Kant et la problématique de la promotion de la paix. Le conflit entre l'utopie, la nécessité et la réalité de la paix durable( Télécharger le fichier original )par Fatié OUATTARA Université de Ouagadougou - Maitrise 2006 |
Conclusion Générale : les exigences de la leçon kantienne, pour la paix durable.La socialisation ou la formation des sociétés, ou encore le regroupement des hommes au sien d'une communauté, en une société, vise naturellement la satisfaction des besoins de chaque membre de la communauté politique qui, en d'autres mots, pourvoit à leur bonheur. L'atteinte de cet objectif ne sera effective que quant l'idéal communautaire de la paix se sera réalisé. Il en découle que la paix demeure, demeurera, la condition sine qua non de possibilité de la vie, de toute activité humaine, aussi petite qu'elle soit. Impérieuse nécessité, exigence ou besoin de la raison, la paix, en tant qu'enjeu majeur et défi de notre siècle de vitesse, ne peut que s'imposer en nous, comme allant de soit et pour soi, sans que nous ayons à le nier : l'état de paix reste, en paraphrasant Kant, le "cadre à priori" de notre existence, de la réalisation de la meilleure forme de vie authentique, digne et envieuse. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, nous invitons l'intellectuel-philosophe à devenir un soldat de la paix, sans pour autant vouloir l'enrôler dans une armée permanente, sanguinaire. En effet, vu l'exigence de la paix pour le progrès de l'humanité, vu les écarts de raison à côté de l'omniprésence de la violence, il nous a été judicieux de voir si, d'entrée de jeu, du point de vue de la nature humaine et de la culture, l'homme était, reste, et restera pour toujours, un être voué à la barbarie, à la violence et au crime, bref, à la guerre. Ce qui signifierait que l'homme a hérité de la violence de ses ancêtres les animaux, ou qu'il l'instrumentalisait à sa guise. Dans le souci d'élucider la question, il est ressorti que l'homme est issu de la descendance d'animaux sauvages, agressifs, violents, qui abusent de leur liberté en nuisant aux autres. Ce qui fait dire que, primitivement, comme dans l'état de nature, l'homme est prisonnier d'un engrenage sans fin de la violence : la nature serait de ce fait corrompue, freinée dans son élan vers le bien, aussi tôt, par le mal. L'homme naît bon et libre, et c'est la société qui le corrompt, le déroute, en le rendant mauvais, le destinant au mal ; serait-on tenter de dire, en paraphrasant J.J. Rousseau. Cette assertion du philosophe français donne, donc raison aux partisans d'une certaine vision de l'évolution historique, selon lesquels, le fait que la guerre ait rapidement significativement changé de manière au cours de l'histoire, prouve qu'elle est un produit de la culture, de l'intelligence humaine. Les moyens de guerres sont perfectionnés par l'homme au jour le jour ; les calculs stratégiques froids se démultiplient, se diversifient au même titre que les théories de guerres sont conçues pour légitimer la guerre, la justifier. Conscients de cet état de fait, et comme pour assurer une certaine médiation entre les deux extrémités de la guerre (entendue comme mal naturel et mal culturel), des auteurs comme Freud, Kant et Léonard W. Doob, optent pour une conception dualiste de l'homme, du mal et du bien en l'homme en tant que "Homo pacificus" et "Homo maleficus", c'est-à-dire qu'il abrite en lui un "penchant au bien" et un "penchant au mal ". Il faut alors que le poids de la conscience l'emporte sur l'inconscient et la passion, de telle façon que la théorisation et la mondialisation du mal ne puissent pas ternir, pour de bon, la valeur authentique de l'indissociabilité de l'homme. Toutes choses qui vont désillusionner les esprits, raffermir les coeurs, dans leur quête de coexistence pacifique qui se fonde sur des conditions juridiques, sociales fiables et respectueuses : la loi morale, juridique, la raison, condamnant la violence qui déshumanise l'homme. Une déshumanisation rendue possible par tout ce qu'on peut appeler les "obstacles à la paix ", "les sources des conflits" ou encore les "causes de la violence", que dressent devant nous les "fossoyeurs de la paix" qui brouillent, ensanglantent la vie politique nationale ainsi que celle qui unit les peuples, les états, entre eux. C'est ainsi qu'à la question de savoir pourquoi la paix est constamment menacée, pourquoi les causes des guerres se multiplient, sans qu'on ne puisse trouver immédiatement une issue favorable à la paix, nous nous sommes rendu compte que, de façon interne à chaque état, la gestion du patrimoine est conflictuelle pour la plupart ; une gestion parsemée d'injustices et de crimes économiques et politiques, de violation massive des droits de l'homme et donc d'aliénation flagrante des libertés individuelles. Les jeunes Etats "démocratiques" souffrent de crises énormes que mettent fréquemment à nu les rébellions, les révoltes, les soulèvements populaires, les révolutions, ou les coups d'Etats armés. Partant de ce constat amer, en vue d'une justice sociale, d'une gestion responsable des biens communs, ou encore en vue d'une bonne gouvernance démocratique, nous avons suggéré une cure démocratique qui soit favorable à l'édification d'un Etat de paix, et qui permettra de résoudre d'innombrables difficultés qui handicapent la marche des citoyens vers la paix. Par ce moyen, la politique se mettra davantage au service du citoyen, le prenant comme fin et non comme moyen de conquête ou de pérennisation du pouvoir de la manière la plus despotique qui soit. Le but visé est d'aboutir à une refondation éthique de la politique, de la démocratie, pour qu'elle s'investisse plus dans la promotion des droits inaliénables de la personne humaine, dans l'épanouissement de chaque citoyen ; ce qui revient à donner à l'exercice politique de la démocratie un visage humain et humanisant, une dimension purement citoyenne. La réalisation de cet objectif, la paix à travers le consensus entre les gouvernants et les gouvernés, passe nécessairement par la reformulation de l'impératif kantien, du devoir et de l'action à partir de la relecture des principes" d'universalité " et de "discussion" chers à Habermass, et qui concernent l'acceptation sans contrainte, la reconnaissance par des participants à une négociation, à une discussion, de tout ce qui peut acquérir une validité universelle. Cette condition de validité universelle ne s'applique pas à la guerre. Et, c'est conformément à cet esprit d'universalité que nous sommes parvenus à condamner et à récuser toute idée d'utilité des guerres qui s'incarnerait dans l'impérialisme, l'expansionnisme, l'hégémonie politique et économique, donc synonyme de la domination d'un Etat fort sur un Etat faible qui servirait par exemple de grenier économique, de foyer de consommation, ou de base militaire pour d'éventuelles annexions à venir. De la sorte, le plus fort exporte sa vision du monde, son mode vie et de penser, qu'il impose au faible qui perdrait, du coup, une grande partie de sa souveraineté : la dépendance politique, économique et militaire, est un obstacle sérieux à la paix. En substance, les obstacles à la paix se résument chez Kant à la réserve tacite d'un traité, d'une armistice qui permettrait une nouvelle guerre ; à la possession d'un Etat soit par échange, par protectorat, ou par un traité d'amitié qui donnerait droit à une partie du territoire de l'Etat faible ; à l'existence de forces armées pour la guerre ; à la contraction de dettes au nom d'un peuple pour gonfler le budget militaire destiné à déstabiliser les pouvoirs, à faire la guerre au voisin; à l'ingérence politique et de force dans les affaires intérieures des Etats ; à tout comportement qui empoisonne la paix ou qui encourage secrètement à la rébellion, à la révolution, à la révolte. Par ailleurs, si de tels obstacles à la paix perdurent dans le temps et l'espace, il faut se convaincre que les conceptions kantiennes du progrès vers le mieux, vers la paix, et le sens qu'il donne au progrès de l'histoire de l'humanité, nous offre une solution satisfaisante à l'horizon. Il nous importe de reconstruire merveilleusement la cité de paix sur les ruines de celle que la guerre aura détruite. "L'insociable sociabilité " signifie, en quelque sens, que la fréquence des guerres doit nous instruire dans le chemin de la paix. En quelques mots, soulignons qu'à l'école de la paix, nous sommes appelés à réunir les conditions de transformation des mentalités, de transformation d'une paix factice en paix réelle. C'est le lieu pour nous de nous enrichir de la leçon kantienne, de la démarche de l'auteur des trois critiques, qui exigent pour la paix : le républicanisme, la démocratie, le rassemblement des Etats ou la fédération d'Etats libres ; l'éducation à la citoyenneté du monde en brisant les frontières ethniques, sociales, religieuses et nationales, pour valoriser l'homme, rien que l'homme. Au sein de chaque Etat, de chaque fédération, ou au sein de chaque organisation politique, le consensus, le dialogue, la négociation, doivent l'emporter sur la poursuite des intérêts personnels, étatiques et restrictifs. Si la leçon kantienne n'a pas eu l'écho qu'elle méritait hier136(*), si elle n'a pas été comprise, elle doit l'être en ce millénaire de culture de la paix, plus de deux cents ans après la publication du Traité de paix perpétuelle : essais philosophiques (1795). Nous devons, à la suite de Kant, renforcer la médiation de l'universel aussi bien au niveau des relations interpersonnelles, nationales, qu'internationales, c'est-à-dire en redonnant au citoyen et à l'Etat le rôle et la place qui leur reviennent de droit. Les exigences morales formulées par Kant à propos du sujet moral sont à adapter aux Etats comme mécanismes de résolution de leurs différends. En plus de cela, la médiation de l'universel s'étend aussi aux domaines politique et économique, puis culturel. Disons que la médiation de l'universel joue un rôle sans précédent dans la normalisation et la pacification des échanges commerciaux, et dans la valorisation des biens et devises, ainsi que dans la promotion des valeurs culturelles spécifiques à chaque peuple qui se fait ainsi connaître à l'occasion d'échanges culturels : c'est ce qu'on a nommé le "cosmopolitisme culturel" à un moment où l'intégration des peuples en vue de la libre circulation des personnes et des biens, et de la paix, est une question cruciale débattue dans les enceintes politiques internationales. Or, en vérité l'esprit de commerce, de culture, ne se fortifie que grâce à l'éducation, à la formation ou à l'instruction, que chaque partie concernée a préalablement reçue et enrichie au cour des ans dans ses frottements aux autres parties. C'est donc signifier que l'éducation est, à l'instar du commence et de la culture, un facteur de paix, pour ne pas dire, celui qui donne aux autres facteurs leur raison d'être. L'éducation qui doit sortir l'homme de l'animalité, de l'état imparfait de violence, pour le destiner à l'humanité, à l'état parfait de la paix, favorise alors la tolérance, l'amitié, la compréhension et le dialogue entre les hommes et les Etats. L'éducation est donc, selon Kant, une affaire de soins, de discipline, de formation et d'instruction ; tout ce qui participe à l'épanouissement intellectuel, physique et moral de l'homme. Dans cette optique, l'éducation "à la paix" s'impose à tous, aussi bien aux enfants, aux adultes qu'aux hommes d'Etats. Aux enfants, il faut leur inculquer les vertus de la paix, les valeurs civiques, morales et universelles, celles qui concernent l'acceptation d'un autre que soi, la vie en groupe ou en société, les appartenances ethniques, familiales et raciales. Tout cela suppose la proscription des actes d'incivisme, de haine, de racisme et de xénophobie, qui dénigrent et déshumanisent l'homme. L'éducation qu'il convient de donner aux adultes, sans qu'elle ne soit fondamentalement différente de celle que reçoivent les enfants en famille, à l'école et dans la vie, est liée à ce qu'on appelle chez Kant, "la publicité" des maximes du droit, des clauses du contrat qui lie les hommes entre eux, donc des règles ou des lois qui régissent la vie en société. Il s'agit d'une transparence, d'un éclairage et d'une mise en confiance de ceux qui choisissent leurs dirigeants afin d'éviter ou de réduire les inégalités, les injustices, les tromperies et les vols de deniers publics. Toutes choses qui conduisent, tôt ou tard, à la rébellion, à la révolte, et qui met donc l'instabilité à la place de la stabilité, de la paix. C'est la raison pour laquelle, il est dans l'intérêt de tous que l'élu doive des comptes à ses voix, qu'il les informe de tout ce qui touche à leur vie, sans d'ailleurs créer une distance qui les sépare de lui. Sans ses qualités d'éducation à la citoyenneté, de formation et d'information, le citoyen est une "bête de somme", "un mouton de panurge". L'on comprend pourquoi, l'idée de paix définit une tâche immense, noble, à réaliser, ensemble dans l'égalité, la liberté : Vouloir construire ensemble un monde de paix, suppose que les libertés individuelles s'éduquent aux principes universels de l'humanité. Pour des Etats organisés, regroupés ou fédérés, la réalisation de l'idée de paix (qui n'est pas un rêve pieux) implique que chaque Etat renonce, au besoin, à ses prétentions expansionnistes, au droit du plus fort. De la même façon que les citoyens, les Etats doivent jouir des mêmes droits, répondre des mêmes obligations, dans le respect strict du droit international amoureux de l'épanouissement des peuples, de la stabilité politique, donc de la paix mondiale. In fine, concluons avec Kant que « la question n'est pas de savoir si la paix perpétuelle est quelque chose de réelle et si nous ne nous trompons pas dans notre jugement quand nous admettons le premier cas, mais nous devons agir comme si la chose qui peut-être ne sera pas, devrait être137(*) ». Il poursuivra son raisonnement, sans se contredire bien sûr, en nous encourageant, en nous invitant au combat pour la paix. Car, il est convaincu que « la paix perpétuelle qui succèdera aux trêves jusqu'ici nommées traités de paix n'est donc pas une chimère, mais un problème dont le temps, vraisemblablement abrégé par l'uniformité des progrès de l'esprit humain, nous promet la solution138(*) ». Il y a toujours chez Kant une place pour l'espoir, de telle manière que dans certaines conditions, l'impossible devient possible ; les limites de l'impossible sont, en ce moment, franchissables. Cela dépend de notre volonté d'agir, de notre sens du devoir envers soi-même et envers les autres, du respect pour la vie. L'esprit d'équité, d'égalité de concorde et de bonté qui reconnaît en tout homme la même identité humaine, le même destin, guidera toujours chaque homme vers la paix et la stabilité sitôt que celui-ci écoute la voix de la raison pratique qui résonne au plus profond de son coeur et de son âme. Tant que tous les hommes ne seront pas tous des frères, en acte et en parole, la paix ne sera jamais leur souci commun. La guerre, quant à elle, sera leur ami commun, l'ennemi de la raison et de la morale. Ce qui veut dire que celui qui veut la paix doit la préparer dans la fraternité, la communion, la justice et la dignité. Si rien ne vaut la paix, la paix vaut la tête qui pense la guerre et qui crie ensuite à la paix. La paix est à la mesure de l'homme : elle est un oeuf dont la fragilité fait qu'il faut lui réserver un soin particulier. Références bibliographiques 1. 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