INTRODUCTION GENERALE
ETAT DE LA QUESTION
Une des conditions essentielles de la survie d'une entreprise
ou plus généralement d'une organisation réside dans la
capacité de ses membres à agir de manière cohérente
et efficiente pour atteindre les objectifs poursuivis par l'organisation. Cette
nécessaire coordination des comportements peut être obtenue par
différents moyens.
Dans une très petite entreprise, le dirigeant peut
vérifier directement que les tâches se déroulent de la
manière qu'il juge appropriée. Mais la supervision du dirigeant
et l'ajustement mutuel entre les divers acteurs deviennent rapidement
inadaptés lorsque la taille de l'entreprise augmente. Certes on peut
souhaiter maintenir ces pratiques, mais on ne peut guère les appliquer
qu'à des parties de l'entreprise.
Il faut donc que la direction mette en place des dispositifs
permettant de suppléer à l'impossibilité d'appliquer
partout la supervision. Le choix de ces dispositifs vise à garantir la
qualité de l'organisation à travers la performance.
La performance peut être exprimée en termes
comptables et financiers, et dépend de la capacité à :
o se procurer des ressources au moindre coût,
o Les préserver ainsi que le patrimoine,
o Les utiliser de la manière la plus productive
possible.
La performance peut également avoir un caractère
plus général : c'est la capacité à
déterminer et à mettre en oeuvre de bonnes stratégies dans
le cadre des finalités poursuivies. Ces finalités sont
variées : il peut s'agir de devenir la plus grande entreprise du monde,
ou bien de rester une entreprise prospère dans une
spécialité, ou même d'être la plus apte à
atteindre les buts que l'entreprise s'est fixés. Une fois les
finalités définies, le succès dépend de l'aptitude
à définir les stratégies adaptées et à les
mettre en oeuvre.
Les dispositifs organisationnels doivent donc garantir le
niveau de laperformance dans ces deux domaines économique et
stratégique.On appelle contrôle interne l'ensemble de tels
dispositifs.
Il est souhaitable de tester périodiquement
l'efficacité et la pertinence de tel ou tel aspect du contrôle
interne. On appelle audit le processus consistant à étudier et
à évaluer le contrôle interne ou certains de ses aspects,
ainsi que les performances qu'on en attend. Le résultat qui en
découle permettra à son tour de juger de l'efficacité de
l'entreprise, car le défi de chaque entreprise de nos jours est
d'être compétitive afin de ne pas être évincée
du marché.
L'audit couvre un domaine de plus en plus vaste, dans lequel
les cabinets indépendants et les salariés de l'entreprise
interviennent de manière complémentaire. Dans l'histoire,
l'activité d'audit a principalement concerné l'examen des comptes
et l'audition des dirigeants qui en avaient la charge. L'apparition et le
développement rapide des capitaux n'ont fait que renforcer la
nécessité, pour les actionnaires et les bailleurs de fonds, puis
pour les tiers de disposer de comptes vérifiés,
révisés, certifiés par des professionnels
indépendants.
C'est pour cette raison que ceux ci s'intéressent de
plus en plus à la performance des entreprises pour lesquelles ils ont un
quelconque intérêt.Ils s'intéresseront de ce fait à
la performance financière de l'entreprise dans laquelle ils ont
décidé d'investir, à la rentabilité des capitaux
investis et donc au système de gestion des dirigeants. Le cas d'ENRON,
géant dans le monde de l'énergie sur le plan international,
où les nombreuses opérations risquées de
spéculations des dirigeants ont conduit l'entreprise à sa
faillite en est un exemple palpable. La chute d'ENRON a entrainé la
débauche de 4 500 salariés qui ont perdu à la fois leur
emploi et leur retraite. Les détenteurs de capitaux ont eux aussi perdu
leur mise et ce à cause du fait que le cabinet Arthur Andersen,
chargé de la certification des comptes l'a fait de manière
laxiste et subjective.
Le Conseil d'Administration de l'Institut Français
d'Audit et de Contrôle Interne (IFACI) a défini
l'audit interne comme étant une activité indépendante et
objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré
de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les
améliorer, et contribue à créer de la valeur
ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en
évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses
processus de management des risques, de contrôle, et de gouvernement
d'entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur
efficacité. L'audit interne est donc une activité de
contrôle et de conseil qui permet d'améliorer le fonctionnement et
la performance d'une organisation.
Notre étude sera donc axée sur de l'audit du
crédit de la BSIC dans le cadre deses activités d'octroie de
crédits bancaires. La question que l'on pourrait se poser de prime
à bord est celle de savoir comment la fonction d'audit interne
s'inscrit dans une dynamique d'amélioration de la performance, et ce
dans le souci de pérenniser la rentabilité financière de
la BSIC à travers la maîtrises des risques inhérents
à l'octroi de crédits.
Dans une forte majorité des cas, l'audit interne
consacre l'essentiel de ses activités à l'analyse des risques et
des déficiences existants dans le but de donner des conseils, de faire
des recommandations, de mettre en place des procédures ou encore de
proposer de nouvelles stratégies, en un mot l'audit interne comprend
toutes les missions qui ont pour but d'améliorer la performance de
l'entreprise.
PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES DU TRAVAIL
Problématique
L'audit interne évalue des dispositifs organisationnels
visant à :
· L'économie : se procurer les ressources au
moindre coût,
· L'efficience : utiliser les ressources de la
manière la plus productive,
· L'efficacité : se comporter de manière
conforme aux objectifs,aux choix effectués dans l'entreprise à
tous les niveaux et/ou l'évaluation des résultats obtenus de ces
dispositifs.
C'est pourquoi le questionnement, que nous avons
dégagé de cet objet est celui de savoir comment l'audit
interne contribue à l'atteinte des objectifs que la BSIC s'est au
préalable fixés en termes de gestion des risques induits par ses
activités d'octroi de crédit et dont dépend sa performance
financière?
Hypotheses
Une analyse approfondie de notre problématique nous a
amené à nous poser les questions suivantes :
· Comment conduit-on l'audit au sein d'une
entreprise?
· Comment l'audit interne contribue-t-il à
la performance de l'entreprise?
A cet effet, nous avons émis les propositions
de recherche suivantes :
· La performance d'une entreprise peut être
évaluée à travers sa capacité à atteindre
les objectifs qu'elle s'est fixés;
· L'audit interne peut contribuer à
rendre l'entreprise davantage performante en évaluant les
systèmes de management, de contrôle interne et de gestion
financière de celle-ci, en donnant des recommandations et des
conseils.
· La performance d'une entreprise peut
être accrue grâce au respect scrupuleux des recommandations des
auditeurs par les opérationnels, et aussi par un suivi permanent de
l'application de celles-ci.
CHOIX ET INTERET DU SUJET
Choix du sujet
Loin d'être le fait du hasard, le choix de notre sujet a
été motivé par le souci de savoir comment l'audit interne
peut et doit satisfaire et s'adapter aux exigences de performance et de gestion
des risquesau sein de la banque. Notre choix a porté sur le secteur
bancaire par le fait que c'est ce secteur qui, de nature, est permanemment
exposé à de nombreux risques multiformes. De par le domaine de
notre formation (Gestion comptable et Financière), nous avons voulu
déterminer la contribution de l'audit à la performance et
à la gestion des risques tout en restant dans les normes de l'Union
Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
Intérêt du sujet
L'intérêt de ce travail est de
fournir aux entreprises et plus précisément aux
opérationnels des banques, des éléments qui leur
permettront de comprendre le bien fondé de l'audit interne ; les amener
à ne plus voir les auditeurs uniquement comme des « gendarmes de
l'entreprise », mais plutôt comme des individus qui agissent dans
l'intérêt de tous, et qui par leurs conseils et leurs
recommandations, permettent àl'entreprise de créer davantage de
valeur ajoutée, la menant ainsi vers une meilleure performance.
Par ailleurs, ce travail pourrait permettre aux dirigeants des
banques de ne plus considérer l'audit interne comme une contrainte
réglementaire établie par les autorités de contrôle
bancaires, mais comme une fonction essentielle et nécessaire qui
pourrait avec l'apport des autres fonctions de la banque, l'ériger de
plus en plus haut. Le contexte économique actuel nécessite en
effet que chaque établissement bancaire ait par devers lui un dispositif
lui permettant d'évoluer vers une amélioration constante et
continue de ses performances.
C'est donc pour appréhender la problématique de
l'audit du crédit au sein de la BSIC que nous présenterons, dans
le premier chapitre : le cadre conceptuel de l'audit ; dans le
second : la Banque Sahélo Saharienne pour l'Investissement et le
Commerce. En suite au troisième chapitre, nous aborderons le diagnostic
et lesmodalités pratiques de l'audit de crédit à la BSIC,
et enfin au quatrième chapitre, nous examinerons les limites de l'audit
du crédit au sein de la BSIC. Nous terminerons cette dernière
partie de notre travail en portant un regard critique sur la conduite de
l'audit du crédit à la BSIC suivi de suggestions.
CHAPITRE I : CADRE
CONCEPTUEL
CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL
I.1. Un mot sur le fonctionnement bancaire
L'octroi des crédits faisant parti des activités
principales d'une banque, il s'avère nécessaire de faire un bref
aperçu du fonctionnement bancaire.
Selon A. VEYRENC, « la banque apparaît comme le
trait d'union entre le travail en quête de capitaux pour produire, et le
capital en quête de travail pour fructifier ».
Quant à PHILIPPE Garsualt et STEPHANIE Priami , «
sont regroupées dans la catégorie des banques, l'ensemble des
personnes morales qui effectuent à titre de profession habituelle les
opérations suivantes : la réception des dépôts de la
clientèle, accorder des crédits à tout type de
clientèle et pour toute durée, mettre en place et gérer
les moyens de paiement, effectuer des opérations connexes à leur
activité principale : change, conseils et gestion en matière de
patrimoine pour les particuliers, conseils et gestion au service des
entreprises ».
Au Togo, la loi bancairequi comprend 115 articles
structurés en dix titresdéfinit les banques « comme des
personnes morales qui effectuent à titre de profession habituelle et
principalement les opérations suivantes :
- la réception des fonds du public ;
- les opérations de crédit ;
- la mise à la disposition de la clientèle des
moyens de paiement et la gestion de ceux-ci » ;
- les opérations de change ;
- le conseil et l'assistance en matière de gestion de
patrimoine ;
- le conseil et l'assistance en matière de gestion
financière ; l'ingénierie financière et d'une
manière générale, tous les services destinés
à faciliter la création et le développement des
entreprises, en respectant les dispositions légales sur l'exercice des
professions ;
- les opérations de location simple de biens mobiliers
ou immobiliers pour les établissements habiletés à
effectuer des opérations de crédit-bail ».
I.1.1. Le rôle
économique d'une banque
La banque joue deux rôles distincts, un rôle
d'intermédiaire financier entre demandeurs et offreurs de fonds et un
rôle de producteurs de services aux emprunteurs et déposants.
Un schéma peut
être décliné à partir de la définition
économique d'une banque donnée par PHILIPPE Garsualt et
STEPHANIE Priami à savoir: « la banque est l'intermédiaire
entre offreurs et demandeurs de capitaux et ceci à partir de deux
processus distincts » :
- en intercalant son bilan entre offreurs et demandeurs de
capitaux c'est l'intermédiation bancaire (1 et 2);
- en mettant en relation directe offreurs et demandeurs de
capitaux (marché financier, monétaire,...), c'est le
phénomène de désintermédiation (3 et 4) ».
Banque
1
Emplois Ressources
2
Prêts Dépôts
Epargne
3 ; 4
Demandeurs de capitaux
Offreurs de capitaux
Marchés (Monétaire,
Financier)
Dérivés
Le schéma ci-dessus renseigne sur:
a) L'intermédiation bancaire
1. Les offreurs de capitaux confient à la banque leur
dépôt et leur épargne.
2. Les demandeurs de capitaux sollicitent au près de la
banque des financements.
b) Les marchés directs
(désintermédiation)
3. Les offreurs de capitaux investissent directement sur les
marchés.
4. Les demandeurs de capitaux se financent auprès des
marchés.
c) Les marchés dérivés
Les marchés dérivés permettent aux agents
économiques de couvrir les risques auxquels ils sont confrontés
(fluctuations des taux d'intérêts, des taux de change, des cours
de matières premières ou des cotations boursières).
D'après PHILIPPE G. et STEPHANIE P., pour certains
agents économiques (notamment l'Etat et les entreprises), la
dépense (principalement en investissement) sera supérieure
à leur revenu disponible brut. A l'inverse pour certains agents
économiques, (ménages notamment) la situation inverse
prévaut et leur dépense reste inférieure à leurs
revenus.
Dans le premier cas, on parlera d'un besoin de financement
(demande de capitaux) alors que dans le second cas il s'agira d'une
capacité de financement (appelée offre de capitaux ou
épargne). Structurellement, les ménages et les
établissements sont des offreurs de capitaux, alors que l'Etat et les
entreprises en sont demandeurs. L'extérieur, quant à lui, est
tour offreur ou demandeur de capitaux en fonction de l'état de la
balance des paiements courant de la nation.
I.2. La notion de crédit
bancaire
I.2.1.
Définition du crédit
Pour PETIT-Dutaillis, « faire crédit, c'est faire
confiance, mais c'est aussi donner librement la disposition affective et
immédiate d'un bien réel ou d'un pouvoir d'achat, contre la
promesse que le même bien ou un bien équivalent vous sera
restitué dans un certain délai, le plus souvent avec
rémunération du service rendu et du danger couru, danger de perte
partielle ou totale que comporte la nature même de ce service».
PRUCHAUD J., quant à lui, dit que « le
crédit bancaire est en général l'opération par
laquelle la banque met une somme déterminée à la
disposition d'un tiers appelé emprunteur moyennant l'engagement pris par
ce dernier de payer au banquier les intérêts convenus et de lui
restituer à l'époque fixée pour le remboursement, une
somme équivalente à celle qui lui a été
fournie».
Pour Bernard V. et colli J.C, « le crédit est un
acte de confiance comportant l'échange de deux prestations
dissociées dans le temps, biens ou moyens de paiement contre promesse ou
perspective de paiement ou de remboursement ».
Des trois définitions ci-haut reprises, nous
déduisons principalement trois notions inséparables dans l'octroi
des crédits.
Il s'agit entre autre de la confiance qui doit exister entre
les parties contractantes, et à cela s'ajoute le facteur temps qui est
extrêmement important dans ce genre d'opération. Enfin, le
crédit ne peut pas se séparer du risque.
I.2.2.
Les éléments essentiels du crédit bancaire
I.2.2.1. La confiance
« Le terme crédit vient du latin credere c'est-
à- dire faire confiance ». Cette notion est
nécessaire pour qu'une opération de crédit soit possible.
Du côté de la banque, cette confiance à l'égard de
son client se manifeste par les avances de fonds, l'exécution des ordres
donnés et l'indication des renseignements favorables.
Le client de son côté, doit être convaincu
que la banque ne lui retirera pas son appui au moment où il en a besoin
et qu'elle fera un usage strictement confidentiel des renseignements sur son
bilan et la marche de son entreprise.
La confiance est la base principale du crédit. Le
banquier croit au remboursement ultérieur de ses avances ou de
l'accomplissement de ses obligations par son client, dans le cas de
crédit par signature qui, potentiellement, peut déboucher sur un
crédit de décaissement.
I.2.2.2. L'élément
temps
Il est un autre élément que celui d'ordre
psychologique (confiance, qui doit être pris en considération).
C'est le temps, ou le délai fixé pour le
remboursement par le client des avances lui consenties ou des obligations qu'il
doit prester dans le cadre d'un crédit de signature du banquier. Ce
second facteur influe directement sur celui qui précède. Plus le
délai demandé est long, plus le prêteur pourra craindre que
l'opération ne se liquide pas normalement, et plus il se
méfiera.
I.2.2.3. L'élément
risque
Le risque, quant à lui est aussi un
élément déterminant toute opération de
crédit. Il est de deux degrés : d'un côté, il y a le
risque d'immobilisation qui consiste dans le retard pour le client à
rembourser son crédit. De l'autre côté, il y a le risque
d'insolvabilité qui consiste en la perte définitive d'une
créance. En gestion de la défaillance, ce risque aussi connu
comme le risque de la défaillance, est lié à
l'incapacité du client de respecter les termes du contrat de
prêt.
« C'est dans l'intérêt de diminuer les
risques que les banques ont un certain penchant au crédit à court
terme ou aux crédits alloués aux activités rentables en
elle-même ».
I.2.3.
La typologie des crédits
JOHN STUARTlasse les différents
types de crédits en fonction de certains critères notamment la
durée, le degré de libéralité des banques, l'objet,
la forme et d'après l'origine des crédits.
I.2.3.1. Les types de crédits selon la durée
Selon ce critère, on distingue :
- les crédits à court terme ;
- les crédits à moyen terme ;
- les crédits à long terme.
a) Les crédits à court terme
Les crédits à court terme sont des
crédits dont la durée est inférieure à deux ans.
Généralement consentis par les banques de dépôts,
peuvent rentrer dans cette catégorie : les bons de trésor, les
engagements par signature (aval, caution, acceptation), les crédits par
caisse (escompte, avance en compte courant, facilités de caisse ou
découverts), les crédits de campagne.
L'entreprise sollicite ce genre de crédit pour
réaliser une opération d'exploitation qui, une fois
terminée, servira à rembourser à son banquier.
b) Les crédits à moyen terme
Le moyen terme s'étend approximativement entre 2 et 7
ans au maximum. Les crédits à moyen terme oscillent entre les
crédits à court terme et les crédits à long terme.
Certains les appellent des « crédits à long terme courts
» tandis que d'autres les appellent des « crédits
intermédiaires ». Ils servent au financement des activités
rentables à moyen terme (ex : construction).
c) Les crédits à long terme
Les crédits à long terme peuvent, en
matière commerciale, commencer à 5 ans. Mais du point de vue des
finances de l'Etat, cette durée ne constitue véritablement pas du
long terme, il faut qu'elle soit encore plus longue. C'est ainsi que l'on le
définit à partir de 7 ans. Les entreprises
préfèrent ce genre de crédit lorsqu'elles investissent
dans des projets qui donneront des résultats qu'à long terme (ex
: usine).
I.2.3.2. Les types des
crédits selon le degré de libéralité des
banques
Selon le degré de libéralité des banques,
on distingue les crédits mobilisables des crédits non
mobilisables. Au Togo, on parle des crédits mobilisables lorsque la
banque centrale autorise une banque de débloquer un crédit et
lui donne en même temps son accord sur le refinancement d'une partie du
crédit.
L'autre partie que la banque centrale n'accepte pas de
refinancer est appelée crédit non mobilisable.
I.2.3.3. Les types de
crédits selon leur objet
Tout banquier a besoin de savoir ce qu'en est de l'utilisation
du crédit sollicité par son client. C'est pourquoi il exige
à l'emprunteur d'indiquer ses projets afin que le banquier puisse savoir
s'il vaut la peine de les financer.
On distingue, généralement, selon l'objet du
crédit :
- les crédits d'exploitation ;
- les crédits d'investissement
a) Les crédits d'exploitation
Ces crédits sont destinés à :
- faciliter les approvisionnements (c'est-à-dire les
biens et les services nécessaires à la fabrication) ;
- permettre la transformation des matières et
fournitures en produits finis (c'est-à-dire permettre l'acquisition de
ces matières et fournitures et le paiement du personnel de l'usine) ;
- faciliter la commercialisation des biens produits ou
achetés en finançant les frais de livraison, d'après
vente, de publicité, etc.
Nous constatons que ces crédits ont une durée
courte car le cycle d'exploitation d'une entreprise est
généralement inférieur à une année.
b) Les crédits d'investissement
Ils sont destinés à l'acquisition soit des
investissements corporels (machines, matériels et outillages, etc.) soit
des investissements incorporels (financement de frais d'établissement,
le financement des dépenses de recherche et de développement,
l'achat ou la mise en place du fonds de commerce, etc.)
I.2.3.4. Les types de
crédits selon leur forme
Cette typologie est définie suivant le degré de
liberté dans l'utilisation de ces crédits.
Ainsi on distingue :
- Les crédits liés au projet dont les
bénéficiaires n'ont pas le plein droit d'en utiliser à
leur gré. Le prêteur les leur donne après qu'ils aient
présenté le projet à financer et les bailleurs de fonds
analysent la viabilité et la fiabilité du projet pour accorder le
financement. Son niveau dépend principalement du volume d'investissement
ainsi que du schéma de financement intérieur et celui attendu de
l'extérieur. Ces genres de crédits sont les plus octroyés
aux PVD. Ils bénéficient de ces crédits à des fins
précises et clarifiés par les bailleurs de fonds.
- Les crédits non liés dont l'utilisation par le
bénéficiaire est libre. Il ne doit pas présenter des
projets aux bailleurs c'est le genre le plus rare dans les pays pauvres.
I.2.3.5. Les types de
crédits d'après leur origine
Nous distinguons deux grandes sources de crédits :
Le marché intérieur constitué par la
Banque centrale ou alors les particuliers, les entreprises et les organismes
financiers implantés dans ce pays. Concrètement, la dette
intérieure naît des engagements pris par l'Etat à
l'égard de la banque centrale.
Elle provient également de l'épargne nationale
tant oisive que celle qui est prête à être investie. Elle se
présente en définitive comme une simple transaction
financière contre l'Etat et les agents économiques en action
à l'intérieur du même pays.
Les crédits proviennent encore de l'extérieur :
le crédit extérieur trouve son existence dans les fonds
étrangers à l'économie nationale.
L'Etat s'adresse dans ce cas soit à d'autres pays
tiers, soit aux organismes régionaux et internationaux, soit à
des sociétés ou institutions bancaires privées. Il s'agit
donc ici d'une transaction entre deux collectivités économique
différentes, d'un transfert de ressources d'une économie à
une autre.
I. 3. Notion du risque de
crédit bancaire
I.
3.1. Définition
Le risque en matière bancaire peut
être défini, selon Michel ROUACH et Gérard NAULLEAU, comme
étant « un engagement portant une incertitude dotée d'une
probabilité de gain et de préjudice, que celui-ci soit une
dégradation ou une perte». SAMPSON pour sa
part considère que: « la tension qui habite les banquiers est
inséparable de leur métier, ils veillent sur les économies
d'autrui et partant ils font les bénéficier en les prêtant
à d'autres ce qui comporte inévitablement des risques. Il
continue en précisant qu'un banquier qui ne prend pas de risque n'en est
pas un ».
Généralement, la prise de risque est tout
simplement liée à l'objet principal de l'activité bancaire
: l'octroi de crédit. Cette prise de risque est inéluctable et
justifie l'existence même des banques.
Le simple retard dans un remboursement peut être
préjudiciable pour une banque qui travaille avec des fonds
empruntés, car comme tout commerçant ou industriel, il doit faire
face, de son côté, à ses propres échéances
et, par conséquent, compter sur les rentrées nécessaires
à l'équilibre de sa trésorerie. Si, par suite de
circonstances imprévisibles, ou même par suite d'une politique de
crédit imprudente, les retards se généralisaient, il
pourrait en résulter une immobilisation de capitaux susceptible de
mettre la banque en sérieuses difficultés, même si les
crédits accordés ne sont pas compromis.
I.3.2.
La typologie des risques de crédit bancaire
En dehors des risques communs à toutes les entreprises
(risques logistiques, juridiques, de malversation....), les banques sont
confrontées à une typologie spécifique inhérente
à leurs activités, principalement les octrois des
crédits.
Ces risques ne sont pas purement hypothétiques et
peuvent, lorsqu'ils se réalisent, avoir de lourdes
conséquences.
Il existe une multitude de risques des crédits
bancaires. Leur classification, typologie diffère selon les auteurs
à cause surtout des fortes interdépendances qui existent entre
les risques, les uns pouvant entraîner les autres. Toutefois, on retrouve
généralement les mêmes appellations pour les risques des
crédits bancaires quelque soit l'auteur retenu.
ANTOINE Sardi,
par exemple, inventorie une dizaine des risques des crédits bancaires
qu'il regroupe en cinq catégories : le risque de
contrepartie, le risque à un client ou à une opération, le
risque de taux, le risque corporatif ou professionnel et le risque
général.
I. 3.2.1. Le risque de
contrepartie
C'est le risque à la fois le plus dangereux et le plus
courant pour une banque. Il s'agit du non respect par un client de son
engagement financier à savoir, dans la majorité des cas, un
remboursement de prêt.
Les événements qui peuvent amener un emprunteur
à ne pas respecter ses engagements sont multiples :
- une malhonnêteté évidente (escroquerie,
abus de confiance) ;
- un cas de force majeure. Ceci est notamment le cas en ce qui
concerne les crédits réalisés à des emprunteurs
étrangers qui peuvent être confrontés à des risques
de guerre, de révolution, de catastrophes naturelles ou de non transfert
;
- Le plus souvent, la cause du non remboursement est à
chercher dans une défaillance économique ou financière
involontaire des débiteurs : chômage pour un particulier ou
dépôt de bilan pour une entreprise.
I.3.2.2. Le risque particulier
à un client ou à une opération
a) Le risque particulier à un
client
Le risque particulier à un client dépend
d'éléments qui ne dépassent pas le cadre d'une affaire. Il
est fonction de la situation financière, industrielle ou commerciale de
l'entreprise, ainsi que de la compétence technique et de la
moralité de ses dirigeants.
Les crédits accordés à des entreprises
qui manquent de ressources, qui sont trop immobilisées, qui n'ont pas un
fonds de roulement suffisant, qui sont endettées ou dont la
trésorerie est lourde comportent des risques assez grands.
Des installations industrielles vétustes ou, à
l'inverse, des installations somptueuses, des frais généraux
excessifs, des prix de revient exagérés, une production de
mauvaise qualité ou, au contraire, de belle qualité mais trop
chère, doivent inspirer au banquier une certaine réticence.
La compétence technique des dirigeants de l'entreprise
joue un rôle primordial.
Une affaire mal dirigée est presque
inévitablement vouée à des catastrophes, même si les
circonstances lui sont provisoirement favorables.
Il convient également d'attacher un grand prix à
la moralité des dirigeants d'une affaire. Sans doute des
commerçants ou des industriels peu scrupuleux ont souvent réussi
brillamment, mais le banquier doit craindre que leur habileté ne
s'exerce à ses dépens ou qu'elle ne provoque des incidents dont
il sera indirectement la victime. Ainsi, les entreprises qui faussent leurs
déclarations fiscales peuvent se voir infliger des amendes susceptibles
de les mettre en position critique.
b) Le risque particulier à une
opération
Le risque particulier à une opération est
fonction de sa nature, de sa durée, de son montant, surtout lorsque
celle-ci a été fixée trop largement par rapport à
la surface du client.
I.3.2.3 Le risque de taux
Le type de risque a pour origine l'activité même
de la banque qui consiste, rappelons-le, à réaliser des
prêts et à y adosser une collecte. Le risque de taux
apparaît lorsque le coût des ressources devient supérieur
aux produits perçus sur les emplois. Le risque de taux est risque de
voir la rentabilité de l'établissement bancaire se
dégrader par une évolution défavorable des taux
d'intérêt.
Ce risque ne se matérialise jamais lors de la
réalisation du crédit car, à un instant donné, il
sera absurde qu'une banque prête à un taux inférieur au
coût de sa collecte. Le risque de taux ne peut donc apparaître que
dans le temps et uniquement si les durées des emplois et des ressources
ne sont pas parfaitement adossés (il y a adossement parfait lorsque les
emplois et les ressources sont sur une même durée,
préservant dans le temps la marge de la banque).
Même dans une situation d'adossement parfait, le risque
peut apparaître lorsque les emprunteurs (les déposants) viennent
rembourser (se faire rembourser) leurs prêts (leurs placements) par
anticipation.
Dans ce cas, l'adossement prévu à l'origine
disparaît.
I.3.2.4. Le risque corporatif ou
professionnel
Le risque corporatif ou professionnel réside
essentiellement dans les brusques changements qui peuvent modifier les
conditions d'un commerce ou d'une industrie : pénurie des
matières premières, effondrement des prix, révolution
technique ou même simplement modifications profondes dans les
procédés de fabrication, apparition de produits
équivalents et moins chers et changements de mode ou désaffection
de la clientèle.
Certaines branches d'activités peuvent être
durement frappées par la fermeture d'un débouché
extérieur, ou, même sur le marché intérieur, par la
suppression d'une protection douanière. Les banques redoutent tout
particulièrement les positions spéculatives qui, se
généralisant dans une profession, peuvent rendre celle-ci
très vulnérable.
I.3.2.5 Le risque
général
Le risque général dépasse le cadre de
l'affaire au profit de laquelle le crédit est sollicité, pour
frapper l'économie d'une nation entière, d'une région voir
la situation internationale. Le risque général est difficile
à prévoir, et il est encore plus difficile d'y parer.
Leur prévision, même lorsqu'elle est possible,
est à elle seule un élément de trouble pour les
affaires.
a) Le risque économique
Le risque économique est caractérisé par
les crises « économiques » par un repliement
général de l'activité économique. Le passage d'une
crise économique est marqué par les difficultés
commerciales ou financières pour la plupart des entreprises et par un
accroissement du nombre des dépôts de bilans.
b) Le risque monétaire
Les troubles monétaires amènent les
gouvernements à prendre des mesures telles que la suspension des
paiements envers l'étranger.
Dans certains pays, des défaillances de banques ont
entraîné des séries de faillite.
c) Le risque politique
Le risque politique réside dans les révolutions,
les guerres civiles et étrangères. Les guerres entraînent
des fermetures d'entreprises, des réquisitions, des destructions. Elles
peuvent être à l'origine de moratoires qui paralysent les
règlements.
d) Le risque social
Le risque social est caractérisé par les
troubles sociaux. Les troubles sociaux peuvent s'accompagner de grèves,
d'émeutes, de pillage, et sont parfois aussi préjudiciables
à telle ou telle entreprise que les guerres étrangères.
e) Le risque naturel
Il faut noter également les conséquences
d'événements naturels tels que des inondations, des
sécheresses, des incendies, des épidémies, des invasions
de parasites, qui peuvent frapper des régions plus ou moins
étendues.
I.3.3.
La limitation des risques de crédit bancaire
Selon Pierre CONSO, « On a pu constater que le
risque est omniprésent, multiforme, qu'il concerne tous les
collaborateurs de l'entreprise, et bien sûr la direction
générale, mais aussi les actionnaires au niveau du risque global
d'entreprise. Le combattre concerne donc tous les acteurs ».
Il existe plusieurs moyens pour limiter les risques de
crédit bancaire. Ces moyens varient en fonction des suggestions des
différents auteurs. JACQUES F, par exemple
présente quatre moyens pour limiter les risques de crédit
bancaire :
- la diversification des portefeuilles de crédit;
- études approfondies du futur débiteur ;
- la surveillance constante de la solvabilité ;
- la prise des garanties.
Quant à Pierre-Charles P, il
propose les moyens pour réduire le risque de taux d'intérêt
en fonction des aléas qui surviennent au niveau de la conjoncture
économique nationale et internationale.
I.3.3.1. La diversification des
portefeuilles de crédit
La banque peut diversifier des crédits. En effet, il
est périlleux pour une banque de concentrer ces crédits sur
quelques gros bénéficiaires.
Plus les crédits sont répartis entre un grand
nombre de bénéficiaires et d'émetteurs, plus la
probabilité de non remboursement est faible. La division des risques
constitue l'un des fondements de la fonction d'intermédiaire financier.
De même le financement exclusif d'un seul secteur de l'activité
économique et /ou une zone géographique expose la banque à
des difficultés élevées en cas de récession de ce
secteur ou cette zone.
I.3.3.2. Les études
approfondies du futur débiteur
La banque réduira les risques du crédit en
décidant de n'octroyer des prêts qu'aux personnes
présentant un faible risque de défaillance.
La banque doit vérifier que le montant des
remboursements et intérêts demandés est en correspondance
avec les revenus actuels et futurs du débiteur. Elle doit
également s'assurer que le client a le réel désir
d'honorer ses engagements ; elle peut pour cela, consulter les fichiers
d'incidents de paiement et de remboursement.
La banque a également la possibilité de
sélectionner ses clients à partir de leur situation familiale, de
leur niveau de revenu et de tous autres éléments servant à
différencier les clients défaillants des non défaillants.
La décision d'octroyer ou non un crédit à une entreprise
est prise au vu d'études de conjoncture de son secteur économique
et après examen de sa situation financière.
I.3.3.3. La surveillance constante
de la solvabilité
La solvabilité est une chose qu'il faut surveiller
continuellement. Il y a des gens solvables à un moment donné et
qui ne le sont plus ensuite. Cette solvabilité se rattache à la
notion du patrimoine. Elle dépend aussi des sûretés
stipulées.
Faute de sûreté particulière, c'est
l'ensemble du patrimoine du débiteur qui constituera sa garantie.
Il faut se défier, il y a des richesses plus ou moins
sécurisantes pour le créancier. Le créancier prudent ne
dormira tranquille que si les biens de son débiteur sont disponibles,
faciles à dessaisir. Il comparera les disponibilités avec les
exigibilités pour savoir si d'autres créances ne mettent pas son
débiteur en difficulté.
Il sait enfin que certains biens comme le fond de commerce
sont susceptibles de s'évanouir d'eux-mêmes si le débiteur
relâche ses efforts. Il y a aussi des gens extrêmement riches qui
ne paient pas leurs dettes. D'autres fortunes sont peut être des biens
insaisissables.
I.3.3.4. La prise des garanties
Pour améliorer la sécurité de ces
engagements, et surtout pour se couvrir du risque de non remboursement, il faut
que le banquier recueille des garanties.
On distingue les garanties réelles et les garanties
personnelles.
I.3.3.4.1. Les garanties réelles
La garantie réelle est un engagement qu'une entreprise
met à la disposition de sa banque sous forme d'un bien mobilier ou
immobilier. On distingue deux formes de garanties réelles :
a) Le nantissement
Le nantissement est l'acte par lequel le débiteur remet
au créancier un bien en garantie de sa créance. Si le bien remis
en garantie est meuble, on parle de gage ; s'il s'agit des revenus d'immeuble,
on appelle cela l'antichrèse.
b) L'hypothèque ou sûreté
réelle immobilière
L'hypothèque est une garantie coûteuse
comparativement au nantissement, elle est sollicitée en couverture de
crédit d'investissement. L'hypothèque se définit comme
étant l'acte par lequel le débiteur accorde au créancier
un droit sur un immeuble sans dessaisissement et avec publicité.
I.3.3.4.2. Les garanties personnelles
Appelé aussi « sûretés personnelles
». Ces garanties sont constituées par l'engagement d'une ou
plusieurs personnes de rembourser le créancier en cas de
défaillance du débiteur principal. Elles se réalisent sous
les formes juridiques de cautionnement et de l'aval.
- Le cautionnement : le cautionnement est l'engagement pris
par un tiers, appelé caution, de s'exécuter en cas de
défaillance du débiteur.
- L'aval : l'aval est l'engagement apporté par un tiers
sur un effet de commerce pour en garantir le paiement. L'avaliste est donc
solidaire du débiteur principal.
L'aval peut être donné sur l'effet ou par acte
séparé.
I.3.3.5. La gestion du risque de
taux
Pour qu'une banque évite d'avoir une trop grande
exposition du risque de taux, il est souhaitable qu'elle limite son risque de
transformation, c'est-à-dire qu'elle s'efforce d'adosser au mieux la
durée de ses emplois avec celle de ses ressources.
Une autre solution consiste à développer la part
de sa collecte, mais surtout de ses emplois à taux révisables,
car ceux-ci vont évoluer corrélativement aux taux du
marché.
Une dernière solution consiste pour la banque à
couvrir son risque de taux en opérant sur des produits de marché
dérivé.
1.4Étymologie et historique de l'audit
Depuis les années 80, on assiste à des mutations
profondes dans les systèmes bancaires et financiers suite aux nouvelles
orientations internationales d'une part, et aux nouvelles exigences en
matière de gestion prudentielle des établissements bancaires
d'autre part.
Dans cette optique, et pour pouvoir concrétiser ses
objectifs tout en sauvegardant les intérêts des déposants,
la banque s'efforce de mettre en oeuvre des systèmes de contrôle
interne et d'audit très performants et complexes.
Dans le jargon commun, contrôler signifie
vérifier ou apprécier. Mais ce terme a un autre sens, qui prend
le dessus, sens donné par les Anglos Saxons : en Anglais, en effet,
» to control » signifie non pas vérifier mais maîtriser.
Dans le Larousse l'expression, contrôler a pour synonyme trois concepts :
vérifier, inspecter, et en fin maîtriser.
À l'ère des civilisations au 3eme siècle
avant J-C ; c'est le gouvernement romain qui avait l'habitude de
désigner des questeurs (magistrats et régisseurs) qui
contrôlaient les comptabilités de toutes les provinces.
De ce fait, on peut définir l'audit, mot original du
mot latin« AUDIR » qui signifiait à l'époque
des sumériens le sens d'écouter; comme une action
d'évaluation exercée sur
les moyens matériels et immatériels mis en
oeuvre (ressources, organisation, systèmes, procédures...)
à l'effet d'exprimer une opinion objective et justifiée sur le
niveau de fiabilité des procédures comptables et
financières (1) avec les objectifs assignés, de mettre en
évidence les dysfonctionnements et de préconiser les solutions
appropriées.
L'activité bancaire a connu ces dernières
années de très grandes mutations dues en particulier aux
politiques de libéralisation financière. S'il est vrai que la
notion d'audit existait déjà il y a 4000 ans,
l'intérêt de cette notion ne commença à être
reconnu qu'a partir du 13ème siècle du fait de son apport
à la vie économique.
La technique d'audit a évolué progressivement en
fonction des échanges ou transaction des notions, de la structure du
système de production, de distribution et du système
comptable.
L'objectif de l'audit s'est déplacé d'une
recherche spécifique des fraudes dans les écritures comptables
à une évolution globale de la fidélité des
Informations émises par une entité économique, ainsi
qu'à une analyse de la fiabilité des procédures et des
structures de cette entité.
Les concepts relatifs à notre thème étant
présentés, nous allons clore cette partie préliminaire
avec un tableau récapitulatif de l'évolution de l'audit à
travers le temps.
Voici le résumé de l'évolution de l'audit
dans le tableau suivant :
Tableau 1 : Evolution historique de
l'audit
Période
|
Prescripteur de l'audit
|
Auditeurs
|
Objectif de l'audit
|
2000 ans avant J-C
|
Rois et empereurs
|
Clercs ou écrivant
|
Punir les voleurs pour détournement de fonds et
protéger le patrimoine
|
1700-1850
|
Etats, tribunaux, commerciaux et actionnaires
|
Comptables.
|
Réprimer les fraudes punir les fraudeurs et
protéger le patrimoine
|
1900-1940
|
Etats et actionnaires
|
Professionnels de comptabilité ou juristes
|
Eviter les fraudes et attester la fiabilité des
états financiers
|
1940-1970
|
Etats, banques, et actionnaires
|
Professionnels d'audit et de comptabilités
|
Attester la sécurité et la
régularité des états financiers
|
1970-1990
|
Etats tiers et actionnaires
|
Professionnels d'audit et de comptabilité
|
Attester la qualité du contrôle interne et le
respect des normes d'audit.
|
A partirde 1990
|
Etats, tiers et actionnaires
|
Professionnels d'audit et de conseil
|
Attester l'image fidèle des comptes et de la
qualité du contrôle interne et le respect des normes. protection
contre la fraude internationale
|
CHAPITRE I I : PRESENTATION DU
CADRE DE STAGE
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DU CADRE DE STAGE
2.1 INTRODUCTION
La Communauté des Etats Sahélo-Sahariens
(CEN-SAD) a été créée par le traité du 04
février 1998 signé à Tripoli par les leaders et Chefs
d'Etats des pays membres, persuadés que l'action commune dans la
complémentarité est la meilleure voie pour l'Intégration
des Etats et des Peuples de la région Sahélo-Saharienne.
L'article 4 du traité exprime la
nécessité de la mise en place d'une banque pour la promotion des
investissements et du commerce dans l'espace CEN-SAD.
C'est ainsi que le 14 avril 1999 fût signée la
Convention portant création de la Banque Sahélo-Saharienne pour
l'Investissement et le Commerce (B.S.I.C.), institution bancaire
régionale exerçant toutes activités bancaires,
financières et commerciales, y compris celles relatives aux financements
du commerce extérieur et des investissements.
2.2 PRESENTATION
D'un montant initial de 250 millions d'euros, le capital
social de la BSIC était entièrement souscrit par les actionnaires
comme suit :
· LIBYE 45%
· SOUDAN 10%
· MALI 5%
· BENIN 5%
· TCHAD 5%
· NIGER 5%
· BURKINA FASO 5%
· GAMBIE 5%
· SENEGAL 5%
· TOGO 5%
· CENTRAFRIQUE 5%
Le 22 janvier 2008, le Capital a été
porté à 500 millions d'euros soit une augmentation de 100%.
Outre les onze précédents membres, les nouveaux
pays suivants ont souscrit à cette augmentation :
· COTE D'IVOIRE 5%
· GUINEE 5%
Les décisions de souscription sont attendues du GHANA,
de la SIERRA LEONE et de la GUINEE BISSAU.
2.3 ORGANES DIRIGEANTS :
2.3.1 L'Assemblée Générale
L'Assemblée Générale, instance
suprême de la Banque, composée des ministres des finances des
états membres et des représentants des institutions
actionnaires
2.3.2 La Direction Générale
Composée de:
M. Alhadi Mohamed ALWARFALLI, Président Directeur
Général Dr Mohamed Kheir AL- ZUBEIR, Directeur
Général Adjoint.
Le Groupe compte à ce jour 11 filiales
opérationnelles, 3 filiales en cours de création, un Centre de
Formation bancaire installé a Bamako et un Centre des Technologies de
l'Information et de la Communication au siège de la Banque à
Tripoli.
Les filiales du groupe sont désormais bien
ancrées sur leurs marchés respectifs et voient leurs parts de
marchés croître progressivement.
2.3.3 Le Conseil d'Administration
Nom & Prénoms TitrePaysM.Alhadi M.
ALWARFALLIPrésident Directeur Général Libye Dr. Saber
Mohamed HASSANVice PrésidentSoudan M. Fawzi
MOGASSABIAdministrateurLibyeM. Abdullah KHALIFAAdministrateurLibyeDr. Ali EL-
HUNIAdministrateurLibyeM. Mahmoud SHAWESHAdministrateurLibyeM. Sambou
WAGUEAdministrateurMaliMme Halimatou DIOPAdministrateurSénégalM.
Noël KABOREAdministrateurBurkina-FasoM. Mod SECKAAdministrateurGambieM.
Adam DENDE AFFOAdministrateurBéninMme Habiba
SAHOULIBAAdministrateurTchadM. Mongo AHARH-KPESSOUAdministrateurTogoM. Mohamed
Hamil MAIGAAdministrateurNiger
|
|
|
2.4 Missionprincipale:
La mission principale de la banque est de contribuer au
développement socio-économique des états membres. Elle
exerce à ce titre toutes les activités bancaires,
financières et commerciales, y compris celles relatives au financement
du commerce extérieur et des projets d'investissement.
2.5 MOYENS D'ACTIONS
Pour atteindre les objectifs à lui assignés, la
BSIC dispose de :
· Un capital social de 500 millions d'euros.
· Un réseau de filiales bancaires (Bénin,
Burkina Faso, Gambie, Ghana, Libye, Mali, Niger, Sénégal, Soudan,
Tchad, Togo) et bientôt RCA, Côte d'Ivoire et Guinée
Conakry.
· Un réseau de correspondants bancaires à
travers le monde.
· Une coopération avec les institutions
financières régionales, internationales et des organismes
spécialisés dans la garantie des investissements.
· Un Système ultramoderne et basé sur les
Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication.
· Un Centre de Formation Bancaire
2.6SUIVI DES ACTIVITES
Le suivi de l'activité du siège et des filiales
s'effectue tant au niveau des filiales qu'à celui du siège et se
décline comme suit:
· Le Département des Filiales.
· Le Département de l'Inspection.
· Le Service Audit Interne au niveau des filiales.
· Les Commissaires aux Comptes (Siège -
Filiales).
· L'Auditeur International du groupe B.S.I.C. : Pour
maintenir l'image d'intégrité du Groupe, la B.S.I.C. s'est
attaché des services d'un cabinet international.
2.7DOMAINES D'ACTIVITES
La BSIC se définit comme une banque régionale
avec deux (2) grands volets d'activités :
· Le financement de l'investissement,
· Le financement des activités courantes de banque
universelle
En tant que banque commerciale:
· Elle assure les services bancaires financiers
grâce à des instruments modernes de paiement.
· Elle finance les opérations bancaires, notamment
les besoins d "exploitation de leur clientèle (fonds de roulement,
escompte du papier commercial caution et avals etc. ...).
· Elle finance les opérations de commerce
extérieur.
· Elle participe au financement des crédits de
campagne des principaux produits d'exploitation.
En tant que banque d'investissement :
· Elle finance les projets d'investissements productifs
des entreprises du secteur privé, mixtes au public.
Notre institution hôte étant
présentée,nous allons aborder dans la suite de notre travail,le
diagnostic et les modalités pratiquesde l'audit de crédit au sein
de celle-ci.
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC ET MODALITES PRATIQUES DE
L'AUDIT DE CREDIT A LA BSIC DU TOGO
Chapitre 3: DIAGNOSTIC ET MODALITES PRATIQUES DE
L'AUDIT DE CREDIT A LA BSIC DU TOGO
Une opération de crédit est une opération
de financement permettant de financer l'achat d'un bien ou d'un service
distribué par une banque ou un établissement de crédit.
Entre autres, les opérations de crédit constituent la principale
activité d'une banque, d'où l'importance du contrôle de ce
volet.
En effet, la défaillance des clients peut avoir comme
conséquence directe des pertes financières et même, dans le
cas extrême la faillite des banques.
A cet égard, on distingue deux types de pertes : les
pertes dues aux insuffisances dans le système d'audit et système
organisationnel et les pertes inhérentes à l'activité de
crédits et auxquelles la banque n'arrive pas à faire face.
L'audit interne de la BSIC permet, toutefois, de
maîtriser ces pertes à travers un dispositif de contrôle
efficace que nous allons disséquer dans les prochaines lignes.
3.1 Couverture et division
des risques :
3.1.1 Division des risques : Les avoirs d'une
banque doivent être diversifiés pour minimiser le risque
éventuel de défaillance d'un client, d'un groupe de client, d'un
secteur d'activité ou enfin d'une zone géographique quelconque.
Pour couvrir le risque, chaque établissement bancaire doit disposer
à chaque instant d'une marge suffisante en termes de fonds propres afin
d'aborder les pertes éventuelles et cela sans remettre en cause sa
solvabilité.
3.1.2 Couverture des risques : Pour faire
face aux risques de défaillance de ses clients, chaque
établissement doit avoir des fonds propres suffisants, lui permettant
d'absorber ces pertes sans remettre en cause sa solvabilité.
3.2Politique de
crédit
La banque doit au préalable tracer une politique de
crédit dont les objectifs sont fixés clairement et doivent
être déclinés en arborescence.
Cette politique fera l'objet d'un plan annuel ou pluriannuel,
et elle doit répondre à un certain nombre de questions, et se
traduire par autant d'objectifs dans les domaines commerciaux, de
qualité, du risque et des moyens.
3.3 Sécuriser le
système de crédit
Pour des raisons d'efficacité, tous les crédits
ne doivent pas être autorisés par une seule personne ou organecar
la concentration pour un établissement de taille moyenne ou d'un grand
établissement aurait rapidement des effets négatifs
(encombrement, rigidité, lenteur et lourdeur du processus de
décision), d'où la nécessité de
décentraliser le processus des autorisations de crédits.
En revanche, il serait extrêmement dangereux de donner
la possibilité à une multitude de personnes d'autoriser n'importe
quel crédit, pour n'importe quel montant.
Face à ce danger, la BSICa tracé un processus de
décisionsen matière d'accord des crédits comme
suit :
3.3.1 Des dossiers de
qualité :
Les motivations pour le développement et
l'élargissement de la part de marché de la BSIC en matière
de crédit ne doivent en aucun cas aller à l encontre de la
sécurité et des instructions de travail.
De ce fait les décisions d'accorder, d'augmenter, de
réduire ou de supprimer des crédits, sont prises à partir
d'un dossier. Sa qualité va donc permettre une décision
motivée. Les dossiers doivent montrer des qualités de fond et des
qualités de forme.
3.3.2 Un suivi des risques
rigoureux :
Un suivi rigoureux doit s'effectuer en permanence pour
détecter les éléments pouvant remettre en cause les
raisons ayant justifié la décision d'octroi du crédit.
Ainsi, deux activités distinctes mais complémentaires se
présentent:
1) L'identification des impayés : pour une
créance devenue impayée, la banque doit conserver ses
possibilités de recours contre le créancier défaillant.
2) Le contrôle des mouvements : pour suivre les risques,
il faut contrôler les mouvements et les fonctionnements des comptes
ordinaires, pour détecter d'éventuelles anomalies. L'examen des
arrêtes de compte mensuels ou trimestriels fournit des informations sur
les fonctionnements du compte. Au niveau des suivis des engagements, plusieurs
états sont prévus à cet effet (états et documents
de contrôle des engagements édictés par la BCEAO).
3.3.3 Suivi de garanties : une fois les
garanties présentées par les clients, celles-ci doivent
être suivies. C'est le cas par exemple des cautions personnelles qui
doivent obligatoirement être signifiées tous les ans
(hypothèque, perte de valeur d'un bien etc.).
Enfin tous les événements, susceptibles d'avoir
une incidence sur la qualité du crédit, doivent être suivis
par des moyens variés à savoir : presse, journaux d'annonces
légales, contacts professionnels etc.
3.3.4 Système
d'information et de contrôle de gestion :
Le système doit être apte à fournir des
informations utiles sur les crédits. Il doit mesurer les risques et leur
rentabilité, et constituer ainsi un véritable outil de gestion et
de contrôle.
3.4 Le système
comptable
Le principe de l'image fidèle est très
lié à l'harmonie du système comptable avec les
dispositions légales applicables aux établissements de
crédits. Cette harmonisation permettra une justification permanente des
comptes généraux.
3.5 Séparation des
tâches
Il faut faire une séparation de trois fonctions
à savoir : autorisation, réalisation et contrôle.
Autorisation : les crédits doivent
être autorisés dans le cadre d'un système de
délégation clair et précis.
Réalisation : la phase de
réalisation ou déblocage du crédit, doit être
placée sous la responsabilité d'une personne ou d'un service,
différent de celui qui a autorisé le crédit.
Contrôle : après la
réalisation, le crédit doit être examiné par une
personne habilitée, différente de celle qui l'a traité.
En effet chacun des intervenants doit assumer sa part de
responsabilités dans ce processus.
3.6. Fonction contentieux
Les défaillances des clients et les litiges restent
malgré tout inévitables, comme le sont les pertes. Toutefois, les
pertes y afférentes peuvent être limitées si la banque
dispose d'un service contentieux efficace et agressif.
Avant qu'une créance devienne douteuse des signes
précurseurs apparaissent généralement. Cette étape
est fréquemment décisive, car elle va permettre à
l'établissement de prendre les mesures commerciales.
A ce moment les procédures doivent être
formellement spécifiées, les relations entre l'exploitation et le
contentieux. C'est pourquoi la politique de la BSIC en matière de
créances immobilisées ou douteuses est clairement
spécifiée.
3.7Travaux d'audit
Ces travaux consistent à assurer l'existence et
l'efficacité du dispositif du contrôle interne. L'audit de
crédit porte sur plusieurs points : l'évaluation du
contrôle interne, le contrôle de la justification des comptes, le
contrôle du portefeuille, l'évaluation de la qualité des
crédits et des risques, l'examen des créances douteuses.
3.7.1 L'audit des comptes
L'audit de comptes est l'activité consistant à
réviser et à vérifier les documents comptables. Son but
est de déterminer si les comptes annuels d'une entreprise
reflètent fidèlement ou non le patrimoine et la situation
financière de l'entité auditée, conformément aux
principes de comptabilité communément acceptés.
3.7.2 L'évaluation du
contrôle interne
Les finalités d'une telle évaluation sont la
fixation d'une politique générale du groupe, l'efficacité
du système d'information et de gestion, la fixation et le contrôle
des limites, la qualification du personnel, la maîtrise du risque de
contrepartie, l'efficacité de la fonction administrative.
3.7.3 L'audit du portefeuille :
Le contrôle porte d'abord sur l'existant (effets,
contrats, billets de mobilisation, acte de cession de créances
professionnelles). Les points suivants sont ensuite examinés :
· Existence d'une autorisation de crédit (ligne
d'escompte) ;
· Non-dépassement de celle-ci ;
· Application correcte des conditions (taux, commissions,
jours de valeur).
3.8 L'évaluation de
la qualité des crédits
Il s'agit de s'assurer que les crédits consentis ne
présentent pas de risques anormaux. Pour cela la qualité de la
gestion administrative des dossiers de crédits est examinée. Un
échantillon de dossiers suffira pour juger de la qualité des
crédits. Toutefois, les aspects suivants sont pris en
considération:
· La structure financière de l'entreprise ;
· Sa rentabilité ;
· Ses perspectives d'évaluation ;
· La qualité de ses dirigeants et ses actionnaires
;
· Son secteur d'activité ;
· Ses garanties ;
· Sa cotation ;Etc.
3.9L'audit des comptes et
ressources clientèle
La collecte des dépôts auprès de la
clientèle, présente elle aussi des risques qui peuvent être
classés comme suit :
L'insuffisance quantitative ou qualitative des ressources
tendant à rendre une banque vulnérable, la dépendance
vis-à-vis du marché monétaire et une mauvaise
répartition des dépôts, peuvent entraîner une
dépendance vis-à-vis des déposants, ou induire un
coût des ressource excessif qui obère la rentabilité ;
La faiblesse du contrôle interne dans la gestion
administrative des comptes et des produits, qui sont les risques habituels
liés à une mauvaise organisation et à des failles dans le
système de contrôle interne (perte dues aux erreurs, aux
négligences et aux fraudes internes ou externes).
Pour faire face à ces risques, la BSIC met en oeuvre
plusieurs mesures:
3.9.1Etablissement d'une
politique des ressources claire
Dans le cadre de la stratégie globale du groupe, une
politique des ressources est nettement exprimée et clairement
perçue par les responsables de l'exploitation, pour obtenir une base de
dépôts stable, qui est un gage de sécurité et de
rentabilité.
3.9.2Le système
d'information et de contrôle de gestion
Ce dernier permet de traduire en terme d'objectifs
quantitatifs et qualitatifs, les décisions de la direction, de suivre
également les réalisations de ces objectifs, dans le cadre d'un
budget, ou d'un plan annuel ou pluriannuel.
3.9.3 La gestion
administrative des comptes
Il s'agit d'établir des procédures rigoureuses
au niveau : de l'ouverture des comptes, du fichier informatique, de la gestion
de dossiers clients.
3.9.4 L'ouverture des comptes
Cette opération est un acte important dû au fait
que c'est un impératif pour la banque car il permet d'augmenter le
nombre de ses comptes clients. Toutefois, l'opération en question
présente plusieurs risques :
- L'ouverture de comptes clients non souhaités, c'est
à dire les comptes qui ne répondent pas aux objectifs commerciaux
du groupe;
- L'ouverture de comptes fictifs suite à des fraudes
;
- Désagrément et perte suite à la
délivrance de chéquiers, paperasses diverses.
Ainsi, l'ouverture de compte doit être supervisée
par une personne habilitée et un maximum de renseignements doit
être recueilli et contrôlé (identité, domicile,
moralité, capacité).
3.9.5 Fichier informatique
Les ouvertures de la journée font l'objet d'un
contrôle par une personne habilitée. Ce contrôle est
destiné à interdire des manipulations frauduleuses ou mal
intentionnées.
3.9.6 Base de données
clients
Les dossiers clients sont protégés contre les
risques d'incendie, de vol et d'indiscrétions. Chaque dossier contient
tous les documents et les renseignements se rapportant à la relation en
question. Les dossiers sont également conservés dans un local
dont l'accès est limité aux personnes habilitées.
3.9.7 Une communication
efficace avec les clients
Il s'agit de s'assurer que les courriers envoyés par
les clients tels que les réclamations, parviennent bien aux responsables
adéquats. La surveillance exercée par les clients sur leurs
comptes et leurs opérations constitue le meilleur contrôle
possible. Il est donc nécessaire que la communication entre le client et
la banque soit efficace.
3.9.8Une surveillance des
comptes spécifique
Ces comptes sont rigoureusement contrôlés du fait
de leur particularité. Il s'agit : des comptes dormants, des comptes du
personnel, des comptes de succession, compte de passage et les comptes «
autres sommes dues à la clientèle ».
Ces comptes peuvent être l'objet d'éventuels
sujets de malversations ou de fraudes.
3.9.9Contrôle des bons de
caisse et comptes à terme
Du fait que ces ressources constituent une importante source
de dépôt clientèle, ces deux formules se ressemblent car
elles sont toutes les deux rémunérées. Elles ont une
échéance et peuvent faire l'objet d'une avance et être
remboursées par anticipation. Le contrôle de ces deux formules
nécessite un suivi rigoureux :
Les conditions appliquées par la banque, pour la
rémunération, sont édictées par la direction et
tenues à la disposition des clients ;
Tout remboursement qui ne respecte pas ces conditions doit
être approuvé par un responsable ;
Toute date rétroactive doit être justifiée
et autorisée par les responsables habilités.
3.9.10 Contrôle du compte
sur livrets et comptes d'épargne
A ce niveau le risque de fraude ou d'erreur est très
grand. En effet, le rapprochement entre les soldes du livret du client et les
soldes comptables peut révéler l'existence de distorsion. Le fait
que ce rapprochement soit réalisé toujours par la même
personne, le risque de fraude sera difficilement repérable.
3.10Travaux d'audit interne
:
La même démarche sera suivie pour auditer les
ressources clientèle : l'évaluation du contrôle interne,
l'audit des opérations et l'audit des comptes.
· Evaluation du contrôle
interne : même démarche que celle
évoquée ci-dessus « audit des crédits ».
· L'audit des opérations : par
sondage approprié, il s'agit de s'assurer du bon fonctionnement des
procédures opérationnelles et de contrôle. Ceci permet de
au groupe de repérer les faiblesses et les forces des procédures
mises en place. Plusieurs travaux sont effectués : rigueur dans la
gestion administrative des comptes, surveillance des comptes à risque,
contrôles efficaces des comptes à termes, les bons de caisse et
les comptes d'épargne.
· L'audit de comptes : les comptes
concernés par cet audit sont les comptes ordinaires clients, les comptes
à terme et les bons de caisse, les comptes d'épargne et les
autres sommes dues à la clientèle. Les contrôles porteront
sur la régularité des opérations tant au niveau comptable
que sur le plan réglementaire.
3.10.1 L'audit des autres
opérations :
Les autres opérations de la BSIC peuvent se
résumer dans les volets suivants :
- Les opérations de caisse ;
- Les moyens de paiement ;
- Les opérations avec l'étranger ;
- Les activités relatives aux agences et
succursales.
3.10.1.1 L'audit interne
des opérations de caisse :
La caisse se trouve en amont et en avale de toutes les autres
opérations de la banque d'où l'importance du contrôle et du
suivi de ses opérations. L'audit de la caisse porte sur :
Sécurité de la caisse ; procédure de contrôle
interne ; contrôle permanent.
i. La
sécurité de la caisse :
La sécurité de la caisse est assurée par
la protection des valeurs. En effet, la caisse doit être suffisamment
protégée contre des instruisons externes et l'accès
à celle-ci, doit être réservé uniquement aux agents
autorisés.
De même, il faut s'assurer d'avoir une encaisse minimale
sans la rétention oisive. Pour cela, une moyenne périodique des
besoins de la clientèle est calculée ou prévue.
ii. Les procédures
de contrôle interne :
En se référant au principe de la
séparation des tâches (autorisation, exécution et
contrôle) pour exécuter certains décaissements, l'agent
commercial doit s'appuyer sur l'autorisation d'une autre personne
habilitée pour cela. En fin de journée, une troisième
personne doit opérer un contrôle de toutes ces opérations
(le chef d'agence est obligé d'exploiter les états
quotidiens).
De même, les décaissements des devises doivent
respecter la réglementation en vigueur. Les cours appliqués sont
affichés afin d'éviter d'éventuelles manipulations sur les
cours.
iii. Le contrôle
permanent de la caisse: Un contrôle quotidien est
effectué par le caissier suivant les modalités
déclinées ci-après :
Tableau 2 : Contrôle permanent de la
caisse
Règles de contrôles
|
Observations
|
A chaque rotation des
Caissiers :
|
Le nouveau caissier reprend un solde, déterminé
avec son prédécesseur.
|
Chaque fin de journée :
|
Les états de comptage doivent être datés
et signés par le caissier (Situation de caisse)
|
Régulièrement/ souvent:
|
Le chef d'agence doit participer au comptage de la caisse
à des dates régulières pour s'assurer de l'exactitude de
l'encaisse et de sa concordance avec la comptabilité.
|
Cas de différence de caisse :
|
En cas d'écart de caisse, celui-ci doit être
recherché. S'il persiste, le responsable est avisé et un
procès verbale est établi et communiqué au service
contrôle.
|
Cas de fréquence élevée des
différences de caisse :
|
Des écarts importants et répétitifs
doivent être suivis par une enquête de l'inspection, et des mesures
adéquates doivent être prises.
|
De même pour les guichets automatiques :
|
Les distributions automatiques doivent faire l'objet du
même cheminement que précédemment.
|
3.10.2 L'audit interne des
moyens de paiement :
Il s'agit des opérations de transfère de fonds
qui elles aussi présentent des risques (fraude interne ou externe). Le
dispositif général doit s'assurer que tous les
décaissements sont justifiés et autorisés et que tous les
encaissements sont mis à la disposition du bénéficiaire
légitime.
3.10.2.1Les virements :
Virements émis : les virements émis peuvent
rendre un compte irrégulièrement débiteur. Ils doivent
être préalablement autorisés par une personne
habilitée, qui s'assure de l'existence de la provision, ou du maintien
du solde débiteur dans la limite autorisée. La signature du
client doit être également vérifiée, pour
éviter des paiements non autorisés.
Virements reçus : ces virements sont reçus de la
chambre de compensation en faveur de la banque et doivent en suite être
rapidement affectés aux comptes des clients
bénéficiaires.
Les dispositifs de contrôle généralement
conçus pour ce type d'opérations se présentent comme suit
:
Tableau 3: Le dispositif de contrôle relatif aux
opérations de virements:
Règles de contrôles
|
Observations
|
Système informatique :
|
Il doit être aussi en mesure d'intégrer au
maximum les opérations
|
Transmission des opérations à la compensation
:
|
Le contrôle doit s'assurer de l'intégration des
opérations et de leur transmission à la chambre de
compensation.
|
Horaires de la chambre de compensation
|
Respect strict des horaires de la compensation. Dans le cas
contraire la qualité du service sera défaillante.
|
Les virements permanents :
|
Ces virements doivent être autorisés par une
personne habilitée en fonction du compte et de la qualité de la
relation
|
Les autorisations de prélèvement :
|
Les autorisations de prélèvement qui parviennent
à la banque doivent être signées par le client, et
autorisées par une personne habilitée. Aussi, les
prélèvements opérés doivent être
comparés aux autorisations, pour s'assurer que le client et la banque
les ont bien autorisés.
|
3.10.2.2 Les cartes de
crédit :
Ces moyens de paiement sont devenus aujourd'hui très
courants. Toutefois, les fraudes les concernant sont fréquentes et
peuvent porter sur des montants considérables. A ces risques s'ajoute
celui relatif aux abus d'utilisation pratiqués par les clients. Le
dispositif de contrôle existant au sein de la banque peut être
récapitulé dans le tableau ci-après:
Tableau 4: le dispositif de contrôle relatif aux
cartes de crédit
Points de contrôles
|
observations
|
Délivrance :
|
La délivrance d'une carte de crédit
nécessite une autorisation préalable de la banque, qui prend la
décision en fonction de la qualité du client
|
Communication du code confidentiel :
|
Le code secret de la carte de crédit et l'avis de mise
a disposition sont adressés directement aux clients..
|
Réception des cartes du centre traitement :
|
Les cartes de crédit reçues du centre de
traitement et tenues a la disposition des clients, font l'objet de
précautions strictes de centralisation et de protection contre les
risques de perte ou de vol et sont délivrées contre signature du
client et celles de l'agent chargé de la délivrance.
|
Cartesperduesouvolées :
|
Les cartes perdues ou volées, déclarées
par les clients sont rapidement signalées à l'émetteur
pour permettre de faire opposition et dégager ainsi, la
responsabilité du client et de l'établissement contre
d'éventuels usages abusifs.
|
3.10.2.3 Les
systèmes de communication :
L'audit interne doit également s'assurer de la
sécurisation du système de communication. Plusieurs mesures sont
prises à cet égard par la BSIC :
Tableau 5: le dispositif de contrôle relatif
à la sécurisation du système de communication.
Mesures prises
|
Observations
|
Accès limité aux moyens de communication :
|
Les salles du téléphone, fax, etc. sont
protégées par un accès limité uniquement aux
personnes responsables.
|
Rapiditéd'exécution des messages :
|
Les messages sont envoyés avec rapidité afin
d'éviter tout retard qui peut avoir des conséquences
financières ou commerciales importantes.
|
Contrôle de fin de journée :
|
Avant l'envoi d'un message, plusieurs éléments
doivent être vérifiés comme les signatures et visas
autorisés.
|
Contrôle de fin de journée :
|
Les messages émis et reçus doivent faire l'objet
d'un contrôle quotidien par une personne habilitée.
|
Dispositif de contrôle :
|
Le dispositif de contrôle est apte à interdire
l'usage frauduleux du système de communication et permettre de
détecter rapidement ces usages pour essayer de les annuler.
|
3.10.2.4 L'audit interne
des opérations avec l'étranger :
Les opérations avec l'étranger sont très
diversifiées : les transferts de fonds par chèque, ordre de
paiement, fax, etc; les remises documentaires ; les crédits
documentaires ;
3.10.2.5 Crédit par caisse :
Les crédits documentaires peuvent faire l'objet de
fraudes mais peuvent engendrer aussi des erreurs dues à l'insuffisant de
vigilance. Face à ces risques la BSIC a dû:
· Avoir un personnel qualifier et
expérimenté (plan de formation efficace et adapté)
et ;
· Accompagner l'ouverture du crédit de la demande
de garanties.
Pour les crédits documentaires à l'export, le
risque porte sur la banque étrangère émettrice. La
situation de cette banque devra être analysée dans le cadre global
des risques de contrepartie. A tout ceci s'ajoute le risque pays de cette
même banque.
Les crédits par caisse sont liés au commerce
extérieur, tels que : le préfinancement export, mobilisation de
créances nées sur marchandises, crédit à moyen
terme. Le risque dans ce cas est essentiellement de crédit et porte sur
le client local ou étranger, un risque pays, un risque de change et
aussi un risque administratif pour la complexité technique des
dossiers.
3.11L'audit interne des
agences du groupe BSIC:
Au sein d'un groupe à dimension internationale comme la
BSIC, se font jour des risques spécifiques amenant la banque à
porter ses travaux d'audit sur la décentralisation des centres de
décisions et de contrôle tels que:
· une mauvaise application par les agences de la
politique décidée par la direction générale, aux
différents niveaux stratégiques, le commercial, les normes
etc.
· une mauvaise application des procédures internes
(crédit, ressources, titres, sécurité etc.)
· les mauvaises relations internes avec les
amplifications inévitables à l'échelle d'une petite
unité peuvent avoir des répercussions sur le fonctionnement de
l'unité ;
· Une information incomplète ou peu fiable par
l'agence sur les risques, l'activité et les résultats.
Le dispositif de contrôle interne, a pour objectifs de
s'assurer que les agences et leurs responsables ont une perception claire de la
politique du groupe de la BSIC et un esprit d'équipe qui permet une
pénétration du marché et l'atteinte d'une
rentabilité satisfaisante.Ceci implique à la fois:
· Une bonne connaissance du marché local,
· Une implication des responsables dans la vie sociale et
économique de leur ville,
· Une présence souhaitable dans les manifestations
diverses, les associations, les organismes économiques etc.
Vue la pratique de l'audit de créditmenée par la
BSIC, il nous a été donné de constater des insuffisances
que nous voudrions soulever afin d'y apporter nos modestes suggestions en guise
d'approches de solutions. C'est ce qui fera l'objet du quatrième et
dernier chapitre de notre travail dans les lignes suivantes.
CHAPITRE IV : LES LIMITES DE LA CONDUITE DE
L'AUDIT DE CREDIT A LA BSIC DU TOGO
CHAPITRE 4 : LES LIMITES DE LA CONDUITE DE L'AUDIT DE
CREDIT AU SEIN DE LA BSIC DU TOGO
Le but de notre travail était d'analyser la conduite de
l'audit de crédit au sein de la BSIC.
Au terme de ce travail, il en ressort que certains aspects de
cette pratique dans notre institution hôte peuvent encore être
améliorés afin d'assurer une meilleure performance de
l'institution à travers une maîtrise des risques plus accrue
grâce à une pratique d'audit de crédit plus rigoureuse.
Ainsi, voudrions-nous prendre dans les lignes suivantes, la
liberté de mettre en lumière certaines insuffisances qui à
notre avis pourraient être palliées.
4.1 LES LIMITES DE L'AUDIT DE CREDIT
Celles-ci se rapportent à plusieurs aspects et peuvent
être regroupées comme suit :
4.1.1Unecartographie des risquesincomplète
Les risques sont inhérents à la vie de
touteinstitution de crédit. Cependant, il est nécessaire, pour
pouvoir parer aux situationsdangereuses, de les identifier, de les quantifier,
de les hiérarchiser et deles traiter.Dans cette optique, la cartographie
des risques est un outil indispensablepour la banque.
La cartographie des risques existante à la BSIC nous a
semblé occulter les aspects ci-après :
· La cartographie est à la fois :
· Une insuffisante hiérarchisation des risques,
· La non représentation de la situation à
un instant donné.
4.1.2 Une insuffisante adéquation en matière
de prise de décisionsstratégiques de la gestion des risques
La cartographie est une référence qui permet
à la banque d'élaborer sastratégie de gestion globale des
risques.L'exploitation des résultats lui permet de se fixer des
objectifs deréduction des risques, puis de définir la
stratégie à mettre en oeuvre etassurer le suivi des moyens
nécessaires à ces objectifs (protection,prévention,
transfert du risque, etc.
4.1.3- Un dispositif de contrôle interne
inadéquat
Icise pose la question del'adéquation de la
séparation des fonctions entre les services décisionnaires et
opérationnels et les services chargés du traitement et du
contrôle .Aussifaut-ilexaminer de plus près la supervision
dupersonnel et son niveau de qualification.
4.1.4.- Carences du processus de maîtrise et de suivi
des risques
La planification de l'évaluation du contrôle
interne manque de prévoir :
· L'identification des points-clé ;
· La programmation des contrôles
informatiques ;
· La revue des procédures de supervision ;
· La revue des procédures d'inspection ou d'audit
interne.
4.1.5.- Programmation des contrôles informatiques
La dépendance du groupe BSIC de l'informatiquedoit
conduire à vérifier, chaque année,les contrôles
généraux informatiques qui contribuent à la
fiabilité dessystèmes comptables.Les contrôles
généraux informatiques comprennent les contrôles relatifs
àla sécurité de l'information, à l'acquisition, aux
développements et à lamaintenance des systèmes, aux
procédures d'exploitation etd'administration des systèmes
d'information.Le suivi de ce type de contrôle implique notamment :
l'observation, laproduction de rapports d'exception, la revue des travaux
effectués, larevue des modifications de programmes et aussi le suivi des
réclamationsdes utilisateurs.
4.1.6.- Revue des procédures de supervision
Les principales procédures de supervision doivent
être examinées àfind'en vérifier la pertinence et
l'efficacité .Ces procédures qui sontgénéralement
les principaux outils à la disposition des dirigeants pourcombler
l'activité de l'établissement portent notamment sur les
élémentssuivants :
· Procédures de suivi des risques sur la
clientèle
· Procédures de suivi des risques de marché
et du risque de contrepartie interbancaire ;
4.1.7.- Appréciation du service d'audit interne
ou« inspection »
Dans un groupe réseaux comme la BSIC, il convientde
prendre en considération les travaux effectués dans les
entités par lesauditeurs internes, l'inspection ou, le cas
échéant, par d'autres auditeurs.La mise en oeuvre
éventuelle d'un plan de rotation pour la revue deprocédures de
contrôle internes pourra être envisagée dés lors que
descontrôles suffisants seront mis en oeuvre chaque année pour
garantirl'obtention du niveau de confiance recherché pour le cycle
considéré.
En tout état de cause, la vérification des
contrôles généraux et l'examendes activités de
supervision devront être généralement effectués
chaqueannée.
4.2. SUGGESTIONS
Pour parvenir à une meilleure maîtrise des
risques, il faudrait un dispositif permettant d'identifier et de
hiérarchiser les risques, à travers unecartographie de ces
derniers de la manière suivante : En identifiant l'ensemble des
aléas susceptibles d'entraîner un impactfinancier pour la
banque ;puis en les évaluant en fonction de critères
d'impact et de fréquence.
Aussi, un niveau de ressources humaines suffisant permettrait un
renforcement du contrôle interne.
IL faudrait un
environnement« contrôlesinternes majeurs » dont le
bon fonctionnement sera de nature à conforter lafiabilité
d'ensemble des systèmes comptables.Ces contrôles, communs à
la plupart des transactions, devraient revêtir les
formessuivantes :
· Procédures d'autorisation des opérations,
de suivi du respect des limites assignées à chaque
intervenant ;
· Procédures d'analyses de
l'activité ;
· Procédures de confirmation
systématique
· Procédures de rapprochement bancaires et de
suivi des comptes en suspens. ;
· Procédures de restriction d'accès aux
moyens de paiement.
CONCLUSION GENERALE
Le but de notre travailétait d'examiner comment l'audit
interne contribue à l'atteinte des objectifs en termes de gestion des
risques via l'audit de crédit au sein de la BSIC.
Au terme de nos recherches, il ressort que la conduite de
l'audit de crédit et plus précisément celle menée
par la BSIC, conduit indéniablement à la performance
financière par une meilleure maîtrise des risques inhérents
à l'activité de crédit de la Banque. Aussi avons-nous pu
toucher du doigt la déclinaison du suivi et de la gestion des risques au
niveau des filiales de la Banque.
Toutefois, il est à remarquer que la non utilisation de
la gestion des risques par le scoring ne permet pas une évaluation
personnalisée du risque portant sur les emprunteurs de la BSIC.
Nous osons espérer que nos modestes remarques et
suggestions contribueront tant soit peu à l'amélioration de la
performance financière de notre institution hôte.
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES
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gestion, Paris, Dunod 2005 ;
2. DAYAN A., Manuel de Gestion, Paris
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performance, Economica, 2008 ;
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comptabilité, du contrôle de gestion et de l'audit,
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5. COLLINS L. et VALIN G., Audit et contrôle
interne, principes, objectifs et pratiques, Dalloz, 1986 ;
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banque, Paris, Dunod, 2007 ;
7. DESCAMPS C. et SOICHOT J., Economie et gestion de
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management, Paris, Dunod. 2003.
19. WACHEUX, F., « Méthodes qualitatives
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üARTICLES ET REVUES
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relatif au contrôle interne dans les établissements de
crédit », 2001.
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interne dans les organisations bancaires », Comité de
Bâle sur le contrôle bancaire, 1998.
5. IFACI, « Prise de position
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6. IIA « Normes pour la pratique professionnelle
de l'audit interne » 2001 ;
üSITES WEB
1. www.eleves.ens (Nouvelles théories
économiques de l'entreprise)
2.
www.ensae.org (gestion des
risques)
3.
www.hec.fr (Théories de la
firme)
4.
www.ifaci.com (Définition de
l'audit interne, normes d'audit interne)
5.
www.actufinance.fr
ANNEXES
ANNEXE 1: Constitution des fonds propres
Capital Réserves
Report à nouveau créditeur
Subventions
Fonds de financement et de garantie
Provisions non affectées
Bénéfice (fraction non distribuable)
Bénéfice intermédiaire (sous
réserves)
Sous total A
Part non versée du capital
Actions propres détenues
Report à nouveau débiteur
Immobilisations incorporelles
Pertes de l'exercice
Pertes intermédiaires
Provisions à contribuer
Sous total B
FONDS PROPRES DE BASE (A-B)
Réserves de réévaluation
Comptes d'actionnaires
Emprunts participatifs et subordonnés
Réserve latente d'opérations
crédits bail
Annexe 2 : RESSOURCES ASSIMILEES
Emplois constituant des fonds propres d'autres
établissements de crédit
Sous total D
Fonds propres Nets
Si C<= A-B, F= (A-B)+C-D
Si C> A-B, F= 2x(A-B) -D
TABLE DES MATIERES
DEDICACE...........................................................................i
REMERCIEMENTS.................................................................ii
AVANT
PROPOS....................................................................iii
RESUMEiv
LISTE DES TABLEAUXv
SIGLES ET
ABREVIATIONS..................................................... ..vi
SOMMAIRE vii
INTRODUCTION
GENERALE...........................................................................1
CHAPITRE 1 : CADRE
CONCEPTUEL..................... .........................6
1.1 Un mot sur le fonctionnement
bancaire ............................................6
1.2 La notion de crédit
bancaire.........................................................8
1.3 Notion du risque
......................................................................13
1.4 Etymologie et historique de
l'audit.................................................21
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DU CADRE DE
STAGE.....................25
2.1
Introduction...........................................................................25
2.2
Présentation...........................................................................25
2.3 Organes
dirigeants...................................................................26
2.4 Mission
principale...................................................................27
2.5 Moyens
d'actions....................................................................27
2.6 Suivi des
activités....................................................................27
2.7 Domaines
d'activités................................................................28
CHAPITRE 3 : DIAGNOSTIC ET MODALITES PRATIQUES DE L'AUDIT
DE CREDIT A LA
BSIC...............................................................30
3.1 Couverture et division des
risques.................................................30
3.2 Politique de
crédit....................................................................30
3.3 Sécuriser le système de
crédit......................................................31
3.4 Le système
comptable...............................................................32
3.5 Séparation des
tâches................................................................32
3.6 Fonction
contentieux................................................................32
3.7 Travaux
d'audit......................................................................33
3.8 L'évaluation de la qualité des
crédits.............................................33
3.9 L'audit des comptes et ressources
clientèle.......................................34
3.10 Travaux d'audit
interne............................................................36
3.11 L'audit des agences du
groupe...................................................41
CHAPITRE 4 : LES LIMITES DE LA CONDUITE DE L'AUDIT AU
SEIN DE LA
BSIC..............................................................................44
4.1 Les limites de l'audit de
crédit....................................................44
4.2
Suggestions............................................................................46
CONCLUSION
GENERALE.........................................................47
BIBLIOGRAPHIE.....................................................................48
ANNEXES................................................................................51
|