CONCLUSION de la deuxième partie
Cette partie de notre travail nous a permis d'analyser
dans ses grandes lignes la première république en premier lieu
avant de bondir sur le processus de démocratisation en Guinée,
sous la seconde république, qui sera suivi d'une réflexion
critique sur l'expérience guinéenne de démocratisation. De
cette analyse, il ressort une étroite corrélation entre ces deux
régimes que connu la Guinée. En effet, la démocratisation
en Guinée est fille directe d'une indépendance marquée par
un régime « fermé ». Cependant, il faut
reconnaitre que ce régime n'était aussi que le résultant
d'un système colonial qui avait quitté le pays en laissant ses
séquelles manifestées dans l'administration directe et
autocratique, la sévérité des normes pénales, le
clientélisme et la corruption. Héritière de ce mode
d'administration, la première république va en faire usage en
dépit de sa forte détermination d'en finir avec. Cette
première république s'engagera dans la construction d'une
nouvelle Guinée imprégnée d'une modernité
africanisée. L'échec de se projet mettra ainsi face à la
double crise de légitimité et économique. Posant la
nécessité d'un alignement sur le système du sauveur :
l'Occident libéral. A ce stade de notre travail deux idées
majeures pouvaient être dégagées : d'une part il y a
l'idée que l'ouverture politique a bien commencé sous la
première république sans avoir forcément une
prétention d'établir une démocratie libérale, et
d'autre part, la démocratisation sous la seconde république
s'apparente plus à une contrainte en provenance du Nord qu'à un
choix politique locale. C'est à partir de là que
déduction fut faite de l'échec annoncé de cette
démocratisation. Il faut retenir aussi que ce processus fut
marqué par une pratique quotidienne de démocratie de
façade afin de satisfaire les bailleurs de fonds et non par un
véritable désir de construire une démocratie. Toutefois
des causes fondamentales étaient là. Elles furent
révélées dans une profonde analyse critique où il
est dégagé que la démocratisation était de
dépourvue d'abord de base idéologique et en sus, le processus en
lui-même faussait les normes de base d'une véritable marche vers
la démocratie. C'est enfin dans ce contexte que la nouvelle constitution
fut objet de critique et la conclusion, à la lumière de la
pensée de Mwayila Tshiyembe, fut que la modernisation politique a besoin
de tenir compte des réalités locales comme le disait plus haut
Jean Pierre le Bouder : « la démocratie doit
avoir des racines nationales, elle ne saurait être
importée, vendue ou achetée....imposée....Le
peuple de chaque nation doit prendre en main son destin et façonner le
type de gouvernement adapté à ses aspirations nationales».
Si la reprise de cette affirmation n'est pas synonyme d'un pessimisme face
à l'avenir politique de ce pays, elle est cependant l'annonce de la
nécessité de recourir aux principes de base d'une
véritable modernisation politique.
Au-delà de tout ce travail quelle conclusion
générale peut-elle être faite ?
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