CHAPITRE I CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL
Pour mieux comprendre la suite de notre recherche, il est
nécessaire que nous analysons les facteurs pouvant expliquer le commerce
international, le fonctionnement de ce commerce et celle de l' appareil
économique dans un pays sans barrière commercial.
I 1. NECESSITES DU COMMERCE INTERNATIONAL
I. 1.1 AVANTAGES ABSOLUS ET AVANTAGES COMPARATIFS
La première explication du commerce international est
celle d' Adam SMITH qui fonde les échanges internationaux sur les
avantages absolus de coût (un pays exporte s'il produit moins cher que
les autres)21. Cette analyse comporte une limite évidente :
une nation ne disposant d'aucun avantage absolu ne peut participer au commerce
international. Les théories traditionnelles, celle de RICARDO et du
modèle HOS (Hecksher -Ohlin- Samuelson), en dépit de leurs
différences considérables dans leurs explications des
échanges internationaux reposent sur deux piliers communs : une
définition identique de la nation et le recours au principe des
avantages comparatifs22.
Les théories traditionnelles reposent sur
démarche commune dans un premier temps on raisonne sur deux
économies nationales fermées qui produisent deux biens (puis on
généralise sur plusieurs nations et plusieurs biens). Les nations
diffèrent entre elles, selon des critères propres à
chacune des approches. Dans la version ricardienne, ce sont les techniques de
production qui diffèrent alors que dans la version HOS ce sont les
dotations relatives en facteur de production. Cette différence entre
nation est fondamentale puis que c'est elle qui est à l'origine de
l'échange. Alors un pays a un avantage comparatif dans la production
d'un bien si le coût d'opportunité de la production de ce bien
sont moins chers qu'en autres pays23.
21 KRUGMAN P et OBSTFELD M International economics,
theory and policy, Princetown university press, Princetown,2003 P 9
22 Idem P 11
23 Idem P 12
24 DUNN R M et MUTT J , International economics
6 ThEdidition ,Routledge edition, Washington, 2004 P 27
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En effet pour comprendre pourquoi deux nations vont
échanger, il faut montrer qu'elles y ont intérêt et donc
que leurs situations s'améliorent en passant de l'autarcie à
l'économie ouverte. Non seulement de l'intérêt à
tirer mais aussi de leur capacité de production.
I.1.2 ECHANGES INTERNATIONAUX ET RENDEMENT CROISSANT
L'hypothèse de rendement d'échelle constant est
particulièrement importante pour établir les résultats
traditionnels. La spécialisation internationale n'est
déterminée que par des différences internationales dans
les techniques de production (pour la théorie ricardienne) ou par des
différences internationales dans les dotations relatives des facteurs de
productions (pour la Théorie HOS).
Dans ces théories, la taille des nations n'a aucun
impact sur la spécialisation internationale. Que se passe-t-il si les
coûts de production diminuent avec les quantités produites, quelle
que soit la forme précise de cette relation ? les conséquences
sont nombreuses ,mais ne peuvent être abordées rigoureusement qu'
après une définition du types de l' économie d'
échelle envisagées, la spécialisation internationale est
expliquée par les économie d' échelle ou bien celles-ci
peuvent avoir un impact sur les gains en bien-être découlant de la
spécialisation. De plus, la nature des rendements d'échelles
croissants retenus a des implications sur l'existence de la concurrence au sein
d'une économie.
I.1.2.1. DIFFERENTS CAS DE RENDEMENTS D' ECHELLES
CROISSANTS
Le premier traitement des rendements d'échelle
croissant est attribué à Marshall qui introduit la distinction
fondamentale entre les économies d'échelle interne et externe
à la firme24. Ces deux types d'économie
d'échelle sont utilisé dans la théorie du commerce
international et conduisent à des résultats distincts. La
différence la plus notable provient de ce que l'implication
première des économies d'échelle interne est la marche
inéluctable vers le monopole.
25 ibidem
26 Idem P28
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