CONCLUSION
GÉNÉRALE
A la lumière de tout ce qui précède,
il sied de préciser que notre étude a porté sur
l'évolution et la révolution paradigmatique de la science
logique depuis les présocratiques jusqu'à Boole. Pour ce, nous
l'avions répartie (cette étude) en quatre chapitres.
Le premier chapitre a clarifié les concepts
opératoires, à savoir : logique et révolution
paradigmatique. Pour définir le terme logique, nous avions
utilisé trois approches différentes, mais complémentaires.
Pour l'approche étymologique, le mot logique dérive du grec,
à la fois du substantif logos, du qualificatif
logikê et du verbe legéin. L'approche
définitionnelle proprement dite a présenté la logique
comme l'étude des conditions de possibilités d'un raisonnement
correct. A l'approche mathématique, nous avions distingué la
tendance syntaxique de la tendance sémantique. Quant à la
révolution paradigmatique, nous l'avions scrutée avec Thomas
Samuel Kuhn et avions dégagé ses principaux moments qui sont :
la science normale, la science extraordinaire et la révolution
proprement dite.
Le deuxième chapitre a traité de la
science normale de la logique, celle-ci fonctionnait sur base d'un paradigme
emprunté aux sciences de la nature. Nous l'avions montré avec les
présocratiques (paradigme physiologique); avec Aristote qui utilisait un
modèle à la fois Zoologique et géométrique,
où le zoologique l'emportait sur le géométrique; nous
avions également montré que la logique
mégaro-stoïcienne était intimement liée, mieux
inséparable avec leur physique et leur morale, car les trois
constituaient la triade sur laquelle leur science se fondait, laquelle science
était essentiellement empirico-théiste. Les scolastiques et les
arabes médiévaux ont enrichi et perfectionné la
syllogistique traditionnelle. Nous avions aussi mis en exergue l'apport des
maîtres hindous en logique.
Le troisième chapitre du présent travail
avait pour tâche d'étudier la science extraordinaire de la
logique. Celle-ci, de Raymond Lulle à De Morgan, est
caractérisée par diverses propositions des nouvelles idées
et des nouvelles méthodes (quoique certaines restèrent non
abouties).
Le dernier chapitre a porté sur la
révolution proprement dite de la science logique en montrant et
démontrant l'innovation de l'oeuvre de Boole. Celle-ci sera
simplifiée et perfectionnée par Jevons, Peirce et Schröder.
Ceux-ci enrichissent l'oeuvre de Boole et lui donne la forme symbolique que
nous connaissons sous le nom d'Algèbre de la logique.
Tout compte fait, nous avons démontré que
la syllogistique traditionnelle fonctionne sur base d'un paradigme
emprunté, sinon similaire à celui des sciences de la nature et
que la logique symbolique moderne opère sur base d'un modèle
mathématique.
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