INTRODUCTION GENERALE
0.1. ETAT DE LA QUESTION
Pour tenter de comprendre ce qui se passe dans le secteur du
pétrole et en vue d'aider à améliorer la situation socio
économique, plusieurs études y ont été
menées.
Eddy MUHINDO MASHUA MUKIRANYA (ULPGL, 2003) dans son
mémoire intitulé « incidence des charges à
l'importation sur les prix de vente des produits pétroliers
légers consommés à Goma », il est parti d'une
observation sur la fluctuation des prix des produits pétroliers sur le
marché. Ces perturbations font l'objet d'inquiétude et parfois de
désespoir pour les opérateurs économiques consommateurs de
ces biens, car leur prix a des répercussions sur les prix des autres
produits. Cependant, les aspects sur la vente et le mode d'encadrement de ces
opérateurs économiques n'ont pas été
développés.
Pour sa part, Ruth FURAHA GASHANGI (ISC, 2008) dans son
mémoire intitulé « impact des stratégies
marketing dans une station service ». Elle essaye de soulever que le
pilotage d'une entreprise suppose la connaissance des objectifs vers lesquels
il faut tendre. La détermination de ces objectifs implique une analyse
des interactions entre les contraintes de l'environnement, sa structure
financière et son système de communication et d'information. Ici
également, l'aspect développement n'a pas été
signalé.
Quant à nous ou bien en ce qui nous concerne, nous
parlons de la vente des produits pétroliers et leur impact sur le
développement socio économique de la ville de Goma
(2006-2008).
Nous estimons que ces études peuvent être
enrichies et complétées par des recherches pour une analyse
plus enrichissante relative à la vente des produits pétroliers,
facteur qui contribue au développement de la ville de Goma et sur
l'amélioration des conditions de vie des ménages des
opérateurs économiques.
0.2. PROBLEMATIQUE
Le pétrole est l'une des ressources les plus
importantes et stratégique dans le monde actuel. C'est depuis des
milliers d'années avant Jésus Christ que certains peuples dont
ceux de la Mésopotamie l'ont utilisé comme source
d'énergie.
C'est avec l'essor du machinisme que ce produit est
très recherché et est même devenu précieux au point
qu'on l'appelle « or noir ».
Actuellement, c'est la première source d'énergie
mondiale qui satisfait la demande totale d'énergie commerciale
(c'est-à-dire produit pétrolier, électricité, gaz,
charbon noir, etc....).1(*)
Le pétrole pour les engins qui font le transport
routier, maritime et aérien, le fonctionnement des usines, la cuisson
et l'éclairage dans les pays en développement.
Le pétrole est à la base des diverses industries
chimiques de fabrication de plastiques, de peintures, de détergents,
etc....
L'impact du pétrole est important que l'on puisse le
ressortir de la modernisation des pays et des sociétés
entraînées ou induites d'une part par la consommation sans cesse
croissante des produits pétroliers et de leurs dérivés,
d'autres part les retombées financières de la production et de
l'exportation de ce produit.
Il y a lieu de souligner le niveau de croissance
économique et même de développement des pays producteurs
grâce au pétrole (certains comme le Koweït et l'Arabie
Saoudite) en plein désert affiche un PIB par habitant qui approche celui
des pays dits développés, c'est exclusivement le fait du
pétrole.
L'histoire économique du monde révèle que
parmi les phénomènes qui ont marqué le
développement du monde figure l'utilisation d'une nouvelle source
d'énergie qui est le produit pétrolier.
Depuis le temps, on réalise que ce produit devient de
plus en plus rare et fait l'objet actuellement des grandes spéculations
au niveau mondial. Il est aujourd'hui à l'origine des grands conflits
au monde.
Durant ces dernières années, le pétrole,
produit échangé dans le monde entier, connaît une forte
instabilité sur le marché international. Cela entraîne une
instabilité politique, sociale et économique du monde en
général de l'Afrique et de la RDC en particulier.
Les opinions divergent sur l'importance relative à
accorder aux diverses explications données à l'instabilité
du marché du pétrole et la chute des prix en
général. Nombreux pays du tiers monde souffrent de la
pénurie grave du pétrole due principalement au manque de devises
pour régler leurs importations du pétrole. Les chiffres
traduisant l'élasticité de la demande et de la commercialisation
d'énergie ne suffisent pas à traduire le fait fondamental que
l'absence d'approvisionnement pétrolier adéquat met en danger le
fonctionnement normal de l'économie de certains pays.
Il est vrai que la RDC regorge certaines réserves en
pétrole dont la plupart d'entre elles figurent encore dans ces
nombreuses potentialités alors que les quelques sites en exploitation
non finie comme celui de Moanda dans le Bas Congo n'est en mesure de desservir
toute la république au point de faire parvenir son produit à
Goma. Bien que la RDC ait une étroite littorale ouverture sur
l'océan Atlantique, la ville de Goma qui se situe à l'Est du pays
à environ 2000Km et dans la situation d'enclavement (le port de Mombasa
et de Dar-es-Salam sont respectivement distant d'environ 2200 et 1700 Km de
Goma) et par conséquent importatrice de presque la totalité des
produits pétroliers sur son territoire, ne parvient jamais à
aboutir aux solutions adéquates pouvant atténuer des
conséquences des fluctuations des prix desdits produits. Aussi nous
pouvons affirmer qu'actuellement la fixation et la modification des prix du
carburant en RDC sont sujets aux facteurs tant endogènes
qu'exogènes, ce qui explique la complexité du
phénomène de fluctuations du prix du carburant (surtout l'essence
et le gasoil).
Les deux volets qui se succèdent à savoir la
considération du revenu gagné par les propriétaires des
stations services et les Kadhafi ensuite le niveau d'appréciation des
recettes publiques que le pouvoir public tire des transactions
pétrolières, sont les seuls visés par cette étude
à cause de leur importance prépondérante en matière
des importations du pétrole au Nord Kivu/RDC. Avec une large
étendue d'environs 2345000 Km² pour une littorale d'ouverture de
plus ou moins 38 Km, la RDC exerce comme d'ailleurs certains autres pays sous
développés un commerce extérieur caractérisé
par un très large déséquilibre entre les importations et
les exportations.
L'équilibre des échanges extérieurs,
l'un des éléments pouvant promouvoir le développement
économique d'un pays est embarrassé en premier lieu par la
position géographique et en deuxième lieu par
l'éloignement des grands centres commerciaux qui font que les
problèmes de transports soient gonflés par rapport à ceux
des autres pays totalement désenclavés. Etant donné la
très forte dégradation des infrastructures de transport en RDC,
la ville de Goma qui est frontalière avec le Rwanda se dessert du
pétrole en provenance des pays de l'Est (TANZANIE, KENYA, OUGANDA,
RWANDA) où le réseau routier est considéré comme
l'unique véritable infrastructure de transports de marchandises. Ainsi
la situation géographique d'un pays peut constituée un obstacle
majeur sur le commerce extérieur. Elle est d'autant plus crucial que
lorsque la distance qui le sépare de ses lieux d'approvisionnement et
/ou d'écoulement des produits est très grande et les coûts
de transaction y sont exorbitants.
Nous pouvons dire que dans le domaine de transport, l'essence
et le Mazout restent plus utilisés comme carburant dans le monde, le
kérosène est utilisé comme source d'énergie dans
l'alimentation des ménages et des réchauds. C'est
également une matière de base du secteur
énergétique de nombreuses matières plastiques et des
produits chimiques développés issues du pétrole dont
dépend la vie économique des pays industrialisés et du
tiers monde en général.
En ce qui concerne la RDC pour laquelle les sites
pétroliers restent sous exploités comme ce serait le cas de
n'importe quel pays non producteur de pétrole s'aperçoit comme
l'un des produits de base du commerce extérieur. Actuellement dans la
politique du libéralisme économique accompagné du
système de privatisation et comme la plupart des sociétés
et entreprises publiques du pays est en faillite, la commercialisation du
pétrole et ses dérivées se trouvent sous la
responsabilité des multinationales et des sociétés
privées2(*).
L'Etat par son imposition, redevances et taxes profiterait de
tirer la meilleure part pour la croissance économique de son territoire,
la RDC étant semble- t-il, le centre de dérobeurs
(détourneurs) où une portion plus cruciale qui reviendrait
à l'Etat entre dans les poches des particuliers, d'où
échappe au trésor public. Ceci influe négativement au
niveau des recettes publiques et ceux des commerçants, contrairement aux
revenus des agents oeuvrant autour de la frontière de la RDC, tels que
ceux de l'OFIDA, etc.
Voilà autant des faits illustrant l'importance du
pétrole qui nous ont inspiré cette étude.
Nous nous intéresserons à la vente des produits
pétroliers dans la ville.
De ce fait, nous faisons ressortir une série
d'interrogations qui constituent la problématique de notre travail.
1. Quel serait le niveau du revenu gagné par les
propriétaires des stations services et les Kadhafi oeuvrant dans le
secteur informel ?
2. A quel niveau seraient appréciées les
recettes publiques que le pouvoir public tire des transactions
pétrolières et quel serait leur objet en terme du
développement?
3. Quelles stratégies faut il adopté et/ou
prendre pour valoriser les réserves en pétrole au Congo d'une
part, et pour canaliser les recettes vers le trésor public d'autre
part ?
0.3. HYPOTHESES
Au regard des questions posées ci haut, nous pensons
que :
Lorsqu'on examine la prolifération des stations
services dans la ville de Goma on peut dire que la vente des produits
pétroliers :
o Procure des revenus nécessaire et de l'emploi surtout
assure un bien être social aux opérateurs de ce secteur ;
o Est une source de recettes pour l'Etat, susceptible de
contribuer au développement de la ville de Goma.
o L'exploitation des réserves du pétrole du
Congo et l'intensification de contrôle des exploitations en amont et aux
stations services en aval peuvent favoriser la canalisation des recettes vers
le trésor public.
0.4. OBJECTIFS DU
TRAVAIL
Objectif Global est de contribuer à
l'amélioration de ce secteur pour accroître les revenus des
opérateurs économiques et faciliter le transport des personnes et
des biens.
Objectifs spécifiques
- Décrire la situation de la vente des produits
pétroliers à Goma ;
- Déterminer l'impact de la vente du pétrole sur
le développement de la ville de Goma et sur l'amélioration
des conditions de vie des opérateurs dans le circuit économique
et les consommateurs des produits pétroliers ;
- Déterminer les principaux produits pétroliers
commercialisés dans la ville de Goma et leur contribution aux recettes
publiques de l'Etat.
- Quantifier les produits pétroliers consommés
par mensuellement dans la ville de Goma.
0.5. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
L'intérêt de ce sujet se justifie par le
fait que:
- Les résultats de cette étude rendront compte
du réel impact de la vente des produits pétroliers sur le
développement économique et social de la ville de Goma.
- Ce travail aidera à rendre compte aux
pétroliers de leur utilité dans le développement de la
ville de Goma.
- Enfin, sur le plan scientifique, il servira de modeste
référence à d'autres chercheurs qui aborderont un
thème similaire et surtout pour nous compléter.
0.6. DELIMITATION DU
SUJET
0.6.1. Délimitation
spatiale
Notre étude a été menée dans la
ville de Goma, Province du Nord Kivu en RDC. Cette délimitation se
justifie par le fait que la ville de Goma est un centre commercial où
plusieurs villages viennent s'approvisionner en produits pétroliers.
0.6.2. Délimitation
temporelle
Cette étude couvre la période 2006 à
2008.
0.7. METHODES ET TECHNIQUES
UTILISEES
a. Méthodes
Pour mener notre étude, nous avons utilisé la
méthode dynamique qui va nous permettre d'étudier les
différents dynamismes de la vente du pétrole sur le
développement de la ville de Goma.
Le protocole descriptif de cette méthode se
présente de la manière suivante et cela sous le schéma
méthodologique de George Balandier3(*).
- Nous allons considérer que le commerce du
pétrole constitue un élément de changement et de
transformation des structures dans la vie socio économique.
- Saisir le dynamisme des structures tout autant que le
système des relations qui le constituent ceci veut dire que nous allons
en considération les incompatibilités existant entre la vente des
produits pétroliers et le développement de la ville de Goma.
- La dynamique du dedans et la dynamique du dehors comme
source ou élément créatif, de transformation au cours
d'une période donnée c'est-à-dire que nous allons faire
une analyse dans la dynamique du dedans sur tous les aspects internes de la
ville de Goma qui influence d'une manière ou d'une autre la vente du
pétrole dans la ville de Goma. Nous prendrons en considération
les facteurs externes de la ville surtout ceux du milieu d'achat ainsi que ceux
du parcours du carburant jusqu'à la frontière congolaise.
- Décrire tout ordre social comme revêtant un
caractère problématique, celui de la continuité et de la
discontinuité c'est-à-dire que nous allons démontrer le
caractère que revêtent les produits pétroliers dans sa
conservation, sa commercialisation ainsi que son utilisation.
- Montrer enfin, son caractère problématique de
sa continuité, son importance dans le fonctionnement normal des autres
domaines de la vie socio économique de la ville de Goma. Bref sa
très forte demande.
b. Techniques
utilisées
Nous avons utilisé les techniques :
- Documentaire : cette technique nous a permis de
parcourir non seulement les ouvrages mais également les TFC,
mémoires, rapport de stage et les notes de cours ;
- D'interview ou entretien : cette technique nous a
permis de réaliser un contact avec les différentes
strates ;
- D'enquête par questionnaire : un questionnaire en
vue de fournir des données à notre étude a
été administré au hasard. Les caractéristiques des
répondants sont reprises dans le chapitre sur la méthodologie;
- D'observation participative : cette technique nous a
permis d'observer et nous rendre compte des failles et performances des
stations services. Les détails seront données dans le chapitre
deux de notre travail.
0.8. DIFFICULTES
RENCONTREES
Durant nos recherches et pendant la réalisation de ce
travail, nous nous sommes heurté à certains problèmes
entre autre :
- L'impossibilité de trouver certaines données
suite à l'incompréhension des responsables des institutions
publiques ;
- Une documentation insuffisante suite à la quasi
absence des bibliothèques et d'ouvrages ayant trait à notre
domaine de recherche ;
- Les difficultés liées à la
disponibilité des certaines données dans les stations
services.
0.9. SOMMAIRE DU TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion générales,
le présent travail est subdivisé en trois chapitres :
Le premier chapitre donne les généralités
sur le pétrole, le deuxième chapitre traite sur la vente des
produits pétroliers dans la ville de Goma, le troisième
décrit la méthodologie et présente les résultats en
analysant les différentes données recueillies, le
quatrième chapitre propose des stratégies d'amélioration
de la situation actuelle.
Chapitre premier
GENERALITES SUR LES
PRODUITS PETROLIERS
I.1. Historique du
pétrole
C'est depuis le début de l'humanité que le
pétrole ou les produits qui les constituent sont connus. En effet, la
Bible signale dans Genèse 2 :4 que l'arche de Noé avait
été recouverte de bitumes qui correspondent à un
dépôt de surface de pétrole brut.
Le pétrole remonte à la surface sous forme de
suintement de bitume, qui était utilisé par les peuples de
Mésopotamie, il y a plus de trois mille ans, comme le mortier dans la
construction des remparts, pour les calfages des coques des navires et pour
assurer l'étanchéité des citernes et conduites d'eau,
comme source d'énergie et comme même médicament.
On rapporte qu'au moyen âge, le pétrole
était utilisé dans les grenades en terre cuite, appelées
« feu Grégeois » que les bandits et les guerriers
des mers laissaient exploser sur l'eau près des navires qui prenaient
feu.
C'est au 18eme siècle que le pétrole
est devenu un combustible recherché tant pour l'industrie que pour
l'éclairage domestique. Il s'est révélé plus
accessible à toutes les couches sociales que l'huile de baleine et plus
convenable que les bougies de suif c'est-à-dire de la graisse des porcs
d'odeur désagréable.
Le choix du pétrole et son usage par le plus grand
nombre d'individus ont favorisé son extraction et son raffinage. On peut
par exemple signaler l'obtention du pétrole lampant par le
géologue canadien Abraham Gessner en 1852.
Entre 1857,1858 et 1859 les premiers forages du pétrole
ont été ainsi réalisés en Allemagne et aux
Etats-Unis. C'était le début de l'industrie
pétrolière et la voie vers l'or noir. Les inventions des
automobiles, trains et avions, bref des moteurs à combustion on fait
que le pétrole est à ce jours un des fondements de l'industrie et
par la modernisation ou la modernité. A ce jour 30% du pétrole
produit dans le monde proviennent des gisements en mer (gisements offshore). La
première plate forme de forage en mer a été construite en
1947. Aujourd'hui il existe des plates formes ancrées au fond de la mer
par 400 m de profondeur.
Elles pèsent des milliers des tonnes et peuvent
accueillir des centaines des techniciens. Pour les plus petits gisements, on a
mis au point des systèmes de production flottants. Ce sont des navires
qui sont utilisés pour traiter et stocker le pétrole provenant de
tubes prolongateurs qui relient le fond à la surface avec le
système de production sous marine, le pétrole est acheminé
par des collecteurs qui courent au fond de la mer jusqu'à la plate forme
d'un gisement voisin.
Alain NONJON définit le pétrole comme
étant un fluide huileux composé d'hydrocarbures des
différentes familles (paraffine, naphta, aromate) mélangés
à des faibles quantités des produits azotés
,oxygéné, sulfurés à des traces des métaux
(molybdène). Longtemps connus sous le nom de bitume ou naphta, le
petroleum n'est mentionné qu'en l'an 900.4(*)
Le pétrole se trouve dans les gisements à
l'état brut, c'est-à-dire, qu'il contient diverses substances
telles que le souffre, l'eau salée, traces des métaux. La
présence de ces substances le rend inutilisable à l'état
brut. Pour qu'il soit utilisable à l'état brut il faut le
raffiner.
Le raffinage est l'ensemble des opérations et
procédés industriels mis en oeuvre pour traiter et transformer au
moindre coût le pétrole brut en carburant.5(*)
Le pétrole est une huile minérale combustible
formée principalement d'hydrocarbures de couleur très
foncée et à l'odeur caractéristique plus au moins
prononcée d'une densité variant 0,8 à 0,95. C'est le
résultat d'une lente dégradation bactériologique
d'organismes aquatiques, végétaux et animaux qu'il y a des
dizaines voire même de certaines de millions d'années ont
proliféré dans les mers et se sont accumulés en couches
sédimentaires.6(*)
C'est ainsi que débuta la recherche de plus importantes sources
d'approvisionnement en pétrole brut. On savait que les puits
creusés pour l'eau et le sel présentent parfois des infiltrations
de pétrole. L'idée de forages pétroliers fut donc
naturellement son chemin. Les premiers puits furent forés en Allemagne
en 1857.
L'initiative qui rencontra le plus grand retentissement fut
cependant celle d'Edwin L. Drake, le 27 Août 1859 à Titusville en
Pennsylvanie. Drake procéda à des forages pour trouver la nappe
mère, origine des affleurements de pétrole de Pennsylvanie
occidentale.
Si Drake ne put extraire qu'un pétrole
d'écoulement aisé et facile à distiller et si le puits
était peu profond environ 23m seulement, sa réussite n'en
marquait pas moins le début de l'industrie pétrolière
moderne. Cette découverte déclencha une variable ruée vers
l'or noir.7(*)
I.2. Le gisement du
pétrole brut
Un gisement est une disposition des couches minérales
dans le sein de la terre.8(*)
Le produit brut est un produit minier extrait soit à
des gisements à ciel ouvert soit des gisements souterrains. Les
mouvements techniques de croûte terrestre bouleversant maintes fois le
sol, les mers se soulèvent et deviennent des terres s'enfoncent en
devenant des mers ce qui localise le gisement du pétrole sur la
terre.
I.3. La prospection et
recherche du pétrole brut
La prospection est le fait d'étudier le terrain pour
en découvrir les richesses naturelles.9(*) Il n'est pas facile de déterminer les
gisements, il revient au géologue de rechercher les échantillons
minéraux qui lui permettraient de reconstituer l'histoire
géologique du terrain, des fossiles animales et végétales
et d'établir si le terrain est l'ère primaire ou de l'ère
secondaire. En suite, il prélèvera les coûts du sol
à étudier en pétrographie, puis dessinera une carte
topographique du lieu avant de prendre la photo aérienne qui lui est
indispensable pour mieux repérer le type de la roche.
Au cas où il s'agira des roches sédimentaires,
le géologue pourra avoir de la chance d'être sur un
dépôt de pétrole. Par contrôle, les roches
décourageront le géologue qui abandonnera de ce fait la
recherche.
I.4. L'extraction
L'extraction est une action qui consiste à
séparer une substance du corps dont elle faisait partie. Une fois le
gisement devient favorable, il convient de procéder à
l'exploitation du pétrole brut et d'en séparer ses
éléments composants. Pour ce faire, sur l'emplacement
estimé propice, le géologue dressera un four métallique,
un derrick et avec un trépan tournant à la vitesse de 500 tours
par minute. Il forera un puit de 5000 à 7000 mètres de profondeur
de loin supérieur à l'épaisseur du gisement.
Cependant pour éviter des infiltrations d'eau à
l'intérieur du puit, celui-ci est tubé en ciment de
préférence au niveau du pétrole. Enfin, lorsque le puit
atteint le pétrole. Celui-ci jaillit à la surface sous pression
du gaz où il devra être pompé avant qu'il ne soit
séparé de ce gaz, de l'eau et du sable à l'issu de
l'extraction.
I.5. Les réserves
pétrolières dans le monde10(*)
I.5.1. Les réserves
prouvées
Les réserves prouvées correspondent aux
quantités d'hydrocarbures récupérables avec une quasi
certitude, à partir des réservoirs connus, forés aux
conditions économiques et technologiques du moment.
A la fin de l'année 1995 par exemple, les
réserves prouvées atteignaient 137,4 milliards de tonnes, soit
l'équivalent de 45 ans de production au rythme actuel.
Le proche orient en possède 65,5% des réserves
mondiales, l'Amérique latine 12,8%, l'Europe 7,4%, l'Afrique 7,3%,
l'extrême orient 4,4% et les Etats-Unis 2,7%.
Au total la plus part de l'OPEP atteignait 77,2% du total
mondial au début de 1996.
I.5.2. Les réserves
probables
Les réserves probables sont les quantités
potentiellement récupérables des réservoirs connus. Les
réserves probables sont les quantités d'hydrocarbures
susceptibles d'être découvertes à partir des
réservoirs encore inconnus et extraites à des conditions
techniques et économiques envisageables pour les trente années
à venir.
I.5.3. Les réserves
ultimes
Les réserves ultimes sont constituées par
l'addition des réserves prouvées, probables et possibles. Des
études récentes évaluent ces réserves à 215
milliards de tonnes de pétrole brut, et à environ 278 milliards
de m3 de gaz naturel.
I.5.4. Les réserves non
conventionnelles
Les réserves non conventionnelles correspondent aux
schistes bitumineux, aux sables asphaltites et aux pétroles extra
lourds. Le potentiel théorique de ces réserves est de l'ordre de
grandeur des réserves précédentes. Les réserves de
pétrole extra lourds et sables asphaltiques ont été
estimées au congrès mondial de Buenos Aires en 1991, à
environ 176 milliards des tonnes reparties principalement entre le Canada, la
CEI et le Venezuela.
Le risque à court terme de pénurie physique est
donc à écarter au regard de ces quantités. Il faut
néanmoins apporter une attention soutenue au renouvellement des
réserves mondiales et surtout à leur répartition
géographique. Les derniers événements de la guerre du
Golfe ont rappelé le caractère stratégique de cette
matière première dans les économies modernes.
I.6. Transport du
pétrole brut11(*)
Le pétrole brut est acheminé vers les
raffineries par oléoduc (pipeline) ou par navire. Le pétrole
présente à ce jour près de la moitié du commerce
maritime mondial et on trouve des réseaux d'oléoducs sur la
plupart des continents.
A l'origine le transport du pétrole s'effectuait dans
des barils en bois que l'on chargeait dans les cales des navires.
Le baril dont la capacité est de 159 litres est
d'ailleurs l'unité de mesure utilisée actuellement. Aujourd'hui,
le transport s'effectue par des pétroliers c'est-à-dire les
navires particulièrement construits pour contenir le pétrole.
La principale caractéristique d'un pétrolier est
le compartimentage en citernes séparées ce qui autorise les
différents types de pétrole et participe à la
stabilité du navire. L'ensemble des aménagements et des machines
est installé à l'arrière du navire pour des raisons
évidentes de sécurité. L'équipage est
constitué d'environ 25 hommes dont la vie se déroule à
l'arrière dans la partie appelée
« château ».
Les plus grands pétroliers peuvent transporter
jusqu'à 400 000 tonnes de pétrole brut du golfe persique en
Europe, après avoir contourné l'Afrique en trente jours.
I.6.1. Par oléoduc
La solution la plus simple et la plus sûre pour
transporter un liquide est le tuyau. Dans l'industrie pétrolière,
on l'appelle oléoduc ou pipeline.
Néanmoins, l'installation d'un oléoduc est
coûteuse. Dans les conditions difficiles, le coût d'un
kilomètre peut être aussi élevé que celui de la
construction d'un kilomètre d'autoroute.
L'oléoduc de pétrole brut a souvent un
diamètre supérieur à un mètre. Des stations de
pompage sont installées à intervalles réguliers pour
maintenir une vitesse d'acheminement de 5 km/heure.
Voici le schéma
Le transport du
pétrole
Les raffineries du pétrole avant d'être
acheminé par oléoducs.
I.6.2. Par route
C'est dans le véhicule citernes que le pétrole
est transporté par route. Ce mode est utilisé à Goma suite
à l'impossibilité d'installer des oléoducs.
I.7. Les principaux
produits du pétrole12(*)
Le raffinage du pétrole conduit à l'obtention de
plusieurs produits dérivés du pétrole. Après
l'opération du raffinage, on obtient deux types de
pétroles : les produits pétroliers lourds communément
appelé carburant et les produits pétroliers légers.
Selon le petit Larousse « le gazoline, le
ligroîde, le kérosène, le gasoil, les huiles légers
sont des produits légers et les huiles de graissage, le paraffine, les
résidus(fuel, vaseline, bitume, brai etc.) sont des produits
pétroliers lourds.
L'essence quant à lui est un liquide pétrolier
léger à odeur caractéristique distillant entre 40 et
210°c environ utilisé comme carburant, comme solvant et pour divers
usages industriels13(*).
I.7.1. Les produits
pétroliers légers
Le carburant est une substance dont la combustion fournit
l'énergie nécessaire aux moteurs thermiques (moteur à
allumage commandé, moteur diesel, moteur d'avion).
Un carburant est un mélange de plus de 300
hydrocarbures différents issus du raffinage. On peut distinguer deux
grandes catégories de carburant : essence et de distillant à
savoir le gazole et le kérosène.
v L'essence : est destinée aux
moteurs à allumage commandé, moteur dans les quels l'explosion du
mélange air/essence dans le cylindre est déclenchée par
l'étincelle de la bougie. C'est un carburant de voiture.
v Le gasoil ou gazole : le gasoil est
destiné à être utilisé dans le moteur diesel. La
densité du gasoil est supérieure à celle de
l'essence : 0,845 contre 0,755. le gasoil est appelé
communément mazout.
v Le kérosène ou pétrole
lampant : également appelé carburéacteur, le
carburant alimente les avions à réaction. Il est en particulier
caractérisé par sa fluidité aux basses températures
(de l'ordre de 50°c) et sa capacité à conduire à une
combustion rayonnante. Le kérosène a une densité de
l'ordre de 0,8 à 15°c, densité comprise entre celle de
l'essence et celle du gasoil.
v Le Benzine ou Jet A1 : la benzine est
un fluide léger et incolore, obtenu par la distillation du benzol. Le
terme désigne les distillant liquide qui ont un point
d'ébullition inférieur à celui du kérosène,
en particulier ceux qui sont utilisés comme solvants. Bon solvant pour
les graisses, les gommes et les résines, la benzine est surtout
utilisée comme détachant et parfois dans la synthèse de
vernis et des médicaments, il est également utilisé pour
la réaction des moteurs des avions. Il est appelé JetA1 par abus
de langage.
I.7.2. Les produits
pétroliers lourds ou lubrifiants.
Les lubrifiants sont des substances appliquées sur les
coussinets, les glissières ou les surfaces de contact des machines pour
le réduire le mouvement. Les lubrifiants naturels peuvent être
liquides ou fluides comme les huiles organiques et minérales consistant
comme les grasses ou solides comme le graphite.
Les lubrifiants synthétiques incluent les silicones et
les produits spéciaux qui peuvent opérer à très
haute température, comme dans le moteur des véhicules
automobiles.
Historiquement, les huiles végétales et les
graisses animales étaient la source principale du lubrifiant.
Depuis la fin du XIX e siècle, une plus grande partie
des lubrifiants proviennent du pétrole ou de l'huile qui sont abondants
dans la nature et peuvent être distillés concentrés sans se
décomposer.
En titre illustratif nous pouvons citer :
§ SIGMA SAE 40 : qui est un
lubrifiant du niveau séries 3ML C pour moteur diesels
suralimentés.
§ ROTRA MP : ce lubrifiant est
particulièrement indiqué pour la lubrification des
différentiels à denture hypoïde. Il peut être
utilisé pour les boites de vitesse conventionnelles et les boites de
direction en automobile et pour les boites de vitesse, les réducteurs et
les prises de force sur machines agricoles.
§ OSO : ce lubrifiant est
indiqué dans toutes les installations de transmission hydrodynamiques
pour les systèmes hydrauliques et hydro statistiques.
§ MOTOR OIL HP : adapté
à tous les types des moteurs lorsque le constructeur préconise
une huile monograde ou lorsqu'on préfère changer l'huile à
chaque saison en faisant un choix adapté aux conditions climatiques.
§ GREASE MUEP : son aptitude
à supporter les fortes sollicitations dynamiques alternées permet
une utilisation dans la lubrification de très nombreux
matériels.
§ BLASIA : pour la fabrication de
tous les types d'engrenades formé avec les systèmes par barbotage
ou par circulation surtout quand les conditions de services comportent des
fortes charges, des vitesses élevées d'importants gisements entre
les dents et une température ambiante ou de fonctionnement
élevés.
§ ASPC : sert à la
lubrification à basse température de perforateurs
pneumatiques.
I.8. IMPORTANCE ET IMPACT
DU PETROLE
I.8.1. Importance du
pétrole
· C'est la première source d'énergie
mondiale. Il fournit près de la moitié de la demande totale
d'énergie commerciale. Le pétrole constitue une grande source
d'énergie pour les industries surtout la où
l'électricité hydro n'est pas suffisante. C'est la source
d'énergie pour la quasi-totalité des engins de transport :
routiers, maritime, aérien... et pour actionner des groupes
électrogènes, moteur de moulins, etc.... Dans les ménages
le pétrole lampant particulièrement est utilisé pour le
chauffage, la cuisson et l'éclairage ;
· On emploi le pétrole comme matière
première dans l'industrie chimique pour la production de matières
plastiques, des matériaux de construction, des peintures et des fibres
synthétiques, des détergents et de caoutchouc ainsi que dans la
production électrique ;
· Le pétrole et ses dérivés sont
utilisés dans la production de médicaments et des produits
agrochimiques.
I.8.2. Impact du
pétrole14(*)
L'impact du pétrole peut être cerné
à travers le niveau des économies des pays producteurs et
exportateurs, le poids de ces pays sur l'échiquier mondial sa
contribution à la modernité et son importance dans le budget des
Etats et la pollution qu'il entraîne.
1. Economie des pays producteurs et
exportateurs
Le pétrole a transformé les économies de
plusieurs pays producteur. Cela se fait grandement remarquer par le fait que le
PIB (Produit Intérieur Brut) des pays producteurs et exportateurs
augmente d'une manière croissante selon les années, en rapport
avec le prix sur le marché.
Par exemple on peut citer le Koweït et l'Arabie Saoudite,
deux des plus grands producteurs et exportateurs.
Dans ces deux pays, toute l'économie repose sur le
pétrole. On note que le produit intérieur brut (PIB) par habitant
est supérieur à 15 000 USD (17420 au Koweït), les
avantages sociaux sont nombreux en terme d'allocations familiales, de
gratuité d'eau, d'électricité, de gaz et que les
infrastructures de base (route, aéroport, port maritime, etc....) ont
été très significativement développées.
2. Le poids de pays exportateurs sur
l'échiquier mondial
Les principaux pays exportateurs du pétrole,
particulièrement situés dans les tiers mondes se sont
regroupés au sein de l'organisation des pays exportateurs du
pétrole, l'OPEP en sigle.
L'OPEP compte aujourd'hui onze membres : Arabie Saoudite,
Algérie, Emirat arabes unis, Indonésie, Iran, Irak, Koweït,
Libye, Nigeria, Qatar et Venezuela, l'Equateur et le Gabon ont rejoint l'OPEP
respectivement en 1973 et 1975, mais l'on quitté en 1992 et 1996. Le
siège de l'OPEP se trouve à vienne en Autriche.
La charte de l'OPEP élaborée à Caracas
(Venezuela) en 1961 prévoit d'augmenter les revenus pétroliers
des pays membres pour assurer leur développement, d'assurer
progressivement leur contrôle sur leur production et d'unifier les
politiques de production notamment par le biais de quota. La création de
l'OPEP a eu des conséquences très importantes. Son existence
même a permis la définition d'une politique commune des Etats du
tiers monde. Cette politique de concertation permet l'alignement des principes
de base qui régissent la législation pétrolière des
Etats membres.
Le poids de l'OPEP est apparu concrètement à
l'occasion des crises pétrolières qui secoue les économies
des pays industrialisés c'est-à-dire les puissants Etat Unis et
l'Europe. Ces crises ont eu lieu entre 1973 et 1980. La première crise
de 1973 était consécutive à la prise en main de la gestion
du pétrole par les pays producteurs ex mêmes à qui les
compagnies pétrolières internationales n'accordaient jusque
là que les royalties.
Sur fond de guerre des arabes contre Israël, l'OPEP avait
imposé un embargo sur les pays de l'Europe et d'Amérique du Nord
soutenant Israël.
La seconde crise entre 1978 et 1980 était
consécutive à la réduction de l'offre du fait de la guerre
entre Irak et Iran deux grands producteurs. Lors de deux crises le prix de
pétrole avait sensiblement augmenté jusqu'à 4 fois en
quelques mois dans les pays d'Europe et au Japon surtout où le taux de
dépendance des économies à ce produit dépassait
60%. Il s'en est suivi une accélération de l'inflation et une
augmentation sensible du chômage.
3. contribution à la modernité15(*)
La hausse de la consommation du pétrole du fait partie
intégrante du processus de modernisation, industrialisation et
l'urbanisation que traversent tous les pays. Il existe une corrélation
positive étroite entre le revenu et la consommation de l'énergie
commerciale c'est-à-dire pétrole, le charbon, le gaz naturel et
l'électricité primaire. La consommation moyenne par habitant des
pays en développement les plus défavorisés
représente l'équivalent en pétrole de 73 kg
d'énergie commerciale alors que la consommation par habitant des pays
industrialisés représente 1000 kg d'énergie par
habitant.
Le pétrole a permis le développement des modes
de transport rapides pour lesquels les autoroutes et des aéroports
modernes ont été construits modifiant agréablement les
paysages. On peut aussi signaler dans les paysages, les stations de
distribution dans les villes et le long des routes.
4. La pollution16(*)
KALOMBO L. : rapporte par exemple que le seul nettoyage
des bateaux transporteurs de pétrole, après chaque
déchargement, déverse dans les eaux environ 3 millions de tonnes
par an. Le chiffre réel est d'autant plus important si l'on pense aux
fuites, aux rejets des raffineries et aux catastrophes comme celle
d'EXXON VALDEZ aux larges d'Alaska en 1986 avec une cargaison
de 400 000 tonnes larguées dans les eaux. Cette catastrophe a
provoqué la disparition des certaines espèces d'oiseaux, poissons
et des végétaux. Les hydrocarbures déversés dans
les eaux de mers et océans créent des conditions
défavorables à la faune et à la flore tant aquatique que
côtière. Les dommages causés par la pollution sont
énormes.
En pleine mer, la pollution pétrolière affecte
surtout les animaux de surface et notamment les oiseaux, ainsi que les
mammifères et les reptiles marins. A la souillure gluante causée
par le pétrole s'ajoute l'ingestion de produits toxiques lorsque les
animaux tentent de se nettoyer. Sur le littoral, des écosystèmes
entiers sont vulnérables à la pollution pétrolière,
à commencer par les récits coralliens, les marais salants et les
mangroves.
Sur le plan économique, la pollution
pétrolière peut également endommager les élevages
piscicoles du littoral (notamment les élevages des saumons et les parcs
à huîtres), ainsi que souiller les marinas et les plages des
stations balnéaires.
5. Sur les économies des pays
consommateurs17(*)
Face au deuxième choc pétrolier, les pays
développés consommateurs se sont organisés afin de
réduire leur dépendance, principalement envers l'OPEP. Ils se
sont engagés dans une politique drastique d'économie
d'énergie avec l'optique de promouvoir des sources
énergétiques alternatives : énergie nucléaire,
énergie éolienne et le biogaz,...
Parallèlement, les compagnies pétrolières
se lancent dans la mise en exploitation des gisements dont l'extraction
paraissait jusqu'alors difficile.
C'est le cas de gisement en mer du Nord du golfe de
guinée, en Alaska en haute mer au Mexique. L'exploitation de ces
gisements en outre occasionne la chute de l'OPEP sur le marché mondial
de 50% en 1973 à 29% au début des années quatre vingt.
Dans les pays consommateurs en développement la crise
pétrolière des années 70 a eu des répercutions
négatives sur l'économie nationale, sur leur situation
financière et leurs perspectives de croissance.
Dans la plupart de ces pays le pétrole
représente un intrant dans presque toutes les activités
productives. On peut noter que dans les années 1970, le PIB n'augmentait
que de 5% par an alors que la consommation de l'énergie commerciale de
presque toutes les activités productives. On peut noter que dans les
années 1970, le PIB n'augmentait que de 5% par an alors que la
consommation de l'énergie commerciale de presque 6% par an. Cette
hausse répondait par l'essentiel aux besoins de secteurs de l'industriel
et de transport représentant plus de 5% de la consommation.
Dans ces pays, c'est le pétrole qui est la source
énergétique que prépondérante représentant
dans un bon nombre d'entre eux jusqu'à plus de 75% de la consommation
d'énergie commerciale. Ce pétrole absorbe une part importante
des recettes d'exportation. Ce qui a une situation d'incidence sur la balance
de payements de ces pays. Sur un échelon de 39 pays en
développement importateurs de pétrole.
La banque mondiale a observé qu'en 1980, les payements
pour les importations nettes de pétrole ont absorbé plus de la
moitié de recettes d'exploitation des marchandises dans sept pays entre
un quart et la moitié dans 17 pays et moins d'un quart dans les 15 pays
restants.
I.9. LA GESTION DES
INDUSTRIES PETROLIERES18(*)
Dans l'industrie pétrolière, les principaux
acteurs sur la scène internationale sont les gouvernements, les
compagnies pétrolières nationales et
les compagnies pétrolières internationales.
Le rôle de ces trois groupes diffère
considérablement compte tenu de la conjoncture de chaque pays. Mais, il
est indispensable pour exploiter et utiliser valablement les ressources
pétrolières d'une nation, de réaliser une division du
travail efficace.
Dans les pays importateurs de pétrole le rôle
fondamental des pouvoirs publics consiste à articuler et à
superviser la mise en oeuvre d'une stratégie destinée à
l'industrie pétrolière. Pour y parvenir, il est souvent
nécessaire que les gouvernements renforcent leurs capacités dans
trois domaines suivants :
· La promotion : il est indispensable que les
gouvernements établissement des structures législatives et
contractuelles pour la prospection. Ils doivent également être en
mesure d'identifier les régions où il s'avère utile de
promouvoir l'exploitation et l'exploitation. De compiler et de retransmettre
des données techniques de conduire des campagnes d'information et de
négicier des contrats avec les compagnies pétrolières
internationales le cas échéants ;
· La supervision : il est indispensable que les
gouvernements disposent des aptitudes techniques nécessaires pour
examiner les propositions des compagnies pétrolières
internationales pour contrôler et évaluer les activités des
entreprises nationales et internationales et pour identifier les
possibilités spécifiques qui se présentent à mesure
que progressent les travaux des compagnies pétrolières
internationales ;
· La gestion : il importe que les pouvoirs publics
soient en mesure de rédiger les rapports et de localiser les
informations, de traiter avec diligence la vaste gamme des demandes de
propositions, d'effectuer et de vérifier la comptabilité.
Les compagnies pétrolières d'Etat peuvent aller
des petites organisations de distribution de produits pétroliers aux
grandes entreprises, entièrement intégrées qui couvrent
toutes les activités de la prospection à la distribution.
Ces compagnies nationales peuvent remplir deux fonctions
primordiales :
· D'une part, elles peuvent seconder le gouvernement dans
ses efforts en vue d'élaborer une stratégie
pétrolière et de gérer les activités des
compagnies étrangères relatives à la prospection et
à l'exploitation du pétrole ;
· D'autre part, elles peuvent réaliser le
programme de prospection et d'exploitation, seules ou en association avec les
compagnies étrangères. Les compagnies nationales jouent un
rôle grandissant dans l'exploitation du pétrole, notamment dans
des grands pays en développement dotés d'une base industrielle
solide. Il est toute fois important de ne pas laisser la politique des
compagnies se transformer, de fait en politique d'exploitation
pétrolière nationale, pour la bonne raison que leurs
préoccupations peuvent être d'ordre local et ne pas coïncide
nécessairement avec l'intérêt du pays.
Le rôle des compagnies pétrolières
internationales est un sujet qui revêt des aspects historiques,
idéologiques et politiques. Il n'y a nul doute néanmoins que les
compagnies internationales doivent constituer les principales sources de
capital risque, qu'elles mettent leur riche expérience en gestion et
leur expertise en matière de technologie moderne au profit de tous les
projets dans lesquels elles sont engagées et qu'elles doivent jouer un
rôle appréciable dans le processus de prospection et
d'exploitation. Chaque pays décidera naturellement de lui-même le
rôle qu'il attend des compagnies pétrolières
internationales, prenant en considération entre autre chose, les
ressources techniques et financières disponibles par ailleurs, ainsi que
les retards et les hausses de coût qui peuvent se produire par suite
d'une réduction de leur intervention.
La meilleure façon de donner aux programmer
pétroliers nationaux l'impulsion dont ils ont grand besoin est
appliqué une politique de perte ouverte à l'égard des
compagnies internationales.
Les gouvernements prendront quatre mesures pour
intéresser les compagnies internationales :
· La première mesure consiste à
établir une structure juridique destinée à prendre en
compte les préoccupations relatives à des questions telles que la
répartition et le rapatriement de bénéfices, le
contrôle des activités et les procédures
arbitrages ;
· La seconde mesure consiste à faciliter
l'accès aux informations géologiques existantes et à
produire par fois de nouvelles informations, une telle mesure incite à
engager des investissements peu risqués et peu coûteux dans la
compilation méthodologique des données existantes et
l'acquisition limitées des nouvelles données ;
· La troisième mesure, c'est l'application de la
politique de la perte ouverte revient s'assurer qu'il existe des motifs pour
séduire les compagnies internationales à des conditions
concurrentielles ;
· Finalement, des efforts de promotion s'axèrent
habituellement nécessaires pour informer l'industrie des
possibilités qui se présentent notamment lorsque des petits pays
cherchent à attirer des petites compagnies pétrolières
indépendantes.
I.10. ORGANISATION DES PAYS
EXPORTATEURS DU PETROLE (OPEP)
Créée le 14 octobre
1960 à Bagdad pour concrétiser les accords d'Achnacary
signés en 1928 pour donner naissance à un cartel entre sept
groupes pétroliers occidentaux (EXXON, SHELL, BRITISH PETROLUM,
SOCONY, SOCIAL, TEXACO et GULF) qui dominent l'extraction et la vente du
pétrole mondial19(*).
Ce cartel possède des concessions dans les pays
où sont situés des grands gisements. Ces pays sont
considérés comme les partenaires passifs. Ils perçoivent
les taxes et les impôts liés à l'exploitation du
pétrole de leur territoire.
L'OPEP, est créée à l'initiative du
Venezuela. L'origine, elle est composée de cinq pays : le
Venezuela, Iran, Irak, Arabie Saoudite et Koweït.
Après sa création en 1960, elle
s'élargit à treize pays dont : la Libye en 1962,
l'Indonésie en 1962, l'Abou Dhabi (EAU : Emirats Arabis Unis) en
1967, l'Algérie en 1969, le Nigeria en 1971, l'Equateur en 1973 et le
Gabon en 197520(*).
Deux décisions majeurs ont bouleversés l'ordre
économique et assis le pouvoir de l'OPEP : la nationalisation des
sociétés étrangères dans les années 70 et la
hausse du prix de 1973 et en 1979 qui provoque les chocs pétroliers.
Les hausses successives du prix du pétrole ont
enrichi les pays membres de l'OPEP, lorsqu'elles ont persisté, la
demande mondiale du pétrole tendait à baisser du fait : des
économies d'énergies réalisées par les pays
développés, des politiques de substitution (nucléaire,
hydro électricité), de la concurrence de nouveaux exportateurs
n'appartiennent pas à l'OPEP.
I.10.1. Rôle de l'OPEP
dans l'économie mondiale
Dès que la demande sur le marché excède
l'offre, le rôle de l'OPEP devient rapidement important : d'abord
à vienne, siège de l'OPEP, il est décidé que tous
les puits doivent être nationalisés. L'idée principale est
de faire payer par les petro- dollars versés par les pays industriels
consommateurs leur propre équipement industriel.
Ensuite, le problème se double d'un aspect politique
à l'occasion du conflit Israélo-Arabie, se servir du
pétrole comme arme pour obliger les pays industrialisés à
casser leur aide au gouvernement de Jérusalem21(*).
I.10.2. Les objectifs de
l'OPEP
Ces objectifs, à l'origine (1960- 1972) ont assez
définitivement diversifiés :
· Coordonner les politiques
pétrolières ;
· Associer la stabilité des prix et de
l'approvisionnement des marchés ;
· Protéger les revenus des productions.
Le pétrodollar dans son acceptation le plus courant est
le solde de la balance courante de l'OPEP des recyclages des
pétrodollars pose toujours dd problème de la réinjections
sous de forme diverses des recettes de pétrole dans les circuits
financiers et économiques internationaux.
Six circuits sont utilisés à savoir :
· L'affectation aux budgets nationaux et à des
importations de bien d'équipement d'armes et des biais de
consommation ;
· Les distributions aux organisations internationales (5%
du total) ;
· L'aide directe aux PED, destiné surtout aux pays
musulmans du front du refus devant Israël ;
· Les placements à court terme dans les pays de
l'OCED (30% du pétrodollar) ;
· Les investissements directs à
l'étranger, faibles mais symboliques, réalisés par le
canal des banques spécifiques (union des banques Arabes et
Françaises, Arab Branking Corporation) ;
· Les placements bancaires à court terme de plus
en plus diversifiés géographiquement à partir de 1979 pour
éviter les risques de gel.
I.10.3. Les autres groupes
pétroliers
Il existe d'autres organisations, parmi ces organisations nous
citons trois qui sont internationalement connus.
· L'OPAEP : c'est une organisation des pays Arabes
exportateurs de pétrole. Elle a été créée en
1968 et groupe des pays suivant : Bahreïn, Tunisie, Syrie, hors
OPEP et Arabie Saoudite, Arabie, EAU, Irak, Koweït, tous membre de l'OPEP.
Elle a pour objectif de favoriser la coopération des Etats membres dans
l'industrie pétrolière. La création de
sociétés communes dans l'ingénierie et le transport. Elle
n'agit que dans un contexte strictement Arabe ;
· Les NOPEP : c'est l'ensemble des pays
n'adhérant pas à l'OPEP. Dans un langage courant, on les appelle
« Non-OPEP ». ce groupe est plus informel que l'OPEP, car
il est sans siège ni secrétaire généralement, sans
liste officielle des pays membres. Son noyau compte six pays : Angola,
Chine, Egypte, Malaisie, Oman et Mexique ;
· L'AEI : c'est l'agence internationale de
l'énergie. Elle est créée le 15 novembre 1974.
Cette organisation est celle qui serait le syndicat des
consommateurs de l'énergie. Son objectif est de veiller :
- La répartition du pétrole disponible en cas
d'urgence ;
- La coopération à long terme pour diminuer la
dépendance pétrolière ;
- La transparence du marché pétrolier
(information) ;
- La fixation des cours plancher du baril, susceptible de
rentabiliser les recherches dans les énergies nouvelles.
I.11. LES GRANDES
COMPAGNIES PETROLIERES DU MONDE
Il en existe huit et sont considérées comme des
compagnies contrôlant le marché pétrolier mondial. Elles
sont encore appelées des majors :
- Trois sont directement créées des UUA en 1911
de la standard Oïl de John D. Rockefeller : Exxon (ex Standard
oïl of new jersey), Chevron (groupe de la sociale, standard oïl of
California), Mobil oïl ;
- TEXACO en 1902 ;
- GULF en 1907 ;
- ROYAL- DUCTH SHELL Angolo- Normand en 1907 ;
- BRITISH Compagnies Françaises de pétrole (qui
se fait partie récemment).
Leur stratégie de concertation les conduit à
gérer la pétroproxpérité autour de la
création d'un cartel international, par les accords, l'attente
oligopolistique prévoit un contrôle des quantités
livrées, la fixation d'un prix unique de référence et des
économies concertées dans le transport.
I.12. POTENTIALITES,
APPROVISIONNEMENT ET COMMERCIALISATION DES PRODUITS PETROLIERS EN RD CONGO
I.12.1. Les
potentialités et les ressources pétrolières en RDC22(*)
L'évaluation des potentialités et les ressources
pétrolières en RDC est résumée dans des documents
du ministère d'hydrocarbure, de l'économie et de la
conférence nationale souverain. Il en ressort que le pays est
doté des réserves en hydrocarbures solides, liquides et gazeux.
Ces réserves sont dans l'ensemble très difficilement connues
à cause de l'insuffisance des travaux de prospection.
Toutefois, les réserves déjà connues
dépassent. Cependant, très largement celles d'un nombre
considérable des pays de l'Afrique subsaharienne.
Les estimations faites à ce jour sont selon les
catégories :
- Pour off shore : c'est-à-dire les
réserves se trouvant en mer : 84491000 barils des réserves
prouvées et 46130000 barils de réserves probables ;
- Pour l'on shore : c'est-à-dire les
réserves se trouvant sur terre : 17732000 barils de
réserves prouvées et 4571000 barils de réserves
probables.
Les estimations au sujet de l'off shore concernant le seul
bassin côtier et au sujet de l'on shore la concession FINEREP sur
l'ensemble du pays signale que ces réserves sont
disséminées dans trois bassins sédimentaires. Le bassin
côtier, la cuvette centrale et le graben du Tanganyika :
§ Le bassin côtier
Il est le seul bassin en exploitation. Situé dans la
province du Bas Congo, il fait partie du bassin de la marge continentale de la
côte atlantique et le Bas Congo. Ce besoin couvre 5992 à 7000
km². Dans ce bassin côtier, on trouve du pétrole brut, des
réserves de gaz (évaluées à 24 milliards de m3
en 1986 dont neuf milliard en off shore), ainsi que des gisements de
sables et calcaires asphériques contenant respectivement 2,6 à
20% et 11% à 37% de bitume (estimé à 960 millions de
tonnes de bitule).
§ Le Graben du Tanganyika
Ce bassin est localisé dans la province orientale, le
Sud et le Nord Kivu et le Katanga. Il représente une superficie de 73123
km². On a plus d'information sur le gaz Méthane contenu dans le
lac Kivu est estimé près de 50 milliards de m3.
A ce sujet, une station expérimentale au Rwanda et
fournit annuellement 500000 m3 à la brasserie limonaderie
du Rwanda, BRALIRWA en sigle.
§ La Cuvette Centrale
La cuvette centrale constitue le bassin sédimentaire
le plus vaste du pays et l'une de plus vastes zones sédimentaires au
monde, avec une superficie de 750000 à 800000 km² et 900m de
sédiments. Le gisement des Schites bitumeux y est signalé sur
15000 km² entre Kisangani et Ubundu.
I.12.2. Le fonctionnement du
secteur pétrolier congolais
La profession pétrolière s'exerce au sein d'une
chaîne d'activité, qui comprend la recherche ou l'exploitation, la
production, le raffinage et la distribution ainsi que l'importation.
a) Les productions du pétrole brut23(*)
Le pétrole brut congolais n'est produit que dans le
bassin côtier, qui est confié à deux groupes de
société. Il s'agit de :
§ Le groupe GULF (Gulfoïl Congo sarl et Congo Gulf
oïl Company): ce groupe s'occupe de la production off shore (en mer) avec
comme associé le groupe TEIKOKU (Japan petroleum Congo SARL), Japeco et
Congo petroleum Company Ltd (COPECO), ainsi que le groupe UNOCAL (la
société du littoral congolaise oïl company) ;
§ Le groupe FI NAREP ex ZAIREP SOREPZA sarl et
ZAIREP sprl, est une association de pétrofina et du groupe SHELL (
Shell Corex sarl et Shell Lirex sprl). Ce groupe s'occupe de la production on
shore (en terre).
b) Le Raffinage : SOCIR24(*)
La RD Congo dispose, pour le
traitement du pétrole brut, d'une raffinerie d'une capacité
installée de 750000 tonnes de brut léger par an. C'est la
raffinerie SOCIR (Société mixte appartenant conjointement avec
parts égales (50%) à l'Etat congolais et au groupe Italien,
AGIP.
Elle livre les produits suivants sur le marché :
GPL (Gaz du pétrole liquéfié, Essence super,
Kérosène, Gasoil pour moteur Diesel, Fuel (Combustible
industriel). Elle est située sur la côte Atlantique, à la
l'embouchure de fleuve Congo, à 600 km au Sud Ouest de Kinshasa.
La mission de SOCIR est de raffiner le pétrole brut,
de transporter les produits pétroliers entre Banana et Matadi enfin de
les stocker à Matadi.
La capacité de raffinage de la Socir permet, à
sa pleine capacité installée de couvrir les besoins
pétroliers de la RDC à concurrence de 100% pour le gasoil, le
fuel et le GPL, 88% pour l'essence auto et 86% pour le Jet et A1
Cependant, depuis se création, la Socir n'a jamais
fonctionné au-delà de 30% de sa capacité initiale. C'est
pourquoi, la Socir ne livre pas sur le marché que les produits
pétroliers à concurrence 10% de la consommation interne, le
déficit étant comblé par les importations.
La fermeture de la Socir, en 1995, l'a obligée de ne
faire les approvisionnements que par les importations.
c) Approvisionnement de la RDC en produits
pétroliers
Trois principales voies servent à approvisionner la
RDC, il s'agit de : l'Ouest, l'Est et le Nord en raison des
quantités suivantes exprimées en pourcentage de 1992 à
1997. Nous donnons dans le tableau suivant un aperçu sur les
répartitions en pourcentages l'approvisionnement tel qu'il est
réalisé entre les trois voies.
Tableau n°1 : Approvisionnement pétrolier
en RDC de 1992 à 1997 (en %)
Voie Années
|
Est
|
Ouest
|
Sud
|
1992
|
3
|
90
|
7
|
1994
|
3
|
85
|
12
|
1995
|
3
|
85
|
12
|
1996
|
2
|
85
|
13
|
1997
|
6
|
81
|
13
|
Source : Ministère de l'économie :
la politique pétrolière de 1998, p 32
Le tableau montre que c'est la voie de l'ouest que la RDC est
principalement approvisionnée.
La voie de l'Ouest prépondérante dans
l'approvisionnement de la RDC, se fait à partir du port de Matadi.
C'est par pipeline jusqu'à Kinshasa que cela est réalisé.
Cette voie approvisionne les deux Kasaïen utilisant la voie fluviale
jusqu'à Ilebo et la voie ferroviaire de Kuango.
La voie du Sud deuxième en importance, se fait par
Sakania et Kasumbalesa à l'extrême Sud de la province du Katanga.
Les produits proviennent de l'Afrique du Sud. Ils sont transportés par
des camions citernes qui traversent le Zimbabwe et la Zambie.
La voie de l'Est troisième en importance se fait par
Beni-Lubero- Goma-Bukavu dans le Sud Kivu. Les produits proviennent du Kenya.
Ils sont transportés par camion citernes qui traversent l'Ouganda et le
Rwanda.
I.13. LE PETROLE A L'EST DE
LA RDC
Actuellement la majorité de la population de l'est de
la RDC, du Rwanda, du Burundi et de l'Ouganda (à l'instar du reste de
l'Afrique) dépend essentiellement des énergies traditionnelles
telles que le bois et les déchets d'origine animale.
La population a difficile d'accéder à
l'électricité. L'économie de la région des grands
lacs est caractérisée par un manque de sources d'énergies
indigènes et des rapports de dépendance extrêmement
biaisés en ce qui concerne les importations des carburants. La
région est ainsi lourdement dépendante du pétrole
importé pour son développement.
Ceci dicte les structures des rapports de pouvoir et des
affaires transfrontalières car il existe une seule route principale pour
acheminer le pétrole : du port kenyan, de Mombasa à
l'océan indien à travers le kenya.
Un pipe line passe de Mombasa, par Nairobi, Aldoret, Kisumu
continue en Ouganda, d'où les produits sont distribués vers le
sud, au Rwanda et Burundi et à l'Est de la RDC.
Plus on s'éloigne de MOMBASA (kenyan), plus la
vulnérabilité et la dépendance augmente. Le Nord Kivu est
vulnérable, dépendant de l'Ouganda pour le transit et l'Ouganda
à son tour l'Ouganda dépend de kenya. On suppose que les chiffres
de consommation pour le Nord Kivu (Est) sont inférieurs et sont
probablement compris dans les statistiques officielles.
La capacité de transformation du pétrole
à l'Est de la RDC est en théorie 104900 barils par jour, 90 000
à Mombasa (Kenya) et 14 900 à Dar es Salam (Tanzanie).
Comparativement à la raffinerie du pétrole
près du port de Matadi sur l'atlantique avec une capacité de 15
000 barils par jour qui fonctionne actuellement à 50% de sa
capacité, elle appartient au gouvernement et à la
société AGIP (société Italienne).25(*)
La réouverture du trafic fluvial qui est actuellement
encouragé par l'ONU, car nous avons un pipe line abandonné qui
passe à Kisangani à Walikale.
En théorie il permettrait aux provisions du
pétrole d'atteindre le Congo oriental une fois que le trafic fluvial
redeviendra normal et la route de Walikale à Goma actuellement en
reconstruction par l'organisation humanitaire allemande AAA (action agro
allemande). Nous pouvons dire que l'Est de la RDC est totalement
dépendante de ses voisins de l'Afrique qui eux-mêmes souffrent
d'une carence de pétrole.
Le mauvais fonctionnement de la raffinerie de Mombasa au Kenya
crée des ruptures de stock répétées qui sont
régulièrement répercutées sur les pays à la
fin de la ligne de distribution. Le Rwanda, le Burundi et l'Est de la RDC
encaissent la force du coup, ils sont obligés d'importer les produits
raffinés plus chers provoquant une hausse des prix et les importations
clandestines.
Chapitre
deuxième
L'ORGANISATION DU MARCHE
DES PRODUITS PETROLIERS DANS LA VILLE DE GOMA ET ETUDE MONOGRAPHIQUE DE LA
VILLE DE GOMA
II.1. ETUDE MONOGRAPHIQUE
DE LA VILLE DE GOMA
II.1. 1. Cadre historique
D'après la légende, Goma serait la
déformation du mot « NGOMA » qui signifie Tambour.
Ce mot aurait été donné référence au bruit
assimilable à celui du tambour qui résonne. Ce bruit dont il est
question, était le grand bruit similaire au son du tambour
provoqué par l'éruption volcanique. Par la suite, le premier
village qui y était implanté fut surnommé
« NGOMA ».
Les origines de Goma remontent de l'époque coloniale
vers 1912. Cependant, en 1948, Goma sera identifié comme petit centre
actif capable d'abriter un service de Parquet de Grande Instance.
Le 14 juillet 1942, après l'indépendance notre
pays a eu trop d'instabilité. Des provincettes seront
organisées, celle du Nord Kivu dont Goma sera le chef lieu avec comme
premier Gouverneur Benezeth MULEY BUTINDA et Dénis PALUKU Vice
Gouverneur suite à la contestation entre le territoire de Goma et
Rutshuru ; les organes délibérants et exécutifs
fonctionneront d'abord à Kirotshe puis à Sake.
A la suite du découpage consécutif,
consacré par l'ordonnance-loi n° 88-031 du 20 juillet 1988, le Nord
Kivu sera promu au statut d'une entité politico administrative
décentralisée.
Le premier Gouverneur de cette entité sera KONDE VILA
KIKANDA assisté de BASEMBE EMINA comme vice Gouverneur.
A ce jour, après toute une succession de tant d'autres
Gouverneurs : Monsieur Julien PALUKU KAHONGYA est l'actuel Gouverneur
assisté par Monsieur Felere RUTAHICIRWA comme vice Gouverneur.
II.1.2. Aspect Physique
II.1.2.1. Situation
géographique
La ville de Goma est construite sur une zone volcanique, au
carrefour d'échange, mais très exposée aux risques
volcaniques. Elle a une superficie de 66842 Km². La ville de Goma est
située dans la vallée de rift occidental, des fossés
d'effondrement, généralement occupés par des lacs
(Tanganyika, Kivu, Edouard, Albert) qui sont dominés par des pôles
granitiques Ruwenzori, 5119m) et de formulations volcaniques (chaîne de
Virunga) deux volcans se trouvent au Nord de Goma : le Nyiragongo
à environ 15 Km de la ville composé d'un caractère
d'environ 1200m de diamètre, un lac de laves quasi permanent s'y
trouve depuis 1928. En 1977 et surtout le 17 janvier 2002 le volcan Nyiragongo
est entré en éruption. La ville de Goma est située au Sud
de l'Equateur entre 1° 41' de latitude Sud et 29° de longitude
Est.
Les limites géographiques de la ville de Goma sont
celles reconnues lors de l'accession du pays à la souveraineté
national en 1960.
Elle est limitée :
Au Nord par le Territoire de Nyiragongo ;
Au Sud par le lac Kivu ;
A l'Est par le République Rwandaise ;
A l'Ouest par le Territoire de Masisi.
La ville est divisée en deux communes dont : la
commune de Karisimbi qui compte 11 quartiers et est plus résidentielle.
Elle abrite le marché central de Virunga et prison centrale Munzenze,
ses quartiers sont les suivants : Mabanga Sud, Mabanga Nord, Kasika,
Murara, Katiyi, Kahembe, Majengo, Bujovu, Nyabushingo, Ndosho et Mugunga.
La commune de Goma : elle est divisée en 7
quartiers dont Keshero, Himbi, Mikeno, le Volcan, Katindo, lac Vert et
Mapendo.
Cette commune abrite presque la totalité des affaires
politiques et administratives (Gouvernorat, Mairie, Tribunal de Grande
Instance, Parquet, la plupart des bureaux des Divisions provincial, ...)
Les deux communes sont séparées par la route
Goma Sake à partir de la petite barrière Rwando-Congolaise.
II.1.2.2. Situation
Climatique
II.2.2.1. Climat,
végétation sol et relief
La ville de Goma jouit d'un climat tropical humide d'altitude
à saison alternée et avec une faible aptitude annuelle.
Quand au sol de la ville de Goma il est issu de la destruction
des roches basaltiques et présente de ce fait de bonnes
propriétés sur le plan agronomique. Mais ce sol est squelette
car le basalte afflue partout à très forte profondeur suite
à une forte densité humaine, les espaces cultivables à
travers la ville deviennent rares.
La végétation est caractérisée par
une savane herbeuse parsemée d'arbustes. A celle-ci s'ajoute la
végétation artificielle faite d'arbustes plantés par les
propriétaires de différentes parcelles et souvent ce sont des
arbres fruitiers.
La ville de Goma ne reconnaît pas une flore captivante.
Notons qu'un espace vert est observé dans le quartier Himbi vers
l'Université Libre des Pays des Grands Lacs. Actuellement il est
dévasté par les constructions.*
La ville de Goma est construite sur un terrain
légèrement incliné constituée des roches
volcaniques. Nous pouvons citer quelques reliefs formés de connes tels
que le Mont Goma, le mont Ndosho, le mont Mudja, ... qui rompent cette surface
presque plane.
Toute la population de Goma n'a qu'un seul réservoir
d'eau, le lac Kivu exploité par la REGIDESO à part l'eau
sporadique de pluie.
II.1.3. Aspect Socio
culturel
Dans ce domaine, un grand effort est déjà
fourni. Chaque année, des écoles maternelles, primaires
secondaires, instituts supérieurs et universitaires sont ouverts pour
assurer l'instruction de la jeunesse de Goma.
De même, diverses institutions sanitaires sont
implantées dans la ville. Elles concourent à
l'amélioration de l'état de santé de la population. Les
structure sanitaires qui y sont : un hôpital provincial du Nord
Kivu, deux hôpitaux généraux de références
(Virunga et Charité maternel) ; les centres et postes de
santé les dispensaires et les pharmacies.
Suite à l'exode accru nous remarquons une croissance
rapide de la population dans la ville de Goma, comme déjà dit
plus haut. Ceci pousse les habitants de vivre dans les conditions non
confortables, avec des constructions anarchiques qui se sont
érigées dans certains quartiers de la ville.
Sur le plan culturel, une chaîne de
télévision, un émetteur local de la radio nationale mais
aussi ceux de privées existent,...
Des groupes folkloriques, troupes théâtrales,
ballet culturels et clubs sportifs existent un peu partout à travers la
ville.
Suite à une complexité d'ethnies, la langue la
plus utilisée est le Swahili. Quand au Français, elle est une
langue officielle comme partout en RDC.
Goma étant une ville touristique, connaît de
multitudes d'hôtels parmi lesquelles : Nyira, Ihusi, VIP, Ishango,
Le challet, Linda, Stela , Tropicana, Karibu, Victoria, Grands Lacs,Cap Kivu,
La Frontière, La Joie Plazza, ...
II.1.4. Aspect
économique
La structure professionnelle d'une population dépend de
son organisation économique et son niveau de développement.
L'activité agricole dans la ville de Goma se réduit à des
culturelles de jardinages dans les parcelles d'habitations. La production est
très inférieure aux besoins alimentaire de la population ;
pour pallier à cette insuffisance alimentaire, la, population
s'approvisionne en produits agricoles dans les territoires de Rutshuru, Masisi
et Kalehe et de fois au Rwanda voisin.
Les suppléments à la production pastorale
dominée par l'élevage des petits batailles et volailles
proviennent des territoires voisins surtout de Masisi, la pêche de type
traditionnel est pratiquée sur le lac Kivu qui du reste est peu
poissonneux.
A Goma, nous retrouvons quelques unités de production
de petite taille : la Minotérie de Kituku, Maïzeking, Sotraki,
Muungano, Super match, Water plant (Monuc) les boulangeries,... pas de
gisements et minerais ; car, ces derniers observés proviennent
souvent de Walikalé, Masisi, Nyabibwe, Idjwi et Numbi. Le transport y
est accessible qu'il soit routier, lacustre, aérien. Un rapport avec le
transport aérien, Goma compte un aéroport international qui ne
reçoit plus de gros avions suite à la coulée de janvier
2002 qui a sensiblement réduit la piste.
La communication est assurée d'une part par les
entreprises de télécommunication (Super cel, Vodacom, Zain, CCT
et Tigo) d'autre part par la voie médiatique (radio RTNC, la Colombe,
RTGA, Digital Congo, Saut ya Injili, Radio la liberté, Okapi, Grands
Lacs, Plein d'Evangile).
Le commerce est en pleine expansion avec de petites
exploitations commerciales et artisanales qu'on voit partout. Il est
l'activité principale avec une prolifération du secteur informel.
Trois marchés sont les plus connus : Virunga, Birere et Alanine,
pour ce qui concerne les activités financières à Goma,
les marché de capitaux est très peu opérationnel. Cela
est dû à la faiblesse de l'épargne locale,
occasionnée par la perte de confiance du public à l'endroit des
banques. Toutefois, quelques institutions financières et bancaires
fonctionnent. C'est le cas de la Banques Commerciale du Congo, (BCC) ;
Banque Internationale de l'Afrique Centrale (BIAC) ; la Banque Centrale du
Congo, et la Banque Privée du Congo. La seule Banque Internationale de
Crédit (BIC) existe à Goma.
Cependant, la plupart de la population de Goma
préfère les Mutuelles d'Epargne et de crédit qui viennent
s'ajouter aux Banques. Nous pouvons citer : La mutuelle d'Epargne et de
Crédit au Congo, (MECREGO), la COOPEC IMARA, TUJENGE, BARAKA/ PRECE,
Crédit populaire de Développement (CPD) BEADEC GALA, COOPEC LETU,
COOPEC/GOMA, EAD etc. le transfert d'argent par SOFICOM, Western Union, ....
Ouvre Goma à d'autres villes.
II.2. L'ORGANISATION DU
MARCHE DES PRODUITS PETROLIERS DANS LA VILLE DE GOMA
Dans ce point, nous allons parler de l'approvisionnement et
de l'acquisition des produits pétroliers dans la ville de Goma.
II.2.1 Caractéristiques
socio-économiques de la ville de Goma
On peut relever que la population de la ville de Goma est
composée de déplacée de guerre (30% et 70% des
résidents). Le déplacement de la population des milieux ruraux
vers les centres urbains est dû aux conflits (insécurité)
et la pauvreté avec comme conséquences :
- L'insuffisance des produits alimentaire ;
- L'inaccessibilité aux soins de santé ;
- La déscolarisation : le taux actuel de
scolarisation est de 47% contre 60% avant les crises ;
- L'inaccessibilité aux différentes sources
d'énergies telles que le courant et le Kérosène ;
- Le chômage qui touche 90% de la population
active26(*).
Cette situation est due aussi à la crise
économique mondiale, à l'éruption volcanique qui de 2002
a calciné les biens, les immeubles et les infrastructures
routières de la ville de Goma.
Tableau n°2 : Part en pourcentage des
éléments du budget des ménages de
2006- 200827(*)
Années
Eléments Budget
|
2005 2006
en %
|
2006-2007
en %
|
2007-2008
en %
|
Alimentation
Education
Transport
Santé
Habillement
Eau électricité
Communication
Autres à préciser
|
3
20
2,5
10
10
5,5
1
20
|
38
20
2
10
10
4
1
15
|
35
22
3
10
10
2,5
1,5
18
|
Source : Enquête dans le TFC de Rugamba
2005.
Ce tableau nous montre que, c'est l'alimentation qui prend
une part importante du budget des ménages, suivi de
l'éducation.
II.2.2. Source d'énergie
utilisée à Goma.
La ville de Goma utilise l'énergie électrique
provenant de la Ruzizi à Bukavu. Il faut dire que l'éruption
volcanique de 2002 à endommagé une partie de réseau
électrique et la ville connaît des sérieux
problèmes de fourniture d'électricité.
Cette situation peut s'expliquer aussi par le fait que la
quantité d'énergie envoyée à partir de BUKAVU reste
insuffisante et inférieur aux besoins de la population. Ainsi on assiste
aux délestages intempestives d'où la plupart de la population
fait recours à l'usage des lampes à pétrole et des
groupes électrogènes, la braise, bois de chauffe, sciures des
bois etc....
Avec tous ces conséquences que cela entraîne sur
l'environnement.
L'augmentation de la densité de la population, du
nombre des véhicules et des distances à parcourir a fait qu'il
ait mouvement intense des véhicules et par conséquent
l'augmentation du besoin en essence et gasoil avec un effet polluant de
l'atmosphère.
Tableau n°3 : Types d'énergie
utilisés dans les ménages
Quartier Types 'énergie
|
Murara
|
Himbi
|
Kahembe
|
Courant électrique SNL
|
18
|
28
|
10
|
Charbon et bois
|
28
|
15
|
29
|
Pétrole lampant
|
24
|
24
|
23
|
Energie solaire
|
3
|
2
|
1
|
Bois ou sciure
|
23
|
3
|
20
|
Bougie
|
17
|
5
|
15
|
Groupe électrogène
|
10
|
7
|
3
|
Total
|
123
|
84
|
101
|
Source : Secrétariat de la division de
l'énergie.
Ce tableau nous montre que, dans les 3 quartiers c'est le
charbon de bois, les bois et le pétrole lampant qui font l'objet de plus
grand usage.
II.2.3. La commercialisation
des produits pétroliers en province
La commercialisation des produits pétroliers dans la
province du Nord Kivu est une activité bien réglementée
par l'Etat pour trois raisons :
- D'abord les produits pétroliers sont retenus parmi
les produits sensibles (commodo et incommodo= Etablissement
dangereux) ;
- En suite ces produits sont parmi les produits
influençant la fixation des prix d'un grand nombre des biens et
services ;
- Et enfin, les produits pétroliers font l'objet d'une
importation qui provoque parfois lorsqu'elle n'est pas bien
réglementée des déficits des balances commerciales.
II.2.4. La
nécessité des produits pétroliers à Goma
Les différentes sources d'énergie
utilisées dans la ville de Goma : comme nous l'avions
énuméré dans le tableau n° 03
(l'électricité, le bois, les braises et les produits
pétroliers).
Ce qui nous intéresse, c'est les produits
pétroliers qui constituent une source d'énergie importante pour
le transport, la lubrification et l'éclairage des maisons.
Ce produit est utilisé dans le domaine du transport
routier, lacustre et aérien. Départ l'importance du coût
de transport auquel chaque produit est soumis pour son acquisition à
Goma, il importe de connaître la manière dont se forme le prix du
carburant à Goma.
Ces produits proviennent à l'Est de la RDC dans des
camions citernes à partir de Kenya (Kisumu, Aldorete et Mombasa)
où se trouve les pipelines. Notre pays regorge des gisements de
pétrole dans la province du Bas Congo. Mais ces gisements
exploités donnent un produit brut qui est exporté à cet
état pour être raffiné en Italie.
Pour ce faire, voulant satisfaire la demande en produits
pétroliers, les opérateurs économiques de la province du
Nord Kivu en général et de la ville de Goma en particulier
trouvent une seule et unique voie « l'importation », ce
qui entraîne un déficit de la balance commerciale c'est à
dire ces devises des congolais profitent aux pays étrangers (fuite des
devises vers l'étranger).
II.2.5. La fixation des prix
des produits pétroliers à Goma
La fixation du prix du pétrole doit respecter quelques
principes de base.
C'est notamment :
- Les facteurs de l'offre et de la demande : on se sert
souvent de ces deux expressions pour parler du marché. La demande ne se
confond pas avec l'achat ni avec la consommation, pas plus que l'offre ne
s'identifie avec la vente ni avec la production ;
- La formation des prix à partir des coûts :
elle consiste à ajouter une marge au prix de revient pour fixer le
prix de vente. Cette méthode suppose une connaissance exacte des
coûts. Coût d'achat, coût de production et coût de
distribution ;
- La fixation du prix par l'Etat : l'Etat intervient dans
la fixation de certains prix, parce que les marchés auxquels ils
correspondent et revêtent une importance particulière et qu'il
souhaite corriger les conséquences, en terme de revenu pour les
producteurs et en terme des pouvoirs d'achat pour le consommateur, de la
rareté ou de l'abondance relative qui existe sur marché28(*).
- La formation du prix en situation de concurrence : deux
situations de concurrence peuvent se retrouver sur le marché lors ce
cette formation du prix : la concurrence parfaite et imparfaite.
Les situations sont intermédiaires car la concurrence
suppose la rivalité entre plusieurs intervenant poursuivant les
mêmes objectifs. En concurrence parfaite chaque firme ne doit donc se
préoccuper que de la quantité dont en désire
produire : quelle que soit la quantité produite ; celle-ci ne
peut être achetée qu'à un seul prix, le prix en vigueur
sur le marché.
En concurrence imparfaite lorsque l'une ou l'autre condition
de la concurrence parfaite n'est réalisée : atomicité
de l'offre et de la demande et la fluidité du marché.
Pour ce qui est des prix des produits pétroliers, le
prix est fixé par l'Etat congolais. Leurs composantes sont distribution,
la parafiscalité et les fiscalités.
II.2.6. L'exploitation de la
structure des prix des produits pétroliers à Goma
Selon SOULIE P et TEREZNAS A, le prix est un facteur qui
permet de connaître les réactions des concurrences et des
consommateurs face au changement interne des prix trop élevés,
les ventes deviendraient faibles et trop bas, les bénéfices
deviendraient insignifiants29(*).
Depuis le zaïrianisation de 1971, période pendant
laquelle toutes les entreprises étrangères devaient être
nationalisées, les produits pétroliers sont demeurés
l'objet et de contrôle du prix par l'Etat.
II.2.7. Les types des charges
liées à l'importation des produits pétroliers dans la
ville de Goma.
Les produits pétroliers consommés à Goma
ont toujours fait l'objet d'ajustement régulier des prix au cours du
temps. D'après les membres du comité provincial de suivi de
structure des prix, pendant la deuxième République les prix des
produits pétroliers étaient souvent fixés à
Kinshasa au cabinet du ministère de l'économie nationale,
industrie, petites et moyennes entreprises et même par les provinces.
Au cours de chaque régime politique, la structure de
prix était conçue suivant les nouvelles stratégies
économiques de sa politique générale, raison pour laquelle
les éléments jugés non opportuns pour telle pou telle
région du territoire devaient disparaître et être
remplacés ou non par d'autres éléments jugés
très judicieux.
Après lecture des différentes structures, nous
pouvons subdiviser les charges liées à l'importation des produits
pétroliers de la manière suivante : les composantes du prix
CIF, les charges que nous avons considérées comme des
impôts à l'importation et les charges considérées
comme des taxes lors de l'importation.
a) Les Charges liées au prix CIF
D'origine anglaise Cost Insurance and Freight (CIF) cet terme
veut dire « coût d'achat, assurance et fret » pris en
charge. Toutes ces rubriques (coût d'achat, assurance et fret) sont
contenu sur la facture d'achat des produits pétroliers.
Contrairement au prix FOB (Free on Board) ce dernier fait
référents frais liés à l'achat et à
l'embarquement des marchandises pris en charge par l'acheteur et même
négociés par lui-même.
Lors de l'élaboration de la structure des prix des
produits pétroliers, l'on a souvent considéré que tous les
frais jusqu'à la frontière congolaise sont plus en charge par
le vendeur.
C'est ainsi que nous avons considéré comme prix
CIF, les prix moyens frontières qui sont le prix des produits
pétroliers dès le lieu d'approvisionnement (lieu d'achat)
jusqu'à la frontière finale du pays avant l'incorporation des
importations, des impôts et taxes ainsi que les charges locales de
l'importation.
Le prix d'achat
Le prix d'achat est le prix d'acquisition
des produits pétroliers, le prix pour lequel l'entrepreneur paie ses
produits sur le marché d'approvisionnement. Ce prix n'est pas du tout
uniforme pour tous les produits. De même ce prix n'est pas uniforme au
cours du temps, il varie selon la politique commerciale et
générale des producteurs regroupés au sein de l'OPEP. Dans
la plus part de cas, le prix d'achat d'essence est plus élevé par
rapport à ceux des autres produits, suivi du gasoil, du
kérosène et enfin le jetA1.
Le transport
C'est les frais du camionnage, dans tous les cas, les frais de
transport sont constitués des frais d'allocation du camion citerne pour
l'embarquement.
Les frais d'entretien du véhicule en cours de route,
les frais payés au chauffeur. Ces frais sont uniformes mais ils varient
d'un moment à un autre compte tenu de l'environnement économique,
politique, social et naturel.
L'assurance
Ce sont les frais payés au cours du parcours de
l'équipage pour transit aux pays étrangers. Les véhicules
transportant les produits pétroliers courent un grand risque d'accident
ou de collusion. Les frais des assurances servent de couverture des dommages
causés aux tierces pour les véhicules transportant les produits
pétroliers, surtout que ces derniers sont inflammables. Les frais
d'assurance sont des valeurs calculées sur base d'oscillation de deux et
demi pour cent de la valeur du prix d'achat.
b. Les charges considérées comme des
impôts à l'importation
Avec l'apparition des Etats modernes, l'impôt est
passé de l'acte de soumission en une obligation légale. Dans sa
forme, l'impôt est un devoir civique des assujettis, elle constitue une
réelle contribution des citoyens aux charges d'intérêt
public et son sens s'est modernisé avec l'organisation des Etats
modernes prenant une dimension au-delà des simples considérations
financières.30(*)
De par les caractéristiques de l'impôt ainsi que
ses actions, nous pouvons relever les charges considérées comme
des impôts à l'importation dans la structure des prix
notamment :
- L'OFIDA qui perçoit le droit d'entrée.
- Le précompte BIC de DGI
- Les charges d'exploitation et les honoraires SEP CONGO
- Le prix moyen frontière fiscal est un impôt qui
frappe l'importation des produits pétroliers et qui intervient à
la rémunération des services affiliés au pouvoir public,
à l'intervention de l'Etat dans l'activité économique
ainsi qu'à la rémunération des agents du secteur public.
La sommation du droit d'entrée, du droit de consommation et du prix
moyen frontière fiscal donne le total de la fiscalité ou des
impôts à l'importation des produits pétroliers.
II.2.8. Les
intermédiaires
Les sociétés intermédiaires sont celles
qui sont rémunérées pour avoir contribué à
l'importation des produits pétroliers par des efforts directs ou
indirects. Ces entreprises sont dans la plupart de cas liées à
l'administration publique ou para étatique. Elles se
différencient par les différentes taches qu'elles sont
censées exécuter et sont les suivantes :
§ La commission nationale des hydrocarbures,
§ Le comité de suivi de structure de prix,
§ Le SEP CONGO.
a. La commission nationale des
hydrocarbures
La commission nationale est un bureau d'études et des
techniques du ministère des hydrocarbures en RDC. Cette commission
enregistre les quantités importées en carburant.
b. Le comité de suivi de structure des
prix
Le comité de suivi de structure des prix est une
branche de l'économie nationale qui a pour rôle de traiter la
structure des prix des produits névralgiques et les autres produits de
première nécessité (surtout les produits qui
déterminent la consommation quotidienne). Ce comité est
présidé par le secrétaire général du
ministère de l'économie nationale.
c. les charges considérées comme des
impôts à l'importation
Avec l'apparition des Etats modernes, l'impôt est
passé de l'acte de soumission en une obligation légale.
Dans sa forme, l'impôt est un devoir civique des
assujettis, elle constitue une réelle contribution des citoyens aux
charges d'intérêt public et son sens s'est modernisé avec
l'organisation des Etats modernes prenant une dimension au-delà des
simples considérations financières.31(*)
De par les caractéristiques de l'impôt ainsi que
ses actions, nous pouvons relever les charges considérées comme
des impôts à l'importation dans la structure des prix
notamment :
§ OFIDA qui perçoit le droit
d'entrée ;
§ Le prix moyen frontière fiscal : est un
impôt qui frappe l'importation des produits pétroliers et qui
intervient à l'importation des produits pétroliers et qui
intervient à la rémunération des services affiliés
au pouvoir public, à l'intervention de l'Etat dans l'activité
économique ainsi qu'à la rémunération des agents du
secteur public.
La sommation du droit d'entrée, du droit de
consommation et du prix moyen frontière fiscal donne le total de la
fiscalité ou des impôts à l'importation des produits
pétroliers.
II.2.9. Les intermédiaires
Les sociétés
intermédiaires sont celles qui sont rémunérées pour
avoir contribué à l'importation des produits pétroliers
par des efforts directs ou indirects.
Ces entreprises sont dans la plupart de cas liées
à l'administration publique ou para étatique. Elles se
différencient par les différentes taches qu'elles sont
censées exécuter et sont les suivantes : la commission
nationale des hydrocarbures, le comité de suivi de structure de prix, le
SEP CONGO.
a. La commission nationale des
hydrocarbures
La commission nationale des hydrocarbures est un bureau
d'étude et des techniques du ministère des hydrocarbures en RDC,
cette commission enregistre les quantités importées en
carburant.
b. Le comité de suivi de structure des
prix
Le comité de suivi de structure des prix est une
branche de l'économie nationale qui a pour rôle de traiter les
structures des prix des produits névralgiques et les autres produits de
première nécessité (surtout des produits qui
déterminent la consommation quotidienne).
Ce comité est présidé par le
secrétaire général du ministère de
l'économie nationale.
Au niveau provinciale le comité est
décentralisé en suivant la logique préétablie par
le gouvernement central c'est-à-dire il est présidé par le
ministère des hydrocarbures.
A ce niveau, nous dire qu'il est un ensemble des
représentants des responsables des sociétés
pétrolières qui constituent le comité de suivi de la
structure des prix des produits pétroliers.
Ce comité se réunit une fois par mois pour
défendre les intérêts des commerçants et des
consommateurs dans une situation plus au moins équilibrée.
c. Les charges d'exploitation SEP CONGO
Depuis la libération de la commercialisation des
produits pétroliers et surtout vu le désordre qui
commençait à s'observer dans le processus des importations de ces
produits par la déclaration à l'OFIDA, la puissance publique a
trouvé une solution palliative, trouver une société du
secteur exploitant pour le compte de l'Et at sous des représentations
au niveau de toute la RDC.
Le SEP CONGO, s'occupe d'un intermédiaire entre OFIDA
et les entrepreneurs du secteur pétrolier. C'est le service oeuvrant
à la douane pour la déclaration (dédouanement après
jaugeage) des produits pétroliers. Il travaille en étroite
collaboration avec la commission nationale des hydrocarbures pour lui fournir
des informations supplémentaires sue l'importation des produits
pétroliers.
SEP CONGO est commissionnaire en douane, c'est lui qui a
mandat d'oeuvre à l'aéroport pour fournir le carburant d'avion
JETA1.
C'est ainsi que les citernes pour la conservation du JETA1
sont payées pour allocation d'une taxe appelée
« frais de passage SEP ».
II.2.10. Les entreprises de
distribution des produits pétroliers à Goma
Nous avons considéré comme entreprise de
distribution pétrolière à Goma, toutes les entreprises
intervenantes dans l'acquisition finale des produits pétroliers.
Elles sont toutes soumises au paiement de contribution sur
les revenus. Celle-ci est subdivisée en deux catégories :
§ Les groupements professionnels sont des
multinationales ou des firmes internationales sui opèrent dans le
secteur pétrolier dont les filiales à vocation commerciale sont
en RDC. Il s'agit de : SHELL, AGIP, FINA, MOBIL OIL ...
§ Le secteur indépendants : sont les groupes
des sociétés locales ou nationales qui opèrent dans le
secteur pétrolier. Ces entreprises sont soumises à une
réglementation pour une exploitation légale.
La catégorie informelle est constituée des
revendeurs communément appelés « Kadhafi » ce
nom a été attribuée aux revendeurs depuis la
deuxième république puisque les produits consommés durant
cette période étaient en majorité importés de la
libye.
Ces revendeurs sont éparpillés partout dans la
ville et contribuent à la simplification de distances qui
séparent les stations service du lieu où la panne sèche a
été constatée. Selon eux, chacun à son fournisseur
avec qui il s'arrange pour jouer sur le prix d'achat en vue de lui permettre de
générer un bénéfice. C'est pourquoi, de fois l'on
observe une égalité de prix à la station service tout
comme chez les kadhafi.
Tableau N° 4 : Stations services
enregistrés dans la ville de Goma
N°
|
Stations service
|
Capacité de stockage en m3
|
Produits stockés en m3
|
Gasoil
|
Essence
|
Kérosène
|
01
|
Jambo safari I
|
180
|
90
|
90
|
0
|
02
|
Jambo safari II
|
30
|
10
|
20
|
0
|
03
|
Simba I
|
120
|
65
|
55
|
0
|
04
|
Simba II
|
150
|
74
|
76
|
0
|
05
|
NI YETU
|
69
|
43
|
26
|
0
|
06
|
Congo pétrole
|
200
|
80
|
120
|
0
|
07
|
AMANI I
|
80
|
30
|
50
|
0
|
08
|
AMANI II
|
75
|
29
|
46
|
0
|
09
|
AMANI III
|
110
|
76
|
34
|
0
|
10
|
VICTOIRE
|
175,9
|
59, 3
|
116,6
|
0
|
11
|
KS
|
150
|
60
|
60
|
30
|
12
|
IBB I
|
87
|
37
|
50
|
0
|
13
|
IBB II
|
200
|
105
|
50
|
45
|
14
|
FAKAM
|
214
|
114
|
100
|
0
|
15
|
CONGO OIL
|
78
|
35
|
43
|
0
|
16
|
IHUSI
|
297,5
|
178,5
|
119
|
0
|
17
|
SHEEL
|
230
|
150
|
80
|
0
|
18
|
CPK
|
163
|
108
|
55
|
0
|
19
|
LA COMETTE
|
178,5
|
119
|
59,5
|
0
|
20
|
KJM
|
75
|
30
|
25
|
20
|
21
|
NEW
|
117
|
72
|
45
|
0
|
22
|
SIPET
|
165
|
78
|
60
|
27
|
23
|
SLYKAS OIL
|
180
|
87
|
76
|
17
|
24
|
MOBIL
|
122
|
51
|
71
|
0
|
25
|
MUNSAID
|
290
|
170
|
120
|
0
|
26
|
AFRICOM
|
110
|
75
|
30
|
5
|
27
|
NR
|
120
|
60
|
60
|
0
|
|
SOUS TOTAL
|
3966,9
|
2088,5
|
1737,1
|
144
|
28
|
AERO
|
65
|
40
|
25
|
0
|
29
|
KOWEIT
|
128
|
66
|
62
|
0
|
30
|
GRACE A LA GLOIRE
|
120
|
60
|
60
|
0
|
31
|
BRAVO
|
176,2
|
117,7
|
58,5
|
0
|
32
|
SSS
|
71
|
54,5
|
16,5
|
0
|
33
|
TMK
|
30
|
30
|
0
|
0
|
34
|
KAL et MANGO
|
190
|
90
|
100
|
0
|
35
|
LA PAIX
|
90
|
45
|
45
|
|
|
TOTAL
|
4837,10m3
|
2591,70m3
|
2104,10m3
|
144m3
|
Source : nos enquêtes
sur terrain
Signalons que d'autres stations services sont des chantiers,
par contre les stations reprises ci haut sont dotées d'une
personnalité morale.
Chapitre
Troisième
PRESENTATION, ANALYSE ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
Ce chapitre porte sur la présentation de
l'enquête ainsi que des résultats issus de cette dernière
en ce qui concerne l'incidence des stations services sur le
développement de la population de la ville de Goma.
III.1. OBJECTIF DE
L'ENQUETE
Les objectifs que nous poursuivons dans cette enquête
est de chercher à savoir :
1. Auprès des propriétaires des stations et
des Kadhafi :
- Les produits pétroliers les plus
commercialisés dans la ville de Goma ;
- Les quantités moyennes vendues ;
- Le flux financier que ce commerce génère en
terme des recettes réalisées et des taxes payées à
l'Etat ;
- Le bien être que ce commerce permet de
garantir ;
- Les opportunités de revenu pour ceux qui
opèrent.
2. Auprès des institutions :
- L'encadrement qu'elles assurent pour faciliter aux
opérateurs pétroliers à mieux réaliser leurs
activités et pour recouvrer le maximum des taxes que ces derniers
doivent à l'Etat ;
- Les réalisations des pouvoirs publics dans le domaine
social et des infrastructures avec les taxes perçues.
III.2. TECHNIQUES ET OUTILS
D'ENQUETE
Les Outils d'enquête
Pour nous permettre d'atteindre notre objectif, nous avons
fait recours aux outils ci-dessous :
Le questionnaire
Cette technique nous a permis d'atteindre les institutions
étatiques, les Kadhafi et les propriétaires des stations
services.
L'interview
L'interview libre nous a permis d'atteindre les Kadhafi
analphabètes et les semi-alphabètes. Il s'agissait ici du jeu des
questions-réponses chacun exprimant ses sentiments et ses opinions avec
toute liberté.
L'échantillonnage
Notre échantillon d'enquête était
constitué de 44 Kadhafi, 6 Institutions publiques dont la division
de l'économie, la division des hydrocarbures, le SEP Congo, la direction
provinciale des impôts, l'office des douanes et accises, la division de
l'environnement et de 28 stations services.
Les stations services qui ont été
touchées par notre enquête sont les suivantes :
Tableau N°5 : Stations service
enquêtées
N°
|
NOMS DES STATIONS
|
localisation
|
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
19
20
21
22
23
24
25 26
27
28
|
NI YETU
SIPET
SYLCAS
CP
AMANI I
AMANI II
AMANI III
SIMBA I
SIMBA II
MOBIL
GR - GL
AFRICOM
KS
IBB
JAMBO SAFARI I
JAMBO SAFARI II
NEW STATION
FAKAM
MUNSAID
LA COMETE
SSS
KASHABANA
NR
IHUSI
CPK
AERO
KAL ET MANGO
VICTOIRE
|
Katindo
Katindo
Katindo
Birere
Centre ville
Katindo
Katindo
Birere
Birere
Katindo
Katindo
Katindo
Katindo
Birere
Centre ville
Ndosho
Katindo
Centre ville
Katindo
Ndosho
Birere
Ndosho
Centre Ville
Centre ville
Centre ville
Birere
Centre ville
Katindo
|
|
Total
|
|
Source: Nous même à partir des données
recueillies sur terrain.
Ce tableau reprend les différents Etablissements
distributeurs des produits pétroliers que nous avons recensés
dans la ville de Goma. En effet, c'est sur ces Etablissements que notre
enquête a porté. Il s`agit principalement des entreprises
appartenant aux hommes d'affaires locaux dont les points de distribution sont
localisés en grande partie le long de la route Goma - Sake soit dans le
quartier Katindo.
III.3. RESULTATS DE
L'ENQUETE
Cette section s'atèle sur la présentation et
l'interprétation des résultats issus des données de
l'enquête effectuée dans le cadre d'appréciation de
l'impact des stations services de la ville de Goma sur le développement
de la population. L'enquête a été effectuée au
près des managers des stations services, les responsables des services
publiques encadrant ce secteur ainsi qu'au près des petits
pétroliers (distributeurs) communément appelés Kadhafi.
III.3.1. Résultats de
l'enquête issu du questionnaire adressé aux institutions
publiques
Ce paragraphe s'articule autour des résultats
récoltés spécifiquement auprès des institutions
publiques pour l'objet poursuivi à savoir l'incidence des stations
services sur le développement de la ville de Goma :
- L'OFIDA ;
- DGI ;
- Division des hydrocarbures ;
- SEP CONGO ;
- Division de l'économie et
- La division de l'environnement.
Tableau N°6 : Rôle des Institutions
Publiques dans le commerce des Produits
Pétroliers
Rôles
|
Fréquences
|
%
|
Encadrer les opérateurs économiques
|
1
|
16,6
|
Percevoir une taxe sur la protection de l'environnement
|
1
|
16,6
|
Percevoir une taxe pour équiper le stockage
|
1
|
16,6
|
Ponctionner l'impôt affecté aux travaux publics
|
1
|
16,6
|
Contrôler la qualité des Produits
pétroliers
|
1
|
16,6
|
Prémunir la santé via à vis des produits
pétroliers
|
1
|
16,6
|
Total
|
6
|
100
|
Le tableau ci dessus relève le rôle des
institutions publiques dans la commercialisation des produits pétroliers
au niveau de la ville de Goma. En effet, d'après la configuration de ce
tableau, nous constatons que les réponses des administrateurs des
institutions enquêtées concernent en ce qui se rapporte à
leur rôle à :
- Encadrer le secteur de distribution des produits
pétroliers en matières de prix, technique et de loi ;
- Percevoir les taxes relatives au domaine approprié
comme l'indique la loi ;
- Opérer un contrôle sur la qualité des
produits importés pour sécuriser les consommateurs et garantir un
environnement sain.
Tableau N°7 : Mode d'encadrement des
opérateurs économiques par les institutions publiques
Mode d'encadrement des opérateurs par les services
d'Etat
|
Fréquences
|
%
|
Sensibiliser sur le paiement des impôts
|
3
|
50,0
|
Fournir des informations sur le secteur
|
2
|
33,3
|
Fournir le personnel de sécurité
|
1
|
16,7
|
Total
|
6
|
100
|
L'Etat encadre les opérateurs économiques du
secteur pétrolier par des sensibilisations sur le paiement des
impôts et taxes, offre des outils de gestion appropriés à
ce secteur ainsi la disponibilisation du personnel de sécurité
(la police).
Tableau N°8 : Services opérationnels
effectués par les institutions publiques au profit des
opérateurs
Services que les institutions rendent aux
opérateurs
|
Fréquences
|
%
|
Sécurité
|
2
|
33,4
|
Elaboration des statistiques des importations du carburant
|
2
|
33,3
|
Mise en place d'un entrepôt pour stockage
|
2
|
33,3
|
Total
|
6
|
100
|
Dans l'ensemble, l'Etat offre la sécurité, les
statistiques ainsi qu'un dépôt pour stockage aux opérateurs
économiques du secteur de distribution des produits pétroliers
dans le cadre de son rôle d'interventionniste.
Tableau N°9 : Obligations des opérateurs
relevées par les institutions publiques
Obligations des opérateurs relevées par les
institutions
|
Fréquences
|
%
|
S'acquitter des droits, taxes et impôts relevant dans leur
secteur
|
4
|
66,7
|
Commercialiser les produits pétroliers selon la loi
|
2
|
33,3
|
Total
|
6
|
100
|
Le strict respect de la loi dans l'exercice de leurs
activités (33,3%) et le paiement des impôts et taxes (66,6%) sont
les obligations que doivent les stations services vis-à-vis de
l'Etat.
Tableau n°10 : Opinions des répondants
sur la recouvrement de certains types des
taxes auprès des
distributeurs des produits pétroliers
Occurrences
|
Fréquences
|
%
|
oui
|
6
|
100
|
total
|
6
|
100
|
A la question de savoir si les institutions Etatiques
enquêtées perçoivent quelques taxes auprès des
distributeurs des produits pétroliers, nous avons relevé que tous
les enquêtés ont affirmé percevoir un certain type des
taxes auprès des stations services ; soit 100% des
répondants.
Tableau N°11 : Valeur monétaire des taxes
perçues par les Institutions Etatiques
auprès des stations
distributrices des produits pétroliers
valeur monétaire en Dollars US
|
Fréquences
|
%
|
600 $ US et plus
|
3
|
50,0
|
#177;2500 $ US
|
3
|
50,0
|
Total
|
6
|
100
|
Le montant perçu par les institutions Etatiques
à titre des taxes et autres droits égalisent 600 à 2500$
US payées par station d'essence pendant une période d'une
année.
Tableau n°12 : Actions de renforcement de la
réglementation en faveur de la
communauté par les
institutions Etatiques
Actions à mettre en oeuvre
|
Fréquences
|
%
|
Appliquer un taux d'imposition au prorata du pouvoir
économique des distributions
|
3
|
50,0
|
Disponibiliser et utiliser les outils performants
|
3
|
50,0
|
Total
|
6
|
100
|
La maximisation des recettes publiques issues du secteur
pétrolier dépend d'une part de la réglementation en
vigueur pour ce secteur ainsi que de la stratégie et outils mis en
oeuvre par les acteurs (les recouvreurs et autres agents de fisc).
Ainsi, à la question des savoir l'opinion des
institutions publiques quant au renforcement d'une réglementation de la
population, nous avons retenu que la fixation d'un taux d'imposition
proportionné aux revenu des distributeurs ainsi que la mise en oeuvre
d'un équipement approprié lors du contrôle sont les deux
instrumentas du renforcement de la stratégie de l'interventionnisme de
l'Etat au profit de la population dans le secteur de distribution des produits
pétroliers.
Tableau n°13 : Stratégies de recouvrement
rationnel des taxes par les institutions
Etatiques
Stratégies
|
Fréquences
|
%
|
sensibilisation des opérateurs
|
6
|
100,0
|
Total
|
6
|
100
|
Les institutions interviewées sur la politique de
recouvrement des taxes devant revenir à l'Etat perçues au
près des stations services, ont avoué appliquer la politique de
vulgarisation montrant l'intérêt de s'acquitter des ses
obligations en vers l'Etat comme stratégie de recouvrement performant
dans le secteur des stations services.
Tableau n°14 : Impact socio économique du
secteur des stations services sur la vie
de la population relevées
par les institutions publiques
Impact
|
Fréquences
|
%
|
développement des infrastructures modernes dans le secteur
et construction de l'immobilier
|
3
|
50,0
|
l'augmentation de l'offre de ce produit de première
nécessité favorise la réduction du bon prix
|
2
|
33,3
|
Les recettes perçues permettent le
réaménagement des routes
|
1
|
16,6
|
Total
|
6
|
100
|
De la configuration du tableau ci-dessus, nous remarquons que
l'impact du secteur des stations services se situe au niveau des nouveaux
investissements immobiliers (50,0%) et l'augmentation de l'offre des produits
pétroliers (ce qui ajuste le prix, toute chose restant égal par
ailleurs au profit des consommateurs principalement la population) soit 33,3%
de l'échantillon ainsi que le réaménagement des routes
financé par les recettes publiques issues des taxes perçues dans
le secteur (16,6%). Dans l'ensemble, il résulte que le secteur des
stations services propulse les nouveaux investissements en immobiliers dans la
ville de Goma; ce qui crée des nouveaux revenus provenant du loyer.
Tableau n°15 : Externalités
négatives issues du secteur des stations services
Impact
|
Fréquences
|
%
|
Pollution de l'environnement
|
3
|
50,0
|
objet de contamination des maladies pulmonaires
|
3
|
50,0
|
Total
|
6
|
100
|
D'après les réponses des institutions publiques
en ce qui concerne l'externalité négative issu du secteur des
stations services, nous relevons que la pollution de l'environnement (50,0%)
ainsi que la contamination des maladies pulmonaires sont les eux
externalités négatives provenant du secteur sous étude
(50,0%).
III.3.2. Résultats de
l'enquête issu du questionnaire adressé aux Kadhafi
Cette section a pour objet la présentation des
résultats issus du questionnaire adressé aux Kadhafi.
Tableau n° 16 : Répartition de
l'échantillon selon l'état civil
Etat civil
|
Fréquences
|
%
|
Mariés
|
20
|
45,4
|
Célibataires
|
17
|
38,6
|
Veuf (ves)
|
7
|
16
|
Total
|
44
|
100,0
|
Le tableau indique que l'échantillon des Kadhafi
réparti 45,4% des sujets d'Etat civil marié soit la partie
dominante de l`échantillon ; 38,6% des célibataires tandis
que les sujets veufs (ves) représentent la faible frange de 16%.
Tableau n°17 : Répartition des produits
pétroliers commercialisés par les Kadhafi
Produits pétroliers
|
Fréquences
|
%
|
Essence
|
20
|
45,4
|
Gasoil
|
15
|
34
|
Kérosène
|
4
|
9
|
Huile de frein
|
4
|
9
|
Huile de moteur
|
1
|
2,2
|
Total
|
44
|
100,0
|
Les résultats configurés dans le tableau ci haut
montrent que l'essence est le produit le plus commercialisé par les
petits pétroliers soit 45,4% de l'échantillon. En effet, les
Kadhafi préfèrent vendre ce produit parce qu'il est le plus
demandé par les propriétaires des véhicules se
déplaçant grâce à l'essence qui, ipso facto
représentent une forte part dans la ville de Goma. Cependant, le
kérosène n'est pas commercialisé étant donné
qu'il incorpore une petite partie de demandeurs.
Tableau n°18 : Sources d'approvisionnement des
produits pétroliers commercialisés
par les Kadhafi
Sources d'approvisionnement
|
Fréquences
|
%
|
Stations services
|
30
|
68,1
|
Ville en dehors de Goma
|
5
|
11,3
|
Trafiquants fraudeurs
|
9
|
20,6
|
Total
|
44
|
100
|
D'après ce tableau, nous relevons que 68,1% des Kadhafi
soit la frange dominante s'approvisionne au près des station services
contre 11,3% qui recourent en dehors de la ville de Goma principalement
Gisenyi.
Tableau n°19 : Estimation des quantités
en litres des approvisionnements des
produits pétroliers
commercialisés par les Kadhafi
Produits pétroliers
|
Quantités en moyenne
|
Fréquences
|
%
|
Essence
|
50 - 100 litres
|
19
|
43,2
|
Gasoil
|
20 - 80 litres
|
17
|
38,6
|
Huile de frein
|
50 litres
|
7
|
15,9
|
Huile de moteur SAE
|
40 litres
|
1
|
2,3
|
Total
|
|
44
|
100,0
|
De ce tableau nous relevons que, en moyenne les Kadhafi
achètent 50 à 100 litres d'essence par approvisionnement soit
journalièrement soit deux fois le deux jours tandis que pour le produit
Gasoil, la quantité d'approvisionnement oscille au tour de 20 à
80 litres par fréquence.
Tableau n°20 : Prix d'achat en litres des
produits pétroliers commercialisés par les
Kadhafi
Produits pétroliers
|
Prix d'achat en litre
|
Fréquences
|
%
|
Essence
|
1 dollars
|
19
|
43,2
|
Gasoil
|
1 dollars
|
17
|
38,6
|
Kérosène
|
1 dollars et centimes
|
5
|
11,4
|
Huile de frein
|
5 dollars
|
3
|
6,8
|
Total
|
|
44
|
100,0
|
De la lecture de ce tableau, nous remarquons que les Kadhafi
achètent 1 litre d'essence à 1dollar, tel est le prix du Gasoil.
Cependant un litre de kérosène revient à un dollar alors
que l'huile de frein s'achète à 5 dollars.
Tableau n°21 : Prix de vente du litre des
produits pétroliers commercialisés par les
Kadhafi
Produits pétroliers
|
Prix d'achat en litre
|
Fréquences
|
%
|
Essence
|
1,2 dollars
|
23
|
52,3
|
Gasoil
|
1,2 dollars
|
15
|
34,1
|
Huile moteur SAE
|
6 dollars
|
5
|
11,4
|
Huile de frein
|
3 dollars
|
1
|
2,2
|
Total
|
|
44
|
100,0
|
Le prix de vente moyen revient à 1,2 dollars pour
l'essence et le gasoil, tandis que celui de l'huile moteur revient à 6
dollars alors que l'huile de frein vaut à l'achat 3 dollars ; tels
sont les renseignements issus du tableau ci haut.
Tableau n° 22 : Redevances (taxes) que doivent
les Kadhafi au fisc
Taxes
|
Fréquences
|
%
|
Hydrocarbure
|
15
|
34,1
|
Taxe sur l'environnement
|
15
|
34,1
|
Taxe d'import export
|
14
|
31,8
|
Total
|
44
|
100,0
|
Dans l'ensemble, nous remarquons que les Kadhafi doivent la
taxe sur les hydrocarbures qui concernent la commercialisation, l'importation
et le stockage des produits pétroliers, la taxe sur l'environnement se
rapportant à la prévention de la population sur la pollution
ainsi que de la taxe import export revenant au commerce extérieur, ces
taxes concernent les Kadhafi qui possèdent des dépôts.
Tableau n°23 : Période du lancement des
activités des Kadhafi
Périodes
|
Fréquences
|
%
|
1995 - 2000
|
6
|
13,6
|
2000 - 2005
|
15
|
34,1
|
2005 - à nos jours
|
23
|
52,3
|
Total
|
44
|
100,0
|
Le secteur des Kadhafi cantonne une part importante de main
d'oeuvre de la ville de Goma. En effet, le chômage ainsi que l'exode
rural en grande partie ont poussé un certain nombre de personne au
débrouillardise dans le cas d'espèce au petit commerce des
produits pétroliers ; ce qui explique la croissance des petits
commerçants dans ce secteur dans le quel les effectifs vont en
croissance au même rythme que la population de Goma. Ainsi, le lancement
des activités d'une petite frange des sujets a débuté
entre la période 1995 à 2000 (soit 13,6%) alors que le lancement
de la partie dominante se situe au niveau de la période 2005 à
nos jours (soit 52,3%).
Tableau n°24 : Nombre moyen de personnes pris en
charge par les Kadhafi
Nombre moyen
|
Fréquences
|
%
|
6
|
7
|
15,9
|
10
|
23
|
52,3
|
15
|
14
|
31,8
|
Total
|
44
|
100,0
|
En moyenne, les Kadhafi prennent en charge 10 personnes dans
la majorité soit le nombre moyen de personne des ménages des
petits commerçants des produits pétroliers (52,3%).
Tableau n°25 : La situation de logement
Statut
|
Fréquence
|
%
|
Propriétaire
|
264
|
60%
|
Locataire
|
176
|
40%
|
Total
|
440
|
100%
|
Ce tableau relève que 60% des enquêtés
sont propriétaires de leurs maisons et 40% sont locataires des maisons
dans lesquelles ils habitent.
Tableau n°26 : La moyenne mensuelle de
revenu
Moyenne de revenu mensuel
|
Fréquence
|
%
|
Moins de 50$
|
2
|
5%
|
10 à 100$
|
5
|
11,3%
|
10 à 200$
|
2
|
5%
|
201 à 300
|
1
|
2,2%
|
301 à 400$
|
29
|
65%
|
Plus de 400$
|
5
|
11,3%
|
Total
|
44
|
100%
|
De la configuration du tableau ci-dessus, relève 65% de
nos enquêtés leurs revenus mensuels s'élèvent de 301
à 400$.
III.3.3. Résultats de
l'enquête issu du questionnaire adressé aux Stations services
Ce paragraphe porte sur les résultats issus de
l'enquête effectué au près des stations services quant
à leur impact sur le développement socio économique de la
population de Goma.
Tableau n°27: Facteurs de création de station
service
Facteurs
|
Fréquences
|
%
|
Offrir l'emploi
|
5
|
17,8
|
Recherche du lucre
|
15
|
53,5
|
Résoudre le problème de l'insuffisance du stock
des produits pétroliers
|
8
|
28,5
|
Total
|
28
|
100,0
|
Le facteur majeur pour lequel les stations services sont
implantés est économique, en effet, suppléer la demande
des produits pétroliers soit améliorer l'offre est le
déterminant principal de la création des nouvelles stations
services dans la ville de Goma (28,5%). Par ailleurs, 53,5% investissent dans
ce secteur pour rechercher le lucre.
Tableau n°28: Principaux produits pétroliers
commercialisés par les stations service
Produits pétroliers
|
Fréquences
|
%
|
Jet A1
|
2
|
7,1
|
Kérosène
|
8
|
28,5
|
Essence
|
9
|
32,4
|
Gasoil
|
9
|
32,4
|
Total
|
28
|
100,0
|
L'essence et le gasoil sont les deux produits les plus
commercialisés par les opérateurs détenteurs des stations
services dans la ville de Goma compte tenu de niveau de leur demande soit 32,4%
respectivement en terme de fréquence.
Tableau n°29 : Lieu d'approvisionnement des
produits pétroliers commercialisés par
les station service
Lieu d'approvisionnement
|
Fréquences
|
%
|
A l'extérieur
|
28
|
100,0
|
Total
|
28
|
100,0
|
Toutes les entreprises distributrices des produits
pétroliers dans la ville de Goma s'approvisionnent de l'étranger,
telles sont les observations relevées par l'enquête.
Tableau n°30 : Taxes payées par les
stations services
Taxes
|
Fréquences
|
%
|
Hydrocarbure
|
5
|
17,8
|
Taxe sur l'environnement
|
6
|
21,4
|
Taxe d'import export
|
9
|
32,1
|
OFIDA
|
1
|
3,6
|
DGI (précompte BIC)
|
4
|
14,2
|
Congo SEP
|
2
|
7,1
|
Economie
|
1
|
3,5
|
Total
|
28
|
100,0
|
Les différentes taxes aux quelles sont assujetties les
stations services figurent respectivement dans le tableau ci-dessus tels que
les répondants les ont mentionnés.
Tableau n°31: Difficultés rencontrées
dans l'exercice de l'activité
Difficultés
|
Fréquences
|
%
|
Absence des subventions
|
5
|
17,9
|
Manque de financement
|
18
|
64,2
|
Tracasseries administratives
|
5
|
17,9
|
Total
|
28
|
100,0
|
Le secteur des stations services se heurtent à un
certain nombre de problème dans l'exercice de leurs
activités ; ainsi, les répondants ont relevé
l'absence des subventions et le manque de financement ainsi que les
tracasseries administratives de l'échantillon l'ont avoué.
Tableau n°32: Part des taxes dans les charges
globales d'exploitation
Proportion en pourcentage
|
fréquence
|
%
|
[1-10%]
|
9
|
32,1
|
[11-20%]
|
7
|
25
|
[21-30%]
|
6
|
21,1
|
[31-50%]
|
4
|
14,2
|
[51-60%]
|
1
|
3,5
|
plus de 70%
|
1
|
3,5
|
Total
|
28
|
100,0
|
Dans l'ensemble, la proportion des charges fiscales
égalise 1 à 10% dans les dépenses d'exploitations globales
des stations services selon les réponses des concernés.
Tableau n°33: Moyenne mensuelle de revenu issu du
secteur des stations services
Moyenne de revenu mensuel
|
Fréquences
|
%
|
200 - 500$
|
1
|
3,5
|
500- 1000$
|
2
|
7,1
|
1000-5000$
|
3
|
10,7
|
5000-7000$
|
3
|
10,7
|
Plus de 7000$
|
19
|
67,8
|
Total
|
28
|
100,0
|
Le revenu mensuel moyen procuré par le secteur des
stations services est supérieur à 7000$ ; soit un revenu
exprimé dans ce contexte comme résultat net de niveau plus au
moins performant, ainsi, 67,8% des sujets ont approuvé ce fait.
Tableau n°34: Opinions des répondants sur la
capacité de l'activité à assurer toutes
les charges
Occurrences
|
Fréquences
|
%
|
Oui
|
20
|
71,4
|
Non
|
8
|
28,6
|
Total
|
28
|
100,0
|
L'activité de vente du carburant dans la ville de Goma
s'avérait rentable considérant la frange de répondants qui
affirme que l'activité produit des recettes permettant de couvrir toutes
les charges (soit 71,4%).
Tableau n°35: Type d'institutions financières
aux quelles les stations services sont
affiliées
Type d'institution
|
Fréquences
|
%
|
Banques
|
14
|
50,0
|
IMF
|
11
|
39,2
|
Coopératives
|
3
|
10,3
|
Total
|
28
|
100,0
|
Les stations services pour la plupart se sont affiliées
aux Institutions financières bancaires (soit 50,0%).
Tableau n°36: Part des charges du personnel dans le
revenu généré par l'activité
Part
|
Score
|
Point
|
Position
|
10%
|
11
|
39,2
|
1
|
20%
|
10
|
35,8
|
2
|
30%
|
6
|
21,4
|
3
|
40%
|
1
|
3,6
|
4
|
Total
|
28
|
100,0
|
|
Les charges salariales occupent 10% du revenu issu de
l'activité de la distribution des produits pétroliers pour la
plupart des stations services considérant la position de leader quant
aux réponses en rapport avec la question de proportion accordée
aux travailleurs comme salaire.
Tableau n°37 : Nombre moyen du personnel
employé dans le secteur des stations
service
Nombre moyen
|
Fréquences
|
%
|
5
|
13
|
46,4
|
15
|
15
|
53,6
|
Total
|
28
|
100,0
|
Le nombre de personne employé par les stations services
est en moyenne de 15 individus composé à la fois du personnel
administratif, technique et ouvrier (soit 53,6%) de l'échantillon qui
l'avoue.
Tableau n°38: Impact social, économique et
environnemental des produits pétroliers
relevés par les stations
services
Impact
|
|
|
Effets sociaux
|
Fréquences
|
%
|
Réduction de la pauvreté
|
14
|
50,0
|
Réduction de la délinquance
|
14
|
50,0
|
Total
|
28
|
100,0
|
Effets économiques
|
Fréquences
|
%
|
Augmentation du revenu national
|
9
|
32,1
|
Réduit le chômage
|
7
|
25
|
Construction des infrastructures
|
6
|
21,5
|
Stabilise le taux de change
|
4
|
14,3
|
Améliore l'offre
|
2
|
7,1
|
Total
|
28
|
100,0
|
Effets induits environnementaux
|
Fréquences
|
%
|
Prolifération de l'oxygène
|
16
|
57,1
|
Source des maladies pulmonaires
|
12
|
42,9
|
Total
|
28
|
100,0
|
Le secteur des stations services crée des
externalités positives et négatives à la fois sous divers
point de vue que nous avons.
III.4. INTERPRETATION ET
ANALYSE DES RESULTATS
Après une enquête menée auprès de 28
propriétaires des stations services, 440 Kadhafi et 6 institutions
étatiques, nous avons obtenu les principaux résultats
suivants :
1. Au sujet des produits pétroliers les plus
commercialisés et quantités vendues, l'étude a
montrée que 100% des stations service s'approvisionnent hebdomadairement
en essence et gasoil et 70% des Kadhafi s'approvisionnent
journalièrement en essence et hebdomadairement en gasoil.
Chaque approvisionnement pour les propriétaires de
stations services 70% de nos enquêtés achètent entre 42 et
100m3, 15% entre 100 et 150m3, 10% entre 150 et 250m3 et 5% entre 250 et plus.
Pour les Kadhafi qui s'approvisionnent auprès des stations services, 70%
achètent entre 20 et 60 litres, 15% achètent entre 100 et 200
litres, 10% entre 500 et 1000 litres et 5% entre 1000 litres et plus.
2. Au sujet des flux financiers, 67,8% des stations
enquêtés génèrent mensuellement au moins 105 850$
sur l'essence, 161350$ sur le gasoil, 35600$ sur le jet A1 et 21 000$ sur le
kérosène.
A ce qui concerne les Kadhafi, 65% de nos
enquêtés génèrent 65 à 350$ par semaine soit
260 à 1400$ par mois, 20% entre 1400 à 5000$ par mois et 10%
entre 5000$ et plus.
3. Au sujet de l'impact socio économique :
60% des Kadhafi sont propriétaires de leurs maisons
qu'ils occupent alors que les propriétaires des stations services 95%
sont propriétaires des maisons qu'ils occupent. Dans les plus grands
nombre des ménages, les dépenses alimentaires prennent au plus
30% à 40% de leur budget et des dépositaires des stations
services, 70% dépensent au moins 20% de leur budget de ménage,
c'est pour cela que les faibles dépenses alimentaires sont un indice
économique du bien être, car dans les familles pauvres, c'est
généralement 50% et plus. Au sujet de l'emploi, il faut signaler
qu'au moins 990 emplois ont été crées pour les Kadhafi qui
sont opérationnelles dans cette activité, tan disque les emplois
crées par les dépositaires de stations service sont
estimés à 336 emplois.
4. Auprès des institutions étatiques,
les recettes issues de l'activité pétrolière contribue
à 50% au budget de la province. Elles contribuent grandement à la
réalisation des projets d'utilité publique tel que
l'aménagement des infrastructures routières,
réhabilitation des infrastructures etc.....
La difficulté majeure rencontrée dans la
réalisation de cette étude est liée au fait que certains
dépositaires de stations services et Kadhafi été
réticents à nous fournir certaines informations relatives
à la vente du carburant. Il en est de même pour certaines
institutions publiques qui ont manifesté le même comportement.
CONCLUSION PARTIELLE
Le présent travail traite sur l'impact du commerce des
produits pétroliers sur le développement socio économique
de la ville de Goma.
Après une enquête menée auprès de
28 propriétaires des stations services, 44 Kadhafi et 6 institutions
étatiques, nous avons obtenu les principaux résultats
suivants :
- La grande majorité des enquêtés Kadhafi
s'approvisionnent 20 à 80 litres pour le gasoil et 50 à 100
litres pour l'essence et les dépositaires des stations s'approvisionnent
dans l'intervalle de 42m3 à 100m3 par semaine ;
- La commercialisation des produits pétroliers
génère d'énormes revenus aux dépositaires des
stations et aux Kadhafi ;
- Au sujet de l'impact socio économique, il y a une
amélioration des conditions de vie de ces opérateurs oeuvrant
dans ce secteur ;
- La commercialisation des produits pétroliers
contribue à l'amélioration du bien être, l'étude a
montré que 60% des Kadhafi habitent leurs propres maisons et 95% des
dépositaires de stations sont propriétaires de leurs
maisons ;
- Les recettes issues de la commercialisation du carburant
contribuent en concurrence de 50% au budget de la province.
Chapitre
quatrième :
LES STRATEGIES POUR
L'AMELIORATION DU SECTEUR DU PETROLE
Aussi longtemps que les hydrocarbures restent les principales
sources d'énergie, les industries pétrolières sont
appelés à satisfaire cette demande d'énergie qui ne cesse
de croître et aussi contribuer au bien être de la population du
monde dans lequel nous vivons en général et de la ville de Goma
en particulier.
Au regard à la pertinence du sujet traité nous
émettons des stratégies suivantes pour valoriser les
réserves en pétrole au Congo et surtout pour canaliser les
recettes vers le trésor public.
Au niveau international
- Renforcer la transparence, la prévisibilité et
la stabilité des marchés énergétiques mondiaux
Des marchés libres, concurrentiels et ouverts sont
essentiels à un fonctionnement efficace du système
énergétique mondial. Toutes les mesures en faveur d'une plus
grande transparence, du renforcement et de la diffusion de l'état de
droit, de la mise en place et du développement de cadres
budgétaires et réglementaires prévisibles et efficaces, et
de politiques saines en matière d'offre et de demande
énergétiques jouent un rôle significatif pour le maintien
de la sécurité énergétique mondiale. Ces mesures,
en diminuant les incertitudes, améliorent la compréhension de
l'évolution du marché de l'énergie et permettent par
conséquent de prendre les bonnes décisions en matière
d'investissement et d'assurer la compétitivité. Des
échanges réguliers en temps utile d'informations fiables entre
tous les participants sur le marché sont également essentiels au
bon fonctionnement des marchés énergétiques mondiaux. Des
politiques énergétiques et des cadres réglementaires
transparents et prévisibles au plan national facilitent le
développement de marchés énergétiques efficaces.
Nous invitons le Forum international de l'énergie (FIE) à
étudier les moyens d'intensifier le dialogue sur ces questions entre
pays producteurs et pays consommateurs, et notamment à échanger
des informations sur leurs politiques et programmes d'action respectifs
à moyen et à long terme.
- Renforcer l'efficacité énergétique et
les économies d'énergie
L'énergie économisée est de
l'énergie produite ; c'est souvent une option moins coûteuse et
plus responsable au niveau environnemental pour répondre à une
demande énergétique croissante. Les efforts
déployés pour améliorer l'efficacité
énergétique et les économies d'énergie contribuent
fortement à réduire l'intensité énergétique
du développement économique, renforçant ainsi la
sécurité énergétique mondiale. L'augmentation de
l'efficacité énergétique et des économies
d'énergie diminue les tensions qui s'exercent sur les infrastructures et
contribuent à un environnement plus sain en réduisant les
émissions de gaz à effet de serre et de polluants.
- Diversifier le bouquet (assistance)
énergétique
La diversification du bouquet (assistance)
énergétique réduit les risques pour la
sécurité énergétique mondiale. Nous oeuvrerons pour
développer les sources d'énergie alternatives à faible
teneur en carbone, pour faire une utilisation plus large des sources
d'énergie renouvelables et pour développer et mettre en place des
technologies innovantes dans l'ensemble du secteur énergétique.
Sources d'énergie alternatives, plus propres, à faible teneur
en carbone
-Réduire la pauvreté
énergétique
Il est impossible de réduire fortement la
pauvreté au niveau global, de soutenir les services de santé, de
fournir une eau potable propre et l'assainissement, de promouvoir une
agriculture plus productive et de meilleurs rendements alimentaires, et de
garantir l'investissement dans les entreprises créatrices d'emploi dans
les pays en développement sans s'attaquer au problème de la
pauvreté énergétique. Il faut aider les pays
vulnérables à surmonter les chocs macro-économiques
liés au prix de l'énergie et, à plus long terme, à
faciliter l'accès des populations les plus pauvres à
l'énergie.
- Lutter contre le changement climatique et oeuvrer en faveur du
développement durable
Il faut stabiliser la concentration des gaz à effet de
serre dans l'atmosphère à un niveau qui empêche toute
perturbation anthropique dangereuse du système climatique, il faut
continuer d'oeuvrer pour réduire les gaz à effet de serre et
relever efficacement le défi de la lutte contre le changement
climatique.
Pour ce faire, diverses approches peuvent aider pour faire face
aux problèmes indissociables de la sécurité
énergétique, il faut aussi une maîtrise de la pollution
atmosphérique et la réduction des gaz à effet de serre
responsables du changement climatique à long terme. En ce qui concerne
le changement climatique, il faut appliquer le protocole de kyoto.
Au niveau national
- Développer d'autres sources d'énergie
renouvelables en RDC et renforcer la production nationale en construisant
d'autres centres d'extraction ;
- Renforcer le contrôle de l'Etat et à la
réglementation du marché des produits pétroliers pour
éviter au dérapage de la part des opérateurs
économiques et cela dans le but de maximiser les recettes ;
Deux options sont retenues pour réduire la
dépendance du pétrole à l'est de la RDC
notamment :
- La première est d'augmenter la capacité
régionale de la production du courant électrique. Avec le barrage
proposé à Bujagali en Ouganda sur le Nil près du lac
victoria, s'il est construit sera le plus grand projet d'investissement de
toute l'Afrique orientale, avec une capacité d'au moins 250MW ;
- une autre option serait l'exploitation des réserves
de pétrole indigène qui depuis l'époque coloniale ont
été supposées exister dans le Graben le long des lacs
Albert, Edouard et probablement Kivu et tanganyika.
La découverte et la mise en valeur nécessitent
un grand investissement et une garantie de la stabilité politique.
- l'amélioration du climat des affaires, la
révision du cadre légal ayant pour objectif de clarification et
la simplification des procédures permettant d'attirer des nouveaux
investisseurs pour améliorer les conditions d'exploration et
d'exploitation.
- Le renforcement des capacités institutionnelles avec
comme préoccupation principale la promotion des compétences et
l'amélioration de l'encadrement des opérateurs
pétroliers.
- Revoir les procédures administratives du secteur du
pétrole, du suivi environnemental et de renforcement des
infrastructures géologiques de base. ;
- Le développement des activités
pétrolières doit faire l'objet d'une attention
particulière parce que, le secteur contribue à
l'amélioration des conditions de vie de citoyens à travers les
recettes importantes versées à l'Etat, mais aussi dans le domaine
social ;
Au niveau provincial
- Assister les opérateurs économiques dans ce
secteur en leur octroyant des subventions d'équipement pour
prémunir la population du risque de pollution de
l'environnement ;
- Appliquer les politiques économiques susceptibles de
favoriser les entreprises du secteur pétrolier de créer des
systèmes financiers, pour permettre aux opérateurs
économiques d'accéder au financement et épargner.
- L'Etat doit encadrer les Kadhafi dans la gestion quotidienne
de leurs activités et normaliser le prix entre ces Kadhafi et les
propriétaires des stations service ;
- Les entrepreneurs des stations doivent améliorer la
situation salariale pour stimuler les travailleurs à bien travailler
pour l'amélioration de leur rendement et leur situation sociale.
- Le gouvernement provincial doit fixer les objectifs
d'assurer une sécurisation optimum des approvisionnements en produits
pétroliers avec une maîtrise des coûts, afin de faciliter
l'accès à tous les citoyens en faisant jouer la concurrence au
profit du consommateur.
CONCLUSION GENERALE
Ce travail portant sur l'impact du commerce des produits
pétroliers sur le développement socio économique de la
ville de Goma, touche à sa fin.
L'objectif primordial était de savoir comment la
commercialisation des produits pétroliers peut il contribuer à
l'amélioration, surtout pour accroître les revenus des
opérateurs économiques et faciliter le transport des personnes et
des biens.
Ainsi, nous sommes parti des questions suivantes
Quel serait le niveau du revenu gagné par les
propriétaires des stations services et les Kadhafi oeuvrant dans le
secteur informel ?
A quel niveau seraient appréciées les recettes
publiques que le pouvoir public tire des transactions
pétrolières et quel serait leur objet en terme du
développement?
Ainsi, à titre d'hypothèses nous avons
proposé les réponses suivantes :
Lorsqu'on examine la prolifération des stations
services dans la ville de Goma, nous affirmons que la vente des produits
pétroliers :
o Procurerait des revenus nécessaire et de l'emploi
surtout assure un bien être aux opérateurs ;
o Serait une source de recettes pour l'Etat, susceptible de
contribuer au développement de la ville de Goma.
o L'exploitation des réserves du pétrole du
Congo et l'intensification de contrôle des exploitations en amont et aux
stations services en aval peuvent favoriser la canalisation des recettes vers
le trésor public.
La méthodologie utilisée pour vérifier
ces hypothèses s'est servie des techniques documentaires, d'interview,
d'observation participante ainsi que celle d'enquête par questionnaire
pour la récolte des données tandis que le traitement a
été effectué par la méthode dynamique.
Après analyse, l'étude a débouché
aux résultats suivants :
- La grande majorité des enquêtés Kadhafi
s'approvisionnent 20 à 80 litres pour le gasoil et 50 à 100
litres pour l'essence et les dépositaires des stations s'approvisionnent
dans l'intervalle de 42m3 à 100m3 par semaine ;
- La commercialisation des produits pétroliers
génère d'énormes revenus aux dépositaires des
stations et aux Kadhafi ;
- Au sujet de l'impact socio économique, il y a une
amélioration des conditions de vie de ces opérateurs oeuvrant
dans ce secteur ;
- La commercialisation des produits pétroliers
contribue à l'amélioration du bien être, l'étude a
montré que 60% des Kadhafi habitent leurs propres maisons et 95% des
dépositaires de stations sont propriétaires de leurs
maisons ;
- Les recettes issues de la commercialisation du carburant
contribuent en concurrence de 50% au budget de la province.
- La création des nouvelles infrastructures (les
stations services modernes et ainsi que les installations
corollaires) ;
- La construction des nouveaux bâtiments à usage
commercial, bureaucratique et résidentiel ;
- Offre l'emploi à une grande partie de la main
d'oeuvre quelque soit pour les Kadhafi que pour les employés
utilisés directement par les stations services ;
- Les recettes publiques recouvrées sous forme
d'impôt et taxes dans ce secteur servent
à l'aménagement des routes et autres infrastructures
publiques. Ce secteur procure également un revenu aux Kadhafi qui leur
permet se subvenir aux besoins de base et quelques secondaires tel que nous a
révélé l'enquête effectuée au près des
Kadhafi.
Ainsi, les hypothèses respectivement émises sont
vérifiées et confirmées, nous émettons de ce fait
les propositions suivantes :
Il n' y a jamais eu le travail parfait, et partant de
l'intensité du domaine dans lequel nous avons mené nos
recherches, nous ne pouvons pas estimer avoir épuisé tous les
méandres du sujet. Eu égard aux multiples difficultés
liées à l'accès aux données nécessaires pour
notre recherche ceci nous pousse à inviter tous les autres
récipiendaires intéressés de continuer les investigations
en se servant de cette modeste contribution de notre travail.
BIBLIOGRAPHIE
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mondiale, Ed Ellipses, Paris 1995
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3. Mémoires et Travaux de Fin de
Cycle
KALOMBO, L., Contribution à l'étude des
pollutions dans la ville de Lubumbashi,
TFC inédit, ISP Lubumbashi 1993
cités par Eddy MASHUA dans son
Mémoire
RUGAMBA P., Etudes sur le budget de ménages dans
la ville de Goma, TFC, inédit
UNIGOM, 2005
YAKILI TABARO D, Incidence des fluctuations des prix
des produits pétroliers sur
les paniers de la
ménagère de la ville de Goma, Mémoire
inédit,
ULPGL/Goma, 2007-2008
4. Cours
RUREMESHA KINYATA, Analyse critique des théories
de développement rural,
Cours L1 ISDR/GL
2008.
VUNABANDI, C., Sciences et techniques
fiscales, Cours inédit, G3 ULPGL/Goma,
1998
5. Webographies
Le commerce international, in Microsoft corporation,
Encyclopédie encarta, 2002
Fr. Wikipedia. org / wici / petrol
www.Petrol bags.com
www.Karnapolis. Be/pipeline/petrol.html
TABLE DE MATIERE
EPIGRAPHE ii
DEDICACE iii
REMERCIEMENTS iv
SIGLES ET ABREVIATIONS v
RESUME DU
TRAVAIL................................................................................vi
SUMMURY.............................................................................................
vii
LISTE DES
TABLEAUX........................................................................................viii
1
INTRODUCTION GENERALE
1
0.1. ETAT DE LA QUESTION
1
0.2. PROBLEMATIQUE
2
0.3. HYPOTHESES
6
0.4. OBJECTIFS DU TRAVAIL
6
0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
7
0.6. DELIMITATION DU SUJET
7
0.6.1. Délimitation spatiale
7
0.6.2. Délimitation temporelle
7
0.7. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
7
a. Méthodes
7
b. Techniques utilisées
8
0.8. DIFFICULTES RENCONTREES
10
0.9. SOMMAIRE DU TRAVAIL
10
Chapitre premier
11
GENERALITES SUR LES PRODUITS PETROLIERS
11
I.1. Historique du pétrole
11
I.2. Le gisement du pétrole brut
13
I.3. La prospection et recherche du pétrole
brut
13
I.4. L'extraction
14
I.5. Les réserves pétrolières
dans le monde
14
I.5.1. Les réserves prouvées
14
I.5.2. Les réserves probables
15
I.5.3. Les réserves ultimes
15
I.5.4. Les réserves non conventionnelles
15
I.6. Transport du pétrole brut
16
I.6.1. Par oléoduc
16
I.6.2. Par route
17
I.7. Les principaux produits du pétrole
17
I.7.1. Les produits pétroliers
légers
17
I.7.2. Les produits pétroliers lourds ou
lubrifiants.
18
I.8. IMPORTANCE ET IMPACT DU PETROLE
19
I.8.1. Importance du pétrole
19
I.8.2. Impact du pétrole
20
I.9. LA GESTION DES INDUSTRIES PETROLIERES
24
I.10. ORGANISATION DES PAYS EXPORTATEURS DU PETROLE
(OPEP)
26
I.10.1. Rôle de l'OPEP dans l'économie
mondiale
27
I.10.2. Les objectifs de l'OPEP
28
I.10.3. Les autres groupes pétroliers
28
I.11. LES GRANDES COMPAGNIES PETROLIERES DU
MONDE
29
I.12. POTENTIALITES, APPROVISIONNEMENT ET
COMMERCIALISATION DES PRODUITS PETROLIERS EN RD CONGO
30
I.12.1. Les potentialités et les ressources
pétrolières en RDC
30
I.12.2. Le fonctionnement du secteur
pétrolier congolais
31
I.13. LE PETROLE A L'EST DE LA RDC
33
Chapitre deuxième
35
L'ORGANISATION DU MARCHE DES PRODUITS PETROLIERS
DANS LA VILLE DE GOMA ET ETUDE MONOGRAPHIQUE DE LA VILLE DE GOMA
35
II.1. ETUDE MONOGRAPHIQUE DE LA VILLE DE GOMA
35
II.1. 1. Cadre historique
35
II.1.2. Aspect Physique
36
II.1.2.1. Situation géographique
36
II.1.2.2. Situation Climatique
37
II.2.2.1. Climat, végétation sol et
relief
37
II.1.3. Aspect Socio culturel
37
II.1.4. Aspect économique
38
II.2. L'ORGANISATION DU MARCHE DES PRODUITS
PETROLIERS DANS LA VILLE DE GOMA
39
II.2.1 Caractéristiques
socio-économiques de la ville de Goma
39
II.2.2. Source d'énergie utilisée
à Goma.
41
II.2.3. La commercialisation des produits
pétroliers en province
42
II.2.4. La nécessité des produits
pétroliers à Goma
43
II.2.5. La fixation des prix des produits
pétroliers à Goma
43
II.2.6. L'exploitation de la structure des prix des
produits pétroliers à Goma
44
II.2.7. Les types des charges liées à
l'importation des produits pétroliers dans la ville de Goma.
45
II.2.8. Les intermédiaires
47
II.2.10. Les entreprises de distribution des
produits pétroliers à Goma
50
Chapitre Troisième
53
PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
53
III.1. OBJECTIF DE L'ENQUETE
53
III.2. TECHNIQUES ET OUTILS D'ENQUETE
53
Les Outils d'enquête
53
III.3. RESULTATS DE L'ENQUETE
55
III.3.1. Résultats de l'enquête issu
du questionnaire adressé aux institutions publiques
56
III.3.2. Résultats de l'enquête issu
du questionnaire adressé aux Kadhafi
61
III.3.3. Résultats de l'enquête issu
du questionnaire adressé aux Stations services
65
III.4. INTERPRETATION ET ANALYSE DES RESULTATS
70
CONCLUSION PARTIELLE
72
Chapitre quatrième :
73
LES STRATEGIES POUR L'AMELIORATION DU SECTEUR DU
PETROLE
73
Au niveau international
73
Au niveau national
75
Au niveau provincial
76
CONCLUSION GENERALE
77
BIBLIOGRAPHIE
79
TABLE DE MATIERE
81
* 1 Le commerce international,
in Microsoft corporation, Encyclopédie encarta, 2002.
* 2 YAKILI TABARO D,
Incidence des fluctuations des prix des produits pétroliers sur
les paniers de la
ménagère de la ville de Goma, Mémoire
inédit, ULPGL/Goma, 2007-2008.
* 3 RUREMESHA KINYATA,
Analyse critique des théories de développement
rural, Cours L1 ISDR/GL 2008.
* 4 Alain NONJON A,
Comprendre l'économie mondiale, Ed Ellipses, Paris 1995,
p 77.
* 5 Petit Larousse
illustrée, Ed Larousse, Paris 1992, p 771.
* 6 Petit Larousse
illustrée, Op. Cit, p771.
* 7 PETROLE, Historique
in Microsoft corporation, encyclopédie encarta, 2002.
* 8 IDEM.
* 9 IBIDEM.
* 10 Microsoft, Op.
Cit, p 5.
* 11 Microsoft, Op.
Cit, p5.
* 12 Microsoft, Op
Cit, p5.
* 13 Petit Larousse,
Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue
française, éd. Hachette, Paris 1992, p172
* 14 Commission
économique pour l'Afrique : Programme d'ajustement
structurel par la transformation
économique en Afrique, Addis Abeba, 31 mars 2002, p 24.
* 15 BAUMCW et TOLBERT S.M.,
Investiture dans le développement, Ed. Economica, 1987,
p 198.
* 16 KALOMBO, L.,
Contribution à l'étude des pollutions dans la ville de
Lubumbashi, TFC inédit, ISP
Lubumbashi 1993 cités par
Eddy MASHUA dans son Mémoire.
* 17 ALI, S et SUAILTABUT, A.,
Lutte de l'OPEP dans l'échiquiers énergétique de
la vie mondiale, conférence
des pays de l'OPEP en Arabie
Saoudite, 1988, p 118.
* 18 ALI, S et SUAILTABUT,
A., Op Cit, p 118.
* 19 NONJONA, Op
Cit, p 79.
* 20 SEPOT JY et NATAN,
Repère pratique, l'économie du monde : Panorama,
Systèmes productifs échanges, finances, environnement, aspects
sociaux, éd. Nathan, Paris 1997- 1998, p 116.
* 21 NONJONA, Op
Cit, p 86.
* 22 Ministère
d'Hydrocarbure, Inventaire des produits pétroliers
consommés au Zaïre, Cellule technique
pétrolière (CTP), Kinshasa, septembre 1991, p 1.
* 23 Ministère de
l'économie, Rapport annuel, Kinshasa, 1997, Cité
par Eddy MASHUA, pp 17-18.
* 24 Ministère de
l'économie, Les parts d'investissement du Gouvernement dans AGIP
à la parité, Kin 19994, p23.
* 25 Rapport de pole institute,
l'exploitation du pétrole dans le graben et le conflit congolais, Goma,
2003. p14
* 26 Division du Plan,
Programme minimum de sortie de la crise de la province du Nord
Kivu, 2003, pp 11-12.
* 27 RUGAMBA P., Etudes
sur le budget de ménages dans la ville de Goma, TFC,
inédit UNIGOM, 2005, p 46.
* 28 DALLOZ, JP.,
Monnaie encyclopédie universalis, Corpus, Paris 1985, p
1001.
* 29 SOULIE D et alii,
Politique de prix de la firme multi produits, éd. Revue
économique, Paris, 1978, p 513.
* 30 VUNABANDI, C.,
Sciences et techniques fiscales, Cours inédit, G3
ULPGL/Goma, 1998, p 5.
* 31 VUNABANDI, C.,
Sciences et techniques fiscales, Cours inédit G3
ULPGL/GOMA 1998, p 5.
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