II-3) Les mécanismes de la mise en place
II-3-1- Approches socio-économiques
Les conditions politiques et naturelles étant
favorables au projet, il restait tout de même à gagner
l'adhésion des populations locales, compte tenu de certaines
réticences sociales. Ainsi, les études d'appui à
l'intéressement des populations à la riziculture irriguée
ont consisté à la mise en place d'une politique d'approches
sociales. Elle a porté sur la sensibilisation et le recensement des
populations afin de constituer l'ossature des riziculteurs.
Les activités préliminaires de la mise en place
du projet ont porté, d'abord sur la sensibilisation des autorités
administratives et villageoises locales et les paysans, les principaux acteurs
du projet.
Les discussions ont porté principalement sur les
conditions de cession des terres à aménager, le transfert de la
gestion des périmètres aux groupements à Vocation
Coopératives (GVC) et surtout comment accorder le droit d'exploitation
aux riziculteurs. Au niveau des paysans, la phase de sensibilisation a
été complétée par une phase de formation à
la riziculture irriguée.
Tableau 03 : Répartition des paysans
candidats à la riziculture irriguée
Localités
|
Population
|
Effectif
|
(%)
|
Kpoussoussou
|
534
|
13
|
2,43
|
Nanan
|
1 032
|
22
|
2,13
|
Subiakro
|
769
|
42
|
5,46
|
Zatta
|
3 887
|
36
|
0,92
|
Total
|
6 222
|
113
|
100
|
Source : Rapport PRC, 1997-2003
Les efforts de motivation et de sensibilisation des
autorités et des paysans ont permis de recenser 113 candidats à
la riziculture irriguée à
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Yamoussoukro sur une population de 6 222 personnes. L'effectif
de candidats fournis par chaque localité va de 13 (2,43%) à 42,
soit 5,46% (Tableau 03).
Suite au recensement des paysans candidats à la
riziculture, l'accent à été mis sur la formation et
l'organisation de ces derniers. Ainsi, le projet a assuré
l'éducation coopérative des riziculteurs en les organisant en
mouvements coopératifs et en formant le personnel des
coopératives. Une phase importante de la formation a porté sur la
gestion des coopératives, en phytotechnie du riz irrigué et en
gestion des ressources hydriques et surtout à l'application des
thèmes techniques.
L'intérêt croissant des paysans pour
l'activité de la riziculture a exhorté les pouvoirs publics
à doter le `'Projet-riz centre» de moyens conséquents.
II-3-2- Approches techniques et financiers
La mise en place du projet a bénéficié
des infrastructures hydro agricoles existantes. Ces infrastructures
hydro-agricoles ont vu le jour du temps de la SATMACI et de la SODERIZ dans les
années 1970.
Suite à la réalisation des études
hydrologiques, topographiques et pédologiques, 23 barrages hydro
agricoles ont été réfectionnés avec 1384 ha de
rizières et une extension de 767 ha au niveau des 22
périmètres concernés par le projet. Sur les 1384 hectares
de rizières réfectionnées et l'extension des 767,
Yamoussoukro a bénéficié de 239 hectares repartis entre
les périmètres consignés dans le tableau ci-dessous.
Tableau 04 ; Répartition des
superficies couvertes par le projet
Sites
|
Superficie (ha)
|
|
Réhabilitation
|
Extension
|
Total
|
Nanan
|
25
|
8
|
33
|
Kpoussoussou/ N'dakonankro
|
38
|
11
|
49
|
Seman/Djamalabo
|
43
|
7
|
50
|
Subiakro
|
70
|
-
|
70
|
Zatta
|
37
|
-
|
37
|
Total
|
213
|
26
|
239
|
Source : MINAGRA, 2002
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Les résultats de l'enquête indiquent que le
projet a permis de mettre en place 239 ha de parcelles de cultures dont 213 ha
réhabilités et 26 nouvelles créations (Tableau 04). Les
espaces aménagés concernent 22 périmètres dont 04
la sous-préfecture de Yamoussoukro qui sont les localités de
Kpoussoussou, de Zatta, de Nanan et de Subiakro, cadres de l'étude. Les
localités ont toutes bénéficiées de
réfections de pistes villageoises. Ces travaux ont été
réalisés dans le but d'améliorer les conditions de travail
et d'agrandir l'espace cultivable.
Photo1 : Aménagement rizicole du
périmètre de Nanan. Photo2: Aménagement
du périmètre de
Subiakro.
Les travaux de réhabilitation ou de construction ont
porté sur le bétonnage des canaux, le remplacement et/ou la
protection des vannes au niveau des barrages ainsi que l'uniformisation des
unités parcellaires par la création systématique de prises
irrigables, appelé unités de production (Photos n°1
&2)..
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Photo 3 : Une vue du barrage hydro-agricole de
Zatta. Photo 4 : Vue du barrage hydro-agricole de
Nanan.
D'importantes retenues d'eau ont été mises en
place à Yamoussoukro pour permettre aux riziculteurs de
bénéficier en permanence de l'eau suffisante en toute saison.
(Photos 3 et 4). Outre la réhabilitation des barrages, le projet a
reprofilé environ 88 km de pistes et a construit 5180 m2 de magasin de
stockage. Le financement du « Projet Riz Centre » provient de
plusieurs sources.
Tableau 05 : Répartition des sources de
financement (millions de francs)
Source de financement
|
Montant
|
%
|
Etat de Côte d'Ivoire
|
138
|
16,57
|
Union
Européenne
|
695
|
83,43
|
Total
|
833
|
100
|
Source : PRC : Programme d'action annuelle,
1997
Le « Projet Riz Centre » a été
conjointement financé par l'Etat de Côte d'Ivoire et par l'Union
Européenne. Le coût du financement du budget 1997 est
estimé à 833 millions de francs CFA dont 138 millions pour l'Etat
de Côte d'Ivoire, soit 16,57% et 695 millions pour l'Union
Européenne, soit 83,43% (Tableau 05).
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Tableau 06 : Répartition des
catégories de dépenses
Catégorie de dépenses
|
Montant (en million)
|
%
|
Dépenses de fonctionnement
|
266, 28
|
31,96
|
Dépenses
d'investissement
|
504, 50
|
60,54
|
Imprévus
|
62, 22
|
7,47
|
Total
|
833, 00
|
100
|
Source : PRC : Programme d'action annuelle,
1997
Trois postes de dépenses ont été
prévus sur le montant de financement du budget de l'exercice 1997. Il se
répartit en dépenses de fonctionnement avec un montant de 266, 28
millions de fracs CFA, soit 31,96% du financement total, en dépenses
d'investissement à hauteur de 504.50 millions de francs CFA, soit 60,54
et en dépenses imprévues de 62.22 millions de francs CFA, soit
7,47% (Tableau 06).
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