Août 2005
CARE INTERNATIONAL AU NIGER
EVALUATION D'IMPACT DU PROJET
D'APPUI A LA SECURISATION DES
SYSTEMES DE PRODUCTION AGRICOLE
DE MARADI (PASSPA/PN7)
Mahaman Sani GARBA
Ingénieur Spécialiste en gestion des
projets et programmes de développement
AVANT PROPOS
REMERCIEMENTS
Au terme de la présente étude, qu'il me soit
permis de m'acquitter de l'agréable devoir de remercier tous ceux qui
m'ont apporté leurs concours dans sa réalisation.
Je pense particulièrement à :
- Docteur Amadou SAYO, Directeur Adjoint de Care-Niger dont la
perspicacité et l'appui ont permis la réalisation de ce travail
;
- Monsieur Jean-Claude TOUYA, Responsable de l'option «
Décision publique, gestion des projets et programmes dans une
économie en développement » au C.E.F.E.B dont j'ai eu le
plaisir et le bonheur de recevoir l'appui du début jusqu'à la fin
de ma formation.
J'exprime ma profonde gratitude à la Directrice de
Care-Niger, au Directeur Jacque LEVARD et à tout le personnel du
C.E.F.E.B. Veuillez recevoir l'expression de mon infinie reconnaissance.
Je pense également à :
- Monsieur Maman Sani ABDOU, chargé de la formation et
de la méthodologie au Réseau Nigérien de Suivi Evaluation
(RENSE), dont les conseils m'ont été très utiles ;
- Monsieur Jean Charles Rouge, chargé du programme
« bonne gouvernance » à la représentation du PNUD au
Niger et coordinateur national du Réseau Nigérien de Suivi
Evaluation (RENSE) ;
- Monsieur Mohamed Ali, Coordinateur chargé du
développement institutionnel et renforcement des capacités
à la représentation de Care au Niger qui m'a favorisé
l'accès à une importante documentation ;
- Madame BILKASSOUM Salamatou, Chef de Projet Equité
entre les Genres et Sécurité des Conditions de vie des
Ménages à Care-Niger pour l'appui logistique qu'elle ne m'a pas
ménagé ;
- Madame OUSMANE Fatouma, à la Direction de l'aviation
Civile du Niger, qui a effectué la première relecture de ce
travail;
- Les chefs des villages visités dont
l'hospitalité m'avait profondément marqué. Il s'agit de
Kokki, Djinguilma, Garin Gado Saboua, Dan Makaou, Badeta, Guidan Ara, Guidan
Aché, Koringo, Zodèye, Garin Koutoubou, Garin Tanko, Guidan Kata,
Guidan Basso, Sakata et Garin Bajini.
Enfin, je m'en voudrais de ne pas être reconnaissant aux
personnes avec qui, j'ai effectué le difficile
parcours de quinze villages lors de la présente
évaluation. Il s'agit de :
- Mademoiselle Amina TOURE, Sociologue
- Monsieur Issa Moussa SOFFO, Economiste
- Monsieur Maman Damba LAOUEL Enquêteur
- Mademoiselle Kadiatou BAKA, Enquêtrice
- Madame Ali Ramatoulaye CHAIBOU, Enquêtrice
- Madame Boubacar Raïchatta DAWALAK, Enquêtrice
- Monsieur Mani Gonda, Enquêteur
- Monsieur Abdourahamane Garba, Enquêteur et
Comptable
- Monsieur Yahaya Boubacar, Chauffeur
- Mademoiselle Saâda Gonda, Cuisinière
PRINCIPAUX SIGLES EMPLOYES
AMDUR Activités d'aménagements durables
APROVE Activités de production végétale
CARE Cooperative for Assistance and Relief Everywhere
MARP Méthode Active de Recherche et de Planification
Participative
MECAPRO Activités de mise en contact pour
l'approvisionnement en équipement
MEC-HYDRO Activités de mise en contact pour l'hydraulique
MECREDIT Activités de mise en contact pour l'obtention de
crédit
NORAD Agence Norvégienne d'Aide au développement
OSEP Organisations socioéconomiques paysannes
PAAPA Projet Agroforestier et d'Appui à la Production
Agricole
PAGER Petites activités génératrices de
revenus
PAF Projet Agroforestier
PASSPA Projet d'Appui à la Sécurisation des
Systèmes de Production Agricole
SA 1 Services d'appui de type 1
SA 2 Services d'appui de type 2
SIM Soudan Interior Mission
UNC Union Nationale de Coopération
SOMMAIRE
INTRODUCTION 1
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU PROJET ET DE LA ZONE
D'INTERVENTION 4
CHAPITRE 1 : LE CONTEXTE DE LA ZONE D'INTERVENTION DU
PROJET 4
Section 1.1 : Les tendances socio-économiques 4
Section 1.2 Les efforts de l'Etat et des agences de
développement 5
Section 1.3 Les stratégies de survie des ménages
ruraux 6
Section 1.4 Les mécanismes villageois d'appui 7
Section 1.5 Les contraintes liées aux conditions de vie
des ménages 7
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DU PROJET 8
Section 2.1: L'historique du projet 8
Section 2.2 Les objectifs du projet 10
Section 2.3 L'approche du projet 10
Section 2.4 Les stratégies d'intervention du projet
12
Section 2.5: Les principales activités du projet 13
CHAPITRE 3: LA METHODOLOGIE D'EVALUATION DU PROJET
22
Section 3.1 : Les sources d'informations 22
Section 3.2 Le modèle d'évaluation
utilisé 22
Section 3.3 : la méthode de collecte d'informations
23
Section 3.4 : Les indicateurs retenus pour l'évaluation
24
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE QUALITATIVE DE L'IMPACT DU
PROJET 25
CHAPITRE 4 L'EVALUATION DES ACTIVITES D'APPUI AUX
PRODUCTIONS VEGETALES 25
CHAPITRE 5 L'EVALUATION DES ACTIVITES DE MISE EN CONTACT
POUR L4OBTENTION DE CREDIT 26
CHAPITRE 6 L'EVALUATION DES ACTIVITES D'AMENAGEMENTS
DURABLES 29
Section 6.1 : L'évaluation des effets et impacts des
activités de protection de la régénération
naturelle 29
Section 6.2 : L'évaluation des effets et impacts des
activités de reboisement 30
Section 6.3 L'évaluation des effets et impacts des
activités de gestion des aires de pâturage 33
CHAPITRE 7 : L'EVALUATION DES EFFETS ET IMPACTS DES
ACTIVITES DE FORMATION. 32
Section 7.1 : L'évaluation de la formation d'animateurs et
d'enquêteurs villageois 32
Section 7.2 L'évaluation de la formation en technique de
fabrication du compost 33
Section 7.3 : L'évaluation de la formation à la
conception et l'utilisation des foyers améliorés 34
Section 7.4 : l'évaluation de l'alphabétisation des
adultes 34
CHAPITRE 8: L'EVALUATION DES EFFETS ET IMPACTS DES
SERVICES D'APPUI DE TYPE 1 35
Section 8.1 : l'évaluation des effets et impacts des
banques de céréales et de semences. 36
Section 8.2 : L'évaluation des effets et impacts des
banques de produits phytosanitaires 40
CHAPITRE 9 : L'EVALUATION DES EFFETS ET IMPACTS DES
GROUPEMENTS D'EPARGNE 40
CHAPITRE 10 L'EVALUATION DES ACTIVITES DE MISE EN CONTACT
POUR L'HYDRAULIQUE 44
Section 10.1 L'évaluation des activités de mise en
contact pour le fonçage ou la réhabilitation des puits 44
Section 10.2 : L'évaluation des activités
d'aménagement de la mare de Guidan Kata 45
CHAPITRE 11. L'EVALUATION DES PETITES ACTIVITES
GENERATRICES DE REVENUS 46
CHAPITRE 12 L'EVALUATION ACTIVITES D'APPUI A L'EMERGENCE
D4ORGANISATIONS PAYSANNES 47
TROISIEME PARTIE : L'ANALYSE QUANTITATIVE DE L'IMPACT DU
PROJET 49
CHAPITRE 13 : LA NOTION DU DEGRE DE VULNERABILITE DU
MENAGE 49
Section 13.1 Le statut de vulnérabilité d'un
ménage 49
Section 13.2 Les critères de
vulnérabilité des ménages 51
CHAPITRE 14 : L'IMPACT DU PROJET SUR LES CONDITIONS DE
VIE DES FEMMES 51
Section 14.1 : Présentation de l'échantillon
52
Section 14.2 : Participation des femmes aux organisations
socio-économiques 52
Section 14.3 Alphabétisation de la femme 53
Section 14.4 Acquisition des terres par les femmes 54
Section 14.5 Autonomie de gestion de la production agricole
des femmes 55
Section 14.6 L'évolution du niveau de dépendance
économique des femmes au sein du foyer 56
Section 14.7 Allègement des charges domestiques des
femmes 57
Section 14.8 Variation de revenus des femmes 59
Section 14.9 Contribution de la femme au budget familial 61
Section 14.10 Influence de la femme sur la prise de
décision au sein du ménage 62
Section 14.11 L'éducation des mères 63
CHAPITRE 15 : L'IMPACT DU PROJET SUR LES CONDITIONS DE
VIE DES MENAGES 67
Section 15.1 Caractéristiques de l'échantillon
68
Section 15.2 : Répartition des chefs de ménages
selon les niveaux de scolarisation 68
Section 15.3 Répartition des chefs de ménages
selon l'alphabétisation 68
Section 15.4 Répartition des ménages selon leur
appartenance aux organisations socio-économiques 69
Section 15.5 Pratique du salariat agricole. 70
Section 15.6 les principales cultures pratiquées 71
Section 15.7 Mise en valeur des terres 73
Section 15.8 Taux de mise en valeur des terres 74
Section 15.9 Pratique de la technique de fertilisation des
terres 75
Section 15.10 Production agricole 76
Section 15.11 Les rendements de la production agricole
à l'hectare 80
Section 15.12 Durée de couverture de la production
agricole et durée de la période de soudure. 83
Section 15.13 Les activités qui ont induit des impacts
positifs sur les conditions de vie des ménages 87
Section 15.14 Activités qui ont induit des impacts
négatifs pour les communautés 89
Section 15.15 Implication des ménages dans les conflits
90
Section 15.16 Evolution des critères de
vulnérabilités 91
CONCLUSION GENERALE 96
RECOMMANDATIONS GENERALES 97
ANNEXES 98
Annexe I Cadre logique du projet reconstitué 98
Annexe II Les villages bénéficiaires directs des
activités du projet 104
Annexe III Terme de référence de
l'évaluation 106
Annexe IV Questionnaire administré aux chefs de
ménages 115
Annexe V Questionnaire administré aux femmes 117
Annexe VI Guide d'entretien pour l'évaluation des
activités de formation 119
Annexe VII Guide d'entretien pour l'évaluation des
activités des services d'appui de type II 120
Annexe VIII Guide d'entretien pour l'évaluation des
petites activités génératrices de revenus 121
Annexe IX Guide d'entretien pour l'évaluation des
activités de mise en contact pour l'hydraulique 128
Annexe X Guide d'entretien pour l'évaluation des
activités de production végétale 123
Annexe XI Guide d'entretien pour l'évaluation des
services d'appui de type 1 124
Annexe XII Guide d'entretien pour l'évaluation des
activités de mise en contact pour l'obtention de crédit 125
Annexe XIII Guide d'entretien pour l'évaluation des
activités d'aménagements durables 126
Annexe XIV Calendrier de visite des villages 127
Annexe XV Liste des membres de l'équipe
d'évaluation 128
BIBLIOGRAPHIE 129
SYNTHESE
Le projet d'appui à la sécurisation des
systèmes de production agricole de Maradi (PASSPA) était
intervenu dans les départements de Guidan Roumdji et de Madaroufa.
L'économie de ces régions était en crise depuis 1992.
Cette crise était caractérisée par une extrême
fluctuation de la production agricole tributaire du climat et de la
pluviométrie, une croissance démographique galopante et une
pression sans cesse croissante sur les ressources naturelles. C'est dans ce
contexte qu'était intervenu le projet. Celui-ci avait identifié
33 contraintes dans ces régions lors du diagnostic participatif. Ces
contraintes relevaient principalement de la pauvreté des sols agricoles,
de l'insuffisance d'eau de boisson, de l'insécurité alimentaire
et des attaques des ennemis de culture. Pour pallier ces contraintes, le projet
avait appuyé dix catégories d'activités à savoir :
D les activités d'aménagements durables, (c) les activités
de mise en contact pour l'approvisionnement en équipements agricoles,
(c) les activités de mise en contact pour l'obtention des
crédits, 4 les activités de mise en contact pour le
fonçage et le curage des puits, ® les activités d'appui
à l'émergence d'organisations socio-économiques paysannes,
(c) les petites activités génératrices de revenus, 7 les
activités d'appui aux productions végétales, ® les
services d'appui de type 1 (banques céréalières,
alphabétisation etc.) (c) les services d'appui de type 2 ( les
groupements d'épargne et de crédit) et les activités de
formation.
Avec cette multitude d'activités, le projet avait
induit certains changements positifs à savoir : le raffermissement de la
cohésion sociale, la disponibilité d'eau de boisson et parfois
des vivres, l'amélioration de revenus des ménages,
l'allègement de certaines tâches domestiques des femmes,
l'ouverture d'esprit, etc. Toutefois, Il n'avait pas induit des changements
positifs significatifs au niveau des femmes. Par ailleurs, l'opération
d'octroi des crédits avait provoqué des changements
négatifs chez certains bénéficiaires qui étaient
contraints de brader leurs biens (champs et productions agricoles) pour
rembourser les emprunts ou de fuir leurs villages afin d'éviter la
prison ou l'humiliation.
En définitive, le projet a été pertinent
et globalement efficace. En effet, il avait répondu à l'attente
d'une tranche non négligeable des bénéficiaires en
améliorant leurs conditions de vie et en participant à la
protection de l'environnement.
1
INTRODUCTION
Ancienne colonie française de l'Afrique de l'Ouest, le
Niger est indépendant depuis 1960. Vaste territoire enclavé de
plus de 1 200 000 km2 (deux fois la France), dont la plus grande
partie est couverte par le désert du Sahara, le Niger constitue le trait
d'union entre l'Afrique du Nord et l'Afrique sub-saharienne. Il partage ses
frontières avec sept pays qui sont l'Algérie, le Bénin, le
Burkina, la Libye, le Mali, le Nigeria et le Tchad.
Le contexte général du Niger est marqué
par des contraintes de tout ordre à savoir : (a) un cadre physique
présentant de forts obstacles à l'extension des activités
de développement, (b) un cadre humain marqué par une croissance
démographique incompatible avec la croissance économique et (c)
des pesanteurs socioéconomiques qui favorisent la résistance au
changement. C'est dans ce contexte que le Niger reçoit l'appui des
Organisations Internationales et des pays amis et généreux comme
la France, afin de lutter contre la pauvreté et le sous
développement. Aujourd'hui, malheureusement, plus de quarante ans
après l'indépendance, les problèmes de sous
développement et de pauvreté maintiennent le Niger dans la
catégorie des pays les moins avancés. Classé avant dernier
au monde (172ème sur 173) selon l'Indice de
Développement Humain1, ce pays est actuellement plongé
dans une pauvreté extrême. Une étude réalisée
en 1997 par le Projet Famine Early Warning System (FEWS),
financé par l'USAID, a décrit le Niger comme «vivant
à la limite» de la survie humaine.
Pourtant, ce pays continue toujours à recevoir l'aide
internationale à travers des projets et programmes de
développement qui, le plus souvent, ne mesurent pas leurs impacts sur
les conditions de vie des bénéficiaires. En effet, la plupart des
décideurs de ces projets et programmes de développement se
limitent dans le meilleur des cas à ne faire des évaluations
qu'à la fin de l'intervention. Par conséquent, ils se contentent
du constat banal et ambigu du genre « Il est trop tôt
pour mesurer l'impact ». C'est ainsi que durant des
décennies des projets mis en place ont pris fin sans qu'on ait
cherché à mesurer les « effets structurants » qu'ils
étaient censés produire sur les populations cibles.
C'est pour rompre avec ce processus que nous avons
tenté d'évaluer l'impact réel du projet d'Appui à
la Sécurisation des Systèmes de Production Agricole de Maradi sur
les populations bénéficiaires.
La finalité de cette évaluation est de tirer les
enseignements issus d'une analyse impartiale de l'intervention du projet et de
faire des recommandations aux décideurs de l'ONG Care
1 Voir l'indice de développement Humain 2003 du
PNUD,
2
international dans le but d'améliorer leurs futures
actions. Par conséquent, les produits attendus de cette
évaluation sont : (1) l'appréciation de la
pérennité des activités, (2) l'identification des liens de
causalité entre les changements constatés au sein des
communautés et les actions engagées par le projet afin de
ressortir l'ampleur des impacts positifs ou négatifs induits par
l'intervention, (3) l'identification des meilleures pratiques permettant
d'améliorer la conception et la gestion des activités futures.
Les questions centrales auxquelles nous chercherons des
réponses à travers la présente évaluation porteront
sur :
1) la pertinence du projet. Il
s'agit de déterminer si le projet correspondait bien aux
priorités nationales et aux besoins des bénéficiaires
à l'époque de sa mise en oeuvre.
2) l'efficacité du projet.
Ici, nous chercherons à connaître si le projet a
produit des effets positifs attendus au niveau des ménages.
3) l'efficience du projet. Il
s'agit de préciser dans quelles mesures les produits du projet
traduisent une utilisation rationnelle des ressources.
4) le degré de changement.
Ici, l'analyse consiste à identifier les changements positifs ou
négatifs, intentionnels ou non, qui ont été induits par
l'intervention du projet.
5) la viabilité des activités de
développement appuyées par le projet. Cette partie
de l'étude constitue l'axe central de la présente
évaluation. Par conséquent une attention particulière lui
sera accordée. Dans ce cadre, les principales questions porteront sur
:
- l'appropriation par les
bénéficiaires des technologies promues par le
projet.. Il s'agit d'établir si les technologies
appliquées continueront d'opérer au-delà du projet..
- la viabilité
institutionnelle. La question est de juger de la
pérennité des structures et des organisations mises en place.
- les aspects socioéconomiques et questions
de genre concernant la motivation et la participation des
bénéficiaires aux différentes activités. Ici,
l'analyse consistera à vérifier si les besoins de tous les
groupes constitutifs de la population bénéficiaire sont couverts
par le projet et que ces groupes continuent à tirer profit du projet en
ce qui concerne leur sécurité économique et leur niveau de
vie. Un accent sera particulièrement mis sur la situation de la femme et
des groupes vulnérables.
- l'impact sur l'environnement. La
question sera de savoir si le projet a préservé ou
détérioré l'environnement.
Au regard de ce qui précède, la présene
évaluation s'articulera autour de trois grandes parties :
3
- La première partie présentera d'une part, le
projet et sa zone d'intervention, d'autre part notre approche
méthodologique de l'évaluation.
- La deuxième mettra en exergue l'analyse qualitative de
la pérennité et de l'impact des activités du projet.
- Enfin, la dernière partie présentera d'abord,
l'analyse quantitative de l'impact du projet sur les conditions de vie des
femmes en particulier et des ménages en général, ensuite
la conclusion et les recommandations générales.
PREMIERE PARTIE
LE PROJET, LA ZONE D'INTERVENTION ET L'APPROCHE METHODOLOGIQUE DE
L'EVALUATION.
4
CHAPITRE 1 : LE CONTEXTE DE LA ZONE D'INTERVENTION DU
PROJET
Le projet d'appui à la sécurisation des
systèmes de production agricole (PASSPA) de Maradi était
intervenu dans les départements de Guidan Roumdji et de Madarounfa de la
région de Maradi. Ces zones ont été choisies en raison de
leur importance en matière de production agricole et du nombre
relativement limité d'initiatives de développement
recensées.
La population active est en majorité composée
d'agriculteurs sédentaires et d'agro-pasteurs auxquels s'ajoutent des
groupes nomades transhumant pendant la saison sèche Les
départements de Madarounfa et de Guidan Roumdji comptaient
respectivement 62 et 53 habitants au km2 en 1994.
Environ 30% des 820 000 ha de la superficie cultivable
étaient exploitées. Le mil, le sorgho et le niébé
étaient les principales cultures des quelques 60 000 exploitations
agricoles de ces zones.
Dans les départements de Guidan Roumdji et de
Madarounfa vivaient environ 25% des 1.600.000 têtes de bétail que
comptaient la région de Maradi en 1994. Ce bétail
constitué surtout de petits ruminants (caprins et ovins)
représentait jusqu'à 10% des revenus des ménages et jouait
un rôle très important dans leurs stratégies de survie.
Les habitants de ces zones profitaient surtout des
opportunités commerciales et professionnelles créées par
leur proximité à la ville de Maradi et celle des routes
commerciales qui desservent le Nigeria, pays voisin.
Section 1.1 : Les tendances socioéconomiques
L'économie de la région de Maradi était
en crise depuis 1992. Cette crise s'est caractérisée par une
stagnation de la production agricole, un recul du secteur industriel formel,
une croissance démographique galopante et un taux d'urbanisation
relativement élevé. Ceci avait conduit les ménages ruraux
à diversifier leurs sources de revenus extra-agricoles et à se
tourner vers le secteur informel.
Près de 90% de la population de la région
tiraient leurs revenus du secteur agricole. La superficie totale
cultivée a triplé depuis 1972. Cependant, la production agricole
pluviale n'a cessé d'enregistrer des résultats mitigés.
Les cultures de contre-saison étaient pratiquées sur de petites
superficies mais étaient d'une grande importance pour les ménages
ruraux de Madarounfa et de Guidan Roumdji. Cependant, une part importante des
revenus générés par cette activité revenait
à des propriétaires autres que les ménages exploitants.
5
L'élevage était2 extensif et les
troupeaux sillonnaient la région à la recherche d'eau et de
pâturage. L'exportation du bétail vers le Nigeria avait
considérablement chuté. Cette baisse suivie d'une angoisse
perpétuelle de diminution éventuelle du bétail à
cause de la sécheresse avait contraint la plupart des ménages
ruraux et même les pasteurs nomades à modifier la composition de
leur troupeau en privilégiant les petits ruminants. L'utilisation que
les ménages faisaient du bétail est bien connue : c'est une
épargne, assurance risque contre les mauvaises récoltes. Ce
bétail était également utilisé pour la consommation
et le transport. Bien que l'élevage permette de compléter
l'alimentation des ménages ruraux en lait et en viande, il existait au
niveau local très peu d'activités de transformation des produits
et sous produits animaux (produits laitiers, articles en cuir, produits
dérivés de la viande) pouvant générer des plus
values.
La pression sans cesse croissante sur les ressources
naturelles du département a aussi des conséquences sociologiques
liées aux intérêts divergents des principaux groupes
ethniques. En effet, les agriculteurs sédentaires d'ethnie haoussa en
majorité, exploitaient une part de plus en plus importante des terres
disponibles. Par conséquent, les pasteurs d'ethnie peul et tamasheq
étaient contraints de déplacer leurs troupeaux vers des
pâturages dont les réserves ne cessaient de diminuer. Les
migrations traditionnelles des pasteurs vers le sud après les
récoltes annuelles pour faire paître leurs troupeaux avaient
provoqué l'hostilité des agriculteurs sédentaires à
leur encontre. Ces tendances avaient accentué la marginalisation des
populations nomades de la région. A ceci, s'ajoutait l'accès
limité de ces populations aux services publics (soins de santé,
éducation).
Section 1.2 Les efforts de l'Etat et des agences de
développement
A l'instar de l'économie nationale en
générale et de la production de la région de Maradi en
particulier les services techniques connaissaient beaucoup de problèmes
à l'époque. Par conséquent, ils étaient
pratiquement incapables de fournir de façon significative un appui et
une assistance aux ménages ruraux en détresse. Ces services qui
manquaient de moyens et du personnel, n'étaient pas en mesure de
répondre efficacement à la demande. Par ailleurs, les
organisations villageoises soit avaient échoué et disparu par
absence d'objectif ou d'appui, soit n'existaient que de nom. Les services
techniques de l'Etat n'avaient pas été en mesure de promouvoir
les moyens locaux d'auto assistance. De nombreuses organisations
villageoises
2 Il l'est encore.
6
étaient plutôt directement associées aux
projets d'appui initiés et financés par des agences d'aide
étrangères.
L'un des défis du projet PASSPA était de rompre
avec cette tendance en adoptant une approche par étapes au niveau de
chaque village de sorte que la planification des activités puisse se
faire en collaboration avec les villageois et non à leur place.
Section 1.3 Les stratégies de survie des
ménages ruraux
Vu les conditions écologiques difficiles, la pression
sans cesse croissante exercée par la démographie sur les
ressources naturelles et les possibilités limitées dans le
secteur primaire, les ménages ruraux étaient contraints de faire
recours à une diversité d'activités
génératrices de revenus pour améliorer leurs conditions de
vie. Ainsi, presque tous les ménages ruraux pratiquaient la
diversification des sources de revenus. Celle-ci reposait essentiellement sur
un faible capital, une prise de risque limitée et un important recours
à la main d'oeuvre. De 25 à 30% des revenus des ménages
étaient générés par des activités
menées hors exploitations agricoles et 50% provenaient
d'activités non agricoles. L'élevage contribuait, bien que
faiblement, à compenser l'irrégularité des revenus
agricoles. Les principales sources de revenus extra agricoles étaient
constituées par les services et le petit commerce du secteur informel
pratiqués le plus souvent pour le compte de grands commerçants.
La cueillette, les travaux agricoles rémunérés et les
autres travaux ne nécessitant pas de connaissances techniques
particulières étaient les principales sources de revenus annexes
des ménages. Ces revenus étaient en général
utilisés pour l'achat de denrées alimentaires et d'intrants
agricoles.
Les activités génératrices de revenu
variaient selon les sexes des pratiquants. Les hommes et les femmes
pratiquaient l'élevage et l'agriculture. Toutefois les femmes
pratiquaient de petits commerces relevant en majorité de la production
agricole. Ces activités étaient pratiquées en
général à côté du domicile. Il s'agissait de
la restauration, la préparation d'huile d'arachide et les autres
entreprises commerciales à petite échelle. Quant aux hommes, en
plus du travail des champs, ils s'occupaient d'activités non agricoles
telles que l'artisanat et le commerce, parfois sur une grande
échelle.
Les stratégies des ménages en la matière
étaient évidemment influencées par la possibilité
d'accéder ou non aux principaux services d'appui tels que
l'éducation, la formation, le crédit et l'assistance
technique.
7
Section 1.4 Les mécanismes villageois
d'appui
Il n'existait pas au niveau des villages des moyens ou des
structures de marché qui permettaient d'assurer en temps opportun, un
approvisionnement en intrants pour la production agricole et l'embouche
à des prix modérés. Il en était de même pour
la commercialisation des produits à un prix convenable. En
conséquence, les ménages dépendaient beaucoup des
structures ou des subventions de l'Etat ainsi que des transactions
onéreuses des intermédiaires. Cependant, la dépendance
à l'égard des structures de l'Etat ne pouvait pas se poursuivre
indéfiniment et l'Etat ne pouvait pas non plus assurer un
approvisionnement suffisant en temps opportun. Aussi, la dépendance
à l'égard des intermédiaires réduisait
considérablement la marge bénéficiaire des ménages
ruraux.
En somme, la plupart des ménages n'avaient pas
accès en temps voulu aux services et aux informations techniques pouvant
leur permettre de prendre des décisions opportunes et efficaces en
matière d'activités économiques et productives. Cette
situation était aggravée par le taux d'analphabétisme
élevé, les barrières linguistiques et le retrait graduel
de l'appui des animateurs villageois.
Section 1.5 Les contraintes liées aux
conditions de vie des ménages
Trente et trois (33) contraintes ont été
identifiées lors des diagnostics participatifs au niveau des
communautés cibles. Ces contraintes étaient réparties
comme suit :
- 32,1% des contraintes relevaient de la pauvreté des
sols agricoles associée à la difficulté d'accès
à l'engrais ;
- 28,6% se rapportaient à l'insuffisance d'eau de
boisson et à l'insécurité alimentaire ;
- 21,4% étaient liées aux attaques des ennemies
de cultures (criquets, rats etc.), à l'insuffisance des semences et au
manque de pâturage pour les animaux ;
- Les vingt-six autres contraintes restantes
représentant17,9% concernaient : (1) L'insuffisance qualitative et
quantitative des semences, (2) la mauvaise structure des productions agricoles,
(3)l'insuffisance de pâturage, (4) le manque des plants forestiers pour
les diverses utilisations, (5) les problèmes de santé animale,
(6) l'insuffisance des connaissances en gestion des ressources naturelles, (7)
l'insuffisance des comportements adéquats de gestion des ressources
naturelles, (8) la baisse de la biodiversité floristique, (9)
l'analphabétisme, (10) l'accroissement des dégâts
champêtres, (11) l'érosion hydrique et éolienne, (12)
L'envahissement des parcours
8
pastoraux par le cida cordifolia3, (13)
l'insuffisance d'arbres et de bois, (14) les attaques des ennemies de culture,
l'érosion hydrique, (15) le bradage des productions agricoles, (16) la
difficulté pendant les périodes de soudure, (17)
l'inaccessibilité au crédit, (18) l'insuffisance de fonds de
roulement, (19) la faiblesse de l'épargne, (20) l'absence de financement
des micro-projets individuels et collectifs, (21) le manque d'organisations
villageoises et la léthargie des villages, (22) l'absence ou
l'insuffisance de la cohésion sociale au sein des villages, (23)
l'accroissement des conflits intercommunautaires, (24) le manque d'autonomie ou
« d'autogérance » pour les villages, (25) le manque
d'équipements et (26) les difficultés d'accès aux premiers
facteurs de productions agricoles et animales.
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DU PROJET
Section 2.1: L'historique du projet
De 1995 à 1999, Care Niger avait mis en oeuvre, dans
les départements de Guidan Roumdji et de Madarounfa, un projet d'appui
à la sécurisation des Systèmes de production Agricole
(PASSPA-PN7). Ce projet avait procédé à un diagnostic
participatif pour identifier les contraintes, potentialités et
priorités des communautés de base.
En réalité, le projet N° 7 de Care Niger
avait démarré en 1982 sous financement Norvégien par le
biais de Care Norvège et de NORAD4. Le projet a connu trois
(3) versions et quatre (4) phases :
- La version PAF (projet agroforestier) de 1982 à 1989
avec une première phase de 1982 à 1985 et une seconde phase de
1986 à 1989. Le PAF s'était appuyé sur une approche «
appui institutionnel » pour permettre aux services de l'Etat de mettre en
oeuvre des actions de protection et de régénération de
l'environnement dans le département de Maradi ;
- La version PAAPA (projet agroforestier et d'appui à
la production agricole) avait succédé au PAF de 1990 à
1994 en une seule phase. Le PAAPA avait tiré les leçons du PAF et
avait ajouté au traditionnel volet « protection et
régénération de l'environnement » un nouveau volet
« appui à la production agricole ». Le PAAPA s'était
basé aussi sur une approche « appui institutionnel » afin de
permettre aux services de l'Etat de mettre en oeuvre des actions
d'amélioration de la production agricole en plus des actions de
protection et de régénération de l'environnement de Maradi
;
3 Peste végétale se répandant
à partir des couloirs de passages des animaux
4 Agence Norvégienne d'Aide au
Développement
9
- La version PASSPA (projet d'appui à la
sécurisation des systèmes de production agricole) avait
succédé au PAAPA de 1995 à 1999 en une seule phase. Le
PASSPA avait tiré les leçons du PAF et de PAAPA et s'était
appuyé sur les expériences de Care Niger en matière
d'intervention en milieu rural.
En effet, le mode d'intervention du projet PAASPA avait
constitué une rupture d'avec celui du projet PAAPA dont il
émanait. Le projet PAAPA avait axé l'essentiel de son partenariat
au niveau des services techniques de l'Etat qui étaient à
l'époque en relation avec les producteurs pour exécuter des
opérations généralement planifiées en dehors de la
participation des bénéficiaires. Cependant, le PASSPA avait
axé son partenariat sur les acteurs bénéficiaires
villageois afin de minimiser les coûts d'intervention et consacrer
l'essentiel de ses fonds au financement des actions directement profitables aux
producteurs et non au financement du fonctionnement des services. Dans
l'optique du PASSPA les villageois étaient appelés à
planifier, sur la base de leurs propres contraintes, les types d'appui dont ils
avaient besoin de la part du projet ou d'autres intervenants avec lesquels ils
étaient mis en contact. Ils devaient également désigner
leur représentants au forum annuel de planification afin de
«défendre» leurs propositions d'actions devant une assistance
comprenant les représentants des différents villages
concernés, ceux du projet et ceux des services techniques.
L'appui apporté par le PASSPA aux exploitations
agricoles et aux ménages reposait sur O le partage des coûts et
des responsabilités en relation avec l'approche participative, le
partenariat avec tous les acteurs du milieu rural,Ola formation et
l'information pour favoriser l'émergence de capacités locales
fortes.
Les services de l'Etat faisaient partie intégrante du
monde des partenaires du PASSPA au même titre que les communautés
villageoises et les autres projets et organismes de développement.
Lorsque les moyens financiers disponibles au niveau du projet ne suffisaient
pas à la réalisation de certaines activités, les
communautés de base étaient épaulées pour adresser
des requêtes à d'autres bailleurs de fonds à travers Care
international. C'était le cas du micro-barrage de la mare de Guidan kata
qui avait coûté plus de 28 000 000 de francs CFA5.
Le projet avait accordé une attention
particulière à toutes les activités productives agricoles
dans une optique d'accroissement de l'efficacité et de recherche de la
sécurité agricole. Il avait axé ses interventions sur une
approche participative intégrale où les communautés
villageoises cibles avaient identifié et exécuté toutes
les actions. Cet état de fait avait évidemment exposé le
projet à couvrir une large gamme d'actions qui l'avaient parfois
5 Environ 42750 Euro
10
limité à jouer un rôle
d'intermédiation et de facilitation entre les communautés cibles
et les autres structures d'encadrement.
Le PASSPA avait connu :cD une étude de base en mai 1996
pour la mise en place d'un système de suivi d'impact, 2 une
première évaluation à mi-parcours en décembre 1996
pour mesurer la validité et l'efficacité de ses stratégies
et l'adéquation de celles-ci avec les exigences de l'approche
participative 3 une deuxième évaluation à mi-parcours en
décembre 1998 et 4 une évaluation finale en décembre
1999.
Section 2.2 : Les objectifs du projet
Les objectifs du PASSPA étaient les suivants :
Objectif Global: «Mettre
en place un système opérationnel basé sur la
communauté et géré par les membres de celle-ci».
Ce système était destiné à appuyer
les stratégies de survie mises en oeuvre par les ménages afin
d'assurer leurs besoins alimentaires.
Objectif spécifique :
«Améliorer l'efficacité des systèmes de production
dans les exploitations agricoles de 14 000 ménages ruraux des
départements de Guidan Roumdji et de Madarounfa». Le projet avait
prévu de mettre particulièrement l'accent sur
l'amélioration des activités productives agricoles, du semis au
stockage et à l'utilisation finale. Cette amélioration devait
accroître l'efficacité de la main d'oeuvre familiale disponible et
réduire la dépendance des familles par rapport aux sources de
revenus extra agricoles pour assurer leur sécurité alimentaire.
Les ménages devaient donc être en mesure d'accroître leurs
revenus nets et par conséquent d'améliorer leur situation
économique générale.
Objectif intermédiaire N°1
«Accroître la capacité de 70 villages à gérer
des services d'appui à la production agricole».
Objectif intermédiaire N°2
«Accroître la disponibilité et la qualité des
informations relatives aux activités de production dans les
exploitations agricoles de 14 000 ménages ruraux»
Section 2.3 L'approche du projet
Le projet avait mis en oeuvre une approche participative pour
l'élaboration des plans d'actions basée sur le
développement communautaire. Par développement communautaire il
ne faut pas entendre ici la réalisation d'initiatives locales ou de
micro projets ponctuels, mais plutôt le
11
déclenchement d'un processus d'autogestion autonome,
collectif, participatif, avec une dimension maîtrisable par les acteurs
qui le produisent.
Cette approche impliquait la participation, entendue non comme
un transfert à la population cible de fonctions, de charges
matérielles et financières, mais comme un processus de prise
d'initiatives et de décisions dans la définition et la mise en
oeuvre des actions pendant toutes ses phases. L'approche participative dans
toutes les actions et à tous les échelons d'intervention suppose
la mise en oeuvre d'un choix d'alternatives simples, facilement
maîtrisables et reproductibles pour un développement villageois
participatif.
Pour atteindre ses objectifs, le projet avait
développé une stratégie d'intervention qui devait prendre
en compte non seulement la connaissance du milieu (humain et physique) par un
diagnostic participatif mais aussi la recherche-action. Cette dernière
devait constituer le moyen d'apprentissage des comportements et attitudes par
lesquels les bénéficiaires pouvaient développer leurs
capacités de formulation, de planification, d'exécution et
d'évaluation d'actions à partir de leurs propres acquis (savoir
et savoir-faire) et des situations concrètes.
Une approche de développement communautaire ne saurait
donc être complète, qu'avec la mise en place d'une
stratégie d'intervention et de mise en oeuvre des actions retenues. La
programmation des activités du projet devait entrer dans cette optique,
s'articuler autour des étapes ci-dessous:
· Le diagnostic participatif: Le
projet voulant développer une approche participative, devrait
de ce fait s'appuyer sur un diagnostic concerté qui
prenne en compte, les aspirations, les objectifs et les contraintes des
communautés. A cet effet, plusieurs outils liés à la
Sécurité des conditions de vie des ménages (SCVM),
à la Méthode Active de Recherche et de Planification
Participatives (MARP) ont été utilisés.
· L'élaboration des plans d'action
villageois (PAV) en relation avec les contraintes
identifiées lors des diagnostics participatifs. Un
plan d'action villageois est un ensemble de grandes activités
définies par un village avec l'appui du projet de façon à
résoudre les contraintes qui « assaillent » la
communauté. Il devrait s'inscrire dans une période de temps bien
déterminée au cours de laquelle, il pouvait être revu et
corrigé.
· L'élaboration des propositions
d'activités (PA) par les communautés villageoises
en relation avec les plans d'actions élaborés ;
· L'analyse des plans
d'actions. Elle devait se faire avec le concours des services
techniques de la zone concernée. Elle consistait non seulement à
étudier la faisabilité technique des actions programmées
par les communautés, mais aussi, à chercher les acteurs
principaux à contacter pour les actions non directement appuyées
par le projet.
·
12
La tenue des fora de programmation.
Le forum de programmation et de planification participative est le cadre
idéal qui permet au projet et à ses partenaires d'ajuster, de
valider, de programmer et de planifier les propositions d'activités
faites par les communautés. C'est également l'occasion de
répartir les coûts et les responsabilités entre le projet
et les communautés.
· La validation des résultats issus
des fora. Cette étape était appelée à
sanctionner les sessions du forum. Elle devait regrouper les agents du projet
et les différents partenaires ayant pris part au forum. Elle devait
également permettre de valider les résultats des fora, notamment
par les prises d'engagements de chaque partie relatives aux
activités.
· La mise en oeuvre et le suivi des
activités. Cette étape devait être
assurée par les animateurs villageois avec l'appui des agents du projet
ou certains partenaires techniques dont le projet pouvait solliciter l'appui.
Les tâches et responsabilités de chaque acteur impliqué
dans une activité donnée devaient être explicitées
à travers des protocoles élaborés de façon
formelle.
Section 2.4 : Les stratégies d'intervention du
projet
Elles étaient organisées autour de 4 axes
principaux :
- la recherche d'un développement
villageois participatif. En effet, le projet PASSPA devait
identifier avec les structures ou organisations villageoises existantes, la
gamme de stratégies utilisées par les partenaires villageois,
afin d'introduire des idées et des activités qui puissent
augmenter l'efficacité et la durabilité de ces stratégies.
Par conséquent, ces organisations de base devaient être
initiées à l'analyse des besoins qui leur permettraient
d'identifier et de classer par ordre de priorité les besoins de la
communauté. Cette analyse devait s'inspirer des techniques de
développement participatif tels que le RRA (Rapid Rural Appraisal) ou la
MARP (Méthode Active de Recherche Participative).
- la promotion du partenariat et des
priorités paysannes. Les bénéficiaires
directs du projet devaient constituer le principal partenaire de celui-ci.
Ensuite, ceux-ci devaient identifier en collaboration avec les autres membres
des communautés les prestataires de services qui apporteraient des
solutions aux problèmes de niveau local. Ces prestataires étaient
généralement constitués par d'ONG locales, d'entreprises
du secteur privé ou des services techniques de l'Etat. Ils ont
été sollicités périodiquement pour fournir un appui
technique au projet sur la base d'un contrat de services spécifiques et
ponctuels. Par ailleurs, il était prévu que le projet soit en
relation avec d'autres organismes de développement intervenant dans la
région de Maradi pour échanger leurs expériences et
leçons respectives.
- la formation et l'information au
développement rural pour les communautés
villageoises. Les efforts en formation du projet PASSPA
devaient concerner en priorité les animateurs
13
villageois et les autres partenaires du projet. Cette
formation devait aborder (1) les aspects techniques et méthodologiques
de la recherche participative, (2) les systèmes d'appui villageois, (3)
les techniques de communication et de vulgarisation, (4) les méthodes
participatives d'analyse des besoins et (5) l'utilisation du matériel de
vulgarisation et de diffusion.
- la priorisation des innovations paysannes et de
la recherche participative dans la recherche d'une réponse aux
contraintes identifiées par les communautés de base.
Le projet devait élaborer, évaluer et faire la promotion
des techniques agroforestières et agricoles socialement acceptables et
techniquement faisables grâce aux parcelles d'innovations et des
parcelles expérimentales plus contrôlées. L'objectif de la
stratégie de «recherche participative» était de
favoriser la participation des agriculteurs pendant les phases initiales
d'identification, d'évaluation et de promotion.
Section 2.5 : Les principales activités du
projet
Pour lever les contraintes liées aux conditions de vie
des communautés, le projet avait soutenu dix (10) grandes
catégories d'activités. Les neufs premières étaient
destinées à réaliser l'objectif intermédiaire
N°1. Quant à la dernière, consacrée à la
formation, elle était destinée à concrétiser
l'objectif intermédiaire N°2.
Sous-section 2.5.1 Les activités d'appui aux
aménagements durables
Cette catégorie d'activités devait concourir
à l'amélioration de l'environnement biophysique des exploitations
agricoles et était constituée de cinq (5) types
d'activités suivantes:
- l'aménagement des aires de pâturages ;
- la protection de la régénération naturelle
;
- le traitement des berges de Koris ;
- l'aménagement des couloirs de passage des animaux ;
- la récupération des terres de glacis.
Les activités d'aménagement durable
étaient organisées par les villageois en collaboration avec le
projet. La recherche d'un développement participatif villageois
était au centre du processus, avec l'assemblée villageoise comme
acteur principal. Dans ce genre d'action, les autorités
coutumières et parfois administratives devaient jouer un grand
rôle pour les tracés des couloirs de passage des animaux, le
transfert des aires de pâturage et pour la légalisation des actes
en tant que responsables directes de la gestion des espaces inter
communautaires.
Sous-section 2.5.2 : Les activités de mises en
contact pour l'approvisionnement
14
Ces activités devaient renforcer le capital
d'exploitation. Elles concernaient la mise en contact
et la facilitation pour l'achat d'intrants,
d'équipements agricoles et d'équipements
communautaires comme le moulin.
Cette catégorie avait regroupé cinq (5) types
d'activités destinées à la mise en contact
pour l'achat:
- des produits phytosanitaires ;
- des produits zoovétérinaires ;
- des semences améliorées ;
- d'équipements ;
- et de moulin.
Sous-section 2.5.3 : Les activités de mises en
contact pour l'obtention du crédit
Ces activités étaient destinées à
renforcer le capital d'exploitation à travers le renforcement des moyens
de financement des travaux d'exploitation. Les crédits pour lesquels ces
activités devaient être conduites étaient nombreux et
variés. Nous pouvons les classer en cinq (5) catégories: il
s'agissait (1) du crédit agricole destiné à l'achat
d'équipements agricoles, d'intrants et à la consommation, (2) du
crédit pour la commercialisation, (3) du crédit pour l'embouche,
(4) du crédit pour le fonds de roulement et (5) du crédit pour
l'élevage.
Les ménages avaient principalement accès au
crédit par le biais de l'Ong Kokari (CLUSA) avec un taux
d'intérêt de 15%. Les conditions d'adhésion et d'obtention
du crédit étaient les suivantes :
- Reconnaissance juridique de l'organisation paysanne ;
- Apport individuel de 25% de la somme demandée ;
- 2% à payer à l'Ong Kokari pour le suivi des
dossiers.
Sous-section 2.5.4 : Les activités de mise en
contact pour l'hydraulique
Ces activités devaient concourir à
l'amélioration de la santé humaine par la disponibilité et
la suffisance d'eau potable. Elles avaient consisté en la mise en
contact et la facilitation pour aménager des mares, curer, foncer ou
réhabiliter des puits ou des forages.
Sous-section 2.5.5 : Les activités d'appui
à l'émergence d'organisations socioéconomiques
paysannes
Il s'agissait essentiellement des appuis à la
création et à la légalisation des organisations paysannes.
Ces organisations devaient jouer un important rôle dans l'approche du
projet.
15
Sous-section 2.5.6 Les petites activités
génératrices de revenus
Ces activités pratiquées exclusivement par les
femmes, étaient destinées à améliorer les revenus
des ménages afin d'agir sur tous les facteurs de production dont la
terre, le travail et le capital d'exploitation. Elles étaient surtout
destinées à la transformation et à la vente des produits
agricoles, aux petits commerces et à l'embouche.
Sous-section 2.5.7 Les activités d'appui aux
productions végétales
Ces activités devaient agir sur le capital d'exploitation
(approvisionnement en intrants) et le
travail en facilitant l'approvisionnement alimentaire pendant les
périodes de soudure. Ceci
éviterait aux ménages les plus vulnérables
de vendre leur main d'oeuvre afin de se consacrer à
leurs propres travaux agricoles.
Ces activités avaient concerné :
- le champ collectif des femmes ;
- le champ collectif des hommes ;
- le champ collectif des jeunes ;
- le champ collectif mixte ;
- le champ d'essai en milieu paysan portant sur des pratiques et
techniques culturales ;
- le champ de multiplication des semences;
- le champ d'essai en milieu paysan portant sur la
variété, la résistance, la productivité.
Les champs collectifs étaient également des
terrains où le projet pouvait appuyer les
producteurs en matière de transfert de technologie dans
les domaines des techniques
culturales et de l'application de la fumure.
Sous-section 2.5.8 : Les services d'appui villageois de
type 1
Ils étaient au nombre de neuf (9) et avaient
concerné la création et la viabilisation de:
- banques céréalières ;
- banques d'engrais
- banques de semences ;
- banques de souchets ;
- centres d'alphabétisation ;
- dépôts de produits phytosanitaires ;
- dépôts de produits zoovétérinaires
;
- pépinières villageoises ;
- boutiques villageoises.
16
Les banques de céréales et de semences avaient
pour objet de contribuer de façon significative à stabiliser les
prix des productions agricoles dès la récolte selon l'importance
de l'approvisionnement. Elles étaient également destinées
à protéger les ménages très vulnérables de
la vente de leurs main d'oeuvre afin de se consacrer pleinement à la
conduite de leur calendrier agricole.
a) Mise en oeuvre et cycle de fonctionnement des banques
céréalières
Les magasins servant de banques étaient construits par
les membres des communautés qui apportaient tous les
éléments nécessaires à l'exception des portes, des
fenêtres et des charpentes qui étaient à la charge du
projet.
Le cycle de fonctionnement des banques
céréalières se présentait
généralement comme suit :
- collecte des céréales pendant la
récolte et/ou récupération et reconstitution du stock de
céréales prêtées ;
- vente des céréales à crédit
dont le remboursement se faisait avec un intérêt dont le montant
était arrêté par la communauté;
- reconstitution du stock à travers le remboursement
des emprunts (en nature ou en espèce avec intérêt),
nouvelle collecte des céréales auprès des ménages
ou au niveau des champs collectifs.
b) Mise en oeuvre et cycle de fonctionnement des banques
de semences d'arachide
La mise en oeuvre et le cycle de fonctionnement des banques
de semences étaient identiques à ceux des banques
céréalières. Mais compte tenu de l'insuffisance des
semences pour couvrir les besoins des communautés, celles-ci avaient
recours au crédit avec l'appui du projet.
c) Mise en oeuvre et cycle de fonctionnement des banques
d'engrais et de sécurisation des souchets
Elles présentaient le même mode de mise en
oeuvre et de fonctionnement que les banques précédentes.
d) Les pépinières villageoises
Elles avaient pour objet de produire des plants pour la
satisfaction des besoins de la communauté et de ses membres
individuellement. L'organisation de l'activité reposait sur la
désignation d'un pépiniériste par les membres
d'organisations paysannes auxquelles celui-ci rendait compte de
l'évolution des activités. Le cycle de fonctionnement de cette
activité etaient le suivant :
- recherche et mise en place des équipements (pelles,
semences et pots) ;
- désignation et formation du pépiniériste
;
- processus de production ;
17
- distribution des plants collectifs et individuels.
e) Les centres d'alphabétisation
Tout comme les pépinières villageoises, les
centres d'alphabétisation étaient initiés par les
villageois avec l'appui du projet et des services de l'alphabétisation.
Leur cycle de fonctionnement couvrait quatre (4) à cinq (5) semaines
dans l'année. Ils touchaient un auditoire exclusivement composé
des membres des organisations villageoises.
f) Les dépôts des produits phytosanitaires
et zoovétérinaires
Ces services d'appui étaient nés des
difficultés rencontrées par les communautés pour disposer
des produits de traitement après une attaque des cultures par les
animaux (criquets, vers de terre, gerboises etc.). Leur cycle était
calé sur celui d'une campagne agricole et comprenait les étapes
suivantes :
- constitution de fonds pour l'achat des produits par
cotisation des membres de la communauté ; - approvisionnement ;
- gestion du produit selon la procédure
arrêtée par les membres de la communauté (vente au
comptant, à crédit ou troc) ;
- reconstitution des fonds et approvisionnement.
Sous-section 2.5.9: Les services d'appui villageois de
type 2 constitués par des groupements d'épargne et de
crédit
Ces services destinés aux femmes, étaient
perçus par le projet comme un des moyens qui pouvait lui permettre
d'impliquer davantage celles-ci dans le processus de développement. Les
groupements d'épargne et de crédit étaient basés
sur la mobilisation des ressources financières du village afin de
favoriser une autonomie financière des femmes.
Il s'agissait essentiellement d'une forme d'organisation
initiée par les femmes dans l'optique de mobiliser des ressources
financières locales pour développer des activités
économiques (le petit commerce ou l'embouche) ou répondre
à certains besoins sociaux tels que les mariages et les
baptêmes.
Les groupements d'épargne avaient fonctionné sur
le principe de la tontine améliorée qui consistait en des
cotisations hebdomadaires (de 50 à 500 Fcfa) en fonction de
l'économie du village. L'épargne constituée devait
permettre aux participantes de contracter de petits crédits (en cas de
besoin) remboursables avec un intérêt de 5 à 10%, selon une
périodicité bien définie.
On distinguait quatre (4) types de services d'appui de type 2 qui
sont:
- les groupements d'épargne et de crédit pour
femmes
18
- les groupements d'épargne et de crédit pour
hommes - les groupements d'épargne et de crédit pour jeunes - les
groupements mixtes d'épargne et de crédit
Sous-section 2.5.10 : Les activités de
formation
Ces activités étaient destinées à
améliorer les connaissances, aptitudes et comportements des producteurs
et à renforcer leur technicité.
C'était la catégorie qui avait regroupé le
plus grand nombre d'activités (28).
Au sein du projet PASSPA, les activités de formation
étaient coordonnées par la cellule audiovisuelle (CAV) dont le
rôle était de réunir les conditions d'atteintes des
objectifs suivants : (i) accroître la disponibilité des
informations relatives aux activités et aux systèmes de
productions et exploitations agricoles ; (ii) disposer et diffuser des
informations techniques de qualité.
Ces formations destinées à renforcer les
capacités des bénéficiaires étaient les
suivantes:
formation des paysans en alimentation du bétail formation
des paysans en dosage des engrais
formation d'animatrices et animateurs villageois formation des
paysans en « compostage »
formation d'auxiliaires paravétérinaires formation
d'enquêtrices et enquêteurs villageois
formation des membres des comités de gestion du initiation
à la méthode active de la recherche participative
service d'appui villageois de type 1 et 2 (MARP)
le planning familial l'éducation nutritionnelle
formation de brigadiers phytosanitaires journées
d'animation
formation des gérants des dépôts des produits
phytosanitaires
|
formation des instructeurs villageois de centres
d'alphabétisation
|
formation en protection de la régénération
naturelle formation en protection des cultures et récoltes
visites de terrain dans la région du projet PASSPA
formation en techniques de reboisement
formation des paysans en multiplication de semences voyages
d'étude
formation en foyers améliorés formation en
défense et restauration des sols
formation des agents de santé formation des auxiliaires de
santé
formation de pépiniéristes villageois formation en
construction sans bois
Toutes ces formations étaient dispensées, d'une
part, par le projet seul quand il en avait la compétence et d'autre
part, grâce à l'appui des partenaires extérieurs suivants
:
- l'Union Nationale des coopératives (UNC) qui avait
assuré la formation des comités de gestion et des gérants
des dépôts des produits phytosanitaires et
zoovétérinaires;
- l'ONG Karkara qui avait identifié et formé les
animateurs villageois ;
19
- la SIM6 qui s'était chargée de
l'alphabétisation et de la formation des pépiniéristes
- le Service de l'élevage qui avait formé les
auxiliaires paravétérinaires et les brigadiers
phytosanitaires7.
Ces formations étaient reparties en deux grands groupes
: les formations de type stratégique et celles de type
programmatique.
Le premier groupe de formations relevait beaucoup plus de la
stratégie d'intervention du projet. Il avait regroupé quatre
types de formation à savoir (1) la formation d'animatrices et animateurs
villageois, (2) la formation d'enquêtrices et enquêteurs
villageois, (3) l'organisation des journées d'animation, (4)
l'initiation des villageois à la MARP. Ces activités avaient
permis au projet de progresser dans la création d'un cadre de
développement villageois participatif et de partenariat dynamique.
Quant au second groupe, il était constitué
d'activités conduites à la demande des communautés et
avait regroupé les vingt-quatre formations restantes.
Dans son souci de pérenniser certaines
activités, le projet avait formé des paysans dits de
référence. Etait considéré comme paysan de
référence, tout producteur ou toute productrice ayant reçu
une ou plusieurs formations techniques et spécifiques lui permettant
à travers son comportement, ses pratiques et son appui-conseil,
d'influencer positivement les autres producteurs ou productrices de son milieu
de vie. Cette influence devait surtout s'orienter vers l'amélioration de
la performance des exploitations agricoles et celle de la qualité de vie
des ménages. C'est ainsi qu'étaient considérées
comme paysans de référence toutes les personnes résidant
au village et ayant reçu au moins une formation dans un ou plusieurs
domaines ci-dessous :
Agent de santé Alimentation du bétail Dosage des
engrais
Auxiliaire de santé Animation villageoise Compostage
Membre de comité de gestion Education nutritionnelle
Foyers améliorés
Pépiniéristes villageois Protection des cultures et
récoltes Multiplication de semences
Brigadier phytosanitaire Planning familial Reboisement
Les méthodes de formation généralement
utilisées par le projet ou ses partenaires étaient les suivantes
: (1) formation sur place par groupe d'intérêt, (2) voyage
d'études, (3) visites commentées, (4) visites inter villages, (5)
ateliers, (6) conférences, (7) projection de film vidéo,
6 Soudan Interior Mission
7 Rapport de l'évaluation de la cellule
audiovisuelle du projet, Boucar G et Seye, 1997.
20
(8) projection de diapositives, (9) écoute collective,
(10) diffusion de messages éducatifs dans les brochures, les affiches et
les radios locales.
Tableau 2.1 Relations entre les activités du PASSPA et les
facteurs de production visés
Catégorie d'activités soutenues par le
PASSPA
|
Principaux facteurs de production visés par les
activités
|
1. Aménagements des parcours pastoraux,
récupération des terres de glacis, traitement des berges de
koris.
|
Terres ;
Environnement biophysique des exploitations agricoles ;
|
2. Production végétales sur champs collectifs
;
|
Capital d'exploitation (par l'accroissement collectif de la
production et des revenus à travers des champs collectifs)
|
3. Formation, visites, voyages, services villageois d'appui
à la formation des adultes.
|
Travail (meilleure technicité des producteurs par
l'amélioration des connaissances, aptitudes et comportements)
|
4. services villageois d'appui à la production agricole
;
|
Capital d'exploitation (approvisionnement en intrants et
produits zoovétérinaires)
~ Travail (en facilitant l'approvisionnement alimentaire pendant
la soudure. Les banques de céréales rendent facultatifs le
salariat agricole pour les plus vulnérables qui peuvent ainsi se
consacrer à la conduite de leur calendrier agricole)
|
5. Services villageois d'appui au financement du micro
crédit par le biais de l'épargne locale
|
capital d'exploitation (financement de la
trésorerie).
|
6. Mise en contact et facilitation pour l'approvisionnement en
intrants et produits phytosanitaires.
|
Capital d'exploitation
|
7. Mise en contact et facilitation pour l'amélioration
de l'approvisionnement en eau
|
Travail (impact sur la santé à travers
l'amélioration de la qualité et de la quantité d'eau de
boisson) ;
~ Terre (effets des aménagements sur la relation
sol-eau)
|
8. Mise en contact et facilitation pour l'obtention du
crédit rural.
|
Capital d'exploitation (amélioration des moyens de
financement des exploitations)
|
9. Développement des petites activités
génératrices de revenus
|
terre, travail, capital (l'amélioration des revenus
offre la possibilité d'agir sur tous les autres facteurs de
production)
|
10. Appui à l'émergence des organisations
socioéconomiques paysannes
|
Environnement socioorganisationnel des ménages
|
|
21
A travers la multitude d'activités soutenues, le projet
PASSPA est censé produire des impacts positifs sur l'état
nutritionnel, alimentaire, sanitaire, économique, éducationnel,
environnemental et social de la communauté cible. (voir tableau
suivant)
Tableau 2.2 Catégorie d'activités et changements
attendus au niveau des bénéficiaires
Groupe d'activités
|
Changements attendus au niveau des ménades
|
Changements attendus au niveau de la femme
|
Impact sur
|
- Services d'appui de type 1 (banques de
céréalières, d'engrais et de semences, les
pépinières villageoises etc.) - Activités de mise
en contact pour approvisionnement
|
Disponibilité des céréales et d'intrants
|
Diminution des conflits intra ménages (moins de conflits
liés à l'utilisation de l'épargne de la femme).
|
La sécurité alimentaire
|
- Services d'appui de type 2 Groupements
d'épargnes et de crédit et les
- Petites activités
génératrices de revenus
|
- Augmentation du revenu des ménages,
- Accroissement du cheptel, - Réduction de la durée
de la période de soudure.
- Cohésion au sein du ménage, - Réponse
à certains besoins sociaux (alimentation, soins de santé,
éducation des enfants etc.)
|
- Autonomie de la femme par rapport à certaines
dépenses.
- Amélioration de la position stratégique de la
femme au sein du ménage.
- Diversification des activités génératrices
de revenus
- Diminution de la vente des petits ruminants qui font partie des
principaux biens de la femme. -
|
La sécurité économique et sociale.
|
- Activités d'aménagements
durables
- Activités de productions
végétales
|
- Disponibilité en bois,
- Augmentation du revenu des ménages
- Augmentation de la
production et de la productivité des ressources
naturelles, - Baisse de tension dans l'utilisation des parcours pastoraux.
-Disponibilité d'un moyen de contribution aux actions de
développement communautaires sans ponction dans les biens du
ménage.
|
Gain de temps chez les femmes Disponibilité d'un moyen de
contribution aux actions de développement communautaires sans ponction
dans les biens et l'épargne de la femme.
Accès des femmes aux terres (champ collectif)
|
La sécurité économique, environnementale et
sociale (diminution des conflits intercommunautaires et des conflits entre
agriculteurs et éleveurs).
|
- Activités de formation
|
- Renforcement du savoir.
- Renforcement de la cohésion sociale
- Amélioration de la santé humaine et animale,
-Amélioration des pratiques nutritionnelles,
- Hausse du rendement agricole.
- Augmentation du taux d'alphabétisation
|
Maîtrise de nouvelles techniques ; Esprit d'organisation et
de gestion Changement de comportement Homme/Femme
Changement de mentalité au niveau de la prise de
décision, de la prise de la parole, de l'hygiène et de
l'alimentation des enfants. Ouverture d'esprit suite aux voyages d'étude
et aux fora d'échange.
|
La sécurité sanitaire, nutritionnelle,
économique, sociale et éducationnelle
|
- Activités de mise en contact pour
hydraulique
|
-Disponibilité en eau potable, - Baisse de la
mortalité infantile due à l'absorption d'eau non potable.
|
Gain de temps
|
La sécurité sanitaire
|
- Activités d'appui à l'émergence
d'organisations socioéconomiques paysannes
|
Disponibilité d'un cadre de concertation
|
Accès des femmes à la responsabilité
communautaire,
Participation des femmes à la prise de décision
au sein du ménage.
|
La sécurité sociale et économique
|
22
CHAPITRE 3: LA METHODOLOGIE D'EVALUATION DU
PROJET Section 3.1 : Les sources d'informations
Les informations utiles à l'évaluation de l'impact
du projet seront collectées :
~ auprès des bénéficiaires dont les
témoignages seront d'une grande importance ;
~ par observation sur le terrain ;
~ et dans les documents du projet suivants où nous
collecterons les données secondaires :0 le rapport de l'étude de
base pour la mise en place d'un système de suivi d'impact8,
le rapport sur système de suivi d'impact9, 0le rapport
d'évaluation interne de novembre 199810, O le bilan des
principales réalisations du projet11 O et le rapport
d'évaluation finale de décembre
199912.
Section 3.2 Le modèle d'évaluation
utilisé
En vue de mesurer l'impact net du projet sur les
bénéficiaires, nous avons opéré un choix entre les
quatre modèles d'évaluation de l'impact suivants :
® Modèle d'évaluation aléatoire
avant-après projet qui donne lieu à la collecte et à
la comparaison d'informations auprès des groupes touchés par le
projet, à au moins deux dates différentes ;
(c) Modèle quasi expérimental avec
comparaison avant-après des situations des bénéficiaires
directs et celles d'un groupe témoin présentant des
caractéristiques aussi proches que possible de celles des
bénéficiaires ;
® Modèle de comparaison de la situation des
bénéficiaires et celle d'un groupe témoin une
fois le projet exécuté ;
® Enfin, le modèle d'évaluation
participative de l'impact à posteriori qui repose à la fois
sur des études de cas, des données secondaires et des
méthodes participatives à travers des entrevues avec les
bénéficiaires. Ce modèle doit permettre aux
bénéficiaires d'identifier les changements associés au
projet, ceux qui en ont bénéficié, les points forts et
faibles du projet.
8 Paul et Carol M. Wild, mai 1996.
9 Hassia Issa et Djimraou Aboubacar, Cellule
Socio-économique, décembre 1996.
10 Djimraou Aboubacar et al, novembre 1998.
11 Cellule Socio-économique, novembre 1999.
12 Marthe fatima Diarra Doka, Gry Snnevâg et al,
décembre 1999.
23
Pour des raisons de coût et du temps que
nécessitent les trois premiers modèles et surtout à cause
de l'absence d'une base de référence concernant les
bénéficiaires et des difficultés à trouver des
villages témoins13, nous avons opté pour le dernier
modèle.
Section 3.3 : la méthode de collecte
d'informations
La collecte d'informations s'effectuera au moyen d'entretiens
avec des informateurs clés, d'assemblées communautaires et
d'enquêtes auprès des chefs de ménages et des femmes.
Pour ce qui est de la méthode de collecte, nous
combinerons l'approche qualitative et l'approche quantitative. En effet, pour
cette dernière, nous ferons recours aux enquêtes auprès des
ménages bénéficiaires tirés aléatoirement au
sein des différents groupes sociaux, afin d'évaluer les liens de
causalité entre l'évolution observée et les actions
menées par le projet à travers une appréciation
chiffrée de certains indicateurs. En ce qui concerne la méthode
qualitative, les entretiens avec les informateurs clés et les
réunions communautaires nous permettrons de recueillir les perceptions,
les appréciations et surtout les témoignages des
bénéficiaires. Ceci constituera une façon d'impliquer ces
derniers dans le processus d'évaluation.
Les informations servant à la présente
évaluation seront collectées dans quinze (15) villages
bénéficiaires directs des actions du projet.
Dans le souci d'obtenir l'adhésion des membres des
communautés, la première tâche à opérer une
fois arrivé dans un village, consistera à prendre contact avec
les autorités coutumières en particulier le chef du village afin
de présenter l'équipe, les objectifs de l'étude et les
différents outils à administrer.
Après l'administration des questionnaires
communautaires, des informateurs clés seront demandés pour le
recensement exhaustif et la classification des ménages selon les
degrés de vulnérabilité et le sexe du chef de
ménage. A certains membres de ces ménages tirés
aléatoirement au sein des différents groupes de
vulnérabilité, seront administrés les «
questionnaires ménages » et les questionnaires destinés aux
femmes exclusivement. Pour répondre au souci de
représentativité de l'échantillon, le nombre de
ménages à enquêter par villages dépendra du nombre
de ses habitants. Ainsi pour un village dont la population est
inférieure ou égale à 400 habitants, 24 ménages
seront enquêtés. Un ménage supplémentaire sera
ajouté pour chaque 300 habitants de plus.
13 Il convient de signaler qu'actuellement il est
très difficile de trouver des villages n'ayant pas connu d'interventions
des projets de Care ou d'autres ONG dans les départements de Madarounfa
et de Guidan Roumdji.
24
Section 3.4 : Les indicateurs retenus pour
l'évaluation
A travers la multitude d'activités soutenues, le projet
PASSPA était censé produire des impacts positifs sur
l'états nutritionnel, alimentaire, sanitaire, économique,
éducationnel, environnemental et social de la communauté cible.
Les informations à collecter concerneront surtout les indicateurs
clés de l'impact relatifs aux différents niveaux de
sécurité. (Voir tableau ci-dessous).
Tableau 2.3 Les indicateurs retenus pour
l'évaluation
NIVEAU DE SECURITE
|
INDICATEURS RETENUS
|
Sécurité économique des
ménages
|
Le variation des statuts de vulnérabilité des
ménages
La protection de la force de travail des ménages
(évolution du niveau de salariat agricole)
L'évolution des revenus générés par
les systèmes de production agricole,
|
Sécurité alimentaire
|
L'évolution de la production agricole
La durée de couverture de la production agricole La
durée de la période de soudure
|
Sécurité de l'environnement
|
L'évolution de la fertilité des sols
L'évolution du taux de mise en valeur des terres
(superficie cultivée/ superficie cultivable)
L'évolution du rendement des terres (quantité
produite/ surface cultivée)
|
Sécurité des relations sociales
|
L'évolution des conflits au sein de la communauté
et entre les communautés L'évolution du statut de la femme au
sein du foyer (niveau de dépendance économique des femmes, niveau
de contribution des femmes aux dépenses du foyer) L'évolution du
statut de la femme dans la communauté (nombre de femme ayant une
responsabilité dans les organisations socioéconomiques
paysannes)
L'évolution des droits effectifs des femmes à
utiliser, être propriétaires et hériter des terres et
autres actifs productifs (pourcentage des femmes ayant acquis des actifs
productifs, y compris les titres fonciers)
|
Sécurité nutritionnelle des enfants
(impact de l'éducation nutritionnelle des mères)
|
La pratique de la planification familiale
La pratique de l'allaitement maternel immédiat (nombre de
nouveaux-nés qui sont nourris au lait maternel dès la
première heure/nombre total de nouveau-nés).
|
Sécurité de l'éducation
élémentaire
|
Le taux d'alphabétisation des adultes âgés de
15 ans et plus
|
DEUXIEME PARTIE
L'ANALYSE QUALITATIVE DE LA PERENNITE ET DE L'IMPACT DES
ACTIVITES DU PROJET.
25
Nous avons mené cette analyse en réunions
communautaires dans 15 villages à l'aide des guides d'entretien. Ces
réunions nous ont permis de recueillir les perceptions,
l'appréciations et surtout les témoignages des
bénéficiaires. (voir guides d'entretien annexe VI à XIII
de la page 118 à 125).
.Photo :Réunion communautaire à Garin TANKO
CHAPITRE 4 L'EVALUATION DES EFFETS ET IMPACTS DES
ACTIVITES D'APPUI AUX PRODUCTIONS VEGETALES
Ces activités concernaient l'exploitation des champs
collectifs destinée à pallier les contraintes suivantes :
- l'insécurité alimentaire ;
- l'absence de cohésion sociale dans les villages ;
- et le manque de fonds de roulement.
Les champs collectifs étaient exploités par les
hommes et les femmes de tous les niveaux de vulnérabilité.
Selon les partenaires villageois, l'exploitation des champs
collectifs n'a provoqué aucun impact négatif, au contraire, elle
a renforcé la cohésion sociale, la disponibilité d'argent
et celle des vivres en période de soudure dans les communautés
villageoises. C'est le cas du village de Djinguilma où le revenu
tiré des champs collectifs avait permis de résoudre des
problèmes collectifs tels que le curage des puits et l'assistance aux
malades. Les adoptants des champs collectifs étaient très
satisfaits, c'est en ce sens que Abdou Idi, un paysan de Djinguilma et ex
membre de comité de gestion des champs collectifs disait :
« Avant l'arrivée de Care, nous ne nous
étions jamais réunis pour régler des problèmes de
façon
|
collective, mais grâce à Care et à
travers l'argent tiré des champs collectifs il y avait quelques
années,
|
dès que quelqu'un tombait malade, nous lui
prêitons de l'argent pour se soigner en cas de nécessité et
il
|
nous remboursait sans intérêt. Cela se passait
également en cas de baptême. »
|
26
L'exploitation des champs collectifs a eu un autre impact non
moins important. Il s'agissait de la récupération des terres qui,
jadis étaient inexploitables, car envahis par le sida cordifolia. Cette
récupération a augmenté les superficies cultivables (cas
du village de Dan Makaou et de Djinguilma).
Hélas, dans 100% des villages enquêtés,
l'exploitation des champs collectifs a été interrompue au plus
tard 4 ans après le départ du projet (en 2001 pour le village de
Garin Koutoubou, 2002 pour Dan Makaou et 2003 pour Djinguilma). Les principales
causes de cette interruption étaient le manque de motivation, les
problèmes entre individus et même l'égoïsme. C'est
dans ce cadre que Yahaya Adamou du village de Dan Makaou témoignait :
« Les gens avançaient toutes sortent de raisons
pour ne pas travailler le champ collectif et pourtant
|
ils travaillaient les leurs. Malheureusement, à la
récolte ils s'approchaient pour partager le profit,
|
ce que nous leur avons refusé, Cela avait
suscité beaucoup de mécontentement jusqu'au point où
le
|
chef du village ait récupéré le champ
»
|
Photo : Visite d'un champ collectif des femmes à
Zodeye
CHAPITRE 5 L'EVALUATION DES EFFETS ET IMPACTS DES
ACTIVITES DE MISE EN CONTACT POUR L'OBTENTION DES CREDITS.
L'obtention du crédit rentre dans le cadre du
renforcement du capital et de la trésorerie des ménages. Les
actions de mise en contact pour l'obtention du crédit visaient à
pallier sept types de contraintes. Ces dernières étaient
liées aux productions agricoles, à l'acquisition des facteurs de
production, à l'amélioration des structures de l'exploitation,
à la trésorerie des individus et des ménages ainsi
qu'à la qualité de vie. Ces contraintes étaient :
- le manque de financement des activités agricoles ;
- l'insuffisance des productions agricoles,
- l'absence de financement des micro-projets individuels et/ou
collectifs ;
27
- la faiblesse de la trésorerie des ménages et des
individus ;
- la faiblesse des revenus agricoles générés
;
- la difficulté d'accès aux premiers facteurs
(biens et services) de production agricole ;
- la mauvaise structure des exploitations agricoles.
En effet, le niveau du capital d'exploitation est un
élément discriminant entre systèmes de production. Sa
manifestation la plus visible est l'acquisition d'animaux de trait, de
matériels agricoles, et d'infrastructures de production. L'acquisition
d'animaux d'embouche est également un processus de capitalisation,
jouant parfois le rôle d'épargne surtout en ce qui concerne
l'élevage des petits ruminants pratiqué par les femmes.
Par conséquent, les crédits octroyés aux
organisations communautaires étaient généralement
destinés à l'achat et la commercialisation des produits
agricoles, l'embouche, le petit commerce tel que la vente d'huile d'arachide.
Les bénéficiaires des crédits étaient
essentiellement des chefs de ménages au nombre de 5449 personnes dont
35% de femmes en mars 199814.
Dans quelques rares cas, ces crédits avaient eu des
effets positifs au sein des communautés villageoises. Nous pouvons citer
le cas du village de Garin Tanko où les femmes continuent à tirer
profit des crédits reçus depuis 1999, à travers un
groupement de commercialisation d'arachide et d'huile d'arachide. Ces produits
sont même exportés vers le Nigeria et le Burkina Faso. Le
témoignage de Indo Ali de Garin Tanko est assez illustratif :
« Il y avait quelques années même nos proches
voisins ne connaissaient pas notre village. Mais
|
grâce à l'intervention de Care, ce dernier est
devenu célèbre suite à la vente d'arachide et de
|
son huile. Des véhicules venaient du Nigeria et du Burkina
Faso pour se ravitailler en ces
|
produits. Nous ravitaillons en plus de la ville de Maradi, plus
de 16 villages. Care nous a laissé
|
un héritage que même nos petits-enfants tireront
profit s'ils en prennent soin. Nous remercions
|
infiniment l'ONG care et ses dirigeants».
|
Hadjia Rabi, une autre femme qui était
partie à la Mecque grâce à la commercialisation de ce
produit affirme que :
« La banque de stockage de l'arachide est la
fierté de notre village. C'est la première chose que
|
nous montrons aux visiteurs des qu'ils rentrent dans ce
village. Nous vendons de l'arachide à
|
plus de 15 communautés, ce qui a suscité
l'intérêt des autres villages pour la
|
commercialisation de ce produit. »
|
Mais il convient de souligner que ces cas sont exceptionnels
car les crédits octroyés aux communautés villageoises
avaient suscité plus de désagréments que d'avantages.
Ces
14 Source rapport d'évaluation interne, octobre
1998.
28
désagréments ont été
constatés dans 52% des villages enquêtés ayant obtenu des
crédits suite à la mise en contact effectuée par Care.
Ces crédits ont eu plutôt des
répercussions négatives dans plusieurs villages dont entre autres
Garin Koutoubou, Guidan Ara, Guidan Kata et Guidan Aché. C'est dans ce
cadre que Hamza Illo un chef de ménage de Guidan Kata affirme :
« Quand j'ai contracté la dette pour l'achat
d'engrais, je ne pensais pas qu'un jour j'allais la rembourser par la pire des
manières. Je m'étais dit que c'était l'argent de Care que
j'avais pris. Or
|
Care c'est l'Etat et l'Etat ce n'est personne.
Malheureusement pour éviter la honte, j'ai dû vendre mon champ qui
était mon unique moyen de survie. Je vous assure que même mon
petit fils ne contractera pas de dette auprès d'une institution
étrangère ».
|
Dans le village de Garin Koutoubou, où la plupart des
paysans n'avaient pas pu rembourser les crédits, la situation s'est
soldée par leur interpellation à la justice, la confiscation et
la vente de leurs animaux et champs pour restituer les sommes
empruntées. C'est dans ce cadre que Moussa Kalla du village de Garin
Koutoubou témoigne :
« Les crédits ne nous avaient apporté que
des problèmes. Nous avons connu trois années
|
successives de mauvaises récoltes, ceci a eu pour
conséquence le non-remboursement de nos
|
emprunts. D'ailleurs, rares étaient les chefs de
ménages qui s'étaient acquitté de leurs dettes
sans
|
trop de peines. Certains avaient bradé leurs
récoltes et même leurs champs pour éviter la prison
et
|
d'autres avaient fuit le village laissant derrière
eux, femmes et enfants.
|
Dans ce même village de Garin Koutoubou, la gestion des
crédits a suscité de sérieux conflits sociaux. C'est dans
ce contexte que monsieur Chaïbou directeur de l'école du village
s'est adressé à l'équipe de l'évaluation en ces
termes :
« La gestion des crédits a provoqué une
division sans précédent dans ce village. Cette division s'est
traduite par la révolte de certains individus et l'auto proclamation
d'un second chef de village qui se prétend défenseur des
«opprimés». Par conséquent, il existe actuellement deux
chefs de village et je vous conseille de prendre contact avec les deux si vous
voulez bien tenir la réunion communautaire. Choisissez également
comme lieu de rencontre l'arbre là-bas qui constitue la zone
«neutre» pour marquer votre impartialité. »
|
Les activités de mise en contact pour l'obtention de
crédit n'ont pas été pérennes suite au
non-remboursement des emprunts et aux prêches des marabouts qui
invitaient les bénéficiaires à ne pas contracter des
dettes avec paiement d'intérêt car cela est contraire aux
principes de l'islam (cas du village de Guidan Ara).
29
Les principales causes de non-remboursement de crédit
relevées dans la plupart des communautés étaient
essentiellement, la mauvaise volonté appuyée par de faibles
récoltes suite à trois années successives de faible
pluviométrie (de l'année 2001 à 2003).
Recommandations
Compte tenu des répercussions négatives
qu'avaient portées les opérations de crédits sur les
conditions de vie des bénéficiaires, nous recommandons
l'arrêt systématique de toute opération d'octroi de
crédit aux paysans.
CHAPITRE 6 L'EVALUATION DES EFFETS ET IMPACTS DES
ACTIVITES D'AMENAGEMENTS DURABLES
Les principales contraintes visées par les
activités de cette catégorie étaient :
- l'insuffisance et /ou la mauvaise qualité des
pâturages ;
- la pauvreté des sols agropastoraux ;
- l'insuffisance d'arbre et de bois ;
- l'érosion hydrique.
Les activités d'aménagements durables
étaient directement exécutées par les acteurs-
bénéficiaires avec un soutien du projet en
matière de formations techniques et d'organisation.
Section 6.1 : L'évaluation des effets et impacts
des activités de protection de la régénération
naturelle
Le projet avait appuyé la protection de près de
1.900.000 arbres et jeunes plants dans 88 villages15.
La protection de la régénération
naturelle est l'une des activités les plus pérennes. Elle a
été jugée pertinente par tous les
bénéficiaires sans distinction de sexe ou de statut de
vulnérabilité. Elle est actuellement pratiquée par 98% des
ménages de Garin Tanko, 96,4% des ménages de Gjinguilma, 92% des
ménages de Garin kata et 83% de ceux de Garin Koutoubou. Selon
l'assemblée villageoise de plusieurs communautés,
l'activité a permis de lutter contre l'avancée du désert.
Les arbres protégés servent de brise vent et de clôture aux
champs. En plus de la fertilisation du sol, ils offrent des fruits comestibles
aux paysans. C'est le cas du moringa qui est utilisé comme
complément alimentaire et des feuilles de baobab utilisées dans
des sauces. Ils ont joué un rôle important dans la gestion de la
famine comme en témoigne le chef de village de Garin kata :
|
« Les plantes protégées avaient
considérablement contribué à atténuer l'effet de
cette famine sur nos ménages. Elles ont retardé la fuite ou le
départ en exode de plusieurs chefs de ménages. »
|
15 Source : Rapport d'évaluation finale, Page
20.
30
L'engouement des paysans pour cette activité s'explique
surtout par le revenu qu'elle leur procure. Monsieur Yaou Namata du village de
Jinguilma témoigne :
« La protection de la régénération
naturelle est la principale source de revenu de plus de 25%
|
des ménages de notre village. Nous sommes les
fournisseurs en bois de plusieurs villages
|
environnants et même de la grande ville de Maradi
»
|
Cette activité a eu un impact non moins important sur
les conditions de vie des femmes en allégeant leurs tâches
domestiques. La note de satisfaction se lit sur le visage de Madame Garba
Housseina du village de Garin Tanko qui témoigne:
« Actuellement nous ne parcourons plus des
kilomètres pour nous procurer du bois de chauffe ou de l'herbe pour nos
animaux »
Section 6.2 : L'évaluation des effets et impacts
des activités de reboisement
Dans le cadre des opérations de protection et
d'enrichissement de la flore, 17 639 plants produits en
pépinières ont été plantés dans 16 villages
en fin mars 199816. Actuellement, les activités de
reboisement continuent dans 84,4% des villages appuyés par le projet. Le
taux de survie des arbres plantés est en moyenne de 33%. Le village de
Dan Makaou a enregistré le plus fort taux avec 82%, suivi de celui de
Jinguilma avec un taux de 76%. Cette activité venant en appui à
celle de la protection de la régénération naturelle a eu
des impacts significatifs dans plusieurs communautés à en croire
cette réflexion d'un habitant de Guidan Basso :
« C'est surtout nos épouses qui profitent le plus
des arbres que nous avons plantés. Non seulement
|
elles ne se fatiguent plus pour trouver du bois de chauffe,
en plus elles se procurent de l'argent en
|
vendant certaines feuilles.»
|
Le reboisement est une activité qui avait
intéressé et mobilisé plusieurs chefs de ménage, ce
qui a eu comme résultats la plantation de plusieurs arbres comme en
témoigne monsieur Rabiou Oumarou du village de Garin Koutoubou :
« Avant l'intervention de Care, c'est à peine
que vous trouvez 10 arbres dans un champ de 6
|
ha, aujourd'hui vous pouvez en trouver plus de 100.
Actuellement, nous ne partons plus au
|
marché pour acheter du bois de construction ou de
chauffe, car nous en produisons nous même»
|
Les changements positifs évoqués par les
acteurs-bénéficiaires lors de l'évaluation finale de
décembre 1999 ont été rappelés comme acquis lors de
la présente évaluation.. Il s'agit de
16 Rapport d'exécution des activités,
2ème semestre 1998.
31
l'accroissement de la production, l'amélioration de la
fertilité des sols et l'enrichissement de la composition floristique des
sols.
D'autres avantages ont été évoqués
lors de la présente évaluation, il s'agit de la baisse des
conflits entre agriculteurs et entre agriculteurs et éleveurs. En effet,
les arbres plantés autour des champs et des aires de pâturage
et/ou le long des couloirs de passages des animaux délimitent les champs
et constituent des frontières visibles à ne pas franchir par les
animaux ou les autres agriculteurs. Un impact très significatif a
été enregistré dans le village de Dan Makaou selon le
témoignage des paysans recueilli lors de la réunion
communautaire.
« Grâce à l'ombrage des arbres que nous
avons plantés, un marché s'est crée dans le village, ce
qui nous permet d'écouler nos produits sans nous rendre à
Maradi»
Pour appuyer les activités de reboisement, le projet en
partenariat avec la SIM avait formé des paysans de
référence pour l'entretien des pépinières
destinées à la vente. L'entretien et la vente des plants
continuent dans 33% des villages appuyés par le projet. Dans les autres
villages, l'activité était généralement suspendue 4
ans après l'intervention du projet (en 2003). Les principales causes de
l'arrêt de l'activité mentionnées sont la rareté ou
le manque des plants et pots et la mévente des pépinières
durant ces deux dernières années suite à l'insuffisance de
pluie. Nous relevons une faible implication des femmes dans la gestion de cette
activité. En effet, dans les 15 villages où le projet avait
soutenu cette activité, seulement 4 femmes issues de 3 villages
étaient formées pour l'entretien des pépinières. Il
convient de signaler l'intérêt manifeste des femmes du village de
Zodèye pour cette activité où un comité de gestion
composé de 4 femmes existe actuellement.
Photo : Bois issu de la protection de la
régénération naturelle à Djinguilma
Recommandation
Nous recommandons une meilleure implication des femmes dans
les activités de reboisement et de l'entretien des
pépinières.
32
Section 6.3 L'évaluation des effets et impacts
des activités de gestion des aires de pâturage et des couloirs de
passages des animaux
Les aires de pâturage et les couloirs de passages des
animaux entrent dans le cadre de lutte contre la divagation des animaux dans
les champs et au-delà la lutte contre les conflits sociaux. Les
activités d'aménagement et de gestion des aires de pâturage
avaient pour objectif principal la disponibilité du pâturage pour
les animaux. Elles permettent également de lutter contre les mauvaises
herbes tels que le sida cordifolia. La gestion des aires de pâturage
consiste à transférer celles-ci dans des champs des individus
volontaires et de mettre l'aire libérée sous zone de
pâturage (une sorte de permutation) pour une durée d'une
année renouvelable après consentement des autorités
administratives et coutumières. Cette pratique a été
initiées dans 18% des communautés ayant connu l'intervention
directe du projet. En mars 1998, 136,5 ha d'aires de pâturage et 39 ha de
couloirs de passage ont été établies et avaient
concernés 19.250 bénéficiaires dont 51% des femmes. Ces
activités ont connu un succès dans presque tous les villages.
Actuellement 92% des aires de pâturages aménagées sont
opérationnelles. C'est dans ce cadre que Malam Moussa Halidou du village
de Dan Makaou témoigne :
« Dans toute la région de Maradi, vous ne
trouverez pas une aire de pâturage aussi riche que la
|
notre. Des éleveurs des villages
éloignés viennent faire paître leurs animaux ici et des
fois, ils y
|
restent durant des mois. Nous remercions Care de nous avoir
appuyé»
|
Par ailleurs, les activités d'aménagement des
aires de pâturage ont permis de lutter contre les conflits comme l'ont
attesté plus haut, plusieurs chefs de villages. Elles ont
également permis de récupérer des superficies cultivables
à travers l'arrachage et l'élimination du sida cordifolia. Ce
dernier est une sorte d'herbe non consommable par les animaux qui colonise
très vite et sans cesse les espaces tout en empêchant le
développement de toute autre herbe sur son territoire.
Remarque.
Une attention particulière doit être
accordée à la lutte contre le sida cordifolia et des moyens
appropriés doivent être utilisés, car il est en train de
reconquérir certaines superficies récupérées.
CHAPITRE 7 : L'EVALUATION DES EFFETS ET IMPACTS DES
ACTIVITES DE FORMATION. Section 7.1 : L'évaluation de la
formation d'animateurs et d'enquêteurs villageois
Le projet avait initié cette formation afin de
créer un cadre de développement villageois participatif et de
partenariat dynamique. Les animateurs et enquêteurs villageois sont
censés poursuivre les investigations et la sensibilisation des
populations même après le retrait du
projet. Cependant, nous relevons que dans 92% des cas les
activités des animateurs et enquêteurs villageois étaient
interrompues dès le départ du projet en 1999. Les principales
raisons de cette interruption étaient l'émigration de certains
animateurs et enquêteurs et la non-sollicitation de leurs services comme
en témoigne monsieur Bassirou un ex animateur du village de
Djinguilma
« Depuis le retrait du projet le chef de village m'a
écarté des activités d'animation et a
désigné son neveu lorsque l'ONG World Vision a sollicité
mon service»
Section 7.2 L'évaluation de la formation en
technique de fabrication du compost
Dans le cadre de la fertilisation organique des champs et de la
valorisation des technologies paysannes le projet avait formé des
producteurs à la fabrication et à l'utilisation du compost. Cette
activité rentre dans le cadre d'appui aux stratégies de
minimisation des risques développées par les ménages
ruraux en amont de la production.
Le cumul des personnes formées aux techniques de
compostage se chiffre à 85 dont 15 femmes (18%). Le compost a
été appliqué à l'issue de l'adoption de la
technologie sur près de 6000 hectares. Selon plusieurs
témoignages, il existe une nette différence entre les champs
fertilisés avec le compost qui présentent une surface très
dense en culture et qui donnent de bon rendement et les autres champs.
Un fort engouement pour cette activité a
été manifesté par les bénéficiaires au
début de sa mise en pratique. Malheureusement, La
pérennité de l'utilisation du compost prévue lors de
l'évaluation finale du projet ne s'est pas avérée, car
face aux difficultés de trouver la matière première
(fumier), le taux d'adoption a chuté. En effet, suite à de forte
demande, le fumier avait augmenté de prix. En outre, dans certains
villages, l'insuffisance d'eau a été évoquée comme
principale cause d'abandon de la pratique.
33
Photo :: Deux camps contigus ; Non-utilisation du compost dans
l'un (photo de gauche) et utilisation du compost dans l'autre (photo de
droite)
34
Une étude de faisabilité aurait due être
menée dans certains villages afin de contrôler la
disponibilité et la facilité d'accès à la
matière première.
Section 7.3 : L'évaluation de la formation
à la conception et l'utilisation des foyers améliorés
Cette activité est menée dans le but de pallier
le problème de manque du bois de chauffe à travers l'utilisation
rationnelle de celui-ci. Les foyer amélioré devait
également contribuer à la réduction du temps de travail de
la femme suite à une meilleure conservation et diffusion de
l'énergie lors de la préparation. Malheureusement, l'utilisation
des foyers améliorés a été de courte durée
(deux ans au maximum) dans les villages visités. La cause principale de
cet arrêt, était le manque de résistance des foyers face
à l'eau de pluie. En effet, la plupart des foyers étaient
construits en argile, matière qui nécessite beaucoup d'entretien
pour résister à l'eau. Par ailleurs, certains
préjugés étaient développés face à
l'utilisation des foyers comme en témoigne Moussa Ali un chef de
ménage :
« Les repas préparés avec les foyers
améliorés sont moins bons que ceux préparés avec le
foyer
|
traditionnel. En plus les foyers améliorés
nécessitent des entretiens durant les saisons pluvieuses
|
c'est pourquoi nous les avons finalement abandonnés
»
|
Conclusion
Les activités de conception et d'utilisation des foyers
améliorés n'ont pas induit l'impact escompté au niveau des
bénéficiaires. Le projet devrait dans l'avenir non seulement
sensibiliser ces derniers sur l'importance d'utilisation des foyers
améliorés en combattant les idées
stéréotypées développées sur leurs
utilisations, mais en plus, il devrait construire les foyers avec des
matières résistantes comme le ciment.
Section 7.4 : l'évaluation de
l'alphabétisation des adultes17
L'alphabétisation est menée pour pallier le
manque d'accès à l'information et à la formation et par
conséquent contribuer au renforcement des capacités locales.
Cette activité avait mobilisé un grand nombre
d'auditeurs et d'auditrices de toutes les catégories de
vulnérabilité. L'alphabétisation continue dans 38% des
villages appuyés par Care. Cette continuité a été
assurée par le biais de plusieurs Ong dont Karkara, World Vision, le
PDLM (Projet de développement local de Maradi) etc. Il convient de
souligner que l'activité a connu une période d'interruption
généralisée suite à l'arrêt des
activités de Care qui a laissé la rémunération des
instructeurs à la charge des auditeurs. C'est ce qu'expliquait Monsieur
Laouali Abdou du village de Jinguilma à travers cette métaphore
:
17 Cette activité fait partie des services
d'appui de type 1, mais nous préférons l'évaluer parmi les
activités de formation.
35
«Au début, en payant l'instructeur, Care nous a
saisi la tête du serpent pour nous permettre de jouer avec la queue.
Mais, après elle nous a lâché cette tête en nous
demandant de rémunérer l'instructeur, alors nous nous sommes tous
enfuis»
|
En ce qui concerne particulièrement les femmes, le
manque de temps a été souligné comme étant la
principale cause de leur abandon, suivi du mécontentement de leurs
époux comme en témoigne madame Salamou du village de Zodeye :
« J'ai cessé de fréquenter le centre
d'alphabétisation suite aux incessants reproches de mon mari qui me taxe
de négliger mes tâches familiales »
L'ouverture d'esprit, l'éveil de conscience, le
renforcement de la cohésion sociale et une meilleure gestion des
activités courantes ont été mentionnés comme
principaux impacts positifs par les membres des communautés lors des
assemblées villageoises. Voici, quelques témoignages que nous
avons recueillis dans ce cadre.
«Il y avait quelques années, je ne savais
même pas lire l'heure de ma montre. Mais grâce aux séances
d'alphabétisation initiée par Care, je lis des journaux et
j'écris des lettres en langue locale.
|
D'ailleurs, j'ai gagné un poste radio en correspondant
avec la radio BBC à qui j'ai envoyé beaucoup de lettres en langue
locale»
|
Malam Hamissou de Djinguilma
|
« Grâce à l'alphabétisation, j'ai
appris beaucoup de versets du livre saint. me les lit en arabes et je les
transcris en haoussa »
|
En effet, mon marabout
|
Madame Yahouza Saratou une auditrice du village
de Garin Bajini
|
|
« Je remercie Care de nous avoir ouvert l'esprit.
Grâce à l'alphabétisation, je sais lire et
écrire.
|
Actuellement je gère bien mes activités
commerciales car j'ai un cahier dans lequel j'enregistre les noms de tous mes
débiteurs et l'argent qu'ils me doivent »
|
Monsieur Sani Almou un commerçant de
Garin Koutoubou
|
CHAPITRE 8: L'EVALUATION DES EFFETS ET IMPACTS DES
SERVICES D'APPUI DE TYPE 1
Les principales contraintes visées par les services
d'appui de type 1 étaient :
- l'insécurité alimentaire ;
- l'attaque des ennemis de culture ;
- l'analphabétisme ;
- l'insuffisance quantitative et qualitative des semences ;
- l'insuffisance d'arbres et de bois, le manque des plants
forestiers pour diverses utilisations ;
- pauvreté des sols agricoles ;
36
Section 8.1 : l'évaluation des effets et
impacts des banques de céréales et de semences.
Les banques des céréales et de semences sont
nées à partir des efforts propres des adhérents qui
avaient soit utilisé tout ou une partie des récoltes des champs
collectifs, soit constitué le capital de départ à partir
des cotisations en nature au moment des récoltes.
Les banques de céréales ou de semences
étaient initiées dans 52% des villages
bénéficiaires directs des activités du projet.
L'un des objectifs des banques de céréales et de
semences était de réduire le salariat agricole mené par
les ménages très vulnérables afin qu'ils puissent
pleinement se consacrer à la conduite de leur calendrier agricole.
Selon plusieurs témoignages, ces banques avaient
assuré la disponibilité des vivres et des semences, même
pendant les périodes de soudures. Elles avaient également
renforcé la cohésion sociale au sein du village et même
avec d'autres villages bénéficiaires18. La gestion des
banques de céréales et d'engrais a fait tache d'huile dans
plusieurs villages qui ont abrité des adoptants secondaires. En effet
une banque céréalière bien ravitaillée attire
beaucoup de communautés voisines. C'est le cas de la banque de Garin
Koutoubou dont les bénéficiaires se trouvaient dans 14 villages
environnants. Pour les communautés de Guidan Basso, Garin Tanko, Kokki,
Guidan Aché, les banques des céréales constituent l'appui
du projet, le plus porteur pour les ménages. C'est dans ce cadre que
Monsieur Illa Kaoura témoigne :
« La simple pensée d'avoir une part du stock de
mil dans la banque, me procure de la joie car je me sens en
sécurité »
L'état de la banque des céréales
était un «baromètre» pour le prix des
céréales sur les marchés de plusieurs villages abritant
des banques céréalières. C'est dans ce cadre que
témoigne Madame Gado Halima du village de Guidan Basso :
« La banque céréalière
était un régulateur des prix des céréales sur le
marché local. Quand elle est vide, les prix montent, mais dès
qu'elle est ravitaillée, les commerçants baissent les prix. Au
niveau de notre banque la tia de mil se vendait à 425 Fcfa au moment
où les commerçants la vendait à 600
|
Fcfa sur le marché »
|
La banque des céréales a été
particulièrement utile aux femmes, en ce sens qu'elle leur avait permis
de développer plusieurs activités génératrices de
revenus comme en témoigne Rabi Moussa du village de Garin Bajini :
18 D'autres villages ont soit
bénéficié directement des banques
céréalières, en empruntant des céréales ou
en s'adhérant aux activités, soit indirectement en
répliquant la pratique.
37
« Grâce aux emprunts d'argent auprès de la
banque céréalière, beaucoup de femmes du village
et
|
même celles des villages environnants avaient eu des
fonds de roulement. Certaines d'entre elles
|
continuent actuellement à tirer profit de ces
emprunts. Quant à moi, j'ai marié deux de mes filles
|
grâce à cet emprunt et j'avais même
acheté 3 chèvres. Je vous souligne en passant que j'ai
remboursé
|
mes dettes vous pouvez même le contrôler.
»
|
Grâce aux banques céréalières, des
activités d'intérêt communautaire avaient été
développées
dans plusieurs villages. Nous pouvons citer entre autres :
- la réhabilitation du puits (par exemple à
Guidan Basso, Badeta et Guidan Aché) ;
- l'achat de deux champs collectifs à Garin Bajini ;
- l'octroi des crédits en nature et en espèces
dans presque toutes les communautés abritant les
banques céréalières.
- la vente de linceuls à Guidan Basso qui a rendu le
village célèbre. En effet, le linceul est
sollicité par plus de 9 communautés voisines qui
ne partent plus à Maradi pour s'en procurer.
- la création de l'école à Garin Bajini
comme en témoigne Abdou Issa du village :
« Avant, chaque ménage se débattait seul
pour résoudre ses propres problèmes. Aujourd'hui,
|
l'intervention de Care a raffermi la cohésion sociale
dans le village. Cette dernière nous a permis
|
d'initier et d'exécuter des actions
d'intérêt collectif, c'est le cas de la réhabilitation du
puits et la
|
création de l'école que vous voyez
là-bas»
|
Malheureusement, malgré tous les avantages que
procuraient les banques des céréales et de semences, aucune
banque n'a franchi le cap de l'année 2004. En effet, 37% des banques
avaient cessé d'être opérationnelles en 2003, c'est
à dire 4 ans après le départ du projet. C'est le cas des
banques des villages de Kokki, Garin Kata, Guidan Basso, Guidan Aché
etc. De plus, 28% avaient cessé d'être opérationnelles en
2002 (cas du village de Badeta, Dan Makaou, Sakata etc.). Le restant des
banques (35%) avaient cessé dès 2001.
Trois principales raisons justifient l'arrêt de ces
activités. Il s'agit du non-remboursement des emprunts,
l'insécurité alimentaire suite à une succession de
mauvaises saisons agricoles, le détournement et le manque de
transparence dans la gestion des stocks.
Graphique 1 Les causes d'interruption des
activités de gestion des banques de céréales et
d'engrais
30%
15%
55%
Non-remboursment insécurité alimentaire
Detournement
38
OLe non-remboursement des emprunts.
Dans 55% des villages enquêtés, le non-remboursement
du crédit était la principale cause de l'interruption des
activités Nous pouvons citer entre autres, les villages de Guidan Kata,
Djinguilma, Badeta, Zodeye, Sakata, Guidan Basso, etc.
A la question de savoir pourquoi les paysans ne remboursent pas
les emprunts auprès des banques céréalières et de
semences, monsieur Issaka Moussa du village de Sakata nous a répondu en
ces termes :
« C'est nous les paysans qui avons constitué le
stock sans apport externe, par conséquent nous ne
|
sommes pas obligés de nous faire toutes sortes de
pressions pour rembourser les emprunts surtout
|
en ce temps difficile. Si le projet avait apporté ne
serait-ce que quelques tia de mil, nous serions
|
peut être gênés de ne pas rembourser nos
dettes »
|
Constat
Cette réponse témoigne le manque de culture
d'auto promotion chez les communautés bénéficiaires.
Par ailleurs, la constitution des stocks par les propres
efforts des adhérents a laissé présager un gage de
pérennité lors de l'évaluation finale19. Mais,
vu la complexité des comportements des partenaires villageois, cela a
été souligné comme l'un des facteurs explicatifs du
non-remboursement des emprunts et donc de l'arrêt de l'activité
dans plusieurs villages.
~ L'insécurité alimentaire
Dans 30% des villages enquêtés,
l'insécurité alimentaire était la principale cause de
l'interruption des activités des banques
céréalières. Comme villages concernés, nous pouvons
citer entre autres, Guidan Aché, Kokki, Dan Makaou où le stock
des céréales a été distribué aux
différents adhérents pour répondre au plus pressé
après les mauvaises campagnes agricoles. C'est dans ce contexte que
madame Habsou Idi de Guidan Aché témoigne :
19 Rapport d'évaluation finale, page 23
39
« Il ne nous sert a rien de stocker nos vivres dans la
banque au moment où nos enfants manquent de quoi manger »
Une autre femme du même village ajoute:
« A Guidan Aché, nous sommes conscients de
l'importance de la banque céréalière. Si nous
avons
|
décidé de distribuer le stock c'est par ultime
nécessité, car nous avons bien géré notre
banque
|
céréalière. Nous prêtions les
céréales uniquement en période de soudure avec un
intérêt en nature de
|
25%, remboursable après la récolte. L'argent de
la vente nous a permis de donner des crédits en
|
espèce avec intérêt de 10% et
l'application de pénalité en cas de non-respect du délai
de
|
remboursement. Malheureusement nous avons connu quatre
années successives de mauvaises saisons
|
agricoles qui avaient tout remis en cause »
|
Un habitant du village de Kokki nous a livré son analyse
pour la pérennité de cette activité :
« Malgré les difficultés vécues
pendant 3 années successives de mauvaises pluviométries,
nous
|
pouvions continuer à entretenir nos banques
céréalières si les agents du projet faisaient de
petites
|
visites pour nous rappeler qu'ils nous observent et nous
apporter d'autres appuis, malheureusement
|
ils nous avaient abandonnés à un moment
où nous avons le plus besoin d'eux »
|
Ce témoignage illustre que les acquis n'ont pas
été consolidés au moment du départ du projet. O Le
détournement et le manque de transparence dans la gestion
Dans 15% des villages enquêtés où les
activités de gestion des banques céréalières ou de
semences étaient interrompues, le détournement et le non-respect
du règlement intérieur étaient les principales causes.
C'est le cas du village de Garin Tanko et surtout de Garin Koutoubou où
plusieurs membres du comité de gestion du stock ont été
emprisonnés suite au détournement.
Constat
En somme, la mal gouvernance et l'absence de vision pour
l'auto promotion étaient les principales causes d'interruption des
activités de gestion des banques céréalières qui,
pourtant étaient très bénéfiques pour les
populations.
Recommandation:
Il est indéniable que le projet avait fait beaucoup
d'investigations pour identifier les contraintes liées aux conditions de
vie des populations et la faisabilité technique de leur
résolution, mais une étude pour la compréhension des
comportements des paysans et surtout de leur perception du projet doit
être menée pour un changement de mentalité orienté
vers l'auto promotion.
40
Section 8.2 : L'évaluation des effets et impacts
des banques de produits phytosanitaires
La majorité des activités de gestion des
produits phytosanitaires étaient interrompues peu après le
retrait du projet. Aucune banque des produits phytosanitaires n'a franchi le
cap de l'année 2001. Les principales causes de leur interruption
étaient la mévente et la mauvaise qualité des produits
comme en témoigne Issa Nouhou de Garin Bajini :
« Des commerçants véreux nous avaient vendu
des produits de mauvaise qualité, ceci avait provoqué la
mévente de ces derniers et l'arrêt de l'activité. »
Remarque
Dans la plupart des villages la mise en contact des paysans
avec les fournisseurs des produits phytosanitaires n'a pas été
suivie par Care. Ceci avait favorisé la vente des produits de mauvaises
qualité aux communautés qui n'avaient pas les moyens de les
tester avant l'achat.
Recommandation
Nous recommandons à ce que dans l'avenir Care suive et
contrôle toute activité de mise en contact.
CHAPITRE 9 : L'EVALUATION DES EFFETS ET IMPACTS DES
GROUPEMENTS D'EPARGNE ET DE CREDIT
Le groupement d'épargne et de crédit constitue
l'activité la plus répandue dans les communautés
partenaires du projet. En effet, cette activité est menée par 87%
des communautés appuyées directement par le projet. C'est
également l'activité qui a fait le plus de tâche d'huile en
mobilisant le plus d'adoptants secondaires. De plus, c'est l'activité la
plus pérenne car actuellement 53% des villages directement
appuyés par le projet continuent à la conduire. Toutefois, elle a
connu des périodes d'interruption dans plusieurs communautés (9%)
suite à plusieurs années de mauvaises récoltes, mais a
été vite rédynamisée soit par les
communautés seules, soit par l'appui d'autres organisations telles que
World Vision (à Kokki, Djinguilma), l'Unicef (à Dan Makaou) et le
Projet de Développement Local de Maradi (à Garin Gado Saboua).
La pérennité de cette activité s'explique
en partie par son ancrage social car c'est une activité
déjà menée par les communautés sous forme de
tontine traditionnelle que le projet a restructurée à travers la
mise en place des règlements intérieurs et des comités de
gestion. Selon les partenaires villageois, cette activité a fortement
contribué à l'amélioration de leurs conditions de vie
notamment à travers :
- le renforcement de la cohésion sociale ;
41
- l'amélioration des revenus des femmes ;
- l'éveil de conscience des hommes et des femmes ;
- la satisfaction des besoins d'intérêt
communautaire dont la réhabilitation des puits, l'installation des
moulins, la création des écoles et des mosquées, pour ne
citer que ceux-ci. Plusieurs témoignages illustrent ces faits :
« Grâce au groupement d'épargne, je
règle mes problèmes financiers sans faire recours à mon
mari ou aux
|
parents. Par ailleurs notre groupement a acheté des
nattes et des marmites qu'il prête aux différentes
familles
|
en cas de cérémonie telles que le mariage, le
baptême. Plusieurs villages ont apprécié notre initiative
et l'ont
|
répliqué.» Madame Issia
Aï du village de Garin Kata
|
« Grâce au groupement d'épargne j'ai
aujourd'hui 4 vaches et 2 champs en plus des dépenses que j'ai
effectuées lors du mariage de mes deux filles. Il m'a fallu vraiment de
la patience, car au début nous étions 48 femmes et 24 hommes
membres du groupement et celui-ci s'appelait «Wadata» (bien
être). Mais plusieurs personnes se sont retirées en constatant que
Care n'a pas apporté de l'argent et il ne restait que 33 femmes, par
conséquent, nous avons dénommé le groupement «
Hankouri» (patience). Grâce à cette patience, nous sommes
aujourd'hui respectées et considérées dans le
village.»
|
Madame Zouéra Hassane, Présidente
du comité de gestion du groupement d'éparne et de crédit
de Zodèye.
|
« La caisse d'épargne et de crédit a
permis aux femmes de ce village d'effectuer des activités d'extraction
et de commercialisation d'huile d'arachide qui est leur principale source de
revenu. En plus, elle a renforcé la cohésion sociale car avant
cette activité, les femmes ne se rencontraient qu'à l'occasion de
quelques rares cérémonies. Mais maintenant, notre
solidarité est renforcée, car, nous nous rencontrons
fréquemment et dès que l'une s'absentait, les autres
s'informaient vite de son état»
|
Hadjia Ousseina, de Djinguilma
|
« C'est grâce à cette activité
que nous les femmes, avons réhabilité le puits, acheté une
décortiqueuse et installé l'unique moulin du village qui est
très utile pour l'allégement de nos tâches domestiques.
Nous remercions Care de nous avoir appris à marcher, car aujourd'hui
nous savons courir.»
|
Témoignage d'une femme en assemblée
villageoise à Kokki
|
Remarque
Dans certaines communautés une coordination entre les
activités soutenues par le projet a été remarquée.
C'est le cas de Garin Tanko où la caisse d'épargne a permis
l'achat des semences et d'un champ collectif qui à son tour ravitaille
la banque céréalière.
Graphique 2 Répartition des causes d'interruption
des activités des groupements d'épargne et
crédit
9%
12%
30%
49%
Non-remboursment Versement irrégulier Detournement
Problèmes de personnes
42
Le ravitaillement de la banque céréalière
par le champ collectif ou par la caisse d'épargne a été
remarqué dans plusieurs villages (Garin Koutoubou, Zodeye etc.).
Inversement, dans d'autres villages, c'est le champ collectif qui ravitaille la
caisse lors de la vente des récoltes.
« Grâce à la caisse d'épargne, la
cohésion entre les femmes est renforcée. Actuellement, dès
qu'une femme tombe malade, tous les membres du groupement s'informent de son
état et lui apportent réconfort moral et même
matériel, alors qu'auparavant, plusieurs femmes tombaient malades sans
que d'autres ne soient informées»
Mariama Issoufou de Zodeye
|
« Dans ce village, rares sont les gens qui n'ont pas
emprunté de l'argent auprès du groupement d'épargne et de
crédit. D'ailleurs même ceux des autres villages viennent
emprunter»
Issa Haladou, un chef de ménage de
Badeta
|
Malgré tous les avantages que procurent les groupements
d'épargne et de crédit, leurs activités
étaient interrompues dans 47% des villages appuyés
par le projet.
Les moments d'interruption étaient repartis comme suit
:
- 4 ans après le départ du projet (en 2003) dans
43% des cas (village de Koringo, Guidan Basso,
Guidan Gado Saboua etc.)
- 2 ans après le départ du projet (en 2001) dans
29% des cas ( Guidan Kata, Guidan Ara etc.)
- 1 an après le départ du projet (en 2000) dans 28%
des cas (Garin Koutoubou, Guidan Aché etc.)
Plusieurs raisons expliquent ces interruptions, à savoir
:
- Le non-remboursement des emprunts (49% des cas);
- L'irrégularité dans les versements des
cotisations (30% des cas) ;
- Le détournement (12% des cas).
- Le problème des personnes (9% des cas).
43
A la question de savoir pourquoi les gens ne remboursent pas
leurs dettes ou sont irréguliers dans les versements des cotisations,
nous avons reçu les réponses et témoignages suivants :
« je n'ai pas remboursé mes dettes, parce que
j'ai vu plusieurs personnes agir de sorte sans qu'elles ne soient
inquiétées »
|
Aïchatou Moussa de Guidan Ara
|
« J'ai cessé les versements parce que ma
famille manquait de vivre. Vous devez savoir que nous avons connu 3
années successives de mauvaises récoltes. Or l'argent ne se garde
pas quand le ventre est creux »
Réponse de Bouzoua Massoyi, femme chef de
ménage à Koringo
|
Par ailleurs, il convient de signaler que les hommes ont
été le plus mis en cause ou impliqués dans les cas de
détournements même dans les villages où ils ne
géraient pas l'activité (cas de Garin Koutoubou, Guidan Kata).
C'est dans ce cadre que Monsieur Issia Allassan du village de Garin Koutoubou
affirme :
« Si vous voulez que l'argent ne soit pas
détourné, alors confiez-le aux femmes et surtout aux femmes sans
Maris. Nous les hommes, nous n'avons pas peur de détourner les biens
d'autrui et fuir le village tout en abandonnant nos épouses et enfants,
or les femmes sont tellement attachées à leurs
progénitures qu'elles ne veulent pas se séparer d'elles
même pour 2 journées. »
Photo : Entretien avec le CDG du groupement d'épargne et
de crédit de Zodèye.
Conclusion
Les activités des groupements d'épargne et de
crédit ont renforcé la solidarité entre les femmes et
amélioré leur position stratégique au sein des
ménages. Cela a également été identifié lors
de l'évaluation finale du projet.20
20 Voir rapport d'évaluation finale, page
32.
CHAPITRE 10 : EVALUATION DES EFFETS ET IMPACTS DES
ACTIVITES DE MISE EN CONTACT POUR L'HYDRAULIQUE
Les activités d'hydraulique avaient consisté
à mettre en contact les partenaires villageois avec des institutions
étatiques ou des projets de développement en vue de
résoudre les contraintes d'insuffisance quantitative et qualitative
d'eau de boisson pour les hommes et les animaux. Ces activités ont
été menées dans 13% des villages directement
appuyés par le projet et concernaient principalement, le curage des
puits existants (60% des cas) et le fonçage de nouveau puits (40% des
cas).
Les contraintes ont été levées dans 71%
des villages
visités. et cette activité
a été appuyée par l'Unicef dans plusieurs villages
(Sakata, Dan Makaou etc.)
Section 10.1 L'évaluation des activités
de mise en contact pour le fonçage ou la réhabilitation des
puits
L'activité a apporté beaucoup de changements
positifs dont la réduction du temps de travail des femmes et celle des
maladies liées à l'eau suite à de meilleures pratiques
d'hygiène au tour des points d'eau à en croire les
témoignes suivants
|
« Avant le fonçage du second puits, les femmes
étaient contraintes de se lever tôt le matin des fois à 4
heures pour occuper la tête de la file d'attente autour de l'unique puits
et elles ne revenaient qu'au environ de 7
heures. Grâce à ce second puits une femme
peut mettre la viande dans l'huile bouillante, aller au puits et revenir
sans que sa viande ne soit grillée. »
Monsieur Yacouba Ali du village de
Djinguilma.
|
« Grâce au second puits, les bagarres se sont
raréfiées » Madame Saminou du village de
Djinguilma.
|
Femmes en exhaure dans un village n'ayant pas Femme en exhaure
dans un village ayant
connu d'intervention du projet connu l'intervention du projet
44
« Lorsqu'on n'avait qu'un seul puits personne ne se
souciait de l'hygiène autour de celui-ci, car les gens utilisaient tous
les moyens pour avoir de l'eau. Mais, maintenant, grâce à ce
second puits, nous avons mis en place un comité de gestion qui a
instauré des règlements pour plus d'hygiène autour des
puits. »
|
Monsieur Oumarou Abdou, membre du comité
de gestion des puits de Sakata
|
Section 10.2 : L'évaluation des activités
d'aménagement de la mare de Guidan Kata
En 1998, des activités d'aménagement de la mare
du village de Guidan Kata ont été menées grâce
à la mise en contact opérée entre les partenaires
villageois et le projet SDSA (Subvention au Développement du Secteur
Agricole) financé par l'USAID. Cet aménagement a
coûté 28.047.045 francs CFA (environ 42.820
Euros)21.
Les contraintes visées par cet aménagement
étaientt l'ensablement et le tarissement rapide de la mare. Par
conséquent, grâce à l'appui de Care un micro-barrage a
été effectué avec l'appui physique des
bénéficiaires. L'objectif visé était l'augmentation
des surfaces cultivables et de leur rendement ainsi que la diversification des
cultures pratiquées.
Selon les bénéficiaires réunis en
assemblée villageoise, les résultats obtenus sont mitigés
car pour certains, l'aménagement n'a pas été à la
hauteur de leur espérance et pour d'autres il a induit une
amélioration significative de leurs conditions de vie.
« Le projet n'a fait que parer l'ensablement de la mare
au lieu de travailler dans le sens de l'augmentation significative de la
durée de disponibilité d'eau. »
|
Oumarou Ada du village de Guidan Kata.
|
« Avant l'aménagement de la mare, le cours d'eau
dure 3 à 4 mois. Actuellement avec le micro-barrage, la durée a
augmenté d'un mois seulement ce qui fait que l'eau est disponible durant
4 à 5 mois, or nous nous attendons à une disponibilité
d'au moins 9 mois pour pratiquer des cultures maraîchères
»
|
Ousseini Agada de Guidan Kata.
|
« Avant l'aménagement, l'eau de la mare
inondait mon champ ce qui avait pour répercussion une perte de
superficie cultivable et même de rendement. Cependant, actuellement j'ai
récupéré une grande superficie et je cultive plusieurs
spéculations. »
|
Habsatou Ali de Guidan Kata.
|
«Avant l'aménagement j'avais deux champs que
je ne cultivais pas car ils s'inondaient dès les premières
pluies, actuellement non seulement je les ai récupérés, en
plus, je cultive plusieurs spéculations dont le niébé, la
tomate, le gombo etc.»
|
Illia Garba de Guidan Kata.
|
45
21 Rapport d'évaluation finale de la mare de
Guidan Kata annexe N°3
« C'est après l'aménagement que nous avons
commencé à pêcher des poissons dans la mare »
Rabiou Moussa un jeune homme de Guidan Kata.
|
46
Photo : Visite de la mare de Guidan Kata
Constat
L'aménagement de la mare a indubitablement
arrêté son ensablement et augmenté les superficies
cultivables.
CHAPITRE 11. L'EVALUATION DES EFFETS ET IMPACTS DES
PETITES ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS
Les activités de cette catégorie étaient
exclusivement pratiquées par les femmes. Elles étaient au nombre
de quatre à savoir l'embouche, le petit commerce, la restauration et
l'extraction d'huile d'arachide. Le manque d'argent (71,4% des cas) et la
faiblesse de l'épargne (26,6%) sont les principales contraintes
visées par ces activités. Dans le cadre de l'intervention du
projet, les fonds de roulement de ces petites activités sont
généralement générés par des
activités plus importantes telles que la participation aux groupements
d'épargne et de crédit, la banque céréalière
et la protection de la régénération naturelle.
Le petit commerce (vente de galette, restauration etc.) et
l'embouche sont surtout effectués de façon individuelle par les
femmes. Quant à l'extraction d'huile d'arachide cette activité
menée individuellement ou de façon collective a connu un grand
essor suite à l'intervention du projet. Elle a également
renforcé l'autonomie financière des femmes et raffermi leur
cohésion sociale comme en témoignent les femmes suivantes :
« L'intervention du projet a été un
point de démarrage des activités économiques pour beaucoup
de femmes de ce village. Les femmes qui n'avaient pas des activités
génératrices de revenus en ont eu et celles qui les avaient
déjà ont développé des activités
secondaires. Grâce au projet j'avais acheté un champ d'environ 2
ha, 3 chèvres et 5 moutons. Malheureusement, suite à
l'insécurité alimentaire j'ai tous vendu et il ne me reste que le
champ»
Madame Ousseina Alio de Badeta
|
47
« Grâce à l'extraction et la vente
d'huile d'arachide et du tourteau, je résous mes problèmes
financiers sans faire recours à mon mari, d'ailleurs, celui-ci profite
de cette activité en me demandant des prêts qu'il ne rembourse
pas. Par ailleurs, je vous informe que je fais partie des femmes
estimées dans le village grâce à cette
activités»
|
Madame Rabi Souley, du village de Garin
Badjini
|
« L'activité d'extraction d'huile d'arachide a
rendu notre village célèbre, nous exportons de l'arachide au
Burkina faso et au Nigeria. A un moment donné, notre groupement
était devenu la banque du village, car des chefs de ménages
venaient fréquemment emprunter de l'argent dans la discrétion
auprès du comité de gestion au lieu de voir des usuriers ou faire
voix basses chez leurs parents »
|
Madame Aïchatou Laouali de Garin Tanko
|
« Grâce à cette activité, nous les
femmes nous nous rencontrons fréquemment et partageons nos peines et nos
joies.»
|
Rabi du village de Kokki.
|
Les petites activités génératrices de
revenus menées individuellement ont été plus
pérennes que celles exécutés de façons collectives
par les femmes. Dans 82% des villages visités, ces dernières
étaient interrompues aux environ de l'année 2003 (Quatre ans
après le départ du projet) Les principales raisons de
l'arrêt des activités des groupements d'extraction d'huile
d'arachide étaient :
- l'incompréhension entre les membres des groupements
(62%) ;
- la cherté de l'arachide suite à plusieurs
années de mauvaises pluviométries et par conséquent de
mauvaises récoltes ( 38%).
Conclusion
L'appui aux petites activités
génératrices de revenus a fortement contribué à
l'amélioration de revenus des femmes.
CHAPITRE 12 L'EVALUATION DES EFFETS ET IMPACTS DES
ACTIVITES D'APPUI A L'EMERGENCE D'ORGANISATIONS SOCIOECONOMIQUES PAYSANNES
Les principales contraintes visées par la création
d'organisations paysannes étaient :
- le manque d'organisations villageoises ; - l'insuffisance de la
cohésion sociale ;
- le manque d'autonomie ou «d'auto-gérance »
pour le village ;
48
- les difficultés d'approvisionnement et
d'équipement pour le village.
Dans 87% des villages visités les organisations
paysannes sont dites fonctionnelles de l'avis des communautés. En effet,
elles gèrent l'héritage légué par Care telles que
les groupements d'épargne et de crédit, la gestion des puits, la
commercialisation d'huile d'arachide, la salubrité dans le village, en
un mot elles gèrent le quotidien. Par ailleurs, des Ong telles que World
Vision et l'Unicef en font recours pour bien conduire leurs activités.
En effet, l'Unicef les utilisait22 pour transmettre des messages de
lutte contre les mariages précoces des filles dans la région de
Maradi où l'âge moyen au premier mariage de celles-ci est de 14
ans. Elle s'en sert également pour rédynamiser certaines
activités telles que les banques céréalières ou les
groupements d'épargne et de crédit (par exemple à Dan
Makaou). C'est le cas également de World Vision qui dynamise les
organisations paysannes pour la gestion des banques
céréalières et les groupements d'épargne et de
crédit ( à Badeta, Djinguilma, Kokki). A l'exception de quelques
rares communautés (13%, exemple, Guidan Ara, Badeta), les organisations
paysannes n'ont pas initié leurs propres activités.
Conclusion
Les activités pérennes sont principalement le
reboisement, l'entretien des pépinières et la protection de la
régénération naturelle et les groupements d'épargne
et de crédit. C'est également des activités
traditionnellement pratiquées qui ont fait preuve de rentabilité
économique.
Constat
Dans presque toutes les communautés visitées,
les populations reconnaissent l'importance indéniable de plusieurs
activités mais éprouvent de sérieuses difficultés
à les pérenniser.
Recommandation
Vu que la plupart des activités
bénéfiques pour les populations sont interrompues suite aux
recours incessants aux avantages qu'elles procurent et face au non-respect des
engagements de certains bénéficiaires (cas du non-remboursement
des emprunts), il est vivement conseillé aux décideurs de l'Ong
Care-Niger d'engager un atelier de réflexion sur les stratégies
de pérennisation des activités rentables sans pour autant
compromettre les avantages qu'elles procurent aux populations23.
22 Cas de Garin Gado Saboua
23 Les règlements intérieurs ne
suffisent pas à limiter les abus tels les détournements et le
non-remboursement des emprunts dans des communautés en
difficultés alimentaires et où la solidarité et le respect
du proche sont de rigueur.
TROISIEME PARTIE
L'ANALYSE QUANTITATIVE DE L'IMPACT DU PROJET
49
Dans le cadre de l'analyse quantitative de l'impact du projet sur
les conditions de vie des femmes en particulier et des ménages en
général, nous avons interrogé 599 personnes dont 293
femmes. L'analyse a été menée suivant trois
critères fondamentaux à savoir :le département
d'appartenance du ménage ou de la personne interrogée, le sexe du
chef de ménage et le degré de vulnérabilité du
ménage.
Nous expliquerons dans le chapitre suivant la notion du
degré de vulnérabilité du ménage
CHAPITRE 13 : LA NOTION DU DEGRE DE VULNERABILITE DU
MENAGE
Section 13.1 Le statut de vulnérabilité
d'un ménage
Selon la conception de Care, la vulnérabilité
d'un ménage est déterminée à travers son aptitude
et sa capacité à préserver et améliorer sa
qualité de vie principalement dans les domaines suivant :
- la sécurité alimentaire,
- la sécurité sanitaire et nutritionnelle
- la disponibilité et l'accès à l'eau
potable
- la sécurité en matière de
l'éducation
- la sécurité en matière d'habitat (en
respectant le contexte social de sa communauté)
- la sécurité économique ;
- etc.
En effet, les ménages sont généralement
classés en trois catégories de vulnérabilité
à partir du postulat qu'ils sont tous vulnérables. Ainsi, nous
distinguons :
- les ménages « moyennement
vulnérables » (classés A). Ces ménages font
face aux crises alimentaires sans conséquence réelle sur leur
sécurité alimentaire. En fait, ils peuvent même profiter
des crises de part leur disponibilité monétaire (achat de biens
de production à prix bradés, crédits, etc.) ou par effet
d'entraînement économique (emploi de main d'oeuvre). Les effets de
la crise se font sentir en terme de perte, avec un certain retard par rapport
aux autres ménages. La reprise est progressive, soutenue et rapide. Au
niveau de ces ménages la décapitalisation est importante pendant
la résistance aux crises. (ce qui est logique puisque ces ménages
disposent d'un capital important). C'est aussi des ménages qui
présentent de multiples stratégies d'adaptation qui sont
généralement d'ordre monétaire.
50
- Les ménages « peu vulnérables
» (classés B) : Quand ces ménages sont
affectés par les crises, ils recouvrent leur niveau
précédent de sécurité sans trop de
difficultés. C'est des ménages qui, en cas de crise alimentaire,
consomment la totalité de leurs stocks alimentaires et vendent des
petits ruminants. Mais de façon générale, ils arrivent
à préserver leurs biens productifs. Ces ménages
présentent des stratégies d'adaptation moins efficaces que les
ménages A. Leur durée de rétablissement lors d'un choc est
plus longue que celle des ménages A.
- Les ménages « très
vulnérables » (classés C) : ce sont des
ménages qui ont perdu leurs biens productifs essentiels et les
stratégies de substitution ne leur offrent qu'une
réversibilité partielle ou faible. Lors d'un choc, la
décapitalisation est rapidement enclenchée (pertes importantes
pour les ménages bien qu'elles soient faible en valeur absolue). Le
processus de rétablissement est lent, long et incertain au niveau de
cette catégorie de ménages. Par ailleurs, ces derniers
présentent des stratégies d'adaptation à la nouvelle
situation qui sont peu monétaires, moins nombreuses, peu efficaces et
très dépendantes de l'efficacité des stratégies des
ménages A et B. Ce sont des ménages qui font fréquemment
recours à l'emprunt, à la vente de la main d'oeuvre et à
la "zakat".
- Dans certains départements du Niger, comme Dakoro, il
existe une quatrième classe de vulnérabilité qui est celle
des ménages extrêmement vulnérables. Ces
ménages ont des systèmes de vie basés sur la
précarité de leurs membres dans tous les domaines (santé,
habitat, capital social, sécurité alimentaire et
éducation). Ils manquent généralement des biens de
production.
Virtuellement, tous les ménages sont vulnérables
à un degré ou à un autre, c'est ce que l'on appelle la
vulnérabilité relative. Suite à un choc très fort
ou à des déficits alimentaires successifs
(événements fréquents au Niger ), tous les ménages
voient leurs conditions de vie se dégrader. En effet, leur niveau de
sécurité alimentaire fluctue et diffère d'un degré
de vulnérabilité à un autre, comme l'illustre le graphique
suivant.
Graphique 4 L'évolution de la
sécurité alimentaire inter annuelle à l'échelle des
ménages
Ménages moyennement
vulnérables
Ménages vulnérables
Ménages très
vulnérables
Niveau de
Sécuritéalimentaire
1 2 Temps
51
Section 13.2 Les critères de
vulnérabilité des ménages
Les ménages sont classés en fonctions d'un certain
nombre de critères de vulnérabilité qu'ils
établissent eux même.
Tableau 13.1 Critères de classification des ménages
dans la région du PASSPA en 199724:
Cas des ménages dont l'agriculture est le
système de production dominant
|
|
Ménages moyennement vulnérables
Catégorie A
|
Ménages vulnérables Catégorie
B
|
Ménages très vulnérables
Catégorie C
|
·
|
La production agricole est suffisante
|
·
|
La production agricole est
|
·
|
Ils font recours à l'aide (dons ou
|
·
|
Ils disposent d'un fonds de commerce
|
|
suffisante jusqu'à la prochaine
|
|
zakat)
|
·
|
Ils utilisent la main d'oeuvre agricole
|
|
récolte
|
·
|
Ils vivent dans l'insécurité
|
·
|
Ils ont la possibilité de satisfaire
|
·
|
Ils disposent d'une unité de
|
|
alimentaire
|
|
leurs besoins sociaux
|
|
culture attelée
|
·
|
Ils vendent leur force de travail
|
·
|
Ils peuvent prendre en charge
|
·
|
Ils peuvent satisfaire les besoins
|
·
|
Ils partent en exode
|
|
d'autres ménages
|
|
de la famille
|
·
|
Ils disposent de peu de bétail
|
·
|
Ils possèdent des animaux
|
·
|
Ils peuvent prendre en charge
|
·
|
Ils font recours aux prêts pour faire
|
·
|
Ils possèdent des unités de culture
|
|
une tierce personne
|
|
face à certaines dépenses
|
|
attelée
|
·
|
Ils possèdent quelques têtes de
|
·
|
Ils sont constamment endettés
|
·
|
Ils ont des terres de cultures
|
|
bétail
|
·
|
Ils vendent leurs récoltes sur pieds
|
·
|
Ils disposent de force de travail au
|
·
|
Ils pratiquent le petit commerce
|
·
|
Ils consomment beaucoup de plantes
|
|
sein de leurs ménages
|
·
|
Ils utilisent de la main d'oeuvre agricole
|
|
sauvages
|
CHAPITRE 14 : L'IMPACT DU PROJET SUR LES CONDITIONS DE
VIE DES FEMMES
Pour apprécier l'impact du projet sur la qualité de
vie des femmes, nous avons interrogé 245 femmes non-chefs de
ménage à travers 15 villages à l'aide du questionnaire
intitulé «participation des femmes au développement».
Voir annexe V, page 116.
Ces femmes ont été tirées
aléatoirement au sein des différentes strates de
vulnérabilité.
24 Source : document du projet d'appui à la
sécurité des systèmes de condition de vie des
ménages de la région de Dakora, p32.
52
Photo : enquête auprès des femmes
Section 14.1 : Présentation de
l'échantillon
Parmi ces femmes, 135 (55,1%) proviennent du département
de Guidan Roumdji et 110 (44,9%) appartiennent à celui de Madarounfa.
166 (67,8%) sont âgées de 15 à 49 ans,
autrement dit, c'est des femmes en âge de procréer et 79 (22,2%)
sont âgées de plus de 49 ans, donc des femmes en
ménopause.
Graphique 5 Répartition des femmes selon les statuts de
vulnérabilité de leurs maris
Moyennement vulnérable (A)
22%
Très vulnérable (C)
45%
Vulnérable (B)
33%
Les femmes enquêtées appartiennent aux
ménages des différents groupes de vulnérabilité
comme le montre le graphique ci-dessus.
Section 14.2 : Participation des femmes aux
organisations socioéconomiques
Seulement, 67 femmes (21,6%) sont membres d'organisations
socioéconomiques (contre 82% des hommes chefs de
ménages25). La participation des femmes aux organisations
socioéconomiques est relativement plus importante dans le
département de Guidan Roumdji (30,4%) par rapport à celui de
Madarounfa (23,6%). Par ailleurs, l'analyse selon le degré de
vulnérabilité montre que les femmes des ménages
moyennement vulnérables sont plus affiliées aux organisations
(41, 5%) que celles des ménages vulnérables (17,1%) et des
ménages très vulnérables (28,2%).
25 Voir chapitre suivant
53
32,8% des femmes membres d'organisations
socioéconomiques détiennent des postes de responsabilité
contre 41,9% des hommes chefs de ménages. Par ailleurs, les femmes moins
jeunes (âgées de plus de 49 ans) sont plus responsabilisées
dans les organisations que les jeunes comme le démontre le tableau
ci-dessous.
Tableau 14.1 Répartition des femmes par niveau de
responsabilité et par tranches d'âges
Classe d'âge de la femme
|
Avez-vous une responsabilité dans l'organisation
?
|
Effectif
|
%
|
15 à 49 ans
|
Oui
|
5
|
13,2%
|
Non
|
33
|
86,8%
|
Total
|
38
|
100,0%
|
50 ans et plus
|
Oui
|
17
|
58,6%
|
Non
|
12
|
41,4%
|
Total
|
29
|
100,0%
|
La responsabilisation de la femme dépend
également du statut de vulnérabilité de son mari. Ainsi,
comme le démontre le tableau ci-dessous, les femmes issues des
ménages moins vulnérables sont plus responsabilisées que
les autres femmes.
Tableau 14.2 Répartition des femmes par niveau de
responsabilité et par niveau de vulnérabilité de leurs
ménages
Statut de vulnérabilité du mari
|
Avez-vous une responsabilité dans l'organisation?
|
Effectif
|
%
|
Moyennement vulnérable (A)
|
Oui
|
12
|
54,5%
|
Non
|
10
|
45,5%
|
Total
|
22
|
100,0%
|
Vulnérable (B)
|
Oui
|
4
|
28,6%
|
Non
|
10
|
71,4%
|
Total
|
14
|
100,0%
|
Très vulnérable (C)
|
Oui
|
6
|
19,4%
|
54
|
Non
|
25
|
80,6%
|
|
Total
|
31
|
100,0%
|
Section 14.3 Alphabétisation de la femme
2% des femmes enquêtées ont été
scolarisées26. La proportion des femmes scolarisées
est plus importante dans le département de Guidan Roumdji (2,2%) que
dans celui de Madarounfa (1,8%).27 Parmi les femmes
non-scolarisées, 10,9% ont été
alphabétisées. Nous remarquons que la proportion des femmes
alphabétisées est moins importante que celle des hommes chefs de
ménages alphabétisés (29%). Le département de
Madarounfa compte plus de femmes alphabétisées (14,2%) que celui
de Guidan Roumdji (8,3%). Par ailleurs, la participation des femmes
âgées de moins de 49 ans aux séances
d'alphabétisation est plus importante que celle des femmes moins jeunes
comme l'illustre le tableau ci-dessous.
Tableau 14.3 Répartition des femmes selon la participation
à l'alphabétisation par tranche d'âge
Classe d'âge de la femme
|
Avez-vous été alphabétisées ?
|
Effectif
|
%
|
15 à 49 ans
|
Oui
|
21
|
13,2%
|
Non
|
138
|
86,8%
|
Total
|
159
|
100,0%
|
50 ans et plus
|
Oui
|
5
|
6,3%
|
Non
|
74
|
93,7%
|
Total
|
79
|
100,0%
|
Par ailleurs, la participation des femmes aux séances
d'alphabétisation ne dépend pas du statut de
vulnérabilité de leurs maris car 11,8% des femmes issues des
ménages A ont participé à ces séances contre 10,1
issues des ménages B et 11,1 du ménage C.
Parmi les femmes alphabétisées, 3,6% parviennent
à lire et à écrire en langue locale28. La
proportion des femmes alphabétisées sachant lire et écrire
est plus importante dans le département de Guidan Roumdji (36,4%) que
dans celui de Madarounfa (26,7%).
26 Signalons que cette scolarisation n'entre pas dans
le cadre des activités du projet.
27 Il convient de souligner que nous ne parlons pas du
taux brut de scolarisation.
28 Le haoussa est la langue locale des deux
départements.
55
Section 14.4 Acquisition des terres par les femmes
Parmi les femmes enquêtées, 89,3%
possèdent des champs. La proportion des femmes ne possédant pas
de champs est plus importante à Madarounfa (14,7%) par rapport à
celle de Guidan Roumdji (7,4%). L'analyse selon le degré de
vulnérabilité du chef de ménage, révèle que
96,2% des femmes issues des ménages A possèdent des champs contre
80,2% pour les ménages B et 92,7% pour les ménages C.
Le principal mode d'acquisition des terres par les femmes est
le don comme l'illustre la figure ci-dessous.
Graphique 6 Les différents modes d'aquisition des
terres par les femmes
Héritage
28%
Don
61%
Achat
11%
Il convient de souligner que les femmes ont accès au
terres à travers l'héritage (28% des cas).Ce moyen d'acquisition
est plus important dans le département de Madarounfa (29%) par rapport
à celui de Guidan Roumdji (27,2%). Quel que soit le statut de
vulnérabilité du mari, le don est le principal moyen
d'acquisition de la terre par la femme. En effet, dans les ménages
moyennement vulnérables (A), 70,6% des femmes ont accès à
la terres grâce au don, contre 60% dans les ménages
vulnérables (B) et 55,9% dans les ménages très
vulnérables ( C ).
Section 14.5 Autonomie de gestion de la production
agricole des femmes
Une femme est autonome à gérer sa production
agricole quand elle peut décider de l'utilisation à faire de
cette production sans pour autant demander l'approbation de son mari.
Parmi les femmes possédant des champs, 7,8% n'ont pas
une autonomie de gestion de leurs propres productions agricoles comme
l'illustre le tableau ci-dessous :
Tableau 14.4 Répartition des femmes par niveau d'autonomie
de gestion de leurs productions
Avez-vous une autonomie de gestion de votre propre production
agricole ?
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
201
|
92,2%
|
Non
|
17
|
7,8%
|
Total
|
218
|
100,0%
|
La proportion des femmes n'ayant pas d'autonomie de gestion de
leurs productions est plus importante à Guidan Roumdji (11,2%)
qu'à Madarounfa (3,2%).
56
Tableau 14.5 Répartition des femmes possédant des
champs selon leur autonomie de gestion de la production et le statut de
vulnérabilité de leur mari
Statut de vulnérabilité du Mari
|
Avez-vous une autonomie de gestion de votre propre production
?
|
Effectif
|
%
|
Moyennement vulnérable (A)
|
Oui
|
49
|
96,1%
|
Non
|
2
|
3,9%
|
Total
|
51
|
100,0%
|
Vulnérable (B)
|
Oui
|
62
|
95,4%
|
Non
|
3
|
4,6%
|
Total
|
65
|
100,0%
|
Très vulnérable (C)
|
Oui
|
90
|
88,2%
|
Non
|
12
|
11,8%
|
Total
|
102
|
100,0%
|
Nous remarquons que plus vulnérable est le mari d'une
femme, moins autonome est celle-ci dans la gestions de sa propre production
agricole comme l'illustre le tableau ci-dessous.
Section 14.6 L'évolution du niveau de
dépendance économique des femmes au sein du foyer
Une femme est indépendante financièrement de son
mari, si elle peut généralement satisfaire ses besoins financiers
sans faire recours à lui.
Tableau 10 Evolution du niveau de dépendances
économique des femmes
Evolution du niveau de dépendance économique
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
Forte diminution
|
66
|
26,9
|
26,9
|
faible diminution
|
80
|
32,7
|
59,6
|
57
Pas de changement
|
51
|
20,8
|
80,4
|
Augmentation
|
48
|
19,6
|
100,0
|
Total
|
245
|
100,0
|
|
59,6% des femmes ont constaté une baisse de leur niveau
de dépendance économique après l'intervention du projet
dont 26,9% ont connu une forte baisse. Cependant, 19,6% ont enregistré
une augmentation du niveau de dépendance économique au sein du
foyer. Cette augmentation de dépendance a été plus
marquée à Guidan Roumdji (61,5%) qu'à département
Madarounfa (57,3%).
Graphique 7 Evolution du niveau de dépendance
économique des femmes selon les status des maris
40%
40.00%
35.00%
30.00%
25.00%
20.00%
15.00%
10.00%
5.00%
0.00%
30.50%
13.20%
30.9%
31%
30.9%
15%
22%
22.7%
32%
17%
15.5%
Forte diminution Faible diminution Pas de changement
Augmentation
Ménage A Ménage B Ménage C
L'augmentation de la dépendance a été
surtout remarquée au niveau des femmes issues des ménages A
(32,1%).
Remarque
Ce graphique, révèle que moins vulnérable
est le chef de ménage, plus élevé est le niveau de
dépendance économique de la femme.
En effet, après l'intervention du projet :
- parmi les femmes issues des ménages très
vulnérables ( C) 61,8% ont remarqué une baisse de leur niveau de
dépendance économique dont 30,90% ont enregistré une forte
baisse,
- parmi les femmes des ménages vulnérables (B),
61% ont enregistré de baisse du niveau de dépendance dont 30,50%
ont connu une forte baisse ;
- Enfin, seulement, 52,8% des femmes des ménages moins
vulnérables ont connu de baisse de leur niveau de dépendance
économique dont 13,2 ont enregistré de forte baisse.
Conclusion
L'intervention du projet a contribué à la
diminution de la dépendance économique des femmes au sein des
ménages à travers plusieurs activités.
Section 14.7 Allègement des charges domestiques
des femmes
Les principales charges domestiques de la femme rurale
nigérienne sont : l'exhaure, la cueillette du bois de chauffe, le
pilage, la préparation des repas et l'entretien des enfants.
Les informations recueillies en assemblée villageoise
ont mis en exergue une forte diminution des charges domestiques des femmes
à travers notamment les activités de protection de la
régénération naturelle, les activités de curage ou
réhabilitation des puits, les banques céréalières
etc. Cependant, les informations recueillies auprès des femmes à
travers le questionnaire individuel montrent que seulement 35,7% des femmes ont
constaté un allègement de leurs charges domestiques grâce
aux activités du projet.
Graphique 8 Avez-vous observé un allègement de vos
tâches domestiques grâce à l'intervention du projet ?
Oui
35,7%
Non
64,3%
Toutefois, l'allègement des charges domestiques des
femmes a surtout été observé dans le département de
Madarounfa où 45,9% des femmes ont reconnu avoir constaté un
allègement de leurs tâches domestiques suite à
l'intervention du projet, contre 27,4% dans le département de Guidan
Roumdji. La forte proportion des femmes ayant remarqué cet
allègement a été observée dans les ménages
moyennement vulnérables (54,7%), contre 21% chez les ménages
vulnérables et 37,3% chez les ménages très
vulnérables.
Selon les femmes enquêtées, les principales
activités ayant contribué à l'allègement de leurs
tâches domestiques sont par ordre d'importance les groupements
d'épargne et de crédit, les banques
céréalières, la protection de la
régénération naturelle, les activités
d'hydrauliques et l'extraction d'huile d'arachide29 comme l'illustre
le tableau ci-dessous.
act v té dextract on
d u e darac de a
u
58
59
Quelques principales charges domestiques de la femme rurale
nigérienne
Tableau 14.6 Activités ayant allégé les
charges domestiques des femmes
Activités qui ont allégé les charges
domestiques
|
Effectif
|
%
|
Groupement d'épargne
|
30
|
30,0%
|
Banque céréalière
|
23
|
23,0%
|
Protection de la régénération naturelle
|
19
|
19,0%
|
Activités d'hydrauliques
|
16
|
16,0%
|
Extraction d'huile d'arachide
|
12
|
12,0%
|
Total
|
100
|
100,0%
|
Conclusion
Les activités du projet ont favorisé
l'allègement des tâches domestiques des femmes. Il convient dans
l'avenir, d'oeuvrer davantage pour développer et renforcer les
activités qui concourent à l'allègement des charges
domestiques des femmes.
Section 14.8 Variation de revenus des femmes
38,3% des femmes ont reconnu avoir constaté une variation
positive et significative de leurs revenus suite à l'intervention du
projet.
Graphique 9 Avez-vous observé une variation
positive et significative de votre revenu suite à l'intervention du
projet ?
61,7%
Non
38,3%
Oui
Cette variation du revenu a été
enregistrée dans le département de Madarounfa par 40,7% des
femmes contre 36,3% dans le département de Guidan Roumdji. L'analyse par
critère de
60
vulnérabilité montre que 38,5% des femmes des
ménages A ont connu des variations positives et significatives de leurs
revenus contre 25,9% des ménages B et 47,3% des ménages C.
Sous-section 14.8.1 Niveau de variation du revenu
L'intervention du projet a favorisé une variation
relative moyenne des revenus des femmes de plus de 15,18%. L'analyse montre que
c'est surtout le département de Madarounfa qui a enregistré plus
de variation positive de revenu (16,74%) par rapport à celui de Guidan
Roumdji (13,93).
Tableau 14.7 Niveau de variation du revenu par
département
Départements
|
|
Variation du revenu
(%)
|
Guidan Roumdji
|
Moyenne
|
13,93
|
Madarounfa
|
Moyenne
|
16,74
|
L'analyse selon le statut de vulnérabilité
révèle que c'est surtout les femmes des ménages C qui ont
enregistré plus de variation positive du revenu par rapport aux autres
ménages, comme le montre le tableau ci-dessous :
Tableau 14.8 Niveau de variation du revenu selon les statuts de
vulnérabilité
Moyennement vulnérable (A)
|
Moyenne
|
16,83
|
Médiane
|
,00
|
Vulnérable (B)
|
Moyenne
|
8,35
|
Médiane
|
,00
|
Très vulnérable (C)
|
Moyenne
|
19,50
|
Médiane
|
,00
|
Sous-section 14.8.2 Les activités ayant
contribué à l'amélioration des revenus des femmes Les
activités ayant contribué à l'amélioration des
revenus des femmes sont essentiellement les petites activités
génératrices de revenu (dont l'extraction d'huile d'arachide) et
les groupements d'épargnes et de crédit.
Tableau 14.9 Répartition des activités ayant
apporté des variations positives de revenus
Activités ayant apporté des variations positives du
revenu
|
Fréquence
|
%
|
Extraction d'huile d'arachide
|
33
|
30,8
|
Groupement d'épargne
|
30
|
28,0
|
Autres petites activités génératrices de
revenus
|
16
|
15,0
|
Crédit fonds de roulement
|
7
|
6,5
|
Banque céréalière
|
5
|
4,7
|
Protection de la régénération naturelle
|
5
|
4,7
|
banque des semences
|
4
|
3,7
|
Champs collectifs
|
3
|
2,8
|
Crédit engrais
|
3
|
2,8
|
Crédit fonds de roulement
|
1
|
,9
|
Total
|
107
|
100,0
|
61
L'analyse selon les statuts de vulnérabilité montre
que :
- dans les ménages A, c'est toujours les activités
d'extraction d'huile d'arachide (31,8%), les groupements d'épargne et de
crédit (22,7%) ainsi que les autres petites activités
génératrices de revenu (13,8%) qui ont été
citées par ordre d'importance,
- dans les ménages B, les femmes ont prioritairement
cité, le groupement d'épargne et de crédit (30,9%),
l'extraction d'huile d'arachide30 (20,9%) et la protection de la
régénération naturelle (11,5%).
- dans les ménages C, c'est surtout, les groupements
d'épargne et de crédit (cités par 29,8% des femmes),
l'extraction d'huile d'arachide (29,8%), les autres activités
génératrices de revenu (19,3%) et les crédits fond de
roulement (8,8%) qui ont été principalement cités.
Conclusion
Les activités ayant significativement contribué
à l'amélioration des revenus des femmes sont principalement les
groupements d'épargne et de crédit et les petites
activités génératrices de revenus dont l'extraction
d'huile d'arachide. Par conséquent, il convient de trouver des
stratégies de renforcement et de pérennisation de ces
activités.
|
Section 14.9 Contribution de la femme au budget
familial
66,94% des femmes ont connu une évolution positive de leur
contribution au budget familial suite à l'intervention du projet comme
l'illustre le tableau ci dessous.
Tableau 14.10 Evolution de la contribution de la femme au
budget familial
Evolution de la contribution de la femme au budget familial
|
Effectif
|
%
|
%
cumulé
|
Forte contribution
|
71
|
28,98%
|
28,98%
|
30 Voir page 27
62
Faible contribution
|
93
|
37,96%
|
66,94%
|
Pas de changement
|
67
|
27,35%
|
94,29%
|
Baisse de la contribution
|
14
|
5,71%
|
100,00%
|
Total
|
245
|
100,00%
|
-
|
Cette évolution positive de la contribution a
été enregistrée par 70,30% des femmes de Madarounfa contre
65,20% de celles de Guidan Roumdji.
Tableau 14.11 Evolution de la contribution de la femme au
budget familial
Statut de vulnérabilité de la femme ou du mari
|
Evolution de la contribution au budget du foyer
|
Effectif
|
%
|
Moyennement vulnérable (A)
|
Forte contribution
|
17
|
32,7%
|
Faible contribution
|
22
|
42,3%
|
Pas de changement
|
13
|
25,0%
|
Total
|
52
|
100,0%
|
Vulnérable (B)
|
Forte contribution
|
22
|
27,2%
|
Faible contribution
|
27
|
33,3%
|
Pas de changement
|
30
|
37,0%
|
Baisse de la contribution
|
2
|
2,5%
|
Total
|
81
|
100,0%
|
Très vulnérable (C)
|
Forte contribution
|
32
|
29,1%
|
Faible contribution
|
44
|
40,0%
|
Pas de changement
|
24
|
21,8%
|
Baisse de la contribution
|
10
|
9,1%
|
Total
|
110
|
100,0%
|
Remarque
L'analyse selon le degré de vulnérabilité du
chef de ménage révèle que plus vulnérable est le
chef de ménage, plus forte est la contribution de la femme au budget
familiale.
Conclusion
Le projet a globalement contribué au renforcement de la
participation de la femme à l'amélioration des conditions de vie
des ménages.
63
Section 14.10 : Influence de la femme sur la prise de
décision au sein du ménage
Graphique 10 Avez-vous une certaine influence sur la
prise de décision au
sein du ménage ? Non
9%
Oui
91%
91,4% des femmes ont affirmé avoir de l'influence sur la
prise de décision au sein du ménage.
Tableau 14.12 Influence de la femme sur la prise de
décision par vulnérabilité du ménage
Statut de vulnérabilité du mari
|
Avez-vous une certaine influence sur la prise de décision
dans le ménage ?
|
Effectif
|
%
|
Moyennement vulnérable (A)
|
Oui
|
42
|
80,7%
|
Non
|
10
|
19,3%
|
Total
|
52
|
100,0%
|
Vulnérable (B)
|
Oui
|
75
|
92,0%
|
Non
|
6
|
8,0%
|
Total
|
81
|
100,0%
|
Très vulnérable (C)
|
Oui
|
105
|
96,0%
|
Non
|
5
|
4,0%
|
Total
|
110
|
100,0%
|
L'analyse selon le degré de vulnérabilité
montre que plus vulnérable est le chef du ménage, plus influente
est la femme dans le ménage.
Section 14.11 L'éducation des mères
Dans certains villages, les femmes en âge de
procréer ont reçu des formations sur la pratique de la
planification familiale et la nutrition des enfants.
Sous-section 14.11.1 La pratique de la planification
familiale
Parmi les femmes en âge de procréer, seulement,
13,9% pratiquent les techniques de planification familiale. Dans le
département de Madarounfa, seulement 10,4% des femmes appliquent cette
pratique contre 16,9% dans celui du Guidan Roumdji. Toutefois, 19% des
femmes alphabétisées pratiquent la planification
familiale contre 13,6% des femmes non alphabétisées. Par
ailleurs, la pratique de cette technique ne dépend pas du statut de
vulnérabilité du ménage.
Les principales raison de la non-pratique de planification
familiale sont illustrées dans le tableau suivant :
Tableau 14.15 Les principales raisons de la non-pratique de la
planification familiale
Pourquoi vous ne pratiquez pas le planning familial ?
|
Effectif
|
%
|
L'enfant est un don de Dieu qu'on ne refuse pas
|
96
|
87,3%
|
Manque de moyen de planification
|
5
|
4,5%
|
C'est la coutume
|
1
|
0,9%
|
Ne connaît pas la technique
|
5
|
4,5%
|
Refus du mari
|
3
|
2,7%
|
Total
|
110
|
100,0%
|
La soumission à Dieu en terme de fatalisme et
l'ignorance sont les principales raisons de la non-pratique de la planification
familiale.
Conclusion
Vu la faible pratique de planification familiale (13,9%) et
les raisons qui la sous-tendent, nous déduisons que le projet n'a pas
significativement contribué à l'éveil de conscience des
femmes sur l'importance de la planification familiale. Il devrait par
conséquent fournir davantage
d'effort de sensibilisation sur l'importance de la planification
afin que les femmes sachent qu'un
enfant n'est pas le fruit d'une fatalité.
Sous-section 14.11.2 l'éducation nutritionnelle des
mères
L'équipe d'évaluation finale du projet
(année 1999) avait manifesté des difficultés à
évaluer l'impact des activités d'éducation nutritionnelle
comme elle en avait témoigné dans son rapport31. Nous
tenterons de répondre à son souci dans la présente
partie.
64
31 Rapport d'évaluation finale, Page 61
65
a) Pratique de l'allaitement maternel immédiat
83,9% des femmes pratiquent l'allaitement maternel
immédiat. Cette pratique prédomine dans le département de
Madarounfa où 89,2% des femmes l'appliquent contre 79,3% dans celui de
Guidan Roumdji.
Pour apprécier l'impact du projet sur
l'éducation nutritionnelle des mères, nous avons reparti les
villages en deux groupes suivants :
- un premier groupe où le projet PAASPA a assuré
l'éducation nutritionnelle des mères, où 67 femmes ont
été interrogées sur leurs pratiques nutritionnelles (cas
du village de Zodeye, Koringo et Dan Makaou);
- un second groupe où le projet n'est pas intervenu
dans le cadre d'éducation nutritionnelle des mères.
Les résultats de l'exploitation de données
recueillies au sein des deux groupes sont présentées dans le
tableau suivant :
Tableau 14.16 Répartition de la pratique d'allaitement
maternel immédiat par groupes de villages
Groupes de villages
|
Pratiquez-vous l'allaitement maternel immédiat ?
|
Effectif
|
%
|
Villages où les femmes ont reçu l'éducation
nutritionnelle
|
Oui
|
51
|
76,1%
|
Non
|
16
|
23,9%
|
Total
|
67
|
100,0%
|
Villages où les femmes n'ont pas reçu
l'éducation nutritionnelle
|
Oui
|
84
|
89,4%
|
Non
|
10
|
10,6%
|
Total
|
94
|
100,0%
|
L'analyse comparative de la pratique d'allaitement maternel
immédiat, nous révèle que dans les villages où le
projet est intervenu dans le cadre d'éducation nutritionnelle, 23,9% des
mères ne pratiquent pas l'allaitement immédiat contre 10,6%
seulement au niveau des villages où il n'est pas intervenu.
Faisons le test de Khi-deux pour voir si les différences
observées sont significatives.
Test
|
Classes villages
|
Pratiquez-vous l'allaitement maternel immédiat ?
|
Khi-deux
|
4,528
|
71,112
|
ddl
|
1
|
1
|
Signification asymptotique
|
,033
|
,000
|
66
Le nombre du degré de Liberté (ddl) = 1 Le
X2 critique issu de la table de Khi-deux est
X20,05 =0,351 or le X2 calculé
étant =71,112 > X20,05 alors nous déduisons que la
différence trouvées est statistiquement significative.
Par ailleurs, 66,7% des mères qui n'allaitent pas
immédiatement leurs enfants après l'accouchement ont
justifié leur comportement par le fait que l'allaitement immédiat
provoquent des démangeaisons à l'enfant et 33,3% ont
affirmé que c'est leur coutume de ne pas allaiter immédiatement
l'enfant.
Conclusion
Le projet n'a pas produit d'impact significatif sur le
comportement de la mère en matière d'allaitement immédiat
des enfants.
b) Pratique des tabous alimentaires
16,8% des mères pratiquent des tabous sur
l'alimentation de leurs enfants. L'analyse par département montre que
27,6% des mères du département de Guidan Roumdji ont des tabous
alimentaires contre 4,1% dans le département de Madarounfa. Les
principaux aliments tabous sont mis en exergue dans le tableau suivant :
Tableau 14.17 Répartition des principaux aliments
tabous
Aliments tabous
|
Effectif
|
%
|
Oeuf
|
19
|
70,4%
|
Boule
|
2
|
7,4%
|
Viande
|
6
|
22,2%
|
Total
|
27
|
100,0%
|
L'oeuf constitue le principal aliment tabou.
Les principales raisons des tabous concernant chaque aliment
sont illustrées dans le tableau ci-dessous :
Tableau 14.18 Répartition des raisons des tabous selon
les aliments
Aliments tabous
|
Raisons du tabou
|
Effectif
|
%
|
Oeuf
|
Donne à l'enfant le désir de voler
|
19
|
100,%
|
Boule
|
Donne la diarrhée à l'enfant
|
2
|
100,%
|
Viande
|
Rend l'enfant gourmand
|
6
|
100,%
|
L'analyse comparative entre les villages où le projet a
assuré l'éducation nutritionnelle des mères et les autres
villages nous donne le résultat issu du tableau suivant :
67
Tableau 14.19 Répartition des mères selon la
pratique des tabous alimentaires
Groupes de villages
|
Avez-vous des tabous dans l'alimentation de vos enfants ?
|
Effectif
|
%
|
Villages où les femmes ont reçu l'éducation
nutritionnelle
|
Oui
|
17
|
25,4%
|
Non
|
50
|
74,6%
|
Total
|
67
|
100,0%
|
Villages où les femmes n'ont pas reçu
l'éducation nutritionnelle
|
Oui
|
10
|
10,6%
|
Non
|
84
|
89,4%
|
Total
|
94
|
100,0%
|
Il ressort que les villages où le projet a
assuré l'éducation nutritionnelles des mères pratiquent
plus de tabous alimentaires (25,4% des mères) que les autres villages
(10,6%).
Faisons le test de Khi-deux pour voir si la différence
entre les deux groupes est significative du point de vue statistique.
Test
|
groupes de villages
|
Avez-vous des tabous
dans l'alimentation de vos enfants ?
|
Khi-deux(a)
|
4,122
|
71,122
|
ddl
|
1
|
1
|
Signification asymptotique
|
,042
|
0,000
|
Le nombre du degré de Liberté (ddl) = 1. Le
X2 critique issu de la table de Khi-deux est X20,05
=0,351 or le X2 calculé étant =71,122 >
X20,05 alors nous déduisons que la différence
trouvée est statistiquement significative.
Conclusion
Le projet n'a pas induit d'impact sur la pratique des tabous
alimentaires.
Conclusion sur les activités d'éducation
nutritionnelle des mères
Les activités d'éducation nutritionnelles des
mères n'ont pas eu d'impact pour le changement de comportements
néfastes à la santé des enfants. Le projet devrait par
conséquent renforcer les techniques de sensibilisation des mères
dans ce cadre.
|
CHAPITRE 15 : L'IMPACT DU PROJET SUR LES CONDITIONS DE
VIE DES MENAGES
L'analyse est principalement menée selon trois
critères suivants :
68
- le genre homme ou femme du chef de ménage. Ici, il
s'agit de grouper les informations selon les sexes des chefs de ménages
enquêtés.
- le département d'appartenance du chef de ménage.
Les ménages enquêtés sont issus de deux départements
qui sont Guidan Roumdji et Madarounfa
- le degré de vulnérabilité du chef de
ménage.
354 chefs de ménages ont été
questionnés à l'issu d'un tirage aléatoire au sein des
strates de vulnérabilité auxquelles ils appartiennent. Le
questionnaire utilisé est à la page 114 (annexe IV).
Photo : Enquête auprès des chefs de
ménage.
Section 15.1 caractéristiques de
l'échantillon
Parmi les 354 chefs de ménages enquêtés, 214
se trouvent dans le département de Guidan Roumdji (60,5%) et 140 dans
celui de Madarounfa (39,5%) ;
306 chefs de ménages sont de sexe masculin (86,4%) et 48
de sexe féminin (13,6%), leur répartition par tranche d'âge
nous a donné les résultats suivants :
· 88 chefs de ménages (24,9%) sont âgés
de moins de 40 ans,
· 213 chefs de ménages (60,1%) ont un âge
compris entre 40 et 60 ans ;
· et 53 chefs de ménages (15%) sont
âgés de plus de 60 ans.
Une part importante des chefs de ménages femmes ont plus
de 60 ans (21%) contre 14,1% chez les hommes.
Section 15.2 : Répartition des chefs de
ménages selon les niveaux de scolarisation
Seul 18,1% des chefs de ménages enquêtés
ont affirmé avoir été scolarisés32. Le
département de Guidan Roumdji enregistre plus de chefs de ménages
scolarisés (19,6%) que celui de Madarounfa (15,7%). L'analyse selon le
genre, nous révèle que seulement 4,2% des chefs de ménages
femmes étaient scolarisés contre 13,3% des chefs de
ménages hommes.
Section 15.3 Répartition des chefs de
ménages selon l'alphabétisation
La proportion des chefs de ménages
alphabétisés est de 29 % dans l'ensemble. Seulement 8,2% des
chefs de ménages femmes ont été alphabétisés
contre 32,8% des chefs de ménages hommes.
Parmi les personnes alphabétisées, 72,6% se sont
déclarées capables de lire et d'écrire une lettre en
langue locale. Toutefois, la proportion des personnes
alphabétisées sachant lire et écrire est plus importante
chez les chefs de ménages hommes (73,8) que chez les femmes (50%).
Section 15.4 Répartition des ménages
selon leur appartenance aux organisations socioéconomiques
69
32 Il ne s'agit pas ici du taux de scolarisation.
Graphique 11 Etes-vous membres d'une organisation
socio-économique ?
Non
18%
Oui
82%
Statut de vulnérabilité actuel
|
Avez-vous une responsabilité dans l'organisation?
|
Effectif
|
%
|
Moyennement vulnérable (A)
|
Oui
|
25
|
65,8%
|
Non
|
13
|
34,2%
|
Total
|
38
|
100,0%
|
Vulnérable (B)
|
Oui
|
57
|
46,3%
|
Non
|
66
|
53,7%
|
Total
|
123
|
100,0%
|
Très vulnérable (C)
|
Oui
|
39
|
30,5%
|
Non
|
89
|
69,5%
|
Total
|
128
|
100,0%
|
70
82% des chefs de ménages appartiennent à des
organisations socioéconomiques. La participation des hommes chef de
ménage (83%) est plus importante que celle des femmes (72,9%). Par
ailleurs, la participation des chefs de ménages aux organisations
socioéconomique ne dépend pas de leurs statuts de
vulnérabilité. En effet, 79,2 % des chefs de ménages A,
83,7% des chefs de ménages B et 80,5% des chefs de ménages C
participent aux activités d'organisations socioéconomiques
paysannes. 41,9% des chefs de ménages ont des responsabilités
dans les diverses organisations. Mais la proportion des chefs de ménages
hommes responsabilisés dans les organisations (43,4%) est plus
importante que celle des femmes chefs de ménages responsabilisées
(31,4%). Par ailleurs il existe une forte corrélation entre le niveau de
responsabilité et le statut de vulnérabilité du
ménage, comme l'illustre le tableau suivant.
Tableau 15.1 Répartition des ménages selon le
degré de vulnérabilité et le niveau de
responsabilité dans les organisations socioéconomiques.
71
En effet, moins vulnérable est le ménage, plus
élevée est sa chance d'être responsabilité dans
l'organisation socioéconomique.
Section 15.5 Pratique du salariat agricole.
Le salariat agricole est la vente de la main d'oeuvre pour des
travaux champêtres. C'est une stratégie à laquelle ont
recours certains ménages pour pallier le problème de manque
d'argent ou de vivres. Il importait au projet de protéger la force de
travail des ménages qui la pratiquent afin qu'ils se consacrent
davantage à leurs propres travaux champêtres.
Sous-section 15.5.1 Pratique de salariat agricole avant et
après le projet
Le taux de pratique de salariat agricole est le rapport entre
l'effectif des actifs du ménage pratiquant le salariat agricole et
l'effectif total des actifs du ménages.
Tableau 15.2 Taux de pratique de salariat agricole avant et
après l'intervention du projet
|
Taux moyen
|
Taux médian
|
Taux de pratique de salariat agricole par ménage
avant le projet
|
28,33
|
26,21
|
Taux de pratique de salariat agricole par ménage
après le projet
|
25
|
24,50
|
Nous constatons une baisse de pratique de salariat agricole
après l'intervention du projet.
Sous-section 15.5.2 : pratique de salariat agricole selon
la vulnérabilité du ménage Tableau 15.3 Répartition
du taux de pratique de salariat agricole selon le statut de
vulnérabilité du ménage
Statut de vulnérabilité actuel
|
Taux de pratique de salariat agricole par ménage avant
le projet
|
Taux de pratique de salariat agricole par ménage
après le projet
|
Moyennement vulnérable (A)
|
Moyenne
|
21,8
|
13,3
|
Médiane
|
7,1
|
0
|
Vulnérable (B)
|
Moyenne
|
24,3
|
22,8
|
Médiane
|
20
|
20
|
Très vulnérable (C)
|
Moyenne
|
34
|
33,2
|
Médiane
|
33,3
|
33,3
|
La pratique du salariat agricole est positivement
corrélée avec le statut de vulnérabilité du
ménage. En effet, plus un ménage est vulnérable, plus ses
membres vendent leurs mains d'oeuvres salariales. Par ailleurs, nous constatons
que même les ménages moyennement vulnérables pratiquent la
vente de la main d'oeuvre salariale. Ceci met en exergue une
vulnérabilité intra ménage. Toutefois, la baisse de la
vente de cette force de travail après l'intervention du projet est plus
significative au niveau des ménages moyennement vulnérables
72
(ménages A) que chez les autres ménages. En
effet, plus de la moitié des membres des ménages A ne vendent pas
leurs mains d'oeuvres agricole (médiane=0).
Sous-section 15.5.3 Pratique du salariat agricole selon
le sexe du chef de ménage Tableau 15.4 Répartition du taux de
pratique de salariat agricole selon le sexé du chef de ménage
Sexe du chef de ménage
|
Taux de pratique de salariat agricole par ménage avant le
projet
|
Taux de pratique de salariat agricole par ménage
après le projet
|
Masculin
|
Moyenne
|
27,7
|
25,6
|
Médiane
|
25
|
20
|
Féminin
|
Moyenne
|
32,1
|
5
|
Médiane
|
33,3
|
29,2
|
Les membres des ménages dirigés par les hommes
vendent moins leurs mains d'oeuvres que ceux des ménages dirigés
par les femmes.
Conclusion
Le projet a contribué à la préservation de
la force de travail des ménages qui peuvent par conséquent, mieux
consacrer leurs forces de travail à l'exploitation de leurs propres
champs.
Section 15.6 les principales cultures
pratiquées
Tableau 15.5 Répartition des cultures
pratiquées
Principales cultures pratiquées
|
Effectif
|
%
|
Mil
|
679
|
68,4%
|
Sorgho
|
133
|
13,4%
|
Niébé
|
47
|
4,7%
|
Arachide
|
134
|
13,5%
|
Total
|
993
|
100,0%
|
Le mil constitue la principale spéculation cultivée
(66,4%), suivi du sorgho (13,4%) et de l'arachide (13,4%).
73
Tableau 15.6 Répartition des cultures pratiquées
selon les départements
Département
|
Principale culture
|
Effectif
|
%
|
Guidan Roumdji
|
Mil
|
434
|
70,1%
|
Sorgho
|
86
|
13,9%
|
Niébé
|
26
|
4,2%
|
Arachide
|
73
|
11,8%
|
Total
|
619
|
100,0%
|
Madarounfa
|
Mil
|
237
|
65,1%
|
Sorgho
|
46
|
12,6%
|
Niébé
|
21
|
5,8%
|
Arachide
|
60
|
16,5%
|
Total
|
364
|
100,0%
|
Le mil demeure la principale spéculation
cultivée quel que soit le département. Cependant, la culture
d'arachide est plus pratiquée dans le département de Madarounfa
(16,2%) que dans celui de Guidan Roumdji (11,8%)
Tableau 15.7 Répartition des cultures pratiquées
selon le statut de vulnérabilité des ménages
Statut de vulnérabilité actuel
|
Principale culture
|
Effectif
|
%
|
Moyennement vulnérable (A)
|
Mil
|
103
|
62,8%
|
Sorgho
|
23
|
14,0%
|
Niébé
|
9
|
5,5%
|
Arachide
|
29
|
17,7%
|
Total
|
164
|
100,0%
|
Vulnérable (B)
|
Mil
|
287
|
67,5%
|
Sorgho
|
54
|
12,7%
|
Niébé
|
22
|
5,2%
|
Arachide
|
61
|
14,4%
|
Maïs
|
1
|
,2%
|
Total
|
425
|
100,0%
|
Très vulnérable (C)
|
Mil
|
281
|
71,3%
|
Sorgho
|
55
|
14,0%
|
Niébé
|
16
|
4,1%
|
Arachide
|
42
|
10,7%
|
Total
|
394
|
100,0%
|
74
Nous constatons que plus un ménage est vulnérable,
plus il cultive des spéculations destinées à la
consommation (mil) et moins il cultive celles destinées à
commercialisation (arachide).
Section 15.7 Mise en valeur des terres
Sous-section 15.7.1 Les superficies cultivables et
cultivées par ménage
Tableau 15.8 Evolution des superficies cultivables et
cultivées par ménage
|
Superficie cultivable avant le projet
|
Superficie cultivable après le projet
|
Superficie cultivée avant le projet
|
Superficie cultivée après le projet
|
Moyenne (en hectare)
|
3,4
|
3,5
|
3,3
|
3,4
|
Médiane (en hectare)
|
3
|
3
|
3
|
3
|
Il ressort de ce tableau qu'après l'intervention du
projet, les superficies cultivables et celles cultivée ont connu une
légère augmentation.
Sous-section 15.7.2 Superficies cultivables et
cultivées par département Tableau 15.9 Evolution des superficies
cultivables et cultivées par ménage selon les
départements
Département
|
|
Superficie cultivable (en ha) avant le projet
|
Superficie cultivable (en ha) après le projet
|
Superficie cultivée (en ha) avant le projet
|
Superficie cultivée (en ha) après le projet
|
Guidan Roumdji
|
Moyenne
|
3,7
|
3,8
|
3,6
|
3,7
|
Médiane
|
3
|
3
|
3
|
3
|
Madarounfa
|
Moyenne
|
3
|
3
|
3
|
3
|
Médiane
|
3
|
3
|
3
|
2,8
|
Le département de Guidan Roumdji présente une
superficie moyenne cultivée plus importante que celui de Madarounfa.
Sexe du chef de ménage
|
|
Superficie cultivable avant le projet
|
Superficie cultivable après le projet
|
Superficie cultivée avant le projet
|
Superficie cultivée après le projet
|
Masculin
|
Moyenne
|
3,5
|
3,6
|
3,5
|
3,5
|
Médiane
|
3
|
3
|
3
|
3
|
Femme
|
Moyenne
|
2,7
|
2,7
|
2,7
|
2,7
|
Médiane
|
2
|
2
|
2
|
2
|
Sous-section 15.7.3 Superficies cultivables et
cultivées selon le sexe du chef de ménage Tableau 15.10 Evolution
des superficies cultivables et cultivées par ménage selon le sexe
du chef de ménage
75
Il ressort de cette analyse que les superficies cultivées
par les ménages dirigés par les hommes sont plus importantes que
celles cultivées par les ménages dirigés par les
femmes.
Sous-section 15.7.4 : Les superficies cultivables et
cultivées par statut socioéconomique
Tableau 15.11 Evolution des superficies cultivables et
cultivées par ménage selon les statuts de
vulnérabilité du ménage
Statut de vulnérabilité actuelle
|
Superficie moyenne cultivée avant le projet
|
Superficie moyenne cultivée après le projet
|
Moyennement vulnérable (A)
|
4
|
4,7
|
Vulnérable (B)
|
3,5
|
3,5
|
Très vulnérable (C)
|
3,
|
2,9
|
Nous constatons que les superficies cultivées sont
fortement corrélées avec le statut de vulnérabilité
du ménage. En effet, plus le ménage est vulnérable, moins
il cultive de grande superficie. Nous remarquons également que seul les
ménages A ont augmenté de superficies cultivées
après l'intervention du projet.
Section 15.8 Taux de mise en valeur des terres
C'est le rapport entre les superficies cultivées et les
superficies cultivables Tableau 15.12 Le taux de mise en valeur des terres
avant et après l'intervention du projet
Taux de mise en valeur des terres avant le
projet
|
Moyenne
|
Médiane
|
98,50
|
100
|
Taux de mise en valeur des terres après le
projet
|
98,72
|
100
|
Les terres sont exploitées au maximum. En effet, plus
de la moitié des ménages cultivent 100% de leurs superficies
cultivables (voir médiane). Nous notons une faible augmentation du taux
de mise en valeur des terres après l'intervention du projet.
Sous-section 15.8.1 Taux de mise en valeur des terres
selon le sexe du chef de ménage
Tableau 15.13 Répartition des taux de mise en valeur des
terres selon les sexes des chefs de ménages
Sexe du chef de ménage
|
Taux moyen de mise en valeur des terres avant le projet
|
Taux moyen de mise en valeur des terres après le projet
|
Masculin
|
98,5
|
98,8
|
Féminin
|
98,9
|
98
|
76
Remarque
Il n' y a pas de différence significative entre le taux de
mise en valeur des terres par les ménages dirigés par les hommes
et celui des ménages dirigés par les femmes. Tous les deux
exploitent au maximum la terre qui leur est disponible.
Sous-section 15.8.2 Taux de mise en valeur des terres
selon les statuts de vulnérabilité Tableau 15.14
Répartition des taux de mise en valeur des terres selon les statuts de
vulnérabilité des ménages
Statut de vulnérabilité après le projet
|
Taux d'exploitation des terres après le projet
|
Moyennement vulnérable (A)
|
Moyenne
|
99,6
|
Médiane
|
100
|
Vulnérable (B)
|
Moyenne
|
99,6
|
Médiane
|
100
|
Très vulnérable (C)
|
Moyenne
|
99,7
|
Médiane
|
100
|
Il n'y a pas de différence significative du taux de
mise en valeur des terres entre ménages de différents niveaux de
vulnérabilité.
Conclusion
Une forte pression est exercée sur la terre par toutes les
catégories de ménages.
Section 15.9 Pratique de la technique de fertilisation
des terres
69,8% des ménages pratiquent les techniques de
fertilisation de sol et cette pratique est plus exercée dans le
département de Madarounfa (68,2% de pratiquants) qu'à Guidan
Roumdji (68,2% de pratiquants).
Selon le statut de vulnérabilité, 77,1% des
ménages A pratiquent la fertilisation des terres contre 72,8% des
ménages B et 64,8% des ménages C.
Remarque
Moins vulnérable est le ménage, plus il fertilise
son champ.
Evolution de la production agricole
|
Effectif
|
%
|
Forte augmentation
|
57
|
16,1%
|
Faible augmentation
|
38
|
10,7%
|
Pas de changement
|
15
|
4,2%
|
Baisse de production
|
244
|
68,9%
|
Total
|
354
|
100,0%
|
77
Tableau 15.16 Evolution de la fertilité des sols
Evolution de la fertilité du sol au cours des dix
dernières années
|
Effectif
|
%
|
Forte amélioration
|
84
|
23,7%
|
Faible amélioration
|
83
|
23,4%
|
Pas de changement
|
11
|
3,1%
|
Baisse de la fertilité
|
176
|
49,7%
|
Total
|
354
|
100,0%
|
Malgré les pratiques des techniques de fertilisation
des sols, près de la moitié des ménages (49,7%) ont
enregistré des pertes de fertilité de leurs champs au cours des
dix dernières années. Mais cette baisse de fertilité a
été enregistrée dans 34% des terres des ménages
appliquant les techniques de fertilisation contre une baisse plus importante
enregistrée dans 86% des champs des ménages ne pratiquant pas
cette technique. Par ailleurs,le département de Guidan Roumdji a
enregistré plus de perte de fertilité des terres que celui de
Madarounfa. En effet, 53,7% des ménages du département de Guidan
Roumdji ont connu de baisses de fertilité de leurs champs contre 43,6%
des ménages de Madarounfa. L'analyse montre que seulement 20,8% des
ménages dirigés par les femmes ont connu de baisse de
fertilité de leurs champs contre 54,2% des ménages dirigés
par les hommes. Par ailleurs, 39,6% des ménages A ont enregistré
des pertes de fertilité de leurs champs contre 51% des ménages B
et 51,6% des ménages C.
Section 15.10 Production agricole
Sous-section 15.10.1 Evolution de la production
agricole
Malgré les activités menées dans le but
d'améliorer la production agricole, celle-ci n'a pas connu une
augmentation significative. Au contraire les ménages ont globalement
enregistré une baisse de production comme en illustre le tableau
ci-dessous.
Tableau 15.17 Evolution de la production agricole au cours des
dix dernières années
78
Seul 26,8% des ménages ont connu une augmentation de
leurs productions agricoles dont 16,1% ont enregistré une forte
augmentation. Cependant, plus de la moitié des ménages (68,9%)
ont connu une baisse de la production agricole au cours des dix
dernières années. La proportion des ménages ayant
enregistré une amélioration est plus importante dans le
département de Madarounfa (32,8%) que dans celui de département
de Guidan Roumdji (22,8%). Par ailleurs, 33,4% des ménages
dirigés par les femmes ont témoigné avoir
enregistré une augmentation de la production agricole contre 25,8% des
ménages dirigés par les hommes. Par ailleurs, 77,4% des
ménages très vulnérables ( C) ont enregistré une
baisse de production agricole, contre 67,3% chez les ménages
vulnérables (B) et 45,8% chez les ménages moyennement
vulnérables (A). Nous constatons que plus le ménage est
vulnérable plus il est sujet à de baisse de production.
Sous-section 15.10.2 Evolution de la production agricole
selon les cultures
Tableau 15.18 Répartition des productions selon le type
de culture
Unités de mesure locale
|
|
Production moyenne avant le projet
|
Production moyenne après le projet
|
Variation relative
(%)
|
Botte33
|
Moyenne
|
89,8
|
61
|
-32,10
|
Médiane
|
65
|
43
|
-34,62
|
Botte
|
Moyenne
|
29
|
20,7
|
-29,26
|
Médiane
|
20
|
15
|
-25,00
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
6,6
|
5,6
|
-15,18
|
Médiane
|
3
|
2
|
-33,33
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
18,8
|
13,8
|
-26,49
|
Médiane
|
12
|
9
|
-25,00
|
Quel que soit le type de culture considéré, les
ménages ont enregistré des baisses considérables de
production agricole entre la période d'avant intervention du projet et
celle d'après.. Ces baisses varient de 15,18%.à 33,33%. C'est
surtout les cultures destinées à la consommation familiale tels
que le mil (-32,10%) et le sorgho (-29,26%) qui ont enregistré de fortes
baisses.
|
Sous-section 15.10.3 Evolution de la production agricole
par département
L'analyse suivant les départements a montré que
les deux départements ont enregistré de fortes baisses de
production sur toutes les spéculations durant les deux périodes.
En effet, le
33 La botte est une unité de mesure locale. Une
botte de mil correspond à 5 kg.
79
département de Guidan Roumdji a enregistré une
baisse de production de 33,18% en ce qui concerne le mil, 24,2% pour le sorgho,
14,9% pour le niébé et 26% concernant l'arachide. Quant au
département de Madarounfa, la baisse est de 29,6% pour le mil, 39,1%
pour le sorgho, 18,18% pour le niébé et 33,33% en ce qui concerne
l'arachide.
Sous-section 15.10.4 Evolution de la production agricole
selon le sexe du chef de ménage
Tableau 15.19 Evolution de la production agricole selon le sexe
du chef de ménage
Sexe du chef de ménage
|
Principales cultures
|
Unité de mesure locale
|
Production avant le projet
|
Production après le projet
|
Variation relative (%)
|
Masculin
|
Mil
|
Botte
|
Moyenne
|
95
|
64,8
|
- 31,84
|
Sorgho
|
Botte
|
Moyenne
|
31,2
|
22,3
|
- 28,56
|
Niébé
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
6,6
|
5,6
|
- 15,18
|
Arachide
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
19
|
14
|
- 25,90
|
Féminin
|
Mil
|
Botte
|
Moyenne
|
56,1
|
36,6
|
- 34,83
|
Arachide
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
14
|
8,8
|
- 37,50
|
Les ménages dirigés par les femmes ont
enregistré plus de baisse de production que ceux dirigés par les
hommes sur toutes les spéculations.
Sous-section 15.10.5 Evolution de la production agricole
par statut de vulnérabilité Voir tableau de la page suivante.
80
Tableau 15.20 Evolution de la production agricole selon le
statut de vulnérabilité du ménage
Statut de vulnérabilité actuel
|
Principales cultures
|
Unités de mesure locales
|
Production avant le projet
|
Production après le projet
|
Variation relative %
|
Moyennement vulnérable (A)
|
Mil
|
Botte
|
Moyenne
|
127
|
113
|
-11,09
|
Sorgho
|
Botte
|
Moyenne
|
35,3
|
41,7
|
+18,03
|
Niébé
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
11
|
13,8
|
+25,45
|
Arachide
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
24,7
|
24,8
|
+0,32
|
Vulnérable (B)
|
Mil
|
Botte
|
Moyenne
|
98,4
|
64,5
|
-34,45
|
Sorgho
|
Botte
|
Moyenne
|
33
|
20
|
-40,56
|
Niébé
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
3,4
|
1,6
|
-51,85
|
Arachide
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
22
|
13,5
|
-39,07
|
Très vulnérable (C)
|
Mil
|
Botte
|
Moyenne
|
71,5
|
42,4
|
-40,74
|
Sorgho
|
Botte
|
Moyenne
|
24,7
|
13,3
|
-46,33
|
Niébé
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
7,5
|
3,3
|
-56,67
|
Arachide
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
10,7
|
7,1
|
-33,82
|
Remarque
Nous constatons que seul les ménages A ont
enregistré une augmentation de production dans presque toutes les
spéculations à l'exception du mil.. Quant aux autres
ménages, ils ont connu des baisses de production au niveau de toutes les
spéculations. Cela se remarque surtout au niveau des ménages
très vulnérables dont la baisse de production est très
importante.
Faisons le test de Kruskal Wallis pour voir si la
différence de production entre les trois classes de
vulnérabilité est significative.
Principales cultures
|
Unités de mesure locales
|
Production moyenne après le projet
|
Mil
|
Botte
|
Khi-deux
|
59,153
|
ddl
|
2
|
Signification asymptotique
|
,000
|
Sorgho
|
Botte
|
Khi-deux
|
20,571
|
ddl
|
2
|
Signification asymptotique
|
,000
|
81
Niébé
|
sac de 50 Kg
|
Khi-deux
|
2,820
|
ddl
|
2
|
Signification asymptotique
|
,244
|
Arachide
|
sac de 50 Kg
|
Khi-deux
|
30,178
|
ddl
|
2
|
Signification asymptotique
|
,000
|
a Test de Kruskal Wallis
|
b Critère de regroupement : Statut de
vulnérabilité actuel
|
Le X2 critique issu de la table de Khi-deux est
X20,05 =6.
Nous constatons que tous les Khi-deux calculés sont
supérieur à 6 sauf au niveau du niébé.
Conclusion
Nous avons 95% de chance de ne pas nous tromper en avouant qu'il
y a une différence significative d'évolution des productions
entre les trois groupes de vulnérabilité sauf en ce qui concerne
la production du niébé.
Section 15.11 Les rendements de la production agricole
à l'hectare
Tableau 15.21 Evolution du rendement par spéculation
Principales cultures
|
Unités de mesure locale
|
|
Rendement à l'hectare avant le projet
|
rendement à l'hectare après le projet
|
Variation relative
%
|
Mil
|
Botte
|
Moyenne
|
26,4
|
18,
|
-31,85
|
Médiane
|
22,5
|
14,9
|
-33,65
|
Sorgho
|
Botte
|
Moyenne
|
22,6
|
14,6
|
-35,34
|
Médiane
|
20
|
13,3
|
-33,33
|
Niébé
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
4,7
|
3,1
|
-33,36
|
Médiane
|
3
|
1,5
|
-50,00
|
Arachide
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
13,4
|
9,5
|
-28,76
|
Médiane
|
12
|
8
|
-33 ,33
|
82
Remarque
Une baisse de rendement à l'hectare de plus du tiers de la
production a été enregistré dans l'ensemble des
spéculations à l'exception de l'arachide. Mais la forte baise de
rendement a été enregistrée au niveau du
niébé.
Sous-section 15.11.1 Evolution du rendement par
département
Tableau 15.22 Evolution du rendement selon les
départements
Département
|
Principales cultures
|
Unités de mesure locale
|
|
Rendement à l'hectare avant le projet
|
rendement à l'hectare après le projet
|
variation %
|
Guidan Roumdji
|
Mil
|
Botte
|
Moyenne
|
27,5
|
18,3
|
-33,56
|
Sorgho
|
Botte
|
Moyenne
|
22,2
|
15,3
|
-30,97
|
Niébé
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
5,6
|
3,6
|
-35,44
|
Arachide
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
12,5
|
9,3
|
-25,92
|
Madarounfa
|
Mil
|
Botte
|
Moyenne
|
24,7
|
17,6
|
-28,92
|
Sorgho
|
Botte
|
Moyenne
|
23,3
|
13,2
|
-43,14
|
Niébé
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
1,8
|
1,5
|
-11,90
|
Arachide
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
14,5
|
9,9
|
-31,88
|
Tous les départements ont enregistré une perte
de rendement de près du tiers. Toutefois, dans le département de
Madarounfa les ménages ont enregistré moins de perte de rendement
que ceux de Guidan Roumdji.
Sous-section 15.11.2 Evolution du rendement par sexe du
chef de ménage
Tableau 15.23 Evolution des rendements à l'hectare selon
le sexe du chef de ménage
Sexe du chef de ménage
|
Principales cultures
|
Unités de mesure locales
|
Rendement à l'hectare avant le projet
|
Rendement à l'hectare après le projet
|
Variation relative %
|
Masculin
|
Mil
|
Botte
|
Moyenne
|
27,1
|
18,5
|
-31,60
|
Sorgho
|
Botte
|
Moyenne
|
23,8
|
15,4
|
-35,35
|
Niébé
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
4,7
|
3,1
|
-33,36
|
Arachide
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
13,4
|
9,7
|
-27,76
|
Féminin
|
Mil
|
Botte
|
Moyenne
|
22,2
|
14,7
|
-33,75
|
Sorgho
|
Botte
|
Moyenne
|
13,2
|
8,6
|
-35,14
|
Arachide
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
13
|
7,4
|
-43,09
|
83
Nous constatons une baisse de rendement quel que soit le sexe du
chef de ménage et la culture considérée. Mais les champs
des ménages dirigés par les hommes ont connu moins de perte de
rendement que ceux des ménages dirigés par les femmes.
Sous-section 15.11.3 Evolution du rendement par statut de
vulnérabilité
Tableau 15.24 Evolution des rendements selon le statut de
vulnérabilité du chef de ménage.
Statut de vulnérabilité actuel
|
Principales cultures
|
Unités de mesure locales
|
Rendement à l'hectare avant le projet
|
rendement à l'hectare
après le projet
|
Variation relative %
|
Moyennement vulnérable (A)
|
Mil
|
Botte
|
Moyenne
|
26,8
|
24, 3
|
-9,31
|
Sorgho
|
Botte
|
Moyenne
|
20,3
|
18,3
|
-9,84
|
Niébé
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
3,9
|
4,6
|
17,19
|
Arachide
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
13,8
|
12,5
|
-9,06
|
Vulnérable (B)
|
Mil
|
Botte
|
Moyenne
|
27,6
|
18,5
|
-32,89
|
Sorgho
|
Botte
|
Moyenne
|
25,1
|
16,2
|
-35,46
|
Niébé
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
3,8
|
2,0
|
-47,10
|
Arachide
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
15
|
9,5
|
-36,65
|
Très vulnérable (C)
|
Mil
|
Botte
|
Moyenne
|
25,2
|
15,6
|
-38,12
|
Sorgho
|
Botte
|
Moyenne
|
20,9
|
11,5
|
-45,02
|
Niébé
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
7,2
|
3,4
|
-52,87
|
Arachide
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
10,8
|
7,6
|
-29,47
|
Nous constatons que la perte de rendement est positivement
corrélée avec le statut de vulnérabilité du
ménage. En effet, plus vulnérable est le ménage, plus
élevée est la perte de sont rendement à l'hectare et cela
se remarque sur toutes les spéculations.
Sous-section 15.11.4 Evolution du rendement par
utilisation des techniques de fertilisation Voir tableau de la page
suivante.
84
Tableau 15.25 Evolution du rendement selon l'utilisation des
techniques de fertilisation du sol
Pratiquez-vous les techniques de fertilisation du sol ?
|
Principales cultures
|
Unités de mesure locale
|
|
Rendement à l'hectare avant le projet
|
rendement à l'hectare après le projet
|
Variation relative
%
|
Oui
|
Mil
|
Botte
|
Moyenne
|
29,3
|
21,1
|
-27,97
|
Sorgho
|
Botte
|
Moyenne
|
37,4
|
18,1
|
-51,55
|
Niébé
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
10
|
6,2
|
-37,66
|
Arachide
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
15,2
|
9,8
|
-35,28
|
Non
|
Mil
|
Botte
|
Moyenne
|
25,9
|
17,4
|
-32,64
|
Sorgho
|
Botte
|
Moyenne
|
21,3
|
12,2
|
-42,71
|
Niébé
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
9
|
3,7
|
-59,26
|
Arachide
|
sac de 50 Kg
|
Moyenne
|
14,8
|
8,7
|
-41,43
|
L'utilisation des techniques de fertilisation des sols a eu un
impact très significatif sur le rendement des terres fertilisées.
En effet, les ménages pratiquant la fertilisation des terres ont
enregistré des baisses de rendement moins importantes que ceux qui ne la
pratiquent pas et cela est remarqué au niveau de toutes les
spéculations.
|
Conclusion
L'impact du projet en ce qui concerne l'amélioration de
la production agricole des ménages est mitigé. Toutefois il
convient du souligner que la région de Maradi est connue par son
extrême fluctuation de production agricole d'une année à
une autre due au climat et à la rareté de la pluie. Selon
plusieurs témoignages, la région a enregistré quatre
années successives de baisse de la pluviométrie. Il conviendrait
de se demander ce que serait le niveau de la production agricole si le projet
n'était pas intervenu. L'analyse de la production des villages
témoins n'ayant pas connu d'intervention nous serait d'un grand
apport.
Section 15.12 Durée de couverture de la
production agricole et durée de la période de soudure.
La période de soudure est définie comme
étant la période durant laquelle le ménage manque de vivre
car ayant épuisé toute sa production agricole et toutes ses
stratégies de vie.
85
Tableau 15.36 Evolution de la durée de couverture de la
production agricole et celle de la période de soudure
|
Durée de couverture de la production agricole (en mois)
avant le projet
|
Durée de la période de soudure(en mois) avant le
projet
|
Durée couverture de la production agricole(en mois)
après le projet
|
Durée de la période de soudure (en mois)
après le projet
|
Moyenne
|
9,40
|
1,47
|
7,94
|
2,19
|
Médiane
|
10,00
|
,00
|
8,00
|
2,00
|
Une baisse de couverture de la production agricole a
été enregistrée entre les deux périodes.
Malgré l'intervention du projet, la couverture de la production agricole
a baissé en passant d'une moyenne de 9,40 mois à 7,94 mois. Nous
notons que 50% des ménages avaient une couverture de moins de 10 mois
(voir médiane) avant l'intervention du projet, contre une couverture de
moins de 8 mois après l'intervention du projet.
Cette baisse de couverture s'explique par la baisse de la
production agricole suite à la baisse de la pluviométrie et
à celle de la fertilité des champs.
Par ailleurs, l'intervention du projet n'a pas pu
réduire la durée de la période de soudure qui au contraire
a augmenté en passant de 44 jours en moyenne à 65 jours.
Sous-section 15.12.1 Evolution de la durée de
couverture de la production agricole et celle de la période de soudure
par départements
Tableau 15.27 Evolution de la durée de couverture de la
production agricole et celle de la période de soudure selon les
départements
Départements
|
Durée de couverture de la production agricole (en mois)
Avant le projet
|
Durée de la période de soudure (en mois) avant
projet
|
Durée couverture de la production agricole (en mois)
après le projet
|
Durée de la période de soudure (en mois)
après projet
|
Guidan Roumdji
|
Moyenne
|
9,7
|
1,3
|
7,9
|
2,1
|
Médiane
|
11
|
0
|
8
|
2
|
Madarounfa
|
Moyenne
|
9
|
1,8
|
7,8
|
2, 3
|
Médiane
|
9,00
|
2
|
7
|
2,5
|
Nous remarquons une baisse de couverture dans tous les deux
départements qui présentent la même période de
couverture de production agricole. Nous constatons aussi, que 50% des
ménages de Guidan Roumdji ont actuellement une couverture
inférieure 8 mois (voir médiane) contre 7 mois dans le
département de Madarounfa. La période de soudure a
augmenté dans les deux départements.
Sous-section 15.12.2 Evolution de la durée de
couverture de la production agricole et celle de la période de soudure
par sexe du chef de ménage
Tableau 15.28 Evolution de la durée de couverture de la
production agricole et celle de la période de soudure selon les sexes
des chefs des ménages
Sexe du chef de ménage
|
Durée de couverture de la production agricole (en
mois)Avant le projet
|
Durée de la période de soudure (en mois)
avant le projet
|
Durée couverture de la production agricole (en mois)
après projet
|
Durée de la période de soudure(en mois)
après projet
|
Masculin
|
Moyenne
|
9,6
|
1,4
|
8,08
|
2,1
|
Médiane
|
10,
|
0,0
|
8,00
|
2
|
Femme
|
Moyenne
|
7,2
|
3
|
7
|
2,9
|
Médiane
|
8,5
|
2,5
|
7
|
3
|
La durée de couverture de la production agricole des
ménages dirigés par les femmes est plus faible que celle des
hommes quel que soit la période considérée. En effet la
production agricole de celle-ci ne couvre actuellement que 7 mois sur les 12 de
l'année. Les ménages dirigés par les femmes vivent une
longue période de soudure de 3 mois contre une période de 2 mois
chez les ménages dirigés par les hommes.
Recommandation
Vu que les ménages dirigés par les femmes sont
plus confrontés à des difficultés
alimentaires, le projet devrait dans l'avenir engagé
des actions ciblant spécifiquement ces ménages.
|
Sous-section 15.12.3 Evolution de la durée de
couverture de la production agricole et celle de la période de soudure
par statut de vulnérabilité
Tableau 15.29 Durée de couverture de la production
agricole et durée de la période de soudure selon le statut de
vulnérabilité des chefs de ménages
Statut de vulnérabilité actuel
|
Durée couverture de la production agricole (en
mois)après projet
|
Durée de la période de soudure(en mois)
après projet
|
Moyennement vulnérable (A)
|
Moyenne
|
10,6
|
0,54
|
Médiane
|
12
|
0,0
|
Vulnérable (B)
|
Moyenne
|
8,8
|
1,6
|
Médiane
|
9
|
1
|
Très vulnérable (C)
|
Moyenne
|
6,3
|
3,2
|
Médiane
|
6
|
3
|
86
87
La durée de la période de soudure est fortement
corrélées avec le statut de vulnérabilités des
chefs de ménages. En effet, moins vulnérable est le chef de
ménage, moins longue est sa période de soudure. Plus de 50% des
ménages A ne vivent pas des périodes de soudure (médiane
=0) car leurs productions agricole couvrent plus de 12 mois.
La situation des ménages C paraît critique car
leur production agricole couvre à peine 6,3 mois. Ces ménages
vivent de longues période soudure de plus de 3 mois et 50% d'eux vivent
des périodes de soudure de plus de 3 mois (voir médiane).
Recommandation
Dans l'avenir, les projets devront engager des actions qui
cibleront davantage les ménages très vulnérables
(ménages C).
|
Sous-section 15.12.4 Evolution de la durée de
couverture de la production agricole et celle de la période de soudure
par pratique de la fertilisation des sols
Tableau 15.30 Durée de couverture de la production
agricole, durée de soudure selon la pratique ou non des techniques de
fertilisation du sol
Pratiquez-vous les techniques d'amélioration du sol ?
|
Durée couverture de la production agricole (en mois)
après projet
|
Durée de la période de soudure (en mois)
après projet
|
Oui
|
Moyenne
|
8
|
2
|
Médiane
|
8
|
2
|
Non
|
Moyenne
|
7,5
|
2,4
|
Médiane
|
7,0
|
2,0
|
Il ressort de cette analyse que les ménages pratiquant les
techniques de fertilisation du sol ont une couverture alimentaire plus longue
(8 mois) que les autres ménages (7,5 mois).
Recommandation
Vu importance de la fertilisation des sols pour la
sécurité alimentaire des ménages, les projets devront
l'avenir renforcer les activités d'amélioration de la
fertilité des sols.
Section 15.13 Les activités qui ont induit des
impacts positifs sur les conditions de vie des ménages
76 % des ménages enquêtés ont
déclaré qu'il existe des activités conduites avec le
projet qui leur ont apporté ou qui continuent à leur apporter des
changements positifs dans leurs conditions de vie.
Graphique 12 Y a t-il des activités qui continuent
à vous être profitables ?
24%
Non
76%
Oui
Sous-section 15.13.1 Présentation des
activités qui ont eu ou qui continuent d'avoir des impacts positifs pour
l'ensemble des communautés
Ces activités sont réparties par ordre d'importance
dans le tableau ci-dessous.
Tableau 15.31 Répartition des activités qui ont
apporté des changements positifs chez l'ensemble des
communautés
Activités qui ont apporté des changements
positifs
|
Fréquence
|
%
|
Banque céréalière
|
67
|
16,1
|
Protection de la régénération naturelle
|
41
|
9,9
|
Groupement d'épargne
|
40
|
9,6
|
Alphabétisation
|
35
|
8,4
|
Crédit commercialisation
|
32
|
7,7
|
Crédit engrais
|
29
|
7,0
|
Compostage
|
26
|
6,3
|
Activités d'hydrauliques
|
23
|
5,5
|
Champs collectifs
|
18
|
4,3
|
Pépinières
|
18
|
4,3
|
banque des semences
|
18
|
4,3
|
Couloir de passage
|
17
|
4,1
|
Autres activités34
|
51
|
12,5
|
Total
|
415
|
100,0
|
88
34 Dans autres activités sont regroupées
toutes les activités à faibles fréquences.
89
Dans l'ensemble des communautés, c'est surtout, les
banques céréalières, les activités de protection de
la régénération naturelle, les groupements
d'épargne et l'alphabétisation qui ont été
jugées plus porteuses.
Le regroupement des activités par catégories
révèle que c'est surtout les services d'appui de type 1, les
activités d'aménagement durables, la mise en contact pour
l'obtention de crédit et les groupements d'épargne qui
constituent les principaux groupes d'activités porteurs comme l'illustre
le tableau ci-dessous :
Tableau 15.32Répartition des catégories
d'activités porteuses pour l'ensemble des communautés par ordre
d'importance.
Classes d'activités porteuses
|
Fréquence
|
%
|
Services d'appui de type 1
|
154
|
37,1
|
Activités d'aménagements durables
|
68
|
16,4
|
Mise en contact pour l'obtention de crédit
|
64
|
15,4
|
Groupements d'épargne et de crédit
|
40
|
9,6
|
Activités d'hydrauliques
|
31
|
7,5
|
Activités de formation
|
26
|
6,3
|
Activités de production végétales
|
24
|
5,8
|
Appui aux organisations socioéconomiques
|
8
|
1,9
|
Total
|
415
|
100,0
|
Sous-section 15.13.2 Présentation des
activités qui ont eu ou qui continuent d'avoir des impacts positifs
selon les départements
a) Le département de Guidan Roumdji
L'analyse par département montre que les banques
céréalières (14,7%), les groupements d'épargnes
(13,6%), la protection de la régénération naturelle (9,7%)
et l'alphabétisation (6,6%) constituent les activités les plus
porteuses. Le regroupement par catégories d'activités
présente les services d'appui de type 1 (55%) et les activités
d'aménagements durables (20,4%), comme étant les principales
activités porteuses dans ce départeent.
b) Le département de Madarounfa
Pour le département de Madarounfa, les banques
céréalières (18,5%), les groupements d'épargne
(12,8%) le compostage (11,5%), l'alphabétisation (11,5%) et la
protection de la régénération naturelle (10,2%)
constituent les activités les plus porteuses.
90
Remarque
Dans les deux département, c'est presque les
mêmes activités qui ont été jugées porteuses
avec seulement un changement d'ordre d'importance car dans le
département de Madarounfa, en plus des autres activités
citées à Guidan Roumdji, la fabrication du compost a
été jugées bénéfiques pour les
communautés,
Sous-section 15.13.3 Présentation des
activités qui ont eu ou qui continuent d'avoir des impacts positifs
selon le sexe du chef de ménage
L'analyse par sexe du chef de ménage montre que les
hommes et les femmes jugent les mêmes activités comme
bénéfiques pour les communautés, mais avec des classements
par ordre d'importance différents. En effet, pour les chefs de
ménages hommes c'est surtout les banques
céréalières (16,6%), la protection de la
régénération naturelle (9,8%), l'alphabétisation
(9,8%) et les groupements d'épargnes (7,8%) qui ont été
jugées bénéfiques par ordre d'importance
décroissant. Quant aux chefs de ménages femmes elle jugent
principalement porteuses, les groupements d'épargne (34,5%), les banques
céréalières (10,4%), les petites activités
génératrices de revenus (10,3%), la protection de la
régénération naturelle (10,3%) et l'extraction d'huile
d'arachide (10,3%).
Sous-section 15.13.4 Présentation des
activités qui ont eu ou qui continuent d'avoir des impacts positifs par
statut de vulnérabilité des chefs de ménages
Bien que tous les chefs de ménages jugent globalement
les mêmes activités comme bénéfiques pour les
communautés, il n'en demeure pas moins qu'ils n'aient pas la même
appréciation de l'importance de ces activités. En effet, les
ménages A jugent bénéfiques par ordre d'importance, les
activités de protection de la régénération
naturelle (23,3%), l'alphabétisation (17,6%), les groupements
d'épargne (10,5%) et le compostage (10,5%). Pour les ménages B,
les activités les plus bénéfiques sont les banques
céréalières (15,5%), la protection de la
régénération naturelle (11,2%), les groupements
d'épargne (9,1%) et l'alphabétisation (8,6%). Enfin, quant aux
ménages C, ce sont surtout les banques céréalières
(19,9%), les groupements d'épargne (9,9%), la protection de la
régénération naturelle (8,8%) et les
pépinières (7%) qu'ils ont jugées les plus
bénéfiques pour eux.
Section 15.14 Activités qui ont induit des
impacts négatifs pour les communautés
3,9% des ménages ont reconnu avoir subi des impacts
négatifs de l'intervention du projet comme en illustre le graphique
ci-dessous :
Graphique 13 Y a t-il eu des activités qui vous
ont provoqué des changements négatifs ?
Oui
3,9%
Non
97,1%
91
Les activités qui ont présenté des
impacts négatifs pour les communautés sont principalement les
crédits engrais, les crédits commercialisation dont les
proportions sont données dans le tableau ci-dessous :
Tableau 15.33 Répartition des activités ayant
induit des impacts négatifs
Activités ayant induits des impacts négatifs
|
Fréquence
|
%
|
Crédit engrais
|
9
|
56,3
|
Crédit commercialisation
|
4
|
25,0
|
Banque céréalière
|
2
|
12,5
|
Alphabétisation
|
1
|
6,3
|
Total
|
16
|
100,0
|
Section 15.15 Implication des ménages dans les
conflits
14 ménages (3,9%) seulement étaient
impliqués dans de sérieux conflits. L'analyse selon le statut de
vulnérabilité montre que 5,3% des ménages A étaient
impliqués dans des conflits contre 4,8% des ménages B et 2,3% des
ménages C. Nous constatons que les ménages les moins
vulnérables ont plus de chance d'être impliqués dans des
conflits que les autres ménages.
Le tableau ci-dessous donne la répartition des principales
causes des conflits :
Tableau 15.34 Répartition des principales causes de
conflits
Principales causes de conflit
|
Effectif
|
%
|
Champêtre
|
5
|
31,2
|
Divagation d'animaux dans les champs
|
2
|
12,5
|
Détournement des stock des banques
céréalières
|
4
|
25,0
|
Abus de confiance
|
2
|
12,5
|
Non-paiement de dette
|
3
|
18,8
|
Total35
|
16
|
100
|
35 Total des causes de conflit (16)
supérieur au total des personnes impliquées (14) du fait que 2
personnes ont été 2 fois impliquées dans de sérieux
conflits.
92
Il ressort que la gestion des champs, le détournement
des stocks des banques céréalières et le non-paiement des
dettes constituent les principales causes des conflits. L'analyse par
département montre qu'à Guidan Roumdji, les causes de conflit
sont la gestion des champs, le détournement des stocks des banques
céréalières et la divagation d'animaux dans les champs.
Quant à Madarounfa les principales causes sont la gestion des champs et
le non-paiement des dettes.La répartition dans le temps montre que 62,5%
de serieux conflits ont eu lieu avant ou pendant l'intervention du projet
PASSPA comme le présente le tableau ci-dessous :
Tableau 15.35 Répartition des conflits selon les
moments
Moment du conflit
|
Effectif
|
%
|
Avant ou pendant le projet
|
10
|
62,5%
|
Après projet
|
6
|
37,5%
|
Total
|
16
|
100,0%
|
Conclusion
Vu le faible pourcentage des ménages impliqués
dans de sérieux conflits et celui des conflits intervenus après
le projet, nous pensons que le projet a contribué à la
réduction des conflits sociaux à travers notamment le
raffermissement de la cohésion sociale comme l'ont
témoigné plus haut, plusieurs communauté.
Section 15.16 Evolution des critères de
vulnérabilités
Les critères de vulnérabilités sont
établis par les communautés.
Dans 83% des villages visités, les critères sont
aujourd'hui plus rigoureux qu'ils ne l'étaient au début de
l'intervention du projet PASSPA. En effet, un ménage qui était
classé A avant l'intervention du projet, serait
classé B aujourd'hui avec la même richesse. Il
lui faut plus de richesse pour être classé A.
Sous-section 15.16.1 Quelques exemples de critères de
vulnérabilités avant et après l'intervention du projet.
Voir tableau de la page suivante.
93
Tableau 15.36 Les Critères de
vulnérabilités dans le village de Jinguilma
|
Ménages moyennement vulnérables
Classés A
|
Ménages vulnérables Classés
B
|
Ménages très vulnérables
Classés C
|
Critères
|
- Avoir une production alimentaire
|
- Avoir une production alimentaire
|
- Avoir une production
|
avant le projet
|
couvrant toute l'année,
- Le ménage peut prendre en charge
|
suffisante pour le ménage au cours de
l'année;
|
alimentaire couvrant au maximum 6 mois sur 12.
|
|
d'autres ménages
|
- Avoir 2 à 4 boeufs
|
- Disposer d'un champ d'une
|
|
- Avoir 4 à 6 boeufs
|
- Avoir un champ de 10 à 12 ha.
|
superficie maximale de 3 ha
|
|
- Disposer des unités de cultures attelées -
Avoir un champ de 15 à 20 ha
|
- Disposer d'un vélo.
|
- N'a pas d'animaux
|
|
- Avoir un moyen de transport (moto)
|
|
|
Critères
|
- Avoir un champ d'environ 35 à 45 ha
|
- Avoir un champ de 5 à 8 ha
|
- la production alimentaire ne
|
après le projet
|
- Production alimentaire très suffisante
|
- Production alimentaire couvre à
|
couvre pas l'année
|
|
- Le ménage peut prendre en charge
|
peine une année
|
- Avoir un champ d'une
|
|
d'autres ménages
|
- Avoir 1 à 2 boeufs
|
superficie de 2 à 4 ha
|
|
- Avoir 5 à 8 boeufs
|
- Disposer d'un vélo
|
|
|
- Avoir plus de 20 petits ruminants ;
|
- Avoir un champ de 20 à 25 ha.
|
|
|
- Disposer des unités de cultures attelées
|
- Avoir quelques petits ruminants.
|
|
|
- Avoir un moyen de transport (moto).
|
|
|
Tableau 15.37 Les Critères de
vulnérabilités dans le village de Garin Tanko
|
Ménages moyennement vulnérables
Catégorie A
|
Ménages vulnérables
Catégorie B
|
Ménages très vulnérables
Catégorie C
|
Critères
avant le projet
|
- Avoir un stock alimentaire qui peut couvrir 2 ans
- Avoir un fond de roulement d'environ 300 000 Fcfa
- Avoir 3 à 5 boeufs
|
- Avoir un stock alimentaire pouvant couvrir 1 an - Disposer d'un
fond de roulement de 50 à 100000 Fcfa - Avoir 3 à 4
chèvres
|
- Avoir un stock alimentaire couvrant à peine 6 mois - Ne
dispose pas d'animal domestique
|
Critères
après le projet
|
- Disposer d'un stock alimentaire pouvant couvrir 3 ans - Avoir
un fond de roulement d'environ 700000 Fcfa - Disposer de 4 à 6 boeufs
|
- Avoir un stock alimentaire pouvant couvrir 2 ans
- Disposer d'un fonds de roulement de 200000 à 300000 Fcfa
- Avoir 3 à 5 chèvres
|
- Avoir un stock alimentaire couvrant à peine 6 mois
- Avoir 1 à 2 petits ruminants
|
A la question de savoir pourquoi récents les
critères sont plus exigeants pour la détention des biens par
rapport aux anciens critères, monsieur Moussa Alio du village de
Jinguilma nous a répondu en ces termes :
« Mille (1000) francs d'aujourd'hui ne procurent pas
à son détenteur le même bien que 1000 Fcfa des 10
années passés. La vie coûte chère aujourd'hui, un
ménage A des années 1996 peut être classé B et
même C s'il détient les mêmes biens aujourd'hui.
»
Sous-section 15.16.2 La répartition des
ménages selon les degrés de vulnérabilité avant
l'intervention du projet
De cette répartition sont issus les données du
tableau ci-dessous :
Tableau 15.38 Répartition des ménages selon les
degrés de vulnérabilité avant l'intervention
du projet
Statut de vulnérabilité avant le projet
|
Effectif
|
%
|
Moyennement vulnérable (A)
|
56
|
15,8%
|
Vulnérable (B)
|
115
|
32,5%
|
Très vulnérable (C)
|
183
|
51,7%
|
Total
|
354
|
100,0%
|
Sous-section 15.16.3 : Variation des critères au
cours de l'année 1998
Tableau 15.39 Variations relatives des niveaux de
vulnérabilités des ménages au cours de l'année
1998
Statut de vulnérabilité
|
Proportion au cours du 1er trimestre 1998
|
Proportion au cours du 4ème trimestre 1998
|
Variation relative
|
Ménage A
|
18,2
|
16,8
|
-8%
|
Ménage B
|
26,2
|
25
|
-5%
|
Ménage C
|
55,6
|
58,2
|
+5%
|
Total
|
100
|
100
|
|
Source : Rapport d'évaluation finale du projet,
P8.
Au cours de l'année 1998, le projet a enregistré
une diminution des ménages A (variation de - 8%) et B (variation
relative de -5%) et une augmentation des ménages C (+5%). A ne s'en
tenir qu'au niveau de vulnérabilité, on peut déduire qu'au
cours de l'année 1998, les ménages n'ont pas connu
d'amélioration de leur qualité de vie.
La plupart des ménages ont connu des changements de
qualité de vie après l'intervention du projet, ce qui a conduit
à de nouveaux statuts de vulnérabilités pour certains
d'entre eux. La nouvelle classification est mise en exergue dans le tableau ci
dessous :
Sous-section 15.16.4 : Les nouveaux statuts de
vulnérabilités (statuts après l'intervention du
projets)
Tableau 15.40 Répartition des ménages selon les
degrés de vulnérabilité après l'intervention
du projet
94
Statut de vulnérabilité après l'intervention
du projet
|
Effectif
|
%
|
Moyennement vulnérable (A)
|
48
|
13,6%
|
Vulnérable (B)
|
147
|
41,5%
|
Très vulnérable (C)
|
159
|
44,9%
|
Total
|
354
|
100,0%
|
95
Nous constatons une variation de statut de
vulnérabilité des ménages entre la période d'avant
l'intervention du projet et celle d'après.
Sous-section 15.16.5 Variation des statuts de
vulnérabilité par groupes de vulnérabilité
Tableau 15.41 Variation de statuts de vulnérabilité
au sein des groupes de vulnérabilité
Statut de vulnérabilité avant projet
|
Statut de vulnérabilité actuel
|
Effectif
|
%
|
Moyennement vulnérable (A)
|
Moyennement vulnérable (A)
|
27
|
48,2%
|
Vulnérable (B)
|
25
|
44,6%
|
Très vulnérable (C)
|
4
|
7,1%
|
Total
|
56
|
100,0%
|
Vulnérable (B)
|
Moyennement vulnérable (A)
|
17
|
14,8%
|
Vulnérable (B)
|
68
|
59,1%
|
Très vulnérable (C)
|
30
|
26,1%
|
Total
|
115
|
100,0%
|
Très vulnérable (C)
|
Moyennement vulnérable (A)
|
4
|
2,2%
|
Vulnérable (B)
|
54
|
29,5%
|
Très vulnérable (C)
|
125
|
68,3%
|
Total
|
183
|
100,0%
|
Constat
Nous constatons que parmi les ménages de statut A avant
l'intervention du projet, 48,2% ont maintenu leur statut, 44,6% se sont
retrouvés en classe B et même 7,1% ont rejoint le groupe des
ménages très vulnérables. Parmi les ménages C avant
l'intervention du projet, 31,7% ont connu une amélioration de leur
qualité de vie dont 2,2% ont enregistré une forte
amélioration en rejoignant les ménages moyennement
vulnérables (A) et 29,5% sont passés dans le groupe B.
Il convient de souligner que certains changements de statut
dans le sens négatif ne sont pas dus à une
détérioration des conditions de vie mais plutôt à un
transfert de responsabilité. C'est le cas des personnes trop
âgées qui délèguent la gestion de leurs biens
à leurs enfants.
Les femmes chefs de ménages font partie des plus
vulnérables et changent négativement de statut avec le temps
(passage fréquent de B à C )
Constat
Il convient de souligner que les ménages A et B n'ayant
pas changé de statuts font aussi parti des ménages ayant connu
des changements positives de leur qualité de vie, compte tenu de
l'exigence des nouveaux critères de vulnérabilité. Le
tableau suivant résume ces changements.
96
Tableau 15.42 Résumé des changement de statut au
sein des groupes de vulnérabilité
Statut de vulnérabilité
|
Nombre de ménages ayant Changé positivement de
statut
|
Ménages A
|
27 (48% des ménages A)
|
Ménages B
|
85 (74% des ménages B)
|
Ménages C
|
58 (16,6% des ménages C)
|
Total
|
170 (48% dans l'ensemble)
|
Globalement nous constatons:
48% des ménages ont connu une amélioration
significative de leur qualité de
vie. et que 16,6% hormis les
ménages C ont connu une détérioration des conditions de
vie malgré l'intervention du projet.
Tableau 15.43 Variations relatives des niveaux de
vulnérabilité des ménages échantillonnés au
cours de la présente étude
Niveau de
|
Avant projet
|
Après projet
|
Variation relative
|
vulnérabilité
|
(%)
|
(%)
|
(%)
|
Ménage A
|
15,8
|
13,6
|
- 13,92
|
Ménage B
|
32,5
|
41,5
|
+27,69
|
Ménage C
|
51,7
|
44,9
|
- 13,15
|
Total
|
100
|
100
|
-
|
Remarque
Nous constatons entre les deux périodes, une diminution
des ménages A et C et une augmentation des ménages B. En effet,
une importante proportion (27,69%) ont positivement changé de statut.
|
A s'en tenir aux variations de niveaux de
vulnérabilité des ménages, une nette amélioration
des conditions de vie des ménages s'est dégagée
après l'intervention du projet.
|
97
CONCLUSION GENERALE
Le projet a est pertinent et son efficacité semble
globalement confirmée. En effet, toutes ses activités
étaient identifiées et proposées par les
bénéficiaires à travers des plans d'actions villageois
qu'ils ont présentés et défendus aux fora de
programmation. Le projet avait impliqué les hommes et les femmes dans
presque toutes ses activités. Toutes les catégories des
ménages ont été fortement impliquées. Toutefois,
les ménages moins vulnérables avaient plus profité des
activités du projet que les autres ménages36. Par
ailleurs, les femmes ont été ou se sont moins impliquées
dans certaines activités telles que celles d'aménagements
durables généralement conduites par les hommes. Aussi, la plupart
des activités ciblant spécifiquement les femmes n'ont pas produit
d'impact significatif. Cependant, le projet a contribué à
l'amélioration de la position stratégique des femmes au sein du
ménage à travers l'amélioration de leurs revenus.
Certaines activités du projet ont été
pérennes. C'est le cas de la protection de la
régénération naturelle, du reboisement, de l'entretien des
pépinières, et des groupements d'épargne et de
crédit. Il convient de signaler que ces activités avaient
déjà un encrage traditionnel au sein des communautés et le
projet était intervenu dans le cadre de leur restructuration. Par
ailleurs, la plupart des activités innovées par le projet bien
que rentables n'ont pas été pérennes, suite à la
mauvaise gestion et l'absence de culture d'auto promotion des
communautés bénéficiaires. Toutefois les
bénéficiaires se sont bien appropriés la technologie
promue par le projet en ce sens qu'ils ont aidé d'autres
communautés à répliquer certaines activités qu'ils
ont jugées rentables notamment les banques
céréalières, les groupements d'épargnes et de
crédit, etc. Le projet a fortement contribué à la
préservation de l'environnement à travers les activités de
reboisement, de la protection de la régénération naturelle
etc. Par ailleurs, l'équipe du projet d'appui à la
sécurisation des systèmes de production agricole de Maradi a
rationnellement utilisé les ressources mises à sa disposition en
ce sens que le projet a été l'un des moins coûteux de
Care-Niger.
En définitive, le projet a induit d'importants
changements positifs dans la qualité de vie des communautés
cibles, notamment à travers un net raffermissement de la cohésion
sociale, l'ouverture d'esprit et l'initiation aux activités
d'intérêt communautaire. Cependant, il a aussi
entraîné quelques changements négatifs à travers la
mise en contact pour l'obtention de crédit qui a suscité des
désagréments au niveau de certains ménages.
RECOMMANDATIONS GENERALES
36 Ils ont enregistré moins de baisse de
rendement agricole et 48,2% d'entre eux ont su maintenir leur statut de
vulnérabilité malgré la succession de plusieurs
années de mauvaises pluviométries.
98
La plupart des recommandations étant faites dans les
pages précédentes, nous ne saurons que conseiller une autre phase
du projet afin de consolider les acquis. Cette phase reconduira uniquement les
activités jugées porteuses par les bénéficiaires
à savoir les groupements d'épargne et de crédit, les
banques céréalières, l'alphabétisation, la
protection de la régénération naturelle, les
activités de fertilisation du sol et les petites activités
génératrices de revenu. Nous recommandons également aux
décideurs de l'Ong Care-Niger d'engager :
- primo, un processus de renforcement des activités
ciblant spécifiquement les femmes et surtout les femmes chefs des
ménages, compte tenu de leur degré de vulnérabilité
avancé ;
- secundo, un atelier de réflexion sur les moyens de
pérenniser les activités porteuses,
- enfin, une recherche pour la compréhension de la
perception des projets de développement par les paysans afin d'engager
un processus de changement de mentalité orienté vers leur auto
promotion.
99
ANNEXES
Annexe I
Cadre logique du projet reconstitué
Titre du projet : Projet d'Appui à la
Sécurisation de Systèmes de Productions Agricoles de Maradi
Durée prévue : 01/199 5-
12/1999
Bailleurs de fonds : CARE Norvège et
l'Agence Norvégienne de Développement (N*RAD)
Logique d'intervention
|
Indicateurs
|
Sources de vérification
|
Hypothèses
|
Objectif global
Un système opérationnel basé dans
la communauté et géré par les membres de celle-ci est mis
en place pour l'amélioration de leurs conditions de vie.
|
-Modification des statuts de vulnérabilité des
ménages. - Amélioration de la santé nutritionnelle des
enfants.
- Accroissement de la production agricole. - Augmentation de la
couverture végétale - Augmentation du taux
d'alphabétisation - baisse du nombre de conflits intra et inter
communautaires
|
Rapport d'évaluation finale.
|
|
Objectif spécifique
L'efficacité des systèmes de production dans les
exploitations agricoles de 14000 ménages des départements de
Guidan Roumdji et de Madarounfa est améliorée
|
- Accroissement de la production dans les exploitations agricoles
;
- Accumulation de capital (stocks de céréales,
matériels agricoles, bétail) ;
- Accroissement des revenus générés par les
systèmes de production agricole,
- Accroissement de la diversification des systèmes de
production dans les exploitations agricoles (introduction de nouvelles cultures
et /ou de nouvelles techniques); - Perception de l'augmentation de la
réponse des systèmes de production des exploitations agricoles
aux besoins des ménages.
-Accroissement de la productivité des ressources
naturelles ;
- Baisse des conflits inter et intra communautaires ; -
Renforcement des capacités des femmes.
|
Rapport d'évaluation finale
|
- L'approche par étapes adoptée par le projet
aboutira à une révision de ses objectifs et de ses indicateurs
-Le personnel du projet et les partenaires villageois sont en
mesure de mettre en oeuvre l'approche participative par étape
préconisée ;
- Les ménages ruraux reconnaîtront les avantages
liés au travail au sein des structures villageoises et y verront un
moyen sûr d'accroître leurs capacités économiques et
productives limitées. - Les actions du projet ne devront pas tenir
compte des obstacles que constituent l'âge et le sexe afin
d'accroître le rendement de la main d'oeuvre des ménages.
|
1. Objectif intermédiaire #1
La capacité de 70 villages à gérer des
services d'appui à la production des exploitations agricoles est
accrue.
|
- Accroissement du nombre de productrices et producteurs
accédants aux services d'appui créés dans le village; -
Accroissement des avantages tirés par les productrices et producteurs
faisant recours aux services d'appui; - Baisse du coût des services pour
productrices et producteurs;
- Accroissement de la marge bénéficiaire pour les
productrices et producteurs ayant recours aux services d'appui.
|
Rapport d'évaluation à mi- parcours
|
- D'autres projets et organisations permettront l'accès
à des moyens de développement autres que ceux identifiés
par le projet lors de l'analyse des besoins de la communauté ;
- Les villages décideront de l'opportunité d'une
rémunération pour garantir la poursuite des services offerts par
les promoteurs après le retrait du projet ;
|
100
2. Objectif intermédiaire #2
La disponibilité et la qualité des informations
relatives aux activités de production dans les exploitations agricoles
de 14000 ménages ruraux sont accrues.
|
- Amélioration du niveau de prise de conscience par les
productrices et producteurs ou leurs ménages de la disponibilité
de l'information.
- Accroissement de l'accès aux sources d'information pour
les productrices et producteurs et leurs ménages ; - Accroissement de la
qualité et de la quantité de sources d'informations
(traditionnelles ou modernes)
- Accroissement du niveau de satisfaction des productrices et
producteurs ruraux ainsi que de leurs ménages par rapport aux
informations reçues.
- Accroissement du nombre d'organisations paysannes
agréées et du degré d'intégration des approches
participatives en milieu paysan.
|
Rapport d'évaluation à mi- parcours
|
- L'influence des parties politiques ne joue pas
négativement sur le potentiel associatif ou organisationnel des villages
; - L'accès aux possibilités de formation et au matériel
de diffusion encouragera le personnel de terrain des services techniques de
l'Etat, les animateurs villageois et les autres partenaires informels à
améliorer la qualité de leurs services et celle de leurs actions
de vulgarisation en milieu rural.
|
RESULTATS ATTENDUS
|
|
|
|
1.1 L'environnement biophysique des exploitations agricoles est
amélioré
|
Rendement moyen du champ à l'hectare La production
agricole obtenue
Nombre de conflits fonciers
|
|
|
1.2 Les moyens de financement des travaux d'exploitation
agricole sont renforcés
|
Nouvelles sources de revenus non agricoles
|
|
|
Nombre moyen d'équipement agricole par le ménage
|
|
|
Type d'équipement agricole par ménages
|
|
|
Baisse de vente de main d'oeuvre familiale
|
|
|
Disponibilité des intrants agricoles
|
|
|
1.3 La santé humaine est améliorée
|
Taux de prévalence des maladies dues à
l'absorption d'eau non potable
L'état nutritionnel des enfants
|
|
|
1.4 L'approvisionnement alimentaire est facilité
|
Durée de la période de soudure
Durée de couverture de la production agricole
|
|
|
1.5 Des activités économiques sont
développées
|
Niveau d'investissement dans le village
La diminution de niveau de dépendance économique
des femmes
|
|
|
2.1 La technicité des producteurs est renforcée
|
Nombre d'innovations des producteurs testées et mises
au point
L'évolution de la fertilité des terres
Rendement moyen du champ à l'hectare
|
|
|
2.2 Les aptitudes et comportements des paysans sont
améliorées
|
Capacité locale de résoudre des problèmes
Changements en terme «d'ouverture d'esprit» Accès des femmes
aux ressources
|
|
|
LES ACTIVITES
|
|
|
|
1.1.1 Fertiliser le sol à travers l'utilisation du
compost, la fumure organique et des biomasses.
|
% des terres sous fertilisation
|
|
|
Pourcentage (%) de productrices et producteurs adoptant la
technique de fertilisation du sol. (utilisation du compost, «trous
zai», biomasse laissée au champ)
|
Fiche de suivi des activités Fiche de bilan de fin de
projet
|
|
101
1.1.2 Reboiser et délimiter les champs par des
arbres.
|
Nombre d'arbres plantés
Taux de survie des arbres plantés Nombre de planteurs
d'arbres par genre
|
|
|
1.1.3 Protéger la régénération
naturelle de l'environnement
|
Nombre de personnes pratiquant la
régénération naturelle
|
|
|
Nombre d'arbres protégés
|
|
|
% de la surface protégée
|
|
|
1.1.4 Aménager des aires de pâturage d'animaux
|
Superficie aménagée
|
|
|
1.1.5 Délimiter des couloirs de passages des animaux
|
Nombre de couloirs délimités, créés
ou réhabilités. Le nombre de kilomètre des couloirs
|
|
|
1.1.6 Protéger les cultures avec des produits
zoovétérinaires et phytosanitaires
|
Type de cultures protégées Superficie
protégée
|
|
|
1.1.7 Récupérer des terres de glacis
|
Superficie récupérée
|
|
|
1.2.1 Etablir des contacts pour l'obtention des
crédits
pour la commercialisation des produits agricoles,
|
Montant du crédit obtenu
Nombre de personnes ayant bénéficié du
crédit selon le genre
Nombre de personnes ayant bénéficié du
crédit selon le degré de vulnérabilité
Destination du crédit
|
|
|
1.2.2 Etablir des contacts pour l'obtention des crédits
pour l'embouche ;
|
|
|
1.2.3 Etablir des contacts pour l'obtention des
crédits
pour l'achat d'engrais ;
|
|
|
1.2.4 Etablir des contacts pour l'obtention des crédits
pour l'achat d'équipement ;
|
|
|
1.2.5 Etablir des contacts pour l'obtention des crédits
pour fonds de roulement ;
|
|
|
1.2.6 Etablir des contacts pour l'obtention des
crédits
pour l'achat de produits phytosanitaires
|
|
|
1.2.7 Etablir des contacts pour l'obtention des
crédits pour l'achat des produits
zoovétérinaires
|
|
|
1.2.8 Etablir des contacts pour l'obtention des crédits
pour l'achat de semences ;
|
|
|
1.2.9 Etablir des contacts pour l'obtention des crédits
pour l'élevage de petits et gros ruminants
|
|
|
1.3.1 Etablir des contacts pour curer, foncer ou
réhabiliter des puits, des forages et des
mares
d'eau.
|
Nombre de puits foncés, curés ou
réhabilités
|
|
|
Nombre d'utilisateurs des puits
|
|
|
Nombre de forages foncés ou réhabilités
|
|
|
Nombre d'utilisateurs du forage
|
|
|
102
|
Nombre de mares réhabilités
|
|
|
Nombre d'utilisateur de la mare.
|
|
|
1.3.2 Assurer l'éducation nutritionnelle des
mères
|
Nombre de mères éduquées
|
|
|
1.3.3 Former les femmes aux techniques de
planification familiale
|
Nombre de femmes formées
|
|
|
1.3.4 Former des auxiliaires de santé
|
Nombre d'auxiliaires formés
|
|
|
1.3.5 Former des agents de santé villageois
|
Nombre d'agents de santé formés
|
|
|
1.4.1 Travailler des champs collectifs
|
Nombre de champs collectifs des hommes
|
|
|
Nombre de champs collectifs des femmes
|
|
|
Nombre de champs collectifs mixtes
|
|
|
Superficie du champ
|
|
|
Quantité de production récoltée
|
|
|
1.4.2 Mettre en place des banques de céréales, de
semences, d'engrais et de souchets.
|
Nombre de banques par type de produits
Nombre d'adhérents par genre
Nombre d'adhérents par degré de
vulnérabilité
Nombre d'utilisateurs des banques par genre
Nombre d'utilisateurs des banques par degré de
vulnérabilité
Quantité de produits disponibles dans les banques
Quantité de produits (issus des banques) vendus
Quantité de produits (issus des banques)
prêtés
Montant des bénéfices réalisés par
banque
Différence de prix entre les produits issus des banques
et
ceux du marché
|
|
|
1.5.1 Créer et légaliser des organisations
socioéconomiques paysannes
|
Nombre d'organisations socioéconomiques
créées Nombre d'organisations socioéconomiques
agréées et opérationnelles Nombre d'activités
gérées par les organisations socioéconomiques
|
|
|
1.5.2 Mettre en place des groupements d'épargne et de
crédit.
|
Nombre de groupements
Nombre d'adhérents par genre
Nombre d'adhérents par degré de
vulnérabilité
Montant total de l'épargne
Montant de crédit accordé
Taux de remboursement du crédit
|
|
|
1.5.3 Développer les petites activités
génératrices de revenus pour les femmes
|
Nombre moyen d'activités génératrices de
revenus par ménage
Argent mobilisé
|
|
|
|
|
2.1.1 Former les femmes à la conception et
l'utilisation
des foyers améliorés
|
Nombre de femmes formées en fabrication et utilisation
des foyers améliorés.
|
|
|
Nombre de foyers améliorés fabriqués ou
installés
|
|
|
Nombre de foyers améliorés fonctionnels
|
|
|
103
2.1.2 Former les paysans aux techniques de protection et de
régénération naturelle de l'environnement
|
Nombre de personnes formées en techniques de protection
et de régénération naturelle de l'environnement
Nombre de paysans adoptant les techniques de protection et de
régénération naturelle de l'environnement
|
|
|
Nombre d'hommes et de femmes pratiquant la technique de
protection et de régénération naturelle de
l'environnement
Nombre de plants plantés et entretenus
% de plants ayant survécu
|
|
|
.2.1.3 Former les paysans aux techniques de
fabrication et d'utilisation du compost
|
Nombre de paysans formés
Nombre de paysans utilisant le compost dans leurs champs
|
|
|
2.1.4 Former des Pépiniéristes villageois
|
Nombre de pépiniéristes formés Nombre de
plants disponibles
|
|
|
|
|
2.1.5 Former les membres de ménages aux
techniques d'alimentation du bétail
|
Nombre de personnes formées
Nombre d'adoptants la technique d'alimentation du
bétail
|
|
|
2.1.6 Former les paysans aux techniques de protection des
cultures et récoltes
|
Nombre de paysans formés
Nombre de paysans adoptant les techniques de protection des
cultures et récoltes
|
|
|
2.1.7 Former les paysans aux techniques de dosage
des engrais
|
Nombre de paysans formés
Nombre de paysans adoptant les techniques de dosage d'engrais
|
|
|
2.1.8 Former les paysans aux techniques de reboisement
|
Nombre de paysans formés
Nombre de paysans adoptant les techniques de reboisement
|
|
|
2.1.9 Former les paysans aux techniques de multiplication des
semences
|
Nombre de paysans formés
Nombre de paysans adoptant les techniques de Multiplication des
semences
|
|
|
2.1.10 Former les paysans aux techniques de conservation des eaux
du sol, la défense et la
restauration des sols
|
Nombre de paysans formés
Nombre de paysans adoptant les techniques de
conservation des eaux du sol, la défense et la
restauration des sols.
|
|
|
2.1.11 Tenir des journées d'animation
|
Type de message éducatif Nombre de participants Nombre de
villages réunis
|
|
|
2.1.12 Faire des voyages d'étude
|
Nombre de participants aux voyages Nombre de villages
visités
Nombre de réalisations visitées
|
|
|
2.2.1 Créer des centres d'alphabétisation
|
Nombre de centres d'alphabétisation crées
|
|
|
2.2.2 Former des instructeurs villageois des
centres d'alphabétisation
|
Nombre d'instructeurs formés
|
|
|
2.2.3 Alphabétiser les membres de ménages
|
Nombre d'auditeurs par genre
|
|
|
Nombre d'auditeurs par degré de
vulnérabilité
|
|
|
104
|
Taux de participation par genre
|
|
|
Nombre d'instructeurs formés par genre
|
|
|
Niveau de satisfaction des auditeurs
|
|
|
Nombre de proposition d'actions écrites en langue locale
par les partenaires villageois.
|
|
|
2.2.4 Former les membres de comité de gestion
|
Nombre de membres de comité de gestion formés
|
|
|
2.2.5 Former des animatrices et animateurs
villageois
|
Nombre d'animatrices et d'animateurs formés
|
|
|
2.2.6 Initier les membres de ménages à la
méthode active de recherche de planification
participative
|
Nombre de personnes initiées à la MARP
|
|
|
105
Annexe II
LES VILLAGES BENEFICIAIRES DIRECTS DES ACTIVITES DU PROJET
Au total, le projet était directement intervenu dans 98
villages issus des départements de Guidan Roumdji (67 villages) et de
Madarounfa. (31 villages).
Répartition des villages bénéficiaires par
départements, selon les zones et le nombre d'activités soutenues
:
1) Le département de Madarounfa
Villages
|
Nombre de types d'activités réalisées
|
Villages
|
Nombre de types d'activités réalisées
|
Gaja
|
11
|
Matséré
|
1
|
Gandou
|
7
|
Mayya Oukou
|
9
|
Garin Bajini
|
11
|
Sabon Garin Abara
|
14
|
Garin Kouroum
|
4
|
Tofa
|
4
|
Garin Tanko
|
15
|
Touroumboudi
|
4
|
Kankara 2
|
7
|
Alapta
|
4
|
Kouari
|
1
|
Batata
|
7
|
Kouassaou
|
3
|
Ganyawa
|
3
|
MaigamJi
|
1
|
Kankaré
|
5
|
Mazadou Abdou
|
4
|
Sakata
|
8
|
Oumba
|
3
|
Bouzeye
|
3
|
Angoual Mata
|
1
|
Goulbawa
|
8
|
Barahiya
|
7
|
Guidan Basso
|
10
|
Dan Makaou
|
10
|
Guidan Kata
|
17
|
El Kokia
|
10
|
Guidan Matché Daya
|
3
|
Garin Liman
|
10
|
|
|
Une moyenne de sept (7) activités par village est
comptabilisée dans le département de Madarounfa.
2) le département de Guidan Roumdji
Villages
|
Nombre de types d'activités réalisées
|
Villages
|
Nombre de types d'activités réalisées
|
Badeta
|
9
|
Garin Bouwey
|
4
|
Batakwalhewa
|
7
|
Garin Nissa
|
9
|
Todah peulh
|
4
|
El Gada
|
4
|
Dan kadou
|
7
|
Guidan Ara
|
9
|
Darai
|
2
|
Dan Dajin Makao
|
5
|
Djinguilma
|
7
|
Guidan kaché
|
9
|
Garin El Mindao
|
4
|
Wayé kay
|
7
|
Garin Gado
|
5
|
Kalgo Ajiya
|
7
|
Garin Malam sani
|
4
|
Indoto Almou
|
8
|
Guidan tawayé
|
5
|
Foura Guirké
|
11
|
Kakkin
|
5
|
Garin Kasso
|
9
|
Karta
|
5
|
Guidan Aché
|
12
|
Kassagui
|
1
|
Garin
|
10
|
Katsinawa
|
6
|
Garin Yahaya
|
5
|
106
Kodawatsi
|
2
|
Karoussa
|
6
|
Kokki
|
9
|
Ngoudague
|
1
|
Koukourey
|
9
|
Guirman Kobo
|
5
|
Kounyago
|
4
|
Karhin Aska
|
10
|
Mairiga saboua
|
11
|
Koutoumbi
|
5
|
Mairiga Sofoua
|
5
|
Koringo
|
8
|
Mallmawa saboua
|
12
|
N'zague
|
6
|
Oumarou Datchili
|
10
|
Marake Jiji
|
3
|
Oumarou Saboua
|
7
|
Marake Saboua
|
6
|
Rougawa
|
10
|
Kalangawa
|
2
|
Sarkin Makera
|
3
|
Kouloumbouteye
|
14
|
Sarkin Rafi
|
7
|
Dan Malam
|
5
|
Tabarawa
|
5
|
Sarkin hatsi
|
8
|
Tagaza
|
5
|
Zodeye
|
11
|
Talgui
|
3
|
Botche
|
6
|
Tchido
|
8
|
Barade
|
1
|
Tsouké
|
2
|
Taouri
|
3
|
Wangarawa
|
2
|
Dadalmaga
|
2
|
Zaboua
|
6
|
Tiadi
|
7
|
Zango
|
1
|
|
|
Source : Bilan des principales réalisations du projet,
Cellule Socioéconomique, novembre 1999.
On observe une moyenne de six (6) activités ayant
débouché sur des réalisations visibles par village dans le
département de Guidan Roumdji.
107
Annexe III
TERME DE REFERENCE DE L'EVALUATION EX POST DU PROJET
D'APPUI A LA SECURISATION DES SYSTEMES DE PRODUCTION AGRICOLE DE
MARADI.
A) CONTEXTE ET PRESENTATION GENERALE
Le projet d'appui à la sécurisation des
systèmes de production agricole (PASSPA) avait démarré ses
activités en janvier 1995 pour clôturer en 1999. il avait comme
objectif final « l'amélioration de l'efficacité des
systèmes de production dans les exploitations agricoles de 14.000
ménages ruraux » des arrondissements de Madarounfa et de Guidan
Roumdji.
Le premier objectif intermédiaire pour réaliser
une telle mission avait porté sur la création et la
pérennisation des services d'appui villageois à la production
agricole et avait consisté à « accroître la
capacité de 70 villages à gérer des services d'appui
à la production agricole ».
Le deuxième objectif intermédiaire était
destiné à la sensibilisation, l'information et la formation des
productrices et producteurs ruraux et avait consisté à «
accroître la disponibilité et la qualité des informations
relatives aux activités de production dans les exploitations agricoles
de 14.000 ménages »
En décembre 1999, trois cent trente trois (333)
villages de la région de Maradi ont été directement ou
indirectement atteint par le PASSPA37. Quatre-vingt-dix-huit (98) de ces
villages étaient les partenaires directs du projet soit 29,4% des 333
villages. Le dénombrement effectué dans 70 de ces 98 villages
avait permis d'identifier 7504 ménages impliqués dans au moins
une activité soutenue par le projet. Une extrapolation sur les 98
villages avait donné le nombre de 10506 ménages touchés
par le projet. 12% de ces ménages étaient dirigés par des
femmes et 59% étaient classés dans la catégorie des plus
vulnérables (niveau C).
Quatre axes stratégiques d'intervention avaient
caractérisé la philosophie du projet dans ses rapports avec les
acteurs bénéficiaires. Il s'agissait de :
la recherche d'un développement villageois
participatif,
la création d'un partenariat conscient avec les
productrices et producteurs
la formation et l'information au développement rural
des partenaires villageois dans la perspective de créer des
capacités locales dynamiques et pérennes ;
la valorisation des innovations, savoir et savoir-faire
paysans comme premières réponses aux contraintes du milieu et
comme facteurs de progrès technique et économique. Ainsi,
l'incorporation
37 source : bilan des principaux extrants et
réalisations du projet
108
de tout apport exogène aux stratégies de
production et de gestion des communautés de base passera
systématiquement par la mise en oeuvre d'activités de recherche
participative.
Les différents diagnostics conduits avec les
différentes communautés de base ont permis d'identifier
trente-trois principales contraintes réparties comme suit :
32,1% des contraintes relevaient de la pauvreté des
sols agricoles associée à la difficulté d'accès
à l'engrais ;
28,6% se rapportaient à l'insuffisance d'eau de boisson
et à l'insécurité alimentaire ;
21,4% étaient liées aux attaques des ennemies de
cultures (Criquet, rats etc.), à l'insuffisance des semences et au
manque de pâturage pour les animaux ;
- Les vingt-six autres contraintes restantes
représentant17,9% concernaient : (1) L'insuffisance qualitative et
quantitative des semences, (2) la mauvaise structure des productions agricoles,
(3)l'insuffisance de pâturage, (4) le manque des plants forestiers pour
les diverses utilisations, (5) les problèmes de santé animale,
(6) l'insuffisance des connaissances en gestions des ressources naturelles, (7)
l'insuffisance des comportements adéquats de gestion des ressources
naturelles, (8) la baisse de la biodiversité floristique, (9)
l'analphabétisme, (10) l'accroissement des dégâts
champêtres, (11) l'érosion hydrique et éolienne, (12)
L'envahissement des parcours pastoraux par le cida cordifolia, (13)
l'insuffisance d'arbres et de bois, (14) les attaques des ennemies de culture,
l'érosion hydrique, (15) le bradage des productions agricoles,
(16) la difficulté pendant les périodes de
soudure, (17) l'inaccessibilité au crédit, (18) l'insuffisance de
fonds de roulement, (19) la faiblesse de l'épargne, (20) l'absence de
financement des micro-projets individuels et collectifs, (21) le manque
d'organisations villageoises et la léthargie des villages, (22)
l'absence ou l'insuffisance de la cohésion sociale au sein des villages,
(23) l'accroissement des conflits intercommunautaires, (24) le manque
d'autonomie ou « d'autogérance » pour les villages, (25) le
manque d'équipements et (26) les difficultés d'accès aux
premiers facteurs de productions agricoles et animales.
Les réponses à ces contraintes étaient
consignées dans des plans d'action villageois (PAV) et avaient
généré dix (10) grandes catégories
d'activités soutenues par le projet. S'étaient :
1. l'appui aux aménagements durables avec 8 types
d'activités ;
2. l'appui aux productions végétales avec 10 types
d'activités ;
3. la formation et l'organisation des visites, voyages et
rencontres avec 28 types d'activités ;
4. la mise en contact et facilitation dans le domaine de
l'hydraulique villageoise avec 5 types d'activités ;
5. la mise en contact et facilitation pour
l'approvisionnement en intrant et l'équipements villageois avec 5 types
d'activités ;
6. la mise en contact et facilitation pour l'obtention de
crédit rural avec 11 types d'activités ;
7.
109
le soutien au développement des services d'appui de type 1
(banques et pépinières villageoises, dépôts et
centres autonomes d'alphabétisation avec 10 types d'activités)
;
8. le soutien au développement des services d'appui de
type 2 (groupements d'épargne et de crédit) avec 4 types
d'activités ;
9. l'appui au développement des organisations
socioéconomiques paysannes avec 2 types d'activités ;
10. le soutien au développement des petites
activités génératrices de revenus avec 4 types
d'activités.
B) FINALITE DE L'EVALUATION
La finalité de cette évaluation est de tirer
des enseignements issus d'une analyse impartiale de l'intervention du projet
afin de faire des recommandations aux décideurs de l'ONG Care
international en vue d'améliorer les actions futures.
C) LES PRODUITS ATTENDUS DE L'EVALUATION
Les produits attendus de la présente évaluation
sont :
- l'appréciation de la pérennité des
activités,
- l'identification des liens de causalité entre les
changements constatés au sein des communautés et les actions
engagées par le projet afin de ressortir l'ampleur des impacts positifs
ou négatifs induits par l'intervention.
- l'identification des meilleures pratiques permettant
d'améliorer la conception et la gestion des activités futures.
D) LES QUESTIONS CLES DE LA PRESENTE
EVALUATION
Les questions centrales auxquelles nous chercherons des
réponses à travers la présente évaluation ex post
porteront sur :
O la pertinence du projet. Il s'agit
de déterminer si le projet correspondait bien aux priorités
nationales et aux besoins des bénéficiaires à
l'époque de sa mise en oeuvre.
~ l'efficacité du projet.
Ici, nous chercherons à connaître si le projet a
produit des effets positifs attendus au niveau des ménages.
O l'efficience du projet. Il s'agit
de préciser dans quelles mesures les produits du projet traduisent une
utilisation rationnelle des ressources.
110
O le degré de changement.
Ici, l'analyse consiste à identifier les changements positifs ou
négatifs, intentionnels ou non, qui ont été induits par
l'intervention du projet.
O la viabilité des activités de
développement appuyées par le projet. Cette partie
de l'étude constitue l'axe central de la présente
évaluation. Par conséquent une attention particulière lui
sera accordée. Dans ce cadre, les principales questions porteront sur
:
- l'appropriation par les
bénéficiaires des technologies promues par le
projet.. Il s'agit d'établir si les technologies
appliquées continueront d'opérer au-delà du projet..
- la viabilité
institutionnelle. La question est de juger de la
pérennité des structures et des organisations mises en place dont
surtout celle des groupement d'épargne et de crédit..
- les aspects socioéconomiques et questions
de genre concernant la motivation et la participation des
bénéficiaires aux différentes activités. Ici,
l'analyse consistera à vérifier si les besoins de tous les
groupes constitutifs de la population bénéficiaire sont couverts
par le projet et que ces groupes continuent à tirer profit du projet en
ce qui concerne leur sécurité économique et leur niveau de
vie. Un accent sera particulièrement mis sur l'empowerment
féminin et la situation des groupes vulnérables.
- l'impact sur l'
environnement.
la question sera de savoir si le projet a
préservé ou détérioré l'environnement.
E) LE CHAMP DE L'EVALUATION
1) Les limites dans l'espace.
L'échantillon servant de champs d'évaluation est
composé de 15 villages issus des 98 bénéficiaires directs
du projet. Soit un taux de sondage de 15 %.:
dans le souci d'avoir une représentativité de
l'ensemble des systèmes de vie, les villages à enquêter
doivent répondre aux critères suivants :
a) 60% appartiennent au département de Guidan Roumdji
(soit 9 villages) et 40 % issus du département de Madarounfa (soit 6
villages);
b) appartenir aux différentes zones
agroécologiques ;
c) présenter un niveau élevé de
participation des femmes aux activités ;
d) présenter une variété
d'activités ;
e) présenter les différentes périodes
d'intervention du projet. C'est en tenant compte de ces critères que les
villages suivants ont été choisis
VILLAGES
|
DEPARTEMENTS
|
ZONES
|
TYPE D'ACTIVITES
|
ANNEE
|
111
|
|
|
|
D'ARRIVEE DU PROJET
|
Kokki
|
Guidan Roumdji
|
7
|
Formation, AMDUR, SA2, SA138
|
Mars 1996
|
Djinguilma
|
Guidan Roumdji
|
1
|
AMDUR, SA1, Formation,
APROVE, SA2
|
Nov 1995
|
Garin Gado Saboua
|
Guidan Roumdji
|
1
|
Formation, SA239, OSEP
|
Mars 1997
|
Badeta
|
Guidan Roumdji
|
1
|
Formation, MEC-HYDRO, SA1, SA2, OSEP MECREDIT,
|
Dec 1996
|
Guidan Ara
|
Guidan Roumdji
|
5
|
MEC-HYDRO, SA1, SA2, MECREDIT
|
Avril 1997
|
Dan Makaou
|
Madarounfa
|
6
|
APROVE40, AMDUR, SA2,
OSEP, SA1
|
Fev 1998
|
Guidan Aché
|
Guidan Roumdji
|
5
|
Formation, APROVE,
MECREDIT, SA1
|
Déc 1995
|
Koringo
|
Guidan Roumdji
|
4
|
SA1, SA2, MECREDIT, formation, AMDUR
|
Juil 1997
|
Zodeye
|
Guidan Roumdji
|
7
|
APROVE, SA1, SA2, Formation, PAGER, OSEP MECAPRO41,
MECREDIT
|
Mars 1997
|
Garin Koutoubou
|
Guidan Roumdji
|
4
|
SA1, SA2, APROVE, Formation,
|
ADUR Mars 1997
|
Garin Tanko
|
Madarounfa
|
2
|
SA1, SA2 , PAGER 42, AMDUR43,
|
OSEPMars 1995
|
Guidan Kata
|
Madarounfa
|
3
|
APROVE, SA1, SA2, AMDUR, Formation
|
Juin 1995
|
Guidan Basso
|
Madarounfa
|
3
|
AMDUR, MEC HYDRO -45, SA1, SA2, MECREDIT
|
Mars 1996
|
Sakata
|
Madarounfa
|
4
|
SA1, MEC HYDRO, OSEP, formation, MECREDIT
|
Janvier 1996
|
Garin Bajini
|
Madarounfa
|
2
|
SA1, APROVE, Formation,
AMDUR, OSEP
|
Juin 1996
|
2) Les limites dans le temps.
La mission d'évaluation sur le terrain se déroulera
à partir du lundi 11 juillet, selon le planning indicatif suivant :
Calendrier
38 SA1 : Services d'appui de type 1
39 SA2 : Services d'appui de type 2
40 APROVE : Activités d'appui aux productions
végétales
41 Activités de mise en contact pour
l'approvisionnement
42 PAGER : petites activités
génératrices de revenus
43 AMDUR : Activités d'aménagements
durables
44 OSEP : Organisations socioéconomiques
paysannes
45 Activité de mise en contact pour
l'hydraulique
112
Activités
|
Durée (jour)
|
Négociation du calendrier des activités avec les
partenaires villageois
|
2
|
Revue de la méthodologie et préparation de
terrain et formation de l'équipe d'évaluateurs
|
1
|
Investigation de terrain
|
9
|
Restitution à chaud à l'équipe
|
1
|
Synthèse et rédaction du rapport
|
3
|
Total
|
16
|
Les durées sont des estimations à ajuster en
fonction des réalités du terrain et de moyens disponibles.
F) METHODOLOGIE
1) Source d'informations
Les informations utiles à l'analyse de la situation
seront collectées auprès des bénéficiaires, par
observation sur le terrain et au niveau des documents du projet qui
constitueront des données secondaires
2) La stratégie d'analyse
En vue de mesurer l'impact net du projet sur les
bénéficiaires, nous avons tenté d'opérer un choix
conforme au contexte du projet parmi les quatre modèles
d'évaluation de l'impact suivants :
1 Modèle d'évaluation
aléatoire avant-après projet qui donne lieu à la
collecte et la comparaison d'informations auprès des groupes
touchés par le projet, à au moins deux dates différentes
;
(c) Modèle quasi
expérimental avec comparaison avant-après des situations des
bénéficiaires directs et celles d'un groupe témoin
présentant des caractéristiques aussi proches que possible de
celles des bénéficiaires ;
3 Modèle de comparaison de la
situation des bénéficiaires et celle d'un groupe témoin
une fois le
projet exécuté ;
4 Enfin, le modèle
d'évaluation participative de l'impact à posteriori qui
repose à la fois sur des études de cas, des données
secondaire et des méthodes participatives à travers des entrevues
des bénéficiaires. Ce modèle consiste surtout à
permettre aux bénéficiaires d'identifier les changements
associés au projet, ceux qui en ont bénéficié, les
points forts et faibles du projet.
113
Pour des raisons de coût et du temps que
nécessitent les trois premiers modèles et surtout à
l'absence d'une base de référence concernant les
bénéficiaires et aux difficultés de trouver des villages
témoins46, nous avons opté pour le dernier
modèle.
4) la méthode de collecte de
l'information
Cette collecte sera faite à travers des entretiens
avec des informateurs clés, des réunions communautaires et une
enquête
En ce qui concerne la méthode de collecte nous
combinerons l'approche qualitative et l'approche quantitative. En effet, pour
cette dernière, nous ferons recours aux enquêtes auprès des
ménages bénéficiaires tirés aléatoirement au
sein des différents groupes sociaux, afin d'évaluer les liens de
causalité entre l'évolution observée et les actions
menées par le projet à travers une appréciation
chiffrée de certains indicateurs. En ce qui concerne la méthode
qualitative, les entretiens avec les informateurs clés et les
réunions communautaires nous permettrons de recueillir les perceptions,
appréciations et aussi les témoignages des
bénéficiaires. Ce qui constituera une façon d'impliquer
ces derniers dans le processus d'évaluation.
Les informations servant à la présente
évaluation seront collectées dans les quinze (15) villages
présentés plus haut..
Dans le souci d'avoir l'adhésion des membres des
communautés, la première tâche à opérer une
fois arrivée dans un village, consistera à présenter
l'équipe, les objectifs de l'étude et les différents
outils à administrer.
Après l'administration des questionnaires
communautaires, des informateurs clés seront demandés pour le
recensement exhaustif et la classification des ménages selon les
degrés de vulnérabilité et le sexe du chef. A certains de
ces ménages seront administrés les « questionnaires
ménages » et les questionnaires destinés aux femmes
exclusivement. Pour répondre au souci de représentativité
de l'échantillon, le nombre de ménages à enquêter
par villages dépendra du nombre de ses habitants. Ainsi pour un village
dont la population est inférieure ou égale à 400
habitants, 24 ménages seront enquêtés. Un ménage
supplémentaire sera ajouté pour chaque 300 habitants de plus.
5) Les informations à collecter
A travers la multitude d'activités soutenues, le projet
PASSPA était censé produire des impacts positifs sur
l'état nutritionnel, alimentaire, sanitaire, économique,
éducationnel, environnemental et
46 Il convient de signaler actuellement il est
très difficile de trouver des villages n'ayant pas connu d'intervention
des projets de care ou d'autres ONG dans les départements de Madarounfa
et de Guidan Roumdji.
social de la communauté cible. Les informations
à collecter concerneront surtout les indicateurs clés de l'impact
relatifs aux différents niveaux de sécurité. :
NIVEAU DE SECURITE
|
INDICATEURS RETENUS
|
Sécurité économique des
ménages
|
L'évolution des classes de vulnérabilité des
ménages.
L'évolution des critères de
vulnérabilité.
La protection de la force de travail des ménages
(évolution du niveau de salariat
agricole)
L'accroissement des revenus générés par les
systèmes de production agricole,
|
Sécurité alimentaire
|
L'accroissement de la production agricole La durée de la
période de soudure
|
Sécurité de l'environnement
|
L'évolution de la superficie boisée
L'évolution de la fertilité des sols :
L'évolution du taux de mise en valeur des terres
(superficie cultivée/ superficie
cultivable)
L'évolution du taux de rendement des terres
(quantité produite/ surface cultivée)
|
Sécurité des relations sociales
|
L'évolution des conflits au sein de la communauté
et entre les communautés
L'évolution du statut de la femme au sein du foyer (niveau
de dépendance économique des femmes, le niveau de contribution
des femmes aux dépenses du foyer)
L'évolution du statut de la femme dans la
communauté (nombre de femme ayant une fonction dans les organisations
socioéconomiques paysannes)
L'évolution des droits effectifs des femmes à
utiliser, être propriétaires et hériter des terres et
autres actifs productifs (pourcentage des femmes ayant acquis des actifs
productifs, y compris les titres fonciers)
|
Sécurité nutritionnelle des enfants
(impact de l'éducation nutritionnelle des mères)
|
La Pratique de la planification familiale
La pratique de l'allaitement maternel immédiat (nombre de
nouveaux-nés qui sont nourris au lait maternel dès la
première heure/nombre total de nouveau-nés). L'évolution
de la pratique des tabous au niveau de l'alimentation des enfants.
|
Sécurité de l'éducation
élémentaire
|
Evolution du taux d'alphabétisation des adultes
âgés de 15 ans et plus
|
G) COMPETENCES REQUISES ET LA LOGISTIQUE
Pour bien mener cette évaluation un appui en personnel et
en logistique serait sollicité. Ainsi, Six (6) agents de care (avec au
moins 2 femmes) ayant des expériences avérées dans les
investigations de terrain ou le suivi évaluation seront
sollicités.
Par ailleurs, des véhicules de terrains et des papiers
rames seront d'un grand apport.
114
H) LE RAPPORT D'EVALUATION
115
Le rapport comprendra de façon explicite les
résultats attendus, les recommandations et tout élément
qui mérite une attention particulière et qui auront
été identifiés par les évaluateurs.
Il ressortira éventuellement les difficultés
rencontrées dans le déroulement de l'évaluation et surtout
les conclusions auxquelles est aboutie l'équipe d'évaluateurs.
Annexe IV
|
Numéro
Village Nom
Q1. Sexe
Q3.
SECURITE
Si
|
Département
Questionnaire /
|
/ // / // / /
|
2= Non
|
|
QUESTIONNAIRE SOCIOECONOMIQUE
|
|
(Adressé
code
aux chefs des ménages)
/___/ Zone /___/___/ village /___/___//___/___/
|
è Q4
è Q4
1= Oui
Oui 2= Non Oui 2= Non
|
code
|
Q2. Avez-vous
Q4. Etes-vous
Q4a.
du chef de ménage /___/ 1= Masculin été
scolarisé Si non
Etes-vous alphabétisé(e) Si oui,
Q3a Parvenez-vous
ECONOMIQUE
membre
oui,
Avez-vous une
|
|
|
|
Avant projet
|
Ces derniers temps avant la crise alimentaire.
|
|
Statut socioéconomique
1= Moyennement vulnérable (A) 2= Vulnérable (B),
3= Très vulnérable ( C )
|
/____/
|
/____/
|
|
Nombre de personnes âgés de plus de 14 ans dans le
ménage
|
/____/
|
/____/
|
|
Nombre de membres de votre ménage qui pratiquent le
salariat agricole
|
/____/
|
/____/
|
|
Achetez-vous des mains oeuvres agricoles..
|
/___/
1= Oui 2= Non
|
/___/
1= Oui 2= Non
|
|
AGRICULTURE ET PRODUCTION AGRICOLE
Codes cultures 10= mil 11=sorgho 12=mais
13=blé 20=niébé 21 =arachide
Code unité de mesure locale (UML) 1=
botte 2= sac de 50 kg 3 =sac de 100 kg 4=Tiya 5= Kg
|
|
Champ
|
Principales cultures pratiquées
|
Superficie cultivable (ha)
|
Superficie cultivée (ha)
|
Production annuelle moyenne
|
UML
|
|
Avant projet
|
Ces derniers temps avant la crise alimentaire
|
Avant
|
Ces derniers temps avant la crise alimentaire
|
. Avant
|
Ces derniers
temps avant la crise
alimentaire
|
Q7.
|
C1
|
Code culture
/______/
|
/______/
|
/_______/
|
/______/
|
/_______/
|
/_____/
|
/_______/
|
/_____/
|
|
Q8.
|
|
Code culture
/_______/
|
/______/
|
/_______/
|
/______/
|
/_______/
|
/_____/
|
/_______/
|
/_____/
|
|
Q9.
|
C3
|
Code culture
/_______/
|
/______/
|
/_______/
|
/______/
|
/_______/
|
/_____/
|
/_______/
|
/_____/
|
|
Q10.
|
C4
|
Code culture
/_______/
|
/______/
|
/_______/
|
/______/
|
/_______/
|
/_____/
|
/_______/
|
/_____/
|
|
116
|
117
Q11. De façon générale
quelle évolution de la production agricole avez-vous constatée au
cours des
dix dernières années ? /___/
1 L1= Forte augmentation de la production
2 L1= Faible augmentation de la production
3 L1= Pas de changement de la production
4 L1= Baisse de production de la production
Q12. Pratiquez-vous les techniques
d'amélioration du sol ? /___/ 1= Oui 2= Non
Q13. Quelle évolution de la
fertilité du sol avez-vous constatée au cours des dix
dernières années ?
1 L1= Forte amélioration
2 L1= Faible amélioration
3 L1= Pas de changement
4 L1= Baisse de la fertilité
|
Avant projet
|
Ces derniers temps avant la crise alimentaire.
|
Q14.
|
Durée moyenne de couverture de la production agricole (en
mois)
|
/_______/
|
/_______/
|
Q15.
|
Durée moyenne de la période de soudure (en
mois)
|
/_______/
|
/_______/
|
|
RELATIONS SOCIALES
Q16. Est-ce que vous avez été impliqué(e)
dans un conflit d'exploitation ou de gestion de ressources naturelles (conflits
intra ou inter-communautaire) au cours de ces six dernières
années ? /___/ 1= Oui 2= Non Si non passez à Q
17
Si oui
Q16a.
Causes du conflit
|
Q16b.
Nature du conflit
1= Conflit intra communautaire 2= Conflit Inter communautaire
|
Q16c. Années
|
|
/_______/
|
/_______/
|
|
/_______/
|
/_______/
|
|
/_______/
|
/_______/
|
|
/_______/
|
/_______/
|
|
Q17. Quelles activités conduites avec le projet
continuent à apporter des changements positifs pour
votre ménage ? Activité 1 Changements positifs
Activité 2 Changements positifs
Q18. Quelles activités conduites avec le projet ont
induit des effets négatifs pour votre ménage ?
Activité 1 Changements ressentis
Activité 2 Changements ressentis
118
Annexe V
Numéro Questionnaire /___/___//___/___/
PARTICIPATION DES FEMMES AU DEVELOPPEMENT
(Questionnaire adressé aux femmes)
Département code /____/ Zone /____/____/
Village code village /____/____//____/____/
Age /___/___/ ans
Q1. Statut socioéconomique du chef de ménage
/____/
1= moyennement vulnérable (A) 2= vulnérable (B),
3= Très vulnérable ( C )
Q2. Etes-vous membre d'une organisation
socioéconomique ? /____/ 1= Oui 2= Non Si oui,
Q2a : Avez-vous une responsabilité dans l'organisation ?
/____/ 1= Oui 2= Non
Q3. Avez-vous été scolarisée ? /____/ 1=
Oui 2= Non Si oui, passez à Q4
Si non
Q3a. Etes-vous alphabétisé(e) ?
/____/ 1= Oui 2= Non Si non, passez à Q4
Si oui,
Q3b Parvenez-vous à lire et comprendre ou écrire
une lettre ? /___/ 1= Oui 2= Non
(Si femme en âge de procréer : 15
à 49 ans, appliquez Q4 à Q5b, si non passez à Q6
)
Q4 : Pratiquez-vous les techniques de planification familiale
? /____/ 1= Oui 2= Non Si non
Q4a Pourquoi ?
Q5 Avez-vous des enfants ? /____/ 1= Oui 2= Non. Si
non, passez à Q6
Si oui,
Q5a : Pratiquez-vous l'allaitement maternel immédiat ?
/____/ 1= Oui 2= Non Si non
Q5a1 Pourquoi ?
Q5b :Avez-vous des tabous concernant l'alimentation de vos
enfants ? / / 1= Oui 2= Non
Si non, passez à Q5b4
Si oui,
Q5b1 : Aliment1 tabou Raison
Q5b2 : Aliment2 tabou Raison
Q5b3 : Aliment3 tabou Raison
Q5b4 : Avez-vous eu des tabous alimentaires avant l'intervention
du projet ? /___/
1= Oui 2= Non
119
Si oui,
Q5b4a : Aliment1 tabou Raison
Q5b4b : Aliment2 tabou Raison
Q6. Avez-vous un champ (gamana) ou une parcelle ? /____/ 1=Oui
2= Non Si non passez à Q7 Si oui,
Q6a. Comment l'avez-vous acquis ? /____/ 1= héritage 2=
Achat, 3=Don, 4= bail
Q6b. Avez-vous une autonomie de gestion de votre propre
production /___/ 1=Oui 2= Non
Q7. Quelle est l'évolution de votre niveau de
dépendance économique au sein du foyer durant ces dix
dernières années ? /___/ 1 = Forte diminution, 2 = Faible
dimint°, 3 = Pas de changmt, 4 = Augmt°
Q8. Avez-vous observé un allègement de vos
charges domestiques lié à une ou plusieurs activités
soutenues par le projet /____/ 1= Oui 2= Non Si non passez à
Q9
Si, oui,
Q8a. De quelle(s) activité(s) s'agit -il ?
Activité 1
Activité 2
Q9. Avez-vous observez une variation positive et
significative de votre revenu en liaison avec une ou plusieurs activités
soutenues par le projet ? /____/ 1=Oui 2= Non
Si non, passez à Q12
Si, oui,
Q9a. De quelle(s) activité(s) s'agit -il ?
Activité 1
Activité 2
Q9b. Quantifiez approximativement cette variation avec l'une
des proportions
suivantes : +10%, +25%, +50%, +75% +90% , +100%, plus de
100%.
Q10. Quelle utilisation faites-vous de ce revenu ? /____/
1= Dépenses familiale
2= Contribution sociale (baptême, mariage etc.)
3= Appui aux autres activités (Groupement
d'épargne, etc)
4= Epargne (thésaurisation, embouche, etc.)
5= Autres
Q11. Quelle est l'évolution de votre contribution au
budget du foyer durant ces dix dernières années ? /___/ 1= Forte
contribution, 2= Faible contribt°, 3= Pas de changement, 4 = Baisse de
contribution
Q12. Avez-vous une certaine influence sur la prise de
décision concernant le foyer ? /____/
1=Oui 2= Non
Annexe VI
Fiche N°1
|
LES ACTIVITES DE FORMATION
|
(formation compostage, foyers amélioré,
éducation nutritionnelle, animateurs, auxiliaires para
vétérinaires, alimentation
bétail etc.)
Village code village /___/___/___/___/ Zone /__/
Département /__/ 1= Madarounfa 2= Guidan R.
Type de formation évaluée
Cette activité a t-elle un CDG ? /__/ 1=Oui 2= Non. Si
oui, Nombre membres /____/ dont hommes /____/, femmes /____/
Quelles principales contraintes a t-on voulue lever par cette
activité ?
Est-ce que les contraintes ont été levées ?
/__/ 1=Oui 2= Non Est-ce que la formation continue ? /__/ 1=Oui 2= Non
Si oui, dites le Nombre de participants hommes /____/ Statut
Vulnérabilité A /___/ B /___/ C /___/
le Nombre de participantes femmes /____/ Statut
Vulnérabilité A /___/ B /___/ C /___/
Y a t-il eu des adoptants secondaires de la formation ? (gens
non formés ayant pratiqués) /__/ 1=Oui 2= Non
Si oui, Nombre hommes /____/ Statut Vul A /___/ B /___/ C /___/
Nombre femmes /____/ Statut Vul A /___/ B
/___/ C /___/
Principales difficultés vécues aujourd'hui dans la
conduite de cette formation
Si non, dites les principales raisons de l'arrêt de
l'activité ?
date de la dernière formation Est-ce que
l'activité a apporté des changements positifs pour la
communauté ? /__/ 1=Oui 2= Non
Si oui, citez par ordre d'importance les principaux changements
positifs.
1er 2ème 3ème
A votre avis lesquels de ces changements sont devenus des acquis
définitifs.
Citez par ordre d'importance les principaux changements positifs
pour les femmes.
1er 2ème 3ème
Est-ce que l'activité a provoqué des changements
négatifs pour la communauté ? /__/ 1=Oui 2= Non Si oui, citez par
ordre d'importance les principaux changements négatifs.
1er 2ème 3ème
Quelles ont été les stratégies mises en
places pour juguler ces changements ?
stratégie 1 stratégie 2 stratégie 3
Est-ce que l'activité a provoqué des changements
négatifs au niveau des femmes ? /__/ 1=Oui 2= Non Si oui, citez par
ordre d'importance ces principaux changements négatifs.
1er 2ème 3ème
Quelles ont été les stratégies mises en
places pour juguler ces changements?
stratégie 1 stratégie 2 stratégie 3
Est-ce que des membres des villages voisins étaient venus
s'initier de vos activités ? /__/1=Oui 2= Non
Si oui, dites les villages qui ont imité et
répliqué vos activités.
En dehors de Care, y a t il d'autres intervenants qui ont soutenu
ces activités dans ce village? / /1=Oui 2=Non, Si oui, quand est-ce
qu'ils sont intervenus ? /__/ 1= pendant projet, 2 =après
Avez-vous appris de plus avec ces intervenants ? /__/ 1=Oui 2=
Non
Impression à chaud des évaluateurs sur la
pérennité des activités et la réalité des
changements induits.
122
Annexe VII
EVALUATION D'IMPACT DU PN 7 (PASSPA)
Fiche N° 2
|
SERVICES D'APPUI DE TYPE 2 : Groupements
d'épargne)
|
(Groupements d'épargne et de crédit pour femmes,
pour hommes, pour jeunes et groupement mixte)
Village code village /___/___/___/___/ Zone /__/
Département /__/ 1=Madarounfa 2= Guidan R.
Type de groupement
Cette activité a t-elle un CDG ? /__/ 1=Oui 2= Non. Si
oui, Nombre membres /____/ dont hommes /____/, femmes /____/
Quelles principales contraintes a t-on voulu lever par cette
activité ?
Est-ce que les contraintes ont été levées ?
/__/ 1=Oui 2= Non Est-ce que l'activité continue ? /__/ 1=Oui 2= Non Si
oui, dites le Nombre de participants hommes /____/ Statut
Vulnérabilité A /___/ B /___/ C /___/ le Nombre de participantes
femmes /____/ Statut Vulnérabilité A /___/ B /___/ C /___/
Principales difficultés vécues aujourd'hui dans la
conduite de cette activité
Si non, dites les principales raisons de l'arrêt de
l'activité ?
Est-ce que l'activité a apporté des changements
positifs dans le village ? /__/ 1=Oui 2= Non
Si oui, citez par ordre d'importance les principaux changements
positifs pour la communauté:
1er 2ème 3ème
A votre avis, lesquels de ces changements sont devenus des acquis
définitifs.
Citez par ordre d'importance les principaux changements positifs
pour les femmes.
1er 2ème 3ème
Est-ce que l'activité a favorisé ou permis des
investissements dans le village ? /__/ 1=Oui 2= Non
Si oui, lesquels : Est-ce que l'activité a
provoqué des changements négatifs pour la communauté ?
/__/ 1=Oui 2= Non Si oui, citez par ordre d'importance les principaux
changements négatifs.
1er 2ème 3ème
Quelles ont été les stratégies mises en
places pour juguler ces changements ?
stratégie 1 stratégie 2 stratégie 3
Est-ce que l'activité a provoqué des changements
négatifs au niveau des femmes ? /__/ 1=Oui 2= Non Si oui, citez par
ordre d'importance ces principaux changements négatifs.
1er 2ème 3ème
Quelles ont été les stratégies mises en
places pour juguler ces changements?
stratégie 1 stratégie 2 stratégie 3
Est-ce que des membres des villages voisins étaient venus s'initier
de vos activités ? /__/1=Oui 2= Non
Si oui, dites les villages qui ont imité et
répliqué vos activités.
En dehors de care, y a t il d'autres intervenants qui ont soutenu
ces activités dans le village? /__/ 1=Oui 2= Non Si oui, avez-vous
appris de plus avec ces intervenants ? /__/ 1=Oui 2= Non
Mont total de l'argent épargné valeur du
crédit accordé aux hommes _______aux femmes ______ Impression
à chaud des évaluateurs sur la pérennité des
activités et la réalité des changements induits.
123
Annexe VIII
EVALUATION D'IMPACT DU PN 7 (PASSPA)
Fiche N° 3
|
PETITES ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS
|
(Petits commerces, extraction d'huile d'arachide, embouche,
etc.).
Village code village /___/___/___/___/ Zone /__/
Département /__/ 1= Madarounfa 2= Guidan R.
Type d'activité évaluée
Cette activité a t-elle un CDG ? /__/ 1=Oui 2= Non. Si
oui, Nombre membres /____/ dont hommes /____/, femmes /____/
Quelles principales contraintes a t-on voulu lever par cette
activité ? Est-ce que les contraintes ont été
levées ? /__/ 1=Oui 2= Non Est-ce que l'activité continue ? /__/
1=Oui 2= Non le Nombre de participantes femmes /____/ Statut
Vulnérabilité A /___/ B /___/ C /___/
Quel objectif principal visez-vous par la pratique des PAGER ?
Principales difficultés vécues aujourd'hui dans la
conduite de cette activité :
Si non, dites les principales raisons de l'arrêt de
l'activité ?
Est-ce que l'activité a apporté des changements
positifs pour la communauté ? /__/ 1=Oui 2= Non Si oui, citez par ordre
d'importance les principaux changements positifs.
1er 2ème 3ème
A votre avis lesquels de ces changements sont devenus des acquis
définitifs.
Citez par ordre d'importance les principaux changements positifs
pour les femmes.
1er 2ème 3ème
Est-ce que l'activité a provoqué des changements
négatifs pour la communauté ? /__/ 1=Oui 2= Non Si oui, citez par
ordre d'importance les principaux changements négatifs.
1er 2ème 3ème
Quelles ont été les stratégies mises en
places pour juguler ces changements ?
stratégie 1 stratégie 2 stratégie 3
Est-ce que l'activité a provoqué des changements
négatifs au niveau des femmes ? /__/ 1=Oui 2= Non
Si oui, citez par ordre d'importance ces principaux changements
négatifs.
1er 2ème 3ème
Quelles ont été les stratégies mises en
places pour juguler ces changements?
stratégie 1 stratégie 2 stratégie 3
Est-ce que des membres des villages voisins étaient venus s'initier
de vos activités ? /__/1=Oui 2= Non
Si oui, dites les villages qui ont imité et
répliqué vos activités. En dehors de Care, y a t il
d'autres intervenants qui ont soutenu ces activités dans ce village?
/__/1=Oui 2=Non, Si oui, quand est-ce qu'ils sont intervenus ? /__/ 1= pendant
projet, 2 =après
Avez-vous appris de plus avec ces intervenants ? /__/ 1=Oui 2=
Non
Impression à chaud des évaluateurs sur la
pérennité des activités et la réalité des
changements induits.
124
Annexe IX
EVALUATION D'IMPACT DU PN 7 (PASSPA)
Fiche N°4
|
ACTIVITES DE MISE EN CONTACT ET FACILITATION POUR
L'HYDRAULIQUE
|
(Aménagement des mares, fonçage ou curage ou
réhabilitation de puits ou forage)
Village code village /___/___/___/___/ Zone /__/
Département /__/ 1= Madaroufa 2= Guidan R.
Type d'activité évaluée
Cette activité a t-elle un CDG ? /__/ 1=Oui 2= Non. Si
oui, Nombre membres /____/ dont hommes /____/, femmes
/____/
Est-ce que l'activité a apporté des changements
positifs pour la communauté ? /__/ 1=Oui 2= Non
Si oui, citez par ordre d'importance les principaux changements
positifs.
1er 2ème 3ème
A votre avis lesquels de ces changements sont devenus des acquis
définitifs.
Citez par ordre d'importance les principaux changements positifs
pour les femmes.
1er 2ème 3ème
Est-ce que l'activité a provoqué des changements
négatifs pour la communauté ? /__/ 1=Oui 2= Non Si oui, citez par
ordre d'importance les principaux changements négatifs.
1er 2ème 3ème
Quelles ont été les stratégies mises en
places pour juguler ces changements ?
stratégie 1 stratégie 2 stratégie 3
Est-ce que l'activité a provoqué des changements
négatifs au niveau des femmes ? /__/ 1=Oui 2= Non Si oui, citez par
ordre d'importance ces principaux changements négatifs.
1er 2ème 3ème
Quelles ont été les stratégies mises en
places pour juguler ces changements?
stratégie 1 stratégie 2 stratégie 3
Est-ce que des membres des villages voisins étaient venus s'initier
de vos activités ? /__/1=Oui 2= Non
Quelles principales contraintes a t-on voulue lever par cette
activité ?
Est-ce que les contraintes ont été levées ?
/__/ 1=Oui 2= Non
Si non, est-ce que l'activité continue ? 1=Oui 2= Non
Si oui, dites le Nombre de participants hommes /____/ Statut
Vulnérabilité A /___/ B /___/ C /___/
le Nombre de participantes femmes /____/ Statut
Vulnérabilité A /___/ B /___/ C /___/
Si non, dites les principales raisons de l'arrêt de
l'activité ? Avez-vous établi d'autres contacts pour la
poursuite de l'activité ? /__/ 1=Oui 2= Non
Si oui, avec qui ?
Quel en est le résultat
Si non pourquoi ? Impression à chaud des
évaluateurs sur la pérennité des activités et la
réalité des changements induits.
125
Annexe X
EVALUATION D'IMPACT DU PN 7 (PASSPA)
Fiche N° 5
|
ACTIVITES DE PRODUCTIONS VEGETALES
|
(Champ collectif des femmes, des hommes, des jeunes et champs
collectifs mixtes)
Village code village /___/___/___/___/ Zone /__/
Département /__/ 1= Madaroufa 2= Guidan R.
Type de champs
Cette activité a t-elle un CDG ? /__/ 1=Oui 2= Non. Si
oui, Nombre membres /____/ dont hommes /____/, femmes /____/
Quelles principales contraintes a t-on voulu lever par cette
activité ? Est-ce que les contraintes ont été
levées ? /__/ 1=Oui 2= Non Est-ce que l'activité continue ? /__/
1=Oui 2= Non Si oui, dites le Nombre de participants hommes /____/ Statut
Vulnérabilité A /___/ B /___/ C /___/ le Nombre de participantes
femmes /____/ Statut Vulnérabilité A /___/ B /___/ C /___/
Principales difficultés vécues aujourd'hui dans la
conduite de cette activité
Si non, dites les principales raisons de l'arrêt de
l'activité ?
Est-ce que l'activité a apporté des changements
positifs pour la communauté? /__/ 1=Oui 2= Non Si oui, citez par ordre
d'importance ces principaux changements positifs:
1er 2ème 3ème
A votre avis, lesquels de ces changements sont devenus des acquis
définitifs.
Citez par ordre d'importance les principaux changements positifs
pour les femmes.
1er 2ème 3ème
Est-ce que l'activité a favorisé ou permis des
investissements dans le village ? /__/ 1=Oui 2= Non
Si oui, lesquels : Est-ce que l'activité a
provoqué des changements négatifs pour la communauté ?
/__/ 1=Oui 2= Non Si oui, citez par ordre d'importance ces principaux
changements négatifs.
1er 2ème 3ème
Quelles ont été les stratégies mises en
places pour juguler ces changements ?
stratégie 1 stratégie 2 stratégie 3
Est-ce que l'activité a provoqué des changements
négatifs au niveau des femmes ? /__/ 1=Oui 2= Non Si oui, citez par
ordre d'importance ces principaux changements négatifs.
1er 2ème 3ème
Quelles ont été les stratégies mises en
places pour juguler ces changements?
stratégie 1 stratégie 2 stratégie 3
Est-ce que des membres des villages voisins étaient venus s'initier
de vos activités ? /__/1=Oui 2= Non
Si oui, dites les villages qui ont imité et
répliqué vos activités.
En dehors de care, y a t il d'autres intervenants qui ont soutenu
ces activités dans le village? /__/ 1=Oui 2= Non Si oui, avez-vous
appris de plus avec ces intervenants ? /__/ 1=Oui 2= Non
Impression à chaud des évaluateurs sur la
pérennité des activités et la réalité des
changements induits.
126
Annexe XI
Fiche N°6
|
SERVICES D'APPUI DE TYPE 1
|
( Banques de céréales, engrais, semences, souchet,
centre alphab, dépôt produits phytosanitaires, produits
zoovétérinaires, boutiques, pépinières)
Village code village /___/___/___/___/ Zone /__/
Département /__/ 1= Madaroufa 2= Guidan R.
Type d'activité évaluée
Cette activité a t-elle un CDG ? /__/ 1=Oui 2= Non. Si
oui, Nombre membres /___/ dont hommes /___/, femmes /____/
Quelles principales contraintes a t-on voulue lever par cette
activité ?
Est-ce que les contraintes ont été levées ?
/__/ 1=Oui 2= Non Est-ce que l'activité continue ? /__/ 1=Oui 2= Non Si
oui, dites le Nombre de participants hommes /____/ Statut
Vulnérabilité A /___/ B /___/ C /___/ le Nombre de participantes
femmes /____/ Statut Vulnérabilité A /___/ B /___/ C /___/
Principales difficultés vécues aujourd'hui dans la
conduite de cette activité
Si non, dites les principales raisons de l'arrêt de
l'activité ? Est-ce que l'activité a apporté des
changements positifs pour la communauté ? /__/ 1=Oui 2= Non Si oui,
citez par ordre d'importance les principaux changements positifs.
1er 2ème 3ème
A votre avis lesquels de ces changements sont devenus des acquis
définitifs.
Citez par ordre d'importance les principaux changements positifs
pour les femmes.
1er 2ème 3ème
Est-ce que l'activité a provoqué des changements
négatifs pour la communauté ? /__/ 1=Oui 2= Non Si oui, citez par
ordre d'importance les principaux changements négatifs.
1er 2ème 3ème
Quelles ont été les stratégies mises en
places pour juguler ces changements ?
stratégie 1 stratégie 2 stratégie 3
Est-ce que l'activité a provoqué des changements
négatifs au niveau des femmes ? /__/ 1=Oui 2= Non Si oui, citez par
ordre d'importance ces principaux changements négatifs.
1er 2ème 3ème
Quelles ont été les stratégies mises en
places pour juguler ces changements?
stratégie 1 stratégie 2 stratégie 3
Est-ce que des membres des villages voisins étaient venus s'initier
de vos activités ? /__/1=Oui 2= Non
Si oui, dites les villages qui ont imité et
répliqué vos activités.
En dehors de Care, y a t il d'autres intervenants qui ont soutenu
ces activités dans ce village? /__/1=Oui 2=Non,
Si oui, quand est-ce qu'ils sont intervenus ? /__/ 1= pendant
projet, 2 =après
Avez-vous appris de plus avec ces intervenants ? /__/ 1=Oui 2=
Non
Si banque céréalière, dites le nombre de
sacs disponibles pour : le mil ______ l'arachide______ le Sorgho____
La quantité (en tiya) prêtée pour : le mil
______ l'arachide______ le Sorgho____
Si dépôts de produits zoovétérinaires,
dites le Nombre de trousses disponibles _____ le Nombre d'auxiliaires ______
Si dépôts de produits phytosanitaires, dites le
Nombre de trousses disponibles _____ le Nombre d'auxiliaires ______
Si alphabétisation, dites le Nombre de centres disponibles
______ Nombre d'instructeurs _____ Nombre d'auditeurs ___
Si pépinière, dites le Nombre de : plants
disponibles _______ plants plantés_____ pépiniéristes
______
127
Annexe XII
EVALUATION D'IMPACT DU PN 7 (PASSPA)
Fiche N°7
|
MISE EN CONTACT ET FACILITATION POUR L'OBTENTION DU
CREDIT
|
( Crédit pour achat équipements agricoles,
intrants, commercialisation, l'embouche, fonds de roulement et
élevage.)
Village code village /___/___/___/___/ Zone /__/
Département /__/ 1= Madaroufa 2= Guidan R.
Type de crédit
Cette activité a t-elle un CDG ? /__/ 1=Oui 2= Non. Si
oui, Nombre membres /____/ dont hommes /____/, femmes /____/
Quelles principales contraintes a t-on voulu lever par cette
activité ?
Est-ce que les contraintes ont été levées ?
/__/ 1=Oui 2= Non Est-ce que l'activité continue ? /__/ 1=Oui 2= Non
Est-ce que le village a obtenu d'autres crédits après
l'intervention du projet ? /__/ 1=Oui 2= Non
Si oui, qui a assuré la mise en contact ou les
négociations pour l'obtention du crédit ?
Dites le Nombre de bénéficiaires hommes /____/
Statut Vulnérabilité A /___/ B /___/ C /___/ le Nombre de
bénéficiaires femmes /____/ Statut Vulnérabilité A
/___/ B /___/ C /___/
Principales difficultés vécues aujourd'hui dans la
conduite de cette activité
Si non, dites les principales raisons de l'arrêt de
l'activité ?
Est-ce que l'activité a apporté des changements
positifs dans le village ? /__/ 1=Oui 2= Non
Si oui, citez par ordre d'importance les principaux changements
positifs pour la communauté:
1er 2ème 3ème
A votre avis, lesquels de ces changements sont devenus des acquis
définitifs.
Citez par ordre d'importance les principaux changements positifs
pour les femmes.
1er 2ème 3ème
Est-ce que l'activité a favorisé ou permis des
investissements dans le village ? /__/ 1=Oui 2= Non
Si oui, lesquels : Est-ce que l'activité a
provoqué des changements négatifs pour la communauté ?
/__/ 1=Oui 2= Non Si oui, citez par ordre d'importance les principaux
changements négatifs.
1er 2ème 3ème
Quelles ont été les stratégies mises en
places pour juguler ces changements ?
stratégie 1 stratégie 2 stratégie 3
Est-ce que l'activité a provoqué des changements
négatifs au niveau des femmes ? /__/ 1=Oui 2= Non Si oui, citez par
ordre d'importance ces principaux changements négatifs.
1er 2ème 3ème
Quelles ont été les stratégies mises en
places pour juguler ces changements?
stratégie 1 stratégie 2 stratégie 3
Est-ce que des membres des villages voisins étaient venus s'initier
de vos activités ? /__/1=Oui 2= Non
Si oui, dites les villages qui ont imité et
répliqué vos activités.
En dehors de care, y a t il d'autres intervenants qui ont soutenu
ces activités dans le village? /__/ 1=Oui 2= Non Si oui, avez-vous
appris de plus avec ces intervenants ? /__/ 1=Oui 2= Non
Impression à chaud des évaluateurs sur la
pérennité des activités et la réalité des
changements induits.
128
Annexe XIII
EVALUATION D'IMPACT DU PN 7 (PASSPA)
Fiche N°8
|
LES ACTIVITES D'AMENAGEMENTS DURABLES
|
(Aménagement aires de pâturage, protection de
régénération naturelle, Couloirs de passage,
récupération terres de glacis, traitement berges de koris)
Village code village /___/___/___/___/ Zone /__/
Département /__/ 1= Madarounfa 2= Guidan R.
Type d'activité évaluée
Cette activité a t-elle un CDG ? /__/ 1=Oui 2= Non. Si
oui, Nombre membres /____/ dont hommes /____/, femmes /____/
Quelles principales contraintes a t-on voulue lever par cette
activité ?
Est-ce que les contraintes ont été levées ?
/__/ 1=Oui 2= Non Est-ce que l'activité continue ? /__/ 1=Oui 2= Non Si
oui, dites le Nombre de participants hommes /____/ Statut
Vulnérabilité A /___/ B /___/ C /___/ le Nombre de participantes
femmes /____/ Statut Vulnérabilité A /___/ B /___/ C /___/
Principales difficultés vécues aujourd'hui dans la
conduite de cette activité
Si non, dites les principales raisons de l'arrêt de
l'activité ?
Est-ce que l'activité a apporté des changements
positifs pour la communauté ? /__/ 1=Oui 2= Non Si oui, citez par ordre
d'importance les principaux changements positifs.
1er 2ème 3ème
A votre avis lesquels de ces changements sont devenus des acquis
définitifs.
Citez par ordre d'importance les principaux changements positifs
pour les femmes.
1er 2ème 3ème
Est-ce que l'activité a provoqué des changements
négatifs pour la communauté ? /__/ 1=Oui 2= Non Si oui, citez par
ordre d'importance les principaux changements négatifs.
1er 2ème 3ème
Quelles ont été les stratégies mises en
places pour juguler ces changements ?
stratégie 1 stratégie 2 stratégie 3
Est-ce que l'activité a provoqué des changements
négatifs au niveau des femmes ? /__/ 1=Oui 2= Non Si oui, citez par
ordre d'importance ces principaux changements négatifs.
1er 2ème 3ème
Quelles ont été les stratégies mises en
places pour juguler ces changements?
stratégie 1 stratégie 2 stratégie 3
Est-ce que des membres des villages voisins étaient venus s'initier
de vos activités ? /__/1=Oui 2= Non
Si oui, dites les villages qui ont imité et
répliqué vos activités.
En dehors de Care, y a t il d'autres intervenants qui ont soutenu
ces activités dans ce village? /__/1=Oui 2=Non,
Si oui, quand est-ce qu'ils sont intervenus ? /__/ 1= pendant
projet, 2 =après
Avez-vous appris de plus avec ces intervenants ? /__/ 1=Oui 2=
Non
Impression à chaud des évaluateurs sur la
pérennité des activités et la réalité des
changements induits.
129
Annexe XIV
CALENDRIER DE VISITE DES VILLAGES
Equipe d'évaluation
|
Villages visités
|
Département
|
Dates d'évaluaion
|
Equipe 1 et 2
|
Garin Bajini
|
Madarounfa
|
Samedi, 23 juillet 2005
|
Equipe 1 et 2
|
Garin Tanko
|
Madarounfa
|
Dimanche, 24 juillet 2005
|
Equipe 2
|
Djinguilma
|
Guidan Roumdji
|
Lundi, 25 juillet 2005
|
Equipe 1
|
Garin Basso
|
Madarounfa
|
Lundi, 25 juillet 2005
|
Equipe 2
|
Badeta
|
Guidan Roumdji
|
Mardi, 26 juillet 2005
|
Equipe 1
|
Kokki
|
Guidan Roumdji
|
Mardi, 26 juillet 2005
|
Equipe 2
|
Garin Gado Saboua
|
Guidan Roumdji
|
Mercredi, 27 juillet 2005
|
Equipe 1
|
Garin Koutoubou
|
Guidan Roumdji
|
Mercredi, 27 juillet 2005
|
Equipe 2
|
Guidan Aché
|
Guidan Roumdji
|
Jeudi, 28 juillet 2005
|
Equipe 1
|
Guidan Kata
|
Madarounfa
|
Jeudi, 28 juillet 2005
|
Equipe 2
|
Koringo
|
Guidan Roumdji
|
Vendredi, 29 juillet 2005
|
Equipe 1
|
Guidan Ara
|
Guidan Roumdji
|
Vendredi, 29 juillet 2005
|
Equipe 2
|
Sakata
|
Madarounfa
|
Samedi, 30 juillet 2005
|
Equipe 1
|
Zodeye
|
Guidan Roumdji
|
Samedi, 30 juillet 2005
|
Equipe 1
|
Dan Makaou
|
Madaroufa
|
Dimanche 31 juillet 2005
|
130
Annexe XV
LISTE DES MEMBRES DE L'EQUIPE
D'EVALUATION
Mahaman Sani Garba Evaluateur principal. Email :
mahsaga@yahoo.fr
Melle Amina Touré Sociologue
Issa Moussa Soffo Economiste
Maman Damba laouel Enquêteur
Melle Kadiatou Baka Enquêtrice
Mme Ali Ramatoulaye Chaïbou Enquêtrice
Mme Boubacar Raïchatta Dawalak Enquêtrice
Mani Gonda Enquêteur
Abdourahamane Garba Enquêteur et Comptable
Yahaya Chauffeur
Saâda Gonda Cuisinière
131
BIBLIOGRAPHIE
Bureau des technologies d'apprentissage pour le
développement des ressources humaines, (DRHC), 2003, Principes
fondamentaux de la gestion des projets ;
Care -USA/ Division des programmes août 1999, Menu
des indicateurs standards pour l'impact SCVM ;
Care-USA/PHLS/DME, Division des programmes, octobre 1999,
Directive de Care concernant l'impact
Cellule Socioéconomique, novembre 1999, Bilan des
principales réalisations du projet PASSPA ; Cellule
Socioéconomique, juin 1998, Rapport d'exécution des
activités du projet PASSPA ;
Commission Européenne :Office de
coopération/Affaire générale/:Evaluation, février
2001, Gestion des cycles de projet, Guide récapitulatif de
formation
Djimraou ABOUBACAR et al, novembre 1998, Rapport de
l'évaluation interne du projet PASSPA; Françoise DURIEZ,
2005, L'évaluation d'un projet de développement, la pratique
;
Hassia ISSA et Djimraou ABOUBACAR, décembre 1996,
Rapport sur les systèmes de suivi d'impact du PASSPA ;
Janet SHAPIRO, Civicus, 2002, Boite à outil pour le
suivi et l'évaluation
Marthe fatima DOKA et al, décembre 1999, Rapport
d'évaluation finale du projet PASSPA ;
Paul et carol M. Wild, mai 1996, Rapport de l'étude
de base pour la mise en place d'un système de suivi d'impact ;
PNUD, 2002, Manuel de suivi et d'évaluation pour
les résultats
|