A tous ceux qui se battent jour et
nuit pour livrer au public des informations vraies, crédibles et
authentiques,
Je dédie mes premières
recherches en Communications Sociales
EPIGRAPHE
« La communication est l'un des symboles
les plus brillants du XXème siècle ; son idéal,
rapprocher les hommes, les valeurs, les cultures, compense les horreurs et les
barbaries de notre époque...ce siècle voit le triomphe de la
communication, mais les ambiguïtés qui l'accompagnent sont au moins
aussi fortes que les progrès, expliquent les doutes et les
interrogations que l'on devine déjà pour le siècle
prochain ».
Dominique WOLTON, penser la
communication. Paris, Flammarion, 1997
AVANT-
PROPOS
Au terme du premier cycle de notre
formation en Communications Sociales, nous voulons exprimer toute notre
gratitude à ceux qui ont contribué à la réalisation
de notre formation et de ce modeste travail.
Nous remercions son Excellence Monseigneur
François-Xavier MAROY, notre Archevêque qui a eu une intuition
juste en nous autorisant afin de renouer les études en communications
(2008).
Nous remercions toutes les
autorités académiques de l'Université Catholique du Congo
(UCC) qui ont mis à notre disposition tous leurs efforts et leur
savoir-faire pour nous transmettre leurs connaissances en sciences de
l'information et de communication.
Ce travail n'aurait pu être
réalisé sans la ténacité et la rigueur scientifique
du Professeur Abbé Dieudonné TEBANGASA APALA qui, en dépit
de ses multiples occupations, n'a hésité d'en assurer la
direction. Avec sagacité, il a été le premier à
nous avoir ouvert les portes pour savourer le noble métier qui nous
attend : le journalisme. Qu'il reçoive ici toute notre
reconnaissance.
Nous remercions à travers lui
l'assistant Célestin KATUBADI pour ses remarques enrichissantes et ses
conseils. Notre reconnaissance va au Père Martin-Marie O.S.B qui n'a
aucun instant manqué de manifester à notre endroit de marques de
générosité. Que Papa Mena KAYEMBE, Maman Joséphine
BUHENDWA, Ma grande soeur MUHINDO Flora, Espérance MWANGAZA ne se
sentent pas oubliés, ils ont été pour nous des parents
exemplaires dont la générosité s'est traduite à
travers des gestes inoubliables.
Que dire des amis de la Paroisse Sainte
Croix de deux creuse (Limoges) Père Arnaud Favart, Pilak Stanis et
Françoise, Arnauld de l'Epine et Françoise, Alain et
Michèle, René Pichon et Denise, Françoise Martineau, Jean
Pierre COL, Monique Sallet qui nous ont manifesté la chaleur humaine.
Je sais gré à mes chers
oncles Emmanuel NASHI MURHULA et Jean Bosco BAHALA pour nous avoir
stimulés à aimer les sciences de l'information. Que dire des
abbés Norbert, Cyprien, Amédée, Alexis, Valentin, Alphonse
NGINDU MUSHETE pour avoir habité ensemble dans la même maison. Que
la Révérende Sr Gisèle NZAKO soit louée, sa
présence réconfortante a adoucie ma vie à Kinshasa. Nous
remercions Mr l'Abbé Paulin (Opus Dei) pour nous avoir rappelé de
vivre les exigences sacerdotales par une vie intense nourrie par les
récollections et retraites.
Nous ne pouvons pas ne pas citer ici sans
que notre liste soit exhaustive, nos camarades étudiants Greta, Vastie,
Jusnelle, Pierrot, Olivier, Claudine, De lourdes, Véronique, Francine,
Françoise, Alicia, Herméline, José, Patricia, Rosalie,
Gladys, Clémence, Léontine, Josias, Eddy, Sr Marlyn dont les
joies et les peines académiques partagées ont fait de nous les
membres d'une famille.
Que tous ceux qui nous ont
encouragé et apporté leur soutien durant l'élaboration de
ce travail trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude et
attachement. Puisse le Seigneur, Maître de l'histoire soutenir nos pas et
nous conduire vers le chemin de vérité.
Abbé Jean- Claude MUHINDO MATABARO
SIGLES ET
ABREVIATIONS
Cf. : confer
C.S : Communications sociales
Dir. : Direction
Ed. : Edition
F.C.K. : Faculté Catholiques de
Kinshasa
G3 : troisième Graduat
Ibid. : Ibidem
Kin : Kinshasa
No : Numéro
NTIC : nouvelles technologies de
l'information et de la communication
Op. cit. : Opus citatum
p. : page
RDC : république
Démocratique du Congo
Racs : Revue africaine de
communications sociales
TIC : Technologies de l'information
et de communication
UCC : Université Catholique du
Congo
UNIKIN : Université de Kinshasa
WWWW: World wide web
Vol. : volume
O. I N T R O D U C T I O N GENERALE
O.1. PROBLEMATIQUE
Depuis deux décennies,
l'humanité est entrée de plain-pied dans la nouvelle ère
dite « l'ère du savoir »1(*). Cette ère
caractérisée par un savoir collectif, paraît être
différente de l'ère industrielle. En effet, comme le constate
Howkins John : « Pendant de nombreuses années,
pour le public, les indices de puissance industrielle étaient la
fabrication d'acier et les kilomètres des voies ferrées, à
présent, c'est la communication de
l'information »2(*).
Les grands érudits collent
plusieurs noms à cette société
actuelle : « société de
l'information » ; « société
post moderne » ;
« société de
l'ubiquité » ; « ère
cybernétique » ; « ère
virtuelle » ;
« Cybermonde » ;
« technopolie » ; «
troisième vague »3(*) etc. tout cela, grâce à
l'émergence et à l'appropriation des nouvelles techniques et
technologies de l'information et de la communication.
Qu'on ne l'ignore donc pas, à
l'heure actuelle, l'émergence de ces nouvelles technologies de
l'information et de la communication (NTIC) connait de grandes mutations
à la fois rapides, transversales, profondes et universelles. Ces
technologies véhiculent l'information mais aussi comme l'affirme sans
complaisance Gluskey Alan : « modifient de
manière significative les processus de traitement de l'information. De
ce fait, elles exercent une grande influence sur la plupart des processus qui
sous-tendent nos activités professionnelles et
privées »4(*).
Plus qu'hier, les nouvelles
technologies permettent plus d'avoir accès à toutes les
informations qui se déroulent dans tous les coins de la planète.
Ces nouvelles formes émergentes de transmission des
événements rendues possibles par l'évolution technologique
qu'elles se nomment : « nouveau journalisme »,
« cyberjournalisme », « journalisme
collaboratif » ou encore pompeusement « journalisme
citoyen » ont pour dénominateur commun l'utilisation de la
toile comme intégrateur de pratique5(*).
Actuellement en RDC, sur plus de 200
titres de journaux on compte plus de 10 qui sont déjà sur
l'orbite mais le parcours de plus d'un journal mis en ligne suscite bien des
interrogations et de multiples critiques au sein de l'opinion publique quant
aux critères. La banalisation du traitement de l'information caricature
le plus souvent l'information au détriment de celui qui le reçoit
et entraine une baisse de crédibilité de bien des journaux en
ligne.
Alors que les journalistes qui
font usage de l'internet sont sensés produire de bonnes informations
tout en utilisant les techniques multimédiatiques afin de livrer au
public des bonnes informations grâce au reportage instantané,
à l'interactivité, au contenu multimédia,
l'intégration de bons textes, des images, les graphiques, l'animation,
l'audio, la vidéo, l'accès à la demande, le contrôle
des usages etc., en visitant certains journaux en ligne l'on constate
amèrement qu'ils ne sont que le reflet réel et le prolongement de
journaux imprimés. D'où, le discrédit est lancé
contre les professionnels des médias.
Les deux presses kinoises en
ligne, plus spécialement les quotidiens
« laprosperiteonline.net » et
« Groupelavenir.CD » qui l'on suppose, ont un
personnel qualifié et de moyens subséquents, leurs articles
traduisent-ils leur expérience journalistique ? Ces professionnels
des médias ont-ils intégré totalement les NTIC dans leur
pratique quotidienne ?
0.2 HYPOTHESE DE RECHERCHE
En réponse à cette
interrogation qui du reste guidera notre étude, nous retenons comme
hypothèse de recherche qu'un bon traitement de l'information
confère la crédibilité à un
média. L'art d'écrire, spécialement sur le web a
ses lois, ses techniques qui nécessitent aussi les savoir-faire des
journalistes. L'internet doit permettre aux journalistes de produire une
information plus complète et plus fiable6(*). L'internet doit permettre
l'instantanéité, l'archivage et l'interactivité. Il
faudrait aussi le mélange des supports audio, vidéo, texte,
infographie et la navigation hypertexte.
0.3 CADRE THEORIQUE
La présente étude
a pour cadre théorique la théorie des « Us and
Gratifications ». Cette théorie élaborée en 1974
par Blumler et Katz suggère que les utilisateurs d'un média
jouent un rôle actif en choisissant et en utilisant ce média. Les
utilisateurs prennent une part active dans le processus de communication et ont
un but précis dans l'usage d'un média.
0.4 METHODOLOGIE
Dans la réalisation de
ce travail, l'analyse de contenu, est une « technique permettant
l'examen méthodique, systématique, objectif et, à
l'occasion quantitatif du contenu de certains textes en vue d'en classer et
d'en interpréter les éléments constitutifs qui ne sont pas
totalement accessibles à la lecture naïve »7(*) Nous recourons de même
à l'observation ainsi qu'aux entretiens. Il s'agira donc d'observer
comment les deux presses en ligne produisent et traitent les informations.
0.5. OBJET DU TRAVAIL
Pour vérifier
l'hypothèse que nous allons défendre, l'objet de notre
étude est le traitement de l'information mise en ligne par le
groupelavenir.cd et la prosperiteonline.net. Autrement dit, il sera question
d'analyser comment les journalistes de la presse en ligne plus
spécialement du « Groupe lavenir.CD » et
« la prospériteonline.net » produisent et traitent
les informations. Nous verrons si ces deux organes de presse respectent les
normes de l'écriture multimédia.
0.6. DELIMITATION SPATIO TEMPORELLE DU
SUJET
Notre travail s'inscrit dans le
cadre du traitement de l'information en communication artificielle. Cependant,
il serait très ambitieux d'aborder et de présenter tous les
organes de la presse kinoise en ligne. Ainsi, et par souci de réaliser
tant soit peu un travail cohérent et logique, nous allons focaliser et
limiter notre investigation sur les quotidiens
« laprosperite.net » et
« Groupelavenir.CD »
Pour ce faire, la période
sous analyse va du 1 au 30 mars 2011. D'où notre
intitulé : « L'INFORMATION MISE EN LIGNE
PAR LES MEDIAS CONGOLAIS. Cas de la prosperiteonline.net et du groupelavenir.CD
».
O.7 INTERET ET CHOIX DU SUJET
L'objet de notre étude
indique déjà la motivation de notre choix. Mais nous devons dire
que notre option pour ce sujet a été dictée par le
recours constant des journalistes aux nouvelles technologies de
l'information.
Par ce travail nous voulons
personnellement nous rendre compte de la manière dont les professionnels
des médias et plus spécialement les journalistes de ces deux
organes de presse en ligne traitent les informations. Passionnés par ce
noble métier de rendre compte au public de ce qui se passe,
l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la
communication ne doit en aucun cas écarter les journalistes des normes
exigées pour l'exercice de leur métier. La place de la
technologie dans le métier de journaliste même si elle grandit de
jour en jour, doit être relativisée8(*).
Au point de vue
scientifique et social, nous voulons inviter les journalistes de travailler
d'une manière responsable afin de livrer au public des informations
vérifiables et fiables et qui répondent aux exigences
multimédiatiques.
O.8 DIVISION DU TRAVAIL
Le travail est
axé sur trois chapitres : le premier définit et
délimite les concepts et les notions clés. Le deuxième
présente les deux organes de presse et analyse le traitement de
l'information que ces deux quotidiens mettent en ligne. Enfin, le
troisième tire des inférences à partir des
résultats de l'analyse effectuée dans le deuxième
chapitre.
CHAPITRE PREMIER : ESSAI DE CLARIFICATION
CONCEPTUELLE
I .0 INTRODUCTION
La grande préoccupation
de notre étude est l'information mise en ligne par les médias
congolais.es NTIC. En effet, au fil des décennies, l'accent a souvent
été mis sur l'avènement d'une nouvelle
société marquée par les nouvelles technologies de
l'information et de la communication.
Au fait tous actuellement veulent entrer dans la
danse et être admis dans la nouvelle société, l'usage des
nouvelles technologies et techniques montre si bien cette soif. Et Le
journaliste ne veut en aucun cas être banni de cette
société, recourant à ces technologies et techniques
innovantes, il veut perfectionner son métier mais avec bien de
conséquences que cela impliquent. Comment les journalistes congolais
traitent-ils les informations ? Sont-ils entrés comme les autres
journalistes du Nord dans cette société dite de
l'information ? Voilà autant de questions auxquelles nous
essayerons autant que nous le pourrons d'y répondre.
Mais avant d'élucider cette
problématique, quel sens recouvre certains concepts clés que nous
allons du reste utiliser comme les NTIC, la société de
l'information, le journalisme, le journalisme en ligne et la procédure
méthodologique de l'information ? C'est justement à cette
question centrale que ce chapitre préliminaire tentera d'apporter une
réponse.
I. 1. CLARIFICATION DES CONCEPTS
I.1. 1. NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION
ET DE LA COMMUNICATION (NTIC)
Actuellement, notre société vit
dans l'éphorie des nouvelles technologies de l'information et de la
communication (NTIC). Ces dernières sont désignées par
deux concepts presque synonymes, les technologies de l'information et de la
communication (TIC) et les nouvelles technologies et de la communication (NTIC)
(en anglais, Information and communication technologies, ICT).
En effet, les NTIC ou les TIC désignent
« un ensemble vaste et hétérogène de
systèmes de communication, de matériels et de biens
d'équipement qui se greffent sur les innovations de l'informatique, des
télécommunications et de l'audiovisuel, et sur les synergies qui
se sont dégagées entre ces secteurs »9(*).
Pour sa part, Balle tente de tracer un profil
historique des NTIC , pour lui, cette expression désigne
« l'ensemble des médias qui sont nés, en 1970, du
rapprochement entre la radio-télévision et
télécommunications (avec les câbles et les satellites), en
1980 du rapprochement entre les télécommunications et
l'informatique( la télématique et les services en ligne), et
enfin, depuis 1990, de la convergence entre l'audiovisuel, l'informatique et
les télécommunications, avec les multimédias, en ligne ou
hors ligne »10(*).
Sans remonter au déluge, disons que les
NTIC s'inscrivent dans l'histoire de la révolution digitale. Elles ne
sont pas le fruit d'une génération spontanée mais ont une
histoire longue. « La micro-électronique qui est passée
par l'usage des tubes à vide (1940), des transistors (1948), des
circuits intégrés (1959), des microprocesseurs(1971), a permis la
construction des machines performantes aptes à prendre en compte
l'information et la communication »11(*).
Toute fois, les experts ne s'accordent pas pour
son appellation. Certains préfèrent parler de TIC d'autres
proposent les NTIC. La plupart des experts, s'accordent sur le concept de NTIC
et non de TIC parce qu'aujourd`hui grâce aux techniques de
miniaturisation(large scale Integration LSI, medium scale integration MSI, very
Large scale Integration) des composants, à la multiplication de la
puissance des composants électroniques et à la baisse de son
coût, l'électronique, l'informatique et la
télécommunication ont fait un bond spectaculaire, qui nous permet
de dénommer leurs produits et leur applications
« nouvelles technologies de communication »12(*). Désormais les trois
secteurs s'imbriquent. Les NTIC embrassent don trois champs inextricablement
liés : l'audiovisuel (radio, TV, Cinéma,
Vidéo) ; les télécommunications
(télématique) et l'informatique.
Elles méritent l'adjectif de
« nouvelles », parce qu'on y fait référence
à la composante technique qui les différencie des anciens
médias. On le sait, «... de tout temps les techniques de
communication ont existé et ont été utilisées, mais
par contre le discours qui fait de la communication une valeur centrale,
à laquelle il est nécessaire de recourir systématiquement
pour résoudre toutes sortes de problèmes sociaux et
économiques, est, lui, d'apparition historique
récente »13(*).
Les technologies de l'information sont
nouvelles non pas seulement parce qu'elles sont la dernière vague, mais,
dans un sens plus fort ; elles marquent une rupture par rapport aux
techniques précédentes, téléphone d'une part, mass
media de l'autre, qui ont certes modifié en profondeur bien des
pratiques et des représentations14(*).
Ainsi donc, la nouveauté signifiant d'une
part une rupture avec les anciens systèmes de communication, elle
annonce d'autre part un changement. Elles sont nouvelles, parce que comme
l'affirme Sfez : « elles permettent de nouvelles formes de
médiation, très diversifiées »15(*). Fondées sur la
prolifération des réseaux et sur les potentialités de
commutation que ces réseaux offrent, les NTIC pénètrent
les pratiques quotidiennes des hommes et les transforment, leurs effets
s'étendant bien au-delà des changements manifestes et de
processus de productions.
En comparant les NTIC aux anciennes, disons
qu'elles ont des particularités. Ngangura spécifie trois
caractéristiques principales :
- « L'interaction, qui met en exergue l'aspect du
dialogue entre l'utilisateur-partenaire et la technologie,
- L'individuation, qui insiste sur l'aspect face-à-face
entre l'utilisateur et la technologie-partenaire, contrairement au processus de
la communication des masses,
- L'asymétrie, qui est la capacité de
différer selon les disponibilités de l'utilisateur, le moment et
le lieu de la consommation du message »16(*).
Grâce à ces
caractéristiques, les NTIC offrent les moyens de communiquer davantage,
elles permettent aussi de communiquer autrement grâce aux réseaux.
Chambat nous apporte plus de lumières quand il affirme : « ces
réseaux permettent d'une part la remontée d'information du
récepteur vers l'émetteur et, d'autre part, le
développement de la communication horizontale entre les individus. La
communication à double sens paraît d'ailleurs comme une valeur
forte, les nouveaux réseaux devant favoriser l'expression du public,
devenu lui-même émetteur, comme les échanges
interpersonnels »17(*).
I.1.2. LA SOCIETE DE L'INFORMATION OU DE LA
COMMUNICATION
Nous venons de le montrer, les NTIC illustrent de
manière exemplaire la place centrale prise par l'information et la
communication dans la société, puisque comme le dit si bien
Wolton : « à partir de nouveaux services dans
l'informatique, les télécommunications et la
télévision, on prédit simplement la naissance d'une
nouvelle société »18(*).
En moins de vingt ans, le thème
« société de l'information ou de la
communication » s'est développé jusqu'à
s'imposer avec un succès considérable. Aujourd'hui la
communication alimente les débats. Actuellement, la
société de communication ou de l'information est donc devenue une
manière de décrire les sociétés actuelles. Il
semble même que dans le contexte de « la société
de l'information », l'accès à l'information et à
la communication constitue probablement l'un des enjeux les plus importants de
ce début du XXIème siècle.
Si chaque époque a des vocables dont elle
fait grand usage remarque Neveu « celui de communication est au rang
de ceux dont l'utilisation est aujourd'hui la plus inflationniste, et le sens
le moins fixé, au point de vérifier l'aphorisme de Wittgenstein
pour qui un mot n'a pas de sens mais seulement des usages19(*).
La notion de « société
de communication » comme constate Chambat
est : « un mélange des réalités
techniques et économiques avec de multiples mythes. Si toute
société a besoin de croyances et de représentation, il
semble que la communication soit devenue la religion des temps modernes, celle
de la transparence, de la dématérialisation et de la
détéritorialisation, avec en son centre, la prédation de
toute conflictualité sociale20(*).
Remarquons par ailleurs, selon certains
analystes que cette société est encore une idéologie, il
s'agit de l'imposition d'un syntagme de la société de
l'information. Pour Miège, l'importance centrale de la
société de l'information a plutôt été en
diminution au cours des dernières décennies au profit d'autres
formules comme : société de la connaissance,
société du savoir, société en réseau,
société de surveillance, société d'ubiquité,
etc. Pour lui, ce thème est dépassé car plus que les
autres expressions, ce vocable a pris la suite de la société
jadis qualifiée de post-industrielle21(*).
Sans entrer dans les débats et dans les
courants d'idées, disons que la société est entrée
dans la nouvelle ère. Dans cette société remarque
Paquette : « Le nombre impressionnant d'informations
rendues disponibles dans un laps de temps très court concourt à
donner force à l'idée d'une société qui ne serait
plus en mesure de cacher des dimensions de la vie publique ou privée...
En ce sens, on peut dire que la société de communication
recèle un idéal d'auto-transparence complète de la
société. Cette nouvelle possibilité offerte à la
société grâce aux techniques de communication laisse
également supposer une libre circulation de l'information22(*).
Par ailleurs, cette société
de communication se présente sous une forme tripartite.
Premièrement, la société de communication
révèle une réalité technologique. En effet, il y a
envahissement de notre vie quotidienne, au domicile, à l'entreprise,
à l'école etc. par des produits et machines qu'on appelle les
« produits bruns » (téléphone,
télévision, micro-ordinateur, magnétoscope, chaîne
hi-fi...). La société de communication paraît être
avec ses produits l'équivalent de ce que fut la société de
consommation.
Deuxièmement, cette
société est une société économique et
marchande. Dans ce contexte, l'information permet à l'entreprise de
développer fortement sa productivité grâce à tous
les systèmes de conception assistée par l'ordinateur.
Troisièmement, la
société de communication revêt d'un rôle de la
symbolique. Ici, les signes et les images sont les emblèmes de cette
société. Il s'agit ici de l'imposition de la
société de transparence.
Wolton estime quant à lui que
« cinq raisons, de nature différente mais
complémentaire, peuvent expliquer le mouvement actuel. Il s'agit de la
rupture avec les médias de masse, de l'aventure d'une
génération, du symbole de la modernité, de la
réponse à une certaine angoisse anthropologique, et du rêve
d'un circuit pour le développement des pays pauvres23(*).
La société de communication ou
de l'information se caractérise en outre par le développement des
réseaux de communication, de leur rapidité et l'efficacité
et à la généralisation de l'informatique. Cette
société est définie comme une société
où la communication est devenue une valeur positive et instrumentale
c'est-à-dire une communication à distance, médiée
par les techniques24(*).
En bref, dans cette société il
y a plus d'information, plus de technologie, plus de réseaux, plus de
connaissance, plus de démocratie. Dans cette société,
hommes et machines travaillent en harmonie ou en égalité
grâce aux intelligences artificielles.
I .1.3 LE JOURNALISME
La plus ancienne trace d'activité du
journalisme que l'on ait retrouvée remonte à 3 .000 ans
avant Jésus-Christ. Bien qu'on ne sache pas grand-chose de lui, on a cru
voir les ancêtres des journalistes dans les historiographes de Babylone,
les prophètes des Hébreux, les nouvellistes d'Athènes, ou
les auteurs des « Acta Diurna » de Rome25(*).
En effet, les « Acta
Diurna », littéralement « Actes du jour »,
un document contemporain de l'Empire romain, était rédigé
par les diurnarii, littéralement journalistes, distribué dans les
boutiques et les lieux publics de Rome et envoyé jusqu'aux fins fonds de
l'empire. Ce journal contenait les décisions politiques du sénat
et relatait les événements marquants de son temps26(*).
Sous Jules César, les actuarii avaient pour fonction de
diffuser ses décisions et de faire connaître des faits plus ou
moins mineurs, aux notables et non pas au peuple illettré27(*).
Notre travail n'ayant pas l'ambition de
faire oeuvre d'historien, sautons jusque au 17ème
siècle. Les violons s'accordent pour désigner Théophraste
Renaudot comme le premier journaliste au sens moderne du terme. Fondateur en
1631 de la Gazette, il lança en quelque sorte le mouvement de la presse
d'information en recueillant les nouvelles venues de la cour, de Paris et de
l'étranger, et en luttant contre les faux bruits par la quête de
la vérité28(*).
Cependant jusque là on ne parle
pas encore du journalisme comme métier ou profession. Le terme
lui-même de journaliste (qui remplacera progressivement celui de
« gazetier ») date de 1684. Mais c'est la Révolution
française et la reconnaissance du principe de la liberté
d'expression et d'opinion affirmée par la « Déclaration
des droits de l'Homme et du Citoyen » ( 26 août 1789) qui
poseront véritablement les bases de cette profession aux multiples
visages29(*).
Longtemps dévalorisé, le
journalisme s'est imposé surtout dans la seconde moitié du
XXème siècle comme l'exercice d'une profession. Notons toutefois
qu'il y a aussi des incompréhensions. La confusion persiste lorsqu'il
faut définir le concept « journalisme ». Selon
Balle « la liberté d'expression n'est l'apanage de
personne : les journalistes n'ont pas le monopole de dire ou de commenter
l'actualité. Et le journalisme est une profession ouverte, dont
l'accès ne peut être subordonné qu'à
l'appréciation de la capacité à participer à
l'élaboration d'un journal »30(*).
En France, éditeurs et
journalistes reconnaissent que la profession est ouverte à tous sans
distinction et ne fait référence à aucun savoir ou
savoir-faire particulier sanctionné par une formation ou un
diplôme ; à aucune compétence reconnue et
contrôlée par des pairs31(*).
Dans la même optique en Allemagne,
les journalistes se comptent au nombre des professions dites
libérales(ou libres) au sens où, contrairement à d'autres,
il n'y a guère de conditions spécifiques, de qualification
limitatives ou de niveaux de formation allemands32(*).
Cela a poussé Ruellan
jusqu'à qualifier ce métier du « professionnalisme du
flou »33(*).Tout
cela parce que cette profession est un univers fluide, aux modes de gestion
flous34(*) encore que le
journalisme n'est pas une profession au sens habituel du mot. Selon certains,
le définir c'est le limiter, car prétendre donner une stricte
définition constitue un danger35(*).
Notre ambition n'étant pas
d'entrer dans la polémique conceptuelle, remarquons toute fois que
plusieurs auteurs s'accordent actuellement lorsqu'ils définissent le
journalisme comme « métier, ensemble des métiers, ou
forme d'expression de tous ceux qui se consacrent, dans quelque domaine que ce
soit, à la publication d'une information, dès lors que celle-ci a
un rapport avec l'actualité immédiate ou récente, et par
quelque média que ce soit, une station de radio, de
télévision, ou un service en ligne »36(*).
Ainsi donc, le journalisme consiste
à recueillir et à traiter les informations à destination
d'un public. Par ce fait même, « le journaliste est un
intermédiaire entre les faits, qu'il obtient auprès de sources
d'information, et le public, c'est-à-dire les lecteurs ou auditeurs, qui
reçoivent les messages sous forme de nouvelles. C'est envers le public
que le journaliste est, par obligation professionnelle, redevable37(*).
Pour Agnès, ce noble métier
« comporte donc deux plans indissociables : la réception
et la recherche des informations d'une part ; leur mise en forme sous
forme de journaux écrits, parlés, télévisés,
électroniques d'autre part »38(*).
Faisons remarquer par ailleurs que le
journalisme sérieux ne vise donc pas seulement à informer et
à former, mais aussi à provoquer les changements positifs. Comme
certains l'affirment : « le journalisme apporte à la
culture quelque chose d'essentiel et d'unique : une information
indépendante, fiable, précise et générale qui seule
peut assurer le liberté du citoyen39(*).
I.1.4. LE JOURNALISME EN LIGNE
Ces dernières années, une
forme de journalisme est apparue avec le développement d'internet, de la
photographie numérique etc. permettant à des simples individus de
diffuser facilement textes et images sur la toile.
Ces nouvelles formes émergentes de
transmission des événements rendues possibles par
l'évolution technologique ont pour dénominateur commun
l'utilisation de la toile comme intégrateur de pratiques40(*). Plusieurs noms sont
attribués à ce genre de journalisme : nouveau journalisme,
cyberjournalisme, journalisme collaboratif, journalisme citoyen41(*) ou encore journalisme
assisté par ordinateur ou journalisme assis42(*).
Sans entrer dans la clarification de tous
ces concepts, essayons de définir le journalisme en ligne. Cette
nouvelle presse on le sait est si jeune qu'elle n'a ni théorie, ni
histoire, ni manuel à jour de ses innovations43(*).
Le journalisme en ligne utilise la puissance
des ordinateurs pour trier, mettre en ordre et analyser des volumes
considérables d'informations à partir des dossiers
informatisés tenus à jour par les pouvoirs publics à
partir des nouvelles de données qu'ils créent grâce
à leur propre documentation écrite44(*).
I.1.5 LE JOURNAL OU LA PRESSE EN LIGNE
En 1951, la poste britannique instaure un service
d'information électronique connu sous le nom Prestel. Prestel
fournissait des informations et des renseignements électroniques, de
même que les services comme la banque à domicile ou la
réservation de billets d'avion, tous reliés à des
terminaux spéciaux.
En 1972, la France donne un nouveau souffle au
projet du journal en ligne (électronique) dénommé Minitel.
La première expérience du journal en électronique
véritable est celle du quotidien américain San José
Mercury news qui a lancé en 1993 une version électronique, le
Mercury center.
A partir de 1995 les journaux français
commencent à s'intéresser sérieusement à
l'Internet. On retrouve les pionniers dans l'utilisation du Minitel,
Libération mais aussi les Dernières nouvelles d'Alsace, le Monde,
l'Express ... Mais comme aux USA, il s'agit plus, pour certains, d'une
question de stratégie, d'image de marque que d'un réel
investissement.
Le développement de la presse du papier vers
l'électronique remonte à la fin des années 90. Il
s'agissait en effet des journaux imprimés préexistants et mis en
ligne. Ils ont été créés souvent à
l'initiative des éditeurs des grands journaux à parution
régulière (quotidiens, hebdomadaires, mensuels) et de langues
différentes (arabes, français, anglais, etc.)45(*)
Mais une question fondamentale s'impose pertinente,
qu'est ce exactement le journal en ligne ? Par définition, il est
le prolongement modifié de la version imprimée sur un support
(Internet). Le journal en ligne est aussi appelé journal
électronique du fait qu'il utilise les ordinateurs. Le mot en ligne
signifie simplement l'existence d'une large diffusion qui est faite par
l'Internet.
Notons que toute mise en ligne répond
à des motivations et des objectifs qui n'ont rien à voir avec une
quelconque lubie personnelle d'un dirigeant ni avec un caprice collectif. De
même, les diverses conséquences de la montée sur Internet
doit d'emblée faire l'objet d'une sérieuse analyse
préalable. Du point de vue organisation matérielle, mettre un
journal en ligne nécessite des moyens suffisants46(*). Avec l'introduction des NTIC
au sein des entreprises de presse une modification de la chaine de production
apparaisse. Des métiers disparaissent et d'autres apparaissent et avec
lesquels les journalistes doivent composer : infographistes, maquettistes,
informaticiens, webmestres47(*).
Dans la presse en ligne il faut distinguer la
presse en version électronique et la presse exclusivement
électronique.
La presse en version électronique c'est la version
numérisée de la version papier. Il se s'agit qu'un transfert du
contenu du support papier sur un support électronique, une sorte de base
de données en texte intégral.
La presse exclusivement électronique est conçu
sur mode informatique impliquant une nouvelle forme d'écriture
numérique. L'édition en ligne s'affranchit de l'édition
papier avec sa ligne d'édition, ses journalistes
spécialisés, avec des articles inédits par rapport
à la version papier.
Eu égard de ceci, la presse en ligne
présente quelques avantages loin d'être négligeable pour
qui conque veut se lancer dans cette nouveauté : la
temporalité, la diversification des informations, l'interactivité
et la communication multimédia. Agnes en ajoute l'archivage,
l'instataneité, le mélange des supports(audio,
vidéo,texte, infographie) et la navigation hypertexte48(*)
I.2. LA PROCEDURE METHODOLOGIQUE GENERALE DE
L'INFORMATION
La production d'une nouvelle comporte
plusieurs étapes. Il n'en faut négliger aucune, sous peine
d'obtenir un texte de qualité douteuse. Nous retenons ces étapes
ci-après comme faisant partie de la procédure
générale de l'information.
I.2.1. Collecte de l'information
Collecter des informations c'est
l'étape du ramassage, de la cueillette, de la recherche des
informations. Au cours de cette étape, le journaliste reçoit les
informations soit par les agences de presse, soit par la descente sur terrain,
soit par différentes stations et d'autres informateurs.
Au cours de cette période, le
journaliste recourt à de nombreuses sources, à plusieurs points
de vue différents afin d'approcher la vérité. Le
journalisme allie l'exactitude et l'équité, fondées sur la
recherche exhaustive qui éclaire les événements et les
problèmes.
A la cueillette de l'information, on entend
d'abord comme nous le conseille Ross « tendre à
l'objectivité-neutralité-impartialité, s'efforcer d'abord
sans préjugés, ou en faisant autant que possible abstraction de
ses préjugés, les différentes versions, positions,
explications ou rationalisations des acteurs sociaux. Il s'agit
d'écouter tous les sons de cloche, d'essayer toutes les lorgnettes, de
rendre des comptes aussi objectifs, c'est-à-dire honnêtes, que
possible49(*).
Les gens de presse conscients de leurs
responsabilités s'attachent à comprendre les questions et les
événements au-delà des apparences, afin de les expliquer
clairement à leurs lecteurs50(*).Pour ce faire, ils doivent utiliser le plus possible
des sources documentaires incontestables, vérifier toutes les
informations, chercher des sources contradictoires51(*)
La collecte et la vérification de
l'information constituent le premier moment et le fondement du travail
journalistique. Il s'agit de s'informer pour pouvoir ensuite informer, de
savoir afin de faire savoir52(*). Ce travail personnel du journaliste-aller chercher
l'information et ne pas se contenter de ce qu'il reçoit-est, au coeur de
la valeur ajoutée qu'il produit53(*).
Pour pouvoir informer avec compétence, le journaliste
identifiera les sujets valables, il interrogera ces sources et les
vérifiera systématiquement.
I.2.2. Choix et sélection de
l'information
Les informations que le journaliste
reçoit dans la phase de collecte sont nombreuses. Choisir les
informations dans un déluge de dépêches pour en faire une
synthèse sélective voilà le rôle du journaliste.
Pour maitriser ce flot, il convient d'y mettre un peu d'ordre.
A cette étape, il faut certes se
poser une question : quelle est la meilleure sélection
d'information ? Cette question se pose dans tous les journaux du monde. On
le sait, il n'existe pas de réponse à cette question, et
certainement pas de réponse universelle. Les critères varient en
fonction des besoins des sociétés et des pays. Encore que la
couverture de presse d'un événement varie assez peu d'un auteur
à l'autre et même d'une entreprise de presse à l'autre.
Toute fois, il existe des normes assez
généralement admises qui guident les médias dans leur tri
des informations et dans l'importance qu'ils accordent ensuite à chacun
des éléments retenus.54(*)
A ce propos, Paul De Maeseneer
présente une série de critères pour le choix de
l'information : l'actualité, la proximité, les conflits,
l'importance, l'action du gouvernement, l'action relative au
développement, l'intérêt humain, la météo, le
sport55(*). Schulte et
Dufresne quant à eux suggèrent comme critères :
l'actualité, l'impact, la proximité, le conflit, la
proéminence et la singularité56(*).
Ross suggère d'abord de
repérer ce qui est newsworthy, digne de faire la nouvelle. Effectuer un
tri et ne retenir, parmi les informations que celles qui sont importantes ou
intéressantes.57(*)
Il en propose trois : la nouveauté, la valeur intrinsèque
(valeur d'enjeu, la signification d'un événement) et
l'intérêt58(*).
Pour Grévisse ce tri, qui
détache certains événements de la toile de fond,
s'opère en fonction de critères. Il propose les critères
suivants : l'actualité de l'événement,
l'originalité, l'exclusivité, la nouveauté, l'impact
prospectif, la proximité, la notoriété des acteurs, la
fiabilité59(*).
Pour notre part, nous retenons quatre types
de critères non négligeables pour la presse écrite, nous
en trouvons chez ces auteurs précités ci-haut, à
savoir :
- l'actualité de l'événement
est le premier de ces critères. Il correspond à la
définition de la nouvelle.
- la proximité : elle désigne ce qui
touche à la vie concrète du public. Elle désigne aussi
bien le traitement de toute information sous l'angle d'un ancrage local, qu'une
dimension participative de l'élaboration de l'information par les
journalistes, avec leur public60(*).
- l'importance ou l'impact prospectif ou le poids de
l'information : elle est basée sur le sens de
l'événement, sur les conséquences qu'ils peuvent avoir sur
la vie du public61(*).
- l'intérêt humain : il est
constitué d'éléments faisant appel aux sentiments (faits
insolites, humour, suspense, romance, tragédie, sympathie, peur,
chagrin, envie, générosité, solitude etc.).
Ces critères sont pragmatiques, on
peut les critiquer parce que tout critère a ses limites mais ils sont
indispensables si l'on veut échapper à un journalisme passif,
esclave des marronniers, des conférences de presse et de l'agenda
désigné par les attachés de presse62(*).
I.2.3. Traitement de l'information
On le sait déjà, le
journaliste est un intermédiaire entre les faits, qu'il obtient
auprès de sources d'information, et le public, c'est-à-dire les
lecteurs ou auditeurs, qui reçoivent les messages sous forme de
nouvelles. C'est envers ce public que le journaliste est, par obligation
professionnelle, redevable63(*).
Ces faits qu'il obtient auprès de
plusieurs sources doivent être re-travailler afin de donner une forme
adaptée et mise au service du lecteur. Traiter l'information c'est
d'abord choisir ce qui intéresse le public, dans un torrent de faits et
de sollicitation. C'est dire que le journalisme soupèse la valeur de ces
informations potentielles à l'aide d'une méthode
particulière.
Ainsi donc, le traitement de l'information
doit se référer à « la loi des w »
selon que la presse anglo-saxonne l'a baptisée : Why ?
Where ? When ? Who ? Ces questions sont chez les français
les questions cardinales : Où ? Quand ? Qui ?
Pourquoi ? Aujourd'hui, une information publiable est celle qui se
prête à cette obligatoire autopsie. Elle devient alors un fait,
digne d'être communiqué64(*).
Le traitement de l'information doit se faire
avec rigueur de façon à rendre l'événement
cohérent. A ce sujet Lagardette nous éclaire en disant :
« le style journalistique, c'est surtout rendre
compréhensible, rapidement et par le plus grand nombre, le sens d'une
information, en faisant ressortir l'essentiel immédiatement, en donnant
tout d'emblée65(*).
Le traitement de l'information est un
travail réalisé dans la collégialité
c'est-à-dire de toute l'équipe rédactionnelle. Pour
réaliser ce travail avec professionnalisme il faut une certaine
stratégie.
I.2.4. Stratégie rédactionnelle
Il y a de conditions qui s'avèrent
incontournables pour qu'un article de journal puisse toucher le public. Nous
avons le critère de lisibilité et celui de l'édition.
La lisibilité est favorisée
par : des textes courts, des phrases courtes, des structures de phrases
simples, un choix de vocabulaire usuel et concret, un choix de temps
présentifiant, l'absence de point virgule, l'absence de
parenthèse et d'incise66(*), des textes humains, écrire correctement le
français, des textes denses67(*)
Quant au critère d'édition, il
nécessite une bonne titraille (sur-titre, titre, sous-titre, sommaire,
intertitre), l'insertion d'une photo qui a une signification, l'explicitation
de la légende, le respect de la structure du texte.
Conclusion partielle
Dans ce chapitre, il a été
question de définir les concepts clés et de monter la
procédure méthodologique de l'information. Les concepts comme les
NTIC et la société de l'information font tabac aujourd'hui. A
l'heure actuelle, aucune organisation ou entreprise ne s'approprie pas les
nouvelles technologies pour ainsi s'insérer dans la
société dite de l'information. En RDC, quelques entreprises de
médias sont en ligne. Mais respectent-elles la procédure
méthodologique de l'information ? Dans le deuxième chapitre,
nous allons analyser deux presses mises en ligne, il s'agit du groupelavenir.cd
et laprosperite.net.
CHAPITRE DEUXIEME : TRAITEMENT DE L'INFORMATION EN
LIGNE CHEZ la « prosperiteonline.net » et le
« groupelavenir.cd »
II.O Introduction
L'analyse de la manière de traiter
l'information en ligne par http://www. prosperiteonline.net et
http://www.groupelavenir.CD sera la grande préoccupation dans le
présent chapitre.
En effet, la liste des inventions apparues en
ligne est longue : « graphiques animés, diffusion de
flux externes en temps réel, interactivité, modération
d'internautes, enregistrement d'une audience, portfolio interactif, recherches
contextuelles et sémantiques, cession d'archives à
l'unité, action simultanée sur un site et boîte courrier,
narration multimédia, flux vidéo individuel, hébergement
de l'audience, personnalisation du contenu, etc. »68(*).
Aucune entreprise de presse ne peut se réclamer d'une
telle initiative si elle ne tient pas compte des paramètres comme on
peut le remarquer, en RDC, la presse en ligne est une réalité
très récente. Etant encore une nouveauté, pour qu'elle
soit efficace sur l'échiquier mondial, la presse en ligne congolaise
doit répondre à certaines contraintes par rapport à la
presse écrite.
Une question pertinente s'avère
indispensable. Les journaux congolais mis en ligne répondent-ils
à ces exigences ? Au nom de quel principe roulent-ils ? Dans
ce deuxième chapitre, nous tenterons aussi que nous le pourrons, de
présenter d'abord ces deux organes de presse puis nous analyserons le
contenu de ses informations mises en ligne suivant les données
récoltées d'une part sur terrain et d'autre part observées
sur le Net.
II.1 Présentation de la
« prospérité » et du « groupe
l'avenir »
II.1.1 Brève présentation de la
prospérité
II.1.1.1 Situation géographique
L'organe de presse la
prospérité a son siège social sur l'Avenue de la paix au
Mont Fleuri n° 33 situé dans la commune de Ngaliema. Cette maison
de presse est unique à son genre. Elle fonctionne dans la maison de son
fondateur-propriétaire, Mr Marcel Ngoyi Ngoyi Kyengi et qui en est
également l'Editeur-Directeur Général.
D'emblée, faisons remarquer que cet
organe de presse n'a ni pancarte, encore moins ni signe identitaire lui
permettant d'être identifié. La maison a trois niveaux, le
premier niveau est réservé à la résidence de la
famille du propriétaire tandis que les autres niveaux sont
consacrés aux activités de la maison de presse.
II.1.1.2 Historique et contexte de naissance du
journal
L'organe de presse la
« prospérité » est un journal quotidien
congolais paru à Kinshasa. Créé depuis décembre
2000, il a acquis le récépissé de la déclaration de
publication seulement en 2002 avec comme numéro d'enregistrement
04/CAB.MCP/007/2002. Notons toutefois que son premier numéro a
été publié le 7 février 2001.
La
« prospérité » est née dans un
contexte extrêmement hostile. Son Directeur qui fut un ancien du journal
l'Avenir, un autre quotidien mieux connu à Kinshasa, s'en est
détaché pour marquer la différence en créant un
journal non colorié aux tendances politiques existantes. Il a voulu que
son journal soit ouvert à tous.
Le journal est né du souci de son fondateur
de rendre service à la nation. Paraissant à Kinshasa, le journal
a connu une croissance normale à l'instar de la personne humaine.
Dès sa naissance, l'organe de presse n'avait même pas un
ordinateur. Il faisait recourt à la bureautique pour la saisie et le
traitement des articles. C'est après cet exercice que le directeur
allait à l'imprimerie pour l'impression puis la diffusion des articles
retenus.
Dès l'ouverture, en 2001 le journal est
hebdomadaire. Après une année, il est bihebdomadaire paraissant
le lundi et le vendredi. Ce n'est que plus tard, comme le nombre des lecteurs
accroissait, qu'il devient trihebdomadaire paraissant lundi, mercredi et
vendredi.
A la quatrième année, le Directeur décide
de faire un stock suffisant de papiers dans le but de faire de son journal un
quotidien qui paraîtra tous les jours sauf le dimanche.
A ces débuts tumultueux, l'organe de presse
ne fonctionnait pas comme une véritable maison de presse. Il n'y avait
pas un personnel engagé et salarié, le fondateur recourait
régulièrement aux journalistes journaliers et aux pigistes. Il
n'achètera le premier ordinateur qu'après seulement 4 temps
d'existence. A la cinquième année, il aura 4 ordinateurs dont un
prévu pour la saisie, un pour la correction, un pour le montage et un
autre pour le patron. Actuellement, la prospérité compte beaucoup
de machines.
Au jour d'aujourd'hui, le journal est présent
dans les provinces où les correspondants le reçoivent
régulièrement et chaque jour comme au Bas-Congo, Bandundu,
Nord-Kivu et Maniema. A Kinshasa comme ailleurs, la vente se fait à la
criée, sur les places publiques et par abonnement.
La maison de presse a un staff organisationnel comme
les autres entreprises de presse : la direction générale, le
service administratif et financier, le service technique, le service de
rédaction centrale, le service de distribution et le service
Webmaster69(*).
II.1.1.3 Objectif et mission de la
prospérité
L'organe de presse la prospérité a
été conçu et créé pour militer pour la
promotion de valeurs démocratiques. Il est le créneau
d'expression où chacun peut se servir. Le journal est un quotidien
d'actions pour le développement et la démocratie. Etant
indépendant et libre, il est ouvert à toutes les tendances
politiques. La définition même de sa ligne éditoriale fait
remarquer cette tendance se référant au groupement de sources
d'informations et aux faits d'actualités70(*).
II.1.2 Brève historique du Groupe l'avenir
II.1.2.1 Situation géographique
Le Groupe de presse l'avenir est une entreprise
constituée d'une radio, une chaîne de télévision,
d'un organe quotidien de presse écrite et d'un journal mis en ligne.
Cette entreprise de presse est constituée en société
privée à responsabilité limitée, ayant son
siège social et son siège d'exploitation à l'Immeuble
Ruzizi sur l'Avenue du Bas-Congo, au no 873 dans la commune de la Gombe. Elle
est remarquablement visible grâce aux différents insignes
identitaires placés au fronton de ses bâtiments. Il a comme
Editeur-PDG Pius Muabilu.
II.1.2.2 Historique et contexte de naissance du Groupe
l'avenir
La maison de presse l'avenir fut créée
en 1995. En ce moment particulier de la vie politique du pays, l'espace
politique semblait prendre conscience sur la nécessité
d'arrêter la crise amorcée depuis le processus démocratique
contesté, décrété par le Président Mobutu le
24 avril. La conférence souveraine nationale est arrêtée,
les institutions de la transition sont installées ; le premier
Ministre Etienne Tshisekedi est limogé et Kengo wa dondo lui
succède. Ces événements politiques engendrent la
prolifération des journaux, c'est ce moment que l'avenir apparait.
Son journal commence comme hebdomadaire paraissant
chaque mardi. Il a comme beaucoup de journaux de l'époque deux cahiers
soit huit pages. Cette maison de presse s'installe pour la première fois
sur le boulevard du 30 juin au 10ème étage du bulding
Interpol. Il déménagera ensuite pour s'installer à la
7ème rue à Limete dans la véranda de la
résidence de son propriétaire. Il s'installera à l'endroit
où il se trouve aujourd'hui lorsqu'il fête ses 100
numéros.
En 1996, le journal est bihebdomadaire paraissant tous
le mardi et le vendredi. Puis il deviendra trihebdomadaire paraissant le lundi,
le mercredi et le vendredi. Aux lecteurs qui avaient demandé que
l'accent soit mis sur des informations et analyses économiques, la
direction décide de lancer un hebdomadaire `la Bourse » et en
1997, un journal hebdomadaire d'enquêtes et d'analyses
générales le « collimateur » Mais
actuellement ces deux journaux ne paraissent plus.
Lorsqu'en 1998, le pays est en guerre, la maison
de presse sent le besoin de donner des informations chaque jour, il change sa
périodicité pour devenir un quotidien.
En 1999, l'avenir devient une grande structure
dénommée Groupe l'avenir et acquiert de licences pour faire
fonctionner sa radio (la station de radio Rtg@) et sa télévision
(la chaîne de télévision Rtg@) à Kinshasa.
Depuis 2011 le journal parait 5 fois la semaine au lieu de 6
fois à cause de la baisse du lectorat le week end.
Comme beaucoup de journaux nés à cette
époque, la maison de presse ne dispose aucun ordinateur pour la saisi et
le traitement de textes, il recourt au service de certaines maisons de
bureautique à l'instar de Amekin, c'est à ce dernier qu'il
achètera le premier ordinateur Macintosh, véritable pièce
de musée71(*).
Le Groupe l'avenir est une grande structure dont
l'effectif atteint 270 employés. Cette entreprise est composée de
plusieurs directions divisées en services, les plus visibles sont la
direction générale, la direction des ressources humaines, la
direction de la rédaction centrale, la direction des programmes, la
direction administrative, la direction technique.
II.1.2.3 Objectif et mission du groupe l'avenir
Le groupe l'avenir a été
créé pour livrer au peuple de la République
Démocratique du Congo, de l'Afrique et du monde des informations en
temps réel et aux travers plusieurs médias comme le journal
papier, journal en ligne, la radio et la télévision. Le groupe
avenir s'est assigné comme objectif de donner des informations
crédibles et livrer aux peuples qui connaissent de graves
déchirures politiques, socio-économiques, culturelles et
religieuses72(*).
Le Groupe l'avenir a comme mission de contribuer
à la réduction de la sous-information et à la suppression
de l'oppression sous toutes ses facettes : l'exploitation, la
pauvreté des masses laborieuses. Cela est possible grâce à
l'accès des populations à l'information saine, vraie et
objective ; à leur formation et à leur mobilisation en vue
de l'auto-prise en charge et au divertissement sain73(*).
II.2 Le traitement de l'information en ligne
II.2.1 Catégorisation et comptages des termes
récurrents
II.2.1.1 La
« prosperiteonline.net »
1. Mise en ligne
Depuis les années 90 le monde a connu le boom de
l'Internet, la maison de presse la prospérité pour marcher
aisément dans la nouvelle société comme les autres organes
de presse, se décide le 7 juin 2007 de mettre son journal en ligne afin
d'être lu par de milliers d'internautes.
2. Satisfaction ou insatisfaction
Les efforts restent encore à fournir bien qu'on
soit déjà satisfait car le manque de matériels et de la
formation du personnel aux NTIC restent encore un défi.
3. Formation sur les NTIC
Cinq journalistes ont été formés aux
NTIC. L'informatique constituait le noyau moteur de la formation. Les
journalistes suivent avec rigueur les contraintes et les exigences
rédactionnelles de l'impression en ligne. Ils recourent aux techniques
multi médiatiques constituées radio, TV, yahoo.messenger, support
papier, téléphone, Internet, Skype, Netlog.com, Badoo Messenger,
Hi 5, face book etc.
4. Originalité du journal en ligne par rapport au
journal papier
Bien que le journal papier reste d'une part le prolongement
du journal en ligne et d'autre part le reflet du journal en ligne, ce dernier
est un support indéniable pour être lu dans les quatre coins de la
planète. Ils ont comme avantages la rapidité,
l'instantanéité et le nombre élevé des
internautes.
La prosperiteonline.net est branché au
standartelecom. Grâce au net, le journal est en partenariat avec les
grands moteurs de recherche comme africatime.com, AllAfrica.com, Hinterland.
5. Procédure méthodologique de l'information en
ligne
Les sources d'information étant
multiples, la prosperiteonline.net recourt spécialement au gouvernement,
aux entreprises publiques, aux partis politiques, aux ONG, aux Eglises, aux
personnalités indépendantes, aux chercheurs et aux
étudiants.
Pour rapporter fidèlement les faits au
public, la prosperiteonline.net collecte, rédige, corrige et publie les
informations.
Pour cette maison de presse, donner les
informations au public en temps réel, c'est les vérifier d'abord
afin d'être le plus possible objectif et éviter de raconter de
bobards et de rumeurs.
6. Fidélisation des internautes
Depuis le lancement du site
le 7 juin 2007, 996 930 internautes74(*) visitent le dit site en raison de 30 000 par
mois et de 6 000 par jour.
II.2.1.2 le
« groupelavenir.cd »
1. Mise en ligne
Alors que la société entre
dans la fièvre du monde numérique vers les années 90,
après les éditions papiers, le groupe l'avenir, dans le but
d'élargir son lectorat décide de développer un site
Internet afin de publier ses éditions électroniques. C'est depuis
novembre 1999 qu'il va effectivement faire fonctionner son site http://
www.groupelavenir.CD, un site
payant dédié à tout le monde.
Le souci du manager étant d'informer,
le site s'attèle à utiliser tous les moyens techniques pour
répandre les informations aux quatre coins de la planète.
2. Satisfaction ou insatisfaction
Le groupe l'avenir n'est pas totalement
satisfait vu la connexion à faible débit qu'a le pays mais
essaye de donner le maximum. Il exploite le multimédia c'est
-à-dire l'audio, le vidéo et le texte.
3. Formation sur les NTIC
Certains journalistes ont suivi la formation sur la
dynamique mondiale des nouvelles technologies de l'information et de la
communication pendant un mois.
4. Originalité du journal en ligne par rapport au
journal papier
Depuis 12 ans, le journal l'avenir est sur la ligne,
l'organe de presse ne compte pas supprimer le journal papier, il vise a
atteindre le journal belge « le soir » qui gagne 10 fois
plus par rapport au journal imprimé.
Le journal en ligne dépend totalement du
journal papier c'est pourquoi il est indispensable. Cependant, le journal en
ligne est beaucoup lu, chaque jour de milliers d'internautes y sont
branchés.
A l'heure actuelle, 30 000 internautes alors
de le journal imprimé n'en compte que 2 00075(*), qui est aussi
l'équivalent du nombre de tournage.
5. Procédure méthodologique de l'information en
ligne
L'organe de presse recourt aux conférences de
presse, au gouvernement, aux entreprises, aux sociétés, aux
chercheurs, aux institutions comme sources d'information.
6. Fidélisation des internautes
Au début, il était question de
souscrire à des sites de publicité, présentement ce sont
les informations qui comptent parce que quand on ne met pas des informations il
y a baisse des internautes.
Le site est renouvelé 4 fois par jour. 30 000
internautes visitent le site et 600 000 internautes y sont fidèles.
II.2.2 Constitution du corpus d'analyse
La constitution du corpus nous
amènera à identifier les recueils de documents
spécifiques sur lequel doit prendre appui l'analyse et qui permettra de
répondre à l'interrogation de la problématique. Ainsi
donc, le corpus de notre étude comprend les articles mis en ligne par
la prosperiteonline.net et le groupelavenir.cd allant du 1 mars au 30 avril
2011. D'où nous tirons l'échantillon de six numéros
suivants dans la rubrique « société » de
la manière suivante:
Tableau 1 : Présentation du tableau de trois
articles de la prosperiteonline.net
No
|
Date de la visite
|
Heure de la consultation
|
Surtitres et Titres
|
Signature
|
1
|
Le 4/03/2011
|
20 heures
|
Visitant le Nord-Kivu.
Les Ambassadeurs de l'UA apprécient les oeuvres des
Agences des Nations Unies à Walungu.
|
La prospérité
|
2
|
Le 11/03/2011
|
19 heures
|
Journée de la femme au Kasaï oriental.
Ngoy Kasanji honore les femmes kasaïennes.
|
Steve Ilunga
|
3
|
Le 17/03/2011
|
19 heures
|
Territoire d'Uvira.
La Monusco dénonce le lynchage des
présumés bandits par des groupes d'autodéfense
|
La prospérité
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau 2 : Présentation du tableau de trois
articles de groupelavenir.cd
No
|
Date de la visite
|
Heure de la consultation
|
Surtitres et Titres
|
Signature
|
1
|
Le 22/03/2011
|
19 heures
|
Exploitant le thème provincial :Mme
Philomène Eale exhorte les femmes à maîtriser
l'environnement
|
Yassa
|
2
|
Le 28/03/2011
|
21 heures
|
Gombe : des coins se
« gâtent »
|
Tiré du journal du citoyen no 56 du 07 au 12
février 2011
|
3
|
Le 30/03/2011
|
20 heures
|
Lutter contre le phénomène kuluna : Le CJK
lance un programme de réinsertion sociale
|
Franck Ambagito
|
II.2.3 Analyse du contenu et le contenu des informations
en ligne
De par sa définition, l'analyse de contenu
stricte sensu est « une technique permettant l'examen
méthodique, systématique, objectif et, à l'occasion
quantitatif du contenu de certains textes en vue d'en classer et d'en
interpréter les éléments constitutifs qui ne sont pas
totalement accessibles à la lecture naïve »76(*).
Pour mieux interpréter et ainsi faire
l'analyse du contenu de nos six articles mis en ligne (à raison de trois
par organe de presse) et qui constituent notre corpus, nous nous appuierons
sur onze éléments caractéristiques du site web qui
sont : l'actualisation, l'authenticité, la qualité, la
finalité, la pertinence, la nature du site, l'identité du site,
l'impact, les références, la réputation, le
rayonnement77(*).
En outre, nous récourerons aux
critères de l'écriture sur internet que propose Yves
Agnès : « décomposition d'un ensemble long en
plusieurs articles, choix des angles ultra-précis, sélection des
informations, hiérarchisation des informations, entrée de jeu du
message essentiel, écrit dense, écris précis, phrases
simples, paragraphes courts, mise en ligne
immédiate »78(*). La base de tout site d'information sur Internet
étant le texte, les photos, les vidéos, le choix des photos est
donc primordial parce que ces dernières doivent à la fois
dérouler le scénario et frapper les esprits par l'aspect
tragique, insolite, symbolique ou esthétique79(*).
II.2.2.1 La
« prosperiteonline.net »
a. Visitant le Nord Kivu. Les Ambassadeurs de l'UA
apprécient les oeuvres des Agences des nations unies à Walungu
Cet article est titre : il a un sur-titre et un titre.
Cependant, il n'a pas de sommaire. Il est trop long et ne donne pas goût
à la lecture. Pas d'intertitre, pas de paragraphes pour une bonne
aération. La photo n'a pas de légende.
L'essentiel de l'information n'est pas donné à
premier abord. S'agit plutôt d'une rubrique
« dossier » puisqu'on y parle assez des oeuvres accomplies
par la Monusco dans la province.
On ne sait pas découvrir l'auteur de l'article encore
moins la source de l'information.
b. Journée de la femme. Ngoy Kasanji honore les femmes
kasaïennes
Cet article n'est pas illustré. Il n'a pas de sommaire,
pas d'intertitre encore moins les paragraphes. On ne sait pas tout de
même quand est ce que la journée de la femme a été
célébré au kasaï oriental. L'information n'est pas
sourcée. L'article ne paraît pas être neutre, on loue le
Gouverneur. Les angles ultra-précis ne sont pas bien choisis.
c. Territoire d'uvira. La Monusco dénonce le lynchage
des présumés bandits par les groupes d'autodéfense
L'article n'est pas accompagné d'une illustration. Les
textes sont longs, pas de paragraphes. Il ne donne pas goût à la
lecture. Il n'a pas de sommaire.
L'article porte la signature de la prospérité
comme auteur. Il y a amalgame d'informations, on n'y parle successivement de
LRA, de la CENI, du Nord Kivu etc. on ne fait que perdre le lecteur.
II.2.3.2 le
« groupelavenir.cd »
a. Exploitant le thème provincial : Mme
Philomène Eale exhorte les femmes à maîtriser
l'environnement
L'article est titré, il a un sommaire, il y a
même une illustration mais pas de légende. On ne sait pas quand
est ce que la journée de sensibilisation s'est tenue, parce qu'il n'y a
pas mention du jour ni de l'heure. L'article est bien lisible grâce aux
paragraphes. Il est cependant signé d'un seul nom, est ce un
pseudonyme ? il a toute fois une bonne chute.
b. Gombe : des coins se
« gâtent »
L'article est titré, a une illustration mais pas de
légende. Il a un sommaire. Il y a des intertitres. L'article est
apparemment tiré intégralement d'un bimensuel « journal
du citoyen no 57 du 7 au 12 février 2011 ». C'est un bon
article bien étoffé et fournit de l'information.
c. Lutter contre le phénomène kuluna : le
CJK lance un programme de réinsertion sociale
L'article est titré, il a un bon lead, il a des
paragraphes qui facilite l'aération. L'article a une bonne photo
d'illustration mais pas de légende. La photo prête à
confusion, on ne sait pas s'il s'agit de l'illustration de kuluna ou du cercle
des jeunes kabilistes.
Conclusion partielle
Le deuxième chapitre analysait
l'information mise en ligne par les deux médias congolais :
Groupelavenir.CD et laprosperiteonline.net. Dans un premier temps, nous avons
présenté les deux entreprises de presse ensuite nous avons
analysé le mode de traitement de leurs informations en ligne. Enfin,
nous avons appliqué l'analyse de contenu sur quelques articles qui
constituaient notre corpus.
CHAPITRE TROISIEME : INTEGRATION OU REJET DES
NOUVELLES TECHNOLOGIES
III.0 Introduction
Les médias congolais ont-ils
intégrés les NTIC ou manifestent-ils un certain
rejet à leur endroit? D'emblée, nos maisons de presse
veulent intégrer les NTIC dans leur travail quotidien cependant en
visitant quelques sites qui sont sur l'orbite le constat est amer. Nos
médias ne s'investissent pas complètement, car les journalistes
de ces deux journaux en ligne ne tiennent pas compte des contraintes du journal
on line.
Dans ce troisième chapitre, nous tacherons dans
un premier temps de découvrir à partir de nos analyses
effectuées sur le groupe l'avenir et la prospérité s'ils
s'astreignent aux exigences du journalisme numérique. Ensuite, nous
démonterons pourquoi la société congolaise n'est pas
entrée dans la nouvelle société de l'information et de la
communication. Enfin, des pistes et des recommandations seront proposées
à nos médias pour une bonne intégration des NTIC dans leur
traitement quotidien des informations.
III.1 Les médias congolais déjà
dans le journalisme numérique ?
Pour apprécier à juste titre la place
qu'occupe le journalisme numérique dans les médias congolais,
nous voulons d'une part juger le degré de crédibilité de
ces derniers et d'autre part voir de nos jours s'il est possible de se passer
de la mise en ligne.
III.1.1 Les médias congolais et leur
degré de crédibilité
Décidemment certaines entreprises de presse
congolaises ont résolu de se placer sur l'orbite et ainsi se positionner
en place de choix dans le journalisme numérique. Pour preuve, il suffit
de consulter les grands moteurs de recherche comme Africatime.com ou
Allafrica.com pour s'en rendre compte.
En effet, en visitant Africatime.com on est
frappé par une multitude des médias congolais présents sur
le net. Ce même moteur de recherche catégorise trois grandes
rubriques des médias congolais en ligne : les agences de
presse, la presse nationale et les multimédias. Si l'on est attentif et
curieux, l'on constate que la prosperiteonline.net et le groupelavenir.cd sont
tous classés dans la série non de multimédias mais dans la
catégorie de la presse nationale.
D'où une question pertinente hante les esprits. Ces
deux journaux congolais en ligne pratiquent-elles le journalisme
numérique ? Et de quel type ?
De toutes les façons, à voir travailler
ces deux journaux quotidiens mis en ligne, l'on se demande s'ils se sont
déjà appropriés comme les autres du Nord les nouvelles
technologies de l'information et de la communication (NTIC). Et pourtant comme
certains médias congolais digital.net, le potentiel, 7sur7.cd, etc.
« la une » de ces deux médias sous études
sont quotidiennement bien exploités par Africatime.com. Du coup, l'on
remarque qu'ils sont sélectionnés parmi tant d'autres, ce qui
veut dire qu'ils ont prouvé dans le temps ce dont ils sont capables,
donc ils sont par-dessus le marché crédibles.
Pourtant, pour qu'un journal soit mis en ligne et
se réclame numérique, il y a de préalables, il doit
répondre et satisfaire à certaines contraintes et conditions. Par
rapport à la lecture du journal imprimé qui est exhaustive,
approfondie, attentive, lente, concentrée, instructive,
réfléchie, assidue, calme, la lecture du journal en ligne est
individuelle, ciblée, sélective, rapide, en diagonale, technique,
varie selon les capacités techniques80(*).
Badillo suggère quant à lui
que : « Internet non seulement intègre toutes les
capacités des vieux médias (le texte, l'image, les graphiques,
l'animation, l'audio, la vidéo, le rendu en temps réel) mais
offre un large spectre de nouvelles capacités permettant
l'interactivité, l'accès à la demande, le contrôle
des usages, l'adaptation aux besoins individuels des
consommateurs »81(*).
A voir les choses de tout près, l'on constate
que les journalistes de ces deux maisons de presse ne se donnent pas
suffisamment la rigueur des contraintes du journal en ligne. Il se pose un
problème de l'usage de multimédia. Alors que la théorie
de Katz et Blumler suggère que la satisfaction des utilisateurs des
médias jouent un rôle actif dans le choix et l'utilisation, la
façon dont nos deux médias congolais utilisent leur support pour
communiquer ne paraît pas satisfaisante pour d'uns. Ils se bornent
à une transposition relativement sommaire du support papier.
A Cet effet, le constat de Frédéric
pourrait s'appliquer aux médias congolais : « Dans la
majorité, et en tout cas tel qu'ils se présentent à
l'heure actuelle, les sites de presse sur Internet ne se distinguent en
règle générale pas de leur degré
d'originalité en regard du support papier dont ils manifestent
virtuellement l'existence »82(*). Les informations sur papier sont donc les
mêmes que celles mises sur le Net. La preuve en est qu'elles ne sont pas
actualisées ou renouvelées, encore que par exemple pour le compte
du groupelavenir.cd déjà à partir du vendredi soir il y a
trêve jusqu'au dimanche soir donc c'est le type papier qui se manifeste.
Par contre pour la prosperiteonline.net bien que
l'édition papier n'apparaît pas le samedi et le dimanche, sur le
Net on trouve quelques informations ponctuelles, pas suffisantes bien
sûr ; dont la plupart ne sont que des annonces publicitaires. On a
l'impression que les deux journaux se contentent de développer des sites
Internet « vitrines » reproduisant, en partie,
l'existant, avec comme objectif de faire venir les internautes au journal
papier83(*). Cela nous
ramène à dire que la presse en ligne est inféodée
à sa grande soeur du print, c'est comme si le journalisme en ligne est
égal au journalisme papier continué par d'autres moyens.
Cela revient à dire que les professionnels se
limitent à considérer Internet comme un beau gadget technologique
sans vraiment imaginer que ce support pourrait devenir prochainement un nouveau
média de masse84(*). Il nous semble, d'ailleurs c'est l'avis des
analystes que Internet ne doit an aucun cas être un gadget mais
plutôt une chance pour les médias et la démocratie en
Afrique. Ce fut la conclusion de la première rencontre d'envergure sur
la problématique de l'appropriation de l'Internet par les médias
africains francophones de 1997 :
- « permettre d'accéder aux informations
internationales,
- Permettre la mise au grand jour, à un niveau
international, de l'information journalistique sur l'Afrique produite par des
Africains eux-mêmes,
- Favoriser la décentralisation de l'information
nationale et internationale et sa diffusion hors des seules capitales,
- Contribuer enfin à désenclaver une information
locale »85(*).
III.1.2 presse en ligne : incontournable
Plus d'un observateur en visitant les sites web
congolais constatent un déficit dans la manière de traiter les
informations cela est dû peut être au fait que nos journalistes
n'ont pas été suffisamment formés aux NTIC, encore que
ceux qui y ont été formés n'ont pas une certaine culture
technique.
Chez nos journalistes, on a du mal à
distinguer un article à mettre en ligne de celui de la version papier.
Assurément, il y a une spécificité entre les deux
presses. Khaled l'explicite mieux dans le tableau ci-contre 86(*) :
Ecriture pour le journal papier
|
Ecriture pour le journal
électronique
|
- Longueurs de textes très longues ;
- La pyramide inversée, guidée par les cinq
questions, dites les « 5 W »,
- Internet comme diversification complémentaire aux
sources traditionnelles d'information (enquêtes, interview, documentation
papier ...)
|
- Longueurs de textes très courtes ;
- Les liens hypertextes, conduisent à divers niveaux de
l'information, et à différents angles dans un même
article ;
- La titraille retrouve toute son importance pour permettre au
lecteur de sélectionner l'information qu'il lira
|
Le constat de Chambat est éloquent quand il
écrit : « ...la culture des usagers n'en devient pas pour
autant une culture technique. Il se produit une simple acquisition de savoir
faire technique à travers le mode d'emploi et la manipulation des
fonctions »87(*). Quant à Wolton, il pointe du doigt la
technique, pour lui, il y a «... contradiction entre performance
technique et contenu de l'information... Plus il est facile, techniquement, de
faire de l'information, plus la difficulté est du côté de
la sélection et de la construction de l'information d'une part, et de la
réception de celle-ci d'autre part »88(*).
Actuellement, on le sait, pour résister aux
aléas du temps, les journalistes qui s'adonnent au Net doivent
être polyvalents car comme le fait remarquer
Joannes : « le journalisme en ligne exige beaucoup plus de
polyvalence que le journalisme traditionnel, notamment dans l'exploitation
professionnelle des outils du rich media... Beaucoup de défis à
relever d'urgence-comme, par exemple, la hiérarchisation et la
contextualisation des informations-exigent une culture générale
de plus en plus vaste et solide, à approfondir et à actualiser.
Ces défis supposent une amélioration des méthodes de
discernement, des techniques de collecte et de vérification89(*).
Cette polyvalence suppose bien évidemment que
le journaliste dispose d'une bonne culture générale, d'un esprit
de synthèse, de nombreuses habiletés pratiques, pour être
à même de faire face à toutes les sollicitations. Elle pose
donc à nouveaux frais le problème de la formation des
journalistes qui est loin d'être aujourd'hui
résolu »90(*).
Un autre champ à exploiter est
l'interactivité. Le seul domaine où une véritable
nouveauté est apparue en ligne se situe à l'heure actuelle du
côté de l'interactivité entre le lecteur et le producteur
d'information. Il se conçoit mal aujourd'hui à l'heure
numérique de priver les internautes de cet espace communicationnel. La
communication à double sens paraît d'ailleurs comme une valeur
forte, les nouveaux réseaux devant favoriser l'expression du public,
devenu lui-même émetteur, comme les échanges
interpersonnels91(*).
L'interactivité introduit un changement
dans la pratique du journalisme. Elle oblige le journaliste à subir la
critique publique de ses lecteurs. Elle le pousse aussi à valoriser
l'information exacte et la multiplication des points de vue92(*). Pourquoi les journalistes
congolais ne laissent-ils pas aux internautes l'espace pour s'exprimer ?
Il est vrai que comme la plupart roulent pour le gouvernement ou s'adonnent
à dessein aux publicités, ils ont peur de recevoir de reproches.
Ils refusent de ce fait de recevoir des informations discutables,
controversées, scandaleuses, haineuses et provocatrices à
souhait93(*). Pourtant, en
ce sens, le travail de recherche d'informations deviendrait peut-être un
des lieux de spécialisation journalistique.
La communication sur la toile affirme
Frédéric : « permet l'interactivité et
offre potentiellement à chacun de ses usagers l'occasion de devenir
producteur de ses propres messages... Tous les titres proposent un
échange avec le webmaster du site, la plupart incitent les lecteurs
à un feed-back par courrier e-mail et bon nombre créent
directement des lieux de discussion ou des forums sur de thèmes
précis. Les usagers du site Internet de presse en viennent ainsi
à être considérés comme des clients
privilégiés de l'entreprise de presse... »94(*).
La presse sur Internet tend aussi, dans certains
cas, à fournir des services supplémentaires comme la consultation
des archives à son usager multimédia. Cette consultation des
archives publiées constitue le premier service original que proposent
les entreprises de presse95(*), il n'en est pas ainsi nos médias congolais.
Sur les deux sites analysés, on ne trouve aucun accès aux
archives encore que les hyperliens laissent à désirer.
III.2 La société congolaise
déjà dans la société dite de
l'information ?
Pour entrer dans la nouvelle société
dite de l'information, avons-nous dit dans les pages précédentes,
il faut de préalables : le nombre impressionnant d'informations
rendues possibles dans un laps de temps très court ; la libre
circulation de l'information ; la rapidité et l'efficacité
des réseaux de communication etc. Dans les médias congolais il
s'appert que ces caractéristiques n'ont pas encore été
prises en compte à part la radio Okapi.net qui fait des efforts dans ce
sens.
Nos deux médias en ligne n'ont pas encore
senti l'opportunité d'exploiter au maximum les NTIC et pourtant comme le
suggère Badillo : « L'essor des technologies de
l'information et de la communication dans le domaine des médias reste
souvent synonyme de l'apparition d'Internet, qui `transcenderait'
l'information. Avec Internet, l'information sous forme de bits `neutres' et
`objectifs' circulerait de façon fluide ; elle serait synonyme de
démocratie et de richesses `illimitées' »96(*).
Les médias congolais étant encore
partisans, vivant en accointance avec le gouvernement et privilégiant
à outrance les publicités, ils arrivent à négliger
les normes du métier journalistique. A ce sujet la remarque de
Marie-Soleil est éloquente quand elle s'exprime en ces termes:
« La presse africaine constitue un support extrêmement
imprécis et aléatoire dont les caractéristiques
échappent souvent aux règles en vigueur dans les
rédactions occidentales. L'octroi de telle surface à tel article,
le choix de placer telle information à la une, la décision de
reléguer tel texte pour un numéro ultérieur
dépendent de critères souvent personnels à
l'éditeur qui se fondent sur les hasards qui hantent
perpétuellement les impératifs du bouclage... si l'éditeur
obtient à la dernière minute une page de publicité, il
n'hésitera pas à faire sauter un papier »97(*).
Revenons à notre préoccupation. Les
médias congolais sont-ils entrés dans la nouvelle
société de l'information ? D'emblée, donner une
réponse nette, c'est décourager nos médias qui
résolument veulent entrer dans la danse de la modernité.
Toutefois, faisons remarquer que le chemin à parcourir est et reste
encore long car le pari de la diffusion de la culture technique semble donc
encore loin d'avoir été gagné. Chambat avec une pointe
suggestive propose cet impératif : « l'usage commun
des nouvelles technologies relève essentiellement d'une démarche
empirique qui comporte de facto une dimension de cognition qui passe par une
familiarisation avec les procédures imposées par la machine et
une acculturation sommaire à la logique
algorithmique »98(*).
Il s'avère que « l'emploi de
nouvelles technologies ne se résume pas à presser des boutons. Le
passage par la médiation de la technique pour la réalisation
d'activités de loisir, de travail, de service, structure non seulement
ces activités mais a également une portée
globalisante »99(*). Il semble qu'un seul groupe passionné de la
technique a acquis une réelle culture technique. Il existe encore un
fossé entre les discours idéologiques et les
réalités sociales.
A ce sujet Wolton est très catégorique,
pour lui : « pas d'autoroutes d'information sans
interconnexion des services de l'informatique, des
télécommunications et de l'audiovisuel »100(*). Badillo pour sa part fait
un constat interpellant : « Aujourd'hui on croit que l'on
est entré dans la `société de l'information' parce que
l'on a réalisé des infrastructures technologiques ; c'est
évidemment un leurre : le seul angle des réseaux est
notoirement insuffisant si dans le même temps on n'attache pas une plus
grande importance à la qualité et au contenu de l'information
diffusée sur les réseaux »101(*).
Les médias congolais devraient imiter les pays
voisins qui décidemment se sont résolus de produire un travail de
qualité sur les réseaux. Le Congo Brazzaville par exemple a des
journaux en ligne qui attirent plus d'un internaute. Il suffit de visiter
« Zenga-Mambu.com » pour s'en rendre compte. Ce site a su
intégrer la vidéo, les interviews, la rubrique commentaire, de
belles photos avec légendes. Ce site est attrayant et donne goût
de le visiter régulièrement102(*).
III.3 Perspectives et suggestions pour une bonne
intégration des NTIC en RDC
L'analyse des études consacrées aux
NTIC et le traitement de l'information en ligne par les médias
congolais, nous ont introduits dans une problématique bien connue :
celle de l'intégration et du rejet des NTIC. Parmi les mérites de
ces médias citons-en un qui reste sans conteste plus
déterminant : la volonté de passer à
l'intégration des NTIC sur l'échiquier mondial malgré le
faible débit de réseaux Internet dont souffre encore notre
pays.
Mais, à voir de près le travail
qu'ils accomplissent, il y a une sorte de méfiance à l'endroit
des NTIC. Nos journalistes veulent tout simplement rester dans la logique du
journal papier et pourtant il y a un manque à gagner en recourant
à l'usage rationnel des NTIC et ainsi réaliser un journalisme
mis en ligne digne de ce nom.
Pour que les médias congolais soient
crédibles nous formulons ces remarques sous forme suggestive :
- La réinsertion de la rubrique d'archives doit
occuper une place au choix. Sur les deux sites sous études, nous n'avons
remarqué aucune place pour l'archivage. Les archives virtuelles
permettent aux journalistes de rechercher des articles de leur propre
publication à partir de sa version en ligne plutôt que dans les
archives papier du journal. Elles permettent aussi aux journaux d'augmenter
leur chiffre d'affaires en faisant payer les internautes qui souhaitent
accéder à leurs archives ;
- L'usage de l'interactivité. Contrairement à
la version papier, le site doit être dynamique. Un site journalistique
n'est jamais laissé en friche. Il change au rythme du mouvement
perpétuel de l'actualité103(*) ;
- Le reflexe de l'écriture multimédia afin de
se séparer de la logique journal papier. Nous avons remarqué que
la spécificité de l'écriture multimédia ne semble
pas avoir été intégrée par les professionnels du
journalisme104(*). Et
pourtant grâce aux NTIC, un monde idéal du journalisme fait
apparaître ces éléments : « le lecteur peut
naviguer et surfer sur les informations ; il dispose de dossiers
approfondissant une thématique, avec des illustrations, des graphiques,
des vidéos; il a une information personnalisée et
contextualisée »105(*) ;
- La formation et surtout la formation continue des
journalistes aux NTIC : avec l'introduction des NTIC dans les salles de
rédactions une modification de la chaîne de production apparait.
Les journalistes doivent composer et collaborer avec les infographistes, les
maquettistes, les informaticiens, les webmesters etc. afin de produire un
travail multi médiatique de qualité ;
- La bonne présentation des articles. Il faut que
l'article réponde aux fondamentaux des exigences journalistiques. Si les
articles ne sont pas bien étoffés, les internautes s'en
méfieront. Les grands journaux occidentaux106(*) ont un lectorat très
grand mais les journaux congolais ne se démarquent pas encore107(*). C'est la meilleure
façon de traiter les informations qui poussera les internautes
d'être accrochés aux sites ;
- La collaboration avec les grandes entreprises comme
Marsavco, Bralima pourrait aider nos médias à se prendre en
charge et ne plus tendre la main aux politiciens. Avec cette politique, nos
médias devraient parvenir à donner des informations
crédibles, vérifiables et fouillées ;
- L'actualisation et le renouvellement des informations. Nos
sites ne renouvellent, n'actualisent et ne mettent pas à jour les
informations qu'ils mettent en ligne. Les grands journaux européens en
ligne comme le figaro, le monde etc. actualisent les
nouvelles après les minutes qui suivent ;
Conclusion partielle
Dans le troisième chapitre il
était question d'affirmer ou d'infirmer s'il y a intégration ou
rejet des NTIC dans le traitement des informations en ligne par les
médias congolais.
Nous avons analysé dans le premier
point de ce troisième chapitre comment les journalistes congolais
traitent les informations et s'ils s'astreignent aux exigences de cette
pratique. Dans le deuxième moment, nous avons démontré que
si la société congolaise est entrée dans la nouvelle
société dite de l'information, elle est encore loin de gagner le
pari de l'intégration. Enfin, au dernier ressort nous avons
proposé quelques suggestions pour une bonne intégration des NTIC
en RDC à l'heure du numérique.
CONCLUSION GENERALE
D'où venons-nous ?
Telle est la pertinente question qu'on se pose au terme de ce parcours
scientifique des trois chapitres. Un regard rétrospectif nous autorise
à affirmer qu'il s'agissait effectivement de présenter
« L'information mise en ligne par les médias congolais.
Cas de la prosperiteonline.net et du Groupelavenir.cd ».
Inscrivant cette étude
dans la théorie des « Us and Gratifications »
(usages et gratifications), nous avons observé minutieusement d'une part
le traitement de l'information en ligne durant un mois soit du 1 au 30 mars
2011 et d'autre part nous nous sommes entretenus avec les webmasters qui
prennent en charge cette information en ligne pour les deux médias
étudiés.
Au départ, notre
démarche consistait à mettre en place une approche
théorique afin de clarifier les mots clés. Cette approche nous a
permis de comprendre les NTIC, la société de l'information et de
communication, le journalisme en ligne ainsi que de la procédure
méthodologique générale de l'information.
S'agissant du traitement de
l'information en ligne chez la prosperiteonline.net et le groupelavenir.cd, un
recul historique et une révisitation de leur structure organisationnelle
nous ont montré qu'ils possèdent tous les deux des structures
bien assises et viables pour accomplir leur mission d'informer quotidiennement
le public ainsi qu'une histoire chargée d'expérience.
Cette expérience de quelques
années dont 4 pour la prosperiteonline.net tandis que 12 pour le
groupelavenir.cd, a porté des fruits. Des milliers d'internautes
visitent quotidiennement leurs sites. La prosperiteonline.net a
déjà enregistré 996.930 visiteurs et le groupelavenir.cd
n'en a enregistré que 600.000 internautes. En effet, d'après ces
deux médias, les journalistes attachés à ces services ont
été formés aux Nouvelles technologies de l'information et
de la communication afin de répondre au goût du public et offrir
de services de qualité qui répondent aux normes du langage multi
médiatique.
Quant à la constitution du
corpus, nous avons choisi 6 articles dont 3 pour chaque quotidien en ligne.
Nous avons ciblé les informations de la rubrique thématique
« société », qui sont des informations de
proximité. L'étude menée sur ces articles, nous
révèle d'une part que ces deux journaux s'efforcent tant soit peu
de traiter les informations en répondant aux normes et à
l'écriture journalistique de la presse écrite qui est
déjà une avancée, d'autre part, il y a comme une simple et
pure transposition du journal papier sur les sites.
Pour peu qu'on puisse dire, les
journaux congolais en ligne qui ont fait objet de notre étude, ne
mettent pas au maximum à profit l'usage des NTIC parce qu'il y a quasi
absence du langage multi médiatique. Nous l'avons affirmé dans
les pages précédentes « Internet non
seulement intègre toutes les capacités des vieux médias
(le texte, l'image, les graphiques, l'animation, audio, la vidéo, le
rendu en temps réel) mais offre un large spectre de nouvelles
capacités permettant l'interactivité, l'accès à la
demande, le contrôle des usages, l'adaptation aux besoins individuels des
consommateurs »108(*).
Il nous semble que, la richesse
hypermédia permet de lier des nouvelles journalistiques à des
dossiers approfondissant les thématiques. Ainsi, grâce aux NTIC,
un monde idéal du journalisme apparaît : le lecteur navigue
et surfe sur les informations ; le lecteur dispose de dossiers
approfondissant une thématique, avec des illustrations, des graphiques,
des vidéos ; la fonction d'agenda setting du journalisme
devient centrale ; le lecteur a une information personnalisée et
contextualisée...il est possible de saisir l'information par l'image, ou
encore par la voix (Web vidéo, reconnaissance vocale)109(*).
Curieusement, sur les deux sites
analysés, on ne trouve pas tous ces éléments. L'on a
affaire plutôt à une transposition intégrale du journal
papier parce que nos deux presses sont fidèles au papier car les
informations du papier sont inchangées sur le net. Et pour preuve, comme
l'édition papier cesse de paraître le week end, celle mise en
ligne n'apparaît pas non plus. Et pourtant, l'on ne cessera de le dire,
la base de tout site d'information sur Internet est le texte, les sons, les
photos, les vidéos etc.
Un autre élément non
négligeable, ce sont les textes longs de ces quotidiens. La
prosperiteonline.net par exemple écrit des articles qui peuvent
décourager les internautes tandis que le groupelavenir.cd s'efforce tant
soit peu de répondre aux critères d'écriture
journalistique, essayant de captiver les internautes grâce à
l'aération du texte, le respect des intertitres et du titrage bien que
le langage multimédia reste à désirer.
Il se pose alors un problème
du crédit de ces journaux mis en ligne. Méritent-ils d'être
mis en ligne alors qu'ils n'essayent pas de répondre aux
critères ? Après une observation minutieuse, nous avons
constaté que bien qu'il y a une entrée sourdine des nos
médias congolais dans la « nouvelle
société » ce qui est encourageant, le strict respect de
l'écriture multimédia n'est pas encore considéré.
Les articles rédigés et mis en ligne ne répondent pas aux
normes. Quoi qu'il en soit, nous avons apprécié le courage
manifeste et le dévouement de ces deux médias mais nous
déplorons l'amateurisme qu'ils affichent. Ces médias doivent
fournir beaucoup d'efforts dans l'avenir afin de captiver les internautes qui
visitent régulièrement leurs sites. Sinon, ils se verront perdre
leurs visiteurs. Aussi doivent-ils, dans la mesure du possible, procéder
à l'application de toutes les exigences des NTIC et signer de protocole
de partenariat avec des firmes commerciales.
Etant donné qu'à
Kinshasa il y a plusieurs organes de presse qui cherchent la
notoriété, il faudrait que le Groupelavenir.CD et la
prosperiteonline.net satisfassent leur public en essayant de traiter les
événements de façon captivante. Les structures narratives
des informations mises en ligne sont affectées par le dispositif
multimédia, le schéma narratif n'est pas linéaire, il
appert que la forme puisse capter l'attention du lecteur dans un contexte de
réception active et individualiste. Il est donc urgent et capital pour
les journalistes de ces deux organes de définir la plus-value de
l'information journalistique, sous peine de la voir réduite à sa
seule valeur marchande.
Du reste, nous n'avons aucune
prétention à l'exhaustivité ni à la perfection dans
notre démarche. Cela ne nous empêche pas de souligner l'urgence
pour la prosperiteonline.net et le groupelavenir.cd de procéder au bon
traitement des nouvelles de façon captivante car c'est de cette
manière que la RDC entrera dans la nouvelle société dite
de l'information. La nouvelle, l'information journalistique constituent la
sève fondamentale qui alimente la société de
l'information, ce n'est plus l'architecture des moyens de communication (les
réseaux) qui est essentielle, mais bien le contenu de l'information et
les transmetteurs humains de l'information110(*). Les perspectives d'avenir devront consister
justement à aborder la problématique de l'usage des NTIC et la
formation des webmasters qui sont à notre sens un frein à
l'entrée dans la nouvelle société.
BIBLIOGRAPHIE
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journalisme narratif, Bruxelles, De Boeck, 2008.
12. LAGARDETTE J.-L., Le guide de l'écriture
journalistique. Concevoir, rédiger, présenter
l'information. Paris, Syros, 2000.
13. MAESENEER D., A vous l'antenne. Précis de
journalisme radio. Paris, Nouveaux Horizons, 1992.
14. MANIER P., Le journalisme audiovisuel. Les techniques
rédactionnelles. Paris, Dixit, 2003.
15. MATHIEN M., Les journalistes. Histoire, pratiques et
enjeux, Paris, Ellipses, 2007.
16. MICHEL J.-L., Les professions de la
communication-Fonctions et métiers, Paris, Ellipses,
2004.
17. MUCCHIELLE A., Les sciences de l'information et de la
communication. Paris, Hachette, 2006.
18. NEVEU E., Une société de
communication ? Paris, Montchrestien, 1994.
19. KAMESNHNEE N., Internet à l'usage des
journalistes africains. Paris, Karthala, 1998.
20. PONTHIEN G., Le métier de journaliste en 30
questions-réponses. Paris, Dumas, 1998.
21. PROULX S., Penser les usages des technologies de
l'information et de la communication aujourd'hui : enjeux
-modèles-tendances dans Enjeux et usages des TIC : aspects
sociaux et culturels, tome 1, Bordeaux, PUB, 2005.
22. SCHULTE H., DUFRESNE M., Pratique du journalisme,
Paris , Nouveaux Horizons, 1999.
23. RIEFFEL R., Sociologie des médias, Paris,
Ellipses, 2001.
24. ROSENSTIEL T., KOVACH B., Principes du journalisme. Ce
que les journalistes doivent savoir, ce que le public doit exiger, Paris,
Nouveaux Horizons, 2004.
25. ROSS L., L'écriture de presse : l'art
d'informer. Québec, Gaëtan morin, 1990.
26. RUELLAN D., Le professionnalisme du flou.
Grenoble, PUG, 1993.
27. SANDOVAL V., Les autoroutes de l'information. Mythes
et réalités, Paris, Hermès, 1995.
28. XXX, Objectifs blogs ! Explorations dynamiques de
la blogosphère (sous la dir. KLEIN A.,), Paris, L'Harmattan,
2007.
29. XXX, Communication et lien social. Usages des machines
à communiquer (sous la dir. CHAMBAT P.,), Paris,
Descartes, 1992.
30. XXX, Nouvelles approches des problématiques de
communication sur l'Afrique subsaharienne. (sous la direction de Frank
BIYELE) Paris, L'Harmattan, 2007.
II. DICTIONNAIRES
1. BALLE F., Dictionnaire des médias, Paris, Larousse,
1998.
2. CORSO P., TRUXILLO J.-P., Dictionnaire de la communication,
Paris, Armand Colin, 1991.
3. GLAT, Lexique multilingue des technologies de
l'information. Paris, La maison du dictionnaire, 2006.
4. SFEZ L., Dictionnaire critique de la communication (tome 1,
2), Paris, PUF, 1993.
III. ENCYCLOPEDIES
1 . Encyclopaedia universalis, Paris, Encyclopedia
universalis, 1989.
2 . MUSTAR P., PENANR H.(sous la dir.),
Encyclopédie de l'innovation, Paris, Economica, 2003.
IV. REVUES ET ARTICLES
1. FREDERIC A., Production journalistique et journaux en ligne,
dans Les cahiers du journalisme, no 5, Décembre 1998.
2. JOANNES A., La formation des journalistes face à
l'innovation technologique, dans Les cahiers du journalisme, no 21- Automne
2010.
3. MWEZE D., Nouvelles technologies de l'information et de
communication (NTIC) et journalisme, Actes du séminaire
scientifique de l'UCIP sur l'éthique et la responsabilité du
journaliste dans un nouvel ordre institutionnel (du 26 au 29 janvier 1999),
Kinshasa, 1999.
4. Ibid. Les enjeux commerciaux des nouvelles
technologies de l'information et de la communication : l'état de
lieux, dans Revue philosophique de Kinshasa, vol. XIV, no 25-26, (janvier
-décembre 2000).
5. Ibid. Technologies de l'information et de
communication : dialogue entre les peuples, les nations et les
civilisations, dans Revue africaine de communication sociale, Vol. II, No
1, (Janv.-Juillet 2007).
6. NDUMBA G., Sociétés africaines et
nouvelles technologies. Enjeux existentiels, dans Revue
philosophique de Kinshasa, vol. XIII, no 23-24 (Janvier-décembre
1999).
7. NGANGURA E., L'essence et les caractéristiques
de la technique : ordinateur et nouvelles technologies de l'information et
de la communication (NTIC), dans RACS, vol. II, no 1 ,
Janvier-Juin 1997.
8. WATINE T., Journalisme et complexité, dans
les cahiers du journalisme, no 3, juin 1997
9. WOLTON D., Médias, Nouvelles techniques de
communication et l'éternelle idéologie techniciste, dans
communication et lien social. Usages des machines à communiquer
(sous la dir. de CHAMBAT), Paris, ED. Descartes, 1993
10. YANNICK E., le journalisme après Internet, dans les
cahiers du journalisme no 21- Automne 2010.
V. DOCUMENTS
1. KAYEMBE A., MWEZE D., Situation des médias en
République démocratique du Congo, Kinshasa, Panos
paris, avril 2004.
2. MBAYA D., Comprendre les textes juridiques et
déontologiques régissant la presse en RDC,
Kinshasa, panos paris, février 2006.
3. UNICEF et IFASIC, La situation de l'information et de
la communication en République Démocratique du Congo,
Kinshasa, Imprimerie St Paul, 1999.
VI. MEMOIRES
1. MUTOKE S., Domestication et appropriation de l'Internet
à Kinshasa, L2, FCK, 2005-2006.
VII. COURS
1. MUNGENGA F., Méthodologie de l'information.
G3, UNIKIN, 2010-2011.
2. TEBANGASA D., Méthodes d'investigation en
communication. G2, UCC, 2009-2010 (inédit).
3. TEBANGASA D. Gestion d'une agence
Multimédia. L2, UNIKIN, 2010-2011.
WEBOGRAPHIE
1. BADILLO P., De la parfaite adéquation du journalisme
à la société de l'information » dans les enjeux
de l'information et de la communication/
http://www.u-grenoble3.fr/Les-enjeux/2005
consulté le 20 février 2011.
2. Bernard Miège, « l'imposition d'un
syntagme : La société de l'information » :
http://ticetsociete.revues.org/467
consulté le 20 janvier 2011.
3. Eric George, « En finir avec la
« société de l'information »? :
http://ticetsociete.revues.org/497
Consulté le 10 janvier 2011.
4. François Demers, « Déstructuration et
restructuration du journalisme » :
http://ticetsociete.revues.org/298
Consulté le 5 septembre 2010.
5. Khaled Zouari, « La presse en ligne :
vers un nouveau média » , :
http://w3.u-grenoble.fr/les-enjeux!2007!
Consulté le 5 janvier 2011.
6. Nicolas Pélissier, Nicolas Romain,
« Journalisme de presse écrite et nouveaux réseaux
d'information (Reconfigurations théoriques et études des
cas) :http://www.cahiersdujournalisme.net/cdj/pdf/05/04_pelissier_Romain.pdf
consulté le 20 février 2011.
7. Patrick-Yves Badillo, « De la parfaite
adéquation du journalisme à la société de
l'information » :
http://www.u-grenoble3.fr/les-enjeux!
2005 ! consulté le 20 Décembre 2010.
8. PAQUETTE M., Société de l'information, nation et
mondialisation, dans 2001 Bogues. globalisme et pluralisme :
http://www.er.uqam.ca
consulté le 20 décembre 2010.
9. Thierry Bardini, « retour sur une
(d)ébauche : une problématique communicationnelle du
changement technique » :
http://ticetsociete.revues.org/245
consulté le 20 Décembre 2010.
TABLE DES
MATIERES
Pages
DEDICACE
................................................................................
EPIGRAPHE
..............................................................................
AVANT PROPOS
............................................................................
SIGLES ET ABBREVIATIONS
.........................................................
O. INTRODUCTION GENERALE
......................................................
0.1
PROBLEMATIQUE................................................................ ;
0.2 HYPOTHESE DE
RECHERCHE......................................................
0.3 CADRE THEORIQUE
...................................................................
0.4 METHODOLOGIE
.....................................................................
0.5 OBJET DU TRAVAIL
..................................................................
0.6 DELIMITATION SPATIO TEMPORELLE DU SUJET
...........................
0.7 INTERET ET CHOIX DU SUJET
.........................................................
0.8 DIVISION DU TRAVAI L
...............................................................
CHAPITRE PREMIER : CLARIFICATION
CONCEPTUELLE ....................
1.0 Introduction
...............................................................................
1.1 Clarification des concepts
..............................................................
1.1.1 Nouvelles technologies de l'information et
de la communication ..............
1.1.2 La société de l'information
et de la communication .............................
1.1.3 Journalisme
..........................................................................
1.1.4 Le journalisme en ligne
.............................................................
1.1.5 Le journal ou la presse en ligne
...................................................
1.2 La procédure méthodologique
générale de l'information ...........................
1.2.1 Collecte de l'information
...............................................................
1.2.2 Choix et sélection de l'information
..................................................
1.2.3 Traitement de l'information
...........................................................
1.2.4 Stratégie rédactionnelle
...............................................................
Conclusion partielle
.............................................................................
CHAPITRE DEUXIEME : TRAITEMENT DE
L'INFORMATION CHEZ
« laprosperite.net » et
« Groupelavenir.CD » ................
II.0
Introduction................................................................................
II.1 Présentation de la
prospérité et du groupe l'avenir
.....................................
II.1.1 Brève présentation de la
Prospérité ..............................................
II.1.1.1 Situation géographique
........................................................
II.1.1.2 Historique et contexte de naissance du
journal ..............................
II.1.1.3 Objectifs et mission de la
Prospérité .........................................
II.1.2 Brève présentation du groupe
l'Avenir ...........................................
II.1.2.1 Situation géographique
.........................................................
II.1.2.2 Historique et contexte de naissance du
journal ...............................
II.1.2.3 Objectifs et mission du groupe
l'Avenir ........................................
II.2 Le traitement de l'information en ligne
...............................................
II.2.1 Catégorisation et comptages des
termes récurrents ..........................
II.2.1.1 La
« prosperiteonline.net »
......................................................
1. Mise en ligne
........................................................................
2. Satisfaction ou insatisfaction
.....................................................
3. Formation sur les NTIC
...........................................................
4. Originalité du journal par rapport au
journal papier ...........................
5. Procédure méthodologique de
l'information en ligne .........................
6. Fidélisation des internautes
........................................................
II.2.1.2 Le « groupelavenir.cd »
.....................................................
1. Mise en ligne
......................................................................
2. Satisfaction ou insatisfaction
...................................................
3. Formation sur les NTIC
.........................................................
4. Originalité du journal par rapport au
journal papier .............................
5. Procédure méthodologique de
l'information en ligne .....................
6. Fidélisation des internautes
........................................
II.2.2 Constitution du corpus d'analyse
......................................
II.2.3 Interprétation et analyse du contenu
.......................................
II.2.3.1 La « prosperiteonline.net »
...........................................
II.2.3.2 Le « Groupelavenir »
...................................................
Conclusion partielle
..................................................................
CHAPITRE TROISIEME : INTEGRATION OU REJET DES
NOUVELLES
TECHNOLOGIES ................................
III.0 Introduction
..............................................................................
III.1 Les médias congolais déjà dans
le journalisme numérique ? .........................
III.1.1 Les médias congolais et leur
degré de crédibilité...............................
III.1.2 Presse en ligne : incontournable
..................................................
III.2 La société congolaise
déjà dans la société dite de l'information ?
.................
III.3 Perspectives et suggestions pour une bonne
intégration des NTIC en RDC.........
Conclusion
partielle...............................................................................
CONCLUSION GENERALE
.....................................................................
BIBLIOGRAPHIE...................................................................................
TABLE DES MATIERES
...........................................................................
ANNEXES
ANNEXE 1. Questionnaire d'entretien
UNIVERSITE CATHOLIQUE DU
CONGO
Faculté des communications
sociales
QUESTIONNAIRE D'ENTRETIEN
C'est suite aux exigences académiques que nous nous
tournons vers votre organe de presse afin de recueillir des informations pour
nos recherches. Nous étudions à l'Université Catholique du
Congo (UCC), nous sommes inscrits dans la Faculté des Communications
Sociales(FCS). Nous élaborons notre travail de fin de cycle (G3CS) qui
porte comme intitulé: « l'information mise en
ligne par les médias congolais. Cas de la
prosperiteonline.net et du groupelavenir
»
Nous vous remercions d'avance pour votre disponibilité
et votre contribution à notre formation. Nous vous garantissons du
caractère purement académique de nos recherches et vous
promettons, si cela est possible, de vous transmettre le résultat de
notre recherche.
1. Quelle est la genèse et le contexte de la naissance
de votre maison de presse ?
2. Quelle est l'historique du journal avenir ?
3. Quelle est l'organisation interne de votre maison de
presse ?
4. Quelle est l'option et la ligne éditoriale de votre
journal ? Et en quoi
5. Quelle est la politique rédactionnelle en
général de votre journal ?
6. Comment traitez-vous les informations ?
7. Depuis quand avez-vous décidé de mettre votre
journal en ligne ?
8. Vous êtes parmi les rares maisons de presse en RDC
à avoir eu l'idée de mettre votre journal en ligne, quels sont
les mobiles qui vous y ont poussé ?
9. Etes-vous satisfait du travail que vous produisez ? Si
vous n'êtes pas satisfait que comptez vous améliorer ou
perfectionner ?
10. Les nouvelles technologies de l'information et de la
communication (NTIC) dont vous disposez vous permettent-elles de
réaliser un travail de qualité et ainsi satisfaire à vos
internautes ?
11. Vos journalistes ont-ils été formés
aux nouvelles technologies de l'information et de la communication
(NTIC) ? Combien ont suivi la formation et en quoi ont-ils
été formés ?
12. Vos journalistes suivent-ils les exigences et les
contraintes rédactionnelles du journal en ligne ?
13. Depuis quelques années vous êtes entré
en ligne, comptez vous supprimer le journal imprimé ?
14. Quels sont les avantages que vous trouvez dans la
production du journal en ligne par rapport au journal papier ?
15. Quels en sont les désavantages de l'édition
en ligne ?
16. Quelles sont les principales sources d'information
auxquelles vous recourez si souvent?
17. Quelle est la procédure méthodologique que
vous suivez pour traiter les informations en ligne ?
18. Quels sont les mécanismes adoptés pour que
vos internautes vous restent fidèles ?
19. Combien de visiteurs avait vous par jour ?
20. Quel est l'effectif total de vos
internautes ?
* 1 LEVY Pierre cité par
MWEZE D., Technologies de l'information et de communication : dialogue
entre les peuples, les nations et les civilisations, dans Revue
africaine de communication sociale, vol.II, no 1 , Janv.-Juillet
2007 ,p49
* 2
HOWKINS J., Cité par ARNAUD J.,F, Le siècle de la
communication. Paris, Albin, 1979,p.18
* 3 GINGRAS, A .
Médias et démocratie. Le grand malentendu. Canada ,
Presses de l'Université du Québec,1999,p.103
* 4 GLUSKEY A. cité par
MWEZE ,ibid. ,p 49
* 5 NASHI E ., DAMAS
S.,et alii La liberté d'informer retrouvée. Les
médiablogs :fers de lance du néojournalisme ?Dans
objectifs blogs . Explorations dynamiques de la
blogosphère. Paris, L'Harmattan, 2007, p , 69.
* 6 Cf. TEBANGASA D., Cours
de gestion d'une agence multimédia, Kinshasa, Unikin, 2010-2011.
* 7 TEBANGASA D., Cours de
méthodes d'investigation en communication (inédit),
Kinshasa, UCC, 2009- 2010
* 8 PELISSIER N. , ROMAIN
N., Journalisme de presse écrite et nouveaux réseaux
d'information (Reconfigurations théoriques et études de
cas) dans Les cahiers du journalisme n° 5, Décembre
1998, p 62.
* 9 CHAMBAT P.,
Communication et lien social. Usages des machines à
communiquer. Paris, Descartes, 1992, p.177
* 10 BALLE F., Dictionnaire
des médias. Paris, Larousse, 1998, p.165
* 11 Cfr MWEZE D.,
Technologie de l'information et de communication : dialogue entre les
peuples, les nations et les civilisations. Dans RACS, vol 2, no
1, p.52
* 12 Ibid. p.52
* 13 BRETON P. ; PROULX
S., L'explosion de la communication. La naissance d'une nouvelle
idéologie. Paris, La Découverte, 1989.
* 14 SFEZ L., Dictionnaire
critique de la communication (tome 1). Paris , PUF , 1993, p.
297
* 15 Ibid.,
* 16 NGANGURA E., L'essence
et les caractéristiques de la technique : ordinateurs et nouvelles
technologies de l'information et de la communication(N.T.I.C),
dans RACS, vol.II, no 1, Janvier-Juin 1997, p.40.
* 17 CHAMBAT P., op.cit.,
p.179
* 18 WOLTON D., Penser la
communication. Paris, Flammarion, 1997, p.237
* 19 NEVEU E., Une
société de communication ? Paris, Montchrestien, 1994,
P.9.
* 20 CHAMBAT P., op .cit.
p. 11
* 21 MIEGE B., L'imposition
d'un syntagme: la société de l'information, dans
ticetsociété, vol.2, no 2, 2009, pp 9-34. http://
ticetsociete.revues.org/467 . consulté le 20 février
2011.
* 22 PAQUETTE M.,
Société de l'information, nation et mondialisation, dans
2001 Bogues. Globalisme et pluralisme. Montréal, 24 au 27 avril 2002,
http:// www.er.uqam.ca/.Paquette.pdf (consulté le 20 décembre
2010)
* 23 WOLTON D., op.ci.,
p.244
* 24 Idem , Usages des
technologies de l'information et de la communication(TIC) :
évolution des problématiques dans TIS, 1994, 6(3), p.252.
* 25 MATHIEN M., Les
journalistes. Histoires, pratiques et enjeux. Paris,
Ellipses,2007,p.25.
* 26 MANIER P., Le
journalisme audiovisuel. Les techniques rédactionnelles. Paris,
Dixit, 2003 ,p.17
* 27 MATHIEN M., op.cit.p.26
* 28 RIEFFEL R., Sociologie
des médias. Paris, Ellipses, 2001, p. 88.
* 29 Ibidem.
* 30 BALLE F.,Médias
et sociétés .Paris, Montchrestien,1988, p.606.
* 31 RIEFFEL R., op.cit., p.
89.
* 32 MATHIEN M., op.cit.,
p.21.
* 33 RUELLAN D., Le
professionnalisme du flou. Grenoble, PUG, 1993
* 34 RIEFFEL R. op.cit.
p.89.
* 35 KOVACH B. ;
ROSENSTIEL T., Principes du journalisme. Paris, Nouveaux Horizons,
2004, p.2.
* 36 BALLE F., Dictionnaire
des médias. Paris, Larousse, 1998, p.134
* 37 PONTHIEN G., Le
métier de journaliste en 30 questions-réponses. Paris,
Dumas, 1998, p.22.
* 38 AGNES op.cit., p. 12
* 39 KOVACH B., ROSENTIEL T.,
Principes du journalisme. Paris, Nouveaux Horizons, 2004, p. 2
* 40 NASHI E. ; KLEIN
A., La liberté d'informer retrouvée. Dans Objectifs
Blogs ! Explorations dynamiques de la blogosphère. Paris,
l'Harmattan, 2007, p.69.
* 41 Ibidem
* 42 AGNES Y., op.cit. p.86
* 43 FOGEL J-F., PATINO B.,
Une presse sans Gutenberg. Pourquoi Internet a bouleversé le
journalisme. Paris, seuil, 2005
* 44 SCHULTE H. ; DUFRESNE
M., Pratique du journalisme. Paris, Nouveaux Horizons, 1999, p.64.
* 45 KHALED Z., La
presse en ligne : vers un nouveau média ? Dans les enjeux de
l'information et de la communication. http://
w3.u-grenoble3.fr/les_enjeux/2007. Consulté le 5 janvier 2011.
* 46 KAMESNHNEE N.,
Internet à l'usage des journalistes africains, Paris, Karthala,
1998, p.61.
* 47 KHALED Z., op.cit.,
p.5.
* 48 AGNES Y., op.cit., p.
396
* 49 ROSSI L.,
l'écriture de presse : l'art d'informer. Québec,
Gaëtan morin, 1990, p.148.
* 50 SCHULTE H. ; DUFRESNE
M., Pratique du journalisme. Paris, Nouveaux Horizons, 1999, p.14
* 51 ROSS L., op.cit., p.148
* 52 Ibid., p.8.
* 53 AGNES Y., op.cit., p.78
* 54 ROSS L., op.cit .,
p.29.
* 55 MAESENEER De P., A
vous l'antenne. Précis de journalisme radio . paris,
Nouveaux Horizons, 1992, p.27
* 56 SCHULTE H.; DUFRESNE M.,
op.cit., p.10.
* 57 ROSS L., op.cit., p.25.
* 58 ROSS L., op.cit., p.29
* 59 GREVISSE B.,
Ecritures journalistiques. Stratégies rédactionnelles,
multimédia et journalisme narratif. Bruxelles, D Boeck, 2008,
p.50
* 60 Ibid., p.51
* 61 Ibid., p. 51.
* 62 GREVISSE B., op.cit., p.
50
* 63 PONTHIEN G., Le
métier de journaliste en 30 questions-réponses. Paris,
Dumas, 1998, p.22.
* 64 GREVISSE B., op.cit.,
p.41.
* 65 LAGARDETTE J-L., op.cit.,
p.38.
* 66 GREVISSE B., op.cit.,
p.62
* 67 AGNES Y., op.cit., p.
117
* 68 FOGEL J.-F., PATINO B.,
Une presse sans Gutenberg. Pourquoi Internet a bouleversé le
journalisme. Paris, seuil , 2007, p. 100.
* 69 Les Informations
recueillies auprès de l'Editeur-Directeur Général.
Entretiens du 7 février 2011.
* 70 Les informations
recueillies auprès de l'Editeur-Directeur Général.
Entretien du 23 février 2011.
* 71 Ces informations sont les
fruits des entretiens du 16 février, 17 février, 23
février 2011 avec le chef de rédaction et le chef de
publication.
* 72 Notons que la plupart
des maisons de presse bénéficient de soutiens des partis
politiques. Les éditeurs des journaux comme l'Avenir travaillent en
collaboration avec la Présidence et le gouvernement ce qui fait qu'il
traite des informations en se rangeant. Les principaux défauts de la
presse congolaise résident dans son excessive politisation et la
faiblesse des projets éditoriaux (beaucoup de journaux vivent
essentiellement de leur accointance avec des hommes ou des partis politiques
dont ils servent les intérêts. C'est le constat fait par WHITE J.,
BUJITU D., Revue du droit des Médias :
République Démocratique du Congo. Johannesbourg, Konrad
Adenauer Stiftung, 2006 et KAYEMBE A., Situation des médias en
République démocratique du Congo. Kinshasa, Panos paris,
2004.
* 73 Ibidem
* 74 Les dernières
consultations ont été faites le 20 mars 2011
* 75 Tous les journaux
congolais ont des titrages extrêmement bas (autour de 5OO exemplaires, la
plupart ne dépassant pas 2 000 tirage) et se vendent mal (leur prix
avoisinant 1.000 FC) est difficilement accessible à une population qui
manque de tout. La diffusion hors de la capitale demeure insignifiante (
KAYEMBE A., op.cit., p.9)
* 76 TEBANGASA D., Notes
de cours de Méthodes d'investigation en communication(G3CS),
Kinshasa, UCC, 2009-2010 ( inédit).
* 77 TEBANGASA D., Notes
de cours de gestion d'une agence Multimédia(L2). Kinshasa, UNIKIN,
2010-2011.
* 78 AGNES Y., op.cit.,
p.399.
* 79 Idem. pp 402-403
* 80 KHALED Z., la presse
en ligne : vers un nouveau média ? dans les enjeux de
l'information et de la communication, p. 9./
http://w3.u-grenoble3.fr/les_enjeux/2007
consulté le 3 mars 2011.
* 81 BADILLO P.-Y , De
la parfaite adéquation du journalisme à la société
de l'information » , dans les enjeux de l'information et de la
communication, p.3. / http://
www.u-grenoble3.fr/ 2005,
consulté le 5 janvier 2011
* 82 FREDERIC A.,
Production journalistique et journaux en ligne, dans Les cahiers du
journalisme, no 5, Décembre 1998 ,p.72.
* 83 YANNICK E.,
(In)culture numérique : l'école du journalisme de
demain, dans Les cahiers du journalisme, no 21,Automne 2010,
p.159.
* 84 PELISSIER N., ROMAIN N.,
Journalisme de presse écrite et nouveaux réseaux
d'information (reconfigurations théoriques et études de
cas) dans les cahiers du journalisme no 5, Décembre 1998, p.63.
* 85 LENOBLE-BART., A., La
cyberpresse en Afrique dans les médias africains et
Internet ...
* 86 KHALED Z., op.cit., p.
5.
* 87 CHAMBAT P., op.cit.,
p.186.
* 88 WOLTON D., op.cit.,
p.221.
* 89 JOANNES A., La
formation des journalistes face à l'innovation technologique, dans
Les cahiers du journalisme, no 21, Automne 2010, p.149.
* 90 RIEFFEL R., Vers un
journalisme mobile et polyvalent ? dans Quaderni, no 45, Automne
2001, p.161.
* 91 CHAMBAT P.,
Communication et lien social, p.179.
* 92 GREVISSE B., op.cit.,
p.185.
* 93 MATHIEEN M., Les
journalistes. Histoire, pratiques et enjeux. P.163.
* 94 FREDERIC A., op.cit.,
p.80.
* 95 Ibid., p.78.
* 96 BADILLO P., op.cit.,
p.2.
* 97 MARIE-SOLEIL F.,
Presse et démocratie en Afrique francophone. Les mots et les maux de
la transition au bénin et au Niger. Paris, Karthala, 2000,
p.13.
* 98 CHAMBAT P., op.cit.,
p.186.
* 99 Ibid. p.188.
* 100 WOLTON D., Penser la
communication. P.244.
* 101 BADILLO P., op.cit.,
p.9.
* 102 Site visité le
15 , 18, 20 mars 2011.
* 103 GREVISSE B., op.cit.,
p.193.
* 104 Le quotidien
français la liberation.com insère au maximum toutes les exigences
multimédias. La variété des informations, beaucoup de
rubriques, de publicités attrayantes, système d'abonnement au
journal en ligne, insertion de vidéo, audio, diaporama, podcasts etc.
* 105 BADILLO P.-Y., op.cit.,
p.3.
* 106 A l'instar du journal
français le monde.fr il a 51 528 999 internautes.
* 107 La
prospérité a difficile a atteindre 750 500 internautes
par an. Chaque jour au maximum 9OO visiteurs s'y branchent dont plus ou moins
26 600 par mois.
* 108 BADILLO P., op.cit.,
p.3.
* 109 Ibidem
* 110 Ibid.
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