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REPUBLIQUE FRANCAISE
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE
UNIVERSITE CATHOLIQUE DE LYON
ANALYSE DE RETOMBEES DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT DES AGENCES DU SYSTEME
DE NATIONS UNIES DANS LA REDUCTION DE LA PAUVRETE EN TERRITOIRE DE MASISI
: CAS DU PNUD/PLCP DANS LA COLLECTIVITE CHEFFERIE DES BAHUNDE
2007-2012
Par : Ir SAFARI -W. MUFANZARA Phidias
Sous les conseils et la supervision du : Professeur, Docteur :
MUHARE ALPHONSE
Mémoire présenté, exposé et
défendu publiquement devant un jury en vue de l?obtention
du diplôme de Master en développement.
Spécialité : Développement communautaire et
durable.
. ANNEE UNIVERSITAIRE 2011-2012
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DECLARATION
Je déclare en âme et conscience que ce travail
sur l'analyse de retombés des Projets de Développement des
Agences du Système de Nations Unies dans la réduction de la
pauvreté : Cas du PNUD/PLCP dans la collectivité chefferie des
Bahunde de 2007-2012 est le fruit de ma connaissance personnelle.
Je déclare que ce sujet n'a jamais été
abordé par un autre chercheur dans le territoire de Masisi.
Ir SAFARI W. MUFANZARA Phidias
SIGNATURE
LE 22/01/2013
II
CERTIFICATION DU DIRECTEUR DE MEMOIRE
Je soussigné MUHARE ALPHONSE, certifie avoir suivi et
supervisé le travail de recherche scientifique du récipiendaire
Safari Wa Mufanzara Phidias axé sur « « ANALYSE DE RETOMBES DE
PROJETS DE DEVELOPPEMENT DES AGENCES DU SYSTEME DE NATIONS UNIES DANS LA
REDUCTION DE LA PAUVRETE EN TERRITOIRE DE MASISI : CAS DU PNUP/PLCP DANS LA
COLLECTIVITE DES BAHUNDE 2007-2012 » ».
L'originalité de ce sujet provient du fait que les
facettes sur les quelles le récipiendaire a orienté ses
recherches n'ont jamais été abordées par d'autres
chercheurs sur le sujet étant aussi d'actualité dans le
territoire de Masisi.
Professeur : MUHARE -ALPHONSE
Signature
Le 22/01/2013
III
DEDICACE
A Ma chère épouse Madame Namwezi Mamie pour tout
l'amour, le réconfort et les conseils qu'elle m'a toujours
apporté pour réaliser cette noble tâche.
A mes enfants Bertrand Mufanzara Kujirakwinja et Nyamvura Panean
Isabelle Wa Mufanzara
A ma mère Nyamvura Musumba wa Museke
Ir SAFARI WA MUFANZARA Phidias
iv
REMERCIEMENTS
Merci au Tout Puissant Seigneur Jésus-Christ
d'avoir veillé sur nous durant toute notre formation et durant
toute la période de rédaction de ce mémoire de fin du
3ème cycle de Master en développement communautaire et
durable. Gloire à toi Père céleste, nous te glorifions. Ce
travail constitue le fruit de courage, de la détermination et de
persévérance dont nous avons fait preuve tout au long de notre
parcours post universitaire.
Sur ce, nous ne manquerons pas de nous acquitter de notre noble
engagement moral de remercier de près ou de loin ceux qui nous ont
soutenu financièrement, matériellement et moralement pour pouvoir
réaliser ce rêve.
En premier lieu, nous remercions notre chère épouse
MAMIE-NAMWEZI pour son soutien matériel et financier
tout au long de notre cycle et nous lui souhaitons courage dans sa vie.
Merci à toi Maman NYAMURA MUSUMBA WA MUSEKE
pour le soutien inconditionnel et permanent que tu apportes à
moi ton fils bien aimé depuis l'enfance jusqu'à nos jours.
Nos très sincères remerciements à notre
Directeur, le professeur ALPHONSE MUHARE pour avoir
accepté la responsabilité de la direction de notre mémoire
de Master, nonobstant ses lourdes charges.
Nos très chers remerciements au Recteur de L'UCLY Zone
Afrique Professeur MUKAMBA BLAISE pour tous les sacrifices
consentis dans la coordination de programme de L'Université et pour ses
connaissances dont nous avons été le premier
bénéficiaire.
Nous remercions de manière particulière le
professeur DEO NAMEGABE, vice Recteur pour tous les conseils
qu'il nous a toujours prodigué durant la rédaction de notre
mémoire de master.
A tous nos professeurs nationaux et internationaux et plus
particulièrement les professeurs et Recteur de LYCY /France, nous disons
merci pour vos contributions scientifiques.
Nous remercions tous nos camarades récipiendaires de
promotion avec lesquels nous avons passé des moments merveilleux durant
l'année universitaire et qui nous ont soutenu durant toute la phase de
rédaction de notre mémoire.
Nous remerciements aux autorités administratives et
coutumières du groupement Buzi et de la collectivité des Bahunde
le Mwami Nicolas Kalinda et aux notabilités.
Nos sincères remerciements au Directeur
Général Mulomba- Safari - Alide et toute
sa famille,
Aux collègues de service et chers collaborateurs du monde
Humanitaire et plus particulièrement aux agents du CADERCO pour votre
participation dans la réalisation de ce travail en fournissant les
données viables sur le terrain et nous vous remercions pour vos
contributions très louables.
A notre Papa Shweka -Henri et Madame Kalibongo Joséphine,
nous disons merci pour vos contributions dans la réalisation de ce
travail de 3eme cycle en développement.
Enfin, nos sincères remerciements au Dr sylvain et son
épouse Nsimire Ruffine pour l'appui technique sur le plan
méthodologique pour l'enrichissement de ce mémoire de fin de
cycle de master en développement communautaire et durable.
V
TABLE DES MATIERE
DECLARATION I
CERTIFICATION DU DIRECTEUR DE MEMOIRE II
DEDICACE III
REMERCIEMENTS IV
TABLE DES MATIERE V
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES VI
SIGLES ET ABREVIATIONS. VII
RESUME VIII
ABSTRACT. IX
0 INTRODUCTION GENERALE. 1
0.1 ARGUMENTATION ET PERTINENCE DE LAPROBLEMATIQUE. 1
0.1.2 QUESTION DE RECHERCHE 3
0.1.3 ENJEUX SCIENTIFIQUE ET/OU D'INVESTIGATION 4
0.2 PLAN DU TRAVAIL 4
0.3 OBJECTIFS 5
0.4. HYPOTHESES. 5
CHAPITRE PREMIER : FONDEMENT THEORIQUE. 6
I.1FONDEMENT CONCEPTUEL ET THEORIQUE 6
I.1.1 Théorie sur la pauvreté. 6
I.1.1.1 INTRODUCTION. 6
I.1.2La pauvreté monétaire entant
qu'approche quantitative. 6
I.1.3 Pauvreté monétaire comme biens
premiers et capabilités 7
I.1. 4 La pauvreté comme approche
multidimensionnelle. 9
I.1.5.L'approche de besoins essentiels non satisfaits.
10
I.1.6 CAUSES DE LA PAUVRETE DANS LA COLLECTIVITE DES
BAHUNDE 10
I.2 LA DEFINITION DE LA PAUVRETE SELON LES DIFFERENTS
CHERCHEURSPRECEDENTS. 11
I. 2.1 Définition des concepts. 11
CHAPITRE II. SOURCES ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE.
19
II.1 PROVENANCE DE DONNEES. 19
II.2 ADEQUATION ET RIGUEUR METHODOLIGIQUE 22
CHAPITRE III. PRSENTATION DE RESULTAT D'ENQUETES.
23
III.1 INTRODUCTION. 23
III.1.1. CARACTERISTIQUES SOCIO - ECONOMIQUES ET
DEMOGRAPHIQUES DE POPULATION
PAUVRES. 28
III.2DISCUSSION ET ANALYSE DE RESULTATS 34
III.3.1 INTRODUCTION. 40
III.3.2 VOIES DE SORTIE POUR REDUIRE LA PAUVRETE DANS LA
COLLECTIVITE DES BAHUNDE EN
TERRITOIRE DE MASISI 40
III.4 STRATEGIE PROPOSEE PAR LE PNUD POUR REDUIRE LA PAUVRETE
: 42
III.5 LIMITATIONS 43
III.6PROSPECTIVES. 44
IV.CONCLUSION GENERALE 47
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUES. 50
ANNEXE 52
vi
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
Tableau N°1 : La détermination de la proportion
20
Tableau N° 2 : Connaissance de la population sur les
interventions du PNUD/PAUVRETE dans la
collectivité des Bahunde. 23 Tableau N° 3 :
Appui du PNUD/Pauvreté selon les différents secteurs dans la
collectivité des
Bahunde pour 2007-2012 23 Tableau N° 4: Interventions
du PNUD/PAUVRETE dans les différents secteurs d'interventions
2007-2012. 24 Tableau N° 5 : Niveau de
Participation/implication des bénéficiaires des projets de PNUD
/PLCP
dans l'analyse de besoins sociaux économiques de la
population 24 GRAPHIQUE du tableau N°5 : Niveau de
participation/implication des beneficiaires dans la mise en
oeuvre de projets/pogrammes 25 Tableau N° 6 : Niveau
de communication entre population et le PNUD/PLCP dans la mise en
oeuvre de projets. 25 Tableau N° 7 :
Appréciation de retombées du PNUD/PAUVRETE par la population de
la
collectivité des Bahunde pour la période de
2007-2012. 26 GRAPHIQUE DU TABLEAU N° 7 : Appréciation de
retombées du PNUD/PAUVRETE par la
population de la collectivité des Bahunde pour la
période de 2007-2012 26 Tableau N° 8 : Répartition des
besoins réels de la population selon leurs hiérarchisations et
priorités
dans la lutte contre la pauvreté. 27 Tableau N°
9 : Répartition des Indicateurs socio économiques de
ménages dans la collectivité des
Bahunde en territoire de Masisi. 28 Tableau N° 10 :
Source de revenu pour la population dans la collectivité chefferie de
Bahunde en
territoire de Masisi dans la réduction de la
pauvreté 28 Tableau N° 11 : Répartition de
dépenses annuelles de consommation de ménages selon le statut
de
pauvreté dans la collectivité des Bahunde en
territoire de Masisi 29 Graphique du tableau N°11 : Répartition
de dépenses annuelles de consommation de ménages selon
le statut de pauvreté dans la collectivité des
Bahunde en territoire de Masisi 29
Tableau n° 12 : part de dépenses de consommations
dans les ménages pauvres. 30
Tableau N° 13 : Indicateurs de la pauvreté selon
l'âge du chef de ménages dans la collectivité des
Bahunde(pourcentage) 31 Tableau N° 14 :
Répartition de la population selon le statut de pauvreté dans la
collectivité des
Bahunde pour 2007-2012 31 GRAPHIQUE DU TABLEAU N° 14 :
Répartition de la population selon le statut de la pauvreté
dans la collectivité des Bahunde. 32 Tableau N°
15 : Répartition des ménages pauvres selon la situation
matrimoniale du chef de ménage
(%) 32 Tableau N° 16 : Répartition de
ménages selon le niveau d'instruction dans la collectivité des
Bahunde. 32 Tableau N° 17 : Indicateurs de
Pauvreté et statut de l'emploi du chef de ménage dans la
collectivité
des Bahunde en territoire de Masisi. 33 Tableau N°
18: Répartition des ménages ayant accès services
essentiels de base dans la collectivité
des Bahunde. 34 Tableau N° 19 : Niveau de la
pauvreté pour 2004-2006 dans la collectivité chefferie des
Bahunde. 34
VII
SIGLES ET ABREVIATIONS.
BAD : Banque Africaine de Développement.
BDD/CARITAS : Bureau Diocésain de Développement
BM : Banque Mondiale
CADERCO : Centre d'Appui pour le Développement Rural et
Communautaire
DSCRP : Document de Stratégie et de Croissance pour la
Réduction de la
Pauvreté,
ETD : Entité Territoriale Décentralisée
FAO : Organisation de Nations Unies pour l'Agriculture et
l'Alimentation,
FIDA : Fonds International de développements Agricole
FMI : Fonds Monétaire International
IDH : Indice de Développements Humain
OMD : Objectif du Millénaire pour le
Développement
ONU : Organisation de Nations Unies,
PA : Pauvreté Absolue
PIB : Produit Intérieur Brut
Pl : Plan Stratégique
PLCP : Programme Cadre de Lutte Contre la Pauvreté
PNB : Produit National Brut
PNUD : Programme de Nations Unies pour le Développement
PR : Pauvreté Relative
SP : Seuil de Pauvreté
UCLY : Université Catholique de Lyon,
UNESCO : Organisation de Nations unies pour l'Education, la
Science et la
Culture,
UNICEF : Fonds de Nations Unies pour l'Enfance
USAID : Agence Américaine de Développement
International.
IBM : Institution de Bretton Woods.
RDC : République Démocratique du Congo.
PDL : Plan de Développement Local
viii
Résumé.
En RDC, les résultats obtenus de différentes
analyses menées par les institutions de Breton Woods, la Banque
Africaine de développement et les travaux des chercheurs
précédents montrent que le phénomène de la
pauvreté de la population avoisine 70% de l'ensemble de
ménages1.
La répartition spatiale de ce phénomène
montre que le milieu rural enregistre un taux de pauvreté de 72% contre
59% pour le milieu urbain2. Avec cette incidence de pauvreté
de 72,9%, le Nord-Kivu compte près de 3,3 millions de pauvres en 2005,
ainsi donc 8,3% des pauvres de la RDC vivent dans la province du Nord-Kivu.
L'apport de ce mémoire est de faire une analyse de
l'efficacité de l'aide des Agences du Système des Nations Unies
dans l'amélioration des conditions socio - économiques des
populations dans la collectivité chefferie des Bahunde afin
d'apprécier aussi le niveau de la satisfaction de la population et
proposer une voie de sortie sur base des approches stratégiques pour
sortir de cette pauvreté et encourager la population à
résoudre leurs propres problèmes.
Ce travail consiste aussi à faire une analyse du profil
de pauvreté auprès des ménages bénéficiaires
des programmes du PNUD- PLCP afin de produire un dispositif analytique qui
résume l'information sur les sources de revenu, les modes de
consommations, les activités socio-économiques et les conditions
de vie actuelles de ces ménages par rapport à celles qu'ils ont
connues avant l'intervention du PNUD/PLCP.
Dans ce travail, nous voulons savoir si les interventions
quasi-totale des ONG et Agences du Système de Nations Unies contribuent
à l'amélioration des conditions socio économiques de la
population dans la collectivité des Bahunde en territoire de Masisi.
Enfin, nous allons proposer d'autres voies salvatrices en nous
inspirant de nos expériences en tant qu'acteur- clé oeuvrant dans
ce même milieu pour accompagner la population dans leur lutte contre ce
fléau qui gangrène leurs vies.
Mots clés : Développement, la
pauvreté, pauvre, projets et Agence de Nations unies.
1 Analyse de la pauvreté en
République Démocratique du Congo, Banque Africaine de
développement, Aout 2010, P.4
2 Pauvreté
inégalités, enquêtes 1, 2,3, chef de ménage,
inégalité, provinces, RDC,
Analyse de la pauvreté et conditions de vie de
ménages en RDC, Rapport BAD 2010 p.4 et 5.
ix
ABSTRACT.
In DRC, the results gotten from different analysis led by the
institutions of Breton Woods, the African development Bank and other works of
the previous researchers show that 70% of households are stuck in poverty.
The spatial distribution of this phenomenon shows that the
rural area records a poverty of 72% against 59% for the urban area.
The North-Kivu accounted almost 3.3 millions of poor, that's
72.9% in 2005. As a result, 8.3% of the poor of the DRC live in the North-Kivu
province.
The contribution of this work is to conduct an analysis on the
efficiency of the United nations agencies humanitarian actions for
the socio-economical conditions improvement in the collectivity chief don of
Bahunde. The aim is assess the strategic approaches by those agencies in
combating poverty and in empowering the local populations in order to make then
able to solve their own problems.
This work also consists of analyzing the poverty profile of
the households benefiting of the assistance of the UNDP-PLCP
(UNDP-Programme-Cadre de lute contre la pauvreté. «Program of the
Fight against Poverty»). The researcher has produced an analytic document
detailing information's on those households' incomes spring, consumptions
means, lifestyles and other substance socio-economic activities.
The results of the research displayed how UNDP-PLCP failed to
reach its objectives. Instead of being reduced following the humanitarian
actions, poverty level in the Bahunde collectivity chiefdom has exceeded from
61.2% to 67.4%.
This has prompted the researcher to propose that the
humanitarian NGO's associate the beneficiary populations to all the projects
stages. Meaning from the reeds identification to the control and follow-up
stage.
KEY-WORKDS: Development, Poverty, Poor, Projects and
Agencies of the United-Nations.
1
0 INTRODUCTION GENERALE.
0.1 ARGUMENTATION ET PERTINENCE DE LAPROBLEMATIQUE.
Depuis 2002, la RDC est entrée dans le processus
d'élaboration du document intérimaire communément
appelé DSCRP (Document de Stratégie de la Croissance et de la
Réduction de Pauvreté).Ce document spécifiait les
politiques nécessaires pour réhabiliter et reconstruire le pays
entre 2002-2005. Au même moment, la communauté internationale
s'est engagée à augmenter fortement son aide financière
à la RDC. Depuis 2002, l'aide par habitant était au moins cinq
fois plus élevée que le niveau moyen pendant la décennie
précédente3.
En 2003, le gouvernement congolais a commencé
l'élaboration d'un DSCRP final, qui a été achevé
qu'en 2006 avec cinq priorités suivantes : 1) la promotion de la bonne
Gouvernance et la consolidation de la paix par le renforcement des institutions
; 2) la Consolidation de la Stabilité Macroéconomique et de la
Croissance ; 3) l'Amélioration de l'accès aux services Sociaux et
la Réduction de la Vulnérabilité ; 4) le Combat contre le
VIH/SIDA ; et 5) l'Appui à la Dynamique Communautaire.
Les défis actuels pour le DSCRP sont immenses. En
effet, l'économie de la population connaît une phase de croissance
assez instable depuis 2002 jusqu'à nos jours. La croissance
économique atteint même un niveau de 3,5 % par tête en
2007.
Cependant, le problème de la pauvreté est
immense avec un taux de 71,3 % de la population vivant en dessous du seuil de
pauvreté nationale4.
Afin d'appuyer la RDC pour faire face au problème de la
pauvreté, le PNUD a conçu un Programme -Cadre de Lutte contre la
Pauvreté articulé autour de cinq composantes à savoir :
Relèvement communautaire , Promotion de la Micro finance ,Environnement
et Changements Climatiques, VIH/SIDA et autres Pandémies, Promotion des
Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) , Suivi de la
mis en oeuvre du Document de Stratégie de la Réduction de la
Pauvreté 5 .
Quant au Gouvernement de la République
Démocratique du Congo, il s'est engagé aux cours de ces
dernières années dans une réflexion approfondie en vue
d'élaborer et mettre
3MARYSSE, S., ANSOMS, A., CASSIMON, D.,
«Les chouchous' et les orphelins' de l'aide dans la
région des
grands lacs : la géopolitique des flux
financiers», L'Afrique des Grands Lacs.
Annuaire 2005-2006, Paris, L'Harmattan, 2006, pp.
119-147.
4BANQUE MONDIALE, op. cit.
5 Rapport du Programme de lutte contre la
pauvreté PNUD/PLCP 2007-2011
2
en oeuvre une politique de développement global et
intégré de la réduction de la pauvreté sur
l'ensemble du territoire national.
Malheureusement, cette politique/stratégie de
réduction de la pauvreté et de Gouvernance locale au niveau
provincial et local s'est soldée par la corruption endémique et
les désaffectations des financements et aides publiques destinées
à la population pour d'autres utilités par certains services
étatiques représentants du Gouvernement en complicité avec
certaines ONGI et certaines Agences oeuvrant dans le développement
durable, ceci a eu comme répercussion, l'incidence de la pauvreté
et de conséquences multiformes sur les conditions socio -
économiques de la population qui ne cessent de se
détériorer et le niveau élevé de la
vulnérabilité causée encore par les ONGI et le pouvoir en
place.
Il ressort que le problème central lié à
la pauvreté pendant et après le passage des Agences du
Système des Nations Unies, autour duquel le programme de relance devra
bâtir toute sa stratégie, est celui de la
détérioration du facteur de production ( faible niveau de
production), du manque de paix dans la collectivité des Bahunde, du
faible accès aux services sociaux de base doublé d'une faible
intervention de projets de développement au profit de la
communauté par les Agences du système de Nations Unies, ONGI et
locales. Depuis 1997,dans le territoire de Masisi, Les ONG et quelques Agences
du Système de Nations Unies ont été l'objet de critique
par la société civile suite au manque de transparence dans la
gestion de leurs projets/programmes visant à réduire la
pauvreté et la vulnérabilité de la population.
Les bulletins d'information sur les projets des nombreuses
ONGI et Agences du Système de Nations-Unies parlent surtout de manque
d'impact visible sur le terrain par les Agences de Nations Unies et les
organisations Internationales par rapport aux ONG Locales qui mènent des
activités plus louables dans un esprit de sacrifice avec de moindres
coûts.
On observe aussi un affaiblissement de l'état
congolais. Les organisations remplissent les responsabilités de l'Etat
suite aux faiblesses manifestes et à la mauvaise gestion de l'aide
publique destinée aux populations qui reçoivent le moindre cout
.
Nous avions enregistré plusieurs autres
problèmes des ONG et Agences du système de Nations Unies dans la
Collectivité chefferie des Bahunde. La plus part de projets de ces ONG
et Agence de Nations Unies sont orientés dans le domaine des urgences ne
dépassant pas 6 mois même pendant la période de
stabilisation alors que la population vit toujours dans une pauvreté
aigue. L'enrichissement d'un employé des ONG Internationales ou des
Agences de Nations Unies suite au gros salaire équivalant le revenu
mensuel de 50 ménages ne fait que renforcer les disparités
socio-économiques des populations de Masisi.
3
Eu égard aux problèmes ci-haut
évoqués, il s?avère indispensable de constater que:
Les interventions des ONG et Agences du Système
des Nations Unies oeuvrant dans la réduction de la pauvreté telle
que le PNUD Contribuent - elles à l'amélioration de conditions
socio économiques de la population dans la collectivité des
Bahunde ?
Suite à ce constat, les questions suivantes ont servi de
notre moteur de recherche:
- Les projets de développement appuyés par le
PNUD/PLCP répondent - ils aux problèmes réels de la
collectivité des Bahunde en territoire de Masisi ?
- Le mécanisme de suivi et évaluation de ces
projets est - il efficace et efficient pour réduire la pauvreté
de cette population ?
- Quelles pistes/voies de sorties devons-nous envisager pour
que ces projets contribuent à la réduction de la pauvreté
de cette contrée ?
0.1.2 QUESTION DE RECHERCHE
Notre travail consiste à analyser les projets de
développement mise en oeuvre par les Agences de Nations Unies pour la
réduction de la pauvreté et plus particulièrement sur les
interventions du PNUD /PLCP dans la collectivité des Bahunde.
Ainsi la question suivante nous attire: La Révision de
la politique des Interventions des Agences du Système de Nations Unies
et ONG Internationales serait - elle une voie salvatrice dans la
réduction de la pauvreté en chefferie des Bahunde ?
4
0.1.3 ENJEUX SCIENTIFIQUE ET/OU D'INVESTIGATION.
- Sur le plan scientifique,
Ce mémoire servira comme outil et base de
données auprès d'autres chercheurs qui s'intéresseront au
programme de la lutte contre la pauvreté dans le territoire de Masisi et
plus particulièrement dans la collectivité- Chefferie des
Bahunde.
- Sur le plan opérationnel :
Ce mémoire servira aux Agences du Système de
Nations Unies ,ainsi que la population locale comme document de base dans leurs
interventions visant à réduire la pauvreté afin de
contribuer à l'amélioration de conditions socio
économiques de la
population, en s'inspirant des stratégies
proposées dans ce mémoire ainsi que des recommandations a
différents niveau . Par ailleurs, nous estimons que les résultats
de notre recherche pourraient contribuer à mieux affronter les
problèmes de la pauvreté au niveau de chaque communauté en
les incitant à élaborer le plan de développement local.
En plus, les résultats de cette étude pourraient
servir de sources de renseignements aux différents acteurs du
développement oeuvrant dans la collectivité chefferie des
Bahunde, notamment les partenaires au développement local, les ONGI le
Gouvernement congolais et surtout les ménages pauvres qui sont la cible
principale.
- Sur le plan politique ;
Ce mémoire constitue un document de plaidoyer et
d'interpellation au Gouvernement Congolais à pouvoir s'intégrer
à travers les ministères de tutelle dans une dynamique de
réduction de la pauvreté en s'appuyant sur le DCRP national et le
plan de développement local (PDL) afin de s'attaquer aux vrais
priorités de la population dans chaque localité pour mettre fin
à la pauvreté et réduire la vulnérabilité de
la population.
0.2 PLAN DU TRAVAIL.
Hormis l'introduction générale et la conclusion,
notre premier chapitre traite du fondement théorique, le second chapitre
traite sur les sources et méthodologies utilisées dans notre
enquête et le dernier chapitre traite sur l'analyse de résultats,
les axes stratégiques comme voies de sorties et la discussion de
résultats.
5
0.3 OBJECTIFS
0.3.1 Objectif global
Analyser l'efficacité de la contribution de projets de
développement appuyés par les Agences du Système de
Nations Unies en rapport avec la stratégie de Croissance et de
Réduction de la pauvreté ainsi que les objectifs du
millénaire pour le développement (OMD).
0.3.2 Objectifs spécifiques :
- Analyser la situation socio économique des
ménages bénéficiaires des projets de
développement réalisés par les
partenaires du PNUD/PLCP dans la collectivité des Bahunde. - Cerner les
sources de revenu des ménages et effectuer une analyse de consommation
afin de
découvrir le véritable problème de non
satisfaction des besoins essentiels.
- Proposer une voie de sortie à la population et aux
acteurs de développement pour juguler la pauvreté dans la
collectivité des Bahunde en territoire de Masisi.
0.4. HYPOTHESES.
Les hypothèses de recherche émises sont les
suivantes :
? Hypothèse1 : La participation des
bénéficiaires à l'analyse de l'environnement socio -
économique locale et l'utilisation de l'approche holistique et globale
favoriserait la réussite de projets de développement
appuyé par le PNUD dans le programme de réduction de la
pauvreté.
? Hypothèse 2 : L'implication de
l'Etat Congolais dans le suivi et évaluation de la mise en oeuvre pour
chaque projet dans la communauté mis en oeuvre par des ONG et Agences de
l'ONU aiderait ces derniers dans l'amélioration de leur
visibilité sur le terrain et sur les conditions socio économiques
de la population.
? Hypothèse 3 : L'accès des
populations aux services sociaux de base (éducation, santé,
emploi, logement ect..) et aux moyens de subsistances durables contribuerait
à la réduction de la pauvreté dans la collectivité-
Chefferi des Bahunde.
6
CHAPITRE PREMIER : FONDEMENT THEORIQUE.
I.1FONDEMENT CONCEPTUEL ET THEORIQUE
I.1.1 Théorie sur la pauvreté.
I.1.1.1 Introduction.
Pour aborder ce thème sur la pauvreté, cette
partie traite de la pauvreté monétaire et non monétaire ou
la pauvreté multidimensionnelle, les différentes approches
conceptuelles des différents auteurs et chercheurs qui ont parlé
de la pauvreté et l'approche des besoins essentiels non satisfaits.
Ici, nous parlons de la définition de concept
liés à la pauvreté et les différents chercheurs qui
ont abordé ce problème et enfin les causes de la pauvreté
dans la collectivité chefferie des Bahunde. L'ampleur de la
pauvreté et son impact sur les conditions de vie des populations ont
fait l'objet de nombreuses recherches et publications en raison de l'importance
que revêt ce sujet.
I.1.2La pauvreté monétaire entant qu'approche
quantitative.
Le rapport de FMI de 2004 sur la RDC, s'intéresse
à la pauvreté monétaire comme une approche quantitative.
Une telle approche s'appuie sur le concept de bien-être
économique.
En pratique, l'évaluation du bien-être se fait
par une simplification qui consiste à réduire l'utilité
à un état procuré à la personne par la consommation
(possession). Le revenu (ou la consommation) est ainsi utilisé comme
mesure du niveau d'utilité. Selon cette définition, les individus
ou les ménages sont pauvres si leur revenu ou leur consommation est
inférieure à un seuil de pauvreté défini de
manière absolue ou relative6.
Dans la définition absolue, la ligne de pauvreté
est définie en référence à un ensemble de biens et
services consommés par les ménages en tenant compte de la taille
et de la composition démographique du ménage (Ravallion, 1998).
Le seuil est basé sur un minimum de biens et services jugés
nécessaires à la survie d'une personne dans un contexte
socio-économique et un environnement donné.
Plus précisément, il repose sur la
détermination d'un minimum nutritionnel requis (normes caloriques)
converti en quantités d'aliments puis en mesure monétaire en
utilisant les données issues des enquêtes de dépenses des
ménages et ajustées ensuite pour tenir compte de composantes non
alimentaires (habillement, logement, soins de santé de base, etc.).
L'évaluation du panier nécessite parfois des ajustements tenant
compte du lieu de résidence et
6 Rapport FMI sur la pauvreté
monétaire en RDC, 2004, P 32.
7
des variations régionales des prix. Cette approche est
d'ailleurs surtout adoptée pour l'étude de la pauvreté
dans les pays en développement. Un seuil absolu peut également
être déterminé sur une base internationale acceptée
afin de faciliter les comparaisons entre pays. Ainsi, la norme de 1 $ (ou 2 $)
en parité de pouvoir d'achat par personne et par jour fixée par
la Banque Mondiale en est une illustration.7
Contrairement à l'approche absolue, la ligne de
pauvreté relative est fonction de la distribution du revenu (en
pourcentage de la médiane ou de la moyenne) dans la population
considérée. Le principe est que la pauvreté est un
phénomène relatif pour les membres d'une même
société. Il existerait toujours des ménages pauvres. La
plupart des chercheurs (Atkinson, 1998 ; Hagenaars, 1991, Ravallion, 1998 et
Sen, 1992) considèrent que cette approche est plus adaptée pour
les pays développés. Dans ces économies, la
pauvreté relève moins d'un phénomène d'insuffisance
de biens de base que d'une évolution vers d'autres formes de privation.
Aussi, elle est intimement liée à un problème
d'inégalité de sorte que l'objectif est plutôt de
réduire les écarts entre différents groupes de la
population.8
En rapport avec les trois conceptions différentes de la
pauvreté. La pauvreté a fait l'objet de nombreux débats au
cours de l'histoire. Dès 1776, Adam Smith décrit le concept en
tant que privation des nécessités de la vie quotidienne. Vers la
fin des années 1890, le darwinisme social établit que la
pauvreté est un phénomène qui répond à des
lois scientifiques qui se doivent d'être mesurées et
documentées.
I.1.3 Pauvreté monétaire comme biens premiers
et capabilités
On s'intéressera ici à deux autres approches:
celle présentée par JOHN RAWLS et celle
D'AMARTYA SEN pour ce dernier. L'idée est de quantifier
la pauvreté, de comprendre à quel degré elle existe, tout
en tenant compte de la manière dont la pauvreté est
définie dans les pays en voie de développement9.
Pour les partisans de l'analyse de la pauvreté en
termes monétaires, le niveau critique des dépenses pour qu'une
personne ne soit pas considérée comme pauvre est de 1,25 dollar
par jour est défini par la moyenne des seuils de pauvreté
nationaux dans les pays en voie de développement.
7 Pogge et Reddy (2002) remettent en
question la méthodologie utilisée par la Banque Mondiale pour
établir les lignes de pauvreté internationales
8Louise-Marie Asselin Anyck Dauphin
chercheurs du Centre Canadien d'étude et de coopération
International : La pauvreté et l'équité, Octobre 2010, P.1
à 20
9Sen, Amartya, 1987, On Ethics and
Economics, Oxford, Basil Blackwell (
trad. fr. Ethique et Economie,
Paris, PUF, 1993).
8
Ces seuils sont pour la plupart calculés comme
étant le coût associé au niveau minimum de calories ou au
niveau de consommation nécessaire à la survie, et donnent lieu
à un seuil de pauvreté international qui permet d'effacer les
divergences d'un seuil de pauvreté national à l'autre.
L'approche de Sen est radicalement différente.
L'économiste indien approche plutôt la pauvreté en termes
de "capabilités", au sens de "CAPACITES A ETRE OU A
FAIRE",les pauvres étant ceux qui ne possèdent pas ces
capacités à être ou faire. La pauvreté en tant que
manque de ressources monétaires est vue par Amartya Sen comme
étant très réductrice, puisqu'elle ne tient, par exemple,
pas compte de la condition physique de l'individu ou de ses accomplissements
personnels.
Le manque de ressources monétaires a effectivement
conduit à une famine, sans que celle-ci ait été
liée à une pénurie alimentaire mais plutôt au manque
de capacité des individus à faire face à l'interdiction de
la culture du pavot, se retrouvant alors sans ressources.
Le concept de capabilité qui découle de cette
étude est celui d'un bien-être mesuré par ce qu'une
personne réussit effectivement à accomplir avec les ressources
dont elle dispose, compte tenu de ses caractéristiques personnelles et
des circonstances extérieures. Une idée supplémentaire se
trouve dans la notion de capabilité: l'individu est certes capable de
certains accomplissements, ceux-ci étant à sa portée.
Cependant l'accent n'est pas mis sur l'idée de résultat,
d'accomplissement effectif, mais véritablement sur la capacité
à être ou faire. Amartya Sen propose ainsi l'approche des
capabilités en contraste avec deux théories populaires à
l'époque: la pauvreté monétaire fondée sur la
satisfaction par les ressources (notamment Martin Ravallion) et la
pauvreté au sens de John Rawls.
POUR JOHN RAWLS (Philosophe américain)
dans son ouvrage intitulé « la théorie de la justice »:
Chaque personne doit avoir un droit égal au système le plus
étendu de libertés de base égale pour tous, compatible
avec le même système pour les autres (principe d'égale,
liberté);les inégalités sociales et économiques
doivent être organisées et compatible façon à ce
que, à la fois, on puisse raisonnablement s'attendre à ce
qu'elles soient à l'avantage de chacun, et à ce qu'elles soient
attachées à des positions et des fonctions ouvertes à tous
(principe de différence)10.
Aussi, des valeurs sociales telles que la liberté,
l'égalité, les bases sociales du respect de soi, appelées
"biens premiers" par John Rawls, se doivent d'être réparties entre
les individus de telle sorte que tous les membres de la société,
considérés comme libres et rationnels, acceptent le contrat
social tant que les inégalités économiques et sociales
bénéficient à tous.
10JOHN RAWLS:
La théorie de la justice, Paris, Seuil, 1987,
P.29
9
Les biens premiers doivent ainsi être utiles à
chacun afin de l'aider à réaliser ses projets de vie; ils sont la
base d'un véritable contrat social sur lequel s'entendent tous les
membres de la société, et sont une condition nécessaire
pour l'exercice de la justice et du bien.
POUR JOHN RAWLS :La pauvreté est alors
définie de manière universelle par le manque de biens premiers.
Utiliser la théorie de la justice de Rawls comme définition de la
pauvreté est cependant un exercice difficile, puisque cela signifie
qu'il est possible de définir un ensemble de besoins primaires
universels, communs à tous, et sans tenir compte des variabilités
individuelles. Ces besoins sont les suivants: droits et libertés de base
(comme la liberté d'expression, d'association, de mouvement), choix de
l'occupation (libre accès aux différents choix de vie), pouvoirs
et prérogatives, revenu et richesse, et enfin, les bases sociales du
respect de soi11.
Sen reproche aux biens premiers de Rawls de n'est pas tenir
compte du fait que les individus peuvent retirer différents degré
de satisfaction de biens premiers universels. Des différences d'usage et
d'utilité liées au sexe ou à l'âge, par exemple,
peuvent mener à beaucoup de possibilités différentes
malgré des ressources au départ identique.12
Cette observation va dans le sens de Sen, selon qui les biens
premiers ne tiennent pas compte du fait que les individus peuvent retirer
différents degrés de satisfaction en fonction de leurs
caractéristiques individuelles. Aussi, "il faut tenir compte du fait que
nombre de "pauvres", en termes de revenus et d'autres biens premiers,
présentent également des caractéristiques - âge,
handicap, mauvais état de santé, etc. - qui leur rendent plus
difficile la conversion des biens premiers en capabilités de base,
telles que la capacité de se déplacer, de mener une vie saine et
de prendre part à la vie de la collectivité. Ni les biens
premiers ni les ressources définies plus largement ne peuvent rendre
compte de la capabilité dont jouit effectivement une personne" (Sen,
1987)13.
I.1. 4 La pauvreté comme approche
multidimensionnelle.
Aussi la mise en perspective des limites de l'approche
traditionnelle de la pauvreté basée sur un seul indicateur a
donné lieu à l'émergence de nouvelles conceptions et
approches de la pauvreté reposant sur un élargissement du concept
de bien-être. Elles partent toutes du principe que la pauvreté ne
se résume pas à une insuffisance de revenus ou de dépenses
mais peut s'exprimer dans d'autres dimensions. La pauvreté
multidimensionnelle est un concept plus riche que l'approche traditionnelle du
revenu et peut induire plusieurs formulations au contenu divers. Dans le cadre
d'une approche multidimensionnelle, la mesure de la pauvreté
11 JOHN RAWLS, IDEM
12 Sen, Amartya, 1984, Resources, Values
and Development, Cambridge (MA), Harvard University Press.
13 Sen, Amartya, IDEM.
10
soulève des interrogations passées
inaperçues dans le cadre monétaire. Comme le souligne Qizilbash
(2000), elles impliquent des choix liés à l'imprécision
qui règne autour de la multi dimensionnalité de la
pauvreté.14.
I.1.5.L'approche de besoins essentiels non satisfaits.
L'approche des besoins essentiels non satisfaits est une
approche qui, dès les années 1950, est appliquée à
un ensemble de pays et constitue un des principaux critères de
définition du sous-développement (DESTREMAU ET
SALAMA, 2002). Elle va émerger en réponse aux
résultats insuffisants en termes de réduction de la
pauvreté et des inégalités issus de la mis en oeuvre de
politiques de développement centrées sur la croissance. Cette
dernière étant alors considérée comme une condition
nécessaire et suffisante à la réduction de la
pauvreté par le biais d'un effet de ruissellement. Ainsi, au cours des
années 1970, les stratégies de développement vont accorder
une plus grande importance aux inégalités et à la
réduction de la pauvreté en s'appuyant sur l'approche des besoins
fondamentaux. Cette approche dépasse l'approche monétaire en
établissant une distinction entre revenus privés et
différentes formes non monétaires de biens et services. Son
intérêt est de mesurer les biens et services en termes de
bien-être humain.15
En pratique, il n'existe pas de consensus sur la
définition d'une liste des besoins essentiels. Dans ses applications,
elle se limite au concept de minimum vital c'est-à-dire au coût de
l'homme « nourriture, santé et éducation ». En outre,
la mesure de la pauvreté concerne la détermination du minimum
jugé acceptable (ligne de pauvreté) pas uniquement sur l'ensemble
des biens mais sur chaque bien. 16
I.1.6 CAUSES DE LA PAUVRETE DANS LA COLLECTIVITE DES
BAHUNDE
Après nos analyses sur le terrain, les causes de la
pauvreté dans la collectivité de Bahunde sont de trois ordres,
à savoir :
- La cause structurelle et de long terme : Elle résulte de
la faiblesse de la production
intérieure, liée à la stratégie de
développement adoptée depuis la colonisation.
- La cause sociopolitique (explosion démographique,
influence de la tradition, instabilité politique, impunité
etc.).
14 IDEM
15 Idem
16Le seuil pour chaque bien peut varier
dans le temps et l'espace selon le niveau moyen de disponibilité d
chaque bien dans chaque société, L'organisation Internationale du
Travail, BIT , 2008.
11
- La cause de nature conjoncturelle, elle provient des
phénomènes exogènes comme la chute de la production
agricole tant qualitative que quantitative. Il s'agit de la production de la
culture vivrières (Manioc, Banane, et cultures vivrières) qui
constitue la principale source de revenus de ménages dans la
collectivités de Bahunde17.
Le PIB réel par tête est inférieur
à 200$. Près de 30% du PIB proviennent de l'agriculture, alors
que le secteur informel ne dépasse pas 11% ; le commerce de produits
agricoles et le transport qui regroupent près de 15% de la population
active représentent 49% du PIB. Compte tenu de la dépendance des
aides extérieures apportées par les ONG et les Agences du
système de Nations Unies18.
I.2 La définition de la pauvreté selon
les différents chercheurs précédents.
I. 2.1 Définition des concepts.
a) La pauvreté,
Selon l'Organisation des Nations Unies (ONU), la
pauvreté est définie comme « la condition dans laquelle se
trouve un être humain qui est privé de manière durable ou
chronique des ressources, des moyens, des choix, de la sécurité
et du pouvoir nécessaire pour jouir d'un niveau de vie suffisant et
d'autre droits civils, culturels, économiques, politiques et sociaux.
» Malgré tout, le consensus dans la définition de la
pauvreté est loin d'être acquis. On note divers concepts de
pauvreté : pauvreté monétaire, pauvreté en termes
de capital humain, pauvreté d'exclusion sociale, et pauvreté
subjective19.
Pour le Sylvain Buhendwa (2007), dans son
cours de protection de l'environnement et développement durable, la
pauvreté est définie comme l'insatisfaction des besoins
fondamentaux de l'homme (alimentation, logement et biens liés au
mobiliers, ustensiles ménagers20.
Le rapport du PNUD/RCA de 2006 sur les
conditions de vie en milieu rural, définit la pauvreté comme
l'absence des droits élémentaires comme le droit à la
terre, à la sécurité sociale, au salaire minimum de 3$ par
jour pour les plus pauvres.
Pour Wresinsiki, la pauvreté est
l'absence d'une ou de plusieurs sécurités notamment celle de
l'emploi qui permet à la personne d'assumer ses obligations
professionnelles, familiales, sociales et de jouir de ses droits
fondamentaux.
17 Rapport Annuel 2010, service du
développement rural du territoire de Masisi.
18 Bureau de l'économie,
territoire de Masisi .
19 Sommet mondial de Nations unies sur
les objectifs du millénaire pour le développement.
20 Dr Sylvain - Buhendwa : Cours de
gestion de l'environnement 2eme licence ISLG 2011.
12
Selon la Commission Européenne, la
pauvreté est un phénomène couvrant dans son acception non
seulement l'absence de revenus et de ressources financières, mais inclut
aussi la notion de vulnérabilité, ainsi que des facteurs tels que
l'absence d'accès à une alimentation adéquate, à
l'éducation et à la santé, aux ressources naturelles et
à l'eau potable, à la terre, à l'emploi et au
crédit, à l'information et à la participation politique,
aux services et aux infrastructures12.
Pour Adam Smith, l'aspect économique
n'est qu'une de dimensions de la pauvreté. Pour l'examiner, on doit
tenir compte également du contexte social, des valeurs et pratiques
culturelles, de l'environnement et des relations
internationales21.
En économie, il existe deux façons d'aborder la
pauvreté : la pauvreté absolue et la pauvreté relative.
Pour l'UNESCO à travers son bureau de
l'information public, la pauvreté est définie comme une violation
de droits humains. Après la conférence mondiale sur les droits
humains tenue à Vienne en 1993, la pauvreté a été
qualifiée dans différentes déclarations comme un
déni de droits humains et comme une violation de la dignité
humaine.22
Selon le rapport d'analyse de la pauvreté au
Niger 2006, l''approche la plus conventionnelle considère la
pauvreté comme « l'absence d'un revenu adéquat pour faire
face aux besoins fondamentaux minimaux en terme de nutrition, de
sécurité alimentaire, de santé, d'éducation, et de
l'accès aux infrastructures de base23.
Quant à nous, la pauvreté a été
défini à deux niveaux dans la collectivité des Bahunde. Au
premier niveau, la pauvreté se défini comme l'insatisfaction des
besoins essentiels de base entre autres l'accès limité à
l'éducation, aux soins de santé et au moyen de subsistances
durables. Cette définition s'appui sur les idées de SEN
AMARTYA de nationalité indienne qui, dans ces deux ouvrages :
la théorie de bien être, pauvreté et famine qui a conclu en
disant que la pauvreté n'est pas seulement une question de revenu, mais
elle tient aussi à la liberté que donne à l'individu son
niveau de santé, son niveau d'éducation, son expérience de
vie ou encore la possibilité de faire entendre sa voix dans les
débats locaux et provinciaux.
En second lieu, nous avons qualifié la pauvreté
dans la collectivité des Bahunde comme un phénomène social
multidimensionnel caractérisé par une pauvreté
monétaire et non monétaire.
21 Adam Smith à sen Amartya (1988
, African population stydies supplement , Vol 192.
22 La pauvreté comme déni
des droits humains :
www.Unesco.org/shs/poverty
2002.
23 Rapport d?Analyse de la
pauvreté en République du NIGER , 2006.
13
Pauvre Selon le rapport de la Banque Mondiale sur la
pauvreté en 2002, un pauvre se définit comme
une personne ne recevant pas les 2100 calories par jour ( recommandé par
le Système des Nations Unies) dont son organisme a besoin pour se
maintenir en vie, autrement dit, c'est une personne dont la dépense
annuelle moyenne est inférieure ou égale à
10$/an24.
b) Agence de Nations Unies
Les Agences du Système de Nations Unies est une
institution spécialisée de l'organisation de Nations Unies qui a
comme mandat, la promotion d'objectif technique, économique et sociaux
(aide publique auprès de différents pays dans le monde entier).
En coopération avec l'ONU ; elles aident à formuler les
politiques, à définir des normes et des directives, à
promouvoir l'appui nécessaire et à mobiliser des
fonds25.
L'étude réalisée par David E.
Bloom sur l'influence de la santé sur le PIB a montré
que la détérioration de l'état de santé
entraîne l'appauvrissement de la population et une plus forte
détérioration de la santé, etc. (cercle
vicieux)26.
Le document de référence sur la pauvreté
et la santé, publié conjointement par l'OCDE et
l'Organisation Mondiale de la santé (OMS) en collaboration avec
le réseau du Comité d'Aide au Développement (CAD)
travaillant sur la réduction de la pauvreté, a eu pour
conclusion, la recommandation suivante: une approche de la santé aux
pauvres dans les pays partenaires. Cette approche de la santé aux
pauvres aboutira aux recommandations suivantes :
o Privilégier la promotion et la protection ainsi que
l'amélioration de santé de ménages pauvres,
o Intégrer le développement de systèmes
de santé favorables aux pauvres, s'appuyant sur des mécanismes de
financement équitables.
o Imprégner les stratégies de lutte contre la
pauvreté et les programmes pour le secteur de la santé
placé sous la conduite des pays intéressés
eux-mêmes
o Tenir compte des objectifs afférents à
l'offre de biens publics mondiaux et à la cohérence des
politiques dans les domaines comme la surveillance de la santé publique
concernant les maladies liées à la pauvreté ( OCDE, OMS,
2003)27.
Pour KEMGENI, la rupture du cercle vicieux
entre la pauvreté et la santé passera par une action à
deux niveaux :
24 Banque Mondiale, sur la
pauvreté 2002.
25
www. un.org : Les Agences
du Système de Nations Unies.
26Etude des déterminants et de
l'ampleur de la vulnérabilité socio-économique des
ménages urbains suite aux dépenses d'hospitalisation 2004-2005
par KAMA Georges KONE et Dr Hervé LAGRAGE, DESS économie et
santé.
27OCDE & OMS, 2003; Les lignes
directrices et ouvrages de référence du CAD : Pauvreté et
Santé
14
o Le premier est l'investissement dans la santé, qui
permettrait de lutter contre la pauvreté pour permettre
l'amélioration de l'accès aux services sociaux de base (exemple
la santé),
o Le second axe d'action est la lutte contre la
pauvreté, qui consiste à augmenter le niveau économique
dont le PIB des pays pauvres, ce qui permettrait à long terme
d'améliorer l'état de santé des populations [Paule KEMGNI
; 2005]28 .
Cependant, KEMGNI soutient que la relation entre richesse et
santé est loin d'être linéaire. Il dit qu'une lecture de la
question sanitaire sous la lunette des inégalités sociales
permettrait de comprendre que divers déterminants sociaux tels que le
niveau d'éducation, les conditions de travail, l'emploi, le type de
logement, le milieu de vie, le comportement et le style de vie etc. influencent
plus le fait d'être ou non en bonne santé que l'accès aux
soins de santé ou l'augmentation des revenus.
Paul KEMGNI, Adam WAGSTAFF, dans un article
intitulé Pauvreté et inégalités??
[Adam WAGSTAFF, OMS, 2002] dans le secteur de la santé,
révèle un lien de causalité à double sens entre la
santé et la pauvreté. En effet, la pauvreté engendre la
mauvaise santé et la mauvaise santé entretient la
pauvreté. La mauvaise santé ou la fécondité
exceptionnellement élevée peut influer profondément sur le
revenu des ménages21.
Selon Adam WAGSTAFF, il convient de noter que
le revenu perdu est probablement une cause plus grande d'appauvrissement que
les paiements directs de prestations sanitaires. Parlant des
inégalités entre pauvres et non pauvres face à la
santé, il ressort que les inégalités en matière de
santé s'exercent presque toujours au détriment des pauvres :
ceux-ci ont tendance à mourir plus tôt et à
présenter des niveaux de morbidité plus élevés que
les plus riches29.
Il conclura son idée en disant que l'impact de
la pauvreté peut se mesurer d'après l'évolution de
l'effectif des pauvres ou de l'écart de pauvreté provoqué
par le paiement des frais de santé. L'évolution de l'effectif des
pauvres consiste à déterminer la proportion de la population
vivant dans la pauvreté et l'écart de pauvreté consiste
à déterminer le déficit moyen par rapport au seuil de
pauvreté.
Une étude sur les conditions de vie en milieu rural
sera menée par le PNUD en RCA en 2006 avec comme
objectifs de déterminer les pauvres et non pauvres. Cette étude a
proposé des orientations stratégiques pour lutter contre la
pauvreté multidimensionnelle en milieu rural.30
28Paule Kemgni ; janvier 2005
29Organisation Mondiale de la
Santé, 2000
Rapport sur la santé dans le monde, 2000 : Pour un
service de santé plus performant. Genève, OMS. 30
Enquête du PNUD RCA sur les conditions de vie ménages rurales
,2006
15
Entre autres, elle a suggéré des actions
concrètes et cohérentes pour une véritable
réduction de la pauvreté. Enfin l'estimation du coût de
réduction de la pauvreté est basée sur l'écart de
revenu des ménages pauvres et le seuil de pauvreté. Ainsi, pour
ramener l'ensemble de la population pauvre au niveau du seuil de
pauvreté, il fallait environ 10,5 milliards31
Le rapport du FIDA sur la pauvreté
rurale , argue que la pauvreté rurale s'expliquerait par le manque de
moyens de production, les perspectives économiques limitées et le
faible niveau d'instruction et de qualification ainsi que les
désavantages enracinés dans les inégalités sociales
et politiques et la prévention et la gestion des risques, indispensables
à la sortie de la pauvreté des ménages ruraux pauvres,
seront donc au coeur de leurs stratégies de subsistance
Le rapport donne une analyse sur les défis de la
pauvreté, l'analyse des opportunités pour sortir de la
pauvreté, les démarches agricoles pour accroitre les revenus de
ménages pauvres, et l'analyse des stratégies de réduction
de la pauvreté32.
Pour Mohamed NASSURDINE Ibrahim AHAMADA de
l'université de Koffi Annan de Guinées, dans son mémoire
en sciences économiques sur les stratégies de lutte contre la
pauvreté aux Comores, la pauvreté est présente, à
des degrés divers, dans toutes les îles et d'une manière
très contrastée d'un milieu à un autre. Elle sévit
plus particulièrement dans le milieu rural avec une incidence de
près de 55% où les ménages sont généralement
tributaires d'une seule activité (agriculture).
Néanmoins, la pauvreté affecte moins les
ménages qui se consacrent à la polyculture, à
l'élevage, à la pêche et aux activités de
commercialisation. Les paysans sans terre ou les métayers
représentant 20% des ménages selon le recensement de 1991,
forment la couche de la population la plus vulnérable des
Comores33
En conclusion, Monsieur Mohamed va proposer
qu'une nouvelle stratégie s'appuie sur des secteurs créateurs de
revenus mais qui ne sont pas ou qui sont moins exploités tels que le
secteur touristique, la zone franche, la pêche, l'agriculture.
De 2007-2008, monsieur Simplice KITLEUR LEKEUMO
parle de la Mesure et analyse de la pauvreté non
monétaire chez les enfants: le cas du Cameroun, dans son mémoire
de master à l'institut sous régional de statistique et
d'économie appliquée, selon lui, depuis plus d'une
décennie, les gouvernements africains mènent avec l'appui des
Institutions de Bretton Woods (IBW) une lutte acharnée contre la
pauvreté. Mais les résultats restent limités.
31 Idem,
32 Rapport sur la pauvreté Rurale,
FIDA 2011
33 Stratégies de lutte contre la
pauvreté aux Comores, mémoire de fin de cycle de maitrise en
sciences économiques par MOHAMED NASSURDINE, université KOFFI
ANNAN 2002-2003
16
Il se focalise sur la pauvreté infantile et sur la
conception d'un indicateur multidimensionnel de la pauvreté.
Il conclue en disant que, la situation économique au
Cameroun n'est pas de plus réjouissante. Les populations n'ont pas
d'emplois, les revenus sont faibles, et les conditions de vie difficiles. Si
les adultes sont sans emploi et sans revenu, leur situation de
précarité rejaillit forcément sur les enfants dans la
mesure où un enfant est repéré au travers de ses parents
ou de toute personne dont il est à la charge34.
Le sommet Mondial pour le développement social de
Copenhague, en 1995, a fait de la lutte contre la pauvreté, le
chômage et la désintégration sociale, sa priorité,
son objectif suprême,
La conclusion de ce sommet, serait que chaque Etat puisse
focaliser ses efforts sur la réduction de la pauvreté .35
La conférence Habitant II d'Istanbul ou sommet des
villes, en 1996, a introduit l'idée de la nécessité de
mener des actions intégrées et participatives pour rendre les
villes plus sures, plus saines et plus justes, le droit au logement est
également reconnu comme partie prenantes des droits de l'homme,
l'accès aux services de base (eau potable, assainissement,
déchet, transport....) est reconnu comme vital36.
Le sommet de l'alimentation de Rome, en 1996, a adopté
une déclaration sur la sécurité alimentaire mondiale
réaffirmant le droit de chaque être humain à une nourriture
adéquate et à être à l'abri de la faim pour
combattre la pauvreté.37
Quant au Mondial sur l'éducation pour tous de Dakar, en
2000, il a remis à l'ordre du jour les besoins des populations en
matière d'éducation tout au long de la vie, l'universalisation de
l'éducation de base pour les moins de quinze ans,
l'égalité hommes-femmes. . ..
ommes-femmes.... 38
En Aout 2010, la BAD a mené une analyse de la
pauvreté en RDC. Cette étude avait l'objectif d'illustrer la
répartition spatiale du phénomène de la pauvreté
sur l'ensemble du territoire de la RDC et d'identifier les provinces les plus
affectés par le phénomène ainsi que le degré de
cette disparité.
Les principaux résultats de l'étude montre selon
la BAD que l'extrême gravité du phénomène de la
pauvreté en RDC avoisine 70% de l'ensemble de ménages et la
répartition
34Simplice Kitleur, Mémoire de
Master sur la mesure et analyse de la pauvreté non monétaire
2007-2008, Institut sous régional de statistique et d'économie,
Cameroun.
35 Sommet mondial pour le
développement social, Copenhague 1995,
36 La conférence habitat II
d'Istanbul, 1996
37 Sommet mondial de l'alimentation de
Rome, 1996
38Forum Mondial sur l'éducation
pour tous au DAKAR, 2000 ;
17
spatiale montre que le milieu rural enregistre un taux de
pauvreté de 72% contre 59% pour le milieu urbain, ce qui montre que plus
de la moitié de la population n'arrive pas à subvenir à
leurs besoins fondamentaux.
Dans la conclusion, cette étude a montré
l'ampleur de la pauvreté en RDC, où 70% des ménages vivent
sous le seuil national de la pauvreté et la population est
affectée sous différentes formes. Ce taux est parmi les plus
élevé du continent et la répartition spatiale de ce
phénomène en RDC montre que le milieu rural est plus
affecté que le milieu urbain, avec un taux de pauvreté au -dessus
de la barre de 90%.
L'analyse en terme d'inégalité montre que la
disparité entre la distribution de la richesse a atteint des niveaux
élevés se traduisant par un indice de Gini de l'ordre de
39%.39
Pour PNUD avec son unité de lutte contre la
pauvreté, une analyse a été menée sur le profil de
la pauvreté et conditions de vie de ménages dans la province du
Nord-Kivu en mars 2009.
Cette analyse visait à fournir une vision objective de
la réalité de chaque province en se basant sur les principaux
indicateurs de pauvreté et conditions de vie de la population,
spécialement ceux se rapportant aux OMD et à la stratégie
de réduction de la pauvreté.
Dans ce rapport, le PNUD a analysé les
différents indicateurs socio économiques de la pauvreté
pour la province du Nord-Kivu en rapport avec les huit Objectifs du
Millénaire de Développement en vue de proposer une
stratégie d'intervention multisectorielle.
Il a conclu en proposant une stratégie qui est la
dynamique communautaire comme pilier de la stratégie de croissance et de
la réduction de la pauvreté.
Quant à nous, nous analyserons le niveau de
satisfaction des populations avant, pendant et après le passage des
interventions de développement des Agences de nations unies dans le but
de proposer une voie de sortie pour l'amélioration de la politique
stratégique pour une meilleure réduction de la
pauvreté.
Nous analyserons également le niveau actuel
d'applications du DCRP dans la collectivité/chefferie des Bahunde
à travers ses quatre piliers stratégiques de réduction de
la pauvreté par le PNUD entant que partenaire d'appui à la mis en
oeuvre de cette stratégie.
39 Rapport d?analyse de la
pauvreté en République Démocratique du Congo, Banque
Africaine de développement, Aout 2010
18
c) Développement selon différents
auteurs:
Le développement a plusieurs définitions dont
nous retiendrons quelques unes :
o Le développement est une meilleure
satisfaction des besoins fondamentaux de l'homme notamment l'alimentation, la
santé, l'éducation etc
Selon le cours de recherche de financement et
négociation avec les bailleurs de fonds, dispensé par le
professeur Blaise MUKAMBA, le développement, c'est la
progression verticale et horizontale ; c'est aussi quitter le moins être
au bien être40.
D'après le dictionnaire Hachette 1995,
le développement est « l'action de
déployer, de donner toute son étendue ...l'accroissement des
facultés mentales et intellectuelles ..., l'ampleur, l'importance,
l'extension que prend une chose qui évolue ». Le concept de
développement se basait autrefois, sur la grandeur des biens acquis et
des richesses de toute nature accumulées. Le capital était
l'élément essentiel du développement reléguant au
second plan la dimension humaine et sociale.
Selon le cours de protection de l'environnement à
l'université de la logistique et de gestion, nous avons définit
le développement comme un processus, un escalier dans le temps et dans
l'espace (ULG 2010).
D'après François Perroux, dans
le cours de sociologie de développement Communautaire à
L'université Catholique de Lyon , le développement est la
combinaison de changements mentaux et sociaux d'une population qui la rendent
apte à faire croître cumulativement et durablement son produit
réel global et revêt de deux aspects : quantitatif
c'est-à-dire la croissance économique et qualitatif
c'est-à-dire le progrès social.
Pour clore ce chapitre, nous allons nous servir des
méthodes et techniques dans le chapitre suivant qui nous serviront comme
outils de base pour notre enquête.
40 Professeur Blaise Mukamba :
Séminaire de recherche de financement de développement rural et
négociation avec les bailleurs de fonds UCLY 2012.
19
Chapitre II. SOURCES ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE.
II.1 PROVENANCE DE DONNEES.
II.1.1 Population d'étude
Plusieurs parties prenantes sélectionnées parmi
la population d'étude constituent notre population d'étude. . Ces
parties prenantes sont constituées des personnes suivantes :
? 80 membres des associations sans but lucratif dont 40 femmes
et 50 hommes bénéficiaires de financement du PNUD dans la
collectivité des Bahunde , 130 personnes constitués des jeunes de
15 -30 ans, des enseignants, des agriculteurs, les autorités politico
administratives, 110 membres des confections religieuses, 115 enseignants des
écoles primaires et secondaires,25 e ex- combattants
démobilisés et jeunes filles victimes de violence sexuelles
? 55 Leaders communautaires du milieu (notamment les chefs
locaux, les chefs d'avenues, les personnes influentes du milieu ect... ,155
jeunes désoeuvrés dont certains sont chefs de ménages, les
jeunes artisans, les jeunes agriculteurs et éleveurs et 30 personnes
constituées essentiellement des agriculteurs, des éleveurs et
commerçants locaux.
Ces acteurs choisis détiennent des informations
suffisantes et fiables, indispensables à la réussite de notre
étude.
Le total de parties prenantes s'élève à 700
personnes comme population d'étude. Ces parties prenantes sont
identifiées dans la collectivité chefferie des Bahunde en
territoire de Masisi. II.1.2 Echantillon
Notre échantillon est constituée des toutes les
couches sociales de la population dans la collectivité de Bahunde
principalement dans les localités ci- hauts citées dans laquelle
nous allons extraire notre échantillon pour bien mener notre travail.
II.1.3 Opérationnalisation de concepts
Pour déterminer la taille de notre échantillon,
nous nous servirons de la formule statistique de lynch suivantes :
NZ2 .p.q
Nd2 +Z2.+_.q
?? =
Avec N= Population cible ou la base de sondage
Soit N= 700 personnes.
Z= une constante 1,96% correspondant au degré de confiance
de 95%, intervalle de confiance
correspondant à 95% (1,96)
P= prévalence dans une population donnée.
d= marge d'erreur choisie soit 5% dans cette analyse.
20
Comme la prévalence de la pauvreté dans notre
population d'étude est inconnue, nous ferons usage de 50% soit 0,5
d'estimation classique.
Soit N= 700
NZ2.D.q =
n
=Nd2+Z2..p.q
|
7
?0(1,7)2.0,5.0,5
|
700(0,5)2+(1,96)..0,5.0,5
|
n =
|
672
|
=
|
672
|
= 247, 97soit248
|
1,75+0,96
|
2,71
|
Etant donné que N est inférieur à 10.000
personnes, nous appliquons la formule n révisé qui stipule que
:
1,35=184,44 soit 184 personnes à
enquêter.
= _+0,?5
249 =249
0,5+n
=1+248
ri+N
n=
1+248
700
Après avoir obtenu l'échantillon, nous sommes
passés à la détermination de la proportion dans le tableau
ci-après :
Tableau N°1 : La détermination de la
proportion
|
Effectif
|
Proportion
|
Quota
|
Membres des ASBL (40 hommes et 40 femmes).
|
80
|
0,114
|
20,976
|
Jeunes de 15 à 30 ans
|
130
|
0,186
|
34,224
|
Membres des confessions religieuses
|
110
|
0,157
|
28,888
|
Enseignants E.P. et secondaires
|
115
|
0,164
|
30,176
|
Ex-combattants démobilisés
|
25
|
0,036
|
06,624
|
Leaders communautaires
|
55
|
0,079
|
14,536
|
Jeunes désoeuvrés
|
155
|
0,221
|
40,664
|
Agriculteurs et éleveurs
|
30
|
0,043
|
07,912
|
Total
|
700
|
1
|
184
|
Avec les formules : proportion=grappe
??
Quota =n xproportion
II.1.4 Technique et Echantillonnage.
L'échantillonnage pour notre travail a été
tiré sur base d'une formule statistique.
II.1.5 Méthodes d'analyse de données.
Pour aborder cette analyse, nous nous sommes servis de la
méthode analytique, la
méthode dialectique, la méthode quantitative et la
méthode statistique suivantes : a) La Méthode
analytique.
Pour la méthode analytique, celle -ci nous a permit
d'analyser tous les projets de développement réalisés
depuis 2007-2011 dans le cadre du programme de lutte contre la
21
pauvreté au sein du PNUD dans la collectivité
des Bahunde en territoire de Masisi en rapport avec ses 5 piliers de
stratégies de la éduction de la pauvreté et
à l'atteinte des 8 objectifs du millénaire pour le
développement ( OMD).
b) La méthode statistique :
La méthode statistique simple nous a permis de
déterminer les variables dominantes et les moins dominantes à
travers des calculs comme la somme, la moyenne, la médiane et la
fréquence. Elles sont traduites dans des tableaux et des graphiques afin
de pouvoir servir de référence illustrative.
c) La méthode dialectique :
Dans nos recherches, nous avons également fait recours
à la méthode dialectique qui nous a permis de confronter les
points de vue proches et contradictoires de nos enquêtés en
rapport avec leur niveau de satisfaction dans le cadre de la réduction
de la pauvreté afin de tirer des conclusions susceptibles de donner un
aspect général et complet sur le niveau de satisfaction des
besoins fondamentaux de ménages.
II.1.6 Technique de collecte de données sur
terrain (entrevue, observation etc....) (Outils de collecte de
données.)
Ici, nous avons fait recours aux techniques
a) La RAP : La recherche Action
Participative, celle-ci a facilité à regrouper les
enquêtés par axe sous forme d'un panel d'échange afin
d'aider ces enquêtés à pouvoir s'exprimer librement au
sujet de leurs propres problèmes.
b) La technique de focus groupe : Cette
technique nous a aidé à fournir rapidement une grande
quantité d'informations, utiles pour identifier et explorer les
croyances, les attitudes et les comportements et pour identifier des questions
pertinentes par des entretiens individuels avec les
bénéficiaires.
c) La technique d'analyse documentaire :
Cette technique nous a permis d'analyser différents rapports, revue,
ouvrages et de publication sur la pauvreté.
d) La technique d'enquête :
L'enquête a été réalisée de novembre 2012 au
6 janvier 2013. 184 questionnaires ont été administrés
à la population de la population dans la collectivité des
Bahunde. Ils ont servi à la collecte des données
quantitatives.
22
e) L'interview : Cette technique nous a
facilité d'interviewer nos enquêtés sur base des questions
fermées et ouvertes afin de recueillir les informations sur le
problème de la pauvreté des ménages dans la
collectivité des Bahunde.
II.1.7Méthode et technique de collecte de
l'information.
D'abord, il y a eu la collecte des données secondaires
faite au moyen d'une revue documentaire qui portait principalement sur
l'analyse de la pauvreté de ménages et de l'efficacité des
projets appuyés par le PNUD. Ensuite la collecte des données
primaires au moyen des entretiens et interviews réalisés avec le
coordonnateur et les cadres d'appui du projet a suivi. Nous sommes
également descendus sur le terrain pour l'administration du
questionnaire aux ménages bénéficiaires.
En nous basant sur les corpus de données
existantes, la recherche documentaire a été
l'outil essentiel de collecte des données secondaires depuis le choix du
thème jusqu'à la rédaction du mémoire. Elle a
concerné non seulement les documents spécifiques relatifs au
problème de pauvreté, mais aussi les documents théoriques
et techniques sur la contribution des projets des Agences de Nations unies sur
la réduction de la pauvreté ;
II.2 ADEQUATION ET RIGUEUR METHODOLIGIQUE
Nous avons travaillé à cet effet avec les
autorités politico administrative, les chefs de ménages, les
responsables de confessions religieuses, les membres des associations locales,
les écoles, les centres et postes de santés. Nous avons
balancé, équilibré et confronté nos sources afin de
maintenir nos recherches dans une objectivité irréprochable.
23
CHAPITRE III. PRSENTATION DE RESULTAT D'ENQUETES.
III.1 INTRODUCTION.
Ici nos résultats vont se focaliser sur différents
indicateurs socio-économiques, culturels et
démographiques de la population, l'analyse de
résultats obtenus, les pistes ou voies de sorties pour contribuer
à la réduction de la pauvreté et les recommandations
générales.
Tableau N° 2 : Connaissance de la population sur les
interventions du PNUD/PAUVRETE dans la collectivité des
Bahunde.
N° Villages
|
Oui
|
%
|
Non
|
Pourcentage
|
Sake- Kimoka
|
14
|
7,60
|
50
|
27,17
|
Bweremana
|
22
|
12
|
20
|
10,86
|
Bihambwe- Rubaya
|
16
|
8,69
|
62
|
33,70
|
Effectif
|
52
|
28,29
|
132
|
71,73
|
Source : Données de l'enquête.
Il ressort de ce tableau que sur 184 personnes
enquêtées, 52 personnes soit 28,29 % déclarent avoir
attendu des activités du PNUD dans le programme de lutte contre la
pauvreté dans la collectivité des Bahunde à travers la
radio OKAPI et 71,73% soit 132 personnes n'ont pas des informations sur ce
programme du PNUD.
Tableau N° 3 : Appui du PNUD/Pauvreté selon les
différents secteurs dans la collectivité des Bahunde pour
2007-2012.
Secteurs/composante du PNUD/PLCP
|
Année 2007-2012
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Relèvement communautaire
|
2007-2012
|
123
|
66,84
|
PASMIF
|
2007-2012
|
32
|
17,40
|
Environnement et changement climatiques
|
2007-2012
|
10
|
5,43
|
Promotion des OMD et suivi du DSCRP
|
2007-2012
|
19
|
10,32
|
VIH/SIDA et autres pandémies
|
2007-2012
|
0
|
0
|
Total
|
184
|
100
|
Source : Données de
l'enquête.
Il ressort de ce tableau après analyse de ces 5
secteurs/composantes du programme de la lutte contre la pauvreté au sein
du PNUD 66,84 % de sujets enquêtés ont
bénéficié d'un appui du PNUD dans le secteur de
relèvement communautaire soit 123 personnes, 5,43% dans les projets de
l'environnement et changement climatiques et 0% dans les projets de VIH/SIDA et
autres pandémies dont ce dernier depuis 2007, aucun projet n'a
été réalisé par le PNUD/pauvreté.
24
Tableau N° 4: Interventions du PNUD/PAUVRETE dans les
différents secteurs d?interventions 2007-2012.
Secteurs
|
Nombre de projets
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Relèvement communautaire
|
2
|
123
|
65,21
|
Promotion de la micro finance
|
1
|
4
|
2 ,17
|
Environnement et changement climatiques
|
0
|
0
|
0
|
VIH/sida et autres pandémies
|
0
|
0
|
0
|
Promotion des OMD et DSCRP
|
2
|
57
|
32,60
|
Total
|
4
|
184
|
100
|
Sources : Données de
l'enquête.
En analysant ce tableau, 2 projets ont été
réalisé dans le secteur de relèvement communautaire 2
projets ont été réalisé dans la collectivité
des Bahunde ayant trait à la réinsertion des ex - combattants par
la remise des intrants de pèche .120 sujets enquêtés
principalement les ex - combattants démobilisés sur l'axe Sake,
Nzulo et Bweremana ont bénéficié d' un appui en
réinsertion.
32,60% des sujets enquêtés soit 60 personnes pour
5 ans déclarent avoir reçu un appui du programme de la lutte
contre la pauvreté dans le projet de la promotion des OMD principalement
dans le secteur du VIH/SIDA
Dans le secteur de PASMIF, 2 sujets enquêtés
déclarent avoir reçu un appui en micro finance pour 2010.
Tableau N° 5 : Niveau de
Participation/implication des bénéficiaires des projets de PNUD
/PLCP dans l'analyse de besoins sociaux économiques de la
population
Niveau de participation/secteurs
d'activités
|
Effectif de participants
|
Pourcentage
|
Etude de marché /analyse de l'environnement socio
économique de la population
|
30
|
16,30
|
Participation à la prise de décision
|
22
|
12
|
Mise en oeuvre des projets
|
76
|
41,30
|
Suivi et évaluation
|
56
|
30,43
|
Total
|
184
|
100
|
.
Source : Données de l'enquête
Il ressort de ce tableau que, le niveau de participation de
population bénéficiaire des projets du programme de lutte contre
la pauvreté au niveau de l'étude de marché local est
inferieur par rapport à la participation de la population dans la mise
en oeuvre, c'est à dire 16,30% de sujets enquêtés soit 30
personnes participent à l'analyse de besoins sociaux
25
économiques de la population sur 184 personnes
enquêtées et 12% soit 22 personnes participent à la prise
de décision sur l'exécution de programme.
Niveau de Participation des bénéficiaires
des projets de PNUD /PLCP dans l'analyse de besoins sociaux économiques
de la population
Effectif de participants Etude de marché
/analyse de
Pa
l'environnement socio
économique de la population
30 rtic
8%
Etude de marché /analyse de l'environnement
socio économique de la population Participation à
la prise de décision
Mise en oeuvre des projets
Effectif de participants Total 184 50%
ipation à la prise de décision
22
6%Effectif de participants Mise en oeuvre des
projets
76
21%
Suivi et évaluation
Effectif de participants Suivi et
évaluation 56 15%
GRAPHIQUE du tableau N°5
Tableau N° 6 : Niveau de communication entre
population et le PNUD/PLCP dans la mise en oeuvre de projets.
Localités
|
Efficace
|
Non efficace
|
Inexistant
|
Effectif
|
%
|
Village Sake
|
8
|
23
|
33
|
64
|
34,78
|
Village Shasha- Bweremana
|
12
|
26
|
40
|
78
|
42,40
|
Village Bihambwe- Rubaya
|
10
|
10
|
22
|
42
|
22,82
|
Effectif
|
30
|
59
|
95
|
184
|
100
|
Source : Données de
l'enquête.
La communication entre la coordination du programme de lutte
contre la pauvreté au sein du PNUD et la population
bénéficiaires dans la collectivité des Bahunde en
territoire de Masisi est déclaré inexistant, 51,63% soit 95
sujets enquêtés sur 184 déclarent n'est pas être en
communication avec le bureau pauvreté du PNUD et 16,30% atteste
l'efficacité de la communication entre le PNUD/pauvreté et les
bénéficiaires.
26
Tableau N° 7 : Appréciation de
retombées du PNUD/PAUVRETE par la population de
la collectivité des Bahunde pour la période de
2007-2012.
Appréciation
|
Hommes
|
Femmes
|
Effectif
|
%
|
Efficace et satisfaisant
|
18
|
16
|
34
|
18,48
|
Moyens
|
20
|
6
|
26
|
14,13
|
Insuffisant
|
55
|
22
|
77
|
41,9
|
Insatisfaisant
|
35
|
12
|
47
|
25,54
|
Total
|
|
|
|
100
|
Source : Données de
l'enquête.
Il ressort de ce tableau que sur un effectif de 184 sujets
enquêtés , 41,9 % soit 77 personnes enquêtées
déclarent l'aide du PNUD insuffisant dans la collectivité des
Bahunde et 25,543 % soit 47 personnes ont déclaré inefficace
l'appui du PNUD dans son programme de lutte contre la pauvreté dans la
collectivité des Bahunde en territoire de Masisi.
|
|
|
|
%; Total; 10
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Hommes Femmes
|
|
|
|
|
|
%; Insuffisant;
|
|
Effectif %
|
|
|
41,9
|
%; Efficace satisfaisant;
|
et
18,48
|
|
%; Insatisfaisant
25,54
|
;
|
|
%; Moyens
;
|
14,13
|
|
|
|
0
GRAPHIQUE DU TABLEAU N° 7 :
Appréciation de retombées du PNUD/PAUVRETE par la population
de la collectivité des Bahunde pour la période de
2007-2012
27
Tableau N° 8 : Répartition des besoins
réels de la population selon leurs hiérarchisations
et priorités dans la lutte contre la
pauvreté.
Besoins prioritaires pour réduire la
pauvreté et vulnérabilité des populations
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Besoins en eau et assainissement
|
26
|
14,130
|
Besoins en élevage et agriculture
|
70
|
38,04
|
Artisanat et formation des jeunes à l'emploi
|
53
|
28,804
|
Moyens de subsistances et micro crédit
|
22
|
12
|
Education
|
13
|
7,0
|
Effectif
|
184
|
100
|
Source : Données de terrain
Selon la population de la collectivité des Bahunde en
territoire de Masisi, les besoins les plus fondamentaux actuels pour
réduire la pauvreté sont principalement l'agriculture et
élevage avec 38% soit 70 sujets enquêtés qui ont
jeté leur choix sur cette activité comme principale source de
revenu de ménages capable de réduire la pauvreté, il s'en
suit avec la formation/création de l'emploi pour les jeunes 28,804% soit
53 sujets enquêtés qui préfèrent relancer les
activités de création de l'emploi pour les jeunes des
oeuvrés et enfin les besoins en eau et assainissement dont 14,130%
expriment les besoins
28
III.1.1. CARACTERISTIQUES SOCIO - ECONOMIQUES
ET DEMOGRAPHIQUES DE POPULATION PAUVRES.
L'appréhension du phénomène de
pauvreté à travers ces caractéristiques peut fournir
des éléments utiles pour cibler les actions
visant à améliorer les conditions de vie des pauvres. En effet,
pour proposer des politiques qui peuvent aider à réduire la
pauvreté, il faut dans une première phase, spécifier les
caractéristiques qui peuvent être corrélées avec le
phénomène, et dans une seconde phase, proposer des politiques
efficientes à tous les niveaux.
Tableau N° 9 : Répartition des
Indicateurs socio économiques de ménages dans
la collectivité des Bahunde en territoire de Masisi.
Indicateurs d'impact
|
Période
|
Pourcentage
|
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
|
Amélioration du pouvoir d'achat des ménages
|
14
|
6
|
10
|
2
|
2
|
12
|
25
|
Revenu de la production
|
12
|
9
|
4
|
4
|
4
|
4
|
20,10
|
Amélioration de leurs revenus familiaux
|
17
|
4
|
2
|
1
|
3
|
4
|
16,85
|
Augmentation du seuil de pauvreté
|
27
|
3
|
4
|
10
|
10
|
20
|
40 ,22
|
Effectif
|
70
|
22
|
20
|
17
|
19
|
40
|
100
|
Source : Données de l'enquête.
Du point de vue amélioration du pouvoir d'achat des
ménages dans la collectivité des Bahunde en territoire de Masisi,
on enregistre un taux de 25% pour 2007 à 2012 sur une population
enquêtée de 184 personnes , 20,10% pour l'améliorations du
revenu de la
production , 16,84% pour l'améliorations de revenus au
niveau familial et une augmentation du seuil de la pauvreté de
40,217%, ce justifie la présence de la pauvreté dans la
collectivité. Ici, le tableau N° 8, nous signale
que le seuil de la pauvreté chez les ménages pauvres a
sensiblement augmenté en 2012 et 2007 par rapport aux autres
années.
Tableau N° 10 : Source de revenu pour la
population dans la collectivité chefferie de Bahunde en territoire de
Masisi dans la réduction de la pauvreté
Secteurs d'activités
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Ventes de produits agricoles ou de l'élevage
|
55
|
30
|
Salaire
|
31
|
16,84
|
Bénéfice de transactions commerciales
|
36
|
19,56
|
Vente de patrimoine foncier
|
30
|
16,30
|
Dividende tiré dans les projets du PNUD/PLCP
|
10
|
5,43
|
Vente des meubles
|
22
|
12
|
Effectif
|
184
|
100
|
Source : Données de l'enquête.
29
Le résultat de l'analyse dans ce tableau nous indique
que la principale source de revenu de ménages dans la
collectivité des Bahunde pour réduire la pauvreté reste la
vente de différents produits agricoles pendant la récolte et de
l'élevage de petit bétails, les volailles et les gros
bétails . La vente de produits agricoles et de l'élevage
constitue une source de revenu pour 30% des sujets enquêtés soit
55 personnes et 5,43% soit 10 personnes tirent leur revenu dans le programme de
lutte contre la pauvreté du PNUD.
Tableau N° 11 : Répartition de
dépenses annuelles de consommation de ménages selon le statut
de pauvreté dans la collectivité des Bahunde en territoire de
Masisi
Poste de dépenses de consommation annuelle.
|
Statut de pauvreté
|
Effectif pauvre par an
|
Effectif non pauvre par an
|
Autoconsommation
|
15
|
8,15
|
22
|
11,96
|
Achat alimentaire
|
42
|
22,83
|
36
|
19,57
|
Habillement
|
33
|
17,93
|
45
|
24,46
|
Education
|
18
|
9,78
|
20
|
10 ,87
|
Loyer maison
|
12
|
6,52
|
14
|
7,61
|
Soins médicaux
|
24
|
13
|
23
|
12,5
|
Transport
|
14
|
7,60
|
15
|
8,15
|
Communication
|
10
|
5,43
|
6
|
3,26
|
Loisir
|
16
|
8,70
|
2
|
1,1
|
Total
|
184
|
100
|
|
100
|
Source : Données de l'enquête
Il ressort dans ce tableau que deux éléments
entrent dans la détermination d'un seuil de pauvreté basé
sur la consommation. Il s'agit d'une part des dépenses
nécessaires pour assurer le minimum de nutrition et d'autre part d'un
minimum de dépenses non alimentaires nécessaires pour pouvoir
participer à la vie quotidienne de la société. En d'autres
termes, les personnes relativement plus aisées consacrent en moyenne un
pourcentage plus faible dans leurs dépenses totales à
l'alimentation. Les ménages pauvres consacrent leur budget dans l'achat
alimentaire soit 22,83% soit 42 personnes pauvres/an et 24,46% de non pauvres
consacrent leurs ressources dans l'habillement pour chaque année.
L'analyse du tableau ci-dessus fait ressortir que l'alimentation
tout statut confondu occupe une place importante dans le foyer. Les
dépenses totales de consommations (alimentaires, non alimentaires) des
ménages non pauvres sont largement plus élevées que celles
des pauvres. Graphique du tableau N°11 :
Répartition de dépenses annuelles de consommation
de
ménages selon le statut de pauvreté
dans la collectivité des Bahunde en territoire de
Masisi
30
Repartition des dépenses annuelles de consommation
de ménage selon le
statut de pauvreté Statut de
pauvreté
Pauvre par an 15 42 33 18; Soins médicaux;
24
Statut de pauvreté
Statut de pauvreté
Pauvre par an 15 42
Pauvre par an 15 42
33 18; Transport; 14
33 18; Loyer maison;
Statut de
12
pauvreté
Pauvre par an 15
42 33 18;
Communication;
10
Statut de pauvreté Pauvre par an 15 42 33
18; Total; 184
Loyer maison Soins médicaux Transport
Communication Loisir
Total
Statut de pauvreté Pauvre par an 15 42 33
18; Loisir; 16
Tableau n° 12 : part de dépenses de
consommations dans les ménages pauvres.
Poste de dépenses
|
Ménages pauvres
|
Alimentaires
|
Valeur
|
%
|
Auto consommation
|
40
|
21,74
|
Achat alimentation (Achetés sur le marché
|
52
|
28,26
|
Non alimentaire
|
|
|
Habillement
|
18
|
10
|
Loyer
|
12
|
6,52
|
Soins médicaux
|
20
|
10,87
|
Transport
|
36
|
20
|
Loisir
|
6
|
3,26
|
Total
|
184
|
100
|
Source : Données de terrain.
Quant aux autres dépenses non alimentaires,
l'incapacité des ménages pauvres de disposer de fonds
nécessaires pour la satisfaction de leurs besoins essentiels pour la
survie, montre la faiblesse des montants alloués à certaines
dépenses de consommation particulièrement l'habillement (10%), le
loisir (3,26%). De plus, la précarité de leur condition
d'existence fait en sorte qu'ils dépensent plus dans le transport et les
soins médicaux que dans les autres dépenses. Ainsi, les
ménages pauvres dépensent plus dans l'achat des aliments non
équilibrés (28,26%) que dans les autres dépenses. Il est
suivi des dépenses d'auto consommation (21,74%) et des autres
dépenses (loyer 6,52% et loisirs 3,26%).
31
Tableau N° 13 : Indicateurs de la
pauvreté selon l'âge du chef de ménages dans
la collectivité des Bahunde(pourcentage)
Groupe d'âge du chef de ménages.
|
Non pauvre
|
Pauvre
|
Total en %
|
15-24
|
65,5
|
34,5
|
100
|
25-29
|
58,5
|
41,5
|
100
|
30-34
|
51,1
|
48,9
|
100
|
35-39
|
45,2
|
54,8
|
100
|
40-44
|
44,4
|
55,6
|
100
|
45-49
|
35,6
|
64,4
|
100
|
50-54
|
40,5
|
59,5
|
100
|
55-59
|
43,6
|
56,4
|
100
|
60-64
|
48,3
|
51,7
|
100
|
65-69
|
43,6
|
56,4
|
100
|
70-74
|
44,9
|
55,1
|
100
|
75-79
|
50,4
|
49,6
|
100
|
80 et Plus
|
49,0
|
51,0
|
100
|
Total
|
47,0
|
53,0
|
100
|
Source : Données de terrain.
La pauvreté des ménages augmente au fur et
à mesure que l'âge des chefs de ménages augmente. En effet,
34,5% de non pauvres sont des chefs de ménages dont l'âge varie
entre 15-24 ans et 64,4% chez les pauvres dont l'âge 45 - 49 ans sont
pauvres. 50,4% soit 75-79 ans sont des ménages non pauvres et 49,6% sont
des ménages pauvres dont leur âge varie entre 75-79ans. Toutefois,
les données statistiques du tableau N°13 nous montre que le
degré de pauvreté de ménages et en corrélation avec
l'âge. Il ressort du tableau ci-dessus que les proportions de pauvres
augmentent de manière régulière en fonction de l'âge
du chef de ménage jusqu'à 50 et 54 ans, passant ainsi de 59,5%
à 54 -55 ans à 64,9% à 45-49 ans.
Tableau N° 14 : Répartition de la
population selon le statut de pauvreté dans la collectivité des
Bahunde pour 2007-2012.
Statut de pauvreté
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Non pauvre
|
60
|
32,60
|
Pauvre
|
124
|
67,40
|
Ensemble
|
184
|
100%
|
Source : Données de terrain,
Dans l'analyse de ce tableau N° 14, le taux de la
pauvreté auprès de la population pauvre s'élève
à 67,40% contre 32,60% chez les non pauvres dans la collectivité
des Bahunde. La
32
proportion de pauvres dans une population est certes un
indicateur important, mais pouvoir les localiser est d'une extrême
nécessité car, selon des études portant sur le sujet,
parmi les facteurs qui influencent la pauvreté figure le milieu de
résidence. La location des pauvres permet de mieux asseoir une politique
allégeant la souffrance de cette tranche de la population en menant des
actions concrètes et ciblées sur le terrain.
GRAPHIQUE DU TABLEAU N° 14 :
Répartition de la population selon le statut de la pauvreté
dans la collectivité des Bahunde.
Tableau N° 15 : Répartition des
ménages pauvres selon la situation matrimoniale du chef
de ménage (%)
Statut matrimonial
|
Effectif
|
%
|
Marié monogame
|
31
|
16,84
|
Célibataires
|
15
|
8,15
|
Divorcé/séparé
|
14
|
7,60
|
Veuves
|
63
|
34,24
|
Veufs
|
16
|
8,70
|
Marié polygame
|
45
|
24,46
|
Total
|
184
|
100
|
Source : Données de l'enquête.
L'analyse de ce tableau, les résultats nous a
confirmé que 34,24% des ménages dirigés par des veuves
sont les plus affectés par la pauvreté, suivi de mariés
polygames avec 24,46% ; 16,84% mariés monogames ; 8,15% des
célibataires et les divorcés/séparés occupent la
dernière place dans la pauvreté soit 7,6%.
De ce qui précède, on peut retenir que la
situation sexo-matrimoniale des chefs de ménages peuvent influencer leur
statut de pauvreté ainsi que celui des populations qui en
dépendent.
33
Tableau N° 16 : Répartition de
ménages selon le niveau d'instruction dans la
collectivité
des Bahunde.
Niveau d'instruction
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Alphabétisation fonctionnelle
|
36
|
19,56
|
Analphabètes
|
65
|
35,32
|
Secondaire
|
20
|
10,86
|
Education universitaire
|
8
|
4,34
|
Primaire
|
55
|
30
|
Total
|
|
100
|
Source : Données de
l'enquête.
Il ressort de ce tableau ci-dessus que, les taux
d'analphabétisme chez les ménages dans la collectivité de
Bahunde reste largement supérieurs au nombre des intellectuels. Dans ce
tableau 35,32% des sujets enquêté sont analphabètes dans la
collectivité de Bahunde en territoire de Masisi, 30% ont un niveau
primaire, ce qui est un facteur de sous développement sur le plan
éducatif avec comme conséquence augmentation du taux de la
pauvreté dans le ménage. Parmi les personnes membres des
ménages dont le chef a un niveau d'études supérieures soit
4,34%, la prévalence de la pauvreté est faible: ceci indiquerait
l'importance du facteur éducatif dans la valorisation du capital humain
et lutter contre la pauvreté. Les indicateurs sur l'éducation
occupent également une place centrale dans les OMD, et ce, autant en
termes absolus (accroissement du niveau d'instruction générale,
en particulier dans l'enseignement primaire) qu'en termes relatifs
(réduction de l'écart hommes femmes dans l'alphabétisation
des adultes et dans l'instruction à tous les niveaux.
Tableau N° 17 : Indicateurs de Pauvreté
et statut de l'emploi du chef de ménage dans la collectivité
des Bahunde en territoire de Masisi.
Statut dans l'emploi
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Employeurs dans les ONG /coopératives
|
24
|
13
|
Employeur dans les services publics
|
18
|
9,78
|
Travail à son propre compte
|
46
|
25
|
Employé de maison
|
12
|
6,52
|
Apprentis non payé
|
10
|
5,43
|
Sans occupation dans le milieu
|
44
|
24
|
Commerçants
|
20
|
10,86
|
|
184
|
100
|
Source : Données de
l'enquête.
L'analyse fait ressortir que la pauvreté toucherait
beaucoup plus les personnes dont le chef de ménage travaille à
son propre compte avec (25%), suivi de sans occupation dans les villages avec
24% de cas, des commerçants (10,86%) et dans une moindre mesure les
employeurs dans les ONG et Coopératives (13%), employés dans des
maisons 6,52%, les personnes sans occupation dans le milieu affichent un
indicateur de pauvreté élevée dans le milieu ceci se
34
justifie par le mange d'une politique de création
d'emploi pour les jeunes dans la collectivité des Bahunde. Cette
situation pourrait encore s'expliquer par le fait que, le plus souvent, les
personnes qui travaillent pour leur propre compte sont des agriculteurs et ceux
exerçant d'autres petits métiers du secteur informel (tabliers,
petits commerçants, etc.) et dont le revenu est relativement faible.
Tableau N° 18: Répartition des
ménages ayant accès services essentiels de base dans
la collectivité des Bahunde.
Services essentiels de base
|
|
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Eau potable et assainissement
|
|
|
46
|
25
|
Accès aux soins médicaux et
consultation par un médecin
|
à
|
la
|
23
|
12,5
|
Logement décent
|
|
|
35
|
19
|
Infrastructures routières
|
|
|
18
|
10
|
Moyens de transport en commun
|
|
|
32
|
18
|
Epargne et crédit
|
|
|
30
|
16,30
|
Total
|
|
|
184
|
100
|
Source : Données de
l'enquête.
Il ressort de ce tableau que 25% de ménages dans la
collectivité des Bahunde n'ont pas l'accès à l'eau
potable, hygiène et de l'assainissement, suivi de 18% de sujets
enquêtés ont l'accès limités aux moyens de transport
en commun, 16,30% soit 30 sujets enquêtés ont l'accès
à l'épargne et crédit dans la collectivité des
Bahunde ; 12,5% ont été consultés par un médecin
spécialiste et aux soins médicaux.
Tableau N° 19 : Niveau de la pauvreté
pour 2004-2006 dans la collectivité chefferie des
Bahunde.
Profil de pauvreté
|
2003-2004
|
2005-2006
|
Pauvre
|
61,4%
|
62,1
|
Non pauvre
|
38,6%
|
37,9%
|
Total
|
100%
|
100%
|
Source : Rapport d'enquête sur les conditions de
vie des ménages dans le territoire de Masisi par l'ONG CADERCO 2006, et
BAD 2007.
Il ressort de ce tableau que l'enquête menée en 2006
par l'ONG CADERCO et du BAD en
RDC en 2007 montre que la pauvreté dans la
collectivité des Bahun desvarie selon le contexte sociopolitique
caractérisé par la persistance des groupes armés dans le
territoire de Masisi notamment la création du mouvement Maî
Maî et d'autres milices armées. Dans ce même tableau, on
observe un taux d'augmentation 0,7% du taux de la pauvreté et une
diminution de 0,7% chez les non pauvres dans la collectivité des Bahunde
de 2004-2006.
35
III.2DISCUSSION ET ANALYSE DE RESULTATS.
Eliminer l'extrême pauvreté et la faim reste le
premier Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD). Le
PNUD dans son plan d'action prioritaire 2007-2009 s'est fixé 5
composantes stratégiques notamment le relèvement communautaire,
environnement et changement climatique, promotion des OMD et suivi du DSCRP
PASMIF, VIH sida et autres pandémies.
Au cours de l'analyse de résultats obtenus sur terrain,
on constate que dans le tableau N°3, le seul secteur du relèvement
communautaire du PNUD-PLCP a été opérationnel sur le
terrain.
Le résultat de l'analyse dans ce tableau N°2
montre que, 2 micros projets ont été réalisés avec
21% de sujets enquêtés qui ont seulement
bénéficié
Dans ce même tableau, le résultat de
l'enquête prouve que 65% des sujets enquêtés ont tiré
du bénéfice dans ce secteur. Le secteur de la micro finance qui
constitue un pilier dans la réduction de la pauvreté à
travers les projets de relance économique de la population occupe 0% en
terme de réalisations. Quelques avancées significatives se sont
observées avec 17,40% dans le secteur du VIH/Sida et autres
pandémies.
Le nombre des projets qui devraient être mis en oeuvre
par le PNUD-PLCP n'ont pas été réalisé et se
justifie par de multiple raisons, notamment les contraintes de la guerre.
En interprétant le tableau N°4, un constat se
dégage que le nombre des projets réalisés dans le
programme de lutte contre la pauvreté n'ont pas satisfait aux besoins
réels de la population de la collectivité de Bahunde. Pour
pallier à cette insuffisance de la non satisfaction des besoins
essentiels de base, ( tableau N°4).
C'est ainsi que dans les déclarations du PNUD ce
dernier prévoie dans son plan d'action prioritaire 2013-2014 mettre en
oeuvre dans le programme de lutte contre la pauvreté notamment le
relèvement communautaire et cohésions sociales dans la
collectivité/chefferie de Bahunde.
La mise en oeuvre des OMD rentre dans les priorités du
PNUD. Selon le résultat, les enquêtés dans le tableau
N°3 ; 32,60% soit 57 sujets enquêtés ont
bénéficié des projets dans le cadre de la mise en oeuvre
des OMD notamment dans l'élimination de l'extrême pauvreté
et la faim.
En rapport avec l'information et la participation de la
population bénéficiaire dans l'analyse des besoins, sur 184
sujets enquêtés, 16,3% soit 30 personnes participent à
l'analyse des besoins prioritaires. De l'analyse des besoins jusqu'à
l'évaluation il se remarque que la population est souvent exclue
à toutes les décisions possibles notamment dans la mise en
36
oeuvre de projet dont seulement 41,3% ont été
concernés par la mise en oeuvre et 30,43% participent au suivi et
évaluation de projets appuyés par le PNUD.
Cette population est constituée des autorités
locales, quelques représentants des bénéficiaires et les
animateurs de projet. Selon les analyses dans le tableau N°4, l'effectif
participant à l'étude de marché par le PNUD et d'autres
ONG sont très réduites. Nous avons été
informés que certains projets sont imposés à la population
sans connaitre leurs problèmes réels qui les affectent. Tel est
le cas des ex combattants qui reçoivent des AGR, à travers l'ONG
CARITAS appuyé par le PNUD dans le territoire de Masisi. Ces
interventions sont dites hors besoins de la population par rapport aux
potentialités économiques existantes.
Selon le résultat de l'enquêté, le tableau
N° 5 indique le niveau de communication avec PNUD programme
pauvreté et les bénéficiaires est faible et inefficace.
Dans les villages de Sake-Shasha, Bweremana et Rubaya, les
résultats de l'enquête nous ont montré que la population
dans ces villages ne maitrise pas les différents programmes
développés par le PNUD dans la lutte contre la pauvreté.
Sur un effectif de 184 sujets enquêtés 51,63% ont
déclaré inefficace la communication entre les
bénéficiaires et le bureau du PNUD pauvreté, 32% ont
déclaré insuffisance et 16,3% ont déclaré qu'il
existe une bonne communication entre les bénéficiaires et le
PNUD. Après l'analyse de ce tableau, un constat s'est
dégagé selon lequel que l'insuffisance de cette communication
constitue l'un des facteurs de l'émergence de la pauvreté pour la
population.
S'agissant de l'appréciation de l'impact des projets de
développement du PNUD dans la réduction de la pauvreté,
sur un effectif de 184 sujets enquêtés, 25,54% ont
déclaré insuffisant l'appui du PNUD à la population dans
la collectivité de Bahunde ; 41,9% les déclarent l'appui
inefficace et 12,47% de sujets enquêtés disent être
satisfaits par le programme du PNUD.
Ce résultat prouve que l'impact du programme de lutte
contre la pauvreté à travers de différentes composantes
est moins visible sur les conditions socio-économiques de la population
dans la collectivité des Bahunde.
Cet état se justifie par une faible visibilité
des interventions du PNUD dans le relèvement communautaires et relance
économiques en faveur de la population, dans laquelle la
durabilité des résultats a été mise en cause.
Pour réduire la pauvreté, la population dans la
collectivité des Bahunde en territoire de Masisi a identifié 5
besoins fondamentaux selon les potentialités de leurs milieux.
37
L'analyse du tableau N°7 nous a montré les cinq
besoins fondamentaux des populations justifiées par la relance dont 38%
de sujets enquêtés ont identifiés l'agriculture et
l'élevage comme source de revenu familial en première
priorité.
Dans ce même tableau, le secteur de l'artisanat et la
formation des jeunes sans occupation à l'emploi a été
jugé en seconde priorité par 28,80% de sujets
enquêtés ; 14,13% ont exprimé leurs besoins en eau potable
pour réduire le taux de mortalité lié aux maladies
hydriques.
Ce tableau nous a permis de déduire que, la relance
agro pastorale, la promotion de l'entrepreneuriat pour les jeunes et le
renforcement des moyens de substances constituent des facteurs de revenu et
contribuent à la réduction de la pauvreté. (Tableau
N°7).
L'analyse du tableau N°8 nous présente un
résultat sur les indicateurs socio économiques de la population,
c'est-à-dire l'impact socio-économique des projets de
développement du PNUD dans la réduction de la pauvreté.
Pour l'année 2007-2012, 25% de l'ensemble de la
population de la collectivité des Bahunde dans le Masisi ont vu leur
pouvoir d'achat s'améliorer par l'accès aux ressources locales,
aux moyens de transport, à l'alimentation et aux soins
médicaux.
Pour 2007-2012, la population de la collectivité a pu
améliorer leur niveau socio éducatif caractérisé
par l'accès aux soins, l'éducation de base et 16,84% pour
2007-2012 ont eu l'accès aux revenus familials
caractérisés par le salaire obtenu dans différents
services, de l'élevage, de la production agricole et d'autres
activités lucratives.
Du point de vue augmentation du seuil de la pauvreté,
le tableau N°9montre encore l'ampleur de la pauvreté avec un seuil
de la pauvreté de 38% pour 2007 ; 11,95% pour 2008 ; 10,86% pour 2009 ;
9,23% pour 2010 ; 10,32% pour 2011 et 21,73% pour 2012 dans les ménages.
Cette pauvreté est caractérisée par le mange de revenu,
délestage alimentaire (pas de repas régulier et parfois
constitués de patates douces sans sel ni huile et certains
ménages dirigés par les personnes âgées vivent de la
mendicité les jours de marché)41.
Selon une étude menée par le ministère du
plan en 2005, 14,7% des familles prennent un repas par jour ; 72,1% consomment
deux fois et 2,2% consomment moins d'un repas et souvent par délestage
alimentaire.
Enfin pour 2007-2012 ; 40,22% vivent en dessous du seuil de la
pauvreté dans la collectivité des Bahunde.
En rapport avec la source de revenu pour cette population,
seulement 5,43% tirent leur revenu dans les projets de développement
appuyés par le PNUD et 30% dans les ventes des produits agricoles et de
l'élevage (Tableau N°9), 19,5% vient de bénéfices de
transactions
41 Enquête sur les conditions de
vie de ménages au Nord-Kivu, 2005 (DCRP), P.127.
38
commerciales caractérisées par la vente de
denrées alimentaires à moindre coût, la vente de
pétrole et produits cosmétiques par leur propres moyens et 16,30%
vendent leur patrimoine foncier pour survivre et faire face à la
pauvreté (tableau N°10).
Dans le tableau N°10 sur la répartition de
dépenses annuelles de consommation, 3,15% de pauvres vivent de
l'autoconsommation ; 22,83% de l'achat alimentaire chez les pauvres et 24,46%
affectent leurs ressources dans l'habillement ; 19,57% dans l'achat alimentaire
chez les non pauvres 22,83% chez les pauvres.
Ici, on constate que dans le tableau N°9, la population
de la collectivité des Bahunde n'a pas une culture d'investissement,
mais plutôt, elle travaille pour vivre le jour au jour.
Dans le tableau N°11, on constate que le ménage
pauvre vit en dessous du seuil de la pauvreté avec 0,75$par jours et
1,05$ par jour chez les non pauvres, c'est-à-dire la pauvreté
affectée toute la population à des dimensions différentes.
Nous pouvons dire que les 6 ménages sur 10 n'arrivent pas à
subvenir à leurs besoins alimentaires et non alimentaires selon le
profil de la pauvreté.
Dans l'analyse du tableau N° 14, le résultat de
l'analyse nous a montré que 67,40% sont pauvres dans la
collectivité de Bahunde et leur pauvreté les affectent sous
plusieurs dimensions, c'est-à-dire la pauvreté alimentaire et non
alimentaire et monétaire.
Dans l'analyse du tableau N°15, les ménages les
plus touchés par la pauvreté sont les veuves avec 34,24% sont les
plus touchées par la pauvreté ; suivi de mariés polygame
avec 24,46% de sujets enquêtés ainsi que les mariés
monogames soit 16,84%. Les célibataires avec 8,15% qui se justifient par
l'insatisfaction de besoins essentiels de base (emploi, éducation,
santé etc.).
Le développement d'une entité passe par un
système éducatif adéquat et performant. Selon le
résultat de nos enquêtes 67,40% (tableau N°14) des personnes
sont pauvres. A priori, le taux élevé de pauvreté peut
s'expliquer entre autre par la faiblesse du taux de scolarisation.
Le tableau N°16, de l'analyse montre que le taux
d'analphabétisme est très élevé dans la
collectivité des Bahunde avec 35,32%.
Cet analphabétisme est du au manque d'accès
à l'école primaire et secondaire. Ainsi 4,34% ont l'accès
aux études universitaires. Il faut aussi remarquer que la
pauvreté varie selon le niveau d'instruction et au fur à mesure
que le dernier augmente, la pauvreté diminue.
Ceci nous amène à mettre l'hypothèse
selon laquelle le niveau d'instruction a une influence sur la pauvreté,
c'est-à-dire plus le niveau d'instruction augmente, plus le niveau de la
pauvreté baisse.
39
Autrement dit, une augmentation du taux de scolarisation
où une diminution du taux d'analphabétisme aujourd'hui à
35,32% conduira sans nul doute à une réduction sensible de la
pauvreté.
L'analyse du tableau N°17, indique que 24% des sujets
enquêtés sont touchés par la pauvreté sont des
personnes sans occupation ; 25% sont de travailleurs indépendants
(propre compte) et 5,43% des apprentis non payé.
Cette situation pourrait s'expliquer par le fait que ; dans la
collectivité des Bahunde, les personnes indépendantes qui
travaillent pour leur propre compte notamment les éleveurs et
agriculteurs et ceux exerçant d'autres petits métiers du secteur
informel (petit artisan, commerçant, ect...) sont plus pauvres que les
chefs des ménages salariés ou employés. Les conditions de
vie semblent être meilleurs (tableau N°17).
Parlant des autres services essentiels de base, de nos
enquêtés 25% utilisent de l'eau potable ; 12,5% ont l'accès
aux soins médicaux ; 6% au logement décent et 2,17% aux
activités d'épargne et crédit.
Dans le domine de l'eau potable, des efforts ont
été faits dans le milieu, puisque 46 personnes pauvres sur 184
consomment de l'eau propre. Pour la santé 12,5% soit 23 sujets
enquêtés sont soignés dans de différents Centres de
santé à l'hôpital de général
référence de Kirotche. La santé est l'un des principaux
facteurs du bien-être et est le 5ème objectif du
millénaire pour le développement. C'est ainsi que l'accès
pour toute la population a un centre de santé, aux moyens de transport,
à l'épargne et crédit est considéré comme
une priorité de l'action du gouvernement provincial du Nord-Kivu.
Dans le tableau N° 19, il s'observe une augmentation du
taux de la pauvreté allant de 2004-2006 avec un taux de 0,7% chez le
pauvre et d'une diminution de 0,7% chez le non pauvre. Il faut signaler que la
population touchée par cette pauvreté est
bénéficiaire des actions humanitaires du PNUD et d'autres ONG
internationales depuis 2004.
40
III.3VOIES DE SORTIEDANS L'AMELIORATION DE LA POLITIQUE
DE DEVELOPPEMENT VERS UNE REDUCTION DE LA PAUVRETE DANS LA
COLLECTIVITE DES BAHUNDE EN TERRITOIRE DE MASISI.
III.3.1 INTRODUCTION.
Pour ce chapitre, nous voudrions proposer des orientations
basées sur le
développement humain et durable pour la
collectivité des Bahunde, en termes des voies de
sorties aux quelles les Agences, le gouvernement et les autres
ONG Nationales et Internationales devront s'atteler pour juguler la
pauvreté.
A l'issue de cette analyse, cette partie a pour objet de
proposer des solutions stratégiques pour une meilleure réduction
de la pauvreté.
De ce fait, les axes stratégiques proposés
reprennent souvent les solutions au niveau
local.
III.3.2 VOIES DE SORTIE POUR REDUIRE LA PAUVRETE DANS LA
COLLECTIVITE DES BAHUNDE EN TERRITOIRE DE MASISI
III.3.2.1 La relance des activités agro
pastorales, de l'élevage et l'octroie des microcrédits
Il s'agit de mettre en oeuvre les actions permettant
d'améliorer leur productivité
animale et le revenu agricole considéré comme
l'un des moyens pour réduire la pauvreté est d'assurer au moins
l'autosuffisance alimentaire.
Des mesures appropriées permettront d'augmenter la
productivité et améliorer sensiblement le niveau de revenu des
pauvres. Il s'agit de proposer des actions qui permettent de lever les
obstacles au développement de l'agriculture notamment l''encadrement
technique pour aider les paysans à améliorer les systèmes
de production et à mieux s'organiser. Il faut donc favoriser
l'approvisionnement en intrants et l'équipement agricole aux plus
pauvres. Par ailleurs, un accent particulier doit être mis sur
l'organisation des producteurs de semences et de géniteurs
améliorés en réseau pour rendre ces semences accessibles
aux producteurs.
L'accès des pauvres aux crédits est
également indispensable pour leurs permettre d'investir dans des
secteurs plus productifs comme les activités non agricoles ou au moins
d'améliorer leurs conditions d'activité agricole et de
l'épargne.
Le développement du système de micro-
crédit pourrait soutenir le développement de l'agriculture mais
également les activités plus risquées, mais mieux
rémunératrices comme les activités non agricoles. Enfin,
dans cette optique, le système de crédit peut être
élargi à la fois à l'achat d'intrants et
d'équipements agricoles, en particulier pour les pauvres.
L'accès au crédit permettrait aux ménages
de diversifier les activités et ne pas se cantonner aux seules
activités agricoles pour minimiser les risques.
41
Sans désenclavement des zones rurales, il serait
difficile d'améliorer la commercialisation des produits agricoles.
L'amélioration de l'infrastructure de transport figure ainsi parmi les
mesures indispensables pour le développement de l'agriculture et de la
lutte contre la pauvreté. En attendant des financements pour le bitumage
des routes, l'Etat peut mettre en oeuvre les programmes du type HIMO, «
cash for work » ou « food for work », pour la construction ou la
réfection de voies de transports rurales.
III.3.2.2 Le renforcement du capital humain
La réduction de la pauvreté passe
nécessairement par l'amélioration de l'offre de
l'éducation, de la santé et d'autres services sociaux. Ainsi, les
interventions doivent aussi être axées sur le renforcement des
capacités et la promotion des services sociaux de base. A cet effet, la
mise en place des infrastructures doit être orientée en
priorité vers les zones enclavées pour améliorer
l'accès des plus pauvres aux services sociaux de base. Les domaines
à privilégier sont : l'éducation, la santé,
le logement et l'assainissement. . .
III.3.2.3 Amélioration de l'environnement
économique, politique, administratif et social
Il est important d'améliorer la disponibilité et
la qualité des services publics dans la collectivité de Bahunde
en territoire de Masisi à travers la réhabilitation des
bâtiments administratifs pour réduire l'exclusion sociale
(accès au système juridique et administratif) et soutenir les
activités économiques et encourager la lutte contre la corruption
et prendre des mesures à court terme et à moyen terme pour ne pas
décourager les pauvres dans leur initiative.
Il est important d'encourager les initiatives de
création d'entreprises privées et les participations au niveau
local. Il est également nécessaire de transférer une
partie des pouvoirs de prise de décisions et de responsabilités
aux collectivités locales. Enfin, on pourra encourager les regroupements
d'intérêts collectifs sous forme de mouvements coopératifs
ruraux (Associations, Comités, Groupements, Fédérations,
etc.) pour relancer les activités économiques.
III.3.2.4 Renforcement de la dynamique communautaire
comme stratégie de la lutte contre la pauvreté.
La dynamique communautaire figure parmi les cinq piliers de la
stratégie de croissance et de la réduction de la pauvreté.
Elle est entendue comme l'organisation de la population de la
collectivité des Bahunde en territoire de Masisi en association en vue
de se prendre en charge et résoudre les problèmes vitaux de la
vie quotidienne. Elle mobilise la population en vue de participer à
l'amélioration de la qualité de la vie dans un processus de
responsabilisation et de solidarité pour un développement
durable. Les ONG, les Agences du
42
système de Nations Unies, les organisations paysannes
de producteurs agricoles, l'état et les comités de la
société civile constituent le pilier de cette dynamique
communautaire.
III.3.2.5 Réduire le nombre et les salaires des
expatriés affectés dans différents programmes dans les
Agences et organisations internationales.
Pour que la population pauvre de Masisi puisse tirer profit
des interventions de développement en faveur de leurs milieux, un
constat a été remarqué selon lequel 60% de fonds sont
affectés dans la logistique et les salaires des expatriés et
autres nationaux qui occupent les postes de haut rangs et les populations
bénéficient des assistances insuffisantes pour leur moyens de
subsistances. Il est toujours important de réduire sensiblement le
nombre des expatriés et leur salaire pour augmenter l'enveloppe
prévue dans la lutte contre la pauvreté afin d'aider la
population à pouvoir réduire sensiblement la pauvreté.
III.3.2.6 Créations de tontines et de caisses ou
de mutuelles de crédit et Intégration de la dimension genre dans
toutes les politiques et actions communautaires (Gender
mainstreaming)
Les initiatives féminines collectives ou individuelles
dans le domaine financier doit être renforcées par la mise en
oeuvre de tontine qui est une épargne et une mise en commun des
ressources. Le système tontinier, construction ancienne tournée
vers l'autogestion, est une forme d'épargne palliative qui résout
certaines contingences matérielles et de resserrer les liens sociaux.
Le gender mainstreaming est une approche transversale du genre
dans toutes les actions communautaires au niveau des villages. C'est aussi la
définition d'initiatives spécifiques en faveur des femmes pour
éliminer les inégalités structurelles persistantes
III.4STRATEGIE PROPOSEE PAR LE PNUD POUR REDUIRE LA
PAUVRETE :
Le Programme de Nations Unies Pour le Développement
(PNUD) veut s'appuyer sur les quatre piliers de la stratégie de la
réduction de la pauvreté afin d'accompagner le gouvernement et le
partenaire au développement dans la promotion de la bonne gouvernance
économique et institutionnelle, consolider la paix et le renforcement
des institutions décentralisées (ETD) au niveau local, promouvoir
la croissance et la stabilité macro économique, améliorer
l'accès aux services sociaux de base et réduire la
vulnérabilité de la population dans la collectivité des
Bahunde, combattre le VIH/SIDA et soutenir la dynamique communautaire comme
voie de sorite de la pauvreté.
43
III.5 LIMITATIONS
Au cours de ce travail, nous avons connu des difficultés
d'ordre sécuritaire dans les zones où
nous avions effectué nos enquêtés ainsi que
le refus de livrer les informations par certains agents du PNUD.
D'autres difficultés sont de l'ordre financier, raison
pour la quelle notre travail n'a pas respecté l'échéance
prévue.
44
III.6PROSPECTIYES.
Eu égard à ce que précède, notre
étude a abouti à plusieurs recommandations et à plusieurs
instances pour améliorer les conditions socio-économiques de la
population de la chefferie des Bahunde à sortir dans la
pauvreté.
a) Aux Agences de nations-unies (PNUD) et aux ONG
internationales oeuvrant dans le territoire de Masisi.
Par rapport à l'atteinte des objectifs du
millénaire pour le développement OMD, le PNUD et les autres
Agences/ONG devraient s'atteler à l'élimination de
l'extrême pauvreté et la faim en s'appuyant sur les
recommandations suivantes :
? Améliorer l'accès aux services sociaux de base
(éducation, santé, emploi pour les jeunes, les femmes et les
enfants et réduire leur vulnérabilité à 70%. Cette
catégorie vulnérable a été victime de conflits
armés dans le Masisi depuis plus d'une décennie.
? Faire une analyse sectorielle de marché local du
travail et des opportunités pour la réintégration des
ex-combattants et autres groupes vulnérables. Cette analyse
socio-économique approfondie des opportunités existantes dans
chaque localité de la collectivité des Bahunde aidera les acteurs
sur terrain et le PNUD et ses partenaires à proposer des projets en
tenant compte de besoins réels et ressentis par la population locale
dans chaque milieu.
? Ici l'on doit évaluer les potentialités du
marché local du travail pour les jeunes des oeuvrés suivant le
type des secteurs et d'activités : auto-emploi, coopératives,
emploi formel, limo, activités génératrices de revenus,
promotion de la micro finance, VIl/SIDA et autres pandémie,
environnement et changement climatique.
? La collectivité chefferie des Bahunde n'est pas
dotée d'un plan de développement local. A cet effet, il est
recommandé au PNUD en tant qu'acteur clé de la mis en oeuvre du
DSRP d'accompagner les ONG locales oeuvrant dans cette zone dans
l'élaboration d'un PDL par groupement. Cette Agence doit aussi
identifier les secteurs porteurs d'emploi par localité et groupement et
justifier les évaluations des opportunités d'emploi (potentiel
économique), de marchés potentiels ou réels et de
disponibilités de matières premières.
? Que le PNUD puisse améliorer ses approches de
partenariat avec les ONG pour configurer les efforts dans la lutte contre la
pauvreté en s'appuyant sur des partenariats locaux et non aux ONGI dont
certaines ne maitrisent pas la réalité de la base.
? Créer des opportunités dans l'économie
rurale non agricole, pour un nombre croissant de la population de Masisi en
général et les jeunes en particulier. C'est un bon moyen de
sortir de la pauvreté, bien que ce secteur ait été
négligé par les ONG. Son
45
développement en tant que source de croissance et
d'emploi ; suscite un nouvel intérêt dans les villages de Masisi
à vocation purement agricole.
? Appuyer les micros-crédits et l'émergence de
Petites et Moyennes Entreprises dans la chefferie des Bahunde.
Conscient de l'importance capitale que révèlent
les micro-entreprises dans la lutte contre la pauvreté, les Petites et
Moyennes Entreprises ainsi que les associations communautaires paysannes des
producteurs constituent un enjeu stratégique indispensable pour le
développement économique et la lutte contre la pauvreté
(composante micro finance PNUD). L'émergence de ces PME dans le Masisi
permettra au PNUD, aux ONG locales et internationales de contribuer à la
croissance économique, de favoriser l'emploi à la population
surtout aux populations pauvres de la collectivité des Bahunde et
encourager les femmes à participer aux activités
économiques à travers le dynamique communautaire.
? Elaborer un plan local de Développement par
localité dans la collectivité chefferie des Bahunde afin
d'intervenir sur base de priorité et besoins réels de la
population,
b) Aux Membres du gouvernement congolais.
Nonobstant les efforts consentis par l'Etat Congolais à
travers le ministère du plan, il est recommandé à notre
gouvernement les points suivants :
1) Evaluer le niveau actuel de la réduction de la
pauvreté dans chaque collectivité dans le territoire de Masisi en
général et dans le groupement des Bahunde en particulier ;
2) Prôner une bonne gouvernance pour soutenir les
efforts de développement local axé sur la réduction de la
pauvreté ;
3) Combattre la mauvaise gouvernance observée dans la
collectivité des Bahunde caractérisé par le salaire
très faible, les taxes illicites, absence d'un Etat des droits et de
l'autorité de l'Etat dans certaines localités et la mauvaise
politique qui décourage l'investissement dans le secteur
privé.
4) En tant que dépositaire de la puissance publique,
l'Etat Congolais doit exiger et contrôler effectivement les projets de
développement des Agences de nation-Unies et des ONG internationales de
façon régulière afin d'évaluer leur impact souvent
non visible sur le terrain ;
5) L'Etat Congolais doit mettre fin à
l'insécurité dans la collectivité/chefferie des Bahunde,
c'est-à-dire éradiquer les groupes armés pour permettre
aux ONG locales, internationales et Agences des Nations Unies, de s'inscrire
dans la nouvelle vision stratégique de développement de la RDC,
de s'inscrire dans la mise en oeuvre de 8 objectifs du millénaires
46
pour le développement et de quitter le
développement l'humanitaire vers le développement durable (la
mise en oeuvre de la révolution de la modernité).
6) Consolider la stabilité micro-économique
dans la collectivité des Bahunde en territoire de Masisi, promouvoir la
bonne gouvernance et combattre la corruption pour bien réduire la
pauvreté au niveau local, ainsi que la réduction des
inégalités entre les milieux ruraux et la ville de Goma pendant
les interventions ;
7) Assurer la paix et la sécurité dans le
territoire de Masisi en général et dans la collectivité
des Bahunde en particulier, prévenir et résoudre les conflits
insulaires et sociaux, réconcilier les parties en confit, rechercher la
paix, le maintenir et l'imposer.
Enfin, à travers le DSCRP, les autorités
congolaises et les ONG de développement pourraient intervenir dans la
collectivité des Bahunde dont le niveau de la pauvreté est
à 67,40% afin d'améliorer leur niveau de vie, cela constitue une
solution d'apaisement aux problèmes socio-économiques de la
population et aux conflits insulaires qui bloquent le développement dans
cette collectivité.
C) Aux populations locales.
Pour pouvoir lutter contre la pauvreté dans la
collectivité chefferie des Bahunde, la population locale devra
s'inscrire dans une logique de dynamique communautaire qui figure parmi les
piliers de la réduction de la pauvreté ; c'est-à-dire la
population devra s'organiser en association en vue de prendre en charge leur
propre développement et résoudre les problèmes vitaux de
la vie quotidienne
Cette dynamique mobilise les populations en vue de participer
à l'amélioration de la qualité de la vie dans le processus
de responsabilisation et de solidarité pour un développement
durable dans leurs milieux. Les associations regroupant plusieurs villages,
associations paysannes, les coopératives agricoles, les caisses
d'épargnes et les mutuelles des quelles les populations
regroupées constituent le pilier de la dynamique communautaire pour
réduire la pauvreté dans leur milieu.
Nous recommandons aussi à la population de promouvoir
l'esprit d'entrepreneuriat à la base à travers les unités
de transformation de leurs propres productions vivrières et l'initiation
à l'épargne afin d'accéder aux crédits agricoles et
aux crédits-habitat.
Enfin la population de la chefferie des Bahunde doit jouir et
s'approprier de leur plans locaux de développement entant qu'outils de
réduction de la pauvreté à soumettre au passage de chaque
intervenant dans leurs milieux réspectifs.
47
IV.CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre travail de fin de cycle de Master en
Développement Communautaire et durable qui porte sur «
Analyse de Retombées des projets de développement des Agences du
Système de Nations Unies dans la Réduction de la Pauvreté
en territoire de Masisi : cas du PNUD-PLCP dans la Collectivité
Chefferie des Bahunde 2007-2012», nous avons constaté
qu'au regard de notre question principale ayant trait au changement de
conditions socio économiques de la population dans la
collectivité des Bahunde que le niveau de vie de la population continue
à se dégrader d'avantage au sein de leurs villages malgré
ces interventions des ONG et Agences du système de Nations Unies. La
question principale était de savoir si les interventions des ONG et
Agences de l'ONU ont contribué au changement de conditions socio -
économique de la population ?
Pour répondre à cette question et confirmer ou
infirmer nos hypothèses, le tableau N° 19 montre une augmentation
du taux de la pauvreté 0,7% allant de 2004-2006 chez les pauvres et une
diminution de 0,7% chez le non pauvre.
Cette première hypothèse formulée se
vérifie indiscutablement car 16,30% de la population seulement participe
à l'étude de marché et des opportunités
socio-économiques, ce qui justifie une faible participation à
l'analyse des besoins prioritaires par le PNUD afin de faire participer la
population à toutes les étapes du projet. La participation de
population entant que catalyseur de développement, elle favorise le sens
de responsabilité à l'égard des projets de
développement et lorsqu'elle participe tant à la planification,
à l'exécution qu'à l'évaluation du programme, elle
s'approprie les activités et participe à la pérennisation
et à l'autonomisation des acquis de projets.
Nos hypothèses se vérifient aussi parce que les
interventions du projet dans la collectivité des Bahunde ont
été jugé insuffisantes par 25,54% des sujets
enquêtés. Le niveau de la pauvreté est passé de
61,3% de 2006-2007 est de 67,40% en décembre 2012 dans la
collectivité des Bahunde. Ceci, se justifie par plusieurs facettes de la
pauvreté nécessitant une analyse minutieuse avec la population
concernée.ces facettes sont entre autres : le faible revenu et pouvoir
d'achat de la population, cadre de vie défavorable et accès
limité aux services sociaux essentiels de base.
Partant toujours de notre question fondamentale, le
résultat sur le terrain atteste que 62,1% des personnes sont pauvres
dans la collectivité des Bahunde de 2006-2007. A priori, ce
48
taux élevé de pauvres peut s'expliquer par
l'accès limités aux services essentiels de base et aux moyens de
subsistances durables et aux inégalités sociales entre ONG et
populations bénéficiaires.
La réduction de la pauvreté nécessite une
analyse de l'environnement et le cadre de vie des ménages ainsi que la
perception et les sentiments des personnes pauvres (Philosophe indien Sen
1995). Cette dernière notion, introduite par AMARTYA Sen, traduit une
insuffisance de dotation en capital (capital humain, capital social). Aussi,
les politiques en matière de développement, en particulier
l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (OMD
en matière de développement, visent l'amélioration du
cadre de vie des populations en leur permettant de satisfaire un certain nombre
de besoins fondamentaux. Parmi ces derniers, figurent l'alimentation saine,
l'éducation, la santé, le logement décent, la
communication et l'habillement.
L'analyse de la pauvreté faite dans ce travail,
à travers la contribution au revenu du ménage, fait ressortir que
la quasi-totalité des individus qui contribuent beaucoup plus au revenu
du ménage sont les chefs de ménages avec 93,4%. Cette
contribution se fait principalement par les chefs de ménages quel que
soit leur statut de pauvreté.
Ces chefs des ménages représentent 93,1% des
ménages non pauvres et 93,6% des ménages pauvres. Les autres
personnes ne représentent, dans leur ensemble, que moins de 7,0%.
Nous avons découvert que, la pauvreté varie
selon le niveau d'instruction et au fur à mesure que ce dernier
augmente, la probabilité d'être pauvre devient faible. Ceci nous a
amené à émettre l'hypothèse selon laquelle le
niveau d'instruction a une influence sur la pauvreté.
Autrement dit, une augmentation du taux de scolarisation ou
une diminution du taux d'analphabétisme, conduira sans nul doute
à une réduction sensible de la pauvreté.
Les indicateurs sur l'éducation occupent
également une place centrale dans les OMD, et ce, autant en termes
absolus (accroissement du niveau d'instruction générale, en
particulier dans l'enseignement primaire) qu'en termes relatifs
(réduction de l'écart hommes- femmes dans
l'alphabétisation des adultes et dans l'instruction à tous les
niveaux.
Concernant la stratégie de réduction de la
pauvreté en RDC, celle-ci devra tenir compte de la vision du 4 piliers
du DCSRP et les objectifs du millénaire pour le développement
(OMD), trois axes prioritaires vont être définis : «doubler
le revenu par tête d'ici à 2015 dans le cadre d'une croissance
forte, équilibrer et mieux répartir les ressources pour la
population, généraliser l'accès aux services sociaux
essentiels en accélérant la mise
49
en place des infrastructures de base pour renforcer le capital
humain avant 2015 éradiquer toutes les formes d'exclusion au sein de la
communauté et instaurer l'égalité des sexes dans les
niveaux d'enseignement primaire et secondaire d'ici à 2015 » .
Nous avons proposé que toute politique de lutte contre
la pauvreté doit aller vers l'amélioration des conditions de vie
de ces groupes cibles. Cette politique peut se baser sur les mesures suivantes
:
- Promouvoir l'insertion/réinsertion des groupes
défavorisés sur le marché du travail en intensifiant
les initiatives créatrices d'emploi et la promotion au niveau local ;
- Généraliser l'accès aux services
sociaux essentiels en accélérant la mise en place
des infrastructures de base pour renforcer le capital humain (exemple du
Programme Spécial);
- Encourager les dynamiques économiques locales en
créant des conditions plus souples d'accès aux crédits
bancaires (micro-finances, etc.).
Comme on le sait, avec un taux de pauvreté de 62,1%
pour 2004-2006, et 67,40% pour 2007-2012 dans la collectivité de
Bahunde, cette augmentation du niveau de la pauvreté entrainera une
baisse du niveau de pauvreté de la population voire une certaine
paupérisation de celle- ci.
A cet égard, la nouvelle stratégie doit
s'appuyer sur des secteurs créateurs de revenus qui ne sont pas ou qui
sont moins exploités tels que l'agriculture attelée et le secteur
de la création de micro - entreprise communautaire.
Ce pendant, pour réaliser cette stratégie, les
autorités congolaises et particulièrement les autorités
politico administratives dans la collectivité des Bahunde, doivent
compter en premier lieu sur la mobilisation de l'épargne interne (
ressources locales), et en deuxième lieu, sur la réduction des
dépenses non productives .
.
50
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10. Professeur Blaise Mukamba : Seminaire de recherche de
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51
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avec les bailleurs de fonds, Prof ; Dr Blaise-Mukamba 2012.
D. Mémoires
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sous régional de statistique et d?économie,
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www.Unesco.org/shs/poverty,
consulté en octobre 2012.
2.
www. un.org : Agences de systèmes
de Nations Unies.
52
ANNEXE
53
PRESENTATON DE QUESTIONNAIRE
D'ENQUETE.
Mesdames et messieurs, chers frères et soeurs de la
collectivité/chefferie des Bahunde, dans le cadre de ma recherche pour
l'élaboration d'un mémoire de 3ème cycle en
développement communautaire et durable, je viens au près de vous
pour vous demander de me fournir des infirmations nécessaires pouvant
m'aider à aborder le problème de la pauvreté dans vos
communautés avec vous.
Il ne s'agit pas d'espionnage ou de questions
d'actualités politiques mais plutôt une enquête avec vous
sur la façon dont les Agences de Nations Unies contribuent à la
réduction de la pauvreté à travers les différents
projets dans vos communautés. Comptant beaucoup sur votre bonne
volonté de nous informer, nous vous remercions d'avance et nous vous
garantissons la confidentialité des informations que vous allez nous
fournir.
Merci pour votre contribution.
Phidias MUFANZARA.
PROFIL DE L'ENQUETE
Nationalité : Division/services publics :
ONG /association : Position hiérarchique :
Type d'investissement/entreprise : publique . Privée
Raison sociale/entreprise privée publique/Association
Nationale
Locale .
I. CONNAISSANCE SUR LES PROJETS DE DEVELOPPEMENT
APPUYES PAR LE PNUD PAUVRETE DANS LA COLLECTIVITE DE BAHUNDE.
Q. N° 1 : Avez-vous déjà
attendu parlé du PNUD pauvreté dans votre milieu ?
Oui Non
Si Oui, comment ?
Q2 : Avez-vous déjà
bénéficié d'une aide du PNUD dans son programme de lutte
contre la
pauvreté ?
Si oui combien de fois et en quelle année ?
Q 3 : Dans quels secteurs avez-vous reçu
l'appui du PNUD ? Cocher la bonne réponse
a)
:
:
Relèvement communautaire
b) Promotion de la micro finance
c)
:
Environnement et changement climatique
d)
:
VIH/SIDA et autres pandémie
e) Promotion des objectifs du millénaire du
développement (OMD) et suivi du DSCRP :
Q 4 : Avez-vous été
associés par le PNUD dans l'analyse de besoins réels de votre
milieu et de vous-même ?
Q. 5. Y a t -il une communication entre vous et
le PNUD sur le terrain ?
54
Q.12 : Quelle est la part de consommation chez les
ménages dans la collectivité des Bahunde ?
|
|
Poste de dépenses
|
Effectifs
|
Autoconsommation
|
|
Achat alimentaire
|
|
Habillement
|
|
Si oui expliquez votre réponse s'il vous plait et si non
justifier votre réponse Q.6 Comment
appréciez-vous l'assistance du PNUD dans la lutte contre la
pauvreté ?
a) Efficace et satisfaisant :
b) Moyens:
c) Insuffisant :
d) Inexistant :
Q.7 : Selon vous, quels sont les besoins
réels de votre milieu aux quels le PNUD et autres intervenants devront
s'atteler pour réduire la pauvreté ? dans nos milieux :
a) Besoins en eau et assainissement :
b) Besoins en élevage et agriculture,
c) Artisanat et formation :
d) Moyens de subsistances et micro crédit :
e) Autres :
II Caractéristiques socio-économique,
culturelles, démographiques et profil de pauvreté des
ménages bénéficiaires de projets appuyés par le
PNUD.
Q. 8 : Quels sont les indicateurs (économiques)
des bénéfices de ces projets du point de vue :
1) Augmentation du pouvoir d'achat des ménages
bénéficiaires :
2) Amélioration de leur niveau de vie :
3) Amélioration de leurs revenus :
Cochez la bonne la réponse de votre
choix.
Q .9 : Quelle est la Provenance de la source de revenu
pour vous ?
a) Vente des produits agricoles ou de l'élevage :
b) Salaire :
c) D'un bénéfice tiré de transaction
commerciale :
d) Vente du patrimoine :
e) Dividende tiré dans le projet du PNUD :
f) Transfert reçu d'autres ménages : .
Q .10 : Comment vous répartissez vos
dépenses annuelles de consommation dans votre milieu selon le profit de
la pauvreté ( pauvre et non pauvre) ?
a) Auto consommation, b) Achat alimentaire, c) habillement, d)
Education, e) soins médicaux, f)
transport et communication, g) loisir. Part de
dépenses alimentaires
- Pauvres : .
- Non pauvres :
Q.11 : Quelle est sont les dépenses de
consommation selon le statut de pauvreté dans votre milieu ?
a) Pauvres
b) Non pauvres.
e) Veuf
:
55
Education
|
|
Loyer
|
|
Santé
|
|
Transport
|
|
Communication
|
|
Loisir
|
|
Total
|
|
Q. 13. Quels sont les indicateurs de la pauvreté selon
l'âge du chef de ménages entre 15 à 80 ans ?
Q. 14. Dans votre milieu, quelles sont les personnes les plus
connu comme pauvres et non pauvres ?
Q .15 . Quel (est) sont les indicateurs de la pauvreté
selon l'âge du chef de ménages ?
Groupe d'âge du chef de ménage
|
Non pauvres
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pauvres
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Total
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15 - 24 ans
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25
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- 29
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30
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- 34
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35
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- 39
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40
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- 44
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45
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- 49
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50
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- 54
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55
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- 59
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60
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- 64
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65
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- 69
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70
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- 74
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75
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- 79
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80 et plus
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Q.16 : Quelle est sont les indicateurs selon le statut de
pauvreté et sa situation matrimoniale du chef de ménages ?
a) Marié monogame :
b)
:
:
Célibataire
c) Marié polygame
d) Divorcé / séparé
56
:
f) Veuve
Q.17 : Quelle est la situation matrimoniale de
chefs de ménages et leur statut de pauvreté
Statut matrimonial
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Ratio de
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Non pauvres
|
pauvres
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Célibataire
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Monogame
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Polygame
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Veufs
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Divorces / séparé
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Q.18 : Combien en terme des ménages ayant
accès à l'éducation de base dans votre localité
?
a) Education secondaire :
b) Education primaire :
c) éducation universitaire :
d) Emploi formel :
e) Emploi non formel :
f) Analphabète :
III. Pistes de solutions pour réduire la
pauvreté dans le territoire de Masisi ?
Q.19 : Quelles pistes de solution proposées par le PNUD
pour juguler la pauvreté ?
Q. .20 Quelles est sont vos réalisations dans le cadre du
programme de lutte contre la pauvreté depuis 2005-2011.
Q.. 21 Quelles sont les difficultés rencontrées
?
Q .22 Que doit - on faire pour améliorer la situation de
la pauvreté dans votre milieu ? (population enquêtée).
Q .23. Quelles sont les activités selon vous capable de
réduire la pauvreté dans votre milieu ?
Q .24 : Ya t- il une autre recommandation à proposer au
PNUD pour améliorer d'avantage ses approches d'interventions dans la
réduction de la pauvreté ?
Nom et signature de l'enquêteur :
Ir PHIDIAS MUFANZARA
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