SIGLES ET ABBREVIATIONS
1. AALC : African-American Labor Center
2. ACRI : African Crisis Response Initiative
3. ACSA : Acquisition and Cross-Servicing Agreements.
4. AFDL : Alliance des Forces pour la Libération
5. AFRICOM : African Commandement
6. AIC : Association Internationale du Congo
7. BAD : Banque Africaine de Développement
8. BIRD : Banque Internationale pour la Reconstruction et le
Développement
9. BM : Banque Mondiale
10. CEEAC : Communauté Economique des Etats d'Afrique
Centrale
11. CEPGL : Communauté Economique des Pays des Grands
Lacs
12. CIA : Central Intelligence Agency
13. CNN : Cable News Network
14. E.I.C. : État Indépendant du Congo
15. FCE : Fédération des Congolais de
l'Etranger
16. FDLR : Front Démocratique pour la Libération
du Rwanda
17. FMI : Fonds Monétaire International
18. FNLA : Front National pour la Libération de
l'Angola
19. FPR : Front Patriotique Rwandais
20. HCR-PT : Haut Commandement de la République Parlement
de la
Transition
21. IDH : Indice de Développement Humain
22. IMET : International Military Education and Training
23. JCET : Joint Combined Exchange Training
24. MONUC : Mission de l'organisation des Nations Unies en RDC
25. MPLA : Mouvement Populaire de Libération de
l'Angola
26. NAACP : National Association for the Advancement of Colored
People
27. NSC : National Security Council
28. NZ : Nouveau Zaïre
29. ONG : Organisation Non Gouvernementale
30. ONU : Organisation des Nations Unies
31. ONUC : Opération des Nations Unies au Congo
32. OTAN : Organisation du Traité de l'Atlantique Nord
33. OUA : Organisation de l'Unité Africaine
34. PIB : Produit Intérieur Brut
35. PMA : Pays les Moins Avancés
36. PNB : Produit National Brut
37. PPTE : Pays Pauvres Très Endettés
38. RAINS : Relief for Africans Need in the Sahel
39. RCA : République Centre Africaine
40. RCD/Goma : Rassemblement des Congolais pour la
Démocratie/Goma
41. RDC : République Démocratique du
Congo
42. RIAT : Rwandan Interagency Assessment Team
43. RIF : Rapid Intervention Force
44. RTNC : Radio et Télévision Nationale
Congolaise
45. SADC : Communauté de développement de
l'Afrique australe
46. UDPS : Union des Démocrates pour le Progrès
Social
47. UNITA : Union Nationale pour l'indépendance
totale de l'Angola
48. URSS : Union des Républiques
Soviétiques et Socialistes
49. USA : United states of America
INTRODUCTION
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L'ETUDE
La Sous Région des grands lacs africains est un espace
qui a longtemps intéressé les analystes et spécialistes de
la politique internationale. Cet intérêt est consécutif aux
nombreuses situations d'instabilité qu'elle a connue. Dans cette partie
du continent, certains pays se remettent petit à petit, d'autres se
recherchent encore. La RDC est, à notre humble avis, parmi les pays qui
se recherche encore. Elle est en quête de clarification de sa vision
politique des grandes puissances.
En effet, depuis les indépendances, cette Sous
Région s'était caractérisée par de graves
violences, devenues sa caractéristique. L'instrumentalisation du facteur
ethnique au Rwanda, au Burundi et en Ouganda, sans oublier l'état de
l'État en RDC a fait de la Sous Région une
pépinière des crises larvées et une véritable boite
de pandore.
Plus près de nous, en 1994, l'offensive des forces
ethniques du FPR venues de l'Ouganda ou le crash de l'avion du président
Habyarimana ont rangé les Hutu, ethnie majoritaire au pouvoir, contre
les Tutsi, ethnie rebelle. Ce face à face a conduit à un
véritable génocide. Ce génocide s'est fait en
présence d'une mission d'opération des nations unies au Rwanda et
devant la tergiversation des grandes puissances.
Depuis lors, le Rwanda fait de ce génocide un facteur
important de sa politique étrangère. La communauté
internationale se culpabilise pour n'avoir empêché ce
désastre. Alors, prise de pitié en faveur du Rwanda, lui laisse
tacitement tout faire.
L'Ouganda, après les efforts de stabilisation politique
et économique entrepris par Museveni , est considéré comme
un État charnière en Afrique des grands lacs par les
États Unis d'Amérique ;pour des raisons que ce travail va
expliciter dans les lignes qui suivent. Ces deux États auxquels on
ajoute le Burundi ont, depuis 1996, mené une guerre soit directement
soit par rébellion interposée en RDC. Pire encore, ils se sont
livrés à une guerre rangée dans la ville congolaise de
Kisangani sans être officiellement condamnés par la
communauté internationale.
La politique étrangère américaine sous
Bill Clinton a résolu de faire bénéficier à
certains pays africains la participation aux programmes américains de
formation militaire. L'objectif américain était celui de donner
une capacité réelle aux troupes africaines à
résoudre leurs propres conflits. D'autres objectifs poursuivis par ces
programmes étaient le renforcement des capacités des partenaires
des américains en Afrique afin de leur permettre de faire face aux
crises humanitaires africaines, relever les défis du maintien de la
paix de manière efficace et opportune par les africains eux-mêmes.
Dans la Sous Région des pays de Grands lacs africains,
l'Ouganda et le Rwanda ont participé à ces formations
américaines. La vision américaine de la Sous Région des
grands lacs semble être construite autour de ce deux pays. Il est
important de souligner que ces pays ont répondu à une bonne
partie des conditions d'éligibilité. Ainsi, ce choix
américain parait être justifié par manque d'une solution
alternative en faveur du Congo.
En effet, la RDC pendant ce temps se trouve dans une situation
très peu envieuse. Outre la crise de légitimité qui date
de 1960, on assiste à une démission quasi-totale des
compétences de l'État sur toute l'étendue de la
République. De celle-ci naît l'érection, sur le plan
national, des légitimités de substitution et des revendications
d'ordre irredempteur et identitaire.
En effet, la République Démocratique du Congo
était un couloir dans le quel toutes les forces négatives (les
mouvements rebelles) de la Sous Région trouvent un asile paisible. Le
territoire congolais leur sert de base arrière. Elles y
préparent les attaques contre leurs pays respectifs. Elles y financent
leurs opérations militaires par les exploitations illégales des
ressources naturelles de la République, y perçoivent des
impôts ou taxes et hissent même des drapeaux dans les territoires
sous leur contrôle.
De ce qui précède, il se révèle
que les circonstances particulières de la création de la
République Démocratique du Congo et sa nature actuelle la
prédisposent à ces différentes difficultés. Mises
en ensemble, les réalités décrites ci-dessus mises
ensemble deviennent un danger majeur pour la République. Ceci est
encore plus grave dans ce sens que la période de transition n'a
apporté aucune politique susceptible de rassurer ni la communauté
nationale ni la communauté internationale.
Au contraire, certains comportements des autorités
congolaises n'étaient pas de nature à convaincre la
communauté internationale, en particulier les États-unis
d'Amérique. De ce fait, la RDC est perçue, à leur vue,
comme un État qui a failli et susceptible de produire
l'instabilité ou servir au terrorisme.
Cette perception américaine de la RDC est grandement
justifiée et présente des conséquences sérieuses.
Parmi ces conséquences, nous pouvons citer la recherche de
résolution de la crise par l'application de la théorie de la paix
démocratique ou encore du chaos constructeur. C'est dans ce contexte
particulièrement troublé, d'instabilité et un avenir
incertain de la République que cette étude peut se justifier.
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