V. Accès au système de soins.
L'OMS effectue des recommandations concernant le personnel de
soin. Ainsi, la norme minimale admise est de 1 médecin pour 10 000
habitants, 1 hôpital pour 100 000 habitants, 1 centre de
santé pour 10 000 habitants, 1 infirmier pour 3000, 1 pharmacien pour
15 000. Au Vietnam, on compte en
11 QUANG, Minh, « Parc éolien : investir dans
l'énergie de demain » in Courrier du Vietnam, 5 dec.
2010.
moyenne, en 2009 : 5,6 médecins pour 10 000 habitants,
2,1 infirmiers pour 3000 habitants, 1,1 hôpital pour 100 000 habitants,
1,3 centres de santé pour 10 000 habitants, 2,1 pharmaciens pour 10 000
habitants12. Le pays se situe donc, de manière
générale au-delà des normes édictées par
l'OMS en matière de personnel et de structures de soins, avec des
chiffres élevés au regard du niveau de développmeent
économique du pays. Mais, les cartes suivantes le montre, il existe des
disparités entre régions. Concernant les médecins, la
carte 6 montre une répartition inégale sur le
territoire. Ils semblent concentrés pour l'essentiel dans les plaines et
les grandes villes (Hanoi, Hô Chi Minh-Ville, et Da Nang City. Mais si
l'on se réfère à ce que nous avons vu plus, cette
répartition suit celle de la population générale.
Carte 6 : Concentration des médecins dans les
plaines et les grandes villes.
12 Pour obtenir ces données, nous avons utilisé la
base de données relatives à la santé, fournie par
l'institut de statistique du Vietnam. La base a été
exportée sous excel. Puis le nombre de personnel de chaque secteur a
été rapporté à la population.
En fait, il est plus pertinent, à titre comparatif,
d'étudier les différences entre régions ou provinces
relatives à la densité médicale. C'est-à-dire le
nombre de médecin par rapport au nombre d'habitants. C'est ce que montre
la carte 7.
Carte 7 : Densité médicale par
province.
Cette carte montre que quelques provinces sont
avantagées. Seules deux provinces sont en-dessous du seuil reconnu par
l'OMS. La majorité des provinces sont en-dessous ou autour de la moyenne
nationale. La densité médicale semble être plus importante
dans les deux grandes villes. Les médecins étudient dans les
grandes villes, parfois à l'étranger, et lorsqu'ils sont
diplômés, la majorité préfère rester ou
s'installer en ville. La plupart des provinces présentent tout de
même une densité médicale supérieure aux normes
minimales de l'OMS, même si les chiffres, pour tout le pays, demeurent
bien en deça de ce que l'on peut observer dans les pays occidentaux (de
l'ordre de 3 médecins pour 1000 habitants).
Carte 8 : Lits d'hôpitaux en fonction du nombre
d'habitants par province.
Carte 9 : Unités médicales en fonction
du nombre d'habitants par province.
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