrêmes
qui peuvent être :
· des inondations ;
· des sécheresses ;
· des vents violents ;
· des cyclones et des tornades ;
· des tempêtes de sable ;
· des vagues de chaleur ;
· des grêles et des foudres
Ces phénomènes climatiques extrêmes
provoquent de manière récurrente à travers le monde des
catastrophes humaines et économiques importantes. C'est le cas, par
exemple, des sécheresses au Sahel en Afrique de l'Ouest.
1.1.3. CAUSES DE LA VARIABILITE CLIMATIQUE
Les variabilités climatiques désignent une
transformation à cours terme du climat d'un lieu donné. Une
mesure de cette transformation est la modification que subis les
paramètres climatiques comme la température, le vent et les
précipitations par exemple. Les principaux gaz à effet de serre
introduits dans l'atmosphère par les activités humaines sont :
- le dioxyde de carbone (CO2)
- l'oxyde nitreux (N2O)
- le méthane (CH4)
- les gaz à effet de serre industriels (CO, NO,
NO2, SO2,...)
1.1.4. CONSEQUENCE DE LA VARIABILITE CLIMATIQUE
.
Les variabilités climatiques induiront
également des modifications en fréquence et intensité des
phénomènes climatiques extrêmes (sécheresses,
inondations, vagues de chaleur par exemple) ainsi qu'une augmentation lente et
continue de la température globale moyenne à la surface de la
Terre. Les variabilités climatiques sont la conséquence du
renforcement du phénomène de l'effet de serre du fait du rejet
dans l'atmosphère de gaz à effet de serre (notamment le dioxyde
de carbone) par certaines activités humaines. L'augmentation des
concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère induit
un déséquilibre des échanges d'énergie de la terre
avec l'espace. Il en résulte un stockage d'énergie au niveau de
la terre, provoquant alors une augmentation de température à la
surface de la terre. Cette hausse de température s'accompagne d'autres
changements affectant par exemple le régime des vents, la circulation
des courants océaniques, le régime des précipitations.
Le réchauffement climatique a déjà
commencé à provoquer des bouleversements dans le monde y compris
en France (canicule, inondation, tempêtes,...). En effet, le gaz
carbonique dégagé principalement par la combustion des
énergies fossiles (pétrole, charbon, etc.) se trouve dans
l'atmosphère par simple échange à travers l'interface
océan atmosphère et pénètre dans l'océan.
Etant donné que l'océan couvre environ 71% de la surface du
globe, la quantité de carbone qui pénètre dans
l'océan est énorme. Elle est estimée à 25 millions
de tonnes par jour.
En absorbant le gaz carbonique de l'atmosphère,
l'océan a un effet bénéfique sur le climat puisqu'il
ralentit son réchauffement (en diminuant la quantité de gaz
à effet de serre dans l'atmosphère), mais au prix d'une
modification de son milieu et cela n'est pas sans conséquences. En
effet, lorsque des molécules de CO2 se solubilisent dans l'eau elles
libèrent des ions carbonatés pour que le pH diminue d'environ 10.
Si on ne fait rien rapidement la variation de pH pourrait atteindre 0.4
unité d'ici 2100.
Ces chiffres sont inquiétants car il ne fait aucun
doute que la plupart des organismes vivants dans les océans seront
affectés. Des expériences ont montrées que dans de telles
conditions de pH, tous les organismes calcaires (de la formation des coraux et
des coquilles des mollusques bivalves), jusqu'à des échinodermes
auraient des squelettes incomplets et un taux de mortalité
élevé. Toute la base de la chaîne alimentaire marine
serait affectée. D'autre part, nous savons aussi que la propagation des
sons dans l'eau de mer dépend du pH. Si le pH varie trop tous les
animaux se servant des sons pour la reproduction, locomotion et recherche des
proies, comme les dauphins pourraient être affectés.
1.2. LA SCHISTOSOMOSE A SCHISTOSOMA
MANSONI
1.2.1. DEFINITION ET SORTES DES SCHISTOSOMES
La schistosomose autrement appelée schistosomiase ou
bilhaziose est une parasitose causée par des trématodes
plathelminthe caractérisés par un corps non segmenté,
foliacé plus ou moins cylindrique avec une ou plusieurs ventouses
appartenant au genre schistosoma. La Schistosomiase est une maladie dangereuse
vésicale urinaire qui atteint les hommes, les primates et les
oiseaux.
Plusieurs espèces de schistosomes (S. haematobium,
S. bovis, S. intercalatum, S. japonicum, S. mansoni, S. spidalis,...)
affectent les plexus veineux viscéraux de l'homme et des animaux qui
constituent leurs hôtes définitifs en passant par des mollusques
spécifiques, hôtes intermédiaires ( Kasindi W., 1995).
1.2.2. CYCLE EVOLUTIF DU SCHISTOSOMA MANSONI
L'oeuf présente un éperon latéral pointu
et non operculé. Il est généralement embryonnaire au
moment où il est éliminé en milieu extérieur. Il
ne pourra continuer son évolution que lorsqu'il tombe dans l'eau ou aux
alentours des systèmes aquatiques contenant Biomphalaria
peifferi.
L'éclosion de l'oeuf donne le miracidium qui exige une
chaleur suffisante et une lumière. La température optimale pour
que l'oeuf éclose est de 28°c. La rupture de la coque est due
particulièrement à l'absorption d'eau à l'intérieur
de l'oeuf. Toutefois, elle peut éclater sous l'action des enzymes
produites par l'action de l'énergie photonique (Fain, 1952). Il peut
vivre 8 à 24 heure et il meurt s'il n'a pas rencontré
l'hôte convenable pendant cette période.
Lorsque le miracidium arrive à proximité du
mollusque réceptif, ses mouvements deviennent plus rapides et moins
réguliers. Il se fixe sur le mollusque et y pénètre
grâce à l'action d'une enzyme protéolytique. Il se
transforme en sporocyste qui émigre dans l'hépatopancréas
du mollusque et forme des furcocercaires. L'émergence des
furcocercaires hors du mollusque est périodique. Dans la nature, elle
s'effectue principalement sous l'influence de la lumière entre 9 et 14
heures. Les furcocercaires peuvent vivre pendant 24 à 72 heures dans le
milieu extérieur et elles meurent si elle n'ont par rencontré
l'hôte définitif convenable (annexe). Un seul miracidium peut
produire jusqu'à 3.000 furcocercaire par jour et le nombre total de
furcocercaires émises par un mollusque au cours de sa vie peut
dépasser 100.000. Les furcocercaires traversent le revêtement
cutané de leur hôte définitif en 10 minutes à l'aide
de leurs ventouses et épines antérieures et leur
sécrétion (FAIN, 1952).
1.3. LES MOLLUSQUES BIOMPHALARIA
PFEIFFERI
1.3.1. DEFINITION
Les mollusques Biomphalaria pfeifferi sont des
espèces de gastéropodes à coquille discoïde qui
mesure 13mm de diamètre et 5mm d'épaisseur. Certains d'entre eux
possèdent des lamelles à ouverture (Tshihilura, 1990).
Ces mollusques sont reconnus comme hôte
intermédiaire du schistosoma mansoni spécialement au
Sud-Kivu en République Démocratique du Congo (Baluku, 1987).
1.3.2. CLASSIFICATION
Biomphalaria pfeifferi est un mollusque dulcicole qui
se classe de manière suivante :
Règne : Animal
Embranchement : Mollusques
Classe : Gastéropodes
Sous - classe : Euthyneura
Ordre : Basommatophora
Famille : Planorbidae
Sous - famille : Planorbidae
Genre : Biomphalaria
Espèce : Biomphalaria pfeifferi (Browm, 1994)
1.3.3. REPARTITION GEOGRAPHIQUE
Cette espèce est largement distribuée en Afrique
(OMS, 1991). La distribution des mollusques Biomphalaria pfeifferi a
été étudiée à notre continent par plusieurs
auteurs Sellin et al. 1980, Sellin, 1994 et ont montrés qu'il est
dominant dans certains pays. En République Démocratique du
Congo, Cette espèce est signalée dans plusieurs régions,
sauf à l'Equateur où les études exhaustives n'ont pas
encore été faites. Au Sud-Kivu, les études sur cette
espèce ont été faites par différents chercheurs
durant notre décade (Baluku, 1987).
1.3.4. ECOLOGIE ET ROLES
Les mollusques Biomphalaria pfeifferi vivent dans des
petits cours d'eau, des étangs, des canaux d'irrigation, des piscines et
des marais des régions chaudes ou intertropicales. Ils
prolifèrent dans des endroits à courant lent, riches en
débris végétaux, bien éclairés, de
température moyenne et de salinité de l'eau
tolérée.
Biomphalaria pfefferi est un mollusque hermaphrodite
ovipare, brouteur de périphyton algal, spécialement les
diatomées. Sa période de reproduction maximale est
observée pendant la saison sèche dans la région du
Sud-Kivu (Baluku, 1987).
Les mollusques Biomphalaria pfeifferi jouent deux
rôles importants :
- Alimentation : Ils constituent une nourriture pour
certains animaux aquatiques tels que les crabes, les poissons et autres animaux
domestiques comme le canard et un véritable apport protéinique
(Balola, 1989, Tshihilluka, 1990)
- Sanitaire : Il est reconnu comme l'hôte
intermediaire de schistosoma mansoni dans plusieurs pays du monde et
spécialement en RDCongo (Sud-Kivu). Dans la région du Sud-Kivu,
le Biomphalaria pfeifferi est l'hôte réel de la
Bilharziose (Baluku, 1987, Baluku et al. 1994).
CHAPITRE 2. DESCRIPTION DU MILIEU
2.1. SITE D'ETUDE
La zone de santé de Katana avec 141 Km² et la
densité de sa population est en moyenne de 360 habitants / km².
Elle est situé entre 28°45' de longitude Est entre
2°15' et 2°30' de latitude Sud, entre 1463 m et 2000 m d'altitude,
dans un rayon de 7 km autour du Centre de Recherche en Sciences Naturelles de
Lwiro à l'Ouest du lac et 50 km au Nord de Bukavu.
Son climat est tropical humide, mais avec une
température moyenne relativement fraîche, 18° à
20°c, la pluviosité dépasse 1500 mm par an et permet de
distinguer deux saisons : une courte saison sèche (juin-juillet) et
une longue saison humide (d'août à mai). Sa
végétation est une savane cultivée qui a remplacée
la forêt à Albizia grandi bacteata originale (BAGALWA et
BALUKU, 1997).
Les principales activités de la population sont
l'agriculture, la pêche au lac Kivu et actuellement la pisciculture.
Cette région a été choisie pour
étude car la Zone de Santé de Katana désert une grande
partie de la population paysanne pour les soins de santé primaire avec
les Centres de Santé, Birava, Irambira, Ibinja, Ishungu, Kabushwa,
Kabamba, Mabingu, Mushweshwe, Mugeri, Lugendo, Katana / Nuru, et Ciranga
(Figure 2 en annexe).
2.2. CHOIX DES SYSTEMES AQUATIQUES
· Nous avons choisi d'étudier trois types des
écosystèmes aquatiques : les ruisseaux, les étangs
piscicoles et le lac Kivu (Figure1 en annexe). Ce sont des milieux à
priori favorables à l'installation des mollusques gastéropodes
pulmonés qui nous intéressent.
· Ces écosystèmes aquatiques au total 27
sont les suivants :
Tableau 1 : Coordonnées géographiques des
cours d'eau
Sites
|
Altitude
|
Latitude
|
Longitude
|
1.Bidagarha
|
1662 m
|
02°14'50,5''
|
028°48'50,5''
|
2.Buloli
|
1644 m
|
02°14'38,7''
|
028°49'29,4''
|
3.Busengura
|
1513 m
|
02°12'51,5''
|
028°50'45,5''
|
4.Chashonzi
|
1513 m
|
02°13'59,1''
|
028°50'49,7''
|
5.Chiduha
|
1718 m
|
02°15'40,8''
|
028°48'11,2''
|
6.Chihembe
|
1479 m
|
02°12'27,1''
|
028°50'48,3''
|
7.Chirhindiro
|
1468 m
|
02°12'16,3''
|
028°50'53,5'
|
8.Gashukabatware
|
1666 m
|
02°15'14''
|
028°48'28,2''
|
9.Kalengo
|
1677 m
|
02°14'55,6''
|
028°48'46,2''
|
10.Kamirhembe
|
1637 m
|
02°14'15,9''
|
028°49'22,7''
|
11.Kamunyerere
|
1599 m
|
02°13'11''
|
028°49'52''
|
12.Kanyamalogo
|
1587 m
|
02°13'51,2''
|
028°50'0,07''
|
13.Karhakumbwa
|
1708 m
|
02°15'51,8''
|
28°48'16,3''
|
14.Kayumaga
|
1626 m
|
02°14'38,2''
|
028°49'44,3''
|
15.Lulonge
|
1556 m
|
02°13'41,7''
|
028°30'22,1''
|
16.Muchanga
|
1570 m
|
02°14'44,5''
|
028°30'21,6''
|
17.Mushaba
|
1705 m
|
02°15'24,4''
|
028°48'14,7''
|
18.Nabikonongo
|
1607 m
|
02°12'53,7''
|
028°50'05.2''
|
19.Nkene
|
1477 m
|
02°13'04,6''
|
028°50'05,2''
|
20.Nyabizenga
|
1538 m
|
02°13'16,8''
|
028°50'58,1'
|
21.Choga
|
1604 m
|
02°13'11,1''
|
028°50'27,1''
|
22.Birunga
|
1665 m
|
02°15'5,4''
|
028°48'45,3''
|
23.Kaliba
|
1463 m
|
02°14'33,2''
|
028°52'07,4''
|
24.Kaleba
|
1715m
|
02°13'41.7''
|
028°30'22.1''
|
25. Kakondo
|
1463 m
|
02°13'46,3''
|
028°51'23,5''
|
26.Etang BIKA
|
1677m
|
02°14'56.2''
|
028°18'47.1''
|
27.Etang Maziba
|
1873m
|
02°13'59.7''
|
028°47'37.6''
|
Ils sont caractérisés par un courant lent,
couverture végétale nulle ou très faible, une profondeur
de 3 cm à 45 cm, une végétation aquatique abondante et une
température de l'eau au dessus de 21°c.
· Les étangs au total 46 dont 45 à BIKA, 1
à Maziba .
· Le lac Kivu, nous avons choisi deux sites à
Kakondo et à Kaliba.
Ces écosystèmes ont été choisis
dans cette étude à cause de la présence des mollusques
lors des enquêtes malacologiques préliminaires effectuées
par nos prédécesseurs (Baluku, 1987 ; Bagalwa et Baluku,
1997).
Les caractéristiques physico biologiques des sites
prospectés sont présentées dans le tableau 2
Tableau 2. Caractéristiques physico biologiques des
sites prospectés
Sites
Caractéristiques
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
17
|
18
|
19
|
20
|
21
|
22
|
23
|
24
|
25
|
26
|
27
|
Nature de fond
|
p
|
sv
|
v
|
v
|
V
|
sv
|
p
|
v
|
s
|
sv
|
v
|
v
|
sv
|
s
|
v
|
s
|
sv
|
v
|
v
|
v
|
s
|
sv
|
s
|
sv
|
s
|
v
|
v
|
Couverture végétale
|
-
|
++
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+
|
-
|
+
|
-
|
-
|
++
|
+++
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
++
|
-
|
-
|
-
|
+
|
-
|
+
|
Végétation aquatique
|
++
|
+
|
++
|
++
|
++
|
+
|
++
|
++
|
+
|
++
|
+
|
++
|
++
|
++
|
++
|
++
|
++
|
+
|
++
|
+
|
++
|
++
|
++
|
++
|
++
|
++
|
++
|
Excréments humains
|
+
|
+
|
+
|
-
|
+
|
+
|
+
|
-
|
+
|
+
|
+
|
-
|
++
|
-
|
+
|
-
|
++
|
+
|
-
|
-
|
+
|
+
|
++
|
++
|
+
|
-
|
-
|
Excréments animaux
|
-
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
+
|
++
|
-
|
++
|
+
|
+
|
+
|
-
|
-
|
+
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+
|
++
|
-
|
Fréquentation humaine
|
+++
|
+
|
+
|
++
|
+
|
++
|
++
|
+++
|
++
|
+
|
++
|
+
|
++
|
+
|
+
|
+
|
+++
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
++
|
++
|
+++
|
+++
|
+
|
Débris végétaux
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
-
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
Légende :
1 :Bidagarha, 2 : Buloli, 3 : Birunga, 4 : Busengura,
5 : Chashonzi, 6 : Ciduha, 7 : Cihembe, 8 :Choga,
9 :Chirhindiro, 10 : Gashukabatware, 11 : Kalengo, 12 :
Kaleba, 13 : Kamirihembe, 14 : Kamunyerere, 15 : Kanyamalogo,
16 : Karhakumbwa, 17 : Kayumaga, 18 : Lwiro, 19 : Lulonge,
20 : Mushaba, 21 : Muchanga, 22 : Nabikonongo, 23 :
Nyabizenga, 24 : Nkene, 25 : Lac Kivu, 26 : Etang BIKA,
27 : Maziba, - : Absence, + : Peu abondant,
++ : Moyen, +++ : Très abondant, V : vaseux, SV :
Sable -vaseux, S :Sableux, P :Pierreux
CHAPITRE 3. MATERIEL ET METHODE
3.1 RECOLTE DES DONNEES DANS LES RUISSEAUX, ETANGS ET
LAC KIVU
La récolte des mollusques sera pratiquée suivant
la méthode d'unité de temps standardisé (Olivier et
Scheiderman, 1956). Le temps de récolte est fixé à 10
minutes par une personne pour chaque site étudié. La capture des
mollusques est faite à l'aide d'un filet troubleau à petite
maille de 2 mm accroché sur une manche de bois ayant une ouverture de 50
cm de diamètre.
Les mollusques capturés seront gardés par
espèce dans des tubes en verre. Les facteurs environnementaux de chaque
site seront notés sur la fiche de prélèvement par
système aquatique. Ces facteurs sont : la couverture
végétale, la végétation aquatique,
excréments humains et animaux, débris végétaux, la
nature de fond et les coordonnées géographiques, la
température de l'eau de chaque site.
3.2. IDENTIFICATION DES MOLLUSQUES
L'identification des mollusques sera faite au laboratoire de
malacologie du C.R.S.N / Lwiro suivant les clés de Brown, (1994).
3.3. CERCARIOMETRIE
L'étude cercariométrique des mollusques
Biomphalaria pfeifferi récolté est faite suivant les
méthodes de BERRY et DOBROVOLNY (1960), NIEMANN et LEWIS (1990).
Les mollusques seront placés individuellement dans des
tubes à essai contenant l'eau de robinet. Ils seront ensuite
exposés au soleil. La chaleur du soleil entraînant
l'émission des cercaires par les mollusques. Ces cercaires seront
identifiées à la loupe binoculaire au grossissement fois 100
à l'aide des clés de FAIN (1952). Les mollusques qui
n'émettent pas des cercaires après 24 h seront
écrasés sur un verre de montre et observé sous loupe
binoculaire.
3.4. DEPOUILLEMENT DES DONNEES METEOROLOGIQUES
Les données météorologiques
(température et précipitation) ont été
dépouillées à la station de Lwiro à partir des
enregistrements de 1979 à 2008. Elles ont été obtenus
surtout sous forme de totaux mensuels par l'utilisation du logiciel Excel.
Elles ont été calculées comme moyennes annuelles et
rendues en courbe. La variation spatiale des pluies et des
températures a été estimée en composant les
résultats des différentes années.
3.5.1. DEPOUILLEMENT DES DONNEES DES TEMPERATURES
DANS LES ECOSYSTEMES ETUDIES
Nous avons dépouillés également les
données sur la température des écosystèmes
aquatiques de la zone de santé de Katana de 10 ans d'intervalle, de
1979, 1989 et 1999 disponible au laboratoire de malacologie en plus des
données sur la température de l'année 2009 que nous avions
récoltés à l'aide du même thermomètre qui
était utilisé avant.
3.6. DEPOUILLEMENT DES DONNEES
EPIDEMIOLOGIQUES
Nous avons dépouillés les données
épidémiologiques de la zone de santé de Katana de 1984
à 2008 disponible au bureau de la zone de santé de Katana.
3.7. ANALYSE STATISTIQUE DES DONNEES
Le traitement statistique des données
se fait grâce au logiciel Statview 5.0. L'analyse des moyennes a
été faite par le test t - de student. La variable
dépendante est le taux d'infestation des mollusques Biomphalaria
pfeifferi dans les écosystèmes aquatiques, La variation du
taux de prévalence de la Schistosomiase et la variation des sites
à Biomphalaria pfeifferi. Pour toutes les
données on détermine par le test t de student pour le coefficient
de régression de variables indépendantes et p le niveau de
signification.
CHAPITRE 4. RESULTATS ET INTERPRETATION
4.1. INVENTAIRE DES MOLLUSQUES
Les résultats de l'inventaire malacologique durant les 30
ans (1979 - 2009) réalisé dans le ecosystèmes aquatiques
de la zone de sante de Katana sont presentés dans le tableau 3.
Tableau 3 : Inventaire des mollusques dulcicole dans les
écosystemes de la zone de santé de Katana
Mollusques
Cours d`eau
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
17
|
18
|
Bidagarha
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Buloli
|
-
|
+
|
+
|
+
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Birunga
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Busengura
|
+
|
+
|
+
|
+
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Chashonzi
|
+
|
+
|
+
|
+
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Chiduha
|
+
|
+
|
+
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
+
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Chihembe
|
+
|
+
|
+
|
+
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Choga
|
+
|
+
|
+
|
+
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Chirhindiro
|
-
|
+
|
+
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Gashukabatware
|
+
|
+
|
+
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Kalengo
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Kaleba
|
+
|
+
|
+
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Kaliba
|
+
|
-
|
+
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+
|
-
|
+
|
-
|
Kakondo
|
+
|
-
|
+
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
Kamirihembe
|
+
|
+
|
+
|
+
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Kamunyerere
|
+
|
+
|
+
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Kanyamalogo
|
+
|
+
|
+
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Karhakumbwa
|
+
|
+
|
+
|
+
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Kayumaga
|
+
|
+
|
+
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+
|
+
|
Lwiro
|
+
|
+
|
+
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Lulonge
|
+
|
+
|
+
|
+
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Mushaba
|
+
|
+
|
+
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Muchanga
|
+
|
-
|
+
|
+
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Maziba
|
+
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Nabikonongo
|
+
|
+
|
+
|
+
|
-
|
+
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Nyabizenga
|
+
|
+
|
+
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Nkene
|
+
|
+
|
+
|
+
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Bika
|
+
|
-
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Total
|
26
|
23
|
28
|
17
|
4
|
25
|
3
|
2
|
4
|
2
|
1
|
1
|
3
|
8
|
1
|
1
|
2
|
1
|
Légende : + Présence
- absence
1 : Biomphalaria pfeifferi
10 : Lentorbis junodi
2 : Potadoma ignobilis
11 : Tomchia hendreckxis
3 : Lymnaea natalensis
12 : Segmentorbis kempi
4 : Tomchia kivuensis
13 : Gabbiela spiralis
5 : Pila ovata
14 : Bulinus sp
6 : Pisidium casertanum
15 : Melanoïdes tuberculata
7 : Bulinus forskalii
16 : Bulinus truncatus
8 : Bulinus globosus
17 : Lymnaea collumela
9 : Ferrissia burnipi
18 : Segmentalis excavatus
Dix-huit espèces de mollusques ont été
inventoriées dans les écosystèmes de la zone de
santé de Katana durant le 30 ans de récolte. Il s`agit de
Biomphalaria pfeifferi, Potadoma ignobilis, Lymnaea natalensi, Bulinus
forskalii, Bulinus globosus, Bulinus sp, Bulinus truncatus, Ferrissia burnipi,
Lentorbis junodis, Tomchia hundreckxis, Segmentorbis kempi, Gabbiela spiralis,
Melanoïdes tuberculatam Lymnaea collumela, Segmentalis excavatus.
Elles appartiennent à 2 classes (Gasteropode et
Lamellibranche) et 8 familles dont Planorbidae, Lymnaeidae, Ancylidae,
Thiaridae, Sphaeridae, Pomatiopsidae, Ampillaridae, Bythyniidae (Tableau
4). La variation du nombre de mollusque est fonction du temps. Les
écosystèmes dans lesquels il n`y avait pas de mollusque avant,
ont actuellement un grand nombre des mollusques. Les espèces hôte
intermédiaire de la bilharziose sont en augmentation comparativement aux
résultats des autres chercheurs (Bagalwa et Baluku, 1997). Certains
mollusques (Pila ovata, Bulinus sp, Biomphalaria pfeifferi, Ferrissia
burnipi) apparaissent dans certains biotopes comme la rivière
Lwiro, étang Maziba, étang Bika et autres. L'augmentation des
sites à Biomphalaria pfeifferi est remarquable dans nos
prélèvements. Ce mollusque est reconnu le seul hôte
intermédiaire de la schistosomiase dans la région (Baluku et al.,
2000).
Des nouvelles espèces pourraient apparaître dans
nos régions (en raison du réchauffement et des
modifications des régimes de précipitations). Certaines
espèces pourraient disparaître s'il y a assèchement des
cours d'eau ou s'il fait plus chaud. Les mollusques de la zone
côtière pourraient disparaître si le niveau de la mer
s'élève.
Tableau 4. Répartition taxonomique des mollusques
récoltés
Classe
|
Sous-classe
|
Famille
|
Genre
|
Espèce
|
Gasteropodes
|
Pulmonés
|
Planorbidae
|
Biomphalaria
Segmentorbis
Segmentalis
Lentorbis
Bulinus
Bulinus
Bulinus
Bulinus
|
pfeifferi
kempi
excavatus
junodi
forskalii
globosus
truncatus
sp
|
|
|
Acylidae
Lymaeidae
|
Ferrissia
Lymnaea
Lymnaea
|
burnipi
collumela
natalensis
|
|
Prosobranches
|
Thiaridae
Pomatiopsidae
Ampillaridae
Bythyniidae
|
Potadoma
Melanoides
Tomchia
Tomchia
Pila
Gabbiella
|
ignobilis
tuberculata
kivuensis
hendreckxi
ovata
hymerosa
|
Lamellibranches
|
Bivalves
|
Sphaeridae
|
Pisidium
|
casertanum
|
4.2. DETERMINATION DU TAUX D'INFESTATION DE
BIOMPHALARIA PFEFFERI.
Le taux annuel d`infestation cerarienne de mollusque
Biomphalaria pfeifferi au cours de 16 ans dans les
écosystèmes de la zone de santé de Katana sont
présentés dans la figure 3.
Figure 3. Variation annuelle du taux d`infestation de
Biomphalaria pfeifferi dans les écosystème de la zone de
santé de Katana.
On y constate que ce taux varie d`une année à
l`autre. L'année 2008 à un taux le plus élevé que
les autres années. Ce maximum en 2008 est corollaire à
l'augmentation des sites à Biomphalaria pfeifferi. Le minimum
du taux d'infestation (0.34 %) était atteint en 1994. En outre,
cette évolution du taux d'infestation concorde bien avec les variations
du nombre des sites à Biomphalaria pfeifferi (figure 3).
L'analyse statistique du taux d'infestation montre que la différence du
taux d'infestation est très significative entre les années
à p = 0,0002
Figure 4 : Variation des sites à Biomphalaria
pfeifferi dans les écosystèmes de la zone de santé de
Katana
Il ressort de cette figure que les sites à
Biomphalaria pfeifferi augmentent dans la zone de santé de
Katana. Depuis 1979 jusqu'en 1988, les sites à Biomphalaria
pfeifferi n'ont pas changés. La variation des sites se fait voir
à partir de 1989 jusqu'en 2009. Les sites sont passés de 7 en
1979 à 19 en 2009. Les analyses montrent que la variation des sites
à Biomphalaria pfeifferi a une différence très
significative d'une année à l'autre au seuil de p<0.0001
4.3. CARACTERISTIQUES DES FOYERS DE TRANSMISSION DE
SHISTOSOMA MASONI
Les caractéristiques qui favorisent la
prolifération de Biomphalaria pfeifferi sont reprises dans le
tableau 5
Tableau 5 Caractéristiques des foyers de transmission
de Schistosoma mansoni
Cours d`eau
Caractéristiques
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
17
|
18
|
Profondeur cm
|
30
|
22.5
|
11
|
12
|
20
|
20
|
45
|
30
|
25
|
40
|
7
|
3
|
23
|
4
|
25
|
12
|
12
|
25
|
Température °c
|
28
|
22
|
22
|
24
|
24
|
21
|
23
|
23
|
22
|
22
|
23
|
23
|
25
|
24
|
24
|
25
|
23
|
20
|
Fonds
|
v+p
|
v
|
v
|
p+v
|
v
|
S
|
v
|
s
|
v
|
v
|
s
|
v
|
s
|
s
|
v
|
v
|
v
|
v
|
Véget.aquatique
|
++
|
++
|
+++
|
+++
|
++
|
+++
|
+++
|
++
|
++
|
+++
|
+++
|
++
|
++
|
++
|
++
|
+++
|
+++
|
+++
|
Couv.végétale
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
++
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Courant
|
Lent
|
Lent
|
Lent
|
Lent
|
Lent
|
Lent
|
Lent
|
Lent
|
Lent
|
Lent
|
Lent
|
Lent
|
Lent
|
Lent
|
Lent
|
Lent
|
Lent
|
Lent
|
Légende : V= vase S = sable + =
peu abondant ++ =moyennement abondant
P= pierre +++ = très abondant
- = absence
1 : Bidagarha, 2 : Birunga, 3 : Chashonzi,
4 : Ciduha, 5 : Cihembe, 6 : Choga, 7 : Gashukabatware,
8 : Kalengo, 9 : Kaleba, 10 :Kamirihembe, 11 :Kamunyerere,
12 :Kayumaga,13 :Lwiro, 14 :Luloge, 15 :Nabikonongo,
16 :Nkene, 17 :Kaliba,18 :Bika, 19 :Maziba
Il ressort de ce tableau qu'un éclairement maximal
(couverture végétale minimale), une végétation
aquatique abondante (lentilles d'eau, cyperus, et autres), un courant minimal,
une température au dessus de 21°c, une concentration
élevée en dureté totale, carbonate et en bicarbonate sont
propice à la prolifération de Biomphalaria pfeifferi.
Ces conditions sont particulièrement réunit dans les ruisseaux
prospectés où le mollusque Biomphalaria pfeifferi
commence à s'installer (Loreau et Baluku, 1987).
D`autres facteurs comme l'altitude et la température
ont un effet considérable. On remarque que dans les étangs
de Maziba où il n`y avait pas des mollusques auparavant suite
à la température basse des eaux (18°c), Biomphalaria
pfeifferi a colonisé ce biotope, lorsque la température
à augmenté (20°c). L'ombrage a aussi un effet très
négatif sur la densité des mollusques (Loreau et Baluku, 1987).
Les sites où la couverture végétale est dense, le
Biomphalaria .pfeifferi n'existe pas. L'abondance de la
végétation aquatique, les débris végétaux
sont des facteurs favorisant la prolifération des mollusques car ils
servent à l'alimentation (support de periphyton) et à la
reproduction (support de ponte) (Baluku et al.1994).
4.4. VARIATION DES FACTEURS CLIMATIQUES DANS LA ZONE
DE SANTE DE KATANA OBSERVEE A LA STATION DE LWIRO
Les variations des facteurs climatiques (Température et
précipitation) sont présentées dans les figures 5 et 6.
Figures 5 Variation de la température dans la Zone de
santé de Katana durant 29 ans à la station de Lwiro.
Cette figure montre que la température moyenne annuelle
varie d'une année à l'autre en dent de scie. Elle augmente
après les années 1994. Cette augmentation de la
température de l'air a un impact sur la température des eaux.
Figures 6. Variation des pluies dans la Zone de santé de
Katana.
De cette figure, il ressort que les moyennes de
précipitation varient d`une année à l'autre en dent de
scie. Le maximum a été obtenu en 2001(2182mm) et le minimum en
(1316mm).
Cette situation a été constatée par d'autres
chercheurs dans la région (Karume K. et al. 2008). On constate aussi
que les eaux des écosystèmes prospectés durant ces
années ont aussi augmentés.
Tableau 6. Variation de la température des systèmes
aquatiques prospectés.
Années
Cours d'eau
|
1979
|
1989
|
1999
|
2009
|
Bidagarha
|
27°c
|
27°c
|
27°c
|
28°c
|
Buloli
|
20.5°c
|
20°c
|
22°c
|
23°c
|
Birunga
|
20°c
|
22.5°c
|
22°c
|
22°c
|
Busengura
|
21°c
|
23°c
|
23°c
|
23°c
|
Chashonzi
|
20°c
|
21°c
|
21°c
|
22°c
|
Chiduha
|
21°c
|
21°c
|
22°c
|
22°c
|
Chihembe
|
20°c
|
22°c
|
22°c
|
24°c
|
Choga
|
20°c
|
22°c
|
24°c
|
24°c
|
Chirhindiro
|
20°c
|
21°c
|
20°c
|
20°c
|
Gashukabatware
|
21°c
|
22°c
|
23°c
|
24°c
|
Kalengo
|
21°c
|
21°c
|
22°c
|
23°c
|
Kaleba
|
23°c
|
24°c
|
24°c
|
24°c
|
Kaliba
|
20°c
|
21°c
|
20°c
|
21°c
|
Kakondo
|
20°c
|
21°c
|
20°c
|
21°c
|
Kamirihembe
|
19°c
|
21°c
|
21°c
|
24°c
|
Kamunyerere
|
20°c
|
21°c
|
23°c
|
23°c
|
Kanyamalogo
|
22°c
|
24°c
|
24°c
|
24°c
|
Karhakumbwa
|
20°c
|
22°c
|
22°c
|
23°c
|
Kayumaga
|
21°c
|
21.5°c
|
22°c
|
22°c
|
Lwiro
|
18°c
|
18°c
|
20°c
|
21°c
|
Lulonge
|
20.6°c
|
23.5°c
|
23°c
|
23°c
|
Mushaba
|
20°c
|
22°c
|
23°c
|
23°c
|
Muchanga
|
21.5°c
|
22°c
|
22°c
|
23°c
|
Maziba
|
18°c
|
18°c
|
20°c
|
24°c
|
Nabikonongo
|
21.5°c
|
23.5°c
|
23°c
|
23°c
|
Nyabizenga
|
24°c
|
24°c
|
24°c
|
25°c
|
Nkene
|
20.6°c
|
23.5°c
|
23°c
|
24°c
|
Bika
|
22°c
|
23°c
|
23°c
|
24°c
|
Cette variation de température de ces
écosystèmes a un impact sur l'installation et la
prolifération de gîtes à Biomphalaria pfeifferi
et même sur l'infestation de la Schistosomiase dans la Zone de
santé de Katana. La température intervient dans tous les
processus vitaux des mollusques, elle influence la ponte et le
développement des oeufs. En général Bionphalaria
pfeifferi est remarquablement tolérant dans la variation de
température. Dans certains biotopes cependant, elle joue un rôle
prépondérant dans l'équilibre des autres facteurs
écologiques et acquiert ainsi indirectement une importance
décisive pour certaines population, cas de Pila ovata dans le
ruisseau Bidagarha. La température idéale de vie de mollusques
varie entre 22°c et 36°c. Dans nos ruisseaux cette
température est comprise entre 20°c et 28°C , qui est
favorable dans la survie des mollusques.(Baluku et al., 1997)
4.5. PREVALENCE DE LA SHISTOSOMIASE DANS LA ZONE DE
SANTE DE KATANA
Le dépouillement des rapports annuels de la Zone de
santé de Katana depuis 1984 à 2008 sur la Schistosomiase est
représenté dans la figure 6
Figure 6 : Variation du taux de prévalence de la
Schistosomiase dans la Zone de Katana
Il ressort de cette figure que le taux de la schistosomiase
à Schistosoma mansoni varie d'une année à
l'autre. Le taux d'infestation maximum est de 19% en 2000 et le minimum
et de 0.2 % en 1999. Les changements écologiques
générés par le climat (température) ont
favorisés l'extension des habitats idéal pour les hôtes
intermédiaires de ce parasite comme l'avez démontré les
autres chercheurs ( Bagalwa et Baluku, 1997 ; Bagalwa et Baluku 1998). La
variation de la température de l'eau, les conditions sanitaires et
hygiéniques préconisés ont grandement contribués
à l'émergence de cette maladie. Une progression lente de
l'endémie à Schistosoma mansoni dans la Zone de
santé est observée avec des variations en dent de scie. L'analyse
statistique montre que la différence est très significative pour
la variation du taux de prévalence et p = 0.0002
CONCLUSION
GENERALE
Ce travail sur l'impact de la
variabilité climatique sur la schistosomiase dans la Zone de
santé de Katana, le premier de ce genre a été
réalisé dans la région et donne une indication sur
l'effet de la variabilité climatique sur l'évolution de la
schistosomiase.
On constate une augmentation de la température de 1°c
dans les différents écosystèmes de la Zone de santé
de Katana depuis 1979 à nos jours et une augmentation de 7 à 19
sites de foyer de transmission de la schistosomiase. Le taux d'infestation des
mollusques Biomphalaria pfeifferi augmente depuis 1996 de 2,1%
à 2,4% en 2008.
Certaines espèces de mollusque hôte
intermédiaire de la Schistosomiase font leur apparition dans la Zone de
santé suite aux conditions favorables pour leur installation dont
l'augmentation de la température des eaux.
Quant au taux de prévalence de la schistosomiase dans
la Zone de santé de Katana, il vari d'une année à l'autre
en dent de scie.
Nous ne prétendons pas avoir produit un travail parfait
et complet, nous recommandons d'autres chercheurs de bien vouloir poursuivre
cette étude par :
- l'élargissement des sites d'étude dans la Zone de
santé de Katana ;
- le prolongement de la période d'étude sur
plusieurs années ;
- étudier les aspects écologiques des mollusques
hôtes intermédiaires en rapport avec la variabilité
climatique.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET
WEBOGRAPHIE
1. BAGALWA, M. et BALUKU, B., 1997, Distribution des
mollusques hôtes intermédiaires des schistosomoses
humaines à Katana, Sud-Kivu, Est du Zaïres, Médecine
tropicale 57, pp369-372.
2. BAGALWA M., BALUKU B., 1998. Variation mensuelle du
taux d'infestation et du potentiel de transmission de Biomphalaria
pfeifferi dans deux systèmes aquatiques à Lwiro, RDC. Med.
Trop.58, pp 372-374.
3. BALOLA N., 1989. Etude de la répartition du
régime alimentaire des mollusques dulcicoles dans : »Le
projet marais de l'hôpital de Lwiro » Mémoire
inédit ISP/BUKAVU
4. BALUKU B., 1987. Contribution à l'étude de
hôtes intermédiaires des bilharzioses : écologie des
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5. BALUKU B., BAGALWA M. et BISIMWA B., 2000. Enquête
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la Schistosomiase à Lwiro, Sud-Kivu, Est de la RDC. Revue des Sciences
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7. BENNIKE T., FRANDSEN F. et MANDAHL-BARTH G., 1976, La
bilharziose à Kinshasa, données actuelles et danger pour
l'avenir. Etudes malacologiques, biologiques, cliniques et
épidémiologiques. Ann.Soc.belge Méd. Trop., 56,6, 419-
8. BERRY E., DOBROYOLNY G., 1960. L'emploi des molluscicides
contre les mollusques aquatiques. Bull. OMS, 48,27p.
9. BROWN, D.S, 1994: Fresh water Snails of Africa and medical
importance, Taylor Francis, London, 1948p.
10. FAIN N., 1952. Contribution à l'étude
des formes larvaires des trématodes au Congo Belge et
spécialement de la larve de Schistosoma mansoni. Mém.
Inst. Royal Col. Belge, 22, 1, 311p.
11.
GITHEKO,
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LINDSAY,
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CONFALONIERI,
Ulisses E. and
PATZ,
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12. KARUME K., BAGALWA M., ISUMBISHO P., MAJALIWA M. and
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16. O .M.S (1987) : Atlas de la Schitosomiase, Presse
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recherche 1989-1990, 10e rapport du programme de P.N.U./Banque
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18. OLIVIER L., SCHEIDERMAN M.,1956. Method for
estimation of the density of aquatic snail population. Exp. Parasitol.,
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19. SELLIN B., 1994. Distribution spatiale des mollusques
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au Burkina-Faso Est, OCCGE no 101 p12-19.
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Trop.40 (1) 31-40.
21. TSHIHILURA M., 1990. Dynamique des populations des
mollusques dulcicoles. Biomphalaria pfeifferi, Lymnaea natalensis et
Bulinus sp dans les étangs piscicoles de Lwiro. Mémoire
inédit ISP/BUKAVU, 36p.
ANNEXES
Un enfant se lavant dans une rivière
Un homme souffrant de Schistosomiase
TABLE DES MATIERES
Pages
DEDICACE..........................................................................................
REMERCIEMENT.................................................................................
INTRODUCTION
GENERALE...............................................................
1
1.1
PROBLEMATIQUE..............................................................................
1
1.2. OBJECTIF
........................................................................................
2
1.2.1. OBJECTIF
GLOBAL.........................................................................
2
1.2.2. OBJECTIFS
SPECIFIQUES..................................................................
2
1.3. CHOIX ET INTERET DU
TRAVAIL......................................................... 3
1.4.
HYPOTHESE......................................................................................
3
1.5. DELIMITATION DU
TRAVAIL.............................................................. 3
1.6. SUBDIVISION DU
TRAVAIL................................................................ 4
CHAPITRE 1 GENERALITES SUR LA VARIABILITE CLIMATIQUE
ET LA
SCHISTOSOMIASE.................................................................................
5
1.1 VARIABILITE
CLIMATIQUE.................................................................
5
1.1.1.
DIFINITION....................................................................................
5
1.1.2. CONCEPT DE BASE DE LA VARIABILITE
CLIMATIQUE........................ 6
1.1.3. CAUSES DE LA VARIABILITE
CLIMATIQUE....................................... 7 1.1.4. CONSEQUENCE DE LA
VARIABILITE CLIMATIQUE............................ 7
1.2. LA SCHISTOSOMIASE A SCHISTOSOMA
MANSONI.............................. 8
1.2.1. DIFINITION ET SORTES DES
SCHISTOSOMES..................................... 8
1.2.2. LE CYCLE EVOLUTIF DU SCHISTOSOMA
MANSONI............................ 9
1.3. LES MOLLUSQUES BIOMPHALARIA
PFEIFFERI.................................... 9
1.3.1.
DEFINITION..................................................................................
9
1.3.2.
CLASSIFICATION........................................................................
10
1.3.3. REPARTITION
GEOGRAPHIQUE....................................................... 10
1.3.4. ECOLOGIE ET
ROLE.......................................................................
10
CHAPITRE 2 DESCRIPTION DU
MILIEU................................................ 12
2.1. SITE
D'ETUDE................................................................................
12
2.2. CHOIX DES SYSTEMES
AQUATIQUES................................................ 12
2.3. CARACTERISTIQUE PHYSICO-BIOLOGIQUES DES SITES PROSPECTES....
15
CHAPITRE 3 MATERIEL ET
METHODES............................................. 16
3.1. RECOLTE DES DONNEES DANS LES RUISSEAUX ETANGS ET LAC
KIVU............................................................................................
16
3.2. IDENTIFICATION
DES MOLLUSQUES................................................. 16
3.3.
CERCARIOMETRIE..........................................................................
16
3.4. DEPOUILLEMENT DES
DONNEES MTEOROLOGIQUE........................... 17
3.5. DEPOUILLEMENT DES DONNEES DE TEMPERATURE DANS
LES ECOSYSTEMES
ETUDIEES......................................................... 17
3.6. DEPOUILLEMENT DES DONNEES
EPIDEMIOLOGIQUES........................ 17
3.7. ANALYSE STATISTIQUE DES
DONNEES............................................ 17
CHAPITRE 4 RESULTATS ET
INTERPRETATION........................... 18
4.1. INVENTAIRE DES
MOLLUSQUES...................................................... 18
4.2. DETERMINATION DU TAUX D'INFESTATION DE BIOMPHARIA
PFEIFFERI....................................................................................
21
4.3. CARACTERISTIQUE DES FOYERS DE TRANSMISSION DE
SCHISTOSOMA
MANSONI................................................................
23
4.4. VARIATION DES FACTEURS CLIMATIQUES DANS LA ZONE DE SANTE
DE KATANA OBSERVE A LA STATION DE
LWIRO.............................. 25
4.5. PREVALENCE DE LA SCHISTOSOMIASE DANS LA ZONE DE SANTE
DE
KATANA................................................................................
28
CONCLUSION
GENERALE...............................................................
30
BIBLIOGRAPHIE...............................................................................
31
ANNEXE..........................................................................................
34
TABLE DES
MATIERES.......................................................................
36
|