Contribution à l'étude phytosociologique du groupement à Pteridium Aquilinum dans le milieu de Kasugho( Télécharger le fichier original )par Jeannot KATEMBO KIVONO Université de conservation de la Nature et de Développement de Kasugho - Licence en Biologie/Ecologie et Gestion des Ressources Végétales 2010 |
I.2. NOTIONS DE PHYTOSOCIOLOGIEI.2.1. Quelques définitions Ø La phytosociologie : c'est l'étude descriptive et causale des associations végétales (BERGONZINI C. et LANLY JP., 2000) Ø L'association végétale : c'est une communauté, une colonie d'espèces associées, qui se répètent avec persistance (MOREAU, 1960). C'est une combinaison originale d'espèces dont certaines dites caractéristiques lui sont particulièrement liées, les autres étant qualifiées de compagnes ( www.google.fr). C'est aussi un groupement végétal de composition floristique déterminée présentant une physionomie uniforme et croissant dans des conditions stationnelles uniformes (LEBRUN J. et GILBERT G., 1954). Ø Le groupement végétal : est une communauté végétale concrète dont on ne connaît pas encore la composition floristique, structurale et écologique qui permettrait de la situer dans un système phytosociologique, physionomique ou phytoécologique (EVRARD, 1968) Ø La forme biologique : est la physionomie que prend une espèce au cours de son cycle biologique en relation avec le comportement vis-à-vis des facteurs du milieu et notamment son aptitude à supporter la mauvaise saison (SCHMITZ, 1971). I.2.2. Propriétés de l'association végétale Selon GEHU et RIVAS MARTINEZ (1981) cité par www.google.fr, l'association végétale revêt les caractères suivants : Caractères floristiques : la qualité essentielle de l'association végétale réside dans ses espèces constitutives ; Caractères statistiques : l'association doit posséder une combinaison statistiquement répétitive des espèces caractéristiques : Caractères dynamiques : l'association possède une signification évolutive déterminée ; Caractères chorologiques : chaque association possède une aire géographique particulière ; Caractères historiques : les groupements sont plus ou moins jeunes ou anciens. I.2.3. Caractères analytiques des espèces a. Abondance - dominance L'abondance - dominance permet de définir l'importance d'une espèce dans un groupement en tenant compte du nombre d'individus (abondance) et de son recouvrement (dominance). L'échelle mixte de Braun BLANQUET cité par MICHEL STEPHAN M. et all., (1981) est la suivante : + = Espèce rare avec très faible dominance 1 = Espèce abondante mais faible dominance ou assez rare mais assez forte dominance (recouvrement inférieur à 5 %) 2 = Espèces très nombreuses couvrant au moins 1/20 de la surface (recouvrement entre 5 et 25 % de la surface totale) 3 = Espèces couvrant 25 à 50 % de la surface du relevé 4 = Espèce couvrant 50 à 75 % du relevé 5 = Espèce couvrant plus de 75 % du relevé b. Sociabilité La sociabilité est relative à la manière dont les représentants d'une espèce sont disposés les uns par rapport aux autres : ils peuvent être épars dans la population étudiée ou peuvent former des touffes serrées. La sociabilité s'apprécie également au jugé suivant une échelle allant de 1 à 5 (1 : isolé, 2 : groupes, 3 : petites colonies, 4 : peuplement, 5 : peuplements denses) (MOREAU, 1960). c. Vitalité C'est le degré de développement de l'espèce au moment du relevé Pl : Plantule Fl : La plante porte des fleurs Fr : La plante porte des fruits Juv : Présence des individus jeunes Ad. : Les individus sont adultes mais ne portent ni fruits, ni fleurs V : Les individus sont vieux et tendent vers la mort. I.2.4. Taxonomie phytosociologique Les associations végétales, unités de base de la phytosociologie sont subdivisées en unités inférieures ou groupées en des unités supérieures. Braun BLANQUET distingue les variations suivantes : Taxons de rangs inférieurs : sous - associations, variantes et sous - variantes, races d'associations, faciès, phases ; Taxons de rangs supérieurs : Alliance, ordre, classe, cercle de végétation, groupe de classe. Les noms des ces taxons sont formés en mettant le nom spécifique au génitif et en ajoutant au radical le nom générique de l'espèce la plus importante les suffixes suivants :
Ces syntaxons peuvent aussi être désignés par 1 ou 2 espèces les plus représentées. Ex : Classe Ruderali - Manihotetea (KAMABU V., 2007). C'est à cette classe qu'appartiendrait le groupement concerné par notre recherche. |
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