ii.5.4 test d'independance serielle : Durbin-Watson
Ce test repose sur l'hypothèse d'indépendance
sérielle des écarts aléatoires. Il se présente
comme suit :
Ho : indépendance sérielle des
écarts aléatoires
Ha : l'écart aléatoire est
autocorrélé dans le temps (autocorrélation de type 1)
Si les écarts aléatoires sont
corrélés, l'hypothèse d'indépendance
sérielle est violée et la matrice de variance -covariance devient
non scalaire.
Durbin et Watson proposent la statistique calculée
à partir des résidus de l'équation estimée en MCO.
Cette statistique est comprise entre 0 et 4. Plus la statistique est proche de
2, plus l'hypothèse Ho doit être préférée.
Ainsi au seuil alpha 5% la statistique de DW calculé
est de 0.19, il est comprise entre [0 et DL], par conséquent on rejette
Ho : l'écart aléatoire est autocorrélé dans le
temps.
Ii.5.5 Test d'endogeneite : Nakamura Nakamura
Ce test est important dans la mesure où le rejet de
l'hypothèse d'orthogonalité constitue une erreur de
spécification sévère qui est source d'un biais dans
l'estimation. Le biais peut avoir plusieurs origines : biais de
simultanéité, biais d'atténuation et biais d'omission.
Dans le cas de notre étude nous soupçonnons la
variable polrisk d'endogèneité. En effet en tenant
compte des facteurs contribuant au risque politique, il est possible que
certains déterminants inobservés contribuant au risque politique
qui sont dans le terme d'erreur soient corrélés avec la variable
de test. L'estimateur MCO est alors biaisé et non convergent. Deux
variables instrumentales sont retenues : la densité de la
population (densit)et la démocratie (polity2). Le
choix de la variable instrumentale polity2 est dû au fait que cette
variable représente en partie les politiques publiques dans un pays. En
effet cette variable qui représente la compétitivité de
la participation politique et l'ouverture du système de
désignation de l'exécutif et le système de contrôle
dans un pays donné. On peut donc la considérer comme une
variable de politique publique telle que préconisée par Araujo,
Brun & Combes (2008). Le choix de la variable densité de la
population (density) répond au fait que cette variable est difficilement
contrôlable par les économistes. Ces deux instruments sont
significatifs au seuil alpha de 5%. Ils répondent parfaitement aux
critères suivants :
- ils sont corrélés avec polrisk
(mais pas trop)
- ils ne sont pas corrélés avec le terme
d'erreur
- ils n'agissent pas directement sur la variable
expliquée (IDE)
Pour administrer ce test nous avons ainsi
régressé la variable douteuse à savoir polrisk
sur l'ensemble des variables explicatives y compris les instruments. On
retient le résidu de l'équation qu'on introduit comme variable de
test dans le modèle de base. La p-value du coefficient associé
aux résidus est de 0.0205. Il est significatif au seuil de 5%.
L'hypothèse nulle d'exogénéité de la variable
suspectée est donc rejetée.
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