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INTRODUCTION
Les discours officiels et les rapports scientifiques
s'accordent à reconnaître que sous l'effet de l'urbanisation, le
riz est la denrée alimentaire la plus consommée au monde. Il
contribue pour 20% à l'apport calorifique total selon l'Organisation des
Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO).
En Côte d'ivoire, le riz est devenu l'aliment de base de
la grande majorité de la population en bouleversant même les
habitudes alimentaires, aussi bien dans les centres urbains que dans les zones
rurales. La consommation nationale du riz, au fil des années est
passée de 30kg/hbt/an en 1960 à 60kg/hbt/an en 1992 (N'DRI,
1994)1 pour atteindre 68kg/hbt/an en 2002 (INS, 2002)2.
La part des dépenses de riz dans la consommation des ménages de
la région d'Abidjan est passée de 11,4% en 1979, à 13,91%
en 1992. Ce taux atteint les 17% dans les groupes sociaux les plus
démunis (N'DRI, op cit).
Cependant, l'analyse sectorielle des données agricoles
montre que la Côte d'Ivoire fait partie des pays qui enregistrent des
déficits dans la production du riz et les protéines animales.
Aliment de base pour les populations urbaines, la demande de
riz, par exemple s'est régulièrement accrue depuis
l'indépendance à un taux moyen régulier de 6% provoquant
un déficit de plus en plus croissant de la production locale par rapport
aux besoins.
Ainsi, la dépendance extérieure de la Côte
d'Ivoire n'a cessé de s'accentuer, passant de 30% en 1960 à
environ 50% de nos jours. La conséquence de cette situation est la
mobilisation de plus de 80 milliards de francs CFA par an pour faire face
à la demande intérieure (FAOSTAT, 2007).
Par ailleurs, la pauvreté touche à des
degrés divers le monde rural de la Côte d'Ivoire. Au plan
national, le taux global moyen de la pauvreté est passé de 38,2 %
en 2002 à 48,9% en 2008 et celui en milieu rural s'est davantage
accentué en passant de 49% en 2002 à 62,45% en 2008. Le
déficit en riz de la Côte d'Ivoire apparaît comme un
paradoxe, eu égard à la disponibilité de nombreuses
ressources hydrologiques favorables et susceptibles de servir de support
à une production abondante de riz.
Bénéficiant de conditions agro-climatiques
propices à la riziculture, l'Etat de Côte d'Ivoire va s'engager
dans la promotion de riz à partir de 1963 à
1 N'DRI B., 1994. La production de riz en Côte d'ivoire
évolution et contraintes. Séminaire sur le développement
de l'agriculture irriguée de bas-fonds en Côte d'ivoire.8-9
novembre 1994. Abidjan.
2 INS, 2002 : Enquête du niveau de vie des
ménages
1
Mémoire de Master Année
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travers la mise en place d'une politique nationale de
production de riz. Cette politique nationale de la promotion du riz a
débuté avec la Société d'Assistance Technique pour
la Modernisation de l'Agriculture en Côte d'Ivoire (SATMACI) en 1963 et
la Société de Développement de la Riziculture (SODERIZ) en
1971.
Toutefois, l'accent sera mis sur la riziculture
irriguée à cause des atouts décelées chez elle
(possibilité de deux cycles de cultures annuelles ; rendement variant
entre 3 et 8 tonnes à l'hectare).
Dans le souci de combler le déficit de consommation de
riz, le gouvernement ivoirien, avec l'appui des partenaires au
développement a initié plusieurs projets d'aménagement des
bas-fonds à travers toutes les régions du pays.
Parmi les multiples projets réalisés entre 1997
et 2002, se trouve le « PROJET RIZ CENTRE », appuyé par
l'Union Européenne (UE) qui a concerné 9 circonscriptions
préfectorales dont celle de la localité de Yamoussoukro, faisant
l'objet de cette étude, 22 périmètres et environ 1494
personnes.
Quel est l'état des lieux, quinze ans après la
mise en place du Projet Riz Centre?
Le projet a-t-il apporté un changement dans la vie
socio-économique des bénéficiaires ?
Telles sont les préoccupations essentielles de nos
réflexions.
? OBJECTIFS DE L'ETUDE
? Objectif général
L'objectif général de l'étude est de
promouvoir la culture du riz sur le territoire national dans l'optique de
l'augmentation de la production nationale et la satisfaction de la demande
nationale.
2
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? Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques rattachés à
l'objectif général sont les suivants :
1- Améliorer le cadre de vie des paysans par la
création d'équipements et infrastructures
socio-économiques
2- Susciter la création et l'organisation de groupements
coopératifs agricoles.
3- Lutter contre la pauvreté en milieu rural par
l'augmentation du niveau de revenu des paysans.
? HYPOTHESES DE RECHERCHE
Conformément aux objectifs ci-dessus indiqués,
les hypothèses de recherche sont les suivantes :
1- La mise en place du Projet Riz Centre a contribué
au renforcement du niveau d'équipements et d'infrastructures dans la
zone d'accueil.
2- Le Projet Riz Centre a permis d'initier et de susciter
l'esprit coopératif et d'organisation socioprofessionnelle auprès
des paysans.
3- La culture du riz irrigué apporte une nette
amélioration des conditions de vie paysanne par l'augmentation du niveau
de revenu.
3
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I/ CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L'ETUDE
I-1) Contexte de l'étude
Après la phase d'enseignement théorique
à l'Institut de Formation à la Haute Expertise de Recherche
(IFHER), ce travail de recherche s'inscrit dans la phase pratique sur le
terrain. La recherche sur le terrain doit déboucher sur la production
d'un rapport que l'impétrant doit défendre devant un jury.
C'est dans ce cadre que le Ministère de l'Agriculture
en accord avec le Programme National Riz (PNR) et l'Institut de Formation
à la Haute Expertise de Recherche (IFHER) nous ont proposé ce
sujet de recherche.
I-2) Justification de l'étude
L'étude se justifie par deux raisons essentielles :
I-2-1- La raison scientifique
En choisissant de traiter le sujet «Impacts
socio-économiques du Projet Riz Centre sur les conditions de vie des
paysans : le cas des périmètres irrigués de
Yamoussoukro», le moment nous paraît opportun
de procéder à l'étude d'impact socio-économique
d'un projet de développement agricole, celui de la riziculture
irriguée dans la localité de Yamoussoukro. Notre intention est
donc de contribuer à apporter un éclairage scientifique sur les
fondements, les mécanismes et les résultats du projet au profit
des gouvernants et des chercheurs.
Généralement les nombreux projets de
développement initiés ne font jamais l'objet d'une
évaluation scientifique pour peser les succès et les
échecs afin de tirer les leçons pour s'en servir.
Pour garantir le succès d'un projet, il est primordial
d'effectuer avant comme à la fin du projet, une étude d'impact.
Ceci afin d'identifier et d'examiner les conséquences de celui-ci sur la
vie des populations bénéficiaires afin que cela serve pour les
projets futurs. Ainsi cette étude servira-t-elle :
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Mémoire de Master Année
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- Pour la Côte d'ivoire : les
résultats de cette étude pourront inciter le gouvernement
à initier d'autres projets de cette nature.
- Pour l'IFHER : ce travail permettra la mise
en oeuvre d'outils pédagogique et la mise à disposition d'une
documentation en matière d'étude d'impact
socio-économique.
- Pour le PNR/ONDR : l'étude
contribuera à la mise à disposition de rapport concernant
l'impact d'un projet réalisé au profit des populations afin que
cela serve pour les futurs projets à réaliser.
- Pour nous mêmes : elle apportera
l'acquisition d'expérience pratique en étude d'impact
socio-économique.
I-2-2- La raison socio-économique
L'étude des « impacts
socio-économiques du Projet Riz Centre sur les conditions de vie des
paysans : le cas des périmètres irrigués de Yamoussoukro
», vise l'apport de lumières sur les avantages
socio-économiques de la pratique de la culture du riz irriguée
tant pour les paysans, pour l'Etat, que pour les collectivités
décentralisées. Ainsi cette étude profitera-t-elle :
- Pour la population : la pratique de ce type
de culture permettra de diversifier les sources de revenus et de s'investir
dans un secteur négligé au profit des cultures d'exportations
mais qui cependant rapporte beaucoup de devises.
- Pour l'Etat : l'avantage réside dans
le fait que l'adoption de la riziculture irriguée par plusieurs
personnes, augmentera la production interne et réduira le taux
d'importation permettant ainsi de faire des économies pour d'autres
investissements.
- Pour les collectivités
décentralisées : cette étude vient dans le but de
leur présenter un moyen d'insérer les jeunes sans emploi dans le
tissu socio-économique de la Côte d'Ivoire.
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II/ CADRE METHODOLOGIQUE
II-1) Les unités d'observation
Deux principales unités d'observation ont retenu notre
attention dans le cadre de l'étude.
? Les périmètres et les parcelles
d'exploitation
En observant les périmètres et les parcelles
d'exploitation, nous nous sommes rendu compte de l'ampleur et surtout de
l'emprise spatiale du projet. La taille des parcelles nous a permis d'avoir une
idée sur le caractère intensif des pratiques culturales du
projet.
? Les villages
En retenant les villages comme unités d'observation,
nos regards ont porté sur leur taille, l'organisation, le niveau
d'équipement et le contenu social tout en les mettant en relation avec
l'économie du riz initié par les pouvoirs publics ivoiriens.
II-2) Les variables d'analyse
La présente étude se veut une analyse
intégrée, embrassant toutes les réalités
socio-économiques. Il s'agit de sa multiple dimension sociale,
économique et toutes les forces de changement du milieu. La
réalisation des objectifs ci-dessus énumérés rend
donc nécessaire l'utilisation des descripteurs ou d'indicateurs
quantitatifs et qualitatifs, rassemblés en groupes de variables dont
l'analyse nous permet de cerner le concept de changements intervenus quinze ans
après la mise en place du projet.
? Les variables économiques
Elles permettent de prendre, principalement en compte : - Les
tonnages de production
- Les revenus et les postes d'utilisation des revenus
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? Les variables liées au cadre de vie
L'observation du niveau d'équipements et
d'infrastructures socio-économiques permet d'apprécier le cadre
de vie des paysans et d'établir une relation avec leur niveau de vie. Il
s'agit d'étudier le niveau d'équipements socio-collectifs et les
infrastructures de base par rapport aux objectifs du projet
En outre, l'observation de l'habitat nous a permis
d'apprécier le niveau de
confort de vie des paysans. Les variables retenues sont :
- le type d'habitat et l'état des habitations,
- le mode de gestion des équipements socio-collectifs,
- la nature du logement et les matériaux de
construction,
- le nombre de pièces par logement etc.
? Les variables d'équipement et
d'infrastructures socio-économiques
L'un des objectifs du projet était d'accroître le
niveau d'équipements et infrastructures socio-économiques du
milieu d'accueil. 15ans après la réalisation du projet, quel est
l'état des lieux en terme d'équipements et infrastructures ?
Nous nous sommes intéressés aux variables
suivantes.
- Le nombre des équipements et infrastructures
- La nature des équipements et infrastructures
- L'état actuel de fonctionnement des équipements
et infrastructures socio-économiques.
III/ ACQUISITION ET TRAITEMENT DE
L'INFORMATION
La revue de la littérature et les enquêtes de
terrain ont été utilisées comme modes opératoires
de collecte d'informations.
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Mémoire de Master Année
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III-1) La littérature
La première démarche qui nous a permise
d'appréhender notre sujet a consisté à effectuer un
inventaire des connaissances déjà réunies sur le sujet et
sur l'espace étudié. Nous avons eu recours à des sources
variées de référents bibliographiques. Le potentiel
documentaire disponible nous a permis de réunir des connaissances sur
des aspects, allant dans le sens de nos préoccupations.
Certains référents bibliographiques
développent des aspects assez pointus et proches de nos
préoccupations, en fournissant des informations récentes,
grâce à des spécialistes des sciences sociales et
économiques. Les sources documentaires utilisées sont de quatre
ordres. Il s'agit des documents relatifs au Projet Riz Centre, des documents
généraux portant sur l'agriculture, notamment le riz, des
documents statistiques portant sur les recensements démographiques et
agricoles de Côte d'Ivoire et des documents de théories
générales sur les projets de développement.
Outre la recherche bibliographique et documentaire, l'analyse
des faits, souvent complexes requiert un travail de terrain, seul moyen
d'obtenir des renseignements les plus objectifs.
III-2) Les enquêtes de terrain
Elles se sont avérées nécessaires, afin
de compléter les données fondamentales qui ne sont pas toujours
disponibles dans la revue de littérature. Plusieurs techniques
d'enquête ont été utilisées dans la collecte
d'information sur le terrain. Elles ont été conduites selon deux
principes: la détermination des sites d'enquête et les techniques
d'acquisition des données.
- Les sites d'enquête
La couverture de toute l'étendue du territoire de
l'étude est une épreuve de longue durée qui engage des
moyens financiers, matériels et humains considérables qui,
malheureusement ne sont pas toujours disponibles. C'est pourquoi un choix
raisonné de 4 localités d'enquête a été
opéré, en tenant compte des facteurs d'ordre social et
économique.
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Tableau 01 : Répartition des
localités d'enquête
Localité
|
Population
|
Kpoussoussou
|
534
|
Nanan
|
1032
|
Subiakro
|
769
|
Zatta
|
3887
|
Source : Recensement 1998
Notre enquête s'est déroulée dans les
quatre villages de la sous préfecture de Yamoussoukro qui
représente les sites de l'enquête. A ce niveau, nos
préoccupations ont porté sur la présentation de la
population totale par village d'enquête (tableau 01).
III-3) Les techniques de collecte des données
La méthodologie de collecte des données comporte
les techniques
telles:
- l'observation directe,
- l'entretien semi-directif,
- le questionnaire.
III-4) Les types d'enquête
D'abord, nous avons procédé à une
pré-enquête qui a servi de base à l'enquête
proprement dite et s'est déroulée du 10/11/2010 au 12/11/2010.
Elle nous a permise de retirer les redondances, les questions
incompréhensibles pour les enquêtés, afin de les rendre
plus accessibles et faciliter leur administration. Si certaines questions ont
été retirées, d'autres par contre, ont été
simplifiées ou simplement reformulées.
En outre, elle a permis de prendre contact avec les
Autorités politiques, administratives et coutumières, ainsi
qu'avec les bénéficiaires du projet. Les populations locales ont
été étroitement associées pour leur permettre de
donner leurs points de vue sur les différentes questions
soulevées. Cette étape a été l'occasion pour nous
de recenser les divers problèmes, afin d'identifier les principales
variables de l'étude et les unités d'observation. Au
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Mémoire de Master Année
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cours de cette phase, de nombreux entretiens libres et
interviews ont été organisés avec les Autorités
politiques, administratives et coutumières.
Ensuite, notre propre observation et perception des
réalités locales a été une source de collecte
d'informations utiles. Notre présence physique dans plusieurs
localités de la zone d'étude a permis de fixer à l'aide de
nos yeux, plusieurs images des réalités socio-économiques
de la zone de l'étude.
Enfin, l'enquête proprement dite a été
administrée auprès des chefs de ménages des populations
bénéficiaires du projet du 08/02/2011 au 20/02/2011. Elle a
été élaborée en fonction des variables d'analyse
identifiées et des objectifs visés. Nous avons
élaboré à cet effet un questionnaire (voir annexe)
destiné aux exploitants agricoles.
III-5) La technique d'échantillonnage
Compte tenu de son aspect global, l'enquête par
questionnaire comporte à la fois des variables quantitatives et
qualitatives. Les paysans interrogés sont choisis au hasard à
leur lieu de résidence.
Faute de moyens et de temps nécessaires pour
réaliser une enquête exhaustive, un échantillonnage a
été retenu pour la collecte des informations sur le terrain et a
conduit à expliquer les critères de choix des unités
d'analyse.
Tableau 02 : Répartition des
populations enquêtées par localité
Localités d'enquête
|
Nombre de bénéficiaires
|
Effectif
|
%
|
Kpoussoussou
|
13
|
09
|
69,23
|
Nanan
|
22
|
11
|
50
|
Subiakro
|
42
|
33
|
78,60
|
Zatta
|
36
|
28
|
77,80
|
Total
|
113
|
90
|
100
|
Source : Enquête, 2011 Yamoussoukro
L'échantillon analysé porte sur 90 personnes sur
113, soit 79,64% de l'ensemble des bénéficiaires du projet.
Compte tenu du nombre relativement moins important des
bénéficiaires du projet dans la localité de Yamoussoukro
(113), l'enquête se voudrait de toucher l'ensemble des
bénéficiaires.
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Mémoire de Master Année
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Cependant le nombre total n'a pu être atteint en raison
des départs et des décès. Ainsi, l'enquête a pu
toucher 90 personnes, soit 79,64% (tableau 0-2).
Le seul critère qui nous a guidées dans le choix
des personnes interrogées, est d'être chef de ménage
exploitant agricole et bénéficiaire du « PROJET RIZ CENTRE
». A cet effet, les exploitants ont été tirés au
sort. Le nombre d'exploitants interrogés est proportionnel au nombre
total de bénéficiaires par localité choisie.
Malgré ces difficultés inhérentes
à notre travail, l'enquête a connu un dénouement heureux
grâce à la compréhension et à la collaboration des
autorités administratives et surtout, grâce à l'importante
contribution des paysans. Une fois les bases de la collecte d'informations
établies, il importe de définir les méthodes de traitement
des données et de restitution des résultats.
III-6) Les méthodes du traitement des
données
Le traitement des données a été
réalisé à l'aide de l'outil informatique selon trois
phases:
- la phase pré-informatique: elle consiste à la
codification manuelle des réponses obtenues aux questions posées,
par une numérotation des variables de l'enquête,
- la phase de saisie informatique: elle consiste à la
configuration d'une maquette de saisie à l'aide du logiciel informatique
EPI INFO version 5.1,
- la phase d'exploitation des données: elle
procède par une tabulation et de croisements de tableaux avec le
logiciel EPI INFO afin de dégager les tendances.
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Mémoire de Master Année
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PREMIERE PARTIE
PRESENTATION DU «PROJET
RIZ CENTRE»
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Mémoire de Master Année
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Première partie : Présentation du
«Projet
Riz Centre»
La première partie du travail se présente sur
deux chapitres. Dans le chapitre premier, l'analyse se porte sur le contexte de
la mise en place du Projet Riz Centre. Quant au chapitre deuxième, il
renseigne sur le fonctionnement de ce projet.
CHAPITRE I : Le contexte national de la mise
en place du «Projet Riz Centre»
I/ LA POLITIQUE NATIONALE DE RIZ
I-1) Le déficit de production du riz
« L'économie de la Côte d'Ivoire repose sur
l'agriculture », affirme feu Félix HOUPHOUET BOIGNY, premier
Président de la Côte d'Ivoire indépendante. Avec 66% de la
population active et 38% du PIB, le secteur agricole constitue la base de
l'économie ivoirienne et sa principale source de devises (World Bank,
2007).
Cependant, malgré l'importance de l'agriculture dans la
formation de la richesse nationale, la filière de la production
vivrière s'apparente encore à une activité
d'autosubsistance, menée essentiellement par les femmes. Par
conséquent, la production est nettement inférieure aux besoins
nationaux.
Face à la croissance démographique et au
changement des modes de consommations, la Côte d'Ivoire reste
dépendante vis-à-vis de l'extérieur en ce qui concerne
certaines principales productions, notamment le riz. Elle importe environ 50%
de ses besoins en riz sur une consommation annuelle de 290.491 tonnes.
En outre, les difficultés de production et de
valorisation des produits vivriers exposent les producteurs à une forte
prévalence de la pauvreté. La
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Mémoire de Master Année
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quasi-totalité des études et réflexions
menées sur la vie des paysans font apparaître la
prépondérance de la pauvreté en milieu rural. En
Côte d'Ivoire, le taux de pauvreté en milieu rural est
passé de 15% en 1985 à 49 % en 2002 pour atteindre 62,5% en 2008.
(ENV 2008).
Dans cette situation de dépendance alimentaire de la
Côte d'Ivoire, il est paradoxal que l'agriculture vivrière peine
à se développer, alors que le pays regorge d'énormes
potentialités naturelles sans oublier l'importance et le soutien que les
pouvoirs publics lui accordent dans le développement national.
I-2) La mise en place des programmes de production du
riz
En Côte d'Ivoire, le riz est l'une des
céréales les plus cultivées (650 000 ha) et les plus
consommées (58 Kg/hbt/an). Cependant, la production de riz
estimée à 650 000 tonnes, est insuffisante pour couvrir les
besoins nationaux. Aussi, des importations massives sont-elles
nécessaires depuis la fin des années 1970 pour combler le
déficit annuel évalué à plus de 600 000 tonnes. Ces
importations coûtent plus de 100 milliards de francs CFA au pays.
Aujourd'hui, le contexte mondial du riz est marqué par
l'épuisement du stock mondial (5 à 7% de la production mondiale);
la destruction des cultures par les calamités naturelles (tsunami,
inondation, etc.) dans les pays pourvoyeurs du grenier mondial et
l'accroissement de la consommation domestique dans les pays producteurs et
exportateurs, notamment la Chine et l'Inde.
Dans un tel contexte, la production de riz constitue pour la
Côte d'Ivoire un véritable défi économique et de
sécurité alimentaire. Pour relever ce défi, outre les
aspects institutionnels et structurels, il importe de lever les principales
contraintes agronomiques du secteur.
La nécessité de développer les cultures
vivrières pour répondre aux besoins de plus en plus croissants de
la population ivoirienne elle-même en croissance rapide, a
été une préoccupation essentielle du gouvernement
ivoirien. C'est dans les années 1960 que le riz a été
l'objet de préoccupation constante des autorités politiques de la
Côte d'Ivoire. Il est perçu comme une denrée
stratégique et est devenu progressivement une denrée de
consommation de masse. Dès lors, des politiques nationales de riz vont
être mises en place. Ces politiques se sont déroulées
pendant les périodes de la Société d'Assistance Technique
pour la Modernisation de l'Agriculture en Côte d'Ivoire (SATMACI
1960-1970), de la Société de Développement de la
Riziculture (SODERIZ 1971-1977), des Sociétés Régionales
(1978-1998). Grâce à celles-ci, plusieurs ouvrages vont essaimer
sur l'ensemble du pays et
14
BNETD/IFHER EATDL
Mémoire de Master Année
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la Côte d'ivoire va même connaître «
l'âge d'or » de la riziculture en exportant 32 000 tonnes de riz
blanc (sous l'ère de la SODERIZ 1971-1977). Cependant,
toutes ces structures ont rencontré plusieurs
difficultés (d'une part des problèmes d'ordre pécuniaire
et d'autre part dans la mise en pratique des politiques envisagées) sur
le terrain et ont dû fermer.
A la suite de la libéralisation de la filière
riz en 1996, l'Etat crée le « Projet National Riz » qui fait
suite à la SOPRORIZ (Société de Production de RIZ) et qui
deviendra par la suite le « Programme National Riz (PNR) » puis ONDR
(Office National de Développement de la Riziculture) depuis 2011. Cet
organe (PNR) est chargé de coordonner les activités de la
filière et devient la seule structure spécialisée du
Ministère d'Etat, Ministère de l'agriculture en matière de
politique rizicole.
Crée par arrêté conjoint n°107 du
1er Juillet 1996, le « Projet National Riz » avait une
durée de cinq ans. Devant l'absence de structure
spécialisée en matière rizicole et le faible niveau de
production locale de riz, les autorités de Côte d'ivoire, dans le
but d'accroître cette production, ont trouvé nécessaire
dans le temps, la mission du PNR. C'est dans ce sens que par
arrêté conjoint n°015 du 12 Mars 2003 du Ministère de
l'agriculture et du développement rural et du Ministère de
l'Economie et des Finances, le Projet National Riz est devenu Programme
National Riz (voir organigramme en annexe III) auquel sont directement
rattachés tous les projets rizicoles notamment le Projet Riz Centre
faisant l'objet de cette étude.
Le Programme National Riz a pour mission de :
- Participer à l'élaboration des politiques et
stratégies de développement et de promotion de la riziculture
;
- Coordonner et suivre la mise en oeuvre des programmes et projet
rizicoles ; - Organiser et gérer un système d'information
permettant d'évaluer l'ensemble des opérations de production,
d'importation, de transformation du paddy et de mise en marché du
riz.
Ainsi, les statistiques données par le Programme
National Riz stipulent que le riz pluvial représente 80% de la
production nationale. Il occupe 95% des superficies cultivées soit
environ 600.000 ha avec 500.000 exploitants et un rendement moyen de 1t/ha.
Le riz irrigué quant à lui représente 20%
de la production et utilise 5% des superficies cultivées soit environ
33.500ha. Il emploie 35.000 exploitants et produit un rendement moyen de
3.5t/ha (PNR, 2008)3.
3 PNR : Rapport d'activité 2008
15
Mémoire de Master Année
académique 2009-2010
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La riziculture irriguée est perçue alors par
l'Etat de Côte d'Ivoire comme le canal par lequel le pays pourrait
accroître rapidement sa production interne, diminuer ses importations et
soulager la demande de la population en riz. Outre la possibilité
offerte à l'Etat de favoriser l'autosuffisance en riz, la riziculture
irriguée est vue comme une culture qui peut apporter aux paysans des
revenus considérables pour l'amélioration de leur condition et
cadre de vie.
Ainsi le Projet Riz Centre mis en place comporte plusieurs
volets dont :
- Le composant « Génie Rural » qui devrait
permettre de réaménager 1384 ha de périmètres
irrigués afin d'étendre les superficies aménagées
sur 767ha tout en réhabilitant des barrages hydro-agricoles et des
pistes rurales;
- La composante « Organisations Professionnelles
Agricoles » comportant l'organisation des paysans en groupement
coopérative avec un appui logistique ;
- La formation des paysans (producteurs, administrateurs et
membres des GVC) ;
- Le Projet Riz Centre a bénéficié de la
mise en place d'une ligne de crédits.
I-3) La culture irriguée du riz, un choix
stratégique
Pour atteindre l'autosuffisance alimentaire, la Côte
d'Ivoire a initié depuis
1966 différents programmes de développement de
l'irrigation. Quatre types de
cultures principales sont pratiqués sous irrigation:
- le riz irrigué,
- la canne à sucre,
- la banane plantain de contre-saison et
- les cultures maraîchères.
En Cote d'ivoire, il y a trois principaux types
d'aménagements pour l'irrigation
- Les aménagements avec barrages,
- Les aménagements avec prise au fil de l'eau (PFE) et
- Les aménagements irrigués par pompage.
Dans l'ensemble, il existe 362 périmètres
hydro-agricoles dont 184 avec
barrages et 178 sans barrages ; 32.500 ha de terres sont
exploités dont
21.900 ha avec barrages et 10.600 ha sans barrages.
La superficie irriguée par pompage représente la
plus forte proportion en Côte d'Ivoire, s'élevant à 65 %
des superficies totales irriguées. Une vingtaine de sites sont à
usage mixte et servent également, en plus de l'agriculture, aux besoins
en eau de la population ou du bétail.
16
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Les aménagements réalisés et propres
à la riziculture irriguée sont de plusieurs types et se
différencient selon l'origine des ressources en eau et la nature des
aménagements. Le choix est dicté principalement par les
caractéristiques hydro-climatiques de la région, la
disponibilité en terres irrigables, la dimension et la forme des
bas-fonds. On distingue principalement:
- Les Aménagements type "Prise au fil de l'eau" (PFE)
qui utilise les écoulements naturels du cours d'eau et les distribue par
gravité. Ce type d'aménagement limite les frais de mise en valeur
au strict minimum, mais il n'assure généralement qu'un seul cycle
d'irrigation par an. Ce type d'aménagement n'est réalisable que
si le bassin versant ne dépasse pas 50 km2 sous peine
d'être endommagé régulièrement par les crues
importantes.
- Aménagement en aval de barrages construits sur des
marigots à écoulement saisonnier. Ce type de
périmètre assure une bonne maîtrise de l'eau.
- Aménagement de plaines alluviales irriguées
par pompage de l'eau du fleuve.
- Aménagement avec maîtrise de la nappe
phréatique; contrôle du niveau de la nappe en aménageant un
réseau de drains équipés d'ouvrages de
régulation.
17
Mémoire de Master Année
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II/ LE MILIEU D'ACCUEIL DU PROJET
II-1) Présentation du cadre de l'étude
18
Mémoire de Master Année
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II-1-1- Situation géographique et administrative
du cadre de l'étude
Le District de Yamoussoukro, créé par la loi
n°2002-44 du 21 janvier 2002, est une collectivité territoriale qui
recouvre le territoire du département actuel de Yamoussoukro. Il est
administré par un gouverneur, nommé par le chef de l'État.
A 248 km d'Abidjan, Yamoussoukro se situe au centre du pays. Il est
limité au nord par les départements de Tiébissou et de
Bouaké, à l'est par le département de Attiégouakro,
à l'ouest par les départements de Bouaflé et de Sinfra et
au sud par le département de Toumodi. D'environ 3 500 km2, le
département administratif de Yamoussoukro comportait 03
sous-préfectures : Attiégouakro, Didiévi et Tie
Ndiékro devenues aujourd'hui des départements.
La population autochtone de Yamoussoukro est constituée
essentiellement de Baoulés avec leurs nombreux sous-groupes, lesquels,
avec 3 millions de personnes, représentent environ 23% de la population
du pays. Parmi les 169 localités du district de Yamoussoukro, figurent
les villages de Kpoussoussou, Nanan, Subiakro et Zatta, cadres physique de
l'étude (Figure 01).
II-1-2- Ressources climatiques et
végétales
La région de Yamoussoukro est soumise à un
climat équatorial de transition comportant quatre saisons.
o Une longue saison sèche de mi-novembre à
mi-mars, caractérisée par la présence, en décembre
et janvier, de l'harmattan, un vent sec et puissant venu du Sahara, qui abaisse
considérablement l'humidité ;
o Une longue saison des pluies, de mi-mars à
mi-juillet ;
o Une courte saison sèche de mi-juillet à
mi-septembre et
o Une courte saison des pluies, de mi-septembre à
mi-octobre.
En saison des pluies, il peut pleuvoir sans
discontinuité pendant plusieurs jours consécutifs ou alors
pleuvoir intensément pendant une heure, période à laquelle
succède un très fort ensoleillement.
Les moyennes des quantités de pluie varient de 900
à 1100 mm par an avec une répartition spatiale très
variable dans l'année et d'une année à l'autre. La
température moyenne de la région est d'environ 26°C.
L'humidité relative varie entre 75 et 85 % avec des chutes à 40
%. Zone de transition, la région bénéficie à la
fois de ressources forestières et de savanes.
19
Mémoire de Master Année
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II-1-3- L'économie locale
En constituant la source principale de revenus pour la
moitié des habitants, l'agriculture constitue l'activité
économique la plus importante de la région. La région
comporte des plantations de cacaoyers et de caféiers 4 000 exploitants
de café et 5 000 exploitants de cacao ont été
recensés dans la région.
L'exploitation vivrière reste diversifiée dans
ses productions avec des rendements relativement faibles: igname (22,4 t/ha),
manioc (16,6t/ha), maïs (3T/ha), riz pluvial (1,7t/ha), le riz
irrigué (5,1t/ha). La superficie totale aménagée et
rizicultrice en double culture annuelle est évaluée à 2260
hectares.
II-2) Le « Projet Riz Centre »
II-2-1- Généralités
Le PRC a été mis en oeuvre de janvier 1997
à décembre 2002 avec une période de prolongation jusqu'en
décembre 2003. Ce projet était géré par une cellule
autonome placée sous la tutelle du Programme national Riz (PNR) qui est
une structure rattachée au Ministère de l'Agriculture afin de
coordonner et impulser les programmes rizicoles.
Le PRC a été financé par l'Etat de
Côte d'Ivoire, en collaboration avec l'Union Européenne (UE)
à travers le FED n°7 ACP IVC 070.
II-2-2- L'objectif global
L'objectif global du projet est l'amélioration durable
du niveau de vie des familles rurales (environ 2000) par la riziculture
irriguée.
II-2-3- Les objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques visés par le Projet Riz
centre sont les suivants : - Augmenter la production du paddy de 15000t/an au
terme du projet par la réhabilitation et l'extension des
périmètres en aval des barrages collinaires et par la
professionnalisation de la riziculture irriguée ;
20
Mémoire de Master Année
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- Fournir des intrants aux agriculteurs ;
- Contribuer à l'émergence des coopératives
;
- Accéder au crédit à travers un fond de
garanti remboursable en fin de culture
et de commercialisation
- faciliter à l'achat et à l'utilisation des
motoculteurs.
II-3) Les mécanismes de la mise en place
II-3-1- Approches socio-économiques
Les conditions politiques et naturelles étant
favorables au projet, il restait tout de même à gagner
l'adhésion des populations locales, compte tenu de certaines
réticences sociales. Ainsi, les études d'appui à
l'intéressement des populations à la riziculture irriguée
ont consisté à la mise en place d'une politique d'approches
sociales. Elle a porté sur la sensibilisation et le recensement des
populations afin de constituer l'ossature des riziculteurs.
Les activités préliminaires de la mise en place
du projet ont porté, d'abord sur la sensibilisation des autorités
administratives et villageoises locales et les paysans, les principaux acteurs
du projet.
Les discussions ont porté principalement sur les
conditions de cession des terres à aménager, le transfert de la
gestion des périmètres aux groupements à Vocation
Coopératives (GVC) et surtout comment accorder le droit d'exploitation
aux riziculteurs. Au niveau des paysans, la phase de sensibilisation a
été complétée par une phase de formation à
la riziculture irriguée.
Tableau 03 : Répartition des paysans
candidats à la riziculture irriguée
Localités
|
Population
|
Effectif
|
(%)
|
Kpoussoussou
|
534
|
13
|
2,43
|
Nanan
|
1 032
|
22
|
2,13
|
Subiakro
|
769
|
42
|
5,46
|
Zatta
|
3 887
|
36
|
0,92
|
Total
|
6 222
|
113
|
100
|
Source : Rapport PRC, 1997-2003
Les efforts de motivation et de sensibilisation des
autorités et des paysans ont permis de recenser 113 candidats à
la riziculture irriguée à
21
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Yamoussoukro sur une population de 6 222 personnes. L'effectif
de candidats fournis par chaque localité va de 13 (2,43%) à 42,
soit 5,46% (Tableau 03).
Suite au recensement des paysans candidats à la
riziculture, l'accent à été mis sur la formation et
l'organisation de ces derniers. Ainsi, le projet a assuré
l'éducation coopérative des riziculteurs en les organisant en
mouvements coopératifs et en formant le personnel des
coopératives. Une phase importante de la formation a porté sur la
gestion des coopératives, en phytotechnie du riz irrigué et en
gestion des ressources hydriques et surtout à l'application des
thèmes techniques.
L'intérêt croissant des paysans pour
l'activité de la riziculture a exhorté les pouvoirs publics
à doter le `'Projet-riz centre» de moyens conséquents.
II-3-2- Approches techniques et financiers
La mise en place du projet a bénéficié
des infrastructures hydro agricoles existantes. Ces infrastructures
hydro-agricoles ont vu le jour du temps de la SATMACI et de la SODERIZ dans les
années 1970.
Suite à la réalisation des études
hydrologiques, topographiques et pédologiques, 23 barrages hydro
agricoles ont été réfectionnés avec 1384 ha de
rizières et une extension de 767 ha au niveau des 22
périmètres concernés par le projet. Sur les 1384 hectares
de rizières réfectionnées et l'extension des 767,
Yamoussoukro a bénéficié de 239 hectares repartis entre
les périmètres consignés dans le tableau ci-dessous.
Tableau 04 ; Répartition des
superficies couvertes par le projet
Sites
|
Superficie (ha)
|
|
Réhabilitation
|
Extension
|
Total
|
Nanan
|
25
|
8
|
33
|
Kpoussoussou/ N'dakonankro
|
38
|
11
|
49
|
Seman/Djamalabo
|
43
|
7
|
50
|
Subiakro
|
70
|
-
|
70
|
Zatta
|
37
|
-
|
37
|
Total
|
213
|
26
|
239
|
Source : MINAGRA, 2002
22
Mémoire de Master Année
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Les résultats de l'enquête indiquent que le
projet a permis de mettre en place 239 ha de parcelles de cultures dont 213 ha
réhabilités et 26 nouvelles créations (Tableau 04). Les
espaces aménagés concernent 22 périmètres dont 04
la sous-préfecture de Yamoussoukro qui sont les localités de
Kpoussoussou, de Zatta, de Nanan et de Subiakro, cadres de l'étude. Les
localités ont toutes bénéficiées de
réfections de pistes villageoises. Ces travaux ont été
réalisés dans le but d'améliorer les conditions de travail
et d'agrandir l'espace cultivable.
Photo1 : Aménagement rizicole du
périmètre de Nanan. Photo2: Aménagement
du périmètre de
Subiakro.
Les travaux de réhabilitation ou de construction ont
porté sur le bétonnage des canaux, le remplacement et/ou la
protection des vannes au niveau des barrages ainsi que l'uniformisation des
unités parcellaires par la création systématique de prises
irrigables, appelé unités de production (Photos n°1
&2)..
23
Mémoire de Master Année
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Photo 3 : Une vue du barrage hydro-agricole de
Zatta. Photo 4 : Vue du barrage hydro-agricole de
Nanan.
D'importantes retenues d'eau ont été mises en
place à Yamoussoukro pour permettre aux riziculteurs de
bénéficier en permanence de l'eau suffisante en toute saison.
(Photos 3 et 4). Outre la réhabilitation des barrages, le projet a
reprofilé environ 88 km de pistes et a construit 5180 m2 de magasin de
stockage. Le financement du « Projet Riz Centre » provient de
plusieurs sources.
Tableau 05 : Répartition des sources de
financement (millions de francs)
Source de financement
|
Montant
|
%
|
Etat de Côte d'Ivoire
|
138
|
16,57
|
Union
Européenne
|
695
|
83,43
|
Total
|
833
|
100
|
Source : PRC : Programme d'action annuelle,
1997
Le « Projet Riz Centre » a été
conjointement financé par l'Etat de Côte d'Ivoire et par l'Union
Européenne. Le coût du financement du budget 1997 est
estimé à 833 millions de francs CFA dont 138 millions pour l'Etat
de Côte d'Ivoire, soit 16,57% et 695 millions pour l'Union
Européenne, soit 83,43% (Tableau 05).
24
Mémoire de Master Année
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Tableau 06 : Répartition des
catégories de dépenses
Catégorie de dépenses
|
Montant (en million)
|
%
|
Dépenses de fonctionnement
|
266, 28
|
31,96
|
Dépenses
d'investissement
|
504, 50
|
60,54
|
Imprévus
|
62, 22
|
7,47
|
Total
|
833, 00
|
100
|
Source : PRC : Programme d'action annuelle,
1997
Trois postes de dépenses ont été
prévus sur le montant de financement du budget de l'exercice 1997. Il se
répartit en dépenses de fonctionnement avec un montant de 266, 28
millions de fracs CFA, soit 31,96% du financement total, en dépenses
d'investissement à hauteur de 504.50 millions de francs CFA, soit 60,54
et en dépenses imprévues de 62.22 millions de francs CFA, soit
7,47% (Tableau 06).
25
Mémoire de Master Année
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CHAPITRE II : Le fonctionnement du projet
I/ LES ORGANISATIONS PAYSANNES
I-1) Le Projet Riz Centre et l'innovation dans le domaine
agricole
Le PRC a apporté une innovation de taille au projet. En
effet, le diagnostic des organisations paysannes existantes a montré que
les groupements à vocation coopérative (GVC) rencontrés
sur les périmètres en 1997 montraient de manière
évidente des faiblesses majeures. Ces faiblesses se situaient dans un
premier temps au niveau des responsables des GVC. Ceux-ci en effet,
étaient inopérants suite au désengagement de l'Etat dans
les fonctions d'irrigations, d'approvisionnement en engrais, de
commercialisation et de machinisme. Ensuite, dans un deuxième temps, il
y avait un attentisme contre-productif des autres riziculteurs qui justifiaient
leur incitation par la carence opérationnelle des mêmes
responsables.
Face à cette situation, le PRC a proposé un
nouveau mode organisationnel, basé sur le principe de «
responsabiliser les producteurs eux-mêmes et, ne déléguer
à un niveau supérieur, que les tâches qui ne peuvent
être assurées de manière satisfaisante qu'à
l'échelle supérieure ».
En outre, elle a Replacé le producteur devant ses
responsabilités dans une logique de professionnalisation et d'autonomie
en rupture avec les interventions de type artisanal. Elle a également
séparé la gestion de l'eau (propre à chaque
périmètre) des autres besoins d'appui liés à la
production agricole (problème commun à tous les
périmètres).
Ainsi, la première unité d'organisation regroupe
tous les producteurs appartenant à la même maille hydraulique
(c'est-à-dire appartenant au même périmètre
irrigué par le même barrage hydro-agricole) et qui ont
l'obligation de gérer en commun la ressource « eau » sous
l'autorité d'un comité de gestion des aménagements (CGA)
dirigé par eux.
Le PRC a également transféré les
fonctions d'approvisionnement en intrants, de formation, d'information, de
commercialisation à un niveau supérieur, c'est-à-dire
à une coopérative de services (CORERIZ)4.
4 Coopérative Régionale des Riziculteurs
26
Mémoire de Master Année
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La nature et l'objet de ce type de coopérative ont
nécessité d'expliquer aux riziculteurs sa profonde
différence avec une coopérative de production où les flux
d'argent rendent le plus souvent difficile le maintien d'une gestion
équitable et démocratique.
Une fois ces principes admis, le PRC a procédé
par voie d'appel d'offre, le recrutement d'ingénieurs agronomes. Ces
ingénieurs agronomes ont pu être choisis par les paysans
eux-mêmes après des présélections organisées
par le PRC. Ce processus a permis d'introduire un changement majeur en
matière d'encadrement rural où pour la première fois les
paysans devenaient des chefs d'entreprises rémunérant des
services d'appui conseil5.
Aujourd'hui ces coopératives se sont fusionnées
pour donner naissance à la CORIZ centre. La particularité de la
CORIZ centre est qu'elle est la fusion des quatre coopératives
nées des cendres du PRC. Ce sont : CORERIZ Katiola, COPRORIZ6
Tiébissou, CORERIZ Sakassou et COPRORIZ Yamoussoukro.
Sur les sites de Yamoussoukro, 367 producteurs ont
été recensés. La principale coopérative
spécifique à la riziculture irriguée dans la région
des lacs, est la Coopérative des Riziculteurs du centre (CORIZ centre)
dont le siège se trouve à Nanan. Elle se constitue d'un
comité de gestion des aménagements (CGA) installé sur
chaque périmètre et regroupant l'ensemble des riziculteurs du
même périmètre. Ces CGA ont en charge la gestion de leur
périmètre, l'entretien de celui-ci, la gestion de l'eau, le suivi
de l'itinéraire technique et la mise en oeuvre des facteurs de
productions. De plus, toutes ces organisations paysannes ont reçu
l'appui technique et l'encadrement des structures comme l'antenne PNR et
l'Agence National d'Appui au Développement Rural (ANADER).
La CORIZ centre a pour mission :
? d'approvisionner en facteurs de production
? d'acheter des équipements collectifs
? de favoriser l'accès des membres au crédit
? de collecter, stocker et de transformer des produits
agricoles-riz.
5 Rapport final du PRC ; Juin 2002
6 Coopérative des Producteurs de Riz
27
Mémoire de Master Année
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I-2) Des initiatives d'appui logistique
Photo 5: Du riz récolté
prêt à transporter à l'aide de motoculteur
Le projet a appuyé les coopératives et les
producteurs dans la mise en place de la consolidation des services. Ces appuis
se sont révélés par la mise en place d'une convention
signée avec la FENACOOPEC-CI par les coopératives et le PRC pour
le financement des services, des approvisionnements en intrants, la
commercialisation du paddy et l'achat d'équipement au profit des
producteurs. Le taux d'intérêt fixé est de 8% sur six mois
pour les deux premiers services et de deux ans pour le dernier ; par la
création d'un fond de garanti de dix million de francs CFA pour les
quatre coopératives pour servir de garanti aux producteurs auprès
de la FENACOOPEC-CI7 en cas de sinistre et impayés ;
l'ouverture d'un compte COOPEC pour chaque producteur avec une épargne
bloquée à raison de 50.000f/ha qui sert de nantissement pour les
prêts ; par l'octroie de 100 motoculteurs (Photo 5) attribués aux
producteurs à raison d'un motoculteur pour 10 hectares de parcelles
planées ; par la mise en place d'un règlement intérieur de
gestion des aménagement et des formations dispensées etc et enfin
par la mise à disposition de logiciels de gestion des intrants, des
crédits, des comptes d'exploitation etc.
En somme, selon les conclusions du PRC, un environnement
propice a été crée de même qu'un cadre de
professionnalisation pour les riziculteurs.
7 Fédération Nationale des COOPEC de Côte
d'ivoire
28
Mémoire de Master Année
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I-3) Les superficies allouées aux paysans
Tableau 07: Répartition des superficies
allouées à chaque paysan
Superficies (ha)
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
] 0,25-0,50 [
|
12
|
13,33
|
[0,5-1 [
|
25
|
27,77
|
[1-1,5[
|
16
|
17,77
|
[1,5-2 [
|
18
|
20
|
[2-2,5[
|
9
|
10
|
[2,5- 3[
|
6
|
6,66
|
] 3+8 [
|
4
|
4,44
|
Total
|
90
|
100
|
Source : Enquête, 2011
Les chiffres consignés dans le tableau 07
représentent les superficies des parcelles allouées aux paysans
Ces parcelles sont en effet situées au niveau de chaque village, sur un
même site et sont morcelées en des superficies allant de 0,25
à 1 hectare.
Elles ont été morcelées ainsi pour
permettre à plusieurs personnes désireuses de cultiver le riz
irrigué, d'avoir part au terrain. Cependant certaines personnes occupent
plusieurs parcelles parce que beaucoup ont abandonné les leur. Ces
terrains abandonnés, sont récupérés par ceux qui
désirent agrandir leur champ. C'est ce qui explique le fait que
certaines personnes ont plus d'un hectare.
29
Mémoire de Master Année
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II/ LES PRATIQUES CULTURALES ET LE CYCLE DE
PRODUCTION
II-1) Les pratiques culturales
Schéma 1 : Itinéraire culturale
du riz irrigué
Les pratiques caractérisant la culture du riz, sont: - le
nettoyage/ labour ou préparation du sol :
- le repiquage du riz
- la récolte
La culture du riz débute par la préparation des
parcelles qui nécessite des activités de défrichement
(fauchage), de labour, de planage des casiers, de l'épandage des
produits chimiques, l'occurrence le NPK et de mise en pépinière
du riz.
Le labour se fait en deux phases : le labour proprement dit et
la reprise du labour. On procède à la mise en eau des casiers
avant chacune des deux opérations. Le labour se fait
mécaniquement avec un motoculteur. Le premier labour constitue le
premier jour du lancement des activités agricoles.
Deux semaines après le premier labour et la mise en eau
des casiers, on effectue le second labour qui se fait également avec un
motoculteur. Le second labour consiste à débarrasser la parcelle
de tous les débris d'herbes;
30
Mémoire de Master Année
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à briser les mottes de terre et à enfouir les
pailles ainsi que les mauvaises herbes encore en surface. En outre, le second
labour fait office de planage. Il fait intervenir la daba et une planche. Le
rôle de la daba c'est de remuer la terre pour que la planche puisse
niveler facilement la terre. Le planage consiste à diminuer la pente des
casiers pour que l'eau d'irrigation puisse circuler correctement dans tout le
casier. Suite à ces deux labours, les parcelles exploitées
nécessitent par moment d'autres désherbages. Le désherbage
sert à lutter contre les adventices. Il se fait quand besoin se
présente.
La mise en place d'une pépinière trouve son
importance dans l'opération de repiquage qui a lieu entre le
15ème et le 21ème jour après le
deuxième labour. Afin d'obtenir une germination homogène et
rapide de la semence, il est recommandé d'éliminer les grains
vides par flottaison dans l'eau ; de procéder à la
pré-germination des semences (trempage pendant 24heures, mise sous
ombrage pendant 24 heures). Le repiquage se fait en ligne en adoptant un
écartement de 20 cm x 20 cm ou 25 cm x 25 cm entre les plants. Le riz
irrigué peut aussi être semé directement à la
volée, mais le repiquage donne un avantage certain.
L'épandage de la fumure de fond, dans le cadre de la
fertilisation du sol intervient au moment du second labour ou au lendemain du
repiquage. L'engrais utilisé est le NPK (10-18-18) à la dose de
150 à 200 kg/ha.
La dose d'urée à apporter est de 75 à
100kg/ha. L'épandage de l`urée qui est l'engrais de couverture se
fait en deux apports. Un premier au début du tallage (21 jours
après repiquage), de 50 à 75kg/ha et un second apport de 25 kg
à l'initiation des panicules.
Le sarclage (désherbage) et la surveillance commencent
dans la deuxième étape et se prolonge dans la troisième
avant l'étape de la récolte (Schéma 2).
Photo 6: Une riziculture en maturité
31
Mémoire de Master Année
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La troisième, la dernière étape de la
culture du riz concerne la récolte qui se fait lorsque le paddy atteint
la période de maturité (Photo 6). Afin d'éviter
l'égrenage au champ, il est conseillé de récolter le riz
lorsque les deux tiers supérieurs du rachis principal de la panicule
sont de couleur paille. Le riz récolté est ensuite entassé
pour le battage. Suite au battage, les grains sont séchés puis
vannés avant d'être mis en sac pour le stockage. Le paddy est
stocké dans un local propre et aéré. Les sacs doivent
être disposés sur des caillebotis, distants des murs. Pour une
conservation de longue durée, il faut prévoir des traitements
chimiques avec des insecticides appropriés. Les superficies
cultivées vont de 0,5 à 3 ha par paysan
II-2) Le cycle de production
Les riziculteurs font deux cycles de cultures dans
l'année, à l'exception de quelque uns qui arrivent à faire
trois cycles de production. Les deux cycles, généralement
réalisés dans l'année donne le calendrier agricole
suivant.
Tableau 08: Calendrier de la culture du riz
irrigué
Activités
|
Période
|
Semailles
|
Février - Mars
|
Aout - Septembre
|
Récoltes
|
Juin - Juillet
|
Novembre- Décembre
|
Source : Enquête, 2011
Les activités de préparation des parcelles ainsi
que celles des semailles ont lieu de février à Mars pour le
premier cycle et d'août à septembre pour le deuxième cycle.
Quant à l'activité de récolte, elle a lieu de juin
à juillet pour le premier cycle et de novembre à décembre
pour second cycle (Tableau 08). Il convient de signaler que les
activités de semailles et de récoltes ne respectent toujours pas
le calendrier agricole, en raison de certaines contraintes liées
à la disposition de matériels agricole ou même de fonds
nécessaires à des achats.
De plus avec la disponibilité permanente de l'eau dans
la riziculture irriguée, les activités de semailles peuvent se
faire tout le long de l'année.
32
Mémoire de Master Année
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II-3) Le niveau de production
Tableau 09 : La production moyenne des
paysans par cycle
Effectif
|
(%)
|
Production moyenne (tonne)
|
12
|
13,33
|
1,04
|
25
|
27,77
|
2,72
|
16
|
17,77
|
4,03
|
18
|
20
|
5,7
|
9
|
10
|
12,02
|
6
|
6,66
|
14,65
|
4
|
4,44
|
16,05
|
90
|
100
|
56,21
|
|
Source : Enquête, 2011
La production totale de 90 paysans enquêtés est
de 56,21 tonnes. Sur cette base, la production moyenne par paysan est de 0,62
tonne. Toute fois, une répartition du niveau de production par tranche
de cultivateur montre plusieurs niveaux de production. Ainsi, sur 90 paysans
interrogés le niveau de production va de 1,04 tonne à 16,05
tonnes. Plus de 2/3 des paysans interrogés produisent plus de 2 tonnes
de riz par cycle (tableau 09).
II-4) Le circuit de commercialisation
Les principaux acteurs qui interviennent dans le circuit de
commercialisation du riz dans la sous-préfecture de Yamoussoukro sont,
d'abord les producteurs, ensuite les collecteurs et enfin les
commerçants dont les grossistes, les demi-grossistes et les
détaillants.
Après la récolte du riz, les producteurs
réservent une certaine quantité pour leur propre consommation et
vendent le reste. Les grossistes, les collecteurs indépendants, les
demi-grossistes et les détaillants sont ceux qui achètent la
production au bord champ ou au magasin. Ils arrivent parfois que les
producteurs vendent eux-mêmes leurs marchandises sur le marché de
Yamoussoukro. Cet itinéraire change dans le cas où la CORIZ
centre obtient des marchés pour l'achat du paddy aux profits des
paysans. Dans ce cas, le paddy est convoyé dans les magasins des
différents périmètres où l'acheteur se rend pour
l'achat. Par ailleurs, les commissionnaires assurent le
transport du riz pour les grossistes.
33
Mémoire de Master Année
académique 2009-2010
BNETD/IFHER EATDL
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
La première partie de notre étude, nous a
amené à présenter le Projet Riz Centre dans toutes ses
composantes. Le chapitre I révèle que la riziculture et
spécifiquement la riziculture irriguée a été la
préoccupation de nos gouvernants depuis la période des
indépendances jusqu'à l'heure actuelle. Ceci à travers les
différentes politiques et organismes mis en place qui ont
réalisé de nombreux ouvrages en vue de promouvoir la riziculture
et par devers d'atteindre l'autosuffisance en riz en raison de l'importance du
riz dans l'alimentation.
Au chapitre II, l'analyse montre que le Projet Riz Centre
(PRC) dont le but était de développer la riziculture
irriguée en région Centre et Centre-Nord, a été mis
en oeuvre de 1997 à 2003 et a aménagé plusieurs
périmètres dans cette optique. Aussi, l'objectif global de ce
projet est l'amélioration durable du niveau de vie des familles rurales
par la riziculture irriguée. De ce fait, le projet a été
doté de moyens financiers conséquents.
34
Mémoire de Master Année
académique 2009-2010
BNETD/IFHER EATDL
DEUXIEME PARTIE
LES CHANGEMENTS SOCIO-
ECONOMIQUES INTERVENUS
DANS LA VIE DES PAYSANS
35
Mémoire de Master Année
académique 2009-2010
BNETD/IFHER EATDL
DEUXIEME PARTIE : Les changements
socio-économiques
intervenus dans la
vie des paysans
Le chapitre deuxième est composé de deux chapitres.
Le premier chapitre parle des modifications intervenues dans la vie paysanne
des bénéficiaires après le Projet Riz Centre et le
deuxième chapitre porte sur l'évolution du niveau
d'équipement et du cadre de vie.
CHAPITRE 1: Les nouvelles conditions de vie
socio-économiques
I/ LE NIVEAU DE REVENU DES RIZICULTEURS ET LES
POSTES DE DEPENSES
Dans la zone géographique de l'étude, le riz est
acheté, soit à 150 f. CFA, soit à 200 f. CFA en fonction
des périodes conjoncturelles.
I-1) Le niveau moyen de revenu par paysan au prix d'achat
de 150F. CFA. /kg
Dans l'optique d'avoir une idée du revenu brut des
paysans, nous présentons deux types de tableaux contenant les revenus
des paysans calculés avec les différents prix au kilogramme
ci-dessus indiqués. N'ayant
36
Mémoire de Master Année
académique 2009-2010
BNETD/IFHER EATDL
pas des données statistiques fiables de production et
surtout la part réservée à la vente, nous nous sommes
intéressées aux gains annuels.
Tableau 10 : Répartition du niveau de
revenu net moyen par paysan
Effectif
|
%
|
Revenu brut
|
Charges
|
Revenu net
|
12
|
13,33
|
312.000
|
182.474
|
129.526
|
25
|
27,77
|
822.000
|
522.552
|
299.448
|
16
|
17,77
|
1.209.000
|
597.366
|
611.634
|
18
|
20
|
1.710.000
|
1.037.306
|
672.694
|
9
|
10
|
3.606.000
|
1.019.532
|
2.586.468
|
6
|
6,66
|
4.395.000
|
1.338.672
|
3.056.328
|
4
|
4,44
|
4.815.000
|
1 381 252
1.381.252
|
3.433.748
|
90
|
100
|
16.869.000
|
6.079.154
|
10.789.846
|
Source : Enquête, 2011
Les résultats de l'enquête indiquent qu'au prix
d'achat du riz de 150 f.CFA, le revenu brut total de 90 paysans
interrogés est de 16.869.000 f.CFA. Les charges se chiffrent à
6.079.154 f.CFA. Le revenu net est de 10.789.846 f.CFA. Cependant, en analysant
le revenu net par groupes de paysans, nous remarquons une différence
notable qui va, pour le revenu brut de 312.000 f.CFA à 4 815.000 f.CFA
et pour le revenu net de 129.526 f.CFA à 3.433.748 f.CFA La
répartition moyenne des charges par groupe de paysans est de 182.474
f.CFA à 1.381.252 f.CFA (Tableau 10).
37
Mémoire de Master Année
académique 2009-2010
BNETD/IFHER EATDL
I-2) Le niveau moyen de revenu par paysan au prix d'achat
de 200 F.CFA/kg
Tableau 11 : Répartition du niveau de
revenu net moyen par paysan
Effectif
|
%
|
Revenu brut
|
Charges
|
Revenu net
|
12
|
13,33
|
416.000
|
182.474
|
233.526
|
25
|
27,77
|
1.096.000
|
522.552
|
573.448
|
16
|
17,77
|
1.612.000
|
597.366
|
1.014.634
|
18
|
20
|
2.280.000
|
1.037.306
|
1.242.694
|
9
|
10
|
4.808.000
|
1.019.532
|
3.788.468
|
6
|
6,66
|
5.860.000
|
1.338.672
|
4.521.328
|
4
|
4,44
|
6.420.000
|
1.381.252
|
5.038.748
|
90
|
100
|
22.492.000
|
6.079.154
|
16.412.846
|
Source : Enquête, 2011
Les résultats de l'enquête indiquent qu'au prix
d'achat du riz de 200 f.CFA, le revenu brut total de 90 paysans
interrogés est de 22.492.000 f.CFA. Les charges se chiffrent à
6.079.154 f.CFA. Le revenu net est de 16.412.846 f.CFA. Cependant, en analysant
le revenu net par groupes de paysans, nous remarquons une différence
notable qui va, pour le revenu brut de 416.000 f.CFA à 6.420.000 f.CFA
et pour le revenu net de 233.526 f.CFA à 5.038.748 f.CFA La
répartition moyenne des charges par groupe de paysans va de 182.474
f.CFA à 1.381.252 f.CFA (Tableau 11).
L'une des innovations notables que le projet apporte dans la
vie des paysans est le passage d'une structure annuelle de revenus à une
structure quasiment journalière de revenus. La masse monétaire
réelle que brassent les paysans au cours d'une année est loin
d'être parfaitement connue, compte tenu des ventes parallèles qui
échappent au contrôle des données statistiques.
Les charges des paysans se répartissent en
dépenses d'achat d'outil ou de matériel de travail, de main
d'oeuvre, de produits d'entretien des parcelles et même de
crédits.
38
Mémoire de Master Année
académique 2009-2010
BNETD/IFHER EATDL
I-3) Comparaison du niveau de revenu avant et
après projet
Aucune statistique du niveau de revenu des paysans avant
l'adoption de la riziculture irriguée n'est fiable, en raison de
l'agriculture d'autoconsommation qui a prédominé avant la mise en
place du projet. Les principales cultures portaient sur l'igname, la banane
plantain, le manioc et les agrumes. Par conséquent, il est difficile
d'établir une comparaison scientifique entre le niveau de production de
ces cultures et celui du riz. Néanmoins, selon les paysans
eux-mêmes les revenus tirés de la culture du riz irrigué
sont nettement supérieurs à ceux issus des autres cultures telles
que l'igname. Par ailleurs, le `'Projet riz centre» se justifie davantage
par rapport à la lutte contre la pauvreté en milieu rural. Depuis
la pratique de la riziculture irriguée les paysans perçoivent des
revenus assez significatifs qui permettent de subvenir à d'autres types
de besoins.
I-4) L'affectation des revenus nets tirés de la
vente du riz
Tableau 12 : Répartition des postes de
dépenses
Poste de dépenses
|
Eff avant projet
|
%
|
Eff avant projet
|
%
|
Achat de produits consommables
|
90
|
100
|
87
|
96,66
|
Achat d'appareils électroménagers
|
4
|
4,44
|
25
|
35,55
|
Outils de travail
|
2
|
2,22
|
6
|
6,66
|
Nombre d'enfants scolarisés
|
60
|
66,66
|
82
|
91,11
|
Payement de dettes contractées
|
50
|
55,55
|
90
|
100
|
Frais de mariage
|
2
|
2,22
|
10
|
11,11
|
Frais de décès
|
3
|
3,33
|
20
|
22,22
|
Cotisation pour le développement du village
|
6
|
6,66
|
50
|
55,55
|
Achat d'un vélo
|
23
|
25,55
|
40
|
44,44
|
Achat de moto
|
9
|
10
|
9
|
10
|
Achat d'un véhicule
|
1
|
1,11
|
2
|
2,22
|
Source : Enquête, 2011
Les résultats de l'enquête montrent que les
principaux postes de dépenses des paysans portent sur les achats divers
de produits d'entretien,
39
Mémoire de Master Année
académique 2009-2010
BNETD/IFHER EATDL
les appareils électroménagers, les moyens de
déplacement, les frais de scolarisation, le social et le payement des
dettes.
En comparant les postes de dépenses d'avant projet et
ceux d'après projet, nous remarquons une nette évolution de la
condition paysanne (Tableau 12).
Le pourcentage d'individus qui achètent les appareils
électroménagers a connu une hausse de 31,11%. Les moyens
financiers étant désormais présents, les populations
pensent à satisfaire leurs besoins en électroménagers. Les
outils de travail sont constitués de faucheuse, de bâches pour
sécher le riz, de vanneuse etc. Les dépenses pour les frais de
scolarisation ont augmenté de 24,45%. Cela est dû au fait de
l'augmentation du nombre d'enfants.
Dans l'ensemble des paysans enquêtés arrivent
à rembourser les dettes contractées. Les riziculteurs vivent pour
la plus grande majorité, en concubinage. Le pourcentage de mariage
légal est passé de 2,22% à 11,11%. Le mariage civil n'est
pas encore encré dans les coutumes en Afrique. Le taux de riziculteurs
dépensant dans les décès a connu une hausse de 18,89%. Une
hausse significative de 48,89% a été notée au niveau de la
participation au développement. L'ensemble des moyens de
déplacement a connu une évolution de 22,22% signifiant ainsi le
désir des paysans à faciliter l'accès à leurs
parcelles. Cette évolution positive des postes de dépenses est
incontestablement due aux revenus substantiels issus de la culture du riz. Le
niveau de revenu a une incidence sur la participation des paysans au
développement local.
Tableau 13 : Répartition des paysans en
fonction de leur participation ou non au développement local
Réponse
|
Eff avant projet
|
%
|
Eff après projet
|
%
|
Oui
|
6
|
6,66
|
50
|
55,55
|
Non
|
84
|
93,33
|
40
|
44,44
|
Total
|
90
|
100
|
90
|
100
|
Source : Enquête, 2011
Avant la mise en place du projet, seulement 6 personnes, soit
6,66% des paysans enquêtés levaient des cotisations pour le
développement local contre 84 (93,33%). Après le projet, le
nombre de participants est passé à 50
40
Mémoire de Master Année
académique 2009-2010
BNETD/IFHER EATDL
(55,55%) contre 40, soit 44,44% (Tableau 13). L'augmentation
du pouvoir d'achats du plus grand nombre de paysans modifie la
répartition et l'organisation du pouvoir politique local (Tableau
13).
En effet, l'économie marchande introduite par le projet
riz centre modifie les relations au sein des groupes sociaux et l'ordre social
traditionnel et coutumier. Le projet riz centre a donné la
possibilité au plus grand nombre de paysans, quelque soit le rang social
de sortir de l'anonymat par le travail. Cette situation a fait naître une
nouvelle hiérarchie sociale fondée non plus sur le droit
d'aînesse, les attributs sociaux, mais plutôt sur le pouvoir
financier.
Dans l'ensemble, l'influence des `'nouveaux riches» sape,
le plus souvent l'autorité des chefs traditionnels. Il joue un
rôle de premier plan à tous les niveaux de la vie sociale. C'est
à eux qu'on demande, généralement des crédits, des
avances pour le financement de certains projets communautaires, l'organisation
des réceptions d'officiels, le transfert d'un malade ou la mise en route
d'élèves et écoliers pendant l'ouverture des classes.
Il convient de signaler que dans la nouvelle vie
socio-économique, les paysans font de nombreuses dépenses
somptuaires et occasionnelles. En effet en Afrique, la solidarité
sociale voudrait que toute personne en deuil, par exemple trouve assistance
auprès des autres membres de la communauté. Ainsi, tout individu,
exception faite aux enfants doit participer financièrement aux
obsèques. Cette contribution concerne l'organisation des
funérailles. Le principe est le même quand il s'agit du mariage
d'un membre de la communauté, surtout quand c'est l'individu
lui-même qui se donne l'occasion de se marier pour la première
fois ou de se prendre une deuxième, voire troisième
épouse.
En outre, chaque fin de cycle de production constitue une
traite pour les paysans qui coïncide avec des moments festifs qui sont des
occasions pour eux de se réjouir. La fête de paques, par exemple
constitue un événement important dans la vie des Baoulé
(KOUASSI, 2001).Toutes ces cérémonies occasionnent dans la vie
des paysans des dépenses somptueuses.
41
Mémoire de Master Année
académique 2009-2010
BNETD/IFHER EATDL
II/ COMPARAISON DE LA VIE FAMILIALE AVANT ET
APRES PROJET
I-1) La situation matrimoniale et la taille de la
famille
Tableau 14: Répartition de la situation
matrimoniale des riziculteurs
Etat
matrimonial
|
Eff avant projet
|
%
|
Eff après projet
|
%
|
Célibataire
|
15
|
16,66
|
7
|
7,77
|
Marié
|
2
|
2,22
|
10
|
11,11
|
Concubinage
|
72
|
80
|
69
|
76,66
|
Veuf
|
1
|
1,11
|
4
|
4,44
|
Total
|
90
|
100
|
90
|
100
|
Source : Enquête, 2011
Les résultats de l'enquête indiquent que de 15
avant la mise en place du projet, le nombre de célibataires est descendu
à 7, soit une baisse de 7,77%. De 2, le nombre de mariés est
passé à 10, soit 11,11% de l'ensemble des paysans
enquêtés. De 72, soit 80%, le nombre de vie concubine est
passé à 69, soit un taux de 76,66% sur l'ensemble (Tableau
14).
Tableau 15 : Répartition de la taille
des ménages
Membre
|
Eff avant projet
|
%
|
Eff après projet
|
%
|
1-3
|
20
|
22,22
|
10
|
11,11
|
4-6
|
43
|
47,77
|
20
|
22,22
|
7-9
|
19
|
21,11
|
40
|
44,44
|
9 et plus
|
08
|
8,88
|
20
|
22,22
|
Total
|
90
|
100
|
90
|
100
|
Source : Enquête 2011
La taille de ménage après le projet a connu une
évolution par rapport à celle d'avant projet. Avant projet, 20
paysans enquêtés sur 90 avaient entre 1
42
Mémoire de Master Année
académique 2009-2010
BNETD/IFHER EATDL
et 3 enfants, soit 22,22%. Le nombre est passé à
10 après projet, soit un taux de 11,11%. 43 ménages avaient entre
4 et 6 enfants, soit 47,77%. Le nombre est passé à 20, soit
22,22%. De 19 ménages ayant entre 4 et 7 enfants, soit 21,11%, le nombre
est passé à 40 ménages, soit 44,44% sur l'ensemble. En
somme, nous remarquons, dans l'ensemble une augmentation de la taille des
familles après projet. L'augmentation de la taille des ménages
est due au nombre de femmes et d'enfants relativement élevé par
ménage (Tableau 15).
I-2) Le nombre de femmes par ménage
Tableau 16: Répartition du nombre
d'épouses par ménage
Nombre
|
Eff avant projet
|
%
|
Eff après projet
|
%
|
Aucune
|
15
|
16,66
|
7
|
7,77
|
1-2
|
56
|
62,22
|
70
|
77,77
|
2-3
|
13
|
14,44
|
8
|
8,88
|
3-4
|
6
|
6,66
|
5
|
5,55
|
Total
|
90
|
100
|
90
|
100
|
Source : Enquête, 2011
Avant la mise en place du projet, 15 paysans, soit 16,66%
n'avaient aucune épouse dans les ménages. Le nombre est
passé à 7 après le projet, soit une baisse de 7,77%. Entre
1 et 2 épouses, le nombre est passé de 56 (62,22%) à 70
(77,77%). Cependant, l'on constate une baisse entre 2 et 3 épouses et
entre 3 et 4 épouses.
En somme, nous constatons que la polygamie est en vigueur dans
le cadre géographique de l'étude (Tableau 16).
43
Mémoire de Master Année
académique 2009-2010
BNETD/IFHER EATDL
I-3) Le nombre d'enfants par ménage
Tableau 17 : Répartition du nombre
d'enfants par ménage
Nombre
|
Eff avant projet
|
%
|
Eff après projet
|
%
|
Pas d'enfant
|
10
|
11,11
|
02
|
2,22
|
1
|
08
|
8,88
|
05
|
5,55
|
1- 2
|
04
|
4,44
|
16
|
17,77
|
2-3
|
15
|
16,66
|
10
|
11,11
|
3-4
|
20
|
22,22
|
15
|
16,66
|
4 enfants et plus
|
33
|
36,66
|
42
|
46,66
|
Total
|
90
|
100
|
90
|
100
|
Source : Enquête, 2011
Si avant le projet 10 ménages n'avaient aucun enfant,
soit 11,11% le nombre est passé à 02 après projet, soit
2,22%. La majorité des ménages a entre 1 et 4 enfants. 42, soit
46,66% des ménages ont plus de 4 enfants après projet contre 33
après projet, soit 36,66% (Tableau 17).
L'augmentation de la taille des ménages par le nombre
d'épouse et celui des enfants peut s'expliquer, d'abord à
l'augmentation du niveau de vie (amélioration de l'état de
santé, l'augmentation du niveau de revenu...etc).
Ensuite, elle aide à résoudre le déficit
de main d'oeuvre pour les travaux champêtres. En effet, dans le
système de l'économie agricole, les actifs de chaque famille
constituent la première source de main d'oeuvre. Cette main d'oeuvre
familiale comprend, le père, le ou les épouses, les enfants en
âge de travailler. Chaque ménage a donc une capacité
interne d'auto production alimentée par le fruit du travail de tous les
membres du lignage.
Enfin, dans la société traditionnelle dont
certaines valeurs persistent, le nombre élevé d'enfants et
d'épousent constituent pour le chef du ménage une source de
promotion sociale et de considération dans la société
(KINDO, 1995).
44
Mémoire de Master Année
académique 2009-2010
BNETD/IFHER EATDL
CHAPITRE II : L'évolution du niveau
d'équipement et du cadre
de vie
I/ LE NIVEAU D'EQUIPEMENT
I-1) L'électricité
Tableau 18 : Répartition des modes
d'éclairage
Nature de l'éclairage
|
Eff avant projet
|
%
|
Eff après projet
|
%
|
CIE
|
82
|
91,11
|
87
|
96,66
|
Lampe tempête
|
8
|
8,88
|
3
|
3,33
|
Autre
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Total
|
90
|
100
|
90
|
100
|
Source: Enquête, 2011
Avant la mise en place du projet riz centre, 82 paysans
interrogés sur 90, soit 91,11% étaient connectés au
réseau électrique de la Compagnie Ivoirienne d'Electricité
(CIE) contre 8, soit 8,88%. Après le projet le nombre d'abonnés
est passé à 87, soit 96,66% contre 3 représentants 3,33%
(Tableau18). La tendance à la généralisation du courant
électrique dans tous les ménages est une réponse à
la modernisation des villages (Tableau 18).
45
Mémoire de Master Année
académique 2009-2010
I-2) BNETD/IFHER EATDL
L'eau courante
Tableau 19: Répartition des modes
d'alimentation en eau
Mode
d'alimentation
|
Eff avant projet
|
%
|
Eff après projet
|
%
|
Eau courante
|
61
|
67,77
|
74
|
82,22
|
Fontaine ou pompe villageoise
|
24
|
26,66
|
13
|
14,44
|
Puits traditionnel
|
5
|
5,55
|
3
|
3,33
|
Total
|
90
|
100
|
90
|
100
|
|
Source : Enquête, 2011
Les résultats de l'enquête indiquent que 61
(67,77% des ménages étaient connectés au réseau de
distribution d'eau potable de la Société de Distribution d'Eau de
Côte d'Ivoire (SODECI) 24 (26,66%) s'approvisionnaient avec une fontaine
publique et 5 ; soit 5,55% utilisaient les puits traditionnels. Après le
projet, l'on enregistre respectivement 74 (82,22%), 13 (14,44%) et 3 (3,33%).
Avec l'évolution du temps, l'utilisation de l'eau potable se
généralise dans tous les ménages (Tableau 19).
I-3) L'utilisation des appareils
électroménagers
Tableau 20 : Répartition des biens
d'équipement
Nature
|
Eff avant projet
|
%
|
Eff après projet
|
%
|
Réfrigérateur
|
08
|
08,88
|
12
|
13 ,33
|
Télévision
|
50
|
55,55
|
77
|
85,55
|
Radio
|
73
|
81,11
|
86
|
95,55
|
Téléphone portable
|
00
|
00
|
100
|
100.00
|
Gazinière
|
10
|
11,11
|
12
|
13,33
|
Source : Enquête, 2011
Les résultats de l'enquête indiquent une
évolution positive du niveau d'équipement des paysans. Avant la
mise en place du projet, 8 paysans sur 90 interrogés, soit 08,88%
possédaient un réfrigérateur. Après le projet,
le
46
Mémoire de Master Année
académique 2009-2010
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nombre est passé à 12, soit 13,33%. Un autre
progrès est enregistré au niveau du poste
téléviseur. 50 paysans, avant le projet détenaient chacun
un poste téléviseur, soit 55,55%. Le nombre est passé
à 77 (85,55% après le projet. L'écoute radiophonique se
généralise avec 86 postes de radios (95,55% après le
projet, alors que le nombre n'était que 73 avant le projet, soit 81,11%.
L'acquisition de téléphone portable a enregistré le grand
succès avec un record de 100% après le projet. De 10
gazinière avant le projet, soit 11,11% le nombre est passé
à 12, soit13,33% (Tableau 20).Grâce à la
télévision, à la radio et au téléphone
portable, les paysans suivent l'actualité nationale et internationale et
participent à la lutte contre la pauvreté en milieu rural.
I-4) Les sources d'énergie pour la cuisine
Tableau 21: Répartition des types de
combustible utilisé
Nature du combustible
|
Eff avant projet
|
%
|
Eff après projet
|
%
|
Gaz butane
|
10
|
11,11
|
12
|
13,33
|
Bois de chauffe
|
77
|
85,55
|
78
|
86,66
|
Charbon
|
73
|
81,11
|
78
|
86,66
|
Source : Enquête, 2011
Les résultats de l'enquête montrent que trois
sources d'énergie sont à la fois utilisées par les
paysans. Ainsi, avant et après la mise en place du projet, le nombre de
ménages qui utilisent le bois de chauffe et le charbon a très peu
changé. Pour le bois de chauffe, on enregistre 77 (85,55%) avant le
projet et 78 (86,66%). Quant au charbon, l'évolution est de 73, soit
81,11% et 78, soit 86,66%. En raison du mode de vie traditionnel dans les
villages, l'utilisation du gaz butane n'est pas encore
généralisée (Tableau 21).
47
Mémoire de Master Année
académique 2009-2010
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I-5) Le moyen de déplacement des chefs de
ménage
Tableau 22 : Répartition des moyens de
déplacement
Nature de l'engin
|
Eff avant projet
|
%
|
Eff après projet
|
%
|
Bicyclette
|
20
|
22,22
|
40
|
44,44
|
Moto
|
9
|
10
|
9
|
10
|
Voiture
|
1
|
1,11
|
2
|
2,22
|
Aucun
|
60
|
66,66
|
39
|
43,33
|
Source : Enquête, 2011
Les résultats de l'enquête montrent que la
bicyclette est le moyen de déplacement le plus utilisé des
paysans. Ainsi de 20 bicyclettes avant la mise en place du projet, soit 22,22%,
le nombre de bicyclettes est passé à 40, soit 44,44%. Ils s'en
servent pour se rendre sur leurs parcelles de cultures et revenir. Quant aux
engins motorisés, seulement 2 paysans possèdent, chacun un
véhicule après le projet, soit 2,22% contre 1 avant le projet
(Tableau 22).
II/ EVOLUTION DE L'HABITAT ET DU CADRE DE VIE
II-1) Type de logement
Tableau 23 : Répartition du type de
matériau de construction
Type de matériau
|
Eff avant projet
|
%
|
Eff après projet
|
%
|
Maison en bois
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Maison en banco
|
07
|
7,77
|
5
|
5,55
|
Maison en dur
|
83
|
92,21
|
85
|
94,43
|
Total
|
90
|
100
|
90
|
100
|
Source : Enquête, 2011
48
Mémoire de Master Année
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BNETD/IFHER EATDL
Les constructions en bois ont disparu du cadre de vie des
paysans pour faire place à des constructions en dur dont la moyenne
tourne autour de 92%. Toute fois, il existe quelques constructions en banco,
soit 5,55% (Tableau 23).
II-2) Le mode d'habitation
Tableau 24 : Répartition du mode de
logement
Mode de logement
|
Eff avant projet
|
%
|
Eff après projet
|
%
|
Logement familial
|
66
|
73,32
|
34
|
37,77
|
Logement personnel
|
04
|
4,44
|
09
|
10
|
Location
|
20
|
22,22
|
47
|
52,22
|
Total
|
90
|
100
|
90
|
100
|
|
Source : Enquête, 2011
Avant la mise en place du « Projet Riz Centre », 66
paysans, soit 73,32% occupaient des logements familiaux. Après le
projet, le nombre est tombé à 34, soit 37,77%. La diminution du
nombre de paysan vivant dans des habitations familiales s'explique par le
départ de certains paysans du cercle familial après avoir
bâti un logement.
Cependant, le nombre de paysans possédant leur propre
logement est relativement bas. Car avant la mise en place du projet, seulement
4 paysans possédaient eux-mêmes leurs logements, soit 4,44%.
Après le projet, ils sont 9, soit 10%. Par ailleurs, de 20 paysans, soit
22,22% qui vivaient en location, le nombre a augmenté pour atteindre 47,
soit 52,22% (Tableau 24).
II-3) Les infrastructures socio-économiques de
base
Si tous les villages enquêtés possèdent
chacun une école primaire, seuls Subiakro et Zatta ont des centres de
santé. Ce sont des centres de santé communautaires dotés
de maternité et d'infirmerie. Le centre de santé de Subiakro est
aussi spécialisé dans le traitement de l'ulcère de Buruli,
maladie due à une infection micro-bactérienne présente
dans la zone de Yamoussoukro. Il a été mis en place par les
religieuses de l'Eglise catholique
49
Mémoire de Master Année
académique 2009-2010
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et est dirigé par elles. Le centre de santé de
Zatta a été mis en place par le gouvernement ivoirien. En outre,
Zatta possède un dépôt de pharmacie (Figure 01).
Le programme d'électrification rurale a touché
tous les villages enquêtés ainsi l'accès à l'eau
potable, distribuée par Société de Distribution d'Eau de
Côte d'Ivoire (SODECI).
Outre la réhabilitation de barrages
hydroélectriques, le projet a reprofilé environ 88 km de pistes
et a construit 5180 m2 de magasin de stockage. La majorité
des infrastructures laissées est aujourd'hui en désuétude
par manque d'entretien.
50
Mémoire de Master Année
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CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
La deuxième partie de notre recherche s'est axée
sur les changements intervenus après le Projet Riz Centre dans la vie
des paysans bénéficiaires.
Il ressort de l'étude que le projet a favorisé
la création et la satisfaction de plusieurs besoins vus les revenus que
la culture du riz irrigué a apportés aux
bénéficiaires. En effet, elle assure aux riziculteurs des revenus
fixes assez conséquents qui leur permettent de s'assumer et d'assumer
les différentes charges auxquelles ils font face et ainsi donc
d'améliorer leurs conditions de vie. Aussi l'augmentation du pouvoir
d'achats du plus grand nombre de paysans a-t-elle modifié la
répartition et l'organisation du pouvoir politique local en changeant
les relations au sein des groupes sociaux et l'ordre social traditionnel et
coutumier. Ces informations relèvent du chapitre I.
Le chapitre II quant à lui, parle de l'évolution
du niveau d'équipement et du cadre de vie des riziculteurs après
la culture du riz irrigué. Ce chapitre expose la nouvelle situation
matrimoniale, le type d'habitat et leur niveau d'équipement ainsi que
les moyens de déplacement de nos enquêtés. En outre, ce
chapitre met en exergue les infrastructures socioéconomiques de base des
villages de l'enquête.
51
Mémoire de Master Année
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CONCLUSION GENERALE
Notre intention en abordant ce sujet de : «
Impacts socio-économiques du Projet Riz Centre sur les
conditions de vie des paysans: le cas des périmètres
irrigués de Yamoussoukro » était
d'étudier l'apport de la riziculture irriguée dans
l'amélioration des conditions de vie paysanne et par dévers, de
promouvoir la culture du riz sur le territoire national dans l'optique de
l'augmentation de la production nationale et la satisfaction de la demande
nationale.
Nous nous sommes efforcées d'atteindre dans notre
analyse, les objectifs fixés et de vérifier les hypothèses
assignées au départ. Nous avons exposé dans cette
étude les conditions de réalisations du Projet Riz Centre. Notre
intérêt s'est également porté tout au long du
travail sur les changements intervenus dans les différents domaines de
la vie des bénéficiaires après le projet.
Au terme de l'étude, l'on a pu constater les
changements intervenus dans la vie des bénéficiaires du projet.
Le Projet Riz Centre a pu fournir à ces paysans des revenus substantiels
qui leur permettent d'apporter des réponses à leurs besoins
quotidiens, d'améliorer ainsi leur existant.
Aussi dans l'optique d'augmenter la production nationale et de
lutter contre la pauvreté, quelle initiative doit-on prendre pour
inciter la production de riz et quelle politique faut-il initier afin
d'insérer les jeunes gens sans emplois dans le tissu
socio-économique par la riziculture irriguée ?
52
Mémoire de Master Année
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LISTE DES PHOTOS ET SCHEMA
Photo 1 : Aménagement rizicole du
périmètre de Nanan
Photo2 : Aménagement du
périmètre de Subiakro
Photo 3 : Une vue du barrage hydro-agricole
de Zatta
Photo 4 : Vue du barrage hydro-agricole de
Nanan
Photo 5 : Du riz récolté
prêt à transporter à l'aide de motoculteur
Photo 6 : Une riziculture en
maturité
Schéma 1: Itinéraire culturale
du riz irrigué
53
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Répartition des
localités d'enquête
Tableau 2 : Répartition des populations
enquêtées par localité
Tableau 3: Répartition des paysans
candidats à la riziculture irriguée par
localité
Tableau 4: Répartition des superficies
couvertes par le projet
Tableau 05 : Répartition des sources de
financement
Tableau 06 : Répartition des
catégories de dépenses
Tableau 07 : Répartition des superficies
allouées à chaque paysan
Tableau 8 : Calendrier de la culture du riz
irrigué
Tableau 9 : La production moyenne des paysans
par cycle
Tableau 10: Répartition du niveau de
revenu net moyen par paysan
Tableau 11: Répartition du niveau de
revenu net moyen par paysan
Tableau 12: Répartition des postes de
dépenses
Tableau 13: Répartition des paysans en
fonction de leur participation ou non
au développement local
Tableau 14: Répartition de la situation
matrimoniale des riziculteurs
Tableau 15: Répartition de la taille des
ménages
Tableau 16: Répartition du nombre
d'épouses par ménage
Tableau 17: Répartition du nombre
d'enfants par ménage
Tableau 18: Répartition des modes
d'éclairage
Tableau 19: Répartition des modes
d'alimentation en eau
Tableau 20: Répartition des biens
d'équipement
Tableau 21: Répartition des types de
combustible utilisé
Tableau 22 Répartition des moyens de
déplacement
Tableau 23: Répartition du type de
matériau de construction
Tableau 24: Répartition du mode de
logement
54
Mémoire de Master Année
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BNETD/IFHER EATDL
BIBLIOGRAPHIE
I/ OUVRAGES DE METHODOLOGIE
AFFOU Y. S. et GOURENNE G., 2005. Guide pratique de la
rédaction scientifique. Edition EDUCI, 67p.
N'DA P., 2000. Méthodologie de la recherche, de la
problématique à la discussion des résultats ; comment
réaliser un mémoire, une thèse en Sciences sociales et en
Education ? Edition EDUCI, Abidjan.
II/ THESES ET MEMOIRES
DINGUI A. J., 2001. Appui à la production et contribution
à l'amélioration de la commercialisation du riz en région
Centre : cas des périmètres irrigués de Yamoussoukro.
Mémoire de fin de cycle, INPHB Yamoussoukro.
KOUAME K. A., 2001. Analyse de la gestion des semences de riz et
de l'adaptation des variétés modernes en milieu paysan.
Mémoire de fin de cycle, INPHB Yamoussoukro.
DJEA Y. F.A., 2003. Estimation des fonctions d'offre et de la
demande de riz en Côte d'ivoire (1960-2000). Mémoire de fin de
cycle, INPHB Yamoussoukro.
SILUE M., 2005. Les déterminants de l'adoption de la
riziculture irriguée dans une perspective de promotion: cas de la
région des lacs. Mémoire de fin de cycle, INPHB Yamoussoukro.
III/ RAPPORT S
Direction de l'Aménagement du Territoire (DAT), octobre
1974. Les projets industriels des villes de l'intérieur, leur impact sur
l'économie régionale. SIGES, Abidjan.
55
Mémoire de Master Année
académique 2009-2010
BNETD/IFHER EATDL
ETTE J., Emmanuel J.B., VEIL L., GBAKA A. & TOPLE Y., 1999.
Evaluation de l'impact des fonds sociaux sur la réduction de la
pauvreté en Côte d'ivoire. Vol 1/Rapport principal, CEPRASS,
Abidjan.
E.M.C., 2002. Etude pour la formulation de la politique rizicole
de la Côte d'ivoire.
N'DRI B., 1994. La production de riz en Côte d'ivoire
évolution et contraintes. Séminaire sur le développement
de l'agriculture irriguée de bas-fonds en Côte d'ivoire.8-9
novembre 1994. Abidjan.
ABN. 2004. Projet « Fonds pour l'environnement mondial (FEM)
» - Inversion des tendances à la dégradation des terres et
des eaux du bassin du fleuve Niger. Cadre de gestion environnementale et
sociale (CGES) des projets pilotes de démonstration et du programme des
micro-subventions.
Kouadio Y. 1994. Rapport sur l'agriculture irriguée en
Côte d'Ivoire.
Mott MacDonald International. 1991. Évaluation
hydrologique de l'Afrique sub-saharienne. Pays de l'Afrique de l'Ouest. Rapport
de pays: Côte d'Ivoire.
Diomande, K. 1995, Dévaluation et autosuffisance
alimentaire : le cas de la filière riz en Côte d'Ivoire, CIRES, 77
p.
Dozon JP., 1979, Impasses et contradictions d'une
société de Développement: l'exemple de l'opération
riziculture irriguée en Côte d'Ivoire, cahiers ORSTOM, Volume
16.
MINAGRA, 1993. Projet de développement de la riziculture
irriguée et des productions alimentaires connexes dans les
régions Centre et Centre-Nord de la Côte d'ivoire. Annexes
MINAGRA et N.B.B. Consultant, 2002. La politique rizicole,
diagnostic de la filière riz.
MINAGRI et BETPA., 1979. Etudes des potentialités de la
riziculture irriguée. DCGTX., 1991. La riziculture irriguée et
les aménagements hydro-agricoles.
ANADER [Agence nationale d'appui au développement rural].
1994. Aménagements rizicoles.
56
Mémoire de Master Année
académique 2009-2010
BNETD/IFHER EATDL
FAO, Banque Mondiale. 1998. Côte d'Ivoire - Programme de
sécurité alimentaire et petite irrigation, Note de
stratégie et projet de première phase. Rapport provisionnel.
98/079 CP-IVC.
FAO, HCH. 1999. Élaboration d'outils de gestion
intégrée des ressources en eau en Côte d'Ivoire: projet
pilote dans le bassin du Bandama. Rapport de la mission de consultation de Dr.
Maziliauskas Antanas, qui s'est tenue en Côte d'Ivoire du 11-01-1999 au
18-02-1999.
HCH, République de Côte d'Ivoire. 1999. Programme
national hydraulique 2000-2010 Tome 1 - Politique, stratégies et
composantes du programme.
FAO, PAM. 2004. Rapport spécial - Mission FAO/PAM
d'évaluation des récoltes et des disponibilités
alimentaires en Côte d'Ivoire.
IV/ ARTICLES
BONO, 1984. Quelques aspects actualisés du
problème. FAO. 1996. Stratégie du secteur agricole à
l'horizon de 2010.
FAO. 1999. Côte d'Ivoire - Éléments de
stratégie nationale de développement de la petite irrigation et
plan d'action opérationnel.
FAO. 2000. Gestion intégrée des ressources en eau -
Côte d'Ivoire. TCP/IVC/6713.
FAO. 2001. Étude prospective du secteur forestier en
Afrique (FOSA) - Côte d'Ivoire.
57
Mémoire de Master Année
académique 2009-2010
BNETD/IFHER EATDL
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE I
SIGLES ET ABREVIATION II
DEDICACE III
REMERCIEMENT IV
AVANT PROPOS V
INTRODUCTION
OBJECTIFS DE L'ETUDE
|
|
|
1
|
|
2
|
? Objectif général
|
|
|
|
|
2
|
? Objectifs spécifiques
|
|
|
|
|
3
|
HYPOTHESES DE RECHERCHE
|
|
|
|
|
3
|
I/ CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L'ETUDE
|
|
|
|
3
|
|
I-1 Le contexte de l'étude
|
|
|
|
|
3
|
I-2 La justification de l'étude
|
|
|
|
|
4
|
I-2-1) La raison
scientifique
|
|
4
|
|
|
|
I-2-2) La raison socio-
économique
|
5
|
|
|
|
|
II/ CADRE METHODOLOGIQUE
|
|
|
|
6
|
|
II-1 Les unités d'observation
|
|
|
|
|
6
|
II-2 Description des données : Les variables d'analyse
|
|
|
|
|
6
|
III/ AQUISITION ET TRAITEMENT DE L'INFORMATION
|
|
|
7
|
|
|
III-1) La littérature
|
|
|
|
|
8
|
III-2) Les enquêtes de terrain
|
|
|
|
|
8
|
III-3) Les techniques de collecte de données
|
|
|
|
|
9
|
III-4) Les types d'enquête
|
|
|
|
|
9
|
58
Mémoire de Master Année
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BNETD/IFHER EATDL
III-5) La technique d'échantillonnage 10
III-6) Les méthodes du traitement des données 11
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU «PROJET
RIZ
CENTRE»
CHAPITRE I : Le contexte national de la mise en place du
«Projet Riz Centre»
I/ LA POLITIQUE NATIONALE DE RIZ
I-1) Le déficit de production du riz
I-2) La mise en place des programmes de production du riz
I-3) La culture irriguée du riz, un choix
stratégique
II/ LE MILIEU D'ACCUEIL DU PROJET
II-1) Présentation du cadre de l'étude
II-1-1- Situation géographique et administrative du cadre
de l'étude II-1-2- Ressources climatiques et végétales
II-1-3- L'économie locale
II-2) Le « Projet Riz Centre » II-2-1-
Généralités
II-2-2- L'objectif global
II-2-3- Les objectifs spécifiques
II-3) Les mécanismes de la mise en place II-3-1-
Approches socio-économiques II-3-2- Approches techniques et
financiers
CHAPITRE II : Le fonctionnement du projet I/ LES
ORGANISATIONS PAYSANNES
I-1) Le Projet Riz Centre et l'innovation dans le domaine
agricole
I-2) Des initiatives d'appui logistique
I-3) Les superficies allouées aux paysans
II/ LES PRATIQUES CULTURALES ET LE CYCLE DE PRODUCTION
II-1) Les pratiques culturales
II-2) Le cycle de production
II-3)Le niveau de production
II-4) Le circuit de commercialisation
59
Mémoire de Master Année
académique 2009-2010
BNETD/IFHER EATDL
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
DEUXIEME PARTIE : LES CHANGEMENTS SOCIO-ECONOMIQUES
INTERVENUS DANS LA VIE DES PAYSANS
CHAPITRE 1: Les nouvelles conditions de vie
socio-économiques
I/ LE NIVEAU DE REVENU DES RIZICULTEURS ET LES POSTES DE
DEPENSES
I-1) Le niveau moyen de revenu par paysan au prix d'achat de
150F. CFA. /kg
I-2) Le niveau moyen de revenu par paysan au prix d'achat de 200
F.CFA/kg
I-3) Comparaison du niveau de revenu avant et après
projet
I-4) L'affectation des revenus nets tirés de la vente du
riz
II/ COMPARAISON DE LA VIE FAMILIALE AVANT ET APRES PROJET
I-1) La situation matrimoniale et la taille de la famille
I-2) Le nombre de femmes par ménage
I-3) Le nombre d'enfants par ménage
CHAPITRE II : L'évolution du niveau
d'équipement et du cadre de vie
I/ LE NIVEAU D'EQUIPEMENT
I-1) L'électricité
I-2) L'eau courante
I-3) L'utilisation des appareils
électroménagers
I-4) Les sources d'énergie pour la cuisine
I-5) Le moyen de déplacement des chefs de
ménage
II/ EVOLUTION DE L'HABITAT ET DU CADRE DE VIE
II-1) Type de logement
II-2) Le mode d'habitation
II-3) Les infrastructures socio-économiques de base
60
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CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
CONCLUSION GENERALE Liste des photos et schéma
Liste des tableaux
Bibliographie
Table des matières
Annexe
61
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ANNEXES
62
Mémoire de Master Année
académique 2009-2010
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