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La politique étrangère des Etats Unis d'Amérique vis-à -vis de la République Démocratique du Congo: de 1990 à  2006

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par Mahatma Julien Tazi K. Tien-a-be
Université de Kinshasa - Diplome d'Etudes Supérieures en Relations Internationales 2009
  

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Les principes de politique africaine des USA

Les USA comme d'autres grandes puissances construisent leurs politiques régionales sur base du contexte géopolitique et surtout en observation de l'environnement international. Il en est de même pour les USA. En effet, les principes qui gouvernent la politique africaine des USA sont très fluctuants en raison des éléments que nous venons de souligner.

Pour bien les percevoir, nous pouvons les analyser dans une vision diachronique.

1. Pendant la guerre froide

Le premier principe de politique africaine des USA est celui des droits des peuples à disposer d'eux-mêmes. En effet, à partir de la fin de la deuxième guerre mondiale, les USA comme l'ex URSS a soutenu le processus de décolonisation africaine. Ainsi, cette politique a été fondée sur ce principe. Le deuxième principe est celui du respect des zones d'influence. Ce principe justifie la réticence américaine d'intervenir directement en Afrique. L'objectif principal était de ne pas offusquer les partenaires européens, notamment la Grande Bretagne, le Portugal, la Belgique et la France. (65(*))

Le changement de l'environnement international marqué par le risque de contrôle total du continent par l'ex URSS va marquer l'évolution stratégique des principes de politique africaine des USA. Ils abandonnent le principe de respect des zones d'influences pour adopter celui de retrait de petites puissances et de l'opposition à l'URSS. Dans ce cadre, nous pouvons lire : « Mais, face au risque, réel ou supposé, de prise de contrôle du continent par l'URSS, les États-unis se substituent aux petites puissances pour gérer la décolonisation. Ainsi, Washington intervient au Congo en 1960 et finit par soutenir le général Mobutu qui, pourtant, n'était pas son favori au départ. Dans le sud, en Angola, en Namibie et au Mozambique, l'Amérique intervient très indirectement, via l'Afrique du Sud, à partir de 1975 quand le Portugal se désengage. »(66(*))

2. Après la guerre froide

La fin de la guerre froide porte un coup fatal à l'intérêt américain sur l'Afrique. La fin de la guerre froide réduit sensiblement les tensions dans le monde. En Afrique, on constate la fin de l'intérêt stratégique et militaire américain. Pour marquer vraiment ce changement, L'administration Bush senior engage une politique d'apaisement et de règlement de certains conflits africains.

Cette phase est marquée par des hésitations américaines à adopter des principes directeurs de sa politique africaine. Cet ainsi que dans la première moitié des années 1990, le gouvernement américain hésite à s'impliquer dans les problèmes du continent, en particulier dans la gestion du génocide rwandais.

Dans la seconde moitié, l'administration américaine adopte le principe de progression des positions économiques américaines en Afrique. « Ainsi, en 1996, B. Clinton réoriente les priorités diplomatiques générales du pays, accordant une primauté de l'économique sur le militaire, au risque de mécontenter le Pentagone, dont le budget diminue » (67(*))

L'opinion nationale américaine face aux révélations faites par deux fois par CNN va pousser l'administration à s'impliquer d'avantage en Afrique.

« Cette chaîne retrace sur le petit écran la guerre civile et la famine qui sévissent en Somalie. Le gouvernement lance alors l'opération "Restore Hope" ("Restaurez l'espoir"), en janvier 1993. Le même appareil médiatique provoque la réaction inverse en octobre 1993, lorsque la diffusion des images du corps d'un soldat américain traîné dans les rues de Mogadiscio soulève l'opinion publique et pousse B. Clinton à retirer les troupes. Cependant, l'objectif géopolitique sous-jacent de cette opération est déjà d'endiguer l'influence islamiste. Cette opération s'achève dans la confusion, de manière tragique et humiliante pour les États-unis.

B. Clinton promulgue alors les trois principes qui président son action sur le continent :


· trouver des solutions africaines aux problèmes africains, c'est-à-dire limiter les interventions directes et chercher des relais sur place ;


· intégrer l'Afrique dans les circuits de l'économie mondiale, comme fondement de la diplomatie commerciale de l'après-guerre froide ;


· S'opposer activement au terrorisme, islamiste, comme au Soudan ou en Libye. »(68(*))

Les attentats du 11 septembre 2001 vont amener une nouvelle définition des principes de politique africaine des USA. Ainsi, Bush junior. Sous son Administration, les principes se confondent aux objectifs et aux priorités. L'élément majeur de la politique africaine est la lutte contre le terrorisme islamique, le contrôle des rogues states et des failled states en Afrique.

* 65 DUIGNAN, P. et GANN, L.-H. Les États-unis et l'Afrique, une histoire, Economica, Paris, 1984, p. 87

* 66 PFAFF, W. "L'hégémonie n'a qu'un temps", in Courrier international, n° 540, 8-14 mars. 2001.

* 67 NOUAILHAT, Y.-H. Les États-Unis et le monde au XXe siècle,éd. Armand Colin, Paris, 2000, p. 45

* 68 LERICHE, F., « La politique africaine des États-Unis : une mise en perspective », in Afrique contemporaine no 207, 3/2003 pp. 7-23.

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