Les peuplements de Chrysophyllum albidum
sont rencontrés dans 5 différents habitats appartenant à
un groupement végétal disposant chacun ses
propriétés phytosociologiques. On peut noter le Gd, Gj, Gfr, Glb,
et Gpch. Seuls deux de ses groupements végétaux Gd (groupements
végétaux domestiqués) et Glb (groupements
végétaux des lisières de bafond) peuvent offrir les
conditions de développement à l'espèce. Ce qui pose une
fois encore le problème de destruction de l'habitat au Bénin et
en particulier sur le plateau d'Allada. Le phénomène de
Dahomey-gap qui est caractérisé par l'absence des forêts
denses humides continues comme en côte d'ivoire et la savane qui
s'étendent jusqu'à la côte. (Juhe-Beaulaton, 1995 ;
Guillaumet, 1967, Maley et Livingstone, 1983, Marley, 1987 et Jenik, 1994).
Cette même situation a été confirmée par plusieurs
chercheurs Béninois dont Mondjannangni (1969) ; (Paradis et al.
1978) ; Akouègninou (1984, 2004) et Adomou (2005) ; a donné
une physionomie particulière à la formation
végétale au Sud du Bénin en particulier celle du plateau
d'Allada. Il participe fortement à la restriction de l'habitat des
espèces végétales ainsi que fauniques. Notons
également que les ventes des terres aux étrangers qui pour
s'installer ne cessent d'abattre les arbres en particulier les individus
restant du Chrysophyllum albidum contribuent fortement à la
disparition voir l'extinction de cette dernière sur le plateau
d'Allada.
Un autre élément de régression
des forêts par ricochet l'habitat des espèces sur le plateau
d'Allada, est la destruction des forêts au profit de la culture d'ananas
(Les terres de barre aptes pour la culture d'ananas représenteraient
490.000 hectares, soit 7 % des terres cultivables au plan national « le
journal la Nouvelle tribune 2010 »), la loi n°97-029 du 15 janvier
1999 portant statut de création des communes au Bénin constitue
une menace et exposerait les forêts au Bénin car il n'existe pas
un mécanisme de contrôle et d'évaluation des ressources
forestières.
Plusieurs études ont déjà
relevées l'ensemble des problèmes qui contribuent à
la
restriction et l'extinction des formations végétales. Nous
avons entre autres : les
déforestations, l'agriculture
itinérantes sur brûlis, les feux de brousses, les
inondations. Mais nous sommes loin de résoudre
ses différents problèmes car les recherches sur la flore au
Bénin, se penche plus sur les projets et non une étude
approfondie organisée par l'université et pouvant couvrir tout le
territoire national. Il manque cette coordination au niveau de la
communauté scientifique Béninoise car depuis que la grille
nationale d'indicateurs de diversité biologique a été mise
au point (Sinsin et al., 2002), il n'existe pas encore un
mécanisme rigoureux d'évaluation des indicateurs de
diversités Biologiques. Tout porte à croire que chaque
scientifique décide de qui lui plait de faire raison pour laquelle la
flore du Bénin n'est pas encore connue dans toute sa totalité
pour qu'on puisse faire réellement le point sur l'ensemble des
espèces éteintes comme « Dodonea viscosa »
(Adomou, 2005).
Nous sommes aujourd'hui convaincu qu'il existe 42
botaniques qui ont été créé sur toute
l'étendue du territoire nationale mais ça laisse
désiré car le suivit n'est pas régulier pour une
pérennité certaines des essences protégées. Toute
fois, il difficile de finir avec la destruction des habitats car le processus
d'urbanisation, l'expansion des villes, la poussée démographiques
et les diverses formes de pollutions demeurent les maux d'ordre du jour au
Bénin.
V-2 CARACTERISATION PHYTOSOCIOLOGIQUE DES
GROUPEMENTS
VEGETAUX SOUS CHRYSOPHYLLUM ALBIDUM
Tous les groupements végétaux sont
dominés par les grands arbres. Ceux domestiqués (Gd), des
lisières de bafond (Glb) et des jachères (Gj) sont peu
perturbés et présentent une physionomie particulière
compte tenu de l'aménagement traditionnel qu'apporte les populations
locales (échanges des espèces, les essaies et les conservations
de certaines essences par la techniques de haie comme clôture de leurs
concession).
Les groupements végétaux des
forêts reliques (Gfr) demeurent peu perturbés mais ne conserve
plus sa physionomie. Mais ils continuent d'être de véritable
témoin de la forêt primaire du département en
matière de composition végétale. Ce qui est conforme aux
résultats de (Kpindjo, 2009).
Les groupements végétaux des champs et
plantation demeurent les plus perturbés avec un mélange
d'espèces exotiques. Seuls quelques îlots d'arbres témoins
subsistent au sein des champs tandis que les plantations de Tectonas
grandis dominent les plantations.
V-3 DIVERSITE DES GROUPEMENTS VEGETAUX
SOUS
CHRYSOPHYLLUM ALBIDUM
Les peuplements de l'espèce Chrysophyllum
albidum sont susceptibles d'évolués au sein de 4 grandes
familles 50% Sterculiaceae (Cola gigantea A. chev, Cola milleniiK. schum,
Cola Cordifolia, Blighia sapida, Tripocripton scleroxylon) ; 50%
Rubiaceae
(Citrus lemon, Morinda lucida Benth, Citrus
aurantium) ; 40% Bignoniaceae (Cola nitida, Kigueria Africana,
Newbouldia laevis) ; 40 % Moraceae (Antiaris toxicaria, Artocarpus
alitis, Milicia Excelsa). Cet état de chose laisse expliquer que
l'espèce vivait en forêt tropicale semi-décidues et c'est
suite à l'urbanisation, à la croissance démographique et
à l'extension des villes que l'espèce quitte l'état son
sauvage à celui domestiqué.
On note une forte diversité biologique au sein
des groupements végétaux domestiqués (Gd) et ceux des
groupements végétaux des lisières de bafond (Glb) car ses
derniers témoignent bien de la présence de la forêt
semi-décidue bien qu'au niveau des concessions on dénote une
certaine façon de conservation des espèces. Cela se fait
clairement remarquer lorsqu'on est en contact avec ses dernières que ce
s'étaient des domaines de la forêt mais aménagé pour
abriter les communautés locales du plateau d'Allada. Les espèces
les plus couramment rencontrées sont : Tripocripton scleroxylon,
Newbouldia laevis, Milicia Excelsa, Artocarpus alitis ce qui est conforme
aux forêts claires et savanes boisées (CENATEL,
2002).