CHAPITRE I : CADRE D'ETUDE
I- MILIEU D'ETUDE
I-1 SITUATION GEOGRAPHIQUE
Le plateau d'Allada se situe entre 2°00 longitude
Est et entre 6°20' et 6°50' de latitude Nord. Il couvre une
superficie d'environ 2140 Km2, soit plus de 66 % de la superficie
totale du Département de l'Atlantique (Dissou, 1986). Il est un plateau
de faible altitude présentant une pente qui s'incline vers le littoral.
La figure 1 présente la situation géographique.
FIGURE 1 : SITUATION GEOGRAPHIQUE DU PLATEAU
D'ALLADA
I-2 LE CLIMAT
Le climat, ensemble des phénomènes
météorologiques terrestres caractéristiques d'une
région et moyennés sur plusieurs décennies (Microsoft
Encarta, 2009). Il est l'état moyen de l'atmosphère en un point
de la surface terrestre (Gachon, 2000). Il existe une relation étroite
entre climat, sol et végétation. Il est le déterminisme
essentiel du tapis végétal (Lebrun, 1947).
I-2.1 DONNEES PLUVIOMETRIQUES
Les précipitations constituent
l'élément le plus variable des facteurs climatiques à
l'échelle inter-mensuel qui permettent d'identifier les saisons sous les
tropiques. Le climat se caractérise dans le département de
l'Atlantique en particulier sur le plateau d'Allada par deux saisons pluvieuses
et deux inégales saisons sèches :
- Mi-mars a mi-juillet : grande saison de
pluie
- Mi-juillet a mi septembre : petite saison
sèche
- Mi septembre a mi novembre : petite saison de
pluie
- Mi novembre a mi mars : grande saison
sèche
Les hauteurs annuelles mensuelles varient entre 800 et
1271mm (station de Niaouli) sur une période de 40ans. Ce qui n'est pas
en adéquation aux données pluviométriques sur le plateau
d'Allada des travaux de recherches précédents (Djègo, 2005
; Kpindjo, 2009). Cette contradiction peut être liée à la
récession pluviométrique à l'irrégularité
pluviométrique enregistrée ces dernières décennies
ce qui n'est pas sans influence sur la végétation du plateau
d'Allada.
I-2.2 SAISON PLUVIEUSE, SAISON HUMIDE ET PERIODE DE
VEGETATION
La saison est la période de l'année
caractérisée par la constance des conditions climatiques. Les
bilans climatiques représentés par la figure 2, permettront de
scinder encore une fois l'année en des périodes
d'évènement bioclimatiques successifs. Sur la figure, les
hauteurs de pluie et l'évapotranspiration potentielle (ETP) y sont
représentées. L'évapotranspiration potentielle est la
quantité maximale d'eau susceptible d'être évaporée
sous un climat donné par un couvert végétal continu bien
alimenté en eau. Elle comprend donc l'évaporation du
sol/substrat et la transpiration de la
végétation d'une région donnée pendant un temps
considéré.
A1 A2 B1 B2 B'1 B'2 C1
FIGURE 2 : BILAN CLIMATIQUE DU PLATEAU D'ALLADA (STATION
NIAOULI 1965-2005)
L'ensemble des intersections entre la courbe de
pluviosité et celle de l'ETP, déterminent la position
d'événements de nature purement climatique. La saison pluvieuse
rend compte des apports (précipitations), de la première à
la dernière pluie ;
- la saison humide rend compte du bilan des apports et
des pertes en eau. Elle va, par définition, de l'instant ou le
déficit maximum du sol, au point de flétrissement, commence
à décroitre sous l'effet des premières pluies, jusqu'au
moment ou ce déficit est de nouveau atteint après utilisation et
épuisement complet des réserves utilisables du sol dans la
tranche d'exploitation racinaire.
Le déficit du sol nu commence en
général à diminuer en régions tropicales,
quand la pluviosité devient égale à ETP ; les pluies
antérieures ayant servi à reconstituer le stock d'eau de la
tranche superficielle asséchée au-delà du point
de
flétrissement ou ayant été
évaporées. Ainsi de la figure 2, nous pouvons distinguer les
périodes suivantes :
-A1 - C1 = saison pluvieuse ;
- A1 - A2 = pluies précoces, p < 1/2 ETP
;
- A2 - = saison humide.
Le point est théorique sur le graphique et
représente le point de flétrissement atteint de nouveau par le
sol après épuisement de ses réserves d'eau. Sa position
réelle dépend du climat, du sol et de la végétation
(Franquin, 1969).
- A2 - B1 = période pré-humide : la
pluviosité p est inferieure à l'ETP et supérieure a la
moitie de l'ETP (. ETP < p < ETP).
- B1 - B2 et B'1 - B'2 = périodes humides : la
pluviosité est supérieure a l'ETP (P>ETP)
- B2 - B'1 et B'2 - C'2 = périodes post-humides :
la pluviosité est inferieure à l'ETP et supérieure ou
égale à la moitie de l'ETP (. ETP < P < ETP).
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