REPUBLIQUE DU SENEGAL
Un Peuple -Un But -Une Foi
PRIMATURE
ECOLE NATIONALE D'ADMINISTRATION
MEMOIRE DE
FIN D'ETUDES
SUR
Thème
Intranet gouvernemental :
pertinence et enjeux
Présenté par M. Elimane
BA
Division administrative
Section : AG/ACT
Cycle : A
Sous la direction de M. Mamadou THIAM
Conseiller technique
et chef de la Cellule Informatique
du Ministère de la Santé et
de la Prévention Médicale
JUIN 2007
REMERCIEMENTS
Je voudrais exprimer toute ma gratitude et reconnaissance
à tous ceux qui m'ont aidé et encouragé dans ce modeste
travail de recherche.
A M. Mamadou THIAM, Conseiller technique et Chef
de la Cellule informatique au Ministère de la Santé et de la
Prévention Médicale (MSPM),
Mon directeur de mémoire, pour son encouragement et la
patience dont il a su faire preuve pendant tout le déroulement de mes
travaux de recherche et de rédaction ;
A mon professeur M. Ameth NDIAYE, enseignant à l'Ecole
des Bibliothécaires, Archivistes et Documentalistes (EBAD) ;
déjà en 2003 il attirait notre attention sur la
problématique des technologies de réseau (Internet et Intranet)
sur les entreprises, l'administration etc.
A Monsieur Amadou Lamine SY, conseiller en organisation, en
service à la Délégation du Management Public pour la
pertinence de ses remarques et suggestions ;
A tous ceux qui ont participé à ma formation lors
des stages effectués au niveau :
Du Ministère de la Coopération Internationale et de
la Coopération décentralisée ;
Du Ministère de la Santé et de la Prévention
Médicale ;
De la Gouvernance de Matam.
A tout le corps enseignant de l'Ecole Nationale
d'Administration pour la qualité de l'enseignement prodigué aux
élèves ; à mes camarades de promotion pour leur
gentillesse, leur sens des relations humaines et surtout la qualité et
richesse des débats
A Mme BA et M. Waly chargés de la documentation à
l'ENA
A tous ceux qui, sous quelque forme que ce soit,
m'ont apporté leurs concours.
DEDICACE
Ce travail de recherche et de réflexion qui couronne deux
années de formation à l'Ecole nationale d'administration (ENA)
est dédié :
A Salamata SY ma mère pour avoir su, avec grandeur et
foi, gardé haut le flambeau laissé par notre défunt
père (que le bon DIEU l'agrée et l'accueille dans son paradis)
;
A Moustapha NDIAYE pour les deux merveilleuses années
passées ensemble à l'ENA ;
A Amadou Oury BA et Moussa TOURE, inspecteurs du Trésor
pour TOUT
Avant propos
Ce modeste travail de recherche consacré à
l'Intranet gouvernemental constitue sans nulle doute un défi sur un
double aspect.
D'une part l'histoire des TIC est encore récente au
Sénégal ; rares sont les travaux de recherche qui ont
été consacrés à ce thème, plus
particulièrement sur la problématique de l'introduction des
technologies de réseau dans l'administration. Traduisant une nouvelle
vision du pouvoir politique, l'intranet gouvernemental n'a pas encore fait
l'objet, en tant que phénomène, de travail de recherche.
C'est dans ce contexte que nous avons choisi de travailler sur
ce thème proposé par le coordonnateur de section. Ce fut aussi
l'occasion de poursuivre la réflexion entamée à l'Ecole
des Bibliothécaires, Archivistes et des Documentalistes, où nous
avons reçu une formation en Sciences de l'Information et de la
Communication (option Archives).
D'autre part, à cette nouvelle piste de recherche
s'ajoute également une difficulté majeure de trouver un
encadrement, un interlocuteur à l'Agence De l'Informatique de l'Etat
(ADIE). Toutes nos tentatives dans ce sens sont restées vaines ; il en
fut de même de l'essai de la direction de l'ENA.
Toutefois, nous avons réussi à produire un petit
travail de recherche sur ce thème novateur. En effet, nous avons
estimé que le véritable intéret d'étudier la
problématique l'Intranet gouvernemental se trouve non pas dans son
fonctionnement technique, mais dans sa pertinence et ses enjeux. Mettre en
lumière ces derniers, demeure le meilleur gage de l'appropriation de
l'Intranet gouvernemental par les uns et les autres.
Au total, c'est dans ce contexte que ce modeste travail de
recherche a été produit, et nous sommes conscients de ces limites
et insuffisances ; mais on aura réussi s'il marque le début de
nouvelle période de publications sur la problématique de
l'introduction des TIC, des technologies de réseau au sein de
l'administration sénégalaise.
Sigles et acronymes ADIE : Agence De
l'Informatique de l'Etat
ART : Agence de Régulation des
Télécommunication
ARTP : Agence de Régulation des
Télécommunications et des Postes DIE : Direction
de l'Informatique de l'Etat
DSRP : Document de Stratégie de
Réduction de la Pauvreté COSI : Comité
stratégique de la Société de l'Information
FSN : Fonds de Solidarité Numérique
GED : Gestion Electronique des Documents
ISO : Interconnexion de Systèmes
Ouverts
KM : Knowledge management
LOSI : Loi d'Orientation sur la
Société de l'Information
NEPAD : Nouveau Partenariat Pour le
Développement de l'Afrique NTIC : Nouvelles Techniques
de l'Information et de la Communication
PDES : Plan de Développement Economique
et Social
PMSIA : Projet de Modernisation des
Systèmes d'Information de l'Administration PNBG :
Programme National de Bonne Gouvernance
SCA : Stratégie de Croissance
Accélérée
SGML : Standard Generalised Markup Language
SI : Société de l'information
SMSI : Sommet Mondial de la
Société de l'Information SSI :
Société Sénégalaise de l'Information
SYSCOA : Système Comptable Ouest
Africain
TCP/IP : Transmission Control Protocol /
Internet Protocol TIC : Technologie de l'Information et de la
Communication VPN : Virtual Private Network
L'iIILIIIRLIMEILIIILIE ILIIIInIIIIMILIMIL
INTRODUCTION GENERALE
Depuis l'an 2000 avec l'instauration d'un nouveau
régime politique, l'informatisation et l'utilisation des Nouvelles
Techniques de l'Information et de la Communication (NTIC) sont devenues une
priorité pour les pouvoirs publics. Toutefois, il importe de signaler
que cette volonté n'est pas nouvelle, et que de nombreuses actions ont
été menées dans ce sens.
En effet un conseil interministériel, entre autres
actions, fut tenu en 1990 sur la question et des recommandations furent
formulées. Mais force est reconnaître que malgré la
pertinence et la hauteur de vue de ces dernières, la situation resta la
même au niveau de l'administration en matière d'utilisation des
NTIC.
Le grand changement noté ces dernières
années réside dans la volonté des pouvoirs publics de
faire de l'utilisation des NTIC une priorité voire une politique
publique.
C'est ainsi, d'abord, que parmi les sept (7) objectifs globaux
du Nouveau Partenariat Pour le Développement de l'Afrique (NEPAD) figure
en cinquième (5ième) position le renforcement des
capacités par les NTIC.
Ensuite la promotion de l'information pour le
développement et l'incitation à l'utilisation des
résultats de la recherche et des NTIC ont été retenues
comme orientation stratégique, entres autres, par le
10ième Plan de Développement Economique et Social
(PDES) couvrant la période 2002-2007.
Enfin l'amélioration de la qualité du service
public (1ere position) et le développement des NTIC
(2ième position) figurent parmi les composantes et domaines
d'intervention du Programme National de Bonne Gouvernance mis en place en
2002.
A toutes ces actions, s'ajoute le lancement du projet de
l'intranet gouvernemental par le Président de la République le 15
mars 2005.Cet ambitieux projet s'inscrit, fondamentalement, dans cette nouvelle
vision des pouvoirs publics de la société
sénégalaise de l'information, à savoir le
e-Sénégal. Ce dernier passe en
premier lieu par l'émergence d'un e-Gouvernement
(première transition) avant de tendre, en second lieu, vers l'e-citoyen
(deuxième transition).
Il s'agit, avec l'Intranet gouvernemental, de l'interconnexion
(la mise place d'un réseau) du Gouvernement, c'est-à-dire des
différents ministères et administrations de l'Etat par le biais
d'une fibre optique en vue de mettre un certain nombre d'outils et
d'applications à la disposition des différents utilisateurs.
Problématique ou ligne d'interrogation
Par sa rapidité et son ampleur les NTIC ont
profondément bouleversé tous les secteurs d'activités de
la société humaine, et on parle même de la
société de l'information. Cette dernière fait, en effet,
de la maîtrise de l'information et de l'utilisation des NTIC le champ de
compétition des Etats, des acteurs économiques et des
civilisations en général.
En mettant en place un intranet gouvernemental, notre pays se
positionne et s'engage résolument dans cette perspective. Qu'est ce
qu'un intranet ? Comment se décline l'intranet gouvernemental ? Quelle
est sa pertinence ou l'importance des problèmes soulevés ? Quels
sont les enjeux qui s'attachent à un tel projet ?
En tant que technologie permettant la mise en réseau du
Gouvernement et mettant à la disposition des utilisateurs des outils et
applications, l'Intranet gouvernemental, par sa pertinence et ses enjeux,
peut-il constituer un facteur de modernisation du fonctionnement de l'Etat en
termes de redéfinition du rôle de la hiérarchie, de
décloisonnement des services et d'amélioration du travail
coopératif ?
Voilà des questions qui permettront de dessiner plusieurs
terrains d'investigation, susceptibles de fournir des réponses ou des
pistes à ces interrogations.
L'iIILIIIMgIIIIRILIIILIE ILIIIInIIIIIUILIMIL
Précision conceptuelle :
Notre sujet tourne autour de mots clés (Intranet,
pertinence et enjeu) qu'il est important d'expliciter, de leur donner un
contenu pour la clarté de l'exposé.
Intranet :
La notion intranet renvoie à un terme
communément appelé les Nouvelles Technologie de l'Information et
de la Communication (NTIC) ou encore Technologie de l'Information et de la
Communication (TIC).
Les TIC regroupent un ensemble de ressources pour manipuler de
l'information, et particulièrement des ordinateurs et programmes
nécessaires pour la convertir, la stocker, la gérer, la
transmettre et la retrouver. Les TIC sont à rapprocher à d'autres
notions comme la société de l'information, l'Internet et
l'Intranet.
L'Internet désigne un ensemble de réseaux
coordonnés entre eux sur la base de l'utilisation d'un protocole de
communication TCP/IP. Cette interconnexion généralisée
supporte différents services : messagerie électronique, transfert
de fichiers...
Un intranet désigne tout à la fois une
infrastructure de communication basée sur les standards de l'Internet,
et un ensemble de services accompagnant le travail des acteurs au sein d'une
organisation (entreprise, administration etc.).
Il s'agit en fait, dans la perspective de la mise en place
d'un système d'information performant, de réaliser un
réseau informatique propre (interne) à une organisation
donnée et utilisant les technologies et outils du web : adresse IP,
navigateur, liens hypertextes...). Il met en exergue les aspects suivants :
|
L'aspect technique à travers l'emploi des technologies
Internet ;
L'aspect fonctionnel qui signifie la possibilité pour
un utilisateur d'avoir accès, à partir de son poste de travail,
à plusieurs applications et ressources disponibles sur un réseau
local ;
|
Ainsi vu l'Intranet gouvernemental désigne, par le
biais d'une infrastructure de communication, la mise en réseau du
Gouvernement c'est-à-dire des différentes administrations
(Présidence, Primature, Ministères et administrations centrales)
afin de mettre à la disposition des usagers divers services et
applications.
Pertinence :
Le dictionnaire universel Hachette définit la
pertinence comme le « caractère de ce qui est pertinent,
judicieux). En s'interrogeant sur la pertinence de l'Intranet gouvernemental,
il s'est agi de réfléchir sur l'importance des questions ou
thèmes soulevés à savoir :
> la Société de l'Information ;
> la problématique d'un développement
socio-économique axé sur les NTIC ;
> la problématique de la réglementation.
Enjeu :
L'enjeu est défini comme « ce qu'on risque de
gagner ou de perdre dans une entreprise, une compétition ». Il nous
paraît, en effet fondamental, de réfléchir les apports
susceptibles d'être induits par ce projet (Intranet gouvernemental) sur
les plans politiques, économiques, et organisationnels et
managériaux.
Au total, notre étude s'articulera autour de trois (3)
chapitres :
1. le premier chapitre campe le sujet en explorant le dispositif
institutionnel (section 1) et technique (section 2) du projet de l'Intranet
gouvernemental ;
2. le deuxième chapitre met en exergue la pertinence
d'un tel projet d'une part (section 1), et ses enjeux politiques,
économiques, organisationnels et managériaux d'autre part
(section 2) ;
3. enfin le dernier chapitre examine deux domaines, à
savoir la redéfinition du rôle de la hiérarchie (section 1)
et la promotion du travail collaboratif (section 2) dans lesquels l'Intranet
gouvernemental peut constituer un levier de modernisation du fonctionnement de
l'administration.
CHAPITRE 1 : Le dispositif institutionnel et
technique
Signe de la volonté de l'Exécutif de moderniser
l'administration et de faire du Sénégal un pays émergent
et leader dans la construction de la société de l'information, le
projet d'Intranet gouvernemental fut inauguré le 15 mars 2005.
Ce projet s'inscrit dans un cadre institutionnel bien
précis (section 1), et présente un aspect technique qu'il
convient aussi d'examiner (section 2).
Section 1 : Le dispositif institutionnel
Paragraphe 1 : Le projet Intranet gouvernemental
Dans le cadre de la mise en oeuvre du Projet de Modernisation
des Systèmes d'Information de l'Administration (PMSIA), il est
crée le projet intranet gouvernemental dont la coordination incombe
à deux (2) organes.
Le décret n° 2003-298 du 9 mai 2003 portant
création, organisation et fonctionnement du projet « Intranet
gouvernemental » a, en effet, mis en place les organes suivants : le
Comité de pilotage et le Comité technique.
1.1 : Le Comité de pilotage
Le Comité de pilotage est chargé, au terme de
l'article 2 du décret cité tantôt de :
ü « La sensibilisation et de l'appropriation du projet
par les différents départements ministériels ;
ü La validation des plans d'actions et des rapports
d'activités ».
Il composé par :
> Le représentant du Président de la
République, président du Comité de pilotage ;
> Le Directeur général de l'Informatique de
l'Etat (remplacé par l'Agence De l'Informatique de l'Etat : ADIE) qui
assure le secrétariat du Comité ;
> Un représentant de la Primature ;
> Un représentant pour chaque ministère.
1.2 : Le Comité technique
Il a pour objet d'assurer les meilleurs choix technologiques
conformes aux normes définies et adaptées aux besoins. Au terme
de l'article 5 du décret cité tantôt, le Comité
technique est chargé de :
> La conception et le développement des solutions
techniques afférentes au projet ;
> Le suivi de l'exécution du projet ;
> L'élaboration des bilans d'étapes pour le
compte du Comité de pilotage.
Sont membres du Comité technique :
v Le Directeur général de l'Informatique de l'Etat
(remplacé par l'ADIE) qui assure la présidence du Comité
technique ;
v Le Directeur de l'Agence de Régulation des
Télécommunication (actuelle ARTP) ;
v Le Directeur du Projet PMSIA (Direction de l'Informatique de
l'Etat) ;
v Le conseiller technique en NTIC de la Primature ;
v Le Directeur du Traitement automatique de l'information
(M.E.F) ;
v Le Directeur de l'Automatisation des Fichiers (MINT) ;
v Le Directeur du Centre informatique de la Douane (M.E.F) ;
La Direction de l'Informatique de l'Etat assure le
Secrétariat du Comité technique qui peut, également,
s'adjoindre de toute compétence utile à sa mission.
Paragraphe 2 : l'Agence de
l'Informatique de l`Etat (ADIE) 2.1 : Historique
Principal levier de la mise en oeuvre du projet
e-Gouvernement, l'ADIE est organisé par le décret
n°2004-1038 du 23 juillet 2004 portant création et fixant les
règles de fonctionnement de l'Agence de l'Informatique de l`Etat.
Structure administrative autonome, l'ADIE a pour mission
essentielle « de mutualiser les ressources de l'Etat en vue de
rationaliser les dépenses informatiques,
d'harmoniser les choix technologiques des différents
services de l'administration pour faciliter les échanges de
données et le partage des applications transversales
».1
La rationalisation (des dépenses informatiques) et
l'harmonie (des technologies utilisées pour
l'interopérabilité des systèmes utilisés)
constituent les mots clés de l'ADIE.
La création d'une Agence de l'Informatique de l'Etat
(ADIE) à la place de la Direction de l'Informatique de l'Etat (DIE)
2 s'explique par les raisons suivantes :
v La nécessité de créer un cadre attractif
sur les plans techniques et financières susceptible d'attirer et de
fixer les compétences ;
v La nécessité de créer un cadre
institutionnel plus souple sur le plan du fonctionnement ;
La conjugaison de ces deux (2) facteurs rendait
inévitable, pour la mise en oeuvre du projet e-Gouvernement et
gérer le réseau d'interconnexion de l'Etat, la transformation de
la DIE en une agence afin de lui fournir « le cadre institutionnel et
l'autonomie indispensables à la réussite de la mission ».
2.2 : Missions
De façon générale, l'ADIE « a pour
missions principales d'assurer :
v L'édification d'une infrastructure nationale de
réseaux par l'interconnexion des structures de l'Etat, y compris les
représentations diplomatiques à l'étranger, aux fins de
valoriser en toute cohérence le patrimoine informationnel ;
v L'appui à la modernisation du fonctionnement de
l'administration par la création d'un cadre cohérent permettant
le développement et la mise en ligne de toutes les applications
sectorielles et transversales ;
v L'ouverture d'un portail administratif permettant une
communication dynamique avec les citoyens et les entreprises ;
o lCf Rapport de présentation du décret
n°2004-1038 du 23 juillet 2004 portant création et fixant les
règles de fonctionnement de l'Agence de l'Informatique de l`Etat.
2
La Direction de l'Informatique de l'Etat (DIE) fut crée
par le décret n° 2001-476 du 18 juin 2001 abrogé par le
décret cité ci-dessus
v La mise à la disposition d'un Système
d'information fiable, d'outils de gestion
et d'aide à la
décision, pour un suivi efficace de l'action gouvernementale
».3
A la lecture de l'article 3 du décret cité
tantôt, l'ADIE poursuit les missions spécifiques suivantes :
1. Missions opérationnelles en trois (3) volets
: assistance et expertise, administration et sécurité,
rationalisation des acquisitions et gestion du patrimoine informatique de
l'Etat ;
2. Maîtrise d'ouvrage :
L'ADIE participe à la conception et à la mise en
oeuvre de tous les projets informatiques de l'administration afin de garantir
la cohérence globale des systèmes mis en place quel que soit le
mode financement. A cet effet, elle :
v Permet l'identification des besoins d'informatisation, la
connaissance des systèmes des offres du marché et la conception
des projets par les structures de l'administration ;
v Assure la maîtrise d'ouvrage de tous les projets
informatiques de l'Etat à caractère transversal ; en d'autres
termes elle assure la responsabilité de l'expression fonctionnelle (en
tant que entité porteuse du projet ou besoin) des besoins, mais n'a pas
forcément les compétences techniques liées à la
réalisation de l'ouvrage ;
v Assure la maîtrise d'ouvrage
déléguée de tous les projets informatiques des structures
administratives dépourvues d'entités chargées de leur
informatique. L'ADIE joue le rôle d'interface entre la structure
administrative porteuse du besoin (appelée maîtrise d'ouvrage) et
l'entité chargée de la réalisation technique de l'ouvrage
(appelée maîtrise d'oeuvre).
3. Coordination :
L'ADIE assure la coordination de l'ensemble des activités
visant à normaliser, rationaliser et harmoniser les projets
informatiques de l'administration.
3
Cf Rapport de présentation du décret
n°2004-1038 du 23 juillet 2004 portant création et fixant les
règles de fonctionnement de l'Agence de l'Informatique de l`Etat.
4. Formation :
L'ADIE est chargée de piloter les programmes communs de
formation permanente des agents de l'Etat dans le domaine de l'informatique et
des réseaux.
5. Promotion :
Elle appuie les départements ministériels et
els autres structures nationales impliquées dans le secteur des N.T.I.C
dans leurs actions de promotion, de valorisation et d'appropriation.
Elle contribue aussi à la mise en place d'un cadre
législatif et réglementaire relatif aux aspects éthiques,
juridiques et sociétaux des NTIC (la signature électronique, la
cryptographie et la lutte contre la cybercriminalité).
6. Coopération :
L'ADIE coopère, dans ses missions, avec les structures
de traitement de l'information de l'administration et avec tout organisme
bénéficiant du concours financier de l'Etat et intervenant dans
le domaine de l'informatique et des réseaux afin de recourir à
leur expertise.
Elle est chargée en particulier d'organiser la
coopération technique en informatique et réseaux avec les
partenaires de l'Etat.
Pour assurer le fonctionnement du Centre de Ressource et
permettre à l'Administration de bénéficier au mieux de ses
infrastructures, il importe enfin de signaler que l'ADIE exerce les
métiers :
d'opérateur Télécoms pour gérer un
des réseaux les plus étendus et les plus complexes de l'Afrique
de l'Ouest ;
de fournisseur de Services allant de l'hébergement
classique au partage d'applications entre plusieurs entités.
2.3 : Organisation
Aux termes de l'article 4 du décret n°2004-1038 du
23 juillet 2004 portant création et fixant les règles de
fonctionnement de l'Agence de l'Informatique de l`Etat, l'ADIE comprend deux
(2) organes :
1. le Conseil de Surveillance ;
2. le Directeur général.
2.3.1 : Le Conseil de Surveillance
Le Conseil de Surveillance (C.S) suit les activités de
l'ADIE et examine les documents suivants soumis à son approbation
(article 6) :
v le programme d'activités ;
v le budget ;
v les comptes financiers ;
v le manuel de procédures de l'ADIE en matière de
passation de marché et de régime financier et comptable.
Les membres du Conseil de Surveillance sont nommés par
arrêté du Président de la République sur proposition
des administrations concernées.
Y sont représentés :
ü un représentant de la Présidence de la
République ;
ü un représentant de la Primature ;
ü un représentant du ministre chargé de
l'Intérieur ;
ü un représentant du ministre chargé des
Affaires étrangères ;
ü un représentant du ministre chargé de a
Justice ;
ü un représentant du ministre chargé des
Forces armées ;
ü un représentant du ministre chargé des
Finances ;
ü un représentant du ministre chargé de la
promotion des NTIC ;
ü un représentant du ministre chargé des
Télécommunication.
Le mandat de membre du Comité de Surveillance est
fixé à trois (3) ans renouvelable. Il prend fin à
l'expiration normale de la durée, par décès ou par
démission ; il prend également fin à la suite de la perte
de la qualité qui avait motivé la nomination, ou par
révocation.
Le Comité de Surveillance se réunit :
1. en session ordinaire au moins deux (2) par année sur
convocation de son président ;
2. en session extraordinaire sur simple convocation du
président ou à la demande d'un tiers de ses membres.
Le Comité de Surveillance délibère sur
toutes les questions inscrites à son ordre du jour suivant les
modalités suivantes :
ü la présence d'au moins des 2/3 des membres du C.S.
;
ü si le quorum n'est pas atteint lors de la
première convocation, il est ramené à la moitié de
ses membres présents pour les convocations suivantes.
Enfin le Secrétariat du Comité de Surveillance est
assuré par le Directeur général de l'ADIE.
2.3.2 : Le Directeur général
Nommé par décret du Président de la
République (article 10), le Directeur général de l'ADIE
est investi du pouvoir de décision nécessaire au bon
fonctionnement de la structure. A cet effet, il :
1. représente l'Agence dans tous les actes de la vie
civile ;
2. prépare les programmes, les rapports
d'activités ainsi que les actes financiers soumis au Comité de
Surveillance pour examen et approbation ;
3. conclut les marchés et les contrats
conformément à la réglementation en vigueur ;
4. exerce l'autorité hiérarchique sur le personnel
;
5. prend tous les actes d'administration et de gestion du
personnel conformément à la réglementation en vigueur.
En application de l'article 4 du décret
précité, l'arreté présidentiel n° 7421 du 8
septembre 2004 définit l'organigramme de l'Agence et fixe les
modalités de rémunération du personnel.
2.4 Ressources financières et comptables
Aux termes de l'article 12, les ressources de l'ADIE sont
constituées par :
ü une dotation destinée à la couverture de
son fonctionnement ;
ü une dotation budgétaire destinée
à la couverture des besoins d'investissement en équipements et
réseaux informatiques des départements ministériels, de la
Primature et de la Présidence de la République ;
ü des ressources mises à sa disposition par les
partenaires au développement en vertu de conventions et accords conclus
par l'Etat ;
ü de rétributions versées par les
bénéficiaires de services et autres prestations fournies par
l'Agence ;
ü tout type de redevance dont le produit lui est
affecté.
Relevant de l'ordonnateur, le Directeur général,
le budget est exécuté conformément au manuel de
procédures prévu par l'article 5 du décret
n°2004-1038 du 23 juillet 2004 portant création et fixant les
règles de fonctionnement de l'Agence de l'Informatique de l`Etat. La
comptabilité de l'Agence est tenue suivant le système Comptable
Ouest Africain (SYSCOA), et le contrôle est exercé par les organes
de contrôle de l'Etat.
En définitive, le Gouvernement du Sénégal
a mis en place un dispositif institutionnel constitué d'une part par des
organes de conception et de suivi (les Comités de pilotage et technique)
et, d'autre part une structure de mise en oeuvre (l'ADIE). A côté
de cet aspect institutionnel, l'Intranet gouvernemental a
nécessité aussi a mise en place d'un dispositif technique qu'il
convient d'examiner.
Section 2 : le dispositif technique Paragraphe
1 : De l'Internet à l'Intranet
Les Technologies de l'Information et de la Communication
(NTIC), ou encore les Technologies de l'Information et de la Communication
(TIC) jouent un rôle fondamental dans l'évolution de notre
société. En effet après la révolution industrielle,
elles constituent le « moteur ou le support d'évolutions »
sans précédent par leur caractère fulgurant et
général.
Si on peut définir la technologie comme l'application
d'une technique à la conception et à la réalisation d'un
produit, les TIC correspondent donc à des techniques qui permettent de
fabriquer, de stocker, de gérer et de transmettre de l'information, mais
aussi servant de support à la communication.
De nos jours, elles ont engendré moult innovations qui
s'apprécient particulièrement à l'aune du dynamisme et de
la présence de technologies telles que l'Internet et l'Intranet.
1.1 : L'Internet 1.1.1 : Historique
La filiation américaine de l'Internet est sans
équivoque. En effet, l'armée américaine avait mis en place
ARPANET, c'est-à-dire un réseau interne et capable de
résister à d'éventuelles agressions de l'ennemi. ARPANET
fut la réponse à la question suivante : comment maintenir voire
rétablir, après une invasion ennemie, le réseau de
communication de l'armée américaine ? C'était le
début de l'intranet qui allait connaître un développement
fulgurant.
Depuis plus d'une trentaine d'années, la technologie
Internet a considérablement remis en cause bien des certitudes dans le
paysage des télécommunications. Ayant longtemps été
à la base de la réussite des opérateurs de
télécommunication, les notions de durée et de distance
sont devenues révolues et remplacées par celle de
débit.
L'intranet gouvernemental : pertinence et enjeux
Internet permet, en effet, à tout un chacun de se
connecter, à temps réel et à n'importe quel lieu, et
d'accéder à un réseau mondial, le réseau des
réseaux : l'interconnexion est planétaire, et justifie largement
le succès enregistré.
Toutefois, Internet a considérablement
évolué depuis sa création en un réseau mondial, la
toile, et connaît de plus en plus des usages multiformes. A la suite des
entreprises qui font office de pionnière dans le domaine de
l'utilisation civile de l'Internet, d'autres organisations comme
l'administration se sont mises à l'heure du net.
1.1.2 : Avantages
L'Internet fut confiné, au départ, à des
opérations de transfert de données et de messages. Interconnexion
des réseaux de transmission, il fonctionne sur la base d'une suite de
protocoles TCP/ IP qui permet l'échange de données entre
ordinateurs indépendamment de leur système d'exploitation. Par la
suite, Internet s'est enrichi de technologies qui facilitent une
variété d'usages fort bénéfiques.
Fondamentalement l'avantage de la technologie d'Internet
réside d'abord dans la possibilité de s'affranchir des
spécificités ou particularismes des réseaux de
communications à l'échelle mondiale. Il est également
apprécié pour sa simplicité d'emploi, son ergonomie
satisfaisante etc.
Elle permet ensuite de réduire considérablement
le coat d'interconnexion et de matériel : le nombre fulgurant
d'utilisateurs constitue un attrait pour le marché, incite les
professionnels de l'informatique à investir pour améliorer les
produits ; ce qui nécessairement accroît la diversité de
l'offre, fait baisser les prix...le succès de l'Internet est
inéluctable.
Enfin, la technologie d'Internet présente l'avantage
aussi d'offrir une infrastructure unique et indépendante des
différentes applications. Elle concourre ainsi à lutter contre le
foisonnement de réseaux, et permet à tous les utilisateurs
d'accéder à toutes les applications et ressources de
l'entreprise. Ce dernier consacrait, jadis, un réseau pour chaque
application : un réseau pour la messagerie, un réseau pour les
applications internes etc.
L'iIILIIIMgIIIIRILIIILI i ILIIIILIIIIMILIMI
Internet permet donc, outre le transport de données, la
messagerie, le commerce électronique et divers services de communication
tels les forums, les listes de discussion etc.
En définitive, quatre facteurs se trouvent à la
base du succès fulgurant d'Internet :
> Le protocole de communication TCP/ IP ;
> L'adresse mondiale unique pour les ordinateurs et les
documents ;
> Des services de base universels ;
> La faiblesse des coûts de communication. 1.1.3 :
Fonctionnement
Le réseau Internet fonctionne essentiellement sur la
base de l'utilisation du langage SGML (Standard Generalised Markup Language)
qui est un système de balisage de texte. Normalisé par la norme
ISO 8879 en 1986, le SGML est un langage de description d'un document
basé sur la signification de ses composantes plutôt que sur leurs
apparences. Ainsi la structure du document devient indépendante des
matériels et des logiciels nécessaires à sa
présentation.
A la limite, Internet a permis, avec le SGML, de constituer
des outils de création de systèmes d'information aisément
élaborés et facilement consultables. En effet, chaque document
présent sur Internet est relié à un ou plusieurs autres
documents. C'est ce système de lien (link) qui permet aux internautes de
« naviguer » ou « surfer » de document en document
formatés et balisés à l'aide de marques (liens
hypertextes), et d'effectuer par conséquent des recherches plus ou moins
complexes.
Pour lire les documents, l'internaute utilise un navigateur
Internet "Browser" (logiciel unique) qui est une interface conviviale
fonctionnant selon le principe de l'architecture « client-serveur » ;
les navigateurs les plus courants sont Netscape, Internet Explorer de
Microsoft.
Ainsi, l'utilisateur peut accéder à toutes les
applications présentes sur les machines du monde ; ce qui rend possible
la lecture d'un meme document depuis
plusieurs navigateurs indépendamment du système
d'exploitation et du processeur du poste de travail utilisés.
Au total, Internet devint, sous l'aspect technique, un
réseau planétaire reliant des réseaux d'ordinateurs entre
eux. Il se forme ce qu'on a appelé la toile qui englobe toute la
planète et une " communauté de communautés " qui
secrète ses propres règles en dehors de toute législation
étatique : les maîtres mots de la culture Internet sont la
gratuité et la disponibilité de l'information.
Devenu un « phénomène » de
société, le succès d'Internet s'explique enfin par la
qualité et l'aisance avec lesquelles il est désormais possible de
développer des services Internet. On assiste, en effet, à une
large utilisation voire une banalisation des technologies Internet par diverses
organisations (les entreprises et aujourd'hui l'administration en particulier)
avec, entre autres, la mise en place d'Intranet.
1. 2 : Intranet
L'intranet est une application de réseau fonctionnant
sur la base des technologies de l'Internet, et fut vulgarisé dans son
mode actuel par les entreprises. Il présente des avantages certains et
un mode de fonctionnement aisé.
1.2.1 : Historique
L'intranet fit d'abord son apparition aux USA avec le projet
ARPANET de l'armée américaine, avant de s'étendre en
Europe et de nos jours dans le monde entier. Le mot fut vulgarisé pour
la première fois par l'hebdomadaire Business Week datée du 26
février 1996 qui titrait « Intranet : la révolution est
arrivée dans les réseaux internes des entreprises ».
C'est le début d'une nouvelle ère de
l'appropriation des technologies de réseau par les entreprises
engagées dans un cycle de concurrence farouche qui recommande une veille
permanente sur le plan des innovations technologiques.
L'observation des pratiques dans les entreprises fait
apparaître une diversité dans l'utilisation et l'appropriation des
NTIC, d'Internet en particulier.4
Ce processus ne constitue pas un fait isolé, mais
s'inscrit dans le cadre général d'informatisation de
l'entreprise. A cet effet l'usage diffère d'une entreprise à
l'autre, et on peut noter trois (3) phases dans cette évolution.
L'utilisation de l'Internet, de l'intranet et globalement de
l'informatique de réseau ne constitue pas une nouvelle donne pour les
entreprises. Ces dernières avaient adopté, dans une
première phase, les gros systèmes centralisés (mainframe),
la grosse informatique caractérisée essentiellement par la
lourdeur des investissements.
La deuxième phase correspondit avec l'arrivée
des micro-ordinateurs, la micro-informatique, plus ou moins connectés en
réseau. Enfin, de nos jours les entreprises sont de plein pied dans la
troisième phase de leur informatisation avec l'arrivée de
l'Intranet.
Ce dernier consacre la prédominance de l'utilisation de
la technologie de réseau, c'est-à-dire l'interconnexion à
travers un réseau local des différents postes de travail et un
partage des ressources.
La diversité des usages des TIC, en particulier de
l'intranet, reste consécutive de la pluralité des mobiles qui ont
présidé l'adoption de cette technologie. Il demeure certain que
le but principal fut la quête du gain de productivité, de la
réduction des coats, et de plus en plus la recherche de
l'efficacité de l'organisation des entreprises et l'évolution des
métiers.
C'est ainsi qu'à la suite des entreprises et des PMI,
les autres types d'organisations, en particulier de l'administration, ont
considérablement refait leur « retard » par rapport à
l'adoption et l'utilisation de l'application Intranet.
4
Le développement des NTIC dans les entreprises
françaises/ Pierre-jean Benghoz
in Réseau n° 104, p.36
1.2.2 : Contenu et avantages
S'inscrivant fondamentalement dans la perspective de la mise
en place d'un Système d'Information (SI) interne à une entreprise
ou à une organisation à travers un réseau reliant divers
postes de travail, un Intranet est composé en général des
outils suivants.
Il est noté d'abord une structure permanente, le
Groupware. Ce dernier peut être appréhendé comme un
ensemble de logiciels et réseaux qui facilitent la coordination et la
coopération de personnes et d'activités séparées
dans le temps et/ou dans l'espace.
Il constitue ainsi une méthode de travail en groupe ou
en réseau s'appuyant sur des moyens technologiques et de
télécommunication. Des auteurs comme Sylvie CRAIPEAU et Alain
BRIOLE fixent l'intéret du Groupware non pas dans les produits
mis à la disposition des utilisateurs, mais dans les
usages.5
Le travail en commun ou en équipe se concrétise
par le partage d'information, ou bien la création et l'échange de
données informatisées. La plupart du temps le Groupware est
composé d'outils de messagerie (instantanée ou non), ainsi que
des applications diverses telles que :
ü Un agenda partagé : il permet
de fixer rapidement une réunion (lieu, jour, horaire, participants) sans
que les intervenants ne soient dérangés, car l'agenda de chacun
est partagé avec tous. La mise à jour des agendas se fait de
manière automatique, et les intervenants sont avertis à temps
réel. Les agendas partagés offrent ainsi une meilleure gestion du
temps au sein de l'organisation.
ü Les forums de discussions :
également appelés newsgroups (ou groupes de discussion),
ils constituent des espaces de rencontre virtuels qui permettent à
différentes personnes de communiquer ou d'échanger sur un sujet
ou projet particulier. Ainsi les participants réagissent en fonction de
leur
5 Le Groupware, une technique structurante pour les PME de
service/S.CRAIPEAU, A. BRIOLE, in Réseau n°104, pp.227-241
L'iIILIIIRLIMEILIIILI i ILIIIInIIIIMILIMIL
centre d'intérêt et du sujet de leur choix : ce
qui fonde le succès et le dynamisme de ces espaces d'échanges.
Les outils de gestion de processus :
appelés outils de workflow, ils permettent, lorsque plusieurs
collaborateurs travaillent sur un même projet, l'agencement et le suivi
des travaux au sein d'une unité de travail. A terme, ils permettent de
planifier les tâches, de produire des agendas et de suivre
l'exécution des taches. Les buts recherchés sont la formalisation
et la sécurité des procédures, la réduction du
temps de réponse, la surveillance de l'avancement des procédures
et, bien entendu, la maîtrise des coats.
Les objectifs poursuivis par le Groupware sont entre autres la
transversalité interne (au détriment de l'horizontalité),
la décentralisation (et non la centralisation).
Outre le Groupware, il peut être observé la
présence de plusieurs modules spécifiques et/ou
fédérateurs dont la présence étoffe et enrichit un
Intranet. On distingue ainsi :
1. La Gestion Electronique des Documents (GED)
C'est la gestion informatisée, dans une organisation
donnée, de l'ensemble des documents par le biais de logiciels concourant
à réaliser les diverses étapes de la chaîne de
traitement des documents : la capture, le traitement, l'archivage, la recherche
et la restitution. Facteur de décentralisation, la GED favorise la
logique de projet et le travail en commun.
2. Gestion de projet en ligne
C'est une plate-forme de collaboration, d'échanges et
de capitalisation de connaissances destinée aux membres d'une
équipe travaillant sur un projet quelconque. Elle favorise l'ouverture
vers l'extérieur et la logique de projet.
3. Des applications communautaires
Ce sont des plates-formes virtuelles sécurisées
et très élaborées ; elles incitent le développement
de phénomènes communautaires, l'innovation organisationnelle et
technologique.
4. Knowledge management (KM) ou le management des
connaissances
Le Knowledge management se conçoit comme la gestion
organisée, coordonnée et opérationnelle des savoirs et des
savoir-faire individuels et collectifs dans les organisations ou les
entreprises. Il se distingue de la veille et de l'intelligence
économique en ce qu'il s'intéresse aux informations et aux
connaissances internes, même si celles-ci sont alimentées et
enrichies par des apports externes.
En plus de la conservation les idées, des savoirs, le
Knowledge management constitue un aussi un outil de diffusion large
d'information et de connaissances homogènes, de développement de
phénomènes communautaires, d'innovation organisationnelle et
technologique.
Le management des connaissances (Knowledge Management)
constitue aussi une tendance relativement récente au sein des intranets
des organisations. En effet, ces dernières ont pris conscience de
l'importance de sauvegarder et de pouvoir restituer les éléments
de ses savoirs et savoir-faire, afin de maximiser les retours sur les
investissements déjà réalisés, mais aussi pour
réutiliser l'expérience acquise, voire aider à
l'innovation.
5. Portail
Un site web fédérant de nombreux contenus afin
de devenir un passage obligé vers d'autres sites et, de créer
ainsi un maximum de trafic.
Au total, la liste des fonctions citées tantôt
n'est pas exhaustive ni limitative. Ce sont, en effet, les besoins des
utilisateurs et surtout les objectifs poursuivis par l'entreprise ou toute
autre organisation qui expliquent fondamentalement la présence de telle
ou telle fonction ou module.
Au-delà des bienfaits de ces modules, un Intranet
favorise, en plus de la communication et la circulation de l'information au
sein de l'organisation considérée, de nombreux autres avantages
:
1. La mise en place d'un système d'information (S.I)
à faible coût
Un Système d'Information est défini comme « un
ensemble cohérent constitué par l'identification et la
description des processus liés à des teches, un ensemble de
taches ou un métier et des produits et services
d'informations nécessaires au fonctionnement de ces processus
».6
De façon plus large, la notion de Système
d'information est utilisée pour désigner les technologies et les
moyens informatiques qui assurent le stockage, le traitement et la diffusion de
l'information au sein d'une organisation donnée.
En effet, l'information possède une valeur d'autant
plus grande qu'elle participe, à travers un système d'information
performant, à l'atteinte d'objectifs définis par
l'organisation.
La faiblesse du coût du matériel, de son
entretien et de sa mise à jour, avec des postes de travail fonctionnant
avec des navigateurs gratuits, milite largement en faveur de la mise place d'un
Intranet.
2. Un avantage technique en terme de déploiement des
applications
L'application est, en effet, installée sur une seule et
même machine appelée serveur web, c'est-à-dire un
ordinateur détenant des ressources communes et accessibles par d'autres
postes via un réseau de télécommunication.
Avec la technologie Intranet, il devient superflu d'installer
l'application et les pilotes (ODBC, SQL...) sur chacun des postes clients ; il
s'agit plutôt de placer sur ces derniers un navigateur Internet et
l'application sur le serveur.
Cette aisance constatée dans la distribution de
l'application permet non seulement de faciliter le travail des équipes
de développement, mais également de réduire les
coûts de gestion du parc informatique etc.
En définitive, les entreprises et de plus en plus les
autres organisation telles que
l'administration adopte cette technologie de réseau pour
les raisons suivants :
a. La possibilité de redéployer et de multiplier
les applications existantes en
favorisant leur interopérabilité ;
6 Dictionnaire de l'Information / sous la dir. De Serge CACALY,
Yves François Le COADIC, Paul- Dominique POMART ...Paris : Armand Colin,
2004 ; p. 228
b. L'amélioration de la communication et de la
circulation de l'information au sein de l'information ;
c. La mutualisation des ressources ;
d. La promotion du travail collaboratif. 1.2.3
Fonctionnement
D'une manière générale, un Intranet repose
sur une architecture client-serveur à trois niveaux (l'architecture peut
etre aussi à deux (2) niveaux) :
v Niveau 1 :
Ce niveau est occupé par les clients,
c'est-à-dire les différents postes de travail (ordinateur)
connectés au réseau local, demandeurs de ressources. Le client
est occupé d'une interface, en général un navigateur web,
chargé de la présentation et des relations avec les autres
éléments de l'architecture.
v Niveau 2
Il est constitué d'un ou plusieurs serveurs
d'applications (middleware) qui traduisent les demandes formulées par
les clients en requêtes.
v Niveau 3
Il est composé d'un serveur de base de données
qui, au vu des requêtes formulées par le niveau
précédent, fournit tous les éléments de
réponse susceptible de satisfaire la demande introduite par le niveau
1.
Architecture à trois niveaux
Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3
Client
|
|
|
|
Serveur d'applications
|
|
Serveur de base de données
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sens d'envoi des requêtes Sens de réponses
|
|
|
Au total, l'analyse de l'architecture d'un Intranet fait
ressortir les rôles de chacun des niveaux cités tantôt :
v Les postes clients gèrent l'interface graphique entre
l'utilisateur et le réseau ;
v Les différents serveurs sont chargés de la
manipulation et du traitement des données ;
v Enfin le réseau local, structure de base, permet de
véhiculer les requêtes des clients et les réponses des
serveurs.
A l'instar d'Internet, un intranet fonctionne avec une suite
de protocole TCP/IP (Transfert Control Protocol/ Internet Protocol).
Fonctionnant sur la base de l'adressage IP, le TCP/IP désigne l'ensemble
des règles de communication utilisées pour acheminer des
données.
Il permet :
a) le fractionnement des messages en paquets d'informations ;
b) l'utilisation du système d'adresse IP ;
c) l'acheminement des données sur le réseau ou
routage ;
d) le contrôle des erreurs de transmissions.
Par ailleurs la suite de protocoles recouvre les deux (2)
notions de standard et d'implémentation. La première
désigne la manière dont les communications s'effectuent sur un
réseau ; la seconde est la conséquence de l'extension de
l'appellation TCP/IP aux logiciels basés sur le même protocole. En
effet, le protocole TCP/IP constitue un modèle sur lequel s'appuient les
applications réseau comme par exemple Intranet.
Inspiré du modèle ISO (Interconnexion de
Systèmes Ouverts), le protocole TCP/IP comprend quatre (4) couches. Les
données présentes sur le réseau traversent, en effet,
plusieurs niveaux de protocoles ou couches où elles sont successivement
traitées, c'est-à-dire il est rajouté un
élément d'information ou entête, puis transmise à la
couche suivante.
Les différentes couches du modèle TCP/IP sont :
v la couche Accès réseau :
Elle définit la forme sous laquelle les données
doivent être acheminées quel que soit le type de réseau
utilisé ;
v la couche Internet :
Elle fournit le datagramme, c'est-à-dire le paquet de
données ;
v la couche Transport :
Elle assure le transport des données, ainsi que les
mécanismes permettant de connaître l'état de la
transmission ;
v la couche Application :
Cette dernière englobe les applications standard du
réseau (Telnet, SMTP etc.).
En définitive, l'intranet et ses outils ont surtout
pour objectif de rendre l'accès au système d'information de
l'entreprise aussi simple, ergonomique, convivial et attractif qu'Internet.
Paragraphe 2 : l'intranet
gouvernemental, une infrastructure et des services 2.1 : Une
infrastructure technique
Comme tout Intranet, l'Intranet gouvernemental est
constitué d'abord par une infrastructure technique d'une importance sans
précédent dans le processus d'informatisation de
l'administration.
Servant de réseau de base, cette infrastructure se
décline par la mise en place d'un « réseau de haut
débit » combinant à la fois la voix, la vidéo et des
données.
Ainsi, il a été procédé à un
maillage, par une fibre optique, en boucle qui réunit huit (8) noeuds
principaux :
a. L'Assemblée nationale ;
b. Le ministère de l'Economie et des finances ;
c. Le ministère de l'Intérieur ;
d. Les ministères situés au Camp Lat Dior :
Equipement et Transport, Urbanisme, Industrie ;
e. Le ministère des Affaires étrangères
;
f. Le building administratif ;
g. La Présidence de la République ;
h. L'ADIE.
Ces huit noeuds principaux constituent la boucle ou
architecture de base, et il est réalisé à partir de chaque
noeud, des bretelles permettant de raccordées d'autres sites abritant
des cabinets ministériels.
On a ainsi une vingtaine de noeuds secondaires, et il a fallu
poser 30 km de fibre optique pour réaliser toute l'infrastructure
technique de l'Intranet gouvernemental.
En sus d'une infrastructure Radio couvrant la presqu'île
de Cap-Vert, il a été aménagé sur le réseau
de l'Intranet gouvernemental des « sorties de bandes » qui
permettent son raccordement à Internet et aux
réseaux téléphoniques existants : SONATEL, ALIZE et
SENTEL.
Ensuite, cette infrastructure technique prévoit la
réalisation de « Lan ministériel », c'est-à-dire
un réseau local spécifique à un ministère et
permettant aux différents agents d'accéder à l'Intranet
gouvernemental. Il est également prévu la réalisation d'un
réseau multimédia interministériel.
Au-delà de l'infrastructure technique constituée
de noeuds principaux (en boucle) et secondaires, d'un équipement Radio,
de connexions avec les réseaux téléphoniques et de
réseaux locaux, l'Intranet gouvernemental met à la disposition
des utilisateurs un ensemble de services.
2.2 : Des Services
Nonobstant la mise en réseau des différents
postes de travail, tout Intranet se justifie par la diversité et la
richesse des applications, des services (présents sur le site)
proposés aux utilisateurs. A ce titre, l'Intranet gouvernemental propose
à travers le centre de ressources, les services suivants :
> La téléphonie IP :
En raccordant le central téléphonique de chaque
ministère, le réseau de l'Intranet gouvernemental les mets au
sein d'un réseau de ToIP (Telephony over IP) qui permet de :
n Communiquer avec les autres départements gratuitement
et sans aucune restriction.
n Canaliser les appels vers l'extérieur vers des points
de sortie optimisés
n Réduire la facture téléphonique de
l'Administration et mieux investir dans les NTIC
> La messagerie ;
> Un Groupware constitué d'applications
diverses et variées qui visent les objectifs suivants :
a) Favoriser la communication interne à travers
l'échange et le partage d'informations entre agents ;
b) Développer la notion de travail collaboratif.
> Un portail collaboratif qui consiste à doter
chaque agent public un portail personnalisé selon son service et son
profil ;
> Un accès Internet sécurisé et
à haut débit avec une disponibilité permanente ;
> Un Service VPN (Virtual Private Network) qui met
en réseau les différentes directions ou services d'un
ministère géographiquement éloignés, et
sécurise la transmission des données.
> Un Service Dial-In VPN réservé aux
ministères, aux directions et hauts fonctionnaires ; il devient
désormais possible d'établir, avec ce service, un réseau
sécurisé qui permet :
a) La vidéoconférence : avec ce
procédé, c'est une rencontre via l'outil informatique qui se met
en place en utilisant des micros, des caméras, des écrans et un
système de transmission permettant ainsi à chaque participant de
dialoguer avec ses interlocuteurs.
b) L'échange de données : elle devient une
réalité à travers un réseau sécurisée
et à haut débit de transmission.
> Deux (2) applications globales :
1) un système de Gestion des Ressources Humaines :
pour la gestion des compétences, la définition des postes de
travail, les prévisions et l'identification des postes à pourvoir
;
2) un système d'administration et de Gestion des
Ressources Matérielles de l'Etat : cette application permettra la
gestion du patrimoine de l'Etat (matériel mobilier, matériel
roulant et l'équipement informatique), leur localisation au niveau des
différentes administrations afin d'une rationalisation de leur
utilisation.
Il importe de signaler que le développement de ces deux
applications est toujours en cours au niveau d'une société de la
place.
2.3 : Le Centre de Ressources
Principal levier de l'Intranet gouvernemental, le Centre de
Ressources est un centre informatique moderne qui peut être
appréhendé comme un espace constitué de supports et
d'outils ou applications diverses destinés à l'information et
à la formation des usagers.
Sur le plan technique, le Centre de Ressources est l'un des
noeuds primaires de la boucle optique qui est à la base du Réseau
Intranet Gouvernemental. Il est en effet le point :
a. de départ des faisceaux optiques ;
b. de sortie unique du réseau vers l'extérieur.
Le Centre de Ressources joue plusieurs rôles :
> le contrôle et la gestion du réseau à
partir duquel on peut atteindre et configurer tous les noeuds ;
> l'interface sécurisé entre le réseau
et l'extérieur ;
> l'hébergement de la salle machine qui accueille
l'infrastructure complète sur laquelle s'exécutent toutes les
applications et services de l'Intranet Gouvernemental.
Au total, en tant qu'outil au service de l'Intranet
gouvernemental, le Centre de Ressources propose les services (ressources)
suivants :
ü Des applications Intranet basés sur la plateforme
d'outils collaboratifs ;
ü L'hébergement de messagerie ;
ü L'hébergement d'applications ministérielles
;
ü L'hébergement d'applications partagées
(exemple la GRH, la GRM) ;
ü L'hébergement de bases de données
partagées ;
ü Des services de sauvegarde automatique de
données.
Signalons enfin que le Gouvernement du Sénégal
s'est doté avec la mise en place de l'Intranet gouvernemental d'un
système d'information fiable et sécurisé. La
fiabilité de l'information réside dans l'efficacité et la
grande capacité dont font montre
de nos jours les nouvelles technologies à saisir,
stocker et à donner une valeur ajoutée à l'information ;
elles permettent également une réutilisation de l'information
à temps réel.
Ainsi le Gouvernement entend gagner le pari de la
maîtrise de l'information ; ceci entre dans le cadre plus global de la
société et de l'économie de l'information. Si pendant la
période industrielle où le capital et la force de travail
étaient constituaient le moteur de l'économie, de nos jours la
détention de l'information devient capitale. C'est ce qui explique la
volonté des pouvoirs politiques à s'engager pleinement dans la
société de l'information.
En ce qui concerne le volet sécuritaire, la mise en
réseau de l'administration permet au Gouvernement d'asseoir une
politique permettant garantissant :
La disponibilité et l'accessibilité de toutes les
ressources des différentes administrations interconnectées ;
La protection de l'intégrité des données et
informations consultées ; Le respect des niveaux de
confidentialités
L'identification de la provenance des requêtes etc.
Pour ce faire, une grande action de sensibilisation
régulière et permanente devra etre menée auprès des
fonctionnaires usagers de l'Intranet gouvernemental. Il s'agit principalement
de mettre en exergue :
1. leur responsabilité individuelle et collective ;
2. leur devoir de sauvegarder cet outil.
La politique de sécurité consiste enfin à
contrôler sur le plan technique :
> l'accès au réseau et aux différentes
ressources ;
> la gestion des identités et des mots de passe
> la supervision et la surveillance du réseau.
Au total, la mise en place de l'Intranet gouvernemental
résulte d'une volonté politique affirmée du gouvernement
sénégalais. Pour ce faire, il a nécessité
l'élaboration d'un cadre institutionnel pour l'orientation, la
définition des grandes lignes et le suivi du projet.
L'ilIELLIRLIMEILLIZIE ILIMEILL1111112111
Sur le plan technique, l'Intranet gouvernemental s'est
traduit par la réalisation d'une importante infrastructure qui se
décline à un maillage de tous les sites abritant des cabinets
ministériels.
S'inscrivant dans cette perspective, l'intérêt
de l'Intranet gouvernemental s'apprécie d'une part à travers la
pertinence des problèmes soulevés, et d'autre par les enjeux qui
s'attachent audit projet.
Chapitre 2 : Pertinence et enjeux de l'Intranet
gouvernemental Section 1 : Pertinence des problèmes
soulevés
La pertinence de la mise en place de l'Intranet
gouvernemental s'apprécie, entre autres, à travers un certain
nombre de problèmes ou questions soulevés : l'avènement de
la société sénégalaise de l'information (paragraphe
1), la place des NTIC dans le développement socio-économique
(paragraphe 2) et la problématique de la réglementation
(paragraphe 3).
Paragraphe 1 : La Société
Sénégalaise de l'Information
Entrée dans l'usage au milieu des années 90
(1996) avec la publication du rapport du Sénat français sur
« l'entrée dans la société de l'information »,
l'expression de la « société de l'information » traduit
la montée en puissance et la présence de l'Internet dans tous les
domaines d'activités de la vie humaine.
Présentant des dimensions à la fois
technologique, économique, sociétale et culturelle,
stratégique et internationale, la société de l'Information
consacre la révolution planétaire de l'information grace à
l'élaboration et la diffusion fulgurante de technologies innovantes.
Le caractère généralisé,
planétaire de l'information justifie largement la tenue de concertation
entre les Etats afin de mesurer tous les impacts de la sociétés
de l'information, ses contours d'une part, et proposer un cadre normatif
d'autre part. C'est dans cette perspective qu'il faut situer la tenue deux
sommets mondiaux sur la société de l'information : la
première à Genève les 10-12 décembre 2003 ; la
deuxième en 2005 à Tunis.
Quelle est la place du Sénégal dans cette
société de l'information ? La pertinence de la question est
certaine, et le Premier ministre Maky SALL s'inscrivait dans cette perspective
en soulignant que : « la société de l'information est en
marche et le gouvernement du Sénégal se doit de l'accompagner.
L'information devient une richesse stratégique et sa maîtrise est
une des conditions de notre compétitivité ».
L'ilIELLIMgIMEILILITI i ILIMEILLIMILIMIL
La participation à la Société de
l'information constitue une possibilité voire un droit reconnu aux
personnes et aux Etats par la déclaration de principe du Sommet Mondial
de la Société de l'Information (SMSI).
Cette dernière postule que « la communication est
un processus social fondamental, un besoin essentiel de l'être humain et
à la base de toute organisation sociale. Elle est le pivot de la
société de l'information. Toute personne où que ce soit
dans le monde, devrait avoir la possibilité de participer à la
société de l'information et nul ne devrait etre privé des
avantages qu'elle offre ».
Conscient de la nécessité de s'adapter en
arrimant son wagon à la locomotive de la société de
l'information, le Sénégal s'est engagé résolument
dans le développement des TIC afin non seulement de réduire la "
fracture numérique ", mais aussi imposer son leadership en Afrique de
l'Ouest.
Ainsi l'affirmation des TIC comme levier du
développement économique et social s'illustre admirablement
à travers les actions et plans mis en place par l'Etat du
Sénégal :
> Le rôle joué par la Président de la
République pour la mise en place du NEPAD, lequel partenariat fait
figurer en 5ième priorité le renforcement des
capacités par le biais des NTIC ; d'ailleurs le Sénégal a
en charge le volet NTIC ;
> Le Sénégal est membre du groupe de travail
des Nations Unies sur les TIC ;
> Le Sénégal fut membre du Comité
ministériel africain sur les TIC lors de la conférence
régionale africain préparatoire du SMSI tenu à Accra en
janvier- février 2005 ;
> La proposition fort appréciée du
Président Abdoulaye WADE, lors du 2ième SMSI tenu en 2005
à Tunis, pour la création du Fonds de Solidarité
Numérique en tant que mécanisme complémentaire à la
résorption de la "facture numérique" entre le Nord et le Sud ;
> Le 10ième Plan de Développement
Economique et Social (PDES) 2002-2007 a retenu parmi ces orientation
stratégiques, l'utilisation des résultats de la recherche et des
NTIC ;
L'i11E111Mg1111E11IIILI i ILIIIInIIIIMILIMII
> Dans le cadre du DSRP II, le développement des NTIC
reste une action prioritaire en matière de promotion des services ;
> Les TIC et les téléservices constituent une
des grappes retenues par le Gouvernement dans le cadre de la Stratégie
de Croissance accélérée (SCA) ;
> Depuis juillet 2004, le secteur des
télécommunications fut libéralisé et confié
au ministère des Postes, des Télécommunications et des
NTIC (chargé de la mise en oeuvre de la politique définie par le
Chef de l'Etat) et à l'ARTP (chargé de la régulation et la
concurrence saine et loyale entre acteurs des télécommunications
et des postes) ;
> La mise en oeuvre du projet Intranet gouvernemental
piloté par l'ADIE.
Il convient également d'ajouter que le
Sénégal compte marquer sa présence dans la
société de l'information en réadaptant son arsenal
juridique aux normes et exigences internationales.
Paragraphe 2 : La place des
NTIC dans le développement socio-économique
du
Sénégal
En mettant en place un Intranet gouvernemental, entre autres
actions, le Gouvernement du Sénégal met en exergue la place de
choix dévolue aux NTIC dans le développement économique et
social du pays.
Cette option à été
réaffirmée lors de la déclaration de politique
générale devant l'Assemblée nationale le 20 octobre 2004
par le Premier ministre Maky SALL : « le Gouvernement entend faire des TIC
un puissant vecteur d'accélération de la croissance
économique et de modernisation de notre administration ».
Si l'informatique fut longtemps considérée comme
une technologie de production, permettant de l'automatisation du traitement des
données, l'accent est mis de nos jours sur l'information en tant que
telle ; il s'agit en effet d'ajouter à l'information une valeur en
termes traçabilité et de fiabilité.
L'ilIELLIMgIMEILLLITIE IHMLIIIIIUTLIMIL
Les NTIC constituent désormais un levier pour les pouvoirs
publics dont les objectifs poursuivis sont :
o « Accroître la performance de l'administration par
l'utilisation massive des TIC ;
o Améliorer la communication et la circulation de
l'information au sein de l'administration, mais aussi dans les relations avec
nos partenaires ;
o Développer des services gouvernementaux en ligne au
profit des citoyens ».7
La mise en place d'un cadre cohérent et propice de
promotion des TIC pour un Sénégal émergent à
l'horizon 2015 a nécessité la définition de cinq (5)
grandes orientations stratégiques d'une part, et la création de
deux structures (l'ADIE et l'ARTP) d'encadrement d'autre part.
Les orientations stratégiques sont :
ü Favoriser l'appropriation sociale des TIC par les
populations ;
ü Développer les infrastructures de base pour
améliorer la connectivité ;
ü Valoriser les ressources humaines de l'administration par
une meilleure appropriation des TIC ;
ü Mobiliser les investissements par la création d'un
environnement propice ;
ü Développer au sein de l'administration une
stratégie d'entreprise et une conception de guichet
électronique.
Sur le plan institutionnel, les structures chargées de
l'encadrement de la promotion des TIC sont l'ADIE et l'ARTP. Crée par le
décret n°2004-1038 du 23 juillet 2004, l'ADIE est rattachée
au Secrétariat général de la Présidence de la
République, et constitue le cadre national de « (...) conception et
de mise en oeuvre des stratégies et politiques en matière
d'informatique et de NTIC »8
7 Cf Discours du Président de la
République à l'occasion de l'inauguration de l'Intranet
gouvernemental le 15 mars 2005
8 Rapport national sur le niveau
d'e-préparation: situation et potentiel de développement du
commerce électronique au Sénégal/ Olivier SAGNA ; version
revue et corrigée, CNUCED/OMC, Dakar, janvier 2005, p.58
L'intranet gouvernemental : pertinence et enjeux
L'ADIE fut ainsi chargé de la mise en oeuvre du
Programme de Modernisation des Systèmes d'Information de
l'Administration (PMSIA) qui répondait à quatre (4) objectifs
:
a. Impulser une politique informatique gouvernementale
garantissant la cohérence, l'efficacité et la
pérennité des moyens d'information et se communication mis
à la disposition des différentes structures de l'Etat ;
b. Maîtriser les choix technologiques afin d'obtenir un
rendement optimal des investissements ;
c. Créer une organisation du suivi des systèmes
d'information de l'Etat ;
d. Améliorer l'accessibilité des services
administratifs aux citoyens.
A la suite de la promulgation du décret n°2006-822
du 14 septembre 2006 portant organisation et fonctionnement, l'Agence de
Régulation des Télécommunications (ART) devient l'Agence
de Régulation des Télécommunications et des Postes
(ARTP).
L'ARTP a pour mission essentielle la régulation, le
maintien et le rétablissement des équilibres
généraux entre les différents acteurs des
Télécommunications et des Postes, et cela dans le cadre d'une
concurrence saine et loyale sur la base des principes et des règles
édictées par le Code des Télécommunications.
Finalement, les TIC constituent une opportunité que le
Gouvernement compte saisir afin de profiter pleinement des bienfaits de
l'économie de l'information et, partant asseoir le développement
économique et social du pays.
Paragraphe 3 : La problématique de la
réglementation
L'Intranet gouvernemental pose également avec
acuité la problématique de la réglementation des TIC au
Sénégal. L'arsenal juridique du Sénégal en la
matière estelle en adéquation avec les réalités du
monde actuelle ?
Dans quels domaines la réforme de la
réglementation s'avère t-elle nécessaire afin de
promouvoir un développement des TIC basé sur le respect des
libertés individuelles et de la vie privée, la
sécurité des transaction et la protection des données
individuelles ?
Voilà autant de questions qui ont guidé la tenue
d'un séminaire à Dakar les 29- 30 août 2005 sur le
thème « Informatique et libertés, quel cadre juridique pour
le Sénégal ? ». Cette entreprise s'explique par la
nécessité de réglementer le secteur de l'Internet et de
maîtriser en général les conséquences juridiques des
NTIC, lequel est sujet d'innovation et de mutation permanentes.
Elle s'inscrit aussi, selon le Premier ministre, dans la mise
en oeuvre des recommandations du dernier S.M.S.I. tenu à Genève
en 2003, plus précisément des grandes orientations du plan
d'actions retenu par la communauté internationale.
Les Gouvernements des différents pays furent, ainsi,
invités à élaborer « un cadre juridique et
réglementaire propice, transparent, prévisible et favorable
à la concurrence, qui stimule suffisamment les investissements et le
développement communautaire dans le cadre de la société de
l'information ».
C'est dans cette perspective que le Conseil des ministres
réuni le 18 janvier 2007 a adopté :
1. Un projet de Loi d'Orientation sur la Société
de l'Information (LOSI) :
Constituant le droit commun de la Société de
l'Information, la LOSI « détermine la signification et les
caractéristiques de la Société Sénégalaise
de l'Information et de la Communication et consacre les principes directeurs et
les valeurs partagées qui constituent les bases prioritaires sur
lesquelles repose la mise en place de la Société
Sénégalaise de l'Information. Il s'agit principalement de la
L'iIIELLIIIIIIIIRILLIIIIM LIMEILIIIIIIIIIIL
liberté, la sécurité et la
solidarité, ainsi que tous les autres principes fondamentaux
complémentaires de ladite société ».9
Le cadre institutionnel est également posé avec
la création, auprès du Président de la République,
d'un Comité Stratégique de la Société de
l'Information (COSI) en vue « d'éclairer, par le confrontation des
points de vue et des analyses, les choix stratégiques du Gouvernement
dans le domaine des technologies de l'information et es connaissances ».
Ainsi, le COSI :
examine toutes les questions qu lui sont soumises par le
Président de la République ou le Gouvernement ;
formule des recommandations sur la conception, la
préparation, l'harmonisation, la mise en oeuvre et l'évaluation
des politiques publiques, des réformes et des actions entreprises dans
le cadre de l'action gouvernementale pour le développement de la
société de l'information ;
donne son avis sur l'évolution des filières de
formation et de la politique scientifique dans les secteurs des technologies de
l'information, de l'économie numérique et du droit du
cyberespace.
Enfin, la LOSI met exergue les droits, les rôles et les
responsabilités des différents acteurs de la
Société Sénégalaise de l'Information (Etat,
société civile, secteur privé, individus).
2. Un projet de loi sur la protection des données
à caractère personnel :
Avec l'avènement de la Société de
l'Information, les données à caractère personnel
acquièrent une importance capitale et deviennent une ressource fort
recherchée. Il s'y ajoute que l'audit de la législation du
Sénégal a révélé l'existence d'un vide
juridique : le traitement des données ne prend pas en compte les
intérêts fondamentaux de la personne humaine.
Il s'agit, dès lors, d'adopter une loi sur la
protection des données à caractère personnel. En effet,
leur traitement doit se dérouler « dans le respect des droits, des
libertés fondamentaux, de la dignité des personnes physiques
»10
9 Exposé des motifs du projet de loi
d'orientation sur la société de l'information
10 Exposé des motifs du projet de loi sur la
protection des données à caractère personnel
3. Un projet de loi sur la cybercriminalité
Face aux multiples défis de la Société
de l'Information, il s'est avéré primordial de réaliser un
cyberaudit de la législation pénale sénégalaise.
Ceci dans le but de prendre en charge un nouveau phénomène
criminel dénommé cybercriminalité «
caractérisée par la trans-nationalité,
l'immatérialité, la volatilité et l'anonymat de ses
acteurs »11
Cet audit a permis de constater l'inadaptation de la
législation sénégalaise par rapport « aux
spécificités de la délinquance numérique, aussi
bien en droit substantiel qu'en droit pénal ».
En droit pénal substantiel, l'inadaptation apparaît
à deux (2) niveaux :
les domaines ciblés par la cybercriminalité : les
systèmes informatisés, les données informatiques et les
réseaux informatiques ;
les moyens ou les supports utilisés, en particulier les
TIC et Internet surtout.
Le cyberaudit a révélé aussi les
carences de la procédure pénale à prendre en charge un
procès cybercriminel dans ses différentes phases (enquête,
poursuites, instruction et jugement).
Dès lors, il devient opportun d'adopter la loi sur la
cybercriminalité, articulée autour de la modernisation des
incriminations du droit pénal classique et de l'aménagement des
instruments procéduraux traditionnels par rapport aux TIC.
4. Un projet de loi sur les transactions
électroniques :
En conformité avec la LOSI, la loi sur les Transactions
Numériques vise à instaurer un environnement favorable au
développement du commerce par l'Internet. Ainsi ladite loi pose des
règles précises, en particulier :
une définition claire des concepts liés à
l'économie numérique ;
une consécration de la liberté de la communication
en ligne ;
une délimitation de la responsabilité des
prestations techniques et des hébergeurs par rapport à leurs
obligations (minimales de surveillance) ;
une consécration, enfin, de l'écrit
électronique comme équivalent du support papier.
11 Exposé des motifs de la loi sur la
cybercriminalité
Section 2 : Enjeux de l'Intranet gouvernemental
Mesurant les implications de l'avènement de la
société de l'Information, le gouvernement du
Sénégal s'est engagé dans le développement et
l'appropriation des NTIC. Ce qui explique la mise en réseau de
l'administration, par le biais de l'Intranet gouvernemental dont les enjeux
sont à la fois politiques (paragraphe 1), économiques (paragraphe
2) et, organisationnels et managériaux (paragraphe 3).
Paragraphe 1 : Enjeux politiques
Sur le plan politique, l'Intranet gouvernemental participe au
renforcement de la fiabilisation du système d'information de l'Etat, de
la transparence et de la bonne gouvernance, en un mot l'Etat de droit. A la
base de l'Intranet gouvernemental se trouve, en effet, une conception nouvelle
du citoyen (e-citoyen) et un renouveau du service public (la promotion de
l'approche qualité).
1.1 Le e-citoyen
En réalité l'émergence du e-citoyen,
c'est-à-dire le passage du citoyen au ecitoyen qui devient le centre des
préoccupations de l'administration, constitue la seconde phase de la
réalisation du e-Sénégal.
Vision du Président de la République, le
e-Sénégal vise essentiellement à promouvoir la
société sénégalaise de l'information par une
utilisation et une appropriation des NTIC par « tous les segments de la
société, en particulier des structures de l'Etat ».
Le e-Sénégal gravite autour des principes suivants
:
v « la bonne gouvernance comme principe de gouvernement
;
v Une administration performante, plus efficace ;
v Un service public de qualité et plus proche des
citoyens ».
L'intranet gouvernemental : pertinence et enjeux
A cet effet, l'Intranet gouvernemental permet de recentrer
l'Etat et le service public sur sa mission première : la prise en charge
et la satisfaction des besoins du citoyen.
Placé au coeur des préoccupations de l'Etat, le
citoyen bénéficie désormais des services en ligne et
accède à l'information administrative grace à l'Intranet
gouvernemental. Cette nouvelle administration, le e-administration ou
administration électronique, ne saurait prospérer sans
l'émergence d'un sénégalais de type nouveau, le
e-citoyen.
Le e-administration sonne ainsi le glas d'une administration
« (...) centralisée, cloisonnée, difficile d'accès,
avec des procédures lourdes et complexes ».12 Dans ce
dernier système, le citoyen se trouvait à la
périphérie, et il lui revenait de s'adapter aux
réalités de l'organisation administrative.
L'Intranet gouvernemental consacre le passage d'une
»administration en silo» caractérisée par la lourdeur,
la complexité, l'opacité et le coat élevé à
une administration en réseau, le e-administration plus simple, plus
proche du citoyen et moins onéreuse.
Il importe de signaler que cette e-administration ne signifie
pas la présence une administration »électronique» d'un
côté, et d'une administration »traditionnelle» de
l'autre; il est plutôt question d'une seule et même administration
dont les modes de fonctionnement évoluent vers le document
numérique, les téléprocédures et l'utilisation des
technologies de réseau.
Le citoyen se trouve au centre du système et, ses
préoccupations sont prises en charge en termes d'accessibilité,
d'efficacité, de diligence et de personnalisation. Cette politique qui
vise à replacer le citoyen au centre des activités du
Gouvernement s'explique également par le fait celui-là devient de
plus en plus exigent.
12 Cf Discours du Président de la République,
Abdoulaye WADE inaugurant l'Intranet gouvernemental le 15 mars 2005.
Bénéficiant auprès du secteur
privé, en effet, un service de qualité en termes de
rapidité, de simplicité et de personnalisation etc., le citoyen
fait une transposition et formule les memes attentes à l'endroit de
l'administration. Le citoyen devient en un mot plus un consommateur qu'un
usager.
Le levier de la mise en oeuvre de cette seconde phase du
e-Sénégal, le ecitoyen, se trouve etre l'Agence de
Régulation des Télécommunication et des Postes
(ARTP).13 Entre autres objectifs, l'ARTP est chargée de la
promotion de l'accès universel aux télécommunications, en
particulier de la baisse substantielle des coûts d'accès des
services en ligne.
1.2 Un renouveau service public : la promotion de
l'approche qualité
Dans son message à la Nation à l'occasion du
45ième anniversaire de l'indépendance du
Sénégal (le 03 avril 2005), le Président de la
République a réitéré la nécessité
d'instaurer « une véritable révolution des mentalités
dans le fonctionnement de l'administration ».
En sus de l'émergence du e-citoyen, le projet
d'Intranet gouvernemental participe à la promotion d'un service public
de qualité. En effet, ledit projet s'inscrit dans la perspective d'un
renouveau du service public qui passe d'une part par l'amélioration de
la qualité du service rendu, et d'autre part une modernisation du
fonctionnement de l'administration.
Il faut signaler que la promotion d'un service public de
qualité est en phase avec les nouvelles orientations de
développement économique et social du Gouvernement du
Sénégal : le Programme National de Bonne Gouvernance (PNBG) et le
Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP)
II.
Elaboré en avril 2002, le PNBG tourne autour de six
axes dont la Bonne gouvernance et développement
décentralisé et participatif (4ième axe). Ce
quatrième axe passe par plusieurs actions prioritaires dont un Programme
d'amélioration de la qualité des services publics.
13 Créée par le décret n°
2006-822 du 14 juillet 2006 portant et organisation et fonctionnement de
l'ARTP.
Le DSRP II a identifié un certain nombre d'objectifs
dont le souci d'amener l'administration à fournir un service public de
qualité aux usagers. Pour ce faire, quatre domaines d'actions furent
préconisés par le PNBG :
1. la rationalisation du cadre institutionnel et organisationnel
;
2. la promotion de l'approche qualité ;
3. la valorisation des ressources humaines ;
4. la modernisation de la gestion des ressources humaines.
Ainsi la promotion d'une approche qualité dans les
services publics signifie :
o promouvoir un fonctionnaire modèle en termes de
courtoisie, d'efficacité, de présence active, de
ponctualité, de diligence dans le traitement des dossiers et surtout
imbu des qualités d'équité et d'éthique ;
o améliorer le traitement salarial des agents de
l'Etat ;
o responsabiliser les agents.
En fait, il s'agit pour l'administration de souscrire un
contrat de service public de qualité avec l'usager (citoyen ;
entreprises) qui « repose essentiellement sur l'engagement des agents de
l'Etat à se mobiliser autour des objectifs, et à soigner l'image
quelque peu terne du service public ».14 Ce contrat postule
l'appropriation de la démarche qualité par toute l'administration
: du sommet à la base.
La notion de "qualité " d'un service public est une
réalité très complexe, et par conséquent difficile
à définir ; il se pose en effet la nécessité
d'exercer un choix parmi les critères à l'aune desquels, on
serait amené à apprécier la qualité de ce service
public.
Cette dernière concerne non seulement le
résultat escompté, mais surtout la démarche adoptée
: « (...) s'engager sérieusement dans la démarche
qualité n'est pas seulement se donner des objectifs
supplémentaires, mais renforcer en profondeur sa manière de
travailler ».15
14 Le P.N.B.G, avril 2002, p.57
15 Rapport du Sénat français sur la
qualité des Services publics, présidé par Yves CANNAC,
2003, p.9
En permettant ainsi aux agents de l'administration, principaux
utilisateurs, d'accéder à des informations en ligne en fonction
de leurs besoins et de leur profil, l'Intranet gouvernemental participe
à leur mise à niveau sur le plan informationnel et à leur
formation continue, gages d'un service public de qualité.
Il est aussi attendu de cette technologie de réseau une
simplification des relations entres les citoyens et l'administrations par le
biais du développement des téléprocédures.
Celles-ci agissent sur les procédures et les processus en termes de
simplification et rationalisation fort utiles pour les uns et les autres.
Les téléprocédures constituent un outil
qui favorise l'échange, à distance et au travers d'un
réseau, entre l'administration et le citoyen d'informations. Et le
traitement de ces informations par celui-là permet à titre
d'exemple la délivrance d'une pièce administrative, un virement
etc. Cet outil permet aussi de soulager les services préposés
à l'accueil du public qui ne recevront plus que des dossiers
particuliers à des citoyens.
Enfin, l'intranet gouvernemental permettra à
l'administration d'offrir un service public de qualité par une baisse
substantielle des moyens financiers utilisés. Le culte du rendement en
termes d'efficience devra etre érigé en credo au sein de
l'administration.
Il importe de rappeler que les approches anglo saxonne et
française qui apprécient
différemment la qualité d'un produit ou d'un
service. Si les anglo-saxons distinguent " l'output " (le service fourni) et
l'" outcome " (le résultat obtenu sur le plan socio-économique,
en France l'accent est mis sur la différence entre :
1. d'une part les indicateurs d'impact qui traduisent les
aspects positifs directement imputables à l'action du service ;
2. d'autre part les indicateurs d'effet qui concernent des
aspects qui embrassent, en plus de l'action directe du service, d'autres
facteurs tels le coût, le délai et surtout la démarche.
Paragraphe 2 : Enjeux économiques
L'intranet gouvernemental présente des enjeux
économiques indéniables qui s'apprécient d'une part en
termes de réduction de la facture de communication de l'Etat, et d'autre
part d'efficacité voire d'efficience dans le travail des agents
publics.
Avec le déploiement de l'intranet gouvernemental et
surtout de la téléphonie IP qui sera gratuit entre les
différentes structures administratives reliées au réseau,
il est escompté une économie substantielle sur la facture de
communication de l'Etat. Elle est évaluée à plus de deux
(2) milliards sur les dépenses liées à la communication
(téléphone, fax, courrier et accès à Internet
etc.).16
L'adoption de la technologie de réseau, l'intranet
gouvernemental, s'explique également par l'attitude nouvelle des
citoyens vis-à-vis de l'administration. Ceux-ci deviennent, en effet, de
plus en plus exigeants par rapport à la qualité mais surtout
à l'efficience du service public.
La quête de l'efficience, par un service public de
qualité et à faible coût, demeure un enjeu
économique de taille de l'intranet gouvernemental ; elle implique un
gain de temps, de productivité et de qualité.
Et l'utilisation de l'intranet gouvernemental, plus
précisément des fonctionnalités telles que la messagerie
et le workflow, permet un gain de temps. Grâce à ces outils, des
services administratifs géographiquement éloignés peuvent
travailler sur un même dossier à temps réel et, ceci
à travers un réseau sécurisé et à haut
débit. Leur usage accroît aussi le rendement des agents en termes
de dossiers traités, de diligence et de qualité dans le
travail.
16
Cf discours du Président de la République
à l'occasion de l'inauguration de l'Intranet gouvernemental le 15 mars
2005. Cette économie escomptée sera plus considérable avec
la connexion des représentations diplomatiques et consulaires du
Sénégal au réseau de l'Intranet gouvernemental.
L'ilIELLIMgIMEILILITI i IHMLIIIIILIIIIMIL
Paragraphe 3 : Enjeux organisationnels et
managériaux
En mettant en réseau les différentes
administrations, l'intranet gouvernemental appelle nécessairement des
changements tant sur le plan organisationnel que managérial.
Il est poursuivi, en effet, d'une part la levée des
pesanteurs et rigidités qui caractérisent jusqu'ici
l'administration sénégalaise, et d'autre part une nouvelle
approche de la conduite des moyens et surtout des hommes (agents)
appelés à occuper la place qui leur revient dans la construction
d'un Sénégal émergent.
3.1 Sur le plan organisationnel
Moyen d'action et levier du pouvoir exécutif,
l'administration sénégalaise est fortement marquée par la
période coloniale dont elle a hérité plusieurs
caractéristiques : le jacobisme et la prépondérance du
principe de la subordination hiérarchique.
En conséquence l'administration présente, entre
autres, les traits suivants : Une organisation basée sur le principe du
respect de la hiérarchie ; Une organisation des services et des emplois
;
La distinction entre les fonctions de conception et
d'exécution.
Ainsi constituée, l'administration fut l'objet de
plusieurs études qui, dans leur majorité, ont établi les
facteurs bloquant à la base de son image peu reluisante auprès
des usagers, à savoir :
> La lourdeur administrative ;
> La complexité et la pesanteur des procédures
administratives ;
> La rigidité des structures administratives
consécutive à leur organisation en « silo » ;
L'ilIELLIRLIMEILLLITIE IHMLLIIIILIIIIEIL
Au total, on a un système de « règles et
de procédures »17 qui domine le fonctionnement de
l'administration et en constitue à la fois la force et la faiblesse. De
ce fait, toutes les politiques de modernisation seront axées sur cet
aspect.
Aussi la technologie de réseau, l'intranet
gouvernemental remet en question ce système administratif
jusque-là en place caractérisé par l'existence de
structures traditionnelles (direction, service et bureau) d'une part, et
d'organisations spécifiques (Mission, Délégation,
Commissariat et de nos jours Agence).
Les enjeux organisationnels de l'intranet gouvernemental se
trouvent dans le dépassement de ce système, ou plus
précisément dans le développement du travail collaboratif
et la promotion de l'approche transversale au profit de la qualité du
service public.18
Avec les fonctionnalités du Groupware, l'intranet
gouvernemental constitue l'outil privilégié de
développement et d'institutionnalisation du travail collaboratif entre
les différentes structures administratives, et surtout entre agents de
divers services. Ce mode de travail novateur permet de dépasser le
cloisonnement des services, la rigidité du système, et surtout la
complexité des procédures administratives.
Pour ce faire, il doit favoriser en plus de l'échange
de documents, la diffusion de l'information, la capitalisation des
connaissances et le partage de l'expérience, bref l'adoption au sein de
l'administration du Knowledge management.
Il est désormais possible, grace à l'intranet
gouvernemental, par exemple pour différents services mais dont les
missions sont complémentaires, de travailler en temps réel et en
synergie via un réseau à haut débit de transmission et
sécurisé.
17 Diversité des structures administratives : enjeux
et pertinence / Oulimata DIOP ; ENA, mémoire de fin d'études,
1995-1997, p.6
18 Ibidem : L'auteur avait identité la
création de structures de type comme facteur de modernisation de notre
administration : la Délégation, la Mission, le Commissariat
etc. et de nos jours on peut ajouter les
Agence ; il s'agissait pour l'administration de rechercher « la structure
la plus appropriée pour la poursuite d'un objectif ou la prise en charge
d'une mission particulière ».
L'intranet gouvernemental : pertinence et enjeux
L'approche transversale trouve son fondement dans la
complémentarité des missions confiées aux
différentes administrations : par exemple les ministères des
Affaires étrangères et des Sénégalais de
l'Extérieur, les directions du ministère de l'Economie et des
finances etc.
Ainsi vu, les enjeux de l'intranet gouvernemental sur le plan
organisationnel s'accompagnent d'autres axés sur une nouvelle approche
de la gestion des hommes et des moyens : le management public.
3.2 : Sur le plan managérial
La mise en réseau de l'Administration, l'intranet
gouvernemental, postule l'avènement d'une nouvelle méthode de
conduite des hommes et des moyens : l'adoption par la hiérarchie et des
cadres opérationnels des nouvelles méthodes de gestion du
management public.
Il s'agira d'asseoir une nouvelle politique de communication
au sein de l'Administration (du sommet à la base), mais aussi
d'accompagnement des usagers de l'intranet gouvernemental pour une
réelle appropriation, gage de son utilisation et de sa
pérennisation.
En favorisant une circulation de l'information sur le plan
verticale (de la base au sommet) et horizontale (entre services et/ou entre
agents), l'Intranet gouvernemental instaure une nouvelle politique de
communication caractérisée par :
> La qualité de l'information ;
> La participation active des agents au
processus de modernisation de l'administration.
Alex Mucchielli définit la qualité de
l'information en ces termes : « (...) lorsque le sens voulu par
l'émetteur est le sens compris par les destinataires
».19
19
La communication interne : les clés d'un renouvellement /
Alex Mucchielli, Paris : A.Colin, 2004 ; p.69
Ainsi, il s'agit d'amener les deux (2) acteurs du processus
de mise en réseau de l'Administration, à savoir la
hiérarchie (le pouvoir exécutif) et les destinataires (les
usagers premiers, les agents de l'administration et les usagers secondaires,
les citoyens et les acteurs socio-économiques), à parler le
même langage et à avoir « un point de vue oméga
»20 sur le projet d'intranet gouvernemental.
C'est seulement à la suite de ce préalable que
l'intranet gouvernemental, par sa pertinence et ses enjeux, va symboliser pour
les uns et les autres :
> Un levier de modernisation de l'Etat et de son
fonctionnement ;
> La participation à la société de
l'information et à l'avènement du e-Sénégal ;
> La rénovation et l'amélioration de la
qualité du service public.
La nouvelle politique de communication, mesure
d'accompagnement de l'intranet gouvernemental, passe aussi par une
participation active de la base. L'Administration comme toute organisation, est
constituée d'hommes et de moyens différents aux situations et
enjeux divers.
En étant en phase avec la hiérarchie ou le
pouvoir exécutif par rapport aux tenants et aboutissants du projet
d'Intranet gouvernemental, les futurs usagers s'approprieront plus facilement
de cet outil.
C'est à ces deux conditions seulement que l'intranet
gouvernemental aura la chance de prospérer à travers la
banalisation de son usage par les agents de l'administration. A l'instar du
carbone, de la machine à écrire, de l'ordinateur, l'utilisation
de cette technologie de réseau, l'intranet gouvernemental, entrera dans
les moeurs et participera à la modernisation de l'Administration
sénégalaise.
20 Le point de vue Oméga théorisée par
Alex Mucchielli constitue le résultat d'une « construction
collective » d'une définition partagée et acceptée
d'une situation ou d'un projet. Il traduit l'institutionnalisation d'une
politique de communication participative au sein d'une entité.
Chapitre 3 : l'intranet gouvernemental, un
outil de modernisation du
fonctionnement de l'Administration
Globalement on peut noter un fonctionnement normal de l'Etat
et de ses démembrements. Toutefois, sous l'effet conjugué de la
mondialisation et l'avènement de la société de
l'information, l'Etat est obligé de repenser ses missions et d'amorcer
une politique de modernisation : modernisation de son fonctionnement, de ses
modes de travail et, amélioration de l'accueil et la qualité du
service public etc.
Au Sénégal, les pouvoirs publics se sont
très tôt engagés dans cette voie en mettant en place un
département ministériel en charge de la modernisation de l'Etat.
Ainsi la mise en oeuvre de l'Intranet gouvernemental constitue une étape
supplémentaire vers cet objectif qui se justifie, entre autres, par le
souci de répondre aux missions de service public de l'Etat et aux
exigences de plus en plus affirmées des citoyens et des acteurs
socio-économiques.
Il s'agit grace aux avantages et fonctionnalités de
l'intranet gouvernemental, de moderniser le fonctionnement de l'administration,
appelée à devenir « (...) plus souple, plus proche, plus
accessible, plus réactive, plus efficace, économe
».21
Cet apport de l'intranet gouvernemental dans cet objectif de
modernisation s'apprécie à travers d'une part la
redéfinition du rôle de la hiérarchie (section 1), et
d'autre part l'amélioration du travail collaboratif (section 2).
21 Le rôle des technologies de l'information
dans la réforme de l'Etat / Richard BION ; in Revue française
d'administration publique : administration et N.T.I, expériences
comparées France-Québec, n° 81 janvier-mars 1997 ; p.25
Section 1 : la redéfinition du rôle de la
hiérarchie
Instrument du pouvoir exécutif, l'administration au
Sénégal est caractérisée par un modèle
pyramidal qui va de la base au sommet. Dans cette organisation bureaucratique,
cloisonnée, la hiérarchie exerce au niveau des différents
paliers (Direction, Service et Bureau) un rôle classique d'orientation et
d'identification de la stratégie de mise en oeuvre de la politique
définie par l'Exécutif (paragraphe 1). Toutefois, ce rôle
est appelé à évoluer certainement avec la mise de
l'intranet gouvernemental (paragraphe 2).
Paragraphe 1 : Le rôle classique de la
hiérarchie
On entend par hiérarchie, les pouvoirs publics
chargés de définir la politique et les grandes options de la
nation d'une part, et les cadres des différentes structures
administratives chargés de leur application d'autre part. Ainsi, cette
hiérarchie exerce les rôles suivants dans chaque service
administratif :
> La mise en oeuvre de la politique du secteur
concerné ;
> La déclinaison de cette politique en
stratégies et programmes de mise en oeuvre ;
> Le contrôle de l'exécution de cette politique
;
> La représentation, activité secondaire de la
structure.
De par sa position dans l'organisation administrative et du
caractère hiérarchique de l'administration, elle avait surtout le
monopole de l'information qui se manifestait par :
1. la répercussion de l'information venant de
l'extérieur à la base (les échelons intermédiaires
et inférieurs) ;
2. la remontée vers le sommet de l'information interne
venant des différentes divisions et bureaux.
Au total, l'administration fut caractérisée par
la bureaucratie, la lourdeur dans le traitement et les prises de
décisions, la complexité des procédures administratives,
le cloisonnement des services et la spécialisation très forte. Et
cette situation ne
L'ilIELLIMgIMEILILITIE IHMLIIIIILIIIIMIL
pouvait manquer de déteindre sur l'efficacité
des fonctionnaires et sur la qualité du service public.
De plus, guidée par les principes directeurs tels que
le respect de la hiérarchie, des règles et des procédures
et la spécialisation, l'administration et plus particulièrement
la hiérarchie consacrent l'essentiel de son énergie et de ses
moyens au fonctionnement de la structure administrative ; la manière,
l'efficacité et la qualité ne constituent pas, à vrai
dire, un premier objectif.
Dans le souci de répondre aux exigences nouvelles des
usagers qui s'expriment de plus en plus en termes de proximité, de
qualité et surtout de personnalisation, et d'une manière
générale à la nécessité de moderniser le
fonctionnement de l'administration, les pouvoirs publics ont mis en place
l'intranet gouvernemental qui remet en question le rôle jusqu'ici
exercé par la hiérarchie.
Paragraphe 2 : La mutation du rôle de la
hiérarchie
Il s'agit fondamentalement, en profitant de la mise en
réseau de l'administration par l'intranet gouvernemental, d'amener la
hiérarchie à intégrer les principes du management et
à élargir son champ de compétence. Ce nécessaire
mutation se justifie par le double souci de passer à une administration
de missions et résultats, et de rendre plus responsable l'échelon
inférieur.
L'intranet gouvernemental participe à la mise en place
de nouveaux mécanismes de circulation de l'information au sein de
l'administration et, par conséquent à la redéfinition du
rôle de la hiérarchie.
La première vertu de l'intranet gouvernemental, par le
biais du Groupware, se trouve, en effet, etre l'amélioration de la
circulation de l'information. En plus de la logique verticale (de la base au
sommet et vice versa), l'intranet gouvernemental favorise aussi la diffusion
horizontale de l'information : ce qui remet en cause le monopole de
l'information par la hiérarchie.
Loin de disparaître, la hiérarchie doit
accompagner cette nouvelle donne représentée par l'implantation
de l'Intranet gouvernemental en procédant à une
redéfinition de son rôle : la capacité à faire
circuler l'information. Cette évolution est non seulement
nécessaire, mais aussi constitue une nouvelle source de
légitimité pour la hiérarchie.
Cette dernière doit également s'approprier les
« qualités nouvelles » dégagées par le
management public essentielles à la conduite du changement induit par
l'intranet gouvernemental. Ainsi une véritable politique de
communication et de formation est nécessaire afin d'accompagner ce
changement.
Premier volet de cette politique, la communication
réside dans l'expertise que devra faire montre la hiérarchie pour
faire passer les informations relatives à l'intranet gouvernemental aux
niveaux intermédiaire et opérationnel de chaque administration.
Il s'agit d'appliquer la théorie de l'Oméga qui consiste dans la
manière de conduire « (...) des échanges pour amener les
acteurs à rapprocher leurs points de vue et ainsi à mieux
comprendre les décisions managériales ».22
Le second volet de la formation, dédiée aux
futurs usagers, permet à la hiérarchie de mettre en
lumière les tenants et aboutissements de l'intranet gouvernemental,
préciser sa pertinence et ses enjeux, et surtout les avantages de telle
ou telle fonctionnalité sur le fonctionnement de l'administration, les
modes de travail, la qualité du service public etc.
En résume, cette politique de communication et de
formation permet de lever certaines équivoques, de dissiper des
inquiétudes inhérentes à toute nouveauté, et
partant favoriser l'appropriation et la banalisation de l'intranet
gouvernemental par les niveaux cités tantôt.
22 La communication interne : les clés d'un
renouvellement / Alex Mucchielli, Paris : A.Colin, 2004 ; p.8
Toutefois, la réussite de cette politique
nécessite de la part de la hiérarchie un sens élevé
d'écoute, la technique d'animation de groupe, une capacité de
maîtrise et de conduite du changement.
Elle devra aussi s'illustrer par l'exemple ; preuve de sa
capacité d'anticipation, la hiérarchie doit s'approprier cet
outil novateur qu'est l'intranet gouvernemental. Il lui appartient en premier
lieu de profiter des avantages de cette technologie de réseau en termes
de promotion de la circulation de l'information et de banalisation du travail
collaboratif.
Section 2 La promotion du travail collaboratif
La modernisation du fonctionnement de l'administration attendu de
l'intranet gouvernemental passe également par la promotion du travail
collaboratif.
Consécutivement à la modification de la
circulation de l'information par l'intranet, il s'agit, en effet, d'instaurer
voire d'institutionnaliser au sein des agents de l'administration une nouvelle
méthode de travail : la collaboration entre services, entre agents qui
jusque-là avaient de rares occasions de partager de l'information, voire
s'ignoraient totalement.
En plus de la circulation de l'information, la collaboration
est présentée comme l'évolution inévitable et
nécessaire de l'intranet gouvernemental qui aussi appelé à
favoriser des systèmes de collaboration entre les agents d'un même
service, voire entre différents services.
Réalité difficile à définir
(paragraphe 1), l'intranet gouvernemental constitue un outil de promotion du
travail collaboratif, et partant de modernisation du fonctionnement de
l'administration (paragraphe 2).
Paragraphe 1 : Le travail collaboratif, une
réalité complexe
L'expression " travail collaboratif " recouvre, en
réalité, trois types de collaboration, avec des objectifs et des
modes de fonctionnement différents : la production, la coordination et
la communication.23
La collaboration tournée vers la production de
données concerne un groupe d'usagers qui poursuive le meme objectif,
exécutent les memes taches.
Avec la collaboration-coordination, les membres du groupe visent
le même but : les tâches et les responsabilités sont
réparties entre ces différents membres.
23 Travail collaboratif : les nouveaux outils / Gilles
BALMISSE, in Revue L'Informatique Professionnelle, n° 226
août-septembre, 2004 ; p.26
L'iIILIIIMgIIIIRILIIILIE ILIIIILIMILMIMIL
Enfin la collaboration-communication est plutôt
tournée vers l'échange et le partage de l'information au sein
d'un groupe.
Quel que soit le mode de collaboration recherché, la
promotion de la culture de travail collaboratif constitue une étape
complémentaire vers la modernisation du fonctionnement de
l'administration.
L'intranet gouvernemental et plus précisément
certaines fonctionnalités sont, en effet, constituent un formidable
outil permettant un travail en groupe efficace, en mettant en contact des
individus dispersés géographiquement qui pourraient
échanger facilement de l'information.
Meme si l'intranet gouvernemental n'intéresse pas tous
les agents de l'administration, mais concerne au moins tous les chefs de
service qui, par leur utilisation de l'outil et par la charge du service dont
ils ont la charge, peuvent jouer un rôle de diffusion de nouvelles
pratiques.
Paragraphe 2 : L'apport de l'intranet
gouvernemental
L'objectif poursuivi est de permettre à
l'administration de concevoir et de réaliser des projets qui
requièrent des compétences de nature très variée,
tout en coordonnant l'ensemble des productions réalisées. Le
travail collaboratif peut etre conçu comme la gestion des relations
entre les membres d'une équipe travaillant sur un projet commun.
Le collecticiel ou Groupware (ou encore outil de travail en
groupe) représente « un ensemble d'outils logiciels prévus
pour mettre en oeuvre ce travail en équipe, ceci dans le but de partager
les connaissances, de mutualiser des moyens et de créer un espace
virtuel de travail ».24
Ainsi la messagerie, la vidéoconférence, le
workflow, les groupes de discussion, la publication collaborative etc. sont
autant d'outils qui favorisent, à merveille, le travail collaboratif
entre différentes structures administratives.
24 L'Intranet, technique et enjeux/ Gaëlle Pennetier in
Economie et management n° 114 Janvier 2005 ; p.4
L'ilIELLIMgIMEILILITI i ILIMEILLIMILIMIL
Il est possible aujourd'hui, avec l'Intranet gouvernemental,
d'amener plusieurs agents géographiquement éloignés
à travailler sur le même dossier : échange et partage
d'informations et d'expériences etc. La constitution de réseaux
d'experts travaillant sur des thèmes variés (la pollution, la
prostitution, le recouvrement, la lutte contre la délinquance etc.)
n'est plus un rave.
La promotion du travail collaboratif constitue un outil
privilégié pour dépasser le cloisonnement des
administrations. Ce dernier est lié à la division et à la
différenciation prononcée des structures administratives qui
agissaient, chacune en ce qui la concerne, dans le respect de ses attributions
fixées par des textes législatives et réglementaires.
Cette division du travail conférait à notre
administration une architecture cloisonnée, en "silo " peu
perméable aux échanges et au travail collaboratif. C'est cet
aspect de l'administration que la promotion du travail collaboratif, attendu de
l'Intranet gouvernemental, cherche à faire disparaître sinon
à atténuer.
L'ilIELLIMgIMEILILITIE ILIMLIIIIILIIIIMIL
CONCLUSION GENARALE
Au bout du compte l'adoption des NTIC, en particulier des
technologies de réseau comme l'intranet, devient de plus en plus une
réalité dans l'administration et les services publics.
Au regard des défis constitués par la
mondialisation de l'économie, l'avènement de la
société de l'information, les exigences nouvelles des citoyens,
l'administration s'est en effet inscrite dans une politique de modernisation et
de réforme. Cette dernière s'avère primordiale dans la
mesure où elle conditionne la survie de l'Etat et légitime son
action : l'existence de l'Etat n'a de sens et ne se justifie que par sa
capacité à satisfaire l'intérêt
général et à promouvoir les meilleures conditions
d'épanouissement des citoyens.
Conscient de ce fait, le Gouvernement du Sénégal
s'est engagé dès l'année 1995 dans un vaste chantier de
modernisation de l'Etat. C'est aussi dans cette perspective que s'inscrit la
nouvelle politique menée par le nouveau régime installé en
l'an 2000.
Traduisant la volonté politique des pouvoirs publics,
les TIC constituent dorénavant un levier pour le développement
économique et social du Sénégal. Ainsi le projet
d'intranet gouvernemental fut initié, et le Président de la
République procéda à son lancement officiel le 15 mars
2005.
Cet important projet s'insère dans une politique plus
large prônée par le Président de la République :
faire du e-Sénégal le moteur de la politique NTIC de l'Etat. Cela
signifie une utilisation des NTIC et son appropriation par tous les segments de
l'Etat.
La réalisation du e-Sénégal passe par
deux (2) étapes complémentaires : le eGouvernement et le
e-citoyen. D'abord le e-Gouvernement consiste à amener l'administration
à s'approprier les NTIC dans le cadre de son fonctionnement. Il s'agit
d'intégrer les avantages des NTIC, en particulier des technologies de
réseau comme l'intranet dans le fonctionnement de l'administration.
L'intranet gouvernemental : pertinence et enjeux
Les buts poursuivis sont entre autres :
« améliorer l'efficacité de l'administration
;
Donner aux responsables de l'Etat des tableaux de bord
pertinents. Offrir aux citoyens l'accès en ligne à des services
publics de qualité ».
Ensuite la seconde phase du e-Sénégal concerne
le passage du citoyen au ecitoyen. Il s'agit d'assurer une utilisation le plus
large possible des NTIC par les citoyens et les entreprises. A terme
l'accès aux NTIC sera plus facile et démocratique afin de donner
la possibilité aux usagers d'accéder aux services publics mis en
ligne. Il devient en effet possible, grace à l'Intranet gouvernemental,
d'avoir des services en ligne.
Enfin le Gouvernement a mis en place pour la
réalisation du e-Sénégal, un dispositif institutionnel
composé de l'ADIE et l'ARTP. Ces dernières sont chargées,
entre autres, de réaliser respectivement le e-Gouvernement et le
e-citoyen.
En ce qui concerne plus précisément l'intranet
gouvernemental, il est heureux de constater qu'il n'est pas seulement une
"super base" à vocation documentaire, mais l'accent est également
mis sur des applications diverses et transversales. En effet,
l'intérêt principal de l'Intranet gouvernemental se trouve dans la
présence d'applications qui remettent en question le cloisonnement des
services au profit de la transversalité.
Il participe aussi au développement de l'esprit
collaboratif entre services , la capitalisation et la valorisation des savoirs
et des savoir-faire, l'instauration d'une démarche qualité au
sein de l'administration.
Au vu de ce qui précède, l'intranet
gouvernemental concourt à la modernisation du fonctionnement de
l'administration ; ce qui améliore considérablement la
réactivité de l'administration, grace à la qualité
et la fiabilité du système d'information de l'Etat.
Toutefois, la réussite de l'entreprise passe
nécessairement par les conditions suivantes : l'appropriation de l'outil
par les usagers, la conduite du projet de changement, et enfin le dynamisme du
contenu de l'Intranet gouvernemental.
L'appropriation de l'Intranet gouvernemental par les usagers
suppose son utilisation dans leur travail quotidien. Il s'agit d'amener les
fonctionnaires et les citoyens à banaliser cet outil
révolutionnaire que constitue l'intranet gouvernemental. En effet, cette
banalisation sera le résultat d'une très bonne politique de
communication et formation des usagers sur la pertinence et les enjeux de
l'Intranet gouvernemental.
Cette communication est d'autant plus cruciale qu'elle
participe à dissiper les inquiétudes et à lever certaines
équivoques, mais surtout à amener les usagers à
s'approprier cette nouvelle politique qui vise à faire du
Sénégal un pays émergent, grace à l'apport des TIC
et de l'intranet gouvernemental en particulier.
La deuxième condition de réussite réside
dans la capacité de la hiérarchie à s'adapter et à
conduire valablement le changement au sein de l'administration. En effet,
l'implantation de l'intranet gouvernemental remet en perspective le rôle
de la hiérarchie en terme de détention du monopole de
l'information au profit d'une circulation plus transversale.
Ainsi la hiérarchie est appelée à
s'adapter à cette nouvelle situation, et sa légitimité
réside désormais dans sa capacité à favoriser une
bonne diffusion de l'information.
Aussi la conduite de ce changement ne peut prospérer
que si le management classique jusque là en cours, évolue vers un
management centré sur la promotion des compétences et capable
d'asseoir la démarche qualité au sein de l'administration et des
services publics.
Enfin le dynamisme du contenu de l'intranet gouvernemental
constitue le dernier facteur de réussite. En réalité
l'utilisation et l'appropriation de l'Intranet gouvernemental dépendent
de la qualité et de la pertinence des réponses et
facilités apportées aux besoins et requêtes des usagers.
Il est absolument indispensable également de motiver
l'adhésion des utilisateurs grâce à une amélioration
de la convivialité et une simplification d'utilisation rendues possibles
par une bonne ergonomie
Pour ce faire, l'Intranet gouvernemental doit gagner le pari de :
La qualité et de la fiabilité de l'information ;
La présence d'applications transversales ;
La fluidité du réseau.
Le pari réside également dans la
variété des fonctionnalités présentes sur
l'intranet gouvernemental capables de faciliter et de moderniser le
fonctionnement de l'administration, et partant alléger le travail des
agents.
Il importe de signaler, en dernier lieu, que l'Intranet
gouvernemental constitue un important pas vers la mise en place d'un Intranet
administratif. Ce dernier va étendre le réseau à
l'ensemble des administrations sur tout le territoire national.
Parallèlement à cette action vers les services extérieurs
de l'Etat, les Collectivités locales devraient également arrimer
leur wagon à la société sénégalaise de
l'information en mettant leurs administrations en réseau.
En effet, c'est à l'échelle locale qui est plus
proche du citoyen que peut etre saisi l'ensemble des demandes et
préoccupations relevant du service public.
INDEX DES MATIERES
A
ADIE (structure d'appui) p.38
Administration (caractères) p.49
Administration (facteurs bloquants) p.49
Administration (sur utilisation NTIC) p.5
Agenda partagé (autres applications) p.22
Architecture (client-serveur) p.26
ARTP (structure d'appui) p.38
Avantages (Internet) p.18
C
Centre de Ressources (aspect technique) p.32
Centre de Ressources (Intranet gouvernemental) p.32
Centre de Ressources (rôles) p.32
Centre de Ressources (services) p.32
Citoyen (nouvelles exigences) p.44
Collectivités locales (rôle dans l'avènement
de la S. S.I) p.64
Comité de pilotage (organe de coordination) p.9
Comité de Surveillance (ADIE) p.15
Comité de Surveillance (membres) p.14
Comité technique (organe de coordination) p.9
Communication (facteurs de réussite) p.52
Communication (nouvelle politique) p.51
Conseil de Surveillance (ADIE) p.13
Conseil de Surveillance (session) p.14
Conseil interministériel (sur utilisation NTIC) p.5
Couches (protocole TCP/IP) p.28
Cybercriminalité (projet de loi) p.42
D
Décentralisation (objectif Groupware) p.23
Des applications communautaires (Intranet) p.23
Directeur général (ADIE) p.13
Directeur général (ADIE) p.15
Directeur général (ordonnateur de budget) p.16
Disponibilité (principe de la culture Internet) p.20
Dispositif institutionnel (intranet gouvernemental) p.9
Dispositif technique (intranet gouvernemental) p.9
E
e-administration p.44
e-citoyen (seconde étape du e-Senegal) p.6
e-citoyen p.43
e-Gouvernement (première étape du e-Senegal) p.6
Enjeu (notion) p.8
Enjeux (Intranet gouvernemental) p.43
Enjeux économiques (Intranet gouvernemental) p.48
Enjeux manageriaux (Intranet gouvernemental) p.51
Enjeux organisationnels (Intranet gouvernemental) p.49, 50
Enjeux politiques (Intranet gouvernemental) p.43
Entreprise (informatisation) p.21
e-Senegal (principes) p.43
e-Sénégal (société
sénégalaise de l'information) p.5
F
Fonctionnement (Internet) p.19
Fonctionnement (Intranet) p.26
Forums de discussions (autres applications) p.22
Fracture numerique p.36
G
Gestion de projet en ligne (Intranet) p.23
Gestion Electronique des Documents (Intranet) p.23
Gratuite (principe de la culture Internet) p.20
Groupware p.22
H
Harmonie (mots clés de l'ADIE) p.11
Hierarchie p.54
I
Implementation (notion) p.28
Information (definition de A. Mucchielli) p.51
Infrastructure technique (Intranet gouvernemental) p.29
Interconnexion (Gouvernement) p.6
Internet (facteurs de reussite) p.19
Internet (historique) p.17
Intranet administratif p.64
Intranet (autres avantages) p.24
Intranet (Contenu et avantages) p.22
Intranet (Historique) p.20
Intranet (notion) p.7
Intranet gouvernemental (outil de modernisation) p.59
Intranet gouvernemental (interêt principal) p.62
Intranet gouvernemental (facteurs de reussite) p.62
Intranet (autres applications) p.22
K
Knowledge management (Intranet) p.24
M
Manuel de procedures p.16
Mission (ARTP) p.39
Missions principales (ADIE) p.11
Missions specifiques (ADIE) p.12
Modernisation (apport de Intranet gouvernemental) p.53
Modules specifiques et/ou federateurs (Intranet) p.23
N
NTIC (actions et plans) p.36
NTIC (facteur de développement) p.37
O
Objectifs (PMSIA) p.39
Organisation (ADIE) p.13
Orientations stratégiques (développement des NTIC)
p.38
Outils et applications (intranet gouvernemental) p.6
P
Pertinence (Intranet gouvernemental) p.35
Pertinence (notion) p.8
Point de vue oméga (théorie d' A. Mucchielli)
p.52
Politique de sécurité (aspect technique) p.33
Portail p.24
Pouvoirs publics (priorité) p.5
Protection données à caractère personnel
(projet de loi de) p.41
Q
Qualité (notion) p.46
Qualité du service public (Domaines d'actions) p.46
R
Rationalisation (mots clés de l'ADIE) p.11
Régime politique (de l'an 2000) p.5
Réglementation (problématique) p.40
Ressources financières et comptables (ADIE) p.15
Rôle classique (Hiérarchie) p.54
Rôle classique (manifestation) p.54
Rôle classique (mutation) p.55
Rôles (niveaux de d'architecture) p.27
S
Service public (amélioration qualité) p.5
Service public (renouveau) p.45
Services (Intranet gouvernemental) p.30
Société de l'Information (projet de loi
d'orientation) p.40
Société Sénégalaise de l'Information
(principes directeurs) p.40
Société sénégalaise de l'information
(vision des pouvoirs politiques) p.5
Société sénégalaise de l'information
p.35
Standard (notion) p.28
Système d'information (fiabilité) p.32
Système d'information (sécurité) p.32
L'ilIELLIMgIIIIRILILITIE ILIMEMMILIILIII
T
Technologie (définition)
|
p.17
|
Téléprocédures
|
p.47
|
Transactions électroniques (projet de loi)
|
p.42
|
Transversalité (fondements)
|
p.51
|
Transversalité (objectif Groupware)
|
p.23
|
Travail collaboratif (facteur de modernisation)
|
p.58
|
Travail collaboratif (notion)
|
p.58
|
V
Vision (politique) p.5
Volonté (politique) p.5
W
Workflow (autres applications) p.23
L'ilIELLIMgIMEILLIZIE IHMLIIIIILIIIIMIL
BIBLIOGRAPHIE
A- OUVRAGES GENERAUX :
1. La recherche intelligente sur l'Internet et l'intranet :
outils et méthodes/ Henry SAMIER, Victor SANDOVAL,
2ième édition revue et augmentée, Paris :
Hermès-Science , 1999 ; 190 p ;
2. L'Etat et les technologies de l'information : vers une
administration à accès pluriel, Rapport du groupe
présidé par Bruno LASSERRE, Commissariat Général du
Plan, Paris : La Documentation française, janvier 2000 ; 194 p ;
3. Dictionnaire de l'Information / sous la dir. De Serge CACALY,
Yves François Le COADIC, Paul- Dominique POMART ...Paris : Armand Colin,
2004 ; 274 p.
4. Systèmes d'information et management des
organisations/ Robert REIX, 4e éd., Paris : Vuibert, 2002 ;
Coll. Gestion
5. Séminaire pratique sur les Nouvelles Technologies de
l'Information et de la Communication : compte rendu des travaux, 11-12 avril
2000 Palais Bourbon ; Assemblée Nationale ; 114 p ;
6. Programme National de Bonne Gouvernance/
Délégation au Management Public ; Dakar, avril 2002 ; 84 p
B- REVUES
ü Internet en entreprise, dossier coordonné par
Pierre-Jean BENGHOZI, Patrice FLICHY, Alain d'IRIBARNE, in revue
Réseaux, vol. 18, n° 104/2000, éd. Hermès
--Science, 321p ;
ü Usages d'un intranet et processus de structuration de
l'organisation / François-Xavier de VAUJANY, in revue Systèmes
d'Information et de Management n° 2, vol. 5 -- 2000 ; pp : 79-105.
éd. ESKA.
L'ilIELLIMgIMEILLIZIE ILIMEILLIMILIMIL
> Les récits d'apprentissage et le partage des
connaissances dans les organisations : nouvelles pistes de recherche / Eddie
SOULIER, in revue Systèmes d'information et de Management
n° 2, vol.5 -2 000 ; pp : 59-78. éd. ESKA
C- TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMNTAIRES
> Décret n°2006-822 du 14 septembre 2006
portant organisation et fonctionnement, l'Agence de Régulation des
Télécommunications et des Postes (ARTP) ;
> Décret n°2004-1038 du 23 juillet 2004 portant
création et fixant les règles de fonctionnement de l'Agence de
l'Informatique de l`Etat (ADIE);
> Décret n° 2003-298 du 9 mai 2003 portant
création, organisation et fonctionnement du projet « Intranet
gouvernemental » ;
> Décret n° 2001-476 du 18 juin 2001 portant
organisation et fonctionnement de la Direction de l'Informatique de l'Etat
(DIE).
D- SITES INTERNET VISITES
>
www.senat.fr >
www.gouv.sn >
www.adie.sn
>
www.wikipédia.fr
>
www.commentcamarche.fr
> www.droit-internet.univ-paris1
>
www.osiris.sn >
www.izf.net
>
www.journaldunet.fr
>
www.finger.com
gouvernemental : pertinence et enjeux
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION GENERALE 5
PROBLEMATIQUE OU LIGNE D'INTERROGATION 6
PRECISION CONCEPTUELLE : 7
Intranet : 7
Pertinence : 8
Enjeu : 8
CHAPITRE 1 : LE DISPOSITIF INSTITUTIONNEL ET TECHNIQUE
9
SECTION 1 : LE DISPOSITIF INSTITUTIONNEL 9
PARAGRAPHE 1 : LE PROJET INTRANET GOUVERNEMENTAL
9
1.1 : Le Comité de pilotage 9
1.2 : Le Comité technique 10
PARAGRAPHE 2 : L'AGENCE DE L'INFORMATIQUE DE L`ETAT
(ADIE) 10
2.1 : Historique 10
2.2 : Missions 11
2.3 : Organisation 13
2.3.1 : Le Conseil de Surveillance
.................................................................................................................................
14
2.3.2 : Le Directeur général
..........................................................................................................................................
15
2.4 Ressources financières et comptables 15
SECTION 2 : LE DISPOSITIF TECHNIQUE 17
PARAGRAPHE 1 : DE L'INTERNET A L'INTRANET 17
1.1 : L'Internet 17
1.1.1 : Historique
.........................................................................................................................................................
17
1.1.2 : Avantages
.......................................................................................................................................................
18
1.1.3 : Fonctionnement
.................................................................................................................................................
19
1. 2 : Intranet 20
1.2.1 : Historique
.........................................................................................................................................................
20
1.2.2 : Contenu et avantages
........................................................................................................................................
22
1.2.3 Fonctionnement
...............................................................................................................................................
26
PARAGRAPHE 2 : L'INTRANET GOUVERNEMENTAL, UNE INFRASTRUCTURE ET
DES SERVICES 29
2.1 : Une infrastructure technique 29
2.2 : Des Services 30
2.3 : Le Centre de Ressources 32
CHAPITRE 2 : PERTINENCE ET ENJEUX DE L'INTRANET
GOUVERNEMENTAL 35
SECTION 1 : PERTINENCE DES PROBLÈMES
SOULEVÉS 35
PARAGRAPHE 1 : LA SOCIETE SENEGALAISE DE L'INFORMATION 35
PARAGRAPHE 2 : LA PLACE DES NTIC DANS LE DEVELOPPEMENT
SOCIO-ECONOMIQUE DU SENEGAL 37
PARAGRAPHE 3 : LA PROBLEMATIQUE DE LA REGLEMENTATION 40
SECTION 2 : ENJEUX DE L'INTRANET GOUVERNEMENTAL
43
PARAGRAPHE 1 : ENJEUX POLITIQUES 43
1.1 Le e-citoyen 43
1.2 Un renouveau service public : la promotion de l'approche
qualité 45
L'illEilltILIMEILILITII: IHrt[EMeIeIILIMII
PARAGRAPHE 2 : ENJEUX ECONOMIQUES 48
PARAGRAPHE 3 : ENJEUX ORGANISATIONNELS ET MANAGERIAUX 49
3.1 Sur le plan organisationnel 49 I
3.2 : Sur le plan managérial 51
CHAPITRE 3 : L'INTRANET GOUVERNEMENTAL, UN OUTIL DE
MODERNISATION DU FONCTIONNEMENT DE L'ADMINISTRATION 53
SECTION 1 : LA REDÉFINITION DU RÔLE DE LA
HIÉRARCHIE 54
PARAGRAPHE 1 : LE ROLE CLASSIQUE DE LA HIERARCHIE 54
PARAGRAPHE 2 : LA MUTATION DU ROLE DE LA HIERARCHIE 55
SECTION 2 LA PROMOTION DU TRAVAIL COLLABORATIF
58
PARAGRAPHE 1 : LE TRAVAIL COLLABORATIF, UNE REALITE COMPLEXE
58
PARAGRAPHE 2 : L'APPORT DE L'INTRANET GOUVERNEMENTAL 59
CONCLUSION GENARALE 61
INDEX DES MATIERES 65
BIBLIOGRAPHIE 69
TABLE DES MATIERES 71