Contribution à l'étude phytosociologique du groupement à Pteridium Aquilinum dans le milieu de Kasugho

CHAP. I : GENERALITES SUR LE SUJET

I.1. CONNAISSANCES GENERALES SUR Pteridium aquilinum (L.) Kuhn, 1879

I.1.1. Descriptions morphologiques

La fougère aigle est une plante de 0.3 à 3 m de haut. Elle vit en grande masse en terrain ouvert. Elle présente un pétiole non couvert d'écailles. C'est une plante vivace. Les frondes présentent un limbe bipennatiséqué avec des lobes oblongues ou presque triangulaires, velus en dessous. Les sporanges naissent sur les bords enroulés des frondes(Y DE FERRE, 1978). L'appareil souterrain est constitué d'un rhizome très grand et profond à 30 - 40 cm (un seul rhizome peut couvrir un hectare).

La coupe transversale d'un pétiole montre plusieurs tissus. Tout à la périphérie, on observe une seule couche de cellules régulièrement disposées, souvent aplaties et recouvertes d'une pellicule ou cuticule peu perméable à l'eau et aux gaz : l'épiderme pourvue des stomates. Une masse importante des cellules semblables les unes aux autres représente la majeure partie des formations que recouvre l'épiderme, les parois en sont minces et de nature cellulosique: le parenchyme. On y trouve des appareils de soutien et des appareils conducteurs dans le parenchyme (MOREAU, 1960).

I.1.2. Ecologie

a. Systématique

L'espèce Pteridium aquilinum appartient au genre Pteridium, famille des Hypolepidaceae, ordre des Blechnales, sous - classe des Polypodiidae, classe des Pteropsida, sous - embranchement de Pterophytina, embranchement des Pteridophyta, sous - règne des Tracheobionta, règne Plantae, domaine des Eukarya. Cette plante a reçu de nombreux noms scientifiques, désormais non valides : Pteris aquilina, Asplenium aquilinum, Allosorus aquilinus, Ornithopteris aquilina, Filix aquilina, Filix-fæmina aquilina, Pteris latiuscula. En Afrique centrale on retrouve la variété Pteridium aquilinum ssp aquilinum centrali-africanum ( www.google.fr).

b. Habitat et répartition

Les Ptéridophytes sont abondantes dans les forêts tropicales sempervirentes, rencontrées sous les climats chauds et humides du globe. Elles sont sensibles aux variations du degré d'humidité atmosphérique, de l'ensoleillement et de la nature du sol. Ainsi, la composition floristique des communautés varie en fonction de la latitude, de la topographie et du degré de l'anthropisation des milieux (RASOLOHERY A., 2003).

La fougère aigle se développe sous des stations en pleine lumière ou semi - ombragées, souvent sur des sols pierreux et acides, assez profonds. Elle est indifférente à l'humidité des sols (www.google.fr). On la trouve dans de nombreuses régions du monde et sous de nombreux climats sauf les zones désertiques chaudes ou froides. Elle se développe depuis le niveau de la mer jusqu'à 2000 m d'altitude sur des sols carbonatés et décarbonatés ( www.wikipedia.fr).

c. Autoécologie de la fougère aigle

1. L'altitude a une influence négative sur la hauteur de cette plante mais elle peut être compensée par une augmentation de la densité des frondes de sorte que la biomasse aérienne ne soit pas réduite. La photosynthèse nette suit une courbe en cloche avec un optimum entre 15 et 20°C (BOUE H , 1980) ;

2. La fougère aigle est une espèce de lumière, l'ombre joue un rôle négatif sur la fertilité des frondes ;

3. La fougère aigle est révélatrice des conditions non extrêmes, c'est-à-dire ni trop acides, ni trop engorgées et donc relativement favorables. En termes de diagnostic des stations, il ne faut pas oublier que sa présence modifie le type d'humus par accumulation de litière non dégradée ;

4. C'est une espèce acidiphile pour laquelle le pH optimum est inférieur à 4.5. Elle est considérée comme bi - modale c'est-à-dire rare sur un milieu peu acide et neutre mais présente sur milieux extrêmes acides et bicarbonatés ;

5. La fougère aigle se développe sur des sols secs à humides ( www.wikipedia.fr).

d. Valeurs écologiques

La fougère aigle participe au maintien de l'équilibre des écosystèmes et jouent un rôle important dans les stades de recolonisation des milieux perturbés (RASOLOHERY A., 2003).