ANNEE
ACADEMIQUE | 2010-2011
|
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEURE ET
UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE WILLIAM BOOTH
Faculté des sciences économiques et des
Gestion
(ARMEE DU SALUT)
BP8636KINI
KINSHASA/GOMBE
TRAVAIL DE FIN DE CYCLE
|
LA CRISE FINANCIÈRE INTERNATIONALE
DE 2008-2009 ET
L'ÉCONOMIE CONGOLAISE
|
BARROS ne MBAMBA Tonhy
Travail de fin de cycle présenté et
Défendu
en vue de l'obtention du titre de gradue
en Sciences économiques et de gestion
Directeur : C. T
BOYI NKFULIBONGO
RAPPORTEUR : Assistant MAMBWENI NKANZI
EPIGRAPHE
Les sages sont ceux qui conservent avec soin la connaissance,
mais la bouche du sot est prêt de la ruine.
Proverbes 10 :14
DEDICACE
A mon très cher Papa Léon Michel BARROS pour
tant d'amour, d'attention, soutien moral, financier et matériel.
A ma très chère mère Albertine MAKIESE
TADILA pour ton précieux amour et tendresse maternelle, conseils et
prières.
Remerciement
L'université William Booth (uwb, en sigle), dont la
création remonte à 1996 a pour finalité la formation et
perfectionnement de la jeunesse en république démocratique du
Congo.
Ainsi ,chaque année, il est de tradition qu'a la fin du
cycle de graduat ou de licence , l'étudiant rédige un travail de
fin d'étude (TFC pour le graduat et mémoire pour la licence ) qui
permet de concilier les connaissances théoriques reçues a la
pratique professionnelle, nous-nous sommes conformés.
Nous ne pouvons que remercier tout d'abord DIEU tout
puissant, qui nous a donne la santé et le souffle de vie qui nous ont
conduit a la fin de notre cycle de graduat en sciences économiques et
gestion
Nous remercions de tout coeur notre directeur, le chef de
travaux BOYI NKFULIBONGO et L'assistant MAMBUENI NKAZI, le premier pour
avoir accepté la direction de ce travail en dépit de ses
multiples occupations, le second pour les conseils et corrections
portés a la rédaction de cette étude.
Nos remerciements s'adressent également :
A tous le corps académique et scientifiques de
l'université William Booth
A mes frères et soeurs ;
Joe BARROS, Manu BARROS, Madi BARROS, Micheline
BARROS, Prudence BARROS, Andy BARROS, chancelle Bazi BARROS, Anta BARROS, Henry
BARROS, pour la cohésion et l'affection familiale dont nous
partageons tant dans le moment difficile que facile de la vie.
A mes très chers oncles et tantes :
Elisabeth MOTE, Maguy Mafuila, Gertrude MOYO, Naza MOYO, Aline MOYO,
Nicole MOYO,
A tous mes cousins et cousines : Nicha KIAMONOBENI, Hugo
MOTE, Dive MOTE, Sandra KABWIZ, L'or MUSHIYA
A tous mes Beaux frères : Arnaud KOSSI, Augustin
LUMBALA.
A mes compagnons de lutte : Mathieu BOBINA, Arlette
EBONDA, Abel KANYIKI, mbochi MALUNGWENE, Hergé BWENGE, NIANGI
Fifia, Trésor MUMBA, Yasmina NIEKI,
Lyly KULENGANA, Nestor TSHIBANGU, Juve VUVU, vasthy DALA, Natacha MUTSIPULE,
Cisse DILUABANZA, NGAMA Yancinte, Patrick YAMAYAMA, Chiza CHIGOHO, Papy
BIPENDO, Jenny SAMBA, Erick NZANZU,
A ma très chère Sandra NSIMBA, pour tant
d'amour, affection, attention, et soutien morale.
A tous mes amis : Agostino NGONGO, Patrick Ekatou,
Kabasele Tycoon , Mayombe Etisomba, BITEMA Emmanuel, NSHOLE Geulord,
Junior LOTHENGO, jipsy MAYUNGA,
Nous ne pouvons pas clore cette page sans remercie celui qui
intercède pour nous jours et nuits : il s'agit du
Révérend Docteur Joseph BAPETSHI.
INTRODUCTION
1.
Problématique
La République Démocratique du Congo
connaît depuis son accession à l'indépendance, une
instabilité permanente sur le plan économique, qui a gravement
affecté les équilibres fondamentaux de l'économie
entraînant l'effondrement de la valeur de la monnaie nationale.
Située au coeur de l'Afrique, la république
démocratique du Congo a connu durant plusieurs décennies une
crise économique dont la voie de sortie reste problématique
jusqu'à ce jour.
Rappelons certains faits économiques qui ont encore
accentuée la crise économique du pays, citons parmi tant
d'autres : la zaïrianisation (vers les années 1973). Le
pillage de 1990, 1991 et 1993. Les guerres de liberation de 1996 et de 1998
à l'est du pays et la mauvaise gouvernance qui continue à
caractériser le pays.
Ces événements et tant d'autres ont
provoqué l'effondrement de l'outil de production avec comme
conséquence la chute de l'économie nationale.
Notre étude concerne l'examen de la crise
financière internationale qui a commencé aux U.S.A le 15
septembre 2008 et s'est propagée rapidement au reste du monde, nous
voulons appréhender les conséquences de cette crise sur
l'économie de la république démocratique du Congo, qui
déjà est fragile et en crise, l'accent sur les effets de la crise
sera mis sur le secteur du commerce international : les exportations des
produits miniers et forestiers, les importations des produits industriels et
alimentaires.
L'essentiel de notre problématique se résume aux
questions suivantes :
· Est-ce que cette crise durera t-elle longtemps ?
sera t-elle résolue par les ajustements techniques (baisse de taux des
crédits, injection des fonds) ?
· L'appel à l'Etat peut-il couvrir les pertes
d'aujourd'hui et garantir le profit de demain ? changera t-il quoi que ce
soit ?
· L'instabilité permanente de l'économie de
la République Démocratique Congo déjà en crise
a-t-elle été accentuée par la contagion de la crise
internationale, notamment dans le secteur des exportations des produits de base
et les importations des produits industriels et alimentaires. ?
2. Hypothèse de
l'étude
L'hypothèse de notre étude est la
suivante :
La République Démocratique Congo a sans doute
été secouée par la crise financière internationale,
notamment dans le secteur des exportations des produits de base et les
importations des produits industriels et alimentaires.
3. Délimitation
spatio-temporelle
Pour des raisons de précision et de clarté,
notre réflexion est délimitée dans l'espace et dans le
temps.
- Dans l'espace notre champ d'investigation est la
république démocratique du Congo
- Dans le temps nous traiterons des données relatives
à la crise financière internationale de 2008-2009.
4. Intérêt du
sujet
Au regard du sujet que nous développons dans notre
travail il nous est nécessaire d'expliquer de manière
précise les raisons fondamentales qui sont à la base de notre
choix :
· La crise financière internationale a
affecté l'économie de notre pays, le quotidien de la population
congolaise devient un casse-tête.
· La crise a exacerbé nos conditions de vie
déjà difficiles
· L'économie nationale éprouve des
difficultés aujourd' hui.
5. Méthodes et
techniques de recherche
1. Méthodes
Elles constituent un cheminement rationnel et scientifique
dans la recherche des explications aux problèmes que nous nous posons
pour ce travail.
Les différentes méthodes utilisées dans
le cadre de ce travail sont :
a. La méthode déductive
Cette méthode permet au chercheur de fournir des
explications en partant de la théorie sur l'histoire économique
concernant les crises économiques, pour parvenir à situer la
crise internationale qui est l'objet de notre travail.
b. Méthode inductive
Elle permet au chercheur d'apprécier la crise
financière à partir des données obtenues sur la
crise : les crédits dits « subprimes » qui sont
des prêts à risque accordés à une clientèle
peu solvable, ce marché s'est largement développé aux
U.S.A à partir de 2001.
2. Techniques
· Technique documentaire :
Elle nous a permis d'avoir des informations en consultant
des ouvrages, rapports, revues, mémoires, sites internet et autres
documents ayant trait à notre sujet
· Technique d'interview :
Elle nous a aidé à recueillir des renseignements
nécessaires en prenant contact avec quelques responsables du
ministère de l'économie, et les personnes compétentes en
savoir économique : le milieu scientifique.
6. Canevas du
travail
Ne tenant pas compte de l'introduction et de la conclusion
notre étude comporte trois chapitres.
· en premier lieu nous allons parler de l'historique sur
les crises économiques au monde
· en deuxième lieu les causes fondamentales de la
crise financière internationale de 2008-2009
· et en fin l'économie Congolaise face a la crise
financière internationale de 2008-2009
Chapitre I: HISTORIQUE SUR
LES CRISES ECONOMIQUES AU MONDE
1.1 BACKROUND DU PHENOMENE
CRISE DANS LES ECONOMIES CAPITALISTES.
Le moteur de l'économie capitaliste est le profit
individuel, qui n'a pas de limite. Cette économie est fondée sur
le principe de la libre concurrence et l'initiative individuelle. Elle repose
sur la création de l'entreprise ayant pour l'objet l'enrichissement de
leur fondateur, et sur l'utilisation d'une main -d'oeuvre salariée.
Le XIXème siècle a été l'âge
d'or du capitalisme, encore caractérisé par l'industrialisation,
l'emploi du crédit, la production de masse, les crises.
Les crises en régime capitaliste sont
inévitables en effet, c'est la recherche du profit, et
d'intérêt général, qui commande le
développement économique. Lorsque le pouvoir d'achat diminue, le
consommateur achète moins, les industries sont souvent en
difficulté et ont besoin des banques pour maintenir leurs
activités.
Si le mal persiste, les usines ferment, le chômage
s'étend et diminue encore la consommation, le stock s'accumule, le prix
s'effondre, les entreprises les moins solides disparaissent, entraînant
avec elles les banques trop engagées.
Mais d'autres entreprises résistent, absorbant
même leurs concurrentes : la concentration s'accroît.
Lorsque la consommation reprend, les activités
industrielles commerciales et bancaires connaissent un nouvel essor, les
entreprises sont moins nombreuses et plus puissantes qu'avant la crise.
L'intervention de l'Etat rend moins grave la crise, elle
devient la récession, pouvant cependant durée plus d'un an, c'est
le cas de la récession aux USA de 1957 - 1958.1(*)
1.2. HISTOIRE DES CRISES
ECONOMIQUES
1.2.1.
Définition
Une crise économique par définition est une
dégradation brutale de la situation économique et celle de ses
perspectives.son étendue sectoriel temporel et géographique peut
aller d'un seul secteur, d'une seule région pour brève
période à l'ensemble de l'économie mondiale pendant
plusieurs années.
On perlera alors de ralentissement économique ou, plus
grave de récession économique.
Une telle crise comporte des répercussions comme le dit
Gottfried Haberler2(*) c'est
le moment de retournement d'un cycle économique.
Dans la théorie marxiste si la crise est entendue comme
un moyen entraînant la chute du capitalisme, les crises en
économie capitaliste sont interprétées comme le moyen par
lequel le pays se réorganise. Usuellement, en langue anglaise, le mot
crise économique est compris au sens marxiste. Dans ce sens, on lui
préfère aux termes plus économiques :
dépression ou de récession. C'est ainsi que la crise de 1929
s'appelle grande dépression ou la crise économique de 2008 - 2009
est appelée Great récessions.
En français, usuellement, le terme crise comporte
l'idée, proche du marxiste, la crise économique est parfois vue
comme un phénomène qui ne se termine qu'avec l'adoption d'une
nouvelle structure économique3(*).
Le monde a connue plusieurs crises économiques que nous
ne pouvons recenser dans ce travail.
Nous allons nous limiter à la crise économique
de 1929 et asiatique de 1997 avant de consacrer notre analyse sur la crise
financière internationale de 2008 - 2009.
1. La crise
économique de1929 (grande dépression)
Cette crise se situe dans la période de l'histoire
mondiale qui va du crash de 1929 aux Etas Unis jusqu'à la seconde guerre
mondiale. Il s'agit de la plus importante dépression économique
du 20ème siècle qui s'accompagna d'une importante inflation et
d'une explosion du chômage.
Après le crash du 29 octobre 19294(*), aux états unis, l'un des
problèmes principaux était qu'avec la déflation, une
même somme d'argent permettait d'acquérir de plus en plus de biens
au fur et à mesure de la chute des prix.
Dans ces conditions, Les agents économiques ont
individuellement intérêt à :
- attendre le plus possible avant d'acheter :
La consommation chute
- garder leurs biens sous forme de monnaie plutôt que
d'actifs productifs : l'investissement chute.
La crise boursière et bancaire s'en suit :
La population entre dans un destructif cercle vicieux, qui
durera plusieurs années. La chute se traduit aussi dans les cours de
bourse : l'indice Dow Jones perd pratiquement 90% et entre dans son plus
haut en 1929 et son plus bas en 1932 dans l'éclatement de la bulle
spéculative, trop de plans d'investissements se sont
avérés insolvables, frauduleux, la crise boursière
dégénère très vite en crise bancaire.
Prise en tenaille entre l'effondrement de la valeur et de leur
actif parfois trop engagée dans des affaires douteuses, mais même
des entreprises honorables solides sont massacrées. Les défauts
de remboursement de leurs emprunteurs, et la réduction de leurs
activités des crédits, de banques font faillite et finalement en
1932 le système bancaire se fond.
1.2. LES CAUSES DE LA
CRISE ECONOMIQUE DE 19295(*)
La réflexion économique à posteriori a
porté d'une part sur les causes immédiates de la crise et d'autre
part sur des raisons de la transformation et de la récession en
dépression. Mais les innombrables écrits sur la crise de 1929
n'ont pas permis de dessiner une explication généralement admise
des sa survenue.
Les ouvrages qui lui sont consacrés sont les plus
souvent descriptifs et éventuellement normatifs.
Rarement explicatifs, ce qu'il faut simplement savoir qu'en
octobre 1929 une crise économique s'abat brusquement sur le monde.
Elle s'explique :
- par la fin de reconstructions : la plupart des pays ont
réparé les dommages des guerres et très souvent sont
parvenus à moderniser leurs industries à augmenter leurs
productions agricoles;
- par l'instabilité des monnaies : c'est aux
Etats-Unis qu'elle débute parce que la production était la plus
poussée, les américains ont pratiqué en grand la vente
à crédit : sur le simple versement d'un acompte, on peut
acheter n'importe quoi. Le solde étant acquitté par des
versements mensuels.
En 1977 les spéculations des grandes institutions
financières ont déstabilisé les monnaies des pays en
développement en Asie d'où une crise régionale
économique appelée crise asiatique.
2. Crise
Asiatique
2.1. Genèse de la
crise asiatique.6(*)
Cette crise marque la fin temporaire du miracle
économique des quatre dernières décennies en Asie de l'Est
et du Sud-est, les pays les plus touchés sévèrement
sont :
ü La Thaïlande
ü L'Indonésie
ü La Corée du sud
Ces pays ont entraîné toute la région dans
une phase de ralentissement de la croissance, voire même de
récession économique, la rapide dévaluation de la monnaie
nationale de la Thaïlande en juillet 1997 marquait le début de ce
qu'il est convenue d'appeler la crise asiatique. Une crise économique
régionale et financière qui à amené plusieurs pays
d'Asie de l'Est à la récession l'été suivant.
La crise avait entraîné sur les marchés
internationaux un bouleversement économique dont les retombées
seront pires que celles de la grande crise de 1929.Affirme Michel
chossudovscky. Depuis les années1980, les économies nationales se
sont effondrées en raison des reformes macro-économiques
entreprises sous les auspices de Bretton Wood au FMI. Signale encore
Chossudovsky, par contre, les crises économiques qui sevissent depuis le
milieu de 1977 sont dues aux spéculations des grandes institutions
financières et des banques qui déstabilisent les monnaies
primaires (des pays en développement) en y plaçant des capitaux
flottants c'est-à-dire des capitaux à court terme passant
rapidement d'une place à une autre.
2.2. Les origines de la
crise7(*)
Les raisons principales avancées sont les causes
internes. Le volume excessif des emprunts privés en provenance de
l'étranger, en effet, il y a eu les fortes fluctuations des
marchés internationaux des capitaux et la politique inadéquate
adoptée par la FMI(fonds monétaire international) face à
cette situation, il faut souligner que le volume excessif des emprunts
privés à l'étranger associé à la faiblesse,
voire même à l'inexistence d'une supervision bancaire et à
la surveillance des monnaies liées au dollar
américain(surévaluation des monnaie) par parités fixes ou
de faibles marges de fluctuations.
La crise qui a éclaté vers le milieu des
années 1977 a pris une ampleur inattendue et ne peut plus être
contenue par quelques mesures correctives au niveau des politiques
économiques. C'est une crise structurelle majeure qui pris naissance.
2.2.1. Les dragons
asiatiques et tigres asiatiques8(*)
La situation économique de ces pays dans les
années 1950 n'est guère florissante à part le japon ;
la décennie suivante voit progressivement les
« dragons » se développer, puis les
« tigres » à partir des années 1970. Les
récentes grèves ainsi que les difficultés
économiques viennent ébranler un des arguments favoris.
2.2.2. Amplification de la
crise fin 19779(*)
Apres les tigres, la crise s'étend aux dragons :
le Won perd valeur 50% face au dollar au mois de Novembre. Fin 1997, douze
pays émergents sont touchés (tigres, dragons, brésil,
argentine, Inde).
Les tigres
ü Thaïlande
ü Indonésie
ü Malaisie
ü Les dragons
ü Corée du sud
ü Taiwan
ü Hong Kong
ü Singapour
3. Crise financière
de 2008-2009 (Great récession)10(*).
Appelée souvent dans le monde anglophone grande
récession (gréât récession) est une récession
dans la quelle sont entrés la plupart des pays industrialisés au
monde suite au crash de l'autonome 2008, seconde phase de la crise
financière de 2007 - 2010.
Les Etats - Unis ont été les premiers a entrer
en récession en décembre 2007 suivis par plusieurs pays
européens au cours de l'année 2008 ainsi que la zone euro dans
son ensemble. La France n'entre complètement en récession qu'en
2009.
Cette crise économique mondiale est
considérée comme la pire depuis la grande dépression des
années 1929-1930 par une forte hausse des prix du pétrole et des
produits agricoles.
3.1. Historique de la crise
financière internationale (2007-2009)
Les prémisses de la crise remontent au début des
années 2000.année de La politique agressive du crédit aux
Etats-Unis et de contournement aux règles prudentielles par les banques
ont aggravé la crise de l'immobilier pour la rendre
générale la titrisation a propagé la crise à
travers le monde.
Le monde va changer après cette crise financière
internationale, c'est les grés affirmations de bon nombre
d'économistes internationalistes sans toutefois donner de contour claire
à ce que va être la future scène économique et
financière mondiale. Plus d'un an après son d'enclenchement aux
Etats-Unis, en été 2007, la crise fait des ravages. Les bourses
mondiales sont toujours très volatiles, des grandes banques
déposent les bilans les unes après les autres. L'heure n'est pas
encore a la réflexion sur les causes profondes de ce désastre
financier le plus important de l'histoire de la crise».
La seconde phase de la crise financière commence au
cours de la semaine du 14 février 2008 lorsque plusieurs
établissements financiers américains entrent en cessation de
paiement, et sont soit sauvés in extremis par la réserve
fédérale américaine (FED), la compagnie d'assurance AIG
par exemple, soit rachetés par des concurrents en meilleurs situations
soit mis en liquidation. La crise touche tous les pays au monde en particulier
en Europe où plusieurs institutions financières connaissent des
graves difficultés et sont sauvées par l'intervention des Etats
et des banques centrales européennes dans la zone euro.
Chapitre II: LE FONDEMENT DE
LA CRISE FINANCIERE DE 2008-2009
2.1. CAUSE FONDAMENTALE
La cause fondamentale de la crise provient en effet de
l'extraordinaire politique monétaire américaine au cours des
années récentes. Or, celle-ci est bien évidente par des
autorités publiques et non par le marché, c'est ainsi que la Fed
est passée d'un taux d'intérêt de 6.5% en 2000 à un
taux de 1.75% fin 2001 et 1% en 2003 il y eut ensuite une lente remontée
à partir de 2004 jusqu'à atteindre 4.5% en 2006 pendant toute la
période de bas taux d'intérêt et de crédit facile.
Le monde a été submergé de liquidité afin de
profiter de cette magnifique occasion de profit facile. Les
établissements financiers ont accordé des crédits à
des emprunteurs des moins en moins faibles. Comme le montre le
« subprime » lorsque l'on est revenu a des taux
d'intérêt plus normaux. Les excès du passé sont
apparus au grand jour c'est l'éclatement de la « balle
financière ».
Or les conséquences néfastes de cette politique
monétaire américains ont été aggravées par
plusieurs phénomènes. Tout d'abord le sens de la
responsabilité a l'égard du risque est émoussé
parce qu'il se implicitement admis que les institutions publiques ne pouvaient
pas produire des faillites importantes en cas de difficultés (ce que
confirme en partie le comportement actuel des autorités
américaine).
En particulier, les deux grandes pourvoyeurs de crédits
« subprime » Fannie et Freddie Mae initialement
crées par l'Etat américain bénéficiaient de
garanties étatiques privilégiées qui les ont conduit
à prendre des risque très excessifs par ailleurs, la
réglementation financière elle-même est la source d'effet
pervers, il en est ainsi de l'obligation imposée aux banques par
l'accord de Bale II de maintenir un ratio de fonds propres égal à
8% de leurs avoirs. Devant les opportunités de gains formidables
crées par la politique de bas taux d'intérêt de la Fed. Les
banques ont voulu développer au maximum leurs crédits, tout en
maintenant le ratio imposé par la réglementation. Dans cette
situation, elles ont cherché à contourner la
réglementation comme cela est toujours le cas en se débarrassant
d'une partie de leurs encours vers d'autres organismes par exemple fonds
d'investissement et SIV (structured investissement véhicules) une partie
des crédits accordés par les banques ont ainsi disparu de leurs
bilans. Leur permettant d'accroître les prêts dans le respect
apparent de la réglementation.
Certes, on peut considérer comme souhaitable que les
fonds propres soient « suffisants » par rapport au fonds
prêtés. D'ailleurs au XIXème siècle. Les fonds
propres des banques représentaient le plus souvent 60 à 80% de
leurs bilans : les banquiers prêtaient les fonds qui appartenaient
à leurs actionnaires comme pour les clients des banques. Les banquiers
étaient alors des vraies capitalistes, c'est-à-dire des
propriétaires de capital et en tant que tels ils étaient
responsables.
A notre époque, on a cru possible de fonder le
développement économique sur le crédit et non pas sur le
fonds propres, par ailleurs une grande partie provient d'une création
ex- nihilo à savoir la politique monétaire expansionniste et non
d'une épargne volontaire, simultanément, le
dépérissement du capitalisme résultant lui-même bien
souvent de l'interventionnisme étatique a fait en sorte que les grandes
banques ne sont plus dirigées par des capitalistes, propriétaires
du capital, mais par des ménages qui ne supportent pas eux-mêmes
le risque de l'actionnaire, et sont tentées de maximiser les profits
à court terme.
2.2. Rôle des
banques11(*)
2.2.1. Définition et
mission des banques
Les banques sont des institutions financières qui
acceptent les dépôts et qui font des crédits. Sont inclues
sous le terme de banque, les banques commerciales, les sociétés
des crédits immobiliers et les caisses d'épargne.
Les banques sont les intermédiaires financiers avec
lesquels un particulier est le plus souvent en relation. Une personne ayant
besoin d'un prêt pour acheter une maison, une voiture..., il l'obtient
généralement d'une agence bancaire dans les pays riches. La
quasi-totalité de la population a aujourd'hui au moins un compte en
banque, et la plupart des gens conservent une partie de leur richesse
financière dans les banques sous forme des comptes bancaires.
Les banques sont des intermédiaires financiers les plus
importants, elles méritent la plus grande attention mais ne sont pas les
seules institutions financières importantes, en effet, il existe
à l'instar de compagnies d'assurances, les sociétés
financières.
2.2.1.1. Présentation
générale des banques centrales12(*)
Aujourd'hui, pratiquement tous les pays du monde ont leurs
banques centrales. Elles exercent les mêmes grandes fonctions, mais il y
a entre ces institutions des différences importantes qui
résultent de l'histoire monétaire et politique, en effet, en
particulier leur degré d'autonomie est variable.
Deux modèles de banques centrales s'opposent : la
banque sous tutelle :
- Placée sous l'autorité directe de l'Etat
- La banque centrale indépendante qui ne reçoit
aucune instruction du gouvernement
2.2.1.2. Les missions d'une
banque centrale moderne13(*)
On attribue parfois à l'économiste
français LEON AUCHER l'invention de l'expression « banque
centrale » dans l'économie moderne, la banque est
généralement définie par ses fonctions. Pour Denise
Flouzat14(*)
« la banque centrale » se définie comme une
institution qui se situe au centre des systèmes de paiement pour
garantir le règlement et contrôle, de l'expansion de la masse
monétaire, c'est l'institution considérée comme apte
à préserver la confiance dans la monnaie du pays. Pour Michel
Albert15(*) « une banque centrale est l'autonomie
publique chargée :
a) De contrôler le financement de l'économie en
assurant l'émission des billets de banque et en octroyant des
crédits aux banques commerciales dans le cadre de la politique
monétaire ;
b) De surveiller et gérer le
« système » de paiement liés en particulier
à la compensation des chèques et virements
interbancaires ;
c) Et, dans certains pays de surveiller la solidité du
système bancaire et financier.
Ces deux définitions, mettent l'accent sur une
tripologie de la fonction de la banque centrale.
2.2.1.3. Rôle des
banques dans la crise16(*)
On attribue souvent aux banques un rôle central dans le
déclenchement et l'aggravation de la crise. Il est donc
intéressant d'essayer de comprendre ce qu'a été et ce
qu'est aujourd'hui la responsabilité des banques.
La situation présente ne montre pas une
responsabilité majeure des banques, contrairement à ce qui est
souvent avancé : le recul du crédit aux ménages vient
du comportement du ménage : la hausse des primes de risque sur les
crédits bancaires aux entreprises qui contribuent au freinage de ces
crédits et la correction normale d'une anomalie et de plus n'a pas
beaucoup d'effet sur la croissance.
Les comportements des banques, avant la crise peut par contre
être critiquée, si l'on fait attention à
l'hétérogénéité des situations des
systèmes bancaires entre les différents pays : ce qui est
vrai aux.
Etats-Unis ne l'est souvent pas dans la zone euro. Ceci est
parfois oublié.
Avant la crise les banques de manière très
diverses d'un pays à l'autre, ont :
· Mal tarifié le risque, ce qu'elles corrigent
aujourd'hui.
· Développé exagérément leurs
activités très risquées (trading pour compte
propre) : d'où les pertes ;
· Prêté (aux Etats-Unis, au Royaume-Unis)
sur la base de la richesse et non du revenu de l'emprunteur ;
· Considérablement accru la taille de leur bilan
et de leur endettement ;
· Transformé des crédits risqués en
actifs (titrises) apparemment sans risque pour les vendre aux investisseurs.
Le degré de risque étant apparu plus tard.
2.2.1.4. La
responsabilité des banques avant la crise et aujourd'hui17(*)
Il est assez fréquent d'attribuer aux banques d'une
part la responsabilité de la crise, d'autre part son aggravation
aujourd'hui par le rationnement du crédit. Analyser la réelle
responsabilité des banques est important, d'une part pour comprendre
les enchainement qui ont conduit à la crise et savoir ce qu'il faut
reformer et réglementer d'autre part pour prendre aujourd'hui les bonnes
mesures, si le freinage de la demande n'est pas du à celui du
crédit bancaire, il ne sert a rien de s'obstiner à faire repartir
ce dernier.
2.2.1.5. Comportement des
banques avant la crise18(*)
Le premier point que nous voulons remarquer est le
suivant : il est difficile de faire une analyse globale du comportement
des banques tant il a été différent d'un pays à
l'autre en ce qui concerne la pratique de distribution de crédit
lié à la valeur des logements aux U.S.A, au Royaume- Unis, dans
la zone euro.
2.3. Rôle des
intermédiaires boursiers19(*)
Les incertitudes sur les engagements directs et indirects des
établissements financiers en matières de crédit risques
mais aussi la crainte d'un ralentissement général des
activités de banques de financement et d'investissement ,très
rentable et moteur de la croissance au cours des années
précédentes ,ont fini par entraîner une véritable
crise de confiance. Ayant connu peu de précédent entre banques.
Celles-ci ont vu se tarir leur principale source de refinancement.
Le marché interbancaire et l'émission d'ABCP
(Aser backed commercial paper).
Sur le marché interbancaire, sur lequel les banques en
situation d'excédent de capitaux prêtent à celles qui en
manquent, la défiance entre banques elles-mêmes a conduit à
une envolée du taux interbancaire. Par ailleurs, les banques avaient mis
en place au cours des années précédentes des structures de
financement appelées conduits ou SIV (structured investiment vehicules)
qui émettaient du papier commercial à court terme à taux
faible (Aser-backed commercial paper) vendu à des investisseurs, les
fonds élevés étaient ensuite prêtés en long
terme à des taux plus élevés ce qui permettait de
dégager une large marge d'intérêt, seulement les emprunts a
court termes devaient être renouvelés régulièrement
(tous les trois mois). Or, une fois la crise de confiance envers les
banques engagées, s'est installée les investisseurs ont
cessé de financer les ABCP, obligeant les banques à les financer
elles-mêmes.
La crise de liquidité bancaire a conduit les banques
centrales Européennes (BCE) et réserve fédérale des
Etats-Unis (Fed) en premier lieu, a procéder à de massives
infections de liquidité sur le marché interbancaire a fin de
permettre aux établissements de refinance leur activité et
d'éviter le déclenchement d'une crise systématique (crise
de tout le système). La première intervention a eu lieu le 09
aout 2007, lorsque la BCE a infecté 94.8 milliards20(*) d'euros qui manquaient au
marché, il s'agit de la plus grande mise à disposition de fonds
faite en un seul jour par la BCE, dépassant le prêt de 6903
milliards d'euro faits après les attentats du 11 septembre 2001.
D'après le système financier de tout pays, les
banques se financent traditionnellement en empruntant sur le marché
monétaire à des échéances de trois mois, le taux
d'intérêt auquel elles empruntent (en Europe continentale il
s'agit de l'Eurobor à 3 mois) est habituellement supérieure de
15 à 20 points de base (0,15 à 0,20%. En langage courant) au taux
directeur de la banque centrale qui est considéré comme le taux
sans risque, la différence entre le taux au quel les banques empruntent
et le taux directeur est appelé prime de risque ou (spreod) en anglais
et est calculée par indice Ted pour le cas américain.
A partir de la crise de confiance du mois d'aout 2007 alors
que le taux Eurobor s'est envolé, atteignant 4,95% en décembre
2007, le taux directeur était de 4% (2007) et qu'en temps normal, elles
auraient emprunté à 4,20%, en octobre 2008, le taux Ted a
même atteint le niveau historique de 4% de différence alors qu'il
avait été de 0,5% en moyenne de 2004-2009.
La forte hausse, a à partir du mois d'aout 2007 des
taux à court terme aux quels se refinancement.
Les banques constituent un vrai risque pour leurs
équilibres financiers21(*): « l'envolée des taux du
marché de refinancement bancaire (Eonia et Eurodor) devenu
supérieures aux taux des prêts sans risque à long terme
constituent une situation intenable pour les établissements
financiers ». Ecrit le 15 septembre le journal
spécialisé « investir ».
En effet, certaines banques en arrivent à emprunter
à des taux élevés pour refinancer des crédits
qu'elles ont accordés précédemment à des taux
moindres. La crise des liquidités est renforcée par
l'asymétrie d'information entre banques, qui sont donc réticentes
à se prêter entre elles.
2.3.1. Importance Economique
des intermédiaires boursiers
Les intermédiaires en bourses ont les obligations
suivantes qui leurs sont reconnues par la loi, notamment :
· Au conseil financier ;
· Au démarrage financier ;
· A la gestion financière de
portefeuille ;
· A la gestion de portefeuille ou organisme de placement
collectif en valeur mobilière ;
· Au placement de valeurs mobilières et des
produits financiers ;
· A la garantie de bonne fin d'émission pour des
entreprises publiques et privées ;
· A la contre partie ;
· A la tenue de marché ;
· Au partage d'actions.
2.3.2. La responsabilité
des intermédiaires dans leurs missions22(*)
Les intermédiaires en bourse doivent présenter
les garanties suffisantes en ce qui concerne :
· Leur organisation ;
· Leur moyen technique et financier ;
· L'honorabilité et l'expérience de leurs
dirigeants ;
· Leur disposition propre à assurer la
sécurité des intérêts des leurs clients ;
· Les intermédiaires en bourse sont agrées
par le conseil du marché financier ;
· Les intermédiaires en bourse sont responsables
à l'égard de leurs clients, de la livraison et de paiement de ce
qu'ils vendent et achètent sur le marché ;
· Les intermédiaires et les personnels
placés sous leur autorité sont tenus au secret professionnel, ils
doivent agir à la loyauté et impartialité en assurant la
primauté des leur clients sur leurs intérêts propres.
Chapitre III :
L'ECONOMIE CONGOLAISE FACE A LA CRISE FINANCIERE INTERNATIONALE
3.1. AU NIVEAU
MACRO-ECONOMIQUE
Déjà affectée par l'occupation de
certaines de ses zones minières par les différentes troupes
rebelles, l'économie congolaise n'avait pas été
épargnée par la crise financière internationale qui
s'est déjà muée en crise économique.
Le fléchissement de la croissance économique des
principaux partenaires de la RDC va se traduire par le repli de leurs
importations (les quelles constituent nos exportations), et de leurs
investissements tant directs que de portefeuille. Il s'en suit, L'accentuation
du ralentissement de la croissance économique de la RDC.
3.1.1. Au niveau du secteur du
commerce international
Après avoir atteint 114,7% du PIB en 2008, le volume
globale des échanges commerciaux a chuté et n'a
représenté que 83,4% en 2009 en raison principalement des effets
de la crise financière internationale.
En effet, d'une année à l'autre. Ces
échanges sont passés de 13,6 milliards USD en 2008 à 9,3
milliard, USD en 2009 soit un recul de 31,6%.23(*)
Les exportations des biens de la RDC ont enregistré une
baisse de 36,4% de leurs valeurs en 2009 contre une hausse de 11,7% en 2008. En
effet, elles se sont situées à 43.710 millions d'USD en 2008
contre 6.869,8 millions en 2009.
S'agissant des produits miniers, leurs exportations se sont
situées à 4.240,1 millions d'USD en 2008 contre 6.587,7 millions
en 2009 soit un recul de 36.0% des exportations des principaux produits
miniers.
a. Le Cuivre24(*)
La production totale du cuivre, lequel est
considéré comme la locomotive de l'économie de la RDC a
régressé de 7,7 %, la part de la Gécamines a
reculé de 43,5% se situant à 13.274 tonnes en 2009 contre 23.475
tonnes en 2008. Cette entreprise est butée aux difficultés
d'ordre structurel à savoir le manque de nouveaux investissements, la
vétusté de l'outil de production.
b. Le Cobalt
Concernant la production du cobalt, elle s'est inscrite en
hausse de 32,5%en 2009, se chiffrant à 56.258 tonnes contre 42.461
tonnes en 2008. La part de la Gécamines est toujours marginale,
représentant 0.8% contre 92.2% revenant à ses partenaires.
c. Le Zinc
Les données disponibles sur le zinc portant uniquement
sur la production de la Gécamines, renseignent une augmentation de la
production de 27.0% passant d'une année à l'autre de 15.465
tonnes à 19.636 tonnes.
A l'instar des années antérieures, cet
accroissement de la production résulte de l'approvisionnement
régulier en oxyde de zinc auprès d'un partenaire de cette
entreprise.
d. L'Etain25(*)
Du coté des exportations minières, le choc
financier est aussi durement ressenti. L'étain exploité encore
artisanalement au pays connait une baisse de son cours mondial. Après
avoir atteint 2500 USD la tonne en novembre 2008, l'étain est revendu
en novembre 2009 en deçà de sa valeur à 1700 USD.
e. Le Bois
La production du bois de chauffage et du charbon de bois
s'est accrue de 3.0% chacune au cours de la période sous revue
après avoir connu le même niveau de progression une année
auparavant.
Cette situation tient au recours intensif des ménages
aux produits forestiers pour faire face notamment au déficit
récurrent dans la fourniture en énergie électrique.
f. Le Diamant
Le diamant a connu une baisse de 12.8% au cours de
l'année 2009, s'établissant à 18.275 milliers de carats
contre 20.947 milliers en 2008. Outre l'environnement international
défavorable, cette évolution s'explique par l'arrêt des
activités de la Miba.
3.1.1.2. Les importations des
produits alimentaires de base
À la suite de la crise financière, les produits
alimentaires importés ont augmentés de prix.
Il y a un renchérissement de prix des
céréales importés (riz, blé et mais).
Le tableau ci-dessous illustre l'effet de prix des produits
alimentaires de base qui sont importés en RDC avant et après la
crise financière.
Tableau n°1 - Effet de prix des produits alimentaires de
base importés en RDC.
Produits alimentaires
|
Prix avant la crise en $ US
|
Prix après la crise en $ US
|
Carton chinchard
|
30
|
68
|
Carton poulet
|
24
|
48
|
Riz sac 50kg
|
26
|
54
|
Sucre sac 50kg
|
40
|
65
|
Source :Boyi Nkfulibongo ,conférence a l'unima Mayi
Ndombe (universite Mayi Ndombe) 17 juin 2011
3.1.1.3. Dans le secteur de
l'emploi
Le problème de création d'emploi constitue une
des préoccupations permanentes légitimes et prioritaires des
pouvoirs publiques.
A l'instar d'autres pays d'Afrique, la république
démocratique du Congo dispose d'une politique nationale en
matière d'emploi.
La destruction de plusieurs unités des productions
conjuguée au départ massif et précipité des
entrepreneurs expatriés au lendemain des pillages de 1991 et janvier
1993 ayant détériore le tissu économique de notre pays,
ont non seulement entrainé une baisse généralisée
de la production nationale, mais également conduit plusieurs entreprises
à mettre au chômage une bonne partie de la population active.
Le secteur privé connait une baisse d'emploi à
la suite des licenciements opérés pour des raisons
économiques, tandis que à l'administration publique on
déplore un gonflement des effectifs d'agents.
Le secteur minier a été durement frappé
par la réduction de l'emploi, on estime à 60% le niveau de la
baisse d'emploi dans le secteur.
Des milliers de travailleurs se retrouvent à la maison
à la suite de la crise qui a frappé le secteur minier.
Le secteur public ne parvient pas à prendre en charge
ses agents ni libéraliser le secteur minier des entreprises publiques
afin de créer de l'emploi pour les milliers des congolais qui sont sans
emploi.
Le chômage a particulièrement frappé les
PME et les comptoirs engagés dans l'extraction et/ou à la
commercialisation des pierres précieuses et autres minerais.
Les institutions se sont retrouvées sans preneurs de
leurs marchandises. Ce qui a forcé plusieurs d'entre elles de tout
simplement fermer leurs portes. Ce qui fut notamment à titre d'exemple
non exhaustif.
Les cas des entreprises basées au Katanga telles
que :
· Shedon Mining
· Zongu Mining
· Anvie Mining26(*)
Or, dans un pays où le taux de chômage
était déjà au dessus de 50% cela ne pouvait qu'empirer la
situation, aussi. La RDC ayant une économie très
dépendante du secteur minier qui est opérationnel dans presque
chaque province du pays, la crise du secteur minier est donc une crise aux
conséquences graves sur toute l'économie du pays.
Bien que le phénomène se soit d'abord et surtout
manifesté au Katanga, la première région minière du
pays, et où il y avait déjà en décembre 2008 plus
de 400.000 travailleurs renvoyés au chômage, ainsi qu'au Nord
Kivu, au Sud Kivu et en province orientale.
Il s'agit d'un phénomène qui continue de se
rependre pendant que la crise persiste, et qui devrait affecter toute les
provinces du pays pour la raison sous-évoqué, ceci sous-entend
que pris comme secteur producteur des revenu surtout sous forme de devises.
Beaucoup de situations de licenciement massif
démontrent que le chômage en RDC au lendemain de la crise n'est
seulement pas dans le secteur minier. Même les opérateurs de
télécommunication, qui sont les compagnies ayant le
quasi-monopole en RDC, se sont vus obliger de réduire leur personnel
suite à la crise. C'est aussi le cas dans plusieurs autres branches
locales des multinationales occidentales basées en RDC et où des
licenciements ont lieu sans tambour ni trompette.
3.1.1.4. Dans le secteur
agricole, industriel et de service.27(*)
a. Agriculture
Les exportations agricoles ne représentaient plus
que15% du PIB en 2007 contre 40% en 1960. Jadis florissante, avec une
production plus réduite maintenant. Le secteur agricole aujourd'hui de
la RDC est totalement paralysée, elle connait une asthénie de
production de denrées alimentaires (production ou produits de premiers
nécessités).
Les exportations des produits de rente baissent la production
s'est en effet réduite depuis quelques années à des
activités de subsistance malgré des conditions naturelles
favorables, cependant l'agriculture reste le principale secteur de
l'économie représentant 57.9% du PIB.
Les principales productions exportées sont : le
café, le cacao, le caoutchouc et le bois.
Tandis que les cultures vivrières concernent
essentiellement :
Le manioc, le mais, l'arachide, le riz, le vanzou, le mil, le
haricot, le soja, le pois. Déjà en 2008 l'agriculture occupait
52% de la population.
b. Industrie
Le secteur industriel n'a contribué que pour 5.6% au
PIB en 2008. Autrefois important, il est actuellement composé de
quelques petites usines dans les textiles, l'agro-alimentaire, Là chimie
et le secteur des biens d'équipements.
Toutes les branches de production ont souffert de la crise qui
frappe le pays. Les industries manufacturières ont été
coupées de leurs sources d'approvisionnement en matières
premières et de leurs débouches en produits finis.
Elles n'utiliseraient qu'entre 15 et 17% de leurs
capacités productives installées.
c. Service
En république démocratique du Congo le secteur
des services est dominé par les transports et les
télécommunications, timidement il y a le commerce qui attire des
investisseurs.
CONCLUSION
Au terme de notre étude consacrée a l'analyse de
la crise financière de 2008-2009, nous allons exposer ci-dessous les
résultats auxquels nous avons abouti.
Notre étude comporte trois chapitres, le premier
chapitre donnes, un aperçue historique des crises économiques
dans le monde, le deuxième chapitre analyse les causes fondamentales de
la crise financière internationale 2008-2009, le troisième
chapitre enfin confronte l'économie congolaise a la situation de la
crise financière internationale 2008-2009.
L'hypothèse de basse émise concernant notre
étude est la suivante : Nous avons admis que la RDC a sans doute
était contaminée a la crise financière internationale de
2008-2009 notamment dans le secteur des exportations des produits de base et
l'importation des produits industriels et alimentaires.
En vue de vérifier l'hypothèse décrite
ci-dessus, nous avons recouru aux méthodes et techniques de recherche
scientifique.
Concernant les méthodes, il a été
utilisé la méthode déductive et inductive, quant aux
techniques de recherche, les techniques suivantes ont éét mises
en contribution, notamment la technique documentaire et l'interview.
Après nos différentes investigations, les
constats suivants ont été faits :
I. Les crises en régime capitaliste
Sont inévitables parce que ce régime a pour
objectif la recherche du profit, Lorsque le pouvoir d'achat diminue, le
consommateur achète moins, les industries sont souvent en
difficulté et ont besoin des banques pour maintenir leurs
activités.
Si le mal persiste, les usines ferment, le chômage
s'étend et diminue encore la consommation, le stock s'accumule, le prix
s'effonde, les entreprises les moins solides disparaissent, entraînant
avec elles les banques trop engagées.
Mais d'autres entreprises résistent, absorbant
même leurs concurrentes : la concentration s'accroit.
Lorsque la consommation reprend, les activités
industrielles commerciales et bancaires connaissent un nouvel essor, les
entreprises sont moins nombreuses et plus puissantes qu'avant la crise.
L'intervention de l'Etat rend moins grave les crises, et
c'est que nous avons constaté durant la crise financière
internationale où l'état que ce soit aux Etats-Unis, en Europe,
se montre à l'auteur de sa puissance, en finançant les banques et
les grosses entreprises qui se sont engagées dans le
phénomène des crédits mobiliers a risque
« SUBPRIME » et le phénomène titrisation qui
ont propagé gravement la crise financière aux usa, en Europe et
dans les pays africains dont la RDC, qui n'ont pas participé au
crédit mobilier initié aux USA, mais malheureusement sont
injustement frappés par la crise.
En RDC les conséquences de la crise financière
internationale de 2008-2009 sont ressenties au niveau macro-économique,
en effet Le fléchissement de la croissance économique des
principaux partenaires de la RDC se traduite par le repli des importations de
ces partenaires lesquels importations constituent nos exportations, ainsi que
leurs investissements tant directs que de portefeuille. Il s'en suit,
l'accentuation du ralentissement de la croissance économique de la
RDC.
Au niveau du commerce international, le volume global des
échanges commerciaux a chuté a cause des effets de la crise
financière internationale. (ces échanges avait atteint 114,7% du
PIB en 2008, mais en 2009 ils ont atteint 83,4% )
II. Dans le secteur minier
a) Le Cuivre
Considéré comme la locomotive de
l'économie de la RDC, sa production a régressé de
7,7 %, la part produite par la Gécamines a reculé de 43,5%,
cette entreprise est butée aux difficultés d'ordre structurel
à savoir le manque de nouveaux investissements, la
vétusté de l'outil de production.
b) Le Cobalt
Sa production par la Gécamines est très
marginale, elle représente 0.8% en 2008 contre 92.2% la part produite
par ses partenaires.
c) Le Zinc
A la suite de la baise de la capitalisation et de valeur
boursière le cours a baissé au niveau mondial.
d) L'Etain
Connait également une baisse de son cours
mondial. Après avoir atteint 2500 USD la tonne en novembre 2008,
l'étain est revendu en novembre 2009 en deçà de sa valeur
à 1700 USD en 2009.
e) Le Bois
Se vend mal, parce que les investisseurs n'obtient plus de
crédits au près des banques en faillites en Europe est aux usa
f) Le Diamant
A connu une baisse de 12.8% au cours de l'année 2009,
et se vend mal à la suite de l'environnement international
défavorable et l'arrêt des activités du plus grand
producteur de la RDC qui est la miba
III. Les importations des produits alimentaires de
base
À la suite de la crise financière, les produits
alimentaires importés ont augmentés de prix. Il y a un
renchérissement de prix des céréales importés (riz,
blé et mais).le carton de chinchard avant la crise coûte 30dollars
se vend aujourd'hui à 68dollars, celui de poulet avant la crise
coûte 24dollars se vend aujourd'hui 48dollars, riz (50kg) 26dollars avant
la crise 54dollars aujourd'hui, sucre 40dollars avant la crise 65dollars
aujourd'hui.
IV. Dans le secteur de l'emploi
Le secteur minier a été durement frappé
par la réduction de l'emploi, à tel point que l'on estime
à 60% le niveau de la baisse d'emploi dans le secteur.
Des milliers de travailleurs se retrouvent à la maison
à la suite de la crise qui a frappé le secteur.
Le chômage a particulièrement frappé les
PME et les comptoirs engagés dans l'extraction et/ou a la
commercialisation des pierres précieuses et autres minerais, les Minning
basés au Katanga où plusieurs d'entre elles ont tout simplement
fermes leurs portes.
V. Dans le secteur agricole, industriel et
service.
· agriculture
Les exportations agricoles ne représentaient plus
que15% du PIB en 2007-2008 contre 40% en 1960. Les exportations des produits
alimentaires de rente ont baissé et se sont réduites depuis
quelques années à des activités de subsistance,
malgré des conditions naturelles favorables du pays, c'est-à-dire
plusieurs milliards d'hectares de terre cultivable et la pluviométrie de
24 mois par ans et s'il pleut au sud au nord c'est la saison sèche et
vice versa, il faut dire que l'agriculture reste en RDC le secteur de
l'économie qui occupe 80% de la population, il est donc important de
s'occuper de l'agriculture.
· industrie
Autrefois important pour la RDC, ce secteur n'a
contribué que pour 5.6% au PIB en 2008, il n'est actuellement
composé de quelques petites usines dans les textiles,
l'agro-alimentaire, Là chimie et le secteur des biens
d'équipements.
Les branches de production ont souffert de la crise qui frappe
le pays.
En effet, les industries manufacturières ont
été coupées de leurs sources d'approvisionnement en
matières premières et de leurs débouchés en
produits finis.
Elles n'utiliseraient qu'entre 15 et 17% de leurs
capacités productives installées.
· Service
En république démocratique du Congo le secteur
des services est dominé par les transports et les
télécommunications, timidement il y a le commerce qui attire des
investisseurs(les libanais, les chinois, et autres.)
Nous n'avons pas analyse tous les problèmes
posés par la crise financière internationale dans
l'économie congolaise, cependant nous avons examiné l'essentiel,
nous sommes conscient des faiblesses que l'on pourrait relèver à
propos de cette étude, toute oeuvre humaine étant imperfectible.
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES
1. C. KINDLEBERGER ; La grande crise mondiale
1929-1930, 1ere éd economica, paris, 1965
2. F. MISHKIN ; Monnaie, banque et marche
financier, 8eme éd, nouveaux horizon, paris, 2007
3. M. ROUaBLE ; vie économique du monde,
8eme ed, Dunod, paris, 1965
4. N. NKERE ; La crise financière
international de 2008-2009 et ses conséquences en RDC, éd,
harmattan, France 2009
ARTICLES
1. « Le jeudi noir et ses conséquences directes
aux Etats-Unis, in crise économique, Google »
2. « D+C développement et coopération
revue suisse NO 5/1998 septembre/octobre »
3. C. LABOND ; « la crise
asiatique : comment elle a commencé et comment y mettre fin, in
publication du centre 1999 »
4. P. ARTUS ; « flash
économique du 11 février 2009 No 76 »
5. C NOYER ; « Quel avenir pour les
entreprises publiques »
6. « L'impacte de la crise financière » in
Google
7. G. Pempele; « crise financière en
RDC » in Google
INTERNET
1. http:// www. banque-france.com
2. http://www.google.co.com
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
i
DEDICACE
ii
AVANT-PROPOS
iii
INTRODUCTION
1
1. Problématique
1
2. Hypothèse de l'étude
2
3. Délimitation spatio-temporelle
2
4. Intérêt du sujet
3
5. Méthodes et techniques de
recherche
3
6. Canevas du travail
4
Chapitre I: HISTORIQUE SUR LES CRISES ECONOMIQUES
AU MONDE
5
1.1 BACKROUND DU PHENOMENE CRISE DANS LES
ECONOMIES CAPITALISTES.
5
1.2. HISTOIRE DES CRISES ECONOMIQUES
6
1.2.1. Définition
6
1. La crise économique de1929 (grande
dépression)
7
1.2. LES CAUSES DE LA CRISE ECONOMIQUE DE
1929
8
2. Crise Asiatique
9
2.1. Genèse de la crise asiatique.
9
2.2. Les origines de la crise
10
2.2.1. Les dragons asiatiques et tigres
asiatiques
10
2.2.2. Amplification de la crise fin
1977
11
3. Crise financière de 2008-2009
(Great récession).
11
3.1. Historique de la crise financière
internationale (2007-2009)
12
Chapitre II: LE FONDEMENT DE LA CRISE FINANCIERE
DE 2008-2009
13
2.1. CAUSES FONDAMENTALES
13
2.2. Rôle des banques
15
2.2.1. Définition et mission des banques
15
2.2.1.1. Présentation générale
des banques centrales
15
2.2.1.2. Les missions d'une banque centrale
moderne
16
2.2.1.3. Rôle des banques dans la crise
17
2.2.1.4. La responsabilité des banques avant
la crise et aujourd'hui
18
2.2.1.5. Comportement des banques avant la
crise
18
2.3. Rôle des intermédiaires
boursiers
18
2.3.1. Importance Economique des
intermédiaires boursiers
21
2.3.2. La responsabilité des
intermédiaires dans leurs missions
21
Chapitre III : L'ECONOMIE CONGOLAISE FACE A
LA CRISE FINANCIERE INTERNATIONALE
22
3.1. AU NIVEAU MACRO-ECONOMIQUE
22
3.1.1. Au niveau du secteur du commerce
international
22
a. Le Cuivre
23
b. Le Cobalt
23
c. Le Zinc
23
d. L'Etain
24
e. Le Bois
24
f. Le Diamant
24
3.1.1.2. Les importations des produits alimentaires
de base
24
3.1.1.3. Dans le secteur de l'emploi
25
3.1.1.4. Dans le secteur agricole, industriel et de
service.
27
a. Agriculture
27
b. Industrie
28
c. Service
28
CONCLUSION
29
BIBLIOGRAPHIE
34
TABLE DES MATIERES
35
* 1 M. Rouable ; vie
économique du monde, 8eme Ed DUNOD, Paris, 1965
* 2 G. HABERLER ;crise
économique internationale, in Google
* 3 Wikipedia
encyclopédie libre, Google
* 4 le jeudi noir et ses
conséquences directe aux Etats-Unis, in crise économique
mondiale, Google
* 5 C. KINDLEBERGER; La
grande Crise Mondiale 1929-1930,1er ed, Economica, Paris,
1973
* 6 D+c développement et
coopération revue suisse no 5 /1998 septembre/octobre
* 7 D+c développement et
coopération revue suisse no 5 /1998 septembre/octobre
* 8 C.LABOND; la crise
asiatique : comment elle a commence et comment y mettre fin, in
publication du centre de d'internet (CRDI) 1999
* 9 C.LABOND, op cit
* 10 Wikipedia, op cit
* 11 Frederick MISHKIN,
Monnaie, banque et marche financier, 8e ed, nouveaux horizon,
paris, 2007, P.428
* 12 M.ALBER, Cité par
pierre TABATONI lors du colloque «quel avenir pour les entreprises
publique» France.
* 13Frederick MISHKIN,
op cit, P.425
* 14 Denise FLOUZAR,
cité par Frederick MISHKIN, op cit, P.426
* 15 M.ALBER, Cité par
pierre TABATONI lors du colloque «quel avenir pour les entreprises
publique» France.
* 16 Patrick ARTUS, flash
économique du 11 février 2009 No76 p2, in Google
* 17 Patrick ARTUS, op
cit
* 18 Idem
* 19 Ibidem
* 20 Christian NOYER, les
banques centrales dans la crise financière ; paris 3juillet 2009,
www.banque-france.fr
* 21 Patrick ARTUS, op
cit
* 22
Conférence-débat, propos recueillis sur l'impacte de la crise
financière, unikin ,2009
* 23 Bcc, Condenses statistique
2009
* 24 Bcc, Rapport annuel
2009
* 25 Guy Pembele Kisoka, crise
financière en RDC, in Google
* 26 Nkere Ntamba ; la
crise financière international de 2008-2009 et ses conséquences
en RDC, ed l'harmattan, France, 2009, P.102
* 27 Wikipedia, op cit
|