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Biologie et Médecine

Contribution à l'étude phytosociologique du groupement à Pteridium Aquilinum dans le milieu de Kasugho

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par Jeannot KATEMBO KIVONO
Université de conservation de la Nature et de Développement de Kasugho - Licence en Biologie/Ecologie et Gestion des Ressources Végétales 2010

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

UNIVERSITE DE CONSERVATION DE LA NATURE ET DE DEVELOPPEMENT DE KASUGHO

UCNDK

FACULTE DES SCIENCES

CONTRIBUTION A L'ETUDE PHYTOSOCIOLOGIQUE DU GROUPEMENT À Pteridium aquilinum (L.) Kuhn (1879) DANS LE MILIEU DE KASUGHO

Par

Jeannot KATEMBO KIVONO

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du diplôme de licence en Sciences

Option : Biologie

Orientation : Ecologie et Gestion des Ressources Végétales (EGRV)

Directeur: Prof. Valentin KAMABU VASOMBOLWA

Encadreur : Ass. KAMBERE MBANGI

ANNEE ACADEMIQUE : 2009-2010

REMERCIEMENTS

La réalisation de la présente étude de terrain a impliqué des contacts divers au cours desquels nous avons pu compter sur des connaissances et collaborations nombreuses et précises. Ces quelques phrases expliquent notre degré de reconnaissance envers tous les concernés.

Tout d'abord, nous gratifions le Professeur KAMABU VASOMBOLYA pour la direction de ce travail en dépit de ses occupations diverses. Sa compétence, sa disponibilité et son efficacité dans le travail ont constitué un noyau important dans la commande de tous les aspects de cette étude. Il a également mis à notre disposition toute la documentation nécessaire à notre rédaction. Nous disons également merci à notre encadreur, l'Assistant KAMBERE MBANGI.

Nous remercions de même toutes les autorités académiques de l'Université de Conservation de la Nature et de Développement de Kasugho pour leur encadrement scientifique sans oublier le Chef de la Chefferie des Bamate qui nous recommandé boursier aux études universitaires.

Nous avons toujours travaillé dans une atmosphère familière gratifiante qui a favorisé notre épanouissement. Pour cet effet, nous disons, sans peur d'être contredit, merci à maman KYAKIMWA, aux frères Justin, Chryson, Alexis, Luc, Raphaël, aux soeurs Justine Kahindo, Anuarite et Albertine, au cousin Damien et sa famille, aux neveux Jean Baptiste, Emery, Eric, ... Toute cette équipe nous a réservé une assistance matérielle, morale et spirituelle pendant notre séjour à l'école nous permettant de consacrer plus de temps aux études et à la recherche.

Nous avons également eu la chance d'effectuer à plusieurs occasions des sorties de terrain avec les camarades étudiants botanistes. Leur contribution significative dans l'identification de certains spécimens nous a rendu agréable cette étape difficile, fastidieuse voire pénible. Nous citons MASHAURI, KIBWANA, KIMINYA, MALOLERO, KIVINGO, Jeannine NZANZU, BWAKYANAKAZI, Neema SAWA SAWA, KUKUMANGA, ...

Nous saluons la contribution combien louable des amis avec qui nous avons passé des années dans l'ambiance académique. Nous songeons à Somo, Georges Nzanzu, Anatole, André Mugwegwe, Salita, Wivine, Justine,...

Enfin, nous remercions tous les amis étudiants ou non qui ont accordé une attention particulière durant notre formation.

Jeannot KATEMBO KIVONO

RESUME

Ce travail expose, dans un contexte de phytosociologie, les faits essentiels et les principales vues synthétiques de l'étude du groupement à Pteridium aquilinum.

Un total de 11 relevés a été étudié et a permis d'identifier 71 espèces appartenant à 63 genres et 36 familles. Nous nous sommes rendu compte que 63.6% des stations colonisées par cette espèce sont des sols plus ou moins secs à texture argilo - sablonneux (45,6 %). Il a également été constaté que cette espèce se répand sur des milieux anthropisés surtout perturbés par le feu (63,6%).

L'analyse des relevés effectués a révélé une réelle constance de deux espèces qui sont : Digitaria sp (Poaceae) et Crassocephalum vitellinum (Asteraceae). Les thérophytes se sont avérées les plus importantes tant du point de vue spectre brut avec 39,6% que proportion des formes biologiques avec 24 espèces sur 71 soit 33,8%.

Les géophytes ont le recouvrement moyen le plus élevé avec 73,8% suite aux quantités moyennes attribuées à la fougère aigle.

Enfin, le groupement à Pteridium aquilinum repérable un peu partout à Kasugho est en pleine dynamique. Des plantules et autres jeunes plantes de forêt secondaire ont été recensées dans ce groupement. Signalons que notre groupement d'étude compte une moyenne de 19 espèces.

SUMMARY

This work states, in phytosociology context, the essential facts and the main synthetic eyesights of Pteridium aquilinum grouping.

11 bills have been studied and have allowed us to identify 71 species belonging to 63 genus and 36 families. We have noticed that 63,6 % of colonised stations are dry soils. Human activities allow this species to spread itself easily. Fire and fields are the most known.

The analysis of our data has led us to notice that Digitaria sp and Crassocephalum vitellinum are the characteristics species of our grouping. This species have been found in 90,9 % of the total of our bills. Our studied grouping is formed by 19 species on average.

0. INTRODUCTION

La qualité de la vie dépend pour une large part d'un essor démographique modéré, de l'existence des vastes surfaces où la nature aura gardé sa beauté, d'une technique si poussée qu'elle supprimerait au maximum les pollutions et le gaspillage, enfin et surtout d'un nouvel état d'esprit concernant les rapports homme - nature.

Pour changer ses habitudes, l'homme doit ainsi savoir apprendre et réapprendre à connaître la nature (ALMQUIST A et all., 1968).

0.1. PROBLEMATIQUE

A travers bien des continents, les ressources biologiques sont essentielles pour le bien-être humain: l'agriculture, l'élevage, l'exploitation du bois et la pêche par exemple, constituent la source essentielle de la subsistance de base et de survie, de l'emploi, du revenu et du rendement économique.

Cependant, la démographie galopante qui affecte l'espèce humaine de nos jours est un phénomène fondamental sur lequel il faut insister si l'on veut comprendre les agressions de plus en plus nombreuses commises sur la nature (DAJOZ, R. ; 1975).

Les conséquences de cette destruction deviennent évidentes à celui qui s'initie à l'écologie.

Il est noté que, actuellement, plus de 600 espèces animales sont considérées comme en danger de disparition et plusieurs centaines des plantes seraient dans la même situation. Les effectifs de certaines espèces sont si réduits que la moindre perturbation suffirait pour les rayer du monde vivant (CUISIN M. et all., 1977).

Les ptéridophytes comme les fougères en général, la fougère aigle en particulier ne serait pas épargnée par ce phénomène. Une étude minutieuse devrait se pencher sur cette espèce afin de déterminer son écologie et son mode d'association avec les autres végétaux de son milieu.

Notons que la fougère aigle (Pteridium aquilinum) appelée aussi fougère commune ou grande fougère est une fougère cosmopolite. Elle possède un rhizome noir, fibreux et ramifié, rampant profondément sous le sol (30 à 40 cm), ce qui permet de coloniser rapidement son milieu. Elle offre une couverture au sol, permet la diminution de l'érosion des sols, offre un abri à la faune mais aussi par ses effets allélopathiques empêche de nombreuses autres espèces végétales de se développer ( www.google.fr).

Pteridium aquilinum forme des groupements importants et remarquables sur les montagnes et collines de Kasugho et son étude ne serait pas négligée. Pourtant, si on fait un bilan bibliographique des années passées, on peut constater que la littérature aux aspects phytosociologiques de cette espèce est insuffisante même inexistante dans notre contrée.

C'est pourquoi cette étude a été choisie en vue de répondre à la question de connaître d'abord la composition floristique du groupement précité et ensuite élucider l'abondance dominance et tous les aspects phytosociologiques liés à cette espèce.

0.2. HYPOTHESES

Les hypothèses que nous proposons vérifier sont les suivantes :

Ø Le groupement à Pteridium aquilinum s'installerait sur des milieux régulièrement perturbés par les activités humaines ;

Ø Les Asteraceae seraient les plus représentées dans ce groupement ;

Ø Les thérophytes et les géophytes occuperaient une place primordiale dans ce groupement sur le plan quantités moyennes et formes biologiques ;

0.3. BUT ET INTERET DU TRAVAIL

Destiné essentiellement aux sympathisants de la phytosociologie, ce travail vise à étudier le groupement à Pteridium aquilinum retrouvé un peu partout dans la contrée de Kasugho. Cette étude revêt un caractère original et constitue la première réflexion phytosociologique sur cette espèce. Ceci fournira aux botanistes un document de référence pour les recherches ultérieures dans notre milieu d'étude ou partout ailleurs dans le monde.

0.4. OBJECTIF

Nous poursuivons l'unique objectif de connaître la composition floristique du groupement à Pteridium aquilinum, la répartition des différentes formes biologiques au sein de ce dernier ainsi que tous les aspects de l'analyse synthétique des espèces présentes dans les relevés effectués.

0.5. DELIMITATION ET SUBDIVISION DU TRAVAIL

Notre travail porte uniquement sur le groupement à Pteridium aquilinum dans le milieu de Kasugho.

A part l'introduction et la conclusion, ce travail compte cinq chapitres dont le premier traite des généralités sur le sujet, le deuxième esquisse notre milieu d'étude, le troisième concerne les matériels et méthodes , le quatrième présente les résultats obtenus et le cinquième chapitre porte sur la discussion et interprétation des résultats.

0.6. DIFFICULTES RENCONTREES

Nous nous sommes heurté contre bon nombre de difficultés dont les principales sont :

1. Le manque de documentation suffisante sur notre sujet de recherche ;

2. L'accès difficile à certains sites de recherche étant donnée la physiographie du milieu.

CHAP. I : GENERALITES SUR LE SUJET

I.1. CONNAISSANCES GENERALES SUR Pteridium aquilinum (L.) Kuhn, 1879

I.1.1. Descriptions morphologiques

La fougère aigle est une plante de 0.3 à 3 m de haut. Elle vit en grande masse en terrain ouvert. Elle présente un pétiole non couvert d'écailles. C'est une plante vivace. Les frondes présentent un limbe bipennatiséqué avec des lobes oblongues ou presque triangulaires, velus en dessous. Les sporanges naissent sur les bords enroulés des frondes(Y DE FERRE, 1978). L'appareil souterrain est constitué d'un rhizome très grand et profond à 30 - 40 cm (un seul rhizome peut couvrir un hectare).

La coupe transversale d'un pétiole montre plusieurs tissus. Tout à la périphérie, on observe une seule couche de cellules régulièrement disposées, souvent aplaties et recouvertes d'une pellicule ou cuticule peu perméable à l'eau et aux gaz : l'épiderme pourvue des stomates. Une masse importante des cellules semblables les unes aux autres représente la majeure partie des formations que recouvre l'épiderme, les parois en sont minces et de nature cellulosique: le parenchyme. On y trouve des appareils de soutien et des appareils conducteurs dans le parenchyme (MOREAU, 1960).

I.1.2. Ecologie

a. Systématique

L'espèce Pteridium aquilinum appartient au genre Pteridium, famille des Hypolepidaceae, ordre des Blechnales, sous - classe des Polypodiidae, classe des Pteropsida, sous - embranchement de Pterophytina, embranchement des Pteridophyta, sous - règne des Tracheobionta, règne Plantae, domaine des Eukarya. Cette plante a reçu de nombreux noms scientifiques, désormais non valides : Pteris aquilina, Asplenium aquilinum, Allosorus aquilinus, Ornithopteris aquilina, Filix aquilina, Filix-fæmina aquilina, Pteris latiuscula. En Afrique centrale on retrouve la variété Pteridium aquilinum ssp aquilinum centrali-africanum ( www.google.fr).

b. Habitat et répartition

Les Ptéridophytes sont abondantes dans les forêts tropicales sempervirentes, rencontrées sous les climats chauds et humides du globe. Elles sont sensibles aux variations du degré d'humidité atmosphérique, de l'ensoleillement et de la nature du sol. Ainsi, la composition floristique des communautés varie en fonction de la latitude, de la topographie et du degré de l'anthropisation des milieux (RASOLOHERY A., 2003).

La fougère aigle se développe sous des stations en pleine lumière ou semi - ombragées, souvent sur des sols pierreux et acides, assez profonds. Elle est indifférente à l'humidité des sols (www.google.fr). On la trouve dans de nombreuses régions du monde et sous de nombreux climats sauf les zones désertiques chaudes ou froides. Elle se développe depuis le niveau de la mer jusqu'à 2000 m d'altitude sur des sols carbonatés et décarbonatés ( www.wikipedia.fr).

c. Autoécologie de la fougère aigle

1. L'altitude a une influence négative sur la hauteur de cette plante mais elle peut être compensée par une augmentation de la densité des frondes de sorte que la biomasse aérienne ne soit pas réduite. La photosynthèse nette suit une courbe en cloche avec un optimum entre 15 et 20°C (BOUE H , 1980) ;

2. La fougère aigle est une espèce de lumière, l'ombre joue un rôle négatif sur la fertilité des frondes ;

3. La fougère aigle est révélatrice des conditions non extrêmes, c'est-à-dire ni trop acides, ni trop engorgées et donc relativement favorables. En termes de diagnostic des stations, il ne faut pas oublier que sa présence modifie le type d'humus par accumulation de litière non dégradée ;

4. C'est une espèce acidiphile pour laquelle le pH optimum est inférieur à 4.5. Elle est considérée comme bi - modale c'est-à-dire rare sur un milieu peu acide et neutre mais présente sur milieux extrêmes acides et bicarbonatés ;

5. La fougère aigle se développe sur des sols secs à humides ( www.wikipedia.fr).

d. Valeurs écologiques

La fougère aigle participe au maintien de l'équilibre des écosystèmes et jouent un rôle important dans les stades de recolonisation des milieux perturbés (RASOLOHERY A., 2003).

I.1.3. Reproduction et cycle de développement

Les spores sont produites en grande quantité (environ 30 millions par fronde fertile). Leur taille inférieure à 39 um permet de classer cette espèce parmi les fougères ayant les plus petites spores. Les spores sont disséminées par le vent (anémochorie) à des distances importantes (3 000 Km). La durée de vie dans le sol est variable (plus de 10 ans). Lorsque les conditions nécessaires à la germination sont réunies (température proche de 25°C), un nombre considérable de sporophytes peut apparaître ( www.google.fr)

Les sporophytes produisent des spores asexuées qui, en germant donnent des petites plantes sans vaisseaux : les prothalles ressemblant assez aux hépatiques. On les appelle des gamétophytes car elles produisent des gamètes ou cellules sexuées. Les cellules mâles et femelles fusionnent pour la formation du nouveau sporophyte. L'eau est indispensable pour cette étape.

Quant à la reproduction asexuée, elle se fait par des rhizomes (CUISIN M., 1977).

I.1.4. Utilisations

a. Dans l'industrie

En présence du chrome, le rhizome de la fougère aigle teint la laine en jaune. Les crosses, quant à elles, teignent la laine en jaune - verdâtre. Elles teignent la soie en gris avec du sulfate de fer ( www.google.fr).

b. Usage alimentaire

Le rhizome, riche en amidon, est consommé dans nombreuses parties du monde (Japon par exemple). Cru, il est toxique, il faut donc le cuire. Il en est de même pour les jeunes pousses et les crosses ( www.google.fr).

c. Usage médicinal

Les Amérindiens consommaient le rhizome pour lutter contre la bronchite. La poudre de ce rhizome a longtemps été considérée comme souverain contre les parasites intestinaux (CUISIN M., 1977).

I.2. NOTIONS DE PHYTOSOCIOLOGIE

I.2.1. Quelques définitions

Ø La phytosociologie : c'est l'étude descriptive et causale des associations végétales (BERGONZINI C. et LANLY JP., 2000)

Ø L'association végétale : c'est une communauté, une colonie d'espèces associées, qui se répètent avec persistance (MOREAU, 1960). C'est une combinaison originale d'espèces dont certaines dites caractéristiques lui sont particulièrement liées, les autres étant qualifiées de compagnes ( www.google.fr). C'est aussi un groupement végétal de composition floristique déterminée présentant une physionomie uniforme et croissant dans des conditions stationnelles uniformes (LEBRUN J. et GILBERT G., 1954).

Ø Le groupement végétal : est une communauté végétale concrète dont on ne connaît pas encore la composition floristique, structurale et écologique qui permettrait de la situer dans un système phytosociologique, physionomique ou phytoécologique (EVRARD, 1968)

Ø La forme biologique : est la physionomie que prend une espèce au cours de son cycle biologique en relation avec le comportement vis-à-vis des facteurs du milieu et notamment son aptitude à supporter la mauvaise saison (SCHMITZ, 1971).

I.2.2. Propriétés de l'association végétale

Selon GEHU et RIVAS MARTINEZ (1981) cité par www.google.fr, l'association végétale revêt les caractères suivants :

Caractères floristiques : la qualité essentielle de l'association végétale réside dans ses espèces constitutives ;

Caractères statistiques : l'association doit posséder une combinaison statistiquement répétitive des espèces caractéristiques :

Caractères dynamiques : l'association possède une signification évolutive déterminée ;

Caractères chorologiques : chaque association possède une aire géographique particulière ;

Caractères historiques : les groupements sont plus ou moins jeunes ou anciens.

I.2.3. Caractères analytiques des espèces

a. Abondance - dominance

L'abondance - dominance permet de définir l'importance d'une espèce dans un groupement en tenant compte du nombre d'individus (abondance) et de son recouvrement (dominance).

L'échelle mixte de Braun BLANQUET cité par MICHEL STEPHAN M. et all., (1981) est la suivante :

+ = Espèce rare avec très faible dominance

1 = Espèce abondante mais faible dominance ou assez rare mais assez forte dominance (recouvrement inférieur à 5 %)

2 = Espèces très nombreuses couvrant au moins 1/20 de la surface (recouvrement entre 5 et 25 % de la surface totale)

3 = Espèces couvrant 25 à 50 % de la surface du relevé

4 = Espèce couvrant 50 à 75 % du relevé

5 = Espèce couvrant plus de 75 % du relevé

b. Sociabilité

La sociabilité est relative à la manière dont les représentants d'une espèce sont disposés les uns par rapport aux autres : ils peuvent être épars dans la population étudiée ou peuvent former des touffes serrées.

La sociabilité s'apprécie également au jugé suivant une échelle allant de 1 à 5 (1 : isolé, 2 : groupes, 3 : petites colonies, 4 : peuplement, 5 : peuplements denses) (MOREAU, 1960).

c. Vitalité

C'est le degré de développement de l'espèce au moment du relevé

Pl : Plantule

Fl : La plante porte des fleurs

Fr : La plante porte des fruits

Juv : Présence des individus jeunes

Ad. : Les individus sont adultes mais ne portent ni fruits, ni fleurs

V : Les individus sont vieux et tendent vers la mort.

I.2.4. Taxonomie phytosociologique

Les associations végétales, unités de base de la phytosociologie sont subdivisées en unités inférieures ou groupées en des unités supérieures.

Braun BLANQUET distingue les variations suivantes :

Taxons de rangs inférieurs : sous - associations, variantes et sous - variantes, races d'associations, faciès, phases ;

Taxons de rangs supérieurs : Alliance, ordre, classe, cercle de végétation, groupe de classe.

Les noms des ces taxons sont formés en mettant le nom spécifique au génitif et en ajoutant au radical le nom générique de l'espèce la plus importante les suffixes suivants :

1. Etum : Association

2. Esum : sous - association

3. Ion : Alliance

4. Etalia : Ordre

5. Etea : classe.

Ces syntaxons peuvent aussi être désignés par 1 ou 2 espèces les plus représentées. Ex : Classe Ruderali - Manihotetea (KAMABU V., 2007).

C'est à cette classe qu'appartiendrait le groupement concerné par notre recherche.

CHAP. II : PRESENTATION DU MILIEU

II.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE

Notre milieu d'étude est Kasugho, une contrée située en localité Bas - Musindi, groupement Musindi, chefferie des Batangi, territoire de Lubero, province du Nord Kivu en République Démocratique du Congo. Les coordonnées géographiques suivantes représentent certains points remarquables :

v S00°13'09.0'' ; E 028°59'21.2'' ; Alt. 1259 m pour Vusigha (basse altitude)

v S 00°16'45.5'' ; E 029°01'19.0'' ; Alt. : 2018 m pour Katoyo/Mulinde (haute altitude)

Les autres endroits sont localisés entre les coordonnées ci-dessus.

II.1.1. Relief

Le relief de Kasugho présente une diversité des formes : collines, montagnes y sont remarquables. Du côté Est, on trouve la chaîne de montagnes Katoyo avec des altitudes allant même jusque 2100 m. Elle s'étend légèrement vers le Sud à Bughere et Katendere. Plusieurs autres montagnes et collines colorent le milieu notamment Mulinde, Bulibuli,... Vers l'Ouest, on observe des surfaces en majorité planes (Vusigha) avec des petites collines ayant des altitudes parfois inférieures à 1100 m.

II.1.2. Climat

Le climat de Kasugho est jusqu'aujourd'hui mal connu car moins étudié. Cependant, en nous basant sur la position de cette contrée par rapport à l'Equateur, nous concluons qu'un climat équatorial y règne. Il est influencé soit par les montagnes ou par les plaines. Une alternance de deux saisons difficilement séparables est observée : la saison de pluie (la plus longue) et la saison sèche. La température ressentie varie avec l'altitude et la pluviosité.

II.1.3. Sol et hydrographie

Selon la carte des sols d'Afrique (d'après D'HOORE, 1964 cité par MALAISE, 1997), les principaux sols rencontrés à l'Est de la RDC sont férralitiques. Ce sont souvent des sols profonds dont les horizons sont peu différenciés avec des transactions diffuses et graduelles. Il en est de même pour Kasugho dont les sols ont une texture à apparence argilo - sablonneuse avec une fertilité importante. Le sous - sol est apprécié à certains endroits pour ses potentialités en minerais qui sont d'ailleurs exploités artisanalement par la population locale dans certaines carrières.

Quant à l'hydrographie, plusieurs ruisseaux et ruisselets sont signalés dans beaucoup de vallées. On peut citer Lwati, Lulemo,... qui alimentent l'unique grande rivière de la contrée appelée Musumumbu.

II.2. SITUATION ECOLOGIQUE

Il est difficile de se faire une idée exacte, à l'heure actuelle, de la richesse floristique et faunique de Kasugho. Généralement, plusieurs formations végétales sont rencontrées. Il s'agit :

Ø Des forêts secondaires vieilles à Syzygium guineense, Beilschmedia sp, Ocotea usambarensis,...

Ø Des forêts secondaires jeunes à Macaranga spinosa, Musanga cecropioides, Harungana madagascariensis,...

Ø Des jachères et terrains savanicoles avec Triumfetta cordifolia, Pteridium aquilinum, Pennisetum purpurem,...

Ø Des champs récemment abandonnés dominés par des espèces comme Bidens pilosa, Galinsoga ciliata, G. parviflora, Polygonum nepalense et beaucoup d'autres adventices surtout les Asteraceae et les Poaceae.

Concernant les animaux, on note quelques espèces de primates comme Cercopithecus ascanius, C. mitis, Pan troglodytes,..., plusieurs espèces de Muridae (Ex. : Lemniscomys striatus,...) sans oublier les oiseaux et les chiroptères.

II.3. SITUATION SOCIO - ECONOMIQUE

a. Population

Les statistiques de la population de Kasugho portant sur les trois dernières années sont représentées dans le tableau ci-dessous.

Tableau N°1 : Tableau statistique de la population de Kasugho

Année	Catégorie				Total
	Hommes 18 ans et plus	Femmes 18 ans et plus	Garçons 0 - 17 ans	Filles 0 - 17 ans
2007	3 272	2 763	1 449	1 545	9 033
2008	4 473	4 131	2 056	2 138	12 798
2009	4 643	4 137	2 076	2 145	13 001

Source : Rapport Localité Bas-Musindi, 2009

L'analyse du tableau ci-dessus nous montre que la population de Kasugho croit chaque année avec une augmentation nette pour 2008. Notons que cet effectif est réparti sur les quatre quartiers de ce village notamment Vuvimba, Kavingu, Vuchambimbe et Vulambo. Il n'a donc pas affaire avec les villages des entités telles que Kitovo, Katoyo, Kaghumo, Vusaho, Katendere, ...

La principale langue parlée dans toutes les contrées énumérées ci-dessus est le Kinande. L'église catholique est la plus fréquentée par les croyants chrétiens.

b. Etat socio-économique

La population de Kasugho vit essentiellement de l'agriculture. Elle s'adonne également à l'élevage, l'exploitation artisanale des minerais et du bois d'oeuvre sans oublier la pratique du commerce.

II.4. ASPECTS PHYTOSOCIOLOGIQUES DE KASUGHO

Localisé en région guinéo - congolaise, domaine du bassin congolais, secteur forestier central, district oriental de la Maïko, la contrée de Kasugho comporte des groupements très nombreux mais jusqu'alors non étudiés scientifiquement. Nous pouvons citer par exemple :

Ø Des formations à Ficalhoa laurifolia (dans les montagnes) ;

Ø Des groupements à Pennisetum purpureum ;

Ø Des groupements à Dissotis sp ;

Ø Des groupements à Ageratum conyzoides ;

Ø Etc.

Certaines relictes écologiques comme Juniperus procera sont signalés dans les hautes altitudes à plus de 1900 m.

CHAP. III : MATERIELS ET METHODES

III.1. MATERIELS

Deux types de matériels ont été indispensables dans l'élaboration de ce travail.

Ø Les matériels biologiques : ils sont constitués des spécimens végétaux rencontrés dans les différents relevés ;

Ø Les matériels non biologiques : il s'agit ici des carnets de terrain et stylos (pour la prise des notes), des presses, papiers journaux, cartons, sangle, sécateurs, bois de chauffe, ... (pour le séchage et la conservation des herbiers), le GPS (pour la localisation géographique des relevés),...

III.2. METHODES

Les différentes descentes organisées ont été centrées sur la méthode analytique appuyée par les techniques ci-après :

a. Technique du relevé phytosociologique

Le relevé phytosociologique est un inventaire floristique accompagné des coefficients quantitatifs et qualitatifs (abondance - dominance, sociabilité) et des notations écologiques (topographie, sol,...). Cette technique consiste à (en) :

- une connaissance préliminaire du terrain ;

- choisir des emplacements aussi typiques (homogénéité de la végétation) ;

- noter les caractéristiques générales de la station ;

- dresser la liste complète des espèces ;

- noter pour chaque espèce les traits structuraux

b. Technique documentaire

Il s'agissait de fouiller la littérature portant sur notre sujet de recherche. Nous avons pour cette fin consulté des ouvrages, encyclopédies, site internet,...

c. Techniques statistiques

Nous avons enregistré 11 relevés répartis sur des milieux différents. Pour le traitement de toutes ces données, nous nous sommes servis des formules suivantes :

% =× 100 avec % = pourcentage n = Somme d'observations par cas et N = Nombre total d'observation

= Óx_iavec X = Moyenne n = Nombre d'observations

X_i= Valeur observée

CHAP. V : RESULTATS OBTENUS

Les données reprises dans cette partie de notre étude font ressortir essentiellement les caractéristiques écologiques des relevés étudiés ainsi que tous les aspects floristiques et phytosociologiques y relatifs.

IV.1. CARACTERISTIQUES ECOLOGIQUES

a. Terrain

Tous les relevés se situent sur des terrains exposés toute la journée au soleil avec bien sûr des aspects topographiques différents et diversifiés en pentes fortes, faibles et moyennes.

Concernant le degré d'humidité des sols colonisés par le groupement à Pteridium aquilinum, le tableau ci-dessous nous renseigne davantage :

Tableau N°2 : Degré d'humidité des sols

N°	*Types d'humidité des sols*	*Effectifs*	%
01	Sols plus ou moins secs	7	63.6
02	Sols humides périodiquement	4	36.4
03	Sols humides de manière permanente	0	0
04	Sols marécageux	0	0
Total		11	100

Commentaire

Comme on peut le constater, le groupement concerné par notre étude colonise fréquemment des sols plus ou mois secs (63.6 % des relevés). En plus, les sols périodiquement humides sont aussi occupés avec une proportion de 4 relevés su 11 soit 36.4 %. Ces derniers sont des sols couverts par des litières en décomposition et des fougères vieilles ayant déjà subi la verse. Les sols marécageux et ceux humides de façon permanente comme les sols forestiers par exemple, n'abritent aucun groupement.

b. Nature de la texture du sol

Les principaux types de textures rencontrées dans le groupement étudié sont donnés dans le tableau ci-dessous :

Tableau N°03 : Texture des sols

N°	Texture	Fréquence	%
01	Argilo - sablonneuse	5	45.5
02	Sablo - argileux	6	54.5
03	Sablonneuse	0	0
Total		11	100

Commentaire :

Le tableau précédent montre que le groupement à Pteridium aquilinum colonise des sols dont la texture est sablo - argileuse (6 relevés sur 11 soit 54.5 %). Viennent ensuite les sols argilo - sablonneux occupant 45.5 % de nos relevés. Quant aux sols sablonneux, d'ailleurs rares dans le milieu, aucun relevé n'y a été trouvé.

Ces résultats correspondent à des analyses manuelles des sols et n'ont donc rien affaire avec des observations de laboratoire.

c. Type d'action de l'homme sur la station

Retrouvé sur bon nombre des collines et montagnes de Kasugho, le groupement à Pteridium aquilinum végète sur des sols subissant ou ayant subi l'influence humaine selon le tableau suivant :

Tableau N°4 : Action anthropique sur le groupement à Pteridium aquilinum

N°	Activité	Effectif	%
01	Feu (Incendie)	7	63.6
02	Défrichage	2	18.2
03	Champ	2	18.2
Total		11	100

Commentaire

Selon ce tableau, le feu reste le facteur le plus important dans la régénération et propagation de la fougère aigle. La majeure partie des stations que nous avons visitées (7 relevés sur 11 soit 63.6 %) ont connu le passage de ce feu durant ou avant le stade de recolonisation par cette plante. Les endroits ayant été défrichés ou les champs représentent chacun 18.2 % des relevés.

IV.2. ANALYSE PHYTOSOCIOLOGIQUE

Cette partie du travail relate l'étude comparative des relevés sur le plan purement phytosociologique.

IV.2.1. Tableau brut

Ce tableau renseigne sur la présentation brute ou générale des résultats. Il reprend la liste des espèces recensées dans tous les relevés. Ces espèces sont accompagnées des leurs coefficients d'abondance - dominance et sociabilité.

Tableau N°5 : Tableau brut

Légende : A = Nombre de relevés à l'intérieur desquels l'espèce citée est représentée

Commentaire

Ce tableau enregistre 71 espèces réparties de manière inégale sur l'ensemble de tous les relevés étudiés. Notons que les 2 chiffres présents dans chacune des cellules ci-dessus représentent respectivement l'abondance - dominance et la sociabilité des espèces concernées. Nous remarquons que seul Pteridium aquilinum pousse en peuplement dense (coefficient de sociabilité 5) et couvre plus de 75 % de surface dans la plupart des relevés effectués.

IV.2.2. Evaluation de la présente

La présence détermine le pourcentage des relevés où une espèce est représentée par rapport au nombre total des relevés effectués. Exprimée en chiffres romains, la présence en rapport avec le groupement à Pteridium aquilinum est donnée dans le tableau suivant :

Tableau N°06 : Evaluation de la présence

N°	Espèces recensées	A	%	Présence
01	Pteridium aquilinum	11	100	V
02	Crassocephalum vitellinum	10	90.9	V
03	Harungana madagascariensis	1	9.1	I
04	Microglossa pyrifolia	7	63.6	IV
05	Setaria megaphylla	1	9.1	I
06	Rubus rwenzoriensis	4	36.4	II
07	Maesa lanceolata	8	72.7	IV
08	Digitaria sp	10	90.9	V
09	Commelina diffusa	3	27.3	II
10	Crassocephalum montuosum	6	54.5	III
11	Vernonia auriculifera	5	45.6	III
12	Pueraria sp	5	45.6	III
13	Triumfetta cordifolia	4	36.4	II
14	Tristemma mauritianum	6	54.5	III
15	Trema orientalis	2	18.2	I
16	Mikania cordata	5	46.5	III
17	Helychrysum sp	7	63.6	IV
18	Rumex abyssinica	6	54.6	III
19	Bidens pilosa	2	18.2	I
20	Oxalis corniculata	1	9.1	I
21	Conyza sumatrensis	6	54.6	III
22	Marattia sp	1	9.1	I
23	Aframomum sanguineum	3	27.3	II
24	Palisota schweinfurthii	1	9.1	I
25	Asplenium sp	3	27.3	II
26	Ageratum conyzoides	7	63.6	IV
27	Vernonia amygdalina	1	9.1	I
28	Impatiens sp	1	9.1	I
29	Lobelia gibberoa	3	27.3	II
30	Urtica dioica	1	9.1	I
31	Kalanckoe beniensis	2	18.2	I
32	Achyranthes apera	1	9.1	I
33	Polytrichum sp	8	72.7	IV
34	Manihot esculenta	1	9.1	I
35	Ficus sp	2	18.2	I
36	Macaranga spinosa	2	18.2	I
37	Lantana trifolia	4	36.4	II
38	Dissotis sp	2	18.2	I
39	Desmodium sp	6	54.6	III
40	Phyllanthus niruri	5	45.6	III
41	Syzygium guineense	1	9.1	I
42	Commelina africana	3	27.3	II
43	Juniperus procera	1	9.1	I
44	Urera camerounensis	1	9.1	I
45	Vittaria sp	2	18.2	I
46	Ficalhoa laurifolia	1	9.1	I
47	Piptadeniastrum africanum	1	9.1	I
48	Eragrostis tenuifolia	1	9.1	I
49	Dissotis rotondifolia	4	36.4	II
50	Lycopodium clavatum	1	9.1	I
51	Lamium sp	1	9.1	I
52	Kyllinga bulbosa	1	9.1	I
53	Paspalum conjugatum	4	36.4	II
54	Drymaria cordata	1	9.1	I
55	Tephrosia vogelii	2	18.2	I
56	Erythrina abyssinica	2	18.2	I
57	Pennisetum purpureum	2	18.2	I
58	Vigna sp	2	18.2	I
59	Pennisetum clandestenum	1	9.1	I
60	Gleichenia sp	1	9.1	I
61	Setaria barbata	3	27.3	II
62	Albizia gummifera	1	9.1	I
63	Smilax sp	1	9.1	I
64	Polygonum nepalense	1	9.1	I
65	Galinsoga ciliata	1	9.1	I
66	Biophytum zenkeri	1	9.1	I
67	Rubus kivuensis	2	18.2	I
68	Mimosa sp	1	9.1	I
69	Galium simense	1	9.1	I
70	Acanthus pubescens	1	9.1	I
71	Commelina sp	1	9.1	I

Légende :

V : Espèce constante, présente dans plus de 80 % des relevés ;

IV : espèce présente dans 60 - 80 % des relevés ;

III : Espèce présente dans 40 - 60 % des relevés ;

II : Espèce présente dans 20 - 40 % des relevés ;

I : Espèce accidentelle, présente dans moins de 20 % des relevés.

Tableau N°07 : Synthèse de la répartition des espèces dans les différents relevés

N°	Présence	Fréquence	%
01	Espèces constantes	2	2.9
02	Espèces accidentelles	43	61.4
03	Autres espèces (compagnes)	25	35.7
Total		70	100

Commentaire :

Du total des 70 espèces recensées (à part Pteridium aquilinum), 2 soit 2,9 % sont constantes, donc fréquemment rencontrées au sein du groupement. 43 soit 61.4 % sont accidentelles, donc ne se retrouvent que rarement au sein du groupement alors que 25 (avec coefficients II, III, IV) soit 35.7 % sont considérées comme compagnes, c'est-à-dire elles sont rencontrées dans le groupement de façon facultative. Les 2 espèces constantes sont Digitaria sp et Crassocephalum vitellinum, chacune a été représentée dans 90.9 % des relevés. Au sein de la troisième catégorie, on signale l'importance relative de 5 espèces qui ont été repérées dans 60 - 80 % des relevés. Il s'agit de Microglossa pyrifolia, Maesa lanceolata, Helychrysum sp, Ageratum conyzoides et Polytrichum sp (mousse).

IV.2.3. Etude de la quantité moyenne et du recouvrement moyen

La quantité moyenne est la fraction exprimée en pourcentage de la surface recouverte en moyenne par une espèce représentée dans le relevé. Elle est en relation directe avec l'abondance - dominance et correspond à la moyenne des limites des classes de ce coefficient. Ainsi :

Ø Pour AD = 5 ; Qm = 87.5

Ø Pour AD = 4 ; Qm = 62.5

Ø Pour AD = 3 ; Qm = 37.5

Ø Pour AD = 2 ; Qm = 15

Ø Pour AD = 1 ; Qm = 3

Ø Pour AD = + ; Qm = 0.5

Notons que cette échelle a été proposée par ETER en 1949.

Légende : AD : Abondance - Dominance

Qm : Quantité Moyenne

RM : Recouvrement Moyen

Commentaire

Nous constatons à partir de ce tableau que la majorité des espèces recensées sont faiblement représentées par leurs quantités moyennes et ont par conséquent un recouvrement moyen faible. Seules trois espèces ressortent de cette liste avec des quantités moyennes élevées. Il s'agit de Pteridium aquilinum avec une quantité moyenne de 812,5 et un RM égal à 73,8 %, Polytrichum sp avec Qm =114,5 et RM = 10,4 % et Digitaria sp avec Qm = 76 et RM = 6,9 %.

Crassocephalum vitellinum bien que présent dans 90,9 % des relevés n'est que représenté par une Qm de 12,5 et un RM de 1,13 %.

IV.2.4. Spectre biologique des espèces identifiées

Il est ici question de préciser l'importance relative des différentes formes biologiques représentées dans le groupement afin de déterminer le degré de recouvrement.

a. Spectre brut

C'est la fréquence de notation des plantes appartenant à différentes formes biologiques. Elle est donnée dans le tableau suivant :

Tableau N°08 : Spectre brut

Forme biologique	Numéro du relevé											Total	Spectre brut (en %)
Forme biologique	1	2	3	4	5	6	7	8	9	10	11	Total	Spectre brut (en %)
Géophytes	5	3	3	3	2	3	2	3	2	2	2	30	14,2
Phanérophytes	6	8	8	4	6	4	3	3	5	2	3	52	24,5
Thérophytes	14	7	9	7	8	7	3	5	6	8	10	84	39,6
Hémicryptophytes	9	3	2	5	3	4	4	4	5	4	3	46	21,7
Total	34	21	22	19	19	18	12	15	18	16	18	212	100

Commentaire

Nous remarquons que les thérophytes occupent une place de choix avec un spectre brut de 39,6 % suivies des phanérophytes 24,5 %. Les hémicryptophytes et les géophytes ressortent respectivement avec 21,7 % et 14,2 %.

b. Spectre pondéré

Il permet de connaître le degré de recouvrement de chaque forme biologique. Il se rapporte au coefficient d'abondance - dominance et à l'échelle des quantités moyennes selon les résultats du tableau N°07. Ainsi, le spectre pondéré des espèces identifiées est donné dans le tableau ci-dessous :

Tableau N°09 : Spectre pondéré

N°	Forme biologique	Fréquence	%
01	Géophytes	821,5	70,1
02	Phanérophytes	30,5	2,6
03	Thérophytes	190,5	16,3
04	Hémicryptophytes	129	11
Total		1171,5	100

Commentaire

Il ressort du tableau précédent que les géophytes sont les mieux représentées par leurs quantités moyennes avec 70,1 %. Ceci est lié au fort pouvoir de colonisation et recouvrement de la fougère aigle qui est elle-même géophyte. Les thérophytes et les hémicryptophytes se succèdent respectivement avec une pondération de 190,5 sur 1171,5 soit 16,3 % et de 129 soit 11 %.

Figure N°1 : Représentation du spectre biologique des espèces identifiées

En analysant cet histogramme, on constate que le spectre biologique de notre groupement est dominé d'une part par les thérophytes et les phanérophytes (spectre brut) et d'autre part par les géophytes et les thérophytes (spectre pondéré). On remarque également que les phanérophytes sont bien représentées au niveau du spectre brut (24,5 %) mais avec des quantités moyennes faibles (2,6 %), d'où faible spectre pondéré. Ceci est un élément déterminant dans le mode d'agencement et de dispersion des espèces de notre groupement.

IV.2.5. Evaluation de la vitalité

Il s'agit de connaître le degré de développement (maturité) des espèces au moment des relevés. Cette répartition est faite selon les types morphologiques dans le but de comprendre la dynamique de notre groupement d'étude au cours de cette année 2010.

Tableau N°10 : Vitalité des espèces recensées

Légende :

Juv : Juvénile (jeunes plantes n'ayant pas encore atteint l'âge de reproduction)

Fl : Plante portant des fleurs

Ad : individus adultes ayant atteint l'âge de reproduction

Fr : Individus portant des fruits

Commentaire :

Le tableau ci-dessus démontre que les espèces identifiées au sein de notre groupement appartiennent à différents degrés de vitalité. Les plantes jeunes semblent dominer. On note également Digitaria sp, une Poaceae qui a été localisée dans presque tous les relevés avec des fleurs.

La vitalité ainsi présentée dans le tableau ci-dessus peut se résumer dans le tableau N°11 qui suit :

Tableau N°11 : Vitalité des espèces identifiées selon les types morphologiques

Type morphologique	Vitalité	Fréq.	%
HERBES	Ad	6	4,4
	Juv	85	62,5
	Fl	31	22,8
	Fr	7	5,2
	V	3	2,2
	Pl.	4	2,9
	S/ tot	136	100
PLANTES LIANEUSES	Ad	0	0
	Juv	6	66,7
	Fl	0	0
	Fr	1	11,1
	V	0	0
	Pl.	2	22,2
	S/ tot	9	100
ARBRES	Ad	0	0
	Juv	13	56,5
	Fl	1	4,4
	Fr	0	0
	V	0	0
	Pl.	9	39,1
	S/ tot	23	100
ARBUSTES, ARBRISSEAUX et SOUS ARBRISSEAUX	Ad	0	0
	Juv	34	72,3
	Fl	7	15,9
	Fr	0	0
	V	0	0
	Pl.	3	6,8
	S/ tot	44	100

Commentaire :

Il découle de ce tableau que les herbes retrouvées dans notre groupement sont pour la plupart jeunes. Sur un total de 136 cas observés, 85 soit 62,5 % le confirment. Quant aux arbres, les jeunes individus sont toujours les mieux représentés avec 56,5 % suivis des plantules avec 39,1 %. Enfin, 72,3% des arbustes, arbrisseaux, sous arbrisseaux sont jeunes.

Ainsi, le bilan en terme d'âge dans notre groupement est donné de la manière suivante.

Tableau N°12 : Bilan global du degré de vitalité

N°	Vitalité	Effectif	%
01	Plantes jeunes	138	65,1
02	Plantes adultes	6	2,8
03	Plantes vieilles	3	1,4
04	Plantes en floraison	39	18,4
05	Plantes avec fruits	8	3,8
06	Plantules	18	8,5
Total		212	100

Commentaire

Le tableau précédent nous montre que notre groupement d'étude est constitué des plantes jeunes avec 65,1 % ; celles en floraison constituent 18,4 % tandis que les moins représentées sont les plantes vieilles avec 1,4%.

IV.3. ASPECTS FLORISTIQUES DU GROUPEMENT A Pteridium aquilinum

IV.3.1. Répartition des espèces identifiées selon les familles

Le tableau suivant donne les familles auxquelles appartiennent les espèces identifiées au sein de notre groupement d'étude.

Tableau N°13 : Répartition des espèces identifiées selon les familles

N°	Famille	Nbre de genres par famille	%	Nbre d'espèces par genre	%
01	Hupolepidaceae	1	1,6	1	1,4
02	Hypericaceae	1	1,6	1	1,4
03	Rosaceae	1	1,6	2	2,8
04	Maesaceae	1	1,6	1	1,4
05	Commelinaceae	2	3,2	4	5,6
06	Malvaceae	1	1,6	1	1,4
07	Melastomataceae	2	3,2	3	4,2
08	Ulmaceae	1	1,6	1	1,4
09	Polygonaceae	2	3,2	2	2,8
10	Oxalidaceae	3	4,7	3	4,2
11	Moraceae	1	1,6	1	1,4
12	Euphorbiaceae	3	4,7	3	4,2
13	Lobeliaceae	1	1,6	1	1,4
14	Convolvulaceae	1	1,6	1	1,4
15	Verbenaceae	1	1,6	1	1,4
16	Myrtaceae	1	1,6	1	1,4
17	Fabaceae	6	9,5	6	8,4
18	Aspleniaceae	1	1,6	1	1,4
19	Juniperaceae	1	1,6	1	1,4
20	Vittariaceae	1	1,6	1	1,4
21	Asteraceae	11	17,1	13	18,7
22	Polytrichaceae	1	1,6	1	1,4
23	Lycopodiaceae	1	1,6	1	1,4
24	Lamiaceae	1	1,6	1	1,4
25	Gleicheniaceae	1	1,6	1	1,4
26	Zingiberaceae	1	1,6	1	1,4
27	Smilacaceae	1	1,6	1	1,4
28	Marattiaceae	1	1,6	1	1,4
29	Balsaminaceae	1	1,6	1	1,4
30	Urticaceae	2	3,2	2	2,8
31	Amaranthaceae	1	1,6	1	1,4
32	Theaceae	1	1,6	1	1,4
33	Cyperaceae	1	1,6	1	1,4
34	Acanthaceae	1	1,6	1	1,4
35	Poaceae	5	7,7	7	9,9
36	Crassulaceae	1	1,6	1	1,4
Total		63	100	71	100

Commentaire :

Les espèces que nous avons identifiées appartiennent à 63 genres et 36 familles. Ce sont les Asteraceae qui comptent le plus de genres (11 sur 63 soit 17,1 %) et d'espèces (13 sur 71 soit 18,7%). Viennent ensuite les Poaceae et les fabaceae avec respectivement 7 et 6 espèces.

IV.3.2. Répartition des espèces selon les formes biologiques

Les formes biologiques auxquelles appartiennent les espèces identifiées sont les suivantes

Tableau N°14 : Répartition des espèces selon les formes biologiques

N°	Formes biologiques	Effectif	%
01	Géophytes	8	11,3
02	Thérophytes	24	33,8
03	Hémicryptophytes	16	22,5
04	Phanérophytes	23	32,4
Total		71	100

Commentaire :

24 espèces sur 71 soit 33,4 % sont des thérophytes et 23 soit 32,' % sont des phanérophytes. Signalons qu'il s'agit surtout des nanophanérophytes et des phanérophytes lianeux.

IV.3.3. Moyenne des espèces par relevé

La moyenne des espèces identifiées au sein de nos relevés est reprise dans le tableau suivant :

Tableau N°15 : Moyenne des espèces

N° des relevés	1	2	3	4	5	6	7	8	9	10	11	Total	Moyenne
Nombre d'espèces	34	21	22	19	19	18	12	15	18	16	18	212	19

Commentaire

Selon ce tableau, les relevés effectués dans un groupement à Pteridium aquilinum comptent une moyenne de 19 espèces

IV.3.4. Analyse du quotient des ptéridophytes

Il s'agit d'étudier la fraction ou pourcentage occupé par les ptéridophytes dans notre groupement. C'est le rapport exprimé en pourcent du nombre d'espèces des ptéridophytes par le produit du nombre d'espèces de ptéridophytes et celui des spermaphytes.

= ×100 = 1,5 %

D'où notre groupement ne comprend que 1 ,5 % des ptéridophytes ; ce qui veut dire que les ptéridophytes sont moins répandues dans notre champ d'étude.

CHAP. V : DISCUSSION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

V.1. CARACTERISTIQUES ECOLOGIQUES

Les recherches menées dans la contrée de Kasugho ont prouvé que le groupement à Pteridium aquilinum se développe sur des sols plus ou moins secs. Le tableau N°01 fait ressortir 7 relevés sur 11 soit 63.6 %.

Les sols colonisés sont souvent soit argilo - sablonneux (45.6 % des relevés) ou sablo - argileux (54.4 % des relevés) sur des stations exposées toute la journée au soleil.

Ces résultats coïncident avec ceux publiés sur www.google.fr stipulant que « la fougère aigle se développe dans des stations en pleine lumière ou semi - ombragées, souvent sur des sols pierreux ou ayant du sable. Elle est peu indifférente à l'humidité du sol ».

Le tableau N°04 montre que le feu est à la base de la recolonisation des milieux par la fougère aigle. 7 relevés sur 11 soit 63.6 % occupent des stations sur lesquelles les traces de passage du feu sont signalées. Il en est de même pour le défrichement et les champs qui sont repris avec 18.2 % des relevés chacun. Ces activités perturbent ainsi les stades de succession et confèrent aux formations à fougère aigle un statut de groupement permanent (durable) à Kasugho.

« C'est l'homme qui modifie le plus radicalement l'équilibre naturel et le transforme, parfois le détruit par le défrichement, l'exploitation forestière et le feu » (CTFT, 1989).

En plus, non seulement le feu détruit la forêt dense mais il entrave sa recolonisation et son extension (SCHMITZ, 1971). Ainsi, selon DAJOZ R. (1975), il est aujourd'hui certain que les savanes sont d'origine anthropique.

V.2. ASPECTS PHYTOSOCIOLOGIQUES ET FLORISTIQUES

V.2.1. Présence

Les tableaux N°05 et 06 de notre travail dressent une liste de 71 espèces différentes. L'évaluation de la présence de ces espèces à l'intérieur du groupement a retenu deux d'entre elles les qualifiant de constantes c'est-à-dire localisées dans plus de 80 % des relevés. Il s'agit de Crassocephalum vitellinum (Asteraceae) et Digitaria sp (Poaceae). Elles caractérisent ainsi notre groupement.

Par ailleurs, environs 42 espèces ont été repérées dans moins de 20 % des relevés. Elles sont accidentelles.

V.2.2. Analyse de la sociabilité

Le tableau N°5 a montré que la fougère aigle pousse en peuplement dense. Les coefficients de sociabilité 4 et 5 lui ont été attribués. A part cette espèce et quelques Poaceae hémicryptophytes qui poussent en touffes, les autres plantes apparaissent isolées (éparpillées) sur la surface du relevé. D'où le coefficient 1 associé à la majorité des plantes recensées.

V.2.3. Spectre biologique

Le tableau N°08 nous montre que les thérophytes dominent le groupement à Pteridium aquilinum avec 84 des 212 notations des plantes dans les 11 relevés soit 39.6 % suivies des phanérophytes avec 24.5 % des notations. Notons qu'il s'agit pour ce dernier cas des nanophanérophytes et des phanérophytes laineux.

Les géophytes l'emportent sur toutes les autres formes biologiques quant aux quantités moyennes évaluées à 812,5 sur 1171,5 soit 70,1 %. Viennent ensuite les thérophytes avec 190 soit 16,3 %. Ceci fait que ces deux formes biologiques soient les plus réputées en termes de recouvrement.

Tous ces résultats cadrent avec le constat émis par DAJOZ R. (1975) selon lequel, le spectre biologique de la végétation savanicole montre une proportion importante des thérophytes et des géophytes.

V.2.4. Répartition des espèces selon les familles, la vitalité et les formes biologiques

Selon le tableau N°13, les Asteraceae dominent le groupement à Pteridium aquilinum. Sur les 35 familles reconnues, celle des Asteraceae émerge par un score élevé en genres et en espèces (12 sur 60 soit 19 % et 14 espèces sur 71 soit 19.7 %). Ceci est lié au caractère postcultural de notre groupement.

En répartissant ces 71 espèces selon les formes biologiques (tableau N°14), les thérophytes maintiennent toujours la première place avec 24 espèces soit 33.8 % suivies des phanérophytes avec 23 espèces soit 32.4 %.

Selon les lois de la dynamique forestière, les nitrophytes en majorité les Asteraceae (thérophytes par excellence) sont les premières plantes s'installant sur un terrain dénudé (KAMABU, 2007).

Sur le plan type morphologique, les herbes sont les plus rencontrées avec 42 espèces sur 71 soit 59.1%. Elles sont d'une manière générale jeunes (62.5 %). Des 9 notations portant sur les plantes lianeuses, 6 soit 66.7 % sont réservées aux jeunes individus. Mais aussi, sur 23 cas d'observation des arbres dans les relevés, 13 soit 56.5 % sont des jeunes individus. Enfin, 44 enregistrements ont permis d'identifier 72.4 % des jeunes arbustes et arbrisseaux.

Tous ces résultats suscitent en nous l'idée évolutive des formations savanicoles à Pteridium aquilinum dans notre milieu d'étude et la notion de l'année écologique. En effet, il serait important de dire ici que cette végétation traverse une étape décisive où les jeunes plantes tendent à se substituer à la fougère aigle afin de reconstituer soit une forêt ou une autre formation dominée par une espèce différente de cette fougère. Cette tendance trouvera sa légitimité dans l'éradication des facteurs énumérés dans le tableau N°04 notamment le feu, le défrichement et l'installation des champs.

Cette affirmation est appuyée par SCHMITZ (1971) : la succession des formations végétales dans le temps et sur un même terrain serait facile à suivre si l'homme n'intervenait pas par le feu. De plus, selon EVRARD (1968), en l'absence d'intervention humaine, les écosystèmes ont tendance à acquérir une grande maturité et une complexité.

V.2.5. Analyse de la moyenne des espèces par relevé

Le tableau N°15 de notre travail montre que les relevés effectués comptent un nombre d'espèces variant entre 12 et 34 avec une moyenne de 19. La faible diversité en espèces dans certains relevés peut être justifiée par le fait que, lorsque la fougère aigle est dominante, elle forme des nappes hautes et étendues créant une atmosphère sombre. A ceci s'ajoutent ses propriétés allélopathiques qui bloquent la levée de dormance des graines du sol (www.google.fr).

Le relevé N°1 cependant montre un écart important en nombre d'espèce. Ce fait serait dû au biotope car ce relevé a été effectué sur une station presque humide et vers le pied d'une montagne où on a plus de chance de trouver des éléments minéraux déposés par l'eau de ruissellement.

IV.2.6. Quotient des Ptéridophytes

Les résultats présentés dans ce travail ont montré que le groupement à Pteridium aquilinum compte 1,5 % des ptéridophytes, la part restante étant réservée aux spermaphytes. Ce quotient n'est donc pas significatif car inférieur à 10 %. Ce fait serait dû au caractère sec des stations colonisées ; d'où l'écologie de la fougère aigle est différente de celle des autres ptéridophytes qui sont moins répandues dans notre champ de travail.

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

CONCLUSION

Notre travail consistait en l'étude phytosociologique du groupement à Pteridium aquilinum. Notre souci majeur était de rassembler les informations en rapport avec cette espèce dans le milieu de Kasugho. Nous servant de la méthode analytique ainsi que de la technique du relevé phytosociologique, nous avons pu esquissé les éléments importants liés à la sociologie de cette plante.

Au cours d'une période de 6 moins, nous avons pu étudier 11 relevés composés de 71 espèces réparties en 36 familles et 63 genres.

Nous avons ainsi constaté que ce groupement colonise des sols ayant été perturbés par l'homme, surtout du feu de brousse. Cette assertion a permis de confirmer notre première hypothèse.

La plupart des plantes rencontrées au sein de ce groupement sont des herbes et sont constituées surtout par les thérophytes. Par ailleurs les Asteraceae occupent une place importante dans ce groupement. Elles comptent le plus de genre et d'espèces ; ce qui confirme notre deuxième hypothèse.

En plus, les géophytes ont la fraction en quantités moyennes la plus élevée et ensemble avec les thérophytes constituent le recouvrement moyen le plus important. Ceci confirme notre dernière hypothèse.

RECOMMANDATIONS

Ce travail ne constitue qu'une contribution à l'étude phytosociologique de la fougère aigle à Kasugho. Il mérite d'être enrichi par des études de plus en plus approfondies afin qu'il soit le plus complet possible.

Ainsi, nous recommandons ce qui suit :

1. Aux chercheurs

De continuer des recherches dans ce domaine même dans d'autres contrées. Ceci permettra la comparaison des données pouvant faire de ce groupement une association végétale.

2. Aux autorités académiques de l'UCNDK

De doter l'institution des documents phytosociologiques et des clés de détermination afin que les recherches soient aisées

3. A la population locale

De cesser l'application du feu incontrôlé dans la contrée de Kasugho afin de permettre aux chercheurs de suivre le processus de la dynamique de la végétation.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

I. OUVRAGES

1. ALMQUIST A. et all. 1968, Biodiversité africaine : fondement pour l'avenir, WWF, Beltsville, Meyland, 168 pages

2. BERGONZI JC, et LANLY JP, 2000, Les forêts tropicales, Karthala, Cirad, Mont Pellier, 159 pages

3. BOUE H., 1980, Reproduction et biologie des végétaux, Ed. Doin, Paris

4. CTFT, 1989, Memento du forestier, Ministère de la coopération, 3^ème Ed., 1266 pages

5. CUISIN M. et all., 1977, Le monde de la nature, Ed. Librairie Larousse, Washington, DC, 246 pages

6. DAJOZ R., 1975, Précis d'écologie, Ed. Bordas, Paris, 549 pages

7. EVRARD C., 1968, Recherches écologiques sur les peuplements forestiers des sols hydromorphes de la cuvette centrale congolaise, INEAC, Colonie Belge, 295 pages

8. LEBRUN J et GILBERT G., 1954, Une classification écologique des forêts du Congo, Publication INEAC, Série scientifique N°63, 89 pages

9. MALAISSE F, 1997, Se nourrir en forêt claire africain : approche écologique et nutritionnelle, Presses Agronomiques de Gembloux, Gembloux, 384 pages

10. RAZOLOHERY A., 2003, Inventaire des Ptéridophytes de Zahamenga, Madagascar, Inédit, 104 pages

11. SCHMITZ, 1971, La végétation de la plaine de Lubumbashi (Haut Katanga), Série scientifique N°113, INEAC, 388 pages

12. STEPHAN MICHEL M. et all., 1981, Atlas de Biologie, Ed. Garzani-Milan, Italie, 566 pages

II. ARTICLES, ENCYCLOPEDIES ET COURS

1. MOREAU F., 1960, Encyclopédie de la pléiade : Botanique, Librairie Gallinard, Paris, 1531 pages

2. KAMABU V., 2007, Cours de phytosociologie, Cous Inédit, UCNDK, Faculté des Sciences, G3 Biologie.

3. Y DE FERRE, 1978, Les Ptéridophytes in Précis de Botanique : Les végétaux inférieurs, 2^ème Ed. Sous la direction de GRASSE P, Paris, Masson, Tome I, pp 635 - 692

III. WEBOGRAPHIE

1. www.google.fr

2. http ://wikipedia.fr

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS i

RESUME ii

SUMMARY ii

0. INTRODUCTION 1

0.1. PROBLEMATIQUE 1

0.2. HYPOTHESES 2

0.3. BUT ET INTERET DU TRAVAIL 2

0.4. OBJECTIF 2

0.5. DELIMITATION ET SUBDIVISION DU TRAVAIL 2

0.6. DIFFICULTES RENCONTREES 2

CHAP. I : GENERALITES SUR LE SUJET 3

I.1. CONNAISSANCES GENERALES SUR Pteridium aquilinum (L.) Kuhn, 1879 3

I.1.1. Descriptions morphologiques 3

I.1.2. Ecologie 3

I.1.3. Reproduction et cycle de développement 4

I.1.4. Utilisations 5

I.2. NOTIONS DE PHYTOSOCIOLOGIE 5

CHAP. II : PRESENTATION DU MILIEU 8

II.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE 8

II.2. SITUATION ECOLOGIQUE 9

II.3. SITUATION SOCIO - ECONOMIQUE 9

II.4. ASPECTS PHYTOSOCIOLOGIQUES DE KASUGHO 10

CHAP. III : MATERIELS ET METHODES 11

III.1. MATERIELS 11

III.2. METHODES 11

CHAP. V : RESULTATS OBTENUS 12

IV.1. CARACTERISTIQUES ECOLOGIQUES 12

IV.2. ANALYSE PHYTOSOCIOLOGIQUE 13

IV.2.1. Tableau brut 13

IV.2.2. Evaluation de la présente 16

IV.2.3. Etude de la quantité moyenne et du recouvrement moyen 19

IV.2.4. Spectre biologique des espèces identifiées 25

IV.2.5. Evaluation de la vitalité 27

IV.3. ASPECTS FLORISTIQUES DU GROUPEMENT A Pteridium aquilinum 31

IV.3.1. Répartition des espèces identifiées selon les familles 31

IV.3.2. Répartition des espèces selon les formes biologiques 33

IV.3.3. Moyenne des espèces par relevé 33

IV.3.4. Analyse du quotient des ptéridophytes 33

CHAP. V : DISCUSSION ET INTERPRETATION DES RESULTATS 34

V.1. CARACTERISTIQUES ECOLOGIQUES 34

V.2. ASPECTS PHYTOSOCIOLOGIQUES ET FLORISTIQUES 34

V.2.1. Présence 34

V.2.2. Analyse de la sociabilité 34

V.2.3. Spectre biologique 35

V.2.4. Répartition des espèces selon les familles, la vitalité et les formes biologiques 35

V.2.5. Analyse de la moyenne des espèces par relevé 36

IV.2.6. Quotient des Ptéridophytes 36

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 37

CONCLUSION 37

RECOMMANDATIONS 37

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 38

TABLE DES MATIERES 39

ANNEXE : Liste des relevés A

ANNEXE : Liste des relevés

RELEVE N°01

Lieu : Katoyo

Date : 20/03/2010

Auteur du relevé : KATEMBO KIVONO

GPS: S 00°16'18.5''

E029°00'40.3''

Alt. : 1718 m

Renseignements généraux

- Exposition du terrain : toute la journée

- Pente : très faible

- Nature du sol : texture argilo - sablonneuse

- Mode d'exploitation : Présente : Rien

Antérieure : Champ

- Action de l'homme : partie anciennement cultivée

- Superficie du relevé : 25 m²

- Hauteur de la végétation :

Ø 2 m maximum et 0,5 m minimum

Ø 0,5 m maximum et 0,04 m minimum

- Nombre d'espèces du relevé : 34

Commentaire : Le sol est bien couvert suite à la densité du Pteridium aquilinum. On y observe une litière non dégradée et des bois morts non dégradés sur lesquels poussent fougères et mousses. Il est humide d'où forte croissance des plantes

Liste des espèces

N°	*Nom scientifique*	*Nom vernaculaire*	*Famille*	AD	S	FB	*T M*	*Vit*
01	Pteridium aquilinum	Muvale	Hypolepidaceae	5	5	Géo	H	Ad
02	Crassocephalum vitellinum	Nzununu	Asteraceae	1	1	Th	H	Fl
03	Harungana madagascariensis	Musombo	Hypericaceae	+	1	Ph	Ar	Juv
04	Microglosa pyrifolia	Mukokoli	Asterarceae	1	1	Hc	Arbs	Fl
05	Setaria megaphylla	Kikoka	Poaceae	+	2	Hc	H	Fl
06	Rubus rwenzoriensis	Makerere	Rosaceae	1	2	Hc	Arbs	Juv
07	Maesa lanceolata	Muhangahanga	Maesaceae	+	1	Ph	Ar	Juv
08	Digitaria sp	Vunyambi	Poaceae	+	2	Hc	H	Fl
09	Commelina diffusa	Ndetsa	Commelinaceae	+	1	Hc	H	Juv
10	Crassocephalum montuosum	Kisulanindi	Asterarceae	+	1	Th	H	Fl
11	Vernonia auriculifera	-	Asteraceae	+	1	Ph	Ph	Juv
12	Pueraria sp	-	Fabaceae	+	1	Hc	H	Juv
13	Triumfetta cordifolia	Kitembekalya	Malvaceae	+	1	Hc	Arbs	Juv
14	Tristema mauritianum	Kibunwe	Melastomataceae	+	1	Th	H	Juv
15	Trema orientalis	Muhehera	Ulmaceae	+	1	Ph	Ar	Pl
16	Mikania cordata	Ngulapo	Asteraceae	+	1	Th	H	Juv
17	Helychrysum sp	Kanyamasyano	Asteraceae	+	1	Th	H	Juv
18	Rumex abyssinica	-	Polygonaceae	+	1	Géo	H	Fr
19	Bidens pilosa	Bukuto	Asteraceae	+	1	Th	H	Fl
20	Oxalis corniculata	Munyu wa mbene	Oxalidaceae	+	2	Hc	H	Juv
21	Conyza sumatrensis	Kavingande	Asteraceae	+	1	Th	H	Fl
22	Marattia sp	-	Marattiaceae	+	2	Géo	H	Juv
23	Aframomum sanguineum	Ndehe	Zingiberaceae	+	1	Géo	H	Juv
24	Palisota schweinfurthii	-	Commelinaceae	+	1	Hc	H	Juv
25	Asplenium sp	-	Aspleniaceae	+	2	Géo	H	Juv
26	Ageratum conyzoides	Lupapali	Asteraceae	+	1	Th	H	Juv
27	Vernonia amygdalina	Muviriri	Asteraceae	+	1	Ph	Ar	Juv
28	Impatiens sp	-	Balsaminaceae	+	1	Th	H	Fr
29	Lobelia giberoa	-	Lobeliaceae	+	1	Th	Arbs	Fl
30	Urtica dioica	-	Urticaceae	+	1	Th	H	Juv
31	Kalanckoa beniensis	-	Crassulaceae	2	2	Th	H	Fl
32	Polytrichum sp	-	Polythricaceae	3	2	Th	K	Juv
33	Achyranthes aspera	Ngoroghoso	Amaranthaceae	1	2	Th	H	Fr
34	Manihot esculenta	Muhoko	Euphorbiaceae	+	1	ph	Arbs	Juv

RELEVE N°02

Lieu : Vusaho

Date : 22/04/2010

Auteur du relevé : KATEMBO KIVONO

GPS: S 00°15'28.2''

E029°00'12.4''

Alt. : 1467 m

Renseignements écologiques

- Exposition du terrain : toute la journée

- Pente : Forte

- Nature du sol : texture sablo - argileuse

- Mode d'exploitation : Présente : Rien

Antérieure : Champ

- Action de l'homme : passage régulier du feu

- Superficie du relevé : 25 m²

- Hauteur de la végétation :

1. Strate arbustive : 4 m maximum et 2 m minimum

2. Strate herbacée : 2,5 m maximum et 0,4 m minimum

3. Strate muscinale : 0,3 m maximum et 0,02 m minimum

- Nombre d'espèces du relevé : 21

- Recouvrement : 100 %

- Litière : Non dégradée

Liste des espèces

N°	*Nom scientifique*	*Nom vernaculaire*	*Famille*	AD	S	TM	FB	*Vit*
01	Pteridium aquilinum	Muvale	Hypolepidaceae	5	4	H	Géo	V
02	Ficus sp	Mughumo	Moraceae	+	1	Ar	Ph	Juv
03	Maesa lanceolata	Muhangahanga	Maesaceae	+	1	Ar	Ph	Pl
04	Macaranga spinosa	Musogha	Euphorbiaceae	+	1	Ar	Ph	Pl
05	Digitaria sp	Vunyambi	Poaceae	3	3	H	Hc	Juv
06	Lobelia giberoa	-	Lobeliaceae	+	1	Arbs	Ph	Juv
07	Pueraria sp	-	Convolvulaceae	1	1	H	Hc	Juv
08	Crassocephalum vitellinum	Nzununu	Asteraceae	+	1	H	Th	Juv
09	Lantana camara	-	Verbenaceae	+	1	Arbs	Ph	Juv
10	Syzygium guineense	Mutusu	Myrtaceae	+	1	Ar	Ph	Fl
11	Microglosa pyrifolia	Mukokoli	Asteraceae	+	1	H	Th	Juv
12	Dissotis sp	Kisumbo	Melastomataceaea	+	1	Ar	Ph	Juv
13	Mikania cordata	-	Asteraceae	+	1	H	Th	Juv
14	Desmodium sp	-	Fabaceae	+	1	H	Th	Fl
15	Helychrysum sp	Kanyamasyano	Asteraceae	+	1	H	Th	Fl
16	Phyllanthus niruri	-	Euphorbiaceae	+	1	S/arbs	Th	Juv
17	Asplenium sp	-	Aspleniaceae	+	1	H	Th	Juv
18	Crassocephalum montuosum	Kisulanindi	Asteraceae	+	1	H	Th	Juv
19	Rumex abyssinica	Kilengalenga	Polygonaceae	+	1	H	Th	Juv
20	Polytrichum sp		Polytrichaceae	3	3	H	Th	Juv
21	Commelina africana	Ndetsa	Commelinaceae	+	1	H	Hc	Juv

RELEVE N°03

Lieu : Vusaho

Date : 24/04/2010

Auteur du relevé : KATEMBO KIVONO

GPS: S 00°16'45.5''

E029°01'19.0''

Alt. : 2018 m

Renseignements écologiques

- Exposition du terrain : Toute la journée

- Pente : Forte

- Nature du sol : texture sablo - argileuse

- Mode d'exploitation : Présente : Rien

Antérieure : Champ

- Action de l'homme : passage régulier du feu

- Superficie du relevé : 49 m²

- Hauteur de la végétation :

1. Strate arbustive : 5 m maximum et 2 m minimum

2. Strate herbacée : 1,5 m maximum et 0,3 m minimum

3. Strate muscinale : 0,06 m maximum et 0,02 m minimum

- Nombre d'espèces du relevé : 22

- Recouvrement : 100 %

- Litière : Non dégradée

Liste des espèces

N°	*Nom scientifique*	*Nom vernaculaire*	*Famille*	AD	S	FB	TM	*Vit*
01	Pteridium aquilinum	Muvale	Hypolepidaceae	3	4	Géo	H	Ad
02	Juniperus procera		Juniperaceae	+	1	Ph	Ar	Juv
03	Maesa lanceolata	Muhangahanha	Maesaceae	+	1	Ph	Ar	Juv
04	Vernonia auriculifera		Asteraceae	+	1	Ph	Ar	Juv
05	Conyza sumatrensis	Kavingande	Asteraceae	+	1	Th	H	Fl
06	Urera camerounensis	Kise	Urticaceae	+	1	Ph	Liane	Juv
07	Helychrysum sp	Kanyamasyano	Asteraceae	+	1	Th	H	Juv
08	Mikania cordata	-	Asteraceae	+	1	Th	H	Juv
09	Lobelia giberoa	-	Lobeliaceae	+	1	Ph	Arbs	Juv
10	Vittaria sp	-	Vittariaceae	1	2	Géo	H	Juv
11	Ficalhoa laurifolia	Mumbulu	Theaceae	+	1	Ph	Ar	Juv
12	Phymatodes camelaensis	-	Fabaceae	+	1	Th	H	Fr
13	Desmodium sp	-	Fabaceae	+	1	Th	H	Juv
14	Crassocephalum montuosum	Kisulanindi	Asteraceae	+	1	Th	H	Juv
15	Crassocephalum vitellinum	Nzununu	Asteraceae	+	1	Th	H	Juv
16	Kalanckoe beniensis	-	Crassulaceae	+	1	Th	H	Juv
17	Digitaria sp	Vunyambu	Poaceae	1	2	Hc	H	Juv
18	Eragrostis tenuifolia	-	Poaceae	+	1	Hc	H	Juv
19	Asplenium sp	-	Aspleniaceae	+	1	Th	H	Juv
20	Dissotis rotondifolia	Katongo kake	Melastomataceae	+	1	Ph	S/arbs	Juv
21	Polytrichum sp	-	Polytrichaceae	+	1	Th	H	Juv
22	Lycopodium clavatum	-	Lycopodiaceae	+	1	Ph	Liane	Juv

RELEVE N°04

Lieu : Vusaho

Date : 02/05/2010

Auteur du relevé : KATEMBO KIVONO

GPS: S 00°16'02.2''

E029°01'25.9''

Alt. : 1695 m

Renseignements écologiques

- Exposition du terrain : Toute la journée

- Pente : faible

- Nature du sol : texture sablo - argileuse

- Mode d'exploitation : Présente : Rien

Antérieure : Champ

- Action de l'homme : passage régulier du feu

- Superficie du relevé : 25 m²

- Hauteur de la végétation :

1. Strate herbacée : 2 m maximum et 0,3 m minimum

- Nombre d'espèces du relevé : 19

- Recouvrement : 100 %

- Litière : Petite couche non dégradée

N°	*Nom scientifique*	*Famille*	AD	S	FB	TM	*Vit*
01	Pteridium aquilinum	Hypolepidaceae	5	5	Géo	H	Juv
01	Lamium sp	Lamiaceae	1	1	Th	H	Juv
03	Erythrina abyssinica	Fabaceae	+	1	Ph	Ar	Juv
04	Dissotis rotonifolia	Melastomataceae	+	1	Ph	Arbs	Juv
05	Acanthus pubescens	Acanthaceae	+	1	Ph	Arb	Juv
06	Vernonia auriculifera	Asteraceae	+	1	Ph	Arbs	Juv
07	Kyllinga errecta	Cyperaceae	+	1	Géo	H	Fl
08	Rumex abyssinica	Polygonaceae	+	1	Géo	H	Juv
09	Phyllanthus niruri	Euphorbiaceae	+	1	Th	H	Juv
10	Tristema mauritiana	Melastomataceae	+	1	Th	H	Juv
11	Pueraria sp	Convolvulaceae	+	1	Hc	H	Juv
12	Digitaria sp	Poaceae	+	1	Hc	H	Fl
13	Paspalum conjugatum	Poaceae	+	2	Hc	H	Juv
14	Commelina diffusa	Commelinaceae	+	1	Hc	H	Fl
15	Crassocephalum vitellinum	Asteraceae	+	1	Th	H	Juv
16	Crassocephalum montuosum	Asteraceae	+	1	Th	H	Juv
17	Ageratum conyzoides	Asteraceae	+	1	Th	H	Juv
18	Drymaria cordata	Oxalidaceae	+	1	Th	H	Juv
19	Triumfetta cordifolia	Malvaceae	+	1	Hc	Arbs	Juv

RELEVE N°04

Date : 08/05/2010

Lieu : Ndala

GPS : S 00°16'02.0''

E029°01'25,9''

Alt. : 1695 m

Renseignements généraux

Ø Exposition du terrain : Toute la journée

Ø Topographie : Pente faible

Ø Nature du sol : Sablo - argileux

Ø Mode d'exploitation :

1. Présente : Rien

2. Antérieure : Champ

Ø Action de l'homme : Passage du feu

Ø Hauteur de la végétation :

1. Strate herbacée : 1,8 m maximum et 0.1 m minimum

Ø Superficie du relevé : 25 m

Ø Recouvrement : 100 %

Ø Nombre d'espèces : 20

Ø Litière : Absente

N°	*Nom scientifique*	*Famille*	AD	S	FB	TM	*Vit*
1	Pteridium aquilinum	Hypolepidaceae	5	5	Géo	H	Juv
2	Lamium sp	Lamiaceae	1	1	Th	H	Juv
3	Erythrina abyssinica	Fabaceae	+	1	Ph	Ar	Juv
4	Dissotis rotundifolia	Melastomataceae	+	1	Ph	Arbs	Juv
5	Acanthus pubescens	Acanthaceae	+	1	Ph	Arb	Juv
6	Vernonia auriculifera	Asteraceae	+	1	Ph	Arb	Juv
7	Kyllinga bulbosa	Cyperaceae	+	1	Géo	H	Fl
8	Rumex abyssinica	Polygonaceae	+	1	Géo	H	Juv
9	Phyllanthus niruri	Euphorbiaceae	+	1	Th	s/arbs	Juv
10	Tristemma mauritianum	Melastomataceae	+	1	Th	H	Juv
11	Pueraria sp	Convolvulaceae	+	1	Hc	H	Juv
12	Digitaria sp	Poaceae	+	1	Hc	H	Fl
13	Paspalum conjugatum	Poaceae	+	2	Hc	H	Juv
14	Commelina diffusa	Commelinaceae	+	1	Hc	H	Fl
15	Crassocephalum vitellinum	Asteraceae	+	1	Th	H	Juv
16	Crassocephalum montuosum	Asteraceae	+	1	Th	H	Juv
17	Ageratum conyzoides	Asteraceae	+	1	Th	H	Juv
18	Drymaria cordata	Caryophyllaceae	+	1	Th	H	Juv
19	Triumfetta cordifolia	Malvaceae	+	1	Hc	S/arb	Juv

RELEVE N°05

Date : 06/05/2010

Lieu : Katoyo

GPS: S 00°16'02.3''

E029°00'37.3''

Alt. : 1658 m

Renseignements généraux

Ø Exposition du terrain : Toute la journée

Ø Topographie : Pente forte

Ø Nature du sol : Sablo - Argileux

Ø Mode d'exploitation :

1. Présente : Rien

2. Antérieure : Champ des patates

Ø Action de l'homme : Défrichage

Ø Hauteur de la végétation :

1. Strate arbustive : 2,5 m max et 1,9 m min

2. Strate herbacée : 1,8 m maximum et 0.1 m minimum

3. Strate muscinale : Quelques millimètres

Ø Superficie du relevé : 64 m²

Ø Recouvrement : 100 %

Ø Nombre d'espèces : 20

N°	*Nom scientifique*	*Famille*	AD	S	FB	TM	*Vit*
01	Pteridium aquilinum	Hypolepidaceae	5	5	Géo	H	Ad
02	Tephrosia vogelii	Fabaceae	+	1	Ph	Arb	Fl
03	Erythrina abyssinica	Fabaceae	+	1	Ph	Ar	Juv
04	Maesa lanceolata	Maesaceae	+	1	Ph	Ar	Juv
05	Triumfetta cordifolia	Malvaceae	1	1	Hc	S/arb	Juv
06	Pennisetum purpureum	Poaceae	+	1	Hc	H	Juv
07	Lantana trifolia	Verbenaceae	+	1	Ph	S/arb	Fl
08	Digitaria sp	Poaceae	2	2	Hc	H	Fl
09	Crassocephalum vitellinum	Asteraceae	+	1	Th	H	Fl
10	Ageratum conyzoides	Asteraceae	+	1	Th	H	Juv
11	Conyza sumatrensis	Asteraceae	+	1	Th	H	Juv
12	Dissotis rotondifolia	Melastomataceae	+	1	Ph	S/arb	Juv
13	Tristema mauritiana	Melastomataceae	+	1	Th	H	Juv
14	Microglosa pyrifolia	Asteraceae	+	1	Ph	S/arb	Juv
15	Phyllanthus niruri	Euphorbiaceae	+	1	Th	S/arbs	Juv
16	Desmodium sp	Fabaceae	+	1	Th	S/arbs	Juv
17	Vigna sp	Fabaceae	+	1	Th	H	Juv
18	Polytrichum sp	Polytrichaceae	1	2	Th	H	Juv
19	Rumex abyssinica	Polygonaceae	+	1	Géo	H	Juv

RELEVE N°07

Date : 08/08/2010

Lieu : Mulinde

GPS : S 00°17'00.2''

E029°01'10.8''

Alt. : 1841 m

Renseignements généraux

Ø Exposition du terrain : Toute la journée

Ø Topographie : Pente faible

Ø Nature du sol : Argilo - sablonneux

Ø Mode d'exploitation :

3. Présente : Rien

4. Antérieure : Champ

Ø Action de l'homme : Feu

Ø Superficie du relevé : 49 m

Ø Recouvrement : 70 %

Ø Nombre d'espèces : 12

Ø Litière : Absente, sol nu

N°	*Nom scientifique*	*Nom vernaculaire*	*Famille*	AD	S	FB	TM	*Vit*
01	Pteridium aquilinum	Muvale	Hypolepidaceae	4	3	Géo	H	Juv
02	Crassocephalum montuosum	Kisulanindi	Asteraceae	+	1	Th	H	Juv
03	Ageratum conyzoides	Lupapali	Asteraceae	+	1	Th	H	Juv
04	Crassocephalum vitellinum	Nzununu	Asteraceae	+	1	Th	H	Juv
05	Commelina africana	Ndetsa	Commelinaceae	+	1	Hc	H	Juv
06	Triumfetta cordifolia	Kitembekalya	Malvaceae	+	1	Hc	Arbs	Pl
07	Setaria barbata	Kikoka	Poaceae	+	1	Hc	H	Pl
08	Microglossa pyrifolia	Mukokoli	Asteraceae	+	2	Ph	Arbs	Pl
09	Rubus rwenzoriensis	Makerere	Rosaceae	+	1	Hc	Arbs	Pl
10	Albizia gummifera	Musevere	Fabaceae	+	1	Ph	Ar	Pl
11	Aframomum sanguineum	Ndehe	Zingiberaceae	+	2	Géo	H	Pl
12	Smilax sp	-	Smilacaceae	+	1	Ph	L	Pl

RELEVE N°08

Date : 09/08/2010

Lieu : Vusigha

GPS : S 00°13'09.0''

E028°59'21.2''

Alt. : 1259 m

Renseignements généraux

Ø Exposition du terrain : Toute la journée

Ø Topographie : Pente faible

Ø Nature du sol : Argilo - sablonneux

Ø Mode d'exploitation :

5. Présente : Rien

6. Antérieure : Champ

Ø Action de l'homme : Passage du feu

Ø Hauteur de la végétation :

1. Strate herbacée : 2 m maximum et 0.1 m minimum

2. Strate muscinale : 0.04 m maximum et 0.009m minimum

Ø Superficie du relevé : 25 m

Ø Recouvrement : 100 %

Ø Nombre d'espèces : 15

Ø Litière : Absente

N°	*Nom scientifique*	*Nom vernaculaire*	*Famille*	AD	S	FB	TM	*Vit*
01	Pteridium aquilinum	Muvale	Hypolepidaceae	5	5	Géo	H	Ad
02	Rubus rwenzoriensis	Makerere	Rosaceae	+	1	Hc	Arbs	Juv
03	Pueraria sp	Mboherera	Convolvulaceae	+	1	Hc	H	Juv
04	Rumex abyssinica	Kilengalenga	Polygonaceae	+	1	Géo	H	Fl
05	Digitaria sp	Vunyambi	Poaceae	+	1	Hc	H	Fl
06	Polygonum nepalense	Kaombwe	Polygonaceae	+	1	Th	H	Juv
07	Crassocephalum vitellinum	Nzununu	Asteraceae	+	1	Th	H	Juv
08	Ageratum conyzoides	Lupapali	Asteraceae	+	1	Th	H	Fl
09	Commelina sp	Ndetsa	Commelinaceae	+	1	Hc	H	Juv
10	Maesa lanceolata	Muhangahanga	Maesaceae	+	1	Ph	Ar	Juv
11	Microglossa pyrifolia	Mukokoli	Asteraceae	+	1	Th	Arbs	Juv
12	Macaranga spinosa	Musoa	Euphorbiaceae	+	1	Ph	Ar	Plt
13	Aframomum sanguineum	Ndehe	Zingiberaceae	+	1	Géo	H	Juv
14	Cyathula prostate	Kivulivuli	Amaranthaceae	+	1	Th	L	Juv
15	Polytrichum sp		Polytrichaceae	1	2	Th	H	Juv

RELEVE N°09

Date : 16/08/2010

Lieu : Katendere

GPS : S 00°16'43.6''

E029°00'15.7''

Alt. : 1567 m

Renseignements généraux

Ø Exposition du terrain : Toute la journée

Ø Topographie : Pente forte

Ø Nature du sol : Argilo - sablonneux

Ø Mode d'exploitation :

1. Présente : Rien

2. Antérieure : Champ

Ø Action de l'homme : Passage du feu

Ø Hauteur de la végétation :

1. Strate herbacée : 2,3 m maximum et 0.1 m minimum

2. Strate muscinale : 0.05 m maximum et 0.008m minimum

Ø Superficie du relevé : 36 m

Ø Recouvrement : 100 %

Ø Nombre d'espèces : 18

Ø Litière : Présente et non dégradée

N°	*Nom scientifique*	*Famille*	AD	S	FB	TM	*Vit*
01	Pteridium aquilinum	Hypolepidaceae	5	5	Géo	H	V
02	Biophytum zenkeri	Oxalidaceae	+	1	Th	H	Fl
03	Maesa lanceolata	Maesaceae	+	1	Ph	Ar	Pl
04	Vigna sp	Fabaceae	+	1	Th	H	Juv
05	Setaria barbata	Poaceae	+	2	Hc	H	Juv
06	Tristema mauritianum	Melastomataceae	1	1	Th	H	Fr
07	Rubus kivuensis	Rosaceae	+	1	Hc	Arbs	Juv
08	Mimosa sp	Fabaceae	+	1	Ph	Ar	Juv
09	Paspalum conjugatum	Poaceae	1	2	Hc	H	Juv
10	Digitaria sp	Poaceae	2	2	Hc	H	Fl
11	Ficus sp	Moraceae	+	1	Ph	H	Pl
12	Lantana trifolia	Verbenaceae	+	1	Ph	Arbs	Juv
13	Desmodium sp	Fabaceae	+	1	Th	H	Juv
14	Pennisetum purpureum	Poaceae	+	1	Hc	H	Juv
15	Vernonia auriculifera	Asteraceae	+	1	Ph	Arb	Juv
16	Helychrysum sp	Asteraceae	+	+	Th	H	Juv
17	Vittaria sp	Vittariaceae	+	+	Géo	H	Juv
18	Polytrichum sp	Polytrichaceae	1	2	Th	H	Juv

RELEVE N°10

Date : 20/08/2010

Lieu : Katendere

GPS : S 00°16'22.8''

E028°59'32.6''

Alt. : 1408 m

Renseignements généraux

Ø Exposition du terrain : Toute la journée

Ø Topographie : Pente forte

Ø Nature du sol : Argilo - sablonneux

Ø Mode d'exploitation :

7. Présente : Rien

8. Antérieure : Champ

Ø Action de l'homme : Passage du feu

Ø Hauteur de la végétation :

1. Strate herbacée : 2,6 m maximum et 0.3 m minimum

2. Strate muscinale : 0,04 m maximum et 0.007 m minimum

Ø Superficie du relevé : 36 m

Ø Recouvrement : 90 %

Ø Nombre d'espèces : 17

N°	*Nom scientifique*	*Famille*	AD	S	FB	TM	*Vit*
01	Pteridium aquilinum	Hypolepidaceae	4	4	Géo	H	Ad
02	Crassocephalum vitellinum	Asteraceae	1	1	Th	H	Fl
03	Microglossa pyrifolia	Asteraceae	+	1	Ph	Arbs	Juv
04	Vernonia auriculifera	Asteraceae	+	1	Ph	Arb	Juv
05	Rubus kivuensis	Rosaceae	+	1	Hc	Arbs	Fr
06	Rumex abyssinica	Polygonaceae	+	1	Géo	H	Fr
07	Conyza sumatrensis	Asteraceae	+	1	Th	H	Fr
08	Setaria barbata	Poaceae	+	2	Hc	H	Fl
09	Bidens pilosa	Asteraceae	+	1	Th	H	Fl
10	Helychrym sp	Asteraceae	+	1	Th	H	Fl
11	Digitaria sp	Poaceae	+	1	Hc	H	Fl
12	Phyllanthus niruri	Euphorbiaceae	+	1	Th	S/arbs	Juv
13	Ageratum conyzoides	Asteraceae	+	1	Th	Th	Juv
14	Desmodium sp	Fabaceae	+	1	Th	S/arbs	Juv
15	Lantana trifolia	Verbenaceae	+	1	Ph	Arbs	Juv
16	Polytrichum sp	Polytrichaceae	+	1	Th	H	Juv

RELEVE N°11

Date : 23/08/2010

Lieu : Katiri

GPS: S 00°14'58.2''

E028°03'40.3''

Alt. : 1419 m

Renseignements généraux

Ø Exposition du terrain : Toute la journée

Ø Topographie : Pente moyenne

Ø Nature du sol : Argilo - sablonneux

Ø Mode d'exploitation :

1. Présente : Rien

2. Antérieure : Champ

Ø Action de l'homme : Défrichage

Ø Hauteur de la végétation :

1. Strate herbacée : 2,7 m maximum et 0.3 m minimum

2. Strate muscinale : 0,04 m maximum et 0.006 m minimum

Ø Superficie du relevé : 25 m

Ø Recouvrement : 80 %

Ø Nombre d'espèces : 19

N°	*Nom scientifique*	*Famille*	AD	S	FB	*T M*	*Vit*
01	Pteridium aquilinum	Hypolepidaceae	4	5	Géo	H	Ad
02	Tristema mauritianum	Melastomataceae	+	1	Th	H	Fr
03	Crassocephalum montuosum	Asteraceae	+	1	Th	H	Juv
04	Crassocephalum vitellinum	Asteraceae	1	1	Th	H	Juv
05	Helychrysum sp	Asteraceae	+	1	Th	H	Juv
06	Mikania cordata	Asteraceae	+	1	Th	H	Juv
07	Digitaria sp	Poaceae	+	2	Hc	H	Fl
08	Paspalum conjugatum	Poaceae	1	2	Hc	H	Fl
09	Ageratum conyzoides	Asteraceae	+	1	Th	H	Pl
10	Galium simense	Asteraceae	+	1	Th	H	Fl
11	Commelina africana	Commelinaceae	+	1	Hc	H	Fl
12	Maesa lanceolata	Maesaceae	+	1	Ph	Ar	Juv
13	Pueraria sp	Convolvulaceae	+	1	Th	H	Juv
14	Vigna sp	Fabaceae	+	1	Th	H	Juv
15	Phyllanthus niruri	Euphorbiaceae	+	1	Hc	S/arbs	Juv
16	Dissotis rotondifolia	Melastomataceae	+	1	Ph	H	Juv
17	Tephrosia vogelii	Fabaceae	1	1	Ph	Arb	Juv
18	Conyza sumatrensis	Asteraceae	+	1	Th	H	Juv

Légende

FB: Forme Biologique

TM: Type Morphologique

Géo : Géophyte

Ph : Phanérophyte

Hc : hémicryptophyte

Th : Thérophyte

H: Herbe

Arb: Arbuste

Ar: Arbre

Juv: Juvenile

Fl: Fleur

Fr: Fruit

Pl: Plantule

Ad: Adulte

Vit: Vitalité

S/arbs : Sous arbrisseau

Arbs : Arbrisseau

AD : Abondance Dominance

S : Sociabilité

"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants" Pythagore