Estimation de la quantité de carbone stockée par
une forêt en reconstitution
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Introduction
La crise écologique multiforme à
l'échelle internationale, non plus seulement à travers des
accidents et pollutions spectaculaires cependant localisés (Torrey
Canyon, Amoco Cadiz, Bhopal), mais sous la forme de risques globaux
(destruction de la couche d'ozone, réchauffement climatique, OGM), a
provoqué, depuis la fin des années 1980, une prise de conscience
plus large et engendré un activisme diplomatique de plus en plus
frénétique et médiatisé. La conférence des
Nations Unies sur l'environnement et le développement(CNUED) ou «
Sommet de la planète Terre », tenue en juin 1992 à Rio de
Janeiro en fut la manifestation la plus spectaculaire. De fait, les instruments
juridiques internationaux n'ont cessé de se multiplier pour tenter de
gérer les problèmes environnementaux considérés
comme planétaires par excellence (Compagnon., 2001). Ainsi, le
carbone est au coeur des discussions internationales (Pignard et al., 2005).
Dans ce cadre, la forêt assure un rôle primordial en captant du
dioxyde de carbone (CO2) de l'atmosphère par la photosynthèse et
en émettent l'oxygène (O2) par leurs activités
métaboliques, telle la respiration cellulaire (voir annexe figure 20).
Le CO2 retenu est entreposé dans les structures des plantes sous forme
de carbone (C) pour assurer leur croissance. Cela fait d'elle le principal
réservoir terrestre de carbone susceptible, selon le cas, de se
comporter en puits ou en source (Morrison et al., 1993). Le Bassin du Congo
représente 15% du stock de carbone forestier mondial, les informations
disponibles sont souvent éparses, difficiles d'accès et peu
fiables (COMIFAC., 2005 ; Laporte et al., 2008).
C'est ainsi que, face aux enjeux économiques et
écologiques (gestion durable) liés aux changements climatiques,
il est essentiel d'évaluer précisément la quantité
de carbone dans les forêts et de comprendre le rôle des
forêts et notamment son potentiel d'atténuation dans le
réchauffement climatique. Le Gabon n'étant pas en reste dans ses
défis planétaires. De ce fait, nous proposons dans cette
étude d'utiliser les divers jeux de données de structures
forestières découlant de l'inventaire terrain afin d'estimer la
quantité de carbone forestier car les données chiffrées
dans ce cadre sont inexistantes. L'objectif général sera
d'estimer la quantité de carbone (contenue dans la biomasse
aérienne vivante) des jeunes jachères des forêts
gabonaises. Or, nous savons que ces forêts couvrent entre 17 et 21
millions d'hectares soit entre 60 et 80% de la superficie du pays (FAO., 2005),
dans lesquelles nous rencontrons des formations végétales
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diverses comme les forêts naturelles, secondaires (jeune et
vieille), les savanes et mangroves.
C'est dans le contexte de l'estimation du stock de carbone
dans une jeune jachère (jeune forêt secondaire) que s'inscrit
l'étude du présent mémoire dont l'intitulé est :
l'estimation de la quantité de carbone stocké par une forêt
en reconstitution : Cas d'une jeune jachère dans la Forêt
Classée de la Mondah(FCM).
Pour parvenir à cet objectif, nous allons estimer sur un
(1) hectare la quantité de carbone stockée par une forêt en
reconstitution. Par l'exécution de ces activités :
Inventorier tous les arbres ayant un diamètre (à
1,30 m du sol) = 10 cm ;
Réaliser un fond cartographique de la distribution des
espèces dans la parcelle;
Mesurer l'indice foliaire des arbres de la parcelle.
C'est ainsi que nous avons structuré notre plan
d'étude comme suit : au chapitre1, nous vous présenterons le site
d'étude ; suivit, de l'approche méthodologie au chapitre 2 ;
puis, résultats et discussion au chapitre 3 ; enfin, nous terminerons
par une conclusion qui va répondre à la problématique de
l'absence de données chiffrées du stock de carbone forestier dans
les jeunes jachères des forêts gabonaises.
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Chapitre 1 : Présentation du site
d'étude.
Ce chapitre décrit la localisation, les
éléments biophysiques (climat, topographie, hydrographie, sol,
flore), ainsi que les aspects socio-culturels des populations résidant
aux alentours de la Forêt Classée de la Mondah (FCM).
1.1. Situation géographique
La Forêt Classée de la Mondah (FCM) est
située sur l'extrémité Nord-Ouest d'une presqu'île
formée par l'Estuaire du Gabon au Sud-Ouest et la Baie de Mondah au
Sud-Est, qui débouche dans la Baie de Corisco au Nord.
Géographiquement, la région appartient à
l'ensemble Sud Golfe de Guinée (Figure1). La Forêt Classée
de Mondah s'étend sur environ 10 km en direction EstOuest, de 9°18'
à 9°24' longitude Est, et 11 km au sens Nord-Sud, de 0°37'
à 0°29' latitude Nord.
Figure 1 : Forêt Classée de la Mondah.. Figure 2
: Localisation du Site Jeune Jachère.
Source: INC, 1996. Source : Réalisation Dany.
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1.2. Climat
Le climat est équatorial de transition avec une
pluviosité annuelle de 228,6 à 284,0 mm, entre 170 à 200
jours de pluie. La répartition mensuelle des pluies est indiquée
ci-après.
Figure 3 : Précipitations des trois dernières
années Figure 4: Températures des trois dernières
années
Source : Météologie Nationale, 2010. Source :
Météologie Nationale, 2010.
La période de juin à septembre est bien
marquée par une saison sèche. Du fait de la couverture nuageuse
fréquente du ciel durant cette période, et un certain abaissement
de la température, l'évaporation reste limitée, mais le
dessèchement suffit pour rendre la forêt vulnérable au feu,
à partir des champs de la périphérie.
Une certaine réduction des précipitations
pendant la période de décembre à janvier est
appelée la petite saison sèche, durant laquelle le maximum
d'insolation peut être observé au mois de Mai en 2007 et en
Octobre en 2008. Par ailleurs en 2009, elle est faible de juin à
septembre et les autres mois elle tourne autour de 450 mm. Ce qui signifie que
les précipitations de cette année en comparaison aux autres sont
très faibles.
La température moyenne annuelle est de 26,6°C en
2007, descendant jusqu'à 26,4°C en 2008 durant la grande saison
sèche. Alors qu'en 2009 elle était de 27°C environ. C'est
dire que cette température a augmenté.
A part les tempêtes orageuses, les vents restent
modérés. Les conditions climatiques sont favorables à la
forêt dense humide. C'est plutôt l'excédent d'eau sur les
stations insuffisamment drainées qui constitue un problème.
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1.3. Topographie et hydrographie
L'aire de la Forêt Classée de la Mondah (FCM) se
trouve en zone côtière à basse altitude, allant
jusqu'à 41 m. Le terrain est légèrement ondulé par
la présence de vallées des nombreuses rivières. A l'Ouest,
la descente sur la côte est assez abrupte avec des vallées
encaissées d'une profondeur surprenante. Vers l'Est, le terrain se
transforme de plus en plus en plaines basses et marécageuses, avec des
plateaux sableux peu éminents. Les rivières sont pour la plupart
tributaires de la Tsini qui rejoint la Baie de Mondah à l'Est. Les
rivières à l'intérieur de la FCM ne sont pas assez
importantes pour permettre le flottage.
1.4. Sols
En général, les sols sont suffisamment
drainants. Dans les plaines à l'Est, la proximité de la nappe
phréatique où la présence d'horizons ferrugineux compacts
engendre souvent un engorgement temporaire avec des signes d'hydromorphie au
sol.
Dans les anciennes carrières où le sol a
été décapé, des signes de stérilité
sont observés avec une faible capacité de
régénération naturelle. Le même effet semble
être observés sur des champs longtemps cultivés en
permanence, tandis qu'un beau recru forestier s'installe souvent sur les
jachères après une période de culture relativement courte
(1 à 2 ans).
1.5. Flore
La flore de la Forêt Classée de la Mondah (FCM)
était jadis ombrophile guinéo congolaise, couvrant la
quasi-totalité de la presqu'île. Seulement sur les dunes
côtières, la végétation naturelle serait
constituée d'arbustes.
Sur la côte au Nord-Est et aux abords de la rivière
Tsini avec l'influence d'eaux marines, des bandes de mangroves s'y trouvent.
Quelques savanes herbeuses à l'intérieur de la FCM
sont probablement d'origine naturelle sur des dunes de sable très
pauvre.
La forêt dense humide de la Mondah est
caractérisée par sa richesse en Okoumé plus ou moins
abondante, qui est aussi fonction d'une longue tradition d'exploitation, ainsi
que des mesures sylvicoles pour son enrichissement. L'Okoumé se trouve
ici sans doute dans son environnement préféré, même
si par la fertilité médiocre de la station, ses dimensions
restent en dessous de celles d'autres régions.
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L'okoumé est l'essence prédominante et se trouve
presque partout, à l'exception des zones marécageuses au Nord-Est
où il est plutôt rare. Comme d'autres essences, il se trouve
souvent en groupes, parfois presque purs et des beaux perchis issus d'anciennes
friches sont également observés.
Quelques autres essences sont reconnues comme
caractéristiques pour certaines strates (Tableau 1) :
Tableau 1: Principales essences par type de strate
Strate
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Essences
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Reliques de forêt primaire
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Alep, Andok, Andoungs, Azobé, Eveuss, Olène,
Ozouga, Okoumé
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Forêt littorale
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Evino, Ngaba, Ngom, Okala, Okoumé
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Forêt marécageuse et ripicole
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Assongho, Avom, Bahia, Bilinga, Ekouk, Faro, Ngaba, Ngom, Okip,
Rikio
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Forêt secondaire ancienne
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Dabéma, Ekoune, Ilomba, Niové, Ossimiale, Sorro,
Okoumé
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Forêt secondaire jeune
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Assas, Atuin, Mesias, Parasolier, Okoumé
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(Source: Trainer, 1996)
1.7. Populations
La Forêt Classée de la Mondah (FCM) occupe une
position particulière parmi les forêts du Gabon, par sa
proximité et la bonne accessibilité de la capitale Libreville.
Ceci crée toute une gamme de pressions sur la forêt :
exploitations des produits forestiers comme le bois d'oeuvre, produits
forestiers non ligneux, carrières de sable et charbon, etc.
Le recensement de 1993 a estimé la population
résidente aux abords et dans la FCM entre 2 000 à 3 000
habitants. La population autochtone des Benga et Sékiani est
traditionnellement orientée vers la mer et ne détient que
quelques champs sur les zones côtières qu'ils ont peu tendance
à élargir. Leur présence serait plutôt dissuasive
pour l'installation des néo-ruraux venant de Libreville.
En effet, les destructions sont beaucoup plus importantes
à l'intérieur de la FCM qu'en zones côtières.
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Chapitre 2 : Approche méthodologique
La méthode décrit les principales étapes
ayant permis la conduite de l'étude sur le terrain et au bureau : le
travail préliminaire, la prospection et le choix du site d'étude,
l'installation et la description de la parcelle, prise de l'indice foliaire, le
protocole de collecte des données, les variables collectées, les
conventions de mesure, la récolte des données, le traitement des
données, l'estimation et le calcul de données.
2.1- Travail préliminaire
La première étape a consisté à
faire une recherche des arts (travaux divers, etc.) concernant la Forêt
Classée de la Mondah et à identifier des personnes ressources
susceptibles de nous fournir de la documentation et des informations
importantes relatives à notre étude.
La deuxième étape a été
consacrée à l'organisation et à la planification des
activités de terrain avec le directeur de stage qui a bien voulu
s'assurer de la bonne conduite de travaux de terrain en mettant à notre
disposition l'essentiel du matériel requis. La dernière
étape a été de concevoir les fiches de terrain pouvant
faciliter la prise de données, leur saisie et leur traitement.
2.2. Prospection et choix du site d'étude
Notre site d'étude est situé à 50
mètres sur la route de Malibé II du coté droite en venant
de la route Libreville - Cap-Estérias dans la Forêt Classée
de la Mondah(FCM).
Géographiquement, le site s'étend sur environ
100 m en direction Est-Ouest, de 9°21,7' à 9°21,6' longitude
Est, et 100 m au sens Nord-Sud, de 0°15' à 0°14,13' latitude
Nord. L'excroissance des zones de cultures dans la FCM et la présence
d'arbres héliophile pionnières, avec comme arbres dominants :
Musanga cecropioides, Anthocleista vogelii, Macaranga
monandra, Harugana madagascariensis, Cleistopholis glauca
qui constituent une formation végétale de type jeune
forêt secondaire (jeune jachère). Nous ont permis de faire le
choix du site propice à l'implantation de la parcelle permanente.
L'activité de prospection s'est limitée à
l'identification des types de peuplements recherchés et à la
prise des points GPS pouvant permettre de localiser ultérieurement le
site pour y installer la parcelle permanente.
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2.3. Installation de la parcelle permanente
Nous avons jugé nécessaire de décrire la
parcelle permanente avant de présenter la technique de son
installation.
2.3.1. Description de la parcelle permanente
Au total vingt cinq (25) placettes permanentes ont
été définies et matérialisées sur le
terrain. Elles ont une forme carrée (20 m × 20 m) de superficie
égale à 0,04 ha et couvrent donc une superficie totale de 1 ha
correspondant à un taux de sondage (T = [(N x s) / S] x 100) de 0,02 %
par rapport à la superficie totale de la FCM (environ 4 930 ha).
Nous avons ouvert quatre(4) layons principaux pour
délimiter notre parcelle et huit (8) layons secondaires pour le
quadrillage de la parcelle.
Les layons secondaires sont équidistante de 20 m et
perpendiculaires aux layons principaux, soit une longueur total d'ouvert des
layons de 1200 m (12×100).
Figure 5: Présentation de la parcelle.
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2.3.2. Techniques d'installation
Pour installer notre parcelle permanente, nous avons
formé une équipe composée de cinq(5) personnes dont un(1)
boussolier, deux(2) machetteurs de tête, un(1) arpenteur et un(1) piqueur
de jalons.
Après localisation du site d'installation, la
matérialisation de la parcelle sur le terrain a nécessité
les étapes suivantes :
· Choisir la direction du layon principal et des layons
secondaires;
· Couper des arbustes servant de jalons ;
· Positionner et buller la boussole de type brunton sur un
trépied (en bois) en évitant de mettre à proximité
tout objet métallique pouvant perturber la lecture sur la boussole ;
· Définir l'azimut du layon principal devant
être perpendiculaire aux layons secondaires (voir annexe tableau 3) ;
· Procéder à l'ouverture de la forêt
sur une bande de 100 m de long pour 50 cm de large en étant
orienté par le boussolier suivant l'azimut choisi ;
· Aligner des jalons en bois dur suivant l'orientation du
boussolier à une équidistance bien précise à chaque
20 m, en se servant d'un topofil ;
· Procéder également de la même
façon pour l'ouverture des layons secondaires larges de 0,5 m en se
positionnant à chaque fois au niveau des jalons équidistants de
20 m sur l'axe du layon principal large de 1 m.
2.4. Prise de l'indice foliaire(LAI)
Le LAI mètre léger ou Leaf- Area- Index
créé par le groupe (Dubois, Cournac et
Riéra) est une mesure de la surface de couverture
végétale par unité de surface de sol (unité :
m2/m2). Il est pris chaque mètre le long du layon
et rend compte de la densité foliaire au niveau de la cime de l'arbre.
Autrement dit, il donne une bonne estimation des répartitions des arbres
en classes de diamètre. De ce fait, la mesure de l'indice foliaire est
importante pour pouvoir envisager une estimation du stockage du carbone car
elle renseigne sur la densité du peuplement par le profil qu'elle
illustre.
Le LAI a un principe de fonctionnement basé sur la
pénétration de la lumière solaire qui est corrigée
par les nuages et l'attribution des codes« LC » rend compte de la
présence d'ombre sous le couvert, « L » rend compte d'aucune
présence d'ombre sous le couvert et « C » rend compte de
l'absorption des radiations lumineuses au sol (aucune présence du
couvert végétal). La prise de l'indice foliaire se fait entre 11h
et 14h et les
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informations relevées sont notamment : les noms de
l'opérateur et du transect, la date de prise des données et les
coordonnées des point de départ et d'arriver en ayant
paramétré à 200K l'appareil qui fonctionne avec le LAI
(couleur jaune) préalablement branché à ces deux sources
d'entrée (voir annexe photo 1).
2.5. Positionnement et inventaire des arbres
2.5.1. Inventaire : Protocole de récolte des
données.
Le protocole présente les conventions de mesure, les
variables de l'étude et les conditions de collecte de données.
2.5.1.1. Variables estimées
Étudier un arbre est une opération qui consiste,
à en mesurer ou estimer certains paramètres. Dans le cas de notre
étude, les paramètres suivants ont été retenus :
· Diamètre en centimètre (cm) pour mesurer
la croissance des arbres (de diamètre = 10 cm) et
déterminer à long terme leurs surfaces terrières, leurs
volumes et leurs biomasses ;
· Hauteur en mètre (m) est estimée, pour
déterminer plus tard le volume des arbres sur pieds ;
· Indice foliaire (m2/m2) est
estimée, pour connaitre la structure du couvert végétale
de notre site d'étude.
2.5.1.2. Conventions de mesure
Les conventions de mesure définissent les conditions dans
lesquelles les individus sont retenus et mesurés à
l'intérieur des placettes permanentes :
-- le diamètre est mesuré sur écorce
à hauteur de poitrine (1,30 m du sol) au pied des arbres ayant un
diamètre supérieur ou égal à 10 cm à
l'exception de ceux présentant des défauts évidents
(contreforts, bosses, noeuds, renflement, fourches, courbures, etc.). Dans ces
cas, la mesure s'effectuait au dessus ou en dessous du défaut. Des
arbres de gros diamètres ont été estimés et la
mention « estimé » est inscrite dans la case observation de la
fiche des données d'inventaire ;
-- la hauteur totale est estimée visuellement en se
plaçant à une certaine distance du tronc permettant à
l'opérateur de percevoir le sommet de la cime.
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2.5.1.3. Récoltes des données
Bien avant la prise de mesure, nous identifions au moyen du
type d'exsudat suite à l'entaille de l'écorce ou l'observation
des feuilles. Il est ainsi enregistré sur la base de son nom
scientifique et de son numéro d'ordre sur la fiche de données
d'inventaire. La hauteur de mesure du diamètre (1,30 m du sol) est
déterminée à l'aide d'un brin de bois (bien droit) ayant
cette longueur. A la hauteur de mesure, l'écorce est grattée tout
autour de l'arbre à l'aide d'une machette pour enlever des débris
d'écorce en suspension, les galeries termitières, des lianes
enroulant le tronc. Un ruban adhésif (matérialisant le niveau de
mesure) est ensuite apposé perpendiculaire au fût de l'arbre.
L'opérateur y effectuera la mesure du diamètre (au moyen d'un
ruban gradué en cm) de manière correcte et précise. Le
niveau de mesure où se trouve le ruban adhésif est finalement
attaché d'un morceau de ruban signalétique tout autour de
l'arbre. Les listes d'arbres ligneuses identifiées figurent dans
l'annexe (Photo 2).
2.5.2. Positionnement cartographique des arbres :
Méthode par triangulation.
2.5.2.1. Choix du repère
Le repère a été fixé en fonction
du « point de Base» comme point origine en projection UTM qui porte
les coordonnées (X= 540245 ; Y= 62354). Notre axe des abscisses
était orienté Ouest-Est, désigné par le segment AF
et l'axe des ordonnées Nord-Sud, désigné par le segment GL
pour la parcelle.
2.5.2.2. Lecture des coordonnées
Pour effectuer la lecture, nous avons eu recourt à
deux ficelles graduées de cinq (5) mètres que nous plaçons
le long des layons proches. Deux personnes, situées
à deux layons voisins d'un repère orthonormé de la
placette, visant perpendiculairement l'arbre et lisant ses coordonnées
(Picard et Gourlet-Fleury., 2008) (voir annexe photo 3).
2.6. Calcul et estimation des données
Le calcul du stock de carbone implique différentes
étapes. Les mesures de terrain fournissent les données
dendrométriques qui nous permettent de calculer la biomasse
aérienne contenue dans les arbres par l'utilisation des équations
allométriques. Puis la conversion de cette biomasse par un facteur de
conversion (CF).
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De plus, ces variables issues de l'inventaire forestier sont
utilisées pour calculer le volume et la surface terrière (G) de
tous les arbres dans la parcelle.
2.6.1. Densité et distribution des arbres
La densité (notée N), est le nombre d'arbres sur
pied ramené à l'hectare. Pour le calculer avec la
diversité relative, nous avons appliqué les formules ci-dessous
:
· N = n / S avec N : densité (en
arbres/ha), n : nombre d'arbres présents sur la surface
considérée et S : surface considérée (ha) ;
· Densité relative = (Nombre d'espèce/Nombre
total d'espèces dans l'échantillon) × 100 ;
· Diversité relative = (Nombre d'espèce au
sein d'une famille/Nombre total d'espèce) × 100.
Les deux premiers indices ci-dessus montrent l'augmentation du
nombre de familles ou d'arbres en fonction d'une surface croissante (Doucet et
al., 1996).
2.6.2. Surfaces terrières
La surface terrière d'un arbre est la surface de la
section transversale de cet arbre à hauteur d'homme c'est-à-dire
1,30 m (Rondeux, 1993). La formule de la surface terrière d'un arbre se
note petit (g) = (ð × d2)/4. La surface
terrière d'un peuplement se note grand (G) et représente la somme
des petits (g) de tous les arbres qui composent ce peuplement (Pardré et
Bouchon, 1988). Elle est donc exprimée en mètre carré par
hectare (m2/ha).
2.6.3. Volume de bois ou total (Vt) Nous avons
utilisé la formule ci-dessous :
· Volume autres arbres Vt= G x H x 0,5.
Avec G = Surface du tronc à 1,30 m, H= hauteur totale de
l'arbre et 0,5= Facteur de forme (Ponce, 2004). Elle est exprimée en
m3/ha.
2.6.4. Biomasse aérienne et équations
allométriques
Elle correspond à la masse de matière
végétale ligneuse sèche par unité de surface.
La biomasse aérienne totale en bois se répartit
en biomasse aérienne du tronc et biomasse aérienne du houppier
(branches). L'estimation de la biomasse aérienne des arbres s'est faite
à partir des équations allométriques en intégrant
les paramètres dendrométriques issues de l'inventaire forestier
comme indiqué :
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· B.A (kg) = ñ × exp (- 1,499
+ 2,148ln (dhp) + 0,207(ln (dhp)) 2 + 0,0281(ln (dhp)) 3 (Chave et
al, 2005) ; domaine de validité (cm) de 5 < dhp < 156.
· AGBtrees (kg) = 0,05378909 × D2, 828851
(Ibrahima et al., 2002) ; Domaine de validité (cm) de 1 < D <
79.
· tree biomass (kg) = 42,69 - 12,80 DBH + 1,24
DBH2 (Brown., 1997) ; Domaine de validité (cm) de 5 < DBH
< 148.
2.6.5. Calcul du stock de carbone forestier
Le calcul du stock de carbone forestier dans les arbres est
obtenu, pour l'ensemble des arbres, en multipliant la matière
sèche de la biomasse aérienne par un facteur de conversion (CF)
de 0,5 (Anonyme, 2009).
2.6.6. Pourcentage
Pourcentage (%) = (Nombre d'individus d'une famille ou arbres /
Total de familles ou d'arbres) ×100.
2.7. Matériels utilisés
Pour réaliser cette étude, nous avons
disposé du matériel de terrain consigné dans le tableau 2
ci-dessous :
Tableau 2 : Matériels ayant permis la réalisation
de l'étude.
Désignation
|
Quantités
|
Utilités
|
Appareil numérique
|
2
|
Prendre des photos pour l'illustration des différentes
tâches
|
Boussole
|
2
|
Orienter et déterminer l'azimute de nos parcelles
|
Carnet de notes
|
5
|
Noter les informations du terrain
|
Crayon à papier
|
5
|
Prise de note
|
Ficelles graduées
|
2
|
Déterminer des coordonnées des arbres
|
GPS
|
2
|
Relever des coordonnées des quatre coins de la
parcelle
|
LAI mètre léger
|
1
|
Mesurer la surface du couvert végétale par
unité de surface de sol (unité : m2/m2).
|
Machette
|
5
|
Ouvrir des layons et aide à l'identification des
arbres
|
Ruban métrique
|
1
|
Prendre le diamètre à 1,30m du sol
|
Ruban signalétique
|
5
|
Marquer les arbres identifiés
|
Topofil
|
2
|
Déterminer les distances
|
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2.8. Traitement des données
Dans cette rubrique, nous avons eu à traiter deux
types de données : des données spatiales relatives aux points GPS
relevés au niveau de la parcelle permanente pour la
représentation cartographique et des données ayant trait aux
peuplements forestiers étudiés.
2.8.1. Données spatiales
2.8.1.1. Relevés GPS
Trois étapes fondamentales décrivent succinctement
la réalisation cartographique de la localisation des placettes
permanentes dans la FCM :
-- la première étape a consisté à
relever sur le terrain les points GPS en coordonnées cartésiennes
ou rectangulaires sur la projection UTM (Universal Transverse Mercator) dans
l'Ellipsoïde WGS84 (World Geodetic System 84) au niveau des quatre angles
droits de la parcelle après son installation.
-- la deuxième étape a été
consacrée au traitement des données cartographiques à
l'aide du logiciel MapInfo comme suit :
· saisie des points sur un tableur notamment Office
Microsoft Excel dénommé « Points_GPS » en les
enregistrant sous le format « txt » facilement lisible par le
logiciel Mapinfo. Cette étape était nécessaire compte tenu
du fait que nous n'avions pas le logiciel de traitement de données du
GPS ;
· importation des points saisis sous Excel dans Mapinfo.
Une couche dénommée points a été
créée sous Mapinfo. Cette opération a permis de fixer les
points à l'endroit exact sur le fond de carte numérique de la
Forêt classée de la Mondah. Puis s'en est suivi la
matérialisation des placettes grâce aux outils de dessin du
logiciel ;
· enfin s'en est suivi la digitalisation par
thème (couches comme les points, l'orientation, l'échelle du
dessin etc.) de la carte scannée (en raster) de la Forêt
Classée de la Mondah.
-- La troisième étape est l'empilement des
couches suivant une logique hiérarchique permettant de ressortir toutes
les informations nécessaires à la restitution d'un fond
cartographique avant sa sortie papier au format voulu .
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une forêt en reconstitution
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2.8.1.2. L'indice foliaire
L'appareil ayant permis la prise de l'indice foliaire est le
LAI. Qui nous a fourni les données utiles pour la réalisation des
diagrammes par le biais de la saisie de ces données sur le logiciel LAI
qui effectut directement le traçage des courbes.
En effet, sur ce logiciel, nous rentrons le chiffre de la
résistance R que nous avons lu d'écran de l'appareil qui est
combiné au LAI ; suivie du code W qui est fonction de l'intensité
de la pénétration lumineuse et immédiatement l'allure de
la courbe se présente automatiquement.
Ces courbes varient du simple au double, en raison d'une
trouée, d'un bouquet plus dense, d'un changement dans le
sous-étage.
2.8.2. Données des peuplements forestiers
2.8.2.1. Données dendrométriques
Après la collecte des données sur le terrain,
nous les saisissons sur Microsoft Office Word par ordre alphabétique
dans les lignes les arbres et colonnes les noms scientifiques, familles
botaniques et les paramètres dendrométriques (diamètre et
hauteur). Ensuite, nous ajoutons toujours dans les colonnes le volume et les
biomasses aériennes des deux équations choisies ainsi que leurs
constantes. Ces tableaux conçus sur « Word » seront saisies
sur Microsoft Office Excel pour réaliser les différents
traitements possibles par les biais des formules statistiques.
La statistique descriptive a nécessité le
regroupement des données contenues dans des fiches conçues sur
des feuilles d'un classeur Excel nommé "Données_brutes" en une
seule feuille, en forme de base des données. Ces données de base
ont permis de réaliser un certain nombre de traitements dont la
démarche est la suivante :
-- Vérification, correction et validation de
données en cohérence avec les fiches de terrain sur Excel en
utilisant les options : "filtre automatique" du menu « Données
» et "Rechercher et remplacer" du menu « Édition » ;
-- Calculs préliminaires : des variables à
calculer avec des "Tableaux croisés dynamiques" et vérification
de la cohérence et de la pertinence des résultats.
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2.8.2.2. Données du positionnement cartographique
des arbres
Les données bruites issues de la méthode de
triangulation ont été saisis sur Microsoft Office Excel pour
réaliser des calculs des coordonnées des arbres par rapport au
point de base en projection UTM (Universal Transverse Mercator).
En effet, les coordonnées estimées des arbres
sur le terrain sont soustraites dans les coordonnées du point de base.
Autrement dit, on soustrait tour à tour l'abscisse du point de base aux
abscisses estimés des arbres de la parcelle de même pour les
ordonnées car, notre repère était orienté
Sud-Ouest. Après avoir fait cela, nous traitons ces données comme
celles des relevés GPS.
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Chapitre 3 : Résultats et Discussion
3.1. Résultats
· Composition floristique des
peuplements
Nous avons recensé 842 arbres de diamètre
(à 1,30 m du sol) supérieur ou égal à 10 cm. Ils se
repartissent entre 16 familles, 27 espèces et 29 genres. Par souci de
simplicité, les familles ont été classées en huit
groupes en fonction de leur représentativité.
· Densité relative des familles les plus
représentatives
Figure 6: Répariion des familles dans la
parcelle.
Au regard de la répartition des familles de
l'échantillon considéré, nous pouvons constater sur ce
camembert que les Moraceae (35%) sont les plus représentatives suivie
des Euphorbiaceae (14%), Burseraceae (13%), Loganiaceae (12%) ; Enfin, les
Annonaceae (2%) sont les moins représentatives.
En définitive, nous dirons que les espèces
appartenantes à la famille Moraceae sont les plus diversifiées
dans notre parcelle.
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· Densité relative des arbres dans la
parcelle
Figure 7 : Densités par arbres dans la
parcelle.
La figure 7 ci-dessus présente les densités par
espèce dans la parcelle.
Nous observons une forte densité de Musanga
cecropioides (296 arbres) suivie entre autre par Macaranga
monandra (109 arbres) et Anthocleista vogelii (114 arbres). Alors
que Scyphocephalium ochocoa (10 arbres) et Coelocaryon
preussii (13 arbres) ont des densités faibles.
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· Structures diamétriques des arbres
dans la parcelle
Figure 8: Structures diamétriques des arbres dans la
parcelle.
La figure 8 ci-dessus illustre les densités(nombre de
tiges/ hectare) en fonction des classes de diamètre.
Nous remarquons que, la classe de diamètre [ 10 ; 19 ]
est plus représentative que les autres .
L'allure des barres, nous permet de dire que cette structure
est en forme de « J renversé », avec beaucoup d'arbres de
petite taille(ou jeunes arbres). Ce grand nombre diminue rapidement au
début, puis plus lentement, tandis que le diamètre des arbres
augmente.
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· Surfaces terrières par espèces
dans la parcelle
Figure 9: Les aires occupées par espèces dans
la parcelle.
La figure 9 ci-dessus présente les fréquences
d'occupation des surfaces terrières par espèces dans la
parcelle.
Nous observons que, les surfaces terrières 166,82
m2/ha, et 87,88 m2/ha respectivement des espèces
Macaranga monandra et Aucoumea klaineana occupent presque
l'entièreté de la parcelle.
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· Distribution des espèces dans la
parcelle
Figure 10: Carte de la distribution des espèces dans
la parcelle.
La carte ci-dessus illustre la distribution des espèces
plus fréquentes dans les placettes.
Nous observons que les Musanga cecropioides (couleur
verte) sont plus fréquentes dans les placettes. Suivie des Macaranga
monandra (couleur rouge) ; puis les Aucoumea klaineana (couleur
bleu) et enfin, nous avons les Harungana madagascariensis.
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· Diagrammes de l'indice foliaire par
layon
Figure 11 : L'allure de l'indice foliaire du layon k (Lk)
La courbe de la figure 11 ci-dessus présente l'indice
foliaire en fonction de la distance du layon.
Ainsi, dans cette parcelle, nous avons des changements dans
le sous-étage au niveau du layon LK qui se dessine par l'allure de cette
courbe montant et descendant le long de la distance du layon. De ce fait, nous
dirons que cette parcelle à un couvert végétale
très hétérogène indiquant de la forte
densité des arbres dans le sous- bois.
L'analyse de cette courbe nous renseigne déjà sur
la densité de notre parcelle participant implicitement au calcul du
stock de carbone.
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une forêt en reconstitution
· Biomasses aériennes
végétales
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· Biomasses en fonction des classes de
diamètre
Figure 14 : Biomasses en fonction des classes de diamètre
des arbres de la parcelle
Figure 15 : Biomasses B en fonction des classes de
diamètre des arbres de la parcelle
Les histogrammes des figures 14 et 15, présentent les
biomasses en fonction des classes de diamètre.
Nous observons que les biomasses de l'équation de
Brown., 1997 de la classe de diamètre] 10 ; 19] sont plus importantes.
Alors que les biomasses B de l'équation d'Ibrahima et al., 2002 de la
classe de diamètre] 145 ; 154] sont importantes. C'est dire que
l'équation de Brown., 1997 surestime les petits diamètres alors
que celle d'Ibrahima et al., 2002 le fait pour les grands.
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· Variations des stocks de carbone en fonction
des classes de diamètre
Figure 16 : Variations des stocks de carbone en fonction des
classes de diamètre des arbres de la parcelle
L'histogramme de la figure 16 présente les stocks de
carbone issus respectivement des équations d'Ibrahima et al., 2002 et
Brown., 1997 en fonction des classes de diamètre dans la parcelle.
Nous observons que les stocks de carbone issus de la biomasse
(tree biomass) de l'équation de Brown., 1997 sont supérieur
à celle de l'équation d'Ibrahima et al., 2002 pour la classe de
diamètre] 10 ; 19]. Alors que pour la classe de diamètre] 145 ;
154] les stocks de carbone de la biomasse AGB sont supérieur à
celle de la biomass tree.
C'est dire que le stock de carbone est fonction de la classe de
diamètre la plus représentative.
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4.2. Discussion
Tableau 3 : biomasse et stocks de carbone par auteurs
Auteurs
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Biomasses
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Stocks de carbone
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Brown., 1997
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178750,86 kg
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84,01 T
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Ibrahima et al., 2002
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250 430,45 kg
|
117,70 T
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Notre étude a consisté à estimer la
quantité de carbone (contenue dans la biomasse aérienne vivante)
des forêts gabonaises notamment une jeune jachère de sept(7) ans
environ pour une superficie d'un(1) hectare. Dans la quelle nous avons
trouvé 118 tonnes de carbone à l'hectare (118 Tc/ha) avec une
quantité de biomasse aérienne de 250430,45 kg issue de
l'équation allométrique d'Ibrahima et al., 2002 et cité
par Nasi et al., 2008 car elle surestime le stock de carbone que son second
(Brown., 1997).
Ce stock comparativement à celui trouvé par
Mugnier et al., 2009 au Parc National de Salongo (Equateur, RDC) dans une
forêt secondaire jeune (10 ans environ) : 79,0 Tc/ha. Présente une
incertitude relative #177; 33% (#177; 39 Tc /ha). C'est dire que cette
première campagne nous a produite un résultat qui ne
s'éloigne pas des normes figurants dans la littérature.
C'est dire que pour calculer notre stock de carbone, nous
avons choisi les deux équations cités plus haut car elles
n'intègre que le paramètre dhp ou DBH et le domaine de
validité de ce paramètre englobe nos données
mesurés. Alors que celle de Chave et al., 2005 intègre la
densité spécifique de chaque arbres (ñ)
qui n'est pas complète pour tous les arbres de nos forêts
tropicales humides ; d'où son non utilisation dans cette
étude.
L'analyse de nos résultats fait ressortir d'abord, une
forte densité des Musanga cecropioides (Moraceae) à la
figure 6, présentant une biomasse importante aux figures 14 et 15.
L'explication réside dans le fait que le calcul de la biomasse est
fonction de la densité des arbres (842) et du type de forêt ;
Ensuite, d'autre part, le grande nombre d'arbres de classes de diamètre
[ 10 ; 19 ] et la forme de courbe indique que malgré le fait qu'il y ait
de nombreux jeunes arbres et plantules pouvant croître dans la
forêt, la
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plupart meurent rapidement, laissant quelques arbres de taille
moyenne de 15,2 #177;5 cm, et encore moins de grands et de très grands
arbres (White et Edwards., 2001).
Puis, nous avons observé que les espèces
Macaranga monandra et Aucoumea klaineana occupent presque
l'entièreté de la parcelle. Nous pouvons justifier cela par le
faite qu'à l'intérieur de la FCM, nous retrouvons les peuplements
à Okoumé. D'où l'occupation certainement dans notre site
d'étude. Alors que, l'occupation de la deuxième espèce
réside dans le fait que cette espèce est typique des jeunes
jachères.
De plus, la composition du site révèle 28
espèces témoigne de la richesse floristique du site. Elle est due
à une succession de végétation qui traduit de la
reconstitution de la forêt à la suite de perturbation
anthropique.
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Conclusion
Nous retiendrons de cette étude que, les forêts
peuvent contribuer au changement du climat mondial à l'exemple de celles
du Gabon, en influençant le cycle du carbone(C). Elles emmagasinent de
grandes quantités de carbone dans la végétation et le sol,
en favorisant l'échange entre la terre et l'atmosphère à
travers la photosynthèse et la respiration, elles sont des sources de
carbone atmosphérique lorsqu'elles sont perturbées, en deviennent
des puits quand elles ne le sont plus et se régénèrent, et
peuvent être gérées de manière que soit
modifié leur rôle dans le cycle du carbone (Brown, 1996).
Dans notre étude, nous nous sommes
intérêt à la biomasse aérienne d'une jeune
jachère de sept (7 ans) environ occupant une superficie de un(1) hectare
et nous avons retenu le stock de carbone d'Ibrahima et al., 2002 car il le
surestime contrairement à Brown., 1997. Ainsi on a 118 Tc/ha pour une
biomasse de 250430 kg (Ibrahima et al., 2002 et cité par Nasi et al.,
2008). Ces résultats sont à prendre avec beaucoup de prudence car
il découle d'une première campagne.
Parallèlement, lors de notre stage de terrain, nous avons
été confrontés à un certain nombre de
difficultés d'ordre technique et logistique :
· Le nombre insuffisant de parcelle, une (1) au lieu de
trente (30) au minimum, nous a pas permis de confirmer le stock de carbone de
notre formation végétale ;
· Absence des équations allométriques propres
aux forêts du bassin du Congo
· L'estimation visuelle de la hauteur totale des arbres
sous couvert serré (cimes enchevêtrées ou jointives) a
été difficile ;
· L'identification de certains arbres nécessitant
l'utilisation des manuels botaniques (De Saint Aubin., 1996 ; Issembé et
Wilks., 2000) après le prélèvement
d'échantillons.
Ce stage m'a permis de renforcer mes bases en cartographie
forestière notamment dans la réalisation des cartes
thématiques par le logiciel MapInfo. De même que la
découverte et l'utilisation de certaines équations
allométriques de biomasses aériennes en forêt tropicale et
la familiarisation du LAI mètre léger pour la prise de l'indice
foliaire.
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Bibliographie
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Estimation de la quantité de carbone stockée par
une forêt en reconstitution
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pratique d'identification : Les arbres de Guinée Equatoriale .
Région continentale : 546 + Pages de photos. CUREF.
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Estimation de la quantité de carbone stockée par
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Annexe
Photo 1 : Un lai mètre léger Photo 2 : Prise de
diamètre à hauteur de poitrine
Source : Power point Nziengui et al(2007) Source :
Cliché Dany.
Photo 3: Lecture des coordonnées de l'arbre sur pied.
Figure : Schéma de la photosynthèse.
Source : Cliché Dany.
Tableau 3 : les azimuts qui ont permis d'ouverture des layons de
la parcelle permanente.
Déclinaison magnétique
|
Azimut S?N
|
Azimut O? E
|
Azimut N? S
|
Azimut E? O
|
3,1°
|
183,1°
|
93,1°
|
3,1°
|
273,1°
|
|